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FILIERE SMC/S5
COURS DE CINETIQUE CHIMIQUE
ET
CATALYSE HOMOGENE
1
Professeur : H. AHLAFI
PLAN DU COURS
Introduction
Objectifs du cours
Lois de vitesses
Définition des vitesses des réactions : de formation et de disparition
Effet de la concentration : ordre de réactions
Effet de la température : énergie d’activation (Ea)
Réactions Élémentaires irréversibles
Réactions composées ou complexes : EQS et étape limitante
Théories cinétiques : collision, complexe activé,
n t ( Ai ) n 0 ( Ai )
nt(Ai) = n0(Ai) ± i.
i
Unité :
mol/s ou mol/h
PR : H. AHLAFI 7
1.2. Vitesses de formation et de disparition
A + B C + D
D’après les expressions précédentes on définit :
Exemple :
A un instant donné, la vitesse de la réaction a pour valeur 0,040 mol.s-1 .
Exprimez les vitesses des différents constituants.
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PR : H. AHLAFI
1.4. Vitesse moyenne : Vm
- Disparition du réactif A entre t1 et t2
10
PR : H. AHLAFI
2. Facteurs cinétiques :
Les paramètres qui agissent sur la vitesse d'évolution d'un
système chimique sont appelés des facteurs cinétiques. On
distingue les paramètres :
11
PR : H. AHLAFI
2.1. Facteur concentration :
2.1.1. Loi de vitesse
Expérimentalement, il est observé que la vitesse d’une réaction
chimique à T donnée, diminue au fur et à mesure que les
concentrations des réactifs diminuent.
La vitesse d’une réaction dépend des concentrations des
différentes espèces , soit :
• Pour la réaction : A + β B C + δ D
Vr = k [A]n [B] m
n et m sont appelés ordres partiels, respectivement, par rapport
à A et à B.
n + m est l’ordre global de la réaction.
k : constante de vitesse de la réaction, dépend de T.
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PR : H. AHLAFI
2.1.2. Loi de Van’t Hoff :
- L’ordre partiel est une caractéristique expérimentale, il n’a pas de lien avec
les coefficients stœchiométriques pour une réaction bilan:
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PR : H. AHLAFI
2.2. Facteur température :
2.1.1. Constante de vitesse
Expérimentalement, la constante de vitesse, k, augmente avec la température
de la réaction. A partir de plusieurs expériences, Arrhenius a montré que :
et
Ex.2.
16
PR : H. AHLAFI
Chapitre II.
Cinétique formelle des réactions irréversibles
C’est l’étude de la variation de la concentration en fonction du temps de la
réaction : C = f(t).
A Produit
1. Réactions d’ordre 0 (n = 0) :
À t= 0 : n0 0
At 0 : nt(A)
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PR : H. AHLAFI
1.1.Temps de demi-réaction : t1/2
t 1/2
Α 0
2. α. k
De même pour t3/4 :
3 3. Α 0
t 3/4 .t 1/2
2 4. α. k
Ces temps dépendent de la concentration initiale du réactif.
PR : H. AHLAFI 18
2. Réaction d’ordre 1 (n = 1) : A Produit
Si la réaction est d’ordre 1 par rapport au réactif A, la loi
de vitesse s’écrit :
K : s-1
k:
mol-1.L.s-1
21
.b + .a = 1 et + =0
On aura donc :
Ou
PR : H. AHLAFI 23
4. Détermination des ordres partiels
4.1. Méthodes expérimentales
L’ordre des réactions est déterminé expérimentalement :
- Étudier l’évolution de la composition du système.
- Déterminer C = f(t).
En général deux méthodes expérimentales sont utilisées :
- Méthodes chimiques
- Méthodes physiques
4.1.1. Méthodes chimiques
– Une méthode est qualifiée de chimique quand la détermination
de la concentration de l’espèce étudiée repose sur une réaction
chimique de dosage.
4.1.2. Méthodes physiques
– La concentration de l’espèce étudiée est déterminée à partir de
la mesure d’une grandeur physique : Pression, Absorbance,
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conductivité, etc. PR : H. AHLAFI
4.2. Mélanges stœchiométriques :
Soit la réaction : A + B C + D
25
PR : H. AHLAFI
4.3. Dégénérescence de l’ordre: méthode d’Ostwald
Soit la réaction : A + B C + D
t1/2
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PR : H. AHLAFI
4.5. Méthode différentielle de VANT’HOFF
Soit la réaction : A Produits
Si la réaction est d’ordre n alors :
Cas 1 : On peut déterminer n, en mesurant deux valeurs de la
vitesse initiale V0 pour deux valeurs de la concentration initiale [A]0
PR : H. AHLAFI 28
Exercices d’applications :
A/ La réaction suivante de décomposition de pentaoxyde d’azote N2O5
admet un ordre u, déterminer cet ordre.
A 298 K on a obtenu les données suivantes :
Méthode différentielle :
29
PR : H. AHLAFI
C/ Ordre de la réaction :
30
PR : H. AHLAFI
D/ Méthode intégrale
.H 2 O
V k . RBr
p q
kapp . RBr
p
-Vitesse d’apparition et
De disparition de B : = V(A) - V(C)
Donc
C’est une équation différentielle de premier ordre avec second membre variable.
Pour sa résolution, multiplions les deux membres de l’équation par
33
On peut remarquer que :
Conditions initiales : t = 0, [B] = 0
pour k2 ≠ k1
PR : H. AHLAFI 34
- Calcul de la concentration de [C]
On a :
D’où
pour k2 ≠ k1
pour k2 = k1
35
PR : H. AHLAFI
* Représentation graphique k1 B k2
A C
pour k2 ≠ k1 pour k2 = k1
Si la réaction (2) est plus rapide que (1) (k2 >> k1 ), l’espèce B
intermédiaire disparait dès qu’elle se forme, donc la variation de
la concentration de [B] reste négligeable devant celles de A et C.
C A0 - A
Au max de la courbe :
37
PR : H. AHLAFI
38
PR : H. AHLAFI
2. Réactions parallèles, jumelles ou simultanées :
Le mécanisme général pour des réactions élémentaires est le suivant :
k1
k1 B A B
k2 k2
A C A C
k3 k3
D A D
Et
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PR : H. AHLAFI
- Concentrations de C et D :
CO2H
CO2H NO2 Ortho
18,5%
Nitration CO2H Métha
80%
NO2
CO2H
Para
1,5%
NO2
PR : H. AHLAFI
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3. Réactions équilibrées renversables :
k1
A B k1
k -1 A B V1
t= 0 A0 0 ou k-1
B A V2
à t A=A0 - x B = x
41
PR : H. AHLAFI
Àt=0 ; x =0
Ordre 1/Ordre 1
Ordre 2/Ordre 2
42
PR : H. AHLAFI
4.1. Réactions en chaine :
Un mécanisme en chaîne est constitué d’une succession de
processus élémentaires qui mettent en jeu un ou plusieurs
intermédiaires (centres actifs C.A : ion ou radical) qui peuvent se
répéter.
On distingue deux grandes classes de mécanismes :
1/ Réactions en chaîne ou réactions à séquence fermée :
le C.A se trouve régénéré (renouvelé) au cours d’une étape, après l’étape de
sa première formation et qu’il peut à nouveau réagir.
Réactions d’oxydation, Réactions de combustion, Réaction de décomposition
thermique, Réaction de polymérisation, Réactions photochimiques.
43
PR : H. AHLAFI
Exemple : réaction de formation de HBr
La réaction de synthèse de HBr en phase gazeuse, étudiée par Bodenstein
dont l’équation-bilan est la suivante :
H2 + Br2 2HBr
Les étapes du mécanisme de cette réaction font apparaître plusieurs espèces
radicalaires (centres actifs : [Br ] et [H ] ).
PR : H. AHLAFI 46
On en déduit [Br ] et [H ] :
49
PR : H. AHLAFI
La vitesse de la réaction (vitesse de formation de H2O) s’écrit
donc :
PR : H. AHLAFI 50
Chapitre IV :
Théorie cinétique de la réaction chimique.
1. Théorie des collisions moléculaires (Hinshelwood)
Soit la réaction : A + B Produits
mA mB rA rB
rA et rB : rayons
- l’énergie cinétique des espèces entrant en collision doit être suffisante pour
passer la barrière énergétique et donner le produit de la réaction :
Avec :
nA et nB : nombres de molécules ; kB : Cte de Boltzman = R/NAv = 1,38. 10- 23 J/K ;
: masse réduite de A et B ; .(rA + rB)2 = ( section efficace). 51
PR : H. AHLAFI
La fréquence de collisions efficaces par unité de temps et par unité de volume
est donné par :
0 < P < 1: facteur stérique qui tient compte de l’orientation des molécules.
Comparaison de A et de Z :
A , s -1 Z , s -1
P
Réaction Facteur de Théorie des
Facteur stérique
fréquence collisions
A + B AB Etape 1
AB Produits Etape 2
1/ Définitions :
La catalyse consiste en l’accélération d’une réaction chimique
par la présence d’une substance appelée catalyseur. On
distingue deux types de catalyse :
PR : H. AHLAFI
- Catalyseur : introduit par J.J.BERZELIUS en 1835.
Sp = V1/V2
58
PR : H. AHLAFI
b) Catalyse d'oxydo-réduction:
Décomposition de l'ion hypochlorite en ion chlorure Cl- et
oxygène O2 catalysé par les ions cobalt (II).
Catalyseur Co2+ 59
PR : H. AHLAFI
c) Autocatalyse :
Une réaction est auto-catalysée lorsque l’un des produits de la
réaction intervient dans l'équation de vitesse.
Exemple : l'oxydation de l'acide oxalique par le
permanganate de potassium.
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PR : H. AHLAFI
d) Catalyse enzymatique:
Mécanisme de Michaelis-Menten
Le catalyseur est une enzyme E (Protéine ou acide nucléique) qui
contient un site actif où se fixe le substrat S (réactif ) et qui se
transforme en produit P.
V = k2. [ES]
[ E ].[ S ]
V k .[ ES ] K . 0
2 2 K [S ]
M
Pour une concentration élevée du substrat [S] :
V m ax k .[ E ] V V max .
[S ]
2 0 K [S ]
M
PR : H. AHLAFI 62
V ne dépend donc que de [S].
[S ] K
V V max . 1
M . 1 1
K [S ] V V max [ S ] V max
M
Calcul de Vmax et de kM
63
PR : H. AHLAFI
- Si la concentration du substrat est faible:
Vmax [S] << kM
[S ]
V V max .
K
M
PR : H. AHLAFI 64
Catalyse Hétérogène :
B - Semi-conducteurs
oxydes : ZnO, Cr2O3, NiO,…et sulfures de métaux de
transitions MoS2….
PR : H. AHLAFI 67
Optimisation des catalyseurs
a) Activité catalytique : A
A est donnée par la vitesse de réaction globale, égale à la
variation du d° d’avancement par rapport à t.
dξ 1 d( n 0 ni )
A V
dt νi dt
En catalyse, cette définition n’a de signification pratique
que si elle est exprimée par rapport au volume, la masse
ou l’aire spécifique du catalyseur : PR : H. AHLAFI 68
dξ
• Activité volumique :
Ac (mol.cm-3.s-1)
V.dt
• Activité spécifique :
Ac dξ
(mol.g-1.s-1)
m(catal).dt
Stabilité :
Un catalyseur est stable si dans les conditions de son
fonctionnement (T, P) ne se désactive pas (Vitesse ne
diminue pas) et de durée de vie importante. PR : H. AHLAFI 69
Processus d’Adsorption
En catalyse hétérogène, l’acte catalytique est composé de 3 étapes
principales :
A (P,T) données :
PR : H. AHLAFI 70
L’Adsorption :
Lorsqu’un réactif chimique est mis en contact avec un solide, sa
concentration à l’interface augmente. Le phénomène est dit
Adsorption :
•Solide = Adsorbant
•Espèce adsorbée : Adsorbât
Passage à la phase gaz : Désorption
Chimisorption :
Modification de la structure de la molécule : dissociation de H2
Les isothermes d'adsorption : cas des gaz
- Les isothermes d’adsorptions correspondent à l’équilibre
thermodynamique entre l’adsorbat en phase gazeuse et l’adsorbat
fixé sur la surface du solide.
- Les isothermes d’adsorption correspondent aux courbes représentant les
quantités de gaz adsorbé (q, V, m) sur le solide à T fixe, en fonction de la
pression P de l’adsorbât.
S V q m
θ avec 0 ≤ ≤ 1
S0 Vm qm mm et i = 1
Vm, qm et mm représentent le volume, la quantité et la masse de l’adsorbât
nécessaires à la formation d’une monocouche moléculaire. PR : H. AHLAFI 76
- Théorie de Langmuir : Adsorption associative :
ka
Ag + A*
kd
P (S0 – S) S
1 1 1 . 1
q qm q m λ A. P A
Vads de A : et Vdes de A :
PR : H. AHLAFI 80
- Théorie de Langmuir : Adsorption associative : chimisorption
Ka Ka
A2 + 2* 2A*
Kd H2 + 2* Kd 2H*
P (S0 – S) S 2 sites adjacents nécessaires
A .P A
θA qq
1 A .P A
m
PR : H. AHLAFI 81
Isotherme de type II : adsorption mono et multicouches sur un
solide non poreux ou macroporeux (cas abondant). Le point B
indique la formation de la monocouche moléculaire.
Isotherme de type III : adsorption multicouche peu énergétique
Hads faible. Elle est caractérisée par une faible attraction adsorbat-
adsorbant à P faible et par de fortes attractions entre molécules
adsorbées à P élevée. Exp: Adsorption de l’eau sur le charbon.
PR : H. AHLAFI 82
►Isothermes de types IV et V : présence des hystérésis qui
apparaissent lorsque les pressions d’équilibre sont différentes lors de
l’adsorption et la désorption. Ces courbes sont obtenues pour les
adsorbants contenant des mésopores. A P élevée la condensation
capillaire dans les mésopores intervient. Un plateau de saturation est
atteint avant l'obtention de la pression de saturation P°.
L’analyse de ce type d’isothermes permet d’obtenir plusieurs
informations concernant la texture poreuse du solide.
PR : H. AHLAFI 83
Isotherme de B.E.T: (S. Brunauer, P. H. Emmett, E. Teller, JACS,
60 (1938) :
Les auteurs généralisent la théorie de Langmuir
(monocouche) à l’adsorption de multicouches, en
considérant les hypothèses suivantes :
hypothèses :
- une adsorption en multicouche conduisant à une
condensation : liquéfaction.
- sur chaque couche, équilibre dynamique entre
molécules adsorbées et désorbées.
PR : H. AHLAFI 84
L’adsorption en multicouche peut être schématisée comme suit :
θi k (i - 1) P λ i .P (1)
θ (i 1) k (-i)
soit qT la quantité totale adsorbée pour les i couches et
qm la quantité adsorbée pour former une monocouche i :
q i
qT = qi avec
θi i. q m PR : H. AHLAFI 86
q q i i. q m . θ i q m . i. θ i (2)
T i0 i0 i0
Hypothèse simplificatrice :
pour i 2 (couche 2): 2 = 3 = 4 =….. = i =….= L
Il y a Liquéfaction/condensation qui lui correspond une chaleur
de liquéfaction : ΔHad,2 = HL.
D’après (1) :
θ θi λ L .P X
1 λ 1 .P Y Et θ (i -1)
θ0
Et soit :
C Y 1 Constante d’adsorption
X L 87
PR : H. AHLAFI
1 = Y.0
2 = X.Y.0 i = X( i - 1).Y.0
3 = X.2 = X2.Y.0
(2) q qm . i. X(i1).Y.θ C.qm .θ . i. Xi
T i0 0 0 i0
Or i. X i = X + 2X2 + 3X3 …….+ i.Xi + … ..
i0
= X.(1 + 2.X + 3.X2 + ….+ i.X(i -1) +….)
X . d . X X.
i d . 1
1 X
dX i0 dX
Détermination de 0 :
i
θ
i
0
= 0 + 1 + 2 + ……+ i + ….= 1
= 0 + Y.0 + X.Y.0 + X2.Y.0 + ……= 1
= 0 + Y.0 (1 + X + X2 + ……+ Xi + …..) = 1
1X
1
= 0 + Y.0. 1
= 0 + C.X.0. 1 X =1
1 X
0 1 X C.X
On porte cette relation dans (3), Il vient : 89
PR : H. AHLAFI
C.qm .X
q C.qm .θ0 . i. Xi .
i0 1 X C.X .(1 X)
T
Quand : i , qT P P°
pression saturante (Liquéfaction)
(1 – X(P°)) = 0 donc 1 = X(P°)
avec X(P°) = L.P° et X(P) = L.P
λ L P1 et X(P) P
P
C. q m . P
q P
T P P P
1 C.
.1 -
P P P
■ Si 1 >> L C >> 1 :
Hads m n.logθ
A l’équilibre d’ads/dés :
θ Aa .exp( m ).exp( nlogθ) P
(1 θ) Ad R.T R.T
94
PR : H. AHLAFI
Pour des taux de recouvrement moyens, compris entre
0,2 < < 0,8, /1- 1,
l’équation précédente devient :
n . ln
θ (λ .P)R.T/n
exp λ .P
R .T
0 0
Isotherme de Freundlich
où et n sont des constantes.
l’équation de l’isotherme de Freundlich se met sous la forme :
ln(θ) n .ln λ .P
R.T
0
ln q = qm
R.T/n T
(R.T/n).ln(0) logP 95
PR : H. AHLAFI
Ces isothermes convergent en un point : q = qm (ou P = 1/0) et sont
couramment rencontrées pour l’adsorption en phase liquide, dans ce
cas la pression est remplacée par la concentration résiduelle C de
l’adsorbât :
λ.C
* Langmuir : θ 1 λ.C
PR : H. AHLAFI 96
Détermination par chimisorption du nombre de sites
superficiels
Le calcul du nombre de sites superficiels nécessite la
connaissance de la stœchiométrie entre l’adsorbat et les sites
superficiels d’adsorption.
PR : H. AHLAFI 102