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Inocentiu III Si Regatele Vasale
Inocentiu III Si Regatele Vasale
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INNOCENT III
LES ROYAUTÉS VASSALES
DU SAINT-SIÈGE
OUVRAGES DE M. A. LUGHAIRE
PUBLIÉS PAR LA LIBRAIRIE HACHETTE ET C**
INNOCENT III
LES ROYAUTÉS VASSALES
DU SAINT-SIÈGE
PARIS
LIBRAIRIE HACHETTE ET O'
79, BOULEVARD SAIN T-GBRM AIN, 79
1908
DroiU de traduction et de reproduction réserrée.
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JAN 51961
INNOCENT III
CHAPITRE I
de l'épiscopat?
A cette conception s'opposaient, il est vrai, en
résistance commença.
1. Proprius miles.
LES ETATS DE LA PENINSULE IBERIQUE 7
1. Simple formule, dont il usait pour tous les roisù qui il écrivait.
10 INNOCENT III
conflit se dessinait.
L'abbé du monastère
et les reliorieux
D
de Lorbano
vivaient d'une façon tellement scandaleuse, que
leur maison appauvrie, endettée, était tombée
dans une décadence absolue. Une des filles du roi,
Téreza, qu'on appelait la Reine, parce qu'elle
était la femme divorcée du roi de Léon, Alfonse IX,
voulut remplacer ces moines peu édifiants par des
religieuses qu'elle dirigerait elle-même. Sur
l'injonction du roi, les moines durent céder la
place aux nonnes de la reine. Innocent III reconnut
que les moines étaient criminels et que l'abbaye
avait besoin d'une réforme, mais il n'admettait pas
que le roi de Portugal s'arrogeât, en faisant lui-même
12 INNOCENT III
de l'absolution.
Tel était le cours ordinaire des choses. L'Eglise
était prompte à frapper, mais se voyait obligée de
tempérer elle-même ses rigueurs. Et quant aux
rois, si décidés qu'ils fussent à la résistance, un
moment venait où, las de la lutte, entravés de
toutes manières dans le gouvernement de leur
Etat, ils cédaient aux clameurs de la foule, aux
terreurs de leur propre conscience, et s'incli-
* *
était à Rome,
t'es emparé de la plus riche
tu
église de son diocèse pour la donner à une abbesse
de l'ordre de Citeaux. L'évèque s'est plaint vaine-
revanche.
Son fils, l'infant Fernando, arrivé à l'âge de la
fortifiait l'autorité.
royauté d'Aragon.
Cet Etat se composait alors de trois groupes :
rement définies.
Pierre II hérita de cette situation : il était
1. Fidèles et obnoxii.
LES ETATS DE LA PENINSULE IBERIQUE 5^
MAGYARS ET SLAVES
1. On peut
voir, dans le deuxième volume de la grande his-
toire de Hongrie en cours de publication, volume dont l'au-
teur est M. Marczali, la photographie du sceau du roi hongrois
Émeri, apposé à un acte de 1202. On dirait un roi de France,
Louis VII ou Philippe-Auguste, sur son trône de majesté. Le
roi Emeri, en magyar Imre, porte la couronne, tient d'une
main le sceptre, et de l'autre le globe surmonté de la croix
grecque. La légende qui court autour de la figure énumère les
titres et les seigneuries principales de la royauté hongroise :
*
* *
*
* *
1. Captio fraterna.
78 INNOCENT III
tement liées.
pourras. »
Le roi de Hongrie n'avait pas besoin d'être
stimulé. Kulin et ses Bosniaques ravageaient de
temps à autre la terre magyare : l'occasion lui
parut bonne, tout en rendant service au pape, de
rétablir sa souveraineté sur le banat. Il somme le
Serbie.
Quand Nemanja se retira, en 1195, dans un
couvent du mont Athos, l'aîné, Etienne, prit le
1. Mandatis nostris.
90 INNOCENT III
de roi.
Emeri
était-il sincère, en assurant Innocent III
#
* *
1. Corporaliter adorare.
MAGYARS ET SLAVES 99
P
MAGYARS ET SLAVES 101
de la Bulgarie.
affaires politiques
Par malheur, l'archevêque Basile ne put pas
remplir sa mission. L'époque était dure pour les
ambassadeurs. Quand ils partaient, ils n'étaient
jamais sûrs d'arriver, ou ils arrivaient très tard, et
la conversation diplomatique se faisait à bâtons
rompus. Basile s'avança jusqu'au Durazzo, sur
l'Adriatique, mais, au moment où il allait s'embar-
quer là, les Grecs de la ville l'arrêtèrent, sur
Tordre du duc byzantin, et le tinrent prisonnier
pen dant huit jours. L'empereur de Constantinople
considérait son passage en Italie comme un acte
d'hostilité de la nation bulgare. Les prêtres latins
de Durazzo lui donnèrent le conseil de ne pas
poursuivre son voyage : on était décidé à le jeter à
égard. —
D'accord, répond Innocent; mais le
Saint-Siège vous en a rendu aussi, notamment
sous le règne du roi Bêla III, ton père. Quand
l'archevêque de Gran refusait de le couronner,
l'archevêque de Kalocza a reçu l'ordre de pro-
céder à la cérémonie. Et, sous ton propre règne,
MAGYARS ET SLAVES 113
mams au régent.
Il recommande à André, avec une insistance
significative^ de prendre les intérêts de son neveu,
de son pupille. Il lui enjoint de donner à Ladislas
et à la reine douairière l'argent et les revenus que
leur avaient assignés les dernières volontés d'Emeri.
Il défend au nouveau gouverneur du rovaume
d'aliéner les biens de la couronne, tant que durera
la minorité du prince. Il écrit au clergé et au
MAGYARS ET SLAVES 119
la suprématie de Saint-Pierre.
En 1207, Innocent III lui envoie un légat, le car-
122 INNOCENT III
les Allemands.
Dans ce chaos, Rome soutient comme elle peut
la royauté et la dynastie légitimes. Avant tout, il
L'ÉGLISE D'ANGLETERRE
ET RICHARD CŒUR DE LION
d'or.
149
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* #
Berengère, sa femme ;
que Philippe-Auguste
restitue enfin la terre normande dont il s'est
L EGLISE D ANGLETERRE ET RICHARD 153
28 avril 1199.
chevêque.
1. Divinitus revelatum.
179
La de Worcester.
statue —
Jean sans Terre et les évêchés
français. —
Innocent III et la g^le^^e franco-anglaise en Nor-
mandie. —
L'élection de Cantorbéry, Etienne Langton. —
Expulsion des moines de Christ- Church. Premières hostilités
entre le roi d'Angleterre et Rome. —
L'interdit général. —
Mesures de persécution contre le clergé anglais. Les —
négociations de paix continuent. — Jean frappé d'excommu-
nication personnelle. —
Innocent III relève les sujets et les
alliés du du lien de fidélité.
roi d'Angleterre Le dernier —
châtiment. Déposition de Jean sans Terre. —
Le dialogue du
roi et du légat. —
Conférences de Douvres. Le coup de—
théâtre de 1213. Soumission de Jean sans Terre. L'Angle- —
terre, vassale et censitaire de TEglise romaine. — La léga-
tion — Le gouvernement apostolique
du cardinal Nicolas.
chez les Anglais. Réaction qu'il provoque. — Etienne Langton
et la révolte des barons. — La Grande Charte cassée par
Innocent III.
l'irritation au comble.
C'est alors que Hubert Walter mourut (12 juil-
let 1205) et que s'ouvrit le grand procès de l'élec-
#
* *
relaxe de l'interdit.
Pendant les. derniers mois de 1208 et les pre-
miers de 1209, les négociations se poursuivent
activement sur tous ces points. Les trois évêques
viennent à Douvres conférer avec les mandataires
208 INNOCENT III
14
210 INNOCENT III
mourir de faim.
En fait, Jean échappait aux conséquences de
l'excommunication. Il trouvait même des théori-
ciens pour justifier ses actes. Un clerc, maître
Alexandre leMaçon, prêchait la nécessité d'obéir
au roi. « Pourquoi le rendre responsable des
malheurs du pays? Les Anglais ne doivent s'en
prendre qu'à eux-mêmes. Le roi n'est que la verge
de Dieu, chargé de flageller les coupables. La
royauté a pour mission, comme dit le Psalmiste,
orouverner rudement les hommes et d'enchaîner
de o
les puissants qui se mettent en révolte. Le pape
n'a pas le droit d'intervenir dans les querelles du
JEAN SANS TERRE ET LA PAPAUTE 211
regarde pas. »
Les années 1210 et 1211 s'écoulent, sans que
rien soit changé dans les dispositions de Jean
nent.
Le Roi, avec un regard courrouce. — Je veux
Le Légat. —
Cet engagement, vous-même vous
l'avez juré et confirmé en même temps que votre
père Pourquoi ne voulez-vous pas tenir
. au ,
3
l'empereur Otton Car il m'a appris que vous aviez
?
conduira.
Le Roi. —
Que pouvez-vous faire de plus?
Le Légat. —
Au nom de Dieu, nous déclarons
qu'à dater de ce jour ni vous, ni l'héritier que
vous pourrez avoir, vous ne pouvez plus porter une
couronne.
Si nous en croyons toujours les deux annalistes,
Jean, pour effrayer le légat, aurait fait supplicier
sous ses yeux quelques-uns de ses prisonniers. On
les pendit, on leur creva les yeux, on leur coupa
les mains et les pieds. Au moment où les oflSciers
*
* *
propositions.
Pour se défendre, il avait essayé d'abord d'intro-
duire la désunion chez l'adversaire. En accor-
dant solennellement à l'Eglise anglaise, le
PHILIPPE-AUGUSTE
journées de Paris.
Cependant Philippe ne pouvait maintenir long-
temps cette terreur, ni le peuple, dans les lieux
où l'interdit s'observait, supporter la privation de
service religieux. Le rude souverain ne craignait
pas au besoin de jouer la comédie. On raconte
qu'au milieu des négociations engagées pour la
nation entière.
C'est un intérêt politique, comme toujours, qui
amenait le roi de France à ce revirement imprévu.
* *
18
INNOCENT II]
temps de sévir.
V. — PHILIPPE-AUGUSTE
7^
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Luchaire, A« - Innocent III. -v-. 5
2224^