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INTRODUCTION

•L’industrie du Pétrole et de gaz met en œuvre des quantités importantes du Pétrole brut,
des produits finis et semi finis et du gaz au besoin de l’économie internationale.

• Des quantités considérables de produits pétroliers et gaziers sont stockées et


transportées chaque jour dans le monde entier. Il existe trois types de stockage : stockage
de la matière première comme le Pétrole brut, stockage de produits semi finis dans des
capacités-tampon entre deux étapes de fabrication et enfin le stockage des mélanges et
des produits finis.

• Les grands consommateurs de Pétrole et de gaz ne peuvent couvrir leurs besoins que par
des importations massives de ces produits, les transporter signifie déplacé de grandes
quantités de marchandises sur des grandes distances. A l’origine, le transport du Pétrole
s’effectuait dans des barils en bois que l’on chargeait dans des cales des navires.
Aujourd’hui le transport du Pétrole brut et des produits finis s’effectue par voie maritime ou
oléoduc, même chose pour les gaz par voie gazoduc ou maritime pour les gaz liquéfiés.
COMPOSITION DES PÉTROLES BRUTS
 Les gaz naturels, les pétroles bruts, les coupes pétrolières, contiennent une très grande
variété de composés chimiques qui sont constitués de deux éléments principaux : le
carbone et l’hydrogène. On trouve également au sein de certains de ces composés
d’autres éléments qui sont souvent considérés comme des impuretés : il s’agit du soufre,
de l’azote, de l’oxygène et de certains métaux comme le Nickel et le Vanadium ainsi
des éléments non organiques comme l’eau, les sédiments, les sels minéraux.

 Le tableau ci-après donne les valeurs habituellement observées pour la composition


globale des pétroles bruts.
COMPOSITION DES PÉTROLES BRUTS

Carbone 84 à 87 % en masse

Hydrogène 11 à 14 % en masse

Soufre 0,04 à 6 % en masse

Oxygène 0,1 à 0,5 % en masse

Azote 0,1 à 1,5 % en masse

Métaux 0,005 à 0,015 % en masse

Eau et Sédiments 0,1 à 0,6 % volume

Sels minéraux 20 à 200 g/t


NOMENCLATURE DES PRINCIPAUX PRODUITS PETROLIERS
LES PRODUITS PETROLIERS
Généralement, on classe les pétroles bruts en fonction de la densité en 4 grandes
catégories :

 Les bruts légers < 0.825

 Les bruts moyens 0.825< <0.875

 Les bruts lourds 0.875< <1.000

 Les bruts extra lourds >1.000


LES PRODUITS PETROLIERS

Densités moyennes de quelques pétroles bruts :

Pays Densité

Brut Hassi Messaoud 0,804

Brut Kirkuk (irak) 0.845

Brut Arabian light (Arabie saoudite) 0.858

Brut Kuwait 0.870

Brut Cyrus (Iran) 0.940

Brut boscan (Venezuela) 1.000


LES PRODUITS PETROLIERS
Les produits pétroliers se divise en trois types :
 Produits finis, directement livrables à la consommation (essences, gasoils) ;

 Produits semi finis, qui serviront de bases à des mélanges ultérieurs et


nécessiteront encore l’addition de nombreux additives pour parfaire la qualité
(coupes lubrifiantes pour la fabrication des huiles)
 Sous produits ou produits intermédiaires, tels que matières premières pour la
pétrochimie.

La classification de ces divers produits en fonction du poids moléculaires des


hydrocarbures intervenant dans leurs compositions peut se présenter comme suit :
Rappels sur les propretés physiques des hydrocarbures
lies au stockage
Masse volumique des produits pétroliers
a - Méthode de l'aréomètre (NF T 60-101)

 La masse volumique d'un produit pétrolier liquide est le rapport de la masse du produit
(généralement en kg) à son volume (en litre). Elle s'exprime donc habituellement en kg/l.
 Du fait de la dilatation des liquides, elle varie avec la température. On choisit en
conséquence une température de référence : 15°C en Algérie.
 La norme décrit la mesure de la masse volumique des produits pétroliers liquides par la
méthode de l'aréomètre. Quant la température de mesure est différente de 15°C, on
utilise des tables de conversion pour ramener le résultat de la mesure à la température
de référence de 15°C.
 La masse volumique en kg/l s'exprime par les mêmes chiffres que la densité du
produit par rapport à l'eau à 4°C.
Masse volumique des produits pétroliers
 est la densité du produit à 15°C par rapport à l'eau à 4°C Elle correspond à la
masse volumique à 15°C

 4 est la densité du produit à t°C par rapport à l'eau à 4°C Elle correspond à la
masse volumique à t°C.

Exemples

 = 0,745 masse volumique à 15°C est 0,745 kg/l


 = 0,737 masse volumique à 25°C est 0,737 kg/l
Masse volumique des produits pétroliers
Masse volumique des produits pétroliers
 On introduit l'aréomètre dans le liquide
en vérifiant qu'il se place au centre de
l'éprouvette et que le bulbe ne
s'approche pas à moins de 25 mm du
fond.
 On effectue la lecture de masse
volumique sur l'échelle graduée et on
repère parallèlement la température de
l'échantillon
Masse volumique des produits pétroliers
b - Mesure de la masse volumique par le densimètre digital : ASTM D 4052
 La méthode permet la détermination de la masse volumique des distillats pétroliers et
des produits visqueux qui peuvent être manipulés de façon normale comme des liquides.
Son application est toutefois limitée aux liquides dont la tension de vapeur est inférieure
à 600 mmHg (80 kPa).
 Résumé de la méthode et procédure

L'appareil consiste en un tube d'échantillonnage oscillant en forme de U d'un diamètre


intérieur de 2 mm, d'un système d'excitation électronique, d'une horloge, d'un système à
affichage digital.

Un bain thermostatique fait circuler un fluide autour de la boucle oscillante pour la maintenir
à la température désirée (15 à 70°C).
Masse volumique des produits pétroliers
 L'échantillon est introduit dans la boucle avec une
seringue de 1 ou 2 ml.
 L'étalonnage est fait avec 2 produits purs de densité
connue. Par exemple on peut utiliser :
 Eau pure à 20°C 0,9982 g/cm3
 Air sec à 20°C 0,0012 g/cm3
 Le calculateur va faire tous les calculs pour les
échantillons suivants et les résultats seront affichés.
 La méthode est très sensible et relativement
précise.
 La masse volumique de tous les produits pétroliers
est donnée avec quatre décimales.
PRESSION (OU TENSION) DE VAPEUR RELATIVE
A- Des gaz de pétrole liquéfiés: Norme ISO 425 eq. ASTM D1267
Cet essai consiste à déterminer la tension de vapeur des GPL à 37,8°C.
 L’appellation relative est due au fait que le manomètre ne prend en compte que la
pression au dessus de la pression atmosphérique. Le résultat s’exprime en bars à
37,8°C ou selon la température de l’essai (1 atm = 1,013 bar).
 On sait que la tension de vapeur d’un produit est directement liée à sa composition et
qu’elle est d’autant plus élevée qu’il contient plus de produits volatils.
 Limiter la tension de vapeur d'un produit revient donc à limiter la quantité de
produits "légers" qu'il peut contenir. Cette limitation est évidemment en relation
directe avec les caractéristiques des stockages pour ce qui est de leur résistance à la
pression.
Pression (ou tension) de vapeur relative

On remplit d’abord totalement l’appareillage


avec le gaz liquéfié puis on en purge une partie
pour avoir un “ciel” vapeur. On secoue ensuite
vigoureusement et on plonge dans un bain
thermostaté.
La pression de vapeur relative est la
pression lue au manomètre après
stabilisation.
Pression (ou tension) de vapeur relative
A- PRESSION (ou tension) DE VAPEUR REID DES PRODUITS PÉTROLIERS NF EN 12
 La tension de vapeur Reid est la pression développée par les vapeurs d’un produit
pétrolier contenu dans une bombe normalisée à la température de 37,8°C (100°F). Cet
essai s’applique surtout aux carburant-auto.

 La valeur de la tension de vapeur Reid (TVR) dépend directement de la teneur du produit


en constituants volatils à forte tension de vapeur. Il s'agit d'une pression relative, ce
n'est pas exactement une valeur de la pression de vapeur vraie du carburant (PVV).
Pression (ou tension) de vapeur relative
 Cet essai consiste à remplir la petite chambre
inférieure avec le produit, à plonger l’appareil dans un
bain thermostaté à 37,8°C et à ouvrir le robinet
pointeau pour permettre au manomètre de mesurer la
pression due aux vapeurs émises par l’échantillon.
Cette pression se traduit par une différence de niveau
du mercure dans les deux branches du manomètre
que l’on traduit en millibars.
 Une correction d’air s’applique à la température
initiale de l’expérience,
Points d’éclair
 Le point d'éclair également appelé point de flash est la température à laquelle il faut
porter un produit pétrolier liquide pour qu'il émette dans des conditions normalisées, des
vapeurs en quantité suffisante pour que celles-ci puissent s'enflammer en présence
d'une flamme.

 À température supérieure à celle de son point d'éclair les vapeurs émises par un produit
pétrolier forment donc avec l'air un mélange inflammable. Cette température ne doit
toutefois pas être confondue avec la température d'auto-inflammabilité du produit qui
est la température à laquelle le produit s'enflamme spontanément dans l'air.
Points d’éclair
 Dans une coupe pétrolière donnée, ce sont les constituants les plus volatils ou légers qui
se vaporisent le plus facilement et qui constituent au-dessus de la phase liquide une
atmosphère riche en vapeur d'hydrocarbures.
 Un enrichissement d’un produit pétrolier en constituants légers a, de ce fait, pour
conséquence d'abaisser la température du point d'éclair. Les résultats obtenus par les
méthodes d'essais normalisés de mesure du point d'éclair sont d'ailleurs très sensibles à
la présence de traces d'impuretés volatiles ou de produits trop légers.
 Le point d'éclair est une caractéristique très importante puisqu'elle concerne la
sécurité des opérations de transport, de transfert et de stockage.
Points d’éclair
 Plusieurs appareils tous normalisés sont utilisés pour mesurer un point d'éclair. Il faut
noter que sur un même produit ils donnent des résultats différents et qu'il est nécessaire
d'accompagner la valeur de la mesure d'un point d'éclair de la nature de la norme
correspondante.
 Les essais peuvent être effectués en:
 vase clos (closed cup)
 vase ouvert (opened cup)
Points d’éclair

Appareil PENSKY-MARTENS (Point d'éclair > 50°C)


Points d’éclair
 Quelle que soit la méthode de mesure utilisée, il est certain que le point d'éclair est
d'autant plus bas que le produit est plus volatil. Toutefois, il faut prendre garde au fait
qu'un produit lourd peut avoir un point d'éclair relativement bas parce qu'il contient
quelques fractions volatiles.
 Bien que ces essais ne représentent pas rigoureusement la réalité, on voit qu'un produit
pétrolier émet, au voisinage de son point d'éclair, des vapeurs en quantité suffisante pour
qu'il y ait danger d'inflammation en présence d'une source d'ignition : étincelle, point
chaud, …
 Il est donc nécessaire de maintenir les produits au stockage à une température
inférieure à celle de leur point d'éclair.
Échantillonnage
 L’échantillonnage est une opération essentielle dont dépend la représentativité des
essais de contrôle de qualité réalisés pour analyser le produit. Il importe donc de prendre
des précautions dans l’échantillonnage, celles-ci pouvant prendre des formes
particulières en fonction :

- de la nature du produit à échantillonne

- de l’homogénéité du réservoir

- de la forme du réservoir

- du type et de l’état de propreté du matériel destiné au prélèvement et au


conditionnement de l’échantillon
Échantillonnage
 Bien entendu, tout échantillon de qualité doit être :

- permanent en qualité et rester identique à lui-même dans le temps du début de


prélèvement jusqu’à son analyse, voire après un temps de stockage

- sans pollution (quelle que soit l’origine du produit) lors :

• du prélèvement

• du conditionnement

• du stockage

• de l’analyse

D’où un nettoyage et une propreté parfaite des moyens d’échantillonnage.


Échantillonnage
-Enfin, l’échantillonnage doit être défini et l’étiquette d’identification doit être convenablement
remplie car un échantillon parfaitement représentatif peut être totalement inutile si l’on ne sait
pas ce qu’il représente (provenance, heure du prélèvement, …).

 Signalons les principaux écueils à éviter :


- un mauvais prélèvement ou un transvasement brutal des échantillons d’essence provoque
la perte par évaporation des parties les plus légères et fausse la courbe de distillation
- une éprouvette mal égouttée, utilisée pour un produit visqueux, pollue les échantillons
ultérieurs
- l’introduction de corps étrangers, la pluie, etc., contamine un échantillon
- le vernis d’étanchéité des bidons choisis au hasard peut se dissoudre et altérer la teneur en
gommes des essences
- un échantillon de carburant éthylé, contenu dans un flacon en verre et exposé à la lumière,
donne une précipitation plus ou moins avancée des dérivés du plomb et accélère l’oxydation
- des traces d’essence dans un échantillon de G.O. ou de fuel oil domestique faussent la
mesure du point d’éclair
Échantillonnage

 Plusieurs méthodes d’échantillonnage peuvent être envisagées :

 à l’intérieur du bac, par bouteille lestée

 par prise d’échantillon dans le bac ou sur la conduit

 par appareillage de prélèvement automatique

1 - ÉCHANTILLONNAGE D’UN BAC:

Il faut s’assurer avant tout prélèvement que le bac a été homogénéisé car prélever un
échantillon dans un bac hétérogène donne un échantillon non représentatif.
 a - Échantillonnage à la bouteille lestée

Les bouteilles ou éprouvettes lestées sont de différents types.


Échantillonnage
Échantillonnage
Suivant les cas, il est possible de réaliser :

- un échantillon moyen par mélange de trois échantillons pris


 en haut (milieu du tiers supérieur du contenu du bac)

 au milieu

 en bas (milieu du tiers inférieur du contenu du bac)

- un échantillon tous niveaux : par remplissage progressif de la bouteille (jusqu’à 90 %)


lors de sa remontée à partir du point de soutirage en pied de bac

- un échantillon de fond au moyen de l’éprouvette spéciale


 Le tableau suivant indique les échantillons élémentaires minimaux suivants:
Échantillonnage
Échantillonnage

1 - Surface du liquide
2 - Échantillon de surface
3 - Échantillon du haut
4 - Échantillon du haut
5 - Échantillon de couche intermédiaire
6 - Échantillon de couche inférieure
7 - Échantillon de sortie
8 - Échantillon du fond
Échantillonnage
b - Utilisation d’une prise d’échantillon sur le bac

Dans ce cas, la prise d’échantillon a une


contenance de 4,5 litres de produit.
Pour que l’échantillon soit représentatif il faut
purger une quantité de produit de 25 à 135
litres.
Échantillonnage
2 - PRISE D’ÉCHANTILLON SUR CONDUITE
 Le prélèvement se fait directement par un piquage sur la conduite.
 La quantité de produit à purger avant échantillonnage est d’environ 5 à 20 fois le volume de
rétention.
Échantillonnage
NOTE :
 – Les résidus, bitumes, fuels stockés à température élevée, sont échantillonnés dans
des boîtes en fer blanc.

 Sur ces produits, deux précautions sont essentielles :

 • être équipé de vêtement de protection (gants, cagoule, lunettes) pour éviter les
brûlures par projection
 • vérifier que le produit stocké est à une température inférieure à son point d’éclair.

 – Les essences, kérosènes, gazoles sont prélevés en bidons ou en bouteilles en verre,


à pression atmosphérique et température ambiantes.
Échantillonnage
3 - ÉCHANTILLONNAGE DES NAVIRES

L’échantillon “représentatif” peut être réalisé des trois façons suivantes :

 échantillon moyen : il est composé de prélèvements distincts, effectués à différents


niveaux dans chacune des cuves et dont les volumes sont proportionnels à la section du
récipient au point de prélèvement

 échantillon compose de plusieurs cuves : il est constitué par le mélange des


échantillons moyens provenant de chacun des compartiments de quantité proportionnelle
au volume du produit contenu dans ceux-ci

 échantillon continu : il est prélevé sur une canalisation déchargeant le produit de


manière telle qu’il donne une moyenne représentative du courant pendant une certaine
période d’écoulement. Les deux premiers échantillons sont effectués de manière
manuelle. Le dernier l’est bien entendu de manière automatique
Échantillonnage
4 - ÉCHANTILLONNAGE CONTINU EN LIGNE

Obtenir un échantillon exactement représentatif d’un réservoir n’est pas chose aisée et ceci
à cause:
 de la nature même du récipient de stockage (volume important)

 de l’homogénéité de l’ensemble du contenu du réservoir

 de la situation du point de prélèvement

C’est pour ces raisons qu’on a développé des techniques d’échantillonnage en ligne par
appareil automatique. Dans ce cas, le produit est échantillonné avant même son stockage.
C’est de cette manière que le pétrole brut est généralement échantillonné.
Échantillonnage
Une sonde branchée sur la conduite principale amène à un système doseur prélevant à
intervalles définis, pendant tout le transfert, une quantité de produit qui est stocké dans un
container.
L’échantillonneur est constitué par :
 un branchement sur pipe-line
 une système doseur
 une commande automatique
 un stockage des échantillons unitaires

Le temps d’espacement entre chaque prise d’échantillon unitaire dépend :


 du volume à décharger (programmé)
 du débit instantané (mesuré par débitmètre)
Échantillonnage

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