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I) GENERALITES
a) poussée d’archiméde
- tout corps immergé dans un liquide subit une poussée verticale de bas en haut égale au poids du volume
déplacé
- Un navire est soutenu par une force correspondant au poids du volume d’eau qu’il occupe
- un navire flotte quand le poids du volume d’eau qu’il occupe est égal au poids du navire
- la masse de l’eau correspondant à la force de la poussée dépend de la densité du liquide considéré. Plus
le liquide sera dense, plus la poussée sera importante. (ex : eau et sables mouvants)
- la densité est le rapport entre la masse et le volume d’un liquide. Ce rapport n’ayant pas d’unité, on
l’utilise pour comparer les différentes densités, un volume étalon correspondant à 1 litre d’eau douce. On
peut ainsi comparer les différents poids pour un volume constant.
Eau douce = 1 kg / 1 litre => densité = 1
Eau de mer = 1,025 Kg / 1 litre => densité = 1,025
Eau saumâtre => densité entre 1 et 1,025
Précisions : la densité s’appelle également la masse volumique. La température influe sur le volume mais
est considéré ici comme négligeable.
M=d*V
Q=d*V
Un navire flotte quand son poids (D) est égale à la poussée (Q)
D=Q
Le principe d’archimède permet de connaître le poids d’un navire sans avoir à le peser. On sait que
Q = d * V et que D= Q
On a donc
D=d*V
Ex : un navire occupant dans l’eau, un volume de 2 366 m3 aura un poids de :
P = 1.025 * 2366 = 2 425, 15 tonnes
Un navire qui flotte c’est bien, mais un navire qui flotte droit, c’est mieux !
- Pour qu’un navire reste en équilibre, il faut que les 2 forces qui s’opposent, c’est à dire le poids vers le
bas et la poussée vers le haut, soient en équilibre.
- la poussée s’applique au centre du volume immergé. Pour un navire c’est donc le centre de carène (B)
- les 2 forces n’ayant pas la même origine sont en équilibre lorsqu’elles sont alignées sur la même droite.
- Si cette droite correspond à l’axe transversal du navire, le navire sera en équilibre droit
- Si cette droite ne correspond pas à l’axe du navire, le navire sera en équilibre avec une gîte
- la position du centre de gravité et le poids du navire lège sont déterminés à la construction. Ils
constituent une donnée de base du navire
-La stabilité transversale d’un navire est son aptitude à rester droit et à revenir dans cette position lorsqu’il
en est écarté par une force extérieure (à distinguer des causes internes telle que déplacement de poids).
-Stabilité initiale : quand les points B et G sont alignés sur l’axe transversal du navire
- Inclinaison transversale : Si on incline le navire, le poids du navire ne change pas, le point G ne bouge
donc pas, et la force reste dirigée vers le bas perpendiculairement à la ligne de flottaison
la forme de la carène est par contre modifiée. Cette modification se fait à volume constant (isocarène). La
force et la direction de la poussée ne change pas mais son point d’application B va bouger en décrivant un
arc de cercle ayant comme centre un point « m » appelé métacentre transversal et un rayon « r » appelé
rayon métacentrique.
- couple de redressement : les forces n’étant plus alignées, il se crée un bras de levier (ou couple) entre les
deux forces. Ce couple (GZ) va favoriser la force de la poussée permettant ainsi de contrer la force
extérieure est de revenir à l’équilibre initiale.
- distance Gm : on s’aperçoit que plus la distance entre G et m est grande plus le couple de redressement
sera grand et plus le navire reviendra dans sa position initiale.
La valeur Gm est donc l’indicateur principal de la stabilité transversale d’un navire
b) mesure de la stabilité
- Afin de pouvoir positionner les différents points, on défini 3 axes correspondant aux 3 dimensions :
X : position longitudinale par rapport à la perpendiculaire arrière, (cf définition PPAR)
Z : position verticale par rapport à la quille (point K en transversal et ligne OH en longitudinal)
Y : position transversale par rapport à la ligne de foi du navire (axe longitudinal)
MSIT = D * Gm
On obtient une valeur dont l’unité est la tonne métrique
leur connaissance est utile pour la réalisation des calculs de stabilité et de franc-bord ainsi que pour
l’exploitation du navire.
Ces valeurs ne sont valables que pour une densité d’eau donnée (en général eau de mer : 1,025)
e) calcul du Gm
Grâce aux documents hydrostatiques, il est possible de déterminer le Gm à partir de la lecture du tirant
d’eau :
Dans la table on recherche le Km (ou KMT) correspondant au tirant d’eau moyen, et on fait la
soustraction : Km - KG = GM
Ce moment est déterminé, pour une surface libre rectangulaire de dimensions longitudinale (Y) et
transversale (Z), par la formule :
i= Y * Z au cube / 12
On voit donc que le phénomène de carène liquide dépend de la surface transversale et de la densité du
liquide. Pour le limiter, il est nécessaire de cloisonner transversalement les capacités et de fermer les
capacités reliées par une traverse
tangente teta = p * y / D * GM
teta = tangente –1 (p * y / D * GM)
- la valeur réelle de Gm
Gm = p * y * cosinus teta / D * sinus teta
donc
Gm = p * y / D * tangente teta
Cette formule permettant de connaître précisément le GM, fait l’objet de l’expérience de stabilité prévue
par la réglementation
i) déplacement quelconque
a) courbe des GZ
Au delà de quelques degrés d’inclinaison (5 à 8 degrés), la forme de la carène modifie les données de la
stabilité initiale. Le bras de levier GZ est donc différent selon l’inclinaison du bateau. Il est donc
nécessaire d’établir une courbe des GZ en fonction de l’inclinaison.
Il est à noter également que le centre métacentrique change de position en fonction de l’inclinaison car
compte tenu des formes de carène, le point B ne se déplace pas exactement sur un arc de cercle mais
plutôt sur une surface.
Le Gm est l’indicateur de la stabilité initiale, mais le GZ est l’indicateur de la réserve de stabilité. C’est
pourquoi ce dernier a été retenu dans la réglementation de l’OMI.
Compte tenu de la remarque ci-dessus, le GZ ne peut être calculé sur la base du triangle MGZ. Il est alors
nécessaire de connaître la distance KN où :
K est le milieu transversal du navire au niveau de la quille
N est la projection du bras de levier GZ sur le fond de la coque,
Ou autrement dit, La valeur KN est le bras de levier si le centre de gravité était situé en K.
Où :
KN est donné en mètre par les courbes pantocarènes
KG est calculé en mètre pour un cas de chargement précis
Teta est l’angle d’inclinaison du navire en degré
En calculant le GZ tous les 10 degrés d’inclinaison, on obtient une courbe valable uniquement pour un
cas de chargement. La réglementation (division 211) a donc défini différents cas de chargement devant
obligatoirement être pris en compte dans l’étude de stabilité.
La réserve de stabilité dynamique correspond à l’aire comprise entre la courbe des GZ et la courbe des Bi.
Cette aire doit être déplacée verticalement sur la ligne des abscisses pour connaître la valeur résiduelle
des GZ
V MISE EN PRATIQUE
- Pesée du navire : Relevés des tirants d'eau avant, arrière, milieu et de la densité de l’eau; réalisés avec
un soin particulier, ces relevés permettent de connaître le déplacement du navire.
- Expérience de stabilité : On crée une gîte de deux degrés environ par déplacement latéral d'un poids afin
de déterminer le GM
La valeur de la tangente de l’angle d’inclinaison est mesuré à l'aide d'un pendule (longueur du pendule et
élongation).
On effectue plusieurs déplacements de poids (2 mesures de chaque bord)