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Université Mohammed Premier

Oujda Faculté Des Sciences Juridiques


Economiques et Sociales
Oujda
Master: Economie et Management des
Organisations
Thème de recherche :

LE MARCHE DE CHANGE

Préparé par: Encadré par:

Bah Mamadou Aliou Mr CHOUKRI


Brahim Abakar
N’Goko Moyo Aquilino
Somboro Expedito
PLAN
INTRODUCTION
-Problématique
I - Définition et fonctionnement du marché de change
Définition et caractéristiques
Les opérations du marché de change
a)- Le change manuel
b)- Le change scriptural
II - L’objet des opérations de change
Les transactions commerciales
Les mouvements des capitaux
a)- La couverture
b)- La spéculation, l’endiguement et les risques de change

Conclusion
Introduction
Afin de pouvoir comprendre complètement ce
qu’est le marché des changes, il est d’abord utile
d’examiner les raisons qui ont mené à son
existence.
Il ne sera pas très nécessaire de détailler un par un
les événements historiques qui ont amené le
marché des changes à ce qu’il est aujourd’hui.
Nous allons donc heureusement éviter de longues
explications sur les événements historiques.
Introduction
A l’origine, nos ancêtres conduisaient le commerce de
biens contre d’autres biens.
Ce système de troc était bien sûr plutôt inefficace et
exigeait de longues négociations et recherches pour
pouvoir conclure un marché.
Des formes de métaux comme le bronze, l’argent et l’or
ont été par la suite utilisés dans des tailles normalisées
pour faciliter les échanges de marchandises.
Après la crise du système bancaire international de 1857
et l’échec du système monétaire bimétallique
(monnaie convertible en or et en argent) et en plus, le
développement du commerce international que le
système d’étalon-or s’installe.
Introduction
Dans ce système, toute monnaie était rattachée au stock d’or
existant dans le pays et définie par un certain poids en or
(Exemple : 1franc français= 160mg d’or).
C’est ce qu’on appelle le pair. La parité étant le rapport entre
2 pairs ou l’égalité de la valeur de change entre 2 monnaies.
Différent du taux de, qui est le prix d’une monnaie en une
autre monnaie et déterminé par l’offre et la demande des
monnaies.
Après la 1ère guerre mondiale, l’Europe est appauvrie et les
Etats-Unis sont devenus les 1ers créanciers du monde.
Les accords de Gênes de 1922 imposent une règle constante
concernant l’étalon-or : un pays peut émettre de la
monnaie non plus en contrepartie d’or mais de devises
convertibles en or.
Introduction
Cependant, la crise de 1929 oblige les Etats-Unis à
se défaire du dollar pour l’or.
En Europe, le constat n’est pas plus agréable :
l’Allemagne met en place un contrôle total des
changes et la Grande-Bretagne et la France
suspendent la convertibilité de la Livre et du
Franc en or.
Ainsi, à cette période, plus aucun Etat au monde
n’assure une convertibilité de sa monnaie en or.
Les Accords de Bretton Woods en juillet 1944
permettent la création du 1èr véritable système
monétaire international.
Introduction
Ce système n’est plus fondé sur l’étalon-or mais sur
le système de l’étalon-change-or dans lequel :
toutes les monnaies sont convertibles en dollar
(monnaie de référence) et seul le dollar est
convertible en or.
Et ont fixé le dollar à 35 USD (United States Dollar)
par once d’or. En 1971, à cause de la
pression sur le dollar qui fut d’évalué de 10%, les
Etats-Unis proclame la suspension de la
convertibilité du dollar en or.
Le janvier de 1976, les accords de Jamaïque
confirment officiellement l’abandonne du rôle
légal international de l’or.
Introduction
Le système de Bretton Woods s’est finalement effondré et le
dollar a été autorisé à flotter librement face à d'autres
devises.
L'ère des taux de change fixe avait pris fin et l'ère des taux de
change flottant a été inaugurée. Avec elle est arrivé le
Système monétaire européen (SME) créé en
1979, dans lequel les monnaies européennes flottaient en
bande par rapport au dollar jusqu’à l'introduction de la
monnaie unique en 1999 (l’euro).
Maintenant, il est sur que toute transaction internationale
quelle que soit sa nature (échange commerciale,
mouvement de capitaux, etc.), donne lieu à un règlement
monétaire entre 2 agents de pays différents.
Introduction
Notre problématique sur ce thème est cependant de
savoir comment 2 agents situés dans des pays
différents arrivent-ils à conclure un marché ?

L’objectif sur ce marché étant de changer une monnaie


contre une autre, d’empêcher des variations trop
rapides du taux de change, réduire une surévaluation
ou une sous-évaluation trop importante.
A partir de cette perspective, cet exposé sera divisé en
deux parties :
Dans la 1ère on va donner la définition et le
fonctionnement du marché des changes et la 2ème
partie abordera l’objet des opérations de change.
1- Definition et caractéristiques:
Définition
Le marché des changes ou Forex (Foreign
Exchange) est le marché sur lequel on échange
une monnaie contre une autre.
Les échangées peuvent être sous forme
fiduciaire (billets de banque) ou scripturale
(chèques, virements) ou sous forme de billets
à ordre.
Caractéristiques du marché des
changes
A la différence des marchés boursiers, qui ont une
localisation géographique précise, le marché des
changes ne connaît pas de frontières : il y a un seul
marché des changes dans le monde.
Les transactions sur devises se font aussi bien et en
même temps à Paris, Tokyo, Londres ou New York.
Du par son caractère planétaire, le marché des changes
est donc une organisation économique sans véritable
réglementation ; elle est auto-organisée par les
instances publiques et privées qui y interviennent.
 Un marché-réseau dominé par quelques places
financières

C'est un réseau mondial qui relie les participants au


moyen de liaisons informatiques, téléphoniques... qui
leur permettent de communiquer entre eux, de
s'échanger des informations sur les devises qu'ils
traitent, de coter des fourchettes de prix, de
s'entendre sur les modalités de négociations, de
préciser de façon très codifiée les caractéristiques des
produits échangés, en définitive de réaliser des
transactions sur devises.
Le marché des changes est géographiquement très
concentré sur les places financières de quelques pays.
En 1998, le Royaume-Uni représente 32% des
opérations, les Etats-Unis 18%, le Japon 8%,
l'Allemagne 5% et la France 4%.
 Un marché dominé par quelques monnaies

Les opérations sur les marchés des changes sont concentrées


sur un petit nombre de monnaies, et très majoritairement
sur le dollar.
En 1998, le dollar américain intervient en moyenne dans 87 %
des transactions identifiées, soit du côté de l'offre, soit du
côté de la demande.
Les monnaies de la zone euro apparaissent dans 52 % des
transactions (30 % pour le mark et 5 % pour le franc
français) ; le yen japonais et la livre britannique sont plus
en retrait : ils interviennent respectivement dans 21 % et
dans 11 % des transactions.
 Un marché risqué dominé par les opérations à terme

Le risque de change est le risque de perte en capital lié aux variations


futures du taux de change.
Depuis les années soixante-dix, ce risque s'est fortement accru avec le
flottement généralisé des monnaies et le développement des
transactions commerciales et financières internationales.
L'existence de variations des changes entraîne deux types d'attitudes
différentes de la part des intervenants sur le marché : certains
groupes ne souhaitent pas parier sur ce que seront les taux de
change dans le futur. Ils sont exposés à un risque de change dans le
cours de leurs activités ordinaires et recherchent une couverture à
leur position créditrice ou débitrice.
D'autres groupes estiment pouvoir prendre une position exposée à un
risque de change pour réaliser un gain. Il y a alors spéculation sur
l'évolution future des changes au moyen d'opérations d'arbitrages.
Dans la réalité, les opérations cambiaires mêlent à des degrés divers
de couverture et de spéculation et les mêmes individus peuvent
adopter ces deux attitudes.
Un marché dominé par les banques

Trois groupes d'agents opèrent sur le marché des changes :


le premier groupe est constitué par les entreprises, les
gestionnaires de fonds et les particuliers ; le deuxième
réunit les autorités monétaires (banques centrales) ; le
troisième groupe rassemble les banques et les courtiers qui
assurent le fonctionnement quotidien du marché.
Les agents du premier groupe n'agissent pas directement
mais transmettent aux banques des ordres dits "de
clientèle" pour l'achat ou la vente de devises.
C'est le marché de détail (transactions entre les banques et
leurs clients) Les autorités monétaires interviennent sur le
marché pour réguler les cours (achat-vente de devises) et
éventuellement réglementer les opérations de change
(contrôle des changes).
Les cambistes des banques et les courtiers sont
les seuls intervenants privés à opérer
directement sur le marché.
Pour cette raison, le marché des changes est
d'abord un marché inter-bancaire de gros.
En 1998, près de 90 % des opérations cambiaires
sont réalisées entre les banques et les autres
intermédiaires financiers.
 Un marché en continu ou "all around the clock"

Son fonctionnement fait aussi du marché des


changes le marché le plus parfait au sens où les
cours de change reflètent d'une manière rapide
et complète toute l'information disponible, car
autre caractéristiques, la cotation des devises ne
s'interrompt jamais, on peut acheter et vendre
les principales devises 24h/24, les places
financières se relaient en continu sur tous les
fuseaux horaires.
 Un marché transparent
Tous les professionnels ont un accès libre et sans entrave aux
informations susceptibles d'affecter les cours de change.
 Un marché liquide
Le volume des transactions sur le marché des changes est considérable
de l'ordre des 1600 milliards de dollars.
 C'est un marché de gré à gré
Une transaction gré à gré est une transaction entre deux parties libres
de contracter et notamment informées. Contrairement à certains
marchés dits "organisés", la transaction sur ce marché est conclue
directement entre le vendeur et l’acheteur.
Par exemple, une entreprise ou une banque qui désire effectuer une
opération de change va se mettre en relation directe avec une autre
banque
2- Les opérations du marché des
changes
Par définition le marché des changes est un marché où des monnaies
sont échangées.
Ces échanges peuvent être manuelles (billets ou pièces, chèques de
voyage) ou scripturales (change au comptant ou à terme).
Il a pour fonction de mettre en contact, par l’intermédiaire de leurs
banques respectives, ceux qui veulent acheter et ceux qui veulent
vendre les devises.
Les particuliers, les entreprises…….contactent leurs banques pour leur
faire savoir quels sont les montants et les devises qu’ils désirent
acheter ou vendre et à quel prix.
C’est ce qu’on appelle les Ordres.
Les banques interviennent pour proposer ou demander les devises
pour leurs clients et, éventuellement, pour elles mêmes.
2- Les opérations du marché des
changes
Toute entreprise ayant une activité
internationale est obligée, pour régler ses
transactions avec l’étranger, de vendre des
unités de sa monnaie de référence pour
acheter des devises, et inversement
lorsqu’une entreprise étrangère lui achète un
produit ou un service.
Les compartiments des marchés de
change
On distingue entre le change manuel et le change
scriptural.
Le change manuel :
Il s’agit du change des billets de banque et de monnaie
divisionnaire libellés dans les monnaies étrangères.
Toutes les banques, dans la limite de la réglementation des
changes en vigueur, possèdent et gèrent un stock de
billets et espèces en devises pour répondre à certaines
demandes et offres de leurs clients.
Il s’agit essentiellement des petites sommes dont ont
besoin certains clients pour voyager.
A cotés, de ces sommes d’argent, sont également
délivrés aux voyageurs des chèques de voyage
(Traveller chèque) libellés en diverses monnaies.
Le commerce des billets et espèces se fait d’une
manière très simple.
Lorsqu’une banque a besoin d’une quantité de
devises, par exemple par exemple des livres sterling
elle téléphone son correspondant en Angleterre qui
lui envoie de l’argent demandé et débite le compte
de la banque en question de la somme envoyée.
De même, lorsque la banque veut se débarrasser d’un
excédent de livres sterling, elle envoie celui-ci è son
correspondant anglais qui crédite son compte de la
somme reçue.
Il existe dans les pays où la réglementation des
changes n’est pas stricte, un autre moyen de se
procurer ou se débarrasser des devises
étrangères.
C’est celui de faire appel à une autre banque sur la
même place désireuse, elle aussi, de céder ou
d’acheter une devise donnée.
Par contre, lorsque le contrôle des changes est très
stricte, tout achat ou vente de devises doit
nécessairement passer par la Banque Centrale.
Pour ce qui est de chèque de voyage, le procédé
est le même.
La banque reçoit les formulaires de chèques de
son correspondant qui débite son compte du
montant envoyé.
La banque délivre les chèques à ses clients et son
compte est crédité à chaque fois que les
formulaires arrivent à son correspondant.
Le change scriptural.
Contrairement au change manuel, le change scriptural ne
donne pas lieu à des déplacements de billets et de monnaies
d’une banque à une autre, mais à un virement, à une
écriture de compte à compte sur les livres de la banque qui
reçoit les ordres de ses clients et ceux de ses correspondants
à l’étranger.

C’est ainsi, par exemple, lorsqu’une banque donne à son


correspondant un ordre d’achat, celui-ci ne pas lui envoyer
de l’argent mais créditer son compte en devises et débiter
son compte en monnaie nationale.

A l’inverse, un ordre de vente se traduit par un débit au compte


en devises et un crédit au compte en monnaie nationale.
On distingue 2 type d’opérations : l’opération à vue ou change
au comptant et l’opération à terme ou change à terme.
Le change au comptant.
C’est le règlement immédiat de l’achat d’une devise
contre la remise immédiate de celle-ci à un cours
déterminé.
Le marché des changes au comptant se tient, tous les
jours ouvrables, par téléphone entre les établissements
de la place, soit directement de banque à banque, soit
par l’intermédiaire de courtiers.
Les opérations se font par téléphone, avec confirmation
par télex, avec les correspondants étrangers.
Le respect des engagements est vital pour la bonne tenir
du marché, ce qui explique l’importance de la
réputation des intervenants.
Les opérations au comptant dont les transactions
sont exécuter le jour même (j) à un cours arrêté
au moment de la transaction puis livrées et
réglées au maximum 2 jours après (j+2)ouvrés.
L’objet du marché des changes au comptant est de
permettre l’échange de devises instantanément.
Concrètement, la livraison des devises à lieu deux
jours après la date de négociation, sauf pour les
échanges entre les dollars canadien et américain,
livrés un jour plus tard.
Le prix auquel l’échange se fait entre deux devises
est le taux de change comptant ou le cours de
change au comptant d’une devise exprimé en
unités de l’autre devise.
Les différentes modalités de cotation sont
présentées en premier. Elles s’appliquent aussi
bien au marché au comptant qu’au marché
interbancaire à terme.
Sont ensuite exposés un exemple d’opération au
comptant et enfin les types d’ordres.
Les cotations au certain et à l’incertain

La confrontation des ordres d’achat et des ordres de vente


d’une monnaie s’appelle la Cotation qui est définie comme
la détermination du prix d’achat et du prix de vente d’une
devise, appelée devise échangée, en une autre devise
appelée devise-prix.
Ce prix s’appelle taux de change, à savoir le rapport dans
lequel une monnaie se convertit en une autre monnaie.
La cotation pratiquée par les différents pays est soit le certain,
soit l’incertain
La cotation au certain : définit la valeur d’une unité de la
monnaie nationale exprimée en devise étrangère:
À titre d’exemple A Londres, nous aurons 1 GPB:
1.6050 - 1.6060 USD ; c’est-à-dire le nombre
La cotation à l’incertain : pratiquée par la
majorité des pays, définit la quantité d’unités
de monnaie nationale obtenue contre une
unité de devise étrangère:
À titre d’exemple : A Casablanca, nous aurons 1
EUR : 10.5450 - 10.5470 Dhs.
La détermination du taux de change.

Elle est différente selon qu’on est dans un régime de taux


de changes flexibles ou fixes.
Le régime des taux de changes flexibles.

C’est un régime dans lesquels les pouvoirs publics


n’interviennent pas sur le marché des changes et
laissent le taux de change se fixer librement en
fonction des offres et des demandes de monnaies.
Le régime de taux de changes fixes.

Pour éviter de laisser varier exagérément le taux de


change, les pouvoirs publics interviennent sur le
marché pour limiter ces variations à l’intérieur d’une
certaine fourchette en se rapportant eux-mêmes aux
acheteurs ou vendeurs de devises.
Les autorités monétaires fixent de variation (1%, 2%) que
le taux de change de leur monnaie, par rapport à un
taux de référence (d’équilibre) qui est généralement la
parité, ne doit pas dépasser à la baisse et à la hausse.
Si le taux de change descend au-delà du taux de variation
permis, cela signifie que la demande a diminué par rapport
à l’offre.
Les pouvoirs publics interviennent alors en achetant la
quantité de devises nécessaire pour faire monter le taux de
change.
Si le taux de change augmente et dépasse le seuil autorisé,
cela signifie que la demande a augmenté par rapport à
l’offre.
Les pouvoirs interviennent sur le marché en vendant, cette
fois, la quantité de devises nécessaire pour faire baisser le
taux de change.
Le change à terme.

Sur le marché des changes à terme, les opérateurs


négocient un échange de devises aujourd’hui, dont la
livraison n’aura pas lieu dans deux jours comme sur les
marchés au comptant, mais plus tard, par exemple
dans 30, 90, 180 jours ou autre terme négocié.
Pour se prémunir contre des baisses (en cas de vente) ou
des hausses (en cas d’achat), ils signent alors des
contrats à terme en se mettant d’accord à l’avance sur
un taux de change indépendamment de celui qui
prévaudra en ce moment là sur le marché.
Les opérations à terme

L’opération de change à terme permet de fixer dès


aujourd’hui un cours d’achat ou de vente de devises pour
une échéance future en vue d’éliminer le risque de change.

Le change à terme peut s’avérer très intéressant si nous


anticipons une forte évolution défavorable du marché.
Le client fige alors les conditions de réalisation de son
opération de change future, et ce quelque soit le cours du
marché à l’échéance.

Ce marché sert essentiellement comme instrument de


couverture de risque de changes ou encore de spéculation.
Ces instruments de couverture contre le risque
de change doivent être adossés à des
transactions commerciales ou à des
prêts/emprunts.
Dans un contrat à terme, l’accord est irrévocable
sur la date de transaction, sur le montant et
sur le cours de la devise, mais l’échange des
devises prend place seulement à la date
prévue dans le contrat.
Le principe des cours de change à terme

Le cours à terme dépend de trois paramètres à savoir le


cours au comptant le jour de la négociation,
la durée de la couverture et le différentiel entre le taux
d'intérêt des deux devises sur la durée en question.
Cours à terme (CAT) = Cours au comptant+/- Report / Deport
Une monnaie est dite en report (déport) par rapport à une
autre monnaie lorsque son taux d'intérêt est plus faible
(fort) par rapport à une autre monnaie.
Une devise se négocie avec un déport si elle est moins chère à
terme qu’au comptant. Le
Le montant de monnaie nationale pour acheter
cette devise à terme est alors inférieur à celui
qu’il faut acheter cette devise au comptant.
Cela signifie que les intervenants attendent une
dépréciation de cette devise. A l’inverse, si une
devise est plus chère à terme qu’au comptant,
elle se négocie avec un report.
Parallèlement aux cours de change au comptant,
s’établissent des cours de change à terme,
négociés aujourd’hui, mais pour une livraison,
mais pour une livraison ultérieure.
Exemple : un exportateur marocain qui vend sa
marchandise en France à crédit, échéance 30 jours,
sait qu’il va devoir vendre des Euros dans 30 jours.
Comme il ne sait pas quel sera le taux de change qui
prévaudra à ce moment là, et par crainte d’une baisse
de la valeur de l’Euro d’ci là, il conclut avec sa banque
un contrat de vente à terme qui fixe la date du
dénouement de la vente, son montant, et son taux de
change.
A l’échéance, le vendeur et l’acheteur sont tenus de
dénouer la transaction à moins que le 1ier demande un
déport ou le second un report moyennant le paiement
d’un intérêt.
Afin d’éviter d’avoir à demander un report ou un
déport, il est possible d’utiliser la technique de
l’option de change.
Dans ce cas, à la signature du contrat optionnel de
change, il est stipuler que le vendeur ou
l’acheteur ou les deux ont la possibilité de ne pas
d énouer la transaction à l’échéance moyennant
le paiement d’une prime appelée option.
L’achat de l’option d’achat ou de vente donne droit
à l’acheteur de refuser de dénouer l’opération à
l’échéance. L’option constitue un titre négociable.
Si nous reprenons l’exemple de l’exportateur
vu plus haut et que nous supposons qu’à
l’échéance, le taux de change au comptant
s est établi à 1,70 Dh, alors que le taux de
change à terme a été fixé à 1, 65, le contrat
optionnel permet à l’exportateur de ne pas
exercer son option de vente et à changer
ses Euros sur le marché au comptant à 1, 70
Dh.
L’OBJET DES OPERATIONS DE
CHANGE :
Les opérations de change qu’elles soient au
comptant ou à terme ferme ou optionnelle,
peuvent avoir 3 objets :
une transaction commerciale,
un mouvement de capital à court terme
ou encore un hedging (l’endiguement)
Les transactions commerciales :

Au niveau de transactions commerciales, le marché de


change joue un rôle indéniable afin de rendre
possible une opération commerciale entre deux ou
plusieurs agents détenant de monnaies différentes
que ça soit au niveau nationale ou internationale.
Ainsi un exportateur qui reçoit des devises étrangères
lors d’une opération commerciale va devoir les
convertir en monnaie nationale tandis que
l’importateur qui dispose d’une monnaie nationale
va devoir la convertir en monnaie étrangère (devise)
pour pouvoir effectuer son achat.
Dans les deux cas, on a recours aux opérations du
marché de change soit au comptant ou à terme.
Les mouvements de capitaux à court terme :

Un mouvement de capital à court terme peut être


définit comme une opération ayant pour but,
pendant une certaine durée de transformer un avoir
en une autre monnaie dans le but de réaliser un
profit.
Cependant, ce profit peut prendre deux formes : soit
une meilleure rémunération de l’avoir en question
(prêt d’un excédent) ou un gain en capital c'est-à-dire
vendre pour acheter ou acheter pour vendre plus tard
dans le but de réaliser un bénéfice.
Ainsi la première forme ne représente aucun risque car
elle n’est pas spéculative, elle est appelée couverture,
tandis que la deuxième forme représente un risque
car elle est spéculative.
La couverture et L’endiguement

La couverture :
La couverture c’est un principe qui consiste à prendre une
position inverse de la position naturelle.
Autrement dit c’est un principe qui consiste à s’assurer
de ne jamais se retrouver en position ouverte.
La position de change c’est la différence entre l’ensemble
des avoirs et l’ensemble des engagements d’un agent
économique ou encore la différence entre l’ensemble
des créances et l’ensemble des dettes d’un agent
quelque soit leurs termes, libellés en chaque devise.
Lorsque cette différence est égale à zéro, la position
est dite fermée et lorsqu’elle est différente de
zéro elle est dite ouverte.
Ainsi si une position de change d’un agent
économique est ouverte, deux cas sont
possibles :
soit elle est positive c'est-à-dire que les avoirs sont
supérieurs aux engagements et dans ce cas elle
est dite longue, soit elle est négative c'est-à-dire
avoirs inférieurs aux engagements et dans cas la
position est dite courte.
Dans les deux cas, il existe un risque de perte pour l’agent en
question. En effet, supposons que la position ouverte d’un
agent est longue, cela signifie qu’il doit vendre l’excédent
ultérieurement.
Or, il ne sait pas comment va évoluer le cours de change d’ici
là et donc celui-ci risque de baisser si le cours baisse, et par
conséquent un risque de perte. De même que si elle est
ouverte et courte, il va devoir acheter de devise
ultérieurement et donc il y a un risque de perte si le cours
augmente.
En définitive, un agent économique doit donc éviter d’être en
position ouverte, il doit donc se couvrir en faisant appel au
marché de change (au comptant, à terme ou à option)
Exemple :Une entreprise marocaine reçoit de
son importateur français 100 000€ qu’elle ne
peut garder en cette monnaie plus de 3 mois,
pour éviter d’avoir à convertir cette monnaie,
dans 3mois à un taux de change inconnu, elle
se couvre du risque en faisant appel au
marché de change, soit au comptant, soit à
terme ou soit à option
Au comptant : Elle vend immédiatement les 100000€ au
taux de change Rc et placer la contrepartie au Maroc, à
une échéance de 3mois au taux d’intérêt In soit :

A terme : Elle place les 100 000€ en France au taux


d’intérêt Ie à une échéance de 3 mois et signe un
contrat de vente à terme avec un taux de change Rt
soit :
A option : Même chose qu’à terme sauf qu’à l’échéance, si
, elle exerce son option, si , elle n’exerce pas son option
mais de toutes les façons il paie une prime P appelée
prime d’option. prime P appelée prime d’option.
• Dans le premier cas on a :

• Dans le second on aura :


La spéculation :

La spéculation est l’action de prévoir l’évolution des cours de


change et d’y effectuer des achats et des ventes en
conséquence, de façon à retirer de bénéfices du seul fait de
l’évolution du marché (cours).
C’est le contraire de la couverture, c'est-à-dire que spéculer
signifie qu’on accepte volontairement que la valeur de
notre monnaie soit incertaine dans le but d’en tirer un
profit.
Ainsi spéculer, c’est procéder à un arbitrage entre les
monnaies et celui-ci est une opération ayant pour objectif
un bénéfice obtenu par une différence de taux change.
(L’arbitrage dans le temps, dans l’espace et sur intérêt).
L’arbitrage dans le temps :

Il s’agit d’un gain qui provient du fait que les cours


d’une monnaie en temps 0 et 1 sont différents.
Par exemple acheter aujourd’hui une monnaie à un
taux donné et attendre que celui-ci augmente
pour la revendre ou bien vendre une monnaie à
un taux donné et attendre que celui-ci diminue
pour la racheter.
L’arbitrage dans l’espace :
Il s’agit d’un bénéfice qui provient du fait que dans deux places
différentes, le cours d’une même devise est différent. Ce pendant,
l’arbitrage dans l’espace peut être bilatéral ou multilatéral.

L’arbitrage bilatéral:

Dans le premier cas on fait intervenir deux monnaies par exemple :

En France : c.-à-d.

Aux Etats-Unis : c.-à-d.

On peut remarquer qu’il est préférable d’acheter le dollar en France et


le revendre aux Etats-Unis (gain 0,10(1,20-0,10)) et puis acheter
l’euro aux Etats-Unis pour les revendre en France (gain 0,08$(0,91-
0,83)).
L’arbitrage multilatéral :

L’arbitrage multilatéral se réalise entre deux monnaies


mais par l’intermédiaire d’une autre monnaie.
Exemple, l’arbitrage multilatéral entre l’Euro et la Livre
sterling par l’intermédiaire du Dollar, on aura :
En France : c-à-d
c-à-d

En Angleterre : c-à-d
c-à-d
Donc dans cet exemple, nous remarquons qu’il faut acheter le
Dollar en Angleterre avec la Livre sterling et revendre ces
Dollars en France contre des Euros.
Autrement dit, pour faire le choix, il faut se focaliser sur le
cours de Dollar dans les pays.

L’arbitrage sur intérêt :

Dans ce cas précis, le bénéfice provient de taux d’intérêts


pratiqués par les pays
Exemple : Une entreprise anglaise détient 100 000$ qu’elle
veut placer.
Elle a le choix entre deux taux d’intérêts, par exemple, In en
Angleterre et Ie aux Etats-Unis. Supposons que les taux de
change du Dollar est de Rc au comptant et Rt à terme.
,

Les gains dans les deux pays sont :


En Angleterre :
Aux Etats-Unis :
Ils dépendent donc des taux d’intérêts en
Angleterre et aux Etats-Unis et des taux de
change au comptant et à terme.
Donc le choix de placement en Angleterre ou aux
Etats-Unis dépend de la relation entre
et, et 3 cas sont possible :
:

-Cas 1 : =
Indifféremment dans les deux pays

-Cas 2 : > en Angleterre

-Cas 3 : < aux Etats-Unis


L’endiguement:
Le Hedging ou l’Endiguement est une technique de
couverture utilisée par les firmes multinationales
possédant des filiales dans plusieurs pays du fait
qu’elles sont constamment confrontées au problème
du risque de change.
Celui-ci provient des variations des monnaies des
différents pays où sont implantées les filiales, par
rapport à une monnaie de référence qui est celle en
laquelle sont libellés les actions, dividendes ainsi que le
bilan de la maison mère.
Ainsi, pour réduire ou supprimer le risque de change sur
des avoirs ou sur des engagements nets en une
monnaie étrangère, l’endiguement consiste à modifier
le rapport des avoirs bruts aux engagements bruts.
Donc, sans recourir au marché à terme, une
entreprise désireuse d’éviter un risque de
dévaluation sur ses avoirs nets en une monnaie
peut, soit se défaire de ses avoirs, soit contracter
des engagements supplémentaires susceptibles
de les compenser.
Pour éviter un risque de réévaluation sur des
engagements, il peut, soit acquérir des avoirs
supplémentaires en la monnaie concernée, ou
soit de se libérer des engagements excédentaires.
Risque de change
« Le risque de change est le risque de perte lié aux
fluctuations de taux de change »1, il affecte les agents qui
sont en position de change non nulle.
Toute fluctuation défavorable des taux de change risque de
se répercuter négativement sur les flux futurs espérés par
l'acteur en position.
En fait, la position (donc le risque de change) peut être
générée, soit par une activité commerciale (import/export)
avec l'étranger, soit par une activité financière en devises,
soit en fin par le développement multinational de
l'entreprise.
C'est à partir de ça que l'on peut scinder le risque de change
en trois types essentiels :
Risque de transaction :
Est le risque de perte lié aux variations de cours de
change.
Toutes les entreprises réalisant des opérations
commerciales export/import ou financières d'emprunt
ou de prêt engagées en devises sont confrontées à ce
risque.
Une variation de quelques points de la parité entre la
monnaie nationale, généralement monnaie de
référence, et la devise étrangère, peut remettre en
question la rentabilité de toute affaire internationale
facturée en devises.
Risque économique :
Le risque de change économique correspond aux
conséquences des mouvements de change sur la valeur
de l'entreprise et sur sa situation par rapport à ses
concurrents.
Risque comptable :
Le risque de change comptable (patrimonial) est
concerné par l'impact des taux de change sur
la valeur comptable des postes de l'actif et du
passif d'une entreprise.
Il résulte de la consolidation des états financiers
qui impliquent des actifs et des passifs libellés
en devises étrangères.
Les entreprises multinationales qui détiennent
des actifs à long terme à l'étranger (filiales,
titres de participations...) sont les plus
concernées par le risque de change comptable
Conclusion

Parmi tous les prix, les taux de change sont certes


les plus importants, car ils influencent la
performance des économies nationales et par
conséquent, celle de l’économie mondiale.
Cette influence est la mise en évidence par le
concept de taux de change effectif réel qui prend
en considération no seulement les variations
pondérées par les échanges commerciaux, des
taux des changes nominaux, mais aussi les écarts
entre les taux d’inflation nationaux.
Actuellement on peut affirmer que les pays utilisent
deux régimes de changes, fixe et flottants
envisageable dans toutes les économies, quelque soit
les circonstances.
Un taux de change fixe peut être justifié dans les
économies surtout les petites où il s'avère difficile de
mener une politique monétaire indépendante.
En pareille situation, les coûts liés à une monnaie
flottante peuvent l'emporter désavantages.
Et, pour de nombreux pays, et notamment pour la
plupart des grandes économies, un taux de change
flexible peut au contraire se traduire par des avantages
économiques nettement supérieurs aux coûts.
En même temps, il faut toujours garder à l'esprit
qu'un régime de changes flottants n'est qu'un
élément parmi d'autres au sein d'un éventail de
politiques essentielles à l'efficience économique.
Un taux flexible est néanmoins indispensable aux
pays qui entendent mener une politique
monétaire indépendante et axée sur la stabilité
des prix.
Mais avec la crise actuelle, et les politiques
monétaires prises par les pays développés,
principalement le Quantitative Easing reste a
savoir si dans le future le taux de change flottants
sera d'un éventail de politiques essentielles à
l'efficience économique
MERCI POUR VOTRE
ATTENTION

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