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droit de Sociétés

Introduction
De l’HISTOIRE

L'évolution historique ,s'est trouvée


marquée par le passage de la création de
la société par le fait du prince, ou sur son
autorisation, à la libre constitution de la
société dans un cadre réglementé.
L'étude de l'histoire du droit des sociétés n'a jamais été très
riche. La plupart des manuels traitent rapidement cette question.
La raison en est que le droit des sociétés n'a vu véritablement le
jour qu'avec la révolution industrielle et les besoins qu'elle
entraîna.

Cependant, il serait très utile, de relever l'apparition des


notions essentielles du droit des sociétés dès les droits antiques et
le droit romain, passant par l'Ancien droit, les temps modernes et
la période post-révolutionnaire.

Dans un second temps, les sources contemporaines du droit


des sociétés enfin, passer en revue les récentes et principales
innovations législatives.
Aux cités italiennes, qu'il convient de chercher l'origine
historique des diverses formes de sociétés commerciales
actuellement usitées.

La filiation historique, est apparente en ce qui concerne la


société en nom collectif, dont les caractères spécifiques
apparaissent déjà dans la société commerciale privée du Moyen
Âge:
les associés sont solidaire;
la société se révèle au public par une raison sociale ;
son patrimoine, constitué par les apports de chaque
associé,
(Ces principes, affirmés déjà dans les statuts de la
République de Gênes, se retrouvent dans l'ordonnance de Colbert
pour le commerce terrestre de 1673).
la commandite moderne procède du contrat de
commande médiéval, malgré les différences profondes
qui, jusqu'à l'époque moderne, séparent les deux
formes contractuelles.

Le contrat de commande de l'époque médiévale


défini qu'un cadre très souple, ouvert aux combinaisons
les plus diverses, permettant aux banquiers de prêter à
intérêt sans encourir les censures canoniques .

On y découvre même le germe de l'assurance,


la commenda médiévale n'étant pas sans analogie avec
le nauticum foenus des Romains.
Les groupements commerciaux ont une histoire
qui remonte à des temps très anciens puisque les
phéniciens et les carthaginois avaient déjà formé, pour
le commerce maritime, des sociétés d'armateurs.

Si les grecs se montrèrent réservés à leur égard,


le droit romain leur a fait une large place : dès le IIe
siècle avant notre ère se sont formées des "sociétés de
publicains" destinées à affermer des impôts ou à
exécuter un marché de fournitures ou de travaux
publics : celles-ci étaient de véritables sociétés, dotées
de la personnalité morale, dans lesquelles les associés,
qui étaient solidaires, étaient animés d'un esprit de
lucre.
• Le développement des sociétés commerciales va
être favorisé au Moyen-Age par la renaissance du
commerce et notamment du commerce maritime.
• A cette influence s'ajoute celle de l'Eglise, les
canonistes ayant dégagé, à propos des fondations
destinées à venir en aide aux pauvres, qui sera
transposée du domaine religieux au domaine civil.

Ainsi apparaissent plusieurs types de sociétés.


Les deux formes principales en sont:

la commanda, qui est à l'origine de la société en


commandite simple

la compagnie, société de famille d'où dérivera la


société en nom collectif.

Mais aussi, dès la fin du XVe siècle, se forment les


premières sociétés de capitaux, puis au XVIIe siècle, les
grandes compagnies.
L'ordonnance de 1673 sur le commerce de terre,
mentionne trois types de sociétés.
- "les sociétés générales" (sociétés en nom
collectif)
- "les sociétés en commandite"
- les sociétés dites "anonymes",

ces dernières étaient en réalité des


sociétés en participation se définissant par leur
caractère occulte et momentané.
Mais elle ne s'intéresse pas aux sociétés
par actions.
ce qui explique la médiocrité de l'apport des
Codes napoléoniens au droit des sociétés.
Certes, le Code civil en définissant le contrat de société
et en réglementant la société civile par des textes qui
ne seront pratiquement pas modifiés,
mais il faut remarquer une large place aux
"sociétés universelles" , sociétés qui n'auront pas le
moindre succès.
Quant au Code de commerce, il envisage bien, à
côté de la société en nom collectif, de la société en
commandite et de l’association en participation , les
sociétés par actions.
Introduction au droit des Sociétés
Introduction au droit des Sociétés au Maroc

Le droit des sociétés est l’ensemble des règles juridiques qui régissent
les sociétés commerciales.

1- La raison d’être de société

L’entreprise individuelle se révèle insuffisante dans la mesure


où ses ressources s’avèrent dérisoires lorsqu’il s’agit d’exploiter une
entreprise d’une certaine dimension.
« L’homme n’est l’homme que parce qu’il a su se réunir à l’homme. »

Du point de vue juridique, l’entreprise individuelle présente de


très sérieux inconvénients car elle se caractérise au Maroc par
l’absence de patrimoine d’affectation, d’où une responsabilité
indéfinie et exclusive de l’entrepreneur sur tous ses biens par suite de
la confusion de son patrimoine commercial avec son patrimoine civil.
Introduction au droit des Sociétés au Maroc

2- Définition de la société

En droit français : « La société est instituée


par deux ou plusieurs personnes qui conviennent par
un contrat d’affecter à une entreprise commune des
biens ou leur industrie en vue de partager le
bénéfice ou de profiter de l’économie qui pourra en
résulter.

Elle peut être instituée, dans les cas prévus


par la loi, par l’acte de volonté des associés qui
s’engagent à contribuer aux pertes ».
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L’article 982 du dahir des obligations et des contrats


stipule : « la société est un contrat par lequel deux ou
plusieurs personnes mettent en commun leurs biens ou leur
travail, ou tous les deux à la fois, en vue de partager le
bénéfice qui pourra en résulter ».

L’article 44 de la loi 5-96 édicte : « la société à


responsabilité limitée est constituée par une ou plusieurs
personnes qui ne supportent les pertes qu’à concurrence de
leurs apports…lorsque la société, contrairement aux
dispositions de l’article 982 du dahir formant code des
obligations et contrats, ne comporte qu’une seule personne,
celui-ci est dénommé « associé unique »…»
Introduction au droit des Sociétés au Maroc

la société peut être créée :


Soit par un contrat en vertu duquel deux personnes au
moins décident de mettre en commun des biens ou leur
industrie en vue de partager le bénéfice qui pourra en résulter.
Dans cette situation, : pluralité d’associés, réalisation
d’apports, participation aux résultats de l’exploitation doivent
être réunis ;

Soit, dans les SARL par un acte unilatéral de volonté qui


aboutit à l’affectation à son entreprise par l’associé unique de
certains de ses biens ou de son industrie pour profiter des
résultats. Ici, il n’y a pas pluralité d’associés. Toutefois,
l’associé unique doit se comporter véritablement comme le
membre d’une personne morale et il doit s’abstenir de
confondre le patrimoine de l’entreprise avec ses biens
personnels.
Introduction au droit des Sociétés au Maroc

3- Les sociétés commerciales

En effet, une société est commerciale :

Soit parce qu’elle a pour objet l’accomplissement


d’actes de commerce ;

Soit parce qu’elle revêt une forme qui lui confère de


plein droit la commercialité : sont ainsi commerciales à raison
de leur forme et quel que soit leur objet, les sociétés en nom
collectif, les sociétés en commandite simple, les sociétés en
commandite par actions, les sociétés à responsabilité limitée et
les sociétés anonymes.
Introduction au droit des Sociétés au Maroc

l’intérêt de la distinction entre sociétés civiles


et sociétés commerciales consiste dans le fait que la
société civile continue d’être assimilée à un simple
particulier, tandis que la société commerciale est
soumise au statut dérogatoire des commerçants, ici
toutes les différences qui séparent les simples
particuliers des commerçants en matière de
compétence juridictionnelle, de preuve, de
prescription, de solidarité.
Mais, déjà à ce stade, la distinction est délicate
à mettre en œuvre pour les sociétés qui puisent leur
commercialité uniquement dans la forme, et qui, par
ailleurs, ont des activités purement civiles.
4- Sociétés de personnes et sociétés de capitaux

Les sociétés de personnes


Cette distinction joue un rôle fondamental. Les
sociétés de personnes, dites parfois encore
« sociétés par intérêts », sont celles où les associés
s’unissent en considération de leur personnalité,
parce qu’ils se font mutuellement confiance.
(L’intuitus personae) est donc prédominant.
Dès lors, les parts d’un associé ne peuvent être
cédées qu’avec le consentement unanime des
autres, et les événements graves affectant la
personne de l’un d’eux, tels qu’un décès, une
incapacité ou la faillite, mettent en principe fin à la
société elle-même.
4- Sociétés de personnes et sociétés de capitaux

Les sociétés de personnes sont :

La société en nom collectif

qui est définie par l’article 3 de la loi 5-96 selon


lequel : « la société en non collectif est une société
dont les associés ont tous la qualité de commerçant
et répondent indéfiniment et solidairement des
dettes sociales… ».
4- Sociétés de personnes et sociétés de capitaux

Les sociétés de personnes sont :

La société en commandite simple est définie


par l’article 20 de la loi citée comme étant une
société qui est constituée d’associés commandités et
d’associés commanditaires, les premiers ont le
statut des associés en non collectif, les seconds
répondent des dettes sociales seulement à
concurrence du montant de leurs apports ;
4- Sociétés de personnes et sociétés de capitaux

Les sociétés de personnes sont :

La société en participation est définie dans l’article


88 de la loi 5-96 comme étant une société qui
n’existe que dans les rapports entre associés et n’est
pas destinée à être connue des tiers.
Cette société est assimilée à la SNC s’il a un
caractère commercial conformément à l’article 89 de
la loi sus mentionnée qui stipule : « …a moins qu’il
soit stipulé autrement, leurs rapport sont régis, si la
société à un caractère commercial, par les
dispositions applicables aux sociétés en non
collectif ».
4- Sociétés de personnes et sociétés de capitaux

Les sociétés de capitaux

Les sociétés de capitaux sont, au contraire,


celles où la personne de l’associé est indifférente.
Les associés ne se connaissent généralement pas, et,
par conséquent, peuvent céder librement leurs parts.
Par ailleurs, les événements graves les affectant
demeurent sans incidence sur le sort de la société.
Les sociétés de capitaux sont
les sociétés anonymes:
Le capital est divisé en actions ,les associés ne
supportent les pertes qu’à concurrence de leurs
apports.
4- Sociétés de personnes et sociétés de capitaux

Les sociétés hybrides


Certaines types de sociétés peuvent
difficilement être classés parmi les sociétés de
personnes ou celles de capitaux. C’est le cas de :
La société en commandite par actions est une
société qui est constituée entre un ou plusieurs
commandités, qui ont la qualité de commerçant et
répondent indéfiniment et solidairement des dettes
sociales, et des commanditaires, qui ont la qualité
d’actionnaires et ne supportent les pertes qu’à
concurrence de leurs apports.
Dans ce genre de société l’aspect de société de
personnes prévaut chez les commandités, et celui de
société de capitaux, chez les commanditaires ;
4- Sociétés de personnes et sociétés de capitaux

Les sociétés hybrides

La SARL, dont la nature est incontestablement


hybride. Un certain intuitus personae explique le
régime de cession de parts , mais ses règles de
fonctionnement empruntent beaucoup à la société
anonyme. « Comme un maillon intermédiaire entre
les deux catégories ».
4- Sociétés de personnes et sociétés de capitaux

Les sociétés hybrides

La société par actions simplifiée instituée par la


loi no 17-95 dans le souci d’offrir aux sociétés un
nouvel instrument juridique de coopération, et
définie par l’article 425 de la dite loi qui
stipule : « …deux ou plusieurs sociétés peuvent
constituer entre elles une société anonyme
simplifiée… ».
4- Sociétés de personnes et sociétés de capitaux

Les sociétés hybrides

Dans la société par actions simplifiée, on


réalise que l’intuitus personae est particulièrement
fort et où les moyens juridiques de contrôler des
mouvements de l’actionnariat sont donc importants.

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