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APPRENTISSAGES, ROUTINES ET

COMPETENCES :
LA FIRME EVOLUTIONNISTE

Présenté par :

DARDOURI Salma Nahal Maryam

Belouad Ghita Riahi Meryam

Yassine boukhlifi Marouane chahboune


ANNEE UNIVERSITAIRE :2022/2023 ENCADRE PAR :M.MACHRAFI
PLAN :
introduction
I. Quelques postulats de base de l’approche évolutionniste
1-trois ressorts essentiels à identifier dans les comportements des agents économiques
2-Les traits distinctifs de l’évolutionnisme
II. La firme évolutionniste
1-Point de départ : ni économie de production pure, ni économie d’échange pure
2- Attributs de la firme et déterminants de ses évolutions.
III. Considérations critiques .Que manque t' il la firme évolutionniste ?
1-L’hommage paradoxal d'Alfred Chandler
2. Routines. Organisation et Institution

Conclusion
INTRODUCTION :
C.Freeman S.G.Winter

Elle analyse l'entreprise dans sa


fonction cognitive et d'apprentissage,
la considérant comme un système
dynamique de compétences. Ce
courant a connu un succès
considérable.

J. Schumpeter R.R. Nelson


Quelques postulats de base de
l’approche évolutionniste :
1. LES TROIS RESSORTS ESSENTIELS À IDENTIFIER
DANS LES COMPORTEMENTS DES AGENTS
ECONOMIQUES :
Richard Nelson est un économiste
américain né en 1930, à New York. Il est
actuellement professeur à l’
Université Columbia, il fut précédemment En 1982, Sidney
professeur aux universités de Graham Winter
Carnegie Mellon et Yale. Il est l’un des copublie avec
principaux instigateurs de l' Richard R. Nelson
économie évolutionniste.
An Evolutionary
Theory of
Economic Change

un livre qui a
depuis été cité près
Sidney Winter né en 1935 à Iowa City est de 25 000 fois.
un économiste américain et professeur
émérite de gestion à la Wharton School de
l'Université de Pennsylvanie . Il est
reconnu comme l'une des figures de proue
du renouveau de l'économie évolutionniste .
Les firmes ne peuvent qu’ être guidées par la recherche de –
règles de conduite – permettant leur survie, c’est-à-dire un
niveau de profit <suffisant> et non plus <maximum>

Friedman revient sur les propositions d’Alchian pour


tenter de refonder, même en univers incertain, les
hypothèses standard de maximisation.

Les firmes appliquent d’une manière routinière de période en période,


elles ne procèdent à des changements que dans des circonstances
exceptionnelles. (satisfont dans le respect de leurs règles de décision.
Des éléments de permanence ou d'hérédité qui
tiennent en économie le même rôle que les gènes en
biologie ; ces "gènes" sont pour les évolutionnistes les
"routines" appliquées par les agents et qui fondent
leurs comportements ; ils sont assimilables à des
programmes ou des modèles d'activité répétitifs
assurant le lien entre les comportements individuels et
leur prédictivité

Un principe de variations ou de mutations qui pousse


LES TROIS RESSORTS vers les évolutions ; ce principe dynamique sera repéré
dans les comportements de "search" (recherche) qui sont
ESSENTIELS À IDENTIFIER à la base des innovations ; ces comportements hautement
DANS LES COMPORTEMENTS risqués et dont les issues ne sont pas prévisibles, sont
DES AGENTS ECONOMIQUES : provoqués par des situations de menaces qui traverse la
firme (ou l'économie) ; finalement ils en assurent la
transformation

Un mécanisme de sélection sur les "gènes-routines" et/ou


sur les "mutations-searching" ; ce mécanisme, agissant
comme le filtre qui sélectionne parmi les différentes
évolutions possibles, est constitué par l'environnement
des firmes où s'affirment des contraintes de marchés plus
ou moins strictes ou "lâches" et qui vont "filtrer" les
comportements concurrents des firmes pour ne retenir
que certains d'entre eux.
II. Les traits distinctifs de
l’évolutionnisme :

Selon Dosi les méthodes évolutionnistes peuvent être


maîtrisées dans les caractéristiques suivantes :
1. Elle se concentre sur les propriétés des systèmes économiques dont
la dynamique est entraînée en interne par des innovations continues
dans les produits, les processus et les formes d'organisation.
2. Basés sur des micro-comportements, ces comportements ne sont
compréhensibles que sous l'hypothèse a priori que les entreprises
peuvent apprendre à s'adapter à leurs comportements lors des
Giovanni Dosi est un interactions.
professeur en économie 3. D'après Dosi (1991), quels que soient l'ordre et la structure produits
italien à l'école supérieure par les motifs, ils sont généralement le résultat collectif de
Sant 'Anna de Pise né en
fluctuations hors d'équilibre.
1953, et influencé par les
économistes Nelson, Winter
et Freeman.
II-Deux hypothèses clés:

a) l’ultra-individualisme et rationalité procédurale:


Les 4 citriques ( réévaluation) de la théorie néoclassique dont la principale este que la théorie standard contient un conflit avec l’individualisme méthodologique ( lié au traitement holistique des groupes d’individus comme des entités peut conduire à des erreurs graves ou au moins à ne pas prendre certaines dimensions importantes de la
réalité).
b) Routines et satisfacing:
Nelson et Winter definissent les routines comme étant une sorte de programmataion ou un modèle d’activité répétitif d’une organisation entière et aussi une compétence individuelle qui englobe de sous-compétences, qui constituent un répértoire de réponses et que le choix des « bonnes réponses » est le savoir-faire et la routine.
La firme évolutionniste
1) Point de départ : ni économie de production pure, ni économie
d’échange pure
Doci Tees et Winter (1990) présentent leur vision de la firme comme résultat au départ d’une
double insatisfaction, d’un double rejet :
• Rejet de la vision néoclassique, selon laquelle la firme est réductible à une combinaison
technique. Même enrichie par les développements contemporains autour de la notion de firme
multi-produits (Baumol, Panzar et Willig (1982), cette approche parait fortement restrictive aux
auteurs évolutionnistes dans la mesure où elle fait totalement abstraction de la prise e, compte
de l’organisation, qui constitue pour eux un élément essentiel et nécessairement constitutif
d’une théorie générale de la firme. Pour ces raisons, cette approche, qualifiée comme relevant
d’une « pure économie de production », ne peut être retenue.
•Le second rejet, inverse du précédent, est celui qui relève d’une « approche transactionnelle
pure », caractéristique des visions néo-institutionnalistes de la firme, qualifiée aussi «
d’approches contractuelles ». L’ensemble des développements qui vont de Williamson à Fama (
et à Aoki où ils trouvent comme un aboutissement), selon lesquels le tout de la firme se ramène
à un « nœud de contrats » implicites ou explicites, définit pour nos auteurs une firme
entièrement dématérialisée, et à la limite « une entreprise vide »
La cohérence de l’entreprise
A l’origine de cette question, il y a le fait que si l’on
considère une population de firmes donnée, deux
observations s’imposent : celle de la diversité de
portefeuilles de produits qu’elles offrent, en même
temps que celle du caractère non aléatoire de la
distribution des portefeuilles de produits au sein d’une
entreprise donnée, comme entre les entreprises.
Donc on peut déduire que le degré de proximité entre
les activités d’une grande entreprise moderne est ce
que les évolutionnistes désignent du terme de
cohérence.
Derrière cette question en apparence anodine de la « cohérence » de
l'entreprise, se posent trois ensembles distincts de questions qui forment
ensemble le matériau d'une théorie de l'entreprise. Il s'agit d'identifier des
critères permettant à la fois :
- de distinguer une firme d'une autre (IBM de Monoprix)
- D’expliquer pourquoi chaque firme considérée isolément abrite un
portefeuille d'activités non aléatoires et qui répond une cohérence interne.
d'expliquer suivant quelles logiques les firmes évoluent et se transforment

Afin de répondre à ces trois séries de questions qui sous-tendent la nature de


leurs programmes de recherche sur les firmes, les évolutionnistes sont amenés
à préciser ce qui constitue les attributs clés des firmes et l'environnement dans
lequel elles évoluent.
2. Attributs de la firme et déterminants de ses évolutions.
Pour aller au cœur de l'entreprise et mettre en évidence la particularité de l'entreprise, il faut partir de la notion conjointe
d'apprentissage et de routine.
A) Apprentissage et routines.
Pour les évolutionnistes, l'apprentissage peut être défini comme un processus par lequel, grâce à la répétition et à
l'expérimentation, une tâche peut être accomplie mieux et plus rapidement. Cinq caractéristiques peuvent préciser ce concept clé
d’apprentissage :
* L'apprentissage est cumulatif : ce qui est appris au cours d'une période s'appuie sur ce qui a été appris au cours de la période
précédente.
* Le point décisif de toute la théorie de l'entreprise : "L'apprentissage global signifie plus de compétences organisationnelles que
de compétences individuelles" L'explication de cette caractéristique est que si les compétences individuelles sont essentielles,
leur valeur dépend de leur placement dans une organisation particulière.
* Les connaissances résultant de l'apprentissage sont incarnées et comprises dans des « routines organisationnelles », définies ici
précisément comme : des schémas d'interaction qui constituent des solutions efficaces à des problèmes spécifiques.

*entre les routines, il convient de distinguer entre routines statiques » consistant en la simple répétition des pratiques antérieures,
et routines « dynamiques » , lesquelles sont orientées sans cesse vers de nouveaux apprentissages.

*parce que tacite les routines ne sont pas transférables, elles constituent donc un actif specifique à la firme qui a su s’en assurer
la maitrise,
B: Évolution et contrainte de sentier » (path dependancy).
Au cours du temps la firme évolue, cette évolution n'est pas nécessairement lente et graduelle. Elle
n'exclut nullement les ruptures et les catastrophes. En revanche, cette évolution n'exclut pas Pourtant
"libre " et aléatoire. Au lieu de cela, l'entreprise se développe selon un chemin défini. L'argument
évolutif affirme ici que c'est la nature des compétences accumulées au sein d'une entreprise, comme la
capacité d'apprentissage nécessaire pour s'épanouir dans un environnement changeant, qui détermine
sa trajectoire. , en bref, l'argument est que le chemin de développement d'une entreprise est
prédéterminé par la nature de ses actifs spécifiques.
Les évolutionnistes disent que cette notion d'évolution suivant des voies dépendantes est essentielle à
l'ensemble de la démarche car elle est au cœur de la dynamique évolutive : elle fournit un outil clé de la
transformation endogène de l'entreprise à l'époque.
En effet, c'est à partir de ce concept de « sentier dépendant» que les évolutionnistes ont avancé la
théorie de la transformation de l'entreprise. Il comprend également les principales explications
endogènes des principaux changements d'activité
C: La sélection et environnements
les évolutionnistes font valoir l’existence d’une pluralité d’environnements de sélection qui est
en effet un principe constitutif et essentiel à l’approche évolutionniste , qui peut expliquer
l’existence de trajectoires technologiques différentes et différenciées suivant la structure des
marchés ou les caractéristiques institutionnelles des environnement dans lesquels les firmes
évoluent.
D: Une caractéristique synthétique : la firme comme « compétence foncière »
Selon Teece (1988) la compétence foncière est définie comme étant un ensemble de
compétences technologique différenciées, d’actifs complémentaires et de routines qui
constituent la base des capacités concurrentielles d’une entreprise dans une activité
particulière. Teece, exprime parfaitement la compétence foncière d’une entreprise puisqu’il
s’agit très exactement de la partie de la valeur d’une entreprise qui ne se ramène pas à celle de
l’addition des parties qui la composent.
Considérations critiques
Que manque t' il la firme évolutionniste ?
Comparaison entre:

La firme selon Chandler La firme évolutionniste

Chandler affirme nettement la filiation et l'intériorité de sa propre conception


de la firme avec celle développée par les évolutionnistes.
Deux motifs essentiels sont avancés :

1er motif :
Ce motif sépare Chandler de Williamson et le rapproche des évolutionnistes, pour Williamson
l'unité de référence de la firme est le cout de transaction alors que pour Chandler l'unité de
référence ne peut être que la firme elle-même , comme entité indivisible et centre d'initiative des
opérations

2eme motif:
Chandler déclare entièrement partager la thèse évolutionniste. « le cœur de l'efficience d'une firme
réside précisément dans ses « capacités organisationnelles » ».
Ces dernieres peuvent etre definit comme une hiérarchie de routines organisationnelles pratiques,
qui définit l'ordre inférieur des savoir-faire organisationnels et la maniere dont il sont coordonnees.
Les compétences organisationnelles : Similitude entre Chandler et les évolutionnistes en représentant
la firme

Selon les évolutionnistes Selon Chandler

La firme est l'unité de référence de


l’individu est l'unité d’analyse de base
l’analyse économique

Capacités a maitriser et mettre en


Les capacités cognitives des individus
œuvre des innovations en organisation

D’après Chandler les compétences organisationnels des savoirs faires historiquement déterminées concernent : La
fabrication ,la commercialisation et la direction .
Les capacités organisationnelle possèdent quatre caractères :

1 Elles sont générés par les compétitions entre oligopoles

2 Elles ont été acquises en apprenant auprès des clients (se rapprocher de leurs besoins
spécifiques).

Les top managers qui recrutent et motivent les dirigeants de rang moyen et plus bas, définissent et
3 allouent leurs responsabilités ,contrôlent et coordonnent leurs activités ,et qui de plus
programment et allouent les ressources pour l’entreprise dans son ensemble.

4 Les savoir-faire ont été obtenus par essai et erreur et sont difficilement transférables .
Chandler
Tous les efforts sont faits pour distinguer et contraster les compétences de base de la société U et la société M, avec la subtilité supplémentaire qui
fait que les véritables innovateurs et les gagnants de la compétition sont les entreprises qui ont été les plus rapides et les plus déterminées à faire
la transition vers la forme M
La théorie de la firme U et de la firme M
la théorie de la firme U et de la firme M est due à l'historien Alfred Chandler (1918-2007).
Elle est développée dans La main visible des managers (The Visible Hand : The Managerial
Revolution in American Business, 1977) suite à une analyse historique des transformations
organisationnelles connues par les firmes. Lors de cette étude, Chandler remarque que la
transformation fondamentale des firmes réside dans leur changement de structures. Elles sont
en effet passées progressivement d'une forme unitaire à une forme multidivisionnelle. Cette
structure multidivisionnelle est la plus adaptée à un contexte d'avancée rapide des innovations
technologiques et à la croissance de la demande des consommateurs pendant la seconde
moitié du XIXe siècle. Elle est aussi plus efficace au fur et à mesure que les firmes
diversifient leurs activités. En effet, si la forme U (comme unitaire) se caractérise par une
forme hiérarchique centralisée et une séparation étanches des fonctions bien définies, la forme
M (comme multidivisionnelle) se caractérise par une série de divisions travaillant ensemble et
dont la coordination est assurée par une direction générale
Formes
Formes U Formes M
La forme multidivisionnelle possède un système le passage de la forme U à la forme M s'explique
fonctionnel décentralisé. La direction assure la essentiellement par l'économie des coûts de transaction.
coordination entre les divisions, elle planifie Cette structure multidivisionnelle permettrait de
l'ensemble et prend les décisions stratégiques. Les diminuer les coûts d'organisation interne. Cependant,
divisions peuvent correspondre à des activités d'autres économistes font intervenir des variables
productivités ou à des zones géographiques. différentes pour rendre compte de l'efficacité des firmes.
L'économie industrielle par exemple met en avant le rôle
des caractéristiques des marchés (concentration,
élasticité prix de la demande) dans la détermination de
la rentabilité. On peut ajouter également que certains
auteurs, notamment Weir (« Internal Organization and
Firm Performance : An Analysis of Large UK Firms under
Conditions of Economic Uncertainty », 1996) ne trouvent
pas d'influence significative de la forme M. La forme M
ne traduit pas en effet une probabilité significative
d'afficher une rentabilité supérieure à la moyenne du
secteur pour les 92 grandes entreprises britanniques de
l'échantillon relever par Weir et la plupart des variables
organisationnelles testées par l'auteur donnent des
résultats très décevants.
Cognitivisme et institutions dans l’approche
évolutionniste
C’est quoi déjà « cognitivisme »

Le cognitivisme est le courant de recherche scientifique endossant l'hypothèse selon


laquelle la pensée est analogue à un processus de traitement de l'information, cadre
théorique qui s'est opposé, dans les années 1950, au béhaviorisme. La notion de
cognition y est centrale
La caractérisation du Cognitivisme sur
Cognition et institutions
les évolutionnistes

2. Perception et institutions. Cette dimension «


La présence de cette dimension dans le épistémique » de l'approche évolutive a une forte
influence sur la manière d'envisager les institutions,
programme évolutif est due au fait que les et plus généralement les règles et routines qui
évolutionnistes ont avancé leur propre composent les univers dans lesquels évoluent les
premières hypothèses selon lesquelles les acteurs. On peut noter ici quatre tendances qui
individus ne fonctionnent qu’en rationalité correspondent à des manières de considérer les
limité, dans le même sens de multiples facteurs par les institutions qui reposent de moins en
moins sur les hypothèses épistémologiques faites sur
hypothèses sont faites dans une série de les facteurs. 1) La première approche, qui "se
modèle, pour but d’étudier la nature des présente plus souvent sous la forme de jeux évolutifs"
échelles finalement établies en tenant qu'au cœur du programme, tend à réduire la
compte des types de comportement perception et les actions d'apprentissage à des
comportements d'auto-renforcement 2) les
institutions sont représentés comme déterminant le
système des paramètres 3) les institutions sont vues
comme imprimés et comprises dans les
« représentations du monde »4) les institutions sont
considérées comme comprises dans les
représentations/routines etc
Notre limite est marquée au moins en deux séries de sélection

1) La première est l'absence, tout à fait 2) La seconde, de même nature, porte sur
remarquable dans l'approche évolutionniste, l'absence de toute réflexion réelle et
de prise en compte des oppo- sitions systématique sur les concepts de contrôle et de
d'intérêts entre actionnaires et managers, commande qu'impliquent les routines. De
qui, depuis au moins Berle et Means, couvre même que les conflits d'intérêts des
une partie cruciale de la littérature sur la actionnaires et des dirigeants ne sont pas pris
firme. en compte dans le concept d'entreprise, les
contradictions entre capital et travail salarié
sont oubliées. Il est très important de noter à
ce stade que si les évolutionnistes consacrent
de longs développements aux problèmes
d'identification et de transmission des savoirs
(compétences), ils sont muets sur tout ce qui
touche à la formation. Salaire et participation
aux excédents.
CONCLUSTION
A ce stade de la réflexion, et pour conclure on peut légitimement se poser la question, d'une part,
de l'utilité des théories évolutionnistes pour comprendre les dynamiques de changement du
système capitaliste, et d'autre part, de la nécessité d'écarter une nouvelle métaphore dans en
économie et, plus généralement, en sciences sociales. Toutes ces théories s'appuient sur un
groupe relativement récent, caractérisé par une grande variété d'approches et d'ambitions face à
l'innovation et aux organisations. Ils donnent non pas une réponse mais un certain nombre de
recommandations concernant un contexte particulier, ce qui peut brouiller le message initial,
voire laisser le lecteur perplexe. Toutes ces perspectives doivent être jugées à la mesure de leur
jeunesse. Il est évidemment inutile de comparer ce genre d'approche avec les théories dites
"orthodoxes", bien plus anciennes, qui ont déjà défini et consolidé leurs outils dans une certaine
perspective. Les théories évolutionnistes n'ont pas encore "standardisé" leurs méthodes, d'où la
multiplication des réponses pour répondre aux questions de dynamique, d'histoire et de
nouveauté. La grande richesse des résultats expérimentaux, au niveau de l'innovation, est
certainement l'un des résultats les plus probants qui a le plus marqué l'évolution des politiques
des chercheurs européens dans ce domaine et a consolidé leur crédibilité dans la communauté
scientifique.

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