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COURS DE CRIMINALISTIQUE

Destiné aux étudiants de deuxième année bachelier


en Criminologie

Par MBALE KIZEKELE Allen


Professeur Associé

Année académique 2020-2021


ORGANISATION DU COURS
1. PREREQUIS
2. OBJECTIFS
3. COMPETENCES
4. CONTENUS
5. METHODES D’APPRENTISSAGE
6. MODALITES D’EVALUATION
7. BIBLIOGRAPHIE
8. INFORMATIONS ADDITIONNELLES ET CONTACTS
9. PLAN DU COURS
1. PREREQUIS
Quelques notions apprises dans le cours
d’Introduction à la criminologie, de la
victimologie, de la pénologie, de la psychologie
clinique, etc. sont pertinentes dans la
compréhension de ce cours.
2. OBJECTIFS

• Le cours de notions de criminalistique poursuit


un objectif général et des objectifs spécifiques:
A. Objectif général

• A la fin de ce cours, l’apprenant devra être


capable de définir la criminalistique et de
montrer son importance dans la vie sociale.
B. Objectifs spécifiques
Dans le même ordre d’idées, à la fin de ce cours, l'apprenant
devra être ainsi être à mesure de:
- Définir les concepts clés de la criminalistique tels que
scène de crime, traces, meurtre, victime, etc.;
- Citer quelques disciplines scientifiques qui interviennent
dans la criminalistique;
- Enumérer les méthodes classiques et modernes que
mobilise la criminalistique dans la détection des traces sur
les scènes de crime et de;
- maitriser les principales techniques d’identification et
d’authentification humaine.
3. COMPETENCES

A l’issu de ce cours, premièrement, l’apprenant ( e )


devra développer les compétences spécifiques afin de se
donner une thématique qui pourra l’aider à mieux cerner
son domaine de recherche en rapport avec sa filière (de
Sécurité Intérieure ou Criminologie économique ou
environnementale).
4. CONTENUS
Le cours de criminalistique est inscrit au
programme de deuxième bachelier en criminologie
dans le but de donner des outils théoriques sur la
recherche de la preuve du crime en se basant sur:
- La multidisciplinarité de la criminalistique;
- Les méthodes de travail de la criminalistique dans
la recherche de la preuve du crime;
- Les moyens de détection des traces laissées sur les
scènes de crime;
- Les méthodes d’identification des traces retrouvés
sur les scènes de crime et l’authentification
humaine.
5. METHODES D’APPRENTISSAGE

• Vu que le cours n’est pas appuyé sur de notions


larges des prérequis et à voir son caractère
d’actualités par rapport aux apprenants, c’est
l’enseignement magistral qui est la méthode
privilégiée.
• Enseignement magistral appuyé par des photos
didactiques à rôle pédagogique.
• Nonobstant ces constats, le cours sera appuyé aussi
par des séquences d’enseignement interactif basé sur
les notions apprises dans le cours d’introduction à la
criminologie.
6.MODALITÉS D’ÉVALUATION

• Le cours compte pour 20 points repartis de la


manière suivante:
- travaux pratiques individuels: 2,5 points;
- travaux dirigés et en groupes:2,5 points;
- Interrogation écrite: 5points;
- Examen écrit: 10 points.
7. BIBLIOGRAPHIE
1. ALAIN BUQUET (2001), Manuel de criminalistique moderne et de police scientifique,
Paris, Presses Universitaires de France.
2. BEAUTHIER; J.-P. (2011), Traité de médecine légale, Bruxelles, De Boeck.
3. ETIENNE ODIMBA BWANA-FWAMBA (20020), Guide de médecine légale. Loi,
doctrine et jurisprudence congolaises, Presses Universitaires de Lubumbashi.
4. FRANÇOISE DIGNEFFE (+) (2008: 67), « La construction d’une école de
criminologie en République Démocratique du Congo. Une expérience de partenariat
intellectuel » , in Criminologie et droits humains en République Démocratique du Congo,
Bruxelles, Larcier, pp. 63-75.
5. GÉRARD CORNU (2008), Vocabulaire juridique, Paris, Presses Universitaires de
France.
5. GÉRARD DESMARETZ (2008), Le manuel de la protection rapprochée, Paris,
Chiron.
6. GRÉGORY SCHMIT ( 2017), Criminalistique et médecine légale, Paris.
7. PASCAL KINTZ (2012), Traité de toxicologie médico-juridique, Paris, Elsevier
Masson.
8. RÉMY CABRILLAC (2008), Dictionnaire du vocabulaire juridique, 3ème édition,
Paris, LexisNexis Litec.
9. ROGER DUFOUR-GOMPERS (1992), Dictionnaire de la violence et du crime, Paris,
érès.
8. Informations additionnelles et contacts
- Monsieur Mbale est à la disposition des
apprenants et souhaite que toute question soit
posée lors de séances publiques du cours.
Pendant la semaine (de 7 heures à 17heures),
dans le cas majeur, un SMS peut lui être adressé
sur le numéro vodacom et dans les cas extrêmes,
utiliser wattsApp. Dépassé samedi 12 heures,
dimanche, jours fériés et jours non ouverts:
indisponibilité du professeur.
Téléphone:0812298069.
9. PLAN DU COURS

CHAPITRE I : DÉFINITION DES CONCEPTS DE BASE EN


CRIMINALISTIQUE
1. Criminalistique
2. Scène
3. Crime
4. Mort
5. Cadavre
6. Détection
7. Identification
8. Taches
9. Débris
10. Meurtre
11. Homicide
12. Assassinat
CHAPITRE 2: LA NAISSANCE DE LA
CRIMINALISTIQUE ET SES DIFFERENTES
APPELLATIONS
DANS LE MONDE
1. L’OBJET DE LA CRIMINALISTIQUE
2. EDMOND LOCARD, LE PRECURSEUR DE LA
CRIMINALISTIQUE
3. LA CRIMININALISTIQUE FRANCAISE
4. LES SCIENCES FORENSIQUES ANGLO-SAXONNES
5. LA KRIMINALTECHNIK ALLEMANDE
6. LES PRINCIPES GENERAUX DE LA
CRIMINALISTIQUE
CHAPITRE TROISIEME:LA
MULTIDISCIPLINARITE DE LA
CRIMINALISTIQUE
1. LA PLACE DE LA MEDECINE LEGALE
2. LA PLACE DE LA POLICE
3. LA PLACE DE L’ANTHROPOMETRIE
4. LA PLACE DE LA DACTYLOSCOPIE
5. LA PLACE DE LA BUREAUTIQUE
6. LA PLACE DU DROIT
7. LA PLACE DE LA BALISTIQUE
8. LA PLACE DE LA MICROBIOLOGIE
9. LA PALCE DE LACHIMIE ORGANIQUE
10. LA PLACE DE LA PHYSIQUE
11. LA PLACE DE LA BIOCHIMIE
12. LA PLACE DE LA TOXICOLOGIE
CHAPITRE QUATRIEME: LES DIFFERENTES METHODES DE RECHERCHE DES
PREUVES MOBILISEES PAR LA CRIMINALISTIQUE
A. LES METHODES CLASSIQUES
1. LES CONSTATATIONS SUR LES LIEU OU SUR LE TERRAIN
2. LA BALISTIQUE
3. LES EMPREINTES DIGITALES
4. LES ECRITURES ET LES DOCUMENTS
5. LES TRACES, TACHES ET DEBRIS
6. LES INCENDIES ET LES EXPLOSIONS
B. LES METHODES PHOTOGRAPHIQUES
7. LA PHOTOGRAPHIE ARGENTIQUE
8. LA PHOTOGRAPHIE NUMERIQUE
C. LES METHODES D’EXAMEN
9. LES METHODES MICROSCOPIQUES
10. LA RUGOSIMETRIE DE SURFACE
11. LES METHODES DE VISION PAR RAYONNEMENTS ELECTROMAGNETIQUES
12. LES METHODES DE LECTURE DES TRACES EN SILLONS
D. LES METHODES D’ANALYSE
13. LES METHODES D’ANALYE CHROMATOGRAPHIQUES
14. LES METHODES D’ANALYSE SPECTROMETRIQUES
15. LES METHODES D’ANALYSE RADIO-ISOTOPIQUE
CHAPITRE CINQUIEME: L’IDENTIFICATION ET
L’AUTHENTIFICATION HUMAINE
1. L’IDENTIFICATION DES INDIVIDUS (ANTE MORTEN)
2. L’IDENTIFICATION DES VICTIMES (POST MORTEN)
3. AUTHENTIFICATION ET BIOMETRIE
4. LES METHODES BIOLOGIQUES ET LES ANALYSES TOXICOLOGIQUES
CHAPITRE PREMIER: NOTION DES BASES DE
LA CRIMINALISTIQUE
• Scène
Du latin scaena et du grec skene, la scène signifie une
partie du théâtre où jouent les acteurs. Au sens figuré ,
la scène signifie un lieu où se passe une action
quelconque ( LE PETIT LAROUSSE illustré, 2011:
921).
Crime
LE PETIT LAROUSSE illustré (2017: 269) définit le
crime comme étant une infraction que la loi punit d’une
peine de réclusion (privation solitaire de liberté) ou de
détention comprise entre 10 ans et la perpétuité (par
opposition à la contravention et à délits).
• Crime
LE PETIT LAROUSSE illustré (2017: 269)
définit le crime comme étant une infraction que la
loi punit d’une peine de réclusion (privation
solitaire de liberté) ou de détention comprise entre
10 ans et la perpétuité (par opposition à la
contravention et à délits).
Gérard Cornu (1987: 284) donne deux définitions
du mot crime. Au sens général, le crime c’est la
transgression particulièrement grave, attentatoire à
l’ordre et à la sécurité, contraire aux valeurs
sociales admises, réprouvé par la conscience et
puni par les lois.
Roger Dufour-Gompers (1992:90)
souligne que le terme crime peut
recouvrir aussi bien une action
blâmable qu’une infraction ou un
meurtre ou homicide. On parlera de
crime organisé pour nommer
l’organisation criminelle de meurtriers
ou de trafiquants; on parlera de crime
passionnel pour parler explicitement
du meurtre de masse, de meurtrier.
Rémy Cabrillac (2008:126) définit le
crime comme étant une infraction qui
lèse gravement et intentionnellement
les valeurs sociales protégées par la loi
pénale et qui est caractérisée par le fait
que, lorsque son auteur est une
personne physique encourt à titre
principal une peine de réclusion
criminelle ou de détention criminelle
(pour le crime politique).
Gérard Cornu (1987: 337,338, 851)
définit la détention comme l’action de
retenir une personne contre son gré, la
détention criminelle comme une peine
perpétuelle ou à temps (30 ans au plus,
10 ans au moins) et la réclusion
criminelle comme la peine de droit
commun privative de liberté (30 ans au
plus; dix ans au moins) ou perpétuelle,
s’exécutant normalement en maison
centrale ou en centre de détention.
• Scène de crime
C’est la « photographie » du lieu du crime,
généralement avec un corps « sans vie » mais de
fois avec seulement les restes humains (corps
décapité, os, cranes, dents, etc.).
L’enquête de police ‘judiciaire) débute toujours
par les constatations sur les lieux ou le terrain du
crime: ce lieu est appelé la scène du crime ou le
site de l’horreur, la place du crash humain.
• TRACE
LE PETIT LAROUSSE illustré (2011: 1023) définit la trace
comme étant:
- Une empreinte ou suite d’emprunte sur le sol marquant le
passage d’un homme, d’un animal, d’un véhicule;
- Une marque, une cicatrice laissée par un coup, une maladie,
un événement, etc.
- Ce qui subsiste du passé, des vestiges;
- Une quantité minime etc.
En criminalistique la notion de trace est utilisée pour désigner
un signe matériel ou autre, laissé ou causé par le criminel.
• TACHES
Les taches sont des éléments provenant des liquides
corporels. A titre exemplatif on peut citer les taches de
sang, de la salive, de la sueur; des urines , de sperme ou
du liquide vaginal.
• DEBRIS
Les débris sont des éléments provenant des excréments
(matière fécale), des poils et des cheveux du corps
humain.
• Détection
C’est l’action de détecter qui signifie déceler
l’existence de ce qui est caché, à peine perceptible.
Une détective c’est une personne dont le métier est
de mener des enquêtes, des filatures privées, pour
le compte des particuliers. Déceler signifie
parvenir à distinguer d’après les indices;
découvrir, remarquer( LE PETIT LAROUSSE
illustré, 2011: 288,315).
• Identification
C’est l’action d’identifier. Identifier signifie :
- Etablir l’identité se quelqu’un (l’empreinte génétique permet d’identifier les criminels;
- Déterminer la nature de quelque chose;
- Assimiler à autre chose; etc. corps.( LE PETIT LAROUSSE illustré, 2011: 517).
En criminalistique, l’identification a pour but soit d’identifier une personne soit un objet, une trace; une
odeur, etc. laissée ou retrouvée sur la scène du crime ou même sur le cadavre (une partie extérieure ou
intérieure de son corps.
• Victime et auteur
Gérard Cornu (1987: 284) définit la
victime comme celui qui subit
personnellement un préjudice; par
opposition à celui qui le cause (auteur)
• Mort
elle consiste en la cessation de toute activité
biologique de l’individu qui se caractérise par l’arrêt
cardiaque: la mort se défierait donc comme l’arrêt de
l’activité de cet organe qu’est le cœur (Définition
classique et ancienne selon Beauthier (2011:26, 27).
Comme il existe des états de vie a minima, le cœur
s’arrête mais le cerveau fonction, une deuxième
définition est donnée à la mort comme étant l’arrêt
du fonctionnement de la pompe cardiaque mais aussi
de l’arrêt de possibilité de récupération de l’activité
cérébrale qui engendre, in fine, l’arrêt de ce cœur.
• Selon Grégory Smith (…) la mort c’est l’arrêt de
toutes les fonctions: cardiaques, respiratoires et
cérébrales.
• La définition légale française, c’est l’arrêt de
l’ensemble des fonctions cérébrales. C’est ce
qu’on appelle la mort cérébrale c’est-à-dire le
cerveau ne fonctionne plus même si le cœur
continue de battre. La personne est en mort
cérébrale, mais est maintenue en vie via des
machines respiratoires.
• Selon Beauthier (2011:28), la mort apparait
comme une perte irréversible des fonctions
encéphaliques associant perte de conscience,
perte des fonctions sensitives et motrices,
conduisant inéluctablement à l’arrêt cardiaque et
respiratoire. La perte des fonctions encéphaliques
signifie ou se traduit par la perte de conscience,
la perte de communication avec autrui, la perte
des reflexes et des réponses senso-motrices).
• Cadavre
Du latin cadavre, le mot cadavre
signifie un corps d’un homme ou d’un
animal mort( LE PETIT LAROUSSE
illustré, 2011: 146). Ce que l’on
appelle communément corps sans vie.
.
• Preuve
Rémy Cabrillac (2008:321) donne deux
définitions du terme preuve.
1. la preuve c’est l’établissement, selon les
formes prescrites par la loi, de l’existence
d’un fait ou d’un acte.
2. La preuve est un procédé utilisé pour
établir la preuve d’un fait ou d’un acte.
• Gérard Cornu (1987: 793) affirme que la
PREUVE c’est la démonstration de l’existence
d’un fait (matérialité d’un dommage) ou d’un
acte (contrat, testament) dans les formes
admises ou requises par la loi.
• Homicide
Du latin homicida, c’est l ’action de tuer
volontairement ou non, un être humain ( LE
PETIT LAROUSSE illustré, 2011: 506). Et
celui qui a causé la mort d’un être humain est
appelé assassin, meurtrier.
• Meurtre
C’est l’action de tuer volontairement un être
humain ( LE PETIT LAROUSSE illustré,
2011: 643). La personne qui commet ou qui a
commis un meurtre est appelé meurtrier.
• Assassinat
C’est un meurtre commis avec préméditation.
L’assassin c’est la personne qui a tué avec
préméditation . La préméditation vient du verbe
préméditer qui signifie préparer avec soin et
calcul un projet, et spécial, un acte coupable ou
délictueux.( LE PETIT LAROUSSE illustré,
2011: 71, 816).
INDICES
Du latin indicium, indice signifie « révélation,
signe » ( LE ROBERT LE SEUIL, 1999:274).
Du latin, indicium, indice signifie
« dénonciation ». Signe apparent et probable
qu’une chose existe. Les indices d’un crime, par
exemple (LE PETIT LAROUSSE illustré, 2011:
532).
• Suicide
C’est l’acte de SE donner la mort (LE ROBERT LE SEUIL,
1999:512). Emile Durkheim, distingue trois types de suicide:
- Suicide égoïste: lorsque l’individu est isolé (cas des
personnes célibataires);
- Suicide altruiste: milieu social à normes trop
contraignantes (cas de l’armée):
- Suicide anomique: cas de milieu à normes peu
contraignantes (au cours d’une expansion économique,
par exemple, le contrôle social est peu soucieux du respect
des normes.
• Criminologie
LE PETIT LAROUSSE illustré (2017: 269)
définit la criminalité comme étant l’étude
scientifique du phénomène criminel
• Rémy Cabrillac (2008:127) définit la
criminologie comme une discipline qui a pour
objet l’étude des origines et des causes du
phénomène criminel, de l’évaluation de la
réponse à ce phénomène, ainsi que du
traitement du délinquant et de la prévention de
la récidive.
ALVERO PENA PIRES donne une définition de la
criminologie qui englobe à la fois les éléments qui se
rapportent à :
- La science;
- L’éthique;
- au crime (comportement ou acte dirigé contre les
valeurs morales ou sociales légalement définies ou
non, pénalement protégées ou non) ;
- au criminel (étiqueté et non étiqueté, causes du crime) ;
- À la criminalité (infractions et délits possibles,
criminalité apparente (1), criminalité réelle (2),
criminalité légale (3) et;
- aux réactions sociales ( aux regard des normes pénales
et non pénales).
Alain Buquet (2001: 18) souligne que la
criminalistique s’intègre à la criminologie; elle
constitue une science jumelle bien que distincte
et complémentaire à la criminologie.
• Criminalistique
LE PETIT LAROUSSE illustré (2017: 269)
définit la criminalistique comme étant
l’ensemble des techniques mises en œuvre par
les forces de police, de gendarmerie et la justice
pour établir la preuve d’un crime et identifier son
auteur.
Loïc Le Ribault cité par Alain Buquet
(2001:26)définit la criminalistique comme la
science des indices et des traces et constitue
l’ensemble des méthodes et raisonnements
scientifiques appliqués à la recherche et à l’étude
d’indices matériels. Elle a pour but de
reconstituer la nature, les conditions et les
acteurs d’un événement écoulé.
LA CRIMINALISTIQUE EST
DONC LA SCIENCE DE LA
RECHERCHE DE LA PREUVE
DEVANT SERVIR A
L’ELUCIDATION DES CRIMES
ET DES SITUATIONS
PROBLEMATIQUES.
Ces situations problèmes qualifiées d’infractions
par la justice pénale ou réprouvées par les autres
institutions de contrôle social, peuvent être en
rapport avec les personnes décédées disparus ou
retrouvés (en vue de leur identification afin
d’élucider les auteurs et les circonstances de leur
décès, etc.) ou avec les situations des victimes
vivantes ayant connu les agressions violentes ou
douces non consentantes et illégales.
Ainsi, la criminalistique éclairera à titre
illustratif :
- La justice pénale, suite aux preuves, dans la
prise de décision;
- La médecine légale dans la nature des
instruments utilisés dans une attaque armée,
etc.;
- Les familles dans les actes d’agression sexuelle
ou de défloraison forcée, etc.
CHAPITRE DEUXIÈME: DESCRIPTION DES SCENES DE
CRIME
a. Quelques photos illustratives des scènes de crime

Sur la scène de crime, d’une mort suspecte


par exemple, il y a lieu de décrire les étapes
et les précautions d’usage. Ils concernent
trois intervenants successifs suivants; les
premiers témoins (et ou les services
d’urgence); les premiers services de police
et le laboratoire de police technique et
Pendaison incomplète et complexe à l’aide des cordes d’une balançoires.
Corps éjecté partiellement et tête écrasée sous véhicule
Examen des lieux suite à un accident de voie publique
Descente à risque sur une autorité: périmètre de sécurité douteux
Scène de crime. Un premier diagnostic de mort naturelle a été rapidement contredit
par le médecin légiste, observant le passage du cordon téléphonique au niveau cervical
2.13
N.B. Ces photos didactiques ne sont pas
limitatives des crimes de sang ou de simulation
d’accident ou de pendaison ou de noyade.Elles
sont reprises à titre illustratif en tant que support
pédagogique.
b. Ladescription des scènes de crime et mesures générales à prendre
1. Les premiers témoins et ou service d’urgence
La découverte d’une personne décédée est souvent signalée à la
police par les premiers témoins ayant vécu les faits ou ayant
découvert le cadavre. Si les témoins ont appelés les services de
secours, ceux-ci doivent veiller à ne pas perturber les lieux:
- Par des empreintes digitales déposées considérablement sur les
objets;
- Par des empreintes génétiques répandues au travers de l’habitat;
- Par des modifications des lieus (ramassage de douilles, de
projectiles, d’armes, de vêtements, d’objets quelconques, etc.
(Beauthier; 2011: 101,102).
2. Les premiers services de police
Les mêmes précautions sont applicables à
ces premiers intervenants des forces de
l’ordre. Il ne sert strictement à rien de
manipuler quoi que ce soit ni de se
retrouver à dix personnes dans la pièce
suspecte par exemple, en parlant, en
formulant moult commentaires, en fumant,
en touchant à tout, etc.
• Une fois sur place, le périmètre de sécurité
est impérativement tracé et appliqué. Ces
périmètres doivent être gardés. Des zones de
pénétration et de sortie doivent être idéalement
créées, balisées et respectées. Toute personne
pénétrant dans le périmètre de sécurité doit
s’inscrire dans un répertoire, par un policier
interdisant l’accès à toute personne dont la
présence n’est pas rendue strictement
indispensable, avant le passage de l’opérateur
du laboratoire.
• Dans les circonstances de haute suspicion
d’homicide d’homicide, l’appel à un
médecin généraliste, requis par la force
de l’ordre, ne peut que compliquer la
situation et modifier tant les lieux que
l’aspect du corps. Ces médecins n’ont en
général aucune formation médico-légale
et peuvent ainsi commettre des erreurs de
diagnostic et d’appréciation des
paramètres thanatologiques.
• Trois zones successives sont
prévues (en Belgique):
• La Zone d’exclusion judiciaire
C’est la zone limitée (la pièce) dans
laquelle se trouve le corps; y
circulent les membres du
laboratoire de police technique et
scientifique et le médecin légiste.
• La zone d’isolation
Elle correspond aux abords
immédiats de la première zone. Les
enquêteurs peuvent y circuler et
rechercher les éventuelles pièces,
objets, indices utiles à l’enquête
débutante.
• La zone de dissuasion
Il s’agit de la zone la plus large (par
exemple la maison ou une partie de
la rue), permettant d’éviter la
pénétration des curieux.
3.Le laboratoire de police technique et scientifique accompagné éventuellement du médecin légiste
PAGE 571 FIGURE 2.12
Salle d’autopsie de campagne
Premier examen du corps
Il est de coutume que le médecin
légiste-du moins si sa présence est
considérée comme utile-soit toléré
par le laboratoire. Le médecin
légiste peut avant toute chose
vérifier si diverses précautions
d’usage ont été respectées et
notamment l’absence d
déplacement du corps, la
Il pourra par la suite-après l’intervention du
laboratoire- procéder à l’examen externe du
corps, à la prise de température, à la prise
d’échantillons biologiques utiles.
Le rôle du laboratoire de police technique et
scientifique est évidemment de fixer
définitivement les lieux par un dossier
photographique le plus complet possible.
• Il saisit ensuite tout objet susceptible d’être
exploitable (en empreintes digitales, en
empreintes génétiques ou autres analyses
utiles) ,pour autant que les conditions strictes
de non contamination aient été respectées.
L’utilisation d’éclairages particuliers peut
s’avérer fort utile (Polilight par exemple).
• Dans la même optique, Grégory Smith insiste que
l’examen de la scène de crime se fait par le
médecin légiste et le laboratoire de la police
technique et scientifique. Parfois il peut être
nécessaire de préserver des traces et donc on va
établir un périmètre d’exclusion judiciaire, ce qui
implique le port de gants, de masques et de cover-
shoes ainsi qu’une combinaison avec bonnet. Sur
une scène de crime on ne peut rien toucher car il
faut éviter la contamination.
• N.B. 1. L’enquête de police judiciaire débute
toujours par les constatations sur les lieux ou le
terrain. Cette opération est primordiale pour le bon
déroulement des investigations ultérieures. En
matière criminelle, les spécialistes de l’identité
judiciaire en effectuent une description détaillée
qui est en principe toujours suivie de la réalisation
d’un album photographique complet comprenant
des vues rapprochées du ou des cadavres en l’état
avant l’arrivée du légiste.
• N.B. 2.Le légiste procède immédiatement çà
certaines observations. Il est très souvent
contraint d’effectuer sur le corps de la ou des
victimes des manipulations obligatoires pour
déterminer les causes probables de la mort et les
circonstances qui l’on précédé (agression, phase
de lutte, déplacement de la victime) ainsi que
pour établir son signalement, surtout aux fins
d’identification si la ou une des victimes est
inconnue.
N.B.3. Les techniciens des scène de crime interviennent
très rapidement sur les lieux ou terrain. Leur mission
est d’observer les moindres détails et de recueillir tous
les indices, même les plus anodins, afin de se faire une
première idée sur le déroulement de l’acte criminel. Ils
prennent également toutes les précautions afin
qu’aucun indice ayant valeur de preuve ne soit oublié
ou détruit par mégarde (empreintes, éraflures, traces,
taches, cheveux, poils, fibres ou fils textiles, mégot,
poussières extérieures, etc.).
N.B.4. Les enquêteurs doivent
impérativement faire quitter les lieux ou le
terrain aux personnes se trouvant sur place
(témoins, curieux, passants; etc.). L’accès au
périmètre de la scène de crime doit en
principe être délimité par un ruban de
chantier portant la marque du service de
police ou de la gendarmerie chargé de
l’enquête et ce périmètre doit ensuite
absolument être interdit au public.
MODALITES PRATIQUES A PRENDRE SUR
LA SCENE DU CRIME.
CAS DE DECOUVERTE DES RESTES
HUMAINS
Fig 2.5
2. ETUDE DES LIEUX ET LEVEE DE CORPS
Il est nécessaire dans ce type d’activités, d’avoir la garantie
d’un périmètre de sécurité dit aussi périmètre d’assurance)
totalement préservé. Ce périmètre est aussi important que
lors d’une descente classique sur les lieux de faits criminels
(scène du crime) et lors d’une levée de corps (matières non
prévues pour ce cours de NOTIONS DE
CRMINALISTIQUE) car cette levée est fondamentale et
permet de recueillir:
- La position des pièces osseuses (en connexion
anatomique ou non);
- La position des objets autres (en vue de l’identification
et ou de la détermination de l’éventuel geste criminel;
- Les éléments de l’entomofaune présente;
- Les aspects biologiques;
- Les méthodes et ou manœuvres (ou les éventuelles
tentatives) d’enfouissement;
- Les éventuelles tentatives d’élimination du
cadavre( traces de mise à feu, d’utilisation
d’accélerants, présence de substances acides ou
basiques, démembrement, etc.).
2. DU PERIMETRE DE SECURITE
Les éléments évoques dans le 1er point imposent –idéalement
réalisés à proximité du champ de fouilles-imposent trois
périmètres de sécurité.
TROIS PHOTOS illustrent le modèle du travail à exécuter.
Fig 2.2
Fig 2.3
Fig 2.4
Dans le cas des restes humains (en anthropologie criminelle), ces
périmètres sont adaptés aux circonstances:
- La zone d’exclusion judiciaire correspond à la zone de fouille
proprement dite et comprend les experts et l’équipe de
récupération du corps;
- La zone d’isolation permet aux enquêteurs de rechercher les
éventuelles pièces ou objets dispersés et utiles à l’enquete;
- La zone de dissuasion peut correspondre en anthropologie de
terrain, à la parcelle de bois afin d’éviter la pénétration des
curieux.
N.B. Ces divers périmètres doivent
être gardés, avec création de voies
de pénétration et de sortie, ce qui
évite des destructions,
dégradations, dispersions,
contaminations, etc.
4. RAPPEL DE TOUT PHOTOGRAPHIER
Rappelons la nécessité de TOUT PHOTOGRAPHIER et dès lors,
d’avoir des répères fixes, bien localisés.
Le terrain de fouille doit être quadrillé en zones ( Z) composées
de quartiers ( Q). Chaque parcelle étant numérotée (le quadrillage
peut être adapté en fonction du type de mission; classiquement 10
mètres sur 10 mètres, à réduire à 2mètres sur 2 mètres pour la
découverte d’un squelette isolé.
Les éléments utiles repérés sont étiquetés
en P (pièces osseuses) et O (autres objets).
Ainsi par exemple une pièce osseuse P06 ,
retrouvée dans le quartier Q27 (appartenant
à la zone Z03 sera cataloguée comme Z03-
Q27-P06.
Les divers fragments recueillis sont
localisés, photographiés et prélevés.
Les pièces-après leur repérage
minutieux-sont emportés en laboratoire
pour être étudiées et identifiées (nature
de la pièce, origine, latérite, lésions
éventuelles, etc.). La reconstitution du
corps s’effectuera par la suite en
laboratoire (ou salle d’autopsie).
Ces éléments repérés sont ensuite introduits
sur le plan établi par le géomètre expert,
méthodologie précieuse afin de comprendre
la ou les causes de l’éventuelle dispersion
ou des éventuels dégâts ( par exemple
passage d’animaux sauvages selon les voies
souvent bien définies, etc.
Par la suite, et en fonction des
éléments d’enquetes, les quartiers-
selon une profondeur déterminée- sont
ensuite passés au tamis.
5. PARTICULARITES DES CORPS EN SURFACE
LES CAUSES DE LA DISPERSION DES
MEMBRES
a) l’auteur des faits criminels
La méthodologie de quadrillage telle que décrite ci-
haut permet de comprendre par la suite l’éventuelle
dispersion des pièces osseuses (Haglund et Sorg,
1997). Celle-ci peut s’expliquer par un
démembrement provoqué par l’auteur des faits.
b) Les prédateurs
Elle peut également être le résultat de
l’intervention de prédateurs divers (prédateurs
canidés tels que les chiens errants, les renards,
etc.), les rongeurs (rats et autres), les animaux
piétinants les restes humains se trouvant par
exemples sur leur passage (sangliers par
exemple).
c) Les faits naturels
La dispersion est parfois le fait d’une dislocation
naturelle et progressive des pièces osseuses. Les
phénomènes naturels tels que glissement de
terrain ou inondation d’un champ peuvent
notamment être responsables de la dissémination
des pièces osseuses.
d)Des faits extérieurs
Il en est de même de phénomènes extérieurs tels
que les travaux et transformations des reliefs
(bulldozers, etc.).
N.B. La reconstitution du corps en salle
d’autopsie s’avère donc très utile afin de mieux
comprendre les interventions ante mortem et
post mortem sur le corps. Il s’agit de la seule
méthode permettant de comprendre les modus
operandi des faits criminels notamment.
N.B. LES PRECAUTIONS A PRENDRE SUR LA SCENE
DE CRIME

REGLE D’OR: Le silence est la règle d’or sur la scène de crime.

Toute personne pénétrant dans une « scène


de crime » laisse des traces et des indices et
peut emporter d’autres, sur elle-même, sur
les objets ou les outils, sur les vêtements.
Or, ces traces et indices sont des
éléments pouvant intervenir dans la
preuve et sa recherche, tâche du
Ministère public, des enquêteurs et du
laboratoire de police technique et
scientifique.
C’est à partir de ces éléments que l’enquete
pourra s’orienter:
- Vers le nombre de protagonistes ayant
fréquenté la « scène de crime »;
- Vers les éléments d’identification de ceux-ci;
- Vers une compréhension du déroulement des
faits par rapport par exemple:
. Au nombre de scènes (successives et ou secondaires);
.Au rôle et la participation des protagonistes et par là,
déterminer des circonstances aggravantes et ou
atténuantes, des circonstances pouvant disculper l’une
ou l’autre personne);
. Aux liens entre plusieurs faits répréhensibles.
QUELS CONSEILS peut-on donner afin d’éviter toutes
pertes de traces et d’indices?
- Limiter l’intervention à ce qui est utile: sécuriser et
porter secours;
- Diminuer le nombre de personnes sur les lieux;
- Diminuer ou éviter le déplacement d’objets;
- Diminuer ou éviter la manipulation du corps sans vie;
- Diminuer le temps de présence sur place;
- Bannir toute »ballade » dans les autres pièces, etc.
- N..B. Si malgré tout, des modifications de la
scène de crime ont été apportés par nécessité,
il faut INFORMER le laboratoire scientifique.
- De la même manière, si des tentatives de
réanimation, de perfusion ou autres techniques
ont été appliquées.
il est indispensable de le signaler( voir de laisser en
place le matériel de perfusion par exemple, afin de ne
pas confondre ces manœuvres iatrogènes avec d’autres
violences comme par exemple injection de produits
toxiques préalables au décès voire responsables de
celui-ci. Au total, la COMMUNICATION entre les
divers intervenants s’avère la méthodologie idoine .
N.B. LES PRELEVEMENTS UTILES
SUR LA SCENE DE CRIME
Comme les traces et indices sont des éléments pouvant
intervenir dans la preuve et sa recherche et sur lesquels
travaillent le Ministère public, les enquêteurs et les
techniciens du laboratoire de police technique et
scientifique et autres intervenants, certains prélèvements
sur la scène de crime s’avèrent pertinents.
Ces prélèvements UTILES intéressent tous objets susceptibles
d’etre exploitables en matière de recherche pouvant orienter
positivement l’enquete. Il peuvent être repris ici de la manière
non limitative à savoir:
- Les verres;
- Les bouteilles et autres canettes;
- Les mégots de cigarettes;
- Les taches biologiques;
- Les douilles( qui peuvent avoir été manipulées par l’auteur);
- Les armes (idem);
- Les draps;
- Les vêtements (ne pas toucher aux fermeture-
éclair susceptibles d’avoir été manipulé par
l’auteur);
- Les préservatifs (ne pas y toucher-place une ficelle
obstruant la béance. Il faut faire attention de ne
pas amener de contamination par cette ficelle, car
le laboratoire prélève aussi bien l’intérieur et
l’extérieur du préservatif, afin d’y trouver à
l’intérieur le sperme et à l’extérieur, les cellules de
la victime;
Il est également fondamental de bien
déterminer par l’enquete, qu’il s’agit
de ce préservatif qui a permis le
contact entre les deux personnes,
victimes et agresseur;
- Les sacs, bandoulières, lanières, sangles,…Ne pas y toucher;
- Idem pour les volants, pommeaux de leviers de vitesse…. Prélever
l’ensemble du support éventuellement contaminés par l’auteur l’ayant
utilisé;
- Les rasoirs;
- Les brosses à dents;
- Tout ce qui pourrait avoir été oublié par l’auteur potentiel (lunettes,
papiers, vêtements, montres…);
- Les cheveux (seuls les bulbes seront utilisées
pour la recherche de l’empreinte génétique) .Les
cheveux sans bulbe seront analysés au niveau
ADN mitochondrial).
Par rapport aux LES TACHES BIOLOGIQUES
SUSPECTES,
elles ne doivent pas être souillées par les
doigts( contamination microbienne et ou cellulaire,
effacement de l’empreinte digitale) ou par la salive
du ou des préleveurs et ou témoins oculaires
présents et babillant à propos de l’affaire en cours
(contamination cellulaire).
RAPPEL: Le silence est d’or sur la scène de crime.
Les gants du préleveur doivent être échangés
entre chaque prélèvement (afin d’éviter de
contaminer les échantillons entre eux), d’ouu
l’interet du port de la double paire de gants,
facilitant ainsi les échanges non-contaminants.
METHODES DE PRELEVEMENTS
Les méthodes de prélèvement sont les suivants:
- Les prélèvements des taches doivent être réalisés idéalement
avec le support;
- Les taches doivent être sèches ou placées dans des conditions
permettant le séchage (à la température ambiante, mais à l’abri
de toute souillure exogène);
- Le sac papier reste le meilleur emballage possible;
- Chaque échantillon doit être emballé séparément.
PRELEVEMENTS PARTICULIERS LORS
DES CAS SPECIFIQUES
1. CAS DE NOYADE EN EAU DOUCE
Prélèvement de fragments de cerveau, du rein, de foie et de
moelle osseuse notamment au niveau de la diaphyse fémorale,
pour la recherche des diatomées. Il est impératif d’utiliser une
nouvelle paire de gants et de nouveaux instruments absolument
propres pour effectuer ce type de prélèvements.
Les échantillons doivent être placés dans des
récipients propres, secs, séparés, ne contenant
aucune solution particulière. N’oublions pas que
tout support est susceptible d’etre contaminé par
les diatomées, de même que l’eau de robinet.
2. EN CAS DE NOYADE EN EAU PROFONDE
Dosage du strontium. Ce dosage s’avère sans intérêt en cas de
noyade en eau douce. Le strontium pouvant etre retrouvé dans les
eaux de boisson également et dès lors s’avérer peu significatif.
3. CAS D’INCENDIE
- Recherche éventuelle des accélérants sur la peau;
- Dosage de la carboxyhémoglobine et de la myoglobine (sang
sur tube à essai sec et sur tube EDTA-fragment musculaire dans
un pot stérile, sans agent de conservation);
- Dosage des dérivés cyanhydriques.
Fig 4.4
4. EN CAS DE MORSURE
Ecouvillonnage pour recherche d’ADN provenant de la salive de
l’auteur.
5.EN CAS DE STRANGULATION
Le frottis par écouvillon du sillon de
strangulation peut s’avérer très utile en vue de
rechercher l’ADN.
Chapitre 3ème: LES DIFFERENTS
INTERVENANTS SUR LA SCENE DU CRIME
Qui sont les intervenants sur une scène de crime? Et pour quel
but?
La découverte d’une personne décédée suscite bien des questions.
Outre le drame créé au sein des proches du défunt, l’aspect
mystérieux de circonstances de la mort, les interrogations et le
doute que cette mort suspecte provoquent le mouvement de
plusieurs intervenants.
1.LES EXPERTS DE LA POLICE CRIMINELLE

Les premiers intervenants à la suite de ce toilé


général sont les services de la police. Ceux-ci
vont déclencher une procédure policière qui
commence avec même avec les premiers témoins
du décès.
Les systèmes policiers consistent ou sont basés
sur l’utilisation des photographies des scènes de
crime. Le but est de figer toute la scène afin de
maintenir tout en l’état pour le procès afin que le
jury puisse prendre conscience des circonstances
exactes. Il va aussi y avoir une standardisation
de la collecte des indices et preuves.
2. L’EXPERT JUDICIAIRE OU EXPERT DE JUSTICE
Premier examen du corps
Le premier principe qui gouverne la loi pénale
résulte de la combinaison de trois éléments
constitutifs d’une infraction qui la définissent:
l’élément légal, l’élément matériel et l’élément
intentionnel.
L’élément légal suppose qu’on ne peut ériger en
infraction un comportement que lorsqu’une
incrimination écrite (un texte) réprime ledit
comportement. Est-ce que l’assassinat, le
meurtre, l’homicide, le suicide sont incriminés et
réprimer par la loi pénale? LE CODE PENAL Y
REPOND SANS ambiguités.
L’élément matériel implique l’action ou
l’inaction de l’auteur de l’infraction. Avoir
provoqué la mort par violence physique ou par
des méthodes passives (intoxications) est une
action réprimée et ne pas assister une personne
en danger, une inaction, sont punissable par la
loi pénale. La criminalistique doit prouver
l’action ou l’inaction de l’auteur des faits.
L’élément intentionnel résulte de la volonté de l’auteur
de l’infraction de la commettre , c’est-à-dire la volonté
avérée d’aller à l’encontre de la prescription légale.
La criminalistique doit prouver s’il s’agit par exemple:
- d’un incendie criminelle (volontaire) ou non;
- D’une mort naturelle ou à la suite d’un
empoisonnement ou d’une attaque par arme à feu ;
- D’un homicide volontaire, non volontaire, suicide,
etc.
La préservation des INDICES tels que la
température ambiante, l’état des portes et
fenêtres (ouvertes? ou fermées?), le
fonctionnement ou non de divers appareils
électriques (TV, éclairage, etc.) et autres (état des
vannes d’un radiateur, etc.), la position des clés
sur les portes, l’état de certains objets
(portefeuille ouvert ou fermé?, tiroirs de tel
meuble, etc.).
Tous les éléments ainsi préservés et recueillis
pourront aider le travail des enquêteurs et du
magistrat instructeur au cours des diverses étapes
de l’enquete judiciaire, allant d’étude de la scène
du crime, de la levée de corps; de l’autopsie, de
la reconstitution des faits et de problèmes que
cette dernière pose régulièrement en raison des
contradictions souvent soulevées.
LORIN DE LA GRANDEMAISON et al, 2008
montrent qu’il n’est pas rare que les
constatations médico-légales soient en
contradiction avec les déclarations des personnes
mises en examen. D’ou l’interet de cette étape
essentielle et de la confrontation avec les
données médicolégales
C’est une mesure d’inscription donc toujours
ordonnée par un jugement c’est-à-dire un
jugement avant dire droit qui ne va pas
trancher le litige mais peut survenir à tout
moment du procès dès le début si toutes les
parties sont d’accord dès l’audience
d’introduction.
c’est évident qu’il faut une expertise car sujet
très technique soit une fois que le juge a tranché
sur d’autres faits, tels que la responsabilité par
exemple. Mise en état plus ou longue avant de
décider d’une expertise.
• L’expertise est subsidiaire c’est-à-dire que
c’est toujours une mesure facultative. Le juge
doit trouver une solution au litige la plus
simple, la plus rapide et la moins onéreuse or
l’expertise est couteuse et chronophage.
• Le rapport doit être daté, signé avec
mention de serment « je jure avoir
accompli ma mission en honneur et
conscience avec exactitude et probité »
(selon les pays). Le rapport doit être
motivé: l’expert doit justifier son opinion
en se fondant sur les constats réalisés, la
littérature scientifique, etc.
3.LE MEDECIN LEGISTE
FIGURE 3.1.: Cachexie: privation de nourriture et coups multiples
La découverte d’une personne malade décédée ne
suscite pas trop des questions bien qu’elle crée toujours
le drames au sein des proches du défunt. S’il est le
médecin thérapeute traitant la personne, il pourra
comprendre aisément l’aboutissement final et
inéluctable de certains processus pathologiques
(infections sévères, néoplasies en phase terminale, etc.).
L’examen du cadavre est l’une des investigations qui
relèvent exclusivement, non pas de la criminalistique,
mais de la médecine légale (Allain Buquet, 2001:195).
Sur la scène de crime, si le parquet le juge nécessaire, il fait appel à un médecin
légiste. C’est le médecin légiste qui dresse le constat (et non la police).
Sa descente sur les lieux permet de déceler les causes de décès (naturelles ou
violentes?):
Naturelles? Aucune enquête s’en suivra, par exemple une personne malade et il n’
y a pas de traitement décédé, la suite de l’évolution terminale de l’état
pathologique)
Violentes? Enquete criminelle pour déceler les causes du décès.
Accidentelles? (autopsie peut être nécessaire, par exemple lors d’un accident de
la route)
Suicide?
Indéterminée? (autopsie)
Homicide, meurtre, assassinat ? (autopsie);
Bref, en présence d’un cadavre, le médecin légiste devant apporter son
concours à la justice, doit répondre aux questions suivantes:
- Quelle est la cause du décès et quels sont les mécanismes aboutissant à
celui-ci;
- Quel est son mode?;
- Existe-t-il des éléments orientant valablement vers la mort naturelle?:
- Au contraire, des éléments de suspicion orientent-ils vers une mort
violente? (éléments visibles sur les lieux et ou éléments recueillis à
l’inspection du corps;
- Quel est le délai post mortem?
- Quelle est l’identité de la personne décédée?
Un médecin légiste est un expert en médecine
mais sa spécialité doit être reconnue auprès du
ministère de la justice et de la santé.
C’est un spécialiste au service de la justice mais
c’est différent de la médecine de la mort car le
médecin légiste ne s’occupe pas que de la mort
et des cadavres.
Comme le souligne Beauthier J.P. et Ph Boxho
(2011:25), le rôle du médecin légiste est non seulement:
- d’éclairer le magistrat sur deux points: le moment du
décès et la cause du décès; dans l’optique d’apporter
des éléments indispensables à l’enquete aux fins de
déterminer s’il y a eu ou non intervention d’un tiers
responsable dans le mécanisme de décès;
- MAIS EGALEMENT, et PREALABLEMENT à toute
investigation, de confirmer le décès.
N.B. A ce stade de formation académique, la
médecine légale clinique sur les vivants n’est pas
abordée (violences sexuelles, viol, pédophilie,
agressions (sexuelles), défloration forcée,
incapacité de travail, abus d’alcool, etc.
4. LES EXPERTS EN BALISTIQUE

Revolver S&W. 357 Magnum


Cartouche 9 x1 Parabellum
Fusil de chasse Remington. 243WIN
Fusil de chasse Manufrance calibre 12/70
Pistolet semi-automatique WALTER 7.65
x17mm
Pistolet mitrailleur UZI 9x 19mm
Fusil mitrailleur Kalashnikov 7.62 x 39mm
Tir à bout touchant (fracture de l’étage antérieur
du crane)
Orifice d’entrée balistique en localisation intracrânienne. Présence de fumées et de poudre dans l’orifice. Tir de type bout touchant.
Tir à bout touchant appuyé
Sur la scène du crime, il arrive que les premiers intervenants (témoins, équipes de
secours d’urgence, police, etc. ) retrouvent des restes des armes à feu. Alors leu
identification et leur analyse demande l’intervention des experts en balistique.

D’après Yan Hausner cité par Alain Buquet (2001:27, 28) , selon le projet deux
projectile ‘de l’arme à feu) in distingue:
- La balistique interne, qui décrit les mécanismes de l’accélération rotative du projectile
dans le canon d’une arme rayée. On peut donc, à l’examen, observer le nombre des
rayures, leurs orientation et leur largeur, ainsi que les traces laissées sur la douille;
- La balistique externe, c’est-à-dire la trajectoire de la balle au moment ou elle est sort
du canon et;
- La balistique terminale, qui analyse la décélération de l’ogive jusqu’au point d’impact
et la réaction du milieu atteint?

L
L’expertise balistique est un terme qui signifie en réalité
l’expertise d’armes à feu dont les constatations effectuées par
l’expert portent à la fois sur;
- l’identification de l’arme;
- L’identification de la munition et;
- les conditions de tir.
D’après Grégory Schmit (2018:30) la balistique interne
étudie ce qui se passe dans l’arme ; la balistique externe étudie le
comportement du projectile entre le canon de l’arme et l’entrée
dans la cible et la balistique lésionnelle, ce qui se passe dans le
corps humain une fois que le projectile a atteint le corps humain.
TYPES D’ARMES A FEU RENCONTREES
Il en existe ‘’5 ‘’sortes:
- Le revolver (tel que le revolver Magnum );
- Le pistolet semi-automatique (tel que le pistolet WALTER);
- Le pistolet automatique ou mitrailleur ou mitraillette (tel que
le pistolet UZI ):
- Les armes de guerre (fusil et carabines, tels que le
Kalashnikov) et;
- Les armes de chasse (tel que le fusil Remington ou calibre
12).
En bref, dans la balistique interne, il s’agit de
l’étude des armes ( revolver, pistolet, fusil; etc.)
des munitions (un projectile lié à une charge
propulsive) ; dans la balistique externe, c’est
l’étude des projectiles et dans la balistique
lésionnelle (sur le plan médico- légal).
Dans la balistique lésionnaire, il s’agit de déterminer le
nombre de projectiles ayant atteint la victime. Ce nombre
va dépendre de trois éléments:
- Le nombre de tirs;
- Le nombre de projectiles ayant traverser le corps de part
en part et;
- Le nombre de projectiles bloqué dans le corps.
N.B. A ce stade d’enseignement, la description des
lanceurs (armes), l’interaction entre le projectile et la cible
(victime) ne sont pas prévus dans les contenus du cours.
En pratique, le balistique lésionnelle représente
une part très importante dans l’activité médico-
légale essentiellement en raison de la fréquence
de l’utilisation d’armes à feu dans les suicides et
les homicides volontaires.
• MAIS ET COMME REMARQUES:
Les experts en balistique doivent répondre aux
questions génériques suivantes?
- 1. Quel est le type d’arme utilisée et quel est
son calibre?
- 2. Quel est le nombre de projectiles ayant
atteint la victime?
Concrètement, pour répondre à ces questions, il
s’agit de répondre aux questions suivantes:
- Quel est le nombre des coups de feu tirés?
- Quel est le nombre de projectiles ayant atteint
la victime en l’ayant traversé de part en part ?
et;
- Quel est le nombre de projectiles ayant atteint
la victime en s’étant arrêter dans le corps?
Schématiquement, il s’agit de:
Tireur ------- » Arme ------- » Victime « in » et
« out ».
A la question, quel est le nombre des coups de feu
tirés?
En balistique lésionnelle, la réponse à cette question
n’est pas pertinente (elle n’est pas inutile) car tout
coup de feu tiré n’atteint pas nécessairement la cible
(beaucoup d’éléments peuvent entrés en compte afin
de rater son tir tels que l’inexpérience, les vents, le
déplacement de la cible, la frousse même du tireur,
vêtements et cheveux denses ( du genre des
rastamen)de la cible, etc.).
A la question, quel est le nombre de projectiles
ayant atteint la victime en l’ayant traversé de
part en part ?
Le nombre de projectiles ayant touché la victime
est égale au nombre d’orifices d’entrée dans le
corps.
A la question, Quel est le nombre de projectiles
ayant atteint la victime en s’étant arrêter dans le
corps?
Le nombre de projectiles restés dans le corps (et
à rechercher par le pathologiste avec l’aide de
Rayons X en salle d’autopsie) est égal au
nombre d’orifices d’entrée moins nombre
d’orifices de sortie.
Par rapport à la scène de crime, l’intérêt de
l’exploration minutieuse des lieux lors de la
levée de corps, on peut découvrir une
pénétration balistique dans le sol, après
franchissement de la tète (cas de tir d’achement
sur place, par exemple); la projectile enfouie
dans le sol peut être découverte lors du tamisage
du sol.
N.B. dans les cas de tir à bout portant et tir à
bout touchant, alors la détection des traces se
fera autrement.
Cas de Tir à bout touchant. Cela se rencontre
souvent dans les cas de suicide:
- Avec un revolve.357 Magnum par exemple, le
bout du canon placé dans la bouche;
- Avec un fusil de chasse, le bout du canon est placé
dans la bouche ou sous le menton ou sur la trempe.
Dans tous ces cas, la pression des gaz est tellement
forte que la tête éclate, les débris étant projetés à
plusieurs mètres du lieu des faits.
Cas de tir à bout portant A l’orifice d’entrée du
projectile, il y aura les « déchets » noirâtres
(fumée et grains de poudre issus de gaz chaud
ayant propulsé le projectile). Au niveau de
l’orifice, ils y laissent des tatouages
caractéristique qui variera en fonction de la
distance du tir. Un tir à bout portant est
donc(caractérisé par la dispersion de grains de
poudre à l’orifice d’entrée du projectile).
5. LES EXPERTS EN ENTOMOLOGIE CRIMINELLE
Ponte au niveau d’orifices naturels
Larve
Larve
Marcel Leclercq (+) et al (2011:851)
montrent que « dès que sont écoulées les 24
heures premières qui suivent le décès, les
techniques habituelles basées sur
l’observation des lividités, des rigidités et
de la perte de température, ne sont plus
efficaces dans l’évaluation du moment du
décès.
Après 24 premières heures, apparaissent de
putréfaction dépendants de l’activité de la flore
microbienne qui ne permettent pas d’évaluer avec
précision le moment du décès.
Dès lors, le médecin légiste (s’il en a compétence) se
tourne vers l’étude de l’entomofaune, c’est-à-dire des
insectes nécrophages et nécrophiles dont le cadavre
devient le lieu privilégié d’existence et de
développement. Leur étude définit l’entomologie
légale.
Dit autrement, parmi les missions du médecin légiste,
il y a la détermination de l’heure ou du jour du décès
de la victime. Or, après un délai de 72 heures, il est
difficile pour un médecin légiste de donner une date
précise du décès. C’est sur des cadavres découverts
tardivement que les spécialistes de l’entomologie
criminelle entrent en scène (Alain Buquet, 2001: 203).
L’ entomologie est une science extraordinairement
variée, dont l’apport est considérable dans l’enquête
judiciaire. La faune nécrophage va en effet varier selon
les conditions d’abandon du cadavre (soit en surface
soit au contraire en inhumation). L’apparition de
l’entomofaune est fonction de l’état de décomposition
du corps (et donc de production de molécules
aromatiques spécifiques attirant l’arthropode) et par là,
du substrat alimentaire dans lequel peuvent puiser les
larves se développant suite à la ponte.
LA DEMARCHE a pour tâches, non seulement de mettre
à jour les restes humains mais aussi et surtout le repérage
éventuel et la préservation des indices de criminalité.
L’étude des insectes nécrophages (insectes qui recherchent
un organisme mort capables d’assurer leur subsistance
quel que soit le stade de leur maturité)qui est liée au
phénomène de putréfaction permet de déterminer avec
précision la date de la mort. Mais elle va au-delà car il y a
des insectes qui mangent même les cheveux, les poids, la
kératine, les os.
Si on n’est plus dans les premières 24 heures du décès,
cela devient quasiment impossible de déterminer avec
précision la date de la mort et parfois même de
renseigner les enquêteurs sur les circonstances du décès.
Cette putréfaction est due à la suite de deux
phénomènes principaux: l’autolyse et la putréfaction.
1. L’autolyse c’est-à-dire la dégradation des cellules et
des organes car en l’absence de l’oxygène du corps sans
vie, les enzymes intracellulaires décomposent les
organes;
• 2. La putréfaction, c’est-à-dire à la suite des
microorganismes parasites vivants (virus,
champignons mais surtout les bactéries) (virus,
champignons mais surtout les bactéries) avec
et dans le corps humain, il y a la dégradation
des matières organiques par fermentation qui
va produire le gaz.(signe du gonflement du
ventre du cadavre, par exemple).
Alors, suite à cette limite médicale à ce stade
d’intervention(48 à 72 heures après le décès),
l’expertise sur la scène de crime fait recours aux
entomologiste. Cette spécialité reprend les
arthropodes mais aussi les animaux domestiques.
(Ces derniers s’attaquent souvent au niveau du
visage car les tissus sont plus mous Cfr
prédateurs divers dans les démembrements du
cadavre).
• Ne pas confondre ARTHROPODES et
INSECTES. Les arthropodes, embranchement
renfermant 80 % de toutes les espèces
animales est constitué des animaux
invertébrés, à squelette externe recouvert de
chitine (carapace), corps segmenté et dont les
membres sont des formés d’articles.
• Cet embranchement est composé des
arthropodes marins tels que les crustacés
(crabes, écrevisses, crevettes, etc.), des
arthropodes terrestres tels que les myriapodes (
les millepattes, etc.); des arthropodes aériens
tels que les insectes (papillons, mouches,
moustiques, etc.; avec trois paires de pattes),
les arachnides (araignées, acariens, scorpion,
etc. avec plus de 3paires de pattes).
1. DETERMINATION DE LA DATE DE LA
MORT DU CADAVRE EXPOSE A L’AIR
Les divers arthropodes arrivent sur le cadavre
exposé à l’air libre, en 8 vagues successives
appelées les escouades suivantes:
1ère escouade
Arrivée de trois sortes de mouches dont deux
sortes d’insectes ou mouches grises ( musca,
curtaneva ) et les calliphora (n’est pas un insecte
mais un coléoptère dont le corps est revêtu en
chitine dite carapace). Donc, cadavre de 1 à 20
jours.
Adulte du genre Calliphora, in situ (1ère escouade)
Calliphora vicina (1ère escouade)
Adulte du genre Lucilia, in situ (1ère escouade)
2ème escouade
Dès qu’il y a apparition de l’odeur cadavérique,
atterrissent les mouches lucilia et sarcophaga
(coléoptère). Cadavre de 1mois et moins de 3
mois.
Larve de Lucilia, in situ.
Adulte du genre Lucilia, in situ (1ère et meme à la 2ème
escouade)
3ème escouade
Arrivée des Coléoptère Dermetes et des
lépidoptères (grande famille auxquels
appartiennent les papillons). Ces insectes sont
attirés par les acides gras volatiles dont
principalement l’acide butyrique (qui est à la
base de l’odeur rance du cadavre de 3 mois à 6
mois ou à 9 mois).
Dermetes frischii (3ème escouade)
4ème escouade
Arrivée des mouches Piophila et le coléoptère
corynetes à la suite de la transformation caséique
des protéines, 10 mois après le décès. Arrivent
aussi les arthropodes des familles suivantes
Sepsidae, Syrphidae, Necrobia, etc. Présents sur
le cadavre vers le 10 ème mois donc.
Septis fulgens (4ème escouade)
Stearibia nigriceps (4ème escouade des Piophilidae)
Erupium sp. (Syrphidae) (4ème escouade pour le genre Eristalis de
la même famille)
Necrobia violacea ( 4ème escouade)
5ème escouade
Arrivée des silphes et nécrophores à la suite de
la fermentation des graisses et des protéines
d’une part et fermentation ammoniacale avec
liquéfaction des tissus, 10 mois après le décès.
Mais généralement sur un cadavre d’un an à 3
ans (Idem pour le cadavre inhumé).
Ophyra capensis (5ème escouade)
Nicrophorus vespilloides (5ème escouade)
Silpha obscura (5 ème escouade)
Saprinus margarinotus ( 5ème escouade)
Ophyra aenescens, in situ (5 ème escouade)
Necrodes littoralis, in situ (5ème escouade)
6ème escouade
Arrivée des Acariens qui absorbent tous les liquides restants
(humeurs) du cadavre (qui sèche maintenant).On y retrouve
des chenilles de papillons de la famille des Tinéidés (Tineola
et Monopis) ainsi que des coléoptères Dermestidés
(Dermestes différents de ceux-là de la 3 ème escouade).Insectes
coléoptères gris ou noirâtre, il se nourrit de viande séchée, de
plumes et peaux, et peut causer d’importants dégâts dans les
entrepôts ,longueur maximum un centimètre,(LE PETIT
LAROUSSE illustré; 2010:308). Arthropodes présents dans
cette escouade, après une année et ou trois ans.
7ème escouade
Apparaissent les Tineola (insectes rongeurs de
tapis, de la laine, de livre et autres collections
naturelles d’histoire naturelle, etc.) qui mangent
les tissus parcheminés, les poils et les cheveux,
entre 2 ans et demi et 4 ans. Certains genres de
dermestidés tels que les Dermestes maculata
sont présents.
Dermetes maculatus (7ème escouade)
8ème escouade
Arrivée des Tenebrio obscurus et Ptinus
brunneus qui font disparaitre les tissus restants
( laissant les os seuls).leur présence atteste une
mort remontant à plus de trois ans.
N.B. Il ne faut pas retenir les noms des insectes ni
de coléoptères mais leur présence et la datation du
cadavre.
Tenebrio molitor (8ème escouade)
2. LE DEFILE DES ARTHROPODES SUR DES
CADAVRES INHUMES

Les cadavres humains inhumés (ensevelis,


enterrés) subissent des dégradations également,
et ce , malgré la profondeur de l’inhumation et la
protection du cercueil. Terre et cercueil
présentent en effet, avec le temps, de larges
voies de pénétration aux arthropodes ( corps en
chitine ou carapace surtout).
• Inhumés en été, les cadavres peuvent subir
bien évidemment l’action des larves de
Calliphora (les températures élevées accélèrent
la décomposition des cadavres). Ce n’est pas
les cas des cadavres inhumés en hiver (les
basses températures retardent la décomposition
des cadavres). ( Quid de la RDC qui connait 6
mois des pluies intenses et 6 mois de
sècheresse ?).
• Certains insectes pondent à la surface du
sol. Les larves pénètrent progressivement
les couches de terre. Ce sont les Phoras
et les rhizophages, insectes que l’on
trouve fréquemment dans les herbes des
cimetières.
• Sur les cadavres, lors des
exhumations, si l’on pourra ainsi
trouver, des larves, des pupes
vides ou pleines, des arthropodes
vivants, appartenant notamment à
ces derniers.
6. LES EXPERTS EN ANTHROPOLOGIE CRIMINELLE
Découverte d’un squelette
Découverte de restes humains
L’anthropologie est par définition l’étude de
l’homme et des groupes humains (Jean-Pol
Beauthier et al, 2011:565).
QUELQUES APPROCHES DE L’ANTHROPOLOGIE
1. ANTHROPOLOGIE CULTURELLE
Elle étudie les croyances et les institutions (culture) d’un groupe,
conçues comme fondement des structures sociales et envisagées
dans leurs rapports avec la personnalité.
2. ANTHROLOPLOGIE ECONOMIQUE
Elle consiste en une analyse théorique comparée des divers
systèmes économiques des sociétés.
3. ANTHROPOLOGIE POLITIQUE
C’est l’étude des institutions et du fonctionnement
du pouvoir politique dans les sociétés.
4. ANTHRPOLOGIE SOCIALE
Elle analyse les structures d’un groupe( ce terme
souvent confondu avec l’anthropologie culturelle-
les deux termes étant actuellement pratiquement
synonymes).
ANTHROPOLOGIE PHYSIQUE OU
ANTHROPOLOGIE BIOLOGIQUE
Etude de la variation et de la diversité biologique
des êtres humains à la surface de la Terre et au
cours du temps.
14 MISSIONS DE L’ANTHROPOLOGIE
GENERALE
Elles se rapportent sur les aspects suivants:
1. La recherche, la localisation et la mise à jour
des restes humains
2. La dispersion des pièces osseuses
3. Les problèmes généraux liés à l’identification
des personnes
4. La détermination du sexe
5. L'âge au décès
6. La stature
7. L’appartenance biologique
8. La squelettisation
9. La détermination du délai post mortem
10. Les caractères humains ou animaux des
pièces osseuses
11. La crémation, la carbonisation et la
calcination
12. Les caractéristiques lésionnelles particulières
13. Les lésions osseuses post mortem
14. Les techniques de traitement des pièces
osseuses
ANTHROPOLOGIE ET SCENE DU CRIME
Sur la scène de crime nouvellement découverte on
peut retrouver seulement les ossements ou les cranes.
Les experts en anthropologie criminelle doivent faire
parler ces restes humains (un des quatorze aspects
de l’anthropologie de la personne décédée) par la
recherche, la localisation et la mise à jour des restes
humains. Alors on recourt à l’anthropologie
criminelle dite aussi anthropologie médico-légale.
Il s’agit d’une discipline récente, mettant au
service de la justice, ses capacités d’analyse
critique complexe des restes humains et des
paramètres environnementaux (Jean pol
Beauthier et Philippe Lefèvre (2011:566).
Cette discipline prend une extension
considérable, eu égard à l’importance de
l’anthropologie dans notre société actuelle, tant
bouleversée par les attentats, les catastrophes de
masse, les exécutions de populations civiles,
voire les tentatives génocidaires.
Il s’agira de répondre à deux questions fondamentales:
- Quelle est l’identité de la personne à qui appartient ces
restes humains?;
- Quelle est la cause de la mort et existe-t-il à l’examen
des ossements, des signes d’interventions de tiers?
N.B. 2 questions qui ne font pas l’objet du cours de
NOTIONS DE CRIMINALISTIQUE (au regard des
contenus officiels retenus par les concepteurs des
enseignements).
N.B. NE PAS CONFONDRE
ANTHROPOLOGIE AVEC:
LA PALEONTOLOGIE: science qui
étudie les êtres vivants (végétaux,
animaux et hommes) ayant peuplé le
globe terrestre au cours des temps
géologiques. C’est la science des fossiles.
• LA PALEOANTHROPOLOGIE:
c’est la partie de la paléontologie
qui tente de reconstituer le passé de
la lignée humaine à partir de ce
qu’elle peut recueillir sur l’homme
passé, ses caractéristiques
physiques er culturelles.
• LA PALEOPATHOLOGIE:
science qui étudie les caractères
pathologiques observées sur les
êtres fossiles humains par
l’examen du squelette
(traumatismes; maladies osseuses).
OU SE SITUE L’ANTHROPOLOGIE PAR RAPPORT A LA
MEDECINE LEGALE?
L’anthropologie judiciaire (Forensic anthropology) est une
science en tout points dépendante selon trois techniques
suivantes:
1. Des techniques utilisées en archéologie, lors de la recherche et
des fouilles; ( l’archéologie est fondamentale dans la mesure où
elle enseigne les techniques de fouilles. Celles-ci doivent être
parfaitement adaptées au but recherché. La méthodologie utilisée
en archéologie doit être appliquée lors de la mise à jour des restes
humains, en anthropologie criminelle).
2. Des techniques de paléoanthropologie et de
paléopathologie, pour l’identification et la
détermination du difficile délai post mortem;
3. De la taphonomie (Paléo vient du terme
palaios: ancien et taphos: funérailles, tombeau)
, à savoir l’étude des processus de fossilisation
des êtres vivants, par l’enfouissement, la
minéralisation des éléments biologiques, etc.
En fait, dans le cadre de
l’anthropologie générale, cette
discipline (très complexe et très mal
connue) intéresse le vieillissement, la
dégradation post mortem de l’os en
fonction des milieux et des conditions
spécifiques.
Par rapport à ces milieux et à ces conditions spécifiques,
il s’agit spécialement de:
- Terrains variables;
- Nature du sol ou du sous-sol en fonction de la
profondeur de l’enfouissement;
- Variations des conditions atmosphériques:
température-humidité-expositions solaires habitudes
de la faune nécrophage;
- Submersion en eau douce;
- Submersion en eau salée, etc.
PARTICULARITES DES CORPS IMMERGES
Les corps immergés se décomposent
progressivement et vont subir également au fil
du temps, une désarticulation naturelle. Ils
peuvent subir-dans les voies navigables- des très
importantes lésions post mortem (lésions de
charriage, hélices de bateaux, etc.).
PARTICULARITES DES CORPS ENFOUIS
L’enfouissement du corps peut s’effectuer de
manière quasi naturelle, le corps pouvant
s’enfoncer progressivement dans le sol.
L’enfouissement est cependant et logiquement le
résultat de l’intention de l’auteur du crime et ou
de tierces personnes associées.
A l’exception des phénomènes naturels précités
ainsi que des fouilles et découvertes dans
d’anciens cimetières ou nécropoles ou charniers
d’anciens champs de bataille, la découverte de
squelettes enfouis DOIT nécessairement faire
réagir l’anthropologue et l’orienter vers une
origine CRIMINELLE.
LA DISPERSION DES PIECES OSSEUSES
A coté de l’enfouissement de la VICTIME,
certains auteurs tentent assez régulièrement de se
débarrasser du corps, soit en le fragmentant, soit
en utilisant des agents physiques (mise à feu,
camouflage dans des coulées de béton, de plâtre;
etc.) ou chimiques (chaux vive, acides, etc.).
Les techniques physiques utilisées pour la
dispersion ou désarticulation du corps de la
victime peuvent aussi se faire par:
-1.Démembrement qui signifie un terme général
de lésions post mortem de séparation d’éléments
du corps. Par extension, il faut également y
ajouter la décapitation post mortem;
- 3. DESARTICULATION
C’est la séparation des segments de membres se réalisant
au travers des interlignes articulaires;
- 4. DEPECAGE
C’est une mise en pièces du corps par intervention animale
accompagnée souvent de dispersion des fragments;
- 5. MUTILATION
Terme synonyme de démembrement, dans certains cas, la
mutilation est portée sur un organe spécifique ou une
partie de segment démembré (défiguration sévère).
6.LES EXPERTS EN ODONTOLOGIE
Prothèse dentaire supérieure en résine, découverte dans la bouche d’un individu carbonisé
A partir du moment que la chaire disparait sur le cadavre,
les traces qui peuvent faire l’objet d’identification
deviennent les os et les dents
L’odontologie c’est l’identification des cadavres calcinés
ou fossiles à partir de leurs dentitions (on parle aussi des
indices dento-maxillaires).
En effet, l’odonte est un matériau privilégié, le plus
minéralisé de l’organisme. Très dur, il résiste le mieux aux
agressions qui détruisent les autres tissus biologiques. Il
offre une bonne résistance au temps, à l’immersion, à la
putréfaction et même à la crémation.
Le travail de l’odonto-stomatologiste consistera à comparer des
documents ante mortem (radiographies ou panoramiques dentaires avec
les éléments relatifs à la dentition du sujet post mortem. Ces études
permettent 4 éléments majeurs :
- l’estimation de l’âge de la victime (sans corps) par des méthodes
spécifiques;
- La détermination du sexe de la victime et;
- La détermination de la date (heure) de la mort.
L’odontologie médico-légale est une discipline indissociable de
l’anthropologie dans la mesure où:
- La découverte de squelettes crâniens est plus fréquente que celle de
squelettes postcrâniens;
- Les dents sont les parties du squelette les plus résistantes et;
- L’identification des personnes est très aisée par l’odontologie, dans
la mesure où des points de comparaison sont possibles.
Cet examen doit être réalisé dans les conditions
les plus favorables, par un odontologiste rodé en
matière d’identification, en collaboration avec la
médecine légale et l’anthropologie, en fonction
des circonstances événementielles ( Soomer et
al, 2003).
Une telle identification peut en effet être sollicitée dans
des cas très différents tels que les quatre qui suivent:
1. Lors de la découverte d’une personne inconnue,
décédée et abandonnée, sans le moindre indice
d’identité, ayant subi diverses altérations, par exemple
dans le cadre d’un incendie ou en raison de la
décomposition. De telles situations rendent la tâche
des enquêteurs ardue, dans la mesure où les pistes
criminelles s’avèrent toujours plus aisées si la victime
est identifiée;
- 2. Lors de la découverte d’une personne à l’état de
squelette;
- 3. Lors des catastrophes de masse (accident de
transport…. (Moody et Busuttil, 1994; Valenzuela et
al, 2002);
- 4. Lors des exécutions massives (Brkic et al, 2000).
En fonction des circonstances, l’odontologiste effectue
une étude externe de la face (lorsque le corps n’est pas
squelettisé….) soit une étude interne de la cavité orale
(phase la plus importante…..).
Enfin et à titre illustratif, les dents doivent être
décrites, sur base et en strict respect des
formulaires Interpol:
- Dents saines;
- Dents pathologiques (caries, fractures,
fragmentations);
- État d’attrition dentaire et état de la gencive;
- Dents traitées (amalgames, or, matériaux
composites, résines, porcelaines, etc.)
- Anomalies anatomiques de la cavité orale;
- Dents absentes ante mortem;
- Dents absentes (perdues) post mortem.
8. L’EXPERT EN TOXICOLOGIE
CRIMINELLE
corps inerte sans lésions externes
Les scènes de crime ne se limitent pas seulement
aux morts violentes ou aux cadavres mutilés.
Certains corps sans vie peuvent être retrouvés
sans aucune apparence extérieure d’agression
physique. C’est le cas de l’administration ou de
la prise de certains produits chimiques ou
médicamenteux. On parle alors des morts par
empoisonnements.
Les toxicologue a donc à intervenir au niveau du
laboratoire (et non sur le périmètre de sécurité de
la scène du crime)
DEFINITIONS EN TOXICOLOGIE
Selon Beauthier (2011:767) LE POISON OU TOXIQUE est une
substance agissant physiquement ou physico-chimiquement qui,
sous le rapport de la qualité; la quantité ou la concentration est
étrangère à l’organisme et y détermine ainsi des troubles
fonctionnels.
FABRE et TRUHAUT (1965) définissent le
POISON comme une substance qui, après
pénétration dans l’organisme, à une dose
relativement élevée, en une ou plusieurs fois très
rapprochées ou par petites doses longtemps
répétés, provoque de façon passagère ou
durables, des troubles d’une ou plusieurs
fonctions, troubles pouvant aller jusqu’à
l’inihilation complète et le décès.
Bref, le POISON est une substance pouvant
altérer la santé ou provoquer la mort de quelque
manière que cette substance ait été employée ou
administrée.
N.B. LE POISON n’est pas :
LE MEDICAMENT: le médicament n’est pas
une substance à destination thérapeutique
spécialement préparée pour servir de remède.
LE POISON n’est pas :
LA DROGUE: la drogue st une substance
psychotrope qui peut engendrer la dépendance.
L’EMPOISONNEMENT n’est pas LA
TOXICOMANIE: la toxicomanie est
l’absorption volontaire, abusive, périodique ou
chronique, nuisible à l’individu et à la société,
d’une drogue naturelle ou synthétique
(Organisation Mondiale de la Santé).
Parmi les poisons ou substances toxiques, on
peut citer les éléments suivants:
- Les substances chimiques donnés aux doses
fortes: a) les barbituriques utilisés comme des
hypnotiques mais à des doses « élevées » (10 ou
15 fois la dose thérapeutique), elles provoquent
la mort. On peut citer le phénolbarbital qui
provoque la mort dans les 8heures chez un
adulte ou dans les 4 heures.
Noms commerciaux : thiopental, sécobarbital,
pentobarbital, amobarbital, phénobarbital, etc.;
b) Les benzodiazépines dont la prise massive
conduit aux troubles de la conscience et un
sommeil profond pouvant conduire jusqu’au
coma;
c) Les méprobamates (tranquillisants mineurs):
dont 4 à 40 grammes sont des doses mortelles
pour l’adulte et 0,05 grammes chez l’enfant;
d) Les antidépresseurs (soulagent contre les pressions
et améliorent les humeurs):dànt la dose mortelle est
de 1 à 2,5 grammes;e) les cyanures (pendant les
incendies mais aussi l’injection léthale) bloquent la
repiration cellulaire; ce qui conduit au décès en
quelques minutes.
Les plantes toxiques prise par ingestion comme les
baies, aubépine, arum, belladone, chevrefeuille,
douce-amère, fusain, génevrier, gui, houx, if, lierre,
morelle noire, etc.
Parmi les drogues ou stupéfiants, on peut citer: les dérivés
du cannabis (marijuana, haschich, etc.); les dérivés de
l’opium (l’opium pur, la morphine, l’héroine, la codéine, la
méthadone, la buprénorphine, etc.), la cocaïne( extrait des
feuilles de la coca), etc.
Parmi les plantes à effet hallucinogènes (euphorie,
hallucinations, voyages initiatiques,) , en dehors des
champignons , on cite la Mescaline (au sud ouest des USA
et au Mexique), le Khat (de l’Ethiopie et Yemen), l’
Ayahuasca (de l’Amérique du Sud), l’Iboga (de l’Afrique
centrale)
La toxicomanie est induite par la recherche
d’une sensation de plaisir par l’utilisation de la
drogue. Elle se caractérise par trois phases: la
dépendance physique, la dépendance psychique ,
la tolérance.
DEPENDANCE PHYSIQUE signifie que le
toxicomane cherche à maintenir des taux de
drogue(s) suffisant(s) dans l’organisme; non
seulement pour éprouver le plaisir et l’euphorie
que procure la drogue, mais aussi pour prévenir
l’inconfort du sevrage, voire les douleurs
physiques dues à celui-ci.
DEPENDANCE PSYCHIQUE signifie que le
toxicomane recherche dans la consommation de
drogue un sentiment de plaisir intense (flash)
dont il ne peut plus se passer.
LA TOLERANCE se traduit par une diminution
des effets psychotropes produits par une meme
dose de drogue. Le toxicomane est amené à
consommer des doses de plus en plus élevées
pour obtenir l’effet recherché.
Buts recherchés par la soumission chimique:
- Chez l’enfant, l’obtention d’une sédation, soit
chez le pédophile, soit simplement pour
« avoir la paix »;
- Chez la personne âgée, le détournement de la
vigilance;
- Chez la femme, la diminution de la résistance
aux actes sexuels non consentis.
A la suite des intoxications aigues et chroniques,
chez la personne décédée (que vivante), les
prelevements concernent:
- Le sang;
- L’urine;
- Le contenue stomacal;
- La bile;
- La salive;
- Le corps vitré (humeur vitrée);
- Les cheveux;
- Le foie;
- Le rein;
- Le parenchyme encéphalique;
- Les liquides biologiques divers en fonction de décomposition
des restes humains ;
- Les larves;
- Voire certaines particules vestimentaires et autres objets se
situant à proximité du corps (tels que mouchoirs contenant de
traces de solvant ou liquides, bouteilles vides, seringues, etc.).
N.B. A PROPOS DU PRELEVEMENT DE SANG A DESTINEE
TOXICOLOGIQUE
Bannir tout prelevement thoracique et ou abdominal, au profit des
prelevelents les plus éloignés possibles soit:
- Prélevement au niveau de la veine fémorale;
- Prélevement au niveau du confluent veineux jugulo)suclavier
(Beauthier, 2010).
Pour quelles raisons écarter les prélevements intrathoraciques? La raison
est simple: la diffusion des substances toxiques( et particulièrement
l’ethanol) est très aisée entre l’estomac, la cavité thoracique, le cœur. Les
prélevements intrathoraciques sont donc contaminés par une concentration
nettement élevée.La qualité du prélevement bilogique doit donc etre
absolument rigoureuse, sous peine dd’aboutir à la nullité de l’analyse.
Chapitre 4ème: LES METHODES DE DETECTION DES
TRACES SUR LES SCENES DE CRIME

A. POURQUOI RECHERCHER LES TRACES?


Les traces laissées par l’environnement sur l’individu ou les
modifications morphologiques dues à son métier facilitent
grandement l’identification. Les dents, les mains, la peau, les
vêtements dénoncent déjà les habitudes ou les activités de
n’importe qui. Mais en fait, l’accumulation de plusieurs indices
qui prend valeur de preuve. Un seul ne suffit pas.
En effet, en criminalistique, les traces , les taches et les débris
au sens large pourraient comprendre tous les indices de la preuve
matérielle. Parfois, l’indice est constituée par une association
tache-trace. A titre d’exemple, c’est le cas d’une empreinte
provenant d’un doigt taché de sang et dont le potentiel d’interet est
double, portant à la fois sur la nature et sur la manière dont elle a
B. COMMENT DISTINGUER LE TRACES Sur Ou Issues Des Scènes De Crime?

Leur diversité permet de distinguer deux principales sortes de traces: les traces indeterminantes
et les traces déterminantes. Les traces indeterminantes sont surtout de nature chimique,
constituées par les taches et les débris.
Les traces indeterminantes peuvent avoir soit une origine biologique (humaine, animale,
végétale); soit une origine minérale ou organique. Elles sont qualifiées d’indéterminantes car
elles ne montrent pas la relation qui les lie à l’auteur. Si l’identification certaine se révèle
impossible, elles apportent cependant à l’enquête des renseignements d’orientation qui peuvent
être primordiaux.
Les traces déterminantes sont surtout de nature physique, c’est-à-dire sans dépôts de matière
ne se présentant qu’à une étude de surface.
Les traces déterminantes sont produite notamment par frottement, éraflure, arrachement, etc. Et
sont appelés déterminantes car elles conservent une relation interprétable avec l’homme ou
l’objet en permettant ainsi l’identification. Selon leur nature, les traces déterminantes se
repartissent en traces instrumentales, en traces vestimentaires et traces individuelles.
En criminalistique, les principaux produits qui font l’objet de traces à détecter sur la scène du
crime ou sur le meurtrier ou encore sur la victime sont:
- Les taches;
- Les débris biologiques;
- Les débris non biologiques et;
- Les empreintes.
N.B. Les TRACES vont nécessiter diverses étapes majeures: recherche, révelation, photographie
et ensuite prélevements, conditionnement et transport.
A. GRANDES RESERVES DE DETECTION DES TACHES

En criminalistique, on recourt sur les grands constituants des taches biologiques retrouvées sur la scène du crime
ou sur la victime ou encore sur le présumé meurtrier.
Il s’agit de la recherche et de l’identification du sang, le sperme, la salive , la sueur et les diverses sécrétions.

Les enquêteurs doivent impérativement faire quitter les lieux ou le terrain aux personnes se trouvant sur place
(témoins, curieux, passants; etc). Dès que le périmètre de la scène de crime est évacué, délimité et interdit au
public, les possibilités d’utilisation de la thermographie (TID), notamment pour les constatations sur les lieux
d’un crime commis avec usage d’armes à feu, se révèlent de plus en efficace car elles permettent:
- De détecter et de localiser les points chauds dans lesquels les balles ont pénétré (cas ou il serait difficile de
les découvrir à l’œil nu;
- De repérer sur des surfaces dures les zones sur lesquelles les projectiles ont ricoché (ricochets » chauds »;
- De retrouver dans des endroits difficiles (herbes, feuilles, buissons, etc.) les douilles éjectées récemment;
- De déterminer, parmi plusieurs armes à feu en présence (par exemple disposées sur leur support), celle qui a
tiré quelques minutes plus tôt;
- De découvrir sur les lieux du crime (surtout hors du contexte urbain) l’arme abandonnée par l’auteur du délit
pendant sa fuite, etc.
La caméra thermique est donc utilisée sur des terrains accidentés ou couvert de végétation haute. Cette technique
peut s’appliquer également à la recherche de cadavres enfouis car la modification de la consistance du sol,
lorsqu’il été bêché, modifie sa conductibilité thermique, et du même coup sa température t son pouvoir
d’émission qui se traduit par une augmentation de l’intensité du rayonnement différente de celle de
l’environnement.
B. GRANDES FORMES DE DETECTION DES DEBRIS BI0LOGIQUES
Les excréments, les poils et les cheveux sont des grands indicateurs sur les scènes de crime.
1. DETECTION DES EXCREMENTS HUMAINS
La composition des matières fécales dépend du régime alimentaires et de l'âge de l’individu. Ne pas confondre
l’aspect des taches de couleur brunâtre ou verdâtre des selles des adultes avec celles du méconium de nouveau-
bébé.
2. DETECTION DES POILS ET DES CHEVEUX
Les poils et les cheveux sont des indices fréquemment retrouvés sur les lieux de crime ou d’accident en raison
de leur grande résistance aux agents extérieurs. Les produits suivants peuvent porter confusion avec les poils et
les cheveux. Il s’agit des fibres textiles d’origine :
- animale (exemple la soie);
- végétale (exemple le coton, le lin);
- artificielle (exemple la viscose, l’acetate) ou;
- synthétique (Nylon, Rilsan, Tergal, etc.).
3. LES CHAIRS ET LES OS
On peut se retrouver devant des cas des débris organiques plus ou moins altérés, desséchés, soit à la suite
d’un dépeçage ou d’une incinération criminelle, soit sur les pièces mécaniques d’un véhicule à la suite
d’un accident de la route.
4. PRELEVEMENTS TOXICOLOGIQUES SUR LES CORPS EN DECOMPOSITION

A défaut de pouvoir recueillir les précieux fluides traditionnels (sang;


urine; contenu gastrique, bile,corps vitré, etc.) et les cheveux, il faut
prélever n’importe quel autre fluide: Liquide sanieux, transsudats
pleuraux, phlyctènes cutanés, écoulements liquidiens dans la housse de
transport du corps, etc.
Les vicères lysés tels que le foie, le poumon, le cœur peuvent etre utilisés.
La peau et les muscles sont moins valables en matière organique.
Les os peuvent etre utiles. Il en est de meme des larves de mouches, pour
les analyses des benzodiazépines, barbituriques, antidepresseurs,
phénothiazines, cannabis, digoxine, tout en sachant qu’il n’y a pas de
correlation entre les dosages larves et cadavres et d’énormes variations
interlavaires sont observées(Drummer, 2004; Greller et Glenewinkel,
1997; Kintz et al, 1990; Tracqui et al; 2004).
C.GRANDES FORMES DE DETECTION DES TACHES ET DEBRIS NON BIOLOGIQUES
1. DETECTION DES TACHES DIVERSES
Par taches diverses, nous entendons les taches provenant de substances minérales ou organiques
d’origine domestique. Citons quelques exemples pour chaque catégories de taches.
a) Les substances minérales: acide nitrique, l’acide sulfurique, l’ammoniaque, l’argent; l’étain,
etc.;
b) Les substances organiques: acide acétique (vinaigre), la bougie, l’huile, le mazout, etc.;

2.DETECTION DES DEBRIS DIVERS

Les débris divers sont principalement constitués des sols, des textiles; des matières plastiques et de
fragments de verre.
c) Les sols
Qu’il s’agisse de terre, de boue, de sable, de plâtre, etc., ces éléments pourront être retrouvés sur
des chaussures, des vêtements à l’occasion d’affaires diverses.
a) Les textiles
Les supports textiles découverts sur les lieux de crime, dans les véhicules, sur ou chez un suspect
peuvent être constitués par des tissus, étoffes, fibres et fils que les ficelles, cordes et câbles à
l’occasion:
- d’un homicide: par suffocation ou strangulation, le bâillon, les liens étant alors prélevés après
photographie;
- D’une lutte: bouton et fragment de tissus arrachés aux vêtements de l’auteur;
- De vol: au cours de l’escalade ou du cambriolage, l’auteur abandonne à son insu, par suite
d’un accroc, un fragment de ses vêtements;
- D’un accident de voie publique: où les parties saillantes d’un véhicule peuvent arracher
quelques fibres textiles aux vêtements de la victime.
N.B. Il parait intéressant de signaler que les tissus synthétiques recouvrant les sièges des voitures
ont une capacité à retenir les fibres d’un vêtement, des cheveux ou des poils isolés du conducteur
ou des passagers et des particules diverses qui sont autant d’indices qui peuvent faire avancer
l’enquete.
c) Les matières plastiques
Les matières plastiques se présente soit sous forme de matériaux simples soit sous forme de
composites en feuille.
a) Les fragments de verre
Dans la plupart des effractions et cambriolages ou dans les accidents de la circulation, il n’est pas
rare que les enquêteurs trouvent sur les lieux des petits morceaux de verre plat (vitres de
fenêtre) ou des éclats provenant du pare-brise, phares ou autres accessoires automobiles.
D.GRANDES FORMES DE DETECTION DES TRACES OU
EMPREINTES
Les traces qui sont en soi déterminantes ont des origines diverses. Elles
peuvent être produites par un être humain ou par un objet.
La nature de ces traces ou empruntes est diverse. Il peut s’agir des:
- Les traces d’outils;
- Les empreintes de semelles ou de pneumatiques;
- Les traces des peintures automobiles;
- La panoramique dentaire;
- Les dermatoglyphes palmaires et plantaires;
- les empreintes labiales ou;
- Les traces d’ongles.
DETECTION DES TRACES D’OUTILS
Les traces instrumentales peuvent être commodément
classées selon la nature de l’instrument qui les a produites:
elles résultent de l’action d’outils ou d’instruments
disjoints :
- par destination (pied-de-biche, levier; pince-
monseigneur);
- Par improvisation (tournevis, ciseau à bois, démonte-
pneus);
- Cisaillant (cisaille, sécateur);
- Térébrants (mèche à bois, foret, emporte-pièce);
- Percutants ( poinçons divers; gouge) ou;
Parfois même de machines-outils (perceuse, fraiseuse,
2.DETECTION DES EMPREINTES DE
SEMELLES OU DE PNEUMATIQUES
Les empreintes de pied fournissent généralement
des indices très sérieux qu’il ne faut en aucun
cas sous-estimer. D’emblée, chaque marque de
chaussures de sport de marque possède un dessin
de semelle qui lui est propre. Par ailleurs, chaque
porteur a une démarche différente qui témoigne
d’ne usure particulière. Dans certains cas;
l’usure peut jouer un rôle déterminant dans
l’identification d’un individu.
3. DETECTION DES TRACES DES
PEINTURES AUTOMOBILES
La criminalistique moderne s’interesse
également aux microtraces de peinture qui
peuvent être déterminantes dans les accident de
la circulation avec délits de fuite. Lorsqu’il y a
contact entre deux véhicules, il peut se produire
un transfert de peinture d’une voiture à l’autre
dont la quantité est souvent en rapport direct
avec l’intensité du contact.
2. DETECTION DE LA PARNORAMIQUE DENTAIRE
L’odontologie peut rendre de grans services dans
l’identification des victimes de catastrophes aériennes (crash
du Concorde), routière (tunnel du Mont-Blanc), ferroviaire
(funiculaire autrichien, etc.
La reconnaissance des cadavres qu’il soit carbonisés, anciens
ou disloqués, est d’abord un impératif sur le plan humain
lorsqu’il s’agit de répondre à l’attente des familles. C’est aussi
une opération capitale pour l’aboutissemeny de l’enquête
judiciaire.
Enfin, de l’identification incontestable dépendra la
responsabilité du transporteur et, par la suite, l’indemnisation
par les compagnies d’assurances.
Il faut savoir que la carbonisation, qui détruit en principe tous
les éléments morphologiques identifiables, épargne souvent
les dents qui résistent à des températures élevées, environ 300
3. DETECTION DERMATOGLYPHES
PALMAIRES ET PLANTAIRES
Le vocable « empreintes digitales » est connu de tous
mais assez imprécis. BEAUTHIER (2011:821) donne
certaines en donne certaines définitions (en vue de
bien comprendre les contenus). Quid des
dermatoglyphes? Empreintes papillaires? Traces
papillaires?
LES DERMATOGLYPHES
Sont les dessins visibles à la surface de la paume
des mains et de la plante des pieds ainsi que sur
la pulpe des doigts et des orteils, constitués par
les plis de la peau, les cretes et les sillons du
derme.
Le dessin de l’empreinte digitale (doigt) est
également appelé le dactylogramme.
LES EMPREINTES PAPILLAIRES
Sont des impresssions visibles des
dematoglyphes réalisés, à l’encre, par moulage
ou voie optique à partir d’un sujet vivant ou
décédé. Le desin est en principe complet? Les
dermatoglyphes des pieds ont rarement utilisés.
• LES TRACES PAPILLAIRES
Sont des impressions fragmentaires de
dermatoglyphes résultant d’un contact de
l’épiderme avec une surface quelconque. Le
dessin est généralement incomplet. La trace peut
être visible ou latente et dans ce cas, une
technique physique ou chimique s’avère
nécessaire afin de rendre la trace visible. On
parlera de traces digitales ou traces palmaires.
N.B. LA DACTYLOSCOPIE est l’ensemble des
techniques relatives à l’exploitation des dermatoglyphes.
En résumé, les dermatoglyphes sont stables, inaltérables,
codifiables et déterminants en ce y compris les vrais
jumeaux. Ils sont fixés dès avant les six mois de la vie
fœtale et ne subiront aucune altération naturelle jusqu’à
la mort. Ils sont fixés dans le derme de la peau et ne
disparaitront qu’avec la putréfaction du cadavre.
Alors, de telles caractéristiques en font un excellent outil
d’identification.
Les dessins des cretes dermo- épidermiques de la face palmaires de la
main et des doigts, et de la face plantaire du pied et des orteils sont des
dermatoglyphes immuables et tout à fait comparables aux empreintes
digitales. Il existe diffrentes sortes de dessins dans les aires interdigitales
et sur les éminences thénar (externe) et hypothénar (interne). A la base de
chaque doigt, il existe une étoile à trois branches (triradius), de laquelle
part une lettre (A, B, C, D et T). Chaquze crete se termine à la périphérie
de la main etd écrit un trajet variable.Enfin, on peut constater la formation
de boucless et de tourbillon dans les espaces interdigitaux….
Les dessins des dermatoglyphes palmaires présentent des particularités
morphologiques en fonction du sexte et de la race(blanche, jaune ou
noire).Les cretes peuvent avoir des trajets parallèles ou au contraire
dessiner des boucles tourbillons ou des figures complexes.
L’étude des dermatoglyphes palmaires (réseau papillaire et lignes) peut
utilement renseigner sur le sexe, l’origine de l’ethnie, sur les déformations
de la main (main contracturée, main succulente, etc.) et les vices de
confrontation (macrodactylie, syndactylie, polydactylie, etc) ainsi que sur
certaines maladies générales d’origine organique, nerveuse ou
psychosomatique.
Les empreintes plantaires (traces de pieds nus); elles sont forts rares;
qu’elles soient papillaires où simplement formelles, ou qu’il s’agisse de
traces latentes ou sanglantes. Elles peuvent, comme les empreintes
palmaires, fournir des indications sur le sexe, l’âge ou l’ethnie.
L’observation des zones d’hyperapui pour les pieds plats et leur absence
pour les pieds cambrés constitue un critère déterminant. Les déformations
les plus fréquentes du gros orteil, hallux valgus, hallux résidus, donnent une
empreinte caractéristique.
Enfin, certaines affectations ont une répercussion directe sur la démarche
qui peut être titubante ou en zigzag, provenant de passages alternatifs ou
simultanés des deux pieds de chaque coté de l’axe de déplacement.
DETECTION PAR LES EMPREINTES LABIALES
Les empreinte labiales sont parfois présentes au pied d’un
document, qu’il soit écrit, dactylographié ou qu’il s’agisse
d’une sortie informatique.
L’empreinte labiale qui est en général une pratique féminine
pet en quelque sorte être considérée comme une signature
comparable à la signature digitale par apposition de
l’empreinte de l’index. A cela s’ajoute une intimité partagée
entre l’expéditeur et le destinataire. L’empreint labiale est
généralement renforcée pau le rouge à lèvres de couleur plus
ou moins vive. Elles se rencontrent également sur les mégots et
sur les verres. Le dessin labial se présente sous la forme d’un
ensemble de sillons tenadant vers une direction verticale. Les
sillons sont variables en longueur et en position d’une lèvre à
l’autre.
DETECTION PAR LES TRACES
D’ONGLES
Les ongles peuvent laisser des traces sur le
corps d’un individu; qu’il soit victime ou
agresseur. Dans leur aspect typique, ces traces
se présentent sous forme semi-lunaires, mais il
est bien rare qu’elles soient identifiables en
raison de l’élasticité de la peau.
• Chapitre 5ème: LES TECNIQUES D’IDENTIFICATION DES TRACES SUR LES SCENES DU
CRIME
A. LES GRANDES TECHNIQUES D’IDENTIFICATION DES TACHES

1. TECHNIQUES D’IDENTIFICATION DES TACHES DE SANG


Le sang est analysé pour la détermination des du groupe sanguin, en rapport avec les traces de sang retrouvés
sur la scène de crime. Il existe différentes réactions d’orientation pour caractériser le sang. Citons-en quelques-
unes.
a) LE TEST DE COOMBS
En vue de déterminer s’il s’agit de sang humain, une réaction sérologique dit test de Coombs est exigée.

b) LA DETERMINATION DU GROUPE SANGUIN


La détermination de l’identité groupale ou groupe sanguin est basée sur 14 systèmes dont les plus répandus sont
le système ABO (le plus courant) et d’autres systèmes secondaires (Rhésus, ou Rh, Lewis, Kell, Duffy, Kidd;
etc.). Le système ABO est basée sur des sérums-tests au contact avec le sang (globules rouges) à identifier. Il
classe les individus en Groupe sanguin A, groupe sanguin B, groupe sanguin AB et groupe sanguin O.

c) LA SPECTROSCOPIE ULTRAVIOLETTE
En raison des difficultés liées à sa faible dimension, de sa couleur qui s’atténue avec le vieillissement et de la
teinte du support qui parfois le masque, l’identification du sang peut se faire par des réactions de certitude, telle
que la spectroscopie ultraviolette. La spectroscopie ultraviolette sur l’hémochromogène alcalin obtenu par
l’effet d’une réducteur sur le sang.

2.
. TECHNIQUE D’IDENTIFICATION DU SPERME
L’identification des taches de sperme comporte les mêmes stades que celle du sang et diverses
techniques sont mises à la disposition des laborantins dans la cas où la victime décédée ou en vie a
été violé ou agressée.
a) Le test à la lampe de Wood
Ce test permet de vérifier si le liquide retrouvé est bel et bien du sperme car avec la lampe de
Wood le sperme présente une fluorescence en Ultraviolet court (254nanomètres).
b) Le test par réactions cristallographiques
Comme de nombreuses substances fluorescent à la même longueur de 254nm, la certitude qu’on
est en présence du sperme peut être complétée avec des tests complémentaires dites:
- Les réactions cristallographiques (Barbero);
- Les réactions enzymatiques (aux phosphatases acides);
- La constatation, en place, des spermatozoïdes (qui sont visible au microscope après la
coloration du liquide au bleu de méthylène ou à l’erythrosine ammoniacale, par exemple);
etc.
N.B. Le regroupement de ces techniques permettent d’éviter le risque d’erreur et donc
d’augmenter la certitude.

3. TECHNIQUE D’IDENTIFICATION DE LA SALIVE


Les traces de salives peuvent être identifiées par des méthodes chimiques.
a) Le test à l’amidon-iodure
La caractérisation de la salive sur un support quelconque est détectée grâce au test amidon-iodure.
Ce test met en œuvre une solution iodo-iodurée.
4. TECHNIQUE D’IDENTIFICATION DE LA SUEUR
La sueur possède du point de vue qualitatif la même composition chimique que la salive. Elles
diffèrent seulement du point de vue quantitatif.
Test acide-oxydant
Pour déterminer la présence de la sueur, on met en épreuve le liquide suspect à l’ acide (exemple à
l’aide de l’acide oxalique) et puis suivi d’un traitement oxydant (exemple à l’eau oxygénée).
5.TECHNIQUE D’IDENTIFICATION DE SECRETIONS
Les échantillons de sang humain peuvent se classer en 4 groupes (A,B, AB et O).
Par ailleurs on s’apperçoit que les caractéristiques des groupes sanguins s’étendent à toutes les
sécrétions du corps humain telles que les sperme, la salive, l’urine, la sueur, les larmes, les
secrétions vaginales, le lait maternel, etc.
Les taches d’urines (comme celles de sueur) peuvent être acides ou basiques selon leur ancienneté
ou selon des causes diverses( alimentation, état de santé etc). L’urine, qui contient 98 % d’eau,
peut être caractérisée par une solution de picrate alcalin ( réactif de Jaffé, ou par l’acide
phospshotungestique (appelé souvent réactif de Richard).
Technique d’identification par la méthode par absorption et inhibition et la méthode par absorption
et élution, toutes deux basée sur le principe selon lequel la majorité des sujets « sécréteurs » (80
%) expriment, au niveau leurs secrétions particulièrement la salive, le même système ABO. Que
celui trouvé sur les globules rouges.
B. GRANDES METHODES D’IDENTIFICATIONDES DEBRIS
BI0LOGIQUES
1. TECHNIQUES D’IDENTIFICATION DES EXCREMENTS HUMAINS
L’examen macroscopique
Les matières fécales peuvent erte retouvées sur la scène de crime. Il s’agit d’ne
observation à l’œil nu qui vous le signale dans le recensement des éléments
rétrouvés sur ce terrain.
L’axamen microscopique
En dehors de l’observaton macroscopique, on peut aussi examiner examiner les
excréments au microscope .
Afin de déterminer si les selles sont ceux d’un adulte ou celles d’un nouveau-né
(toutes de couleur brunatre ou verdatre), un examen au microscope permettra la
différenciation sur le repérage des éléments figurés caractéristiques.
2. TECHNIQUES D’IDENTIFICATION DES POILS ET DES CHEVEUX
il faudra des analyses spécifiques pour savoir si le poil ou le cheveu est de quelle
origine.
L’examen microscopique du poil
Du poil montre qu’il est constitué de deux manchons: l’écorce en dedans, la cuticule en dehors, axées sur une moelle
centrale (medulla). L’origine humaine ou animale d’un poil peut être déterminée par l’examen de diverses observations:
- Le diamètre moyen de 50 à125 microns qui peut être mesuré à, l’aide d’un micromètre oculaire;
- L’aspect sous le grossissement d’un microscope medulla cortex cuticule qui diffère notablement chez l’homme et chez
l’animal;
- La détermination de l’indice médullaire qui est toujours inférieur à 0,30 chez l’homme et supérieur à 0,50 chez la
plupart d’es animaux. Il est possible de déterminer l’origine animale d’un poil et d’en déterminer l’espèce ( chat, chien,
lapin; etc).(il existe des atlas d’identification micrographique des poils.
L’examen microscopique (électronique) des cheveux
Les objectifs consistent à identier l’origina humaine ou animale du cheveu, si le cheveu appartient à un homme ou à une
femme .Il existe deux types de microscopie utilisée dans l’identification des cheveux : le microscope électronique à
transmission et le microscope électronique à balayage. Les deux permettent une étude fine de la structure du cheveu. Mais
en se fondant uniquement sur la structure de constitution, il est pratiquement impossible de distinguer un cheveu d’homme
d’un cheveu de femme. Il fexiste cependant d’autres critères distinctifs: la couleur, le diamètre de la tige, l’indice médullaire,
son degré de blanchiment, la présence de teinture ou de coloration qui constituent des informations sur l’identification des
chevaux.
Autres éléments distinctifs:
- Chez les individus de race blanche, les cheveux ont une section ovalaire tandis qu’elle est elliptique chez ceux de race
noire;
- L’examen de la racine de cheveu permet de dire si le cheveu ou le poil a été rompu ou a été arraché, ou s’il est
simplement tombé;
- Le bulbe du cheveu peut aider a identifier l’origine animale ou animale du cheveu suite à l’analyse groupale ABO
(méthode d’absorption élution) ou mieux; par le typage de l’ADN (empreintes génétiques).
N.B. L’analyse toxicologique à partir d’échantillons de cheveux permet d’obtenir une information à long terme: plusieurs
semaines à plusieurs mois sur la consommation ou l’exposition d’un individu à des xénobiotiques. Methodes qui s’opposent
aux analyses urinaires classiques qui exigent deux à trois jours, avant le resultat.
1. TECHNIQUES D’IDENTIFICATION DES CHAIRS ET DES OS
Comment procéder pour leur identification des débris organiques?
Les examens cytologiques et histologiques pour l’identification des chairs
Les chairs doivent dans toute étude être réhydratées afin de se prêter aux
examens ultérieures cytologiques (études des cellules) ou histologiques
(études des tissus).
La microscopie pour l’identifications des os
Après une opération de blanchiment, l’examen au microscope permet de voir
un agencement de cellules à l’entour d’axes vasculaires. C’est l’aspect, la
dimension et la distribution de ces systèmes que l’on peut fonder des espoirs
pour l’identification de l’espèce en cause.
C.GRANDES METHODES D’IDENTIFICATION DES TACHES ET DEBRIS NON BIOLOGIQUES
1 .TECHNIQUE D’IDENTIFICATION DES TACHES DIVERSES
le test de solubilité
L’auteur (Alain Buquet, 2001:74, 75 propose une classification en 14 familles dont chacune d’elles peut être
facilement vérifiée par une réaction de caractérisation. Cette réaction est basée sur la solubilité spécifique du ou des
constituant de chaque famille.

2.TECHNIQUES D’IDENTIFICATION DES DEBRIS DIVERS


a) Les sols
1) l’analyse thermique
L’étude des terres, boues; de sable, de plâtre, etc peut se faire par l’analyse thermique qui indiquera les différences
de comportement d’une terre ou autre par suite de phénomènes dus au chauffage (décomposition, déshydratation,
oxydation, etc….)
2) L’analyse chimique
L’analyse thermique différentielle peut être complétée par une analyse chimique pondérale déterminant la nature des
constituants en quantité et en qualité.
3) La microscopie électronique
La microscopie électronique à balayage donnera par imagerie l’aspect morphologique des éléments
4) La culture microbienne
Une étude microbiologique pourra identifier la présence des microorganismes qu’elle renferme (bacilles, bactéries,
moisissures)
b) Les textiles
Page 77 la communauté d’origine……
c) Les matières plastiques
Page 77 et 78L’identIfication des matières plastiques, se présentant sous forme de matériaux simples ou
composites en feuilles, présente de nombreuses analogies avec la procédure de reconnaissance des fibres
artificielles ou synthétiques.

d) Les fragments de verre


D.GRANDES METHODES D’IDENTIFICATION DES
TRACES OU EMPREINTES
1. TECHNIQUES D’IDENTIFICATION DES
TRACES D’OUTILS
a) La photographie de l’outil
Dans le cas ou l’instrument a été saisi, on effectue une
photographie (pièce de comparaison) qui sera juxtaposée
au même rapport graphique avec la photographie de la
trace sur les lieux (pièce de question).
b) Le recours au moulage
Il est également possible d’utiliser un moulage chaque
fois que la trace présente un relief suffisant.
Sur ce point BEAUTHIER (2011:826) montre que les techniques
de révélation des traces et plus précisément des traces papillaires
(empreintes fragmentaires résultant d’un contact fortuit d’un
dermatoglyphe avec un support quelconque), ces traces peuvent
être:
- En creux: par exemple un moulage dans du mastic;
- Négatives (enlèvement de poussières au niveau des crètes;
- En dépôt (apport de matière tel que sang, encre, salissures, etc.;
- Latentes (dépôt des secrétions naturelles). Et d’ajouter que dans
les trois, premiers cas, les techniques photographiques seront
généralement suffisantes pour les mettre en évidence;
En ce qui concerne les traces latentes, il faudra
appliquer une technique physique, optique,
chimique ou physico-chimique pour les mettre
en évidence et en fin de compte les
photographier, la photo grandeur nature restant
le meilleur support pour le dactylotechnicien.
c) Les méthodes optiques
Dans de nombreux cas, les traces peuvent être
mises en évidence par différentes techniques
optiques: éclairage frisant, fluorescence, filtrage
de la lumière, diffraction, etc. Ces méthodes ont
cependant des limites car la trace peut être mise
en évidence sans pour autant être lisible (trace
floue).
d) Les méthodes physiques
Sur des surfaces lisses, non poreuses, (du verre, des vernis,
des émaux, etc.), on peut utiliser des poudres, étalées
généralement avec un pinceau doux, qui vont s’accrocher
sur l’humidité et les graisses présentes dans les traces. Le
choix des poudre dépendra de la nature et de la couleur du
support. Si la surface est mouillée, une suspension
colloïdale de disulfure de molybdène ou de noir soudan
peut être utilisé par pulvérisation ou par immersion (usage
d’une substance test de nature liquide ou gazeuse).
e) Les méthodes chimiques
Pour tout type de surface (lisse ou mouillée), il est
possible d’utiliser certaines substances qui réagiront
avec un ou plusieurs des composants de la trace. Sur
du papier, l’usage de la ninhydrine ou du DFO (1,8
diaza-9-fluorénone) en solution entrainera une
réaction avec les acides aminés, par exemple. Sur des
surfaces adhésives, une solution à base de violet de
gentiane sera appliqué et se fixera sur les graisses qui
seront colorées en violet.
f) Le recours au détecteur
Le moulage étant une opération qui se révèle souvent délicate pour une réussite
parfaite, on utilise maintenant un détecteur qui reconstitue les dessins des semelles.
L’appareil se compose d’un générateur d’électricité statique, d’un contacteur relié
par un fil électrique à un transformateur et d’une feuille dont une des faces est
métallisée et l’autre enduite d’une substance noire qui lui donne l’aspect d’une
feuille de papier carbone. L’homme de l’art dispose la feuille sur un tapis, une
moquette, ou tout autre revêtement de sol sur lequel il souhaite prélever une
empreinte de pas invisible à l’œil nu. Coté noir contre le plancher. Puis, aux quatre
coins du coté métallisé; il appuie le contacteur. L’électricité statique plaque la
feuille contre le tapis. Les particules de poussière ou de boue de l’empreinte sont
alors comme aimantées sur la face noire. Il ne reste plus aux enquêteurs qu’à lire le
dessin formé par les stries.
Les traces laissées par les pneumatiques d’empreintes des véhicules présentent
également un grand intérêt. On procède de la même façon que pour les empreintes
des semelles.
N.B. Le relevé diffère selon qu’il s’agisse d’empreintes retrouvées sur une terre
meuble ou les traces laissées sur l’asphalte ou sur un sol peint traité anti-poussières
des parkings
h) Les techniques de relevé des empreintes
Les empreintes pour être exploitables, doivent
répondre à deux exigences:
- Elles doivent être lisibles: c’est-à-dire que l’on doit
pouvoir distinguer les crêtes et les sillons, les
minuties et si possibles les petits détails utilisés en
crétoscopie;
- Elles doivent être complètes: cela signifie pour les
empreintes digitales, être roulées (on peut dire aussi
développées) d’un coté à l’autre du doigt.
N.B. 1.La technique la plus courante et
nécessitant peu de matériel reste encore le relevé
au moyen d’encre étendue en fine couche sur
une surface parfaitement lisse. Le doigt est alors
roulé sur la surface encrée puis sur un support
papier. Il existe des supports préencrés dans le
commerce.
2. Une autre technique par voie optique consiste
à scanner l’empreinte roulée sur une vitre. Le
contraste est obtenu par la variation de l’indice
de réfraction à l’endroit ouu la crete legerement
humide est en contact avec le verre.
2. TECHNIQUES D’IDENTIFICATION DES EMPREINTES DE SEMELLES OU DE PNEUMATIQUES
a) La photographie et le moulage
Une fois les traces des empreintes de semelles ou de pneumatiques découvertes, il s’agit de les relever. Elles doivent être
photographiées, soit moulées avec une pate spéciale (à modeler, silicone…..). Avant le relevé, les corps étrangers tels que les
cailloux, petites mottes de terre ou de feuilles seront délicatement enlevés.
3. TECHNIQUES D’IDENTIFICATION DES
TRACES DES PEINTURES AUTOMOBILES
a) Le recours à l’examen optique
Le contact des véhicules en collision laisse des traces de
peinture.
Leur étude commence par un examen optique classique.
L’eclat incriminé est comparé aux nuanciers des
constructeurs, ce qui permet de limiter rapidement la
recherche à quelques types de véhicules. Par la suite un
examen stratigraphique permet de déterminer le nombre
des couches et leur épaisseur. L’analyse s’effectue par
comparaison avec des peintures de référence (banque de
données des peintures de voitures).
b) Les méthodes physico-chimiques
L’identification formelle nécessite l’analyse des
composants (pigments, liants, plastifiants, solvants et
additifs). Il existe tout un arsenal de méthodes
physico-chimiques:
- Chromatographie en phase gazeuse après pyrolyse;
- Spectrométrie infrarouge;
- Spectrométrie ultra-violette;
- Spectrométrie de fluorescence X, etc.
1. TECHNIQUES D’IDENTIFICATION DU PARNORAMIQUE DENTAIRE
a) La radiographie
par rapport à la panoramique dentaire, les spécialistes analyse les radiographies (zonorthopantomographie) des mâchoires de la
victime à la recherche d’anomalies ou des prothèses signalées. Le relevé dentaire permet des confrontations avec des
renseignements ante mortem fournis par les chirurgies-dentistes traitants.

b) La photographie
Dans le cas ou les informations dentaires manquent, on devra se contenter de superposer une photographie sur laquelle le disparu
sourit avec celle de la dentition à analyser. Un modèle de fiche dentaire a été proposé par divers auteurs. La plus connue est
l’odontogramme d’Interpol.
2. TECHNIQUES D’IDENTIFICATION DES DERMATOGLYPHES PALMAIRES ET PLANTAIRES
La biométrie
Le système de reconnaissance de la main s’effectue par photographie numérique en 3D pour capturer les données caractéristiques
(longueur et largeur des doigts; forme des articulations…). Une géométrie de la main est donc créée à partir des différentes
informations qui sont enregistrées en mémoire par l’intermédiaire d’un lecteur. Un fichier type exige 90 octets de mémoire.

3. TECHNIQUES D’IDENTIFICATION DES EMPREINTES LABIALES


Les tests d’Acide Désoxyribose Nucléique (ADN)
Auparavant on recourait à l’examen des empreintes digitales mais dans l’application à la criminalistique, ces types d’ examen est
dénué d’interet, les tests d’Acide DésoxyriboNucléique (ADN) font la bonne affaire.

4. TECHNIQUES D’IDENTIFICATION DES TRACES D’ONGLES


Les techniques physico-chimiques
Les documents papiers supportent plus ou moins les traces d’ongles qui sont directement proportionnelles à une plus ou moins
grande manipulation. Elles sont visibles en lumière tangentielle, car elles laissent un sillon (foulage) dont la profondeur n’est pas
négligeable et qui peut être mesurée par la rugosité de surface.

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