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Histoire de la Corée

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Articles
Histoire de la Corée 1

Grandes périodes 5
Préhistoire de la Corée 5
Période Ko-Chosŏn 9
Puyŏ 11
Samhan 12
Trois Royaumes de Corée 13
Balhae 15
Période Silla 16
Koryŏ 18
Période Chosŏn 22

Période contemporaine 26
Empire coréen 26
Histoire de la Corée durant la colonisation japonaise 28
Guerre de Corée 32
Histoire de la Corée du Nord 54
Histoire de la Corée du Sud 58

Pages annexes 65
Liste de personnages significatifs de l'histoire de Corée 65

Références
Sources et contributeurs de l'article 68
Source des images, licences et contributeurs 69

Licence des articles


Licence 71
Histoire de la Corée 1

Histoire de la Corée

Histoire de la
Corée
Grandes périodes

Préhistoire de la Corée
Période Ko-Chosŏn
Puyŏ / Samhan
Trois Royaumes de Corée
Balhae / Période Silla
Koryŏ
Période Chosŏn

Période contemporaine

Empire coréen
Colonisation japonaise
Guerre de Corée
Corée du Nord ~ Corée du
Sud

Pages annexes

Personnages
[1]
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L'histoire de la Corée remonte au paléolithique. Les


premières poteries coréennes connues remontent à -
8000. Selon Samguk Yusa et d'autres documents de
l'époque médiévale coréenne, le royaume Ko-Chosŏn
(Chosŏn ancien) aurait été fondé en - 2333, s'étendant
de la péninsule à une large partie de la Manchourie[2] .
Ce royaume fut disloqué en plusieurs États vers le
IIIe siècle av. J.-C..

Préhistoire
La préhistoire de la Corée est encore mal connue.
Horloge solaire
Histoire de la Corée 2

Période Ko-Chosŏn
Elle désigne l'époque historique s'étendant de la naissance légendaire de la civilisation coréenne en 2333 av. J.-C.,
jusqu'à l'établissement de la dynastie Han en Chine, en l'année 206 av. J.-C. Selon les sources chinoises, il existe un
royaume Ko-Chosŏn au moins à partir du IVe siècle av. J.-C. : ce qui coïncide avec l'entrée de la Corée dans l'âge du
fer.

Proto-période des Trois Royaumes


Durant cette période trois confédérations Mahan, Jinhan et Byonhan dominaient le sud de la péninsule coréenne.

Trois Royaumes de Corée


L'expression Trois royaumes de Corée désigne la période de l'histoire coréenne, s'étendant entre le Ier siècle av. J.-C.
et le VIIe siècle ap. J.-C., qui vit le développement des royaumes de Koguryŏ (고구려), Paekche (백제) et
Silla/Sinra (신라), dans la péninsule coréenne et en Mandchourie. D'autres petits royaumes et États tribaux
coexistèrent avec ces trois royaumes, dont la Confédération de Gaya (Kaya) (42-562), Dongye, Okjeo, Puyŏ, Usan.

Période des États du nord et du sud


Cette période désigne les états de Silla et Balhae qui dominent respectivement le sud et le nord de la péninsule.

Période Koryŏ
Le royaume de Koryŏ, (고려), est l'État qui occupe la Corée du début du Xe siècle à la fin du XIV e
siècle. Sa
capitale, Kaesong, est aujourd'hui située en Corée du Nord.

Période Chosŏn
La dynastie Chosŏn (autres romanisations possibles : Joseon ou Choseon) est une dynastie de rois coréens qui
occupa le trône de 1392 à 1910.
Elle fut fondée en 1392 par le général coréen Yi Seonggye, qui renversa le royaume de Koryŏ et mit fin du même
coup à la période de domination mongole, qui durait depuis 1259.
Durant cette période la Corée connut deux âges d'or : au XVe siècle sous le règne de Sejong le Grand et après
l'invasion mandchoue de 1637.

XIXe siècle

Byeong-in yangyo : l'invasion française de 1866


L'expédition du contre-amiral Roze, en 1866, marque l'échec de l'unique tentative française de colonisation de la
Corée.

L'influence du Japon et l'Empire coréen


L'Empire coréen (ou Empire de Tachan) est une période de l’Histoire de corée s'étendant de 1897 à 1910, durant
laquelle la peninsule fut placée sous influence japonaise.

La partition de la Corée
La farouche résistance coréenne à la colonisation japonaise, menée notamment en Corée, en Chine et en Russie par
les troupes communistes de Kim Il-sung, vaut au gouvernement provisoire coréen en exil à Washington et dirigé par
Histoire de la Corée 3

Syngman Rhee (이승만) d'obtenir des grandes puissances l'indépendance de son pays à la conférence du Caire de
1943. À la conférence de Potsdam, il est décidé que les quatre Grands (Union soviétique, États-Unis, Chine et
Royaume-Uni) garantiront conjointement l'indépendance du pays.
Mais l'amertume du sort de la Corée se révèle bientôt : peu après, il est décidé entre l'URSS et les États-Unis qu'ils
désarmeront ensemble l'armée japonaise présente en Corée, les premiers au nord, les seconds au sud. Les États-Unis
proposent le 38e parallèle.
Entrée en guerre contre le Japon le 9 août 1945, l'URSS franchit peu après la frontière coréenne, alors que les
Américains ne débarquent en Corée que le 8 septembre 1945, après la capitulation japonaise ayant entraîné le départ
des troupes japonaises de Corée.
Dans la zone sud, Yo Unhyŏng (nationaliste de gauche) crée un "comité pour la préparation de l'indépendance de la
Corée", à majorité communiste, qui proclame l'établissement d'une république populaire de Corée le 6 septembre
opposé au gouvernement provisoire de Syngamnn Rhee.
Les États-Unis décident alors l'installation d'un gouvernement militaire à Séoul le 7. Le général Hodge, chef des
troupes d'occupation américaines, supprime les comités de libération nationale, et maintient les fonctionnaires
japonais et coréens de l'administration impériale japonaise, tout en confiant le maintien de l'ordre à la police
japonaise. Contrairement à la Corée du Nord, la Corée du Sud n'a ainsi pas conduit d'épuration du personnel ayant
travaillé avec les Japonais, au sein de la nouvelle administration sud-coréenne.
Le gouvernement militaire américain déclare illégale la république proclamée le 6, et démet Yo Unhyŏng de ses
fonctions. Sungman Rhee rentre en Corée en octobre.
La question de l'indépendance de la Corée ne peut être résolue entre les deux Grands réunis au sein d'une
commission américano-soviétique, dont les travaux commencent en janvier 1946. Les États-Unis font adopter par
l'Assemblée générale des Nations unies en 1947 le principe d'élections organisées sous l'égide de l'ONU, malgré le
vote contre de l'URSS qui considère alors les Nations unies comme une organisation pro-américaine.
En réponse, une conférence réunissant des organisations du Nord et du Sud se tient à Pyongyang, au nord, en avril
1948.
Des élections organisées dans la seule partie sud, dans le cadre de la résolution adoptée par l'ONU sur l'initiative des
États-Unis, se tiennent le 10 mai 1948 et conduisent à l'élection de Syngman Rhee comme premier président de la
République de Corée (généralement appelée Corée du Sud), le 15 août 1948, troisième anniversaire de la libération.
Des guérillas de gauche, très actives, s'opposent toutefois au nouveau régime sud-coréen dès sa fondation.
Au Nord, des élections législatives (organisées clandestinement au Sud) sont tenues le 25 août 1948. Le 9 septembre
1948, l'Assemblée populaire suprême ainsi élue proclame la République populaire démocratique de Corée (appelée
couramment Corée du Nord)à Pyongyang.

Guerre de Corée
Les origines de la guerre de Corée, du 25 juin 1950 au 27 juillet 1953, donnent lieu à des interprétations divergentes
au Nord et au Sud. Pour Séoul, la guerre a été déclenchée par une agression nord-coréenne selon un plan établi
préalablement en liaison avec Moscou. Pour Pyongyang, le franchissement par ses troupes du trente-huitième
parallèle est la riposte à une attaque surprise de l'armée sud-coréenne sous le commandement de conseillers
américains. De fait, la multiplication des incidents de frontières témoignait d'une aggravation des tensions militaires
à la veille du conflit.
La guerre de Corée s'achève par un retour au statu quo ante bellum le 27 juillet 1953 (signature d'un armistice). La
guerre a fait deux millions de victimes, déplacé des millions de personnes et séparés des centaines de milliers de
familles.
Histoire de la Corée 4

La partition Corée du Nord - Corée du Sud


Après la fin de la guerre de Corée, l'ONU fixe la frontière maritime
entre les deux Etats[3] . La frontière terrestre, longue de 248 kilomètres
coupe la péninsule en deux le long du 38e parallèle.
En 2002, des affrontements ont tué des deux côtés (beaucoup plus au
Nord).
De fragiles accords militaires et politiques lient alors la Corée du Nord
et la Corée du Sud. Le 30 janvier 2009, Pyongyang décide de les
suspendre. La Corée du Sud, en étroite relation avec l'armée
américaine est protégée sur son sol par 28 000 GI [3] .

Liens externes
• Bibliographie sur l'histoire de la Corée [4]

Park Chung-hee, président de la Corée du


Sud de 1963 à 1979.

Kim Il-sung, dirigeant de la Corée du Nord de


1948 à 1994.

Références
[1] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=Mod%C3%A8le:Histoire_de_Cor%C3%A9eCat& action=edit
[2] Go-Choson (http:/ / www. asianinfo. org/ asianinfo/ korea/ history. htm)
[3] Article parue le 15 février 2009 dans le journal Le Soir
[4] http:/ / www. hawaii. edu/ korea/ bibliography/ biblio. htm
5

Grandes périodes

Préhistoire de la Corée

Histoire de la
Corée
Grandes périodes

Préhistoire de la Corée
Période Ko-Chosŏn
Puyŏ / Samhan
Trois Royaumes de Corée
Balhae / Période Silla
Koryŏ
Période Chosŏn

Période contemporaine

Empire coréen
Colonisation japonaise
Guerre de Corée
Corée du Nord ~ Corée du
Sud

Pages annexes

Personnages
[1]
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La préhistoire de la Corée est encore mal connue. Les fouilles archéologiques ont commencé tard. De 1910 à 1945,
les Japonais ont freiné les fouilles, de peur que des découvertes ne révèlent une civilisation plus ancienne que celle
du Japon. Puis, la guerre de Corée et la partition du pays ont retardé les recherches. Les premières découvertes
importantes datent de 1964 et se poursuivent de nos jours.

Paléolithique
La présence d’Homo erectus, bien que probable, n'est pas attestée par des découvertes archéologiques, au contraire
des premiers Homo sapiens du Paléolithique inférieur dont on a retrouvé des traces sur le site de Tǒkch'ǒn (molaires
et omoplate) et à proximité de Pyongyang (crâne d'enfant). Les plus anciens vestiges de la Préhistoire de la Corée
datent d’environ 900 000 ans.
L'archéologie a permis de retrouver les traces d'une occupation paléolithique continue de la Corée. À cette époque
l'homme mène une vie nomade en quête de sa nourriture. Il vit de chasse et de cueillette et utilise des outils en pierre,
en bois ou en os.
Les premiers objets d’art retrouvés (pendentifs, représentations humaines ou animalières) remontent au Paléolithique
moyen.
Préhistoire de la Corée 6

Des cheveux datant du Paléolithique supérieur ont permis d'attester l’origine mongoloïde des Coréens du
Paléolithique. On a retrouvé à Pangudae des gravures rupestres d'animaux sauvages. Les Coréens du Paléolithique
supérieur savaient se construire des abris en peaux de bête contre le vent. Les familles comptaient une dizaine de
personnes.

Mésolithique
On a longtemps pensé qu'il y avait une disparition de l'occupation humaine durant le Mésolithique, mais des
découvertes récentes de microlithes attestent l'existence d'un Mésolithique coréen.

Néolithique
Les Paléoasiatiques, jusque là dispersés en Sibérie commencent à migrer vers la Corée aux environs de 10 000 av.
J.-C. et assimilent les populations autochtones. Avec le réchauffement progressif (fin de la glaciation), l'occupation
humaine a avancé plus profondément dans la péninsule. Les plus anciens précurseurs de la nation coréenne connus
sont les Han-gook. Selon la légende, ils sont arrivés vers 7 200 av. J.-C. du lac Baïkal en Sibérie et se se sont
maintenus plus de 3 000 ans.
Les Coréens du Néolithique s'installent à proximité des cours d'eau ou sur le littoral et vivent de la chasse, de la
pêche et de la cueillette. Ils pratiquent également l’agriculture à l'aide de socs et de haches en pierres, de faucilles de
pierre et de fléaux. Le riz aurait pu être cultivé dès la fin du Néolithique : du pollen de riz daté de 1 500 av. J.-C. a
été retrouvé à Naju. C’est à cette époque, avec le développement de l'agriculture, que se forment les premiers villages
coréens. Ils sont constitués d'une vingtaine de huttes. Les huttes néolithiques étaient en fait des fosses avec un toit en
branchage et en peaux. Ce toit est parfois soutenu par des colonnes. Le foyer se trouve au centre.

La poterie néolithique
Les spécialistes sont divisés sur l'origine de la poterie coréenne. Pour certains, elle serait originaire de Sibérie et du
Nord-est de la Chine, pour d'autre, du Japon où les poteries Jōmons datent de 10 000 av. J.-C. À cette époque, la
poterie était cuite à basse température (voir céramique).

La poterie à décor ajouté ou imprimé


Elles présentent de nombreuses similitudes avec les poteries japonaises de la période Jōmon. Le décor est constitué
de bandes d'argiles ajoutées ou de bandes en relief dont les motifs sont créés par des incisions avec l'ongle. Parfois
les décors sont limités à l'embouchure du vases, mais plus généralement, ces décors vont de l'embouchure au milieu
du corps.

La poterie au peigne (Kammkerarimk)


Les poteries du Néolithique coréen (8000 av. J.-C. environ) se caractérisent par leur décor « en dents de peigne »,
c'est-à-dire fait de lignes parallèles et de points, comme faits à l'aide d'un peigne. Ce décor couvre le corps du vase.
On retrouve ce type de poterie dans toute l'Eurasie. On passe au cours du Néolithique de décors de lignes parallèles à
des décors de lignes courbes. Ce dernier décor serait caractéristique de sociétés agricoles. On le retrouve également
en Chine et dans les poteries Jōmons au Japon.
Préhistoire de la Corée 7

Âge du Bronze
Au Xe siècle av. J.-C. arrivent en Corée des populations, probablement d'origine toungouses (nord-est de la Chine),
les Yemaek, qui utilisent des armes et des outils en bronze. Avec elles, les traditions nomades et guerrières se
développent en Corée. La société se hiérarchise et donne naissance aux premiers proto-États de la péninsule. On
constate le développement de l’agriculture et de la riziculture, mais aussi de l’élevage. Les outils de bronze
permettent un essor de l’agriculture qui permet désormais de nourrir des hommes qui ne travaillent pas la terre :
artisans et aristocratie guerrière. La Corée connaît des problèmes de surpopulation qui provoquent des migrations
vers Kyushu au Japon.
Les Coréens de l'Âge du Bronze vivaient le long des cours d'eau ou sur des collines basses dans des habitations de
pierre avec un chauffage par le sol, ancêtre de l’ondol. On constate des différences entre les habitations qui attestent
de différences entre les classes. Les habitations sont regroupées en villages d'une dizaine de maisons. Les premiers
remparts font leur apparition.
Le shamanisme, religion des habitants de la péninsule coréenne lors du Néolithique, se perpétue pendant l'âge du
Bronze. Le culte du totem (totémisme) de l'ours, qui a débuté lors de la période néolithique, est aussi lié à l'âge du
Bronze, en particulier dans les régions du nord de la péninsule ; ainsi, cette tradition totémique se transmet depuis le
tout début de l'histoire coréenne.

Les dolmens
C'est de l'Âge du Bronze que datent les 30 000 dolmens du pays. Les dolmens coréens sont de trois types :
• le premier est, comme les dolmens néolithiques européens, fait de deux ou trois pierres dressées verticalement,
sur lesquelles a été posée une grande dalle, qui fait table ;
• le second a le même aspect, mais les pierres support n'ont pas été dressées, mais descendues dans une cavité
creusée ;
• le troisième type n'est plus tout à fait un dolmen, puisqu'il n'y a pas de montants verticaux.
Contrairement aux dolmens d'Europe, les dolmens coréens n'étaient pas des tombes de chefs, ou de personnages
exceptionnels. Ils sont trop nombreux pour cela. La plus grande concentration de dolmens en Corée se situe dans le
Jeolla-do (전라도), mais il y en a partout dans la péninsule.
Sur l'île de Kang-hoa se trouvent 120 dolmens, disposés en cercle.

La poterie de l'Âge du Bronze


Les premières poterie de l'Âge du Bronze ne sont pas décorées. On distingue une poterie noire et une poterie rouge.
Les poteries du Nord de la Corée sont influencées par celle du Liaoning chinois. Dans le sud, on voit apparaître une
poterie à motif d'aubergine, semblable à celle du Liaodong arrivée en Corée par les bassins des fleuves Yalou et
Toumen. On a également découvert des poteries japonaises.

L’Âge du Fer
Le fer a été introduit depuis la Chine le long du cours du Toumen et avec lui les premières monnaies des Yan. La
culture du fer se diffuse ensuite le long des fleuves Taedong et Han. Le bassin du Han permet au Ier siècle av. J.-C.
l'installation des premiers villages spécialisés dans l’exploitation des mines de fer et la métallurgie. Les objets en fer
sont exportés au Japon par le détroit de Tsushima. Les objets en bronze sont désormais exclusivement des objets
rituels.
Le fer permet des progrès de l'agriculture, grâce à des outils plus tranchants. Les populations sont désormais
sédentarisées.
Préhistoire de la Corée 8

Vers 300 av. J.-C., les habitations deviennent plus spacieuses et l'usage de l'ondol se répand : il s'agit d'un chauffage
par le sol, encore utilisé aujourd'hui. La fumée du foyer est récupérée et circule sous tout le plancher de la maison.
L'architecture précédente des maisons, qui étaient semi-enterrées, disparaît. Bien qu'évoquant le système de
chauffage kang chinois et le kotatsu japonais, il ne leur est pas assimilable.

Protohistoire
L'ère Bai-dal s'intercale entre la période Han-gook et la Période Ko-Chosŏn finale. L'un de ses rois fut nommé le
Diable rouge par ses ennemis, car son armure était rouge. Le roi Diable rouge est toujours populaire dans la Corée
moderne.

Formation de royaumes coréens : les tribus


Durant cette période de transition entre fin de la Préhistoire et début de l'Histoire, des tribus vivent disséminées dans
l'espace coréen. Elles ont fondées les premières villes fortifiées. Ces tribus se répartissent entre, au nord-ouest, le
bassin du fleuve Liao, au nord celui du fleuve Sungari et au sud l'extrémité de la péninsule, et forment ce que les
Chinois appelaient les barbares de l'est. Plusieurs ethnies forment ces tribus.

Voir aussi

Liens internes
• Mythologie coréenne

Liens externes
• Bibilographie sur la préhistoire en Corée [1]
• Le site parc des dolmens [2], dans la province du Jeolla-do.

Références
[1] http:/ / www. hawaii. edu/ korea/ bibliography/ archaeology. htm
[2] http:/ / www. dolmen. or. kr/ e_html/ e_index. html
Période Ko-Chosŏn 9

Période Ko-Chosŏn

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Grandes périodes

Préhistoire de la Corée
Période Ko-Chosŏn
Puyŏ / Samhan
Trois Royaumes de Corée
Balhae / Période Silla
Koryŏ
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Période contemporaine

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Corée du Nord ~ Corée du
Sud

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Personnages
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En Corée, la période Ko-Chosŏn (Chosŏn ancien) désigne l'époque historique s'étendant de la naissance légendaire
de la civilisation coréenne en 2333 av. J.-C., jusqu'à l'établissement de la dynastie Han en Chine, en l'année 206 av.
J.-C. Selon les sources chinoises, il existe un royaume Ko-Chosŏn au moins à partir du IVe siècle av. J.-C. : ce qui
coïncide avec l'entrée de la Corée dans l'âge du fer. La fondation de l'empire Han avait provoqué l'installation en
Corée d'opposants chinois, installation qui bouleversa l'histoire du pays.

Ier millénaire av. J.-C.


Avant le Ier millénaire av. J.-C., la Corée est peuplée de populations mongoloïdes qui se sont mêlés à des homo
sapiens déjà présents. Les nouveaux arrivants apportent l'agriculture et la poterie.
Les Yemaeks arrivent du nord-est de la Chine au Xe siècle av. J.-C. : ils introduisent le bronze et améliorent
l'agriculture. Des classes sociales apparaissent à cette époque, des villes naissent, des mégalithes sont dressés.
Avec l'arrivée du fer et la domestication du cheval, la société évolue : elle devient plus guerrière, des classes sociales
naissent. Le Nord de la péninsule est occupé par des nomades, alors que les populations du sud sont sédentarisés. Au
IVe siècle, le royaume Ko-Chosŏn naît véritablement, entre les fleuves Liao et Taedong.
Période Ko-Chosŏn 10

L'irruption de la Chine dans l'histoire coréenne


Bien que la Chine ait eu des contacts anciens avec la Corée, l'histoire chinoise déborde sur la petite péninsule à la fin
du Ier millénaire av. J.-C. Déjà, aux VIIe et VIe siècles av. J.-C., des migrations chinoises et mandchoues fournirent
un apport de population à la péninsule. La fondation de l'État Ko-Chosŏn est mal datée : il couvrait dans la deuxième
moitié du Ier millénaire av. J.-C. le nord de la péninsule et une partie de la Mandchourie.
L'arrivée de Wiman marque une nouvelle étape de l'histoire coréenne : on parle d'ailleurs de Chosŏn-Wiman. Il vient
du royaume de Yan, vaincu par l'empire Qin. Le commerce avec la Chine se développe, les tribus s'unissent et créent
un royaume dans la vallée du Taedong. Mais, l'hostilité de Wiman à la Chine et l'alliance avec les Xiong Nu, féroces
ennemis de la Chine, suscitent une attaque de l'empereur Wudi. Celui-ci vainc le royaume coréen en trois
campagnes, la dernière en 108 av. J.-C.
En 108 av. J.-C., l'empereur Han soumet ce royaume agité, et y établit quatre commanderies :
• Nangnang (Lolang), dans le bassin du Taedong et contrôle l'ancien royaume de Wiman ;
• Hyeondo (Xuantu, province de Yalu-Tongjia) ;
• Imdu (Lintu, dans le sud de la province de Hamkyeong) ;
• Chinbeon (de Zhenfan au fleuve Han dans le centre de la Corée).
C'est le début d'une période de luttes entre les royaumes de Corée et l'empire de Chine. Les deux dernières
commanderies ne durèrent que 25 ans ; Hyeondo dura environ un tiers de siècle. Mais en divisant les tribus
coréennes proches de Nangnang et en s'appuyant sur d'autres tribus plus éloignées, la Chine put maintenir celle de
Nangnang quatre siècles, et ce malgré l'opposition immédiate et permanente de Koguryo. La ville compta jusqu'à
400 000 habitants.
Certains des habitants des régions contrôlées par la Chine en partirent et se réfugièrent dans les royaumes voisins
(Koguryo et Puyŏ, Chin (qui existait déjà à l'époque de Wiman et qui devint Mahan, autour de Cholla, Kyonggi et
Chungcheong) ou bien créèrent de nouveaux États : Ye, Okcheo, Chinhan et Pyeonhan (autour de Kyongsang).
Puyŏ 11

Puyŏ

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Puyŏ / Samhan
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Personnages
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Puyŏ (nom coréen transcrit selon le système McCune-Reischauer) (Chinois: 夫餘; Pinyin: Fūyú) ou Buyeo (Hangul:
부여) était un ancien groupe ethnique et son royaume dans la Mandchourie du nord était considéré par les anciens
royaumes coréens comme leur royaume d’origine. Ce sont des immigrants Puyo qui ont fondé le Koguryŏ et le
Paekche.
Le nom coréen de « Buyeo » est aussi celui de la dynastie qui régna sur le royaume de Paekche.
Leurs mœurs et coutumes sont principalement décrites dans les Sanguo Zhi (Chroniques des Trois royaumes). Les
Puyŏ étaient des agriculteurs qui occupaient la grande plaine de Mandchourie. Ils avaient déjà une structure sociale
complexe et donnaient à leur dignitaires des noms d’animaux. Leur capitale a pu être à Nong’an dans la province du
Jilin ou près de Harbin dans la province du Heilongjiang.
L’origine des Puyŏ est inconnue mais il semble qu’ils étaient déjà connus en Chine durant la période des royaumes
combattants. Les Puyŏ commencèrent à avoir des contacts fréquents avec la Chine au travers de la commanderie de
Xuantu durant la dynastie des Han Orientaux. Bien qu’ils firent des razzias aux frontières chinoises en 111, ils
devinrent tributaires de la dynastie des Han Orientaux en 120 et envoyèrent l’année suivante le Prince Weichoutai
(尉仇台) à Xuantu pour la sauver des attaques de Koguryŏ.
A la fin de la dynastie de Han orientaux, Gongsun Du, un seigneur de guerre chinois dans la province du Liaodong,
aida les Puyŏ à contrer les Xianbei au nord et les Koguryŏ à l’est. Après avoir décimé la famille de Gongsun le
royaume de la Wei envoya Wuqiu Jianpour attaquer Koguryŏ. Une escouade conduite par le gouverneur de la
commanderie de Xuantu fut bien accueillie par les Puyŏ.
Depuis lors, les Puyŏ ont été déchirés entre des grandes puissances jusqu’à leur chute. En 285 la tribu Murong des
Xianbei, conduite par Murong Hui, envahit les Puyŏ, poussant le Roi Yilü (依慮) au suicide. Considérant ses
Puyŏ 12

relations amicales avec la dynastie Jin l’empereur Wu ranima les Puyŏ et installa le roi Yiluo (依羅). Une attaque de
Koguryŏ avant 347 entraîna un nouveau déclin. Ayant perdu leur bastion près de Harbin, les Puyŏ se déplacèrent
vers le sud à Nong’an. Aux alentours de 347, les Puyŏ furent attaqués par les Murong Huang de la dynastie des Yan
Antérieurs et le roi Xuan (玄) fut capturé. Lors de la première chute en 285, les Puyŏ Orientaux s’établirent à l’est de
Woju (沃沮) ce qui est aujourd’hui Yanbian. Ce territoire fut envahi par Gwanggaeto le Grand et conquis par le roi
Jangsu. Un reste des Puyŏ semble avoir traîné aux alentours d’Harbin sous l’influence de Koguryŏ. En fait les Puyŏ
payèrent un tribut à la dynastie Wei du Nord en 457. Ils furent conquis par les Wuji en 494 et la famille royale
déserta à Koguryŏ.
Koguryŏ et Paekche, deux des trois Royaumes de Corée se considérèrent comme successeurs de Puyŏ.
On dit du roi Dongmyeong, père du roi Onjo, fondateur du Paekche avant notre ère, qu’il descend d’une branche de
Puyŏ, Mais les archives se contredisent sur la relation exacte : un fils du roi de Puyŏ du nord, ou un gendre du roi de
Jolbon Puyŏ ou simplement un mariage avec une femme Puyŏ. Koguryŏ peut avoir été fondé en territoire Jolbon
Puyŏ et avoir entretenu une relation proche avec le Puyŏ oriental. Koguryŏ finit de toutes façons à unifier l’ensemble
des territoires Puyŏ.

Samhan

Histoire de la
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Puyŏ / Samhan
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Balhae / Période Silla
Koryŏ
Période Chosŏn

Période contemporaine

Empire coréen
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Guerre de Corée
Corée du Nord ~ Corée du
Sud

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Personnages
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Pendant la période Samhan, les trois confédérations de Mahan, Jinhan et Byonhan dominaient le sud de la péninsule
coréenne.
Samhan signifie les Trois Han, et désigne ces trois confédérations. La période est parfois appelée la proto-période
des Trois Royaumes. On considère habituellement que la période Samhan commence avec la chute du royaume
Chosŏn-Wiman, en 108 av. J.-C., et qu'elle s'achève au IIIe siècle, après le début de la période des Trois Royaumes.
Samhan 13

Les Trois Hans


Les Samhan sont généralement considérés comme des confédérations de villes fortifiées. Dans chacune apparaît une
classe dirigeante, dont le pouvoir repose sur un mélange de politique et de chamanisme. Si chaque État possède ses
propres dirigeants, aucun ordre de succession systématique n'est mis en évidence.

Trois Royaumes de Corée

Histoire de la
Corée
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Puyŏ / Samhan
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Trois Royaumes de Corée 14

L'expression Trois royaumes de Corée désigne la période de l'histoire


coréenne, s'étendant entre le Ier siècle av. J.-C. et le VIIe siècle ap.
J.-C., qui vit le développement des royaumes de Koguryŏ (고구려),
Paekche (백제) et Silla/Sinra (신라), dans la péninsule coréenne et en
Mandchourie. D'autres petits royaumes et États tribaux coexistèrent
avec ces trois royaumes, dont la Confédération de Gaya (Kaya)
(42-562), Dongye, Okjeo, Puyŏ, Usan.

La période commence traditionnellement en 57 av. J.-C., lorsque le


royaume de Saro (futur Silla), dans le sud-est de la péninsule, obtient
une autonomie vis-à-vis de l'empire chinois des Han. Les deux autres,
Koguryŏ (au nord et au sud du fleuve Amnok et Paekche au sud-ouest
de la péninsule (autour de l'actuelle Séoul) deviennent indépendants de
la Chine respectivement en 37 av. J.-C. et 18 av. J.-C. Le royaume de
Carte des Trois Royaumes de Corée à la fin du Paekche se sépare de Koguryŏ et devient un refuge pour les paysans,
Ve siècle
qui fuient un État guerrier. La capitale est d'abord Ungjin (aujourd'hui
Chongju) puis Sabi (aujourd'hui Puyŏ) au sud-ouest de Séoul. Les États
Kaya (가야) se séparent de Paekche au Ier siècle après J.-C. émergent de Samhan, selon la tradition deux petits
royaumes: baekje est fondé en -18 sur le territoire d'une des cités Etats Mahan, non loin de l'actuelle Séoul. Silla,
fondé en -57 dans la cité de Saro (actuelle Gyeongju), va occuper le territoire des Jinhan (voir la légende de Park
Hyeokgeose dans "Enfant du pays) . Sur une partie du territoire de Pyeonhan, une confédération de six tribus Gaya
fut créée à la même époque par 6 hommes nés chacun d'un oeuf. Dans le nord du pays, plusieurs Etats se
partageaient alors le territoire. A côté des commanderies chinoises dont il a été question, les royaumes de Yemaek,
Okcheo et des Ye orientaux occupaient le nord-ouest du pays. A l'extreme Nord, dans le bassin du Soungari, le
royaume de Buyeo était connu des chinois, dès le 4ème siècle avant J-C, comme une menace. C'est une bande
d'exilés de ce royaume qui fonde, en, -37, le royaume de Gogureyo dans les bassins du Yalu et du Tongjia, sur le
territoire Yemaek. Baekje, Silla, Gogureyo, voilà fondés les trois royaumes qui ont donné leur noms à cette période
de l'histoire coréenne qui va du 1er siècle avant J-C au 7ème siècle. Mais la situation est en fait plus complexe et ces
trois royaumes ne se partageront la péninsule qu'après des siècles de lutte. Gogureyo est celui qui va croître le plus
vite et de la manière la plus spectaculaire. Ce royaume, tout entier consacré à la guerre du fait de sa position, va
d'abord intégrer les territoires Ye orientaux et Okjeon, deux royaumes qui ne s'étaient jamais réellement développés.
En 313, Gogureyo absorbe la commanderie de Lolang. A cette époque, l'ancien royaume de Buyeo, devenu depuis
son protégé, tombe sous les attaques chinoises et est finalement absorbé par Gogureyo. A la fin du 4ème siècle, ce
dernier a donc un territoire immense couvrant la Manchourie et le nord de la Corée actuelle. A la même époque,
Baekje détruit Mahan en 369 et occupe les anciens territoires de Pyeonhan. Silla occupe la partie sud-est de la
péninsule. Mais en même temps, au sud, entre Baekje et Silla, un quatrième royaume leur dispute la suprématie:
Gaya. Il s'agit en fait d'une cofédération de cités Etats (Bon Gaya, Dae Gaya) qui n'aura jamais le statut d'un état
centralisé.

La Corée reste cependant sous influence chinoise, notamment par le biais des quatre commanderies installées sur
leur territoire. La Chine fait également sentir son influence dans les systèmes de pensée. Le confucianisme pénètre la
haute société coréenne (tous les royaumes gardant la même culture) à partir du Ier siècle après J.-C. Le bouddhisme
est cependant la première religion. La disparition de l'empire Han, au début du IIIe siècle, permet un plus grand
développement des Trois royaumes.
Koguryŏ, le plus grand des Trois royaumes, a plusieurs capitales au cours de son histoire, dont Nangnang (près de
l'actuelle Pyongyang) et Kungnæsŏng sur le fleuve Amnok. Au départ fédération frontalière de la Chine, il conquiert
peu à peu de vastes territoires en Mandchourie, et chasse définitivement les Chinois de Nangnang en 313.
L'influence culturelle des Chinois reste toutefois importante, puisque le bouddhisme fut adopté comme religion
Trois Royaumes de Corée 15

officielle en 372.
Au IVe siècle, Paekche connaît une grande prospérité, et domine la quasi-totalité de la moitié sud de la péninsule,
ainsi qu'une partie de la Chine.
Renommé Silla en 503, le royaume de Saro absorbe tous les États Kaya ou Gaya (cités fortifiées) de son voisinage
dans la première moitié du VIe siècle. Sa capitale était Kumsŏng (aujourd'hui Gyeongju ou Kyŏngju). Le
bouddhisme y devient religion officielle en 528.
Allié à la Chine des Tang, Silla annexe Koguryŏ en 668, après avoir fait la conquête de Paekche en 660, ce qui
donne naissance à la période unifiée du royaume de Silla.
À la fin de cette période, en 918, une courte période d'anarchie précédant la dynastie de Koryŏ porte le nom de
Période des Trois Royaumes postérieure, et dure jusqu'en 935.

Voir aussi

Articles connexes
• Structures éducatives des Trois Royaumes

Liens externes
  Les Trois Royaumes de Corée [1] sur Commons

Références
[1] http:/ / en. wikipedia. org/ wiki/ Commons%3Acategory%3Athree_kingdoms_of_korea

Balhae

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Balhae 16

Personnages
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Balhae ou Parhae (698 - 926) (Bóhǎi en chinois) est le nom d'un


ancien royaume multi-ethnique fondé après la chute du royaume
coréen de Koguryŏ. Après que la capitale et les territoires méridionaux
de Koguryŏ furent tombés aux mains du royaume de Silla, Tae
Choyong, un ancien général du Koguryŏ d'origine Mohe, fonda le
royaume de Jin ou Chin (振, Zhèn en chinois), qui prit ensuite le nom
de Balhae, en unissant les divers éléments d'origine ethnique Mohe et
Koguryŏ.

Le royaume de Balhae occupait le sud de la Mandchourie et du kraï du


Primorie actuels, et le nord de la Corée du Nord actuelle. Il fut détruit Le territoire de Balhae en 830
par les Khitans en 926, la plupart de son territoire passant aux mains de
la Chine de la dynastie Liao, le reste étant récupéré par le royaume de Koryŏ.

Période Silla

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En Corée, on nomme période Silla la période d'unification de la péninsule en un seul royaume, Silla, s'étendant du
VIIe au Xe siècle.
Période Silla 17

Origines
Le royaume de Silla naît au Ier siècle av. J.-C., et abandonne son nom de royaume de Saro pour celui de Silla au
début du Ve siècle. De taille réduite, il réussit à s'imposer face à ses voisins et à les conquérir les uns après les autres
(Kaya, Paekche et Koguryŏ en 668) avant d'expulser les Chinois Tang de la péninsule en 676.
C'est donc dans le dernier tiers du VIIe siècle que commence la période unifiée Silla.

Histoire
Après l'unification de la péninsule en 672 par Munmu, le trentième roi de Silla, le royaume de Silla connut un siècle
de prospérité, sa civilisation atteignant un haut-degré de développement. L'alliance avec la Chine des Tang permit à
Silla de prospérer dans la paix.
Après des luttes pour le contrôle des territoires du nord qui durèrent jusqu'en 735, le milieu du VIIIe siècle fut le
commencement d'une période d'instabilité : les aristocrates se déchiraient entre eux, des rébellions éclatèrent, voulant
rétablir les anciens royaumes de Paekche et Koguryŏ.
La capitale de Silla, Kumsong (actuelle Kyongju, ou Gyeongju, 慶州), devint florissante et compta (peut-être)
jusqu'à 1 million d'habitants.

Le Parhae
Au nord de la péninsule, un général du royaume de Koguryŏ, Tae Choyong, chassa les Chinois Tang de
Mandchourie et créa le royaume de Parhae en 698, approximativement sur la zone des tribus Puyŏ. Ce royaume était
peuplé de Coréens de Koguryŏ et de Malgales. Il repoussa une offensive Silla-Tang en 733. Il est abattu par les
Khitans en 926.
Ce royaume possédait cinq capitales régionales, et s'étendait de l'Amour à la Mandchourie. Il eut des relations
diplomatiques avec le Japon et Byzance.

Société et culture
La société de Silla était fortement hiérarchisée, et les différentes classes sociales de plus en plus hermétiques. Le
système des os déterminait le rang de chacun dans la société et les fonctions éligibles auxquelles il pouvait prétendre.
La plupart des nobles de Koguryo et de Paekche sont entrés dans l'administration ou ont adopté le système des os.
Les caractères chinois commencent à être utilisés pour écrire le coréen. Une nouvelle forme littéraire apparaît : les
Hyangga, qui sont des poèmes sacrés incantatoires.

La fin de la dynastie de Silla


Le titre royal perdit peu à peu de son importance, avec l'incapacité de ses titulaires à s'imposer face aux aristocrates
qui se déchiraient entre eux. Le royaume de Paekche postérieur fut fondé en 900 ; en 901, c'est Koguryo postérieur.
Finalement, la dynastie de Silla abandonna le pouvoir en 918 à un de ses généraux, Wanggeon ou Wang Kon. Ce
général qui était également un riche marchand, fonda une nouvelle dynastie, déplaça sa capitale à Song-ak (actuelle
Kaesong) et lança une reconquête du Koguryo. Il s'appuie sur les structures administratives de Silla, épouse la fille
du dernier roi. Le nom de cette période de tentative de reconquête est la période Koryŏ, en référence au royaume
Koguryo ; c'est également ce nom qui est à l'origine de l'actuelle nom de la Corée.
Période Silla 18

Référence moderne
Depuis la partition de la Corée, en 1945, les Coréens utilisent de plus en plus le terme période unifiée de Silla, même
si le nord de la péninsule n'était pas sous le contrôle de Silla. C'est bien évidemment par nostalgie pour une époque
prospère où leur nation vivait en un seul État que cette terminologie a été choisie.

Voir aussi
• L'article Structures éducatives des Trois Royaumes, qui décrit l'institution des Hwarang (jeunes gens fleurs) qui
assura le succès de Silla.

Koryŏ

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Le royaume de Koryŏ, en romanisation révisée : Goryeo (고려), est l'État qui occupe la Corée du début du Xe siècle
à la fin du XIVe siècle. Sa capitale, Kaesong, est aujourd'hui située en Corée du Nord.
Koryŏ 19

Histoire

La fin de Silla
Vers la fin du IXe siècle, le royaume de Silla déclina ; il dut faire face à
une période de guerre civile et de soulèvements paysans, à des
scissions en de petits États qui proclamèrent leur indépendance. Les
principales rébellions furent conduites par Gung Ye (궁예弓裔, mort
en 918), Gi Hwin (기휜), Yang Gil (양길) et Gyon Hwon (견훤).
En 918, Wanggeon ou Wang Kon, fils d'un riche marchand de Songak
(actuelle Kaesong) et ancien dignitaire de Silla, se proclama chef d'un
État dit de Koryŏ, ce qui marqua la fin de l'époque de la Corée unifiée
dans le royaume de Silla, et le début d'une période intermédiaire, dite
Période des Trois Royaumes postérieure (voir cet article), qui dura
jusqu'en 935. Deux autres royaumes furent fondés : Hu-Koguryŏ
Goryeo in 1374
(후고구려, soit Koguryo postérieur, plus tard renommé Taebong
(태봉)) par Gung Ye, et Hupaekche (후백제, soit Paekche postérieur).
La période prit fin avec la défaite et l'annexion d'Hu-Paekche par Wang Kon, allié à Taebong, en 935.

Établissement de la dynastie
De 918 à 935, Koryo prend le contrôle de la péninsule, et s'étend. La conquête vers le nord va jusqu'au fleuve
Chongchon, et s'arrête face aux Khitans. Par la suite, la frontière est fortifiée, à la manière du limes romain, sur le
cours inférieur du Amnokgang, et du Amnokgang moyen à la mer de l'est.
Afin d'affermir son pouvoir, le quatrième roi Koryŏ, Gwangjong, édicta une série de lois, dont l'affranchissement des
esclaves en 958, et la création d'un concours de recrutement pour les fonctionnaires (voir Œuvre administrative). Il
se proclama Empereur. Petit à petit, par cette œuvre administrative, les rois Koryŏ réussirent à discipliner
progressivement les seigneurs locaux, but atteint sous le onzième roi de la dynastie, Munjong (문종, 文宗). Munjong
et ses successeurs affirmèrent l'autorité du civil sur le militaire.
Malgré l'œuvre administrative accomplie jusqu'en 1000 environ (concours, sinisation, assimilation des élites
antérieures), le pouvoir de la dynastie ne put s'imposer tout à fait complètement. Les potentats locaux gardèrent une
part de leur autonomie.

Affaiblissement de l'autorité centrale


Les épouses impériales, du onzième (Munjong) au dix-septième roi (Injong), sont issues de la maison Li d'Inju
(인주이씨, 仁州李氏). À chaque mariage, les Li gagnèrent du pouvoir sur les rois, ce qui conduisit au coup d'État
de Li Jagyeom en 1126. Malgré son échec, la puissance du monarque fut atteinte dans les esprits, et Koryŏ dut subir
une guerre civile au sein de la noblesse.
En 1135, Myo Chung proposa de déplacer la capitale à Seogyeong (actuelle Pyongyang). Cette proposition divisa la
noblesse :
• les uns soutenaient Myo Chung, croyant en ce déplacement et surtout dans sa signification, la poursuite de la
conquête en Mandchourie ;
• les autres, suivant Kim Busik (auteur du Samguk sagi), préféraient le statu quo. Myo Chung ne sut pas convaincre
le roi, et se révolta. Il échoua.
Koryŏ 20

En 1170, les militaires menés par Jeong Jungbu (정중부, 鄭仲夫) et Li Uibang (이의방, 李義方) prirent le pouvoir.
Le roi Injong partit en exil, et Myeongjong (명종,明宗) fut couronné à sa place. Les fonctionnaires civils furent mis
à l'écart, au profit des militaires. Une longue période d'instabilité s'ensuivit, entre coups d'États militaires au sommet
de l'État et révoltes paysannes à la base.

L'invasion mongole
Dès les débuts de l'expansion mongole, le Koryŏ eut à souffrir de ses raids. Tout d'abord ce furent les Khitans qui
furent refoulés dans la péninsule. Les Jins (Empire de Chine) exigèrent ensuite un tribut.
Une alliance est cependant nouée avec les Mongols, ce qui permet de chasser les Khitans de Corée. Un tribut doit
ensuite être versé aux Mongols.
Les Mongols envahissent le Koryŏ en 1231, et le roi signe sa reddition en 1232 : un général représentant l'empereur
mongol s'installe à Kaesong. Le roi Choi Chungeon (최충헌, 崔忠獻) fuit sur l'île de Kanghwa la même année,
exhortant tout le monde à la résistance armée. Une deuxième invasion est déclenchée par la mort du général mongol.
En 1235, après une troisième invasion, des garnisons permanentes sont imposées. Les campagnes comme les villes
sont mises à sac. Le roi résiste à Kanghwado, mais n'intervient pas.
En 1254, 200000 Coréens meurent lors de la quatrième invasion mongole. Le Tripitaka est détruit. Le roi refuse
quant à lui de revenir sur le continent tant que les Mongols sont présents, puis cède en 1258. Quelques dignitaires
militaires refusent cette reddition, et forment la rébellion Sambyeolcho, qui lutte dans les îles du détroit de Corée,
entre le sud de la péninsule et le Japon. La cour ne peut revenir à Kaegyong qu'en 1270, moyennant de dures
conditions :
• le nord de la Corée est distribuée en colonies ;
• Jeju-do devient haras mongol ;
• le représentant mongol fait et défait la loi, selon les volontés de Pékin ;
• des humiliations protocolaires et vestimentaires sont imposées.
La Corée sert de base d'invasion du Japon (1274 et 1281), qui est sauvé par les kamikaze, les vents divins qui coulent
la flotte mongole.

Expulsion des Mongols


La présence mongole provoque un recul important de la foi dans Bouddha, et le confucianisme occupe le terrain
libéré. C'est avec le roi Gongmin (régnant de 1351 à 1374) que le début du recul mongol commence. La Corée subit
cependant l'invasion des Turbans rouges (rebelles chinois) qui ravagent le pays en 1360. Le général Yi Seonggye
vainc Mongols et Djourchet en 1364, mais la nouvelle dynastie Ming en Chine l'empêche de reprendre la
Mandchourie.
Il s'attaque aux pirates japonais : ceux-ci menaient des raids sur les côtes depuis le XIIIe siècle, mais leurs pillages
avaient pris une telle ampleur au XIVe siècle que les zones côtières étaient totalement abandonnées. Yi Seonggye
organise la chasse aux pirates et éradique ce danger, ce qui lui vaut une grande popularité. Le roi, passé sous
l'influence du moine Sin-Ton, est assassiné (1374) et la faction mongole prend le pouvoir. Elle paie tribut aux Ming à
partir de 1384, qui décident d'établir une commanderie dans le Hamkyong.
Ceci provoque la décision d'envahir le Yodong, en Chine, en 1388. Le général Yi Seonggye est chargé du
commandement de l'armée (38000 hommes). Mais celui-ci fait demi-tour à la frontière et prend le pouvoir en 1392.
Il fonde la dynastie Chosŏn, et renforce son pouvoir par des réformes agraires.
Koryŏ 21

Œuvre administrative
La dynastie Koryŏ instaura en 958, sur le modèle chinois, un concours de recrutement de la fonction publique. Trois
épreuves étaient organisées, dont une (myŏnggyŏng kwa) était consacrée à la lecture et l'interprétation des
classiques. Ce fut un progrès considérable, qui permit de sélectionner les plus aptes à remplir les tâches
administratives. C'est également ce concours qui poussa la classe aisée à l'étude du chinois classique, et donc à
l'imprégnation des esprits par la philosophie confucéenne. Le concours ne fut aboli qu'en 1895.
Au Xe siècle également, un haut-fonctionnaire, Choe Seung-ro (927-989) rédige un long mémoire destiné au roi,
traitant de tous les problèmes contemporains, et qui constitue un manuel de bon gouvernement confucéen, inspiré par
le principe réglant la coexistence du bouddhisme et du confucianisme :
« Le bouddhisme sert à la culture de soi, le confucianisme à la gestion du pays ; la culture de soi, c'est
en vue de la vie future, la gestion du pays, c'est la tâche du présent. »
La caste de fonctionnaires créée par ce concours se dévoua complètement à l'État, qui assura en contrepartie une
forte ascension sociale à ces personnes d'origine modeste. Elle contribua également à diffuser la philosophie
confucéenne.
Le cinquième roi, Gyeongjong (경종, 景宗), lança un programme de remembrement cadastral, le Jeonsigwa
(전시과, 田柴科). Le sixième roi, Seongjong, (성종, 成宗) engagea des fonctionnaires pour la gestion locale, rôle
précédemment tenu par des seigneurs.

Religion et arts
Sous la dynastie Koryo, le bouddhisme connaît un apogée : religion d'État, fortement lié au pouvoir, il reçoit de
nombreux dons de terres des rois successifs. Son clergé exerce également une grande influence. L'intégralité du
canon bouddhique fut gravé sur 80000 panneaux de bois, destinés à invoquer l'aide du Bouddha pour repousser les
Mongols (Tripitaka Koreana) ; ces panneaux sont conservés au temple de Haeinsa (해인사).
Dans le domaine des arts, Koryo excella notamment dans les céramiques. Les Coréens mirent au point le céladon, un
vernis bleu-vert avec inscrustations, finement marqueté. Cette céramique s'exportait dans tout l'Orient, et est la forme
d'art typiquement coréenne la plus connue.
Les Coréens inventèrent également les caractères mobiles en 1234, pour un ouvrage sur l'étiquette de la Cour. Un
livre de sermons bouddhistes imprimé selon cette méthode en 1377 est conservé à la Bibliothèque nationale de
France. C'est le plus vieux livre à caractères imprimés au monde, dont la Corée souhaite la restitution.
L'historiographie officielle de cette période est présentée dans le Koryo-sa, rédigé en 1451 par Chong In-ji.

Voir aussi

Articles connexes
• Armée mongole

Liens et documents externes


• Sur les campagnes mongoles : Laurent Quisefit. Les campagnes mongoles en Corée (XIIIe siècle). Cahiers du
Centre d’études d’histoire de la défense, no 23, 2004. (ISBN 2-11-094729-2). En ligne [1]

Références
[1] http:/ / www. cehd. sga. defense. gouv. fr/ IMG/ pdf/ Ca_23_Chap_4quisefit. pdf
Période Chosŏn 22

Période Chosŏn

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Personnages
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La dynastie Chosŏn (autres romanisations possibles : Joseon ou Choseon), dynastie Yi est une dynastie de rois
coréens qui occupa le trône de 1392 à 1910.
La dynastie Chosŏn fut fondée en 1392 par le général coréen Yi Seonggye, qui renversa le royaume de Koryŏ et mit
fin du même coup à la période de domination mongole qui durait depuis 1259. Le nom dynastie Yi vient donc du
nom de son fondateur, mais l'appellation courante en Corée est ère Chosŏn (조선 시대).
Durant la période Chosŏn, une administration centralisée est mise en place, le confucianisme revient en force (on
parle de néo-confucianisme), et avec lui, un nouveau système de valeurs. La dynastie Chosŏn a également connu
deux grandes périodes de prospérité, pendant lesquelles la culture connut un grand essor. Les Coréens firent de
nombreuses découvertes à cette époque, comme le premier cadran solaire oriental, et la première horloge
hydraulique. La première presse à imprimer utilisant des caractères en métal fut inventée sous la dynastie Chosŏn. La
dynastie construisit plusieurs forteresses, des ports de commerce et de somptueux palais. Elle mit en place une
réforme agraire, mais fut victime de troubles de successions et de luttes de factions.

Premiers rois et premier âge d'or


Le général Yi Song-gye monte sur le trône le 5 août 1392. Il fonde une nouvelle capitale, Hanyang, actuelle Séoul.
Contrairement à Wanggeon, il se débarrasse de ses adversaires sans clémence et réorganise le pays en profondeur. Le
confucianisme est érigé en modèle de pensée principal, ce qui permet de revivifier la vie intellectuelle.
Parallèlement, le bouddhisme est marginalisé, ce qui permet à ses successeurs d'enrichir la Couronne en s'emparant
des monastères délaissés, et des richesses accumulées pendant la période Koryŏ.
Période Chosŏn 23

Son fils Taejong lui succède, après avoir assassiné trois de ses frères. Il promulgue quelques réformes qui
consolident la dynastie. Ces premiers règnes se distinguent par la perte d'influence des moines bouddhistes et par la
lutte contre les fonctionnaires corrompus de Koryŏ. Les lettrés, formant la classe des Yangban, occupent seuls les
postes à responsabilité, écartant les aristocrates et les militaires.

Sejong le Grand
Le troisième roi de la dynastie, Sejong le Grand fils de Sejo, inaugure un nouvel âge d'or. Le royaume s'étend
désormais jusqu'à l'Amnokgang, après la victoire sur les Jurchens. L'installation de colons consolide cette avancée
territoriale. Les côtes sont pacifiées par la victoire définitive sur les pirates de Tsushima. Le confucianisme
s'applique du bas au haut de la sommet de la société, roi compris, en passant par une administration qui est l'un des
meilleurs soutiens de la dynastie.
Scientifiquement et culturellement, son règne marque également une apogée : l'alphabet hangul est inventé. Le but
de cette écriture, plus simple d'utilisation, était de réduire le taux d'analphabétisme du pays. Bien que méprisée
pendant plusieurs siècles, elle remplacera les Hanjas (écriture de l'époque, utilisant les caractères chinois) dans les
années 1900.

Successeurs
Cette période prospère se poursuit sous le règne de son fils (qui massacra frères et sœurs pour monter sur le trône), et
de son petit-fils Songjong. Celui-ci préside à la plus importante période littéraire de son pays. Yongsan(gun) fut
déposé par la cour, à cause de ses excès.

Muraille au nord
Comme la dynastie Koryŏ, les Yi construisent une muraille défensive au nord du pays, sur les fleuves Amnok et
Duman, pour protéger la péninsule des incursions nomades.

Les purges des lettrés


Le confucianisme a aussi connu ses excès. À la fin du XVe siècle, les Sallim, néo-confucianistes rigoureux et tenus à
l'écart du pouvoir, mènent des opérations de noyautage du pouvoir. Deux purges réduisent leur influence (1498 et
1504), mais la déposition de Yonsang leur permet de la retrouver. Deux nouvelles purges ont lieu en 1519 et 1545.
Ces purges ne sont qu'un exemple des luttes de faction de la dynastie Chosŏn, qui continuent même lorsque le
royaume est en grand danger, comme lors de la conquête japonaise (1905).

Guerre Imjin ou guerre de Sept Ans


La guerre Imjin commence en 1592 lorsque le shogun Hideyoshi Toyotomi tente d'envahir la Corée, première étape
dans son projet d'invasion de la Chine. Son débarquement réussit, et il commence à mettre à sac le sud de la
péninsule, mais la flotte coréenne, disposant des premiers navires cuirassés de l'histoire navale, les bateaux-tortues,
et dirigée par l'amiral Yi Sun-sin, intercepte son ravitaillement et l'oblige à rembarquer en 1593, sous la pression du
suzerain chinois.
La guerre reprend en 1597, et tourne une nouvelle fois à l'avantage de la flotte coréenne, toujours dirigée par Yi
Sun-sin, qui meurt lors de la dernière bataille.
Voir pour plus de détails : Guerre Imjin
Période Chosŏn 24

La conquête mandchoue
Les tribus de nomades Jurchens s'unissent sous la direction de Nurhaci à la fin du XVIe siècle. Profitant de l'invasion
japonaise, il attaque la Mandchourie chinoise, puis se proclame khan en 1616. En réaction, les Chinois et les Coréens
attaquent ensemble le royaume Djourchet en 1619, mais sont repoussés. La Chine continue néanmoins son effort, la
Corée étant en proie à des luttes de factions tentant de s'emparer du pouvoir. Cela permet aux Djourchets d'affermir
en 1625 la conquête de la Mandchourie, et d'envahir la Corée dès 1627. L'armée coréenne est écrasée.
En 1637, une grande révolte soulève la péninsule contre l'occupant, qui est chassé dans un premier temps, mais qui
reconquiert tout aussi vite le terrain perdu. La dynastie Chosŏn est dès lors discréditée, tout comme l'administration
confucéenne et l'armée. Des paysans s'organisent en guérillas : les Troupes de justice.
Après cette guerre, la Corée devient isolationniste, les rois successifs empêchant tout contact avec les pays étrangers,
autre que la Chine mandchoue à laquelle ils versent tribut. C'est de cette période que vient le surnom de
royaume-ermite pour désigner la Corée ; cet isolement, empêchant le progrès technique et toute réforme des
institutions, entraîne un long déclin, et fait de la Corée la proie des puissances étrangères. Voir l'article Déclin de la
dynastie Chosŏn
En 1644, la dynastie chinoise à Pékin, déjà tributaire des Djourchets, est remplacée par la dynastie Qing (ou
Mandchoue), issue des Djourchets.

Œuvre administrative
Le confucianisme permet l'instauration d'un système politique généralement considéré comme équilibré et
sophistiqué. L'éducation progresse partout, et une école supérieure formant les fonctionnaires est même créée. Enfin,
le système des examens tend à se généraliser pour le recrutement des fonctionnaires, mais n'empêche pas, tout au
long de la période, les coteries et les luttes d'influence pour nommer à certains postes certaines personnes figurant
dans les cercle relationnels.
La Corée est divisée en huit provinces en 1413, améliorant ainsi l’administration. Ces huit provinces forment un
cadre dans tous les domaines, y compris culturel, jusqu’à nos jours.
L'un des faits marquant de la dynastie est la création du hangul, qui permet de noter les sons de la langue coréenne
(langue agglutinante). Les plus grands esprits du royaume, réunis au sein de l'Académie royale, se penchent sur le
problème avec le roi Sejong et élaborent cet alphabet. Quatorze consonnes et dix voyelles se combinent en syllabes,
lesquelles sont notées. Le premier nom du hangul est Hunmin chongum : "sons corrects pour l'instruction du peuple".
C'est également le titre du décret royal qui préconise le remplacement des sinogrammes par cet alphabet.

Arts et littérature pendant la période Chosŏn

Littérature
Pendant la période Chosŏn la littérature s'épanouit dans deux styles principaux. Il y a tout d'abord les ballades sijo,
genre poétique incisif et rythmé qui peut être chanté, et le hansi, plus contemplatif.
À la fin de la période, les poèmes narratifs kasa, plus longs et moins contraints, et plus réalistes, apparaissent, avec le
roman populaire (Chapka). Kasa comme sijo sont chantés et accompagnés de musique. À partir des années 1600, des
romans écrits directement en hangul permettent de critiquer l'immobilisme de la société, en touchant un plus large
public que les oeuvres utilisant des sinogrammes.
Voir I I et l'article littérature coréenne
Période Chosŏn 25

Pansori
Le pansori reprend les mêmes thèmes, dépeignant de manière alternativement chantée et déclamée des paysages,
scène de genre, animaux, personnages célèbres, au cours de longs opéras. Un pansori, chanté par un seul chanteur
qui interprète plusieurs personnages, accompagné par un tambour, peut durer plusieurs heures. Le public y participe
parfois.

Céladon
La technique du céladon, art céramiste le plus abouti de la période Koryŏ, est perdue ou abandonnée. Cependant, les
céramistes coréens produisent toujours une très belle porcelaine bleue et blanche.

Quelques membres de la dynastie Chosŏn


• Taejo, le fondateur
• Taejong, son fils
• Sejong le Grand, né le 6 mai 1397, règne de 1418 au 18 mai 1450 ; initiateur de la réforme de la langue coréenne
qui conduira à la création de l'alphabet coréen, le hangul
• Sejo, règne de 1455 à 1468
• Songjong, règne de 1469 à 1494
• Sonjo, règne de 1567 à 1608
• Injo, règne de 1623 à 1649
• Sukjong, règne de 1674 à 1720
• Yongjo, règne de 1726 à 1776
• Chongjo, né en 1752, règne de 1776 à 1800, fonde la Bibliothèque royale et la ville de Suwon
• Sunjo, règne de 1800 à 1834.
• Kojong, né en 1852, règne de 1863 à 1907 et devient le premier souverain de l'Empire coréen.
• Sunjong, né en 1874, règne de 1907 à 1910 et est de ce fait le dernier empereur et souverain coréen.

Voir aussi
• Huit provinces de Corée
26

Période contemporaine

Empire coréen

Histoire de la
Corée
Grandes périodes

Préhistoire de la Corée
Période Ko-Chosŏn
Puyŏ / Samhan
Trois Royaumes de Corée
Balhae / Période Silla
Koryŏ
Période Chosŏn

Période contemporaine

Empire coréen
Colonisation japonaise
Guerre de Corée
Corée du Nord ~ Corée du
Sud

Pages annexes

Personnages
[1]
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L’Empire coréen (ou Empire de Tachan) est une période de l’Histoire de coréenne s'éttendant de 1897 à 1910,
durant laquelle la peninsule fut placée sous influence japonaise.

La fin de l'isolationnisme
Au XVIIe siècle, la période Chosŏn est marquée par une guerre contre les tribus de nomades Jurchens qui occupèrent
la péninsule. Ayant chassé l'occupant, les rois coréens empêchèrent alors tout contact avec les pays étrangers, autre
que la Chine mandchoue à laquelle le pays verse alors un tribut. Cette période désigne la Corée sur le surnom de
« royaume-ermite ». Cette situation entraîne un certain déclin de la dynastie régnante qui, durant le XIXe siècle ne
peut résister aux visées des puissances occidentales, provoquant des tensions sociales importantes.
Au début de l'année 1894, une révolte paysanne finit par éclater dans le sud-est de la péninsule. Le 4 juin, le roi
Kojong demande l'aide de son suzerain chinois. Mais la rivalité de ce pays avec le Japon sur la péninsule entraine la
guerre sino-japonaise et la victoire de ces derniers.
Le conflit se termine par le traité de Shimonoseki signé le 17 avril 1895, confirmant la perte par les chinois de leurs
suzeraineté sur la Corée et la mainmise japonaise sur le pays (Japon et Corée étant déjà liés depuis un an par un traité
d'alliance militaire).
Empire coréen 27

Le gouvernement de roi Kojong mit en place en 1896 met fin à la société confucéenne coréenne traditionnelle par le
biais des réformes, dites réformes Kabo.

Empire de Tachan
En 1897, Kojong change le statut politique du pays : le Royaume de Chosŏn laisse la place à l'Empire de Tachan.
Les liens privilégiés qu'entretiennent japonais et coréens, n'empèche le pays de tisser des relations avec d'autres pays
occidentaux. Ainsi, en 1900-1901, la France obtient le contrôle des postes et télécommunications, puis des
concessions dans le chemin de fer.
Cependant, le traité de Shimonoseki n'a pas effacé toutes les menaces pour les japonais : la Russie a également des
ambitions territoriales, tant sur la Mandchourie que sur la Corée. La guerre russo-japonaise éclate alors en février
1904 et la péninsule en est l'un des théatres d'opérations. Le Japon sort finalement vainqueur du conflit et fait
reconnaître sa domination en Corée au traité de Portsmouth (5 septembre 1905).
Le 17 novembre suivant, l'Empire du Soleil Levant en profite pour accoître son emprise sur le pays en imposant par
la force à l'Empereur Kojong un traité de protectorat.
En raison d'une "résistance symbolique" du souverain, les japonais oblige Kojong à abdiquer en juillet 1907 en
faveur de son fils Sunjong, tandis que le premier ministre Li Wan-Yong (1858-1926), collabore activement avec les
Japonais.

Fin et annexion de l'empire


Le protectorat n'est absolument pas accepté par la population, et un mouvement de résistance se développe.
Le 26 octobre 1909, le représentant du Japon en Corée, Hirobumi Itō est assassiné par An Jung-geun. En réaction à
cet acte, le Japon annexe la Corée le 29 août 1910, et dépose l'Empereur Sunjong pour mettre en place un
gouvernement militaire. La Corée devient alors une nouvelle province japonaise : la "province de Chosun".
Histoire de la Corée durant la colonisation japonaise 28

Histoire de la Corée durant la colonisation


japonaise

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Personnages
[1]
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La colonisation de la Corée par le Japon commence en 1905 par l'établissement d'un protectorat. Cependant,
depuis 1894, la Corée et le Japon étaient déjà liés par un traité d'alliance militaire. Ce protectorat, d'abord établi par
le traité de Portsmouth qui clôt la guerre russo-japonaise, est confirmé par divers accords bilatéraux. Le plus
important d'entre eux est le pacte Taft-Katsura, signé entre le ministre américain de la Guerre W. H. Taft et le
premier ministre japonais Katsura Tarō. Cette occupation est renforcée par la signature d'un traité d'annexion en août
1910. Bien que les différents actes établissant ce protectorat, puis cette annexion, aient été signés sous la contrainte,
dans le cadre d'une « politique de la cannonière », les Japonais désignent cette annexion sous le nom de nikkan heigô,
la fusion nippo-coréenne, conforme au droit international de l'époque.
L'Empire du Soleil levant prit durement en main la péninsule, et exerça une domination souvent qualifiée
d'impitoyable[1] , nullement freinée par la résistance des Coréens.
L'enseignement du coréen, qui avait été auparavant obligatoire, est arrêté le 31 mars 1941 dans le contexte de la
Seconde guerre mondiale.
La Corée sert de réservoir aux Japonais, qui y puisent matières premières, denrées agricoles, main-d'œuvre à coût
inférieur pour leurs usines. Beaucoup de femmes servirent de prostituées (femmes de réconfort) aux soldats japonais
durant la Seconde guerre mondiale.
La situation se maintint jusqu'à la reddition du Japon le 15 août 1945. La Corée fut alors divisé en deux zones
d'occupation administrées par l'Union soviétique et les États-Unis.
Histoire de la Corée durant la colonisation japonaise 29

Politique coloniale japonaise


La colonisation de l'Empire coréen, pays pauvre et archaïque, divisait au Japon. Le clan Chōshu l'avait soutenu, c'est
un de ses membres, Hirobumi Itō, qui est nommé Résident général en 1906. Après l'assassinat d'Hirobumi par un
résistant coréen An Jung-geun, c'est le général Terauchi, ministre de la Guerre depuis 1902, qui prend en main
l'administration du pays et qui fait signer à celui-ci le traité d'annexion d'août 1910 à l'Empereur Sunjong, à la grande
satisfaction du gouvernement japonais.
La politique japonaise de colonisation de la Corée comprend divers volets :
• exploitation et développement économique, afin de rentabiliser la conquête, puis pour soutenir l'effort de guerre
dans les années 30 ;
• effacement de la culture coréenne, jugée stagnante, et promotion de la culture japonaise, afin de limiter les
revendications.
Cette exploitation suscite dès 1905 (et même avant, car c'est un mouvement allant croissant) l'hostilité des Coréens,
et donne lieu à toutes sortes de manifestations. Ces manifestations entraînent elles-mêmes une présence militaire
croissante, qui provoque des attentats, qui entraînent eux-mêmes une répression.

Exploitation économique
La domination japonaise méprisa la majeure partie de la population coréenne, de par deux raisons principales :
• les Japonais n'avaient pas préparé cette annexion, qu'ils estiment dès le départ trop coûteuse, et qu'ils cherchent à
rentabiliser en modernisant un pays archaïque ;
• les Japonais méprisaient les Coréens, peuple vaincu, jugé mou et peu travailleur.
Déjà commencée à la fin du XIXe siècle, elle prend de plus en plus d'ampleur après la mise en place du protectorat :
• création de la Tōyō Takushoku Kabushiki Kaisha (Compagnie orientale de mise en valeur) en 1908 ;
• création de la Banque de Corée en 1909, avec imposition d'une monnaie unique ;
• délocalisation des zaibatsus dans les années 30 afin de produire des armes au plus près du front chinois.
Outre l’exploitation économique, le Japon impérial a effectué des recherches sur tombes royales du Koguryŏ, datant
des premiers siècles de l'ère chrétienne, ce qui a été considéré par les Coréens comme un pillage du pays.

Agriculture
En 1905, la Corée était à peine auto-suffisante. Le recensement dynastique de 1906 donne environ 6 millions
d'habitants, mais ce chiffre était notoirement connu pour être sous-évalué, car il servait de base à l'imposition. Le
recensement japonais trouve lui 12 millions d'habitants. La population est en augmentation rapide : dès 1910, elle
atteint 14 millions d'habitants. Il faut donc que le colonisateur trouve de quoi nourrir tous ces nouveaux venus avant
d'espérer importer chez lui des denrées nouvelles.
Les paysans coréens sont massivement expropriés, et deviennent métayers à 77 % ; 25 % de la surface agricole utile
est directement aux mains des Japonais. Des cultures d'hiver sont introduites, et permettent d'obtenir une double
récolte. C'est ainsi qu'avec une SAU de 4,5 millions d'hectares par an au début du siècle, la Corée passe à 6 millions
d'hectares cultivés à la veille de la guerre. La culture du riz est généralisée, pour son meilleur rendement calorifique,
et les récoltes sont destinées en priorité vers la métropole : 40 % en 1938. La ration de riz des Coréens passe de 126
litres par an et par personne à 72 litres pendant la colonisation japonaise ; même si cette baisse est en partie
compensée par de nouvelles cultures (maïs, millet), la malnutrition est patente.
Celle-ci, jointe aux expropriations, à la modernisation de l'agriculture et à l'augmentation de la population coréenne,
provoque une forte baisse de la population agricole et un exode rural ; de 90 % en 1905, la proportion d'agriculteurs
passe à 75 % en 1938. L'exode rural et l'augmentation de la population (qui passe de 14 millions en 1910 à 25
millions en 1944) fournit aux usines japonaises une main-d'œuvre abondante. Une partie de celle-ci est part au Japon
Histoire de la Corée durant la colonisation japonaise 30

dans les années 1920, une autre étant déportée pour travailler dans les usines, soit comme domestiques, au moment
de la Seconde guerre mondiale.

Infrastructures et industries
C'est d'abord dans le domaine des infrastructures que l'effort japonais s'est fait le plus important : 25 000 km de
routes et 5000 kilomètres de chemin de fer sont construits en un tiers de siècle, dans un pays montagneux, avec tous
les ouvrages d'art que cela suppose. De grands ports sont aménagés à Inchon(인천), Pusan (부산), Ulsan(울산).
Afin de disposer d'une main-d'œuvre de qualité, le Japon crée de nombreuses écoles : le nombre d'enfants allant à
l'école passe de 20 000 à 900 000 de 1910 à 1937. Les cadres subalternes sont ainsi directement disponibles sur
place.
Des centrales hydro-électriques sont construites dans le nord, principalement sur le Yalou et le Tiumen.
Enfin, les richesses minières du nord de la Corée sont exploitées, et en partie transformées sur place, les vallées du
Yalou et du Tiumen devenant d'importantes régions industrielles. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, 20 %
de la production industrielle japonaise provenait de la Corée.

Réduction en esclavage et cobayes


Deux millions de Coréens ont été directement réduits en esclavage durant la Seconde guerre mondiale. Certains sont
partis travailler au Japon, d'abord volontairement, pour échapper aux dures conditions de vie en Corée ; d'autres ont
été déportés pour répondre aux besoins de l'industrie nippone, au moment de la Guerre sino-japonaise (1937-1945).
Les cadences de travail, les conditions d'hébergement, l'absence de soin en fit mourir beaucoup. Les principales
sociétés japonaises à les avoir exploités, Kajima Gumi, Naji-Fujikoshi, Mitsubishi, Nippon Steel Corporation n'ont
jamais reconnu ce fait, et ont été indemnisées par le gouvernement japonais en 1945, à la libération des Zainichi,
pour compenser la perte de main-d'œuvre. Des enrôlements de force dans l'armée ont également eu lieu. Enfin, il y
eut des Coréennes qui ont été forcées de se prostituer pour l’armée et la marine japonaise (voir femmes de réconfort).
Ces prostitutions et ce travail forcé n'ont été reconnus qu'en 1995.
De plus, en vertu de l'ordonnance impériale de prévention de la lèpre, les malades coréens pouvaient être soumis à
des travaux forcés. [2] et stérilisés de force. Les Lois sur la Prévention de la Lèpre de 1907 et 1931 permettaient
l'internement des malades dans des sanatorium où l'avortement et la stérilisation étaient monnaie courante [3] , en
raison notamment du fait que bon nombre de scientifiques nippons soutenaient que la constitution physique
prédisposant à la lèpre était héréditaire [4]
Des témoins racontent d'autre part qu'en plus des prisonniers chinois, russes, indonésiens et australiens, plusieurs
coréens ont été utilisés par les unités de recherche bactériologiques de Shiro Ishii comme cobayes humains pour
tester sur des organes vivants les effets de maladies et de gaz toxiques. [5]
Certains des Coréens déplacés au Japon y sont restés, créant une situation postcoloniale typique des décolonisations.
Aujourd'hui, il reste encore 625 000 Zainichi, ces Coréens du Japon, qui refuse en 1947 de leur accorder la
nationalité japonaise. Deux organismes coréens, le Chôsen Rôren, qui soutient la politique de Pyongyang, et le
Mindan, soutien de la Corée du Sud, tentent dès les années 50 de les contrôler, au bénéfice de leur État. Dans les
années 60, environ 90 000 Zainichi ont choisi de s'installer en Corée du Nord, qui promettait alors des lendemains
qui chantent.
Histoire de la Corée durant la colonisation japonaise 31

La résistance à la colonisation
Assez rapidement, un sentiment fortement hostile au colonisateur se développe. Des soulèvements populaires ont
lieu. À la seconde conférence de la Haye, en 1907, les officiels du régime protestent officiellement contre le
protectorat japonais. Le 26 octobre 1909, le représentant du Japon en Corée, Hirobumi Itō est assassiné à Harbin en
Mandchourie. Après le traité d'annexion (28 août 1910), arrestations arbitraires, tortures et brimades furent
couramment utilisées par le colonisateur japonais, afin de briser l'opposition et d'asseoir le régime colonial. Cette
opposition se manifeste cependant au moment des funérailles du dernier roi de Chosŏn, Kojong (고종), mort dans
son palais de Toksu. Les funérailles du 1er mars donnent lieu à un vaste mouvement de protestation (mouvement
Samil), avec une proclamation d'indépendance rédigée par un comité réunissant tous les intellectuels du pays et
s'inspirant des 14 points du président Wilson, pourtant déconsidéré à Versailles, et des manifestations rassemblant
dans tout le pays des millions de personnes. Celles-ci sont réprimées dans le sang. Environ 7000 opposants sont tués,
dont certains sous la torture, et 40 000 jetés en prison. Une femme, Yu Gwan-sun, est l'héroïne de ce mouvement :
ayant soulevé plusieurs villages, elle fut coupée en trois au sabre.

Fuite des Coréens


Menacés de massacre, expulsés de leurs terres au profit des colons japonais, de nombreux paysans coréens quittent
leur pays. Certains choisissent la Mandchourie, terre traditionnellement proche culturellement de la Corée (elle a
longtemps fait partie des divers royaumes coréens, bien que ce point soit réfuté par la Chine, BaekJae(백제),
Koguryo (고구려) et Choson) (조선시대/조선); d'autres acceptent l'émigration au Japon.

Résistance culturelle
Dans les années 1920, la littérature coréenne connaît un renouveau, entamé dans les premières années du siècle,
appelé shinmunhak(신문학) (littérature nouvelle). Il profite de la détente relative survenue après la répression du
mouvement Samil. En effet, l'ampleur du mouvement remet en cause l'efficacité de la méthode choisie, et une
politique culturelle (bunka seiji) est mise en place par le gouverneur général japonais Saitô Makoto. Ce mouvement
qui compte surtout des poètes, fait un grand usage des vers libres, et s'écrit en hangul (한글), l'alphabet typiquement
coréen. Ch'oe Namsŏn est la tête de file de ce mouvement.

Résistance politique et militaire

Tendances de droite
Un gouvernement coréen en exil est formé le 19 mars 1919 sous la direction de Syngman Rhee (이승만, dans la
concession française de Shanghai. En 1932, il plaide la cause de son pays devant la Société des Nations.
Le 9 décembre 1941, il déclare la guerre à l'Allemagne et au Japon et crée l'Armée pour la restauration de
l'indépendance. Enfin, en 1943, il participe à la conférence du Caire, qui prévoit l'indépendance de la Corée.

Tendances de gauche
Des activistes se réfugient en Mandchourie, et forment des commandos qui lancent des raids en Corée, ou harcèlent
les colons japonais du Mandchoukouo. Parmi eux, se trouve Kim Il Sung(김일성), qui intègre le parti communiste
coréen fondé en 1925. Il crée l'Union pour abattre l'impérialisme en 1926, puis le 25 avril 1932, l'armée de guérilla
populaire antijaponaise, qui devient ensuite l'Armée révolutionnaire populaire de Corée. Le 5 mai 1936, il crée
l'Association pour la restauration de la patrie en Mandchourie. Ces groupes sont cependant plus utilisés par le Parti
communiste chinois pour lutter en Chine contre les Japonais.
Certains activistes rejoignent les troupes du Kuomintang.
Histoire de la Corée durant la colonisation japonaise 32

Voir aussi

Articles de Wikipédia
• Le film japonais Blood and Bones (De sang et d'os), réalisé par Yoichi Sai, évoque le sort des Coréens partis
travailler au Japon durant cette période (les Zainichi), et qui souvent n'ont pu retourner dans leur pays.
• Révisionnisme au Japon en particulier à propos des femmes de réconfort.

Liens externes
• Témoignages d'anciennes esclaves sexuelles coréennes à l'adresse suivante [6].

Bibliographie
• La saga romanesque de l'auteur coréen Jo Jong-nae, Arirang, en douze volumes, retrace ce que fut cette période
pour le peuple coréen (éditions L'Harmattan).

Sources

Références
[1] Besoin de données comparatives avec les autres colonisations à l'époque, en Afrique ou en Asie de l'Est
[2] Korean Hansens patients seek redress, http:/ / search. japantimes. co. jp/ cgi-bin/ nn20040226a4. html
[3] Hansen's sanitarium were houses of horrors, http:/ / search. japantimes. co. jp/ cgi-bin/ nn20050128a1. html
[4] Michio Miyasaki, Leprosy Control in Japan, http:/ / www. clg. niigata-u. ac. jp/ ~miyasaka/ hansen/ leprosypolicy. html
[5] Daniel Barenblatt, A Plague upon Humanity, 2004, p.58
[6] http:/ / www. korea-is-one. org/ article. php3?id_article=2409

Guerre de Corée
Guerre de Corée

Différentes photographies de la guerre de Corée


Informations générales

Date 25 juin 1950 - 27 juillet 1953


Combat à grande échelle jusqu'à la signature de l'armistice de Pammunjeom.

Lieu Péninsule coréenne

Issue Cessez-le-feu; l'invasion de la Corée du Nord est stoppée, mise en place de la Zone coréenne démilitarisée
(DMZ); quelques changements territoriaux le long du 38e parallèle, mais essentiellement uti possidetis.

Belligérants
Guerre de Corée 33

Nations Unies Corée du Nord et ses Alliés:  Corée du Nord


•  Corée du Sud  Chine
•  Afrique du Sud Union soviétique
•  Australie
•  Belgique
•  Canada
•  Colombie
•  États-Unis
• Éthiopie
•  France
•  Grèce
•  Luxembourg
•  Pays-Bas
•  Nouvelle-Zélande
• Philippines
•  Thaïlande
•  Turquie
•  Royaume-Uni

Soutien naval et service de


réparations militaire :
•  Japon

Personnel médical:

•  Danemark
•  Italie
•  Norvège
•  Inde
•  Suède

Commandants

Syngman Rhee Chung Kim Il-sung Choi Yong-kun


Il-kwon Kim Chaek
Paik Sun-yup Mao Zedong
Douglas MacArthur Peng Dehuai
Matthew Ridgway Joseph Staline
Mark Wayne Clark Georgy Malenkov
Harry S. Truman
Dwight D. Eisenhower
Tahsin Yazıcı

Forces en présence
Guerre de Corée 34

260000
590911
780000
480000
[4] 26000
63000
[5] Total: 1066000
26791
17000 Note: Les chiffres peuvent varier selon les sources. Ces chiffres sont ceux au maximum et ont varié au
[2]
7430 cours de la guerre.
[6]
5455
3972
[7]
3421
1389
1294
1271
1263
1068
900
826
44
Total: 941356–1139518

Pertes

[8]
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Corée
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Personnages
[1]
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La guerre de Corée eut lieu de 1950 à 1953 entre les forces de la Corée du Nord communiste, soutenues par la
République populaire de Chine et l'Union soviétique, et celles de la Corée du Sud sous influence occidentale,
soutenues par les Nations unies (principalement les États-Unis).
Guerre de Corée 35

La partition de la péninsule
À la conférence de Yalta, Staline avait promis à Roosevelt que l’URSS entrerait en guerre contre le Japon trois mois
après la capitulation de l'Allemagne ; en même temps, les Alliés avaient convenu qu’en Corée les forces japonaises
stationnées au nord du 38e parallèle se rendraient aux Soviétiques, et celles qui occupaient le Sud aux Américains.
Les Soviétiques intervinrent dans le Nord quelques jours après la déclaration de guerre au Japon, le 9 août 1945.
Pour leur part, les Américains débarquèrent, le 8 septembre suivant, au surlendemain de la proclamation à Séoul
d'une éphémère "République démocratique" par les partis de gauche à majorité communiste qui avaient été actifs
dans la résistance à l'occupation japonaise[9] .
Cependant, ni les États-Unis, ni les Soviétiques, ni a fortiori les Coréens eux-mêmes ne considéraient comme
définitive la partition de facto de la péninsule coréenne qui découlait de la double présence américaine et soviétique :
en effet, une commission mixte américano-soviétique se mit en place dès janvier 1946, mais ses travaux n'aboutirent
pas en raison de la tension croissante entre les deux Super-puissances.
En septembre 1947, les Américains portèrent la question coréenne devant les Nations unies. L’Assemblée générale
de l'organisation désigna alors une commission chargée d’organiser et de superviser des élections libres en tant que
préliminaires à la formation d’un gouvernement national. Toutefois, les Soviétiques, qui considéraient les Nations
unies comme une organisation liée aux États-Unis (avant la décolonisation, la plupart de ses membres appartenaient
au bloc occidental), refusèrent d’admettre la commission dans leur zone d’occupation.
Les partis de gauche de tout le pays, ainsi que des organisations nationalistes antiaméricaines, se réunirent à
Pyongyang en avril 1948 et décidèrent le boycott de ces élections. Celles-ci ne furent finalement organisées que dans
la zone occupée par les États-Unis, sous la surveillance de l'ONU ; elles portèrent au pouvoir le vieux leader
nationaliste et anticommuniste Syngman Rhee, qui avait été le chef du gouvernement coréen en exil constitué en
1919. Le 19 juillet 1948, la République de Corée fut proclamée à Séoul.
En réaction, dans la zone d’occupation soviétique, des élections non surveillées par l'ONU furent organisées ; elles
donnèrent la majorité aux partis de gauche dominés par les communistes. En même temps, des élections clandestines
se déroulèrent dans le Sud : les délégués ainsi élus vinrent siéger à Pyongyang, où l'Assemblée populaire suprême
proclama la République populaire démocratique de Corée. Tout comme la République de Corée, celle-ci prétendait
représenter l'ensemble de la péninsule.
L'homme fort du nouveau régime nord-coréen était Kim Il-sung, secrétaire général du Parti du travail de Corée et
ancien résistant à l'occupation japonaise. Leader d’un petit groupe de partisans coréens à partir de 1930, Kim avait en
effet dirigé plusieurs raids contre les avant-postes japonais en Corée à partir de la Mandchourie où, enfant, il s’était
réfugié avec ses parents. En 1941, il quitta la Mandchourie, devenue une république fantoche du nom de
Manchukuo, et reçut un entraînement militaire en Union soviétique. Il retourna en 1945 dans son pays en tant
qu’officier de l’Armée rouge[10] .
Syngman Rhee et Kim Il-sung désiraient tous deux réunifier la péninsule, mais chacun selon sa propre idéologie
politique.
Avec la conscription rétablie en 1947 dans le nord, qui provoqua une certaine résistance armée dans une partie de la
population (voir UNPIK), l'armée nord-coréenne appelée Armée populaire de Corée, équipée en chars et en armes
lourdes d'origine soviétique, était davantage en mesure de prendre l'initiative, tandis que l’armée sud-coréenne, en
raison d’un soutien américain plus limité après le retrait des troupes d'occupation (décembre 1948 et juin 1949), était
en état d’infériorité, matérielle (aucun char et pas d'avion de combat), mais surtout numérique.
Guerre de Corée 36

Origines
Bernard Droz affirmait en 1992 que la responsabilité américaine et sud-coréenne apparaissait peu crédible[11] , et
depuis l'ouverture des archives soviétiques[12] , il est désormais acquis que l'offensive générale du 25 juin 1950 fut
préparée de longue date par la Corée du Nord[13] .
D'après des documents d'archives soviétiques, Kim Il-sung décida d'envahir la Corée du Sud au plus tard début
septembre 1949, alors qu'« il n'y a pas eu d'incidents sérieux au 38e parallèle depuis le 15 août[14] ». Staline
considérait toutefois que pour le moment une telle initiative n’était opportune ni militairement, ni politiquement, ni
économiquement. Il s'inquiéta notamment de l'impréparation de l’armée nord-coréenne ainsi que d'une possible
intervention américaine et interdit en conséquence une entreprise dont le plein succès n’était pas assuré. En effet, par
un télégramme daté du 24 septembre 1949, le Politburo chargea l’ambassadeur soviétique à Pyongyang, le général
Shtykov, d’informer Kim Il-sung qu’aux yeux des dirigeants soviétiques l’« Armée populaire coréenne […] n’était
pas prête pour une attaque », que celle-ci entraînerait « des difficultés politiques et économiques significatives pour
la Corée du Nord » et que par conséquent une telle attaque n’était pas « permise[15] ».
Par la suite, les Nord-Coréens renforcèrent leur armée et la transformèrent en un formidable instrument offensif sur
le modèle des forces blindées de l'Armée rouge soviétique. Ainsi, en 1950, la Corée du Nord avait désormais un
avantage certain dans toutes les catégories d'armement.
La République populaire de Chine était d'abord réticente, car une guerre en Corée déstabiliserait toute la région. Mao
Zedong estimait par ailleurs qu'un tel conflit encouragerait les Américains à intervenir en Extrême-Orient et
interférerait avec la conquête prévue de Taïwan, où s’étaient retranchées les forces du Kuomintang de Jiǎng Jièshí.
Néanmoins, la Chine n'accepterait pas la présence de troupes ennemies à ses frontières, ce qui laissait présager une
intervention chinoise au cas où elle estimait que son territoire était menacé[16] .
Le 12 janvier 1950, le nouveau secrétaire d'État américain, Dean Acheson, déclara au Club national de la presse que
le périmètre de défense américain dans le Pacifique comprenait les îles Aléoutiennes, les îles Ryūkyū, le Japon et les
Philippines : l'omission explicite de la Corée pouvait laisser sous-entendre que, en cas de guerre, les Américains
n’interviendraient pas. Cependant, si telle avait été à un moment la position de Washington, le gouvernement
américain y renonça dès avril 1950[17] . Par conséquent, la contention restant le principe de la politique américaine,
Washington considérait la Corée du Sud comme un bastion servant à endiguer la progression communiste en Asie,
plus particulièrement après la victoire des communistes chinois en 1949[18] .
Entre temps, l'attitude de Staline avait évolué : lors d’une visite de Kim à Moscou, en avril 1950, le maître du
Kremlin avalisa les projets annexionnistes du dirigeant nord-coréen, car, après le départ des troupes américaines, il
ne jugeait plus qu'une guerre faisait courir de graves risques à la Corée du Nord, tout en précisant cependant qu’il ne
pouvait garantir un soutien officiel de la part de l’Union soviétique.
Dans une interview accordée en 1992 à l’historien russe Sergeï Goncharov, Chung Sang-chin, ancien général de
brigade dans l’armée nord-coréenne, rapporta que, selon l’interprète de Kim Il-sung, ce dernier aurait invoqué quatre
arguments pour recueillir l’adhésion de Staline : l’attaque, déclenchée à l’improviste, serait décisive, de sorte que la
victoire serait acquise en trois jours ; en Corée du Sud, l'offensive de l'Armée populaire serait accompagnée d’un
soulèvement des deux cent mille membres du Parti ; la guérilla communiste apporterait son appui à l’Armée
populaire ; et enfin, les États-Unis n’auraient pas le temps d’intervenir. Chung ajouta que Kim avait connaissance du
discours Acheson[19] .
D'après un rapport du Ministère des Affaires étrangères soviétique à l'intention notamment de Brejnev, rapport daté
du 9 août 1966,
« le gouvernement nord-coréen prévoyait d’atteindre son objectif en trois étapes :
1. concentration de troupes le long du 38e parallèle
2. proposition au Sud d'une réunification pacifique
3. initiative des opérations militaires après le rejet par le Sud de la proposition d’une réunification pacifique.
Guerre de Corée 37

(…)
Fin mai 1950, l'état-major de l'Armée populaire, en accord avec les conseillers militaires soviétiques, annonça
que l'armée coréenne était prête à commencer sa concentration le long du 38e parallèle. Devant l'insistance de
Kim Il-sung, le début des opérations militaires fut fixé au 25 juin 1950 (télégramme 468, 1950)[20] .  »
La fiabilité des documents soviétiques a été vivement contestée par les autorités nord-coréennes, tant qu'ils mettent
en question l'histoire officielle du pays[21] . Par ailleurs, d’après les Nord-Coréens, qui invoquent la présence de
conseillers américains, les États-Unis n’auraient pas respecté les termes de l'accord soviéto-américain sur le retrait
des troupes de la péninsule et ils auraient multiplié les provocations et les attaques, certaines d’envergure, afin de
déstabiliser la Corée du Nord. Ainsi, le Musée de la Guerre à Pyongyang expose des documents d'archives faisant
état de projets d'invasion de la République populaire démocratique de Corée.
Pour leur part, la majorité des historiens sud-coréens, à l'instar en France d'intellectuels de gauche, relevèrent dès les
années 1950 la multiplication des incidents de frontière le long du 38e parallèle et les déclarations belliqueuses de
Syngman Rhee dans la période précédant la guerre, d'où ils conclurent à une responsabilité partagée. Selon Heo
Man-Ho, professeur agrégé au département de science politique et de diplomatie à la faculté des sciences sociales de
Séoul, spécialiste de l'histoire de la Corée, « les tentatives belliqueuses antérieures à la guerre de Corée avaient déjà
fait plus de 100000 morts[22] ». En d'autres termes, selon Heo-Man-Ho, ces incidents de frontières ont été dans
certains cas de « véritables batailles rangées dans lesquelles environ 6000 hommes ont été engagés » (et dont
l'initiative venait tant du côté nord-coréen que du côté sud-coréen), ce qui rendait de plus en plus probable
l'hypothèse d'un conflit ouvert, envisagé par l'un et l'autre camp. « Il est donc difficile de trancher de façon sûre sur
cette question de savoir qui est l'envahisseur et l'initiateur de la guerre. Les seuls critères qui peuvent aider à
dégrossir cette question se trouvent dans les préparatifs militaires mis en place par les dirigeants des deux Corées
[…] ainsi que dans les formes du soutien des deux super-puissances auprès de ces mêmes dirigeants. » Par
conséquent, conclut le professeur Heo Man-Ho, « en nous appuyant sur ces critères, nous pourrions soutenir la thèse
de l’invasion nord-coréenne sur le Sud ; en effet, la guerre de Corée a été préparée plus sérieusement par les
dirigeants nord-coréens avec les soutiens sino-soviétiques[23] ».
S'agissant des préparatifs sud-coréens, l'envoyé spécial de Truman en Corée du Sud, Philip C. Jessup, souligne, dans
un mémorandum à son gouvernement daté du 14 janvier 1950 suite à un entretien avec le président sud-coréen
Syngman Rhee, que ce dernier a expliqué que les Coréens du Sud « auraient une ligne de défense stratégique bien
meilleure, si leurs forces se dirigeaient vers la Corée du Nord, [mais] qu’il n’y a pas eu de planification pour se lancer
dans une quelconque opération de conquête. Pourtant, l'impression générale de son intervention laisse croire qu'il ne
s'était pas opposé lorsque des forces sud-coréennes, en bordure du 38e parallèle, avaient pris des initiatives de temps
en temps[24] ». De son côté, M. Muccio, ambassadeur américain à Séoul, fait état qu'en 1948, lors d'une réception au
palais présidentiel sud-coréen, le ministre de la Défense sud-coréen lui « raconta avec plaisir que ses hommes avaient
conquis Haeju », ville située sur la péninsule d'Ongjin, « juste au-delà du 38e parallèle, (…) mais [il] n'ajouta pas que
pratiquement tout le monde s'y était fait tuer[25] ».
Toujours est-il que Kim Il-sung s'était donné les moyens d’une offensive générale en renforçant son armée et, quand
il reçut finalement, après quarante-huit télégrammes, la permission de Staline en avril 1950, et celle de Mao Zedong
un mois plus tard, il prit l’initiative le 25 juin 1950, profitant d’une situation qu’il jugeait favorable - infériorité
matérielle et numérique de l'armée sud-coréenne, présence sur le terrain de quelques centaines seulement de
conseillers américains, renonciation apparente des États-Unis à la doctrine Truman en ce qui concerne la péninsule
coréenne -, et cela dans un contexte de répression des mouvements de guérilla communistes qui avaient dominé
politiquement en Corée du Sud à la capitulation japonaise.
Ainsi donc, l'offensive nord-coréenne du 25 juin 1950 ne laisse aucun doute sur l’initiateur d’un conflit terriblement
coûteux en vies humaines. D’un autre côté, la guerre aurait peut-être pu être évitée si, aux yeux de Staline et de
Truman, prisonniers l’un et l’autre des principes de la guerre froide, elle n’était pas apparue comme quasiment
inéluctable.
Guerre de Corée 38

Déroulement
La date du 25 juin 1950, choisie « fin mai 1950 […] devant l'insistance
de Kim Il-sung », marque le franchissement du 38e parallèle par les
divisions nord-coréennes ; elle est généralement considérée par les
historiens occidentaux et russes comme le début de la guerre de Corée.
Pour sa part, la Corée du Nord retient une date antérieure de quelques
jours, en alléguant qu'elle n'aurait fait que riposter à une importante
incursion sud-coréenne sur son territoire, incursion livrée avec le
soutien de conseillers américains.

L'assaut nord-coréen
Dans les heures précédant l'aube du 25 juin 1950, sous la protection
d'un formidable barrage d'artillerie, 135000 Nord-Coréens franchirent
la frontière entre les deux Corées. Le gouvernement nord-coréen
annonça que des troupes commandées par le « traître et bandit »
Syngman Rhee avaient traversé le 38e parallèle, et que par conséquent
le Nord avait été obligé de riposter « à une grave provocation des
fantoches de Washington », selon L'Humanité du lendemain. De son
côté, Jean-Paul Sartre, compagnon de route du Parti communiste
français, affirma que « c’était la Corée du Sud qui avait attaqué la
Corée du Nord à l'instigation des États-Unis[26] ». Conseillée et équipée La guerre de Corée de 1950 à 1953

par les Soviétiques, qui ne s'engageront toutefois jamais ouvertement,


l'armée nord-coréenne mit en ligne 7 divisions, 150 T-34, 1700 pièces d'artillerie, 200 avions de combat et
d'importantes réserves. L'attaque nordiste fut dévastatrice. Au moins les deux tiers de la petite armée sud-coréenne (à
peine 38000 hommes répartis sur 4 divisions d'infanterie) étaient alors en permission, laissant le pays largement
désarmé. Les Nordistes attaquèrent en plusieurs endroits stratégiques, parmi lesquels Kaesong, Chunchon, Uijongbu,
et Ongjin. En quelques jours, les forces sudistes, surclassées en nombre et en puissance de feu, furent mises en
déroute et durent battre en retraite. Tandis que l'attaque au sol progressait, l'armée de l'air nordiste bombarda
l'aéroport de Gimpo à Séoul où se trouvait les 22 avions de liaison et d'entraînement de l'aviation du sud. Séoul fut
prise dans l'après-midi du 28 juin. Les Nord-Coréens n'avaient toutefois pas réussi à atteindre leur objectif principal,
à savoir la reddition rapide du gouvernement de Rhee et la désintégration de son armée.

L'invasion de la Corée du Sud (République de Corée, RdC, ROK en


anglais) semble avoir été une surprise complète pour les États-Unis et
leurs alliés ; quelques jours avant l'offensive nord-coréenne, le 20 juin,
Dean Acheson, le nouveau Secrétaire du Département d'État, avait
déclaré officiellement au Congrès qu'une guerre était improbable.
Truman lui-même fut contacté quelques heures après le déclenchement
de l'offensive ; il crut qu'il s'agissait du début de la troisième Guerre
mondiale. En tout état de cause, une partie de l'état-major américain
aurait accueilli avec enthousiasme l'annonce, espérant pouvoir ainsi «
endiguer » (stratégie du containment) la progression des communistes T-34 nord-coréen à Suwon

en Extrême-Orient. « Les Coréens nous sauvent », aurait déclaré le


secrétaire d’État Acheson quand il reçut le 25 juin la nouvelle du déclenchement des hostilités[27] .

Malgré la démobilisation partielle des forces américaines et alliées après la défaite du Japon, ce qui causa de sérieux
problèmes logistiques aux troupes américaines dans la région - hormis les Marines, les divisions d'infanterie
Guerre de Corée 39

envoyées en Corée ne comptaient que 40% de leurs effectifs et la majeure partie de leur équipement était inutilisable
-, les États-Unis avaient encore 83000 hommes destiné à l'occupation du Japon répartis en 3 divisions d'infanterie
plus la 1re division de cavalerie, sous le commandement du général Douglas MacArthur. À part les unités du
Commonwealth en Corée, aucune autre nation ne pouvait fournir des renforts importants. Le président Harry S.
Truman, à la nouvelle de l'invasion, ordonna à Mac Arthur de transférer des munitions au profit de l'armée
sud-coréenne (en anglais ROK Army, ROKA) et de fournir une protection aérienne afin de permettre l'évacuation des
citoyens américains. Toutefois, Truman était en désaccord avec ses conseillers, qui voulaient lancer des raids aériens
contre la Corée du Nord. Il autorisa cependant la Septième flotte américaine à protéger Taïwan, mettant ainsi fin à la
politique américaine de désengagement vis-à-vis du gouvernement nationaliste du Kuomintang, confiné à Taïwan -
réplique américaine redoutée par Mao avant l'attaque nord-coréenne -. Tchang Kaï-chek proposa de participer à la
guerre, mais cette demande fut rejetée par les Américains au motif que cela ne ferait qu'encourager une intervention
des communistes chinois.

Char M4A3E8 "Sherman" en position de tir sur une colline.

La contre-attaque sud-coréenne et onusienne


Au Conseil de sécurité des Nations unies, les
États-Unis, profitant de l'absence de l'Union soviétique
(politique dite du « siège vide », pour dénoncer le refus
américain d'admettre la Chine communiste au Conseil),
firent adopter le 27 juin 1950 une résolution (83)
condamnant l'agression nord-coréenne ; le 7 juillet, une
nouvelle résolution (84) leur confia le commandement
d'une force onusienne. Seize pays acceptèrent de venir
en aide à la Corée du Sud.

En août, les débris de l'armée sud-coréenne ainsi que la


8e armée des États-Unis envoyée en renfort furent
acculés au sud-est de la péninsule, dans la poche de
Contre-offensive de l'ONU, franchissement de la frontière au niveau
Pusan. Grâce à un important appui aérien, elles
du 38e parallèle nord
parvinrent à stabiliser le front le long de la rivière
Nakdong. Cependant, malgré de nouveaux renforts, la
situation demeurait critique et il semblait bien que les Nordistes fussent sur le point de prendre le contrôle de la
péninsule tout entière.
Guerre de Corée 40

Le 15 septembre 1950, le général américain MacArthur débarqua à


Inchon (Opération Chromite), derrière les lignes ennemies, prenant
à revers les troupes nord-coréennes. Celles-ci furent encerclées et
se désagrégèrent rapidement après cette manœuvre tactique
audacieuse. Séoul fut reprise le 26 septembre. Le 7 octobre, les
troupes des Nations unies franchirent à leur tour le 38e parallèle et
pénétrèrent en Corée du Nord. Le 26 octobre, elles atteignirent le
Yalu qui marque la frontière sino-coréenne.

Soldats américains en Corée

L'intervention des « volontaires » chinois


La Chine intervint alors de manière non officielle[28] . Le 31 octobre, 54 divisions chinoises[29] franchirent le Yalu,
où elles entrèrent en contact avec des unités américaines.
Il s'agissait de la IVe armée populaire, commandée par les généraux
Lin Biao et Peng Dehuai. Après des combats acharnés contre les forces
chinoises, les Américains furent repoussés. Les Chinois se retirèrent et
les Américains purent ainsi reprendre leur offensive jusqu'à ce que, fin
novembre 1950, plus d'un demi-million de soldats chinois de l'armée
populaire de libération appuyant l'armée nord-coréenne repassent à
l'attaque avec une couverture aérienne de l'aviation soviétique[30] . Les
forces des Nations unies, éparpillées et mal équipées contre le froid,
furent rejetées au-delà du 38e parallèle entrainant dans leur retraite plus Évacuation de réfugiés nord-coréen par l'US
Navy
d'un million de civils nord-coréens fuyant le régime communiste ;
Séoul fut repris par les Nord-Coréens et leurs alliés chinois.

Le 4 janvier 1951, les chinois reprennent à nouveau Séoul.


Offensives et contre-offensives se multiplient.
23 mai au 5 juin 1951 : Bataille du Soyang également appelée le
Massacre de Mai.
Succède alors une guerre de position.
du 5 au 10 octobre 1952, la bataille d'Arrow Head stoppe les attaques
chinoises.
Le 27 juillet 1953, l'armistice est signé à Panmunjon.

Retour au statu quo ante bellum Soldat chinois mort

Pour redresser la situation, MacArthur suggére un bombardement


nucléaire de la Mandchourie et l'intervention des forces chinoises nationalistes du Guomindang[31] . Passant outre les
ordres de Washington — MacArthur repasse à l'attaque vers le Nord (contre la volonté de Truman qui souhaitait
stabiliser le front définitivement sur le 38ème parallèle) —, il est limogé par Truman, redoutant un affrontement
sino-américain dont l'Union soviétique aurait pu tirer profit.
Le successeur de MacArthur, le général Ridgway, parvint à reprendre Séoul suite à plusieurs offensives acharnées et
repousser les forces communistes au-dessus du 38e parallèle. Le front se stabilisa sur la ligne de démarcation
actuelle et bien que l'état-major américain ait planifié des débarquements en Corée du Nord pour réunifier la
péninsule, ceux-ci furent suspendus par les autorités politiques car l’idée d’un statu quo ante bellum commençait
Guerre de Corée 41

alors à se répandre.

Négociations, le problème des prisonniers et l'armistice


Le 23 juin 1951, Jacob Malik, délégué permanent de l’URSS aux Nations-Unies, insère dans un discours un passage
où il suggère une négociation sur cette base : un tel scénario avait débouché deux ans plus tôt sur la levée du blocus
de Berlin[32] .
Dès le 10 juillet 1951, les délégués des deux camps se rencontrèrent à Kaesong, à proximité de l’ancienne ligne de
démarcation.
Mais il faudra attendre le 27 juillet 1953 pour que les négociations aboutissent à Panmunjeom, mettant fin à un
conflit qui aura duré trois ans et causé au moins un million de morts selon la plupart des historiens occidentaux (plus
de deux millions selon les Nord-Coréens). Le cessez-le-feu consacra le retour au statu quo ante bellum : en effet, la
Zone coréenne démilitarisée entre les deux Corées (coupant le 38e parallèle en diagonale, suivant une bande de
249 km de long sur 4 km de large) fait que la superficie de chacun des territoires des deux Corées seront
sensiblement les mêmes qu'au début du conflit avec cependant un petit avantage pour le Sud, la ligne de front s'étant
stabilisé un peu au-delà de l'ancienne frontière.

Prisonniers de guerre
La proportion de pertes chez les prisonniers de guerre sud-coréens et des Nations-Unies dans les camps nord-coréens
et chinois atteint selon certaines études aux alentours de 43 %. Le caractère idéologique du conflit n’explique pas à
lui seul cette extrême surmortalité, davantage conséquence des mauvaises conditions d’hygiène et de nutrition que
des actions directes des geôliers, du moins après la première année de guerre [33] .
Les négociations sur les prisonniers de guerre furent très âpres et l'une des principales raisons de la lenteur des
pourparlers de paix.
Le 18 décembre 1951, les Nations Unies fournirent les noms de 132000 prisonniers sur 176000 captifs. Le désaccord
dans les chiffres provient du fait que 38000 « soldats nord-coréens » étaient en réalité des citoyens du Sud enrôlés de
force par le Nord. Il manquait aussi 6000 morts ou évadés.
La liste communiste comprenait les noms de 11559 prisonniers, en contradiction avec le fait que la radio de
Pyong-Yang, après 9 mois de guerre s'était vantée de détenir 65000 prisonniers. Mais au 18 décembre 1951, les
forces communistes déclaraient détenir 7145 Sud Coréens, 3198 Américains, 919 Britanniques, 234 Turcs, 40
Philippins, 10 Français, 6 Australiens, 4 Sud-Africains, 3 Japonais, 1 Canadien, 1 Grec et 1 Néerlandais.
Des 10000 Américains manquant, un tiers seulement avait été retrouvé. Pas un seul des 1036 prisonniers dont les
noms à un moment ou un autre avaient été cités dans les médias du bloc de l'Est n'apparaissait sur la liste. Sur les 110
noms communiqués à la Croix-Rouge, il n'en restait que 44 sur la liste. Plus grave, 50000 Sud Coréens disparus
avaient été « libérés sur les lignes de front » selon la Corée du Nord, embrigadés de force dans l'armée du Nord selon
les Nations unies.
Ce furent les méthodes de rapatriement des prisonniers aux mains des Nations unies qui freinèrent les négociations,
la Chine et la Corée du Nord voulant que tous les prisonniers leur soient remis sans conditions tandis que les Nations
unies prônaient la liberté de choix. Finalement, la deuxième solution fut adoptée, à la suite de compromis arrachés
aux nations communistes qui pouvaient tenter de convaincre leurs citoyens de renoncer à leur choix. Sur les 75000
prisonniers qui avaient demandé de rester dans le camp occidental, 5000 renoncèrent à leur projet initial.
Le retour des prisonniers se fit en 2 phases : l'opération « Petit Échange », en avril 1953, où les Nations unies
restituèrent 5194 militaires et 416 civils nord-coréens tandis que le Nord rendait 471 Sud-Coréens, 149 Américains,
32 Britanniques, 15 Turcs, 6 Colombiens, 5 Australiens, 2 Canadiens, 1 Grec, 1 Sud Africain, 1 Philippin et 1
Néerlandais. Puis l'opération « Grand Échange » consista en un échange massif de prisonniers après l'armistice :
70159 Nord-Coréens et 5640 Chinois furent rapatriés dans leurs pays respectifs tandis que 7848 Sud-Coréens, 3597
Guerre de Corée 42

Américains et 1312 membres des autres contingents des Nations unies furent libérés.
Environ 15000 Chinois et 50000 Nord-Coréens choisirent de rester au Sud, tandis que 305 Sud-Coréens, 1
Britannique et 21 Américains restèrent dans le Nord (3 Américains changèrent d'avis après coup).

Stratégies, tactiques et matériels

La guerre aérienne

Stratégie

Intensification des combats aériens

La radioscopie de ce conflit qui éclata cinq ans après la fin de la


seconde guerre mondiale fait apparaître combien la recherche de la
supériorité aérienne devint une priorité absolue pour le commandement
des Nations unies, c’est-à-dire des Américains. Il vit les premiers
combats entre avions à réaction alors que les avions à hélice vétérans
de la précédente guerre furent largement utilisés.

En effet, le rapport quantitatif des forces terrestres apparut, dès le début


des opérations, favorable aux sino-coréens, de façon écrasante.
Afin que ce grave déséquilibre n’entraînât pas un désastre pour les
forces terrestres de l’ONU, il fut indispensable d’éviter que des avions
nord-coréens ne puissent appuyer leurs troupes au sol.
En fait les forces aériennes nord-coréennes étaient constituées, pour
une part importante, de pilotes soviétiques et polonais. La plupart des
B-29 au-dessus de la Corée du Nord
engagements en combat aérien contre les F-86 américains le fut par des
MiG-15 (qui était au début du conflit l'un des plus performants au
monde) aux mains de pilotes soviétiques (les escadrons soviétiques étaient relevés toutes les six semaines).
Le 64 OIAK (64e corps aérien indépendant de chasse) de l'armée de l'air soviétique déployé depuis février 1950 à
Shanghai contre les forces aériennes de Taïwan fut déployé dans la province de Lianing et le 9 novembre 1950, une
victoire et une perte au combat contre les forces aériennes américaines furent enregistrées[34] .
À cette situation militaire défavorable s’ajouta une sévère contrainte politique. Il fut, en effet, interdit aux forces
aériennes de l’ONU d’intervenir au sol comme en vol en territoire chinois, base de départ de nombreux raids
"nord-coréens".
Dans ces conditions, la recherche de la supériorité aérienne fut conduite dans ce qui fut nommé la "Mig Alley" :
• par le biais de la destruction par la 5e US Air Force des 75 terrains militaires nord-coréens.
• par l’engagement en vol des forces aériennes ennemies.
Même si les engagements furent fréquents dans cette "allée", les résultats des destructions en vol furent faibles.
En décembre 1952, qui est un mois particulièrement "actif", 3997 MiG-15 furent aperçus par la chasse américaine,
1849 furent engagés (46%), 27 seulement furent abattus c’est-à-dire 1,5% des avions engagés, la plupart du temps en
combat tournoyant.
Sur l’ensemble de la guerre de Corée, les pertes d’appareils "alliés" en vol s’établirent à 44 avions détruits pour 10000
sorties, soit moins de la moitié du taux de destruction en vol constaté lors de la Seconde Guerre mondiale malgré la
pugnacité des pilotes communistes.
Guerre de Corée 43

Ne pouvant intervenir en et au-dessus du territoire chinois, l’USAF adopta rapidement la stratégie du containment,
c’est-à-dire de l’endiguement, le long de la rivière Yalu, dès lors que les terrains de Corée septentrionale étaient
devenus inopérationnels en raison des sévères destructions subies.
La souplesse d’emploi de l’arme aérienne autorisa le respect rigoureux de la règle d’or de l’aviation de combat
occidentale : la poursuite d’un objectif unique. La concentration des moyens dans le temps et l’espace, la
quasi-permanence des sweeps de chasse dans ce quadrilatère, la rapidité des interventions constituèrent les éléments
les plus représentatifs de la stratégie aérienne.

Des frappes aériennes très meurtrières pour les civils coréens


Dans le même temps, le choix d'intensifier les campagnes de bombardement stratégique s'est traduit par la mort d'un
nombre plus important de civil nord-coréens.
L'US Air Force a, selon les statistiques officielles, largué 454000 tonnes de bombes durant les 37 mois du conflit soit
12270 tonnes par mois (A comparer avec les 537000 larguées sur le Japon durant les campagnes du Pacifique, les
47778 tonnes mensuelles durant l'ensemble de la Seconde guerre mondiale et les 44014 tonnes mensuelles durant la
guerre du Viet Nam) [35]
Selon les Nord-Coréens, "plus de 10000 bombardiers (chiffre cumulatif) ont mené plus de 250 raids aériens sur la
seule ville de Pyongyang entre mi-juillet et mi-août 1951, les « cibles » allant des hôpitaux, aux maisons rurales
avoisinant la ville. Le nord de la Corée, bien que ne faisant qu’un tiers de la superficie du Japon, a été bombardé 3,7
fois plus que ce dernier lors de la Seconde Guerre mondiale, soit 600000 tonnes de bombes (napalm et autres)"
(source : [36]).
L'historien américain Bruce Cummings ajoute que les experts américains en Corée développèrent ainsi une nouvelle
forme de guerre aérienne, sophistiquant des méthodes déjà utilisées contre le Japon : "La guerre de Corée passe pour
avoir été limitée, mais elle ressembla fort à la guerre aérienne contre le Japon impérial pendant la seconde guerre
mondiale, et fut souvent menée par les mêmes responsables militaires américains. Si les attaques d’Hiroshima et de
Nagasaki ont fait l’objet de nombreuses analyses, les bombardements incendiaires contre les villes japonaises et
coréennes ont reçu beaucoup moins d’attention" (source : [37]).
Toujours selon la même source, Bruce Cummings observe que ces bombardements massifs ne correspondaient pas
aux « bombardements de précision » invoqués par l'armée américaine :
"Au sein de l’armée de l’air américaine, certains se délectaient des vertus de cette arme relativement nouvelle,
introduite à la fin de la précédente guerre, se riant des protestations communistes et fourvoyant la presse en parlant
de « bombardements de précision »".

Les enseignements de la guerre aérienne pour les experts américains


Si le conflit de Corée constitue un cas particulier, compte tenu des données politiques et géographiques, il convient
toutefois de souligner que les chefs aériens, nourris des riches enseignements de la Seconde Guerre mondiale, surent
s’adapter afin d’atteindre rapidement cet impératif de la supériorité aérienne, en complétant l’action de neutralisation
des terrains ennemis en Corée du Nord par la fixation des forces aériennes soviétiques et chinoises dans un
quadrilatère choisi par eux.
Cette stratégie de l’abcès de fixation fonctionna. En effet :
• le taux de pertes en vol fut faible, inférieur de moitié au taux observé pendant la Deuxième guerre mondiale.
• l’appui au sol des forces nord-coréennes écrasantes numériquement, fut en conséquence insignifiant.
Guerre de Corée 44

Les forces en présence

Nations unies

Les forces aériennes des Nations unies sont essentiellement issues des
forces américaines. Trois armées aériennes (La 5e, la 13e et la 20e Air
Force) sont engagées sous le commandement général de la Far East Air
Force. À cela on ajoutera le groupe aéronaval, comprenant les appareils
embarqués sur les 36 porte-avions qui participeront un moment ou un
autre au conflit; à noter que le premier navire de ce type sur place fut
de la Royal Navy.

Environ 80% des missions d'appui au sol au début de la guerre ont été
1er janvier 1953 en Corée, des Corsairs survolent
un peloton de Marines. Ce vétéran de la guerre
assurés par des Chance Vought F4U Corsair.
contre l'Empire du Japon fut utilisé pour 80% des Fin juillet 1953, à la conclusion de la guerre donc, les forces aériennes
missions d'appui au sol des forces de l'ONU.
des Nations unies sont les suivantes :
• 128 B-26 Invader
• 218 F-84 Thunderjet
• 297 F-86F Sabre
• ont également participé à la guerre des P-51 Mustang et F-80 Shooting Star en grand nombre, sans compter
quelques chasseurs de nuit et les hélicoptères et, bien sûr, les quadrimoteurs B-29 basés au Japon ou à Okinawa
Et plusieurs centaines d’avions embarqués (F4U Corsair et F9F Panther, entre autres). Un total de 800 pilotes,
soutenus par 59700 personnels au sol, serviront en Corée pour le compte des Nations unies. Il s’agit, encore une fois,
principalement de personnel américain.

Corée du Nord
La Corée du Nord commence la guerre avec une force aérienne relativement modeste, composée de 239 appareils,
tous à moteurs à pistons. On compte 129 Yaks, 43 Il-10S (en) (Version améliorée du célèbre Iliouchine Il-2
Sturmovik), ainsi que quelques Po-2 et autres appareils.
Dans les premières semaines du conflit, l’armée de l’air nord-coréenne sera largement surclassée par les forces des
Nations Unies, si bien que le 22 juillet 1950, elle est réduite à seulement 65 avions.
En fait l’armée de l’air nord-coréenne ne jouera en elle-même qu’un rôle mineur lors du conflit. Ce sont les Chinois et
surtout les Soviétiques qui assureront le gros des combats sans que cela ne soit clairement explicité. En effet il est
évident que, malgré la menace nucléaire, les États-Unis n’auraient pas pu faire autrement que de déclarer la guerre à
l’URSS s’il était publiquement reconnu que des pilotes et des machines soviétiques combattaient en Corée.
À la fin de la guerre, environ 125 MiG-15 sont directement sous le contrôle des Nord-Coréens.

République populaire de Chine


Dès les derniers jours du mois de juin 1950 la force aérienne chinoise déploie sa première brigade aérienne en Corée
du Nord, sa composition est la suivante : 38 MiG-15, 39 La-11 (en), 39 Tu-2 (bombardiers), 25 Il-10 (en) (attaque au
sol), et 14 Yak-12 (entraînement).
Le 1er septembre 1951, on estime que pas moins de 525 MiG-15 servaient sous les cocardes nord-coréennes. Début
juin 1952, les forces aériennes de la Chine populaire sont de l’ordre de 1830 avions dont un millier de chasseurs.
Le 31 juillet 1953, la Chine populaire possède encore sur le théâtre coréen neuf corps de chasseurs (près de 500
MiG-15) et deux corps de bombardiers (54 Tu-2 (en)).
Malgré des effectifs qui apparaissent donc comme non négligeables, les forces aériennes communistes ne furent
jamais en mesure de soutenir efficacement leur armée de terre et encore moins d'agir stratégiquement sur les arrières
Guerre de Corée 45

américains.

Implication soviétique et chinoise


Les Soviétiques fourniront, avec les Chinois, une grande partie de l’effort de guerre aérien. En effet, les pilotes
nord-coréens étaient loin d’être aussi bien formés au maniement des fameux MiG-15 que les affrontements ne le
laissaient entendre. À plusieurs reprises, des pilotes occidentaux rapporteront avoir pu clairement apercevoir des
pilotes de MiG-15 à la carrure trop forte pour des asiatiques, des Russes probablement.
Le 10 octobre 1950, Staline promet d’envoyer à la Corée du Nord du matériel militaire et de transférer pas moins de
16 régiments de l’aviation soviétique afin de garantir la protection des territoires chinois et nord-coréen. Ce sont près
de 72000 Soviétiques qui serviront, sur trois années, en Corée et en Chine.
La qualité supérieure des pilotes chinois et surtout soviétiques fera de l’Armée de l’Air nord-coréenne un opposant
redoutable face aux forces de l’ONU.
Cela est d'autant plus vrai que, avant la mise en service du F-86 Sabre, les États-Unis et leurs alliés ne disposent
d’aucun avion capable de rivaliser avec le MiG-15, le meilleur chasseur du monde à cette époque.
Afin de pouvoir combattre plus efficacement le MiG-15, les États-Unis tenteront par tous les moyens d’en obtenir un
exemplaire intact. Devant le peu de volonté à la défection dans les rangs communistes, ils iront jusqu’à offrir en avril
1953 une récompense de 100000 dollars (une forte somme pour l’époque, assortie de la promesse d'un asile
politique) pour un appareil intact. Aucun MiG-15 cependant ne se présentera avant la fin de la guerre et ce n’est
qu’en septembre 1953 qu’ils obtiendront un appareil des mains d’un déserteur qui, étrangement, affirmera ne pas être
au courant de la récompense promise.

Rapports d’engagements
Au 25 juin 1951, les Nations unies revendiquent 391 avions détruits ou endommagés au cours de la première année
de guerre. Les pertes sont les suivantes : 188 chasseurs, 33 bombardiers, 9 transports et 17 divers. Ce jour, 89 F-86
"Sabre" sont déployés en Corée et le nombre total de MiG-15 disponibles pour les communistes est de l’ordre de 445.
Le 1er juillet de la même année, Les Nations unies reconnaissent 246 appareils perdus (surtout due à la DCA selon
eux), 857 morts et disparus. Plus de 200 MiG sont revendiqués comme ayant été détruits.
En avril 1952, Les Nations unies rapportent 243 avions détruits et 290 avions endommagés en un mois. Un total de
771 avions aurait été détruit par la DCA Nord Coréenne du 1er septembre 1951 au 30 avril 1952. Les Américains
affirment de plus que le rapport MiG détruits pour F-86 détruits est de 11 pour 1.
Le 26 juin 1952 , les statistiques suivantes sont publiées par les Nations unies [38] :
• Nations unies : 1180 victoires confirmées, dont 336 MiG, 75 victoires probables, 513 avions endommagés.
• Communistes : 637 victoires confirmées (DCA comprise).
Ces chiffres sont à considérer avec précautions tant les annonces de victoires par rapport aux pertes subit par les
deux camps sont discordants. Ainsi que l'USAF annonce avoir perdu 16 bombardiers B-29 au combat, les pilotes
soviétiques revendiquent 66 destructions en combat aérien de cet appareil sans compter les revendications chinoises
et nord-coréennes.
À partir du moment où les forces communistes refluent, l’essentiel des combats aériens entre les chasseurs des
Nations unies et des communistes se dérouleront dans la zone connue sous le nom de MiG Alley. Opérant depuis des
bases situées sur le territoire chinois, les MiG-15 parviendront à s’opposer avec succès aux forces occidentales,
forçant notamment les bombardiers B-29 à ne plus opérer que de nuit. Même lorsque la situation au sol sera
largement en leur défaveur, les pilotes communistes continueront d’effectuer des sorties pour contester la supériorité
aérienne des Nations unies.
La zone de la MiG Alley correspond à tout ce qui se trouve à l’ouest du triangle formé par les villes de Huichon,
Changju et Sinanju (en Corée du Nord actuelle). Les avions occidentaux avaient l’interdiction de franchir la frontière
Guerre de Corée 46

chinoise pour attaquer les bases des escadrons de MiG mais, dans le feu de l’action, plusieurs avions franchirent
effectivement cette frontière.
À la fin de la guerre, la République populaire démocratique de Corée publie un rapport qui estime les dommages lui
ayant été infligés par l’arme aérienne :
• Plus de 8700 usines détruites.
• Plus de 600000 maisons détruites.
• 6000 écoles et hôpitaux détruits.
En tout, 40% du potentiel industriel du pays aurait été détruit. On notera la dramatisation de ce rapport qui insiste sur
les destructions causées aux écoles, hôpitaux et maisons alors que les combats firent des dégâts similaires au sud, ce
qui n’est pas mentionné.

Épilogue
La puissance aérienne joua un rôle clé : pour la première fois dans l’histoire, on fit usage en conditions
opérationnelles d’avions de combat à réaction (si l'on excepte le cas du Me 262).
La Chine était devenue une puissance aérienne et militaire majeure. La moitié de ses 1400 chasseurs était des
MiG-15 construits par les Soviétiques, avions considérés à juste titre comme étant les meilleurs du monde. Opérant à
partir de bases situées en Mandchourie et ne s’aventurant que très rarement au-dessus des lignes de l’ONU, les
MiG-15 menacèrent néanmoins la suprématie aérienne de cette dernière, en particulier au-dessus de la MiG Alley.
Il fallut attendre que les États-Unis produisent les F-86 Sabre pour que les forces de l’ONU aient enfin à disposition
un avion capable de rivaliser avec le MiG-15[39] .

Un débat récurrent : la question des armes biologiques américaines


Dans une note datée du 21 décembre 1951, le secrétaire d'État américain à la Défense, Robert Lovett, demanda aux
chefs d'état-major interarmes (Joint Chiefs of Staff) de fournir des directives « pour l'emploi d'armes chimiques et
bactériologiques[40] . ».
De 1938 à 1945, confrontée au même problème de l'énorme supériorité numérique chinoise, l'armée impériale
japonaise avait employé à maintes reprises ces armes contre les troupes ennemies et les populations civiles,
notamment lors de la bataille de Changde [41] Les Américains avaient par la suite soigneusement récupéré les
résultats des travaux de Shiro Ishii en échange d'une exonération de poursuite devant le Tribunal de Tokyo, accordée
à tous les membres de ses unités de recherche par Douglas MacArthur[42] .
Selon la Chine et la Corée du Nord, ces armes auraient été utilisées par les américains sur une grande échelle dès le
début de l'année 1952 [43] . L'utilisation de l'arme biologique fut mise en cause, à tort, le 22 février 1952 lorsque le
ministre des Affaires étrangères nord-coréen, Pak Hon-Yong, accusa officiellement les Américains d’avoir répandu
en Corée du Nord des « insectes-vecteurs » diffusant la peste, le choléra et « d’autres maladies ». Deux jours plus
tard, Zhou Enlai porta la même accusation et, le 8 mars, il affirma qu’entre le 29 février et le 5 mars des avions
américains avaient répandu à soixante-huit reprises des insectes porteurs de germes pathogènes sur la Mandchourie.
Le 12 mars 1952, le secrétaire d’État américain Dean Acheson sollicita officiellement le Comité international de la
Croix-Rouge (CICR) de mener une enquête dans les régions signalées par les Nord-Coréens et les Chinois. Le CICR
présenta sa requête le même jour à la Corée du Nord et à la Chine, puis de nouveau le 28 mars, le 31 mars et le 10
avril. Ses démarches ne reçurent jamais de réponse de la part des autorités chinoises et nord-coréennes[44] .
Les États-Unis soumirent alors au Conseil de sécurité des Nations unies un projet de résolution en vertu de laquelle
le CICR serait invité à mener des investigations en Chine et en Corée du Nord. Malgré dix voix sur onze en faveur
de la motion américaine, le projet de résolution ne put être adopté, l'URSS y mettant son veto. Après une nouvelle
initiative américaine à l’ONU, en avril 1953, elle se déclara prête à retirer ses accusations, à condition que les
États-Unis, de leur côté, renoncent à demander une investigation.
Guerre de Corée 47

Dès lors, il paraissait clair que les allégations de la Corée du Nord reposaient sur des preuves forgées de toutes
pièces. Ce fut effectivement le cas. En effet, des documents soviétiques publiés en 1998 évoquent une mise en scène
macabre organisée par les Nord-Coréens et leurs conseillers soviétiques.
Ainsi, le 18 avril 1953, le lieutenant-général V. N. Razuvaev, ambassadeur soviétique en Corée du Nord, informa
Beria, membre du Politburo et chef de la Sécurité d'État, le futur KGB, qu’en février/mars 1952, « en collaboration
avec des conseillers soviétiques, un plan d’action avait été imaginé par le ministère de la Santé nord-coréen) » et que,
par la suite, les mesures suivantes furent prises : mise en quarantaine de régions qu’on prétendait infectées de la peste
; enfouissement de cadavres dans des fosses communes, puis révélation de ces charniers à la presse internationale ;
envoi à Pékin de « matériel » en vue de son exhibition, avant l’arrivée prévue des deux commissions internationales
[45]
autorisées à l'examiner[46] .
Le 2 mai 1953, le Kremlin chargea l’ambassadeur soviétique à Pékin, V. N. Kuznetsov, de transmettre le message
suivant à Mao :
« Le gouvernement soviétique et le Comité central du PCUS furent induits en erreur. La diffusion par la presse
d’informations concernant l’utilisation par les Américains d’armes bactériologiques en Corée était basée sur
des informations fallacieuses. Les accusations contre les Américains étaient fausses[47] .  »
Et, à l’intention du chargé d’affaires soviétique en Corée du Nord :
« Nous recommandons que la question d’une guerre bactériologique (…) ne soit plus abordée au sein
d’organisations internationales et d’organes de l’ONU. (…) Les ouvriers (sic) soviétiques impliqués dans la
fabrication de la soi-disant preuve d’un emploi d’armes bactériologiques seront sévèrement punis[48] .  »
La thèse chinoise et nord-coréenne fut reprise en 1988 par deux historiens canadiens, Stephen Endicott et Edward
Hagerman, professeurs à l'université de York (Toronto) et auteurs de The United States and Biological Warfare.
Secrets from the Early Cold War and Korea (Indiana University Press, Bloomington et Indianapolis, 1988), puis de
nouveau dans un article publié dans la collection Manières de voir du Monde Diplomatique (août-septembre 2003).
Dans cet article, MM. Endicott et Hagerman disent s'être appuyés sur des archives américaines « dévoilées
parcimonieusement » (sic) (cf. plus bas le commentaire du professeur Ed Regis) et sur des documents provenant des
archives gouvernementales et militaires de Pékin[49] . Ils citent par ailleurs un extrait d’une lettre du 12 avril 1977
envoyée à M. Endicott par M. John Burton, chef démissionnaire du Département australien des Affaires étrangères
en 1952 et membre de la International Scientific Commission ayant examiné le « matériel » bactériologique fourni
par les Chinois (cf. plus haut le rapport de Razuvaev à Beria).
« Je suis allé en Chine en 1952, écrit John Burton, pour évaluer les affirmations sur la guerre bactériologique.
Sans détailler les preuves, je suis revenu convaincu que les officiels chinois croyaient que celles-ci étaient
concluantes. À mon retour, Alan Watt, mon successeur comme chef du département australien des affaires
étrangères, m'a informé que, à la lumière de mes déclarations, il avait cherché des réponses à Washington et
qu'il avait été informé que les Américains avaient utilisé des armes biologiques en Corée, mais uniquement à
titre expérimental[50] . »
Les documents d'archives américains et les témoignages recueillis par les professeurs Endicott et Hagerman font état
d'un programme complet d'armes biologiques : « bombes à plumes », porteuses de spores du charbon céréalier,
aérosols provoquant l'infection des voies respiratoires, « insectes vecteurs » pouvant diffuser le choléra, la dysenterie,
la typhoïde et le botulisme. Ces armes devaient être opérationnelles pour le 1er juillet 1954, «avec des capacités (…)
susceptibles d’être mises en œuvre dès le mois de mars 1952 ».
Est-ce que les Américains se sont livrés en Corée à des expériences destinées à tester l’efficacité de ces armes ? se
demandent MM. Endicott et Hagerman. La réponse est positive, disent-ils, « selon des documents conservés dans les
archives gouvernementales et militaires chinoises » et selon le rapport d’un expert canadien qui concluait que, «
malgré quelques anomalies (sic), les indices chinois étaient fiables. » MM. Endicott et Hagerman admettent
cependant que « parmi les réfutations les mieux connues » des accusations chinoises et nord-coréennes figure « un
Guerre de Corée 48

rapport rédigé par trois savants canadiens à la demande du gouvernement américain[51] . »


Dans un article paru le 27 juin 1999 dans le New York Times, Ed Regis, professeur à la Rutgers University et auteur
de The Biology of Doom: The History of America's Secret Germ Warfare Project (New York: Henry Holt and
Company, 1999), souligne que, dans leurs travaux, Endicott et Hagerman reconnaissent implicitement que 20 années
de recherches ne leur ont pas permis de découvrir un seul document d’archives américain qui prouverait une
utilisation quelconque de l'arme bactériologique en Corée et en Chine. Ils acceptent les documents de circonstance
fournis par les Chinois et les Nord-Coréens sans la moindre analyse quant à leur fiabilité, dit le professeur Regis,
alors qu'on sait pertinemment que les Chinois et les Nord-Coréens récrivaient l’histoire dans un but propagandiste, et
qu’ils avaient les moyens, les motifs et l’occasion de forger des preuves. Par conséquent, conclut-il, l’allégation
extrêmement contestable d’Endicott/Hagerman (« their extraordinary dubious claim ») équivaut en fait à une
disculpation de l’accusé.
Les historiens ont mis en évidence que la guerre bactériologique américaine n'a jamais existé et qu'elle a été montée
de toutes pièces par le journaliste australien Wilfred Burchett, qui était un agent d'influence travaillant pour le
compte de l'URSS[52] . Le journaliste français Pierre Daix a démontré dès 1976 dans son ouvrage J'ai cru au matin
comment l'Australien avait construit cette affaire.

Un fait avéré : l'utilisation massive du napalm


Au-delà de « l'allégation extrêmement contestable » (Ed Regis) d'Endicott et Haverman, le napalm fut, selon
l'historien américain Bruce Cummings, utilisé sur une plus grande échelle que pendant la guerre du Vietnam et les
dommages furent plus importants du fait de la plus grande concentration de la population coréenne [53] .

La question des responsabilités et des massacres


Cette guerre meurtrière et fratricide, qui n'amena quasiment aucun
changement territorial, a laissé l’impression d’un suicide national dont
le courant historiographique dominant actuellement en Occident et en
Russie attribue la principale responsabilité à la Corée du Nord[54] .
Avant l’ouverture des archives du Kremlin, des historiens avaient pu
tenir pour responsables des puissances extérieures, les États-Unis de
Truman mais surtout l’URSS de Staline, qui auraient fait dévier une
simple opposition idéologique locale (communisme contre capitalisme)
en une guerre ouverte. Or, les documents d’archives soviétiques, bien
"La statue des frères", mémorial à Séoul de cette
que contestés par les autorités nord-coréennes, attestent au contraire guerre fratricide
que la Corée du Nord a envisagé de longue date l'offensive du 25 juin
1950, en concertation avec les Soviétiques, qui ne donnèrent « un aval peu enthousiaste [que] suite à des
sollicitations permanentes »[55] . Par conséquent, d’après l’état actuel de la documentation, « l’hypothèse (…) selon
laquelle la guerre de Corée aurait été une initiative de Staline est incorrecte »[56] .

Heo Man-Ho souligne cependant que l'initiative nord-coréenne ne doit pas occulter les préparatifs, à ce stade bien
moins avancés, de la Corée du Sud, de même que les nombreux incidents de frontières qui auraient causé près de
100000 morts avant la date du 25 juin 1950[57] . Raymond Aron, pour sa part, parle de l’« accident coréen » de la
diplomatie américaine, pour mettre en évidence que celle-ci porte une part de « responsabilité politique »[58] : le
discours de Dean Acheson aurait transmis au Kremlin un message prêtant à une interprétation erronée et, par ailleurs,
les Américains, en retirant leurs troupes de Corée du Sud, auraient créé un vide que la Corée du Nord était tentée de
remplir par une agression « au sens le plus cru du terme »[59] .
Pendant la guerre, des massacres de civils et de prisonniers se produisirent de part et d’autre, tout conflit donnant lieu
à des atteintes graves aux droits des personnes, dans chaque camp.
Guerre de Corée 49

Toujours de nos jours, des dizaines de milliers de Sud-Coréens et des milliers d'Occidentaux fait prisonniers par le
Nord sont portés manquant. Ceux étant libérés ayant été traités durement et ayant été soumis à un lavage de cerveau
dans le but de changer leurs opinions politiques[60] , la Corée du Nord et la République populaire de Chine n'étant
pas signataires de la Convention de Genève de 1949. La proportion de pertes chez les prisonniers de guerre dans les
camps nord-coréens et chinois, selon certaines études, atteint 43 %[61] .
Ainsi, les Sud-Coréens et les Américains font état de nombreux crimes de guerre commis par les Nord-Coréens. Des
témoignages et documents attestent que, lors de leur offensive, les services nord-coréens « épuraient » des villes
occupées en fusillant les fonctionnaires et les « ennemis de classe » restés sur place, et que plusieurs dizaines (au
minimum) de soldats sud-coréens et américains furent exécutés après leur capture. Par ailleurs, lors de la
contre-offensive des Nations unies en septembre 1950, ils incendièrent la prison de Sachon dans laquelle étaient
enfermés 280 policiers, fonctionnaires et propriétaires terriens sud-coréens. À Anui, Mokpo, Kongju, Hamyang et
Chongju, on trouva des charniers contenant plusieurs centaines de corps, parmi lesquels des femmes et des enfants.
Près du terrain d'aviation de Taejon, 500 soldats sud-coréens, les mains liées derrière le dos, furent tués d'une balle
dans la tête. Entre le 24 septembre et le 4 octobre, toujours dans la région de Taejon, on découvrit les cadavres de
5000 à 7000 civils sud-coréens assassinés, ainsi que ceux de 40 militaires américains[62] .
Les Nord-Coréens de leur côté accusèrent les forces des Nations unies - et plus particulièrement les Américains - de
crimes similaires. Ainsi, des documents d'archives américains cités par la BBC prouvent que des soldats américains
tuèrent un « nombre non confirmé » de réfugiés à Nogun-Ri, en juillet 1950[63] .
Des prisonniers, comme le Nord-Coréen Ri In-mo, restèrent emprisonnés au Sud pendant plus de trente-quatre ans
après l'armistice, où ils furent soumis à un programme de "conversion" comportant le recours à la torture dans le but
qu'ils renient leurs convictions communistes[64] : beaucoup de prisonniers sont morts du fait des mauvais traitements
auxquels ils ont été soumis (coups de bâton, ingestion forcée d’eau par les narines, brûlures, électrocution...)[65] .
L'enjeu de la guerre de Corée – la réunification de la péninsule dans un contexte de tensions entre superpuissances -
et la difficulté pratique à mener un travail de recherche historique qui confronterait les sources directes, tant au Nord
qu’au Sud, doivent cependant conduire à une certaine prudence dans les prises de position, notamment en ce qui
concerne la question des responsabilités - sans pour autant récuser l'évidence documentaire, car « le renoncement de
l'historien à son métier risque de conduire à la pire utilisation idéologique de l'histoire »[66] .

L'après-guerre
L'armistice ne cessa pas les incidents de frontières et raids de commandos venus du Nord attaquer le Sud et la
tension reste vive entre les deux Corées. Le 27 mai 2009, dans le cadre de la crise nucléaire nord coréenne, la Corée
du Nord estime ne plus être liée par l'armistice qui a fait cesser la guerre de Corée[67] .

La participation française
Impliquée dans la guerre d'Indochine, la France n'a apporté qu'un soutien limité mais néanmoins marquant à l'appel
des Nations Unies. Cela s'est traduit par le détachement de l'avisio colonial La Grandière chargé des missions de
protection des convois maritimes participant au renfort du périmètre de Pusan et au débarquement de Incheon, ainsi
que par l'envoi de 3 421 hommes formant le bataillon français de l'ONU, intégré, avec des renforts coréens et deux
bataillons américains, dans les effectifs du 23e régiment de la 2nd "Indianhead" Infantry Division. Cette division s'est
illustrée dans plusieurs faits d'armes qui lui ont valu plusieurs citations. A l'issue de la guerre, le bataillon a eu 287
tués, dont 18 Coréens, 1 350 blessés, 12 prisonniers et 7 disparus.
Guerre de Corée 50

Notes et références
[1] Hickey,Michael, «  The Korean War: An Overview (http:/ / www. bbc. co. uk/ history/ worldwars/ coldwar/ korea_hickey_04. shtml) ».
Consulté le 2007-08-16
[2] Filipino Soldiers in the Korean War (video documentary) (http:/ / www. youtube. com/ watch?v=9SBmEl3Gv60). Consulté le 24/03/2008
[3] Korean War: In the View of Cost-effectiveness auteur= Xu, Yan (http:/ / www. nyconsulate. prchina. org/ eng/ xw/ t31430. htm)
[4] On This Day 29 August 1950 (http:/ / news. bbc. co. uk/ onthisday/ hi/ dates/ stories/ august/ 29/ newsid_3053000/ 3053107. stm), BBC.
Consulté le 15/08/2007
[5] Veterans Affairs Canada — The Korean War (http:/ / www. vac-acc. gc. ca/ general/ sub. cfm?source=history/ koreawar), Veterans Affairs
Canada. Consulté le 2007-08-15
[6] Walker, Jack D, «  A brief account of the Korean War (http:/ / www. koreanwar-educator. org/ topics/ brief/
brief_account_of_the_korean_war. htm) ». Consulté le 2007-08-15
[7] French Participation in the Korean War (http:/ / www. info-france-usa. org/ atoz/ koreawar. asp), Embassy of France. Consulté le 15/08/2007
[8] http:/ / en. wikipedia. org/ wiki/ Guerre_de_cor%C3%A9e
[9] Voir l'article détaillé Histoire de la Corée du Sud
[10] Kim-Il-Sung (http:/ / www. kimsoft. com/ korea/ kimilsun. htm)
[11] Vu l’état d’impréparation de l’armée sud-coréenne et la présence sur place de quelques centaines seulement de conseillers américains : cf.
Qui a gagné la guerre de Corée ? dans : L’Histoire, janvier 1992.
[12] Archives du ministère des Affaires étrangères soviétiques et Archives du Comité central du Parti communiste d'Union soviétique
[13] cf. Liens externes : Extraits des archives soviétiques (5 mars 1949 - 14 novembre 1962)
[14] cf. sur Wikisource le Télégramme du 3 septembre 1949, où Kim Il-sung demande la permission d'attaquer
[15] Cf. Liens externes : Extraits des archives soviétiques (5 mars 1949 - 14 novembre 1962).
[16] Cf. André Fabre, Histoire de la Corée, L'Asiathèque, Paris, 2000.
[17] B. Droz, Histoire générale du XXe siècle, Tome III, Éditions du Seuil, 1987, p. 185
[18] Pendant la guerre, le général MacArthur proclama même qu'« en occupant toute la Corée, nous pourrions pulvériser l’unique route de
ravitaillement reliant la Sibérie soviétique aux régions méridionales… et dominer toutes les régions entre Vladivostok et Singapour. Rien ne
nous empêchera alors d’atteindre le pouvoir » (cité par Hershel D. Meyer, The Modern History of the United States, Kyoto, p. 148). Il faut
préciser toutefois que les nombreuses déclarations du bouillant général ne reflétaient nullement la position de Washington. W. Manchester
parle dans ce contexte d'une « incontinence verbale » de MacArthur et cite Truman : « N'importe quel sous-lieutenant […] pense que ses
supérieurs sont idiots s'ils ne voient pas les choses comme lui. Mais le général MacArthur - et il aurait raison - enverrait en conseil de guerre
un sous-lieutenant qui donnerait des interviews à la presse pour exprimer son désaccord avec ses supérieurs. » (cf. W. Manchester, MacArthur
- Un César américain, Robert Laffont, 1981, p. 501)
[19] Cf. Cold War International History Project, Working Paper #8 : Soviet Aims in Korea and the Origins of the Korean War, 1945-50: New
Evidence from Russian Archives, de Kathryn Weathersby, p. 30
[20] ibid.
[21] Les autorités nord-coréennes s'interrogent sur les conditions de publication de ces documents quelque quarante ans après les faits, dans le
contexte post-soviétique où des archives auraient été dans certains cas vendues à des chercheurs occidentaux. Cependant, les autorités
nord-coréennes auraient-elles pu réagir autrement, après cette mise en question, d’autant qu'en 1998 l’image de Kim Il-sung fut fixée pour
l’éternité, quand le « Grand Leader » reçut le titre posthume de « Président éternel » ? Le fait est que ces sources sont librement accessibles aux
chercheurs, depuis la mise en place par les autorités russes d’une législation permettant la consultation des archives soviétiques. Ajoutons que,
depuis 1992, le Woodrow Wilson International Center for Scholars, en coopération avec les Archives d’État du gouvernement russe, publie
régulièrement des documents inédits dans le cadre du Cold War International History Project (cf. Extraits des archives soviétiques (5 mars
1949 - 14 novembre 1962) (http:/ / www. wilsoncenter. org/ index. cfm?topic_id=1409& fuseaction=va2. browse& sort=Collection&
item=The Korean War))
[22] Les prisonniers de guerre sud-coréens retenus en Corée du Nord, dans La Corée. Le peuple et ses valeurs culturelles d'hier et d'aujourd'hui,
Presses de l'université de Montréal, 2000, p. 39
[23] Ibid.
[24] Cité par Heo Man-Ho, op.cit, p. 38
[25] Cf. Joseph C. Goulden, Korea : The Untold Story of the War, Times Books, 1982, p. 34
[26] cf (http:/ / www. ccic-cerisy. asso. fr/ sartre05. html#Kwang-Bai_BYUN)
[27] Cf. (http:/ / www. korea-is-one. org/ spip. php?article1760)
[28] Ces soldats sont présentés comme des « volontaires du peuple chinois » et non comme des unités régulières de l'armée.
[29] La voix du combattant N°1743 mars 2009 page 9
[30] Les avions soviétiques volèrent avec des cocardes chinoises et nord-coréennes et par un accord tacite, les autorités américaines
n'annoncèrent jamais un engagement officiel de l'Armée Rouge dans le conflit pour ne pas risquer un conflit ouvert avec l'URSS.
[31] Sur l'utilisation du napalm par l'armée de l'air américaine, voir Quand les États-Unis détruisaient un pays pour le sauver - Mémoires de feu
en Corée du Nord (http:/ / www. monde-diplomatique. fr/ 2004/ 12/ CUMINGS/ 11732)
[32] A. Fontaine, La guerre froide 1917-1991 , 2006, ISBN 2020861208, p. 153
Guerre de Corée 51

[33] Les prisonniers alliés de la guerre de Corée, communication de Laurent Quisefait, UMR 8173 Chine-Corée-Japon (CNRS-EHESS),
Association Française pour l’Étude de la Corée.
[34] Air Fan, N° 305, mars 2005
[35] Operation Desert Storm (http:/ / www. globalsecurity. org/ military/ ops/ desert_storm. htm)
[36] http:/ / www. korea-is-one. org/ spip. php?article2106
[37] http:/ / www. monde-diplomatique. fr/ 2004/ 12/ CUMINGS/ 11732
[38] www.korean-war.com (http:/ / www. korean-war. com/ )
[39] (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>) Korean War (http:/ /
www. korean-war. com/ )
[40] Stephen Endicott et Edward Hagerman, Les armes biologiques de la guerre de Corée, dans : Manière de voir 70, août-septembre 2003,
éditions du Monde diplomatique, pp. 10-13
[41] Daniel Barenblatt, A plague upon Humanity, HarperCollins, 2004, pp.220-221.
[42] Hal Gold, Unit 731 Testimony, 2003, p. 108-113
[43] cf (http:/ / www. korea-is-one. org/ spip. php?article1758)
[44] Le Comité international de la Croix-Rouge et le conflit de Corée, Recueil de Documents, vol. II, p. 84-109
[45] une délégation de juristes membres de la International Association of Democratic Lawyers et une International Scientific Commission for
the Investigation of the Facts concerning Bacterial Warfare in Korea and China
[46] Cold War International History Project, Virtual Archive : Explanatory note from Lt. Gen. V. N. Razuvaev to L. P. Beria
[47] Cold War International History Project, Virtual Archive : Resolution of the Presidium of the USSR Council of Ministers. Date : 05/02/1953
[48] ibid.
[49] Stephen Endicott et Edward Hagerman, Les armes biologiques de la guerre de Corée, dans : Manière de voir 70, août-septembre 2003,
éditions du Monde diplomatique, pp. 10-13
[50] ibid.
[51] ibid.
[52] Jean-François Revel, La Nouvelle Censure, Paris, Robert Laffont, 1977. Lire aussi : Jean-François Revel, L’obsession anti-américaine, Paris,
Plon, 2002, ISBN 2259194494, page 20
[53] (http:/ / www. monde-diplomatique. fr/ 2004/ 12/ CUMINGS/ 11732) Article de Bruce Cummings] dans le Monde Diplomatique
[54] Wilson Center ; The Korean War (http:/ / www. wilsoncenter. org/ index. cfm?topic_id=1409& fuseaction=va2. browse& sort=Collection&
item=The Korean War)
[55] K. Weathersby, New Findings on the Korean War, CWIHP, Bulletin # 3, p. 2
[56] ibid.
[57] Heo Man-Jo, op. cit.
[58] La République impériale dans : Une histoire du XXe siècle, Plon, 1996, p. 389
[59] ibid.
[60] Prisonnier de guerre, Encyclopédie Canadienne (http:/ / www. canadianencyclopedia. ca/ index. cfm?PgNm=TCE&
Params=F1ARTF0006498)
[61] Les prisonniers de guerre dans l’Asie orientale du XXe siècle (http:/ / www. reseau-asie. com/ cgi-bin/ prog/ pform. cgi?langue=fr&
Mcenter=colloque& TypeListe=showdoc& email=& password=& ID_document=436)
[62] cf. Pierre Rigoulot, Crimes, terreur et secret en Corée du Nord, dans : Le livre noir du communisme, Robert Laffont, Paris, 1997 ; voir aussi
(http:/ / www. findarticles. com/ p/ articles/ mi_m0LIY/ is_6_90/ ai_97756107)
[63] (http:/ / assoc. wanadoo. fr/ france-coree/ billet/ billet_28. htm) Article de la lettre de l'association France-Corée sur un reportage de la BBC,
à partir des archives du ministère américain de la défense, sur le massacre de Nogun-Ri, (http:/ / courrier. koreaherald. co. kr/ SITE/ data/
html_dir/ 2001/ 02/ 01/ 200102010006. asp) profonds regrets exprimés par le président Bill Clinton sur le massacre de Nogun-Ri], (http:/ /
www. wit. edu/ Academics/ HSSM/ context/ vol4/ Katsiaficas_amer_conc. html))
[64] Voir l'article détaillé consacré à Ri In-mo, l'un des plus célèbres non-convertis, ainsi que l'article détaillé sur l'Histoire de la Corée du Sud :
entre 1988 et 1990, plus de 3000 Sud-Coréens ont été libérés après avoir été emprisonnés sur la base de leurs opinions politiques, en
application de la loi de sécurité nationale, toujours en vigueur en Corée du Sud, parmi lesquels des Nord-Coréens qui avaient participé à la
guerre du côté du Nord
[65] Voir l'article "Ri In-mo, un homme inflexible", d'après ses mémoires publiées pour la première fois en Corée du Sud en 1989 (http:/ / www.
korea-is-one. org/ spip. php?article2889).
[66] J. Le Goff, dans : La nouvelle histoire, Éditions Complexe, p. 34
[67] (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>) La stratégie ambiguë
de Pyongyang vis-à-vis de la Corée du Sud (http:/ / www. lemonde. fr/ international/ article/ 2009/ 05/ 27/
la-strategie-ambigue-de-pyongyang-vis-a-vis-de-la-coree-du-sud_1198815_3210. html), Le Monde, 27 mai 2009
Guerre de Corée 52

Bibliographie
• Jean-Marie de Prémonville, Pierre Baudy, Serge Bromberger et Henry de Turenne, Retour de Corée. Récit de 4
correspondants de guerre français sur le front de Corée, Paris, Julliard, 1951
• Robert Leckie, La guerre de Corée (Conflict), Robert Laffont, 1962, (ISBN 0306807165)
• Claude Delmas, Corée 1950, paroxysme de la Guerre froide, Éditions Complexe, Bruxelles, 1982.
• I.F. Stone, The Hidden History of the Korean War, 1950-1951 : A nonconformist History of our Times, Little
Brown and Company, 1988 (ouvrage publié avant la déclassification des archives soviétiques)
• Stephen Endicott et Edward Hagerman, The United States and Biological Warfare. Secrets from the Early Cold
War and Korea, Indiana University Press, Bloomington et Indianapolis, 1999, (ISBN 0253334721)
• André Fabre, Histoire de la Corée, L'Asiathèque, Paris, 2000
• Patrick Souty, La Guerre de Corée (1950-1953): guerre froide en Asie orientale, Presses universitaires de Lyon,
Lyon, 2002
• Donale Boose, US Army Forces in the Korean War 1950-53, Osprey Publishing, 2005, (ISBN 1841766216)

Filmographie
• Frères de sang, film sud-coréen sorti en 2004.

Voir aussi

Articles connexes
• Histoire militaire de l'Australie pendant la guerre de Corée
• Bataillon français de l'ONU, dirigé par Raoul Magrin-Vernerey dit Raoul Monclar
• Massacre en Corée, tableau de Pablo Picasso
• Léo Major, héros de la seconde guerre mondiale qui s'illustra lors de la guerre de Corée.
• Crèvecoeur, un film documentaire

Liens externes
• (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : anglais">en</abbr>) Extraits des
archives soviétiques (5 mars 1949 - 14 novembre 1962) (http://www.wilsoncenter.org/index.
cfm?topic_id=1409&fuseaction=va2.browse&sort=Collection&item=The Korean War)
• (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>) [pdf] Compilation
des positions étatiques au sujet du conflit (http://www.ulb.ac.be/droit/cdi/Site/Precedents_files/Guerre de
Coree.pdf) - Centre de droit international - Université Libre de Bruxelles
• (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : anglais">en</abbr>) Mémorial des
vétérans américains (http://web.archive.org/web/20050206193503/http://www.abmc.gov/abmc46.htm)
• (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : anglais">en</abbr>) Documents,
témoignages et livres téléchargeables sur les divers belligérants, soviétiques inclus (http://www.korean-war.
com/)
• (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : anglais">en</abbr>) Animation sur les
opérations en 1950 (http://www.geocities.jp/whis_shosin/Coréenwar1950english.html)
• (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : anglais">en</abbr>) Animation sur les
opérations en 1951 (http://www.geocities.jp/whis_shosin/Coréenwar1951english.html)
• (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : anglais">en</abbr>) Archives
cartographiques de l'US Army (http://www.army.mil/cmh-pg/books/maps.htm)
• (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>)[pdf] L'armée
canadienne en Corée, 1996, 90 p. (http://www.dnd.ca/hr/dhh/downloads/Official_Histories/Korea1956_f.
Guerre de Corée 53

pdf)
• (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>) Dossier Spécial
Guerre de Corée (http://www.histoquiz-contemporain.com/Histoquiz/Lesdossiers/menus/
menudossiercoreebis.htm) sur le site Histoquizz
• (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : anglais">en</abbr>) Invasions of
Inchon and Wonsan remembered (http://assoc.orange.fr/france-coree/eurokorvet/uk/minewarfare_korea.
htm) (marines française et anglaises dans ces deux débarquements)
• (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>) Net4War (http://
www.net4war.com/e-revue/dossiers/index.htm#coree) Dossier Corée, sous la direction de Léon Rochotte,
• (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>)(<abbr
style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : anglais">en</abbr>) European Korean War
Veterans (http://assoc.orange.fr/france-coree/eurokorvet/eurokorvet.htm)
• (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>) Page sur le 50e
anniversaire de la guerre de Corée, avec liens et dossiers (http://assoc.wanadoo.fr/france-coree/histoire/
50thann.htm#N'oublions)
• (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>) Histoire du
bataillon français de l'ONU, sur le site de l'association France-Corée (http://assoc.wanadoo.fr/france-coree/
histoire/2ID_BF.html)
• (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>) « Souvenirs de
Corée - avec le bataillon français de l'ONU » (http://coree.site.voila.fr/), sur un site personnel
• (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : néerlandais">nl</abbr>) (<abbr
style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>) (<abbr
style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : anglais">en</abbr>) B.U.N.C. (http://www.
belgian-volunteercorps-korea.be/index.htm) Het Belgisch Bataljon in Korea - Bataillon Belge des Nations Unies
en Corée - B.U.N.C. Belgian United Nations Command
• (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>) Article sur le
Bataillon Belge des Nations Unies en Corée (http://www.korea-is-one.org/spip.php?article=230) sur le site
d'une association d'amitié avec la Corée du Nord
• (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>) Circonstances des
massacres US en Corée (http://www.checkpoint-online.ch/CheckPoint/Histoire/His0002-MassacresUSCoree.
html) sur www.checkpoint-online.ch
Histoire de la Corée du Nord 54

Histoire de la Corée du Nord


Au lendemain de la capitulation japonaise le 15 août 1945, Kim Il-sung, qui avait dirigé l'Armée révolutionnaire
populaire coréenne (ARPC) dans la résistance communiste coréenne à l'occupation japonaise, s'impose comme le
principal dirigeant du pays en tant que secrétaire général du Parti du travail de Corée, issu de la fusion du Parti
communiste et du Parti néo-démocratique de Corée.

De la partition à la guerre de Corée


Le comité populaire provisoire de Corée du Nord exerce les fonctions de gouvernement provisoire. La loi sur la
réforme agraire du 5 mars 1946 abolit la propriété foncière féodale. La loi du 10 août 1946 nationalise les grandes
industries, les banques, les transports et les postes et télécommunications. Le premier code du travail est établi par la
loi du 24 juin 1946 et la loi du 30 juillet 1946 proclame l'égalité des sexes. Une campagne d'alphabétisation est
conduite dès fin 1945, près du quart de la population nord-coréenne étant alors illettrée.
La partition de fait de la Corée, où depuis la capitulation japonaise en 1945 les soldats soviétiques et américains sont
présents de part et d'autre du trente-huitième parallèle, est entérinée fin 1948. Au Sud, les États-Unis mettent en
place une administration militaire directe, avant l'organisation d'élections le 10 mai 1948 qui conduisent à la
proclamation de la République de Corée le 15 août 1948.
Après la tenue à Pyongyang d'une conférence réunissant des organisations du Nord et du Sud en avril 1948, des
élections législatives (organisées clandestinement au Sud) sont tenues le 25 août 1948. Le 9 septembre 1948,
l'Assemblée populaire suprême proclame la République populaire démocratique de Corée à Pyongyang.
La politique communiste fut loin de faire l'unanimité. Par exemple, dès 1947, de très nombreux habitants de la
province de Hwanghae, vaste zone agricole situé juste au nord du 38e parallèle sur la cote ouest de la péninsule, avait
protesté contre le système de conscription mis en place par Kim Il-sung. Leurs attaches familiales et culturelles avec
le Sud étaient si fortes que certains fuirent dans les collines, quelques-uns prirent les armes et d’autres traversèrent la
frontière (Voir UNPIK).
Les origines de la guerre de Corée, du 25 juin 1950 au 27 juillet 1953, donnent lieu à des interprétations divergentes
au Nord et au Sud. Pour Séoul, la guerre a été déclenchée par une agression nord-coréenne selon un plan établi
préalablement en liaison avec Moscou. Pour Pyongyang, le franchissement par ses troupes du trente-huitième
parallèle est la riposte à une attaque surprise de l'armée sud-coréenne sous le commandement de conseillers
américains. De fait, la multiplication des incidents de frontières témoignait d'une aggravation des tensions militaires
à la veille du conflit.

Guerre de Corée
Après une rapide avancée des troupes nord-coréennes commandées par Kim Il Sung qui occupent bientôt presque
toute la péninsule, à l'exception d'une tête de pont à Pusan, les forces américaines et d'autres pays occidentaux (dont
des soldats français, dirigés par le général Monclar) débarquent sous le drapeau des Nations unies le 7 juillet 1950 :
le boycott par l'URSS du Conseil de sécurité de l'ONU (afin de protester contre le refus de reconnaître la République
populaire de Chine comme membre permanent du Conseil de sécurité) a permis aux États-Unis de condamner la
Corée du Nord comme agresseur et de faire voter une intervention des Nations unies. La contre-offensive américaine
pénètre largement au Nord et atteint la frontière chinoise le 26 octobre 1950. Un demi-million de soldats chinois
viennent alors appuyer les soldats nord-coréens qui reprennent brièvement Séoul en janvier 1951, avant que le front
ne se stabilise de part et d'autre du trente-huitième parallèle. L'armistice signé à Panmunjeom le 27 juillet 1953 est
toujours en vigueur, en l'absence de traité de paix. Le maintien de plus de 30.000 soldats en Corée du Sud depuis
1953 est dénoncé de façon constante par Pyongyang comme le principal obstacle à la réunification, depuis le retrait
des troupes chinoises au Nord en 1958.
Histoire de la Corée du Nord 55

Entre 1953 et 1993


Après le très lourd coût humain et matériel de la guerre célébrée en Corée du Nord comme une victoire sur les
États-Unis, le pays reconstruit son économie et s'industrialise rapidement au rythme de "Chollima", cheval ailé
mythique qui parcourait 1 000 li par jour, suivant les idées du Juche élaborées par le président Kim Il Sung. La Corée
du Nord est alors l'un des pays dont l'économie progresse le plus rapidement au monde, suivant des taux de
croissance annuels officiels supérieurs à 10%.
De 1962 à 1968, le régime nord-coréen crut que le sud se soulèverait de lui-même. Pour hâter l'apparition du
"moment décisif," il avait envoyé dans le sud des agents subversifs et des équipes de guérillas qui furent vite
neutralisés [1] avec quelques fois de lourdes pertes dans les deux camps. Plusieurs attentats sont commis contre des
membres du gouvernements de la Corée du Sud jusqu'aux années 1980, dont deux contre le président Park
Chung-hee.
Les années records d'infiltrations ont été 1967 et 1968 avec 743 agents armés recensé sur les 3693 infiltrés connus
entre 1954 et 1992. [2]
Le 21 janvier 1968, un commando des forces spéciales de Corée du Nord de 31 hommes attaque la résidence
présidentielle à Séoul ; 28 seront tués et un sera fait prisonnier ; 68 Sud-Coréens civils et militaires seront tués et 66
blessés ; 3 soldats américains seront tués et 3 autres blessés [3] .
Le 23 janvier 1968, la Corée du Nord arraisonne le navire-espion américain Pueblo qui avait pénétré selon lui dans
ses eaux territoriales. L'équipage, dont un membre est tué, n'est libéré qu'après des excuses officielles du
gouvernement américain.
En octobre 1968, ce sont 130 commandos nord-coréens venus par la mer qui tenteront un raid sur la côte est de la
Corée du Sud : 110 seront tués et 7 autres capturés.
Le 15 avril 1969, un EC-121 de reconnaissance électronique américain
est abattu au-dessus de la mer du Japon, à plus de 160 km des côtes
coréennes, par des MiG-21 de l'armée de l'air nord-coréenne. Son
équipage de 31 personnes sont tués [4] .
La société nord-coréenne est sans doute l’une des plus hiérarchisées du
monde. L’une des plus policières aussi : ses membres font l’objet d’une
surveillance constante et sont l'objet de dossiers individuels
constamment mis à jour.
En 1970, Kim Il-sung présenta, au Ve Congrès du Parti des
Kim Il-sung recevant Nicolae Ceauşescu en 1971.
travailleurs, un système de classification structurant la société en trois
classes — le noyau, les « tièdes » et les hostiles — et cinquante et une
catégories. Depuis le système a évolué au rythme des opérations régulières de reclassification, mais le statut de
chacun continue d’être déterminé par la loyauté politique et les antécédents familiaux. Cette hiérarchie complexe
régit tous les aspects de la vie sociale : elle est bien entendu déterminante pour les possibilités d’accéder à des postes
d’encadrement au sein du parti et de l’armée mais elle influe également sur l’accès aux biens matériels.
L’appartenance de classe ouvre ou ferme un accès discriminatoire à l’éducation, aux promotions et aux postes de
responsabilités mais aussi aux privilèges qui y sont attachés : voitures, magasins spéciaux, appartements chauffés,
soins de santé, etc [5] .

Les premières discussions entre les gouvernements des deux Corées en vue d'un traité de paix et d'une réunification
se tiennent en 1972. Dans ce cadre, la Corée du Nord a proposé en 1980 la constitution d'une république fédérale
démocratique de Koryo sur la base d'une autonomie régionale[6] .
La Corée du Sud a accusé la Corée du Nord d'avoir organisé en 1983 un attentat à la bombe à Rangoon (actuellement
Yangon, en Birmanie), qui tua 17 Sud-Coréens en visite officielle, dont quatre membre de cabinets ministériels, ainsi
Histoire de la Corée du Nord 56

qu'un autre attentat qui a causé la mort des cent quinze passagers d'un vol de Korean Airlines. Les éléments de
preuve manquent à l'appui et le gouvernement nord-coréen a toujours nié toute implication dans l'attentat de
Rangoon. Un agent nord-coréen aurait en revanche reconnu avoir placé une bombe dans l'attentat du vol de Korean
Airlines.
En septembre 1984, la Corée du Nord a versé une aide de 12 millions de dollars aux victimes d'inondations en Corée
du Sud.
Le lancement, en 1991, en pleine période d’opulence statistique, de la campagne « ne mangeons que deux repas par
jour », permettait de douter, dès le début des années 1990, de la réussite affichée dans les discours officiels.

Famine et aide humanitaire internationale


Entre 1994 et 1998, une importante famine a touché la Corée du Nord. Les estimations du nombre des victimes sont
très variables, de 220 000 (selon les données officielles) à plus de trois millions de morts selon certaines ONG.
L'urgence est telle que pour la première fois de son histoire, le pays sort de son isolationnisme et demande une aide
humanitaire des pays étrangers en juin 1995.
Les raisons de cette crise sanitaire sont multiples selon les sources. Les autorités nord-coréennes soulignent l'impact
négatif des inondations de 1995 et 1996, puis de la sécheresse de 1997 qui en est la cause. Pour les observateurs
internationaux, comme Amnesty international ou encore Médecins sans frontières (MSF), le système économique en
serait également responsable [7] , ainsi que la rupture des liens économiques et stratégiques après la disparition de
l'Union soviétique et la normalisation des relations entre la Chine et la Corée du Sud [8] .
En 1995 et 1998, Pyongyang a bénéficié de volumes sans cesse croissants d’aide alimentaire (plus d’un milliard de
dollars en quatre ans) et l'appel lancé en 1999 par les Nations unies, pour un montant de 376 millions de dollars,
représente le second programme d’assistance internationale après l’ex-Yougoslavie, essentiellement pour raisons
politiques et éviter l'écroulement potentiellement catastrophique du régime [9] .
L'aide étrangère d'origine publique et privée est continue depuis cette époque. Les États-Unis, débloquant par
exemple, en octobre 1998, 300 000 tonnes d’aide alimentaire mais la Corée du Sud étant de loin le premier
fournisseur [10] mais la Corée du Nord n’accepte plus d’aide humanitaire d'urgence depuis fin 2006 et attend un
soutien sous forme de coopération au développement.

Depuis 1993 : crise nucléaire et présidence de Kim Jong Il


En mai 1993, la Corée du Nord lança un missile Rodong qui acheva sa course en mer du Japon (appelée mer de l'Est
par les Coréens).
En 2003, la Corée du Nord s'est retirée du traité de non-prolifération nucléaire (TNP), dans un contexte de crise
diplomatique sur les armes nucléaires en Corée du Nord[11] . Faute de résolution de la question nucléaire dans la
péninsule coréenne, la Corée du Nord n'a pas réintégré le TNP.
Après la mort du président Kim Il Sung le 8 juillet 1994, dans ce contexte de crise nucléaire (voir l'article détaillé sur
les armes nucléaires en Corée du Nord), la Corée du Nord a observé un deuil national de trois ans, jusqu'en 1997,
correspondant à la durée de deuil du père dans la société coréenne traditionnelle. Kim Jong-il a succédé à son père
Kim Il-sung comme principal dirigeant de la Corée du Nord. Il exerce actuellement les fonctions de président du
Comité de la défense nationale de la RPD de Corée.
Le 31 août 1998 la Corée du Nord a procédé à une tentative de lancement d'un satellite artificiel, le
"Kwangmyongsong 1" depuis un missile balistique Taepodong qui a survolé Honshu, la principale île du Japon qui
n'a pas été prévenu de ce tir. Aucune trace du satellite n'ayant pu être trouvée malgré l'annonce officielle du succès
de ce vol, les spécialistes estiment que l'étage supérieur serait tombé en panne avant la mise sur orbite.
Histoire de la Corée du Nord 57

Le 15 juin 2000, à l'initiative du président de la Corée du Sud Kim Dae-jung (qui lui vaudra le Prix Nobel de la paix
en 2000), est signée à Pyongyang la déclaration commune Nord-Sud entre les deux dirigeants coréens en vue d'une
réunification de la Corée indépendante et pacifique [12] .
Le 23 avril 2004, une grave catastrophe ferroviaire fait au moins 161 morts et une zone de 800 mètres de rayon a été
rasée par l'explosion dans la ville de Ryongchon [13] .
En octobre 2005, le gouvernement revient sur quelques-unes de ses réformes économiques, ce qui laissent craindre
une dégradation de la situation alimentaire [14] .
La Corée du Nord tire sept missiles balistiques le 4 juillet 2006, cela entraîne une situation de tension internationale
qui se prolonge avec le premier essai nucléaire souterrain nord-coréen le 9 octobre 2006 et entraîne une
condamnation de la communauté internationale (y compris la République populaire de Chine, principal soutien de la
Corée du Nord).

Voir aussi
• Idéologie du Juche : une influence de l'interprétation historique
• Andreï Lankov
mwl:Stória de la Coreia de l Norte

Références
[1] (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>) "La 4e dimension de la
stratégie militaire de P'yongyang" (http:/ / www. stratisc. org/ strat_050_TANENGBOKC. html), Georges Tan Eng Bok, Statisc.Org
[2] Vantage Point , Séoul, novembre 1995, p. 17.
[3] (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : anglais">en</abbr>) CRS report for
Congress : North Korean Provocative Actions, 1950 - 2007 (http:/ / www. fas. org/ sgp/ crs/ row/ RL30004. pdf)
[4] (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : anglais">en</abbr>) Pearson, David E..
"Chapter 5 Three WWMCCS Failures". The World Wide Military Command and Control System. AU Press (http:/ / aupress. maxwell. af. mil/
Books/ Pearson/ Pearson. pdf)
[5] Asia Watch, Human Rights in the Democratic People’s Republic of Korea, 1988.
[6] voir le texte de cette proposition à l'adresse suivante (http:/ / www. kcckp. net/ fr/ one/ nation. php?1+ koryo)
[7] (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>) Corée du Nord : Un
régime de famine (http:/ / www. msf. fr/ documents/ base/ 1999-02-01-Jean. pdf), de Médecins sans frontières (MSF)
[8] (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : anglais">en</abbr>) Starved of Rights:
Human Rights and the Food Crisis in the Democratic People's Republic of Korea (North Korea) (http:/ / web. amnesty. org/ library/ index/
engasa240032004/ ), rapport d'Amnesty International
[9] (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>) Corée du Nord : Un
régime de famine, François Jean, Article publié dans la revue Esprit, février 1999 (http:/ / www. msf. fr/ documents/ base/ 1999-02-01-Jean.
pdf)
[10] (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>) Série d'articles divers
sur l'aide humanitaire (http:/ / technorati. com/ search/ Corée+ du+ Nord?from=http:/ / premiereurgence. typepad. com/ actualites/ &
sub=searchlet)
[11] Past news (http:/ / www. kcna. co. jp/ item/ 2003/ 200301/ news01/ 11. htm#1)
[12] (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>) Déclaration
commune Nord-Sud (http:/ / www. kcckp. net/ fr/ one/ nation. php?1+ joint)
[13] (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>) Accident ferroviaire
en Corée du Nord, Charte internationale « Espace et catastrophes majeures » (http:/ / www. disasterscharter. org/ disasters/ CALLID_062_f.
html)
[14] (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>) Corée du Nord: La
nouvelle orientation politique pourrait provoquer une famine, Human Right Watch, 4 mai 2006 (http:/ / www. hrw. org/ french/ docs/ 2006/
05/ 04/ nkorea13317. htm)
Histoire de la Corée du Sud 58

Histoire de la Corée du Sud

Histoire de la
Corée
Grandes périodes

Préhistoire de la Corée
Période Ko-Chosŏn
Puyŏ / Samhan
Trois Royaumes de Corée
Balhae / Période Silla
Koryŏ
Période Chosŏn

Période contemporaine

Empire coréen
Colonisation japonaise
Guerre de Corée
Corée du Nord ~ Corée du
Sud

Pages annexes

Personnages
[1]
voir · discuter · modifier

La Corée du Sud est issue le 15 août 1948 de la partition de la péninsule coréenne, qui avait été occupée par
l'empire du Japon de 1905 à 1945.

L'indépendance et la partition
La farouche résistance coréenne à l'occupation japonaise, menée notamment en Corée, en Chine et en Union
soviétique par les troupes communistes de Kim Il-sung, vaut au gouvernement provisoire coréen en exil à
Washington et dirigé par Syngman Rhee (이승만) d'obtenir des grandes puissances l'indépendance de son pays à la
Conférence du Caire (1943). À la conférence de Potsdam, il est décidé que les quatre Grands (Union soviétique,
États-Unis, Chine et Royaume-Uni) garantiront conjointement l'indépendance du pays.
Mais le sort de la Corée se révèle bientôt : peu après, l'URSS et les États-Unis décident de désarmer ensemble
l'armée japonaise présente en Corée, les premiers au nord, les seconds au sud. Les États-Unis proposent le 38e
parallèle comme ligne de démarcation.
Entrée en guerre contre le Japon le 9 août 1945, l'URSS franchit peu après la frontière coréenne, alors que les
Américains ne débarquent en Corée que le 8 septembre 1945, après la capitulation japonaise ayant entraîné le départ
des troupes japonaises de Corée.
Dans la zone sud, Yo Unhyŏng (nationaliste de gauche) crée un "comité pour la préparation de l'indépendance de la
Corée", à majorité communiste, qui proclame l'établissement d'une république populaire de Corée le 6 septembre
opposé au gouvernement provisoire de Syngmann Rhee.
Histoire de la Corée du Sud 59

Les États-Unis décident alors l'installation d'un gouvernement militaire à Séoul le 7. Le général Hodge, chef des
troupes d'occupation américaines, supprime les comités de libération nationale, et maintient les fonctionnaires
japonais et coréens de l'administration impériale japonaise, tout en confiant le maintien de l'ordre à la police
japonaise. Contrairement à la Corée du Nord, la Corée du Sud n'a ainsi pas conduit d'épuration des collaborateurs
pro-japonais de la nouvelle administration sud-coréenne.
Le gouvernement militaire américain déclare illégale la république proclamée le 6, et démet Yo Unhyŏng de ses
fonctions. Syngman Rhee rentre en Corée en octobre.
La question de l'indépendance de la Corée ne peut être résolue entre les deux Grands réunis au sein d'une
commission américano-soviétique, dont les travaux commencent en janvier 1946. Les États-Unis font adopter par
l'Assemblée générale des Nations unies en 1947 le principe d'élections organisées sous l'égide de l'ONU, malgré le
vote contre de l'URSS qui considère alors les Nations unies comme une organisation pro-américaine.
En réponse, une conférence réunissant des organisations du Nord et du Sud se tient à Pyongyang, au Nord, en avril
1948.
Des élections organisées dans la seule partie sud, dans le cadre de la résolution adoptée par l'ONU sur l'initiative des
États-Unis, se tiennent le 10 mai 1948 et conduisent à l'élection de Syngman Rhee comme premier président de la
République de Corée (généralement appelée Corée du Sud), le 15 août 1948, troisième anniversaire de la libération.
Des guérillas de gauche, très actives, s'opposent toutefois au nouveau régime sud-coréen dès sa fondation et sont
vivement réprimées : dans l'île de Cheju, où la gauche a pris les armes, selon Bruce Cumings au moins 80.000
personnes (soit le quart de la population) ont été massacrées en 1948 par les troupes d'occupation américaines, avec
l'appui des forces coréennes de Syngman Rhee[1] .
Dans le nord du pays, la politique communiste fut loin de faire l'unanimité. Par exemple, dès 1947, de très nombreux
habitants de la province de Hwanghae, vaste zone agricole situé juste au nord du 38e parallèle sur la cote ouest de la
péninsule, avait protesté contre le système de conscription mis en place par Kim Il-sung. Leurs attaches culturelles
familiales et culturelles avec le Sud étaient si fortes que certains fuirent dans les collines, quelques-uns prirent les
armes et d’autres traversèrent la frontière.
Au Nord, des élections législatives (organisées clandestinement au Sud) sont tenues le 25 août 1948. Le 9 septembre
1948, l'Assemblée populaire suprême ainsi élue proclame la République populaire démocratique de Corée (appelée
couramment Corée du Nord) à Pyongyang.

La guerre de Corée
Les origines de la guerre de Corée, du 25 juin 1950 au 27 juillet 1953, donnent lieu à des interprétations divergentes
au Nord et au Sud. Pour Séoul et la communauté internationale, la guerre a été déclenchée par une agression
nord-coréenne selon un plan établi préalablement en liaison avec Moscou, ce qui a été démontré par l'ouverture des
archives soviétiques. Pour Pyongyang, le franchissement par ses troupes du 38e parallèle est la riposte à une attaque
surprise de l'armée sud-coréenne sous le commandement de conseillers américains. De fait, la multiplication des
incidents de frontières témoignait d'une aggravation des tensions militaires à la veille du conflit.
La guerre de Corée s'achève par un retour au statu quo ante bellum le 27 juillet 1953 (signature d'un armistice). La
guerre a fait deux millions de victimes, déplacé des millions de personnes et séparés des centaines de milliers de
familles.
Histoire de la Corée du Sud 60

Le gouvernement Sengman Lee (이승만)


La reconstruction de la Corée du Sud, très affectée par la guerre et ayant un produit national brut par habitant au
niveau des nations d' Afrique noire, bénéficie de l'aide américaine distribuée de manière sélective, en particulier aux
proches du nouveau régime. Dès son origine, le gouvernement de Syngman Rhee (이승만 정권)(dont le nom coréen
est Yi Seung Man)(이승만) est ainsi marqué par le clientélisme et la corruption, tandis que l'économie sud-coréenne
ne progresse pas et que ses habitants restent parmi les plus pauvres de toute l'Asie. La présence américaine,
ininterrompue depuis la guerre de Corée, suscite enfin un fort ressentiment au sein de la population, alors que les
troupes étrangères se sont retirées de Corée du Nord depuis la fin des années 1950.
En 1952, en pleine guerre de Corée, Syngmann Rhee (이승만) fait modifier la constitution pour être élu au suffrage
universel direct, et non plus par l'assemblée, afin d'éviter d'être mis en minorité par son propre parti. Il fait à nouveau
modifier la constitution en 1954 pour pouvoir être réélu une nouvelle fois.
En 1960, la manipulation des élections permet au parti libéral au pouvoir d'obtenir officiellement 87% des voix. Des
manifestations d'étudiants, initiées par les étudiants de Daegu et soutenus par leurs professeurs, provoquent alors la
chute de la Première république : Syngmann Rhee (이승만)démissionne le 26 avril et se réfugie aux États-Unis, à
Hawaii.

L'expérience démocratique de 1960 et la Deuxième République (1960-1962)


En avril, un régime parlementaire est instauré, et Yun Po-sun est élu président en août 1960.
Le nouveau pouvoir est toutefois affecté par la crise économique et sociale, ainsi que des dissensions entre le
nouveau chef de l'État et son premier ministre Chang Myeon, tandis que la Corée du Nord propose une réunification
pacifique au sein d'un État confédéral.
Le 16 mai 1961, un coup d'État militaire porte au pouvoir le général Park Chung-hee, nouveau chef du Conseil
suprême pour la reconstruction nationale, qui dissout l'Assemblée nationale démocratiquement élue en 1961. Un
référendum constitutionnel, organisé en décembre 1962, met formellement fin à la Deuxième République : les
Troisième (1962-1972) et Quatrième (1972-1980) Républiques sont des régimes de dictature dominés par le général
Park Chung-hee.
Histoire de la Corée du Sud 61

La présidence de Pak Jeong Hee (박정희)


En octobre 1963, Park Chung Hee (박정희) l'emporte de justesse sur
l'ancien chef de l'État Yun Po-sun à l'élection présidentielle, mais son parti
(démocrate républicain) obtient une très forte majorité aux élections
législatives de novembre. Park est réélu en 1967 et en 1971, cette seconde
fois contre Kim Dae-jung (김대중), enlevé à Tokyo l'année suivante par
des agents sud-coréens et qui doit à la pression internationale de ne pas
avoir été éliminé physiquement, après avoir été la cible d'un attentat (qui
aurait été maquillé en accident de la route) en mai 1971.

Le nouveau régime met parallèlement en place les bases de la


modernisation économique de la Corée, parmi les plus rapides de l'histoire
économique moderne, tout en se heurtant à l'opposition croissante des
intellectuels. L'essor économique a été favorisé par les importants
investissements japonais suite au Traité nippo - sud-coréen du 22 juin 1965.
L'économie de la Corée du Sud explose littéralement depuis 1970 et situant
actuellement aux alentours du 13e rang mondial, En 2004, le PNB/hab
Park Chung-hee.
s'élevait à 19.000 $ par habitant en parité de pouvoir d'achat, ce qui la
plaçait au 49ème rang mondial au niveau de la Grèce (Corée du Nord :
1.745 $ par habitant).
Au plan international, les relations avec le Japon, ancienne puissance coloniale, sont normalisés en juillet 1965 et
conduisent au versement de réparations par le Japon, sans que tous les aspects liés à la période de l'occupation ne
soient encore réglés (notamment la question des femmes de réconfort coréennes, esclaves sexuelles pour les soldats
japonais pendant l'occupation).
La Corée du Sud a par ailleurs été l'un des alliés les plus fidèles des États-Unis, et parmi les plus impliqués à leurs
côtés, dans la guerre du Viêt Nam.
Park (박정희) est assassiné le 26 octobre 1979.

La Cinquième République (1979-1987) et la transition vers la démocratie


(1987-1993)
Le 12 décembre 1979, le général Chon Tu-hwan (전두환), chef de la sécurité militaire rivale de la KCIA (Korean
Central Intelligence Agency), la police secrète sud-coréenne, fait procéder à l'arrestation de militaires de haut rang
accusés d'être impliqués dans l'assassinat de Park. Le 27 août 1980, Chon Tu-hwan (전두환) devient président, après
l'éviction du chef de l'État par intérim, le général Choe Kyu-ha, qui était le premier ministre du général Park
(박정희) et avait initié une politique de relative libéralisation politique (ayant notamment conduit à la libération de
l'opposant historique Kim Dae-jung (김대중)).
En mai 1980, le soulèvement de la ville de Kwangju (광주), révélateur des inégalités sociales et régionales dans la
forte croissance économique sud-coréenne, est violemment réprimé (trois cent morts selon les chiffres officiels, au
moins deux mille d'après des sources officieuses). En octobre 1983, en déplacement officiel à Rangoon, le général
Chun Doo-hwan échappe à un attentat qui coûte la vie à l'ensemble des membres du gouvernement qui
l'accompagnait, attribué par Séoul à la Corée du Nord malgré les démentis de Pyongyang (평양).
La constitution instituant la VIe république est voté le 25 février 1988, le président est élu pour 5 ans et son mandat
est non renouvelable et l'Assemblée nationale de 273 membres est élu pour 4 ans.
Le général Roh Tae-woo, choisi comme héritier par Chun Doo-hwan au sein du parti de la démocratie et de la justice
au pouvoir, est élu le 25 février 1988 contre une opposition divisée entre Kim Dae-jung (김대중) et Kim
Histoire de la Corée du Sud 62

Young-sam(김영삼), dans des conditions plus démocratiques que les précédents scrutins présidentiels. Plus de trois
mille prisonniers politiques sont libérés entre 1988 et 1990, comme Ri In-mo qui avait été emprisonné pendant
trente-quatre ans.
La tenue des XXIVe Jeux olympiques à Séoul, en septembre 1988, coïncide avec des succès diplomatiques, marqués
principalement par l'établissement de relations diplomatiques avec l'URSS en 1990, la République populaire de
Chine en 1992 et l'entrée conjointe des deux Corée à l'ONU.
Le régime reste contesté par une forte opposition, notamment des milieux étudiants. La corruption reste endémique :
entre 1988 et 1992, le parti du président Roh (노태우) aurait détourné plus de 600 millions de dollars.

La Corée du Sud depuis 1993


Élu président en 1993 avec le soutien du président sortant Roh
(노태우), grâce notamment aux sommes détournées par le président au
pouvoir, Kim Young-sam (김영삼) est le premier civil à occuper ce
poste depuis 1961.
La présidence de Kim Young-sam (김영삼) (1993-1998), premier chef
d'État de la Sixième République, est marquée par la construction (par
la France) du TGV en Corée (KTX) , à l'occasion de laquelle des
manuscrits anciens sont restitués à la Corée du Sud sans que le
contentieux sur ces éléments du patrimoine culturel coréen ne soit
entièrement résolu (en particulier, la France n'a pas restitué le plus
ancien ouvrage imprimé en caractères mobiles au monde, daté du XIVe
siècle, qui est coréen). Kim Young-sam.

Parmi plusieurs catastrophes révélatrices notamment de la corruption


du régime, l'effondrement du grand magasin Sampoong (삼풍 백화점), dû au non-respect des normes de
construction, cause cinq cent morts. La loi du 26 décembre 1996 limitant les libertés syndicales entraîne des
manifestions de plusieurs centaines de milliers de personnes. Enfin, la crise asiatique se traduit par la nécessité de
solliciter un prêt au FMI de 58 milliards de dollars, ce que les Coréens interprètent comme une humiliation nationale
; la crise conduit au début du démantèlement des conglomérats industriels et financiers coréens, les chaebols (재벌).

L'opposant Kim Dae-jung(김대중) (au pouvoir de 1998 à 2002) succède à Kim Young-sam (김영삼), devenu très
impopulaire. Il poursuit la libéralisation économique et opère un rapprochement diplomatique avec la Corée du Nord
en rencontrant Kim Jong-il en 2000.
En 2002, le président Roh Moo-hyun (노무현), appartenant au Parti démocratique du millénaire(열린우리당)
(PDM), comme Kim Dae-jung (김대중), succède à ce dernier dont il poursuit la politique d'ouverture au Nord,
critiquée par l'opposition de droite. Suite à la destitution le 12 mars 2004 du président Roh, accusé de corruption, par
le Parlement, les élections législatives anticipées du 15 avril 2004 marquent le succès du parti Uri(열린우리당), issu
de la minorité du PDM restée favorable au chef de l'État. Suite à plusieurs revers du parti Uri(열린우리당) lors
d'élections partielles, la majorité parlementaire relative du président Roh(노무현) a besoin de l'appoint du Parti
démocratique du travail de Corée.
Les protestations médiatisées de paysans sud-coréens lors du sommet de l'OMC qui s'est tenu à Hong-Kong, ou la
grève générale lancée en février 2006 par la confédération coréenne des travailleurs coréens (KCTU) contre le travail
précaire (voir l'article [2]) témoignent d'une importante mobilisation sociale en Corée du Sud.
Au début de l'été 2006, la Corée du Sud a effectuée une mission d’étude dans les eaux autour des îles Dokdo (독도)
sous son contrôle mais dont la souveraineté est réclamée également par le Japon (source [3]).
Le 19 décembre 2007, Lee Myung-bak est élu président de la république.
Histoire de la Corée du Sud 63

Relations avec la Corée du Nord : entre détente et tensions


De 1962 à 1968, le régime nord-coréen avait cru que le sud se soulèverait de lui-même. Pour hâter l'apparition du
"moment décisif," il avait envoyé dans le sud des agents subversifs et des équipes de guérillas qui furent vite
neutralisés [4] . De leur côté, les services secrets sud-coréens de l'Unité de renseignement militaire (AIU) auraient
recruté, à eux seuls, 40.000 espions en Corée du Nord depuis plus d'un demi-siècle. Leurs familles ignorent ce que
nombre d'entre eux sont devenus[5] .
Les deux pays se sont développés rapidement, et dans les années 1970, avaient le même niveau d'équipement. Le
ralentissement de la croissance économique en Corée du Nord a ensuite conduit à un décrochage au profit de la
Corée du Sud.
États rivaux prétendant chacun représenter l'ensemble de la péninsule coréenne, la Corée du Sud et la Corée du Nord
n'ont entamé un dialogue qu'à partir de 1972, à l'initiative de la Corée du Nord, après la proposition formulée par
Pyongyang (평양) d'une république confédérale sous la Seconde république (1960-1962).
Les deux États sont entrés conjointement à l'ONU après la fin de la guerre froide.
Plusieurs accrochages graves se sont toutefois encore produits à la fin des années 1990, des espions ou prétendus tels
ayant été abattus tant par le Nord que par le Sud[6] :
• en septembre 1996 : un sous-marin nord-coréen s'échoue sur les côtes sud-coréennes : selon le gouvernement
sud-coréen, il s'agissait d'une tentative de débarquement d'un commando lourdement armé[7] : 24 Nord-Coréens
sont tués ainsi que 16 Sud-Coréens dans une chasse à l'homme de 49 jours;
• en juin 1998, un sous-marin nord-coréen est coulé en mer du Japon ;
• en juin 1999, la marine sud-coréenne coule plusieurs navires nord-coréens qui avait remis en question la ligne de
partage des zones de pêches en pénétrant dans les eaux revendiquées par le Sud : trente marins nord-coréens sont
portés disparus[8] ;
• en décembre 1999, un sous-marin nord-coréen est coulé dans le détroit de Corée.
Depuis la déclaration conjointe du 15 juin 2000 entre Kim Dae-jung(김대중) et son homologue nord-coréen Kim
Jong-il (김정일), les deux Corée ont engagé une phase nouvelle de rapprochement sans précédent historique,
marquée par une intensification des échanges humains et commerciaux, la rencontre de familles séparées et la mise
en place de dispositifs destinés à prévenir les incidents militaires (voir l'article sur l'histoire de la Corée du Nord et
les articles détaillés Relations inter-Corées et Réunification de la Corée).
Cependant, la Corée du Nord tira sept missiles balistique le 4 juillet 2006, et a ainsi entraîné une situation de tension
internationale qui s'est prolongée avec le premier essai nucléaire souterrain nord-coréen le 9 octobre 2006. Cet essai
a déclenché une condamnation de la communauté internationale (y compris la République populaire de Chine,
principal soutien de la Corée du Nord).

Sources
• André Fabre, Histoire de la Corée, Langues et Mondes / L'Asiathèque, 2000.

Références
[1] "Cheju, 1948. Un [[génocide (http:/ / www. korea-is-one. org/ spip. php?article144)] commis par les États-Unis". Extrait d'une conférence du
spécialiste de la Corée du Nord Bruce Cumings prononcée à Tokyo en mars 1998, reproduite dans l'édition d'avril 1998 du mensuel des
Coréens du Japon The People's Korea]
[2] http:/ / www. korea-is-one. org/ spip. php?article2374
[3] http:/ / www. korea-is-one. org/ spip. php?article2558
[4] (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue :
français">fr</abbr>)[http://www.stratisc.org/strat_050_TANENGBOKC.html "La 4e dimension de la stratégie militaire de
P'yongyang, Georges Tan Eng Bok, Statisc.Org
[5] Liens sur la guerre de Corée sur le site Kimsoft (http:/ / www. kimsoft. com/ kr-ccrak. htm)
Histoire de la Corée du Sud 64

[6] André Fabre, Histoire de la Corée, Langues et Mondes / L'Asiathèque 2000, p. 354
[7] Fin tragique d’une opération d’espionnage, L'Humanité, 20 septembre 1996 (http:/ / www. humanite. fr/ journal/ 1996-09-20/
1996-09-20-761152)
[8] Ibid.
65

Pages annexes

Liste de personnages significatifs de l'histoire de


Corée

Histoire de la
Corée
Grandes périodes

Préhistoire de la Corée
Période Ko-Chosŏn
Puyŏ / Samhan
Trois Royaumes de Corée
Balhae / Période Silla
Koryŏ
Période Chosŏn

Période contemporaine

Empire coréen
Colonisation japonaise
Guerre de Corée
Corée du Nord ~ Corée du
Sud

Pages annexes

Personnages
[1]
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Ceci est une liste de personnages significatifs de l'histoire de Corée, des origines à nos jours et par période.

Protohistoire
• Tangun(단군), fondateur mythique de la Corée ;
• Wiman, personnage plus ou moins légendaire de la période Ko-Chosŏn ;

Trois Royaumes de Corée


• Jumong (주몽), fondateur du royaume de Koguryŏ (고구려), appelé de façon posthume Dongmyeongseong
• Ses fils :
• Yuri (유리), d'un premier lit ;
• Onjo (온조), fondateur de Paekche (백제), et Biryu, d'un deuxième lit.
Liste de personnages significatifs de l'histoire de Corée 66

Silla (신라)
Les premiers rois de Silla (신라) sont élus par les chefs de tribus appartenant à la fédération.
• Bak Hyeokgeose : fondateur du royaume de Silla(신라)
• Naemul : roi de 356 à 402 ;
• Jinheug (진흥): 540 à 576 ;
• Muyeol : 654 à 661 ;
• Munmu : son successeur et trentième roi de la dynastie, unificateur de la Corée (voir Période Silla), avec son
général Kim Yu-shin(김유신).

Paekche (백제)
Les premiers rois de Paekche sont élus par les chefs de tribus appartenant à la fédération.
• Onjo (온조) , fondateur de Paekche (백제) et exilé de Puyŏ(부여) ;
• Goi : roi de 234 à 286 ;
• Geunchogo : 346 à 375 ;
• Muryeong, ancêtre de l'empereur du Japon actuel, Akihito ;
• Seong : roi, en 538 il déplace sa capitale à Sabi (Puyŏ)(부여).

Koguryŏ (고구려)
• Kwanggaet'o Wang (광개토 "대"왕)dit le Grand, roi de 391-413
• Changsu Wang, roi de 413-491 son fils : apogée de Koguryŏ(고구려)
Voir aussi : Liste des rois de Koguryŏ(고구려)

Autres personnages de l'époque des Trois Royaumes


• Tae Choyong, fondateur de Parhae, qui chasse les Chinois de Mandchourie en 698 ;

Koryŏ
• Wanggeon ou Wang Kon, fondateur du Koryŏ ;
• Kwangjong : quatrième roi de Koryŏ (949-975) ;
• Gyeongjong : cinquième roi de Koryŏ ;
• Sungjong : sixième roi de Koryŏ ;
• Mokjong : roi de Koryŏ de 997 à 1009
• Munjong : onzième roi de Koryŏ (1046-1083) ;
• Li Jagyeom, auteur d'un coup d'État manqué en 1126 ;
• Myo Chung, dignitaire en 1135 ;
• Jeong Jungbu et Li Uibang, prirent le pouvoir par un coup d'État en 1170.
• Gongmin :, il commença à expulser les Mongols de Corée à la fin du XIVe siècle
• Woo (1375-1389)
• Kongyang : créateur de la marine régulière, (1389-1392)
• Kim Busik, historien, auteur du Samguk sagi ;
Liste de personnages significatifs de l'histoire de Corée 67

Chosŏn (조선)
La dynastie compte 27 souverains.
• Yi Seonggye, fondateur de la dynastie Chosŏn (조선왕조);
• Taejong(태종), son fils (1400-1418) ;
• Sejong le Grand(세종대왕), son fils ;
• Songjong(성종), roi en 1470 ;
• Chongjong (1506-1544) ;
• Myongjong (명종)(1545-1567) ;
• Injo (인조) (1623-1649) ;
• Yongjo (1725-1776) ;
• Jongjo (정조)(1777-1800) ;
• Kojong(고종), dernier roi de la dynastie et premier souverain de l'Empire coréen (1863-1919).
• Sunjong (융희제), dernier empereur (1874-1926).
• l'amiral Yi Sun-sin (이순신), héros coréen de la fin du XVIe siècle, encore populaire de nos jours pour sa
droiture, son patriotisme et ses victoires face aux Japonais.
• Lyu Sung-ryong, premier ministre durant la guerre d'Imjin (임진왜란)(au cours de laquelle s'illustre Yi Sun-Shin(
이순신))
• Matteo Ricci, missionnaire jésuite ;
• Ch'oe Che-U, fondateur du mouvement Tonghak (동학농민운동) au XIXe siècle.

Époque contemporaine

Période d'occupation japonaise


• Yu Gwan Sun (유관순 열사), héroïne du mouvement de mars 1919
• Son Ki-chong (ou Kitei Son), champion olympique du marathon aux JO de Berlin
• Kim Il Sung (김일성), résistant à l'occupation japonaise, puis dictateur communiste de Corée du Nord de 1948 à
sa mort
• Kim Sangok , étudiant, martyr de la résistance à l'occupation japonaise.

Période des deux Corées

Corée du Nord
• Kim Jong-il, fils et successeur de Kim Il Sung, deuxième dirigeant de la première dynastie communiste

Corée du Sud
• Yun Boseon, président en 1960
• Park Chung Hee (박정희), dictateur de 1963 à 1979
• Kim Dae-Jung (김대중), président de 1997 à 2003
• Ham Seok-heon (함석헌) (1901-1989), penseur religieux, historien et journaliste indépendant
• Roh Moo-hyun (노무현), président de 2004 à 2008
Sources et contributeurs de l'article 68

Sources et contributeurs de l'article


Histoire de la Corée  Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=49000902  Contributeurs: Alchemica, Antiamour, Bouette, Cassius377, Chaoborus, Cymbella, Gommenaturelle, Hauru,
Hercule, Isaac Sanolnacov, Jean-Jacques Georges, Mandeville, O. Morand, Pj44300, 1 modifications anonymes

Préhistoire de la Corée  Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=47478163  Contributeurs: (:Julien:), 120, Archeos, Ardus Petus, Badmood, Corée2005, Dmitri Lytov, EdC, Elapied,
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