Physiologie Sensorielle Et Motricité

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Neurophysiologie

Physiologie sensorielle et motricité


I. Rappels sur l’organisation du tissu nerveux

1. Le tissu nerveux

a) Les neurones

Ils représentent 10% du TN. Généralement polarisés, ils ont un rôle direct dans la signalisation nerveuse. Ce sont
des cellules excitables avec une capacité de transmission à distance de signaux électriques reçus par les dendrites,
transmis par un axone (+ d’1m de long). Ils ont une polarisation fonctionnelle.

b) Les cellules gliales

Elles constituent 90% du TN. Elles sont non polarisées, avec un rôle indirect dans la signalisation nerveuse (pas de
transmission à distance). Leur rôle est de stabiliser dans de bonnes conditions de l’environnement du neurone.
Elles peuvent produire des petits signaux excitables (commande locale).

c) Circuit (réseau) nerveux

C’est un ensemble de neurones connectés et tous impliqués dans une fonction :

 Transmission polarisée de l’information sous forme électrique et chimique


 Voies afférentes (centripètes) et voies efférentes (centrifuges)

Exemple : circuit du réflexe myotatique

2. Système nerveux central et périphérique

a) SNC

Il est constitué de l’encéphale et de la ME. Il permet les échanges d’informations avec l’environnement et certains
organes. Par le biais du SNP, il utilise un ensemble de voies nerveuses pour communiquer.

b) Eléments sensoriels

Ils font partie du SNP. Il est possible que l’information sensorielle soit captée par une cellule non nerveuse 
intermédiaire (neurones envoient l’information au SNC).

On parle de récepteurs ou de cellules sensorielles, elles sont capables de détecter des variations de
l’environnement. Il existe 3 types selon leur localisation :

 Extérorécepteur : surface, milieu extérieur


 Propriorécepteur : interne, position et effort
- Sensation de position et de mouvement dans l’espace
 Intérorécepteur : interne, milieu intérieur et somasensation
- Contact avec le milieu interne du corps, comme le sang
- Détecte l’information sensorielle, telle que le taux de glycémie, le taux d’oxygène
- Entretien de l’homéostasie du corps

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Neurophysiologie

c) Eléments moteurs

Ils sont retrouvés dans le SNA et le SNS. Les neurones mettent directement en contact le SNC avec l’effecteur.
Dans certains cas, les neurones sont localisés dans le SNC ou dans un ganglion entre le SNC et la périphérie.

II. Les fonctions sensorielles

1. Principes des fonctions sensorielles

a) Détection

La détection concerne les cellules épithéliales, sensorielles ou nerveuses. Elles sont isolées ou dans des organes
sensoriels spécialisés. Elles ne détectent que certains stimuli car elles possèdent un équipement moléculaire
adapté. La présence de récepteurs spécifiques d’une cellule permet la détection de variations du milieu.

b) Transduction (dans la cellule sensorielle)

Il y a transformation du signal en un signal électrique. Lors de l’échange avec le SN, la transduction passe par
plusieurs processus. Les changements conformationnels des récepteurs entraînent des cascades moléculaires. La
transduction aboutit à une ouverture des canaux ioniques de la MP, avec production d’un signal électrique, ce qui
entraîne à des changements de potentiel transmembranaire.

Au final, on obtient des potentiels de récepteur ou parfois des potentiels d’action, transmis au SNC.

c) Codage

Le signal électrique de la cellule sensorielle renseigne le SNC sur le stimulus. Certaines propriétés du stimulus vont
être codées par une cellule sensorielle ou un neurone. Le codage concerne les aspects :

 Qualitatifs : nature du signal, localisation de son origine


 Quantitatifs : intensité, durée

d) Transmission

La transmission s’effectue via les nerfs sensoriels vers le SNC (potentiels d’action). L’encéphale possède des
récepteurs spécifiques pour traiter certains stimuli (aires corticales spécialisées).

2. Détection du stimulus

a) Récepteurs sensoriels de la peau

Dans toutes les différentes couches de la peau, on a un certain nombre de


récepteurs sensoriels variés et organisés sur un même principe : terminaison
nerveuse  cellule sensorielle (neurone). Les terminaisons libres sont entourées
de membrane (corpuscule), entouré du follicule pileux.

Ces récepteurs sensoriels sont capables de détecter plusieurs types de stimuli :

 Mécanique : pression exercée sur la peau (touché) : si la pression est


importante, elle est détectée par des récepteurs plus profonds associés
aux follicules pileux, le corpuscule de Pacini n’est pas capable de détecter le toucher mais les vibrations
 Récepteurs à la douleur et à la température : les récepteurs à la douleur détectent les fortes pressions,
les températures élevées, l’acide. Ils sont capables de provoquer des dommages à l’organisme 
extérorécepteurs
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b) Neurones sensoriels olfactifs (muqueuse nasale)

Ils permettent de détecter les molécules dans l’air. La partie épithéliale du nez
contient des neurones olfactifs avec les prolongements : cils en contact avec
l’environnement. Ils sont inclus dans un mucus qui recouvre l’épithélium :

 Protection des agressions des particules


 Piège à odeurs

L’axone du neurone est dans l’os pour aller au SNC.

c) Neurones gustatifs

Les récepteurs gustatifs possèdent des bourgeons avec cellules


sensorielles. Leur pore est en contact direct avec les molécules
alimentaires. Les cellules basales servent de cellules de soutien.

Ce sont des extérorécepteurs concentrés avec un neurone. Chaque


élément moléculaire spécifique détecte spécifiquement des stimuli.

3. Transduction de l’information

a) Récepteurs canaux

Principe : détection  changement conformationnel  cascade moléculaire  mouvements d’ions

Les cellules sensorielles gustatives sont sélectives, elles possèdent des signaux de
nature chimique (sucré, salé) :

 Possèdent des récepteurs qui sont des canaux sensibles aux ions Na+/H+ qui se
fixent sur le récepteur
 Le canal s'ouvre et les cations entrent dans la cellule et on a une
dépolarisation. Le milieu intracellulaire devient moins négatif

La différence de potentiel membranaire a changé par rapport à celle de repos, le signal


électrique devient un potentiel de récepteur.

Remarque : les NT sont libérés car les canaux calciques s’ouvrent grâce à la
dépolarisation.

b) RCPG

Principe :

 Détecte le sucre
 Changement conformationnel
 Interaction avec protéine G
 Activation enzyme : Adényl-cyclase
 Transformation d’ATP en AMPc
 Activation PKA
 Phosphorylation de protéines : récepteurs qui sont des canaux potassiques
ouverts en temps normal
 Fermeture donc K+ s’accumule dans la cellule : dépolarisation modifie le
potentiel transmembranaire (potentiel de récepteur)

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 Action des canaux calciques sur NT

c) Récepteurs de la peau

Le signal électrique (changement de la différence de potentiel transmembranaire) est un potentiel de récepteur.

Exemple : enregistrement électrophysiologique d’un corpuscule de Pacini

 Stimulation infraliminaire : potentiel de récepteur en dessous du seuil d’activation du PA


 Stimulation supraliminaire : stimulus assez fort pour atteindre le seuil

Le potentiel d’action :

 Amplitude fixe
 Loi du tout ou rien
 Transmission sur de longues distances

Le potentiel de récepteur :

 Amplitude graduelle
 Amplitude proportionnelle aux stimuli
 Transmission sur de courtes distances

4. Codage et représentation du stimulus

a) Aspects qualitatifs

Nature du signal :

 Les informations reçues par un récepteur sont représentatives du stimulus


 Exemple : récepteur de la peau
- Contact léger : Disque de Merkel
- Frôlement : récepteur du follicule pileux
- Vibration : corpuscule de Pacini

Localisation du signal :

 Les informations parviennent au SNC, puis à l’encéphale et pour finir au cortex somatosensoriel
 Tous les récepteurs de la peau sont des neurones dont les axones vont se regrouper, ils amènent
l’information à une région du cerveau

Homoncule sensoriel :

 Surreprésentation du visage et des mains, endroits où on trouve le plus de récepteurs

Somatotopie :

 Représentation interne du corps

b) Aspects quantitatifs

Durée du signal :

 Dynamique de réponse sous forme de train de PA


 Différents types de réponses suivant la répartition dans le temps de PA :

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- PA dure autant que le stimulus : réponse tonique


(information sur la durée du stimulus)
- Au début du stimulus, la fréquence du PA
augmente et ensuite plus espacée dans le temps :
réponse phasique (pas d’information sur la durée).
Par contre si la réponse est présente au début et à
la fin, on aura une information sur la durée
- Réponse intermédiaire : répond durant toute la
durée mais avec des fréquences plus variables

Intensité du signal : codage en amplitude (PR) ou fréquence (PA)

 Information sur l’intensité car le signal est différent


selon les concentrations des stimuli par le biais de la
fréquence de PA
 Fréquence d’autant plus importante que le stimulus est
intense : codage en fréquences de PA par les neurones

Les cellules sensorielles non nerveuses indiquent une intensité


par amplitude du PR.

 Seuil de réponse et sélectivité


- Récepteurs des cellules auditives : sélectives vis-à-vis
de la fréquence des sons souvent de la nature des
cellules qui répondent

Exemple de la fréquence du son : tonotopie de la cochlée

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