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LES CARACTERISTIQUES GENERALES

DES MATERIAUX DE CONSTRUCTION


SOMMAIRE
• I.I. La science des matériaux de construction • .Les caractéristiques physico-chimiques
• 1.3.1. La solubilité des matériaux
• 1.2. Les caractéristiques physiques des matériaux
• 1.3.2. La nature minéralogique et chimique
• 1.2.1. Les caractéristiques morphologiques des matériaux
• 1.2.1.1. L'état physique • 1.3.3. Les conductibilités électrique,
thermique et acoustique des matériaux de
• 1.2.1.2. La coloration construction
• 1.2.1.3. La structure ou la texture • 1.3.3.1. La conductibilité électrique des
matériaux de construction
• 1.2.1.4. La forme des particules et des
• 1.3.3.2. La conductibilité thermique
grains constitutifs des matériaux
• 1.3.3.3. La conductibilité acoustique des
• 1.2.2.2. La masse volumique apparente matériaux
• 1.2.2.3. La masse volumique humide • 1.4. Les caractéristiques mécaniques des
matériaux
• 1.2.2.4. La masse volumique sèche
• 1.4.1. La dureté des matériaux
• 1.2.2.5. La masse volumique (sèche) absolue • 1.4.1.1. La dureté
• 1.2.2.6. La consistance des fins sols • 1.4.2. La ténacité, ou la résistance au choc, et
la fragilité des matériaux
• 1.2.2.7. La dilatation et le retrait des
matériaux • 1.4.3. L'abrasivité et la friabilité
• 1.4.4. Les Résistances, les Contraintes, les
• 1.2.2.8. La perméabilité des matériaux Déformations et les Modules de déformation des
• 1.2.2.9. La capillarité matériaux (pièces, matériaux, éléments de
SOMMAIRE
• 1.4.6. La fatigue des matériaux
• 1.4.4.1 Types d'efforts qui peuvent s'exercer sur les
matériaux (Traction, Compression, Flexion, Cisaillement, • 1.4.6.1. Concept de fatigue des matériaux
Torsion)
• 1.4.6.2. Principe de l'essai de fatigue des
• 1.4.4.2. Contrainte, Contrainte ultime ou Résistance et matériaux
contrainte de service
• 1.4.6.3. Tracé des courbes de fatigue des matériaux
• 1.4.4.3. Les déformations des pièces (corps ou
matériaux) • 1.4.6.4. Limite de fatigue ou d'endurance et seuil
• 1.4.4.5. Modélisation du comportement mécanique admissible de fatigue La figure
des matériaux (Elasticité linéaire, Elasticité non linéaire, • 1.4.6.5. Expression analytique des courbes de
Plasticité et Rigidité)
fatigue
• 1.4.4.6. Le Coefficient de Poisson des matériaux
• 1.4.6.6 Accumulation des dommages en fatigue ou
• 1.4.4.7. Relations entre les modules loi de MINNER
• 1.4.4.8. Isotropie et Anisotropie des matériaux
• 1.4.6.7. Equivalence des charges ou des
• 1.4.5. La viscosité et le fluage des matériaux sollicitations en fatigue
• 1.4.5.1. Définition du coefficient de viscosité ou de la
viscosité d'un matériau • CONCLUSION
• 1.4.5.2. Matériau à viscosité normale • BIBLIOGRAPHIE
• 1.4.5.3. Matériau à viscosité anormale
INTRODUCTION

Plusieurs types de matériaux sont employés dans le domaine du génie civil. De


leur agencement ou mise en œuvre dépend la tenue ou la stabilité des
constructions. Les matériaux sont à mettre en œuvre en fonction de leurs
caractéristiques intrinsèques physiques et mécaniques, de leurs prix de revient
et du type d'ouvrage qu'ils sont appelés à constituer. Pour pouvoir décider de
l'aptitude ou de la destination d'un matériau, il faut au préalable le connaître
en fonction des attentes ou des besoins, en général définis par l'architecte. La
connaissance du matériau se fait par son identification, par sa description, par
sa classification et par l'évaluation de certaines de ses caractéristiques
physiques et mécaniques de référence.
I.I. LA SCIENCE DES
MATERIAUX DE
CONSTRUCTION

Au tout début de son apparition sur la


terre, l’homme a d’abord, utilisé les
abris que la nature pouvait lui offrir. Il
a d’abord habité les grottes, les
cavernes et autres galeries souterraines.
L'évolution des différents facteurs,
notamment la pression démographique
et le passage de l'économie de cueillette
à l'agriculture et à l'élevage, a conduit
l'homme au développement d'un
habitat pouvant répondre à ses besoins.
Il a construit des pied-à-terre ou abris
faits d'herbes, de branchages ou de
pierres amoncelées. Ce sont
certainement là les premiers matériaux
de construction utilisés par l'homme.
A cette époque, l'architecte-
ingénieur s'était trouvé devant
trois problèmes majeurs, à
savoir :
• Assurer la bonne mise en
œuvre de ces matériaux
• Assurer la stabilité des
constructions
• Choisir les meilleurs matériaux
de construction,
1.2. LES CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES DES
MATERIAUX
Les caractéristiques physiques des matériaux se réfèrent
principalement à leur morphologie, à leur masse, à leur
état physico-chimiques .
1.2.1. Les caractéristiques morphologiques
1.2.1.1. L'état physique

1.2.1.2. La coloration
La notion de la coloration constitue la base
même pour l'identification de la nature d'un
matériau. On distingue par exemple le sable
blanc du sable rouge, le bois noir du bois
rouge.
On peut relever les formes suivantes au sein d'un
1.2.1.3. La structure ou la texture prélèvement ou d'un échantillon :
1.2.1.3.1. La macrostructure ou la
macro texture - La forme ronde, arrondie, ovale, ovoïdale, sphérique ...
L'agencement de diverses particules etc.,
constitutives d’un matériau, peuvent - La forme anguleuse. Elle peut avoir des arêtes émoussées
être appréciées à une échelle ou des arêtes vives;
macroscopique, pratiquement à l’œil - La forme cubique ;
nu. - La forme ramassée ;
1.2.1.3.2. La microstructure ou la - La forme allongée, la forme plate ; - la forme en
micro texture bâtonnets ;
La texture d'un matériau peut aussi
être appréciée à l'échelle
microscopique, pratiquement à l'aide
d'instruments agrandisseurs.
1.2.1.4. La forme des particules et des
grains constitutifs des matériaux

Les particules et les grains qui


constituent un matériau peuvent avoir
des formes diverses.
1.2.1.5 Les dimensions de 1.2.1.5.2. Le diamètre nominal d'un
particules de grains matériau granulaire

Les dimensions des particules


constituantes d’un matériau peuvent
être déterminées à l’échelle On définit le diamètre nominal ou le diamètre
microscopique ou à l’échelle caractéristique du matériau par un rapport
Dans le rapport d/D.
macroscopique. Il est souvent
question de définir le diamètre du
grain ou l’épaisseur du feuillet D est le diamètre tel que le poids des granulats de
diamètre supérieur à D est égale à 10% du poids
constitutif élémentaire. P de l'échantillon ;
d est le diamètre tel que le poids des granulats de
1.2.1.5.1. Définition du diamètre d'un granulat
diamètre inférieur à d est égale à 10 % du poids
On définit les différentes dimensions du granulat de de l'échantillon, d est aussi le diamètre tel que le
la manière suivante : poids des granulats de diamètre inférieur à 0,63 d
• L : la longueur ou la plus grande dimension du est inférieur à 3 % du poids de l'échantillon.
granulat,
• e : l'épaisseur ou la plus petite dimension
transversale en coupe du granulat,
• D : le diamètre du plus petit anneau à travers
lequel peut passer le granulat.
1.2.1.5.3. La détermination des diamètres
des granulats par tamisage

L’une des méthodes à utilisées est celle de


recourir au tamisage de l'échantillon et à la
définition conventionnelle du diamètre
nominal.

1.2.1.5.4. La détermination des diamètres


des particules par sédimentation

La sédimentation consiste à disperser le passant du tamis de dans un liquide contenu dans une
éprouvette et à laisser décanter sur le fond les particules de diverses tailles. Les particules les plus
grosses tombent beaucoup plus vite et les particules les plus petites tombent lentement. Il suffit
d'apprécier la vitesse de sédimentation pour déduire le diamètre des particules grâce à la loi de
STOKES.
1.2.1.5.5. La courbe granulométrique

50
1.2.1.5.6. Le coefficient 1.2.1.5.7. Le module de finesse ou
d'uniformité module d'ABRAMS
Si Dn représente le diamètre correspondant à un Le module de finesse, noté Mf, est le centième de
tamisât de n %, on appelle la somme des refus cumulés, exprimés en
coefficient d'uniformité, noté Cu, le rapport pourcentages de poids, aux tamis essentiels
suivant. Cu = D60/D10. (soulignés ci-dessus), sauf celui de 80gm. Le module
de finesse est d'autant plus petit que le matériau
Avec D60 le diamètre correspondant à 60 % de est riche en éléments fins.
passant et DIO celui correspondant à 10%
de passant.
Ce coefficient traduit la dispersion des diamètres
des granulats constitutifs du matériau.
Plus Cu est petit plus le matériau est constitué des
granulats de même diamètre ou
encore plus la granulométrie est serrée.
1.2.2.1.1. La porosité des 1.2.2.1.2. L'indice de vide
matériaux de construction On appelle indice de vide, noté e, le rapport
Suivant:
Soit un volume V d'un matériau de poids P.
𝑒 = (𝑉𝑎 + 𝑣𝑤)/𝑉
Ce volume comprend trois phases : la phase
solide de volume Vs et de poids Ps, la
phase liquide de volume Vw et de poids Pw, le
liquide étant souvent l'eau, ainsi que
la phase gazeuse de volume Va et de poids Pa,
c'est-à-dire négligeable. 1.2.2.1.3. Teneur en eau
On appelle teneur en eau du matériau, notée "W", le rapport
Composition volumétrique du sol ainsi que les
différents paramètres de définition de la suivant.
𝑊= 𝑃𝑤/𝑃
Porosité.

𝑃𝑤= 𝑃 − 𝑃𝑠
On appelle poids humide du matériau Ph, la somme suivante
𝑃ℎ = 𝑃𝑤+ 𝑃𝑠
1.2.2.2. La masse volumique apparente 1.2.2.5.1. La compacité d'un matériau
𝑌𝑎 =𝑃/𝑉 On appelle compacité d'un matériau le rapport
1.2.2.3. La masse volumique humide Suivant:
𝑦ℎ = 𝑃ℎ/𝑉 𝐶 = 𝑦𝑠 /𝑦𝑎𝑏𝑠
1.2.2.4. La masse volumique sèche Elle correspond au volume unitaire occupé par la
phase solide.
On appelle masse volumique sèche le rapport
suivant.
𝑦𝑠 = 𝑃𝑠 /𝑉
Le poids sec Ps est déterminé après séchage du matériau
à l'étuve jusqu'à poids.

1.2.2.5. La masse volumique (sèche)


absolue
On appelle masse volumique sèche le rapport
suivant.
𝑦𝑠 = 𝑃𝑠/𝑉
1.2.2.5.2. Le degré de saturation en eau
On appelle degré de saturation en eau le rapport suivant.
𝑆𝑣 = 𝑉𝑤/ (𝑉𝑎 + 𝑉𝑤)
𝑆𝑟 = 𝑂𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙 𝑒 𝑚𝑎𝑡 é𝑟𝑖 𝑎𝑢 𝑝𝑎𝑟𝑓𝑎𝑖 𝑡 𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑠𝑒𝑐 .
𝑆𝑟 = 𝐼 𝑜𝑢 100% 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙 𝑒 𝑚𝑎𝑡 é𝑟𝑖 𝑎𝑢 𝑠𝑎𝑡 𝑢𝑟 é 𝑜𝑢 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑙 è𝑡 𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡
𝑖 𝑚𝑏𝑖 𝑏é 𝑑′𝑒𝑎𝑢.
1.2.2.5.3. La détermination de la masse
volumique absolue par le pycnomètre
1.2.2.6. La consistance des fins sols
1.2.2.6.1. Le changement de l'état physique des
sols fins en fonction de la teneur en eau
1.2.2.5.4. La compressibilité d'un matériau
Les sols fins utilisés dans la construction peuvent voir leur
La compressibilité d'un matériau est sa faculté à voir son état physique évoluer en fonction de leur teneur en eau. Ils
volume diminuer et sa masse volumique augmenter sous peuvent passer de l'état liquide à l'état solide et
l'effet d'une pression extérieure. C’est-à-dire que y a inversement.
augmenté suite à une diminution de 𝑉𝑎 𝑜𝑢 𝑑𝑒 𝑉𝑤. Dans ce
dernier cas il faut 1.2.2.6.2. La limite de liquidité
que 𝑌𝑠 > 𝑌𝑤. On appelle limite de liquidité, notée WI ou LL, la teneur en
eau, en %, à laquelle l'on passe de l'état liquide à l'état
1.2.2.5.5. Le gonflement plastique. La limite de liquidité est déterminée par l'essai
(empirique) de la coupelle de CASAGRA.
Un matériau est dit gonflable s'il peut connaître une
augmentation de volume avec une réduction de sa masse
volumique apparente. Le gonflement est souvent
conséquent à une absorption d’eau.
1.2.2.6.3. La limite de plasticité 1.2.2.7.1. La dilatation
On appelle limite de plasticité, notée𝑊𝑃 𝑜𝑢 𝐿𝑃, la teneur en La dilatation d'un matériau peut concerner ses trois phases.
eau, en %, à laquelle l'on passe de l'état plastique à l'état On a soit la dilatation solide, soit la dilatation liquide, soit la
solide. La limite de plasticité est déterminée par l'essai dilatation gazeuse. La physique générale définit et mesure les
(empirique) dit des fuseaux ou des boudins de terre. différents coefficients de dilatation.
1.2.2.6.4. L'indice de plasticité 1.2.2.7.1.1. La dilatation solide
On appelle indice de plasticité, noté Ip d'un matériau, la Dans la dilatation solide, on distingue les types suivants.
différence suivante.
• La dilatation linéaire solide
• L’indice de consistance : 𝐼 𝑐 = (𝑊𝑙 — 𝑊𝑛) /𝑙 𝑝
• La dilatation volumique ou cubique solide
• L’indice de liquidité : 𝐼 𝑙 = (𝑊𝑛 — 𝑊𝑝) /𝑙 𝑝
1.2.2.7. La dilatation et le retrait des matériaux
Sous l'effet de la variation de la température les matériaux ou
les pièces élémentaires de construction subissent des
variations dimensionnelles. Ils peuvent connaître, soit une
augmentation de leur volume, on parle alors de la dilatation,
soit au contraire une contraction du volume, on parle dans ce
cas de retrait.
1.2.2.7.1.3. La dilatation isobare d'un gaz
1.2.2.9. La capillarité
1.2.2.7.1.4. La dilatation isochore d'un gaz
Dans un sol, la capillarité est un processus par lequel
1.2.2.7.2. Le retrait thermique l'humidité se déplace en toute direction soit par les très
petits espaces existant entre les particules (capillaires),
Le retrait thermique est un phénomène contraire à la soit comme films autour des particules.
dilatation. Il conduit à une contraction ou à un
raccourcissement des matériaux et des pièces de
conduction.
1.2.2.8. La perméabilité des matériaux
La perméabilité est la propriété qu'ont certains matériaux de
laisser passer ou de laisser filer l'eau à travers eux. Pour qu'un
corps soit perméable il faut qu'il soit poreux et que la pression
ou charge hydraulique disponible au départ, notée Hi sur la
figure, soit supérieure à la pression hydraulique résiduelle,
notée 𝐻𝑟 sur la figure, additionnée des pertes de charge EPC.
1.3. Les caractéristiques physico-chimiques 1.3.3. Les conductibilités électrique,
La définition et la compréhension de certaines caractéristiques thermique et acoustique des matériaux de
des matériaux recourent à la fois à la physique et à la chimie, voire construction
à ce que l'on appelle la chimie physique. Le présent paragraphe en
présente quelques-uns. 1.3.3.1. La conductibilité électrique des
1.3.1. La solubilité des matériaux matériaux de construction
La solubilité est la faculté qu'a un matériau de se dissoudre dans La conductibilité électrique est la propriété qu'ont les
un liquide appelé solvant. Le matériau se dissout jusqu'à la corps de transmettre d'un point à l'autre de leur masse
saturation de la solution. l'électricité. Elle est l'inverse de la résistivité .
1.3.2. La nature minéralogique et chimique des 1.3.3.2. La conductibilité thermique
matériaux Pour qu'il y ait transmission de la chaleur, ou
La composition minéralogique sous-entend la disposition inversement du froid, il faut qu'il y ait différence des
structurelle de différents éléments chimiques ou plus températures ou potentiel thermique entre la source et
concrètement la nature moléculaire ou cristalline du matériau. le récepteur.
1.3.3.2.1. Modes de transmission de la chaleur 1.3.3.2.3. Le coefficient de résistivité
La chaleur se transmet de trois manières différentes, soit par
conduction, soit par convection, soit encore par rayonnement.
(conductivité) thermique
C’est la quantité de chaleur qui traverse un mètre carré du
• Dans la transmission par conduction la chaleur se propage à matériau considéré sur un mètre d'épaisseur par heure et
travers le matériau de molécule à molécule. pour une différence de température d’un degré Celsius
• Dans la transmission par convection, la chaleur se transmet entre les deux faces.
par un mouvement des fluides suite à une modification de
leurs masses volumiques. 1.3.3.2.4. Résistance superficielle d'une paroi
• Dans la transmission par rayonnement, la chaleur se transmet La résistance globale d'une paroi est la somme des
sous formes d'ondes électromagnétiques. résistances superficielles chaude et froide et de la
résistance interne.
1.3.3.2.2. Le pouvoir absorbant thermique
D'une façon générale, la chaleur qui arrive sur une face d'un
matériau ou d'un corps sous forme d’énergie incidente, notée E,
se décompose en énergie réfléchie, notée R, en énergie
absorbée, notée A, qui provoque l'augmentation de la
température du C ccorps et en énergie transmise à travers le
matériau.
1.3.3.3.3. L'indice d'affaiblissement acoustique
1.3.3.3. La conductibilité acoustique des
L'énergie sonore incidente qui arrive sur une paroi se
matériaux décompose en énergie réfléchie, en énergie absorbée et en
1.3.3.3.1. Le son et l'intensité acoustique énergie transmise. L'énergie réfléchie dépend de la nature
de la surface. Elle sera évitée ou réduite là où on ne veut
Le son est un phénomène ondulatoire qui a besoin pas d'écho. L'énergie absorbée est transformée en chaleur.
d'un support pour sa propagation. Le son est défini Elle dépend de la nature du matériau et de l'épaisseur de la
par sa fréquence et par son intensité.Les sons se paroi. Elle est plus élevée dans les corps poreux.
subdivisent en trois gammes qui constituent la
trame de base à l'instar des couleurs 1.3.3.3.4. L'affaiblissement du bruit ou du
fondamentales que sont le bleu, le rouge et le spectre acoustique
jaune dans la composition du spectre lumineux. L'affaiblissement du spectre acoustique des matériaux de
1.3.3.3.2. Le niveau d'intensité construction (parois) dépend de la trame des fréquences
des sons. Certains matériaux n'isolent bien que contre les
acoustique sons aigus et d'autres contre les sons graves.
Sur le plan physiologique, l'intensité acoustique
n'est pas proportionnelle à la sensation
enregistrée par l'oreille. On estime globalement
que quand l'intensité acoustique croit
géométriquement de raison 10, la sensation croit
arithmétiquement de 1.
1.4. Les caractéristiques mécaniques des 1.4.1.1.1. La dureté ou l'échelle de dureté
matériaux MOHS
L'échelle de dureté MOHS classe les matériaux selon leur
En plus des caractéristiques physiques et chimiques, les
capacité à rayer l'autre dans un ordre croissant, le plus
matériaux de construction sont identifiés, distingués ou
classés par leurs propriétés mécaniques. Définir les faible étant le talc et le plus dur étant le dimant.
caractéristiques mécaniques d'un matériau revient à
déterminer son comportement mécanique, autrement dit 1.4.1.1.2. Donne un extrait de l'échelle de
sa déformation sous l'action des forces extérieures et/ou dureté MOHS.
internes.
1.4.1. La dureté des matériaux
1.4.1.1. La dureté
La dureté est relative. Elle permet de classer les matériaux
les uns par rapport aux autres.La plupart des essais
conduisent à classer les matériaux selon leur capacité à se
rayer les uns les autres ou à subir une empreinte sous la
pression d'un étalon.
1.4.1.1.2. La dureté Brinell
1.4.1.1.4. La dureté MONNIN ou Dureté CHALAIS -
La dureté BRINELL d'un matériau est la pression exercée sur MEUDON
ce matériau par une bille en acier trempée normalisée
soumise à une force normalisée. Elle est utilisée pour La dureté MONNIN concerne le bois. Elle est l'inverse de
caractériser les métaux. l'enfoncement dans le matériau d'un cylindre normalisé
chargé selon sa génératrice de façon normalisée.

1.4.1.1.3. Dureté VICKER


Le principe est le même que celui de l'essai BRINELL, mais
on utilise un cône (prisme) en diamant en lieu et place
d'une bille en acier trempé.
1.4.1.1.6. La dureté JANKA
La dureté JANKA concerne le bois. Elle est la force qui
enfonce dans le matériau une bille normalisée chargée
axialement d'une profondeur égale à la moitié de son
diamètre.
1.4.2. La ténacité, ou la résistance au choc, et Déformations et les Modules de déformation
la fragilité des matériaux des

La fragilité ou la ténacité d'un matériau est une


matériaux (pièces, matériaux, éléments de
caractéristique mécanique qui exprime son construction)
inaptitude à résister aux chocs. Tout matériau soumis à une force mécanique extérieure se
La résistance au choc d'un matériau est exprimée en déforme. La déformation entraine le déplacement des
termes d'énergie nécessaire à sa rupture. Elle molécules ou des atomes de leur position d'équilibre. Le
correspond à la surface sous la courbe contrainte- déplacement induit l'apparition des forces de rappel qui
déformation. s'opposent à la déformation et qui tendent à restaurer le
matériau dans sa forme originaire.
Elle correspond à la surface sous la courbe
contrainte-déformation. Types d'efforts qui peuvent s'exercer sur les
matériaux (Traction, Compression, Flexion,
1.4.3. L'abrasivité et la friabilité Cisaillement, Torsion)
L'abrasivité d'un matériau est une caractéristique
mécanique qui traduit la résistance à l'usure par
frottement de ce matériau. Il peut s'agir du
frottement du matériau sur luimême, ce qu'on
appelle attrition, ou par d'autres matériaux, ou
encore par des étalons.
1.4.4.2. Contrainte, Contrainte ultime ou Résistance et
contrainte de service
Aux différents efforts internes notés 𝑁, 𝑇, 𝑀𝑒𝑡 𝑀𝑡 𝑟 correspondent les
contraintes suivantes :
• La contrainte de traction ;
• La contrainte de compression ;L
• a contrainte de cisaillement ;
• La contrainte de flexion ;
• La contrainte de torsion.
1.4.4.3. Les déformations des pièces (corps ou
matériaux)
Les forces (sollicitations, efforts internes) qui agissent sur les pièces
(matériaux) provoquent leurs déformations. Ces déformations peuvent
être élastiques, c'est-à-dire réversibles avec la disparition des forces qui
les ont provoquées ou plastiques, c'est-à-dire permanentes après la
disparition des forces à leur origine.
1.4.4.4.3. Le module tangent 1.4.4.5. Modélisation du comportement mécanique
des matériaux (Elasticité linéaire,
Le module tangent est le coefficient angulaire de la tangente en
un point conventionnel de la courbe contrainte-déformation.
1.4.4.4.4. Le module de cisaillement ou module de
glissement
montré le grossissement de la déformation (déplacement) des
sections voisines lors d'un
essai de cisaillement d'une pièce prismatique.
1.4.4.4.5. Le module de torsion
Faut savoir que le module de torsion est identique au module de
cisaillement.
1.4.4.4.6. Le module de compressibilité
volumétrique
1.4.4.6. Le Coefficient de Poisson des 1.4.4.7. Relations entre les modules
matériaux 1.4.4.8. Isotropie et Anisotropie des
Dans la déformation des pièces prismatiques, matériaux
la dilatation longitudinale s'accompagne d'un L'isotropie est la propriété qui fait que le
rétrécissement ou contraction transversale en comportement mécanique d'un matériau, en
vertu du principe de la conservation du l'occurrence la relation contrainte-déformation, est
indépendant de la direction des forces qui le sollicitent.
volume.
1.4.5. La viscosité et le fluage des matériaux
La viscosité est la propriété mécanique qu'ont les
matériaux de s'opposer ou de résister aux
déformations sous la sollicitation des forces
extérieures. Dans ce sens, tous les matériaux sont
visqueux.
1.4.5.2. Matériau à viscosité normale
Lorsque la viscosité d'un matériau est constante dans le temps, pour une
température et une pression donnée, on dit que le matériau est à viscosité
normale. Autrement dit, la viscosité est indépendante du temps (durée) de
sollicitation ou encore de la vitesse de déformation.
1.4.5.3. Matériau à viscosité anormale
Lorsque pour une température et une pression donnée, la viscosité dépend
du temps (durée) de sollicitation ou autrement dit de v, on dit que le
matériau est à viscosité anormale.Pour ce type de matériau, la viscosité
diminue lorsque le gradient de vitesse v/z augmente
1.4.6. La fatigue des matériaux
1.4.6.1. Concept de fatigue des matériaux
Tous les matériaux possèdent une limite de résistance ou une résistance
ultime au-delà de laquelle ils connaissent la ruine ou la rupture. La
résistance ultime est mesurée en chargement unique progressif, c'est-à-dire
sans choc ni répétition.
1.4.6.2. Principe de l'essai de fatigue des 1.4.6.3. Tracé des courbes de fatigue des
matériaux matériaux
Le principe de l'essai de fatigue consiste à faire subir à On trace la courbe, lieu de tous les couples ou courbe de
l'éprouvette à tester une WHOLER. En pratique, on limite le nombre de sollicitations
Nr à 20* 106 pour les métaux et à 106 pour les bétons
sollicitation on ou en à variation cyclique uniforme et à bitumineux et les bétons hydrauliques.
enregistrer le nombre Nr de
sollicitations que l'éprouvette aura subies au moment de sa
rupture.
1.4.6.5. Expression analytique des courbes de 1.4.6.6 Accumulation des dommages en
fatigue fatigue ou loi de MINNER
En réalité, les éléments d'ouvrages, ou les
matériaux de construction, ne sont pas sujets à une
sollicitation constante, ni régulière, dans le temps
comme c'est le cas lors des essais de fatigue. Les
sollicitations réelles sont variables et irrégulières
dans le temps.
1.4.6.7. Equivalence des charges ou des
sollicitations en fatigue
La loi de fatigue permet d'exprimer et de calculer
l'équivalence des effets des différents niveaux de
sollicitations ou de charges sur un matériau de
construction.


CONCLUSION
Il a été constaté que lors de travaux de construction en génie civil, on
utilise les matériaux disponibles du site. La qualité de ces derniers
joue un rôle important dans ces travaux. Il est donc fondamental de
bien connaitre les propriétés des sols dans lesquels les projets se
développent ainsi que les ressources en matériaux qui sont utilisés et
c’est à partir des différents essaies que nous avons connaissances des
propriétés ainsi que les caractéristiques des matériaux dans la
construction.

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