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COMMENT DEVENIR SEDENTAIRE EN RESTANT

NOMADE

Impasse du nomadisme et désertification des steppes au Maghreb


(Hauts Plateaux de l’Oriental marocain, steppe algérienne et tunisienne)

Présenté par Christian Potin


Consultant international (ER), expert agro-socio-économiste,
spécialiste du développement des espaces et des groupes sociaux défavorisés
http://christianpotin.canalblog.com/

Dans le cadre de
L’Association Brest-Maroc entre 2 Rives (BM2R)
https://www.facebook.com/BM2R.brestmaroc/

© Christian Potin Consultant


Quelques citations pour commencer
 Les bédouins sont les plus forts en incroyance et en hypocrisie, les plus propres aussi à
méconnaitre les prescriptions qu’Allah a révélées à son messager
Le Coran – Sourate At-Tawaba

 Les bédouins sont à l‘origine des cités et de la vie sédentaire … Se contentant de satisfaire
leurs besoins, tandis que les sédentaires recherchent le confort et le luxe
Ibn Khaldoun

 La moitié du nomade est une rigueur - Olivier Weber

 Le nomade n’est pas tant le fils que le père du désert – Jean Dorst

 Le sahara rend au centuple ou ne rend rien – Germaine Tillion

 Tuer le nomadisme c’est tuer la part de rêve où toute société va puiser son besoin de
renouveau – Proverbe tsigane

 Il faut être nomade, traverser les idées comme on traverse les villes et les rues
Francis Picabia   
Préambule : De quoi parle-t-on ?
 Nomadisme : Genre de vie pastorale impliquant le déplacement continuel des hommes et de leurs troupeaux en
vue d’assurer leur subsistance. Système de production très mobile, non prévisible, généralement sans culture, et
sans retour systématique à une base fixe chaque année. Les nomades n’ont pas d’habitation fixe, ils vivent
dans des tentes et leurs familles les accompagnent dans les déplacements

Bédouins : Désignation des nomades arabes vivant de l'élevage des caprins, des ovins et des camélidés, principalement
dans les déserts d'Arabie, de Syrie, du Sinaï et du Sahara

 Transhumants : Genre de vie pastorale avec migration saisonnière des troupeaux et d’une partie des familles
des éleveurs vers des pâturages saisonniers connus prévisibles. Système mobile avec retour à des bases
saisonnières chaque année. Les éleveurs peuvent avoir une résidence permanente et un habitat secondaire
saisonnier, souvent avec cultures au niveau de la résidence permanente et parfois de l’habitat secondaire
saisonnier.

Semi-nomadisme : Genre de vie alliant l’agriculture sédentaire ou itinérante à l’élevage pastoral nomade ou mixte
transhumant-nomade

 Pastoralisme : Ensemble des systèmes d’élevage extensif basé sur le pâturage des ressources fourragères
spontanées des espaces naturels ou de friches non cultivées, pour assurer tout ou une partie de l’alimentation des
animaux. Ce mode d’élevage permet de valoriser des zones arides et semi-arides (chaudes et froides) => agro-
pastoralisme ; agro-sylvo-pastoralisme

 Parcours : Lieux non cultivés pouvant être très variés, où cheminent et pâturent les animaux selon de trajets
définis par l’usage. Les terres de parcours servent de support aux systèmes d’élevage pastoraux.
Les grandes zones et types de nomadisme dans le monde aujourd’hui
Au début des années 2000 les peuples nomades représentaient environ 90 millions d'individus (1,5 % de la population
mondiale) au sein d'une soixantaine de groupes différents. Aujourd'hui leur mode de vie n'a jamais été aussi menacé, alors
même que les sociétés occidentales ont fait du nomadisme le dernier concept en vogue.

 2 grands types de nomadisme :


 Celui des peuples chasseurs, pêcheurs ou collecteurs
 Celui des sociétés pastorales.

Préhistoire et protohistoire du nomadisme


 L'humanité a vécu à l'état nomade durant tout le Paléolithique, avec l'australopithèque, Homo habilis, Homo erectus, Homo
heidelbergensis, Homo neandertalensis et vers la fin du Paléolithique avec Homo sapiens. Il y a ensuite l'époque mésolithique
durant laquelle elle est devenue peu à peu semi-nomade pour commencer à se sédentariser durant le Néolithique.

 L’homo sapiens venu d’Afrique conquiert la planète et s’adapte aux zones les plus arides chaudes et froides au fil des
changements climatiques via son économie de chasseur cueilleur itinérant .

Arabie préislamique
 À la fin du IIe millénaire av. J.-C., des populations d'origine sédentaire du Croissant fertile semblent s'être installées en
adoptant le nomadisme fondé sur l'élevage du dromadaire, domestiqué.
 Les bédouins nomades arabes remontent leur lignée à Adnan ou Qahtan, ainsi qu'au personnage biblique Ismaël. Mythe

biblique d’Abel (le pasteur) tué par son frère Caïn (l’agriculteur sédentaire).
Sommaire du contenu de la présentation

1ère
PARTIE – NOMADES ET SEDENTAIRES EN AFRIQUE DU NORD :
BREF APERCU HISTORIQUE

2èmePARTIE – CONTOURS DU PASTORALISME STEPPIQUE NOMADE


ET SEMI NOMADE

3ème
PARTIE – EVOLUTIONS RECENTES ET DEVENIR DISRUPTIF DU
PASTORALISME STEPPIQUE SEMI-NOMADE

EN GUISE DE CONCLUSION PROSPECTIVE :


Vers d’autres formes de nomadismes post modernes, au nord et au sud
Nomadisme, islamisation, colonisations et indépendances au Maghreb
La domestication du dromadaire a probablement eu lieu dans le sud de la péninsule Arabique vers 2000 ou
3000 av. J.-C.2 Le dromadaire a été réintroduit en Afrique du Nord à l'état domestique par les Romains
au début de l'ère au moment de l'assèchement du Sahara, et peut-être à l’époque romaine depuis
l’Egypte. La forme sauvage, qui devait exister au début des temps historiques, a disparu
mystérieusement, sans laisser de trace.
Période post-romaine : Occupation de la steppe par des agrégats divers de tribus Zénètes nomades
chameliers consolidées venues de Tripolitaine qui s’installent entre les 2 blocs berbères semi-
sédentaires de la Kabylie et de l’Atlas marocain.
Islamisation des Zénètes (641 – 711) la steppe n’intéresse pas les Arabes qui depuis Kairouan visent le
modèle urbain (umran hadari)
Kharédjisme des nomades en résistance à l’islam arabe jusqu’au XIème siècle. Création du Royaume de
Tiaret, puis Tahert des Rostémide ibadites
Victoire du Khalifa Fatimide sur les Rostémides. Résistances et créations des dynasties Abdel-Ouadites et
Mérinides.
En 1051premières vagues de tribus bédouines venues d’Egypte pour contrer le nationalisme berbère zénète
et au secours des Ziride s(puis Hammadites) Sanhadja (Branès) : Banu Hilal, Banu Soleim, Athbedj et
enfin Maqil.
Au XVème siècle « arabisation » définitive du nomadisme zénète (par « assimilation » et métissage).
Colonisation turque à la fin du XVIIIème siècle, puis française (Bureaux Arabes – SAP, SARE). Le
nomadisme arabo-musulman politique sort définitivement de l’histoire Khaldunienne.
L’Algérie indépendante : la planification socialiste technocratique : les ADEP et les Coopératives Pastorales
de la Révolution Agraire (CAPRA).
Ibn Khaldûn (1332 Tunis – 1406 Le Caire) et l’opposition dialectique nomades-
sédentaire - Considéré come un précurseur de l’historiographie critique et le fondateur de la
sociologie politique, encyclopédiste, pré-évolutionniste, pré-darwinien, pré-marxien

 Les 4 races arabes selon Ibn Khaldun : El Arab el-areba (arabes arabisants/purs), El Arab el-
mostareba (arabes arabisés), El Arab et-tabea-lil-Arab (arabes successeurs des arabes), El Arab
el-Mostadjema (arabes barbarisant)

 Fiction généalogique khaldunienne des berbères (Kitab al-Ibar) qui « structure » 2 territoires
maghrébins antagonistes selon ses 2 modèles civilisationnel s des nomades (umran badawi) et
des sédentaires urbains (umran hadari) ; mais aussi complémentaires (NPO : relations nomades
oasiens/ksouriens tributaires au Sahara, dans le Sud marocain et Algérien, en Mauritanie ) :

 Les Branès sédentaires et transhumants  Senhadja – Masmouda – Lemta – Guezoula –


Ghomara-Ketama – Houara, etc.

 Les Botr nomades  Zenata/Miknaça – Beni Faten –Semgan/Zouaoua, etc


2ème PARTIE – CONTOURS DU PASTORALISME STEPPIQUE NOMADE
ET SEMI NOMADE (suite)
Un système intégré [ hommes-climat-sols-plantes-animaux ]
 Un contexte géographique pré-désertique aride et des ressources naturelles aléatoires au
patrimoine phytoécologique et agrostologique fragile

 Un patrimoine zootechnique local rustique et adapté à la variabilité du milieu et des


conditions d’élevage

 Des tribus arabes nomades historiques (islamisation VIIème siècle), fixées et cantonnées
par la colonisation à partir d’une structuration et des morphologies ethno-lignagères et
tribales historiques patriarcales

 Une culture pastorale nomade, des rapports sociaux et un rapport particulier à l‘Etat
Providence

 Des terres de parcours collectives tribales coutumières

 Remue (achaba/azzaba), transhumance, déplacements pastoraux externes/périphériques,


et conduite des troupeaux
IMPORTANCE DE L’ESPACE PASTORAL STEPPIQUE ET DESERTIQUE
AU MAGHREB
Un contexte géographique pré-désertique aride et des ressources naturelles aléatoires
Quelques chiffres repères pour fixer les idées

 Pour les trois pays du Maghreb, sur une population totale estimée en 1880 à 11 ou 12 millions
d’habitants, seuls 45 % d’entre eux, vivant dans les villes et les plaines fertiles, étaient sédentaires 
 ALGERIE
 Surface globale de la steppe : 20 millions ha
 Cheptel : environ 70 % de l’effectif total du pays, soit 14 millions de têtes sur 20 millions en
2010.
 À la fin du 19e siècle on évaluait à quatre millions d’hectares la nappe alfatière, en 1989 elle a
diminué de moitié, et l’espace complètement désertifié était estimé à près de 500 000 hectares
en 2000.
 MAROC
 Surface globale de la steppe orientale : 4,5 millions ha. Densité population steppique : 2,5
habitants/km2 (100 ha) en 1995.
 Le nomadisme ne représente plus qu’un peu plus de 7 pour dix mille. l’effectif de la population
nomade recensée au 1er septembre 2014 s’élève à 25 274 personnes contre 68 540 en 2004,
soit une baisse de 63% en 10 ans.
Un patrimoine phytoécologique et agrostologique dégradé
Un patrimoine zootechnique local rustique et adapté
à la variabilité du milieu et des conditions d’élevage
Des systèmes d’élevage en voie de sédentarisation
avec complémentation structurelle
Des tribus nomades historiques cantonnées par la colonisation à partir
des organisations ethno-lignagères segmentaires patriarcales

Morphologie tribale segmentaire de la tribu arabe


 Confédération de tribus historique avec bi-partition clanique parfois
(leffs, çoffs) : exemple Beni Guemoun de l’Est/Beni Ghomrassen de l’Est
chez les Beni Guil des Hauts Plateaux de l’Oriental marocain)
 Tribus
 Fractions ou sous-tribus
 Sous-fractions

 Lignages majeurs ou douars


 Lignages mineurs
Le douar : unité de cohésion transtribale de campement et de
déplacement (solidaire ou d’un notable)
 Tente foyer-explotation (feu, kanoun, famille patriarcale plus ou moins
élargie, unité sociale de base de vie en commun)
 Ménage démographique
Culture pastorale et rapports sociaux nomades
Rapports sociaux (assabiya / nasab, islam, lignages, chefferies ethno-lignagères, jemaa,
bergers, souks, hospitalité, makhzen, société englobante)
La femme nomade, pilier de la tente
Culture pastorale et rapports sociaux nomades (suite)
Rapports sociaux et rapport particulier à l’Etat Providence
Des terres de parcours collectives tribales coutumières et des
déplacement des troupeaux et des foyers évolutifs

 Remue historique Nord-Sud (achaba/azzaba – dahra/sahara),

 Grands déplacements pastoraux externes devenus exceptionnels (camions sans la famille)

 Déplacements internes d’envergure et transhumance pour les grands éleveurs se raréfiant


(grands éleveurs avec tente et famille et/ou bergers avec ‘ouchas/gourbis)

 Déplacements internes limités saisonniers et périphériques : woulfs pastoraux, woulfs de


culture (dans l’espace et dans le temps)

 Troupeaux sédentaires
Achaba et azzaba
Achaba et azzaba en Algérie (années 60)
Du chameau, à la charrette (caro, carossa) et au au camion
2ème PARTIE – CONTOURS DU PASTORALISME STEPPIQUE NOMADE ET SEMI
NOMADE (suite)
Sous développement des équipements et services socio-économiques de base 

 Habitat (tentes khaïma, kitounes, ‘oucha, nwala, gourbis), nouveaux habitats


sédentaires

 Santé

 Scolarisation (< 50% dans le primaire)

 Formation professionnelle

 Eau potable et pastorale

 Electrification

 Communication (routes, pistes, réseaux de communication)

 Commercialisation

 Abattoirs et autres unités d’approvisionnement et de


transformation amont/aval
Douars de tentes, arabes ou berbères ?
De la tente au gourbi …
La sédentarisation en marche accélérée ou le
« nomade démâté » …
Sous développement des équipements et services socio-économiques de base
Eau domestique et eau pastorale
Sous développement des équipements et services socio-économiques
Souks, commercialisation des produits et approvisionnements
Sous développement des équipements et services socio-économiques
Abattoirs et autres unités d’approvisionnement et de transformation amont/aval
3ème PARTIE – EVOLUTIONS RECENTES ET DEVENIR DU PASTORALISME STEPPIQUE SEMI-NOMADE

 Sécheresses répétitives, changement climatique, désertification et désertisation


 Dégradation avancée des parcours steppiques et de la biodiversité agrostologique
 Développement de la céréaliculture steppique aléatoire et appropriations des
parcours collectifs, motorisation des déplacements, échec des « paquets
techniques » prônés par les projets (mises en défens mahmia, arbustes fourragers, vulgarisation
zootechnique et vétérinaire, etc.)
 Exode rural des petits éleveurs et des jeunes générations
 Accentuation des inégalités sociales
 Déstructuration des systèmes de régulation familiaux patriarcaux, ethno-lignagers et
tribaux
 Impasse du modèle coopératif d’élevage pastoral
 Nouvelles stratégies disruptives de double genre de vie sédentaire et nomade des
gros éleveurs
 Manque d’une politique d’élevage pastoral durable, et enjeux de ressources minières
hypothétiques, folklorisation et marchandisation touristique du genre de vie nomade
Dégradation avancée des parcours steppiques et de la biodiversité
agrostologique
Développement de la céréaliculture steppique aléatoire
et appropriations des parcours collectifs (agdal)
Echecs des mises en défens, rotations de pâturages, des plantations d’arbustes
fourragers et autres techniques imposées par les projets
Folklorisation et marchandisation touristique du
genre de vie nomade
Exemple du Projet de Développement des Parcours et de l’Elevage dans l’Oriental au Maroc
(PDPEO 1988 – 2008) : Un projet ambitieux, en vraie grandeur socio-institutionnlle au
départ, et comment faire semblant de rester nomade à l’arrivée
 Démarrage en 1990 - 6 communes rurales, 6 grandes collectivités ethniques (grandes tribus), 28
fractions administratives (machiakhat), 33 fractions tribales historiques, 137 lignages majeurs (sous-
fraction ou douar), 603 lignages mineurs, 7650 tentes (13 tentes /lignage) – 34 coopératives
pastorales ethno-lignagères (44 à la fin en 2002)
 3.2. millions ha dans les hauts-plateaux (Dahara) et du présaharien (Sahara) de la région de
l'Oriental au Maroc, Armoise et alfa dégradés : 2,5 millions ha – 60 000 ha de céréaliculture
aléatoire (7 ha/foyer)
 76 800 habitants en 1988 dont 62 % classés comme ruraux (8 500 foyers-éleveurs (tente-kheïma ),
9 personnes/foyer, 1,5 ménage /foyer.
 1,16 millions de petits ruminants, dont 925 000 ovins, 11700 bovins, 6200 équins, 700 camelins –
140 petits ruminants et 1,4 bovin/foyer (110 ovins)
 Budget total du projet 47.7 millions de dollars en 1990 sur 8 ans, pour un ratio conséquent de 5 600
US dollars par foyer-éleveur.  
 Lien d’accès aux rapports d’identification/préparation et évaluation du projet :
http://christianpotin.canalblog.com/archives/2012/09/01/24991885.html
Faciès pastoraux
Actions d’aménagement sur l’espace pastoral (mises en défens, plantations d’arbustes
fourragers)
DEFI OU UTOPIE D’UN PROJET PASTORAL POUR LE
XXIème siècle ?

 Introduction du rapport d’expertise « Entre la tribu et la commune


rurale : la coopérative pastorale » - Prestations d’assistance
technique et de conseils dans le domaine de l’organisation
professionnelle dans la zone du Projet de Développement Pastoral
et de l’Elevage dans l’Oriental », Christian Potin Consultant,
BCEOM/FIDA/DPA de Figuig, 60 pages + 50 pages d’annexes.

Lien d’accès au rapport :

https://dl.dropboxusercontent.com/u/101060341/PDPEO_Evaluation_
cooperatives_CPotin1993.pdf
De la tournée des bergers au colloque
international sur le pastoralisme …
En guise de conclusion prospective :
COMENT DEVENIR NOMADE QUAND ON EST SÉDENTAIRE ?
Néo-nomadismes modernes et post-modernes …
 Nomadisme du travail dans la civilisation industrielle.
Obligation pour des personnes, ou pour des groupes, de déplacements répétés dus à une instabilité
de l'emploi sédentaire en raison de la nature même de cet emploi ou de la condition sociale du travailleur :
 Régionalisation/mondialisation du travail, travail sur chantiers, travail saisonnier, travailleurs
précaires, pluriactivité, travailleurs immigrés, travailleurs des pays de l’Europe de l’Est, exode rural,
nomadisme migratoire Sud-Nord (haraga/hogra anomiques).

 Nomadisme du comportement social et culturel.


Tendance comportementale à ne pas se fixer dans le domaine intellectuel, culturel ou social, et à
manifester des goûts divers et successifs sans s'attacher à aucun :
 Nomadisme de la parenté/parentalité, du lien social
 Nomadisme culturel, des valeurs et civilisationnel. multicultarisme
 Nomadisme linguistique.
 Nomadisme économique supranational et mondial.
 Nomadisme identitaire et politique.
 Nomadisme numérique
Et quel avenir pour la steppe et nos
troupeaux dans tout ça ?
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QUESTIONS

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