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Chapitre 2: CONTRÔLE DU BELIER HYDRAULIQUE

Cheminée
d’équilibre

Ballon
Echange d’eau dans anti-bélier
les deux sens entre
Protections la conduite et ces
appareils.
passives Appareils à
Réservoir à
capacité Régulation
Automatique d’Air
CONTRÔLE DU ou cheminée ARAA
BELIER
HYDRAULIQUE

Protections
actives Clapet d’admission
d’air
Echange d’air entre la
conduite et l’extérieur

Ventouse simple ou
Appareils sans triple effet
capacité

Soupape de décharge
Echange d’eau entre
la conduite et
l’appareil dans un seul
sens
By-Pass
IV.Soupape de décharge

Une soupape dans sa forme la plus simple, est constituée d'un ressort à forte
raideur qui plaque un disque obturateur contre un orifice pratiqué sur la
conduite.
Lorsque la pression à l'intérieur de la conduite est inférieure à la pression
exercée par le ressort sur le disque, la soupape reste étanche, mais dès que
cette pression devient supérieure à la pression exercée par le ressort sur le
disque obturateur, appelée pression d'étanchéité de la soupape, ce dernier
commence à ce soulever laissant passer un certain débit vers l'extérieur.
La loi de variation du débit en fonction
de la pression est similaire à celle d'un
orifice en charge lorsque la soupape est
complètement ouverte, par contre
lorsqu'elle est partiellement ouverte
cette loi est assez mal connue, en
première approximation on peut
supposer qu'elle est linéaire comme
indiqué sur la figure ci-contre.

Il faut noter qu'une soupape est un appareil de protection anti-bélier


réglable, c'est à dire qu'on peut fixer au préalable sa pression
d'étanchéité qui doit être dans tous les cas supérieure à la pression de
service pour éviter que la soupape ne soit ouverte en permanence.
La soupape, en dérivant une partie du débit de la conduite permet
d'écrêter les surpressions et les maintient à un niveau conforme avec
la classe de la conduite.
Conditions aux limites

●Les deux premières sont fournies par


les deux équations de compatibilité
positive et négative :

La quatrième équation sera tirée de la courbe de fonctionnement


de la soupape connaissant sa pression d'étanchéité Pe, son débit et
sa pression de saturation Qs et Ps.
1. Pour une pression comprise entre la
pression Pe et Ps, on suppose que le
débit varie linéairement en fonction de
la pression :

●Mais du moment que le point de


coordonnée (Qs, Ps) doit vérifier cette
équation, il s'en suit que la pente de
cette droite est :
●En introduisant la charge HPi, la relation ci-dessus devient :

●Les quatre équations sont des équations linéaires, on peut par un processus
d’élimination résoudre ces équations une à une.

●En éliminant QPi, QPD entre les deux équations de compatibilité et l'équation
de continuité on obtient une relation entre la charge HPi et le débit de la
soupape QPS
En éliminant le débit QPS entre ces deux dernières équations, il en
résulte :
● Pour une pression supérieure à la pression de saturation Ps, le carré du débit est
supposé être proportionnel à la pression P dans la conduite, soit :

● Cette relation est également valable si la pression P est égale à la pression de


saturation, il s'en suit :
En divisant membre à membre ces deux équations, et en remplaçant la
pression P par la charge piézométrique HPi, on obtient la quatrième
équation nécessaire pour déterminer les quatre variables
recherchées :

En procédant par élimination on obtient une équation du second degré


en QPS :
Soupape à l’extrémité aval de la conduite
● Si la soupape est placée à l'extrémité aval d'une conduite et si la pression dans la
conduite est inférieure à sa pression de saturation, seules l'équation de compatibilité
positive, la relation pression-débit de la soupape P(QPS) et l'équation de continuité
sont disponibles :

● La solution dans ce cas est :


Si la pression à l’extrémité aval de la conduite est supérieure à la pression de
saturation de la soupape, seule l'équation de compatibilité positive est
disponible ainsi que l'équation de continuité et la relation P(Q) de la soupape. La
solution dans ce cas est donnée par la relation :
Autre approche

Soupape en un nœud intérieur

●A défaut des données nécessaires pour


déterminer la pression de saturation et le
débit correspondant, on peut admettre que
le fonctionnement de la soupape est similaire
à celui d’un orifice débitant à l’air libre, par
conséquent lorsque la pression à l’intérieur
de la conduite est supérieure à la pression
d’étanchéité de la soupape, le débit évacué
par cette dernière à un instant donné est
défini par la relation :

Où : As est la section de l’écoulement à travers la soupape (m 2),


Cds est le coefficient de débit de l’orifice,
P est la pression effective à l’intérieur de la conduite exprimée en mCE.
●En combinant cette équation avec les trois premières (1 à 3), les deux
équations de compatibilité positive et négative et l’équation de
continuité, il en résulte l’équation du second degré suivante :

●La solution unique de cette équation du second degré est :


Soupape et vanne à l’extrémité aval d’une conduite.
● Il s’agit de simuler le fonctionnement d’une
soupape placée à l’amont immédiat d’une vanne
en cours de fermeture, en admettant que le débit
évacué par la soupape obéit à la loi de l’orifice.
Les équations régissant l’écoulement à l’extrémité
aval de la conduite sont :
● L’équation de compatibilité positive

● L’équation de continuité au nœud N :

● L’équation de perte de charge à travers la vanne :

Cdv est le coefficient de débit de la vanne à un instant donné t,


et Av est la section de la vanne.
● En combinant les cinq équations, il en résulte l’équation non linéaire
suivante:

Cette équation permet de déterminer le débit entrant dans le réservoir aval lorsque
la pression à l’intérieur de la conduite est supérieure à la pression d’étanchéité de la
soupape.
Si la pression à l’amont immédiat de la vanne reste inférieure à la pression
d’étanchéité, le débit échangé au cours de la fermeture de la vanne entre la conduite
et le réservoir, est défini par l’équation du second degré :

Dont la solution est :


● 

Dont la solution unique est :


Application 1:

Une conduite de 3000 m de long, reliant deux réservoirs où les niveaux d’eau sont
aux cotes respectives Z1 = 50 et Z2 = 10, a un diamètre D = 0.3 m et un coefficient de
perte de charge linéaire λ = 0.02.
Une vanne de sectionnement initialement ouverte totalement, de 0.3 m de diamètre
est placée à l’extrémité aval de la conduite et dont la loi de variation de son
coefficient de débit en fonction du degré de son ouverture est donnée dans le
tableau ci-dessous.

On déterminer la valeur de la pression maximale à l’amont immédiat de la vanne


pour une manœuvre instantanée et une manœuvre dont la durée est de 6 s, sachant
que, compte tenu de la nature du matériau de la conduite, la célérité de l’onde est a
= 1000 m/s.
Solution :

La première étape consiste à déterminer le débit initial dans la conduite et la charge


initiale en chaque nœud de calcul le long de la conduite. La résolution de l’équation de
perte de charge entre les deux réservoirs indique que le débit véhiculé en régime
permanent est Q0 = 0.14 m3/s.

Les résultats de simulation sans protection dans les deux cas de figure : fermeture
lente en 6 s, et fermeture instantanée, indiquent que les valeurs des surpressions
maximales sont respectivement :
Hmax1 = 232.04 mCE, et Hmax2 = 250.19 mCE.
En fermant la vanne en 6 secondes, la surpression maximale à l’amont immédiat a été
réduite de 18.15 mCE.
Application 1:

Pour écrêter les surpressions, on a placé une soupape de décharge à l’amont


immédiat de la vanne dont la pression d’étanchéité, le diamètre de son orifice
et le coefficient de débit sont respectivement Pe = 80 mCE, Ds = 0.05 m et CdS =
0.5.
On détermine les valeurs des surpressions maximales dans les deux cas de
figure.
Hmax1 = 232.04 mCE

Hmax1 = 170.19 mCE

61.85 mCE
Variation en fonction du temps de la charge à au pied de la soupape, et du débit de déchargé pour une
durée de manœuvre de la vanne de six secondes

Hmax2 = 250.19 mCE

Hmax2 = 182.45 mCE.

67.74 mCE
Variation en fonction du temps de la charge au pied de la soupape, et du débit déchargé pour une manœuvre
instantanée de la vanne
Variation en fonction du temps de la charge à au Variation en fonction du temps de la charge au
pied de la soupape, et du débit de déchargé pour une durée pied de la soupape, et du débit déchargé pour une
de manœuvre de la vanne de six secondes manœuvre instantanée de la vanne

En plaçant une soupape à l’amont immédiat de la vanne les valeurs


des surpressions maximales correspondant à la fermeture lente en six
secondes et à la fermeture instantanée sont respectivement :
Hmax1 = 170.19 mCE, et Hmax2 = 182.45 mCE.
Dans le premier cas la soupape a permis de réduire la surpression de
61.85 mCE, et dans le second la réduction est de 67.74 mCE. La
différence entre ces deux dernières valeurs s’explique par la
différence entre les volumes d’eau déchargés dans les deux cas à
cause de la différence des pressions.
Application 2:

Une conduite de 500 m de long, reliant deux réservoirs où les niveaux d’eau sont aux
cotes respectives Z1 = 30 et Z2 = 10, a un diamètre D = 0.2 m et un coefficient de perte
de charge linéaire λ = 0.02.
Une vanne de sectionnement initialement ouverte totalement, de 0.2 m de diamètre
est placée à l’extrémité aval de la conduite et dont la loi de variation du coefficient de
débit en fonction du degré d’ouverture est reportée dans le tableau ci-dessous.

On détermine la valeur de la pression maximale à l’amont immédiat de la vanne pour


une manœuvre instantanée et une manœuvre dont la durée est de 2 s, sachant que,
compte tenu de la nature du matériau de la conduite, la célérité de l’onde est a =
1000 m/s.
Solution : La première étape consiste à déterminer les conditions initiales, la
charge et le débit en chaque nœud de la conduite. En négligeant les pertes de
charges singulières aux deux extrémités de la conduite, l’équation de perte de
charge entre les deux réservoirs est :

Seule la perte de charge singulière à travers la vanne est prise en considération en


plus de la perte de charge linéaire.
La solution de cette équation, indique que le débit véhiculé par la conduite est Q0
= 0.0875 m3/s.
La perte de charge linéaire le long de la conduite est ΔH = 19.769 mCE, et la
charge initiale à l’amont immédiat de la vanne est HN = 10.231 mCE.
Application 2:

Pour écrêter les surpressions, on a placé une soupape de décharge juste


à l’amont de la vanne dont la pression d’étanchéité, le diamètre de
l’orifice et le coefficient de débit sont respectivement Pe = 80 mCE, Ds =
0.05 m et = 0.5.
On détermine les valeurs des surpressions maximales dans les deux cas
de figure.
● On note que si la manœuvre est lente, la pression au niveau de la vanne est de l’ordre de 110 mCE, alors
que si la manœuvre est instantanée, sa valeur est de l’ordre de 170 mCE, bien que le débit déchargé par la
soupape soit pratiquement le double de celui évacué lors de la manœuvre lente.

● Dans les deux cas, la pression dans la conduite diminue assez rapidement à la fin du premier cycle des
oscillations. La diminution de la pression est beaucoup plus importante dans le cas de la manœuvre
instantanée par ce que le volume déchargé par la soupape est beaucoup plus important que dans le cas où
la manœuvre est lente

● Noter qu’en écrêtant les surpressions, la soupape écrête également les dépressions, et qu’en phase de
dépression, la pression minimale au pied de la soupape est positive dans le cas de la manœuvre brusque,
alors qu’elle est négative dans le cas de la manœuvre lente. Ce paradoxe s’explique par la différence des
quantités d’eau déchargées par la soupape dans les deux cas. Le volume déchargé lors de la manœuvre
instantanée est beaucoup plus important que dans l’autre cas.
La figure, ci-dessus présente les variations de la charge à l’amont immédiat de la vanne suite
à une manœuvre en 2 secondes avec comme protection une soupape de 5 cm et 12 cm de
diamètre.
On note que la pression maximale la plus forte correspond au plus faible diamètre de la soupape
et que la pression reste inférieure à la pression d’étanchéité de soupape au delà du premier
cycle des oscillations.
V. By-pass ou aspiration auxiliaire

Un by-pass ou bypass ou bipasse, selon Le Petit Larousse, « est un circuit


d’évitement contournant un appareil, une installation, un dispositif ».
V. By-pass ou aspiration auxiliaire

En phase de dépression le by-pass joue le


même rôle qu’un ballon anti-bélier ou une
cheminée d’équilibre installée à l’aval
immédiat de la pompe, par contre en phase
de surpression le by-pass n’a aucun effet sur
l’amplitude de la surpression par ce que le
clapet ne permet l’écoulement que dans une
seule direction.

Les variables inconnues dans ce cas sont le


débit du by-pass et la charge dans la conduite
au nœud 1
● Ha est la pression atmosphérique en mCE,
● LB est longueur du by-pass, DB son diamètre,
● λB son coefficient de perte de charge linéaire,
● KB la somme de ses coefficients de perte de charge singulière.

● En éliminant HP1 entre ces deux équations, on obtient une équation du second
degré en QP1:
● En prenant la pression atmosphérique comme pression de référence, la relation
ci-dessus se réduit à :

Dont la solution unique est :


Application 3:

Un réservoir dont le niveau d’eau est à la cote z = 30 m par rapport au plan


d’eau dans la bâche d’aspiration, est alimenté par une station de pompage
constituée d’une seule pompe dont la caractéristique hauteur et débit est
reportée dans le tableau ci-dessous.
La conduite de refoulement de longueur L = 2000 m, a un diamètre D = 0.2
m, un coefficient de perte de charge linéaire λ = 0.024, et compte tenu de la
nature de son matériau, la valeur de la célérité de l’onde de pression est a
=1000 m/s.

Débit, (l/s) 0.00 3.6 7.2 10.8 13.2 16.8 20.4 24.0 27.6 31.2 34.8 38.4 42.0
Charge, (m) 65.19 65.09 65.04 64.94 64.70 64.24 63.47 62.29 60.62 58.37 55.44 51.75 47.21
Solution :
La première étape consiste à déterminer en premier le point de fonctionnement de la
pompe en résolvant simultanément l’équation de la caractéristique de la pompe et
celle du réseau.

En éliminant Hn, entre les deux équations, on obtient une équation du second degré
en Q0 :

La solution de ce système d’équation est : Q0 = 0.04 m3/s et H = 49.834 m.


Pour écrêter la dépression qui apparaît à la suite de l’arrêt de la pompe
on a placé un by-pass constitué d’une conduite de longueur LB = 10 m et
de diamètre DB = 0.2 m et dont le coefficient de perte de charge
singulière est KB = 5.
En admettant que les pertes de charge singulières dans la conduite de
refoulement sont négligeables, on analyse comment varie la pression à
l’aval immédiat de la pompe.
● Le By-pass, en écrêtant la dépression initiale, permet d’écrêter la
surpression. La dépression maximale reste limitée à quelques – 4.37 mCE
et la surpression maximale n’est que de 55.64 mCE, à peine 5.81 de plus
par rapport à la charge initiale en ce point.
● A l’apparition de la dépression le by-pass a commencé à débiter dans la conduite, ce qui a permis d’éviter
que la dépression ne s’accentue d’avantage.
● Au cours du fonctionnement du by-pass, on peut distinguer deux phases, une première caractérisée par un
fort débit variant entre 23.6 et 26.7 l/s, et une seconde phase où le débit est plus faible compris entre 1.2 et
5.9 l/s.
● L’existence de ces deux phases s’explique par l’amplitude de la différence de charge entre la bâche
d’aspiration et la conduite de refoulement. A l’apparition de la dépression dans la conduite de refoulement,
l’appel d’eau étant important la pression augmente ce qui se traduit par une réduction du débit appelé.

● Au retour de l’onde vers l’extrémité amont de la conduite la pression piézométrique dans la conduite devenant
positive, le débit fourni par le by-pass s’annule
● Notez qu’à t = 4.84 s, le débit à l’extrémité amont de la conduite est positif alors qu’il est
négatif à son autre extrémité, signifiant qu’il y’a eu inversion du sens de l’écoulement. Cette
inversion n’a pas eu lieu au temps t= L /a= 2 s, mais beaucoup plus tard à cause du débit
fourni par le by-pass.

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