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ACADEMIE DE MONTPELLIER
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Département
MICROBIOLOGIE ALIMENTAIRE
Dans ce contexte l’analyse microbiologique traditionnelle des produits finis reste encore
indispensable car elle permet avec une certaine inertie d’éviter, dans le cas où des
produits dangereux ou non conformes seraient fabriqués, leur commercialisation ou leur
consommation. Ce type de contrôle souvent pratiqué par des laboratoires officiels
(DGCCRF: Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la
Répression des Fraudes , Laboratoires des Services Vétérinaires, etc.) n’est pas préventif
et ne permet pas de maîtriser la qualité microbiologique des produits fabriqués. Utilisé
seul, il se révèle sans grand intérêt et souvent même inutile si sa mise en œuvre est longue
et sans suite.
Le contrôle en cours de production doit permettre de déterminer les points critiques. Il
faut donc choisir une méthode d’analyse qui permette, après interprétation, de réagir sur
la fabrication en amont par un véritable “feed-back” quand un défaut d’origine
microbienne est détecté. On comprend donc l’intérêt que portent les microbiologistes aux
méthodes d’analyse rapides ou ultrarapides quand on sait que 24 heures à plus de quinze
jours sont parfois indispensables pour obtenir des données quant à la qualité du produit
ou de ses dérivés.
Les méthodes d’analyse mises en œuvre doivent être rapides, fiables, reproductibles et si possible
simples (et peu coûteuses) ; elles consistent en unerech erch e et/ou unen u mérati on des
principaux germes microbiens rencontrés dans nos aliments afin d’en maîtriser leur présence ou
absence (dans le cas de germes dangereux responsables de maladies infectieuses) et leur nombre
(dans le cas de germes peu dangereux, contaminants ou hôtes normaux des matières
premières composant la
denrée).
(ne jamais perdre de vue qu’il faut absolument garantir la sécurité des consommateurs en
permettant la détection des microorganismes dangereux ou éventuellement de métabolites
toxiques ou de toxines microbiennes et assurer au produit une bonne qualité et une bonne
conservation).
- une estimation du nombre des contaminants (flore aérobie mésophile totale, coliformes,
- de diffuser le produit sans connaître sa qualité bactériologique avec tous les risques que
cela
comporte.
Il est clair que les risques liés à la manipulation de microorganismes, dont l’identité et le
pouvoir pathogène sont souvent inconnus dans les premières étapes de leur analyse
doivent être parfaitement maîtrisés par des pratiques et un environnement sans défaut.
Il faut que le microbiologiste soit toujours conscient des risques liés à la manipulation de
bactéries et à un degré moindre de levures et moisissures, en particulier après leur
amplification nécessaire à leur étude. Rappelons qu’une colonie est constituée d’environ
109 à 1010 cellules et qu’une turbidité appréciable d’un milieu de culture liquide
correspond à environ 108 cellules par ml.
Les microorganismes sont classés en 4 groupes en fonction des risques potentiels qu’ils
représentent. Le groupe 1 comprend des microorganismes peu dangereux pour le
microbiologiste et son environnement. Le groupe 2 correspond à des germes faisant
courir des risques modérés aux manipulateurs et des risques limités à la communauté. Le
groupe 3 est constitué de microorganismes à haut risque pour le manipulateur et à risque
modéré pour la communauté. Le
-aéri en n e (trachée artère, poumons) par des aérosols (particules liquides ou non en
suspension dans l’air et porteuses de germes). Ces aérosols peuvent être générés par des
opérations classiques (homogénéisateur, centrifugeuse, etc.) et leur pouvoir de
contamination est très grand