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LA RÉÉCRITURE

La Mort d’Olivier Bécaille, Émile Zola


Les points de vue
■ Le point de vue interne :
• Récit décrit du point de vue d’un personnage précis de l’histoire
• Description de ses pensées : ses sentiments, ses craintes, son avis, ses suppositions, ses opinions sur l’action en cours et
les autres personnages.
• Il peut s’agir :
o D’un narrateur-personnage : récit à la première personne, exemple = « Je pensais à mon chien. »
o D’un narrateur extérieur prenant le point de vue d’un personnage : récit à la troisième personne, exemple = « Il pensait à son chien. »
• Le lecteur en sait autant que ce personnage.

■ Le point de vue omniscient :


• Récit décrit du point de vue d’un narrateur extérieur qui connaît tout de l’histoire et des personnages.
• Capable de prendre le point de vue de tous les personnages, connaissance de leur passé et leur avenir.
• Exemple = « Il pensait à son chien et craignait son décès. Ce qu’il ne savait pas, c’est qu’il était déjà guéri. »
• Le lecteur en sait plus que les personnages.

 Le point de vue externe :


• Le narrateur est neutre, il est un simple observateur extérieur.
• Pas impliqué dans l’histoire, ne connaît ni les pensées des personnages, ni la suite de l’histoire.
• Le lecteur en sait moins que les personnages eux-mêmes.
La méthode de la réécriture
■ Il s’agit de réécrire l’action décrite :
• Ce qui change : le point de vue.
• Ce qui ne change pas : tout le reste (action décrite, personnage, énonciation etc.)
• Les faits (dialogues, actions et mouvements des personnages) ne changent pas, seul la manière de
décrire l’histoire change.

■ Il faut donc repérer dans le texte :


• Le point de vue initial.
• L’action décrite : Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? À quel moment de l’histoire en sommes-nous ?
• Pour l’histoire : que se passe-t-il ? Relever la progression du texte.
• Pour chaque personnage : quel est leur état d’esprit ? Quels sont leurs émotions, leurs sentiments face
au moment vécu ?

 On se met à la place de l’auteur du texte :


• Quels procédés stylistiques emploie-t-il ? Figures de style, registres, mouvements littéraires.
• Comment écrit-il ? Temps de l’énonciation (conjugaison), discours direct ou indirect.
Travail au brouillon
■ L’action : quelle est la progression du texte ?
• Contexte : Olivier subit une crise de catalepsie depuis la matinée. Sa femme Marguerite ainsi que ses voisins
Mme Gabin et M. Simoneau le croient mort, ils attendent donc l’arrivée du médecin afin que celui-ci
constate le décès.
• Ce dernier fait une apparition furtive en fin de journée. Il n’effectue aucun examen et demande simplement
l’heure du décès à Simoneau, avant de s’éloigner.
• Olivier, impuissant et furieux, semble perdre conscience de ce qui l’entoure et redoute de ne pas s’éveiller
avant son enterrement prévu le lendemain, à onze heures.
• Finalement, Dédé, la fille de Mme Gabin revient dans la pièce et ils veillent tous les cinq, ne croyant être
que quatre vivants.

■ L’énonciation :
• Temps : récit passé, alliance de passé simple (actions ponctuelles) et imparfait (actions qui durent)
• Discours direct pour les dialogues entre les autres personnages, description précise des actions des
personnages et des émotions d’Olivier.
• Style : métaphore des liens, de l’emprisonnement
• Registres : tragique et pathétique (points d’exclamation, interjections)
■ Les personnages :
Travail au brouillon
 Olivier :
• Au début : espoir que le médecin le sorte de sa léthargie
• Puis : colère et impuissance, révolté
• Enfin : désemparé, perd espoir, s’évanouit

 Marguerite :
• Vient de perdre son mari
• En deuil : dévastée, elle ne cesse de pleurer
• Refuse de quitter la pièce, elle reste silencieuse.

 Le médecin :
• Fatigué de sa journée, impatient
• Négligent, il expédie la condamnation au lieu d’effectuer l’examen, sans empathie
• Exaspéré par la chaleur des premiers jours de printemps.

 Simoneau :
• Point de vue omniscient : on sait qu’il est amoureux de Marguerite, soucieux qu’elle ne souffre pas trop.
• On peut supposer qu’il jubile du décès d’Olivier
• Mais en apparence, doit se montrer attristé

 Mme Gabin :
• S’occupe des tâches administratives (médecin et enterrement), très pragmatique
• Soucieuse que Dédé ne soit pas touchée par les évènements
• Prend soin de Marguerite en l’emmenant à la fenêtre pour qu’elle n’assiste pas à la constatation du décès.
• Dédé : sûrement intriguée, curieuse.
• Pendant la veillée : elles découpent toutes deux des abat-jours.
Réécritures
■ On réécrit en raccourcissant le récit. On enlève les énumérations pour garder les éléments principaux de
l’action.
■ Pour le point de vue omniscient :
• Récit : même histoire mais on connaît l’avenir. On sait par exemple que Simoneau et Marguerite vivront une histoire ensemble ou
qu’Olivier n’est pas du tout sorti d’affaire.
• Style : on continue à user de la métaphore des liens et de l’emprisonnement.
• Énonciation : on écrit à la 3ème personne, au passé simple et imparfait.
• Personnages : on évoque les sentiments de tous les personnages.
• Exemple = « Olivier, révolté face au comportement du médecin, voulut se libérer de ses chaînes pour crier haut et fort qu’il était vivant. Il
ne se doutait pas que ce n’était que le début d’un long calvaire. »
• Exemple = « Lorsque le médecin, exaspéré par la chaleur et impatient de finir son service, entra dans la pièce, Marguerite ressentit une
vague de chagrin si forte qu’elle crut s’évanouir. Elle ne pouvait y croire. »

■ Pour le point de vue externe :


• Récit : même histoire, sauf qu’on ne connaît rien de l’avenir.
• Style : on essaie d’inventer une autre métaphore.
• Énonciation : on écrit à la 3ème personne, au passé simple et imparfait.
• Personnages : on décrit leurs actions apparentes, comme une caméra extérieure mais pas leurs pensées et sentiments.
• Même pas le point de vue d’Olivier : on le croit mort, tout comme les autres personnages. On décrit l’apparence d’un homme mort.
• Exemple = on peut dire : « Marguerite n’avait pas cessé de pleurer, ses larmes avaient rougi ses yeux. La jeune femme semblait anéantie.

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