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COURS SUPERVISION INDUSTRIELLE

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Plan

1. Introduction à la supervision
2. L’interface Homme Machine
3. Gestion des alarmes
4. Conduite et pilotage des systèmes
5. Gestion de l’historique
6. Tableau de bord (ratio budgétaire, personnel…).

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Chapitre1 :

Introduction à la
supervision

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Définition supervision

 Technique industrielle de suivi et de pilotage informatique de


procédés de fabrication automatisés.

 Concerne:
- l'acquisition de données (mesures, alarmes, retour d'état de
fonctionnement).

- des paramètres de commande des processus généralement confiés à


des automates programmables.

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Fonctions de la supervision

La supervision dans la hiérarchie d'une entreprise manufacturière :

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Fonctions de la supervision

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Fonctions de la supervision

Les logiciels de supervision sont des applications dédiés à la production dont les
buts sont :
- L'assistance de l'opérateur dans ses actions de commande du processus de
production (interface IHM dynamique...)

- La visualisation de l'état et de l'évolution d'une installation automatisée de contrôle


de processus, avec une mise en évidence des anomalies (alarmes)

- La collecte d'informations en temps réel sur des processus depuis des sites distants
(machines, ateliers, usines...) et leur archivage

- L’aide à l'opérateur dans son travail (séquence d'actions/batch, recette/receipe) et


dans ses décisions (propositions de paramètres, signalisation de valeurs en défaut, aide
à la résolution d'un problème ...)

- Fournir des données pour l'atteinte d'objectifs de production (quantité, qualité,


traçabilité, sécurité...)

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Fonctions de la supervision

Synoptique : Fonction essentielle de la supervision, fournit une représentation


synthétique, dynamique et instantanée de l'ensemble des moyens de production de
l'unité

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Fonctions de la supervision

Synoptique: Permet à l'opérateur d'interagir avec le processus et de visualiser le


comportement normal

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Fonctions de la supervision

Synoptique: Permet à l'opérateur de visualiser le comportement anormal

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Fonctions de la supervision

Courbes:
- Donne une représentation graphique de différentes données du processus
- Donne les outils d'analyse des variables historisées

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Fonctions de la supervision

Alarmes:
- Calcule en temps réel les conditions de déclenchement des alarmes
- Affiche l'ensemble des alarmes selon des règles de priorité
- Donne les outils de gestion depuis la prise en compte jusqu'à la résolution complète
- Assure l'enregistrement de toutes les étapes de traitement de l'alarme

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Fonctions de la supervision

Historique du procédé:
- Permet la sauvegarde périodique de grandeurs (archivage au fil de l'eau)
- Permet la sauvegarde d'événements horodatés (archivage sélectif)
- Fournit les outils de recherche dans les données archivées
- Fournit la possibilité de refaire fonctionner le synoptique avec les données archivées
(fonction de magnétoscope ou de replay)
- Permet de garder une trace validée de données critiques (traçabilité de données de
production)

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Fonctions de la supervision

Gestion des gammes de production et recettes:


- Donne un outil de gestion des lots de fabrication (batchs)
- Gère les paramètres de réglage des machines pour chacun des lots (recettes)

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Quelques superviseurs commerciaux

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Domaines d’application

Le pilotage de grandes installations industrielles automatisées:


- Métallurgie (laminoir ) production pétrolière (distillation),
- Production et stockage agroalimentaire (lait, céréales...)
- Production manufacturière (automobile, biens de consommation ...

Le pilotage d'installations réparties:


- Alimentation en eau potable,
- Traitement des eaux usées,
- Gestion des flux hydrauliques (canaux, rivières, barrages...)
- Gestion de tunnels (ventilation, sécurité)

La gestion technique de bâtiments et gestion technique centralisée (GTC):


- Gestion des moyens de chauffage et d'éclairage (économies d'énergie)
- Gestion des alarmes incendies
- Contrôle d'accès, gestion des alarmes intrusion

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Exemple industriel : une plateforme pétrolière

• La supervision se fait par la surveillance de 500


variables analogiques et 2500 variables logiques
(TOR)
• Les alarmes sont générées sur des
dépassements de seuils.
• Une avalanche d’alarmes peut mettre en jeu 500
alarmes (variables) en moins d’une minute.
• Un problème mineur toutes les demi-heures et
un problème majeur par semaine.
• Il y a plus d’avantages à éviter un arrêt de
l’installation qu’à gagner qq % de production

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Ou et quand une supervision?

• La supervision assure surtout le rôle de contrôle-commande.


•Elle est souvent centralisée dans une salle de contrôle.
•Beaucoup de variables analogiques.

- Tâches de transition (arrêt,


démarrage, changement de consigne)
- Contrôle et suivi de l’installation
(anticiper les défaillances, optimiser la
production)
- Détection de défauts et diagnostic
- Compensation et correction.

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Ou et quand une supervision?

A la conception d'un nouveau moyen de production et lorsqu'un fort


investissement est décidé, l'ajout d'une supervision n'a qu'un impact
mineur. Il est donc souhaitable de l'inclure dès la conception.

Lorsqu'il est nécessaire d'améliorer l'efficacité d'un moyen de


production existant.
Si le matériel est ancien, la documentation faible ou si les concepteurs
de l'outil de production ont disparu, il est alors peu conseillé d'implanter
à postériori une supervision.

Le retour sur investissement est très élevé

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Système SCADA

SCADA: Supervisory Control And Data Acquisition

 Un SCADA : logiciel combiné à des éléments matériels, tels que des automates
programmables industriels (API) et des unités terminales distantes (RTU).

 Les IHM sont un composant essentiel des systèmes SCADA. Il s’agit des
écrans que les opérateurs utilisent pour communiquer avec le système SCADA.

Contrôler leurs processus industriels soit sur place, soit à distance, et interagir
directement avec les équipements, tels que les moteurs, les pompes et les
capteurs, à tous les niveaux, et ce depuis un emplacement central.

Surveiller leurs processus, de dresser des rapports à leur sujet basés sur
des données en temps réel, et d’archiver les données afin de les traiter et de
les évaluer ultérieurement.

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Architecture d’un système SCADA

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Architecture du système SCADA

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Cahier de charges d’un système SCADA

• Accéder aux informations (lecture et écriture) des unités de traitement


(automates, régulateurs, chaînes d’acquisition, cartes E/S, systèmes
d’identification, terminaux...) en temps réel.
• Visualiser les informations dans un interface HMI du type graphique réactif aux
données et interactif avec l’opérateur..
• Calculer des grandeurs définies par des formules et/ou des séquences
d’évènements.
• Détecter prioritairement les situations d’alarme, gérer les alarmes multiples,
lancer les actions sur le processus et prévenir les opérateurs, y compris à distance
(envoi de sms, mails, appel téléphonique automatique)
• Gérer la prise en compte des alarmes par les opérateurs (acquittement)
• Donner les moyens de contrôle direct des opérateurs sur le processus (forçage)

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Cahier de charges d’un système SCADA

• Fournir des recettes [recipe] pour les changements de gamme de fabrication

• Enregistrer les valeurs des variables et les actions des opérateurs en vue
d’une analyse ultérieure des incidents (mode magnétoscope)
• Archiver sélectivement les données (grandeurs sources, variables internes
calculées, commandes, alarmes) et permettre la traçabilité
• Donner des outils d’analyse de données en vue d ’une analyse visuelle, d'une
exploitation statistique ou d ’une correction du processus.
• Gérer la sûreté de fonctionnement

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Chapitre2 :

L’interface Homme
Machine (HMI)

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Définition

IHM = ensemble des dispositifs matériels et logiciels permettant à un


utilisateur d’interagir avec un système interactif

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Impact des IHM

Les IHM ont un impact significatif sur :


 L’attractivité du logiciel
 La productivité
 Les coûts de développement, de maintenance et de formation

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Etapes de développement d’une IHM

 Analyse (spécifications, analyse de


l’existant et conception)

 Implémentation (code, système


d’information, tests et intégration)

 Livraison (déploiement, validation,


documentation)

 Maintenance (évolution, mises à jour


correctives)

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Etapes de développement d’une IHM

 Déterminer l’ensemble des tâches que l’IHM devra permettre de réaliser : une bonne
IHM est une IHM dont les objectifs fonctionnels sont clairement identifiés;

 Déterminer les caractéristiques principales des utilisateurs qui seront amenés à


utiliser l’IHM (leur profil): la qualité d’une IHM est directement dépendante de son
adéquation avec la population d’utilisateurs pour laquelle elle est prévue;

 Proposer plusieurs prototypes d’interface qui seront discutés et évalués par les
concepteurs et les utilisateurs potentiels : une bonne IHM naît le plus souvent de la
diversité... et plusieurs pistes doivent donc être explorées;

 Produire une spécification explicite de l’IHM, décrivant à la fois les contraintes


fonctionnelles et les contraintes de layout; un manuel d’utilisation et une référence
technique pourront également être produits durant cette phase;

 Réaliser l’IHM proprement dite (phase d’implémentation effective);

 Evaluer l’IHM produite sur la base d’indicateurs reconnus.

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Ergonomie d’une IHM

- Ergon : Travail
- Nomos : loi et règle

L’ergonomie est l’étude quantitative et qualitative du travail dans l’entreprise visant à


améliorer les conditions de travail et à accroître la productivité.

L'ergonomie s'intéresse à la facilité d'utilisation.

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Règles ergonomiques: La concision

But : réduire les activités de perception, de mémorisation et de formulation d’une suite


d’actions pour réaliser une intention.

• Suivre des règles précises et naturelles pour les abréviations.

• Donner la possibilité à l’utilisateur de refaire et défaire.

• Utiliser des valeurs par défaut.

• Masquer les opérations impossibles dans le contexte (griser les options du menu,
…).
• Pouvoir appliquer une même opération sur des objets différents.

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Règles ergonomiques: La rétroaction

Suite à une action de l’utilisateur, l’interface doit montrer :

• La commande ou l’action a bien été prise en compte.


• Que la commande ou l’action a abouti à tel état ou à tel changement dans le
système.
• Qu’il est en train de travailler.
Le retour d’information (le feedback) doit être immédiat et informatique : Les
variables psychologiques, centre d’intérêt de l’utilisateur, doivent trouver
leurs correspondants dans les variables physiques de l’image.
• Informer pour rassurer.
• Informer pour réduire la charge cognitive.
• Informer des erreurs et indiquer un remède.

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Règles ergonomiques: La cohérence

Une interface cohérente est une interface dans laquelle il n’existe pas de
contradiction :

• Deux commandes à but identique doivent avoir la même séquence


d’action.
• Si deux commandes ont des paramètres identiques, elles doivent être
placées dans le même ordre.
• Deux commandes à sémantique identique doivent avoir une dénomination
identique.
• Deux commandes à utilisation identique doivent avoir une localisation
identique.

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Règles ergonomiques: La structuration

Pour définir une interface structurée, il faut :

• Réduire la complexité du fond : organiser les fonctions en niveau de complexité


croissante.
• Réduire la complexité de la forme (image).

• Hiérarchisation : hiérarchiser et séparer les fonctions.

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Règles ergonomiques: La flexibilité

 Une interface est flexible lorsqu’elle adaptable ou adaptative.


 Une interface est dite adaptable si elle est modifiable par intervention explicite de
l’utilisateur. Ceci est assuré par :
• La possibilité de modification du lexique (redéfinir des raccourcis) facilement sans
intervention d’un informaticien.
• La possibilité de modification des valeurs par défaut.
• La représentation multiple des objets de l’interaction (exemple : dans les logiciels de
dessin, on peut utiliser ou non une grille)

 Une interface est dite adaptative si elle se modifie automatiquement en fonction de


‘activité de l’utilisateur.

 La flexibilité peut être améliorée en implémentant des accélérateurs, des assistants ou


même en proposant plusieurs chemins pour une même tâche.

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Règles ergonomiques: La comptabilité

La compatibilité désigne la capacité de l’IHM à s’intégrer dans l’activité de

l’utilisateur. Elle doit pour cela être conforme à la représentation de la tâche pour

l’utilisateur.

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Règles ergonomiques: L’homogénéité

On parle d’homogénéité intra-application (au sein de la solution logicielle


qu’on a proposé) et inter-application (par rapport aux autres applications
que l’utilisateur exploite dans son environnement de travail).
L’homogénéité concerne les zones d’affichage, l’emplacement, les tailles,
la police de caractères, les messages…

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Règles ergonomiques: La signifiance

La signifiance désigne la capacité d’un élément de l’interface à être


significatif pour les utilisateurs.
Lors du choix de dénomination, il faut veiller à ce que le vocabulaire soit
celui de l’utilisateur et non pas de l’informaticien. Il faut pour cela observer
l’utilisateur, l’interroger, ce qui nous ramène à l’étape de recueil de données.
Exemple : Ne pas laisser à l’utilisateur des dénominations techniques :
« id_Clt » au lieu de « numéro client ».

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Règles ergonomiques: Le pilotage

Il faut donner à l’utilisateur le sentiment qu’il dirige l’application. Ainsi il

doit pouvoir quitter, annuler une action, revenir au menu principal,

naviguer entre des enregistrements.

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