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Séance du 4 avril 2020

finances publique
Les dépense de l'Etat (suite)
Les dépenses de fonctionnement

•  Les dépenses de fonctionnement sont celles qui


reviennent régulièrement chaque année :
rémunération du personnel, fournitures et
consommation courante, petit entretien,...
• Les dépenses de fonctionnement sont le plus
souvent des dépenses répétitives correspondant à
une consommation immédiate et sans incidence
sur le patrimoine de l’Etat. Ils servent à la bonne
marche des services publics
Le montant des dépenses de fonctionnement de l’Etat s’élèvent à
213 427 023 000 DH en 2020 contre 205 084 566 000 DH en 2019. Soit
une augmentation de 4,07%.Elles sont réparties ainsi:
Structure1,12%
de dépenses de fonctionnement

11,55 %

dépenses de personnels
charges communes
22,63%
6 %
64,70
7
dépenses de matériel et
dépenses diverses
dépenses imprévues
A- les dépenses de personnel
• Toutes les dépenses directes en faveur des personnes
physiques dont l’Etat est ou a été l’employeur, ainsi que les
cotisations afférentes au titre d’un engagement, quelle que soit
la forme de cet engagement (tout acte règlementaire ou tout
type de contrat de travail) sont des dépenses du personnel.

• l’article 18 de la LOF précise : « Les dépenses de personnel


comprennent: les traitements, salaires et indemnités et les
cotisations de l'Etat au titre de prévoyance sociale et de la
retraite. »
B- Les dépenses de matériel et dépenses diverses

Ce sont des dépenses qui correspondent en particulier à l’achat par l’Etat de


marchandises, d’approvisionnements ou de services que l’administration
consomme au titre de son activité, à titre d’exemple:
- Tous les biens consommés au 1er usage (par exemple : fournitures de bureau,
nourriture, essence…);

- L’entretien courant des bâtiments (peinture, petits travaux) ;

- Les dépenses des personnels extérieurs à l’Etat (dont l’Etat n’est pas l’employeur)
: personnels d’agence d’intérim, honoraires, frais d’expertise, etc.

- Les loyers, les frais d’entretien courant ou de gestion et les dépenses énergétiques
des locaux occupés par des services de l’Etat ;
Toutes les condamnations de l’Etat en réparation d’un préjudice
(à ne pas confondre avec les indemnités d’expropriation qui sont
une modalité d’acquisition d’un bien ou d’un droit et qui sont des
dépenses d’investissement).

C- Dépenses imprévues et dotation provisionnelles :


Il s’ agit essentiellement des dépenses exceptionnelles et des
dépenses imprévues pouvant apparaitre au cours de l’année.
Exemple: le financement des élections anticipées, etc…
D- Les charges communes de fonctionnement

Revêtant un caractère social, elles sont destinées


essentiellement à couvrir les charges de compensation des prix
des denrées de base et à financer la contribution patronale de
l'Etat à la Caisse Marocaine des Retraites.

 Les charges commune de fonctionnement ont diminué de


44,1% en 2020 par rapport à 2019.Pourquoi cette diminution ?

tout simplement pare que à partir du 1 janvier 2020, les


cotisations de l’Etat à titre de prévoyance sociale et de retraite
ont été transférées aux chapitre des dépenses de personnels.
La contribution au régimes de retraites de la
caisse marocaine des retraites est de 46,86% du
total des dépenses des charges communes de
fonctionnement. Quant au Soutien aux prix à la
consommation et mesures d’accompagnement
s’est élevé à 37,94 %, exemple :
:
• Compensation du gaz butane, du sucre, farine
nationale et blé tendre, appui direct accordée à
l’ONEE
• Subventions de huile et sucre destinés aux
provinces sahariennes.
• Contributions aux dépenses de la CNOPS et de la
mutuelle des FAR.
• Et autres…
La compensation : axes principaux
En 1941 la caisse de compensation a été mis en place
pour :
 stabiliser les prix ,
 assurer l’approvisionnement des marchés, dans un
contexte de post Guerre mondiale où les prix
flambaient à cause de la pénurie.

Remarque: en aucun cas le colonisateur français n’a


instauré la caisse de compensation au Maroc pour
des raisons sociales.
• Objectif de l’Etat marocain: venir en aide aux classe s
les plus défavorisées pour leur permettre un accès
plus au moins juste à une panoplie de denrée
alimentaire de base.

• Le but est plutôt de mettre en place des aides directes


afin que les subventions bénéficient aux populations
les plus démunies.
Quels en sont les effets négatifs ?
 la contrebande
 le gaspillage,
 le non respect des règles de la concurrence ,
 le « système de rente » 
les institutions et entreprises subventionnées ne sont
pas incitées à innover.
 la compensation bénéficie finalement plus aux riches
qu’aux pauvres, puisque ce sont ceux qui consomment
le plus.
Dans une étude du HCP : ( haut commissariat au plan)
Le système de subvention généraliste profite beaucoup plus aux
classes aisées qu’à la population démunie.

96,2 % des subventions des produits pétroliers (avant leur


décompensation) bénéficient aux non pauvres. 

Concernant le sucre, seuls 4,9 % des subventions bénéficient aux


couches défavorisées, le reste, 95,1 %, profite dans sa grande
majorité à l’opérateur sucrier, aux compagnies de boissons
gazeuses, aux biscuiteries et confiseurs, etc.

Pour la farine 96,1 % des aides de l’Etat contribuent à améliorer


le chiffre d’affaire des opérateurs du secteur, notamment les
minotiers.
Comment remplacer les subventions?
 Subventions accordées directement aux consommateurs.
Créer des magasins coopératifs ou associatifs dans lesquels les détenteurs
d’une carte Ramed pourraient s’approvisionner, par exemple.

Selon le rapport de la caisse de compensation joint au projet de Loi de


Finances 2018, le registre social unique (RSU) représenterait la référence
nationale pour cibler la population devant bénéficier des aides directes.

• En attendant l’opérationnalisation du Registre Social


Unique qui permettra de coordonner et de restructurer
l’ensemble des aides sociales, les prix du gaz butane, du
sucre et de la farine nationale continueront à être
subventionnés en 2020, à hauteur d’une enveloppe totale de
13.640 MDH programmée dans le cadre du projet de loi de
finances de l’année 2020.
• Initialement prévu pour fin 2019, le RSU, sous la
responsabilité du ministère de l’Intérieur, n’est
cependant pas encore opérationnel. Mais sa mise en
place marquera un tournant majeur dans le
déploiement de l’intervention publique dans les
domaines sociaux.
La décompensation progressive a commencé en 2012.

La compensation des produits pétroliers liquides a été


démantelée de façon progressive.

Ils ont été libéralisés en décembre 2015, ce qui a


contribué à la baisse du poids de la charge de
compensation de 6.5 % du PIB en 2012 à 1.2% .

Normalement les prix des carburants doivent obéir à


une répercussion à la hausse qu’à la baisse .
• La compensation du gaz butane:
Ajustement du prix qui compense l’écart entre le prix
de revient et le prix de vente au consommateur.

Une partie de la compensation est absorbée par le


transport du gaz butane en vrac entre les ports vers
les centres emplisseurs pour garantir l’unicité du prix
de base à l’échelle national.
Remarque: Près de 59% est consommé par les
ménages et 39% par l’agriculture essentiellement
pour le pompage d’eau et pour le chauffage dans
l’élevage avicole ( de poulets) et les cultures sous
serre.

• Suite à la baisse du cours du gaz butane, sa


subvention unitaire moyenne est passée à 3 652
DH/T en 2019 (période janvier-septembre),
correspondant à 44 DH par bonbonne de 12 Kg et
11 DH par bonbonne de 3 Kg.

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