Onduleur triphasé
commandé par la Stratégie
d’Élimination
d’Harmonique « SHE »
allalbouzid@live.fr
Sommaire
Introduction 01
Introduction
Une des branches de l’électronique en pleine expansion est l’électronique de puissance
qui traite et contrôle l’énergie électrique ainsi que sa conversion en d’autres formes d’énergie
afin de fournir des tensions et des courants aux différents types de charges selon les
applications. On distingue fondamentalement les conversions suivantes : alternatif/ continu,
continu/ alternatif, alternatif/alternatif, continu/continu et la conversion
alternatif/continu/alternatif ; c’est le cas particulier des applications pour des alimentations
ininterrompues (UPS)
Les premiers convertisseurs de puissance électrique ont été réalisés avec des machines
électriques couplées mécaniquement. Une machine à courant alternatif d'une part (de type
synchrone ou asynchrone) couplée au réseau permettait de convertir l'énergie électrique en
énergie mécanique à vitesse fixe. Une machine à courant continu d'autre part dont l'excitation
commandée permettait de disposer d'une tension continue variable en sortie.
Les convertisseurs de courant continu en courant alternatif sont appelés des onduleurs.
La fonction d’un onduleur est de convertir une tension continue d’entrée en une tension de
sortie alternative symétrique d’amplitude et de fréquence désirée. La tension de sortie variable
peut être obtenue en variant la tension continue d’entrée et en maintenant le gain de
l’onduleur constant. D’autre part, si la tension d’entrée est fixe et qu’elle soit non contrôlable,
une tension de sortie variable peut être obtenue en variant le gain de l’onduleur.
Le gain de l’onduleur peut être défini comme le rapport entre la tension alternative de
sortie et la tension continue d’entrée.
4 Chapitre I Généralités sur les onduleurs MLI
La forme d’onde de la tension de sortie d’un onduleur idéal doit être sinusoïdale.
Cependant, cette forme d’onde n’est pas sinusoïdale en pratique et contient quelques
harmoniques. Ce qui veut dire qu’il existe des harmoniques de tension. Le but serait donc
d’obtenir à la sortie un signal avec un taux de distorsion harmonique le plus faible possible.
Pour des applications de faibles et moyennes puissances, les tensions de forme d’onde
carrée ou quasi-carrée pourront être acceptables ; alors que pour les applications de fortes
puissance une forme d’onde sinusoïdale avec un faible taux de distorsion des harmoniques est
exigé. Avec la disponibilité des dispositifs semi-conducteurs de puissance à haute vitesse,
l’harmonique contenue dans la tension de sortie peut être minimisée ou réduite
significativement par des techniques de commande.
Les onduleurs sont largement utilisés dans les applications industrielles par exemple :
variateur de vitesse des moteurs à courant alternatif, chauffage par induction, les
alimentations de secours, les alimentations non interrompues (UPS). L’entrée d’un onduleur
peut être une batterie, une tension continue issue des panneaux solaire, ou d’autre source de
courant continu obtenus à partir d’un redressement monophasé ou triphasé comme le montre
la figure (I-2) ci dessous.
De façon générale, les onduleurs peuvent être classifiés en deux types : les onduleurs
monophasés et les onduleurs triphasés. Chaque groupe peut utiliser les dispositifs de
commande comme : BJT, MOSFET, MCT, SIT, GTO ou commande forcée des thyristors en
fonction des applications. Généralement, ces onduleurs utilisent la commande MLI pour
produire une tension de sortie alternative. Un onduleur est appelé un « current-fed inverter »,
(CFI) s’il est alimenté par une source de courant continu (le courant d’entrée est maintenu
constant), un « voltage-fed inverter » (VFI) s’il est alimenté par une source de tension
continue (la tension d’entrée est maintenu constante), et un « variable dc linked inverter », si
la tension d’entrée est contrôlable.
5 Chapitre I Généralités sur les onduleurs MLI
2- Contrôler l’amplitude soit de façon continue en créant une source réglable (ce qui
suppose l’existence d’un autre étage de conversion), soit de façon discrète en disposant d’un
nombre suffisant de sources.
Quand S1 – S2 sont Fermé (On) et S3 – S4 sont Ouvert (Off) pour t1 < t < t2 on obtient une
alternance positif U(t) = Vdc comme la montre la figure (I-4) ci-dessous :
Quand S1 – S2 sont Ouvert (Off) et S3 – S4 sont Fermé (On) pour t2 < t < t3 on obtient une
alternance négatif U(t) = -Vdc comme la montre la figure (I-5):
6 Chapitre I Généralités sur les onduleurs MLI
Pour obtenir le signal résultant sur la période complète qui est présenté sur la figure (I-6)
Dans ce type de montage (figure I-7), on fait l’hypothèse que la capacité « C » des
deux condensateurs est suffisamment grande pour que l’on puisse considérer qu’en régime
permanent la tension à leur borne reste toujours égale à E/2.
I-4-2Montage en pont
Il est constitué de deux cellules de commutation et la charge est connectée entre les
sorties S1 et S2 de chacune des deux cellules (figure I-8). La tension de sortie est donc la
différence entre les tensions élémentaires vs1 et vs2 de chaque cellule.
L’intérêt des montages en pont ou en demi -pont réside dans l’utilisation d’une seule source
de tension E.
La diode parallèle est utilisée quand le courant dans le commutateur est négatif
La diode inverse est décentrée quand le courant est positif dans le commutateur
8 Chapitre I Généralités sur les onduleurs MLI
L’onduleur triphasé en pont est constitué de trois cellules de commutation (figure I-9). On
retrouve évidemment une structure différentielle dans laquelle les tensions triphasées sont
obtenues de façon composée sur les trois bornes de sortie.
L’onduleur triphasé doit évidemment, en régime normal, délivrer un système de tension dont
les composantes fondamentales forment un système équilibré.
Les onduleurs sont en général classés selon les modes de commutation de leurs interrupteurs.
a. Onduleur autonome :
C’est un système qui nécessite des composants commandés à la fois à la fermeture et à
l'ouverture, de fréquence variable, dont les instants de commutations sont imposés par des
circuits externes. La Charge est quelconque. Cet onduleur n'est pas réversible.
Dans ce cas, les composants utilisés peuvent être de simples thyristors commandés
uniquement à la fermeture et la commutation est "naturelle" contrairement à l'onduleur
autonome.
L’onduleur triphasé dit deux niveaux est illustré par son circuit de puissance de la
figure (I-11). On doit distinguer d’une part les tensions de branche VAN, VBN, VCN
mesurées par rapport à la borne négative de la tension continue Vpv, d’autre part, il y a les
tension de phases VAn, VBn et VCn mesurées par rapport à un point neutre flottant n
représentant une charge équilibrée montée en étoile. Des tensions simples on peut tirer
facilement les tensions composées VAB, VBC et VCA.
En utilisant ces états des interrupteurs, nous pouvons obtenir les tensions de branche
de sortie de l’onduleur mesurées par rapport à la borne négative de la tension du côté continu
comme suit :
VAN = S1.Vpv
VCN = S3.Vpv
Vab 1 1 0 s1
Vbc 0 1 1 s2 (I.3)
V 1 0 1 s3
ca
- Les tensions simples sont:
VAn 2 1 1 s1
V pv
VBn 1 2 1 s2 (I.4)
V 3 1 1 2 s3
Cn
11 Chapitre I Généralités sur les onduleurs MLI
Avec :
Les harmoniques les plus fréquemment rencontrés dans le cas des réseaux triphasés,
donc en pratique les plus gênants, sont les harmoniques de rangs impairs.
Au-delà du rang 50, les courants harmoniques sont négligeables et leur mesure n’est
plus significative.
Ainsi, une bonne précision de mesure est obtenue en considérant les harmoniques
jusqu’au rang 30.
Veffn
HFn .
Veff 1
Le taux de distorsion, encore appelé distorsion harmonique totale est défini comme le
rapport de la valeur efficace globale des harmoniques (c'est-à-dire leur somme
quadratique) à la valeur efficace de la composante fondamentale.
H 22 H 32 ....
THD
F1
13 Chapitre I Généralités sur les onduleurs MLI
Le THD représente sensiblement l’augmentation de l’effet Joule dans les lignes et les
dispositifs.
Un appareil de mesure qui n’effectue pas une analyse spectrale ne mesure pas le THD
mais une valeur approchée appelée le facteur de distorsion, ou DF.
Ce facteur, inférieur à 100 %, est défini par le rapport de la valeur efficace des
harmoniques à la valeur efficace du signal total.
H 22 H 32 ...
DF
F1 H 22 H 32 ...
Lorsque la distorsion est faible, les deux valeurs THD et DF sont équivalentes.
Si DF dépasse les 15 %, il est possible de corriger la mesure pour obtenir le taux de
distorsion harmonique total.
DF
THD
1 DF 2
Un bon appareil d’analyse de réseaux donne la valeur efficace du signal puis le compare à
celle du signal sans son fondamental. Mais certains appareils ne mesurent que la valeur
moyenne des signaux redressés et non pas les valeurs efficaces. La mesure peut être alors
inférieure à DF, et aucune correction ne permet de retrouver THD.
Une valeur de THDu comprise entre 5 et 8 % révèle une pollution harmonique significative.
Quelques disfonctionnements sont possibles.
Une valeur de THDi comprise entre 10 et 50 % révèle une pollution harmonique significative.
Il y a risque d’échauffements, ce qui implique le surdimensionnement des câbles et des
sources.
Une valeur de THDi supérieure à 50 % révèle une pollution harmonique importante. Des
disfonctionnement sont probables. Une analyse approfondie et la mise en place de dispositifs
d’atténuation sont nécessaires.
Chapitre II
Cette tension peut être obtenue au moyens des onduleurs qui éliminent les fluctuations
de la tension continue d'entrée, en maintenant la relation tension / fréquence constante tout en
réglant l'amplitude de la tension requise par la charge.
Plusieurs méthodes sont utilisées pour obtenir cette tension et la MLI est l'une des plus
efficaces. En plus de régler l'amplitude, cette méthode contrôle le contenu harmonique de la
tension de sortie de l'onduleur en repoussant les harmoniques d'ordre inférieur vers les
fréquences les plus élevées, ce qui rend le filtrage plus facile et moins coûteux, car la taille
des composantes du filtre, est assez réduite.
Cependant, on note que la technique de MLI a des limites par rapport à la fréquence
d'opération des onduleurs.
Plus cette fréquence est élevée, plus le sont aussi les pertes dues à la commutation des
interrupteurs à semi-conducteurs.
En plus, la fréquence d'opération des onduleurs MLI est également limitée par la
vitesse de commutation propre des interrupteurs à semi conducteurs.
Plusieurs techniques de contrôle à MLI ont été développées. Les plus utilisées sont les
suivantes:
Nous passons en revue l'ensemble des techniques dans le but de les introduire et bien
situer les limitations de chacune d'elles.
Les signaux de commande sont obtenus par comparaison d'un signal de référence
d'amplitude Ar, avec un signal d'onde porteuse triangulaire d'amplitude Ac. La figure(II.1)
montre la génération des signaux de commande et de sortie d'un onduleur monophasé à pont
complet utilisant la modulation MLI simple.
17 Chapitre II Différents type de commande MLI
Ar
M
Ac
1/ 2
2 ( ) / 2
V0 Vs
2
V sd ( t )
2 ( ) / 2
4Vs n
v0 (t )
n 1, 3, 5.. n
sin
2
sin(nt )
fc
Ou mf est appelé taux de modulation de fréquence.
f0
La variation de l'indice de modulation M de O à 1 fait varier la largeur d'impulsion de
O à π/ p et la tension de sortie de O à Vs.
La tension de sortie d'un onduleur en pont est donnée par la figure.II.2.b pour une
MLI uniforme. Si est la largeur de chaque impulsion, la tension efficace de sortie peut être
calculée d'après la formule :
1/ 2
2 p ( / ) / 22 p
V0 V s d (t ) Vs ........(0 / 2 p)
2 ( / ) / 2
Le coefficient Bn, peut être déterminé en considérant une paire d'impulsions telle que
l'impulsion positive de durée démarre à ωt = α et l'impulsion négative de même largeur
démarre à ωt = π+α comme l'indique la figure.II.2.b.
Les effets de toutes les impulsions prises ensemble donnent la tension de sortie
effective (théorème de superposition).
19 Chapitre II Différents type de commande MLI
1 m m
2V n
bn cos ntd (t ) cos ntd (t ) s sin sin n( m ) sin n( m
m m n 2 2 2
Le coefficient Bn, peut être obtenu en additionnant des effets de toutes les impulsions;
p
2Vs n
Bn sin sin n( m 2 ) sin n( m 2 )
m 1 n 2
L'ordre des harmoniques est le même que pour le cas précédemment étudié; mais le
facteur de distorsion est considérablement réduit.
Cependant, ces harmoniques produisent une faible distorsion qui peut être facilement
filtrée à la sortie.
1/ 2
p m
v0 Vs
m 1
p
2Vs n
Bn sin m sin n( m m ) sin n( m m ) Pour n=1, 3,5,………….
m 1 n 2 2 2
Elle élimine toutes les harmoniques inférieures ou égales à (2p-1). Pour p=5,
l'harmonique de rang le plus petit est le neuvième.
Toute fois, la tension de sortie contient des harmoniques. Cette modulation repousse
ces harmoniques dans le domaine des hautes fréquences autour de la fréquence de
commutation fc, et ses multiples.
21 Chapitre II Différents type de commande MLI
Figure (II.3.a) : MLI sinusoïdale, génération des signaux de commande par une
porteuse triangulaire sinusoïdale
22 Chapitre II Différents type de commande MLI
Figure (II.3.b) : MLI sinusoïdale, génération des signaux de commande par une porteuse
triangulaire unidirectionnelle
La valeur à laquelle Vm1 (max)= 1.273Vs dépend du nombre d'impulsions « p » par demi
cycle et est approximativement égale à 3 pour p=7 (voir la figure.II.3.d).
En réalité, cette sur modulation emmène l'opération en onde carré et ajoute plus
d'harmonique en comparant ce fonctionnement à celui dans la gamme linéaire (c'est à dire
pour d=1).
23 Chapitre II Différents type de commande MLI
Un onduleur à pont complet peut être perçu comme la somme de deux demi pont. Un
déplacement de phase de 180° produit une tension de sortie comme l'indique la figure 2.5c,
alors qu'un délai (déplacement) d'angle produit une sortie comme le montre la figure 2.5e.
La tension de sortie efficace est : V0 V s
2Vs
Si va 0
n 1, 3, 5.... n
sin nt
2Vs
Alors vb 0
n 1, 3, 5.... n
sin n(t )
2Vs
La tension instantanée de sortie, v ab v a 0 vb 0
n 1, 3, 5.. n
[sin nt sin n(t )]
25 Chapitre II Différents type de commande MLI
Sachant que sin(a)-sin(b) =2sin [(a-b)/2] .cos [(a+b)/2], l'équation précédente peut être
simplifiée a :
4Vs n
v ab sin cos n(t )
n 1, 3, 5.. n 2 2
4Vs
v1 sin
2 2
C'est justement cette relation qui montre que la tension de sortie peut varier en
fonction de la variation de l'angle β.
Ce type de commande est spécialement utile pour des applications de forte puissance
exigeant un nombre important de transistor en parallèle.
Par exemple, la génération des signaux de commande avec une MLI sinusoïdale est
montrée sur la figure.II.6. On remarque que les trois ondes de référence sinusoïdales sont
déphasées de 120° entre elles.
Conclusion
Dans ce chapitre et d’après les études faites par les chercheurs, on déduit qu'aucune de
ces techniques ne réduit de façon significative ce problème d'harmoniques.
Le contenu des harmoniques généré par une onde MLI entraîne des pertes dans le
réseau (pertes fer dans les transformateurs, pertes joule dans la ligne et le convertisseur), dans
la charge (pertes joule, pertes fer et pertes par courant de Foucault).
Elle génère dans les machines tournantes des oscillations du couple, des bruits
acoustiques et des résonances électromagnétiques.
Elles injectent du bruit sur la commande et introduit des non linéarités qui peuvent
déstabiliser le système.
Il est donc impératif de minimiser les harmoniques; ce qui fera l'objet de l'étude des
techniques dites avancées
Chapitre III
- Modulation trapézoïdale
- Modulation en escalier
- Modulation en échelle (stepped)
- Modulation par injection d'harmonique
- Modulation delta
- Modulation pré calculée (SHE)
Pour des raisons de simplification, nous allons montrer la tension de sortie, V, pour un
onduleur à demi pont, et nous allons présenter les avantages et inconvénients de chaque
technique.
Pour un onduleur à pont complet, V0,= Va0,- Vbo, où Vbo est l'inverse de Va0.
Les signaux de commande sont générés en comparant une onde porteuse triangulaire
avec une onde modulante trapézoïdale comme le montre la figure (III-1). L'onde trapézoïdale
peut être obtenue d'une onde triangulaire en limitant ses amplitudes à ± Ar, lié à la valeur
maximale Ar (max.) par :
Ar Ar (max .)
Pour 0≤ M ≤ 1
Pour des valeurs fixes de Ar(max) et Ac, M qui variait en fonction de la tension de sortie
peut varier en changeant le facteur triangulaire δ.
Le signal de modulation est une onde en escalier comme l'indique La figure III.2.
L'escalier n'est pas une approximation échantillonnée de l'onde sinusoïdale.
Les niveaux de ces escaliers sont calculés pour éliminer des harmoniques spécifiques.
C'est une MLI optimisée et n'est pas recommandée pour un nombre d’impulsions
inférieures à 15 par alternance.
Il a été démontré dans les études que pour une valeur élevée de la fondamentale de la
tension de sortie et un facteur de distorsion faible, le nombre optimum d'impulsions est de 15
pour deux niveaux ,21 pour trois niveaux et 27 pour 4 niveaux.
Ce type de commande fournit une meilleure qualité de la tension de sortie avec une
valeur fondamentale supérieure à 0.94 V.
31 Chapitre III Techniques de modulation avancée
Le signal modulé est une onde en échelle comme le montre la figure III.3.
L'onde en échelle n'est pas une approximation échantillonnée de l'onde sinusoïdale. Elle est
divisée en des intervalles spécifiques de 20°. Chaque intervalle commande séparément
l'amplitude de la composante fondamentale et élimine les harmoniques correspondantes.
Cette technique donne un taux de distorsion plus faible et une amplitude plus grande de la
composante fondamentale comparée à la MLI normale.
Une onde triangulaire est utilisée pour osciller à l'intérieur d'une fenêtre définie ΔV
comme l'enveloppe d'une onde sinusoïdale de référence Vr.
Ce signal modulé avec la troisième et neuvième injection d'harmoniques est donné par
la figure III.5.a.
Généralement, on utilise une onde qui présente une double symétrie par rapport au
quart et à la demi- période. Cette onde est caractérisée par le nombre de créneaux ou
d’impulsions par alternance. Que ce soit impair ou pair, ces angles suffisent pour déterminer
la largeur de l’ensemble des créneaux ;
Les angles de commutations α1, α2, αc, αc+1 nous permettent, en les contrôlant,
d’éliminer les harmoniques et de contrôler la fondamentale.
n 1
Avec : U (t)=a0 + (an.cos(nωt)+bn.sin(nωt)) (III.1)
2
1
a n u (t ) cos(nt )d (t ) (III.2)
0
2
1
bn u (t ) sin(nt )d (t ) (III.3)
0
Pour un signal périodique avec une symétrie sur le quart de période et une antisymétrique sur
la demi- période, on a :
a0=0
(III.4)
an=0
/2
4
bn
u (t ) sin(nt )d (t )
0
(III.5)
Si on suppose que le signal U(t) a une amplitude E égal à ±1 alors bn sera égal à :
1 2 3
(1) sin( nt ) dt ( 1) sin( nt ) dt ( 1) sin( nt ) dt
bn = 0 1 2
……
/2
k
(1) (1) k sin(nt )dt
k 1
sin(nt )dt
k 1 + k (III.6)
2
1
1sin( n t ) d t
n
(cos(n 1 ) cos(n 2 ))
(III.7)
37 Chapitre III Techniques de modulation avancée
1
1
0 ( 1) sin( nt ) d t
n
(1 cos(n 1 ))
(III.8)
/2
1
(1) sin(nt )dt (cos(n k )(1) k
k
k
n
(III.9)
En intégrant les autres termes de l’équation (III.6) et en substituant les équations (III.8) Et
(III.9) on aura :
4
bn 1 2( cos( n 1 ) cos( n 2 ) cos( n 3 ) ......( 1) k cos(n k ))
n
4 k
bn
n
1 2 ( 1) k
cos( n k )
k 1 (III.10)
k 4 k
u (t ) 1 2 (1) i cos(n k ) sin(nt )
n 1 n i 1 (III.11)
b1 b b
U 1' , U 3' 3 ,......, U n' n
2 2 2 (III.12)
' 2 2
U1
1 2cos(1 ) 2cos(2 ) 2cos(3 ) 2cos(4 ) ....... (1)k 2cos(k )
' 2 2
U3
3
1 2cos(31 ) 2cos(32 ) 2cos(33 ) 2cos(34 ) ...... (1)k 2cos(3k )
.
.
' 2 2
Un n 1 2cos(n1 ) 2cos(n2 ) 2cos(n3 ) 2cos(n4 ) ...... (1) 2cos(nk )
k
Pour une commande à onde pleine (180°), le fondamental pour un montage en pont a pour
valeur efficace :
2 2
U 10' E
(III.13)
U 1' 1
'
2 cos( 1 ) cos( 2 ) cos( 3 ) cos( 4 ) ................. cos( k )
U 10 2
'
U3 2 1
cos(3 1 ) cos(3 2 ) cos(3 3 ) cos(3 4 ) ........ cos(3 k )
U 10' 3 2
'
U5 2 1
cos(5 1 ) cos(5 2 ) cos(5 3 ) cos(5 4 ) ..... cos(5 k )
. U 10' 5 2
.
.
....................................................................................................
'
Un 2
1 cos(n 1 ) cos(n 2 ) cos(n 3 ) cos(n 4 ) ..... cos(n k )
U 10' n
La résolution de ce système est possible avec l’application de l’une des méthodes itératives
telles que celle de NEWTON-RAPHSON.
Principe :
F ( xk )
X k 1 X k (III.15)
F '( X k )
Le choix des conditions initiales reste toujours une tache délicate du fait que le système est
non linéaire.
Application de la méthode :
Pour un système triphasé, les harmoniques de rang trois ou multiple de trois disparaissent .on
calcule les K angles de façon à annuler les (K-1) premiers harmoniques impairs autre que
ceux de rang trois ou multiple de trois.
Si on veut éliminer seulement les trois premiers (5,7 ,11). Le système ci-dessous sera
constitué de quatre équations à quatre variables.
40 Chapitre III Techniques de modulation avancée
P U 1' 1
'
cos( 1 ) cos( 2 ) cos( 3 ) cos( 4 )
2 2U 10 2
0 cos(5 1 ) cos(5 2 ) cos(5 3 ) cos(5 4 )
1
2
(III.32)
1
0 cos(7 1 ) cos(7 2 ) cos(7 3 ) cos(7 4 )
2
0 1 cos(11 ) cos(11 ) cos(11 ) cos(11 )
2 1 2 3 4
2 2
Avec : U 10 E
Le point milieu de la source de tension est fictif. Les commandes des interrupteurs
d'une même branche sont disjointes (et complémentaire pour l'onduleur monophasé).
La décomposition en série de Fourier donne :
E n M
V A0
n sin 2 (1) M sin(n k )
2 k 1
Dans ce cas aussi, on cherche à annuler les harmoniques sachant que ceux d'un rang multiple
de 3 sont naturellement éliminés.
Sur la figure (III-7) ci-dessous on présente le schéma bloc de l’onduleur triphasé sous
environnement MATLAB/ SIMULINK avec la tension d’entrée 380 V continu et un rapport
de valeur efficace 0.9.
Cette simulation nous donne les résultats suivant pour les tensions simples et les tensions
composées comme la montre les deux figures (III-8) et (III-9) ci-dessous :
A la sortie on a une tension simple VAN de valeur 216.4 V et une tension composée
VAB de 376.7 V.
42 Chapitre III Techniques de modulation avancée
La figure (III-11) nous montre le spectre d’harmonique pour la tension simple avec un THD
important de 53.56% avec une tension simple de sortie 216.4 V.
La figure (III-12) nous montre le spectre d’harmonique pour la tension simple avec un THD
important de 52.32% et une tension VAB composée de 376.7 V.
IV-1 Hypothèse
Le modèle dynamique de la machine asynchrone est établi en tenant compte des hypothèses de
base suivantes :
on suppose le circuit magnétique parfaitement feuilleté.
La saturation du circuit magnétique est négligeable.
la perméabilité magnétique du fer est infinie.
l’hystérésis et les courants de Foucault sont négligeables.
L'effet des encoches est négligé.
la force magnétomotrice, crée par les enroulements statoriques et rotoriques est à
répartition sinusoïdale le long de l’entrefer
Au stator : au rotor :
Ces mêmes hypothèses simplificatrices entraînent les relations suivantes entre flux et courants :
Au stator : au rotor :
Avec :
(II.5) (II.6)
Lrs Lsr
T
(II.8)
47 Chapitre IV Modélisation de la MAS et résultats de simulation.
ெ
ܥ = ܲ (ܫ௦߮ௗ − ܫௗ௦߮) (II.9)
ೝ
L’équation du mouvement, reliant les parties électrique et mécanique s’écrit comme suit :
d t
J Cem t f v t Cr (II.10)
dt
d
(II.11)
dt
cos cos 2 / 3 cos 2 / 3
2
i i i
Au stator : au rotor
dsd d s drd d r
v R i sq vrd 0 Rr ird rq
sd s sd
dt dt dt dt
v 0 R i drq d r
(II.15) (II.16)
v R i dsq d s
sq s qs
dt dt
sd rq s rq
dt dt
rd
48 Chapitre IV Modélisation de la MAS et résultats de simulation.
Avec :
Ls ls lss
Lr lr lrr (II.19)
3
Lm lm
2
1
cos i sin i
2
2 1
P cos i 2 / 3 sin i 2 / 3
1
2
(II.20)
3
1
cos i 2 / 3 sin i 2 / 3
2
d s d d
s r , r 0, , r 0
dt dt dt
dX
AX BU (II.21)
dt
Posons :
Ts constante de temps statorique : Ts = Ls / Rs,
Tr constante de temps rotorique : Tr = Lr / Rr,
facteur de dispersion : = 1 – M2sr /(Ls Lr).
ßs=-Msr/Ls et ßr=-Msr/Lr .
49 Chapitre IV Modélisation de la MAS et résultats de simulation.
Avec :
1 1 s s
s m m
Ts Tr
( 1 )
1 s
m
s
s
m
Ts Tr
r 1 1
r m s m
Ts Tr
r r 1 1
m (s m )
Ts Tr
1 0 i ds
1 0 1 i V
X qs U ds
i
Ls r
0
dr V qs
0 r i qr
Une fois le modèle mathématique de la machine asynchrone ainsi de l’onduleur est établi, nous
pouvons aborder l’aspect lié à la simulation de celles-ci.
Sur la figure suivante (IV-2) on montre le schéma de simulation avec les blocs :
Les performances de la MAS à vide alimentée par l’onduleur triphasé commandé par la
stratégie d’élimination d’harmonique sont présentées avec le courant sur la figure (IV-3) et
pour finir sur les deux figures (IV-4) la vitesse de la machine asynchrone et (IV-5) l’allure du
couple a vide ci-dessous :
20
15
10
-5
-10
-15
-20
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2
25
20
15
10
-5
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1600
1400
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1000
800
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En charge :
L’application d’une charge de 5 N.m à t =1 sec engendre une diminution de la vitesse et
une augmentation du courant statorique dés son application.
54 Chapitre IV Modélisation de la MAS et résultats de simulation.
Spectre du courant
Sur la figure (IV-9) on remarque que les harmonique 5, 7, 11 sont presque nul donc élimination
des ces harmonique avec la MLI calculer et un taux de THD = 19.70 %
Conclusion
La machine nous donne de bons résultats pour le couple et la vitesse ainsi que le
courant malgré la présence de quelque ondulation due aux harmoniques qui ne sont pas
éliminé.
Conclusion générale
56 Conclusion générale
Conclusion générale
Cette étude nous a permis de bien comprendre le principe d’une alternative de commande
parmi plusieurs alternatives existantes pour assurer la commande des interrupteurs de
l’onduleur deux niveaux.
Nous avons étudié les techniques de commande pour les deux principaux types de
convertisseurs (monophasé et triphasé) et avons défini les limites de l'utilisation de chacune
d'elle suivant les performances et les applications demandées. Dans le but d'améliorer les
faiblesses des méthodes classiques de commande
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