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Metternich et le congrès de Vienne (octobre 1814-juin 1815).

(Pages 66-67)

1: Le congrès de Vienne réunit les principaux dirigeants européens ayant vaincu Napoléon,
dont Alexandre Ier de Russie, François Ier d'Autriche, et Frédéric-Guillaume III de Prusse,
ainsi que des représentants du Royaume-Uni et de la France, dont Talleyrand. L'objectif était
de restaurer l'ordre européen antérieur à la Révolution française, de rétablir la paix après
les guerres napoléoniennes, de redéfinir la carte politique de l'Europe en faveur des
vainqueurs, et de restaurer la monarchie, si possible de manière absolue. Metternich, joua
un rôle central dans ces discussions.

2. Le congrès de Vienne engendre d'importantes modifications territoriales, notamment


avec une forte influence autrichienne en Italie, une division de la Pologne entre l'empire
russe et le royaume de Prusse, et une domination de la Belgique. Le document 2 permet de
compléter les informations des documents 1 et 3 pour mieux comprendre ces changements
territoriaux.

3. Metternich s'oppose au principe des nationalités, comme le montre le document 4,


arguant que reconnaître ces nationalités remettrait en question la légitimité de l'empire
d'Autriche. Il privilégie l'héritage dynastique pour légitimer les États. De plus, il rejette
également le libéralisme politique, comme indiqué dans le document 5, préférant la
monarchie pour sa capacité à maintenir l'ordre social.

4. Les documents 2 et 4 soulignent que le congrès de Vienne laisse en suspens la question


des nationalités, en ne tenant pas compte des revendications nationales des peuples,
comme les Grecs, les Polonais et les Italiens. Le document 3 révèle que les souverains de la
Sainte-Alliance s'approprient des territoires où les populations semblent opprimées.
Bilan : L'attitude de Metternich illustre le rejet des puissances européennes envers la
Révolution et l'Empire napoléonien. Son refus de prendre en compte la question nationale
et les aspirations libérales des peuples correspond à l'approche adoptée par les souverains
européens lors du congrès de Vienne. Ce congrès, qui s'est tenu de septembre 1814 à juin
1815, a redessiné la carte de l'Europe en effaçant l'influence territoriale de l'Empire
napoléonien. De plus, il a restauré l'ordre monarchique, mettant un terme temporaire aux
revendications libérales nées de la Révolution française en 1789.

La lutte des Grecs pour l’indépendance. (Pages 68-69)


1. Dans le document 1, les Grecs justifient leur revendication d'indépendance en invoquant
leur histoire, leur culture et leur religion. Ils déclarent que malgré l'oppression ottomane, ils
existent toujours en tant que nation et réclament leur réintégration dans la famille des
nations européennes, où leur religion chrétienne et leurs coutumes les situent
naturellement.
2. La guerre d'indépendance grecque se déroule selon les étapes suivantes :
- Mars 1821 : Début de la révolte grecque sous l'impulsion de l'archevêque de Patras.
- Janvier 1822 : Déclaration unilatérale d'indépendance des Grecs.
- Avril 1822 : Massacre des habitants de Chios par les Ottomans.
- Octobre 1827 : Victoire navale anglo-franco-russe contre la flotte turco-égyptienne à
Navarin.
- 14 septembre 1829 : Signature du traité d'Andrinople, où le sultan reconnaît
l'indépendance de la Grèce.
- 3 février 1830 : Proclamation officielle de l'indépendance de la Grèce.

3. Le philhellénisme parvient à mobiliser des soutiens européens à la cause grecque grâce à


l'engagement passionné d'artistes, écrivains et personnalités politiques européens. Les
poètes romantiques, tels que Victor Hugo, dénoncent les atrocités perpétrées par les
Ottomans à Chios, suscitant ainsi une forte émotion et une solidarité envers les Grecs. Des
peintres, comme Eugène Delacroix, immortalisent les massacres de Chios dans leurs
œuvres, contribuant à sensibiliser l'opinion publique européenne.

Synthèse :
La lutte des Grecs pour leur indépendance révèle la volonté des peuples européens à
disposer d'eux-mêmes à travers plusieurs éléments. D'abord, la confrontation entre les
revendications grecques et l'autorité ottomane démontre le désir des Grecs de se libérer du
joug étranger et de recouvrer leur autonomie politique. Ensuite, l'exaltation des soutiens et
des volontaires, illustrée par l'engagement de Lord Byron et d'autres philhellènes, témoigne
de la solidarité européenne envers la cause grecque. Enfin, l'intervention décisive de la
Russie, du Royaume-Uni et de la France, notamment lors de la bataille de Navarin,
démontre l'influence des aspirations nationales sur la politique européenne.
La vague révolutionnaire de 1830 en Europe. (Pages 70-71)

1. La poussée révolutionnaire de 1830 se déroule principalement en Europe, avec des


résultats limités dans la plupart des cas. Des révolutions éclatent notamment en Belgique,
en Pologne, et en Saxe, avec des aspirations libérales et nationales. Cependant, la réaction
des pouvoirs en place est souvent rapide et brutale, menant à la répression des révoltes.

2. Les principales revendications des Belges sont l'indépendance nationale et la mise en


place d'une constitution garantissant les libertés individuelles. Ils rejettent toute domination
étrangère, comme celle du roi de Hollande, et revendiquent le droit de se gouverner par
eux-mêmes.

3. La révolution belge réussit grâce au soutien populaire et à la mobilisation de la jeunesse,


ainsi qu'à l'opposition aux forces étrangères. Ils s'appuient sur leur propre volonté de
résistance et de lutte pour obtenir leur indépendance.
4. Les Polonais ont lutté contre la Russie, l'Autriche et la Prusse pour leur indépendance.
Cependant, leur défaite s'explique par le manque de soutien international et l'écrasement
de leur révolution par les puissances européennes.

5. Les révolutionnaires en Saxe s'inspirent du modèle de la révolution de Juillet en France.


Leur agitation prend la forme de manifestations et d'affrontements avec les forces de
l'ordre. Finalement, ils obtiennent un changement de régime avec l'institution d'une
régence et l'adoption d'une constitution.
Synthèse : La poussée révolutionnaire de 1830 obtient des résultats limités en raison de
divers facteurs. Les revendications des peuples, bien que légitimes, sont souvent
confrontées à une réaction rapide et violente des autorités en place. Malgré les atouts et
réussites de certains révoltés, tels que les Belges qui réussissent à obtenir leur
indépendance, d'autres rencontrent des difficultés et échecs, comme les Polonais,
abandonnés par les puissances européennes. Ainsi, la poussée révolutionnaire de 1830
témoigne des aspirations des peuples à la liberté et à l'indépendance, mais également des
défis et obstacles rencontrés dans leur quête de changement.

La circulation des idées nouvelles (Pages 72-73)

2. Mazzini critique les carbonari car il les considère comme des associations libérales
dépourvues de direction et de véritable objectif politique. En créant la « Jeune Italie », il vise
à fédérer les idéalistes italiens autour d'une cause commune : l'indépendance nationale et la
construction d'une république unie.

3. La « Jeune Europe » poursuit le processus lancé par Mazzini avec la « Jeune Italie » en
élargissant la vision nationale à une perspective européenne. Elle vise à fédérer les
mouvements républicains et nationalistes de différents pays européens pour lutter
ensemble contre les régimes oppressifs et établir des valeurs communes de liberté, d'égalité
et de progrès.

4. Les moyens pour assurer la circulation des idées nouvelles sont relativement efficaces car
ils comprennent la destruction des symboles de l'ancien régime, l'exil politique permettant
la diffusion des idées dans d'autres pays, la création d'associations militantes comme la
Jeune Italie.

5. Ces documents révèlent les menaces qui pèsent sur les révolutionnaires, notamment la
répression et la persécution par les autorités en place. L'exil politique en France témoigne
de la nécessité pour certains révolutionnaires de fuir leur pays d'origine pour échapper à la
répression. De même, la réunion secrète des carbonari suggère la clandestinité et le danger
encouru par ceux qui s'opposent ouvertement aux régimes en place.

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