S7 Métallurgie de La Mise en Forme Partie 1

Métallurgie de la mise en forme
S7-S7* EC0705OP05
Y. Balcaen, J.A. Petit
Objet :
Comprendre les interactions matériau - procédé
lors de l’élaboration de pièces mécaniques…
… pour prédire, simuler ou diagnostiquer
2
Plan
Introduction
1. Concepts et outils de base
– Modèles de comportement / rhéologie des métaux
– Texture et anisotropie – Evolutions microstructurales
– Endommagement – Contraintes résiduelles
2. Mise en forme à froid
– Laminage – Forgeage à froid
– Emboutissage
3. Mise en forme à chaud
– Laminage à chaud – Forgeage
– Formage superplastique
3
Introduction
4
Introduction
• Les procédés de mise en forme

– Formage des métaux à l’état massif (bulk forming)
Forgeage, matriçage, estampage
Laminage (produits plats ou longs)
Tréfilage, extrusion,…
– Ou en feuilles (sheet metal forming)
Emboutissage, Pliage, Repoussage, Hydroformage,
Formage superplastique, Formage par explosifs…
– À chaud ou à froid…
5
Introduction

Forgeage, matriçage, estampage
Tools
Processed
material
6
Introduction

Laminage (de produits plats ou longs)
Rolling process
Working rolls
Processed material
7
Introduction

Tréfilage Extrusion
Wire Drawing Process
Lubricant
⃗
𝐹 ⃗
𝐹
Carbide, diamond or steel dies
Drawn wire, tube, or bar

Ram Container Billet Die
8
Introduction

– Formage des métaux en feuilles (sheet metal forming)
Emboutissage (Stamping / Drawing)
Punch
Blank Holder
Blank
Die
9
Introduction

– Formage des métaux en feuilles (sheet metal forming)
Hydroformage Formage superplastique
Fluid pressure
Blank
Die
10
Introduction

– À froid
Travail à température ambiante,
mais les échauffements liés à l’énergie de déformation
peuvent atteindre plusieurs centaines de °C
– À chaud
Matériau réchauffé avant ou pendant la mise en forme
Critère de distinction : la température homologue T/Tf

0K
0 Travail à froid …
0,3… à tiède … 0,5 … à chaud 1 T/Tf
11
Introduction

Critère de distinction : la température homologue T/Tf
Pas tout à fait pertinent pour les alliages à bas point de fusion :
Température (°C) 0,3 Tf 0,5 Tf Tf
Métal
Pb -93 27 327
Zn -65 73 419
Mg 4 188 650
Al 7 193 660
Cu 134 405 1083
Ti 309 697 1668
Fe 270 631 1536
Ni 245 590 1453
12
Introduction
• La métallurgie physique au secours des

procédés de mise en forme
Rhéologie / comportement Calcul des efforts de formage,

mécanique des matériaux des écoulements de matière,
des sollicitations dans les outillages…
État structural et propriétés

associées
Défauts et endommagements
Performances, durabilité des produits

13
Introduction
• Problématiques propres
– Comportement des matériaux à :
• Hauts niveaux de déformation
10-2 10-1 1 (lg)
Source : Techniques de l’ingénieur 14

Introduction
• Hautes vitesses de déformation
15
10-6 10-3 1 103 (s-1)

Introduction
• Température moyenne ou élevée
– Moyens de chauffage performants (conductifs, radiatifs, effet Joule,
induction …)
– Moyens de mesure et de pilotage (caméras IR, thermocouples …)
Source : ONERA
17
Introduction
– Comportement des matériaux :
• Chemin (histoire) de déformations
En mise en forme : Au laboratoire :
États de déformation finaux complexes Machines d’essai multiaxiales,

Développement d’essais spécifiques
Évolution temporelle des déformations, Multiplication d’essais simples

des température toute aussi complexe
Þ Coût ?
Þ Représentativité ?
Þ Quid des procédés multipasses ?
18
Introduction
– Comportement des matériaux : RÉSUMONS !
• Niveaux de déformation
• Vitesses de déformation
• Chemins de déformations
• Température
Ça va être simple !
19
20
1. Concepts et Outils de base
21
Introduction
1. Concepts et outils de base a. Comportement / Rhéologie des métaux
• Microstructure et rhéologie
– Comportement à froid
Quelques précisions :
Vitesse de déformation équivalente de von Mises
Déformation équivalent de von Mises
22
Introduction
Mé
can
• Microstructure et rhéologie icie
ns
Quelques lois courantes :
Hollomon Ludwick Swift
Voce : loi avec saturation de la contrainte
Johnson-Cook : prise en compte de la vitesse (et de la température)
23
Introduction
Mé
can
• Microstructure et rhéologie icie
ns
Quelques lois courantes :

Introduction
Mé
tal
• Microstructure et rhéologie lur
g iste
– Comportement à froid s
• Pour la limite élastique d’un polycristal …
Facteur de Taylor* (= 3 pour les CC)
et avec l’effet de Hall-Petch
* : G.I. Taylor. Plastic strain in metals. J. Inst. Metals, 62 :307324, 1936 25

Introduction
Mé
tal
• Microstructure et rhéologie lur
g iste
– Comportement à froid s
• L’écrouissage …
Un lien avec une caractéristique physique des métaux :
L’énergie de défaut d’empilement γ (J.m-2)
Stacking Fault Energy
Swift :

γ faible
(10-2J.m-2)
Argent, Or,
Cu et laitons,
Aciers austénitiques
Enchevêtrement « classique » des dislocations
γ forte Aluminium, Titane α, (Magnésium)

(10-1J.m-2) Aciers ferritiques (α)
C’est comme une restauration « automatique » et spontanée !

Introduction
– Comportement à chaud
• À l’écrouissage s’ajoutent d’autres phénomènes …
La Restauration dynamique
et/ou la Recristallisation dynamique

Cf. M
étal
lurg
ie m
écan
ique
S7
28
Introduction
• Le comportement mécanique typique
29
Introduction
• Les phénomènes métallurgiques
distinction entre :
Métaux à FORTE énergie Métaux à faible énergie

de défaut d’empilement de défaut d’empilement
30
Métaux à FORTE énergie de défaut d’empilement
Grain
Métaux à faible énergie de défaut d’empilement



Introduction
• Des lois de comportement empiriques …
Sellars & Tegart (1966 et 1972) en régime stationnaire :
et constantes de normalisation, matériau

p, sans dimension, p > 1
35
Introduction
Formulée en contraintes :
avec m = 1/p
36
Introduction
Quelques précisions :
Un indicateur utile : le paramètre de Zener-Hollomon

équivalence temps <=> température
37
Introduction
• Un essai mécanique pour atteindre les élevées ?
… et les élevées ?
L’essai de torsion !
http://www.tiniusolsen.com 38
Introduction
• L’essai de torsion
– Le couple C :
– D’ou la contrainte :
– Et la déformation plastique :
39
Introduction
Ex : essai de torsion sur un alliage base Nickel

R inconnu, L inconnue, = 2,5 s-1
Source : Suranaree University of Technology 40

Introduction
– Bilan
• À froid, rien de nouveau…
– Lois de comportement nombreuses
– Distinction entre EFE forte (γ = 10-1 J.m-2) et faible (γ = 10-2 J.m-2)
pas les mêmes organisations de dislocations…
• À chaud,
– Compétition entre crouissage et Restauration et/ou
Recristallisation dynamique Distinction / EFE
– Modèles rhéologiques de Sellars & Tegart …
– Essais de torsion …
41
42
Introduction
1. Concepts et outils de base b. Texture et anisotropie
• Texture et anisotropie
– Qu’est-ce que la texture ?
• Texture morphologique
• Texture cristallographique
Orientation(s) préférentielle(s) des réseaux cristallographiques
des grains / au repère de la pièce
43
Introduction
– Est-ce vraiment important ;-) ?
Contrainte vraie
(MPa)
600
500
400
0° 10-2 d
45° 10-2  10 2 s 1
90° 10-2 dt
300
200
Titane T40 (pur)
tôle ép. 0,8mm
100 Essais de traction dans le plan de la tôle
0° = direction de laminage
0
0,00 0,02 0,04 0,06 0,08 0,10
Déformation vraie 44
Introduction
– Est-ce vraiment important ;-) ?
DT
DL
100 µm 45
Introduction
– Comment la décrire?
• Une fonction à 6 paramètres …
(grain)
Une fonction de position (stéréologie)

x = (x1, x2, x3)
Une fonction d’orientation (texture)

g = (1, , 2)
Pièce

Introduction
• L’orientation selon Euler… ou Miller !

Introduction
• L’orientation selon Euler
Précession 1 Nutation  Rotation propre 2
48
Introduction
• L’orientation des grains

Introduction
• Texture et anisotropie Contours à « iso-densité »

• La représentation « complète »
Représentation 3D de l’orientation des grains :
la Fonction de Densité d’Orientation ->
Données statistiques,
À intégrer dans des codes de calcul…
Le nec plus ultra

Mais difficile à se représenter mentalement … Source : Techniques de l’ingénieur 50
Introduction
• Des représentations plus « légères » … mais incomplètes
La figure de pôles La figure de pôles inverse
{111} [100]
[111]
[110]
51
Introduction
{100}
• La figure de pôles
Son pôle
{111}
Un plan cristallographique (hkl)
52
Introduction
{111} {111}
Un polycristal non texturé Un grain Un polycristal (un peu) texturé

53
Introduction
– Une figure de pôles ne permet pas de connaitre toutes les
composantes de la texture : ON N’ANALYSE QU’UN SEUL PLAN
– Avec 2 ou 3 figures de pôles, on peut théoriquement reconstruire
la FDO ;
– En pratique, il en faut bien 5 !
– Avec un peu (beaucoup) d’habitude, on peut se représenter

mentalement les orientation préférentielles principales d’une
texture donnée…
http://aluminium.matter.org.uk/content/media/flash/metallurgy/anisotropy/pole_figure_dynamic.swf?targetFrame=bothpoles 54
Introduction
« Triangle » standard
• La figure de pôles inverse de la figure de pôles
inverse
Figure de pôles
Ex : cubique (haute symétrie) 55

Introduction
• La figure de pôles inverse
L’orientation du cristal par rapport à UN AXE
Axe de référence 111
100 110 56
Introduction
• La figure de pôles inverse
L’orientation du cristal par rapport à UN AXE
111
Structures Cubiques
Structures Hexagonales
10 1 0
100 110 0001 2 110

Introduction
Bilan
FDO FdP FdP-I
Facilité de « lecture »
Exhaustivité de la représentation 58
Introduction
– Comment la mesurer ?
Concept de base :
interagir avec le réseau cristallin des grains
Vous connaissez Bragg ?
59
S2 & S4AST
La Diffraction de Rayons X
• Loi de Bragg
60
S2 & S4AST
• Utilisation de la DRX
– Détermination des structures cristallines
Principe :
Détecteur
Fais cté
cea ra
Tube RX u iff
inci
d ent ce au d
Fai s
θ
2θ
échantillon
On fait varier θ (et donc 2θ) …

…et on analyse l’intensité du faisceau diffracté 61
S2 & S4AST
Grains ayant un plan hkl

en condition de Bragg

S2 & S4AST
Résultat : 𝑛 𝜆=2 𝑑 h𝑘𝑙 sin ⁡𝜃
Spectre obtenu
Spectre théorique
100
Intensité relative (%)
10 1 1
80
60
0002
40
101 0
10 1 2
10 1 3
1120
11 22
20
202 1
0
20 40 60 80 1
Angle 2θ (°)
63
– Détermination des textures cristallographiques
On fixe θ (sur un plan hkl donné) … … et on analyse l’intensité du faisceau diffracté
en fonction de ϕ et ψ
64
Résultat : figure de pôle T40
Pôles des plans 0002 ϕ
2θ = 38,36°
ψ
Intensité = 1 pour des
orientations aléatoires
DL (métal non texturé)
DT Ici : Environ 2,5 jours de manip’

65
Résultats :
66
Résultats :
0002 10 1 0 10 1 1
DL
DT
67
Résultats :
Une orientation principale
+ une information statistique
DN DL
DT
68
Introduction
• Diffraction de rayons X 
• Diffraction de neutrons ! 
• Diffraction d’électrons 
69
Introduction
• Diffraction d’électrons : principe
Faisceau d’e-
primaire Traitement logiciel :
indexation automatique des
Lignes de Kikuchi diagrammes de Kikuchi
Cônes de
diffraction
Caméra CCD
Orientation du cristal
Ecran fluorescent dans l’échantillon
du capteur EBSD
Echantillon 70
Introduction
• Diffraction d’électrons
– MEB => aires analysées assez faibles => peu statistique : 
– Information locale, et très « visuelle » : 
Recristallisation en colliers,
alliage base Ni forgé
Source: Techniques de l’Ingénieur
71
Introduction
– Différents types de textures
Symétrie du procédé Structure cristalline :
• Uniaxiale
• Biaxiale CC CFC HC
(mécanismes de déformation, EDE, …)
• …
Texture
Nature du procédé :
• Déformation plastique
• Cristallisation primaire (solidification)
• Transf° de phases
• Recristallisation … 72
Introduction
• De solidification
– Dans les CFC et les CC, la croissance est plus facile selon les
directions
– Dans les HC, ce serait , ou
– Les grains les mieux orientés par rapport au Front de Solidification
(FS) croissent plus vite, et empêchent les autres de grandir…
Les lingots présentent donc :

– des grains allongés (texture morphologique), dans une direction ( FS)
– avec une orientation cristallographique préférentielle (  FS)
73
Introduction
– Dans les CFC, la croissance est plus facile selon les direct°
Thèse J. Graneix 74
Introduction
• De déformation
– Phénomène lié aux réorientations (rotations) des grains
pendant la déformation
Un process
Un monocristal 75
Introduction
• De déformation
– Tréfilage Symétrie axiale Texture de fibre
– Laminage Trois plans de symétrie Texture de tôle
–…

Introduction
u é !
om pliq
s c
• De déformation Trè
• De recristallisation
– Très dépendantes des textures initiées par la déformation
Textures quasi-identiques Textures nouvelles,

a priori sans lien / similitudes
avec les textures de def°
Textures de déf° atténuées,
voire effacées => métal isotrope ! 77
Introduction
Axe de
fibre
• Texture de fibre
– Une direction cristallographique tend à s’aligner avec l’axe du fil
– La texture typique des CFC est <100>…
… avec des tendances <111> selon le métal
<100> <111>
Ag Cu Ni Au Al
EFE croissante
Source : Texture of metals, Hsun Hu, 1974 78

Introduction
Axe de
fibre
– Une direction cristallographique tend à s’aligner avec l’axe du fil
– La texture typique des CFC est <100>…
… avec des tendances <111> selon le métal
– Dans les CC (Fe, V, Nb, Ta, Mo, W… laiton β …) c’est presque

exclusivement <110>.

Introduction
Axe de
fibre
– Pour les HC, cela dépend du rapport c/a …
a
c/a < 1,633 c/a > 1,633
ex. : Ti, Zr, Be => le Zinc
Texture : Texture :
(a // axe) c  ou // à l’axe de fibre
c
¿ 10 1 0 >
¿ c/a  1,633
=> le Magnésium
Idéalement Texture :
Axe de
fibre Un peu les deux!
Introduction
Axe de
fibre
– Exercice
• Représentez les textures « fibre » idéales des CFC
Texture <100>
111
55°
100 110
 axe du fil
FdP <100> FdP <111> FdP-i selon l’axe du fil
81
Introduction
Axe de
fibre
– Exercice
• Représentez les textures « fibre » idéales des CFC
Texture <111>
111
100 110
 axe du fil
FdP <100> FdP <111> FdP-i selon l’axe du fil
82
Introduction
• Texture de fibre : exemple
Source : Texture of metals, Hsun Hu, 1974
83
Introduction
Axe de
fibre
• Texture de fibre : BILAN
– CFC : < 100 > avec des tendances < 111 > si EFE augmente
– CC : < 110 >
– HC : < > (Ti, Zr, Be),
< 0001 > ou « anti <0001> » (Zn),
ou un mélange (Mg)
Et cela peut varier avec les éléments d’alliages,

la température du process,
le niveau de déformation, …

Introduction
– Différents types de textures (TD
)
T
• Texture de tôle eD
v ers g)
Tran rs lon
ti on (trave
irec
D
Directi
on de lam
inage D
L (RD)
Directio
n Norm
(Traver
ale DN (ND
s court
) )
85
Introduction
DT
DL
DN
• Texture de tôle
– Moins de symétrie que le tréfilage ! oooooooh! non, c’est pas vrai !
– D’où, nécessité de décrire un peu mieux l’orientation des cristaux…
– Une méthode pour décrire l’orientation principale des cristallites :
{hkl} <uvw>
Plans cristallographiques coïncidant Directions cristallographiques coïncidant

avec le plan de la tôle (DL,DT) avec la direction de laminage DL

Introduction
• Texture de tôle typiques
– La texture dite « en Dé »
Se retrouve parfois dans les tôles d’aciers au silicium,

Aussi appelé « texture cubique »
pour applications types transformateurs… RARE !
87
Introduction
DT
DL
DN
• Texture de tôle typiques des CFC
– La texture dite « Laiton » {110} <112>
– La texture dite « Cuivre » {123} <121>
• Texture de tôle typiques des CC
– La texture du fer {001} <110>
• Texture de tôle typiques des HC
– Textures dépendantes de c/a …
88
Introduction
DT
DL
DN
– Anisotropie ?
○ Expérimental I
● Calculé II
Tôle mince d’acier extra doux calmé à l’aluminium
89
Introduction
DT
DL
DN
– Anisotropie ?
: coefficient d’anisotropie
élevé => bonne emboutissabilité
Mais si trop élevé …
90
Introduction
DT
DL
DN
– Anisotropie ?
Tôle de cuivre…
91
Introduction
– Bilan
• Les techniques de mesure
– Diffraction Rayons X, diffraction électronique, …
• Les différentes représentations
– FdP, FDO, FDP-i,
• Effets sur les propriétés mécaniques
– Re, mais aussi sur l’anisotropie R
– Propriétés magnétiques…
92
Introduction
1. Concepts et outils de base c. Endommagement
• Endommagement en mise en forme
Voir cours :
Endommagement et rupture des matériaux S8 J.Alexis
Mécanique de la rupture S8 et S9 O.Dalverny
Mécanique de l’endommagement S9 H.Welemane
94
Introduction

– Les mécanismes de rupture
• Initiation …
croissance …
coalescence…
Þ rupture ductile
95
Introduction

• Initiation … croissance … coalescence… rupture ductile
Morgeneyer et al. 2011 96

Introduction

– Effet des « paramètres » matériaux
• Initiation (amorçage) sur des inclusions
– Fragmentation de l’inclusion (si peu résistante),
– ou décohésion autour (si rigide et résistante)…
• Croissance des cavités
– Facilitée par une vitesse de déformation élevée
– Entravée si forte sensibilité à la vitesse m du matériau
• Coalescence
– Effet de la répartition des inclusions => des cavités
97
Introduction

– Effet des paramètres matériaux

Introduction

• Initiation et développement facilité par un état de
contraintes dépressif
3𝜎𝑚
𝛽=
𝜎
1
𝜎 𝑚 = ( 𝜎 1 +𝜎 2+ 𝜎 3 )
3
99
Introduction

– À chaud ?
• Compétition entre effets liées aux inclusions (cavitation)…
… et recristallisation dynamique :
– Diminution des concentration de contraintes,
– Colmatage des microcavités par contraintes de compression
• Effets des glissements ou décohésions intergranulaires
– Exemple : aciers faiblement alliés :
» Le Soufre favorise le glissement
…mais aussi la rupture intergranulaire
» Les nitrures d’aluminium AlN fragilisent les joints de grains
100
Introduction

– Nocivité des défauts
• Défauts internes
– Microporosités, soufflures, microcriques, microretassures
– Non oxydés
– Peuvent être « refermés » et « resoudés » au corroyage
• Défauts débouchants
– Criques, pailles, repliures
– Oxydés, donc non « resoudables »,
– Parfois difficiles à détecter, donc nocifs
101
Introduction

– BILAN
• Mécanismes « classiques » d’endommagement
– Initiation, Cavitation, …
• « Endommagements » surfaciques
– Dangereux et prépondérant
– Assez difficile à diagnostiquer
Plus d’infos dans les cours S8 et S9
103
Introduction
1. Concepts et outils de base d. Evolutions microstructurales
• Évolutions microstructurales
– On connait…
• L’importance de la maîtrise des microstructures…
… pour assurer les propriétés mécaniques des produits finis
u es I
ani q
i été s mé c
p rop r
ture –
str uc Pub gratuite !
on
Relati
• La microstructure finale est fonction :
– de la microstructure initiale,
– et de tous les paramètres des procédés de mise en forme !
105
Introduction
– Quelques précisions :
• Corroyage = déformation à chaud
• Écrouissage = déformation à froid
Elaboration de Solidification de Écrouissages +

Corroyages
l’alliage (liquide) l’alliage recuits
• Microstructures • Réduction de la • Travail de la
dendritiques taille de grain microstructure
Maîtrise des • Ségrégations • Amélioration de Restaurée /
compositions mineures l’homogénéité χ Recristallisée
• Défauts de • Réduction des • Textures
chimiques (χ) • Obtention des
solidification défauts internes
cotes finies
106
Introduction
– La coulée en lingots :
107
Introduction
Poche
– La coulée continue :
Répartiteur
Lingotière
108
109
Introduction
– La coulée continue : Apport de métal liquide
Coulée sous laitier

Lingotière refroidie Début de solidification de la peau
Importance du procédé :
• 90% des demi-produits en acier Maintien / compression
• mais aussi aluminium, cuivre, … sur cœur liquide
Produit entièrement solidifié

Introduction
– Structures primaires de coulée :
• Grains basaltiques (et équiaxes)
Dendrites équiaxes, et globulaires

Introduction
En coulée continue :

Introduction
Coupe d’un produit de coulée continue
Grains fins
en peau
Grains
basaltiques
Source : Techniques de l’ingénieur

Grains équiaxes + ségrégation + porosités 113
Microstructure
Épaisseur du demi-produit
Introduction
• Ségrégations majeures

Introduction
• Ségrégations majeures, inclusions et porosités

Introduction
• Ségrégations mineures
Simulation de la solidification
d’un alliage Fe-C-Mn ---->
• Dendrites pauvres en Mn
• Espace interdendritique
riche en Mn
% Mn
Source : Logiciel Micress 117
Introduction
• Ségrégations mineures Ex : Alliage de bronze Cu Sn20
Source : Université de Cambridge
118
Introduction
– Objectifs du corroyage :
• Réduction de la taille de grain
• Amélioration de l’homogénéité chimique
• Réduction des défauts internes
– Dangers / pièges / problématiques liées au corroyage
• Criques
• Déformations des ségrégations, des inclusions
• Fermeture des porosités et fissures
• Maîtrise des transformations de phases
119
Introduction
– Taux de corroyage :
Déterminé comme une réduction de section :
(une déformation : )
Attention : les déformations ne sont pas homogènes dans

toute la section d’un produit corroyé :
Corroyage géométrique < ? > corroyage métallurgique
120
Introduction
– Problématiques liées au corroyage :
• Criques
– En coulée continue :
criques de compression sur cœur liquide criques de décintrage

Introduction
• Criques
– Au laminage : entre autres…
Plus de détail sur la diapo

ENDOMMAGEMENT n°111
Introduction
• Déformation des ségrégations majeures
Différence de composition entre peau et cœur (ségrégation majeure)
Empreinte Baumann
sur un acier resulfuré
– D’où variation de ductilité…

123
Introduction
• Déformation des ségrégations mineures
– Fibrage, par déformation des dendrites
60 mm
Billette acier mi-dur au carbone

Introduction
– Structures en bandes… Ex : Acier à 0,2% de carbone

Introduction
– Structures en bandes Ex : Inox 18-10 corroyé γ δ

Introduction
– => précipitation en bandes…
<= Hastelloy X
(base nickel)
Haynes 188 =>

(base cobalt)
127
Coupe d’un boulon (vis à tête estampée, écrou estampé, écrou usiné)
Coupe d’un rond laminé (c.c. 180mm -> 40mm)

Repliure de forge Coupe d’une pièce forgée

Introduction
• Déformation des inclusions
– Elles sont fragiles et/ou peu cohérentes
– Elles suivent les écoulements de matière,

donc le fibrage et l’allongement des grains…
– En général, le fibrage est // à l’orientation des contraintes : 

– Du coup, elles sont moins nocives…
» Ex : les constructions métalliques type Eiffel
– Mais attention aux sollicitations en sens travers !
129
Introduction
• Maîtrise de la taille de grains, des morphologies des phases
– Utilisation de la recristallisation dynamique (cf. partie 1.a)
» Gérer T, et pour maitriser d
– Ou des transformations de phases
» Ex : aciers Aciers bas carbone
I : dendrites
II : grains de coulée δ γ γ
III : grains γ γR α
IV : grains α α αR
Coulés
Corroyés γ
Corroyés α
Microstructure processing map
Iso-contours : power dissipation efficiency :

131
Introduction
• Surfaces…
Température élevée + temps long = diffusion
Diffusion du carbone hors de la pièce
Diffusion de l’oxygène dans la pièce
O2 + N2 O
C
Fe + C 132
Introduction
– Structures d’écrouissage :
• Cf. cours de métallurgie mécaniques S7
Écrouissage Restauration Recristallisation
134
Introduction
• Cf. cours de métallurgie mécaniques S7
Cuivre (?) écroui recuit à 580°C, 3 secondes 4 secondes 8 secondes

135
Introduction
• Choix de la microstructure finale
– Écrouie : 1/4, 1/2, 3/4, 4/4 dur…
– Écrouie puis
» partiellement Recristallisée
» entièrement Recristallisée
 attention à c 
– Écrouie et Restaurée d’aluminiums

s
1, TD alliage
e pro priétés
structur
Cours relation Ex : ENAW 7075-T651 136
Introduction
– Bilan
• Maîtriser chacune des phases
– Élaboration
(composition chimique)
– Fonderie
(ségrégations, impuretés, retassures et porosités)
– Corroyage
(réduction des défauts, des hétérogénéités chimiques…)
– Travail à froid
(dimensions finales, état métallurgique, propriétés d’usage…)
137
Introduction
1. Concepts et outils de base e. Contraintes résiduelles
• Contraintes résiduelles
– Définition :
• Contraintes internes, auto-équilibrées
• Elles existent en l’absence de tout chargement mécanique
et thermique
• En service, elles s’additionnent aux contraintes externes…
– Origines :
Tous les procédés de mise en forme (même la fonderie)
génèrent des contraintes résiduelles :
– Corroyage, forgeage, laminage, … : déformations hétérogènes
– Fonderie, soudage : gradients de température à la solidification
139
Introduction
– Origines :
Thermiques Métallurgiques
Mécaniques

Introduction
– Nocives ?
• Elles peuvent être de traction ou de compression…
… donc s’additionner ou se soustraire aux contraintes de service…
… avec des amplitudes de plusieurs 100aines de MPa…
… elles peuvent faciliter ou retarder l’endommagement !
• Effet sur :
– les propriétés mécaniques, la ténacité, la durée de vie en fatigue
– La corrosion sous contrainte (CSC), la résistance à l’usure,…
Importance de les maîtriser :

Les mesurer, les prévoir, les neutraliser ou les « utiliser » 141
Introduction
– Quelques procédés
• Traitements thermiques

Trempe d’un cylindre
Cœur (C)
Matériau :
- sans transformation de phase
- avec comportement élasto-plastique
R
Surface (S)
l

Trempe d’un cylindre
Matériau :
- Avec transformation de phase (martensitique)
- avec comportement élasto-plastique
R

Introduction
• Pliage x
Au déchargement
Déformation élastique
- +
Plastification
145
Introduction
• Tréfilage
Faible réduction Forte réduction
σResz σResz
+
+
- -
-
⃗
𝐹 ⃗
𝐹
146
Introduction
• Laminage mêmes tendances qu’en tréfilage !
Faible réduction Forte réduction

Skin Pass Laminage « conventionnel »
Zones plastifiées Zone plastifiée

-
-
σRes σRes
+
-
+
147
Introduction
Effet mécanique I : σ de compression
• Rectification Effet thermique II : σ de traction
=> Bilan : gradient complexe (III) !

Introduction
• Usinage
σRes
+
profondeur
Source : Institute for Mathematics and its Applications 149

Introduction
• Formage
Ex : Formage incrémental d’une tôle de T40, ép. 0,8 mm
150
Manifestation des contraintes résiduelles à la découpe ; état de contraintes inconnu… 151
Introduction
– Echelles du problème
• Contraintes résiduelles d’ordre I
Homogènes sur un grand nombre de grains (« macro »)
• Contraintes résiduelles d’ordre II
Homogènes dans un grain (« micro »)
• Contraintes résiduelles d’ordre III
À l’échelle des « défauts » microstructuraux (« nano »)
Précipités, dislocations, soluté, joints de grain, ou de phase
+ +
152
Introduction
– Echelles du problème
Macro
micro
nano
+ +
s
le
*
ib
iau
s
es
ér
c
at
Ac
m
u
td
en
em
iss
rc
Du
* : Relation structure –propriétés mécaniques I 153
Introduction
– Mesure / estimation ?
• Méthodes destructives (mécaniques)
– Idée de base : faire relaxer (tout ou partie de) ces contraintes et
mesurer les déformations induites
– Méthodes du trou incrémental, du trépan, de la flèche, de Sachs…
• Méthodes non-destructives (physiques)

– Idée de base, « solliciter » le matériau, mesurer sa « réponse » et
ainsi estimer l’état de contrainte de celui-ci…
– Diffraction de rayons X (ou de neutrons !), propagation d’ondes
ultrasonores, effet Barkausen…
154
Introduction
– Méthode du trou incrémental
Jauges de déformation Volume analysé : qq mm²
Résolution : ± 30 MPa
Temps de manip’ :  2 heures
Trou à fond plat,

Ø : 0,5 à 3 mm

Introduction
– Méthode du trépan
Jauges de déformation Volume analysé : 200 mm²
Temps de manip’ :  4 heures

Introduction
– Diffraction de rayons X
• Bragg :
• Sous l’effet d’une contrainte, dhkl peut être modifiée
Macro-contraintes micro-contraintes
: largeur du pic à mi-hauteur

Introduction
• Comment mesurer toutes les composantes du tenseur de
déformation ?
– En sachant que :
Et
avec
– Et en balayant l’espace …
158
Introduction

Introduction
• Représentation des résultats
En surface, pas de σi3…
D’où
avec

Introduction
• Avantages & limitations
Non destructif Influence de la taille des grains, des
textures, structures polyphasées
Mesures locales Accessibilité => géométrie des pièces
Contraintes « micro » et « macro » Matériau cristallin obligatoire !
Études des couches superficielles Difficultés à analyser un volume
Volume analysé : 1 mm² x 5 µm

Temps de manip’ : plusieurs heures
161
Introduction
– Alors, systématiquement nocives ?
• On préfère parfois avoir des contraintes résiduelles σR
négatives (=> de compression) en surface…
… cela améliore les durées de vie en fatigue
Fatigue => endommagement initié en surface (généralement)
=> si contraintes compressives : σeff = σapp – σR
• Il existe des procédés de traitements

Mécaniques Thermiques Chimiques
… spécialement développés :
grenaillage, martelage, galetage, choc laser, … 162
Introduction
– Traitements de précontrainte superficielle
• Grenaillage (shot peening)
163
Exemple :
Acier 16MnCr5
Cémenté + Trempé
Grenaillé ou non
Gains très importants :
x10 à x100
à σA donnée

Introduction
• Galetage (roller burnishing)
Source : www.baublies.com Source : www.yamato.com 165

Introduction
• Choc laser (Laser shock peening)
Source : http://www.metalimprovement.com/laserpeening.php 166

Introduction
• Choc laser (Laser shock peening)
Exemple : Inconel 718

Introduction
– Bilan
• Importance des contraintes résiduelles :
– Géométrie des pièces minces
– Durée de vie en fatigue, CSC, …
• Maîtrise ?
– Difficiles à prévoir dans les pièces complexes…
– Détensionnement pour les réduire
– Simulation numérique <=> mesure
• Techniques de mesure :
– DRX, enlèvement de matière + extensométrie, …
– Manips’ lourdes, précision, résolution…
168

S7 Métallurgie de La Mise en Forme Partie 1

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S7 Métallurgie de La Mise en Forme Partie 1

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Métallurgie de la mise en forme

• Les procédés de mise en forme

• Les procédés de mise en forme

• Les procédés de mise en forme

• Les procédés de mise en forme

Carbide, diamond or steel dies

Drawn wire, tube, or bar

• Les procédés de mise en forme

• Les procédés de mise en forme

• Les procédés de mise en forme

Critère de distinction : la température homologue T/Tf

• Les procédés de mise en forme

• La métallurgie physique au secours des

Rhéologie / comportement Calcul des efforts de formage,

État structural et propriétés

Performances, durabilité des produits

10-2 10-1 1 (lg)

Source : Techniques de l’ingénieur 14

Source : Techniques de l’ingénieur 16

En mise en forme : Au laboratoire :

États de déformation finaux complexes Machines d’essai multiaxiales,

Évolution temporelle des déformations, Multiplication d’essais simples

Déformation équivalent de von Mises

Voce : loi avec saturation de la contrainte

Johnson-Cook : prise en compte de la vitesse (et de la température)

Source : Techniques de l’ingénieur 24

Facteur de Taylor* (= 3 pour les CC)

et avec l’effet de Hall-Petch

* : G.I. Taylor. Plastic strain in metals. J. Inst. Metals, 62 :307324, 1936 25

Source : Techniques de l’ingénieur 26

γ forte Aluminium, Titane α, (Magnésium)

C’est comme une restauration « automatique » et spontanée !

et/ou la Recristallisation dynamique

Métaux à FORTE énergie Métaux à faible énergie

Source : Techniques de l’ingénieur 32

Source : Techniques de l’ingénieur 33

Source : Techniques de l’ingénieur 34

et constantes de normalisation, matériau

Un indicateur utile : le paramètre de Zener-Hollomon

Ex : essai de torsion sur un alliage base Nickel

Source : Suranaree University of Technology 40

Une fonction de position (stéréologie)

Une fonction d’orientation (texture)

Source : Techniques de l’ingénieur 46

Source : Techniques de l’ingénieur 47

Précession 1 Nutation  Rotation propre 2

Source : Techniques de l’ingénieur 49

• Texture et anisotropie Contours à « iso-densité »

Représentation 3D de l’orientation des grains :

la Fonction de Densité d’Orientation ->

Le nec plus ultra

La figure de pôles La figure de pôles inverse

Un plan cristallographique (hkl)

Un polycristal non texturé Un grain Un polycristal (un peu) texturé

– Avec un peu (beaucoup) d’habitude, on peut se représenter

Ex : cubique (haute symétrie) 55

100 110 0001 2 110

Vous connaissez Bragg ?

On fait varier θ (et donc 2θ) …

Grains ayant un plan hkl

Source : Techniques de l’ingénieur 62

Intensité relative (%)

DT Ici : Environ 2,5 jours de manip’