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FISCALITE DE L’ ENTREPRISE

(DROIT FISCAL MAROCAIN)

1
A VOUS LA PAROLE

QUESTIONS ET CONNAISSANCES?

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OBJECTIFS DE LA FORMATION.

-MAITRISER LES TECHNIQUES DE BASE DU DROIT


FISCAL MAROCAIN DE L’ENTREPRISE ;

-SENSIBILISER LES PARTICIPANTS A L’IMPORTANCE


DE LA VARIABLE FISCALE DANS LA PRISE DE
DECISION ;

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La reforme ?

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CONTENU

SEQUENCE I :
FISCALITE : NOTIONS DE BASE

SEQUENCE II:
LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE

SEQUENCE III:
L’IMPOT SUR LES SOCIETES

SEQUENCE IV:
L’IMPOT SUR LE REVENU SALARIAL

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SEQUENCE I :
FISCALITE : NOTIONS DE BASE

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DEFINITION DE L’IMPOT

“ L’IMPÔT EST UNE PRESTATION PÉCUNIAIRE


NÉCESSAIRE REQUISE DES PARTICULIERS PAR VOIE
DE L’AUTORITÉ À TITRE DÉFINITIF ET SANS
CONTREPARTIE EN VUE DE LA COUVERTURE DES
CHARGES PUBLIQUES ”

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DEFINITION DE L’IMPOT

L’impôt est une prestation pécuniaire


L’impôt est requis par voie de l’autorité
L’impôt ne comporte pas de contrepartie
Le caractère définitif
L’impôt sert à la couverture des charges publiques

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LES ASPECTS JURIDIQUES DE L’IMPOT :
DROIT FISCAL

Définition

Le droit fiscal apparaît comme l’ensemble des


dispositions juridiques relatives à l’impôt.

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Les sources de droit fiscal

Le droit fiscal relève des compétences de la législation et de


l’article 17 de la constitution :

“ Tous les citoyens supportent en proportion de leur


faculté contributive, les charges publiques que seule la
loi peut, dans les formes prévues par la présente
constitution, créer et répartir ”

Le pouvoir exécutif élabore des circulaires qui ne


constituent pas des sources officielles du droit fiscal. Elles
nous font indiquer l’interprétation que l’administration
donne aux textes légaux, réglementaire.
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Les caractères du droit fiscal :

Autonomie des autres disciplines


Amoralisme : Imposition des opérations
illicites ou immorales

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ETAPES ET CONTENU DE LA REFORME
DU SYSTEME FISCAL MAROCAIN

La loi cadre : 20 décembre 1982

Cette loi définit les objectifs fondamentaux d’une réforme fiscale


et pose le principe d’un certain nombre d’impôt.

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ETAPES ET CONTENUE DE LA REFORME
DU SYSTEME FISCAL MAROCAIN

La loi cadre : 20 décembre 1982

Les objectifs :

corriger les disparités du régime et instituer toute mesure


de nature à prévenir et à supprimer la fraude et l’évasion
fiscale ;
promouvoir et consolider les finances des collectivités
locales ;
ne pas porter atteinte aux mesures tendant à encourager
l’investissement.
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LE CONTENU DE LA
RÉFORME

 L’impôt général sur le revenu ( IGR) Actuellement IR

 L’impôt sur les société

 La taxe sur la valeur ajoutée

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LE CONTENU DE LA
RÉFORME

L’impôt général sur le revenu est devenu applicable le


01/06/90 ;

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LE CONTENUE DE LA
RÉFORME

L’impôt sur les société

Applicable depuis 27/01/87 à l’ensemble des bénéfices


réalisés par les sociétés et autres personnes morales quelque
soit leur forme et leur objet.

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LE CONTENUE DE LA
RÉFORME

La taxe sur la valeur ajoutée

Applicable depuis 01/04/86. Les taux de la TVA sont adaptés


aux produits et services en fonction de critères économiques et
sociaux.

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SEQUENCE II :
LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE -
TVA-

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NOTIONS GENERALES :

La T.V.A est une taxe générale sur la consommation qui


frappe en principe tous les biens et services consommés ou
utilisés au Maroc, qu'ils soient d'origine nationale ou étrangère.

C'est une taxe indirecte, normalement "répercutée" sur le


consommateur final, lequel en supporte la charge définitive.

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NOTIONS GENERALES :

Impôt indirect;
Impôt sur la dépense;
Impôt réel;
Impôt sur la valeur ajoutée
Pour le consommateur final.

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MECANISME DE T.V.A

CONSOMMATEUR ENTREPRISE ETAT

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MECANISME DE T.V.A

FOURNISSEURS
CLIENTS

TVA Récupérable TVA Facturée

ENTREPRISE

Différence Différence

ETAT
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DÉCLARATION DE TVA :

•La déclaration mensuelle, pour les redevables dont le


Chiffre d'Affaire taxable réalisé au cours de l'année écoulée
atteint ou dépasse 1.000.000,00 DHS.

* La déclaration trimestrielle, pour les redevables dont le


Chiffre d'Affaire taxable réalisé au cours de l'année écoulée
est inférieur à 1.000.000,00.

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MECANISME DE T.V.A

CAS D’UNE DECLARATION MENSUELLE

TVA due ou Crédit de TVA =

TVA facturée (mois N)


-TVA récupérable sur immobilisations (mois N)
-TVA récupérable sur charges (N-1)
-Crédit de TVA du mois précédent.

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MECANISME DE T.V.A

CAS D’UNE DECLARATION TRIMESTRIELLE

TVA due ou Crédit de TVA =


(N, N+1, N+2)
TVA facturée (mois N, N+1 et N+2)
-TVA récupérable sur immobilisations (mois N, N+1 et N+2)
-TVA récupérable sur charges (N-1, N et N+1)
- Crédit de TVA du trimestre précédent.

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CHAMPS D'APPLICATION DE LA T.VA :

Les opérations imposables par nature


Les opérations imposables en vertu d'une disposition
expresse de la loi.
Les opérations imposables par option.
Les opérations exonérées.

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Les opérations imposables par nature :

Toutes les opérations réalisées au Maroc, de nature


industrielle, commerciale, artisanale ou relevant des
prestations de services, sont soumises à la T.V.A.
Les opérations réputées "civiles", non commerciales sont donc
normalement hors du champ d'application de la T.V.A.
Exemple : la location d'un immeuble non meublée.

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 Les opérations imposables en vertu d'une disposition
expresse de la loi:

La loi fait entrer dans le champ d'application de la T.V.A., un


certain nombre d'autres opérations qui ne constituent pas
normalement des opérations imposables :

* Les livraisons à soi-même : Construction d'un hangar ou


d'un atelier utilisé par elle-même

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- Les livraisons à soi-même :pour les propres besoins de son
exploitation.

Exemple :
- Une entreprise fabrique elle-même une machine de production
dont elle a besoin.

Les livraisons à soi-même devront être soumises à taxation afin


de sauvegarder le principe de la neutralité concurrentielle.

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LES OPÉRATIONS EXONÉRÉES :

En matière de la T.V.A, les exonérations trouvent leurs


justifications principalement dans des considérations d'ordre
social, économique ou culturel. Il faut distinguer :

* Les exonérations de plein droit, c'est-à-dire sans


formalité particulière.
* Les exonérations soumises à formalités particulières.

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Les exonérations de plein droit :

Exonérations sans droit à déduction :

a) Les ventes autrement qu'à consommer sur place portant sur le


pain, les semoules, céréales et les farines, le lait, le sucre brut,
les produits de la pêche, la viande, l’huile d’olive……;

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Les exonérations de plein droit :

Exonérations sans droit à déduction :

b) les tabacs, les journaux, les publications, les livres, les


travaux d'impression, les timbres fiscaux, les produits de la
pêche, la viande fraîche ou congelée, les produits forestiers,
l'huile d'olive, le vin végétal, les ouvrages en métaux précieux
fabriqués au Maroc, les films cinématographiques
documentaires ou éducatifs et les substances minérales
(charbon, houille, coke, etc.).

c) Les ventes et les prestations réalisées par les petits fabricants


et les petits prestataires et qui réalisent un Chiffre d'affaires
annuel égal ou inférieur à 180.000,00 DHS.

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Les exonérations de plein droit :
Exonérations sans droit à déduction :

e) Les opérations et prestations ci-après :

*Les opérations effectuées par les exploitants de hammam,


douches publiques et des fours traditionnels ;
*Les opérations de livraisons à soi-même de certaines
catégories de construction à usage d'habitation personnelle
inférieure à 300m²;
*Les opérations réalisées par les sociétés ou compagnies
d'assurances ;
*Les opérations de distractions, de films cinématographiques;
*Les opérations médicales : médecins, médecins-dentistes,
masseurs kinésithérapeutes, infirmiers, sage-femme…. ;
* Autres opérations dont la liste est limitée par la loi.
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Exonérations avec bénéfice du droit à déduction :

- Les produits livrés à l'exportation par les assujettis


- Les marchandises ou objet sous les régimes suspensifs en
douane.
- Les engins et filets de pêche destinés aux professionnels de la
pêche maritime;
- Les engrais ;
-Les biens d’investissement à inscrire dans un compte
d’immobilisation ;
-Les opérations de crédits que les associations de micro crédit font
au profit de leur clientèle;
- Les opérations de construction de locaux à usage exclusif
d’habitation dont la superficie couverte et la valeur immobilière
totale, par unité de logement, n’excèdent pas respectivement 100
m2 et 200000DHS TTC.
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Exonérations avec bénéfice du droit à déduction :

- Les prestations de restauration fournies directement par


l’entreprise à son personnel salarié ;
- Les biens d’équipement destinés à l’enseignement privé ou à
la formation professionnelle, à inscrire dans un compte
d’immobilisation ;
- Les biens et les services acquis ou loués par les entreprises
étrangères de productions audiovisuelles, cinématographiques et
télévisuelles pour les dépenses supérieures ou égales à 5000
DHS ;

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Exonérations soumises à formalités :

Opérations exonérées à la vente sans droit à déduction :

* Les papiers destinés à l'impression des journaux et


publications périodiques ainsi qu'à l'édition, lorsqu'ils sont
dirigés sur une imprimerie ;
* Les biens, marchandises, travaux et prestations de services
destinés à être livrés à titre de don dans le cadre de la
coopération internationale à l'Etat.

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LE CALCUL DE LA T.V.A :

Le montant de l'impôt à payer est déterminé à partir des règles bien


précises. Celles-ci reposant sur quatre fondements :

* Le fait générateur ;
* La détermination de la base imposable ;
* Le taux applicable ;
* Les déductions autorisées.

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LE CALCUL DE LA T.V.A :

Le fait générateur :

C'est l'événement qui entraîne l'exigibilité d'un impôt. Le


fait générateur permet de déterminer:

-Pour le vendeur: à quelle période d'imposition faut- il


rattacher les opérations réalisées ?

- Pour l'acheteur : la date de naissance de droit à déduction


de la taxe qui lui a été facturée ;

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Le fait générateur :

Le fait générateur varie selon la nature des opérations


imposables :

* Par l'encaissement total ou partiel du prix des


marchandises, des travaux ou des services, en ce qui concerne
les ventes et les prestations ;
* Par la livraison des marchandises ou l'exécution des
services ou des travaux, en cas d'échange et règlement par
compensation ;
* Par la livraison, laquelle ne saurait être postérieure à la date
d'utilisation, en cas de livraison à soi-même de biens meubles ;
* Par la première utilisation et l'inscription à un compte
d'immobilisation pour les livraisons à soi-même de biens
immeubles ;
* Par le dédouanement des marchandises en cas d'importation.
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RÉGIMES DE TAXATION :
Régime d ’encaissement/régime débit :

Régime d ’encaissement : fait générateur : Encaissement

Régime débit : les redevables ont la faculté d'opter pour le


paiement de la T.V.A suivant les régimes des "Débits", c'est-
à-dire en fonction de l'inscription au débit du compte du client
des sommes dues par celui-ci.

M. SMAIL KABBAJ 40
L'Assiette de la T.V.A :

La base imposable est constituée par tout ce que l'assujetti


encaisse ou reçoit en contre partie de l'opération imposable, et
qui comprend, en plus de la valeur nue de la marchandise, des
travaux, des services, l'ensemble des éléments constitutifs du
prix des ventes et des services et notamment :
* Des recettes accessoires (ventes de déchets...) ;
* Des compléments de prix ;
* Des frais de transport ;
* Des frais d'assurances ;
* Des frais d'emballages ;
* etc..

M. SMAIL KABBAJ 41
Les déductions autorisées :

Les biens et services acquis par une entreprise n'ouvrent droit


à déduction qu'à condition que ces biens et services soient
nécessaires à l'exploitation de l'entreprise tels que :

* Les immobilisations ;
* Les valeurs d'exploitations ;
* Les divers frais de gestion et d'exploitation.

M. SMAIL KABBAJ 42
Exclusions du droit à déduction :

* Les biens, produits, matières et services non utilisés


pour les besoins de l'exploitation ;
* Les immeubles et locaux non liés à l'exploitation ;
* Les véhicules de transport de personnes, à l'exclusion
de ceux utilisés pour les besoins du transport public ou du
transport collectif du personnel des entreprises.
* Les produits pétroliers non utilisés comme
combustibles matières premières ou agents de fabrication.
* Les achats et prestations revêtant un caractère de
libéralité ;
* Les frais de mission de réception ou de représentation;
* Les opérations portant sur les assurances.
M. SMAIL KABBAJ 43
Les conditions d'exercice du droit à déduction :
Les conditions de forme et de délai :

* Les conditions de forme : La T.V.A n'est déductible que dans


la mesure où elle figure d'une manière distincte sur un
document justificatif, qui peut être :
- Une facture, s'il s'agit d'un achat.
- Un document douanier, s'il s'agit d'une importation
- Une déclaration de l'entreprise s'il s'agit d'une
livraison à soi- même.

M. SMAIL KABBAJ 44
Les conditions d'exercice du droit à déduction :
Les conditions de délai :

* Les conditions de délai : le droit à déduction prend naissance


avec le fait générateur de la taxe : livraison, encaissement ou
débit, selon les cas :
- T.V.A sur immobilisations : cette taxe est déductible
immédiatement.
- T.V.A sur charges : les taxes ne sont déductibles qu'avec un
mois de décalage, c'est-à-dire le mois suivant celui du fait
générateur.
Les réductions de prix (Rabais, remise, escompte), ne sont pas
imposables.

M. SMAIL KABBAJ 45
Les taux de la T.V.A :

* Le taux normal 20 % : Il s'applique à toutes les opérations


imposables, sauf celles pour lesquelles un autre taux ci-dessous,
est expressivement prévu par la loi ou qui sont exonérées.

M. SMAIL KABBAJ 46
Les taux de la T.V.A :

* Le taux normal 14 % : Il s'applique à toutes les opérations


imposables, sauf celles pour lesquelles un autre taux ci-dessous,
est expressivement prévu par la loi ou qui sont exonérées.

M. SMAIL KABBAJ 47
Les taux de la T.V.A :

* Le taux normal 10 % : Il s'applique à toutes les opérations


imposables, sauf celles pour lesquelles un autre taux ci-dessous,
est expressivement prévu par la loi ou qui sont exonérées.

M. SMAIL KABBAJ 48
Les taux de la T.V.A :

* Le taux super réduit de 7 % : Sont soumis au taux 7 %


a) avec droit à déduction :
* L'eau ;
* Les produits de large consommation tels que les huiles
fluides alimentaires ;
* Les produits pharmaceutiques ;
* Les aliments composés pour enfants ;
* Les graisses alimentaires (animales ou végétales)
margarines ;
* Les fournitures scolaires ;
* Le lait en poudre destiné à l'alimentation de bétail ;
* Le péage dû pour emprunter les autoroutes.

M. SMAIL KABBAJ 49
Les taux de la T.V.A :

b) Sans droit à déduction :


Les opérations effectuées, dans le cadre de leur profession,
par les personnes ci-après :

* Avocat, interprète, huissier de justice


* vétérinaire, exploitant de clinique, maison de santé ou
de traitement, exploitant de laboratoires d'analyses
médicales.

M. SMAIL KABBAJ 50
Les modalités de déductions de la TVA
- L'imputation :On fait la soustraction entre la taxe exigible
et la taxe payée au titre de chaque mois :
* Si le solde est positif, le montant est versé au Trésor;
* S'il est négatif, il constitue un crédit de taxe qui sera
imputable sur les taxes à payer des mois suivants, jusqu'à
l'épuisement, sans limitation de délai.

- Remboursement pour :
•Les produits livrés à l'exportation (Admission Temporaire)
• Les marchandises, les matières premières, les emballages
irrécupérables vendus par les assujettis aux entreprises
bénéficiant de l'achat en suspension de la T.V.A.

M. SMAIL KABBAJ 51
SEQUENCE III :
L’IMPÔT SUR LES SOCIETES -IS-

M. SMAIL KABBAJ 52
PERSONNES IMPOSABLES

Les sociétés quels que soient leur forme et leur objet, à


l'exclusion :

 Des sociétés en nom collectif et des sociétés en


commandite simple constituées au Maroc et ne comprenant
que des personnes physiques ainsi que des associations en
participation, sauf dans le cas où ces sociétés et associations
optent pour l'imposition à l'impôt sur les sociétés.

M. SMAIL KABBAJ 53
PERSONNES IMPOSABLES (suite)

Des sociétés de fait ne comprenant que des personnes physiques;

Des sociétés à objet immobilier, quelle que soit leur forme, dont
le capital est divisé en parts sociales ou actions nominatives :

- actif est constitué soit d'une unité de logement occupée par


les membres de la société, soit d'un terrain destiné à cette fin ;

- lorsqu'elles ont pour seul objet l'acquisition ou la


construction, en leur nom, d'immeubles collectifs ou
d'ensembles immobiliers

M. SMAIL KABBAJ 54
PERSONNES IMPOSABLES (suite)

Les établissements publics et autres personnes morales qui


se livrent à une exploitation ou à des opérations à
caractère lucratif .

Précision : Les sociétés, associations, établissements publics et


autres personnes morales passibles de l'impôt sur les sociétés sont
appelés "sociétés" dans la loi relative à l’IS..

M. SMAIL KABBAJ 55
TERRITORIALITE : ARTICLE 3

A - Les sociétés, qu'elles aient ou non leur siège au Maroc,

B- Les sociétés n'ayant pas leur siège au Maroc, appelées


sociétés étrangères , sont, en outre, imposables en raison des
produits bruts (article 12) qu'elles perçoivent en contrepartie de
travaux qu'elles exécutent ou de services qu'elles rendent

M. SMAIL KABBAJ 56
TERRITORIALITE : ARTICLE 3

Précision : lorsque les travaux sont exécutés ou les services


sont rendus au Maroc par une succursale ou un établissement au
Maroc de la société étrangère, sans intervention du siège
étranger, les rémunérations perçues à ce titre sont comprises
dans le résultat fiscal de la succursale ou de l'établissement
qui est, dans ce cas, imposé comme une société marocaine .

M. SMAIL KABBAJ 57
EXONÉRATION
Exonération totale
Les associations sans but lucratif et les organismes
assimilés, pour les seules opérations conformes à l'objet défini
dans leurs statuts .
A l'exception des banques régionales populaires, les coopératives
et leurs unions légalement constituées
Les sociétés qui se livrent à l'élevage du bétail, pour les
bénéfices provenant de cette activité.
les profits sur les cessions de valeurs mobilières réalisés par
les sociétés étrangères.
Les personnes morales qui exécutent des marchés de services
financés par des dons de l’Union Européenne.
M. SMAIL KABBAJ 58
EXONÉRATION

Exonération de 50%.

•Aux sociétés agricoles au titre des bénéfices provenant des


cultures céréalières, oléagineuses, sucrières, fourragères et
cotonnières.

•Les entreprises exportatrices de produits ou de services


bénéficient :

*De l'exonération totale de l'impôt sur les sociétés pendant


une période de cinq ans,

* Et d'une réduction de 50 % du dit impôt au-delà de la


période de cinq ans précitée.
M. SMAIL KABBAJ 59
EXONÉRATION (suite)

Exonération de 50%.
•Le secteur minier bénéficie d'une réduction de 50 % pendant
les cinq années précitées.

•Les entreprises à raison des activités exercées dans certaines


préfectures ou provinces (charte d’ investissement )

Précision : Les établissements stables des sociétés n'ayant pas


leur siège au Maroc attributaires de marchés de travaux, de
fournitures ou des services, les établissements de crédit, Bank Al
Maghrib, la Caisse de dépôt et de gestion, les sociétés
d'assurances et de réassurances et les agences immobilières ne
bénéficient pas de cette exonération
M. SMAIL KABBAJ 60
EXONÉRATION (suite)

Exonération de 50%.

•Les entreprises artisanales dont la production est le résultat


d'un travail essentiellement manuel,

•Les établissements privés d'enseignement ou de formation


professionnelle

M. SMAIL KABBAJ 61
BASE IMPOSABLE

Le résultat fiscal (Article 5) de chaque exercice comptable est


déterminé d'après l'excédent des produits d'exploitation, profits et
gains provenant des opérations de toute nature effectuées par la
société, sur les charges engagées ou supportées pour les besoins
de l'activité imposable .

Aux produits d'exploitation, profits et gains s'ajoutent les stocks


et travaux en cours existant à la date de clôture des comptes .

Corrélativement, s'ajoutent aux charges les stocks et travaux en


cours à l'ouverture des comptes .

M. SMAIL KABBAJ 62
PRODUITS IMPOSABLES : ARTICLE 6

Les produits d'exploitation, profits et gains visés à l'article 5 ci-


dessus s'entendent :

•du chiffre d'affaires;


•des produits accessoires et des produits financiers;
•du prix de revient des travaux relatifs à des biens
immobilisés effectués par la société pour elle-même ;
•des profits et gains exceptionnels;
•des indemnités perçues pour le transfert de la clientèle ou la
cessation de l'exercice de l'activité, ainsi que des profits
réalisés sur les cessions d'éléments quelconques de l'actif ;
•des subventions, primes et dons reçus de l'Etat, des
collectivités locales ou de M.
tiers.
SMAIL KABBAJ 63
CHARGES DÉDUCTIBLES : ARTICLE 7
• les achats de matières et produits ;
• les frais de personnel et de main-d’œuvre et les charges
sociales y afférentes ;
•les frais généraux engagés ou supportés pour les besoins de
l'exploitation ;
•les frais d'établissement ;
•les impôts et taxes à la charge de la société ;
•l'amortissement des biens corporels et incorporels qui se
déprécient par le temps ou par l'usage.
•Les provisions;
•les dons en argent ou en nature;
•les frais financiers;
M. SMAIL KABBAJ 64
•les pertes diverses.
L’AMORTISSEMENT

Cet amortissement est déductible à partir du premier jour


du mois d'acquisition

La déduction est effectuée dans les limites des taux admis


d'après les usages de chaque profession, industrie ou
branche d'activité.

M. SMAIL KABBAJ 65
L’AMORTISSEMENT.

La déduction est subordonnée à la condition que les biens


en cause soient inscrits à un compte de l'actif immobilisé et
que leur amortissement soit régulièrement constaté en
comptabilité.

Deux conditions:
•Inscrits à un compte de l'actif immobilisé
•Amortissement régulièrement constaté

M. SMAIL KABBAJ 66
Amortissement : Régularisation

La société qui n'inscrit pas en comptabilité la dotation aux


amortissements se rapportant à un exercice comptable
déterminé perd le droit de déduire l'annuité ainsi omise sur
le résultat du dit exercice mais conserve le droit de
pratiquer cette déduction à partir du premier exercice qui
suit la période normale d'amortissement.

M. SMAIL KABBAJ 67
Amortissement : taux d ’amortissement.

Le taux d'amortissement comptable du coût d'acquisition des


véhicules de transport de personnes, ne peut être inférieur à
20 % par an et la valeur totale fiscalement déductible, répartie
sur cinq ans à parts égales, ne peut être supérieure à 300000
dirhams par véhicule.

M. SMAIL KABBAJ 68
Amortissement : taux d ’amortissement.

Dans le cadre d'un contrat de crédit-bail ou de location, la


part de la redevance ou du montant de la location, la partie
du prix du véhicule excédant 300 000 dirhams n'est pas
déductible.

Toutefois, la limitation de cette déduction ne s'applique pas


dans le cas de location par période n'excédant pas trois mois
non renouvelable .

M. SMAIL KABBAJ 69
Remarque : Amortissement dégressif ARTICLE 7

 L'amortissement est calculé sur la base de la durée de vie


probable (identique à l'amortissement linéaire).
 Un taux d'amortissement supérieur à celui de l'amortissement
constant, obtenu en multipliant le taux linéaire par un
coefficient réglementé :
* 1,5 pour les biens dont la durée d'amortissement est de
3 ans ou 4 ans.
* 2 Pour les biens dont la durée d'amortissement est de 5
ans ou 6 ans.
* 3 Pour les biens dont la durée d'amortissement excède
6 ans.

L'annuité d'amortissement est obtenue en appliquant le taux non


pas à la valeur d'origine, mais à la V.N.A au début de l'exercice.
M. SMAIL KABBAJ 70
REMARQUE

La méthode d'amortissement dégressif donne lieu à la fin de la


durée d'amortissement à une VNA différente de 0.

Pour remédier à ce problème, dès que l'annuité dégressive


devient inférieure à l'annuité constante, on pratique
l'amortissement constant sur la durée restante.

M. SMAIL KABBAJ 71
Application:

Valeur d'origine : 100.000 DH


Durée de vie : 5 ans donc taux linéaire 20 %
Date d'acquisition : 01/07/1998
Taux dégressif : 20 x 2 = 40 %.

Années Base Taux Taux Amort Amort VNA fin


d'amort. dégressif linéaire annuel cumulé d'exercice
(VNA en
début)
1998(6 mois) 100.000 40 % 6/60 20.000 20.000 80.000
1999 80.000 40 % 12/54 32.000 52.000 48.000
2000 48.000 40 % 12/42 19.200 71.200 28.800
2001 28.800 40 % 12/30 11.520 82.720 17.280
2002 17.280 40 % 12/18 11.520 94.240 5.760
2003 5760 40 % 6/6 5.760 100.000 0

M. SMAIL KABBAJ 72
Taux linéaire (mensuel) = Nombre de mois d’utilisation de l’Immob. Pendant l’exercice.
Nombre de mois restant dans la durée de vie de l’mmob.

NB :
Lorsque le taux linéaire devient supérieur au taux dégressif l’entreprise
utilise le premier taux.

M. SMAIL KABBAJ 73
Provisions

Les provisions constituées en vue de faire face soit à la


dépréciation des éléments de l'actif, soit à des charges ou des
pertes non encore réalisées et que des événements en cours
rendent probables. Les charges et les pertes doivent être
nettement précisées quant à leur nature et doivent permettre une
évaluation approximative de leur montant .

M. SMAIL KABBAJ 74
Provisions : emploi non conforme ou sans objet

Lorsque, au cours d'un exercice comptable ultérieur, ces


provisions reçoivent, en tout ou en partie, un emploi non
conforme à leur destination ou deviennent sans objet, elles sont
rapportées aux résultats dudit exercice.

M. SMAIL KABBAJ 75
Provisions : réintégration

Toute provision irrégulièrement constituée, constatée dans


les écritures d'un exercice comptable non prescrit doit, quelle
que soit la date de sa constitution, être réintégrée dans les
résultats de l'exercice au cours duquel elle a été portée à
tort en comptabilité.

M. SMAIL KABBAJ 76
Les dons en argent ou en nature

Les dons en argent ou en nature octroyés :

a) aux habous publics et à l'entraide nationale ;

b) aux associations reconnues d'utilité publique;

c) aux établissements publics ayant pour mission essentielle de


dispenser des soins de santé ou d'assurer des actions dans les
domaines culturel ou d'enseignement ou de recherche ;

d) à la ligue nationale de lutte contre les maladies cardio-


vasculaires;
M. SMAIL KABBAJ 77
Les dons en argent ou en nature (suite)

e) au comité olympique national marocain et aux fédérations


sportives régulièrement constituées ;

f) aux oeuvres sociales des entreprises publiques ou privées


dans la limite de deux pour mille (2°/oo) du chiffre d'affaires du
donateur ;

g) aux oeuvres sociales des institutions qui sont autorisées par


la loi qui les institue à percevoir des dons dans la limite de deux
pour mille (2°/oo) du chiffre d'affaires du donateur ;

h) au fonds national pour l’action culturelle ;


M. SMAIL KABBAJ 78
Charges déductibles : Les frais financiers :

a) les agios bancaires et les intérêts payés à des tiers ou à des


organismes agréés ;

b) les intérêts servis aux associés, en raison des sommes


avancées par eux à la société

M. SMAIL KABBAJ 79
Les frais financiers sur compte courant associés

Les intérêts servis aux associés, en raison des sommes


avancées par eux à la société, à la condition :

- Le montant total des sommes ne peut excéder le montant du


capital social;

- Le taux des intérêts déductibles ne peut être supérieur à un


taux fixé annuellement, par arrêté du Ministre chargé des
finances.

M. SMAIL KABBAJ 80
Charges déductibles : Les frais financiers :

c) les sommes payées au titre d'intérêts des bons de caisse si les


trois conditions ci-après sont réunies :

- les fonds empruntés sont utilisés pour les besoins de


l'exploitation ;

- un établissement bancaire reçoit le montant de l'émission des


dits bons et assure le paiement des intérêts y afférents ;

- la société joint à la déclaration prévue à l'article 30 de la présente


loi la liste des bénéficiaires de ces intérêts ;

M. SMAIL KABBAJ 81
Charges non déductibles

•Les amendes, pénalités et majorations de toute nature mises


à la charge des sociétés pour infractions aux dispositions
légales ou réglementaires.

•A concurrence de 50% de leur montant, les dépenses dont le


montant facturé est égal ou supérieur à 10.000 dirhams et
dont le règlement n'est pas justifié par chèque barré non
endossable, effet de commerce, moyen magnétique de paiement
ou par virement bancaire .

M. SMAIL KABBAJ 82
DEFICIT REPORTABLE : ARTICLE 11

Le déficit d'un exercice comptable peut être déduit du bénéfice


de l'exercice comptable suivant. A défaut de bénéfice ou en cas
de bénéfice insuffisant pour que la déduction puisse être opérée
en totalité ou en partie, le déficit ou le reliquat de déficit peut
être déduit des bénéfices des exercices comptables suivants
jusqu'au quatrième exercice qui suit l'exercice déficitaire.

M. SMAIL KABBAJ 83
DEFICIT REPORTABLE : ARTICLE 11
Amortissements

La limitation du délai de déduction n'est pas applicable au


déficit ou à la fraction du déficit correspondant à des
amortissements régulièrement comptabilisés.

M. SMAIL KABBAJ 84
LIQUIDATION DE L'IMPOT :
PÉRIODE ET LIEU D'IMPOSITION ARTICLE 13

L'impôt sur les sociétés est calculé d'après le bénéfice réalisé au


cours de chaque exercice comptable qui ne peut être supérieur à
douze mois.

En cas de liquidation prolongée d'une société l'impôt est calculé


d'après le résultat provisoire de chacune des périodes de douze
mois.

- Les sociétés sont imposées pour l'ensemble de leurs bénéfices,


profits et gains au lieu de leur siège social ou de leur principal
établissement au Maroc .

M. SMAIL KABBAJ 85
TAUX DE L'IMPÔT : Article 14

- Le taux de l'impôt est fixé à 30 % .

En ce qui concerne les établissements de crédit, Bank Al


Maghrib, la Caisse de dépôt et de gestion ainsi que les sociétés
d'assurances et de réassurances, à l'exclusion des
établissements de crédit-bail, le taux de l'impôt est fixé à 37%.

M. SMAIL KABBAJ 86
Taux de l'impôt : Article 14 (suite)

10% du montant hors taxe des produits bruts perçus par les
sociétés étrangères ;

8% du montant hors taxe des travaux immobiliers ou de


montage d’installations industrielles ou techniques, réalisés
par les sociétés étrangères ayant opté pour l’imposition
forfaitaire ;

8,75% pour les entreprises installées dans les zones franches


d ’exportation ;

M. SMAIL KABBAJ 87
Taux de l'impôt : Article 14 (suite)

20% en ce qui concerne les produits de placements à


revenu fixe.

Dans ce cas les bénéficiaires doivent décliner, lors de


l’encaissement des dits produits :
- la raison sociale et l’adresse du siège social ou du
principal établissement ;
- le numéro du registre du commerce et celui de l’article
d’imposition à l’impôt sur les sociétés.
- intérêts, autres produits: obligation, dépôts à terme.

M. SMAIL KABBAJ 88
Le résultat fiscal ou le chiffre d’affaires servant de
base de calcul de l’impôt est arrondi à la dizaine de
dirhams inférieure et le montant de chaque versement est
arrondi au dirham supérieur.

M. SMAIL KABBAJ 89
COTISATION MINIMALE : CM

Le montant de l'impôt dû par les sociétés, ne peut être


inférieur, pour chaque exercice, quel que soit le résultat fiscal
de la société concernée, à une cotisation minimale .

BASE DE CALCUL =
CHIFFRE D'AFFAIRES
+ PRODUITS ACCESSOIRES
+ PRODUITS FINANCIERS (HORS PARTICIPATION)
+ SUBVENTIONS, PRIMES ET DONS REÇUS

M. SMAIL KABBAJ 90
TAUX DE COTISATION MINIMALE

Le taux de la cotisation minimale est fixé à 0,50%.

* Ce taux est ramené à 0,25 % pour les opérations effectuées par


les sociétés commerciales au titre des ventes portant sur :
- les produits pétroliers ;
- le gaz ;
- le beurre ;
- l'eau ;
- l'électricité .

Toutefois, le montant de la cotisation minimale ne peut être


inférieur à 1.500 dirhams.

M. SMAIL KABBAJ 91
COTISATION MINIMALE: EXONÉRATION

La cotisation minimale n'est pas due par les sociétés pendant


les trente-six premiers mois suivant la date du début de leur
exploitation.

Cette exonération cesse d'être appliquée à l'expiration d'une


période de soixante mois qui suit la date de constitution des
sociétés concernées.

Les sociétés déficitaires qui paient la cotisation minimale ne


perdent pas le droit d'imputer leur déficit sur les bénéfices
éventuels des exercices suivants, conformément aux dispositions
de l'article 11 ci-dessus.

M. SMAIL KABBAJ 92
COTISATION MINIMALE: EXONÉRATION (suite)

En ce qui concerne les sociétés exonérées temporairement de la


cotisation minimale en vertu du paragraphe II de l'article 15
ainsi que les sociétés exonérées en totalité de l'impôt sur les
sociétés en vertu du A du paragraphe III de l'article 4 ci-dessus
ou de toute autre législation instituant des mesures
d'encouragement aux investissements, l'exercice de référence
est le dernier exercice au titre duquel ces exonérations ont
été appliquées.

M. SMAIL KABBAJ 93
L’IMPUTATION DE LA COTISATION MINIMALE.

La cotisation minimale acquittée au titre d'un exercice


déficitaire ainsi que la partie de la cotisation qui excède le montant
de l'impôt acquitté au titre d'un exercice donné, sont imputées sur
le montant de l'impôt qui excède celui de la cotisation exigible au
titre de l'exercice suivant .

A défaut de cet excédent, ou en cas d'excédent insuffisant, le


reliquat de la cotisation minimale peut être déduit du montant de
l'impôt sur les sociétés dû au titre des exercices suivants jusqu'au
troisième exercice qui suit l'exercice déficitaire.

M. SMAIL KABBAJ 94
ACOMPTES PROVISIONNELS : ARTICLE 16

L'impôt sur les sociétés donne lieu, au titre de l'exercice


comptable en cours, au versement par la société de quatre
acomptes provisionnels dont chacun est égal à 25% du
montant de l'impôt dû au titre du dernier exercice clos, appelé
exercice de référence.

Les versements des acomptes provisionnels visés ci-dessus sont


effectués spontanément à la caisse du percepteur du lieu du siège
social ou du principal établissement au Maroc de la société avant
l'expiration des 3°, 6°, 9° et 12° mois suivant la date
d'ouverture de l'exercice comptable en cours.

Lorsque l'exercice de référence est d'une durée inférieure à 12


mois, le montant des acomptes est calculé sur celui de l'impôt dû
au titre dudit exercice, rapporté à une
M. SMAIL période de douze mois. 95
KABBAJ
RÉGULARISATION : ACOMPTES PROVISIONNELS

Avant l'expiration du délai de déclaration, la société procède à la


liquidation de l'impôt dû au titre de l'exercice objet de la
déclaration en tenant compte des acomptes provisionnels versés
pour ledit exercice.

S'il résulte de cette liquidation un complément d'impôt au profit


du Trésor, ce complément est acquitté par la société dans le délai
de déclaration précité.

Dans le cas contraire, l'excédent d'impôt versé par la société est


imputé d'office par celle-ci sur le premier acompte
provisionnel échu et, le cas échéant, sur le deuxième. Le reliquat
éventuel est restitué d'office à la société par le ministre des
finances ou la personne déléguée par lui à cet effet.
M. SMAIL KABBAJ 96
RÉGULARISATION : ACOMPTES

Avant l'expiration du délai de déclaration, la société procède à la


liquidation de l'impôt dû:

Si Total AP < IMPOT DU COMPLÉMENT D'IMPÔT

Si Total AP > IMPOT DU IMPUTATION 1er, 2eme,

M. SMAIL KABBAJ 97
REMARQUE : LES SOCIÉTÉS ÉTRANGÈRES

L'impôt dû par les sociétés étrangères ayant opté pour


l'imposition forfaitaire prévue à l'article 18 de la présente loi
est versé, spontanément, par les intéressées dans le mois qui suit
chaque encaissement.

M. SMAIL KABBAJ 98
DISPENSE DE VERSEMENT D ’ACOMPTE PROVISIONNELS

La société qui estime que le montant d'un ou de plusieurs


acomptes versés au titre d'un exercice est égal ou supérieur à
l'impôt dont elle sera finalement redevable pour cet exercice, peut
se dispenser d'effectuer de nouveaux versements d'acomptes
en remettant quinze jours avant la date d'exigibilité du prochain
versement à effectuer, une déclaration datée et signée, conforme
au modèle fourni par l'administration .

Si lors de la liquidation de l'impôt telle que prévue à l'alinéa


suivant, il s'avère que le montant de l'impôt effectivement dû est
supérieur de plus de 10% à celui des acomptes versés, l'amende
et la majoration prévues à l'article 45 sont applicables aux
montants des acomptes provisionnels qui n'auraient pas été
versés aux échéances prévues.
M. SMAIL KABBAJ 99
DECLARATIONS DU RESULTAT FISCAL ET DU
CHIFFRE D'AFFAIRES

*Les sociétés, à l'exception des sociétés étrangères, doivent


adresser à l'inspecteur des impôts directs et taxes assimilées du
lieu de leur siège social ou de leur principal établissement au
Maroc, dans les trois mois qui suivent la date de clôture de
chaque exercice comptable, une déclaration de leur résultat
fiscal.

M. SMAIL KABBAJ 100


DECLARATIONS DU RESULTAT FISCAL ET DU CHIFFRE
D'AFFAIRES: LES SOCIÉTÉS ÉTRANGÈRES

*Les sociétés étrangères imposées forfaitairement, en application


des dispositions de l'article 18, doivent produire, avant le 1er
avril de chaque année, une déclaration de leur chiffre
d'affaires établie sur ou d'après un imprimé modèle fourni par
l'administration.

M. SMAIL KABBAJ 101


SEQUENCE IV :

L’IMPÔT SUR LE REVENU : IR SALARIAL.

M. SMAIL KABBAJ 102


L’IMPÔT SUR LE REVENU : IR.

L’IR salarial est l’impôt sur le revenu dont sont


redevables les salariés au titre de leurs
rémunérations. Il est prélevé à la source
mensuellement par l’employeur et versé au
percepteur des impôts.

M. SMAIL KABBAJ 103


DÉFINITION DES REVENUS
SALARIAUX ET ASSIMILÉS

Sont considérés comme revenus salariaux pour l'application de l'impôt sur


le revenu :
- les traitements ;
- les salaires ;
- les indemnités et émoluments ;
- les allocations spéciales, remboursements forfaitaires de frais et
autres rémunérations allouées aux dirigeants des sociétés ;
- les pensions ;
- les rentes viagères ;
- les avantages en argent ou en nature accordés en sus des revenus
précités.
M. SMAIL KABBAJ 104
EXONÉRATIONS

Sont exonérés de l'impôt :


1 - Les indemnités destinées à couvrir des frais engagés dans
l'exercice de la fonction ou de l'emploi, dans la mesure où elles sont
justifiées, qu'elles soient remboursées sur états ou attribuées
forfaitairement.
2 - les allocations familiales et d'assistance à la famille ;
3 - les majorations de retraite ou de pension pour charges de famille
;
4 - les pensions d'invalidité servies aux militaires et à leurs ayants
cause;
5 - les rentes viagères et allocations temporaires accordées aux
victimes d'accidents du travail ;
M. SMAIL KABBAJ 105
EXONÉRATIONS

6 - les indemnités journalières de maladie, d'accident et de maternité


et les allocations décès servies en application de la législation et de la
réglementation relative à la sécurité sociale ;
7 - dans la limite fixée par la législation et la réglementation en vigueur
en matière de licenciement :
- l'indemnité de licenciement ;
- l'indemnité de départ volontaire ;
- et toutes indemnités pour dommages et intérêts accordées par les
tribunaux en cas de licenciement.
Toutefois en cas de recours à la procédure de conciliation, l'indemnité de
licenciement est exonérée dans la limite de ce qui est prévu par la loi n°
65-99 relative au code du travail ;
8 - les pensions alimentaires ;M. SMAIL KABBAJ 106
EXONÉRATIONS

9 - les retraites complémentaires et dont les cotisations n'ont pas été


déduites pour la détermination du revenu net imposable;
10 - les prestations servies au terme d'un contrat d'assurance sur la vie
ou d'un contrat de capitalisation dont la durée est au moins égale à 10
ans ;
11 - la part patronale des cotisations de retraite et de sécurité sociale ;
12 - la part patronale des primes d'assurances- groupe couvrant les
risques de maladie, maternité, invalidité et décès ;
13 - le montant des bons représentatifs des frais de nourriture ou
d'alimentation, délivrés par les employeurs à leurs salariés afin de
leur permettre de régler tout ou partie des prix des repas ou des
produits alimentaires, et ce dans la limite de 10 dirhams par salarié et
par jour de travail.
M. SMAIL KABBAJ 107
EXONÉRATIONS

Toutefois, le montant de ces frais ne peut en aucun cas être supérieur à


20% du salaire brut imposable du salarié.
Cette exonération ne peut être cumulée avec les indemnités alimentaires
accordées aux salariés travaillant dans des chantiers éloignés de leur
lieu de résidence ;
14 - l'abondement supporté par la société employeuse dans le cadre de
l'attribution d'options de souscription ou d'achat d'actions par ladite
société à ses salariés décidée par l'assemblée générale extraordinaire.
Par "abondement" il faut entendre la part du prix de l'action supportée
par la société et résultant de la différence entre la valeur de l'action à la
date de l'attribution de l'option et le prix de l'action payé par le salarié.
M. SMAIL KABBAJ 108
EXONÉRATIONS

Toutefois l'exonération est subordonnée aux deux conditions suivantes :


a) L'abondement ne doit pas dépasser 10% de la valeur de l'action à la date de
l'attribution de l'option
A défaut, la fraction excédant le taux d'abondement tel que fixé ci-dessus est
considérée comme un complément de salaire imposé au taux du barème fixé au
I de l'article 75 ci-dessous et ce, au titre de l'année de la levée de l'option.
b) La cession des actions acquises par le salarié ne doit pas intervenir avant
une période d'indisponibilité de cinq ans à compter de la date de l'attribution de
l'option sans que le délai écoulé entre la date de la levée de l'option et la date
de ladite cession ne puisse être inférieur à trois ans.
Dans ce cas, la différence entre la valeur de l'action à la date de la levée de
l'option et sa valeur à la date d'attribution de l'option sera considérée comme
une plus-value d'acquisition imposable au titre des profits de capitaux
mobiliers, au moment de la cession des actions.
M. SMAIL KABBAJ 109
EXONÉRATIONS

En cas de cession d'actions avant l'expiration de la période


d'indisponibilité de cinq ans ou du délai de détention des actions de
trois ans précités, l'abondement exonéré et la plus-value d'acquisition
précités seront considérés comme complément de salaire soumis à
l'impôt comme il est indiqué au a) du présent article sans préjudice de
l'application de la pénalité et de la majoration de retard prévues à
l'article 210 ci-dessous ;
15 - les salaires versés par la Banque islamique de développement à
son personnel ;

M. SMAIL KABBAJ 110


EXONÉRATIONS

16 - l'indemnité de stage mensuelle brute plafonnée à 6.000 dirhams


pour une période allant du 1er janvier 2006 au 31 décembre 2010
versée au stagiaire, lauréat de l'enseignement supérieur ou de la
formation professionnelle, recruté par les entreprises du secteur privé.
Cette exonération est accordée aux stagiaires pour une période de 24
mois renouvelable pour une durée de 12 mois en cas de recrutement
définitif. Lorsque le montant de l'indemnité versée est supérieur au
plafond visé ci-dessus, l'entreprise et le stagiaire perdent le bénéfice
de l'exonération.

M. SMAIL KABBAJ 111


L’IMPÔT SUR LE REVENU : IR.

Le calcul de l’IR sur salaire nécessite le passage par les


étapes suivantes :

1ère étape : détermination du salaire brut (SB), c’est à dire la


somme des Rémunérations : salaires de base, prime, indemnités,
avantages en argents ou en nature, allocations familiales.

M. SMAIL KABBAJ 112


L’IMPÔT SUR LE REVENU : IR.

2ème étape : détermination du salaire brut imposable (SBI).

Le SBI est obtenu en éliminant du salaire brut les éléments


exonérés. Il s’agit essentiellement :
-Des allocations familiales ;
-Des remboursements de frais engagés par le salarié dans
le cadre de l’exercice de ses fonctions (exemple : frais de
déplacement).

M. SMAIL KABBAJ 113


L’IMPÔT SUR LE REVENU : IR.
3ème étape : détermination du salaire net imposable (SNI).
Le salaire net imposable s’obtient en déduisant du SBI, certaines
déductions de charges engagées par le salarié. Parmi ces
déductions nous pouvons citer :
-Les frais professionnels évalués forfaitairement à 20% du SBI
non compris les avantages en argents ou en nature, et ce dans la
limite de «30.000,00 par an (2.500,00 par mois) ;
-Les cotisations à la CNSS ;
-Les cotisations de retraite constituées auprès d’organismes
marocains ;
-Le remboursement des emprunts (capital et intérêts) contractés
en vue de l’acquisition ou la construction de logements
économiques. M. SMAIL KABBAJ 114
TAUX SPECIFIQUES

Ouvriers d’imprimeries de journaux travaillant la nuit et des ouvriers


mineurs : 35% ;
Journalistes, rédacteurs en chef, photographes, et directeurs de journaux :
45% ;
Personnel naviguant de l’aviation marchande : 45% ;
Personnel naviguant de la marine marchande : 40% ;
Inspecteur et contrôleurs des compagnies d’assurance des branches vie,
capitalisation et épargne : 45% ;
Voyageurs, représentants et placiers de commerce et d’industrie : 45% ;
Artistes dramatiques, lyrique, cinématographique, musiciens et chefs
d’orchestre : 35% ;
Personnel de casinos : 25%.
M. SMAIL KABBAJ 115
L’IMPÔT SUR LE REVENU : IR.

4ème étape : calcul de IR brut.


On détermine dans quelle tranche se trouve le SNI, on le multiplie
par le taux correspondant à la tranche et on déduit la somme
figurant dans la dernière colonne afin d’obtenir IR (brut).

M. SMAIL KABBAJ 116


L’IMPÔT SUR LE REVENU : IR.

Le salaire étant généralement mensuel, le barème annuel de l’IR est


ramené à un barème mensuel, celui-ci est obtenu en divisant les
paramètres annuels par 12.
D’autres barèmes périodiques sont aussi prévus pour simplifier le calcul
de l’impôt pour différentes catégories de salariés, ainsi il suffit de
diviser les paramètres annuels (tranches et sommes à déduire) par les
coefficients suivants :

Par 300 pour le calcul de l’équivalent journalier ;


Par 50 pour obtenir le barème hebdomadaire ;
Par 24 pour avoir l’équivalent en quinzaine ;
Et par 4 lorsqu’on désire déterminer le barème trimestriel.
M. SMAIL KABBAJ 117
Barème mensuel IR

Tranches de revenu mensuel Taux (%) Somme à


déduire en DH
0 – 2 500,00 0 -
2.501,00 – 4.166,66 10 250,00
4.166,67 – 5.000,00 20 666,67
5.001,00 – 6.666,67 30 1 166,67
6.666,68 – 15.000,00 34 1.433, 33
Au-delà de 15.000,00 38 2.033,33

M. SMAIL KABBAJ 118


EXEMPLE :

Soit un SNI de 12.000,00 par mois.


On remarque que ce salaire se situe au niveau de la
tranche (6 666,68-15 000,00).
IR (brut) = (12.000,00 x 34%) – (1.433,33)
= 2.646,67.

M. SMAIL KABBAJ 119


L’IMPÔT SUR LE REVENU : IR.

5ème étape : calcul de l’IR net.


Pour obtenir IR net, on retranche de l’IR brut les déductions au
titre des charges familiales. Cette déduction est de 30,00 par
mois par personne à charge et ce dans la limite de 6 personnes
(épouse et enfants).

M. SMAIL KABBAJ 120


APPLICATION 1

« M. ABDELALI » perçoit un salaire mensuel de 5.000,00,


une prime d’ancienneté de 10% et une indemnité de
déplacement 500,00.
La société cotise à la CNSS et à la CIMR (6%).
« M. ABDELALI » est marié et père de deux enfants.

Travail à faire :
Calculer l’IR sur salaire de Mr. ABDELALI.

M. SMAIL KABBAJ 121


SOLUTION “ APPLICATION 1 ”

Salaire brut = Salaire de base + prime d’ancienneté.


= 5.000,00 + (5.000,00 x 10%) + 500,00
= 6.000,00.

Salaire brut imposable


SBI = 6.000,00 - 500,00= 5.500,00

M. SMAIL KABBAJ 122


SOLUTION “ APPLICATION 1 ”

Salaire net imposable :


SNI = SBI – abattement forfaitaire – cotisation prestations sociales
– cotisations AMO – cotisations CIMR.
= 5.500,00 – (20% x 5.500,00) – (5.500,00 x 4,29%) – (5.500,00 x
2%) – (5.500,00 x 6%)
= 5.500,00 – 1100,00 – 235,95 – 110,00 – 330,00 = 3.724,05.

Calcul IR brut
Le SNI de « ABDELALI » se situe dans la tranche d’impôt de 10%
(2.501,00 – 4.166,67
IR brut = (3.724,05 x 10%) – 250,00
= 122,41

M. SMAIL KABBAJ 123


SOLUTION “ APPLICATION 1 ”

Calcul IR net
IR net = IR brut – déductions familiales
= 122,41 – (30,00 x 3)
= 32,41.

M. SMAIL KABBAJ 124


APPLICATION 2

La rémunération brute de “ M. YAMANI ”, marié et père de 3


enfants, est constituée comme suit :
•Salaire de base 9.000,00;
•Prime d’ancienneté 1.800,00;
•Frais de déplacement 700,00;
•Prime de rendement 550,00;
•Logement 2.200,00.

Travail à faire
Calculer l’IR sur salaire de “ M. YAMANI ”.

M. SMAIL KABBAJ 125


SOLUTION “ APPLICATION 2 ”

Salaire brut = Salaire de base + Prime d’ancienneté + Frais de


déplacement + Prime de rendement + Logement.
= 9.000,00 + 1.800,00 + 700,00 + 550,00 + 2.200,00
= 14.250,00.

Salaire brut imposable :


SBI = 14.250,00 – 700,00
= 13.550,00

M. SMAIL KABBAJ 126


SOLUTION “ APPLICATION 2 ”

Salaire net imposable :


SNI = SBI – abattement 20% – cotisation prestations sociales –
cotisations AMO
= 13.550,00 – (20 % x 11.350,00 (1)) – (6.000,00 (2) x
4,29%) – (1 3.550,00 x 2%).
= 13.550,00 - 2.270,00– 257,4 – 271,00.
= 10.751,60
(1)Base calcul de l’abattement :
(13.550,00 – 2.200,00), plafond 2.500,00 / mois.
(2) Plafond de 6.000,00.

M. SMAIL KABBAJ 127


SOLUTION “ APPLICATION 2 ”

- IR brut
Le salaire de « YAMANI » est situé dans la tranche
(6 666,68-15 000,00)
IR brut = (10.751,60 x 34%) – 1.433,33
= 2.222,21.
- IR net = IR brut – déductions familiales
= 2.222,21– (30,00 x 4 (3))
= 2.102,21.
(1) l’épouse + 3 enfants.

M. SMAIL KABBAJ 128


BULLETIN DE PAIE ET LIVRE
DE PAIE

M. SMAIL KABBAJ 129


BULLETIN DE PAIE

Le bulletin de paie est remis au salarié à l’occasion du


paiement de son salaire. Généralement à la fin de chaque mois
(ou par quinzaine)

M. SMAIL KABBAJ 130


BULLETIN DE PAIE

Bulletin de paie

Salaire de Base
+ Majoration (prime, indemnités….)
= Salaire brut
– Retenues
Cotisation à une caisse de retraite
Cotisation à la CNSS
IR
Autres retenues

= Salaire net
– Déductions
Acomptes
Oppositions

= Sal net à payer.


M. SMAIL KABBAJ 131
BULLETIN DE PAIE
SOCIETE Période du : ,,,,,,,,,,,,,, au : ,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,

ADRESSE

BULLETIN DE PAIE

NOM & PRENOM DU SALARIE Date de Sit Fam Nbre Enf Nbre Déd Matricule

Naissance

- - -

Fonction Date Emb N° C.N.S.S. N° C.I.M.R. N° Mutuelle

- -

Code Rub Libellé Base Nbre Taux Gains Retenues

1 Salaire de Base

30 Salaire Brut

32 Cotisation CNSS PS 4,29%


Cotisation CNSS AMO 2,00%

35 Salaire Brut Imposable

37 Retenu IGR

38 Frais de déplacement

39 Frais de représentation

Net à payer

Mode de Réglt : Banque:

Agence: N° Cpte:

Cumul BRUT Cumul CNSS PS Cumul CNSS AMOCumul CIMRCumul MUT Cumul IGR Cumul Net à Payer

M. SMAIL KABBAJ 132


BULLETIN DE PAIE

- Opposition : part du salaire retenue par l’employeur pour la


verser à un créancier du salarié (l’opposition est prononcée par
le tribunal).
- Avances et acomptes : ce sont des versements effectués au
salarié avant l’établissement du bulletin de paie.

M. SMAIL KABBAJ 133


APPLICATION 1

En reprenant le cas du salarié ABDELALI et en considérant


que l’entreprise lui a fait un acompte de 600,00.

Travail à faire :
Etablir le bulletin de paie de “ M. ABDELALI ”

M. SMAIL KABBAJ 134


SOLUTION “ APPLICATION 1 ”

Bulletin de paie « ABDELALI »

Salaire de Base 5.000,00


Prime d’ancienneté 500,00
Indemnité déplacement 500,00.
= Salaire brut (1) 6.000,00
- Retenues :
CNSS (235,95+110) 345,95
CIMR 330,00
IR 32,41
= Total retenues (2) 708,36
= Salaire net (1) – (2) 5.291,64
- Déductions
Avances 600,00
Net à payer 4.691,64

M. SMAIL KABBAJ 135


APPLICATION

D’après une décision du tribunal, l’entreprise doit retenir une


opposition de 1.100,00 par mois du salaire de “ M.
YAMANI ”.

Travail à faire :
Etablir le bulletin de paie de “ M. YAMANI ”

M. SMAIL KABBAJ 136


SOLUTION “ APPLICATION ”
Bulletin de paie YAMANI
Salaire de Base 9.000,00
Prime d’ancienneté 1.800,00
Frais de déplacement 700,00
Prime de rendement 550,00
Logement 2.200,00
Allocation familiale 600,00
= Salaire brut (1) 14.850,00
- Retenues :
CNSS (257,4+271) 528,40
IR 2.701,61
= Total retenues (2) 3.230,01
= Salaire net (1) – (2) 11.619,99
- Déductions
Opposition 1.100,00
Net à payer 10.519,99

M. SMAIL KABBAJ 137


LE LIVRE DE PAIE

Le livre des salaires (ou livre de paie) est un document


obligatoire sur lequel sont récapitulés en fin de mois tous
les éléments de la paie des salariés. Il est établi à partir des
bulletins de paie.

Sal Sal Retenues Sal Net à


Nom Acompt Opposition
bruts plafonné CNSS IR Autres Total net payer

Tot

M. SMAIL KABBAJ 138


Exemple : Le livre de paie de la société “ AYOURTEC ” au
titre du mois de mars est le suivant :

Salair Salair Retenues Net à


Noms Acompt Oppos
bruts plafon CNSS IR CIMR Total payer

ZAOUI 9.000 6.000 437,40 1.610,07 540 2.587,47 - 1.100 5.312,53


RABI 3.000 3.000 207,00 64,96 180 451,96 700 - 1.848,04
NABIL 7.000 6.000 397,40 950,074 420 1.767,47 1.500 400 3.332,53
Total 19.000 15.000 1.O41,8 2.625,10 1.140 4.806,90 2.200 1.500 10.493,1

M. SMAIL KABBAJ 139


TRAITEMENT
COMPTABLE

M. SMAIL KABBAJ 140


COMPTABILISATION DU
LIVRE DE PAIE
Pour comptabiliser le livre de paie, on passe l’écriture
suivante :
6171 Rémunération du *
personnel
3431 Avances et acomptes *
au personnel
4432 Rémunérations dues *
au personnel
4441 CNSS *
44525 IR *
4434 Oppositions sur *
salaires
-Enregistrement du bulletin de paie-
M. SMAIL KABBAJ 141
APPLICATION

A partir de l’exemple précédent,

Travail à faire :

Comptabiliser au journal le livre de paie de


l’entreprise “ AYOURTEC ”.

M. SMAIL KABBAJ 142


SOLUTION “ APPLICATION ”

31/03
6171 Rémunération du 19.000,00
personnel
3431 Avances et acomptes au 2.200,00
personnel
4432 Rémunérations dues au 10.493,1
personnel
4441 CNSS 1.041,8
44525 IR 2.625,10
4443 Caisse de retraite 1.140,00
4434 Oppositions sur salaires 1.500,00
- Livre de paie mars « AYOURTEC »-

M. SMAIL KABBAJ 143


Remarque : lors du versement de l’acompte ou de l’avance au
courant du mois, on doit passer l’écriture suivante :

3431 Avances et acomptes au *


personnel
5141 Banques *

M. SMAIL KABBAJ 144


APPLICATION

Sachant que le versement des avances est effectué en espèces le


15 février,

Travail à faire :
Passer au journal “ AYOURTEC ” le versement des
avances au titre du mois de mars,

M. SMAIL KABBAJ 145


SOLUTION “ APPLICATION ”

15/02
3431 Avances et acomptes au 2.200,00
personnel
5161 Caisse 2.200,00
-Bon de caisse n°……..-

M. SMAIL KABBAJ 146


COMPTABILISATION DES CHARGES
PATRONALES DE CNSS

Pour comptabiliser la part patronale de la CNSS, on passe


l’écriture suivante :

61741 Cotisations de sécurité *


sociale
4441 CNSS *

M. SMAIL KABBAJ 147


REMARQUE :
Pour les autres organismes sociaux (mutuelles, CIMR…) on
peut créditer d’autres comptes comme “ 4443 Caisse de
retraite ”, “ 4455 mutuelles ”, “ 4448 autres organismes
sociaux ”.

M. SMAIL KABBAJ 148


APPLICATION

A partir de l’exercice de l’entreprise “ AYOURTEC ”

1/ Calculer la part patronale de cotisation de CNSS.


2/ Passer les écritures nécessaires au journal.

M. SMAIL KABBAJ 149


SOLUTION “ APPLICATION ”

- Cotisations allocations familiales = 20.000,00 x 6,40% = 1.280,00


- Cotisations prestations sociales = 16.000,00 x 8,6% = 1.376,00
- Cotisations AMO = 20.000,00 x 3.50% = 700,00
- Taxe formation professionnelle = 20.000,00x 1,6% = 320,00
- Total = 3.676,00

M. SMAIL KABBAJ 150


SOLUTION “ APPLICATION ”

61741 Cotisations de 3.676,00


sécurité sociale
4441 CNSS 3.676,00
-Déclaration CNSS part patronale –mois de
mars-

M. SMAIL KABBAJ 151


COMPTABILISATION DU
PAIEMENT DES SALAIRES

Il s’effectue par le solde du compte de dettes “ 4432


Rémunérations dues au personnel ” par un compte de
trésorerie ‘‘Banque ou Caisse’’.

Exemple : on suppose que le paiement dans cette entreprise est


effectué par chèque bancaire.
4432 Rémunérations dues *
au personnel
5141 Banques *
-ch. n°…….-

M. SMAIL KABBAJ 152


APPLICATION

Sachant que Le règlement est fait par virement bancaire,

Travail à faire :

Comptabiliser au journal de “ AYOURTEC ” le


paiement des salaires du mois de Mars.

M. SMAIL KABBAJ 153


SOLUTION “ APPLICATION ”

4432 Rémunérations dues au 10.493,1


personnel
5141 Banques 10.493,1
- Virement bancaire pour les salaires du mois de
mars-

M. SMAIL KABBAJ 154


COMPTABILISATION DU
PAIEMENT DE L’IR

Il consiste à solder un compte de dette “ 4452 Impôt et taxes


assimilés ” par le crédit d’un compte de trésorerie.

4452 Etat impôt et taxe *


assimilés
5141 Banques *

M. SMAIL KABBAJ 155


APPLICATION

Comptabiliser au journal de “ AYOURTEC ” le règlement


de l’IR. (Le règlement est fait par chèque n°T037).

M. SMAIL KABBAJ 156


SOLUTION “ APPLICATION ”

4452 Etat impôt et taxe 2.625,10


assimilés
5141 Banques 2.625,10
-Chèque n° T037-

M. SMAIL KABBAJ 157


COMPTABILISATION DU PAIEMENT
DES COTISATIONS CNSS

Il consiste à solder un compte de dette “ 4441 CNSS ” par le


crédit du compte “ 5141 Banque ”.

4441 CNSS *
5141 Banques *

M. SMAIL KABBAJ 158


APPLICATION

Comptabiliser au journal de “ AYOURTEC ” le règlement


de la CNSS. (Le règlement est fait par chèque n°T038).

M. SMAIL KABBAJ 159


SOLUTION “ APPLICATION ”

4441 CNSS (3399+1041,8) 4440,8


5141 Banques 4440,8

M. SMAIL KABBAJ 160


The end
MERCI DE VOTRE ATTENTION

M. SMAIL KABBAJ 161

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