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COLLEGE - 4 Nouvelles de Maupassant
COLLEGE - 4 Nouvelles de Maupassant
COLLEGE - 4 Nouvelles de Maupassant
Cécile de Cazanove
Agrégée de Lettres modernes
Guy de Maupassant
XIXe siècle
Livret de l’enseignant
Avant-propos ..................................................................................................... 3
Bibliographie .................................................................................................... 32
La lecture de Pierrot est un complément intéressant car les élèves y réinvestiront les connais-
sances acquises sur le récit et le genre de la nouvelle ; par ailleurs, ils connaîtront mieux le
milieu rural tel que Maupassant le décrit.
SEMAINE 2
Lecture Le Père Milon
Pause lecture 2 : Vie et mort d’un paysan normand
1. Des récits emboîtés
2. Le réalisme
3. Une sordide épopée
Outils Observation : p. 48, l. 28 à 54.
de la Synthèse :
langue – les connecteurs temporels ;
– les retours en arrière et accélérations.
Application : p. 53-55, l. 157 à 212.
Relevez les connecteurs temporels puis replacez sur un axe chronologique
les différentes actions du père Milon. Par quel changement de temps verbal
se traduit l’accélération du récit ?
Écriture Écrire une lettre : p. 60.
ou
Construire une argumentation : p. 60.
Oral Du texte à l’image :
Observez la caricature (voir dossier images p. II et p. 60).
Gill, Le Vainqueur, dans L’Éclipse, fin du XIXe siècle.
SEMAINE 4
Lecture Le Rosier de Mme Husson
Pause lecture 4 : Les dessous de Gisors
1. L’art du conteur
2. Jeux de miroirs
3. La gourmandise des mots
Outils Observation : p. 80, l. 44 à 58.
de la Synthèse :
langue – les expansions du nom (adjectifs, compléments du nom et propositions
subordonnées relatives) ;
– le rôle de ces expansions dans la construction d’un portrait.
Application : p. 87, l. 249 à 261.
Faites un relevé de toutes les expansions nominales en précisant
leurs classes grammaticale. Montrez la relation étroite qui existe entre
les caractéristiques physiques et morales.
Écriture Rédiger une lettre : p. 104.
Oral Imaginer une mise en scène : p. 104.
ou
Du texte à l’image :
Observez l’affiche (voir dossier images p. IV et p. 104).
Affiche pour Le Rosier de Mme Husson, film de Jean Boyer, 1950.
La vie paysanne/
1 La nouvelle se déroule au printemps : les pommiers sont en fleurs (l. 47) et l’herbe « d’un
vert tout neuf de printemps » (l. 65-66).
2 Le domaine de Rose à la ferme, c’est la cuisine : elle prépare le repas, fait la vaisselle, range
et nettoie la cuisine. Elle s’occupe du poulailler (l. 58). Plus loin dans la nouvelle, on la voit
gérer les achats et s’occuper des comptes (l. 296 à 313).
Un récit réaliste
5 Le discours direct retranscrit le langage parlé (ça est une marque de langage oral) au voca-
bulaire pauvre et répétitif : les deux personnages ont une façon de parler rudimentaire et éco-
nomique. Chaque mot a son importance. Le terme « mépriser » (l. 128) renvoie au déshon-
neur. Le champ lexical de l’union, du « mariage » (l. 132) – « tu m’épouses », l. 165 ; « promis
le mariage », l. 166 ; « t’épouserai », l. 179 ; « publier les bans », l. 181 – développe le thème
essentiel de la nouvelle : la reconnaissance et la légitimité. Nul souci d’élégance, nulle
recherche dans la syntaxe : en quelques mots tout est dit. Nous retrouvons là une des carac-
téristiques des paysans normands chez Maupassant : ce sont des « taiseux ». Jacques est
moins bavard que Rose ; il ne parle que pressé par sa compagne, répond par monosyllabes. La
promesse arrachée (l. 179) paraît dès lors suspecte.
6 Les premiers paragraphes du texte multiplient les notations sensorielles :
– Rose est entourée d’odeurs de cuisine et de basse-cour « tiédeurs fermentées d’étable »
(l. 12), « harengs saurs et rangées d’oignons » (l. 21) puis « émanations anciennes » (l. 22),
« odeurs de cuisine » (l. 60) ; le fumier dans la cour dégage aussi une odeur particulière. La ser-
vante est oppressée et se réfugie dans un endroit où domine le parfum des violettes mêlé à
celui du foin (l. 74).
– Si l’odorat domine, le goût aussi est présent, tout à la fois par « la saveur âcre du laitage »
(l. 25), les oignons et les harengs. Ces sensations provoquent chez Rose une langueur, un
Le rapport à la nature
7 La « bergerie » (l. 93) et des « pas de loup » (l. 94) font de cette scène une réplique des
amours de basse-cour décrites deux paragraphes plus haut.
Jacques tente de surprendre Rose étendue sur la paille, donc sans défense. Elle se présente à lui
comme une proie a priori facile. Le texte précise qu’il la désire « depuis quelque temps »
(l. 92) : l’occasion fait le larron.
8 L’enfant de Rose a presque six ans à la fin de la nouvelle (l. 757). L’histoire se déroule donc
sur sept ans en comptant quelques mois d’amour entre Jacques et Rose (l. 143 à 147) puis sa
grossesse.
L’ellipse est nécessaire pour conserver à la nouvelle sa brièveté et le resserrement du temps
propre au genre, tout en jouant sur les effets pathétiques provoqués par la souffrance de Rose.
Rose et l’amour/
1 Aucun des hommes qui désirent Rose ne l’aime : Jacques veut prendre du bon temps et le
fermier cherche à s’attacher une servante efficace et à avoir des enfants.
Un narrateur impliqué
3 Par deux fois Rose n’ose pas se confier au curé :
– d’abord lorsqu’elle est enceinte par honte d’aller à confesse (l. 229 à 232) ;
– après un repas angoissant avec son mari (l. 639 à 669).
Devant le curé elle perd ses moyens, honteuse et enfermée dans son mutisme. À ses yeux il est
un être hors du commun, qu’elle craint : « elle [lui] prêtait un pouvoir surhumain lui permet-
tant de lire dans les consciences » (l. 231-232). Elle n’arrive pas à se confier à lui.
Or le portrait satirique que Maupassant fait de l’ecclésiastique est à l’opposé de cette vision
naïve : c’est un gourmand au ventre rebondi plus occupé à manger sa soupe qu’à soulager sa
paroissienne. Vêtu d’une soutane tachée (l. 665), tourné vers le matériel et non le spirituel, il ne
conseillera qu’une démarche commune pour s’attirer les faveurs du Ciel : le pèlerinage.
Tensions et retournements
7 Rose joue sa survie car le désespoir de son mari a progressivement obscurci son esprit et sa
nature ; le champ lexical de la violence et de l’humiliation montre une montée de la tension
qui ne peut que dégénérer : « Il l’injuria, la battit. » (l. 717), « la querellait » (l. 718), « hai-
neux » (l. 719), « des outrages et des ordures » (l. 719-720), « la saisit par le cou » (l. 723), « se
mit à la frapper au visage à coups de poing » (l. 724)…
Sans mesure il la traite comme une bête alors même qu’elle a la preuve que la stérilité vient
de lui : l’injustice de ce traitement la pousse à parler. Il comprendra d’ailleurs immédiatement
les implications de l’aveu (l. 751-752).
Cet enfant est à la fois :
– source de malheur dans la vie de Rose (synonyme de déshonneur, elle doit le voir en
cachette et se prive de lui) ;
– source de bonheur (il est la preuve vivante qu’elle n’est pas stérile et l’adoption finale par le
fermier signifie qu’ils formeront une famille).
8 Malgré son statut d’héroïne (le titre de la nouvelle en témoigne), Rose ne compte pas en
tant qu’individu. Elle n’existe que par son travail (raison pour laquelle le fermier la veut pour
épouse), son corps (pour Jacques), sa qualité de mère (sacrifices consentis pour nourrir son
enfant).
La plongée dans ses sentiments, l’analyse de son comportement tout au long du texte nous
montre un être soumis à des conditions de vie très rudes. Son bonheur n’est pas égoïste. Le
contentement de son mari et maître est la condition nécessaire à une vie tranquille, inespérée
pour elle.
Du texte à l’image/
■ Observez la photographie → voir dossier images p. I
1 Huit personnages dînent : au centre, le maître préside avec à sa droite Rose (près du feu).
Les autres personnages sont placés en fonction de leur importance dans la ferme ; on
remarque que Jacques n’est pas à la gauche du maître car sa situation n’est pas très établie (il
sera d’ailleurs rapidement remplacé à son départ).
À vous de jouer/
■ Rédigez une suite
Ce sujet d’imagination peut être proposé en entraînement au brevet des collèges. Il vérifie les
acquis de lecture (reprise des éléments donnés dans le récit sur Rose) et de distinction des
genres (utilisation du schéma narratif du conte). On attendra que l’élève mette en valeur le
courage de Rose, sa force physique et sa naïveté. Le conte pourrait par exemple progresser
ainsi :
– situation initiale : Rose dans l’eau ;
– élément déclencheur : le cavalier ;
– péripéties : le sauvetage, les deux personnages entraînés par le courant, la fuite du cheval, le
froid et la frayeur ;
– résolution : Rose se confie, retour à la ferme ? ;
– situation finale : au choix, fin heureuse (« Ils furent heureux… ») ou non.
■ Faites un exposé
Le sujet permet de découvrir des histoires célèbres puisées dans les contes de fées comme La
Petite Fille aux allumettes d’Hans Christian Andersen, les romans avec Les Deux Orphelines
d’Adolphe d’Ennery et Eugène Cormon, Cosette dans Les Misérables de Victor Hugo, l’héroïne
de La Bourse de Balzac…
La justification demande une argumentation, selon le texte choisi : que recherche-t-on dans
un dénouement heureux (revanche sur la vie, rêve, désir d’évasion…) ; et dans un dénouement
malheureux (littérature témoin de vie, reflet de la réalité sociale…) ?
La chronologie
3 Les quatre parties de la nouvelle sont :
– l. 1 à 30 : le repas à la ferme ;
– l. 31 à 137 : des meurtres sauvages ;
– l. 138 à 212 : un récit surprenant ;
– l. 213 à 258 : l’exécution.
La majeure partie de la nouvelle est un retour en arrière : nous savons que le père Milon a été
fusillé dès la ligne 30.
Les lignes 138 à 212 constituent un second retour en arrière : l’accusé raconte ses meurtres
devant le tribunal de fortune ; chronologiquement ce récit prend place entre les lignes 37-38
(arrivée des uhlans) et les lignes 53-54 (découverte de l’assassin).
Maupassant joue sur le décalage temporel et l’attente : que s’est-il passé en 1870 (fin de la
première partie) ? Pourquoi et comment un vieux paysan a-t-il sauvagement tué seize
Prussiens (fin de la deuxième partie) ?
4 La première partie est placée sous le signe du calme et de la prospérité. Le premier para-
graphe insiste sur la vie (« vie radieuse », l. 2 ; « éclôt », l. 2 ; « pommiers… en fleurs », l. 8-9),
sur la sérénité de la nature qui se régénère au printemps. La ferme est prospère : la présence de
deux servantes et de trois valets montre son opulence.
Cette ambiance sereine et tranquille s’oppose à la sauvagerie et à la violence de la suite du
texte :
– l’occupation ennemie, les représailles des Prussiens (l. 49 à 52) ;
– la découverte des meurtres (l. 44 à 46 et 55 à 57) et leur récit ;
– l’exécution du paysan (l. 254-255). Cette opposition est accentuée par la référence à la
nature : le paysage invite à la paix, détruite un temps par l’action de l’homme (guerre de 1870
et vengeance personnelle).
Le réalisme/
1 Déguisé en soldat prussien, le père Milon feint d’être blessé et appelle au secours.
2 Le vieux paysan est rancunier ; ce trait de caractère est renforcé par son tempérament ren-
fermé et taciturne.
Le monde paysan
3 Il était d’usage dans de nombreuses familles de prénommer le fils aîné comme son père :
pour plus de commodités, on désignait les deux personnes par « Milon père » et « Milon fils »
ou « Milon le vieux » et « Milon le jeune » (à rapprocher de l’anagramme de Voltaire formé sur
Arouet le jeune).
Un paysan typique ?
5 Le personnage est associé au monde animal à travers deux comparaisons : « de grandes
mains pareilles à des pinces de crabe » (l. 61-62), « Ses cheveux ternes, rares et légers comme
un duvet de jeune canard » (l. 62-63).
La première annonce l’attachement à l’argent confirmé plus bas par l’adjectif « avare » (l. 67),
avec un souci d’originalité puisque les mains des gens cupides sont traditionnellement compa-
rées à des serres. La seconde prête à sourire : le vieux paysan a le crâne pelé comme… un cane-
ton !
La vigueur physique (68 ans est un âge avancé au XIXe siècle) et l’avarice sont deux caractéris-
tiques largement répandues chez les personnages normands des nouvelles de Maupassant.
6 Le paysan met en avant deux mobiles différents.
– L’un est économique : les occupants prussiens lui coûtent cher car ils se nourrissent sur ses
biens (l. 120 à 123) ;
– L’autre est personnel : il venge à la fois son père et son fils, tués tous deux lors de guerres
entre la France et la Prusse (l. 222 à 226).
7 Maupassant juge son personnage aux lignes 139 à 141 : « Il les haïssait d’une haine sour-
noise et acharnée de paysan cupide et patriote aussi ». Le portrait se fait plus général comme
souvent chez le conteur.
Le père Milon est ici un type : celui du paysan attaché à ses biens et à son pays, têtu et rancu-
nier, baissant la tête mais ruminant sa vengeance.
Pourtant ce personnage est aussi un être original : ce qui n’est que pensées et désirs obscurs
chez la plupart va prendre forme chez lui car il passe à l’acte et commet une série de meurtres
sans remords.
La guerre de 1870
8 La violence est présente tout d’abord par l’arme généralement utilisée : le sabre.
Les larges blessures infligées par cette arme saignent abondamment : « figure coupée d’une
balafre » du père Milon (l. 54), « arme ensanglantée dans la main du mort » (l. 57), « coupa la
gorge » (l. 174), « il égorgea les chevaux » (l. 185), « tout sanglant » (l. 212).
La fureur meurtrière est évoquée par la mort des chevaux : « Puis il égorgea les chevaux, des
chevaux allemands ! » (l. 185). La haine du Prussien atteint son paroxysme car, pour un pay-
san, tuer un cheval est un acte impensable : le père Milon ne raisonne plus, sinon dans sa
monomanie. Le plaisir pris à égorger un mort (l. 173 à 175) témoigne aussi de cette folie.
9 Aux lignes 222 à 226, le père Milon évoque les morts de sa famille :
– son père « soldat de l’empereur premier » tué par les Prussiens ;
– son fils pendant la guerre de 1870 ;
– lui-même a « fait campagne » c’est-à-dire a participé à une guerre.
Chaque génération est donc victime de la folie des hommes. Les souffrances endurées pen-
dant une bataille, un siège, une occupation ne servent pas de leçons à ceux qui suivent. À tra-
vers l’humble famille paysanne c’est toute la France qui est meurtrie. Et la Prusse aussi : le
colonel a lui-même perdu son fils (l. 238). De part et d’autre, même souffrance, mêmes morts
inutiles de jeunes hommes.
L’héroïsme en question
5 Ces deux expressions sont des oxymores qui jouent sur le décalage entre la position sociale
du père Milon et son comportement. En un sens, il peut apparaître héroïque et magnanime :
seul, vieux, il s’attaque aux soldats expérimentés d’une troupe d’occupation solidement armés
et les tue. Les termes « gueux » et « humble » insistent sur la réalité paysanne : l’armure du
vieux normand est constituée de « hardes » (l. 188). Son attitude face aux Prussiens ne laisse
pas augurer une quelconque résistance car il s’était montré humble envers les vainqueurs,
soumis et complaisant (l. 144-145).
Les oxymores sont un moyen de faire réfléchir le lecteur aux illusions de l’apparence et aux
vérités humaines souvent cachées.
6 Le père Milon est heureux d’avoir accompli sa vengeance et il ne veut pas devoir la vie au
colonel prussien : il est donc en paix avec lui-même et n’a pas peur de mourir.
C’est cette attitude face à la mort qui peut être qualifiée d’héroïque :
– lors de l’aveu initial car il est calme et ne cherche aucune échappatoire ;
– dans l’affront final qui le condamne à mort avec certitude.
Paradoxe intéressant : un acte d’humiliation, peu honorable au demeurant puisqu’il s’agit d’un
crachat, devient marque de courage alors que les crimes relèvent de la sauvagerie.
7 Le premier crime est commis avec une faux, outil que le paysan manie forcément avec
aisance, puis il utilise le sabre de sa première victime ainsi qu’un revolver.
Les meurtres à l’arme blanche frappent des uhlans sans méfiance car le père Milon les attaque
par ruse. De plus il s’appuie sur les sentiments de camaraderie des victimes puisqu’il joue au
soldat blessé.
Les chances ne sont pas égales : les seize meurtres sont commis avec sauvagerie et plaisir (voir
réponse de la question 8 de la partie sur le réalisme). Le père Milon n’est pas un héros par ses
actes mais par son attitude face à la mort (voir réponse précédente).
© Nathan 2008 - www.carresclassiques.com 4 nouvelles normandes 15
8 La condamnation de Maupassant est sans appel : la guerre transforme les êtres en assas-
sins sauvages, la folie de la vengeance peut mener à des actes barbares. Le père Milon est lui
aussi victime car il se trouve pris dans un combat qu’il refuse, qu’il ne comprend pas. C’est ce
qu’il explique à sa manière (l. 230 à 234) : « je sommes quittes. J’ai pas été vous chercher que-
relle, mé ! J’vous connais point ! J’sais pas seulement d’où qu’vous v’nez. Vous v’là chez mé,
que vous y commandez comme si c’était chez vous. Je m’suis vengé su l’s autres. J’m’en r’pens
point. » Nul ne peut échapper à la guerre qui broie les êtres et mène à la perte totale du sens
moral ; le père Milon est sans regret, il a donc perdu une grande partie de son humanité. La
guerre génère la folie qui peut s’emparer de tout individu placé dans des circonstances d’ex-
ception.
Du texte à l’image/
■ Observez la caricature → voir dossier images p. II
1 On remarque une série de médailles, un sabre et une couronne de lauriers, signe d’honneur
rendu aux soldats romains revenant victorieux de campagnes militaires : ils avaient le privilège
de parcourir les rues de Rome en armes pour fêter leur « triomphe ».
2 Gill se moque des honneurs rendus aux défunts par « la patrie reconnaissante ». Il serait
préférable de ne pas faire la guerre et de respecter la vie humaine. La gloire militaire est mal-
heureusement trop souvent posthume.
3 Le squelette a fait ce que l’on attendait de lui : il s’est comporté en soldat puisqu’il est
décoré, pourtant il est mort : peu lui importe donc la reconnaissance. Le père Milon a réalisé sa
vengeance, mais il est aussi victime de la folie meurtrière. Il est exécuté à la fin. Tous deux ont
rempli une sorte de mission en temps de guerre et ont trouvé la mort.
À vous de jouer/
■ Écrivez une lettre
Outre la présentation de la lettre, on attendra la reprise d’éléments concrets :
– le nombre de meurtres, leur sauvagerie ;
– la surprise lors de la découverte du meurtrier.
Le colonel se confie à sa femme et commente son récit :
– il fait le portrait du père Milon ;
– il avoue son impuissance lors de l’enquête sur la disparition des uhlans, regrette les repré-
sailles ordonnées (l. 49 à 52) ;
– il évoque le souvenir de leur fils mort ;
– il donne des précisions sur la discussion avec ses officiers (l. 237 à 239), explique sa tenta-
tive auprès du prisonnier (l. 242-243) ;
– il regrette le geste final du meurtrier qui mène à l’exécution.
La lettre devra mettre l’accent sur le dilemme du colonel, partagé entre ses sentiments
d’homme et son devoir d’officier d’une armée d’occupation (vocabulaire moral attendu).
Le marché
3 Les sensations se succèdent :
– la vue d’abord, essentiellement par des adjectifs de couleur : « blouse bleue… brillante…
vernie » (l. 10-11), « dessin de fil blanc » (l. 12) pour les paysans ; « linge blanc » (l. 23) pour
leurs femmes.
– l’ouïe se manifeste par le « trot » du bidet (l. 25) puis la « cohue d’humains et de bêtes
mélangés » (l. 30) avant d’exploser aux lignes 33 à 37, donnant toute son intensité à la scène.
L’abondance des gutturales (« criardes », « aiguës », « glapissantes », « clameur continue »,
« grand éclat », « meuglement ») décrit par un effet d’harmonie imitative le chaos sonore de
cette masse mi-humaine, mi-animale.
– l’odorat est convoqué dans le paragraphe suivant, cette fois avec moins de détails car les
odeurs se fondent en « une saveur aigre, affreuse, humaine et bestiale » (l. 39-40).
Les trois sens concourent à créer un tableau vivant de ce jour de marché : bruits discordants,
senteurs fortes, couleurs de fête, foule active. L’arrivée au marché est avant tout donnée à voir,
c’est un spectacle. Nous pénétrons progressivement dans cet univers. La première page de la
nouvelle est ainsi un modèle de récit réaliste.
4 Les hommes achètent et les femmes vendent (voir répartition, l. 60 à 66 et l. 67 à 74). Les
rôles sont distribués d’avance, rien n’est laissé au hasard.
5 Le terme « mâles » désigne ici les paysans normands alors qu’il est d’ordinaire réservé aux
animaux.
Il prépare l’association qui sera faite dans la suite du texte entre hommes et bêtes. La fusion
s’opère (l. 29 à 37) par la sensation olfactive (« saveur aigre », « affreuse », « humaine et bes-
tiale », « particulière aux gens des champs », l. 39 à 40) ; la « cohue d’humains et de bêtes
mélangés » (l. 30) résume cette association et ce mélange est doublement illustré :
– visuellement avec les parures de chacun (« les cornes des bœufs » sont associées aux
« chapeaux et coiffes » des Normands, l. 30 à 32) ;
– par les sons (au « grand éclat » de rire d’un paysan répond « le meuglement d’une vache »,
l. 35 à 37).
L’auberge
6 Les véhicules sont personnifiés, miroirs de leurs propriétaires : de « toute race, le nez par
terre et le derrière en l’air » (l. 80 à 84).
Maupassant, élève de Flaubert, s’amuse à créer une correspondance intime entre les hommes
et leurs voitures. L’accumulation de véhicules hétéroclites rend compte de la foule bigarrée
présente à la foire.
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7 L’aubergiste s’appelle Jourdain.
Ce nom a été donné par Molière au héros de sa comédie Le Bourgeois gentilhomme, person-
nage ridicule par sa prétention à singer les nobles.
L’association insolite des mots « aristocratie de la charrue » est un clin d’œil à cette comédie-
ballet connue du lecteur.
8 La description joue sur les allitérations en r et p pour reproduire le bruit des mandibules en
action (« trois broches tournaient, chargées de poulets, de pigeons », « odeur de viande
rôtie », « ruisselant sur la peau rissolée ») ; les nombreuses allitérations en liquides (« pou-
lets », « délectable », « ruisselant », « rissolée », « s’envolait », « l’âtre », « allumait ») et le
-l palatalisé de « mouillait » mettent en valeur la saveur et le moelleux des aliments servis.
Le double rythme ternaire (« poulets », « pigeons », « gigots » ; « s’envolait », « allumait »,
« mouillait ») épouse l’abondance de nourriture. On mange bien et beaucoup chez maître
Jourdain.
De la farce à la tragédie/
1 Maître Hauchecorne est accusé d’avoir ramassé le portefeuille (l. 141 à 143). Il n’est pas
coupable car, en réalité, il a ramassé un bout de ficelle.
2 Le paysan est un finaud, réputé pour sa ruse (l. 262-263) ; on pense donc qu’il est le com-
plice de Paumelle.
Le conteur marionnettiste
6 Le mot est employé dans son sens propre, le bout de ficelle ramassé par Hauchecorne et
dans son sens figuré : je connais ta ruse, ruse développée par la réplique suivante « y en a un
qui trouve et y en a un qui r’porte » (l. 249-250). Pour le maquignon, l’opération est une
« ficelle », un artifice pour duper et tromper le monde, d’autant plus efficace que le complice
(Marius Paumelle) semble falot.
7 Hauchecorne ne peut nier son geste, il proteste contre son interprétation. Le constat du
maire : « vous avez même encore cherché longtemps dans la boue » (l. 170-171) est juste (« il
fit semblant de chercher encore par terre quelque chose qu’il ne trouvait point », l. 56-57) et
l’accusé ne peut qu’acquiescer.
L’interprétation qui en est donnée est fausse (« si quelque pièce de monnaie ne s’en était pas
échappée », l. 171-172), mais Hauchecorne est pris au piège car il a voulu duper Malandain,
par honte d’être surpris en flagrant délit d’avarice sordide. Il ne peut l’avouer et n’a donc
aucune explication à proposer au maire.
8 Ce paragraphe reproduit, par la complexité et la cascade de groupes nominaux, les explica-
tions embrouillées de Hauchecorne. Le récit envahit la vie du conteur : les derniers mots du
conte en témoignent, « dans le délire de l’agonie, il attestait son innocence, répétant : “Une
’tite ficelle… une ’tite ficelle… t’nez, la voilà, m’sieu le maire.” » Le personnage n’existe que par
son histoire rabâchée sans cesse… et le conteur Maupassant marque l’absurdité tragique et
l’enfermement dans la folie par la structure circulaire de son propre récit intitulé justement…
La Ficelle !
Du texte à l’image/
■ Observez le tableau → voir dossier images p. III
1 Les personnages sont vêtus d’amples blouses bleues (l. 10) : ils discutent autour d’animaux.
Nous sommes sur une place, dans un bourg (église au fond et façades de maisons derrière les
personnages). Le paysan de dos montre un cochon et marchande (l. 60-61) avec l’homme à la
canne. La paysanne est en habit sombre avec une coiffe sur la tête (l. 23) et tient un large
panier (l. 18-19).
2 Le couple sur la gauche est réjoui. De larges sourires se dessinent sur leurs visages ;
l’homme a les bras serrés sur la poitrine et écoute attentivement la discussion. Quant aux
trois autres paysans, ils sont plongés dans leur conversation, la tête un peu penchée, ce qui fait
penser à un marchandage. Ils ont tous un certain âge et sont de constitution robuste. La scène
évoque la satisfaction et le plaisir d’assister à cette journée de fête et de retrouvailles.
3 Le tableau comme le récit sont réalistes car ils tentent, par le dessin et l’écriture, de cam-
per des paysans normands vus, minutieusement observés et croqués par l’artiste. Les couleurs,
les gestes et les expressions cherchent à rendre les impressions ressenties par le peintre et le
conteur qui créent des types et témoignent dans leurs œuvres d’une réalité sociale.
Le récit demandé doit être complet : il met en scène un vainqueur (Hauchecorne a réussi à
avoir un licol sans le payer) et un vaincu (Malandain).
On peut par exemple imaginer un récit en six temps :
1. Hauchecorne demande un licol et le choisit ;
2. Il part l’essayer et s’indigne quand Malandain lui demande un acompte ;
3. Malandain exige d’être payé, mais Hauchecorne dit que le licol ne convient pas et qu’il le
ramènera au prochain marché ;
4. Le jour venu, Malandain menace Hauchecorne de porter plainte mais Hauchecorne affirme
avoir rendu le licol à l’apprenti quand le bourrelier était absent ;
5. Hauchecorne se frotte les mains : c’est sa parole contre celle d’un jeune apprenti. Sa mal-
honnêteté lui fait faire des économies ;
6. Malandain jure de se venger.
(Possibilité de faire le parallèle avec La Farce de Maître Pathelin souvent étudiée par les élèves
de 5e).
L’art du conteur/
1 Isidore est le fils d’une fruitière.
Il est choisi par Mme Husson, sur les conseils de Françoise, car aucune jeune fille n’est à ses
yeux digne d’être rosière.
2 Les habitants de Gisors surnomment ainsi les ivrognes, en souvenir de l’aventure d’Isidore.
Un double récit
3 Les deux occurrences se réfèrent à deux narrateurs différents :
– « je » (l. 1) renvoie au « narrateur 1 », Raoul Aubertin, qui devient l’auditeur du « narra-
teur 2 » ;
– le « je » (l. 251) renvoie à Albert Marambot.
Cette délégation de la parole, chère à Maupassant, enchâsse donc un récit (celui de
Marambot) dans un autre récit (celui d’Aubertin).
4 La scène qui permet le passage d’un récit à l’autre est le spectacle de l’ivrogne (l. 219 à
248). Le lien est explicite par l’exclamation de Marambot (l. 237) : « Tiens… voilà le rosier de
Mme Husson. » Maupassant joue sur la double curiosité d’Aubertin (fictive : c’est un person-
nage) et du lecteur (réelle). Aubertin est le double du lecteur quand il pose la question :
« qu’est-ce que tu veux dire par là ? » (l. 239) puis par sa demande pressante : « Alors,
raconte-la » (l. 247).
Le récit cadre
5 La rivalité des deux villes de province est doublement nécessaire.
– Elle permet tout d’abord l’illustration plaisante de « l’esprit de clocher » dénoncé par
Aubertin et longuement défendu par Marambot (l. 169 à 184).
– Elle explique surtout la mentalité particulière des notables réunis autour de l’idée de
Mme Husson. « Les orgueilleux de Gisors » sont avant tout sensibles à la rivalité, l’honneur de
leur cité, la fierté « d’avoir une rosière à Gisors » (l. 264). Cette fierté chauvine décuplera le
comique lors du piteux retour d’Isidore.
Les points de suspension sous-entendent que la liste est trop longue pour être citée en son
entier. Ce trait illustre la satisfaction et l’orgueil de Marambot quand il parle de Gisors, et le
jugement pour le moins humoristique du narrateur.
6 Marambot est fier de Gisors. Il cherche à communiquer son enthousiasme en présentant
l’histoire de la cité, ses gloires locales, ses curiosités. Son auditeur est très vite amusé par l’at-
titude de son ancien condisciple comme en témoignent les multiples réactions qui émaillent
son récit : « Je riais » (l. 115), « il était amusant à voir » (l. 151), « Je riais » (l. 166), « un rire
fou me saisit » (l. 194).
Observateur curieux et désireux de se divertir, le jeune Parisien porte un regard quelque peu
condescendant sur la localité « d’un joli caractère provincial » (l. 154-155). Il appartient au
monde de la grande ville et se conduit presque en ethnologue dans la cité normande ! Il est en
quelque sorte un double de Maupassant, ce fin observateur de la nature humaine.
© Nathan 2008 - www.carresclassiques.com 4 nouvelles normandes 22
L’histoire d’Isidore
7 Le récit fait par Marambot est à la fois drôle et pathétique.
Le comique vient du ridicule des prétentions de Mme Husson. À force d’élever le niveau de ses
exigences sur la vertu du lauréat elle couronne un jeune homme qui, ne connaissant rien au
plaisir ni à l’argent, dépense une petite fortune en beuveries. Le rire naît de l’inversion des rôles
et de la méprise d’une femme austère et rigide.
Pourtant à bien considérer l’histoire d’Isidore, le pathétique l’emporte : sa vie tranquille et
calme près de sa mère est bouleversée par le prix décerné et il meurt prématurément après
une vie malheureuse, chassé par sa mère, alcoolique et rejeté.
8 La morale du récit de Marambot : « Un bienfait n’est jamais perdu. » (l. 630) est ironique :
les vingt-cinq louis donnés à Isidore pour récompenser la vertu du jeune homme l’ont
dépravé, donc perdu moralement. Pourtant ils ont permis au nom de Mme Husson de traver-
ser le temps puisqu’il est resté associé… à l’ivrognerie. Belle leçon pour la bigote !
Jeux de miroirs/
1 Isidore a passé une semaine à Paris (l. 585 à 590), à boire. La grande ville représente l’in-
connu, l’anonymat et la perdition, par opposition à Gisors où tout le monde se connaît.
Le règne du double
2 La première description se présente sous la forme d’une pantomime grotesque. L’ivrogne
est anonyme : « un homme… un ivrogne » (l. 219-220). Le narrateur décrit ses pas chance-
lants et son déséquilibre, la seule présence signalée près de lui étant de manière caricaturale
celle d’un « petit chien… un roquet famélique » (l. 234) en guise de fidèle compagnon. Le
texte décrit l’hébétude par « la bouche ouverte et les yeux clignotants » (l. 231). L’individu ne
prête qu’à sourire.
La découverte d’Isidore (l. 596 à 611) est bien plus inquiétante. Le récit décline d’abord son
prénom (il sera répété, les deux occurrences d’« Isidore » conférant plus de poids à la surpre-
nante découverte) puis son « titre » (« l’ex-Rosier »), et insiste enfin sur sa jeunesse (« le
jeune homme »). Le portrait est tout aussi moral que physique : « ivre », « ivre et abruti »,
« ivre et dégoûtant », « loque grise… déchiquetée, ignoble », « odeurs d’égout, de ruisseau et
de vice ». C’est une déchéance. Le rythme ternaire du « sommeil profond, invincible, inquié-
tant » met en valeur le pathétique du tableau.
3 Le repas offert par Marambot est marqué par la finesse, le goût et la sobriété. La finesse est
relevée par son convive : « je mangeais quelque chose de vraiment exquis, des œufs mollets
enveloppés dans un fourreau de gelée de viande aromatisée aux herbes et légèrement saisie
dans la glace » (l. 98 à 101). La description est très précise, tout comme les explications de
Marambot sur les œufs et les volailles (l. 104 à 114). Le gourmand docteur se livre à un vibrant
éloge de son vice ; c’est un gourmet qui met en avant « la faculté exquise… de discerner la
qualité des aliments… un sens essentiel » (l. 122-123). L’art de la table est alors l’égal de la
poésie (l. 119), de la littérature (l. 134-135), de la musique (l. 135-136), de la sculpture (l. 137-
138). Gageons que Maupassant s’est plu à nous offrir avec virtuosité cet éloge fort littéraire
du goût ! La sobriété enfin est de mise quant à la boisson, « un demi-verre de vin qu’il regar-
dait avec tendresse » (l. 147-148).
Le banquet en l’honneur du Rosier apparaît comme l’exact opposé du repas de Marambot : la
quantité domine. Point de précision quant aux mets servis ; nous ne saurons rien du contenu
des plats désignés par des pluriels ou des indéfinis totalisants : « le banquet… fut intermi-
nable… les plats suivaient les plats… les chocs d’assiettes… il prenait et reprenait de tout…
s’emplir de bonnes choses… des toasts… nombreux » (l. 491 à 510). La quantité supplée la
qualité, les boissons sont mélangées, cidre et vin ; Isidore est un pantin : il se remplit mécani-
quement (« Isidore mangeait, Isidore buvait, comme il n’avait jamais bu et mangé ! », l. 499 à
501). Cette surabondance de nourriture dans l’estomac du frugal fils de la fruitière lui fait
découvrir le plaisir de manger et de boire ; les lignes 501 à 504 expriment une véritable initia-
tion avec « s’apercevant pour la première fois qu’il est doux de sentir son ventre s’emplir de
bonnes choses qui font plaisir d’abord en passant par la bouche ».
À vous de jouer/
■ Imaginez une mise en scène
Il serait judicieux, le but de la saynète étant de faire rire, de procéder à la manière de la com-
media dell’arte que les élèves ont approchée en 5e : canevas puis improvisation avec jeu de
rôles. Une recherche est possible sur les personnages de la commedia dell’arte ou de la comé-
die classique, de Molière par exemple pour donner des idées aux futurs improvisateurs.
Une consigne à préciser : la création de types caricaturaux par un repérage dans le texte
d’indices sur la vieille bigote, le curé, le maire pompeux, Isidore naïf et stupide, le commandant
Desbarres…
Penser à donner un temps de parole bref à chaque groupe : deux minutes par exemple sont
suffisantes dans un premier temps !
Rédaction
15 points
La consigne indique clairement qu’il s’agit d’une délibération, donc d’un texte argumentatif
(confrontation d’arguments) : Rose, après hésitation, doit choisir.
On sera attentif :
– au respect de la situation : demande en mariage du fermier, enfant naturel de Rose, fuite de
Jacques ;
– au caractère des personnages : Jacques est charmeur et lâche, le fermier têtu et autoritaire,
Rose courageuse et naïve ;
– à la conduite du récit : les personnages ne sont pas bavards, seuls quelques échanges auront
lieu au discours direct, le reste étant constitué de paroles rapportées de façon indirecte et sur-
tout de discours indirect libre pour les pensées de Rose. De fréquentes interventions du narra-
teur commentant l’attitude de ses personnages seraient les bienvenues, à la manière de
Maupassant.
◗ Questions
Une vie bien tranquille/
1 Un personnage typé
a. Relevez les éléments du portrait qui font de Mme Lefèvre une caricature.
b. Montrez comment l’avarice de Mme Lefèvre commande tous ses actes.
c. En quoi Mme Lefèvre est-elle une « brute prétentieuse » (l. 5) ?
2 Deux victimes
a. Pourquoi Pierrot plaît-il à Mme Lefèvre ? Joue-t-il son rôle ?
b. De quoi Pierrot est-il puni ?
c. Quel est le rôle de Rose dans la nouvelle ? Pourquoi pleure-t-elle à la fin ?