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UNIVERSITE DES SCIENCES ET DE LA TECHNOLOGI E HOUARI

BOUMEDIENE
FACULTE DES SCIENCES BIOLOGIQUES

Cours de génétique:
Conséquences de la méiose chez les diploïdes

2ème année licence SNV

Assia GALLEZE, Khadidja KHORSI, Farida LAMRANI, Radia CHEMLAL,


Majda LOUNICI, Nadia HADJALI, Fethia BOUCHELILT, Ilham SAHKI,
Houda BANDOU, Farida TEBTOUB, Saida BOUDERBA.

Année universitaire 2020-2021


GÉNÉTIQUE DES DIPLOÏDES
Introduction

I. Le Monohybridisme
I.1. Exemple du monohybridisme chez la drosophile
I.2. Back-cross « croisement de retour »
I.3. Test cross

II. Le Dihybridisme

II.1. Cas de la ségrégation indépendante (gènes non liés ou indépendants)


II.2. Cas de la liaison génétique (gènes liés )

III. Hérédité liée au sexe


III.1 . Hérédité liée au chromosome X
Introduction

C’est grâce aux travaux de Mendel, que les règles de transmission des
caractères héréditaires ont été comprises.

A son époque, on connaissait la reproduction sexuée, l’existence de


gamètes, mais on ignorait les détails cytologiques, la fécondation et les
mécanismes des divisions cellulaires.

L’idée de Mendel était générale, il s’est attaché aux différences au sein


d’une même espèce (ex : les petits pois).

Il a étudié la répartition statistique de ces caractères parmi les descendants


au cours de plusieurs générations successives. A la suite de ses travaux, il a pu
énoncer 3 lois concernant la transmission des caractères au cours de la
reproduction sexuée.
Rappel
- Un caractère: Un élément, un aspect, une propriété biologique ou un phénomène de la
constitution d’un individu sujet à variation entre les individus de la même espèces, dont on peut
étudier les modalités de sa transmission héréditaire sur plusieurs génération. Par exemples : la
couleur des yeux .

- Un phénotype : c’est l’ensemble des caractères visibles d’un organisme.


- Un génotype : c’est la composition génétique d’un organisme.
- Une lignée pure : est une lignée dont tous les individus sont génétiquement identiques et
homozygotes pour tous les caractères, pour obtenir une lignée pure il faut croiser les individus
entre eux pendant plusieurs générations successives.
- Allèle : version variable du même gène.
- Homozygotes : deux allèles identiques du même gène.
- Hétérozygotes : deux allèles différents du même gène.
La transmission des caractères génétiques est dite autosomique lorsque ces
caractères sont portés sur les chromosomes non sexuels qu'on appelle les
autosomes.
= hérédité autosomique ( 22 paires)

Chromosomes sexuels = Hérédité


liée au sexe

Caryotype humain 2n=46 (autosomes + hétérosomes)


Hérédité autosomique
I.Monohybridisme

La transmission d’un seul caractère

Le monohybridisme: c’est le croisement entre deux parents qui diffèrent


par un seul caractère (un seul gène, soit un couple d’allèles).
I.1 Cas de la drosophile :

Travaux de Thomas H. Morgan (1866-1945).

Le biologiste américain Thomas Hunt Morgan est le premier avoir utilisé cette
espèce pour le grand nombre de mutants qu'on peut obtenir en élevage.
Il est le fondateur de la génétique quantitative et grâce à ces travaux, il a pu
décrocher le prix nobel en 1933.

La mouche Drosophila melanogaster


- La drosophile est une mouche peu nuisible (se nourrit des
champignons qui se développent sur les fruits).
- Prolifique (environ 100 individus en 15 jours).
- On peut facilement identifier le sexe par l'abdomen.
- N’a que 8 chromosomes  moins de matériel à étudier.
- Ses chromosomes géants sont visibles au microscope optique.
- Détermination du sexe ressemble à celle de l'humain. 2n=8
3 paires autosomes et 1 paire hétérosome XX chez la femelle.
3 paires autosomes et 1 paire hétérosome XY chez le mâle.

Dans la nature, presque toutes les drosophiles ont les caractères suivants: yeux rouges, corps gris et
ailes normales. Ces caractère sont dits « sauvages » ou phénotypes sauvages.
Il existe quelques drosophiles qui ont subi des mutations pour ces caractères. Les nouveaux
caractères acquis sont dits « mutants » ou phénotypes mutants.
Croisement de drosophiles
présentant un seul caractère
Gène a étudié: la longueur des ailes:
• AILES LONGUES: caractère sauvage.
• AILES VESTIGIALES: caractère muté.

Le couple d’allèles:
• 1er allèle : longue « vg+ ».
• 2ème allèle : vestigiale « vg ».
Parents [Drosophiles ailes longues] X [Drosophiles ailes vestigiales]

Souches pures Souches pures

Première génération: F1
F1 100% [Drosophiles ailes longues]

F1 [Drosophiles ailes longues] X F1 [Drosophiles ailes longues]

Deuxième génération : F2

75% [Drosophiles ailes longues] 25% [Drosophiles ailes vestigiales]


Interprétation

1. Type de croisement :
Un seul caractère « taille des ailes », c’est un monohybridisme.

2. Mode d’expression :
- Toutes les drosophiles ont des ailes longues, uniformité de la première génération: C’est la
première loi de Mendel.
- Le deuxième phénotype est masqué. Donc, les ailes longues représentent le caractère dominant
vg+ et les ailes vestigiales représentent le caractère récessif vg.

La notation: *pour le récessif, on écrit juste les deux lettres en miniscule vg;
*pour le dominant, on écrit vg et porte le signe +. On notra vg+.
Le phénotype
Parents s’écrit entre [vg+] X [vg]
crochets
1ère loi : les individus
hybrides de la F1 se
ressemblent tous (ont un
Première génération: F1
seul phénotype) et
F1 100% [vg+] ressemblent à l’un des 2
parents ayant le caractère
dominant. C’est la loi de
Deuxième génération: F2
l’uniformité des hybrides
F1 [vg+] X F1 [vg+]
de la première génération.

75% [vg+] 25% [vg]


3. Génotypes des parents
Un seul phénotype à la première génération, donc chaque parent a donné un seul type de gamète, les parents sont homozygotes.
4. Interprétation des deux croisement

à retenir: La somme des fréquences des gamètes donnés par un individu est égale à 1.
La somme des fréquences des phénotypes de la descendance d’un croisement est égale à 1.

Parents Phénotype P1 [vg+] X P2 [vg]


vg+ vg
Génotype
vg+ vg
Fréquence
gamètes vg+ fq=1 vgfq=1
gamétique
Première
génération: F1 Phénotype F1 [vg+]
vg+ Pour le génotype diploïde,
Génotype
vg on écrit l’allèle dominant
Les gamètes sont sur l’allèle récessif.
haploïdes, on vg+ fq=
Gamètes
donne directement
leurs génotypes
vgfq= Fréquences
gamétiques
Croisement F1 X F1

vg+ vg
Gamètes fq=1/2 fq=1/2 Fréquences
gamétiques

vg+ vg+/vg+ [vg+] vg+/vg [vg+]


fq=1/2
fq=1/4 fq=1/4

vg vg+/vg [vg+] vg/vg [vg]


fq=1/2
fq=1/4 fq=1/4 Fréquences
phénotypiques
2ème loi de Mendel F2: ¾ [vg+] , ¼[vg]
C’est la loi de la pureté des gamètes ou
la ségrégation des caractères en F2.
La Fréquences d’un
phénotype donné c’est le
Fréquences
produit des fréquences
phénotypiques
gamétiques .
Conclusion
Le croisement entre deux homozygotes l’un dominant et l’autre récessif,
donne 100% d’hétérozygotes à la première génération F1. Le croisement
entre deux hétérozygotes donne 75% (fq=0,75) de phénotype dominant et
25% (fq=0,25) de phénotype récessif à la F2.
Un allèle est dit dominant quand il s’exprime a l’état hétérozygote.
Un allèle récessif ne s’exprime qu’a l’état homozygote.
I.2. Back –Cross ou croisement en retour

Définition: C’est le croisement d’un individu de la F1 avec l’un des deux parents .

Exemple: avec les individus du croisement précédent


Croisement: P1X F1 Croisement: P2X F1

Gamètes vg+ vg Gamètes vg+ vg


fq=1/2 fq=1/2 fq=1/2 fq=1/2

vg+ vg+/vg+ vg+/vg vg vg+/vg vg/vg


fq=1 [vg+] [vg+] fq=1 [vg+] [vg]
fq=1/2 fq=1/2 fq=1/2 fq=1/2

[vg+] fq=1 [vg+] fq=½, [vg] fq= ½


I.3. Test -Cross
Le test cross est réalisé entre un individu de génotype inconnu et un individu
homozygote récessif.
Cet individu testeur est toujours un homozygote récessif pour le caractère
étudié car il est toujours pur et il produit un seul type de gamètes « neutre ».

Un individu de phénotype dominant peut avoir deux génotypes possible soit


homozygote dominant ou hétérozygote.
seul un test cross nous permet de lever l’ambiguïté et de déterminer son
génotype.

Le but de ce test est de déterminer le nombre de gamètes produits par


l’individu de génotype inconnu.
Individus 1 de Individus 2 de
phénotype connu phénotype connu

[vg+] X [vg] [vg+] X [vg]


vg
?
vg
vg ? vg
ɣ vg fq=1 ɣ vg fq=1

[vg+] 100% [vg+] ½, [vg] ½

Gamètes vg+ Gamètes vg+ vg


fq=1 fq=0,5 fq=0,5
vg vg+/vg vg vg+/vg vg/vg
fq=1 [vg+] fq=1 [vg+] [vg]
fq=1 fq=0,5 fq=0,5

Conclusion: Dans un test cross les fréquences phénotypiques= fréquences gamétiques de l’individu testé
(de génotype inconnu).
Les lois de Mendel sont au nombre de 3 et constituent les bases de la génétique
Mendélienne.

1ère loi : dans un croisement avec des parents de races pures, les individus hybrides de la
F1 se ressemblent tous, donc ont un seul phénotype, et ressemblent à l’un des 2 parents
ayant le caractère dominant. C’est la loi de l’uniformité des hybrides de la première
génération.

2ème loi : les individus de la F2 ne se ressemblent pas tous. Ils sont différents les uns des
autres. Cela est dû à la disjonction (séparation) des caractères au moment de la formation
des gamètes, du fait qu’un gamète ne contient qu’un seul gène. C’est la loi de la pureté des
gamètes ou de la ségrégation des caractères en F2.

3ème loi : pour 2 couples de facteurs (ou gènes), lors de la formation des gamètes, les 2
couples de facteurs se séparent indépendamment l’un de l’autre. Il y a formation de 4 types
de gamètes dans des proportions égales. Ainsi, les différents phénotypes obtenus en F2
indiquent que la ségrégation des caractères s’est faite de façon indépendante pour les
différents couples. C’est la loi de la ségrégation indépendante des caractères.
II.Dihybridisme

La transmission de deux caractères


(deux gènes, soit deux couples d’allèles)
Le dihybridisme: c’est un croisement impliquant simultanément 2 caractères, donc 2 paires de facteurs
alléliques ; ce qui implique l’existence de 2 gènes différents.

II.1. Cas de la ségrégation indépendante (gènes non liés ou indépendants)

On parle de ségrégation indépendante ou de gènes non liés ou indépendants, lorsque les 2 gènes considérés
sont situés sur 2 paires différentes de chromosomes.
Cas de dihybridisme chez la drosophile
Croisement de drosophiles présentant deux caractères différents

Deux gènes différents :


Le premier gène: taille des ailes.
Le second gène: couleur du corps.

2 couples d’allèles:
 1er couple d’allèles: allèle longues et allèle vestigiales.
 2ème couple d’allèle: allèle gris et allèle ebony.

26
• On croise une souche de drosophile Ailes longues Ailes vestigiales
et corps gris et corps noir
aux ailes longues et corps gris
(caractère sauvage) avec une souche
de drosophile aux ailes vestigiales et
corps noir = ebony (caractère muté).
• Tous les individus de la F1 sont de
phénotypes sauvages. F1
100% Ailes longues
et corps gris
• Le croisement des individus de la F1 entre eux a F1*F1
donné la génération F2 composée de:

 315 drosophiles de phénotype sauvage.


 106 aux ailes longues et corps noirs.
 104 aux ailes vestigiales et corps gris.
F2
 35 aux ailes vestigiales et corps noirs. 560 drosophiles
Total :560.

315 35
• Interprétez ce croisement?

Dominances et récessivité? 104 106


Gènes liés ou indépendants?
Interprétation
1. Type de croisement :

2 caractères : la taille des ailes et la couleur du corps, cas du dihybridisme


• Taille des ailes : 2 allèles (longues/ vestigiales).
• Couleur du corps: 2 allèles (gris/noir).

2. Mode d’expression :

Tous les hybrides de la F1 sont de phénotype sauvage donc: les ailes longues sont dominants par

rapport aux ailes vestigiales, le corps gris est dominant au corps noir. La 1er loi de Mendel est vérifié.
Ecriture conventionnelle: Gris eb+ Longues vg+
Corps
noir eb Ailes
Vestigiales vg

Couple
3. d’allèles
Génotypes : vg+/vg
des parents et eb+/eb
Un seul phénotype à la première génération, chaque parent a donné un seul type de gamète, donc les parents
sont homozygotes.
- Gènes liés ou indépendants?

- Apparition de 4 phénotypes chez la F2, calcul des fréquences phénotypiques.

Fréquence des phénotypes = nombre d’ individus du phénotype considéré


nombre total de la descendance

[vg+, eb+] fq= 315/560= 0,56~ 9/16


Les gènes sont indépendants: la 3ème loi
[vg, eb+] fq= 104/560=0,19~ 3/16 de Mendel est vérifié concernant la
[vg+, eb] fq= 106/560=0,19~ 3/16 ségrégation indépendante des caractères.
[vg, eb] fq= 35/560=0,0625~ 1/16

Les proportions 9/16, 3/16, 3/16


et 1/16 sont celles obtenues par
Mendel lors de ces expériences sur
les petits pois et à bases de ces
proportions que la 3ème loi de
Mendel a été établie
P1 [vg+, eb+] X P2 [vg, eb]
Genotype parents:
vg+ eb+ vg eb
vg+ eb+ vg eb
Gamètes γ: vg+ eb+ fq=1 vg eb fq=1
F1 [vg+, eb+]
F1 [vg+, eb+] X vg+ eb+
vg+ eb+ vg eb
vg eb vg+ eb+ Chaque individu de la F1
Gamètes parentaux fq=0,5
vg+ eb+ 4 types de gamètes vg eb produit 4 types de gamètes:
2 types parentaux P (sans
avec une fréquence
vg eb égale à 0,25 chacun.
vg+ eb brassage) et 2 types
recombinés R (avec brassage
Gamètes recombinés f q=0,5
vg+ eb vg eb+ inter-chromosomique).
vgfq ɣeb+
fq ɣ P= R= 0,5 , donc les gènes sont indépendants.
Croisement F1 X F1
γ♀ vg+eb+ vg+ eb vg eb+ vg eb
γ♂ fq = 0,25 fq = 0,25 fq = 0,25 fq = 0,25

vg+ eb+ vg+ eb vg eb+ vg eb


vg+eb+ vg+ eb+ vg+eb+ vg+ eb+ vg+ eb+
fq = 0,25 [vg+ eb+] [vg+ eb+] [vg+ eb+]
[vg+ eb+]
0.0625 0.0625 0.0625 0.0625
vg+eb+ vg+ eb vg eb+ vg eb
vg+ eb vg+ eb vg+ eb vg+ eb vg+eb
[vg+ eb+] [vg+ eb] [vg+ eb+] [vg+ eb]
fq = 0,25 0.0625
0.0625 0.0625 0.0625
vg+ eb+ vg+eb vg eb+ vg eb
vg eb+ vg eb+ vg eb+ vg eb+ vg eb+
fq = 0,25 [vg+ eb+] [vg eb+] [vg eb+]
[vg+ eb+]
0.0625 0.0625 0.0625
0.0625
vg+eb+ vg+eb vg eb+ vg eb
vg eb vg eb vg eb vg eb vg eb
[vg+ eb+] [vg+ eb] [vg eb+] [vg eb]
fq = 0,25 0.0625
0.0625 0.0625 0.0625
[vg+,eb+]: 0,0625 x 9= 0.56 Phénotypes 9/16
Bilan [vg+,eb]: 0,0625 x 3=0.19 recombinés 3/16
[vg,eb+]: 0,0625 x 3=0.19 3/16
[vg, eb]: 0,0625 x 1=0.0625 1/16 «race pure »
 Le nombre de génotypes possibles de la F2 constituées de 2 couples
d’allèles est de 9:

soit la formule: 3n = 32

 Le nombre de phénotypes possibles 2n

 Le nombre de types de gamètes 2n =22

 Si chaque type de γ a une fq = 0,25 cela signifie que les gènes sont donc
portés par des paires de chromosomes différents. Autrement dit, les gènes sont
indépendants et les proportions des phénotypes rencontrés chez la F2 sont de :
9/16 ; 3/16 ; 3/16 et 1/16.
Calcul des fréquences gamétiques lors du croisement entres deux
individus hétérozygotes (F1*F1)?
Le test cross dans le cas d’un dihybridisme
Le croisement des drosophiles de phénotypes sauvages [vg + eb+ ] avec des drosophiles de
phénotypes mutés [vg eb] a donné les résultats suivants:
F1 [vg+ eb+] [vg eb]
[ailes longues et aux corps gris ] X [ailes vestigiales et corps noirs ]

203 [ailes longues et aux corps gris ]


197 [ailes longues et aux corps noirs ]
198 [ailes vestigiales et aux corps gris ]
202 [ailes vestigiales et aux corps noirs ]

[vg eb] [vg+ eb+] [vg eb+] [vg+ eb]

- Interprétez ce croisement? 202 203 198 197


- Donnez les génotypes des parents?
- Les gènes sont-ils liés ou indépendant?
Interprétation :

- l’individu [vg eb] présente les deux caractères récessifs, génotypiquement, il est
homozygote pour les deux gènes et donc il produit un seul type de gamète vg eb avec une
fq=1.

- C’est l’individu [vg+ eb+ ] qui est responsable de l’apparition de 4 phénotypes de la


descendance.

Quel est le génotype de l’individu [vg+ eb+ ]?


- On suppose 4 génotypes possibles pour l’individu [vg+ eb+ ].
Afin de déterminer le génotype de l’individu [vg+ eb+], tout d’abord on procède au calcul des
fréquences phénotypiques apparues dans la descendance:

-Pour ce croisement, on a l’apparition de 4 phénotypes avec les fréquences:

Les fréquences phénotypiques

Donc le génotype de l’individu [vg+ eb+] ne peut être que Vg+ eb+ /Vg eb mais qui reste à
vérifier comme suit :
γ♀ vg+eb+ vg+ eb vg eb+ vg eb
γ♂ fq = 0,25 fq = 0,25 fq = 0,25 fq = 0,25

vg+eb+ vg+eb vg eb+ vg eb


vg eb vg eb vg eb vg eb vg eb
[vg+ eb+] [vg+ eb] [vg eb+] [vg eb]
fq = 1
0.25 0.25 0.25 0.25

- L’apparition de 4 phénotypes montre que l’individus [ vg+ eb+] est hétérozygote pour les
deux caractères.
- Tous les phénotypes obtenus ont une fréquence égale à 0.25.
- La descendance est formée de 50% de phénotypes parentaux et 50% de phénotypes
recombinés donc les gènes sont indépendants.

- L’individu de phénotype [vg eb] produit un seul type de gamète (allèle récessif) avec une
fréquence qui est égal à 1.
- Ce croisement est un test cross (individu de génotype inconnu avec un individu
homozygote récessif).
- Dans un test cross les fréquences phénotypiques sont = aux fréquences gamétique de
l’individu hétérozygote.

Conclusion
Lorsque les gènes sont indépendants, le test cross donne 4 phénotypes dont les
fréquences sont égales aux fréquences gamétiques du parent hétérozygote = aux
fréquences génotypiques de la descendance et égales à 0.25 chacune.
II.2. Cas de liaison génétique (gènes liés)

On parle de liaison génétique, lorsque les gènes sont liés et


donc portés par la même paire de chromosomes homologues.

Lors de la méiose, les gènes liés ont tendance à rester


ensemble, contrairement aux gènes indépendants, qui sont portés
par des chromosomes différents.

Dans le cas de gènes liés, un hétérozygote peut produire 4


types de gamètes mais en quantités inégales, soient des
fréquences qui dépendent de la fréquence (ou du %) de
recombinaisons par crossing-over entre les 2 gènes ou les 2 loci.
avec des fréquences faibles par rapport à celles des gamètes
parentaux (TP) (fq TP > fq TR).
Brassage intra-chromosomique

Gamètes recombinés

Gamètes parentaux
 Cas général :
Dans le cas des gènes liés, un croisement entre deux parents pures pour les
caractères « a et b » a été réalisé.

P1 [a+, b+] X P2 [a , b]

ɣ a+ b+ fq=1 ɣ a b fq=1

F1[ a+ , b+] fq=1 ou 100%


Croisement entre les individus de la F1

Gamètes
parentaux

Gamètes
recombinés
issus du
crossing -over
Calcul des fréquences gamétiques chez les individus de la F1:

P+R=1 avec P > R


P= p1+p2 >0.5
R= R1 + R2 <0.5
P= fqɣ (a+ b+)+ fqɣ (a b) =1-R → fqɣ (a+ b+)= fqɣ (a b+) =
R= fqɣ (a b+)+ fqɣ (a+ b) =R → fqɣ (a+ b)= fqɣ (a b+) =
Gamètes a+b+ a+b ab+ ab
fq=(1-R/2) fq= (R/2) fq=(R/2) fq=(1-R/2)
a+b+ a+ b+ [a+, b+] a+ b+ [a+,b+] a+ b+ [a+, b+] a+ b+ [a+, b+]
fq=(1-R/2) a+ b+ fq=1-R2/4 a+ b fq= R(1-R)/4 ab+ fq= R(1-R)/4 a b fq=1-R2/4
a+b a+ b+ [a+, b+] a+ b [a+, b] a+ b+ [a+, b+] a+ b [a+, b]
fq=(R/2) a+ b fq= R(1-R)/4 a+ b fq=R2/ 4 a b fq= R2/4 a b fq= R(1-R)/4
ab+ a+ b+ [a+, b+] a+ b+ [a+, b+] a b+ [a, b+] a b+ [a, b+]
fq=(R/2) ab+ fq= R(1-R)/4 Ab fq=R2 /4 a b+ fq= R2/4 Ab fq= R(1-R)/4
ab a+ b+ [a+, b+] a+ b [a+, b] a+ b+ [a, b+] ab [a, b]
fq=(1-R/2) a b fq=1-R2/4 a b fq= R(1-R)/4 a b fq= R(1-R)/4 a b fq=1-R2/4

Bilan
A retenir : dans le cas des gènes liés, l’individu hétérozygote
produit 4 types de gamètes dont les 2 gamètes recombinés (TR)
sont le résultat d’un crossing-over (BRASSAGE
INTRACHROMOSOMIQUE) avec des fréquences faibles par
rapport à celles des gamètes parentaux (TP) (fq TP > fq TR).
Calcul des fréquences gamétiques lors du croisement entres deux
individus hétérozygotes (F1*F1).
Les gènes sont liés de deux manières sur les chromosomes, soit
que les deux allèles dominants sont situés l’un prés de l’autre sur
le même chromosome , on dira qu’ils sont en position cis.
Soit qu’ils sont situés sur deux chromosomes homologues
différents, on dira qu’ils sont en position trans.

a+ b a+ b+

a b+ a b

Les allèles a+ et b+ sont Les allèles a+ et b+ sont


en position trans en position cis
Gènes liés: Exemple chez le rat
aspect du pelage: lisse ou crépu; forme de la queue: longue ou tronquée .
1er Croisement
[pelage lisse, queue longue] X [pelage crépu, queue tronquée ]

Lisse: c+, Longue: t+


F1 [ pelage lisse , queue longue ] crépu: c Tronquée:t

2éme croisement

F1 [pelage lisse, queue longue ] X F1 [ pelage lisse, queue longue]

620 [pelage lisse, queue longue] Fréquences des phénotypes


Descendance F2: [c+t+] Fq: 620/1000= 0.620
130 [pelage lisse, queue tronquée] [c+ t] Fq: 130/1000 =0.130
[pelage crépu, queue longue
[ c t+] Fq: 128/1000 = 0.128
128 [c t] Fq: 122/1000 =0.122
122 [pelage crépu, queue tronquée]
P1 [ c+ t +] X P2 [ c t] Analyse du croisement
c+ t+ c t
c+ t+ c t
P (parentaux): P1+P2
Gamètes c+t+ =1 c t= 1 R (recombinés): R1 +R2
Fréquences
F1 [ c+ t+] c+ t+ fq: 1 L'individu F1 produit 4 types de P +R= 1 avec P>R
c t gamètes avec des fréquences P= p1+p2 >0.5
différentes de 0.25 car ils sont R= R1 + R2 <0.5
Gamètes P1 :c+t+ obtenus par brassage intra
chromosomique (recombinés). P1=P2>0.25
P2: c t R1=R2< 0.25

R1: c+ t
Le calcul des fréquences des gamètes débute par
R2: c t+ le calcul de la fréquence du gamète double
récessif qui dépend de la racine carrée du
phénotype double récessif.
Dans notre exemple: Ceci ne s'applique pas au test cross.

fq gamète c t = Fq[c t] = 0,122


fq gamète c t = 0,35
P1=P2 = 0,35 chacun

R = 1- P = 1-(0.35 + 0.35) R = 1- 0.70 = 0.30 R1 = R2= 0.30/2 = 0,15

Gamètes Les gamètes recombinés


De F1 P1: c+t+ = 0.35 R sont obtenus par
crossing over
P2: c t = 0.35

R1: c+ t = 0.15

R2: c t+ = 0.15 Calcul des fréquences des


phénotypes des individus dans le
tableau du croisement sachant que:

0.35X 0.35 = 0.122


0.35 x 0.15 = 0.052
0.15 x 0.15 = 0.022
Gamètes mâles
Gamètes c+ t+ c+t c t+ ct
femelles 0.35 0.15 0.15 0.35
c+t+ c+ t+ [c+, t+] c+ t+ [c+,t+] c+ t+ [c+, t+] c+ t+ [c+, t+]
0.35 c+ t+ 0.122 c+ t 0.052 c t+ 0.052 c t 0.122
c+ t c+ t+ [c+, t+] c+ t [c+, t] c+ t+ [c+, t+] c+ t [c+, t]
0.15 c+ t 0.052 c+ t 0.022 c t 0.022 c t 0.052
c t+ c+ t+ [c+, t+] c+ t+ [c+, t+] c t+ [c t+] c t+ [c t+]
0.15 c t+ 0.052 ct 0.022 c t+ 0.022 c t 0.052
ct c+ t+ [c+, t+] c+ t [c+, t] c+ t+ [c, t+] c t [c, t]
0.35 c t 0.122 c t 0.052 ct 0.052 ct 0.122

Bilan Fréquences des phénotypes [ c+ t+]= 0.122x 3 + 0.052 x4 + 0.022x2 = 0.618


[c+ t]= 0.052 x 2 + 0.022 = 0.126
[c t+]= 0.052 x2 + 0.022= 0.126
[ c t ]= 0.35x 0.35= 0.122
Comparaison des fréquences des phénotypes de la F2

Fréquences attendues (données) Fréquences calculées (tableau)

[ c+ t] = 0.620 [ c+ t] = 0.618

[c+ t] = 0.130 [c+ t] = 0.126

[c t+ ] = 0.128 [c t+ ] = 0.126

[ c t ] = 0.122 [ c t ] = 0.122

Conclusion : les valeurs sont proches : analyse correcte du croisement

D( C-T) = (0.15+0.15) x 100 = 30 cM


Le test cross

Le croisement des rats [c+t+] avec des rattes mutées [c t] a donné les résultats suivants:

[pelage lisse, queue longue] X [pelage crépu, queue tronquée]

71 [pelage lisse, queue longue ]


69 [pelage crépu, queue tronquée ]

29 [pelage lisse, queue tronquée]

31 [pelage crépu, queue longue ]

- Interprétez ce croisement : Donnez le génotype des parents? Les gènes sont-ils liés ou indépendant?

Interprétation :
- l’individu [c t] présente les deux caractères récessifs donc, génotypiquement il est homozygote pour les
deux gènes, donc il produit un seul type de gamète c t avec une fq=1.

- Donc c’est l’individu [c+ t+ ] qui est responsable des 4 génotypes des descendants.
[ c+t+] x [ c t] La descendance comporte 4 phénotypes donc le parent non récessif
a produit 4 types de gamètes. Il serait double hétérozygote.
c+ t+ c t
c t c t

Gamète
femelle Gamètes mâles
Calcul des fréquences phénotypiques
p1 c+ t+ p2 c t r1 c+ t r2 c t+
[ c+t+] = 71/200 = 0.355 0.355 0.345 0.145 0.155
[ c t] = 69 / 200 =0.345 c t
[ c+ t] = 29 / 200 = 0.145 fq: 1 c+ t+ c t c+ t c t+
c t c t c t ct
[ c t] = 31 / 200 = 0.155
[ c+ t+] [ c t] [ c+ t ] [ c t+]
Ces fréquences sont différentes de 0.25 0. 355 0.345 0.145 0.155
donc les gènes ne sont pas indépendants
mais plutôt liés.
Gènes liés: cas de la drosophile
1er Croisement [Ailes longues et yeux rouges ] X [Ailes vestigiales et yeux bruns ]

F1 [Ailes longues et yeux rouges ]

2éme croisement

F1 [Ailes longues et yeux rouges ] X [Ailes vestigiales et yeux bruns ]

319 [Ailes longues et yeux rouges]

181 [Ailes longues et yeux bruns]

180 [Ailes vestigiales et yeux rouges]

320 [Ailes vestigiales et yeux bruns]


1er croisement :

Drosophile sauvage Drosophile mutante


 Ailes longue.  Ailes vestigiales
 Yeux rouge.  Yeux bruns
[vg+ Bw+]
[vg Bw]

F1
[vg+ Bw+]
2ème croisement :

F1

[vg+ Bw+] [vg Bw]

319 [vg+ Bw+] 320 [vg Bw] 181 [vg+ Bw] 180 [vg Bw+]
3ème croisement

F1 [Ailes longues et yeux rouges ] X [Ailes vestigiales et yeux bruns ]

498 [Ailes longues et yeux rouges]

502 [Ailes vestigiales et yeux bruns]

- Interprétez ce croisement?
- Donnez les génotypes des parents?
- Les gènes sont liés ou indépendants?

Interprétation
1. Type de croisement :

Dans les trois croisements les drosophiles diffèrent par deux caractères « la taille des ailes et la
couleur des yeux », c’est un dihybridisme.
3ème croisement :

F1

[vg+ Bw+] [vg Bw]

498 [vg+ Bw+] 502 [vg Bw]


2. Mode d’expression :

Toutes les drosophiles ont des ailes longues et des yeux rouges, uniformité de la première génération. La 1
ère loi de Mendel est vérifié. Le phénotype « ailes vestigiales et yeux bruns » est masqué. Donc : les
ailes longues et yeux rouges représentent les caractères dominants vg+ bw + et les ailes vestigiales et yeux
bruns représentent les caractères récessifs vg bw.
3. Génotype des parents

- Un seul phénotype à la première génération, chaque parent a donné un seul type de gamètes donc les
parents sont homozygotes.

- Le deuxième croisement est un test cross. Le mâle récessif est obligatoirement homozygote, il produit un
seule type de gamète vg bw. L’apparition de 4 phénotypes montre que la femelle hétérozygote a produit 4
types de gamètes avec des fréquences parentales supérieures à celles des recombinés. Les gènes sont
liés portés par la même paire de chromosomes homologues.
- Dans un test cross les fréquences phénotypiques= fréquences gamétique de l’individu hétérozygote.

- fqɣ (vg+, bw+) = == 0,32


% Gamètes parentaux= fqɣ (vg+, bw+) + fqɣ (vg, bw)= (0,32 +0,32 )*100= 64%
- fqɣ(vg, bw) = == 0,32

- fqɣ(vg+, bw) = == 0,18 % Gamètes recombinés = fqɣ(vg, bw+) + fqɣ(vg+, bw)= (0,18+0,18)*100= 36%

- fqɣ(vg, bw+) = == 0,18

- Le troisième croisement est un test cross. La femelle récessive produit un seule type de gamète vg bw.
L’apparition de deux phénotypes montre que le mâle a produit uniquement deux types de gamètes
parentaux vg+ bw+ et vg bw. Absence de crossing over, on parle de liaison génétique absolue, ceci est
une particularité du mâle de la drosophile.
Il existe une relation entre la fréquence des gamètes recombinés et la distance génétique qui
sépare les gènes, qui a été defini par Morgan. Cette fréquence permet d’établir la carte
génétique et l’unité de distance est cM.

Le pourcentage de recombinaison= (Nombre de recombinés/nombre total de descendants)*100

1cM= 1%R
Hérédité
Hétérosomique
XY
III. Hérédité liée au sexe ou Hétérosomique
L’hérédité liée au sexe est la transmission des caractères portés par les
chromosomes sexuels X ou Y. Les gènes situés sur les chromosomes
sexuels sont appelées gènes liés au sexe.
Selon la localisation des gènes sur les chromosomes sexuels, on définit 3
types d’hérédités liée au sexe :
1. Hérédité liée à X.
2. Hérédité liée à Y (du père au fils).
3.Hérédité partiellement liée au sexe.
Les chromosomes sexuels ou hétérochromosomes ou
gonosomes ou héterosomes
• Exemple 1: chez la drosophile:
3 paires d’autosomes et une paire de chromosome sexuels.
- Chez la femelle: 6A+ XX et elle produit un seul type de gamète : 3A+X (elle est
dite homogamétique).
- Chez le mâle: 6A+ XY (il sont différent hétérologue), le mâle est Hémizygote et
produit deux types de gamètes : 3A+X et 3A +Y (il est dit hétérogamétique).

• Exemple 2 : chez l’homme:


- Chez la femme 44 A +XX , un seul type de gaméte 22A+X (homogamétique).
- Chez l’homme 44 A+XY et il produit deux types de gamètes 22A+X et 22A+Y
(hétérogamétique).
Paire de chromosomes sexuels
de l’Homme
III.1. L’hérédité liée au chromosome X
- Le chromosme X des parents mâles n’est jamais transmis à leurs
descendants mâles qui héritent le Y. Ceux –ci reçoivent l’un ou l’autre X
de leur mère. Comme ils sont Hémizygotes, leur phénotype exprime
directement le génotype de cet X.

- Le X des mâles est toujours transmis à leurs descendantes femelles . Si


celui-ci porte un allèle dominant, toutes les femelles descendantes
auront le phénotype correspondant; s’il porte l’allèle récessif, le
phénotype des femelles reflétera le génotype de X transmis par leurs
mère.
- Plusieurs maladie récessives sont liées aux chromosome X chez l’Homme. Tel que :Daltonisme,
Myopathie de Duchenne, Hémophilie……….

- Une femme porteuse d'un chromosome X pathologique n'est pas malade, puisqu'elle possède un
second chromosome avec un alléle normal, mais elle est vectrice, autrement dit conductrice, de la
maladie. Si elle s'unit à un homme normal, elle a un risque sur deux de transmettre son chromosome
pathologique à ses enfants. Une fille sur deux sera vectrice comme sa mère, et un garçon sur deux sera
malade . Cette forme d'hérédité est dite récessive liée au chromosome X.

- Un homme malade transmet son chromosome pathologique à toutes ses filles, qui seront simplement
vectrices si la mère est normale. Les garçons sont tous normaux, puisqu'ils ont reçu un gène normal de
leur mère. En conséquence, aucun enfant ne semble atteint et la maladie paraît sauter une ou plusieurs
génération.

- Dans la transmission dominante liée à l'X l'allèle morbide se comporte comme un caractère dominant
et se manifeste aussi bien chez les garçons hémizygotes que chez les filles hétérozygotes (souvent à
un degré de gravité moindre).
•Exemple de maladie récessive liée à X chez l’Homme:

Le Daltonisme : est une anomalie de la vision affectant la perception des couleurs, le gène responsable est porté sur Xq27.
voici un arbre généalogique d’une famille dont les membres sont daltoniens.

Ecrire les génotypes de tous les individus?


I
1 2 3
I.1 [d] X /Y
d

I.2 [d+] Xd+ / Xd


II
I.3 [d] Xd/Y
1 2 3 4 5
II.1 [d+] Xd+/Y
II.2 [d] Xd / Xd
III
II.3 [d] Xd/Y
II.4 [d+] Xd+ / Xd+ ou [d+] Xd+ / Xd 1 2 3 4 5
II.5 [d+] Xd+ / Xd
III.1 [d] Xd/Y
III.2 [d] Xd/Y
III.3 [d+] Xd+ / Xd
III. 4 [d+] Xd+ / Xd
III.5 [d+] Xd+/Y
. Cas de la drosophile: selon les expériences de Morgan
Caractère sauvage : œil rouge
Mutation :allèle white ou œil blanc;
[yeux blancs] X [yeux rouges ]

F1 [yeux blancs] [yeux rouges ]


fq=0,5 fq=0,5

Caractère muté : allèle white ou œil blanc


F1 [yeux blancs] X F1 [yeux rouges ]

[yeux blancs] [yeux blancs]


fq=0,25 fq=0,25
[yeux rouges ] [yeux rouges ]
fq= 0,25 fq=0,25
1. Type de croisement :

Dans les deux croisements les drosophiles diffèrent par un seul caractère « couleur
des yeux », c’est un monohybridisme.

2. Mode d’expression :

Les femelles de la première génération sont hétérozygotes avec yeux rouges donc la
couleur des yeux rouges est le caractère dominant b+ et la couleur blanche est le
caractère récessif b.
3. Génotype des parents :

Les yeux blancs représentent le caractère récessif donc la femelle est homozygote.
Les yeux rouges représentent le caractère dominant le mâle est hémizygote (une
seule copie du gène).
4. Mode de transmission :

A la première génération, apparition de deux phénotypes, exception à la première loi de


Mendel. De plus, le caractère blanc est transmis uniquement aux mâles et le caractère
rouge est transmis uniquement aux femelles. Il y a répartition du phénotype selon le sexe
(critère d’hérédité liée au sexe).

Ces gènes sont-ils portés par les chromosomes X ou Y?

Si les gènes étaient portés par le chromosome Y, seuls les mâles qui auront les yeux
rouges. Donc, les gènes sont portés par le chromosome X.

[b+] ♀[b] ♂ [b+] ♀[b] ♂


X X

Xb fq=0,5 y fq=0,5 Xb fq=0,5 y fq=0,5


Xb+ fq=1 Xb+ fq=0,5

Xb fq=0,5
[b+] ♀fq=0,5; [b] ♂fq=0,5
[b+] ♀ fq=0,25; [b] ♀ fq=0,25; [b] ♂ fq=0,25; [b+] ♂ fq=0,25
Chez la drosophile
III.2. L’hérédité liée au chromosome Y

C’est une transmission de père en fils, c’est l’hérédité holandrique. Les gènes sont
localisés sur le segment différentiel de Y. Ils n’ont pas d’allèles sur le chromosome
X. Le chromosome Y n’est présent que chez le sexe mâle.

Exemple : hypertrichose présence de poils dans les oriels

h : allèle de l’anomalie

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