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M2.

1 : Comptabilité des Institutions


de Microfinance

Projet BEI - Renforcement des capacités du secteur de


la microfinance tunisienne

1
PLAN DU MODULE

Session 01 ​Généralités sur la comptabilité des IMF

Session 02 ​Lecture et analyse des états financiers des IMF

Session 03 ​Comptabilité des opérations courantes

Session 04 ​Les opérations de fin d’exercice

session 05 ​Autres rôles de la comptabilité au sein de l’IMF

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 2
SESSION 0 : SÉANCE D’OUVERTURE

Présentation des participants. Qui est qui ?

Prénoms & Nom


Institution
Fonction
Expérience
Loisirs

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 3
SESSION 0 : SÉANCE D’OUVERTURE

Vos attentes

ATTENTES


Qu’est-ce que vous
attendez apprendre de
cet atelier de formation?

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 4
SESSION 0 : SÉANCE D’OUVERTURE

Objectifs de l’atelier

Permettre aux participants de:

 Comprendre la comptabilité des IMF et son fonctionnement

 Acquérir une connaissance de base sur les principes comptables

 Identifier les principales opérations en microfinance et les traduire en écritures comptables.

 Élaborer les principaux états financiers indispensables à l’analyse financière d’une institution de
microfinance

 Savoir lire et analyser les états financiers d’une IMF;

 Connaître les principaux indicateurs pour l’analyse financière comme outils de prise de décisions;

 Utiliser la comptabilité pour connaître les contrôles et les sources de risques

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 5
SESSION 0 : SÉANCE D’OUVERTURE

Prétest

Veuillez répondre à ces questions du


mieux possible en indiquant, le cas
échéant,
Ce questionnaire n'est pas un test. En
revanche, il nous aidera à identifier les
sujets à approfondir au cours de
l'atelier.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 6
SESSION 0 : SÉANCE D’OUVERTURE

Règles de base

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 7
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF
Place des normes comptables des IMF dans le système comptable Tunisien

Normes sectorielles de
présentation des états Normes thématiques
sectorielles

bl e
financiers et

m pta
d ’organisation comptable
ebl

co
mpta

in e r
co

Doct
Norme générale de
rine

présentation des états Normes générales


Doct

financiers et d ’organisation thématiques


comptable

Cadre conceptuel

 Les IMF appliquent en premier lieu les normes spécifiques conçues pour elles
 Pour les aspects non spécifiques elles appliquent les normes générales

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 8
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF

Les principes comptables de base des IMF

 Comptabilité en partie double

 Principe de prudence

 Principe de spécialisation des exercices

 Principe d’importance relative

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 9
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF

Les principes comptables de base des IMF

 Principe de la comptabilité en partie double


Toute opération affecte au moins deux comptes de l’actif ou du passif (dettes ou fonds propres).
Pour que l’équation comptable soit toujours vérifiée, toute modification des actifs doit avoir pour
contrepartie une modification d’un montant égal des dettes ou fonds propres
Actif = Passif ( Dettes + Fonds propres)

 Principe d’importance relative


Les comptes d’importance significative doivent être présentés séparément dans les états financiers. Une
information est considérée comme significative lorsque son omission est susceptible d’influencer les
décisions économiques prises par les destinataires des états financiers.

Paragraphe 2 : Toutefois, dans la mesure où les activités des IMF diffèrent de façon significative de celles
des autres entreprises commerciales et industrielles, des règles particulières doivent leur être définies en
vue d'aboutir à la production d'états financiers permettant aux utilisateurs d'évaluer correctement la
situation financière et les performances des IMF ainsi que leur évolution.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 10
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF

Les principes comptables de base des IMF


 Principe de prudence
Prudence veut dire : présenter des informations comptables d’une façon qui ne surévalue pas les actifs,
les produits, les bénéfices et qui, ne sous-évalue pas l’endettement, les charges et les pertes. Il sert à
présenter des informations financières de manière sincère d’un exercice à l’autre.

Autrement dit: les produits sont enregistrés que lorsqu’ils sont certains alors que les charges sont
enregistrées que lorsqu’elles sont probables (provisions sur créances douteuses).

Paragraphe 24: Les IMF doivent cesser la constatation en résultat des intérêts sur les crédits dés lors
que ces crédits enregistrent des impayés et ce quelque soit son antériorité, sauf pour les intérêts
effectivement encaissés en dehors de tous concours de l’IMF.

Paragraphe 13 : Lorsqu'il est établi qu'un crédit est qualifié de douteux, une provision pour
dépréciation doit être constituée. Cette provision est estimée sur la base du montant échu et impayé.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 11
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF

Les principes comptables de base des IMF

 Principe de séparation des exercices


La spécialisation implique que
 les produits sont enregistrés dans l’exercice au cours duquel ils sont gagnés plutôt que
dans l’exercice au cours duquel ils sont effectivement encaissés. Elle définit le moment
auquel les revenus sont reconnus .
 Les charges doivent être enregistrées dans le compte de résultat au cours du même
exercice que les revenus qu’elles permettent de générer.

Paragraphe 22 : Les revenus liés aux crédits contractés par les IMF sont pris en compte en résultat de
façon à les rattacher à l'exercice au cours duquel ils sont encourus, sauf si leur encaissement effectif n'est
pas raisonnablement assuré.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 12
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF

 Le rattachement des produits et des charges à la période comptable

L'organisation comptable des institutions de micro finance doit permettre la


détermination des produits reçus de la période comptable ainsi que les charges y
afférentes et leur prise en compte dans la période comptable considérée.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 13
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF

Organisation matérielle de la comptabilité

 Notion de journée comptables

 Comment procéder à l’enregistrement comptable?

 Comment tenir un grand livre?

 Comment tenir un journal?

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 14
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF

Enregistrement des opérations

 La règle : Les opérations effectuées par les IMF doivent être enregistrées
chronologiquement le jour même où elles surviennent, soit en date d’opération. Les
opérations enregistrées dans le même jour sont regroupées dans une même journée
comptable qui devrait être validée et clôturée le jour même.

 Chronologiquement : jour par jour

 En date d’opération : date à laquelle l’événement économique support de


l’écriture comptable a eu lieu

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 15
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF
Enregistrement des opérations (suite)

En pratique

Date opération Date de traitement Date de validation

Date de génération Date d’effet


Date de survenance
ou de saisie de de l’événement sur
de l ’événement et
l’écriture comptable les mouvements et
sa prise en compte par
les
le système de gestion
soldes comptables

date reproduite au niveau


des écritures comptables

Rien n ’empêche de reproduire les 3 dates


Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 16
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF

La journée comptable

 Définition : l’ensemble des écritures comptables passées au cours d’une même


journée.
 Importance de cette notion : elle permet la clôture définitive des périodes comptables
et de préserver l’intégrité des écritures d’où nécessite de respecter :

 solde J-1 + Mouvements de J = solde J


 interdit l’intervention sur les journées clôturées

 Comment alors corriger les écritures comptables erronées ou encore des opérations
oubliées :

 journées suivantes
 journées comptables complémentaires

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 17
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF

La journée comptable complémentaire

 Définition : la journée comptable complémentaire est une période d’inventaire

 Utilité : permet de compléter les enregistrements comptables d’une période (la


journée, le mois, le trimestre, le semestre ou l’année) et notamment :

 les opérations des derniers jours de la période ou des périodes comptables


précédentes qui n’ont pu être enregistrées en date de survenance

 les écritures d’inventaire : abonnement des charges et produits, provisions,


amortissements….

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 18
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF

La journée comptable complémentaire

 Nombre de journées comptables complémentaires : n’a pas été défini mais on peut
affecter à chaque période comptable une journée comptable complémentaire.

 de 2,4 à 12 journées comptables complémentaires selon le nombre d’arrêté


comptable de l’IMF

 Mesures de contrôle :

 les journées comptables complémentaires doivent constituer l’exception et


doivent être autorisées.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 19
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF

La journée comptable complémentaire

 Il incombe donc à la Direction Générale de l’IMF de définir :

 le nombre des journées comptables complémentaires

 la nature des opérations à inclure dans les journées comptables complémentaires

 la durée d’ouverture des journées comptables complémentaires par nature


d’écriture:
 mouvements auxiliaires notamment les comptes clients
 mouvements sur les comptes généraux
 mouvements sur les comptes inter-unités comptables

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 20
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF

La comptabilité hors bilan

La tenue d’une comptabilité en hors bilan est obligatoire pour les engagement de
financement et de garanties donnés et reçus ainsi que pour les crédits passées en perte
par radiation.

 Engagement de financement : engagement ferme pour financer un client

 Engagement de garantie : engagement de garantir un client auprès d’un tiers


bénéficiaire de la garantie ( caution par exemple)

 Créances radiées : créances passées par pertes et radiées du bilan

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 21
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF

La comptabilité matière

 Les institutions de micro finance doivent tenir une comptabilité matière, en


dehors de la comptabilité financière, des différents fonds qu’elle gère et des
activités de micro finance sur ces fonds permettant toute justification ultérieure
sur les encaissements et décaissements sur ces fonds ainsi que les charges et
produits y relatifs.

 Cette comptabilité devrait permettre le recoupement de ses soldes avec les


soldes comptables y afférents.

 L’objectif étant de satisfaire les bailleurs de fonds en matière d’affectation de


ressources

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 22
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF

La comptabilité matière

 L’IMF doit tenir une comptabilité matière par fonds


 L’association peut tenir une comptabilité matière
pour les fonds suivants :
• fonds investis en immobilisations
• fonds affectés sous forme de dotations
• fonds pour micro-crédits
• les autres fonds affectés
• fonds d’administrations générales( regroupe tous les
fonds non affectés)

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 23
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF

Organisation matérielle de la comptabilité


Comment procéder à l’enregistrement comptable?

 La comptabilité doit être tenue selon un système de livre et de comptes et


conformément aux règles usuelles de la comptabilité en partie double

 Les opérations doivent être inscrites sans retard, de manière fidèle et


complète et par ordre de dates dans un journal unique ou dans des journaux
spécialisés

 Les opérations doivent ensuite être méthodiquement inscrites ou


transposées dans les comptes qu’elles concernent

 Ces comptes sont répartis en comptes d’actif, de passif, de charges et de


produits. (l’ensemble de ces comptes constitue le grand livre)

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 24
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF

Organisation matérielle de la comptabilité


Le cycle comptable

Pièces justificatives

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 25
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF
La nomenclature comptable

 Le plan comptable a un caractère obligatoire

 les IMF peuvent apporter des modifications et améliorations au plan comptable obligatoire
par la création de subdivision supplémentaire selon leur besoins

 Le plan comptable retenu par l’IMF doit permettre l’alimentation des états
financiers par

 raccordement direct (compte = poste EF)


 l’agrégation ou le regroupement de plusieurs comptes dans un poste
 l’éclatement de comptes est interdit

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 26
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF
La nomenclature comptable

 Regroupement de compte et raccordement permis


Regroupement poste 1
compte 1
compte 2 Raccordement direct poste n
compte n
 Eclatement de compte interdit Regroupement poste 1
compte 1 Eclatement
poste 2
compte 2 Raccordement direct
compte n
poste n

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 27
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF
La nomenclature comptable

Classe 1 : Opérations de trésorerie


10 Caisse

12 CCP & TGT

13 Comptes ordinaires

14 Prêts et Emprunts

19 Créances douteuses et provisions sur créances douteuses

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 28
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF
La nomenclature comptable

Classe 2 : Opérations avec la clientèle


20 Crédits commerciaux

21 Crédits pour amélioration des conditions de vie


22 Crédits agricoles
23 Crédits industriels, à l’artisanat et aux petits métiers
24 Crédits sur ressources spéciales
25 Comptes de la clientèle
26 Valeurs non imputées et autres sommes dues
29 Créances douteuses et provisions sur créances douteuses

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 29
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF
La nomenclature comptable

Classe 3 : Opérations sur titres et opérations diverses

30 Opérations sur titres


32 Opérations de micro assurance
33 Sièges, succursales et unions
35 Apports reportés ( IMF Associative)
36 Débiteurs et créditeurs divers
37 Comptes de stocks
38 Comptes de régularisation

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 30
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF
La nomenclature comptable

Classe 4 : Valeurs immobilisées


41 Titres de participation

43 Immobilisations en cours

44 Charges reportées et immobilisations d'exploitation

48 Amortissements des immobilisations

49 Provisions pour dépréciation des immobilisations

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 31
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF MF
La nomenclature comptable

Classe 5 : Capitaux permanents

50 Ressources spéciales
51 Emprunts et dettes
52 Autres fonds mis à disposition
53 Provisions pour passifs et charges
54 Fonds pour risques généraux
55 Primes liées au capital et réserves
56 Autres capitaux propres
57 Capital
58 Résultats reportés
59 Résultats de l'exercice

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 32
Les Règles de gestion:
• Les institutions de micro-finance doivent consulter la centrale des risques de la micro-
finance à la réception de chaque demande de financement.
• Ils doivent en permanence respecter les conditions suivantes:
1- Le capital minimum de 3000 MD
2- Le ratio de solvabilité ne peut être inférieur à 15%
3- Les fonds propres nets de base ne peuvent être inférieur à 10% des actifs pondérés
suivant les quotités des risques.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 33
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF
La nomenclature comptable

Classe 6 : Charges
60 Charges d'exploitation
61 Charges de personnel
62 Charges générales d'exploitation
65 Dotations aux provisions pour créances douteuses et pour dépréciation, pertes sur
créances et autres pertes ordinaires
66 Dotations aux provisions et aux provisions sur immobilisations
67 Charges extraordinaires
69 Impôts sur les bénéfices

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 34
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF
La nomenclature comptable

Classe 7 : Produits

70 Produits d'exploitation

72 Produits divers d'exploitation

76 Reprises de provisions et rrécupération de créances

77 Produits extraordinaires

79 Transfert de charges non liées aux activités bancaires

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 35
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF
La nomenclature comptable

Classe 9 : Engagements hors bilan

90 Engagements de financement

91 Engagements de garantie

92 Engagements sur titres

95 Autres engagements

96 Engagements divers

99 Engagements douteux
Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 36
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF

Documentation de l’organisation comptable

 L’organisation comptable
 répartition des responsabilités fonctionnelles

 répartition des responsabilités d’imputation, de saisie de validation et de contrôle des


enregistrements

 Description du système d'information


 l’architecture du système d’information

 l’intégration entre le système comptable et les autres composantes du système d’information

 définition des niveaux de gestion des informations

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 37
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF

Documentation de l’organisation comptable

 Plan et schémas comptables


 Annotation des comptes
 méthodes et principes comptables
 les états de restitution comptable

 Procédures de clôture et de validation des journées et périodes comptables


 procédures d’ouverture et de clôture
 procédures de classement des pièces justificatives
 procédures d’ouverture et de clôture des journées comptables complémentaires : périodicité,
nature d’opérations...

 Procédures d’inventaire et d’abonnement des charges et produits

 Procédures de contrôle comptables


Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 38
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF

Documentation de l’organisation comptable


 Les IMF doivent tenir, outre les livres comptables prévus par la
NC 01 :

un livre des cotisations, dons et subventions, donnés et reçus


un livre des actions bénévoles donnés et reçus sous forme de
services

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 39
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF

Documentation de l’organisation comptable


 Ces livres doivent suivre une séquence numérique ininterrompue
et indiquer pour chaque enregistrement :

l’identité complète de l’adhérent, du donateur, ou du receveur


ou bénéficiaires
le montant ou la nature des fonds ou des prestations reçues ou
données
l’objet des fonds ou prestations reçues ou données

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 40
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF

Documentation de l’organisation comptable


 L’organisation et l’architecture du système comptable.

 La nomenclature comptable et les règles de fonctionnement des comptes.

 Les principes et méthodes comptables retenues pour la comptabilisation des


apports et les schémas comptables correspondants.
 Les règles de classement et d’archivage des pièces justificatives et des
documents comptables.
 Procédures d’inventaire et d’abonnement des charges et produits.

 Procédures de contrôle comptables.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 41
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF

Documentation de l’organisation comptable

Risques liés à la nature du domaine associatif


 Risques généraux:
• Risques liés au secteur d’activité:
-réglementation particulière à l’activité.
-activité en relation étroite avec des structures publiques.
• Risques liés à la situation économiques et financière:
-régime juridique particulier de certains immeubles (droit de reprise ).
-origine précaire des ressources : subventions , apports
• existence de conventions particulières de financement (tel que les
subventions assorties de conditions résolutoires par exemple
restitution en cas de non utilisation ou d’utilisation incorrecte)
Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 42
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF

Documentation de l’organisation comptable

Objectifs du contrôle interne


S’assurer que les opérations réalisées sont conduites conformément
aux dispositions législatives et réglementaires et en respect avec les
statuts et les décisions des organes de direction.
S’assurer que les opérations réalisées sur chaque fonds sont
conduites de façon à respecter les accords conclus avec les différents
financeurs, subventionneurs et donateurs.
 S’assurer que les opérations réalisées sur les micro-crédits sont
conformes aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 43
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF

Documentation de l’organisation comptable

Objectifs du contrôle interne


 Assurer une gestion efficace des ressources ainsi que la protection
et la sauvegarde des actifs contre les risques liés aux irrégularités
et aux fraudes qui pourraient survenir.

 Garantir l’obtention d’une information financières fiables et


pertinente.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 44
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF

Documentation de l’organisation comptable

Facteurs essentiels de contrôle interne


Généralités sur les charges:
- instauration d’une double signature pour tout les règlements
supérieurs à un montant donné.
- mise en place d’un contrôle budgétaire simple mais régulier.
-tenue régulière des journaux de trésorerie et des états de
rapprochement bancaire.
-examen régulier des pièces justificatives.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 45
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF

Documentation de l’organisation comptable

Facteurs essentiels de contrôle interne


• Comptes financiers
Nécessité d’une tenue claire des comptes financiers
permettant leur suivi et leur justification à travers:
*distinction entre les dépenses importantes et les dépenses
courantes .
*distinction des comptes alimentant la trésorerie propre de
l’association, et les comptes spécifiques à des fonds affectés.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 46
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF

Documentation de l’organisation comptable

Facteurs essentiels de contrôle interne


• Comptes financiers
*existence d’un document qui précise les personnes habilitées
à gérer les comptes financiers .
*rapprochement bancaire périodique entre les comptes
financiers et les comptes comptables.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 47
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF

Documentation de l’organisation comptable

Facteurs essentiels de contrôle interne


• Contrôle budgétaire:
Il doit être efficace et opérationnel:
*l’élaboration du budget global, et des budgets par fonds
et/ou par projet en distinguant les dépenses d’investissement
et de fonctionnement.
*l’affectation du personnel qualifié pour l’élaboration des
budgets.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 48
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF

Documentation de l’organisation comptable

Facteurs essentiels de contrôle interne


*élaboration des budgets suivant les décisions des financeurs et
les organes délibérants.

*comparaisons périodiques entre budgets et réalisations : cerner


les écarts et détecter leurs origines.

*mise en place d’action correctrices pour les écarts.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 49
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF

Documentation de l’organisation comptable

Facteurs essentiels du contrôle interne liés à


l’activité de micro-crédit
 Les procédures adéquates permettant l’organisation , le
contrôle et la surveillance des opérations afférentes à
l’activité de micro-crédit suggèrent:

*la disponibilité de personnel compétant vu la spécificité de l’activité.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 50
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF

Documentation de l’organisation comptable

Facteurs essentiels du contrôle interne liés à


l’activité de micro-crédit
*la mise en place d’un organigramme précisant les taches et les
responsabilités des personnes affectées à la fonction micro-crédit
dans les procédures:
-d’octroi
-de décaissement
-de suivi et d’encadrement
-de remboursement

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 51
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF

Documentation de l’organisation comptable

Facteurs essentiels du contrôle interne liés à


l’activité de micro-crédit
*le respect des dispositions réglementaires en vigueur concernant :
-le taux d’affectation des ressources
- les limites des montants accordés pour chaque type de
micro-crédit.
-le non dépassement du taux d’intérêt maximum fixé.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 52
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF

Documentation de l’organisation comptable

Facteurs essentiels du contrôle interne liés à


l’activité de micro-crédit
 Procédures de gestion du programme de micro-crédit:
*information du groupe cible des conditions relatives aux
opérations d’octroi de micro-crédits
*enregistrement et présentation au comité de crédit des demandes .
*les demandes sélectionnées doivent faire l’objet d’une étude
technique.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 53
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF

Documentation de l’organisation comptable

Facteurs essentiels du contrôle interne liés à


l’activité de micro-crédit
*Présentation des demandes sélectionnées au délégué pour
approbation.
*Communication à la direction générale des dossiers complets
relatives aux demandes sélectionnées et approuvées par les
délégués régionaux.
*Vérification de tout les dossiers.
*Réalisation d’un tableau d’amortissement pour chaque micro-
crédit.
Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 54
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF

Documentation de l’organisation comptable

Facteurs essentiels du contrôle interne liés à


l’activité de micro-crédit
*Suivi technique des projets bénéficiant de micro-crédits (visites
sur place).

*Suivi des remboursements.

*Préparation des budgets prévisionnels.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 55
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF

Documentation de l’organisation comptable

La structure d’audit interne


 Structure obligatoire dans toutes les IMF
 Rôle :
 Mission Générale : veiller au bon fonctionnement,
l’efficacité et l’efficience du système de contrôle
interne.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 56
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA COMPTABILITÉ DES IMF

Documentation de l’organisation comptable

La structure d’audit interne


 Examiner les procédures de collecte des cotisations, dons et
subventions et autres apports.
 S’assurer de l’utilisation des ressources conformément aux
délibérations des organes de directions et la volontés des
financeurs, donateurs et subventionneurs.
 De vérifier la fiabilité des informations financières.
 Vérifier le respect des limites légales et réglementaires
concernant l’activité de micro-crédit.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 57
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

Composante des états financiers

 Le bilan

 l’état de résultat

 l’état des flux de trésorerie

 les notes aux états

 Sont publiés dans un document séparé intitulé : états financiers, distinctement


du rapport d ’activité.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 58
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

Règles générales de présentation

 Indication de la dénomination de l’IMF sur toutes les pages

 Présentation comparée de 2 exercices en commençant par l’exercice en


cours (par exemple les chiffres de 2016 suivis des chiffres de 2015).

 Présentation en dinars ou en millier de dinars de préférence

 Indication de la date d’arrêté (arrêté au 31-12-16 par exp) pour le bilan.

 Indication de la période couverte (période allant du 01-01-2016 au 31-12-


2016) pour l ’état de résultat et l ’état des flux de trésorerie.

 Indication du numéro de la note aux états financiers.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 59
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

Règles générales de présentation

 La majorité des postes du bilan et de l’état de résultat sont composés


de sous-postes

 la norme préfère la présentation seulement des postes dans la face du


bilan et de l’état de résultat

 les sous postes sont présentés dans les notes aux états financiers

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 60
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

Règles générales de présentation

 Les postes et sous-postes prévus sont codifiés comme suit :

 AC, AC- a..pour les postes et sous-postes d’actif


 PA, PA-a. pour les postes et sous-postes du passif
 AN… pour les postes et sous-postes des actifs nets.
 CH, CH-a.pour les postes et sous-postes de charges
 PR, PR-a….pour les postes et sous-postes de produits.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 61
Définitions
• Les termes ci-après sont utilisés avec la signification suivante:
(a) Actif net : désigne les ressources nettes dont dispose l’AMC, il
représente le solde résiduel des actifs après déduction des passifs.
(b) Apports: correspondent à un transfert au profit de l’association
de liquidités équivalents de liquidités ou autres actifs ou au
règlement ou diminution d’un élément de passif, sans contre partie
donnée à l’apporteur. Les apports peuvent être sous forme d’apports
affectés, d’apports non affectés et de dotations.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 62
Définitions
(c) Apports affectés: sont des apports grevés d’une affectation
d’origine externe en vertu de laquelle l’association est tenu de les
utiliser à une fin déterminée. On distingue notamment les apports
affectés aux charges de l’exercice, aux charges d’un exercice
futur, à l’achat d’immobilisations, au remboursement d’une dette,
ect.
(d) Dotations: constituent un type particulier d’apport grevé d’une
affectation d’origine externe en vertu de laquelle l’association est
tenu de maintenir en permanence les ressources attribuées

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 63
Définitions
(e) Apports non affectés: ne sont liés à aucune charge
déterminée et ne répondent pas à la définition d’un apport
affecté ou d’une dotation.
(f) Revenus: les revenus des AMC ne résultent pas seulement
de l’activité de micro-crédit mais peuvent également se
présenter sous forme de dons, subventions, cotisations et
autres apports. En effet, pour réaliser leurs activités
centrales , les amc utilisent les apports sous forme de dons,
subventions et autres dons.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 64
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

Règles générales de présentation

 Les postes et sous-postes représentent un minimum, l’IMF peut prévoir


d’autres postes et sous-postes

 les postes et sous-postes présentant un montant nul pour l’exercice en


cours et l’exercice précédent ne sont pas présentés

 les notes aux états financiers traitent à la fois du bilan, du hors bilan et des
comptes de charges et produits

 la mention consolidée pour les états financiers consolidés

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 65
LE BILAN

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 66
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

Bilan
Exercice clos le 31 Décembre N

ACTIF
AC 1 - Caisses et avoirs auprès des CCP et des banques
a - Caisses
b - Avoirs auprès des CCP et des banques
AC 2 - Créances sur la clientèle
a - Financements sur ressources spéciales
b - Autres concours à la clientèle
AC 3 – Placements
a - Titres de placement à court terme et autres placements à court terme
b - Bons du trésor détenus jusqu’à échéance
c - Titres de participation
AC 4 - Valeurs immobilisées
a - Immobilisations incorporelles
b - Immobilisations corporelles
AC 5 - Autres actifs
a - Comptes d'attente et de régularisation
b - Autres
Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 67
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

PASSIF

PA 1 – Concours bancaires
PA2 – Apports reportés
PA 3 - Emprunts et Ressources spéciales
a - Emprunts matérialisés
b - Autres fonds empruntés
c - Ressources spéciales budgétaires
d - Ressources extérieures
PA 4 - Autres passifs
a - Provisions pour passifs et charges
b - Comptes d'attente et de régularisation
c - Autres

ACTIFS N ETS
AN 1 - Actifs nets affectés, sous forme de dotations
AN 2 - Actifs nets affectés aux activités de micro finance
AN 3 - Actifs nets non affectés

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 68
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

Présentation générale en net

 Présentation en liste : Actif - passif =Actif Net.


 Les postes d’actif sont présentés :
 nets de provisions : pour les micro-crédits et les placements, autres actifs financiers et
autres immobilisations.
 nets d’intérêts réservés sur les micro-crédits.
 nets d’amortissement : immobilisations corporelles et autres immobilisations.
 Les postes de passifs sont présentés intérêts courus à payer à la date d’arrêté inclus
dans les postes d’origine : dettes rattachées .
 Présentation en liste : Actif - passif = capitaux propres

 Les postes d ’actif sont présentés :


 nets de provisions : engagements et titres
 nets d’agios réservés : engagements
 intérêts courus à recevoir à la date d’arrêté inclus dans les postes d’origine : créances rattachées
 nets d’amortissement : immobilisations et charges reportées

 Les postes de passifs sont présentés intérêts courus à payer à la date d ’arrêté inclus dans les postes d ’origine :
dettes rattachées.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 69
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

Présentation générale en net

 Les postes d’actif net sont présentés :

 augmentés des intérêts constatés en résultat.


 diminués des dotations aux provisions.
 diminués des fonds et intérêts y afférents constatés en
résultat, qui seront repris par les financeurs (AN 3).

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 70
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

Présentation générale en net

 Les éléments du bilan sont présentés selon leur nature par rapport à
l’activité de l’IMF.

 Les éléments du bilan sont présentés dans un ordre décroissant de liquidité.

(cette classification fait apparaître les apports reçus et les micro-crédits et les
ressources qui lui sont affectées)

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 71
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

Poste AC1 : Caisse et avoirs auprès de la CCP et des


banques

 Il représente les liquidités immédiatement exigibles dont peut disposer


l’IMF

 Critère de classification : la liquidité immédiate (48 heures)

 Avoirs disponibles en caisse

 Les avoirs auprès des CCP

 les avoirs auprès des banques

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 72
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

Poste AC2 : Créances sur la clientèle


Représente le montant net des créances accordées à la clientèle dont le
recouvrement est estimé certain par l’IMF

 Subdivision :
 AC2-a : Crédits sur ressources spéciales : les créances liées à des prêts ou
avances accordés sur des ressources spéciales (c'est à dire les fonds d'origine
budgétaire ou extérieure gérés pour compte et à affectations spécifiques) et sur
lesquels l’IMF encourt ou non un risque quelconque.

 AC2-b : Autres concours à la clientèle

 Montant net : il s’agit du montant des crédits diminué du montant des


provisions et des agios réservés

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 73
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

Poste AC2 : Les notes aux états financiers

 Répartition sectorielle des microcrédits.

 Nombre d’emplois créés par catégorie de micro crédit.

 Ventilation des microcrédits selon la durée résiduelle

 3 mois
 3 mois à 1 an
 Plus d’un an

 La ventilation des sous postes AC2(a) et AC2 (b) en indiquant :


 Les créances courantes
 Les créances réaménagées, rééchelonnées, refinancées et consolidées
 Les créances impayées Dans le cadre du
 Les créances passées en pertes et inscrites en hors bilan pour suivi.programme
MicroMED géré par 74
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

Poste AC2 : Les notes aux états financiers

 Les mouvements des créances douteuses et les provisions


correspondantes sont fournis

 Le montant des créances dont les produits sont constatés en agios


réservés ainsi que le montant de ces agios

 Le montant des crédits sur ressources spéciales pour lesquelles l’IMF


n’encourt aucun risque.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 75
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

Poste AC2 : Les notes aux états financiers

 Une balance des crédits accordés impayés par âge en distinguant les
anciennetés suivantes :

 De 1 à 30 jours
 31 à 60 jours 
 61 à 90 jours
 91 à 180 jours
 181 jours à 365 jours
 Au delà d’une année

 Cette balance est présentée en effectuant la défalcation entre créances


courantes, créances impayées et créances réaménagées, rééchelonnées,
refinancées et consolidées, et ce conformément à un modèle.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 76
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

Poste AC2 : Les notes aux états financiers


Ancienneté des impayés Pas Impayés Impayés Impayés Impayés Impayés Impayés
Nature de la créance d’impayés entre 1 et entre 31 entre 61 entre 91 entre 181 supérieurs à
30 et 60 et 90 et et une année
jours jours jours 180 jours 365 jours
Créances courantes
Créances courantes sur ressources spéciales
Autres créances courantes
Créances impayées
Créances impayées sur ressources spéciales
Autres créances impayées
Créances restructurées, rééchelonnées et consolidées

Créances restructurées, rééchelonnées et consolidées


sur ressources spéciales
Autres créances restructurées, rééchelonnées et
consolidées
Créances passées en perte
Créances sur ressources spéciales passées en pertes
Autres créances passées en perte

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 77
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

AC3 : Placements

Ce poste est subdivisé en sous postes comme suit :

 sous (a) Titres de placement à court terme

 sous (b) Bons du trésor détenus jusqu’à l’échéance

 sous (c) Titres de participation

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 78
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

AC3 : Placements

 sous (a) Titres de placement à court terme :

 comprend les titres négociables sur un marché liquide, qui sont détenus par l’IMF
avec l'intention de les vendre dans un avenir très proche, conformément à la NCT
07 – Placements. Il s’agit de titres très liquides cotés en bourse ( actions ou
obligations)

 Il comporte également les créances liées à des prêts ou avances (principal et


intérêts courus), détenus sur le marché monétaire tels que définis par les textes en
vigueur dans la limité de ce qui est autorisée par la réglementation. Il s’agit des
certificats de dépôts et des billets de trésorerie.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 79
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

AC3 : Placements

 sous (b) Bons du trésor et valeurs assimilées détenus jusqu’à l’échéance :


d’une manière générale les titres à revenu fixe détenus sur l’Etat que l’IMF a
la capacité et l'intention de conserver de façon durable, en principe jusqu'à
leurs échéances, ainsi que les parts d'intérêts courus et non échus qui leur
sont rattachées.

 sous (c) Titres de participation : les actions et autres titres à revenu variable
détenus par l’IMF dans la limite de ce qui est prévu par la réglementation en
vigueur détenus sur une longue durée, ainsi que les parts de dividendes,
dont le droit est établi, et non encore échus qui leur sont rattachées.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 80
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF
AC3 : Evaluation des Placements

 moins-value
les titres de
Placements  valeur de marché  résultat
à court terme
liquides  plus-value

 moins-value
les titres de  valeur de marché  provision
Placement  juste valeur moins-value
non liquides  plus-value

 les titres de  Valeur d’usage  moins-value


participation en résultat
sous forme
de provisions

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 81
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

AC3 : Les notes aux états financiers

 La ventilation des titres de placement à court terme entre :

 titres cotés et titres non cotés


 titres émis par les organismes publics et autres titres
 titres à revenu fixe et titres à revenu variable.
 
 Le montant des plus-values latentes sur les titres de participation, correspondant à la
différence entre la valeur probable de négociation (ou valeur de remboursement) et le
coût d'acquisition,

 Les mouvements des provisions pour dépréciation des titres de placement à long terme :
montant à la clôture de l'exercice précédent, reprises, dotations de l'exercice, montant à
la clôture de l'exercice.
 La ventilation des participations selon qu'ils sont cotés ou non

 La liste des participations indiquant pour chacune d'elles le nom et siège, la part du
capital détenu et les montants des capitaux propres et du résultat du dernier exercice

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 82
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

Poste AC4 : Immobilisations

Ce poste est subdivisé en sous postes comme suit :

 Sous (a) Immobilisations incorporelles : les éléments d'actif incorporel, notamment le


fonds commercial, le droit au bail, les logiciels informatiques et les dépenses de
recherche et de développement immobilisées.
 
 Sous (b) Immobilisations corporelles : les éléments d'actif corporel, notamment les
terrains, les constructions, les installations, matériels et équipements et les
immobilisations corporelles en cours ainsi que les immobilisations en crédit-bail.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 83
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

AC5 : Autres actifs

 Subdivisions :
 AC5-a:débiteurs divers(autre que ceux afférents à
des apports à recevoir et les micro-crédits.
 AC5 – b: autres actifs.
 Il inclut notamment :
 Les suspens débiteurs non identifiés d’une façon certaine comme faisant partie
d ’un autre poste d ’actif
 Les produits perçus ou constatés d ’avance et les charges constatées d’avance sur
les éléments du hors bilan
 Les stocks
 Les charges reportées

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 84
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

PA1 : Concours
bancaires

Ce poste comprend:

- les découverts bancaires qui n’entrent pas dans le cadre du


financement structurel des activités de l’IMF;
- font l'objet d'un contrat ferme garantissant leur stabilité,

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 85
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

PA2 : Apports reportés

 Contenu :
 Les apports grevés d’affectation externe, et qui
sont affectés conformément à l’engagement pris
à leur égard à l'acquisition d'immobilisations,
aux charges d'exercices futurs ou à d'autres
fins.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 86
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

PA2 : Apports reportés


les notes aux états financiers

• Les montants des apports reportés attribuables à chaque catégorie


principale d’affectation d’origine externe et une description de chacune
de ces affectation et indication de leur origine.
• Les apports reportés constatés au bilan au cours de l’exercice ventilé
par catégorie principale d’affectation (immobilisation , charges futures,
…)
• Les apports reportés correspondant à des affectations (projets,
programme…) qui n’ont pas fait l’objet d’imputation en résultat au
cours des deux derniers exercices.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 87
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

PA2 : Apports reportés


les notes aux états financiers

 Les apports reportés avec conditions résolutoires et dans quelle


mesure l’association peut respecter ces conditions.

 Le montant des apports reportés momentanément placés avant


utilisation avec indication des périodes de non-utilisation et le
montant et l’affectation des produits financiers y afférents.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 88
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

PA3 : Emprunts et ressources spéciales

Contenu :
• Emprunts contractés par l’association à fin de financer ses activités(notamment l’octroi de
micro-crédits)
• Intérêts courus sur ces emprunts.

 Subdivision

 PA3-a : Emprunts matérialisés : Emprunts émis et matérialisés par un titre tel que
les emprunts obligataires.

 PA3-b : Autres fonds empruntés : emprunts auprès d ’organismes tunisiens et


étrangers (banques par exemple)

 PA3-c : ressources spéciales budgétaires : les fonds d ’origine budgétaire gérés


pour compte ou à affectation spécifiques (constitue la contrepartie du sous-
poste AC2-a).

 PA3-d : ressources extérieures: les fonds d'origine extérieures gérés pour


compte et à affectations spécifiques ou non autres que les emprunts définis sous
Dans le cadre du
programme
89
(a) et (b) ci-dessus. MicroMED géré par
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

PA3 : Les notes aux états financiers

 Ventilation des emprunts matérialisés et des autres emprunts selon :

 la durée résiduelle : 3 mois ; 3 mois à 1 an; sup 1 an

 Ventilation des ressources spéciales par catégories principales :

 par nature de ressource : crédit acheteur,….


 Par origine de ressource : Banque mondiale,….

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 90
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

PA5 : Autres
Passifs

 Subdivisions :
 PA-5-a : Créditeurs divers(dettes fournisseurs, créances vis-à-vis du
personnel…)
 PA-5-b : Autres passifs

 Il inclut notamment :

 les suspens créditeurs non identifiés d ’une façon certaine comme faisant partie
d’un autre poste de passif

 les dettes envers le personnel, fisc, CNSS……..

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 91
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

AN 1 : Les actifs nets affectés sous forme de dotations

Contenu :
Apports affectés dont l’association est tenu de maintenir
en permanence suite à une affectation d’origine externe.
Si ces fonds sont placés, le produit des placements est
constaté suivant la volonté du donateur soit dans ce
poste soit en résultat.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 92
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

AN 2 : Les actifs nets affectés aux micro-crédits

 Contenu
 Fonds accordés par les différents financeurs et donateurs
à titre définitif sous forme d’apports devant être affectés
par l’IMF à l’octroi de micro-crédits.
 Augmenté des intérêts constatés en résultat sur micro-
crédit.
 Diminué des dotations aux provisions et pertes sur micro-
crédits et des pertes sur micro-crédits octroyés sur ces
mêmes fonds.
 Implicitement sont exclus de ce poste, les fonds pour
micro-crédits qui seront repris par le financeur et qui
doivent figurer au poste PA 3; ainsi que les intérêts
constatés en résultat sur les fonds pour micro-crédits qui
seront repris par les financeurs au même titre que les
provisions et pertes sur micro-crédits y afférents et qui
doivent figurer parmi les actifs nets non affectés (AN 4)
Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 93
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

AN3 : Les actifs nets non affectés

Contenu :
 Apports non affectés dont bénéficie l’association
pour la réalisation de son objet social.

 L’excédent des produits sur les charges n’ayant


pas été affectés aux autres postes d’actifs nets.

 Ce poste comprend les apports affectés qui ont


été dépensés pour l'acquisition d'immobilisations
non amortissables. Il comporte également les
affectations d'origine interne d'apports non
affectés, pour l'acquisition d'immobilisations
amortissables. Dans le cadre du
programme
94
MicroMED géré par
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

Notes aux Etats Financiers relatives aux postes d’actifs nets

Contenu :
• Information sur les principaux mouvements ayant
affectés les actifs nets ( origine et justification des
principaux mouvements ainsi que leurs montants.)
• Un état récapitulatif sur l’évolution des actifs nets qui:

• Présente le détail des variations survenues dans


les actifs nets au cours de l’exercice.
• Renseigne sur la répartition du déficit ou de
l’excédent des produits sur les charges entre les
actifs nets.
Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 95
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

Notes aux Etats Financiers relatives aux postes d’actifs nets

 Rapproche la situation des actifs nets présentés dans le


bilan d’ouverture de l’exercice avec celle présentée dans le
bilan de clôture de l’exercice et montre dans quelles
mesures les activités ont donné lieu à un accroissement ou
une diminution des actifs nets.

 Renseigne sur la répartition du déficit ou de l’excédent des


produits sur les charges entre les actifs nets.

 Renseigne sur les virements inter-actifs nets relatifs aux


investissements et immobilisations et aux affectations
d’origine interne.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 96
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

L’ETAT DE RESULTAT

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 97
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

Etat de résultat
Exercice de 12 mois clos le 31 Décembre N
(Unité = en DT)

PRODUITS D'EX PLOITA TION DE MICRO FIN A N CE N ote A nnée N A nnée N -1

PR 1 - Intérêts et revenus assimilés


PR 2 - Commissions (en produits)
PR 3 - Gains sur portefeuille-titres de placements à CT
PR 4 - Revenus du portefeuille de placement à LT
TOTAL PRODUITS D'EXPLOITATION DE MICRO FINANCE

CHA RGES D'EX PLOITA TION DE MICRO FIN A N CE

CH 1 - Intérêts encourus et charges assimilées :


CH 2 - Commissions encourues
CH 3 - Pertes sur portefeuille titres de placement à court terme

TOTAL CHARGES D'EXPLOITATION DE MICRO FINANCE


PRODUIT NET DES ACTIVITES DE MICRO FINANCE

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 98
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

PR 5 \ CH 4 - Dotations aux Provisions et résultat


des corrections de valeurs sur
créances et passif
PR 6 \ CH 5 - Dotations aux provisions et résultat
des corrections de valeurs sur portefeuille
De placement à long terme
PR 7 - Autres produits d'exploitation
CH 6 - Frais de personnel
CH 7 - Charges générales d'exploitation
CH 8 - Dotations aux amortissements et aux
provisions sur immobilisations
RESULTAT D’EXPLOITATION
PR 8 \ CH 9 - Solde en gain \ perte provenant des
autres éléments ordinaires

CH 11 - Impôt sur les bénéfices


RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES
PR 9 \ CH 10 - Solde en gain \ perte provenant des
éléments extraordinaires
RESULTAT N ET DE L'EXERCICE
Effets des modifications comptables (net d’impôt)
Résultat net après modifications comptables

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 99
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

Définition des produits

 Produits = revenus + gains

 Revenus : les revenus sont générés par les activités principales ou centrales de l ’entreprise

 Gain : les gains sont générés par les activités périphériques ou incidentes. Ils sont
subdivisés en :
 Gains ordinaires
 Gains extra-ordinaires : ne se produisent pas de manière fréquentes et régulières et
découlent dans la plupart des cas de circonstances exogènes
Produits = Revenus + gains ordinaires + gains extraordinaires

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 100
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

Définition des charges

 Charges = charges (proprement dites) + Pertes

 Charges proprement dites : sont générées par les activités principales ou centrales de
l’entreprise

 Pertes : sont générées par les activités périphériques ou incidentes : Elles sont
subdivisées en :
 pertes ordinaires
Charges = Charges
 pertes proprement
extraordinaires dites + pertes ordinaires +
(Idem gains)
pertes extraordinaires

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 101
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

Résultat net de
l’exercice
Produits - charges
=
(revenus + gains ordinaires + gains extraordinaires)
_
(charges + pertes ordinaires + pertes extraordinaires)
=
Produit Net des activités de micro finance  (revenus – charges)
+

Résultat des activités  (gains ordinaires - pertes ordinaires)


ordinaires +
(gains extraordinaires - pertes extraordinaires)
=
Résultat Net de l’exercice
Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 102
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

Présentation générale

 Présentation en liste faisant ressortir des soldes intermédiaires dont le produit


Net des activités de micro finance

 Présentation de certains produits et charges compensés, mais le détail est


présenté dans les notes aux états financiers:

 PR3 ou CH4
 PR5/CH4
 PR6/CH5

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 103
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

Produit Net des activités de micro finance

+ PR1 ou + PR 1
+ PR2 + PR 2
+ PR3 + PR 4
+ PR4
Produits d’exploitation de micro finance
- CH 1
- CH 1 - CH2
- CH2 - CH3
Charges d’exploitation de micro finance

Produit net de micro finance


 Le produit net de micro finance exprime la capacité de l’IMF à dégager des résultats
provenant des activités centrales ou permanents pour faire face aux dépenses liées aux
activités de support et à la gestion à long terme du portefeuille engagements et du
portefeuille participation à long terme.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 104
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

PR1 : Intérêts et revenus assimilés

Exprime la rémunération des ressources mises à la disposition de


la clientèle d’une façon plus ou moins durable

 Les intérêts et revenus assimilés provenant des prêts et avances accordés à la


clientèle (poste AC2 Créances sur la clientèle).

 Les intérêts et revenus assimilés provenant des prêts et avances sur le marché
financier (conformément à ce qui est prévu par la réglementation) ainsi que sur les
placements auprès des établissements bancaires.

 Définition des revenus assimilés à des intérêts : tous les produits déterminés en
fonction du montant et de la durée même s’il est communicant intitulé
« commissions » telle que la commission d’engagement.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 105
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

PR2 : Commissions

Exprime la rémunération des services rendus par


l’IMF à l’occasion de mise à disposition et de montage d ’un engagement ou
toutes autres commissions qui n’a pas le caractère d’intérêts

Ce poste comprend :

 les revenus facturés sous forme de commissions autres que celles inscrites au poste PR 1 -
Intérêts et revenus assimilés.

 Il s'agit notamment des commissions sur opérations de crédit et autres commissions de


services connexes à la clientèle.

 Il englobe également les commissions relatives aux activités de micro assurance.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 106
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

PR3 / CH3 : Gain/perte sur portefeuilles titres à court terme

Détail dans
les notes
aux états
financiers

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 107
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

PR4 : Revenus du portefeuille placement à long terme

 les intérêts et revenus assimilés sur les bons du trésor et autres titres à
revenus fixes détenus jusqu’à échéance.

 les dividendes et revenus assimilés sur les titres de participation


 Exprime les revenus provenant seulement de la détention de
ces titres et se sont donc les revenus annuels, exclusion faite de
plus ou moins values qui sont réalisées à long terme

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 108
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

PR5/CH4 : Dotations aux provisions et résultat des corrections de valeurs


sur créances et passif.

 Dotations aux provisions sur les créances


 Reprises de provisions sur les créances
 Créances passées en pertes
 Récupérations de créances passées en pertes

Exprime l’effort net de l’IMF en matière de gestion de son portefeuille de créances.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 109
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

PR5/CH4 : Dotations aux provisions et résultat des corrections de valeurs


PR5 / CH4 : Exemple :
sur créances et passif. chiffres en million de dinars

Exp 1 Exp2
N N-1 N N-1
 Dotations aux provisions 17 18 17 18
 Reprises de provisions 30 0 0 0
 créances passées en pertes 2 1 1 1
 Récupérations de créances 5 1 0 1
passées en pertes
- 16 18 18 18

Effort interrompu Effort constant


pendant l’exercice N en matière de provision

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 110
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

PR6/CH5 : Dotations aux provisions et résultat des corrections de valeurs


sur portefeuilles titres à long terme

 Dotations aux provisions sur portefeuille titres à long terme


 Reprises de provisions sur portefeuille titres à long terme
 Moins-values de cession sur portefeuille titres à long terme
 Plus-values de cession sur portefeuille titres à long terme

Exprime l’effort net de l’IMF en matière de gestion de son portefeuille
d ’investissement

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 111
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

PR9/CH8 :Solde en gain / perte provenant des autres éléments ordinaires

 Les gains résultant d'événements ou d'opérations inclus parmi les autres


éléments ordinaires, tels que les plus-values sur les cessions des
immobilisations et le résultat positif sur les corrections de valeurs sur
immobilisations .
 Les pertes résultant d'événements ou d'opérations inclus parmi les éléments
de même nature .

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 112
L’ETAT DES FLUX DE
TRESORERIE

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 113
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

Etat des flux de trésorerie


Période allant du 1er janvier au 31/12/N
(chiffres exprimés en dinars)

Note 31/12/N 31/12/N-1


ACTIVITES D'EXPLOITATION

Encaissements/décaissements provenant des placements affectés aux


activités d’exploitation
Encaissements/ décaissements sur cotisations, dons, subventions et
autres apports
Encaissements provenant des intérêts et revenus assimilés sur micro-
crédits
Micro-crédits/remboursements des micro-crédits
Encaissements/décaissements relatifs aux actions d’encadrement et de
formation
Décaissements relatifs aux charges générales
Décaissements relatifs aux salaires et charges sociales
Autres flux de trésorerie provenant des activités d'exploitation

Flux de trésorerie net provenant des activités d'exploitation

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 114
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

Etat des flux de trésorerie


Période allant du 1er janvier au 31/12/N
(chiffres exprimés en dinars)

Note 31/12/N 31/12/N-1


ACTIVITES D'INVESTISSEMENT
Encaissements/décaissements provenant des placements affectés aux
activités d'investissements.
Acquisition/cession d'actifs immobilisés (autres que les placements)
Décaissements relatifs à l'acquisition d’actifs d'immobilisés

Flux de trésorerie net provenant des activités d’investissement

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 115
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

Etat des flux de trésorerie


Période allant du 1er janvier au 31/12/N
(chiffres exprimés en dinars)

ACTIVITES DE FINANCEMENT
Encaissements/décaissements provenant des fonds et apports pour
micro-crédits
Encaissements provenant des apports sous forme de dotations
Encaissements provenant des apports affectés à l’acquisition
d’immobilisations
Encaissements/remboursements relatifs aux emprunts

Flux de trésorerie net provenant des activités de financement

VARIATIONS DE TRESORERIE

TRESORERIE AU DEBUT DE L'EXERCICE

TRESORERIE A LA CLOTURE DE L'EXERCICE

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 116
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

Présentation générale

 Il fait ressortir :
 les flux de trésorerie provenant des activités d’exploitation:
Il inclus les apports non affectés, les apports affectés au fonctionnement de l’association;
notamment les frais de service, les décaissements à titre d’octroi de micro-crédits et les
remboursements de principal et intérêts y afférents.

 les flux de trésorerie provenant des activités d’investissement

 les flux de trésorerie provenant des activités de financement

 Les placements à court terme facilement convertibles en un montant connu de liquidités dont la valeur ne risque pas
de changer de façon significative, notamment les titres de placement à court terme et les prêts, avances et
placements payables dans un délai inférieur à 3 mois à partir de leur octroi, constituent des équivalents de liquidités

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 117
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

SPECIFICITE:

Opérations de financement et d’investissement


sans incidence sur la trésorerie
 Cas de l’apport d’immobilisations ou de l’apport d’un
portefeuille de placements qui sont détenus à des fins de
dotation; Cette opération est présentée dans l’état des
flux de trésorerie à la fois à titre d’encaissement et de
décaissement.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 118
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

Les notes aux états financiers

 Structure

1. Une note confirmant le respect des normes comptables tunisiennes


2. Une note sur les bases de mesure et les principes comptables pertinents appliqués
3. Les notes sur le bilan
4. Les notes sur l'état de résultat
5. Les notes sur l'état des flux de trésorerie
6. Une note sur les engagements en hors bilan, conformément à la norme comptable NCT
14.
7. Les autres informations

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 119
Les règles de reporting

Les IMF doivent communiquer à l’ACM des états et des rapports selon la périodicité suivante:

Périodicité Etat/rapport Délai


Mensuelle Calcul des dotations aux provisions – Données Pas de délai légal
statistiques
Trimestrielle Bilan – Etat de résultat – Etat des créances selon 21 jours après la fin du trimestre
l’antériorité des impayés – Ventilation des actifs et
des passifs selon leur durée résiduelle – Ratio de
solvabilité – Note sur les risques de changes et les
outils de couverture
Annuelle Etat des flux de trésorerie – Notes aux EF – Dépôt provisoire au plus tard le 31
Rapports des CAC – Le rapport de gestion du CA janvier de chaque année,
et le projet des résolutions – Le rapport du
contrôle interne – Le rapport du comité d’audit Dépôt définitif un mois au moins
interne – Le rapport du comité des risques avant la tenue de l’AG annuelle

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 120
SESSION 2 : LECTURE ET ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS DES IMF

Principes comptables pertinents appliqués

 Les règles de prise en compte des intérêts et produits assimilés et des commissions
ainsi que de cessation de leur constatation

 Les règles de constatation en créances douteuses et d'évaluation des provisions les


concernant

 Les règles de classification et d'évaluation des titres et de constatation des revenus


y afférents

 Pour les IMF sans but lucratif, les méthodes comptables appliquées pour la
constatation des apports

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 121
ANALYSE FINANCIÈRE DES IMF

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 122
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR L’ANALYSE FINANCIÈRE DES IMF

Définition de l’analyse financière

L’analyse financière est utile à une IMF quelle que soit sa mission ou sa clientèle cible .

L’analyse financière permet d’apporter des réponses à deux questions clés sur la
viabilité à long- terme d’une IMF:

L’IMF progresse-t- elle vers la rentabilité?

Quel est le degré d’efficacité de l’IMF pour atteindre


ses objectifs?

C’est un outil de gestion qui sert à mieux comprendre l’activité financière actuelle
et à identifier les secteurs pouvant être améliorés.

123
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR L’ANALYSE FINANCIÈRE DES IMF

Définition de l’analyse financière

C’est plutôt…

- Comprendre le lien entre les chiffres


Faire une analyse financière, et la réalité ;
ce n’est pas…
- Identifier des informations
- Regarder des chiffres sur un papier ; utiles et pertinentes ;
- Faire plein de calculs ; - « Poser des questions aux chiffres » ;
- Porter un jugement seulement - Chercher à améliorer l’activité grâce
grâce à un chiffre aux enseignements apportés par les chiffres

- Aide à la prise de décision

124
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR L’ANALYSE FINANCIÈRE DES IMF

Fonctions de l’analyse financière


L’analyse financière recouvre des objectifs  « SROF » :
Stratégiques – Réglementaires – Opérationnels - Financiers

Ces objectifs sont de 5 catégories :


 Connaître le profil et les évolutions significatives de l’IMF
 Mesurer la rentabilité et la viabilité de l’activité
 Mesurer la qualité des actifs
 Mesurer le risque
 Mesurer l’efficacité et la productivité

L’analyse financière a deux fonctions essentielles :

 
Informer Aider à la décision

125
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR L’ANALYSE FINANCIÈRE DES IMF

Utilité de l’analyse financière


Elle est utile en interne à chaque échelon de l’organisation et en externe aux partenaires et bailleurs.

Qui se sert de
Pour quoi faire ? Quel indicateur ?
l’analyse financière ?

En interne à l’IMF : Exemples d’indicateurs


Suivi global de l’activité
Prise de décisions stratégiques
- Conseil d’administration Suivi global de l’activité :
Suivi global de l’activité - Evolution du portefeuille à risque
Prise de décisions stratégiques - Evolution des revenus financiers
Suivi détaillé de l’activité - Evolution du résultat net
- Directeur Général
Prise de décisions opérationnelles, financières…

Suivi détaillé de l’activité


- Directeur Financier Prise de décisions financières Suivi détaillé de l’activité :
- Evolution d’un poste spécifique du compte
Suivi détaillé de l’activité de résultat ou du bilan (ex. : suivi de l’évolution
Prise de décisions opérationnelles des charges d’exploitation)
- Directeur de l’exploitation
- Résultats d’une zone qui vient de lancer un
Suivi détaillé de l’activité nouveau produit
Prise de décisions opérationnelles - Suivi de l’autosuffisance administrative suite à
- Responsables d’agence
une réorganisation interne

126
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR L’ANALYSE FINANCIÈRE DES IMF

Utilité de l’analyse financière

Qui se sert de Pour quoi faire ? Exemple d’ indicateur


l’analyse financière ?

En externe à l’IMF :
Profil de l’institution :
Connaître le profil de l’institution - Montant total du portefeuille
- Investisseurs Analyser le risque - Nombre d’emprunteurs actifs
- Rentabilité de l’actif (ROA)
Connaître le profil de l’institution
Analyser le risque (compléter par Analyse du risque :
- Bailleurs
une analyse de l’impact) - Part du portefeuille à risque
- Ratio endettement/ total du passif
Analyser le risque
- Agences de rating Attention !

Connaître le profil de l’institution L’analyse du risque repose aussi sur


- Concurrents des facteurs non financiers (cf. viabilité
institutionnelle, viabilité technique…)

127
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR L’ANALYSE FINANCIÈRE DES IMF

Les outils et méthodes de l’analyse financière

Combiner :

Une source d’information… …avec une démarche d’analyse

L’analyse des L’analyse des


états financiers écarts

L’analyse des
ratios La comparaison avec
des standards

128
SESSION 1 : GÉNÉRALITÉS SUR L’ANALYSE FINANCIÈRE DES IMF

Les outils et méthodes de l’analyse financière

1. La source 2. La donnée obtenue 3. L’interprétation

Etats financiers 1,200 Est-ce beaucoup ?


Peu ? Par rapport à
quoi ?

Calcul de ratios
Est-ce plus que l’année

 20% dernière ? En baisse


depuis de nombreuses
années ?

129
SESSION 2 : SOURCES DE L’ANALYSE FINANCIÈRE

Deux sources : des données financières et des données non financières

 Données financières (états financiers) :


 Le bilan,
 L’état de résultat,
 L’état des flux de trésorerie
 Les notes aux états financiers

 Données non financières :


 Clients (portefeuille de prêt, état des créances douteuses, clients),
 Employés,
 Bailleurs (subventions).

130
SESSION 2 : SOURCES DE L’ANALYSE FINANCIÈRE
L’état de résultat / Compte de résultat
Définition des produits

 Produits = revenus + gains

 Revenus : les revenus sont générés par les activités principales ou centrales de l ’entreprise

 Gain : les gains sont générés par les activités périphériques ou incidentes. Ils sont
subdivisés en :
 Gains ordinaires
 Gains extra-ordinaires : ne se produisent pas de manière fréquentes et régulières et
découlent dans la plupart des cas de circonstances exogènes

131
SESSION 2 : SOURCES DE L’ANALYSE FINANCIÈRE
L’état de résultat / Compte de résultat

Définition des charges

 Charges = charges (proprement dites) + Pertes

 Charges proprement dites : sont générées par les activités principales ou centrales de
l’entreprise

 Pertes : sont générées par les activités périphériques ou incidentes : Elles sont
subdivisées en :
 pertes ordinaires
 pertes extraordinaires (Idem gains)

132
SESSION 2 : SOURCES DE L’ANALYSE FINANCIÈRE
L’état de résultat / Compte de résultat
Résultat net de
l’exercice
Produits - charges
=
(revenus + gains ordinaires + gains extraordinaires)
_
(charges + pertes ordinaires + pertes extraordinaires)
=
Produit Net des activités de micro finance  (revenus – charges)
+

Résultat des activités  (gains ordinaires - pertes ordinaires)


ordinaires +
(gains extraordinaires - pertes extraordinaires)
=
Résultat Net de l’exercice

133
SESSION 2 : SOURCES DE L’ANALYSE FINANCIÈRE

Produit Net des activités de micro finance

+ PR1 ou + PR 1
+ PR2 + PR 2
+ PR3 + PR 4
+ PR4
Produits d’exploitation de micro finance
- CH 1
- CH 1 - CH2
- CH2 - CH3
Charges d’exploitation de micro finance

Produit net de micro finance


 Le produit net de micro finance exprime la capacité de l’IMF à dégager des résultats
provenant des activités centrales ou permanents pour faire face aux dépenses liées aux
activités de support et à la gestion à long terme du portefeuille engagements et du
portefeuille participation à long terme.

134
SESSION 2 : SOURCES DE L’ANALYSE FINANCIÈRE

Liens entre les différents états financiers

Bilan Bilan
Variations
Année N-1 exercice en cours

Bénéfice/Perte
Dons/subventions
Pertes sur créances
irrécouvrables
Amortissements

Bénéfice/Perte
Flux de trésorerie Compte de Résultat
Exercice en cours Exercice en cours
Produits/ Charges
calculés

135
SESSION 2 : SOURCES DE L’ANALYSE FINANCIÈRE

Données non financières

Fournir une information détaillée sur le principal poste de l’actif d’une IMF et inclut en
général :

 Le nombre et le montant des prêts à la fin de la période


 La valeur totale et le nombre de prêts déboursés pendant la période
 Le montant moyen du portefeuille et le montant des paiements en retard
 La valeur totale des prêts en retard, la valeur totale des prêts rééchelonnés,
 Les provisions sur créances
 La valeur des prêts passés en perte sur la période
 L’analyse du portefeuille en retard
 L’information sur les conditions des prêts, les agents de crédit, etc…
 Le nombre des clients actifs
 Le nombre du personnel, le nombre des agents de crédit …

136
SESSION 3 : INDICATEURS D’’ANALYSE FINANCIÈRE

Comme nous l’avons vu précédemment, toute analyse financière répond à des


objectifs précis.

Généralement, on classe les objectifs de l’analyse financière en 5 catégories :

 Connaître le profil et les évolutions significatives de l’IMF

 Mesurer la rentabilité et la viabilité de l’activité

 Mesurer la qualité des actifs

 Mesurer l’efficacité et la productivité

 Mesurer le risque

137
SESSION 3 : INDICATEURS D’’ANALYSE FINANCIÈRE

Ratios d’analyse financière

 Analyse de la Qualité du Portefeuille

 Rentabilité

 Efficacité et productivité

 Ratios de gestion bilancielle

138
SESSION 3 : INDICATEURS D’’ANALYSE FINANCIÈRE
Analyse de la qualité du portefeuille

Encours de crédit /Créances à la clientèle

Crédits en impayé

Créances douteuses /en souffrance

Créances passées en pertes

139
SESSION 3 : INDICATEURS D’’ANALYSE FINANCIÈRE
Analyse de la qualité du portefeuille

 Encours de crédit est le montant total du capital restant dû sur les crédits octroyés
par l’institution.

 Crédits en impayé sont des crédits sur lesquels au moins un remboursement est
en retard et le retard est mesuré après un jour de remboursement non payé à
l’échéance.

 Crédit en souffrance : c’est un crédit dont une échéance au moins est impayée
de plus d’un jour. Dès lors, la totalité de l'encours du crédit échue ou non, doit
être déclassée dans cette rubrique.

 Créances passées en pertes : une créance est irrécouvrable lorsqu’une


échéance est restée impayée depuis plus de 360 jours,

140
SESSION 3 : INDICATEURS D’’ANALYSE FINANCIÈRE

Analyse de la qualité du portefeuille

Prenons comme exemple le cas suivant :

Une institution a effectué deux (2) prêts à deux (2) personnes différentes

 (Monsieur Afif et Madame Boutheina).

 Ces deux personnes ont chacune reçu un prêt de 10 000 DT, comportant dix (10) versements égaux de
mille (1 000) DT chacun.

 Monsieur A a reçu son prêt il y a huit (8) mois. Il a un CRD de 4 000 DT et affiche présentement un
retard de un (1) paiement (1 000 DT).

 Madame B a reçu son prêt il y a trois (3) mois. Elle a CRD de 8000 DT et affiche aussi un retard de un
(1) paiement (1 000 DT).

Question :

En tant que gestionnaire, quel est selon vous le dossier le plus préoccupant et pourquoi?

141
SESSION 3 : INDICATEURS D’’ANALYSE FINANCIÈRE

Analysons la situation :

 Les deux prêts sont en retard de un paiement, donc on pourrait dire que le risque est égal pour
les deux dossiers.

 Toutefois, Monsieur A affiche un encours impayé de 4 000 DT, donc s’il cessait définitivement de
payer dès à présent, la perte pour l’institution serait 4 000 DT

 Par contre, Madame B affiche un encours impayé de 8 000 DT, soit le double de l’encours de
Monsieur A. Si elle cessait définitivement de rembourser, la perte de l’institution serait deux fois
plus importante que celle de monsieur A.

 Donc, le risque actuel, en terme de pertes potentielles, est beaucoup plus grand et préoccupant
dans le cas du dossier de Madame B.

 Tous les deux ont les mêmes paiements et ont reçu des prêts identiques.

 Toutefois, compte tenu que Monsieur A est plus avancé dans le remboursement de son prêt, son
encours à risque est plus petit que celui de Madame B.

142
SESSION 3 : INDICATEURS D’’ANALYSE FINANCIÈRE
Analyse de la qualité du portefeuille

PAR (Portefeuille à risque): indicateur clé dans la microfinance


Le PAR donne une mesure du risque à venir (mesure ce qui risque de ne pas être remboursé,
notion de contagion).

Capital restant dû des prêts qui ont un retard supérieur à n jours


PAR n =
Encours brut du portefeuille
Les PAR les plus couramment utilisés à l’échelle internationale sont :

 PAR > 1 jour


 PAR > 30 jours
 PAR > 90 jours
Interprétation
Le PAR mesure :
Combien pourriez-vous perdre si tous les emprunteurs en retard cessaient de rembourser? Le
classement par ancienneté permet de distinguer les crédits très risqués des crédits moins
risqués. (Plus le retard est important, plus le risque d’irrécouvrabilité est élevé.)

143
SESSION 3 : INDICATEURS D’’ANALYSE FINANCIÈRE
Analyse de la qualité du portefeuille

Capital restant dû des prêts qui ont un retard supérieur à 1 jour


PAR 1 =
Encours brut du portefeuille

Le PAR 1 est un excellent indicateur de suivi des impayés.

Le calcul du PAR > 1 jour est un outil essentiel pour suivre le remboursement des prêts et le
risque d’impayés.

C’est un indicateur de prévention car Il permet d’alerter l’IMF pour qu’elle puisse agir avant
qu’elle ne perde le contrôle des impayés dans son portefeuille.

En effet, dans le cas où la politique de crédits de l’IMF prévoit l’octroi de crédits à très
courte durée et avec des échéances à fréquence de remboursement élevée, hebdomadaire
par exemple, celle-ci doit rester attentive au PAR > 1 jour.
Les clients qui effectuent des remboursements hebdomadaires peuvent avoir déjà trois
paiements de retard ou plus avant d’atteindre le seuil du PAR > 30 jours.

144
SESSION 3 : INDICATEURS D’’ANALYSE FINANCIÈRE
Analyse de la qualité du portefeuille

Capital restant dû des prêts qui ont un retard supérieur à 30 jours


PAR 30 =
Encours brut du portefeuille

Le PAR > 30 jours est le ratio le plus utilisé à l’échelle internationale et constitue le seuil de
démarcation au-delà duquel les crédits sont considérés comme plus risqués.

Ce ratio peut être calculé en incluant au numérateur les crédits rééchelonnés, refinancés,
restructurés, afin :

 d’éviter la dissimulation des prêts problématiques par le rééchelonnement ou le refinancement,


 refléter le niveau de risque accru associé aux clients qui rencontrent des problèmes pour assurer les
remboursements.

Le niveau de ce ratio doit être bas et relativement stable. Selon la réglementation il est déclaré
trimestriellement à l’autorité de contrôle. Mais, pour les besoins internes de gestion de l’IMF, il
est conseillé de le déterminer quotidiennement si le système d’information le permet.
A titre de benchmark, son niveau devrait se situer à environ 3,7%.

145
SESSION 3 : INDICATEURS D’’ANALYSE FINANCIÈRE
Analyse de la qualité du portefeuille

Il est intéressant pour l’IMF de suivre au cours des périodes :

 La proportion du PAR30 qui est passé en perte. Lorsque le pourcentage de transition vers
la radiation et l’abandon est élevé, l’IMF devrait identifier un problème au niveau du
processus de recouvrement des crédits en retard d’impayés.

 L’évolution du PAR 30 entre différents produits, agences, zones et agents de crédit pour
identifier les tendances révélatrices de difficultés particulières rattachées à ;

o la structuration d’un produit; ou


o l’efficacité de la fonction crédit et recouvrement d’une agence; ou
o un profil de risque particulier d’une zone ou;
o l’incompétence d’un chargé de crédit

146
SESSION 3 : INDICATEURS D’’ANALYSE FINANCIÈRE
Analyse de la qualité du portefeuille

Capital restant dû des prêts qui ont un retard supérieur à 90 jours


PAR 90=
Encours brut du portefeuille

Le PAR > 90 jours est le ratio qui renseigne sur les crédits qui sont fortement sujet à des
abandons dans le futur.

La comparaison de ce ratio entre les périodes et son analyse détaillé permet de :

 connaitre la proportion du portefeuille ayant fait l’objet d’abandon et l’évolution des


abandons dans le temps, par agence ,par zone et par chargé de crédit.

 Connaitre le proportion du portefeuille ayant fait l’objet de recouvrement et


d’assainissement et ayant regagnés des classes de risques moindre, voir redevenus sains.

147
SESSION 3 : INDICATEURS D’’ANALYSE FINANCIÈRE

Exercice sur la qualité du portefeuille


Travail à faire

A partir du schéma suivant :


 Déterminer le portefeuille total de l’IMF
 Déterminer le PAR 1 jour
 Déterminer le PAR 30 jours

Hypothèse :
 Chaque rectangle représente un mois
 Chaque rectangle représente 100 DN
 En tout, l’IMF compte 4 clients dans son portefeuille
 X = Remboursement à temps
 O = retard de paiement
Jour d’aujourd’hui
Echéances passées Echéances à venir
Client 1 X X X

Client 2 X O

Client 3 X O O

Client 4 X X

Source : CGAP
148
SESSION 3 : INDICATEURS D’’ANALYSE FINANCIÈRE

Exercice sur la qualité du portefeuille

Jour d’aujourd’hui
Echéances passées Echéances à venir

Client 1 X X X

Client 2 X O

Client 3 X O O

Client 4 X X

Encours de crédit brut = 1500 DN


Hypothèse :

 Chaque rectangle représente un mois


 Chaque rectangle représente 100 DN
 En tout le SFD compte 4 clients dans son portefeuille
 X = Remboursement à temps
 O = retard de paiement

Source : CGAP
149
SESSION 3 : INDICATEURS D’’ANALYSE FINANCIÈRE

Exercice sur la qualité du portefeuille

Jour d’aujourd’hui
Echéances passées Echéances à venir

Client 1 X X X

Client 2 X O

Client 3 X O O

Client 4 X X

Capital restant dû des crédits ayant au moins un jour de retard = 800 DN


Hypothèse :

 Chaque rectangle représente un mois PAR 1 = 800/1500 = 53%


 Chaque rectangle représente 100 DN
 En tout le SFD compte 4 clients dans son portefeuille
 X = Remboursement à temps
 O = retard de paiement

150
SESSION 3 : INDICATEURS D’’ANALYSE FINANCIÈRE

Exercice sur la qualité du portefeuille

Jour d’aujourd’hui
Echéances passées Echéances à venir

Client 1 X X X

Client 2 X O

Client 3 X O O

Client 4 X X

Capital restant dû des crédits ayant au moins 30 jours de retard = 300 DN


Hypothèse :

 Chaque rectangle représente un mois PAR 1 = 800/1500 = 53%


 Chaque rectangle représente 100 DN
 En tout le SFD compte 4 clients dans son portefeuille
PAR 30 = 300 /1500 = 20%
 X = Remboursement à temps
 O = retard de paiement

Source : CGAP
151
SESSION 3 : INDICATEURS D’’ANALYSE FINANCIÈRE
Exercice sur la qualité du portefeuille

Recommandations sur le PAR


Avant d’interpréter les valeurs obtenues, il est nécessaire de prendre en compte certains
éléments qui peuvent modifier l’analyse du PAR :

 Politique d’abandon des créances douteuses : le nombre de jours déterminant


l’abandon comptable d’une créance douteuse détermine largement la
composition du numérateur et du dénominateur.
 Période de croissance : une mauvaise qualité du portefeuille peut être
dissimulée par d’importants déboursements en fin de période.
 Saisonnalité de l’activité : une saisonnalité importante peut faire qu’à un
moment donné le PAR est assez élevé, mais diminue par la suite.
 Fréquence des remboursements et remboursement in fine: un PAR à 30 jours
est plus préoccupant lors de remboursements hebdomadaires (il signifie que 4
échéances au moins sont en retard) que lors de remboursements mensuels
(seulement une échéance est en retard). De plus, étudier en décembre la
qualité du portefeuille alors que tous les remboursements sont in fine et
prennent place en janvier, ne sert à rien.

152
SESSION 3 : INDICATEURS D’’ANALYSE FINANCIÈRE

Analyse de la qualité du portefeuille


Ratio de taux de perte sur prêts

Enjeux
Le taux de pertes sur prêts permet de mesurer la qualité de gestion du portefeuille au travers du
pourcentage des montants passés en perte durant la période passée. Il ne donne aucune indication
sur la qualité actuelle du portefeuille. Son analyse conjointe avec le PAR donne une bonne indication
de la performance des méthodes de gestion du portefeuille.

Formule de calcul

Montant passé en pertes au cours du période


Taux de pertes sur prêts =
Encours brut moyen mensualisé du portefeuille

Interprétation

Ce ratio est basé sur des données comptables et non sur des pertes réelles. Il faudrait pour cela
prendre en compte les recouvrements sur ces prêts rayés afin d’évaluer à la fois les pertes réelles et la
qualité de ses procédures de recouvrement.

153
SESSION 3 : INDICATEURS D’’ANALYSE FINANCIÈRE
Ratios de gestion bilancielle
Ratio de couverture du risque

Enjeux
Ce ratio montre quelle proportion du portefeuille à risque est couverte par la réserve de pertes sur prêts.
Cela montre approximativement à quel point l’IMF est prête à absorber elle-même les pertes sur prêts, dans
le pire des cas. Le montant des provisions est fondé sur le nombre de jours en retard : plus il est élevé, plus
le % de provisionnement du capital restant dû sera haut.

Formule de calcul

Réserve pour pertes sur prêts


Couverture du risque =
PAR > n jours
Interprétation

Bien évaluer l’incidence de la réglementation sur le niveau de provisions.


Qualité des garanties, qui viennent compléter l’analyse de la couverture du risque.

154
SESSION 3 : INDICATEURS D’’ANALYSE FINANCIÈRE
Analyse de la qualité du portefeuille

Ratios Indicateurs Mesure

Montant en retard Le non remboursement est-il


Taux d’impayés Encours de crédits fréquent? Mesure le montant du
capital qui est dû mais impayé.

Montant remboursé (à jour et en Compare le montant remboursé au


retard) montant échu/attendu sur une
Taux de - remboursements anticipés  période donnée. Ne donne pas
remboursement Total dû pour la période + d’information utile sur les
Montant en retard des périodes performances de l’encours de crédits.
précédentes

  Montant recouvré Fluctue de mois en mois. N’est


Taux de recouvrement pendant la période (P or P+I) significatif que sur une longue période.
global sur la période Montant dû pour la période (P or P+I) Peut être traité algébriquement pour
d’après les termes des contrats de prêt prévoir le taux d’abandons de
créances.

Taux annuel Utile pour la fixation de taux d’intérêt.


d’abandons de Montant passé en perte Coût annuel des impayés doit être
créances Encours de crédits moyen compensé par une augmentation du
produit des intérêts.

155
SESSION 3 : INDICATEURS D’’ANALYSE FINANCIÈRE

Analyse de la rentabilité
La rentabilité est le rapport entre un revenu généré et les moyens nécessaires pour le
générer. On considère qu’une bonne rentabilité garantit la viabilité de l’institution sur le
long terme.

Revenus dégagés par une activité


Rentabilité =
Moyens financiers nécessaires pour cette activité

On peut mesurer différents types de rentabilité : rendement du portefeuille,


rentabilité des actifs, rendement des fonds propres…
 La rentabilité peut être mesurée sur une base non ajustée ou ajustée.
 La viabilité est un critère clé pour l’évaluation des IMF « commerciales »
comme des IMF « sans but lucratif », auxquelles les bailleurs de fonds et les
investisseurs sont particulièrement attentifs.

156
SESSION 3 : INDICATEURS D’’ANALYSE FINANCIÈRE

Analyse de la rentabilité
La rentabilité du portefeuille

Enjeux
Le rendement du portefeuille mesure les revenus d’intérêts dégagés pour une unité de capital
prêtée. Permet de suivre les évolutions de la rentabilité d’une période à une autre, ou par type de
crédit.
Formule de calcul

PRODUITS DES INTÉRÊTS ET COMMISSIONS SUR CRÉDIT


RENDEMENT DU PORTEFEUILLE =
ENCOURS BRUT DE CRÉDIT

Interprétation NORME > 28%

• Ce ratio permet de voir la capacité du portefeuille de crédit à générer des revenus. L’augmentation
des produits totaux ajustés d’opération sur actifs productifs peut provenir d’une hausse des taux
d’intérêt sur les crédits aux clients, d’une meilleure perception des revenus; d’un changement dans le
type d’actif (par exemple, augmentation du crédit); d’une amélioration de la qualité du crédit, etc.
• Si on veut connaitre le rendement moyen ou le taux de facturation moyen par type de produit, on
retient dans dénominateur l’encours brut moyen (Mensuel voir quotidien).

157
SESSION 3 : INDICATEURS D’’ANALYSE FINANCIÈRE

Analyse de la rentabilité
La rentabilité du portefeuille

OÙ SE SITUE L'INDUSTRIE DE LA MICROFINANCE ?

Le rendement global du portefeuille est toujours en baisse (de 28,5 % en 2009 à 27,6 % en 2012).
Cette tendance devrait se poursuivre avec le développement de l'industrie.

Elle semble être principalement attribuable à la concurrence, mais la baisse des taux d'intérêt au
niveau international a également eu un impact.

En 2012:

• l'Afrique se distingue à l'échelle régionale avec un rendement du portefeuille de 33 %.


• L'Asie du Sud affiche le ratio le plus faible à 23 %.
• En Amérique Latine, on observe de grandes différences entre les taux en fonction de la maturité
du marché. Parmi les marchés les plus importants d'Amérique Latine en 2012, la Bolivie obtient
le plus faible rendement du portefeuille moyen (20 %) et le Mexique affiche le plus élevé (67 %).

158
SESSION 3 : INDICATEURS D’’ANALYSE FINANCIÈRE

Analyse de la rentabilité
La rentabilité des fonds propres / Return on Equity
Enjeux
 Le ROE permet de calculer la rentabilité des capitaux propres investis dans l’IMF. Il se différencie
du ROA parce qu’il ne prend pas les dettes en compte au dénominateur et fait donc ressortir
l’effet de levier de l’IMF.
 Ce ratio est notamment utilisé par des investisseurs potentiels pour comparer les rentabilités
relatives d’investissements faits dans différentes IMF.
 Le ROE permet aussi d’évaluer la capacité d’une IMF à accroître ses capitaux propres au moyen
de son bénéfice
Formule de calcul

ROE = RÉSULTAT NET APRÈS IMPÔTS ET AVANT SUBVENTIONS


FONDS PROPRES MOYENS

Interprétation NORME > 9,4%

Ce ratio permet de voir la capacité des fonds propres à générer des revenus.

159
SESSION 3 : INDICATEURS D’’ANALYSE FINANCIÈRE

Analyse de la rentabilité
Le rendement de l’actif / RA ( ROA)

Enjeux
Avec quel niveau de productivité l’institution a-t-elle utilisé ses actifs. Une IMF doit investir sur les
actifs productifs.

Formule de calcul

RÉSULTAT NET APRÈS SUBVENTIONS


RA =
ACTIF MOYEN

Interprétation

Ce ratio s’interprète comme la rentabilité des actifs, sur chaque 100 unités d’actif combien cela
rapporte en rendement. L’augmentation de ce ratio montre que l’institution tend vers une pérennité.
Un RA supérieur à 3% est souhaitable.

160
SESSION 3 : INDICATEURS D’’ANALYSE FINANCIÈRE

Analyse de la rentabilité
Le rendement de l’actif / RA ( ROA)

Autres retraitements

Le ROA peut être calculé sur la base seulement du résultat d’exploitation (c’est-à-dire hors éléments
ordinaires et extraordinaires qui ne constituent pas des éléments récurrents ne faisant parti des activités
principales de l’IMF) avant subventions et net d’impôt

Formule de calcul

ROA =RÉSULTAT D’EXPLOITATION AVANT SUBVENTIONS – IMPÔTS


ACTIFS MOYENS

Interprétation

Ce ratio s’interprète comme la rentabilité des actifs, sur chaque 100 unités d’actif combien cela
rapporte en rendement. L’augmentation de ce ratio montre que l’institution tend vers une pérennité.
Un ROE supérieur à 3% est souhaitable.

161
SESSION 3 : INDICATEURS D’’ANALYSE FINANCIÈRE

Analyse de la rentabilité
Autosuffisance opérationnelle

Enjeux
L’autonomie opérationnelle mesure la capacité de l’IMF à couvrir ses charges opérationnelles et
financières grâce à ses revenus d’exploitation. C’est un indicateur qui visualise la viabilité de
l’institution selon un point de vue strictement opérationnel. Il nous procure l’information sur le
nombre d’unités de produits qui sont générés pour chaque unité de charge opérationnelle.

Formule de calcul
PRODUITS D’EXPLOITATION
AUTOSUFFISANCE OPÉRATIONNELLE =
TOTAL DES CHARGES D’EXPLOITATION

Interprétation

Ce ratio nous indique le niveau de couverture des charges d’exploitation par les produits d’exploitation,
Ainsi, un ratio inférieur à 100% nous indique que le réseau nécessite des injections externes de fonds pour
continuer à opérer.

162
SESSION 3 : INDICATEURS D’’ANALYSE FINANCIÈRE

Analyse de la rentabilité
Marge bénéficiaire

Enjeux
La marge bénéficiaire mesure le pourcentage des revenus d’exploitation disponibles après le
paiement des charges financières, des charges opérationnelles et des provisions sur prêts

Formule de calcul
RÉSULTAT NET APRÈS IMPÔTS ET AVANT SUBVENTIONS
MARGE BÉNÉFICIAIRE =
REVENUS D’EXPLOITATION (Y COMPRIS REVENUS FINANCIERS)

Interprétation

La marge nette est un ratio principalement utilisé dans l’analyse financière. Elle indique la marge de
bénéfices réalisée sur les revenus. Ainsi, une institution dont les opérations nécessitent des coûts élevés,
génèrera une marge faible et vice versa. La marge nette donne une information similaire à celle
véhiculée par l’autosuffisance financière. Lorsque l’autosuffisance financière est supérieure à 100%, la
marge nette est positive.

163
SESSION 3 : INDICATEURS D’’ANALYSE FINANCIÈRE
Efficacité et productivité

 Les ratios d’efficacité et de productivité mesurent la nature et la quantité de


ressources mises en œuvre pour conduire les opérations.
 L’efficacité et la productivité affectent directement la santé financière de l’IMF.
 L’efficacité et la productivité sont largement liées au profil de la clientèle, à
l’organisation des activités, à la gestion des ressources humaines, à la gestion
administrative.
 L’efficacité et la productivité sont l’affaire de tous les membres de l’IMF, qui
appliquent les décisions du management.
 L’efficacité et la productivité sont des enjeux particulièrement importants dans un
environnement compétitif, où une gestion efficace et productive se répercute en
avantages concurrentiels.
Ratios :
 Productivité du Personnel ou des Agents de Crédit.
 Ratio de charges d’exploitation
 Coût par client (ou par emprunteur ou par épargnant)

164
SESSION 3 : INDICATEURS D’’ANALYSE FINANCIÈRE

Efficacité et productivité
Le ratio de charges d’exploitation

Enjeux
Le ratio de charges d’exploitation est un indicateur fiable de l’efficacité d’une IMF : il montre
combien l’IMF doit dépenser pour maintenir son portefeuille actif. Ce ratio est très lié à au
rendement du portefeuille (intérêts reçus/ encours moyen)

Formule de calcul

CHARGES D’EXPLOITATION
RATIO DE CHARGES D’EXPLOITATION =
ENCOURS BRUT DE CRÉDIT

Interprétation
Les Frais d’exploitation sur le montant brut moyen du portefeuille de crédits sont un indice des
charges nécessaires pour supporter l’encours brut de crédit. Une augmentation de cet indicateur
peut, en autre, être l’indice d’un manque de contrôle des coûts, d’une diminution de l’efficience,
d’une augmentation du coût des ressources, etc. Norme <20%.

165
SESSION 3 : INDICATEURS D’’ANALYSE FINANCIÈRE

Efficacité et productivité
Le ratio du coût des ressources

Enjeux
Le ratio du coût des ressources est un indicateur important car il permet à l’IMF de connaitre le
prix de revient de ses ressources surtout que les IMF tunisiennes sont interdites de la collecte des
dépôts.
Formule de calcul

INTÉRÊTS ET COMMISSIONS PAYÉS


RATIO DU COÛT DES RESSOURCES =
MONTANT MOYEN DES EMPRUNTS ET RESSOURCES SPÉCIALES
Interprétation
Ce ratio devrait normalement être inférieur au taux nominal d’octroi de crédits à la clientèle et
également inférieur aux taux de rendement moyen des crédits ( exposé ci-haut). La différence entre
les deux taux donne la marge brute sur les activités de crédits.

Une marge brute important renseigne sur la capacité de l’IMF à supporter le coût du risque sous
forme de provisions et d’abandon.

Si des ressources sont à affectation spécifiques, la même analyse est faite par ressource.
166
SESSION 3 : INDICATEURS D’’ANALYSE FINANCIÈRE
Efficacité et productivité
Productivité du Personnel ou des Agents de Crédit
Enjeux
Le nombre d’emprunteurs par agent de crédit peut être utilisé comme critère d’une politique de
rémunération au rendement, combiné avec la gestion de la qualité du portefeuille. En effet, considérer
uniquement le nombre d’emprunteurs dans l’établissement d’une politique de rémunération incitative
pourrait avoir un effet pernicieux, puisque l’on privilégierait le volume de crédit au détriment de la qualité
du portefeuille.

Formule de calcul
NOMBRE DE CLIENTS ACTIFS
PRODUCTIVITÉ DES AGENTS DE CRÉDIT =
NOMBRE D’AGENTS DE CRÉDIT

Interprétation

Cet indicateur traduit l’efficacité du personnel relié à la gestion du crédit. La composante “efficacité”
contribue fortement à la rentabilité de l’institution. Il est donc primordial de bien suivre la progression
de cette composante avec le développement et le déploiement du réseau.

167
SESSION 3 : INDICATEURS D’’ANALYSE FINANCIÈRE
Efficacité et productivité
Coût par unité prêtée

Enjeux
Le coût par unité prêtée montre les coûts opérationnels que l’IMF a supportés pour chaque unité de
capital prêtée. Ce ratio permet la comparaison entre différentes IMF, indépendamment de leur structure
de financement.
Le coût par unité prêtée doit être suivi en interne à l’IMF afin de piloter la productivité de l’IMF.

Formule de calcul

CHARGES OPÉRATIONNELLES
COÛT PAR UNITÉ PRÊTÉE =
MONTANT DES PRÊTS DÉBOURSÉS SUR LA PÉRIODE

Interprétation

Ce ratio est très lié à la durée du prêt moyen de l’IMF ainsi qu’à sa méthodologie de crédit.
Au cours de la croissance de l’IMF, ce ratio doit diminuer grâce :
1/ aux économies d’échelle
2/ aux gains de productivité permis par la meilleure connaissance de l’activité.

168
SESSION 3 : INDICATEURS D’’ANALYSE FINANCIÈRE
Ratios de gestion bilancielle
Ratio de dettes sur fonds propres

Enjeux
Mesure l’effet de levier des fonds propres de l’IMF : avec ses ressources propres, combien arrive-t-elle
à lever sur le marché ?

Formule de calcul
TOTAL DES DETTES
RATIO DETTES / FONDS PROPRES=
TOTAL DES FONDS PROPRES

Interprétation
Ce ratio est regardé par les prêteurs car il indique le degré de sécurité (sous forme de fonds propres)
que possède l’IMF pour couvrir d’éventuelles pertes.
Maturité et conditions des dettes : si une grande partie de ses dettes consiste en des financements de
donateurs à long terme, un ratio élevé présente évidemment moins de risques que si l’IMF recourait à
des lignes de crédits à court terme.
Suivre plutôt l’évolution que la valeur absolue : si le ratio atteint sa limite, cela pourra entraver la
croissance de l’IMF (elle ne pourra plus rechercher de ressources sur les marchés).

169
SESSION 3 : INDICATEURS D’’ANALYSE FINANCIÈRE
Ratios de gestion bilancielle
Norme de capitalisation

Enjeux
La norme de capitalisation, déterminée par le ratio des Fonds propres sur le total de l'actif, vise à
garantir un minimum de solvabilité à l'institution au regard de ses engagements.

Formule de calcul
FONDS PROPRES
RATIO DE CAPITALISATION =
TOTAL ACTIF
Interprétation NORME >15%

La capitalisation constitue l’assise financière de l’institution. C’est ce qui lui resterait si l’actif (ce qu’elle
possède) était liquidé pour rembourser le passif (ce qu’elle doit). La capitalisation représente aussi une
réserve sécuritaire pour parer aux imprévus financiers (exemple : crise économique).

170
SESSION 3 : INDICATEURS D’’ANALYSE FINANCIÈRE
Ratios de gestion bilancielle
Ratio de Structure du bilan

Enjeux

Fournit le taux de l’encours crédit sur le total de l’actif de l’institution.

Formule de calcul
ENCOURS DE CRÉDIT
RATIO DE PORTEFEUILLE / ACTIF =
TOTAL ACTIF
Interprétation

Ce ratios doit être très élevé parce que le portefeuille représente l’essentiel de l’encours productif
(Norme 80%).

171
172
SESSION 3 : INDICATEURS D’’ANALYSE FINANCIÈRE

Benchmark des indicateurs en 2012

173
SESSION 4 : RETRAITEMENTS COMPTABLES

Qu’entendez-vous par retraitements analytiques?

 C’est la prise en compte des coûts cachés


pour avoir les charges effectivement
supportées par l’IMF

 C’est une logique de gestion financière qui


consiste à identifier tous les coûts qui ne sont
pas reflétés dans les charges

 Ce sont des coûts cachés engagés que


l’institution doit connaître pour les besoins de
gestion interne

174
SESSION 4 : RETRAITEMENTS COMPTABLES
Pourquoi retraiter les états financiers?

 Les états financiers présentent une image précise de la situation financière de l’IMF d’un
point de vue comptable. MAIS ILS NE CONSTITUENT PAS un outil de gestion;

 Certains éléments ne reflètent pas les « COÛTS TOTAUX » de l’institution:


➫ L’inflation, même si elle n’est pas à un niveau élevé, impacte négativement sur les
fonds propres disponibles de l’IMF,
➫ L’IMF peut obtenir des ressources financières à des taux concessionnels,
➫ L’IMF peut recevoir, de la part de ses bailleurs, des appuis qui n’apparaissent pas
dans ses états financiers (subventions en nature)…
 Les retraitements sont habituellement réalisés pour deux raisons :
➫ Refléter la performance réelle de l’IMF (ou sa capacité à maintenir son niveau
d’activité sur le long terme)
➫ Permettre la comparaison des performances avec un ensemble d’autres
institutions (benchmarking)

……D’où les retraitements analytiques

175
SESSION 4 : RETRAITEMENTS COMPTABLES

1.Retraitement du point de vue de l’inflation


Inflation: augmentation du niveau général des prix / Elle entraîne une perte de
pouvoir d’achat.

Pourquoi l’inflation représente-t-elle un coût supplémentaire?

 Elle affecte négativement la valeur des fonds propres (par le biais des fonds propres oisifs)

 L’inflation a donc un impact sur les activités de l’IMF

 L’argument qui sous-tend le retraitement au titre de l’inflation est qu’une IMF doit, au
minimum, préserver la valeur de ses fonds propres contre l’érosion due à l’inflation. En
outre, ce retraitement est important à prendre en compte à des fins de benchmarking
entre institutions de pays et d’environnements économiques différents

Les actifs financiers, les dettes financières et les immobilisations ne sont pas touchés.

176
SESSION 4 : RETRAITEMENTS COMPTABLES

1.Retraitement du point de vue de l’inflation

ACTIFS FINANCIERS DETTES FINANCIERES

FONDS PROPRES
IMMOBILISATIONS

177
SESSION 4 : RETRAITEMENTS COMPTABLES

1.Retraitement du point de vue de l’inflation

Formule de retraitement au titre de l’inflation

Retraitement au titre de l’inflation

(Fonds propres– Immobilisations) x (Taux d’inflation annuelle)

178
SESSION 4 : RETRAITEMENTS COMPTABLES
2.Retraitement au coût des ressources

Quelle est la logique du retraitement des charges au titre du coût des ressources à taux
subventionnés?

 Aider les responsables à prendre en considération le coût des sources de fonds


commerciaux comme les emprunts bancaires ou l’épargne, au lieu des emprunts à taux
concessionnels,
 Examiner comment une IMF peut être indépendante des fonds des bailleurs à long terme.

 Le retraitement prenant en compte le coût des ressources subventionnées a été mis au


point pour appliquer une valeur de marché à tout emprunt spécial dont bénéficie l’IMF.
Ces emprunts à taux subventionné, proviennent de programmes spéciaux du
gouvernement ou de bailleurs de fonds, ou sont des prêts à faible taux d’intérêt octroyés
par le réseau dont fait partie l’IMF. Le retraitement est effectué pour déterminer le coût
que l’IMF aurait à payer pour ces emprunts si elle devait les contracter sur le marché.

Quelle sera le niveau de charges financières que l’IMF devra prendre en charge en l’absence de taux
concessionnels de la part de partenaires financiers?

179
SESSION 4 : RETRAITEMENTS COMPTABLES
2.Retraitement au coût des ressources

Formule de retraitement au titre des coûts de ressource

Retraitement au titre du coût des ressources

(Moyenne des dettes financières x Taux commercial des ressources)


-
(Charges d’intérêt et commissions)

180
SESSION 4 : RETRAITEMENTS COMPTABLES
3.Retraitement des subventions en nature
Les IMF peuvent recevoir des subventions en nature, sous la forme de dons de véhicules, de matériels
de bureau, de mise à disposition de locaux gratuits, ou de rémunération directe des membres du
personnel par un tiers…
Si ces éléments n’ont pas de répercussions sur la trésorerie de l’IMF, le fait d’occulter leur coût réel ne
permet pas d’obtenir une image fidèle des coûts de fonctionnement de l’IMF.
La direction a besoin de connaître le degré de dépendance de l’IMF vis-à-vis de telles subventions en
nature pour la poursuite de son activité.

Ce retraitement prend en compte le coût, ou la valeur de marché, des biens et services que l’IMF ne
paie pas, mais qui sont importants pour la conduite de son activité.

Ils peuvent comprendre:


 Assistance technique
 Formation
 Loyer
 Moyens de transport
 Autres consultants étrangers, etc.

181
SESSION 4 : RETRAITEMENTS COMPTABLES
4.Récapitulatif

CHARGES D’EXPLOITATION NON RETRAITEES


+
RETRAITEMENT AU TITRE DE L’INFLATION
+
RETRAITEMENT AU TITRE DU COUT DES RESSOURCES
+
RETRAITEMENT DES SUBVENTIONS EN NATURE
=
CHARGES D’EXPLOITATION RETRAITÉES

PRODUITS D’EXPLOITATION
-
CHARGES D’EXPLOITATION RETRAITÉES
=
RESULTAT D’EXPLOITATION RETRAITE

182
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES
Les opérations sur le crédit
Les prêts aux clients / Créances sur la clientèle
Rappel :
L’octroi et le remboursement de prêts sont les opérations principales et
Le portefeuille de crédits
fondamentales de l’institution.
est l’actif le plus important
 
de l’institution : d’une part
Comptablement, ce sont des opérations simples, matérialisant le
parce qu’il constitue
transfert d’un montant entre 2 comptes d’actif : disponibilités (caisse ou
généralement l’essentiel de
banque selon les cas) vers encours de prêts et inversement.
  l’actif total mais aussi parce
Le fait générateur de l’enregistrement de l’opération est la date de qu’il représente son actif
décaissement (déblocage du crédit) ou d’encaissement productif, à savoir celui qui
(remboursement du crédit).  doit générer ses revenus .

Le classement des crédits à échéance dans les comptes de crédit à long terme, moyen terme et court
terme repose sur la durée initiale des concours .
Durée de remboursement <= 1 an = crédits CT
Durée de remboursement >1 an<=2ans = Crédit MT.
Durée de remboursement > 2 ans = Crédit LT.
Cette classification permet, au niveau de l’analyse des comptes de l’institution de mieux visualiser la part
d’actif exigible, donc théoriquement réalisable à moins d’un an.
Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 183
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES

Les opérations sur le crédit


Autres produits liés au portefeuille de crédit

Les commissions (en produits) sur prêts


 Ce poste comprend les revenus facturés sous forme de commissions autres que
celles inscrites au poste PR 1 - Intérêts et revenus assimilés.
 Il s'agit notamment des commissions sur opérations de crédit et autres commissions
de services connexes à la clientèle.
 Il englobe également les commissions relatives aux activités de micro assurance.

Exemple :
Un prêt de 1200 DN a été octroyé le 10 novembre avec un taux d’intérêt de 12% par an et
remboursable en 10 échéances égales. Première échéance de remboursement le 5 décembre.
L’emprunteur a payé en espèces le jour du déblocage des frais de dossiers de 2% du montant
octroyé.
1. Quelles sont les écritures à enregistrer le 20 novembre?
2. Quelles sont les écritures à enregistrer le 05 décembre au moment du premier
remboursement?
Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 184
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES

Les opérations sur le crédit

1. Date du 20 novembre

 Versement des frais de dossiers

1. Compte des trésorerie 702 Produits sur opérations avec la clientèle

24 24

 Déblocage du crédit par remise de chèque au client

121 CCP, comptes ordinaires 20 Crédits commerciaux

1 200 1 200

2. Date du 05 décembre
 Remboursement première échéance en espèces
7021 Intérêts sur crédits à la
101 Billets et monnaies 20 Crédits commerciaux clientèle
216 1 20 96

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 185
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES

Les opérations sur le crédit


Valeur de prise en compte d’un crédit

Méthodes de comptabilisation

 Première Méthode : pour le montant des fonds mis à disposition  valeur nette
 2ème Méthode : pour le montant nominal du crédit  valeur brute

Méthode de présentation dans les états financiers


 Une seule méthode : présentation des crédits en net

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 186
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES

Les opérations sur le crédit

Crédits avec intérêts perçus d’avance

Exemple : Le 1er septembre N, octroi d’un crédit de 100 sur une année avec 10%
d’intérêts payables d’avance

1. Première Méthode

 A la date du déblocage

Débit : 201xx crédits 90


Crédit : 25xx compte client interne 90

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 187
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES

Les opérations sur le crédit

Crédits court terme avec intérêts perçu d’avance (suite)

Exemple : Le 1er septembre N, octroi d’un crédit de 100 sur une année avec 10% d’intérêts
payables d’avance
1. Première Méthode

 A la date d’arrêté : constatation des intérêts courus

Débit : 207xxx Intérêts courus 4


10 X 4 = 4
10
Crédit : 702xx produits à la clientèle 4

 Présentation au bilan 201 + 207 = 90+4 = 94


Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 188
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES

Les opérations sur le crédit

Crédits court terme avec intérêts perçu d’avance (suite)

Exemple : Le 1er septembre N, octroi d’un crédit de 100 sur une année avec 10% d’intérêts
payables d’avance
 A la date du déblocage
2. Deuxième Méthode
Débit : 201xx crédits 100

Crédit : 3815 Intérêts perçu d’avance 10

Crédit : 25xx compte client interne 90

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 189
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES

Les opérations sur le crédit

Crédits court terme avec intérêts perçu d’avance (suite & fin)

Exemple : Le
 1erA septembre N, octroi
la date d’arrêté d’un crédit
: constatation des de 100 courus
intérêts sur une année avec 10% d’intérêts
payables d’avance
Débit : 207xxx Intérêts courus 4
2. Deuxième Méthode

Crédit : 702 produits sur crédits à la clientèle 4


 Présentation dans le bilan : 201 + 207 - 3815 = 100 +4 - 10 = 94

 Le compte 3815 doit disparaître du bilan en le contre-passant avec le


compte crédit
Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 190
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES

Les opérations sur le crédit

Comptabilisation des revenus

 Comptabilisation des revenus ayant caractère d’intérêts

 Les intérêts

 Les commissions ayant un caractère d’intérêts

 D ’une façon générale tous les revenus sont calculés en fonction d’un taux et d ’un
montant sur une période de temps

 Comptabilisation des autres revenus rémunérant des services ponctuels

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 191
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES

Revenus ayant caractère d’intérêts


Comptabilisation des revenus ayant caractère d’intérêts

1. Ecritures comptables :

 À mesure qu’ils sont courus

Débit : créances rattachées ou produits à recevoir (commissions sur le hors bilan)

Crédit : Produit

 Encaissement effectif

Débit : cpte client interne

Crédit : créances rattachées ou produits à recevoir

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 192
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES

Revenus ayant caractère d’intérêts


Comptabilisation des revenus ayant caractère d’intérêts

 Encaissement effectif non raisonnablement assuré (suite)

Impayés à la date d’échéance après la clôture de l’exercice


Débit : dotations aux provisions sur revenus sur crédits à la clientèle
Crédit : Provisions pour dépréciation

Impayés à la date d ’échéance avant la clôture de l’exercice


Débit : Produits
Crédit : Agios réservés

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 193
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES

Revenus ayant caractère d’intérêts


Comptabilisation des revenus ayant caractère d’intérêts

2. Ecritures comptables :

 A mesure qu’ils sont courus


Débit : créances rattachées ou produits à recevoir (commissions sur le hors bilan)
Crédit : Agios réservés
 Paiement à la date d’échéance
Débit : Compte client interne
Crédit : Créances rattachées ou produits à recevoir

 Impayés à la date d’échéance


aucun traitement comptable

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 194
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES

Revenus ayant caractère d’intérêts

Comptabilisation des intérêts sur les crédits consolidés

 Les intérêts sur les crédits consolidés ne sont pas constatés à la date de la
consolidation

 Les intérêts sur les crédits consolidés sont constatés au fur et à mesure des
remboursements à raison de la proportion des intérêts dans le crédit
consolidés.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 195
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES

Revenus ayant caractère d’intérêts

Comptabilisation des intérêts sur les crédits consolidés

 Application :
Un crédit présentant les caractéristiques suivantes a fait l ’objet d’une consolidation :

 Principal impayé : 100


 Agios réservés : 20
 Intérêts impayés : 20

Le nouveau crédit est remboursable sur 4 annuités égales de 30 en principal et 5 en intérêts.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 196
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES

Revenus ayant caractère d’intérêts

Comptabilisation des intérêts sur les crédits consolidés

 Ecriture de consolidation

Débit : Crédit consolidé 120


Crédit : Crédit 100
Crédit : Intérêts impayés 20

 Ecriture de règlement de la première échéance


Débit : Compte client interne 35
30x 100 ancien principal = 25
Crédit : Intérêts 5 120
Crédit : Crédit 30
30x 20 anciens intérêts = 5
120 Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 197
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES

Revenus ayant caractère d’intérêts

Comptabilisation des intérêts sur les crédits consolidés

 Ecriture de reprise des agios réservés

Débit : Agios réservés 5

Crédit : Intérêts 5

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 198
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES

Les opérations sur le crédit


Autres produits liés au portefeuille de crédit

 Les pénalités de retards

Certaines institutions ont des politiques de calcul de pénalités de retard s’appliquant en cas de retard
de remboursement. Elles se calculent généralement, comme pour les intérêts sur la base d’un taux
et en fonction de la durée de retard.

Ces pénalités doivent être enregistrées dans un compte de produit spécifique (compte – Autres
Produits).

Elles seront enregistrées comme pour les intérêts au fur et à mesure de leur exigibilité et doivent
faire à ce titre l’objet d’un suivi et d’un calcul précis.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 199
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES

Les opérations sur le crédit


Quelques cas particuliers

 Remboursement partiel
Le remboursement normal d’une échéance correspond à un montant couvrant principal + intérêts.
Il peut arriver qu’un client ne soit pas en mesure de rembourser la totalité de l’échéance et ne verse
qu’un montant partiel.

Il faut néanmoins comptabiliser son versement entre les différents comptes concernés sans attendre le
versement complémentaire.

Il existe 2 règles possibles pour l’ordre d’affectation du versement.


Premier cas Deuxième cas

1. Pénalités 1. Capital
2. Frais ou commission 2. Intérêts
3. Intérêts 3. Frais ou commission
4. Capital 4. Pénalités
Il est plus favorable à l’IMF qui enregistre en priorité Il est plus favorable au client qui peut réduire en
ses revenus et garde une pression sur son débiteur en priorité son principal de prêt et ainsi sa base d’intérêts
maintenant une part de principal plus importante. ultérieurs.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 200
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES

Les opérations sur le crédit


Quelques cas particuliers

 Remboursement partiel
Les 2 méthodes sont applicables, selon la règle à définir par l’institution, qui doit être précisée dans le
contrat de prêt.
 
Exemple
Un client doit rembourser une échéance de 300 DT (capital 225 et intérêts sur prêts 75). A la date
d’échéance le client apporte 200 DT à l’IMF. Des pénalités de retard ont été calculées et notifiées mais non
encore comptabilisées pour 15 DN.
L’institution va l’imputer selon la 1ère méthode à savoir : 15 (pénalités) , 75 (intérêts) et le solde (110) sur le
capital.
7021 Intérêts sur crédits à la
1. CCP ou billets et monnaies 20 Crédits commerciaux clientèle

200 110 75
7099 Commissions

15
NB: L’IMF doit formaliser cette pratique dans un document (contrat de prêt, fiche de remboursement…
pour éviter des contestations de la part du client Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 201
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES
Les opérations sur le crédit
Quelques cas particuliers
Remboursement anticipé
Le client peut souhaiter rembourser le solde d’un prêt par anticipation, sans attendre les échéances
initialement prévues.
Dans ce cas, certains contrats peuvent exiger que l’intégralité des intérêts rattachés au prêt soient
versés avec le remboursement final et pas seulement ceux correspondant à la période de prêt effective.

Exemple
Un client souhaite rembourser au bout de 4 mois le solde d’un prêt de 1200, initialement octroyé pour
6 mois au taux de 9 % par mois. Le solde du principal s’élève à 400, les intérêts dus sur ce principal
s’élèvent à 72 (400 x 9% x 2 mois).
Comptes de Bilan Comptes de résultat

110 Billets et 20 Crédits commerciaux 7021 Intérêts sur crédits


Monnaies
D C
Solde à nouveau 400

Remboursement final 472 400 72

Solde net 472 0

On peut noter que les intérêts restants n’étant pas encore exigibles, ils n’avaient pas été enregistrés
en intérêts à recevoir (créances rattachées) et que le schéma est le même que pour un
enregistrement en comptabilité de caisse.
Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 202
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES

Les opérations sur le crédit


Quelques cas particuliers

 Remboursement par dépôt de garantie matérielle

Il arrive que certains remboursements soient acceptés sous la forme d’un bien matériel donné en
garantie : le client remet l’équipement donné en garantie en lieu et place de son remboursement, la
revente de cet équipement devant servir au remboursement du crédit.

La garantie donnée ne pourra pas forcément être revendue dès réception et sa valeur de réalisation
reste incertaine.

Se posent alors les problèmes de la valorisation de la garantie matérielle dans les comptes et des
modalités d’apurement du compte client.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 203
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES
Les opérations sur le crédit
Quelques cas particuliers

 Remboursement par dépôt de garantie matérielle

Il arrive que certains remboursements soient acceptés sous la forme d’un bien matériel donné en
garantie : le client remet l’équipement donné en garantie en lieu et place de son remboursement, la
revente de cet équipement devant servir au remboursement du crédit.

La garantie donnée ne pourra pas forcément être revendue dès réception et sa valeur de réalisation
reste incertaine.

Se posent alors les problèmes de la valorisation de la garantie matérielle dans les comptes et des
modalités d’apurement du compte client.

Plusieurs solutions seraient envisageables. Nous n’en présentons qu’une seule, basée sur le principe que
le matériel reçu sera enregistré non pas à la valeur comptable de la créance qu’il est censé couvrir mais
à sa valeur vénale (c’est à dire sa valeur de marché ou de réalisation estimée). La différence éventuelle
avec le montant de la créance devrait selon la décision prise vis à vis du client, soit être maintenu en
créance à recevoir, soit être passée en perte.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 204
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES
Les opérations sur le crédit
Quelques cas particuliers
Remboursement par dépôt de garantie matérielle

Exemple
Un prêt présente un encours de 1000 DN. Le client est insolvable mais donne en contrepartie un
matériel. La valeur vénale de celui-ci est estimée à 800. Il sera cependant revendu plus tard pour 700
seulement.
Comptes de bilan
101 Billets et monnaies 442 Immobilisations corporelles 365 Créditeurs divers
1. Réception 800 800
garantie / matériel
2. Cession/ matériel 700 800 100
700
3. Remboursement
du crédit
20 Crédits commerciaux
3. Remboursement
du crédit
700

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 205
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES
Les opérations de crédit à risque
Refinancement et rééchelonnement

Face à l’identification d’un problème sur un débiteur, une institution peut dans un premier temps, si
elle considère que la situation du client le permet, mettre en place des solutions basées sur une
continuité de l’action de crédit.

Le refinancement
 Il s’agit de mettre en place un nouveau crédit sur le client, qui l’utilisera pour rembourser
l’ancien.
 Comptablement c’est une opération neutre : le nouveau crédit vient solder l’ancien, le
principal du prêt figurant au bilan sera identique, seules les échéances de remboursement
étant modifiées.

Le rééchelonnement (ou restructuration)


 Ce cas est proche sauf qu’aucun nouveau crédit n’est accordé : le crédit existant voit ses
échéances reportées mais son principal sera modifié puisque les intérêts accumulés sur
l’ancien y seront incorporés.
 Dans ce cas comme dans le précédent il est recommandé d’isoler ces crédits des crédits
sains en les reclassant dans un sous compte spécifique. Ceci constitue une classification
intermédiaire utile entre crédits sains et véritables crédits à risque.
Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 206
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES

Les opérations de crédit à risque


Refinancement et rééchelonnement

Exemple de comptabilisation d’un crédit rééchelonné

Rééchelonnement d’un crédit de 1000, auquel est rattaché une créance d’intérêts à recevoir de 100.

Comptes de bilan
291 Créances rééchelonnées, réaménagées,
refinancées et consolidées 20 Crédits commerciaux 3617 Créances rattachées
1. Solde initial 1 000 100

2. Restructuration du 1 000 100


1 100
capital et des intérêts

L’écriture intègre la reclassification du crédit et l’incorporation des intérêts pour constitution du nouveau
principal de départ du crédit

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 207
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES

Les opérations de crédit à risque


Déclassement des crédits sains en crédits douteux

NC 11: Lorsque des risques de non remboursement sont établis, le crédit est qualifié de douteux. Un
crédit est qualifié comme étant douteux dés lors qu’il a accusé une échéance impayée et ce quelque soit
son antériorité.
Ainsi, la totalité du capital restant dû doit être déclassée dans le compte crédits douteux,

Exemple: un client à qui l’IMF avait octroyé un crédit de 2 500 DN se trouve en difficultés. Son compte
tenu dans les livres de l’IMF révèle 2 échéances impayées avec un capital restant dû de 1800 DN.

20 Crédits commerciaux 29 Créances douteuses


1 800 1 800

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 208
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES
Les opérations de crédit à risque

Constatation de la provision

NC 13: Lorsqu'il est établi qu'un crédit est qualifié de douteux, une provision pour dépréciation doit être
constituée. Cette provision est estimée sur la base du montant échu et impayé et non échu du crédit ainsi
que sur les intérêts constatés en résultat au cours des exercices antérieurs définitivement clôturé et non
encore encaissés à la date d’estimation de ces provisions compte non tenu des risques non supportés par
l’IMF.

Seules les garanties admises par la réglementation en vigueur régissant les IMF sont prises en
considération pour la détermination du montant de la provision pour créances douteuses.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 209
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES
Les opérations de crédit à risque

Constatation de la provision
En poursuivant cette démarche d’évaluation du risque , il apparaît généralement que la probabilité de
recouvrement effectif d’un crédit identifié et reclassé comme risqué soit faible ou s’amenuise dans le
temps.
Il convient alors de prendre en considération le risque de perte de cette créance en constatant une
provision sur celle-ci.

Pourquoi constater La provision vient constater une diminution de la valeur d’un actif, en
des provisions ? l’occurrence du montant du crédit qui est considéré comme non
recouvrable.
C’est une écriture comptable qui ne matérialise pas encore une perte
Quand Comment définitive et n’a pas d’incidence sur les disponibilités.
constater les évaluer les Un compte de provision sur des éléments d’actif se présente comme un
provisions ? provisions ? actif négatif au bilan et ayant comme contrepartie un compte de charge
(dotations aux provisions) du compte de résultat.
Lorsque le client est considéré comme définitivement insolvable ou lorsqu’il
paye, la provision est reprise en produit au compte de résultat . Dans le
premier cas le produit vient compenser la perte constatée (principe même
de la provision). Dans le second cas , la crainte n’était pas justifiée et la
reprise de la provision se traduit par un produit net.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 210
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES
Les opérations de crédit à risque
Constatation de la provision

Pourquoi constater des provisions ?

Parce que conserver dans ses comptes, des crédits ayant peu de chance d’être remboursés
conduit à surestimer le montant du portefeuille. Celui-ci constituant l’actif principal d’une
institution, il importe qu’il soit évalué à sa juste valeur.

De même, l’enregistrement de la provision impactant le compte de résultat cela doit être pris en
compte pour avoir une image juste de la rentabilité d’une institution. (principe de prudence en
comptabilité)

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 211
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES
Les opérations de crédit à risque
Constatation de la provision
Comment évaluer les provisions ?

L’approche la plus couramment utilisée est basée sur l’utilisation d’une balance clients âgée. Celle ci montre une
classification des crédits en fonction de leur nombre de jours de retard. La méthode consiste à appliquer à
chaque catégorie de retard un % de provisionnement différent représentant le risque estimé de non
recouvrement, déterminé en fonction des performances historiques constatées.

Exemple : établissement de la balance âgée


Client Montant Capital Montant Retard Retard Retard Retard
du prêt restant en retard 1-30 31-60 61-90 90-120 jours
jours jours jours

A 1000 800 100 100
B 2000 1200 500 200 300
C 1500 500 500 500
D 1000 1000
E 1500 1200 200 200
F 1200 1000 800 400 300 100
G 1800 1500
H 2000 500 500 500
12000 7700 2600 900 600 600 500

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 212
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES
Les opérations de crédit à risque
Constatation de la provision

Comment évaluer les provisions ?


L'estimation des provisions sur les crédits est déterminée par classe de risque selon le critère de
l'antériorité des impayés. Des taux de provisionnement sont déterminés selon l'antériorité de l'impayé
et appliqué d'une façon homogène à l'ensemble des crédits. Ces taux sont généralement fixés par la
réglementation en vigueur régissant les IMF.

Niveau minimal de
Classe de risque Antériorité des impayés
provisionnement
Classe 1 1 jour sans excéder 30 jours 10%
Classe 2 31 jours sans excéder 60 jours 25%
Classe 3 61 jours sans excéder 90 jours 50%
Classe 4 91 jours sans excéder 120 jours 75%
Classe 5 Au-delà de 120 jours 100%

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 213
Les normes prudentielles:

• Les provisions sont déterminées après déduction des montants couverts par les fonds de
garantie;
• Les provisions sont calculées pour toutes les créances d’un même emprunteur par
application de la règle de la contagion;
• Le montant de la provision ne peut être inférieur au montant des intérêts constatés en
résultat et ayant fait l’objet de clôture définitive et d’approbation.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 214
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES
Les opérations de crédit à risque
Constatation de la provision

Quand constater les provisions ?

En théorie, le fait générateur est la date à laquelle le risque de non recouvrement est constaté. Cela
peut donc être à tout moment , selon des informations reçues sur le client.
 
En pratique, pour des raisons matérielles devant l’existence d’un nombre important de prêts, la
constatation se fera, en fonction de la règle générale définie et selon les périodicités d’arrêté ou de
clôture de comptes de l’institution (mensuelle, trimestrielle). Il importe a minima pour se conformer
aux principes d’engagement et de séparation des exercices que la constatation de la charge (la
dotation) soit bien constatée sur l’exercice d’identification de la perte probable.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 215
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES
Les opérations de crédit à risque
Constatation de la provision

Application: calculer le montant de la provision à constituer selon la balance âgée ci-dessous en se


référant à la norme comptable,

Client Montant Capital Montant Retard Retard Retard Retard


du prêt restant en retard 1-30 31-60 61-90 90-120 jours
jours jours jours

A 1000 800 100 100
B 2000 1200 500 200 300
C 1500 500 500 500
D 1000 1000
E 1500 1200 200 200
F 1200 1000 800 400 300 100
G 1800 1500
H 2000 500 500 500
12000 7700 2600 900 600 600 500

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 216
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES

Les opérations de crédit à risque


Comptabilisation de la provision

La comptabilisation des provisions constatées se fait à partir des comptes suivants définis
par le référentiel comptable tunisien

652 Dotation aux provisions sur opérations


299 Provisions
avec la clientèle

Le compte 299 provision peut être subdivisé selon la nature du crédit comme suit:

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 217
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES
Les opérations de crédit à risque
Pertes sur créances

On parle de perte sur créance ou d’abandon de créance irrécouvrable lorsque l’on veut constater la
non recouvrabilité définitive d’une créance. Si cette perte n’a pas été préalablement provisionnée ,elle
est enregistrée au compte de résultat. La créance, préalablement provisionnée ou non, sera sortie de
l’encours donc des comptes.

Pourquoi procéder
à des abandons de
créance ?

Quand Comment
abandonner les abandonner les
créances ? créances ?

Abandon d’une créance provisionnée


Abandon d’une créance non provisionnée
Récupération d’une créance abandonnée

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 218
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES
Les opérations de crédit à risque
Pertes sur créances

On parle de perte sur créance ou d’abandon de créance irrécouvrable lorsque l’on veut constater la
non recouvrabilité définitive d’une créance. Si cette perte n’a pas été préalablement provisionnée ,elle
est enregistrée au compte de résultat. La créance, préalablement provisionnée ou non, sera sortie de
l’encours donc des comptes.

Pour éviter de conserver indéfiniment dans l’encours brut des créances


non recouvrables , ce qui peut fausser l’évaluation du portefeuille à
Pourquoi procéder risque.
à des abandons de
créance ? Bien sûr si elles ont été provisionnées, le risque a été intégré dans les
comptes mais il ne sert à rien de maintenir des actifs sans valeur au
bilan.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 219
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES
Les opérations de crédit à risque
Pertes sur créances

On parle de perte sur créance ou créances radiées lorsque l’on veut constater la non recouvrabilité
définitive d’une créance. Si cette perte n’a pas été préalablement provisionnée ,elle est enregistrée au
compte de résultat. La créance, préalablement provisionnée ou non, sera sortie de l’encours donc des
comptes.

Sur quelle base de détermination ?

Comment Sur le principe, la perte doit être constatée dès lors qu’il est considéré
abandonner les que la recouvrabilité est impossible.
créances ? En pratique, comme dans le cas des provisions, et vu le nombre élevé
des crédits dans certaines institutions, il est possible de baser la
politique d’abandon sur une règle d'âge :

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 220
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES
Les opérations de crédit à risque
Pertes sur créances

On parle de perte sur créance ou d’abandon de créance irrécouvrable lorsque l’on veut constater la
non recouvrabilité définitive d’une créance. Si cette perte n’a pas été préalablement provisionnée ,elle
est enregistrée au compte de résultat. La créance, préalablement provisionnée ou non, sera sortie de
l’encours donc des comptes.

Il est en premier lieu logique de le faire parallèlement aux écritures de


Quand abandonner
provisions puisque cela relève de la même démarche d’évaluation et
les créances ?
de nettoyage des encours.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 221
L’abandon des créances
Chaque institution de micro-finance définit les délais et les modalités de radiation et d’abandon
des créances accordées sur des ressources autres que budgétaires.
Une liste détaillée des créances à radier ou à abandonner doit être présentée à l’organe
d’administration pour approbation.
Les créances n’ayant pas fait l’objet de recouvrement dans les huit mois suivants leur
classement en classe 5 doivent faire l’objet de radiation du bilan.
La tenue d’une comptabilité en hors bilan comprenant les engagements de micro financement
et les créances radiées est obligatoire.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 222
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES
Les opérations de crédit à risque
Pertes sur créances
Abandon d’une créance provisionnée
Cela doit être le cas le plus fréquent puisqu’il suppose que le risque ayant déjà été identifié auparavant, la créance a
été provisionnée.

Comptes de Bilan Comptes de résultat

29 Créances 299 Provisions 656 Pertes sur 762 Reprise


douteuses créances Provision
sur
opération à
la clientèle
Solde à nouveau 1100 1100
Enregistrement de la perte 1100 1100
Reprise de la 1100 1100
provision

Solde net 0 0

Commentaire :
Les 2 comptes de bilan sont soldés.
L’impact sur le compte de résultat est nul car la perte avait été constatée précédemment lors
de la dotation de la provision
Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 223
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES
Les opérations de crédit à risque
Pertes sur créances

Abandon d’une créance non provisionnée

Cela concerne l’enregistrement immédiat de la perte d’une créance non identifiée préalablement
comme douteuse et donc non provisionnée.

Comptes de Comptes de
Bilan résultat

20 Crédit 656 Pertes sur


commercial créances

Solde à nouveau 1100


Enregistrement de la 1100 1100
perte

Commentaire :
Cela reprend simplement le même schéma que précédemment sans mouvements de provisions

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 224
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES
Les opérations de crédit à risque
Récupérations d’une créance abandonnée
Principe : L’enregistrement de la perte d’une créance et donc sa sortie du bilan ne signifie pas que les
procédures de recouvrement soient définitivement interrompues.
Une créance préalablement passée en perte et finalement recouvrée doit être enregistrée comme un produit
au compte de résultat.

Exemple: Recouvrement de la créance de 1100 , précédemment passée en perte.


Comptes de Comptes de
Bilan résultat

101 Billets et 766


Monnaies Récupération
sur créances
passées en
perte

Enregistrement du 1100 1100


recouvrement

Commentaire :
La créance initiale ayant été précédemment « sortie » du bilan, on enregistre directement l’entrée des fonds en caisse.
Le produit constaté en contrepartie vient en quelque sorte « annuler » la perte constatée auparavant (sur un exercice
précédent).
Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 225
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES
Les opérations de financement et de trésorerie
La subvention

La subvention est une aide consistant en la remise d’espèce ou de biens à fonds perdu au profit de
l’établissement de microfinance de la part :
 des pouvoirs publics nationaux (collectivités locales, Etat, Caisse de stabilisation) ;
 ou d’organismes étrangers, publics ou privés (Coopération et Assistance).

 La subvention d’exploitation est destinée à compenser une insuffisance de prix (taux


d’intérêt et de commissions), ou des charges jugées trop lourdes (personnel expatrié,
maintien d’agences non rentables).
 En revanche, la subvention d’équilibre vise à compenser un résultat d’exploitation
déficitaire.
 En cas de pluralité de subventions, l’IMF peut ouvrir un compte divisionnaire par agent
subsidiant.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 226
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES

Les opérations de financement et de trésorerie


La subvention

Au moment de l’encaissement de la subvention d’exploitation ou d’équilibre :

1311 Comptes NOSTRI 7054 Subvention

150 000 DN 150 000 DN

A la clôture de l’exercice, le compte subvention d’exploitation ou d’équilibre

EST DEBITE EST CREDITE


- du solde de fin de période, par le crédit - du montant des subventions reçues, par le
du compte Résultat exceptionnel (84). débit du compte 365 Etat, collectivités
publiques et organismes ou d’un compte
de trésorerie.
7054 Subvention
Résultat Exceptionnel
150 000 DN
150 000 DN
Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 227
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES

Les opérations de financement et de trésorerie


Emprunts Obligataires et Autres ressources permanentes

 L’emprunt obligataire est un emprunt à Long ou Moyen Terme, contracté par une IMF
et divisé en parts égales représentées par des titres (obligations) dont le
remboursement est échelonné sur la durée de l’emprunt.
 L’émission d’obligations n’est permise qu’aux SA et aux GIE, Elle est interdite aux IMF
dont le capital social n’est pas intégralement libéré.
 Les emprunts participent avec les capitaux propres, à la couverture des besoins de
financement durables de l’IMF.

 Le compte 141 enregistre les opérations de prêts effectuées sur le marché interbancaire
pour les IMF à but lucratif dans le cadre des opérations autorisées sur le marché
interbancaire. Les prêts matérialisés par des titres du marché interbancaire sont enregistrés
dans le compte 1411.

 Le compte 145 enregistre les opérations d’emprunts sur le marché interbancaire pour les
IMF à but lucratif dans le cadre des opérations autorisées sur le marché interbancaire. Les
emprunts matérialisés par des titres du marché interbancaire sont enregistrés dans le
compte 1451.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 228
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES
Les opérations de financement et de trésorerie
Emprunts Obligataires et Autres ressources permanentes

Comptabilisation des emprunts

Exemple: Octroi le 2/9/N d’un emprunt de 100 000 DN à 3% par an sur 5 ans (il s’agit donc d’un
emprunt à LT)

145 Emprunts
1311 Comptes NOSTRI
100 000 100 000

Il faut évaluer à la clôture, en application du principe de prudence, et dans le respect d’une comptabilité
d’engagement, les intérêts courus à payer à la clôture.
Ces derniers sont calculés à partir du tableau d’amortissement détaillé remis par l’établissement de crédit
prêteur. A défaut, le calcul peut se faire « prorata temporis ».

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 229
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES
Les opérations de financement et de trésorerie
Emprunts Obligataires et Autres ressources permanentes

Comptabilisation des emprunts


Reprenons l’exemple précédent. Supposons que, faute d’un tableau d’amortissement détaillé, l’EMF
souhaite évaluer le montant des intérêts courus non échus au 31/12/N. Elle dispose des données
suivantes sur les conditions de l’emprunt :
-l’emprunt est remboursable par amortissements constants : la part de capital remboursée à chaque
échéance s’élève à 100 000/5 = 20 000
-le premier remboursement aura lieu le 2/9/N+1
 
Au 31/12/N, la part de l’emprunt à court terme est de 20 000
 
Les intérêts courus non échus au 31/12/N peuvent être évalués simplement ainsi :
4 /12 * 3% * 100 000 = 1 000

Les écritures de régularisation seront les suivantes :

6014 Intérêts et charges assimilées sur comptes


1457 Dettes rattachées
Comptabilisation des intérêts d'emprunts
courus à la clôture de 1 000 1 000
régularisation
Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 230
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES
Les opérations de financement et de trésorerie
Placements de trésorerie

 Les titres de placement et de transaction peuvent être souscrits par les EMF avec un
objectif d’en tirer, à CT, un revenu sous forme d’intérêts ou de plus- value. Les titres de
placement et de transaction sont des titres négociables sur un marché.
 Les titres de placement sont acquis en vue d’être conservés, en tout état de cause pour
une durée supérieure ou égale à six mois, afin d’en tirer un gain en revenu ou en capital.
Ils sont réalisables immédiatement en cas de nécessité.

 Les titres de transaction sont acquis en vue d’être revendus à brève échéance, sur un
marché liquide et à des prix constamment accessibles aux tiers.
 Le maintien des titres dans un portefeuille de transaction ne saurait excéder six mois. Au-
delà de cette période, ils doivent être transférés, par exemple, parmi les titres de
placement.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 231
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES
Les opérations de financement et de trésorerie
Placements de trésorerie

 Les titres douteux sont ceux qui présentent un risque probable ou certain de non-
recouvrement total ou partiel ou donnent lieu à un recouvrement litigieux.
 Les titres de transaction qui présentent au moins l’une de ces caractéristiques sont
automatiquement virés au compte « Titres douteux ».

 Les titres de placement sont inscrits pour leur valeur d’origine, c’est-à-dire pour leur prix
d’achat ou leur valeur de souscription, qu’ils soient ou non entièrement libérés (la fraction
non libérée est enregistrée au compte « Versements restant à effectuer sur des titres en
portefeuille »).

La dépréciation des titres de placement fait l’objet de provisionnement ; la hausse des cours
n’entraîne pas en revanche de réévaluation.
Les titres de transaction donnent lieu à réévaluation à chaque arrêté. L’écart de réévaluation est
inscrit en résultat.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 232
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES
Les opérations de financement et de trésorerie
Placements de trésorerie

Cession des titres de placement

Exemple: Des titres achetés 10 000 en N sont revendus pour 11 000 en N+1 .Aucune provision pour
dépréciation n’avait été constatée à la clôture de l’exercice N.

L’écriture comptable est la suivante :

1311 Comptes NOSTRI 561 Titres soumis à des réglementations 724 Plus-values de cession des titres de
particulières participation

11 000 10 000
1 000

Si ces titres sont revendus pour 9000 en 2018, l’écriture correspondante sera alors :

1311 Comptes NOSTRI 561 Titres soumis à des réglementations 6031 Pertes sur titres de placements à CT
particulières

9 000 10 000 1 000

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 233
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES
Les opérations courantes
La classification des charges: généralités

Les charges, comptablement, représentent le coût des biens et des services utilisés par l’IMF afin d’assurer
son activité et de générer des produits. Les charges figurant au compte de résultat de l’exercice sont celles
qui sont rattachables à l’exercice et non uniquement celles qui ont été payées pendant la période, si l’IMF
respecte une comptabilité d’engagement.

Le compte de résultat spécifique à une IMF distingue trois grands types de charges :
 les charges financières : intérêts et commissions sur emprunts ou dépôts de la
clientèle
 les charges d’exploitation : frais généraux ou dépenses opérationnelles
 les charges extraordinaires  : charges non liées à l’activité principale de l’IMF

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 234
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES
Les opérations courantes
La classification des charges: généralités

Les charges d’exploitation regroupent essentiellement


 les charges de personnel
 les achats (Fournitures et autres matières consommables, Services extérieurs, autres services
extérieurs, charges diverses d'exploitation…)
 les amortissements des immobilisations
 un ensemble d’autres charges telles que :
 les loyers des locaux
 le coût des conseils juridiques ou de gestion par exemple (honoraires)
 le coût d’entretien et de fonctionnement des locaux (eau, électricité, nettoyage, assurances,
etc.)
 les prestations de services payées telles
que la publicité par exemple

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 235
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES
Les opérations courantes
La classification des charges: généralités
Produits hors exploitation et exceptionnels

La lisibilité des comptes d’une IMF impose une classification stricte de ses différents produits. En effet,
la pérennité de l’institution repose sur les produits d’exploitation au sens strict du terme, c’est-à-dire
les produits tirés de l’activité de microcrédit.

Les autres revenus peuvent être identifiés comme :


 les produits exceptionnels : sont comptabilisés au crédit du compte 77 Produits
extraordinaires et sur exercices antérieurs –prix de cession des éléments d’actif
 Il enregistre les produits à caractère exceptionnel ainsi que ceux qui se rapportent aux
exercices antérieurs

Le cas particulier des dons


Il s’agit simplement de produits non-récurrents. Ils sont caractérisés normalement par leur caractère
inhabituel et leur rareté. De plus, le donateur n’a aucune volonté ni possibilité d’exercer un contrôle sur le
fonctionnement ou la gestion de l’IMF (c’est ce qui les différencie des subventions fournies par les bailleurs
de fonds habituels de l’IMF).
Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 236
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES
Les opérations courantes
Comptabilisation des dons

1. Dons en numéraire  (espèces):

1311 Comptes NOSTRI 7052 Collectes et dons

10 000 10 000

2. Dons sous forme de biens matériels :

Le don peut aussi porter sur un bien immobilisé (matériel informatique, véhicule de transport).
Le don doit alors comptablement être enregistré au bilan (en autres fonds propres), puis repris au
compte de résultat chaque année afin de faire apparaître le profit qui en résulte. Cette reprise est
d’un montant correspondant à la dotation annuelle aux amortissement, et ce sur la durée de vie (et
donc d’amortissement) du bien.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 237
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES
Les opérations extraordinaires / exceptionnelles
Variations de change

Les Institutions opèrent parfois dans des pays affectés par certains problèmes macro-
économiques importants qui peuvent avoir une incidence significative sur leur situation et sur
leur comptes. Nous traiterons ici du cas de l’impact des variations de change.

Les comptes de l’institution sont tenus dans la devise nationale de son pays. L’essentiel des
opérations courantes de l’institution se traite dans cette devise (prêts, investissements, charges
d’exploitations,…).

Des opérations impliquant une devise étrangère peuvent concerner éventuellement le


financement de l’institution (subventions, emprunts) voire exceptionnellement la trésorerie si elle
dispose d’un compte bancaire en monnaie étrangère.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 238
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES
Les opérations extraordinaires / exceptionnelles
Subventions en devise étrangère

Une subvention versée en monnaie étrangère sera comptabilisée en monnaie nationale selon le
cours en vigueur à la date de réception des fonds.

S’il s’agit d’une subvention définitivement acquise, la valeur comptabilisée ne sera plus modifiée.

S’il s’agit d’une subvention portant des conditions résolutoires, elle sera assimilée à une dette et
suivra le traitement comptable correspondant vu précédemment.

Une différence avec la dette portera cependant sur le dénouement de la subvention. En effet, si
celle-ci est définitivement accordée, elle sera transférée au compte de résultat, pour sa valeur
d’enregistrement initial et toute provision éventuelle pour perte de change devra être reprise.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 239
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES
Les opérations extraordinaires / exceptionnelles
Emprunts en devise étrangère

Un emprunt contracté dans une monnaie étrangère est initialement comptabilisé en monnaie nationale selon
le cours en vigueur à la date de réception des fonds.

Sa valeur nominale étant exprimée en monnaie étrangère, il devra être remboursé sur la base de taux de
change existant à la date de remboursement.

Si la valeur de la monnaie étrangère a varié entre temps (dévaluation ou simplement dépréciation ou


appréciation), le montant à rembourser comptabilisé en monnaie nationale sera différent du montant
d’origine.

La différence constatée par l’application du taux de change à date de remboursement est passée
directement en gain ou perte de change. La différence avec la comptabilisation d’encaissement est que les
variations de change vont être constatées à la clôture de l’exercice

La constatation d’un écart de change négatif correspondant à une perte latente donne lieu par ailleurs à
l’enregistrement d’une provision pour perte de change
La constatation d’un écart de change positif ne donnera pas lieu à l’enregistrement d’un gain de change
latent en vertu du principe de prudence (le gain n’est pas certain). Le gain sera enregistré lors de sa
réalisation, à date du remboursement.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 240
SESSION 3: COMPTABILISATION DES OPÉRATIONS COURANTES
Les opérations extraordinaires / exceptionnelles
Emprunts en devise étrangère

Exemple :
L’EMF contracte un emprunt de 5000 €, reçu le 1er juillet année 1 et comptabilisé au taux de change
en vigueur pour un montant de 50 000 €. L’emprunt doit être remboursé le 1er juillet année 2 et
entre temps la monnaie locale s’est dépréciée de 10 % par rapport à l’Euro.

1311 Comptes NOSTRI 145 Emprunts

Réception de l’emprunt 50 000 55 000 55 000 50 000

199 Provisions pour perte et change 6…autres dotations

Constatation de la dépréciation 5 000 5 000 5 000 5 000


Remboursement de l’emprunt

Commentaires :
L’effet final est identique avec l’enregistrement de la perte de change de 5000 mais qui dans l’intervalle a
fait l’objet d’une provision constatée sur sa période d’origine conformément au principe de spécialisation
des exercices. L’impact sur le compte de résultat de la période 2 est donc nul.
Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 241
SESSION 4: LES OPÉRATIONS DE FIN D’EXERCICE

A la clôture de l’exercice, comptable, un ensemble de travaux doivent être effectués en


vue de l’élaboration des états financiers. Il s’agit :

1. Etablissement de la balance avant inventaire


2. Inventaire physique des immobilisations

3. Inventaire physique des stocks


4. Inventaire des créances douteuses

5. Comptes de régularisation
6. Créances et dettes rattachées

7.Etat de rapprochement bancaire (ou organe financier)


8.Journalisation des écritures d’inventaire

9.Etablissement de la balance après inventaire

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 242
SESSION 4: LES OPÉRATIONS DE FIN D’EXERCICE

1. Etablissement de la balance avant inventaire

 C’est la balance après le passage du dernier client au 31 décembre ou bien après la


dernière opération courante.

 C’est la balance avant toute opération d’inventaire.

 Le compte (101) Billets et monnaies doit refléter le montant exact de l’encaisse (espèces
physiques).

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 243
SESSION 4: LES OPÉRATIONS DE FIN D’EXERCICE

 Champs d’application :
• justification des comptes
• inventaire physique des éléments actifs et passifs

 les opérations d’inventaire physique doivent couvrir :


• les stocks
les immobilisations
• les espèces
• les comptes en banque et les placements
 Les effets en portefeuille et les effets matérialisant les micro-
crédits.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 244
SESSION 4: LES OPÉRATIONS DE FIN D’EXERCICE

2. Inventaire physique des immobilisations

Cette opération permet la mise à jour des fiches d’immobilisation (ou fichier des immobilisations,
selon le cas) qui est nécessaire pour le calcul des dotations aux amortissements de l’exercice. La fiche
d’immobilisation est remplie et doit contenir les informations suivantes :

 La nature de l’immobilisation
 Les dates d’acquisition
 Les valeurs d’acquisition
 Le mode d’acquisition (fonds propres, subvention)
 Les taux d’amortissement pratiqués
 Le montant des amortissements antérieurs
 La dotation de l’exercice
 Le cumul des amortissements pratiqués
 La valeur résiduelle ou valeur nette comptable des différentes immobilisations

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 245
SESSION 4: LES OPÉRATIONS DE FIN D’EXERCICE
2. Inventaire physique des immobilisations

Pour les écritures à passer en fin d’année, deux cas peuvent se présenter:

Cas 1 : Immobilisations achetées sur fonds propres

Courant exercice l’écriture d’acquisition à passer Débit: Compte d’immobilisation concernée (4.)
est la suivante: Crédit: Compte de trésorerie (10)

Débit: 48 Dotations aux amortissements des


A l’inventaire, la dotation sera passée comme suit: immobilisations
Crédit: 661 Dotations aux amortissements sur
immobilisations

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 246
SESSION 4: LES OPÉRATIONS DE FIN D’EXERCICE
2. Inventaire physique des immobilisations

Pour les écritures à passer en fin d’année, deux cas peuvent se présenter:

Cas 2 : Immobilisations achetées grâce à une subvention

Courant exercice l’écriture d’acquisition à passer Débit: Compte d’immobilisation concernée (4.)
est la suivante: Crédit: Subvention d’investissement (565)

Débit: Dotations aux amortissements des


immobilisations (48)
Crédit: Dotations aux amortissements sur
A l’inventaire, la dotation sera passée comme suit: immobilisations (661)

Débit: Subvention d’investissement (565)


Crédit: Quote-part des apports reportés, imputés
au résultat (7055)

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 247
SESSION 4: LES OPÉRATIONS DE FIN D’EXERCICE
2. Inventaire physique des immobilisations
Exemple: un don d’un matériel informatique en N, valeur estimée 3 000 DN, amortissable sur 3
ans (+ dotation aux amortissements pour diminuer le montant de l’immobilisation tous les ans)

442 Immobilisations corporelles 565 Subvention d’investissement


Enregistrement du don
de matériel
3 000 3 000

Clôture de l’exercice N:

1. constatation de l’annuité annuelle


661 Dotations aux amortissements
482 amortissements des Immobilisations
corporelles sur immobilisations

1 000
1 000
2. Reprise de la quôte part d’amortissement

565 Subvention d’investissement 7055 Quote-part des apports reportés, imputés au


résultat
1 000
1 000
Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 248
SESSION 4: LES OPÉRATIONS DE FIN D’EXERCICE

3. Inventaire physique des stocks


 L’inventaire physique des stocks est obligatoire en fin d’année, pour les IMF qui
pratiquent l’inventaire intermittent.
 Les fournitures de bureau sont enregistrées au niveau des charges au compte « 620
« Fournitures et autres matières consommables » pour leur valeur d’achat. Or en fin
d’année, une bonne partie de ces fournitures ne sont pas consommées en cours
d’exercice et constituent le stock final.

 L’inventaire des stocks se fait en deux étapes :


 L’annulation du stock initial ;
 Le dénombrement du stock final, c'est-à-dire l’établissement de la liste des
fournitures non consommées ;
 L’évaluation des fournitures se fait à leur coût d’achat réel selon la méthode FIFO.

Comptabilisation : annulation SI Comptabilisation : prise en compte SF

Débit : compte 620– Fournitures et autres Débit : compte 37- stocks


matières consommables Crédit : compte 620– Fournitures et autres
Crédit : compte 37- stocks matières consommables
Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 249
SESSION 4: LES OPÉRATIONS DE FIN D’EXERCICE

4. Inventaire des créances en souffrance

A la fin de l’exercice, l’IMF doit s’assurer que tous les crédits, dont une échéance au moins est restée
impayée, ont été déclassés en « créances douteuses » à travers un état nominatif des créances
douteuses.

Cet état nominatif doit faire ressortir pour chaque client les informations suivantes :

 le numéro de compte du client


 le nom et prénoms du client
 le type de prêt
 le montant initial du crédit en retard
 la durée du retard
 le capital restant dû
 le montant de la provision
 les montants virés en créance abandonnée

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 250
SESSION 4: LES OPÉRATIONS DE FIN D’EXERCICE

5. Comptes de régularisation

Les charges et produits doivent être rattachés à l’exercice où ils sont nés et non pas à
celui où ils ont été ou seront décaissés. (Principe de séparation des exercices)

A la clôture de l’exercice, il convient donc d’ajuster :

 les produits non encaissés ou les charges non payées mais relatifs à l’exercice en cours
de clôture (produits à recevoir et charges à payer)
 les produits encaissés mais se rapportant à l’exercice ultérieur (produits constatés
d’avance)
 les charges payées mais se rapportant à l’exercice ultérieur (charges constatées
d’avance)

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 251
SESSION 4: LES OPÉRATIONS DE FIN D’EXERCICE

5. Comptes de régularisation

 Les comptes de régularisation de la gestion (381 et 382) sont destinés à répartir dans le
temps les charges et les produits de manière à les rattacher à la période comptable qui les
concerne effectivement.

 Ne sont enregistrés dans ces comptes que les charges et les produits qui ne peuvent se
rattacher à des rubriques d’emplois (créances rattachées) ou de ressources (dettes
rattachées) ouverts dans divers comptes des classes 1 à 5.

 Les écritures de régularisation des charges et des produits passées en fin de période dans
ces comptes sont contrepassées en principe dès le début de la période suivante. Mais,
elles peuvent demeurer dans ces comptes et être apurées au fur et à mesure de leur
liquidation ou le règlement, par les comptes de tiers ou de trésorerie.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 252
SESSION 4: LES OPÉRATIONS DE FIN D’EXERCICE

5. Comptes de régularisation

Les charges constatées d’avance sont comptabilisées au cours de l’exercice mais dont tout ou une partie
est imputable à l’exercice suivant.

Exemple :
Le loyer du local de l’IMF pour un montant de 12 000 DN est payé d’avance pour 3 mois. Le loyer
du dernier trimestre N est payé le 1° novembre et couvre donc les mois de novembre N, décembre
N et janvier de l’exercice suivant (N+1).
Le respect des principes comptables impose de retraiter la part des loyers qui ne concerne par
l’exercice en cours, donc le loyer du mois de janvier. Son montant devra être crédité au compte de
charge concerné, en contrepartie on constatera une charge constatée d’avance ( 3812 Autres
charges constatées d'avance ).

A la clôture de l’exercice au 31/12/N, les écritures de régularisation sont les suivantes:

3812 Autres charges constatées d'avance 621 Services extérieurs


Régularisation
du loyer de 4 000 4 000
janvier N+1

Au début de l’exercice suivant, cette écriture sera extournée.


Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 253
SESSION 4: LES OPÉRATIONS DE FIN D’EXERCICE

5. Comptes de régularisation

Les charges à payer sont principalement des charges qui concernent l’exercice en cours et pour
lesquelles l’institution n’a pas encore les pièces justificatives au 31 décembre pour leur
comptabilisation.

Exemple: La facture d’électricité du mois de décembre n’est pas encore parvenue à l’institution mais
on estime que le montant sera égale à XXX DN.

Débit: 621- Services extérieurs (électricité)

Crédit: 3825 - Charges à payer

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 254
SESSION 4: LES OPÉRATIONS DE FIN D’EXERCICE

5. Comptes de régularisation

Les produits constatés d’avance sont des produits comptabilisés au cours de l’exercice mais dont
tout ou une partie est imputable à l’exercice suivant.

Exemple: Les intérêts précomptés d’un prêt octroyé par l’institution sont comptabilisés dans leur
globalité en N alors qu’une partie concerne l’exercice N+1.

Débit: Compte 7021 Intérêts sur crédits à la clientèle

Crédit: compte 3821 Produits constatés d’avance sur retenues prêts

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 255
SESSION 4: LES OPÉRATIONS DE FIN D’EXERCICE

6. Créances et dettes rattachées

Les intérêts courus non échus doivent être inscrits dans les sous rubriques de créances et dettes
rattachées prévues dans la situation patrimoniale en contrepartie de comptes de charges ou de
produits.

 Les créances rattachées


La comptabilisation se fera comme suit:
Il faut calculer au 31 décembre (clôture Débit: Créances rattachées
de l’exercice comptable) les intérêts
courus non échus à recevoir sur les Crédit: Compte de produit
crédits aux clients, sur les placements et
prêts aux institutions financières et Exemple :
assimilées.
Débit : 1417 Créances rattachées
Crédit : 7011 Intérêts et charges assimilées sur
comptes CCP et TGT

Débit : 207 Créances rattachées


Crédit : 7014 Intérêts et charges assimilées sur
comptes prêts
Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 256
SESSION 4: LES OPÉRATIONS DE FIN D’EXERCICE

6. Créances et dettes rattachées

 Les dettes rattachées

Au 31 décembre, l’institution Ces intérêts seront comptabilisés comme suit :


devra calculer les intérêts courus Débit: Intérêts à payer
non échus à payer sur les Crédit: Dettes rattachées
emprunts.

Exemple

Débit : 6014 Intérêts et charges assimilées sur comptes


d'emprunts
Crédit : 1457 Dettes rattachées

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 257
SESSION 4: LES OPÉRATIONS DE FIN D’EXERCICE

7. Etat de rapprochement bancaire

 Au 31 décembre de l’exercice, le compte banque détenu au niveau de l’IMF peut ne pas refléter la
réalité de nos avoirs en banque. Il convient alors de procéder au rapprochement bancaire en vue
d’avoir le solde débiteur réel du compte banque détenu à l’institution.

 Le comptable effectuera une confrontation entre le compte banque détenu à l’institution (IMF) avec
l’extrait du compte bancaire (édité par la banque).
 Le rapprochement bancaire doit déboucher sur deux soldes réels identiques (débiteur pour notre
institution et créditeur pour la banque).

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 258
SESSION 4: LES OPÉRATIONS DE FIN D’EXERCICE

8. Journalisation des écritures d’inventaire

Doivent être enregistrées dans un journal d’inventaire les écritures relatives aux :

 Dotations aux amortissements,


 Dotations aux provisions,
 Charges à payer,
 Charges et produits comptabilisées d’avance,
 Créances et dettes rattachées,
 Suspens des rapprochements.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 259
SESSION 4: LES OPÉRATIONS DE FIN D’EXERCICE

Etablissement de la balance après inventaire

A partir de la balance avant inventaire et des écritures enregistrées dans le journal d’inventaire,
nous établirons la balance après inventaire qui donne les soldes réels des comptes.

De cette balance après inventaire découleront les états financiers de l’institution:


 Le bilan,
 L’état de résultat,
 L’état des flux de trésorerie
 Les notes aux états financiers

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 260
SESSION 5 : AUTRES RÔLES DE LA COMPTABILITÉ AU SEIN DE L’IMF

Outils de Prise de Décisions


Pour prendre les décisions, la direction et les actionnaires ont besoin des documents produits
à partir de la comptabilité, notamment:
 Les états financiers permettant de calculer les différents indicateurs afin de faciliter
l’analyse financière de l’IMF
 Les rapports de gestion qui retracent l’activité du portefeuille de crédits
 Le système de comptabilité et le système de suivi du portefeuille sont les
composantes essentielles du système d’information de gestion.
 Une bonne information, donnée sous une forme utile et en temps utile permet
aux différentes parties concernées de participer à la gestion de façon significative.

Pour atteindre cet objectif, une IMF doit déterminer ses besoins en informations en identifiant
quels sont les utilisateurs de l’information et en évaluant les besoins de chaque groupe
d’utilisateurs.

L’IMF peut déterminer ses indicateurs de prise de décision en fonction de la nature de ses activités
et de sa taille de sa stratégie…

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 261
SESSION 5 : AUTRES RÔLES DE LA COMPTABILITÉ AU SEIN DE L’IMF

Exemples d’indicateurs de gestion

Analyse de la Qualité du Portefeuille Efficacité et Productivité


 Taux d’impayés  Nombre d’emprunteurs actifs par employé
 Portefeuille à risque  Nombre d’emprunteurs actifs par agent de
crédit
 Balance âgée du portefeuille de crédits
 Encours de crédits par agent de crédit
 Taux d’abandon de créances
Rentabilité  Nombre de clients par agence

 Rendement retraité de l’actif  Rendement du portefeuille

 Rendement retraité des fonds propres  Efficacité administrative

 Autosuffisance opérationnelle  Efficacité opérationnelle

 Autosuffisance financière  Charges de personnel en pourcentage des


charges administratives

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 262
SESSION 5 : AUTRES RÔLES DE LA COMPTABILITÉ AU SEIN DE L’IMF

Outils de contrôle et de supervision


La comptabilité sert aussi d’outils de contrôle et /ou de supervision pour les autorités de tutelle
(ACM), les auditeurs externes, les partenaires techniques et financiers…

Dans le cadre de ses responsabilités, l'Autorité de contrôle de la microfinance (ACM) entend


instituer un cadre de contrôle sur pièces qui, à partir de rapports soumis régulièrement par les
institutions de microfinance (IMF) agréées, lui permettra de suivre la situation financière des IMF et
d'évaluer la qualité de leur gestion des risques, particulièrement le risque de crédit.

Pour faciliter ce travail, les IMF doivent tenir une bonne comptabilité permettant de produire des
informations en temps réel.

La tenue d’une comptabilité à temps réel permet aussi de s’assurer du respect des normes
prudentielles exigées par l’ACM, notamment :

 Capital minimum
 Ratio de solvabilité
 Provisions pour pertes
Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 263
SESSION 5 : AUTRES RÔLES DE LA COMPTABILITÉ AU SEIN DE L’IMF
Outils de contrôle et de supervision
La tenue d’une comptabilité à temps réel permet aussi de s’assurer de :

1. Renforcer les contrôles Internes, notamment :


 La protection des actifs,
 La qualité du service aux clients,
 La fiabilité des informations financières,
 L’adhésion du personnel aux politiques et directives de l’institution.

2. Identifier les sources de Risque


 Risque de défaillance
 Risque de fraude
 Risque d’illiquidité
 Risque en matière de gouvernance
 Risque en matière de sécurité
 Risques informatiques

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 264
SESSION 5 : AUTRES RÔLES DE LA COMPTABILITÉ AU SEIN DE L’IMF
Outils de contrôle et de supervision

La tenue d’une comptabilité à temps réel permet aussi de s’assurer de :

3. Faciliter les missions d’audits externes

Un audit externe est un examen, formel et indépendant, des états financiers d’une entité, de ses
enregistrements, transactions, et opérations conduit par des experts comptables ayant pour l’objectif de
 Donner de la crédibilité aux états financiers et autres rapports de gestion,
 Servir de garantie pour les bailleurs de fonds,
 Identifier les points faibles des systèmes et des contrôles internes.
 L’étendue des tâches diffère significativement en fonction des objectifs de chaque audit.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 265
L’audit externe des IMF

Les états financiers annuels doivent être certifiés par un ou plusieurs commissaires aux comptes
conformément à la réglementation en vigueur.

Le CAC vérifie sous sa responsabilité la régularité et la sincérité des états financiers des IMF. Il vérifie
notamment le respect des dispositions des textes règlementaires régissant les IMF

Les commissaires aux comptes opèrent un nombre de tests nécessaires, notamment sur le portefeuille de
crédit pour disposer d'une assurance raisonnable quant à l'absence de fraude ou d'erreur significative en
matière de créances fictives ou douteuses, y compris les aspects relatifs à leur provisionnement.

Les commissaires aux comptes s'assurent de l'efficacité du système de contrôle interne et notamment de la
séparation des fonctions incompatibles entre elles au siège et dans les agences ou succursales, et s'assurent
de la capacité de l'institution de micro finance à honorer ses engagements en relation avec la continuité de
son activité.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 266
CONCLUSION

La comptabilité n’est pas que de simples définitions :

 Elle nécessite une bonne organisation ayant un coût ;


 Elle implique le respect d’un certain nombre de normes et de principes
reconnus au plan international ;
 Elle est soumise à une règlementation spécifique à chaque espace
géographique (pays, zone, etc.) et/ou secteur d’activité ;
 Etc.

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 267
Merci pour votre attention

Dans le cadre du
programme
MicroMED géré par 268

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