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Analyse Financière
Analyse Financière
A – Objectif du cours
B – Structuration du cours
A – Le Bilan
B – Le compte
C – L’enchaînement des opérations comptables
D – Détermination des résultats
E – Etablissement du Bilan
F – Réouverture des comptes
A – Définition
B – Méthode d’analyse des documents comptables
F – La valeur ajoutée
G – La marge brute d’autofinancement
a1) Objectif
a2) Intégration du facteur commercial
a3) Intégration du facteur technique
a4) Intégration du facteur humain
a5) mesure des efforts de recherche
a6) Intégration du facteur conjoncturel
V / Conclusion générale
Bibliographie
Introduction
- Donner à tous les tiers intéressés par l’entreprise, une information c’est à dire
les actionnaires, les créanciers, percepteurs, banquier) : c’est sa fonction
externe.
A / Le Bilan
- A droite, c’est le passif qui enregistre l’origine des sommes qui ont permis
l’acquisition (les ressources : ressources propres et ressources provenant des
emprunts moyens et LT).
Actif Passif
B / Le compte
Débit Crédit
NB : Avant d’être reportées sur les comptes, les opérations comptables sont
enregistrées chronologiquement au « journal » ; document dont la tenue est
obligatoire.
Opération comptable
Journal
Fin d’exercice
- Ecriture d’inventaire
- Ecriture de regroupement
Bilan
D / La détermination des résultats
- Les provisions :
Le résultat net, celui que l’on retrouvera au bilan, est le solde du compte « Pertes
et Profits »
E / L’établissement de bilan
Ainsi, après toute cette procédure, le bilan peut être dressé par report de la
balance après inventaire.
- Report au bilan :
comptes d’actif débités
compte de passif crédités
Ultérieurement :
A – Définition
Actif Passif
Actif
Immobilisation Capitaux propres
Surface nette
immobi comptable
lisé - Amortissement - Actifs sans valeur
1)
2)
Ces valeurs ressortissent du compte
d’exploitation
- Valeur Ajoutée
- Marge Brute d’Autofinancement
- Autofinancement
Une fois que toutes ces données auront été mises en place, l’analyse en
profondeur reviendra au calcul et à l’analyse des principaux ratios de structure,
d’activité et de rentabilité.
b5) Conclusion
- L’ensemble des aspects négatifs c’est les points faibles qu’il faudra essayer
de corriger, voire d’éliminer pour ne pas continuer à handicaper la structure.
Mais le bilan n’est pas toujours le reflet exact de la situation financière. Il faut
en effet tenir compte :
Cette garantie insuffisante, peut être complétée par des garanties extérieures.
D / Le fonds de roulement
Un FDR excédentaire (ne veut pas non plus dire), n’exclue pas des difficultés
possibles de trésorerie (stocks importants)
exercice par rapport à un autre. Pour cela, il faut rechercher les causes des
variations du FDR.
Incidence Incidence
positive négative
Vente d’immobilisations
+
Remboursement des crédits à LMT
-
Réduction des comptes d’associés
(si ceux-ci sont dans les CPE) -
Nouveaux crédits à LT
+
Augmentation des comptes d’associés
+
Autofinancement :
+
- bénéfices apportés en réserves (+) ou
perte (-)
- amortissement de l’exercice
- dotation aux provisions non exigibles
Subvention, primes +
Toute entreprise a besoin d’un stock. Par ailleurs, elle est souvent amenée à faire
du crédit à ses clients. En contrepartie, l’entreprise peut bénéficier de délais
consentis par ses fournisseurs ou par l’Etat (obligations cautionnées). Le besoin
en fonds de roulement est l’excédent des capitaux permanents sur les
immobilisations nécessaires à combler la différence ente besoins cycliques et
ressources cycliques (besoins et ressources provenant du cycle « Achat -
Production – Vente »). Donc BFR = (stock + clients & Divers) – (Fournisseurs
& Dettes Rattachées).
BFR
Stock
oins cycliques
rces cycliques
Fournisseurs
Clients
12
Variations du BFR
La valeur ajoutée est la différence entre le MB (c’est à dire ventes – coût d’achat
des marchandises vendues) et la consommation intermédiaire (fournitures
consommées, transports et autres services consommés). Cette valeur ajoutée de
l’entreprise se répartit en 2 :
Introduction
La gestion financière ne peut pas être conçue comme une technique autonome.
En particulier, elle dépend de la façon dont on replace l’entreprise dans son
environnement. Les documents comptables tels que le bilan sont nécessairement
faux même s’ils sont comptablement vrais car ils ne tiennent pas compte de la
réalité économique de l’entreprise.
Autre exemple : l’évaluation des biens : les biens sont évalués à leur valeur
historique. Un terrain acheté à 100 000 en 1970 est toujours comptabilisé à 100
000 en 2003. Il y a donc une plus-value potentielle. La valeur dudit terrain
aujourd’hui peut être de 10 ou 15 millions. Par conséquent, il y a une plus-value
non comptabilisée. Conséquence : il peut être souhaitable de réintégrer les plus-
values et le moins-values potentielles.
a1) Objectif
S’il n’y a que de la recherche pure à court terme, elle risque de mourir car elle
n’aura pas les moyens d’appliquer ce qu’elle recherche.
Dans quel cas, il est bon de savoir dans quel secteur elle évolue. Trois
hypothèses
Favorables Défavorables
Eléments de l’environnement + -
Facteur commercial
Facteur technique
Facteur humain
Remarque : pour cette analyse des moyens financiers, il est impossible d’utiliser
le ou les bilans comptables, c’est à dire soit on va faire un bilan économique,
soit un bilan financier.
Donc l’étude des moyens financiers est centrée sur le problème du risque
financier : Soit déséquilibre, soit insolvabilité. L’étude du fonctionnement est
centrée sur le problème du risque d’exploitation c’est à dire le risque d’aboutir à
une perte.
3. Etude du fonctionnement + -
Rentabilité de l’exploitation
Risque d’exploitation
Diagnostic
Evaluation (±)
Décision
Externe (banquier)
Interne (chef d’entreprise)
a1) RSA
Conséquence : dans l’industrie lourde R1 est plus fort que dans l’industrie
légère.
Remarque : l’obtention du ratio ne permet pas à elle seule une conclusion car il
faudra comparer ce ratio à celui de la branche ou du secteur.
a2 )RSP R3 R4 R5
Remarque :
1) Les ratios de structure passifs ne donnent pas d’indication en tant que telles
mais devront être comparés avec ceux de la branche ou du secteur.
Il y’en a 3 :
b1) - Les ratios d’équilibre strict
C- Ratio de trésorerie
Il y a 3 ratios de trésorerie
Remarque :
1) Certains comptables donnent à R11 une valeur minimum de 0,4 autrement dit,
si R11 > 0,4 c’est bon et si R11 < 0,4 c’est inquiétant. En fait ce plancher (0,4)
n’a aucune signification financière. Toutefois on pourrait définir une valeur
plancher à partir d’une étude statistique « sérieuse » faisant apparaître une
corrélation éventuelle ente la valeur du RTT et du nombre de faillites
observées.
D – Ratios rentabilité
Ils sont 2 :
Conclusions
L’analyse de l’exploitation
Il faut tout d’abord rappeler que l’analyse du bilan est toujours centrée sur le
risque financier alors que l’étude de l’exploitation s’intéresse plutôt au risque
d’exploitation.
Première remarque : Le risque financier n’a aucun rapport direct avec le risque
d’exploitation. En effet, le risque d’exploitation est le risque par lequel
l’entreprise peut ne pas être rentable. Or il existe des entreprises dont le risque
d’exploitation est faible alors que le risque financier est élevé. Nous pouvons
d’ailleurs illustrer cela par un petit exemple chiffré : Soit le bilan ci-après :
Actif Passif
Total 20 Total 20
Cette entreprise peut être considérée comme rentable puisque R12 = 4/3 x 100 =
111 %. Et pourtant elle est à risque élevé parce qu’elle est à découvert bancaire
de 6 ; ce qui représente 30 % du total du bilan (cf formule de détermination du
FR par le bas du bilan). D’ailleurs, dans ce même bilan, l’équilibre large n’est
pas respecté.
Par exemple si les charges sont trop fortes, nous avons déjà vu à plusieurs
occasions, que la trésorerie de l’entreprise en subit les conséquences. Egalement
si le stock est très important, les BFR augmentent.
Conclusions
Ainsi, cette démarche introductive nous permet de commencer par l’étude des
grandeurs fondamentales de l’exploitation.
A – La production
Pour l’analyse de la production, il faut noter que 2 cas sont possibles. En effet, il
y a des entreprises industrielles dont l’activité consiste à produire des biens
tandis que les sociétés commerciales sont chargées en ce qui les concerne
d’acheter en vue de revendre en l’état (sans aucune transformation).
N’oublions cependant pas les entreprises qui font des prestations de services
qu’on peut ranger dans la 2e catégorie même si en réalité l’activité n’est pas tout
à fait la même.
B / La valeur ajoutée
Nous avons volontairement fait abstraction de la Marge Brute qui est la grandeur
déterminée après la production, pour l’avoir déjà vue (rappelons que la MB
correspond à la différence ente la production et le coût d’achat des marchandises
vendues ou stock vendu). Donc la VA se cherche à partir de la formule
(Production – stock vendu) – les Consommations intermédiaires ou plus
simplement
VA = MB – Consommations intermédiaires
VA
D’ailleurs, c’est ainsi que le ratio x 100 nous indique le taux de
VA
Production
Tandis que le rapport VA / Effectif x 100 nous donne le taux de productivité
apparente de la main d’œuvre de l’entreprise.
Pour déboucher sur ce concept, il faut tenir compte des éléments que nous
venons de citer surpra. Ainsi, on pourra résumer la formule du résultat ainsi
qu’il suit :
Nombreux sont cependant les financiers qui estiment que ce n’est pas tout à fait
un bon concept pour mesurer la rentabilité de l’exploitation car il n’est pas
homogène.
NB : C’est cependant, cette grandeur qui est utilisée dans notre calcul de R 12 et
R13 avec les 13 ratios de base que nous avons sélectionnés et étudiés en
profondeur, pour nous en servir comme référence d’analyse.
28
F – L’autofinancement (AF)
C’est ainsi donc, que pour obtenir l’AF, il faut retrancher du cash flow ou MBA
les dividendes qui reviennent aux actionnaires. Ce qui permet d’envisager la
formule suivante :
AF = MBA – Dividendes
Donc ce concept mesure le total des ressources internes générés par l’entreprise
et pouvant financer la croissance de l’entreprise. Par conséquent, l’AF, plus que
la MBA, est un concept clé pour la prévision financière.
Conclusions
2. Parmi ces grandeurs, certaines sont de grandeurs mixtes c’est à dire relevant
à la fois de l’exploitation et du bilan (exemple : l’autofinancement).
Exercice d’application
On vous présente le cas d’une entreprise commerciale avec les données ci-
après (chiffré en millions) :
2°) Calculer le stock vendu (c’est à dire le coût d’achat des marchandises
vendues)
3°) En déduire la MB
4°) Calculer les consommations intermédiaires
5°) En déduire la VA
6°) Calculer les charges qui rémunèrent les facteurs de production
7°) En déduire le RE
8°) Calculer le RHAO
9°) Calculer les plus ou moins-values de cession
10°) En déduire le résultat net avant impôt
11°) Calculer la MBA
12°) En déduire l’AF sachant que les distributions s’élèvent à 10
13°) Dresser le tableau des soldes caractéristiques de gestion.
Il s’agit d’une analyse qui porte sur un seul tableau des soldes de gestion. C’est
ainsi qu’on distingue :
A – Analyse fonctionnelle
A B C D
Remarques :
TEF
Exercice d’application
FSA = 0 (normal que FSA soit nul puisque les achats sot comptabilisés sur coût d’achat c’est
à dire achat + (frais sur achats)
TEF
3°) MB 70
5°) MB nette 70
6°) FSV - 20
7°) MC 50
8°) FG - 30
APE + 10
9°) RE 30
1°) De calculer 3 ratios significatifs à savoir le taux de marge brutes = MB / CA net x 100
2°) De calculer le taux de marge commerciale TMC = MC / CA net x 100
3°) Le taux de rentabilité d’exploitation TRE = RE / CA net x 100
Lorsque ces ratios auront été calculés, on les compare directement à ceux de la branche ou du
secteur. Par exemple, on vous donne les ratios de la branche ci-après :
TMB 70 80
TMC 50 40
TRE 30 35
Diagnostic 2 : La MC est meilleure que celle de la branche c’est à dire que note service
commercial est plus performant
33
Diagnostic 3 : Notre rentabilité d’exploitation est plus faible que celle de la branche. La
responsabilité incombe au service Administratif qui pourrait mener 2 politiques :
Remarque : Pour faire ce diagnostic, il faut être sûr des ratios de la branche ou du secteur ne
qui n’est pas toujours le cas.
Conclusion : Les avantages de cette analyse de l’exploitation par cette voie, c’est la
simplicité. Les inconvénients, c’est qu’elle ne permet pas toujours un diagnostic
d’exploitation.
Principe : on fait un reclassement des comptes non plus selon un critère de nature mais selon
un critère de variabilité faisant apparaître soit des charges fixes, soit des charges variables.
Charges CV CF
61
.
.
68
TED
1) CA net ou production
2) Stock vendu
3) MB variable
4) Autres charges variables
5) Marge sur coût variable Peut être calculé en % du CA net
6) Charges fixes
+ APE
34
7) Résultat d’exploitation
Application : On vous donne ventes = 1100 Réduction sur vente = 100 charges
Charges fixes = 300 APE = 100 variables = 100
Construisez le TED Stock vendu = 200
3. On note dans la pratique que les APE sont négligeables et pourront donc être négligés.
1000 CA 1000
CA Ct = Cv + Cf
(a) CT 1000
2
Zone de texte 5
Cv = 600
Bénéfice
Cf Cf = 300
CA
Cf = 750
(b)
CA
Ct
MSCV = CF MSCV = 400
B=0
Bénéfices B = 100 pour un CA de 1000
Pertes
Cf 0,4
CA
Point mort
(c)
B=0
750 Bénéfice
B=0
35
Pertes 1 000 CA
- 300
ANNEXE :
L’effet de levier ou levage effect
Rappel : il y a effet de levier lorsque la rentabilité des capitaux propres augmente du fait de
l’augmentation relative des capitaux étrangers par rapport aux capitaux. Cet effet est donc
purement financier ; il ne dépend pas des conditions de l’exploitation.
Remarque : Cet effet ne joue que si la rentabilité des capitaux engagés est supérieure aux
coûts des capitaux étrangers.
On voit par cette dernière formule que la rentabilité des capitaux engagés est le produit de la
rentabilité des capitaux propres par le taux de financement propre CPo / K
or K = CPo + CE 1 = CPo / K + CE / K
donc p = r / 1-e
Cette formule montre que l’effet de levier existe. En effet si le financement étranger augmente
par rapport au financement propre, il s’ensuit que x et que e x baisse et que e augmente
Intérêts de la méthode
1°) Il permet de calculer des ratios ; en particulier le taux de marge sur coût variable
ou
MCV
TMSCV = x 100 dans notre exemple traité, on aura 40 %
CA net
36
2°) Il permet de calculer le point mort ou seuil de rentabilité ou CA critique ou point de profit
nul.
3°) La formule donnant le point mort est la suivante : CA * = CF / ; étant le taux pour 1 F
de vente de marge sur coût variable.
Exemple : Si le taux pour 100 F est de 40 % = 0,4 d’où point mort pour notre exemple
d’application = 300 / 0,4 = 750 000 000
Equation 2 : La MCV est aussi une fonction du CA, donc MCV = CA = 0,4 CA équation
n°2
CA CA = 1000 CA = CA
CF B = 100
B Bénéfice CT = 900 Ct = 0,6 CA + 300
Cv = 0,6 CA
MSCV = 0,4 CA
Pertes
CF 0,6 CF = 300
0,4
750 1000 CA
37
CA = CA
CT = 0,6 CA + 300 CF = 300
CV = 0,6 CA
MSCV = 0,4 CA B = 0,4 CA - 300
1. Le CA prévisionnel
2. Le TED prévisionnel
3. Le graphique du point mort prévisionnel
4. A quelle date obtiendra –t-on le point mort sachant que la formule donnant la date
d’obtention du point mort = point mort / CA net x 12 = x mois.
Conséquence : Après ces 3 démarches, on peut faire un graphique dit de synthèse des 3
CA
CF
B
CA = 1000 CA = 1000
CF CF = 300
38
TEM
1°) CA net +
2) Stock vendu -
3) MB variable =x
4°) FVSA (frais variable sur achat) - A
5) MB variable net =+x
6°) FVSV (frais variable sur vente) - B
7°) MSCV (marge sur coût variable) + Calculée en %
8°) FFSV (frais fixes sur ventes) - C
9°) MC (marge ….) +
10°) FG (frais généraux) -D
+ ARE +
11°) RE (en valeur et en %)
Remarque : Normalement les Fvsa sont déjà sont inclus dans le stock et dans ce cas les
phases 4 et 5 disparaissent. Cette méthode présente des avantages et des inconvénients des 2
autres déjà vues.
3. Elle permet également le calcul du point mort ainsi qu’une analyse prévisionnelle mais
dans ce cas, les charges fixes C F sont égales au total C + D c’est à dire FFSV + FFG
Donc, le point mort est égal C + D / ( étant le TMSCV (taux de marge sur coût variable).
39
2. Les charges variables ne sont pas forcement proportionnelles. Et dans ce cas, vous le
savez, le graphique du point mort n’est plus valable.
Conclusions : Cette méthode permet une analyse simple de la gestion mais elle présente 2
graves insuffisances.
b) elle est globale et ne donne pas par conséquent une analyse par produit.
La conséquence étant qu’on ne sait pas quels sont les produits rentables et taux qui ne le sont
pas.
L’analyse PCV
Il s’agit d’une analyse par produit dans laquelle on donne le principe du produit en fonction
des quantités vendues Q
Soit P le prix du produit, soit V le coût variable pour une unité produite, F les charges fixes et
Q les quantités vendues. Donc
CA = P – Q or CT = CV + CF = VQ + F
d’où
B = CA – CT = PQ – VQ – F = (p - v) Q – F
d’où la formule PCV
B = (p-v) Q - F
Remarques :
2) p-v donne la marge sur coût variable pour un produit vendu et qui est différente de qui
donne la MSCV pour 1 F de vente.
Donc, essayons de voir quelle est la relation entre et p- v
Notons que pour obtenir le point mort en quantité, il suffit de poser la formule avec B = 0
d’où l’on peut tirer Q* = F / p – v
Quelle est maintenant la relation entre le point mort en quantité et le point-mort en valeur
CA* ?
F
CA* = p . Q* = p
40
p–v
Relation entre et p – v
p–v v
Il suffit de diviser p – v par p et on a = =1–
p p
Avantage à la méthode
1. Pcv donne le bénéfice par produit. Cette analyse permet donc de sélectionner ceux qui
sont rentable et ceux qui ne le sont pas.
2. Pcv se prête particulièrement bien à la prévision car à partir d’une étude de marché
donnant les quantités vendues prévisionnelles Q’ pour un prix prévisionnel p’ avec un
coût prévu v ‘ et F’.
3. La méthode de PCV est la seule méthode donnant une mesure du risque d’exploitation à
partir de 2 concepts que sont :
2°) Le service commercial donne une prévision en avenir incertain de la forme suivante :
- La dispersion de ce bénéfice
Q* = 500
NB : Bien souvent, les ventes de produits à grande diffusion tels que (tabacs, chaussettes etc.)
suivent une loi de probabilité qu’on peut approcher par une cloche.
570
Et dans ce cas, pour calculer P (B) 0 il suffit d’utiliser directement une table de GAUSS
cumulée.
Application : Dans l’exercice précédent, on sait que Q suit une loi normale de moyenne
E(Q) = 600 et d’écart type (Q) = 300
Et supposons que pour u = + 0,33, on dit une probabilité de 0,30 (véritable de GAUSS)
Nous verrons 3 types de ratios d’exploitation : les ratios caractéristiques de gestion, les ratios
d’analyse de l’exploitation et les ratios de rotation.
Il s’agit de ratios calculés à partir des grandeurs du compte d’exploitation qu prennent pour
dénominateur commun l’activité c’est à dire la production (compte classe 7). En particulier on
en déduit :
NB : Il ne faut pas confondre le taux d’autofinancement (AF / Production x 100) avec le taux
de financement par autofinancement qui est = AF / Investissement brut x 100 car ce dernier
est un ratio financier.
A quoi, on ajoute valeur du point mort (CA*) et la date d’obtention du point mort (qui est
égale à 8 mois dans le cas de notre exemple avec schéma)
NB : Ces ratios sont toujours comparés à ceux de la branche ou du secteur.
- La rotation des stocks = stock vendu / stock moyen = rs (le stock moyen étant égal au ( Si
+ Sf) / 2
43
Cette rotation des stocks permet de calculer la durée de séjour en stock des marchandises au
sein de l’entreprise. Et cette durée se calcule avec la formule ( Durée = 360 / r).
-La rotation des fournisseurs = Achats nets / (Fournisseurs + EAP) d’où durée = 360 / rf
Remarques :
1. Les ratios de rotation sont très importants car ils permettent au financier de faire la
jonction entre l’étude de l’exploitation et l’analyse financière.
2. En effet, les ratios de rotation sont directement liés à la trésorerie par la relation suivante :
Conséquence : Lorsqu’il y a des difficultés de trésorerie, le financier peut utiliser ces outils
pour l’améliorer.
Exemple d’application
rs = 3 rf = 4 rc = 6
En déduire la trésorerie
Solution
- Stock : rs = 3 durée de séjour 360/3 = 120 jours c’est à dire 4 mois donc le poste stock
représente 4/12 des achats d’ou 4/12 x 6000 = 2000
- Clients : rc = 6 durée = 360/6 = 60 jours = 2 mois 2/12 des ventes donc clients =
2/12 x 12000 = 200
Bilan
3°) Les ratios de rotation sont directement liés au BFR. La relation entre rotation et BFR est la
même que celle qui lie rotation et trésorerie. En effet, toute baisse des postes stocks et clients
une diminution du besoin d’exploitation. Inversement, toute augmentation du poste
fournisseurs entraîne une augmentation des ressources d’exploitation.
Conséquence : L’effet cumulé entraîne une diminution des BFR. Exemple : Calculer le BFR
de l’exercice ci-dessus :
1) L’étude de l’exploitation doit aboutir à une mesure du risque d’exploitation (ce risque
étant la ± grande possibilité de couvrir les charges avec les produits).
2) Cette analyse statique doit aboutir à un diagnostic statique de l’exploitation qui comprend
2 aspects.
45
Ou
Politique
ANNEXE
1. Dépouillement bilan et analyse financière avec la société BAFI dans ses relations avec la
banque BANKOMEGA
2. Analyse financière et proposition de suivi relation client - banque avec la société BETA
47
La SA BE TA nous a bien fait parvenir ses états financiers pour les exercices allant du
01/07/79 au 30/06/80, du 01/07/80 au 30/06/81 et du 01/07/81 au 30/06/82.
Seulement, pour l’exercice clos au 30/06/81, nous avons reçu deux brochures établies par le
même cabinet d’expertise, mais faisant ressortir des états financiers différents. Ainsi, si la
première série de documents est en parfaite « continuité » avec les états financiers de
l’exercice clos au 30/06/80 notamment au niveau des reports à nouveau et résultats non
affectés, il est impossible d’établir le lien avec les états financiers au 30/06/82. Le même
problème se pose lorsque l’on tente d’utiliser la deuxième série de documents puisque ceux-ci
concernent avec les états financiers de 82, mais sont en rupture avec ceux de 80.
Dès lors, nous avons pu étudier la situation de la société que sur deux exercices, en ne
conduisant que la seconde brochure de 81 et celle de 82, l’urgence de ce dossier ne nous de ce
dossier ne nous permettent pas d’attendre la régularisation de la situation ci-dessus…
Malgré une légère baisse (27) enregistrée pas son CA au cours de l’exercice 81/82, l’article
de la SA BETA n’en continue pas moins de connaître une évolution positive sur la période
en revue. Du reste, ceci opposait nettement si l’on considère non pas l’évolution du CA,
mais celles respectives de la production (+ 3,3 % en 82) et surtout de la VA (+ 32,9 % en
82).
En ce qui concerne les « coûts ajoutés » (composants de la VA), on peut dire que :
- d’une part, malgré une baisse de 10 points en 82, ce sont les frais du personnel qui
constituent l’essentiel de la VA ;
- et d’autre part, le coût du capital (frais financier) a perdu 4 points en alors que le coût de
l’équipement (amortissements) a vu sa part dans la VA augmenter de 3 points.
Conséquemment à cela, les divers éléments de l’actif circulent n’ont pas tous connus la
même évolution. Ainsi, on peut signaler une réduction des stocks de l’ordre de 33 %
(concomitante à l’accroissement de 3 % de la production ; donc pas de problèmes
d’écoulement, 2 priori), un accroissement de 20 % du poste « clients » (plus grande
immobilisation du CA) et la multiplication par 36,5 poste « Débiteurs divers » (poste
composé à plus de 90 % par les « dépôts et cautionnements ( armements) à moins d’un
an »). Au demeurant, concernant ce dernier poste, l’on pourrait se poser les questions quant
au rapport exact de son montant avec le niveau d’activité de la société (production, VA,
CA …).
Pour dire un mot sur l’état de l’outil de production enfin, notons que le matériel de la
société n’est encore amorti au 30/06/82 que de moitié ; ce qui correspondrait à un état de
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bonne compétitivité. Du reste, ceci est confirme par le ratio « VA / Immobilisation nette »
(efficacité de l’outil productif) qui est passé de 108 % en 81 à 212 % en 82.
II / Rentabilité
Bien qu’on ne puisse pas véritablement parler ici de « rentabilité financière » (ou rentabilité
des fonds propres) dans la mesure où les fonds propres de cette société sont négatifs, il
convient de noter tout de même la bonne rentabilité des ventes et surtout des capitaux
permanents.
Ainsi, la SA BETA a dégagé un cash-flow bout d’exploitation (CFBE) d’environ 287 millions
en 81 et 345 millions en 82 ; soit une augmentation de 20 %. Parallèlement, le ratio « CFBE /
CA » est passé de 13,8 % en 81 à 17 %, ce qui est très appréciable.
La même tendance est relevée au niveau de soldes suivants : « résultats d’exploitation bruts »
« (103 % du CA en 81 et 17 % en 82) », rentabilité brute d’exploitation (0,5 % du CA en 81 et
4,9 % en 82) et même « bénéfice avant impôt » (- 1,7 % du CA en 81 et + 3,7 % en 82).
C’est dire que, notamment au niveau de l’exploitation proprement dit, l’exercice 82 a été
sensiblement plus rentable que l’exercice 82 a été sensiblement plus rentable que l’exercice
81. Ce n’est qu’au niveau des éléments « occasionnels » (« pertes et profits exceptionnels et
hors exploitation », « plus ou moins-values de cession ») qu’il a perdu en rentabilité par
rapport à 81.
Au niveau de l’exploitation, la situation ci-dessus a été obtenue grâce à une réduction des
coûts en valeur relative : les « matières et fournitures consommées » sont passées de 43,47 %
à 42,6 % du CA et les frais généraux et administratifs de 44,2 % à 42,6 %. Il en est de même
par les frais financiers qui, de 2,2 % du CA en 81, sont tombés en 82 à 1,3 %.
On peut par conséquent conclure qu’il y a eu en 82, au niveau de la société : une meilleure
gestion de la production, une meilleure gestion administrative et une meilleure politique
financière.
Enfin, comme nous le notions plus haut, la rentabilité des capitaux permanents est excellente
puisque le ratio « Bénéfice net / Capitaux permanents » s’élève à 123 % environ en 81 et à 51
% en 82 ; la baisse très sensible enregistrée en 82 par ce ratio étant imputable, d’une part, au
fléchissement du bénéfice net en valeur absolue et, d’autre part, à l’accroissement des
capitaux permanents…
Autonomie financière
Comme en ce qui concerne la rentabilité financière, on peut ici parler d’autonomie financière,
vue que les actionnaires ont une participation négative dans la société (fonds propres négatif).
Si donc, on aboutit par les calculs à un « financement interne » de 54 % en 81 et de 60 % en
82, c’est uniquement du fait du financement à long et moyen terme (crédits) et à court terme
(assistance technique) effectue par la société japonaise « TAIYO GYOGYO » qui, du reste,
détient 40 % du capital de la « SA BETA » et vient en seconde position parmi les
actionnaires, derrière M Bassirou SOW (57 %).
49
A ce niveau déjà, il conviendrait à notre sens, demander une augmentation de capital qui
viendrait conforter les fonds propres de cette société et, partout, permettant à celle-ci de
reconquérir son autonomie financière.
Pour en venir à l’équilibre à court terme, signalons tout d’abord que le coefficient de liquidité
générale est passé de 65 % en 81 à 67 % en 82 : il y a donc eu amélioration, mais la
solvabilité de la société n’en demeure pas moins très mauvaise. Il est vrai que la dette à
l’égard de « TAIYO » (assistance technique » constitue près de 54 % des dettes à court terme
et pose en principe peu de problèmes quant à sont exigibilité, mais le « SA BETA » pourrait
bien d’un jour à l’autre se retrouver dans une situation extrêmement difficile du fait par
exemple du rétrécissement du délai fournisseurs (21 jours CA en 82 contre 23 jours en 82),
mais surtout d’un règlement ………… des dettes composant les « comptes de régularisation
passifs « notamment les intérêts à payer » pour 316 millions ; intérêts cumulés relatifs aux
exercices 76 à 82)
Notons d’emblée que tant le fond de roulement propre que le fonds de roulement net (FRN)
sont largement négatif ; ce qui dénote d’un déséquilibre profond, surtout eu égard à ce qui
précède.
- on pourrait à la limite parler d’une aisance de trésorerie sur la période en revue – tout
simplement parce que ses besoins en fonds de roulement (BER) sont demeurés » plus
négatifs encore que en FRN ; ce qui ……………… trésorerie nette positive( le montant
do poste « disponible » soit, soit 180 millions en 81 et 160 millions en 82).
Seulement, cette situation n’est point viable : il suffit, en effet, que la société soit dans
l’obligation impérieuse de faire face à de déchéances « brûlantes » d’un montant très
important (par exemple le montant des intérêts dûs au titre des exercices 76 à 82 ; soit, comme
nous l’avons ne plus bout, 316 millions), pour se retrouver avec des tensions de trésorerie
d’une acuité extrême…
Un accroissement des capitaux permanents, comme dit plus haut, serait par conséquent le seul
remède à cette situation de déséquilibre financier prononcé. A défaut d’une augmentation de
capital qui ne se ferait sûrement pas dans l’immédiat nous préconisons de nouveau la
consolidation en « compte courant associés LMT » la dette à court terme à l’égard de
« TAIYO ; d’autant plus qu’elle a été stable durant la période étudiée.
Ainsi, si le ………… « TAIYO » avait été bloqué en DLMT, on dirait en la situation suivante
pour l’exercice 82 :
50
Actif Passif
Tant en 81 qu’en 82, les « cash flow bruts d’exploitation » dégagés ont été très appréciables :
respectivement 287 et 345 millions. En 82, et au niveau des utilisateurs d’exploitation, il y a
eu une augmentation de 55 millions s’expliquant par les accroissements respectifs des propres
« avances Personnel » (+ 68 millions) et « débiteurs divers » (+ 68 millions dont l’effet a
néanmoins été atténué par la réduction du « crédit -clients » de 74 millions. Au niveau des
ressources d’exploitation, la baisse de 29 millions est essentiellement importable à celle des
postes « provisions pour pertes et charges » (de 24 millions et « fournisseur » (de 13
millions).
L’exercice 82 ainsi enregistré une augmentation de 84 millions des BFR qui sont venus
entamer d’autant le cash flow brut, laissant en « résidu » un « cash flow net d’exploitation »
de 216 millions.
Conclusion :
Malgré un dynamisme certain au niveau de l’activité et une très bonne rentabilité de ventes et
des capitaux permanents, la situation de la « SA BETA » au 30/06/82 se caractérise par un
déséquilibre profond au niveau de sa structure financière :
- Absence totale d’autonomie financière à l’égard des tiers prêteurs du fait d’une
participation devenue négative des actionnaires (fonds propres de la société) ;
51
- Equilibre à court terme très précaire du fait d’une très mauvaise solvabilité ;
Comme solution à ces problèmes, nous avons préconisé une augmentation de capital dont le
premier effet serait de reconstituer les fonds propres de notre relation ; ce qui aurait comme
conséquence de rétablir les équilibres compris. Mais en attendant cela, le blocage du
financement associés CT (« TAIYO GYOGYO) en « Associés LMT » pourrait constituer une
phase transitoire valable..
52
Pour mener a bien cette analyse, on construit un TAE (tableau d’analyse de l’exploitation)
Une fois que le tableau est construit, on va procéder à la même analyse que pour le bilan, c’est
à dire qu’il va falloir faire :
2. La balance des mutations ; c’est ce qui revient à calculer pour chaque valeur : Vt – Vt – 1 .
Pour pouvoir l’analyser ou l’expliquer, il faut consulter le tableau des mutations et le tableau
du pourcentage de variation. D’autre part, une baisse du pourcentage de rentabilité peut avoir
une triple explication.
Conclusion : L’étude approfondie du TAE au moyen des %, des mutations et des taux de
variation est un point essentiel pour le diagnostic dynamique car c’est lui qui explique
différemment l’évolution du risque d’exploitation.
Ainsi, il apparaît que lorsque les charges fixes augmentent, le point mort devient plus élevé et
par conséquent celeris paribus, le risque d’exploitation augmente et par voie de conséquence
la probabilité d’obtenir ou de dépasser le point mort.
Pour cela, le financier va utiliser une relation mise au point par les comptables. Toute
opération de vente entraîne un stock préalable ; ce qui correspond à un achat. Cette opération
va entraîner d’une part un encaissement et d’autre part un décaissement, d’où les diagrammes
des ratios suivants.
Achat Décaissement
Vente Encaissement
Dans ce diagramme, on représente des éléments du bilan et les axes représentent des
opérations de gestion.
Remarque : Ce diagramme aboutit à une incohérence car c’est une circuit fermé, or on le sait,
l’entreprise n’évolue jamais dans une circuit fermé
54
0,8 0,8
Stock Fournisseurs
4 mois 3 mois
0,2
MB
1
+1-0,8
Client
Trésorerie
6 mois
Conséquence : le financier sait pourquoi, il y a incohérence dans le système. Cela vient du fait
d’une différence dans la valeur des flux. En effet, si l’entreprise pratique un taux de marge
brute de 20 %, cela signifie qu’un flux de 1 F de vente entraîne une flux d’achat de 0,8 F.
Dans ce cas, le système n’est plus fermé ; alors le diagramme est incomplet car les flux
entrants sont inférieurs sortants. Le financier dit qu’il n’a pas intégré dans le diagramme un
stock hors bilan : la marge brute et le système sont cohérent mais il reste à chiffrer ce bilan
pour 1 F de vente.
Dans le stock, il y a une poche représentant la valorisation des stocks. Ce diagramme est
cohérent : c’est un système et de plus, il est valorisé c’est à dire qu’il montre qu’1 F de vente
entraîne 0,2 F de trésorerie nette. Pourtant, ce diagramme peut être considéré comme faux si
on tient compte des rotations respectives des cercles. En effet, le calcul des ratios correspond
à la rotation des cercles.
On peut donc rectifier ce diagramme en le pondérant par les durées de rotation appelées des
temps d’écoulement. Ex : supposons rfr = 4 rs = 3 rc = 2
4m 3m
3 = 12/4
4 = 12/3 1 1,8
6m
6 = 12/2
55
Le déséquilibre signifie qu mon BFR équivaut à 6,8 mois de CA c’est à dire que si je veux
équilibrer ma trésorerie, il faut que j’ai 6,8 mois de CA net
On à partir du bilan, il n’est pas possible de calculer les variations mensuelles de BFR. Par
contre, il est possible de le calculer à partir du CA.
Application : On prévoit pour 79 un CA de 12 millions. On sait que le mois de juin est le mois
où on vend le plus, environ 30 % du CA, et on sait également que le mois où l’on rend le
moins (environ 1% du CA). A partir des données ci-dessus ; en déduire BFR maximum et
BFR minimum.
Réponse : les BFR maximum sont calculés à partir des ventes du mois de juin = 30 % x 12
000 000 = 3,6 000 000. On sait que 1 F par mois un BFR de 6,8 F
Conséquence 3,6 000 000 un BFR de 3,6 x 6,8 = 24,48 environ 25 000 000 qui correspond
aux BFR Maximum.
BFR minimum vente de mars = 1% x 12 000 000 d’où BFR minimum = 12 000 x 6,8 =
816 000 = 0,816 000 000 minimum.
On constate alors que le BFR subit une amplitude considérable d’où l’importance du choix de
FR. En effet, si l’entreprise fixait le FR à 1 000 000, elle risque d’avoir au mois de juin un
découvert de 24 000 000 et par conséquent, elle risque de faire faillite.
Si les CPE sont très élevés, on réduit d’autant leurs taux de rentabilité.
Conclusion : c’est la raison pour laquelle, le choix n’est pas simple mais il est fondamental :
c’est la règle de base de la gestion financière.
Application : On donne ventes annuelles = 12 000 000, achats consommés = 6 000 000
rfr = 4 rs = 6 rc = 6
En déduire
En supposant qu’il s’agit d’une activité régulière, vérifier que les 2 méthode donnent bien le
même résultat.
Réponse
Dire que V = 12 et A = 6 000 000, revient à dire que MB = V – A = 6 000 000 d’où
TMB = 6 / 12 x 100 = 50 %
Total de besoins d’exploitation (BE) = Stock + client = 1,5 + 2 = 3,5 000 000
Total des ressources d’exploitation = 1 000 000 d’où BRF = 2,5 000 000 ( besoins >
ressources déficit)
Si l’activité est régulière c’est à dire si V a = 12 000 000 V par mois ……………… = 12
/12 = 10 00 000. Conséquence dans ce cas BFR = 2,5 mois de A est égal à 2,5 x 1 = 2,5 000
000 CQFD.
Remarque : il en irait différemment si l’activité n’était pas régulière et dans ce cas la méthode
correcte n’est pas celle du bilan mais celle du calcul en mois de vente.
On peut faire la synthèse entre la vision de la finance et l’exploitation à partir d’une approche
décisionnelle après la méthode des ratios.
Il s’agit d’une méthode qui consiste à utiliser la théorie de l’arbre de décision à partir d’une
décomposition du taux de rentabilité des capitaux investis, taux B /K B étant le bénéfice et K
= les capitaux investis c’est à dire le total du bilan donc
B / K = B / CA x CA / K
B / CA = rentabilité de l’exploitation
CA / K = rotation des capitaux investis d’où la règle suivante qu’on peut tirer.
NB : il s’en suit que B / K peut augmenter même si l’exploitation n’est pas rentable à la
condition que les capitaux circulent ; la rotation des Kx augmente et on peut donc dresser un
arbre de décisions.
58
B CA Consommations ….. Cv CA
(1) - Rémunération des FV
- PR facteurs FF FG
B / CA CA P
B/K C
CA C
(2) CA / K PT
K I
CPo
Ressources Emplois VI
DLT
VE
DCT
VRD
Ce diagramme s’appelle un arbre de décision dans la mesure où ce que l’on vent explique
c’est que B / K = noyau de l’arbre. C’est le résultat de l’action de toutes les branches de
l’arbre, ce que l’on appelle encore arborescence. Pour être utilisable, l’arbre doit être chiffré.
Chaque cercle devra comporter la valeur de la variable. Une fois l’arbre chiffré, le principe
d’utilisation est le suivant :
Hypothèse 1 : B / K est satisfaisant, on a une bonne rentabilité (on peut s’arrêter) et on peut
chercher à améliorer B / K.
Hypothèse 2 : B / K est mauvais, cela provient soit de l’exploitation : branche (1) soit de la
gestion financière (2), rotation des capitaux, soit des 2 (branches 1 et 2).
On peut considérer que c’est satisfaisant dans ce cas donc, on peut annuler l’influence de la
branche.
Si la branche 2 est mauvaise, défaillances du CA, dans ce cas, on va chercher les mauvais
résultats dans les éléments qui déterminent le coût d’achat (CA). La branche 1 est mauvaise.
Cela entraîne une insuffisance du CA soit un problème au niveau des capitaux. Si c’est CA, il
faut alors des explications dans les facteurs qui composent le CA. Si ce n’est pas le CA, cela
vient des capitaux et pour cela, on peut dire qu’il y a trop de CPo (capitaux propres) donc cela
provient des R
Conclusions :
3. Cette méthode « arbre de décision » donne un diagnostic à un moment donné. Il est donc
statique mais on peut le dynamiser en écrivant pour chaque variable les différentes valeurs
pour 3 années. Dans ce cas, cet arbre permet un diagnostic dynamique c’est à dire qu’il va
monter l’évolution dans le temps de B /K.
Nous rappelons qu’il y a effet de levier lorsque la rentabilité des capitaux propres augmente
du fait de l’augmentation relative des capitaux étrangers par rapport aux capitaux propres. Cet
effet est donc purement financier. Il ne dépend pas des conditions de l’exploitation.
Remarque : Cet effet ne joue que si la rentabilité des capitaux engagés est supérieure aux
coûts des capitaux étrangers.
Soit K les capitaux engagés = total du bilan = CPo + CE (capitaux propres + capitaux
étrangers).
On voit que la rentabilité des capitaux engagés B / K. est le produit de la rentabilité des
capitaux propres B / CPo par le taux de financement propre CPo / K Posons :
x = 1 – e donc p = r / 1-e
60
Donc cette formule montre que l’effet de levier existe. En effet lorsque le financement
étranger augmente par rapport au financement propre, il s’ensuit que x et que e
Conséquence : si e 1 –e et alors p
Rappel : Encore faut –il que r soit supérieur a k, k étant le coût des capitaux étrangers (CE).
1ère conception : L’effet de levier moyen : il se calcule à partir d’une moyenne des capitaux
propres (CPo) et une moyenne des CE (capitaux).
2ème conception : L’effet de levier marginal donne la variation de p() engendrée par la
variation de l’endettement (e) ( e)
3ème conception : L’effet de levier par action ; il consiste à calculer pour une action
l’accroissement du BPA (bénéfice par action) BPA B / N (N = nombre
d’actions.
Application
Soit le bilan
K = 20 000 K = 20 000
On sait que r = 15 %
On envisage un investissement de 5 000 F qu’on peut financer soit par CPo soit par CE. Dans
ce cas k = 10 %
Hypothèse 1 : on finance par CPo, dans ce cas CPo va passer de 10 000 à 15 000 le bénéfice
engendré par l’investissement = 15 % de 5000 = 750 = B (I) d’où P = 750 / 15 000 = 0,05 %
bénéfice moyen.
B = 15 % I – k CE + économie d’impôt
61
B moyen 450
= = 4,5 %
CPo 10 000
B 450
= = (donc la rentabilité marginale d e l’investissement est infini)
CPo 0
On voit donc que chaque fois que r est supérieur à k, l’augmentation marginale du bénéfice
par rapport aux CPo tend vers (l’infini). C’est l’utilisation de l’effet maximum de levier (et
cela bien que les charges sw les capitaux empruntés soient comptabilisée).
Conclusion
Ce type de raisonnement peut permettre au financier d’élaborer une stratégie financière telle
que par un dosage approprié entre CPo, CE, il en résulte une augmentation artificielle du
bénéfice sw CPo.
Question subsidiaire : Que se passerait-il dans les calculs précédents si on avait des actions de
valeur nominale 100 F. Quel est le BPA ?
Conclusion générale
A – Portées
Ces méthodes d’analyse financière que nous avons vues, donnent de bons résultats lorsqu’on
les compare aux méthodes traditionnelles. Cela s’explique par 2 séries de raisons.
1. Ces méthodes constituent une synthèse entre d’une part la finance et d’autre part
l’exploitation alors que le comptable tend à privilégier l’exploitation au détriment de la
finance et qu’inversement le financier classique.
2. Ces méthodes sont à la fois statiques et dynamiques c’est à dire qu’elles expliquent non
seulement des résultats mais aussi les causes de la variation de ces résultats ( au moyen de
l’analyse dynamique qui explique les modifications de structures).
De plus, seules les techniques contenues dans les chapitres précédents, sont capables de
donner une mesure satisfaisante du risque financier et celui de l’exploitation. Or la mesure du
risque est un point capital aussi bien pour le gestionnaire que pour le financier car les
entreprises à part taux de risque sont celles dont le taux de survie est plus faible, et donc ce
sont les plus délicates à gérer.
B – Limites
a) Limites liées à l’évaluation des données : Le financier travaille avec un bilan rationnel su
lequel il y a des corrections de classement et d’évaluation ; ce qui est mieux qu’un bilan
comptable. Mais malgré tout, ce BR ne traduit pas parfaitement l’influence de l’inflation
(ne serait-ce que parce que le financier ne comptabilise pas les plus values potentielles).
En conséquence, on travaille avec des documents moins faux que les documents
comptables mais toujours inexacts. Or il n’existe pas de techniques satisfaisantes pour
corriger les effets de l’inflation.
b) Limites liées aux instruments : Qu’il s’agisse de l’analyse statique ou dynamique, les
instruments utilisés sont relatifs au passé.
Conséquence : Donc ces instruments ne traduisent pas les éventualités futures. On peut
donc être amené à faire un diagnostic erroné.
Passe Documents
Futur
(bilan, stock de gestion, etc)
Faux
Diagnostic
Favorable
63
Supposons que le passé soit très bon ; cela le diagnostic favorable est faux.
Supposons que le futur soit objectivement mauvais le diagnostic favorable est faux. Mais il
faut toutefois tempérer cette observation en tenant compte des éléments suivants :
- Certains instruments tels que le BFR (en nombre de j) ou le point mort, méthodes
décisionnelles) sont adaptables à la prévision et donc sont susceptibles de remédier à
l’inconvénient ci-dessus.
- Il existe une partie de l’analyse financière orientée vers le long terme. Exemple : les
méthodes de choix d’investissement. Ces instruments devraient permettre d’éliminer
l’inconvénient ci-dessus.
c) Limites tenant à la structure des entreprises : les techniques étudiées sont valables lorsque
l’entreprise constitue un centre de décision unique mais ce n’est pas toujours le cas. En
particulier toute grande entreprise qui détient des participations dans d’autres entreprises
ou encore qui possède des filiales internes ou internationales ne peut être étudiée selon les
méthodes utilisées plus haut. La conséquence la plus immédiate, c’est qu’il faut adapter
ces méthodes. Mais en réalité, deux (2) raisons font que cette adaptation est délicate.
En effet :
1. Il faudra étudier non seulement l’entreprise mais aussi l’ensemble de ses participations et
de ses filiales, ce qui est très complexe lorsque les participations sont nombreuses et
réciproques ( on dit qu-il y a participation réciproque lorsque A détient une fraction de
capital de B que détient à son tour une fraction de capital de C ; qui détient une fraction de
capital de A or la société étudiée est A). Il y a donc croisement.
2. A supposer que les points précédents soient remplis, il va falloir établir un bilan consolidé
c’est à dire un bilan global entre la société- mère et ses filiales et y ajouter les
participations ( et c’est le bilan consolidé qui servira de base pour l’analyse). Toutefois
l’élaboration d’un tel bilan consolidé pose des problèmes complexes.
Exemple 1 : il serait faux de comptabiliser dans le bilan consolidé les opérations internes
entre la société- mère et ses filiales surtout si ces opérations engendrent un profit alors que ce
profit serait compté 2 fois.
Exemple 2 : Lorsque les filiales sont étrangères, leur comptabilité est en monnaie étrangère or
ces monnaies fluctuent et il faut savoir si l’on doit ou non comptabiliser les variations de
charge.
64
Application : Que peut-on penser d’une entreprise sénégalaise importante possédant 4 filiales
en Bosnie ?
Remarque : A supposer que tous ces problèmes soient résolus, il y a de plus un désaccord
entre le comptable et les financiers sur les méthodes de consolidation. Certains préconisent
une consolidation partielle qui consiste à n’ajouter au bilan de la société- mère que la seule
fraction du bilan de la filiale qui correspond à sa participation.
Par ailleurs, d’autre préconisent une consolidation dite globale qui consiste à ajouter au bilan
de la société- mère l’intégralité du bilan de la filiale sous déduction des opérations internes et
des plus-values sur les titres.
Conclusion : Environ 80 % des grandes entreprises sont dans le cas qui vient d’être étudié.
Que l’on pratique la méthode de la VAN ou du TRI, ces 2 méthodes présentent des
inconvénients très sérieux pour le financier.
-t
VAN = -Io + CFt (1-i) avec t allant 1 à n, il y a 3 inconnues :
CF qui est le cash flow annuel n’est jamais une variable certaine.
Conséquence : cette formule ne peut servir que d’indicateur mais en aucun cas d’une mesure
correcte de la rentabilité espérée d’un investissement.
On sait que la trésorerie prévisionnelle peut s’obtenir à partir des ratios de rotation. Exemple :
On a une trésorerie initiale (en millier) de 100. On sait qu’on doit rembourser un emprunt
dont l’annuité est de 80 000 F. La rotation des stocks rs est de 4, rf de 6, la MB de 50 %, les
ventes prévues de 12 000.
65
On demande
Réponse :
1°) TP = Ti + Encaissement – Décaissement – Emprunet
d’où TP = 20 + E + D
Remarque : Si le stock est indispensable, alors il faut en plus 3 mois de stock c’est à dire
3 /12 x 6000. Dans ce cas, les achats totaux vont s’élever à 6 000 d’achats consommés
+ 3 /12 de 6 000 c’est à dire (1500). Total des achats 7 500
Dans ce cas, le décaissement ne sera plus de 5 000 F mais de 10 /12 de 7 500 soit 6 250 donc
TP dans l’hypothèse 1 sera égale à 20 + 9 000 – 5 000 = 4020.
On suppose que les ventes sont certaines et s’élèvent donc à 12 000 (or une
prévision de ventes, comme on le sait, n’est jamais certaine).
On suppose que les coefficients sont certains c’est à dire que les durés de crédit
sont fiables (ce qui est rarement le cas).
3°)
V 8000 12 000 16 000
P 0,4 0,5 0,1
Ti 100 100 100
DF -80 -80 -80
66
Remarque : On pourrait également calculer le coefficient de variation qui est égal à Ecart –
type / Moyenne.
Ce coefficient donne un renseignement très précieux, car il s’il est supérieur à 1 c’est à dire
risque élevé.
Si le coefficient tend vers 0 ; cela veut dire que le risque est faible.
Nous supposons que E(T P ) = 4 000 avec G(T P ) = 8 000 coefficient de variation = 2. Cela
veut dire que cette entreprise a un risque financier très fort. En effet, supposons qu’on puisse
approcher les prévisions précédentes par une loi normale, on va conclure qu’il y a plus de 95
% de chances pour que TP soit comprise entre la moyenne et 2 écarts type :
TP 26