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Articles
Histoire de la Corée 1
Grandes périodes 5
Préhistoire de la Corée 5
Période Ko-Chosŏn 9
Puyŏ 11
Samhan 12
Trois Royaumes de Corée 13
Balhae 15
Période Silla 16
Koryŏ 18
Période Chosŏn 22
Période contemporaine 26
Empire coréen 26
Histoire de la Corée durant la colonisation japonaise 28
Guerre de Corée 32
Histoire de la Corée du Nord 54
Histoire de la Corée du Sud 58
Pages annexes 65
Liste de personnages significatifs de l'histoire de Corée 65
Références
Sources et contributeurs de l'article 68
Source des images, licences et contributeurs 69
Histoire de la Corée
Histoire de la
Corée
Grandes périodes
Préhistoire de la Corée
Période Ko-Chosŏn
Puyŏ / Samhan
Trois Royaumes de Corée
Balhae / Période Silla
Koryŏ
Période Chosŏn
Période contemporaine
Empire coréen
Colonisation japonaise
Guerre de Corée
Corée du Nord ~ Corée du
Sud
Pages annexes
Personnages
[1]
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Préhistoire
La préhistoire de la Corée est encore mal connue.
Horloge solaire
Histoire de la Corée 2
Période Ko-Chosŏn
Elle désigne l'époque historique s'étendant de la naissance légendaire de la civilisation coréenne en 2333 av. J.-C.,
jusqu'à l'établissement de la dynastie Han en Chine, en l'année 206 av. J.-C. Selon les sources chinoises, il existe un
royaume Ko-Chosŏn au moins à partir du IVe siècle av. J.-C. : ce qui coïncide avec l'entrée de la Corée dans l'âge du
fer.
Période Koryŏ
Le royaume de Koryŏ, (고려), est l'État qui occupe la Corée du début du Xe siècle à la fin du XIV e
siècle. Sa
capitale, Kaesong, est aujourd'hui située en Corée du Nord.
Période Chosŏn
La dynastie Chosŏn (autres romanisations possibles : Joseon ou Choseon) est une dynastie de rois coréens qui
occupa le trône de 1392 à 1910.
Elle fut fondée en 1392 par le général coréen Yi Seonggye, qui renversa le royaume de Koryŏ et mit fin du même
coup à la période de domination mongole, qui durait depuis 1259.
Durant cette période la Corée connut deux âges d'or : au XVe siècle sous le règne de Sejong le Grand et après
l'invasion mandchoue de 1637.
XIXe siècle
La partition de la Corée
La farouche résistance coréenne à la colonisation japonaise, menée notamment en Corée, en Chine et en Russie par
les troupes communistes de Kim Il-sung, vaut au gouvernement provisoire coréen en exil à Washington et dirigé par
Histoire de la Corée 3
Syngman Rhee (이승만) d'obtenir des grandes puissances l'indépendance de son pays à la conférence du Caire de
1943. À la conférence de Potsdam, il est décidé que les quatre Grands (Union soviétique, États-Unis, Chine et
Royaume-Uni) garantiront conjointement l'indépendance du pays.
Mais l'amertume du sort de la Corée se révèle bientôt : peu après, il est décidé entre l'URSS et les États-Unis qu'ils
désarmeront ensemble l'armée japonaise présente en Corée, les premiers au nord, les seconds au sud. Les États-Unis
proposent le 38e parallèle.
Entrée en guerre contre le Japon le 9 août 1945, l'URSS franchit peu après la frontière coréenne, alors que les
Américains ne débarquent en Corée que le 8 septembre 1945, après la capitulation japonaise ayant entraîné le départ
des troupes japonaises de Corée.
Dans la zone sud, Yo Unhyŏng (nationaliste de gauche) crée un "comité pour la préparation de l'indépendance de la
Corée", à majorité communiste, qui proclame l'établissement d'une république populaire de Corée le 6 septembre
opposé au gouvernement provisoire de Syngamnn Rhee.
Les États-Unis décident alors l'installation d'un gouvernement militaire à Séoul le 7. Le général Hodge, chef des
troupes d'occupation américaines, supprime les comités de libération nationale, et maintient les fonctionnaires
japonais et coréens de l'administration impériale japonaise, tout en confiant le maintien de l'ordre à la police
japonaise. Contrairement à la Corée du Nord, la Corée du Sud n'a ainsi pas conduit d'épuration du personnel ayant
travaillé avec les Japonais, au sein de la nouvelle administration sud-coréenne.
Le gouvernement militaire américain déclare illégale la république proclamée le 6, et démet Yo Unhyŏng de ses
fonctions. Sungman Rhee rentre en Corée en octobre.
La question de l'indépendance de la Corée ne peut être résolue entre les deux Grands réunis au sein d'une
commission américano-soviétique, dont les travaux commencent en janvier 1946. Les États-Unis font adopter par
l'Assemblée générale des Nations unies en 1947 le principe d'élections organisées sous l'égide de l'ONU, malgré le
vote contre de l'URSS qui considère alors les Nations unies comme une organisation pro-américaine.
En réponse, une conférence réunissant des organisations du Nord et du Sud se tient à Pyongyang, au nord, en avril
1948.
Des élections organisées dans la seule partie sud, dans le cadre de la résolution adoptée par l'ONU sur l'initiative des
États-Unis, se tiennent le 10 mai 1948 et conduisent à l'élection de Syngman Rhee comme premier président de la
République de Corée (généralement appelée Corée du Sud), le 15 août 1948, troisième anniversaire de la libération.
Des guérillas de gauche, très actives, s'opposent toutefois au nouveau régime sud-coréen dès sa fondation.
Au Nord, des élections législatives (organisées clandestinement au Sud) sont tenues le 25 août 1948. Le 9 septembre
1948, l'Assemblée populaire suprême ainsi élue proclame la République populaire démocratique de Corée (appelée
couramment Corée du Nord)à Pyongyang.
Guerre de Corée
Les origines de la guerre de Corée, du 25 juin 1950 au 27 juillet 1953, donnent lieu à des interprétations divergentes
au Nord et au Sud. Pour Séoul, la guerre a été déclenchée par une agression nord-coréenne selon un plan établi
préalablement en liaison avec Moscou. Pour Pyongyang, le franchissement par ses troupes du trente-huitième
parallèle est la riposte à une attaque surprise de l'armée sud-coréenne sous le commandement de conseillers
américains. De fait, la multiplication des incidents de frontières témoignait d'une aggravation des tensions militaires
à la veille du conflit.
La guerre de Corée s'achève par un retour au statu quo ante bellum le 27 juillet 1953 (signature d'un armistice). La
guerre a fait deux millions de victimes, déplacé des millions de personnes et séparés des centaines de milliers de
familles.
Histoire de la Corée 4
Liens externes
• Bibliographie sur l'histoire de la Corée [4]
Références
[1] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=Mod%C3%A8le:Histoire_de_Cor%C3%A9eCat& action=edit
[2] Go-Choson (http:/ / www. asianinfo. org/ asianinfo/ korea/ history. htm)
[3] Article parue le 15 février 2009 dans le journal Le Soir
[4] http:/ / www. hawaii. edu/ korea/ bibliography/ biblio. htm
5
Grandes périodes
Préhistoire de la Corée
Histoire de la
Corée
Grandes périodes
Préhistoire de la Corée
Période Ko-Chosŏn
Puyŏ / Samhan
Trois Royaumes de Corée
Balhae / Période Silla
Koryŏ
Période Chosŏn
Période contemporaine
Empire coréen
Colonisation japonaise
Guerre de Corée
Corée du Nord ~ Corée du
Sud
Pages annexes
Personnages
[1]
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La préhistoire de la Corée est encore mal connue. Les fouilles archéologiques ont commencé tard. De 1910 à 1945,
les Japonais ont freiné les fouilles, de peur que des découvertes ne révèlent une civilisation plus ancienne que celle
du Japon. Puis, la guerre de Corée et la partition du pays ont retardé les recherches. Les premières découvertes
importantes datent de 1964 et se poursuivent de nos jours.
Paléolithique
La présence d’Homo erectus, bien que probable, n'est pas attestée par des découvertes archéologiques, au contraire
des premiers Homo sapiens du Paléolithique inférieur dont on a retrouvé des traces sur le site de Tǒkch'ǒn (molaires
et omoplate) et à proximité de Pyongyang (crâne d'enfant). Les plus anciens vestiges de la Préhistoire de la Corée
datent d’environ 900 000 ans.
L'archéologie a permis de retrouver les traces d'une occupation paléolithique continue de la Corée. À cette époque
l'homme mène une vie nomade en quête de sa nourriture. Il vit de chasse et de cueillette et utilise des outils en pierre,
en bois ou en os.
Les premiers objets d’art retrouvés (pendentifs, représentations humaines ou animalières) remontent au Paléolithique
moyen.
Préhistoire de la Corée 6
Des cheveux datant du Paléolithique supérieur ont permis d'attester l’origine mongoloïde des Coréens du
Paléolithique. On a retrouvé à Pangudae des gravures rupestres d'animaux sauvages. Les Coréens du Paléolithique
supérieur savaient se construire des abris en peaux de bête contre le vent. Les familles comptaient une dizaine de
personnes.
Mésolithique
On a longtemps pensé qu'il y avait une disparition de l'occupation humaine durant le Mésolithique, mais des
découvertes récentes de microlithes attestent l'existence d'un Mésolithique coréen.
Néolithique
Les Paléoasiatiques, jusque là dispersés en Sibérie commencent à migrer vers la Corée aux environs de 10 000 av.
J.-C. et assimilent les populations autochtones. Avec le réchauffement progressif (fin de la glaciation), l'occupation
humaine a avancé plus profondément dans la péninsule. Les plus anciens précurseurs de la nation coréenne connus
sont les Han-gook. Selon la légende, ils sont arrivés vers 7 200 av. J.-C. du lac Baïkal en Sibérie et se se sont
maintenus plus de 3 000 ans.
Les Coréens du Néolithique s'installent à proximité des cours d'eau ou sur le littoral et vivent de la chasse, de la
pêche et de la cueillette. Ils pratiquent également l’agriculture à l'aide de socs et de haches en pierres, de faucilles de
pierre et de fléaux. Le riz aurait pu être cultivé dès la fin du Néolithique : du pollen de riz daté de 1 500 av. J.-C. a
été retrouvé à Naju. C’est à cette époque, avec le développement de l'agriculture, que se forment les premiers villages
coréens. Ils sont constitués d'une vingtaine de huttes. Les huttes néolithiques étaient en fait des fosses avec un toit en
branchage et en peaux. Ce toit est parfois soutenu par des colonnes. Le foyer se trouve au centre.
La poterie néolithique
Les spécialistes sont divisés sur l'origine de la poterie coréenne. Pour certains, elle serait originaire de Sibérie et du
Nord-est de la Chine, pour d'autre, du Japon où les poteries Jōmons datent de 10 000 av. J.-C. À cette époque, la
poterie était cuite à basse température (voir céramique).
Âge du Bronze
Au Xe siècle av. J.-C. arrivent en Corée des populations, probablement d'origine toungouses (nord-est de la Chine),
les Yemaek, qui utilisent des armes et des outils en bronze. Avec elles, les traditions nomades et guerrières se
développent en Corée. La société se hiérarchise et donne naissance aux premiers proto-États de la péninsule. On
constate le développement de l’agriculture et de la riziculture, mais aussi de l’élevage. Les outils de bronze
permettent un essor de l’agriculture qui permet désormais de nourrir des hommes qui ne travaillent pas la terre :
artisans et aristocratie guerrière. La Corée connaît des problèmes de surpopulation qui provoquent des migrations
vers Kyushu au Japon.
Les Coréens de l'Âge du Bronze vivaient le long des cours d'eau ou sur des collines basses dans des habitations de
pierre avec un chauffage par le sol, ancêtre de l’ondol. On constate des différences entre les habitations qui attestent
de différences entre les classes. Les habitations sont regroupées en villages d'une dizaine de maisons. Les premiers
remparts font leur apparition.
Le shamanisme, religion des habitants de la péninsule coréenne lors du Néolithique, se perpétue pendant l'âge du
Bronze. Le culte du totem (totémisme) de l'ours, qui a débuté lors de la période néolithique, est aussi lié à l'âge du
Bronze, en particulier dans les régions du nord de la péninsule ; ainsi, cette tradition totémique se transmet depuis le
tout début de l'histoire coréenne.
Les dolmens
C'est de l'Âge du Bronze que datent les 30 000 dolmens du pays. Les dolmens coréens sont de trois types :
• le premier est, comme les dolmens néolithiques européens, fait de deux ou trois pierres dressées verticalement,
sur lesquelles a été posée une grande dalle, qui fait table ;
• le second a le même aspect, mais les pierres support n'ont pas été dressées, mais descendues dans une cavité
creusée ;
• le troisième type n'est plus tout à fait un dolmen, puisqu'il n'y a pas de montants verticaux.
Contrairement aux dolmens d'Europe, les dolmens coréens n'étaient pas des tombes de chefs, ou de personnages
exceptionnels. Ils sont trop nombreux pour cela. La plus grande concentration de dolmens en Corée se situe dans le
Jeolla-do (전라도), mais il y en a partout dans la péninsule.
Sur l'île de Kang-hoa se trouvent 120 dolmens, disposés en cercle.
L’Âge du Fer
Le fer a été introduit depuis la Chine le long du cours du Toumen et avec lui les premières monnaies des Yan. La
culture du fer se diffuse ensuite le long des fleuves Taedong et Han. Le bassin du Han permet au Ier siècle av. J.-C.
l'installation des premiers villages spécialisés dans l’exploitation des mines de fer et la métallurgie. Les objets en fer
sont exportés au Japon par le détroit de Tsushima. Les objets en bronze sont désormais exclusivement des objets
rituels.
Le fer permet des progrès de l'agriculture, grâce à des outils plus tranchants. Les populations sont désormais
sédentarisées.
Préhistoire de la Corée 8
Vers 300 av. J.-C., les habitations deviennent plus spacieuses et l'usage de l'ondol se répand : il s'agit d'un chauffage
par le sol, encore utilisé aujourd'hui. La fumée du foyer est récupérée et circule sous tout le plancher de la maison.
L'architecture précédente des maisons, qui étaient semi-enterrées, disparaît. Bien qu'évoquant le système de
chauffage kang chinois et le kotatsu japonais, il ne leur est pas assimilable.
Protohistoire
L'ère Bai-dal s'intercale entre la période Han-gook et la Période Ko-Chosŏn finale. L'un de ses rois fut nommé le
Diable rouge par ses ennemis, car son armure était rouge. Le roi Diable rouge est toujours populaire dans la Corée
moderne.
Voir aussi
Liens internes
• Mythologie coréenne
Liens externes
• Bibilographie sur la préhistoire en Corée [1]
• Le site parc des dolmens [2], dans la province du Jeolla-do.
Références
[1] http:/ / www. hawaii. edu/ korea/ bibliography/ archaeology. htm
[2] http:/ / www. dolmen. or. kr/ e_html/ e_index. html
Période Ko-Chosŏn 9
Période Ko-Chosŏn
Histoire de la
Corée
Grandes périodes
Préhistoire de la Corée
Période Ko-Chosŏn
Puyŏ / Samhan
Trois Royaumes de Corée
Balhae / Période Silla
Koryŏ
Période Chosŏn
Période contemporaine
Empire coréen
Colonisation japonaise
Guerre de Corée
Corée du Nord ~ Corée du
Sud
Pages annexes
Personnages
[1]
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En Corée, la période Ko-Chosŏn (Chosŏn ancien) désigne l'époque historique s'étendant de la naissance légendaire
de la civilisation coréenne en 2333 av. J.-C., jusqu'à l'établissement de la dynastie Han en Chine, en l'année 206 av.
J.-C. Selon les sources chinoises, il existe un royaume Ko-Chosŏn au moins à partir du IVe siècle av. J.-C. : ce qui
coïncide avec l'entrée de la Corée dans l'âge du fer. La fondation de l'empire Han avait provoqué l'installation en
Corée d'opposants chinois, installation qui bouleversa l'histoire du pays.
Puyŏ
Histoire de la
Corée
Grandes périodes
Préhistoire de la Corée
Période Ko-Chosŏn
Puyŏ / Samhan
Trois Royaumes de Corée
Balhae / Période Silla
Koryŏ
Période Chosŏn
Période contemporaine
Empire coréen
Colonisation japonaise
Guerre de Corée
Corée du Nord ~ Corée du
Sud
Pages annexes
Personnages
[1]
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Puyŏ (nom coréen transcrit selon le système McCune-Reischauer) (Chinois: 夫餘; Pinyin: Fūyú) ou Buyeo (Hangul:
부여) était un ancien groupe ethnique et son royaume dans la Mandchourie du nord était considéré par les anciens
royaumes coréens comme leur royaume d’origine. Ce sont des immigrants Puyo qui ont fondé le Koguryŏ et le
Paekche.
Le nom coréen de « Buyeo » est aussi celui de la dynastie qui régna sur le royaume de Paekche.
Leurs mœurs et coutumes sont principalement décrites dans les Sanguo Zhi (Chroniques des Trois royaumes). Les
Puyŏ étaient des agriculteurs qui occupaient la grande plaine de Mandchourie. Ils avaient déjà une structure sociale
complexe et donnaient à leur dignitaires des noms d’animaux. Leur capitale a pu être à Nong’an dans la province du
Jilin ou près de Harbin dans la province du Heilongjiang.
L’origine des Puyŏ est inconnue mais il semble qu’ils étaient déjà connus en Chine durant la période des royaumes
combattants. Les Puyŏ commencèrent à avoir des contacts fréquents avec la Chine au travers de la commanderie de
Xuantu durant la dynastie des Han Orientaux. Bien qu’ils firent des razzias aux frontières chinoises en 111, ils
devinrent tributaires de la dynastie des Han Orientaux en 120 et envoyèrent l’année suivante le Prince Weichoutai
(尉仇台) à Xuantu pour la sauver des attaques de Koguryŏ.
A la fin de la dynastie de Han orientaux, Gongsun Du, un seigneur de guerre chinois dans la province du Liaodong,
aida les Puyŏ à contrer les Xianbei au nord et les Koguryŏ à l’est. Après avoir décimé la famille de Gongsun le
royaume de la Wei envoya Wuqiu Jianpour attaquer Koguryŏ. Une escouade conduite par le gouverneur de la
commanderie de Xuantu fut bien accueillie par les Puyŏ.
Depuis lors, les Puyŏ ont été déchirés entre des grandes puissances jusqu’à leur chute. En 285 la tribu Murong des
Xianbei, conduite par Murong Hui, envahit les Puyŏ, poussant le Roi Yilü (依慮) au suicide. Considérant ses
Puyŏ 12
relations amicales avec la dynastie Jin l’empereur Wu ranima les Puyŏ et installa le roi Yiluo (依羅). Une attaque de
Koguryŏ avant 347 entraîna un nouveau déclin. Ayant perdu leur bastion près de Harbin, les Puyŏ se déplacèrent
vers le sud à Nong’an. Aux alentours de 347, les Puyŏ furent attaqués par les Murong Huang de la dynastie des Yan
Antérieurs et le roi Xuan (玄) fut capturé. Lors de la première chute en 285, les Puyŏ Orientaux s’établirent à l’est de
Woju (沃沮) ce qui est aujourd’hui Yanbian. Ce territoire fut envahi par Gwanggaeto le Grand et conquis par le roi
Jangsu. Un reste des Puyŏ semble avoir traîné aux alentours d’Harbin sous l’influence de Koguryŏ. En fait les Puyŏ
payèrent un tribut à la dynastie Wei du Nord en 457. Ils furent conquis par les Wuji en 494 et la famille royale
déserta à Koguryŏ.
Koguryŏ et Paekche, deux des trois Royaumes de Corée se considérèrent comme successeurs de Puyŏ.
On dit du roi Dongmyeong, père du roi Onjo, fondateur du Paekche avant notre ère, qu’il descend d’une branche de
Puyŏ, Mais les archives se contredisent sur la relation exacte : un fils du roi de Puyŏ du nord, ou un gendre du roi de
Jolbon Puyŏ ou simplement un mariage avec une femme Puyŏ. Koguryŏ peut avoir été fondé en territoire Jolbon
Puyŏ et avoir entretenu une relation proche avec le Puyŏ oriental. Koguryŏ finit de toutes façons à unifier l’ensemble
des territoires Puyŏ.
Samhan
Histoire de la
Corée
Grandes périodes
Préhistoire de la Corée
Période Ko-Chosŏn
Puyŏ / Samhan
Trois Royaumes de Corée
Balhae / Période Silla
Koryŏ
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Corée du Nord ~ Corée du
Sud
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Personnages
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Pendant la période Samhan, les trois confédérations de Mahan, Jinhan et Byonhan dominaient le sud de la péninsule
coréenne.
Samhan signifie les Trois Han, et désigne ces trois confédérations. La période est parfois appelée la proto-période
des Trois Royaumes. On considère habituellement que la période Samhan commence avec la chute du royaume
Chosŏn-Wiman, en 108 av. J.-C., et qu'elle s'achève au IIIe siècle, après le début de la période des Trois Royaumes.
Samhan 13
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Corée
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Préhistoire de la Corée
Période Ko-Chosŏn
Puyŏ / Samhan
Trois Royaumes de Corée
Balhae / Période Silla
Koryŏ
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Corée du Nord ~ Corée du
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Personnages
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Trois Royaumes de Corée 14
La Corée reste cependant sous influence chinoise, notamment par le biais des quatre commanderies installées sur
leur territoire. La Chine fait également sentir son influence dans les systèmes de pensée. Le confucianisme pénètre la
haute société coréenne (tous les royaumes gardant la même culture) à partir du Ier siècle après J.-C. Le bouddhisme
est cependant la première religion. La disparition de l'empire Han, au début du IIIe siècle, permet un plus grand
développement des Trois royaumes.
Koguryŏ, le plus grand des Trois royaumes, a plusieurs capitales au cours de son histoire, dont Nangnang (près de
l'actuelle Pyongyang) et Kungnæsŏng sur le fleuve Amnok. Au départ fédération frontalière de la Chine, il conquiert
peu à peu de vastes territoires en Mandchourie, et chasse définitivement les Chinois de Nangnang en 313.
L'influence culturelle des Chinois reste toutefois importante, puisque le bouddhisme fut adopté comme religion
Trois Royaumes de Corée 15
officielle en 372.
Au IVe siècle, Paekche connaît une grande prospérité, et domine la quasi-totalité de la moitié sud de la péninsule,
ainsi qu'une partie de la Chine.
Renommé Silla en 503, le royaume de Saro absorbe tous les États Kaya ou Gaya (cités fortifiées) de son voisinage
dans la première moitié du VIe siècle. Sa capitale était Kumsŏng (aujourd'hui Gyeongju ou Kyŏngju). Le
bouddhisme y devient religion officielle en 528.
Allié à la Chine des Tang, Silla annexe Koguryŏ en 668, après avoir fait la conquête de Paekche en 660, ce qui
donne naissance à la période unifiée du royaume de Silla.
À la fin de cette période, en 918, une courte période d'anarchie précédant la dynastie de Koryŏ porte le nom de
Période des Trois Royaumes postérieure, et dure jusqu'en 935.
Voir aussi
Articles connexes
• Structures éducatives des Trois Royaumes
Liens externes
Les Trois Royaumes de Corée [1] sur Commons
Références
[1] http:/ / en. wikipedia. org/ wiki/ Commons%3Acategory%3Athree_kingdoms_of_korea
Balhae
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Trois Royaumes de Corée
Balhae / Période Silla
Koryŏ
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Personnages
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Période Silla
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Personnages
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En Corée, on nomme période Silla la période d'unification de la péninsule en un seul royaume, Silla, s'étendant du
VIIe au Xe siècle.
Période Silla 17
Origines
Le royaume de Silla naît au Ier siècle av. J.-C., et abandonne son nom de royaume de Saro pour celui de Silla au
début du Ve siècle. De taille réduite, il réussit à s'imposer face à ses voisins et à les conquérir les uns après les autres
(Kaya, Paekche et Koguryŏ en 668) avant d'expulser les Chinois Tang de la péninsule en 676.
C'est donc dans le dernier tiers du VIIe siècle que commence la période unifiée Silla.
Histoire
Après l'unification de la péninsule en 672 par Munmu, le trentième roi de Silla, le royaume de Silla connut un siècle
de prospérité, sa civilisation atteignant un haut-degré de développement. L'alliance avec la Chine des Tang permit à
Silla de prospérer dans la paix.
Après des luttes pour le contrôle des territoires du nord qui durèrent jusqu'en 735, le milieu du VIIIe siècle fut le
commencement d'une période d'instabilité : les aristocrates se déchiraient entre eux, des rébellions éclatèrent, voulant
rétablir les anciens royaumes de Paekche et Koguryŏ.
La capitale de Silla, Kumsong (actuelle Kyongju, ou Gyeongju, 慶州), devint florissante et compta (peut-être)
jusqu'à 1 million d'habitants.
Le Parhae
Au nord de la péninsule, un général du royaume de Koguryŏ, Tae Choyong, chassa les Chinois Tang de
Mandchourie et créa le royaume de Parhae en 698, approximativement sur la zone des tribus Puyŏ. Ce royaume était
peuplé de Coréens de Koguryŏ et de Malgales. Il repoussa une offensive Silla-Tang en 733. Il est abattu par les
Khitans en 926.
Ce royaume possédait cinq capitales régionales, et s'étendait de l'Amour à la Mandchourie. Il eut des relations
diplomatiques avec le Japon et Byzance.
Société et culture
La société de Silla était fortement hiérarchisée, et les différentes classes sociales de plus en plus hermétiques. Le
système des os déterminait le rang de chacun dans la société et les fonctions éligibles auxquelles il pouvait prétendre.
La plupart des nobles de Koguryo et de Paekche sont entrés dans l'administration ou ont adopté le système des os.
Les caractères chinois commencent à être utilisés pour écrire le coréen. Une nouvelle forme littéraire apparaît : les
Hyangga, qui sont des poèmes sacrés incantatoires.
Référence moderne
Depuis la partition de la Corée, en 1945, les Coréens utilisent de plus en plus le terme période unifiée de Silla, même
si le nord de la péninsule n'était pas sous le contrôle de Silla. C'est bien évidemment par nostalgie pour une époque
prospère où leur nation vivait en un seul État que cette terminologie a été choisie.
Voir aussi
• L'article Structures éducatives des Trois Royaumes, qui décrit l'institution des Hwarang (jeunes gens fleurs) qui
assura le succès de Silla.
Koryŏ
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Grandes périodes
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Période Ko-Chosŏn
Puyŏ / Samhan
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Balhae / Période Silla
Koryŏ
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Corée du Nord ~ Corée du
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Personnages
[1]
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Le royaume de Koryŏ, en romanisation révisée : Goryeo (고려), est l'État qui occupe la Corée du début du Xe siècle
à la fin du XIVe siècle. Sa capitale, Kaesong, est aujourd'hui située en Corée du Nord.
Koryŏ 19
Histoire
La fin de Silla
Vers la fin du IXe siècle, le royaume de Silla déclina ; il dut faire face à
une période de guerre civile et de soulèvements paysans, à des
scissions en de petits États qui proclamèrent leur indépendance. Les
principales rébellions furent conduites par Gung Ye (궁예弓裔, mort
en 918), Gi Hwin (기휜), Yang Gil (양길) et Gyon Hwon (견훤).
En 918, Wanggeon ou Wang Kon, fils d'un riche marchand de Songak
(actuelle Kaesong) et ancien dignitaire de Silla, se proclama chef d'un
État dit de Koryŏ, ce qui marqua la fin de l'époque de la Corée unifiée
dans le royaume de Silla, et le début d'une période intermédiaire, dite
Période des Trois Royaumes postérieure (voir cet article), qui dura
jusqu'en 935. Deux autres royaumes furent fondés : Hu-Koguryŏ
Goryeo in 1374
(후고구려, soit Koguryo postérieur, plus tard renommé Taebong
(태봉)) par Gung Ye, et Hupaekche (후백제, soit Paekche postérieur).
La période prit fin avec la défaite et l'annexion d'Hu-Paekche par Wang Kon, allié à Taebong, en 935.
Établissement de la dynastie
De 918 à 935, Koryo prend le contrôle de la péninsule, et s'étend. La conquête vers le nord va jusqu'au fleuve
Chongchon, et s'arrête face aux Khitans. Par la suite, la frontière est fortifiée, à la manière du limes romain, sur le
cours inférieur du Amnokgang, et du Amnokgang moyen à la mer de l'est.
Afin d'affermir son pouvoir, le quatrième roi Koryŏ, Gwangjong, édicta une série de lois, dont l'affranchissement des
esclaves en 958, et la création d'un concours de recrutement pour les fonctionnaires (voir Œuvre administrative). Il
se proclama Empereur. Petit à petit, par cette œuvre administrative, les rois Koryŏ réussirent à discipliner
progressivement les seigneurs locaux, but atteint sous le onzième roi de la dynastie, Munjong (문종, 文宗). Munjong
et ses successeurs affirmèrent l'autorité du civil sur le militaire.
Malgré l'œuvre administrative accomplie jusqu'en 1000 environ (concours, sinisation, assimilation des élites
antérieures), le pouvoir de la dynastie ne put s'imposer tout à fait complètement. Les potentats locaux gardèrent une
part de leur autonomie.
En 1170, les militaires menés par Jeong Jungbu (정중부, 鄭仲夫) et Li Uibang (이의방, 李義方) prirent le pouvoir.
Le roi Injong partit en exil, et Myeongjong (명종,明宗) fut couronné à sa place. Les fonctionnaires civils furent mis
à l'écart, au profit des militaires. Une longue période d'instabilité s'ensuivit, entre coups d'États militaires au sommet
de l'État et révoltes paysannes à la base.
L'invasion mongole
Dès les débuts de l'expansion mongole, le Koryŏ eut à souffrir de ses raids. Tout d'abord ce furent les Khitans qui
furent refoulés dans la péninsule. Les Jins (Empire de Chine) exigèrent ensuite un tribut.
Une alliance est cependant nouée avec les Mongols, ce qui permet de chasser les Khitans de Corée. Un tribut doit
ensuite être versé aux Mongols.
Les Mongols envahissent le Koryŏ en 1231, et le roi signe sa reddition en 1232 : un général représentant l'empereur
mongol s'installe à Kaesong. Le roi Choi Chungeon (최충헌, 崔忠獻) fuit sur l'île de Kanghwa la même année,
exhortant tout le monde à la résistance armée. Une deuxième invasion est déclenchée par la mort du général mongol.
En 1235, après une troisième invasion, des garnisons permanentes sont imposées. Les campagnes comme les villes
sont mises à sac. Le roi résiste à Kanghwado, mais n'intervient pas.
En 1254, 200000 Coréens meurent lors de la quatrième invasion mongole. Le Tripitaka est détruit. Le roi refuse
quant à lui de revenir sur le continent tant que les Mongols sont présents, puis cède en 1258. Quelques dignitaires
militaires refusent cette reddition, et forment la rébellion Sambyeolcho, qui lutte dans les îles du détroit de Corée,
entre le sud de la péninsule et le Japon. La cour ne peut revenir à Kaegyong qu'en 1270, moyennant de dures
conditions :
• le nord de la Corée est distribuée en colonies ;
• Jeju-do devient haras mongol ;
• le représentant mongol fait et défait la loi, selon les volontés de Pékin ;
• des humiliations protocolaires et vestimentaires sont imposées.
La Corée sert de base d'invasion du Japon (1274 et 1281), qui est sauvé par les kamikaze, les vents divins qui coulent
la flotte mongole.
Œuvre administrative
La dynastie Koryŏ instaura en 958, sur le modèle chinois, un concours de recrutement de la fonction publique. Trois
épreuves étaient organisées, dont une (myŏnggyŏng kwa) était consacrée à la lecture et l'interprétation des
classiques. Ce fut un progrès considérable, qui permit de sélectionner les plus aptes à remplir les tâches
administratives. C'est également ce concours qui poussa la classe aisée à l'étude du chinois classique, et donc à
l'imprégnation des esprits par la philosophie confucéenne. Le concours ne fut aboli qu'en 1895.
Au Xe siècle également, un haut-fonctionnaire, Choe Seung-ro (927-989) rédige un long mémoire destiné au roi,
traitant de tous les problèmes contemporains, et qui constitue un manuel de bon gouvernement confucéen, inspiré par
le principe réglant la coexistence du bouddhisme et du confucianisme :
« Le bouddhisme sert à la culture de soi, le confucianisme à la gestion du pays ; la culture de soi, c'est
en vue de la vie future, la gestion du pays, c'est la tâche du présent. »
La caste de fonctionnaires créée par ce concours se dévoua complètement à l'État, qui assura en contrepartie une
forte ascension sociale à ces personnes d'origine modeste. Elle contribua également à diffuser la philosophie
confucéenne.
Le cinquième roi, Gyeongjong (경종, 景宗), lança un programme de remembrement cadastral, le Jeonsigwa
(전시과, 田柴科). Le sixième roi, Seongjong, (성종, 成宗) engagea des fonctionnaires pour la gestion locale, rôle
précédemment tenu par des seigneurs.
Religion et arts
Sous la dynastie Koryo, le bouddhisme connaît un apogée : religion d'État, fortement lié au pouvoir, il reçoit de
nombreux dons de terres des rois successifs. Son clergé exerce également une grande influence. L'intégralité du
canon bouddhique fut gravé sur 80000 panneaux de bois, destinés à invoquer l'aide du Bouddha pour repousser les
Mongols (Tripitaka Koreana) ; ces panneaux sont conservés au temple de Haeinsa (해인사).
Dans le domaine des arts, Koryo excella notamment dans les céramiques. Les Coréens mirent au point le céladon, un
vernis bleu-vert avec inscrustations, finement marqueté. Cette céramique s'exportait dans tout l'Orient, et est la forme
d'art typiquement coréenne la plus connue.
Les Coréens inventèrent également les caractères mobiles en 1234, pour un ouvrage sur l'étiquette de la Cour. Un
livre de sermons bouddhistes imprimé selon cette méthode en 1377 est conservé à la Bibliothèque nationale de
France. C'est le plus vieux livre à caractères imprimés au monde, dont la Corée souhaite la restitution.
L'historiographie officielle de cette période est présentée dans le Koryo-sa, rédigé en 1451 par Chong In-ji.
Voir aussi
Articles connexes
• Armée mongole
Références
[1] http:/ / www. cehd. sga. defense. gouv. fr/ IMG/ pdf/ Ca_23_Chap_4quisefit. pdf
Période Chosŏn 22
Période Chosŏn
Histoire de la
Corée
Grandes périodes
Préhistoire de la Corée
Période Ko-Chosŏn
Puyŏ / Samhan
Trois Royaumes de Corée
Balhae / Période Silla
Koryŏ
Période Chosŏn
Période contemporaine
Empire coréen
Colonisation japonaise
Guerre de Corée
Corée du Nord ~ Corée du
Sud
Pages annexes
Personnages
[1]
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La dynastie Chosŏn (autres romanisations possibles : Joseon ou Choseon), dynastie Yi est une dynastie de rois
coréens qui occupa le trône de 1392 à 1910.
La dynastie Chosŏn fut fondée en 1392 par le général coréen Yi Seonggye, qui renversa le royaume de Koryŏ et mit
fin du même coup à la période de domination mongole qui durait depuis 1259. Le nom dynastie Yi vient donc du
nom de son fondateur, mais l'appellation courante en Corée est ère Chosŏn (조선 시대).
Durant la période Chosŏn, une administration centralisée est mise en place, le confucianisme revient en force (on
parle de néo-confucianisme), et avec lui, un nouveau système de valeurs. La dynastie Chosŏn a également connu
deux grandes périodes de prospérité, pendant lesquelles la culture connut un grand essor. Les Coréens firent de
nombreuses découvertes à cette époque, comme le premier cadran solaire oriental, et la première horloge
hydraulique. La première presse à imprimer utilisant des caractères en métal fut inventée sous la dynastie Chosŏn. La
dynastie construisit plusieurs forteresses, des ports de commerce et de somptueux palais. Elle mit en place une
réforme agraire, mais fut victime de troubles de successions et de luttes de factions.
Son fils Taejong lui succède, après avoir assassiné trois de ses frères. Il promulgue quelques réformes qui
consolident la dynastie. Ces premiers règnes se distinguent par la perte d'influence des moines bouddhistes et par la
lutte contre les fonctionnaires corrompus de Koryŏ. Les lettrés, formant la classe des Yangban, occupent seuls les
postes à responsabilité, écartant les aristocrates et les militaires.
Sejong le Grand
Le troisième roi de la dynastie, Sejong le Grand fils de Sejo, inaugure un nouvel âge d'or. Le royaume s'étend
désormais jusqu'à l'Amnokgang, après la victoire sur les Jurchens. L'installation de colons consolide cette avancée
territoriale. Les côtes sont pacifiées par la victoire définitive sur les pirates de Tsushima. Le confucianisme
s'applique du bas au haut de la sommet de la société, roi compris, en passant par une administration qui est l'un des
meilleurs soutiens de la dynastie.
Scientifiquement et culturellement, son règne marque également une apogée : l'alphabet hangul est inventé. Le but
de cette écriture, plus simple d'utilisation, était de réduire le taux d'analphabétisme du pays. Bien que méprisée
pendant plusieurs siècles, elle remplacera les Hanjas (écriture de l'époque, utilisant les caractères chinois) dans les
années 1900.
Successeurs
Cette période prospère se poursuit sous le règne de son fils (qui massacra frères et sœurs pour monter sur le trône), et
de son petit-fils Songjong. Celui-ci préside à la plus importante période littéraire de son pays. Yongsan(gun) fut
déposé par la cour, à cause de ses excès.
Muraille au nord
Comme la dynastie Koryŏ, les Yi construisent une muraille défensive au nord du pays, sur les fleuves Amnok et
Duman, pour protéger la péninsule des incursions nomades.
La conquête mandchoue
Les tribus de nomades Jurchens s'unissent sous la direction de Nurhaci à la fin du XVIe siècle. Profitant de l'invasion
japonaise, il attaque la Mandchourie chinoise, puis se proclame khan en 1616. En réaction, les Chinois et les Coréens
attaquent ensemble le royaume Djourchet en 1619, mais sont repoussés. La Chine continue néanmoins son effort, la
Corée étant en proie à des luttes de factions tentant de s'emparer du pouvoir. Cela permet aux Djourchets d'affermir
en 1625 la conquête de la Mandchourie, et d'envahir la Corée dès 1627. L'armée coréenne est écrasée.
En 1637, une grande révolte soulève la péninsule contre l'occupant, qui est chassé dans un premier temps, mais qui
reconquiert tout aussi vite le terrain perdu. La dynastie Chosŏn est dès lors discréditée, tout comme l'administration
confucéenne et l'armée. Des paysans s'organisent en guérillas : les Troupes de justice.
Après cette guerre, la Corée devient isolationniste, les rois successifs empêchant tout contact avec les pays étrangers,
autre que la Chine mandchoue à laquelle ils versent tribut. C'est de cette période que vient le surnom de
royaume-ermite pour désigner la Corée ; cet isolement, empêchant le progrès technique et toute réforme des
institutions, entraîne un long déclin, et fait de la Corée la proie des puissances étrangères. Voir l'article Déclin de la
dynastie Chosŏn
En 1644, la dynastie chinoise à Pékin, déjà tributaire des Djourchets, est remplacée par la dynastie Qing (ou
Mandchoue), issue des Djourchets.
Œuvre administrative
Le confucianisme permet l'instauration d'un système politique généralement considéré comme équilibré et
sophistiqué. L'éducation progresse partout, et une école supérieure formant les fonctionnaires est même créée. Enfin,
le système des examens tend à se généraliser pour le recrutement des fonctionnaires, mais n'empêche pas, tout au
long de la période, les coteries et les luttes d'influence pour nommer à certains postes certaines personnes figurant
dans les cercle relationnels.
La Corée est divisée en huit provinces en 1413, améliorant ainsi l’administration. Ces huit provinces forment un
cadre dans tous les domaines, y compris culturel, jusqu’à nos jours.
L'un des faits marquant de la dynastie est la création du hangul, qui permet de noter les sons de la langue coréenne
(langue agglutinante). Les plus grands esprits du royaume, réunis au sein de l'Académie royale, se penchent sur le
problème avec le roi Sejong et élaborent cet alphabet. Quatorze consonnes et dix voyelles se combinent en syllabes,
lesquelles sont notées. Le premier nom du hangul est Hunmin chongum : "sons corrects pour l'instruction du peuple".
C'est également le titre du décret royal qui préconise le remplacement des sinogrammes par cet alphabet.
Littérature
Pendant la période Chosŏn la littérature s'épanouit dans deux styles principaux. Il y a tout d'abord les ballades sijo,
genre poétique incisif et rythmé qui peut être chanté, et le hansi, plus contemplatif.
À la fin de la période, les poèmes narratifs kasa, plus longs et moins contraints, et plus réalistes, apparaissent, avec le
roman populaire (Chapka). Kasa comme sijo sont chantés et accompagnés de musique. À partir des années 1600, des
romans écrits directement en hangul permettent de critiquer l'immobilisme de la société, en touchant un plus large
public que les oeuvres utilisant des sinogrammes.
Voir I I et l'article littérature coréenne
Période Chosŏn 25
Pansori
Le pansori reprend les mêmes thèmes, dépeignant de manière alternativement chantée et déclamée des paysages,
scène de genre, animaux, personnages célèbres, au cours de longs opéras. Un pansori, chanté par un seul chanteur
qui interprète plusieurs personnages, accompagné par un tambour, peut durer plusieurs heures. Le public y participe
parfois.
Céladon
La technique du céladon, art céramiste le plus abouti de la période Koryŏ, est perdue ou abandonnée. Cependant, les
céramistes coréens produisent toujours une très belle porcelaine bleue et blanche.
Voir aussi
• Huit provinces de Corée
26
Période contemporaine
Empire coréen
Histoire de la
Corée
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Préhistoire de la Corée
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Guerre de Corée
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Sud
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[1]
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L’Empire coréen (ou Empire de Tachan) est une période de l’Histoire de coréenne s'éttendant de 1897 à 1910,
durant laquelle la peninsule fut placée sous influence japonaise.
La fin de l'isolationnisme
Au XVIIe siècle, la période Chosŏn est marquée par une guerre contre les tribus de nomades Jurchens qui occupèrent
la péninsule. Ayant chassé l'occupant, les rois coréens empêchèrent alors tout contact avec les pays étrangers, autre
que la Chine mandchoue à laquelle le pays verse alors un tribut. Cette période désigne la Corée sur le surnom de
« royaume-ermite ». Cette situation entraîne un certain déclin de la dynastie régnante qui, durant le XIXe siècle ne
peut résister aux visées des puissances occidentales, provoquant des tensions sociales importantes.
Au début de l'année 1894, une révolte paysanne finit par éclater dans le sud-est de la péninsule. Le 4 juin, le roi
Kojong demande l'aide de son suzerain chinois. Mais la rivalité de ce pays avec le Japon sur la péninsule entraine la
guerre sino-japonaise et la victoire de ces derniers.
Le conflit se termine par le traité de Shimonoseki signé le 17 avril 1895, confirmant la perte par les chinois de leurs
suzeraineté sur la Corée et la mainmise japonaise sur le pays (Japon et Corée étant déjà liés depuis un an par un traité
d'alliance militaire).
Empire coréen 27
Le gouvernement de roi Kojong mit en place en 1896 met fin à la société confucéenne coréenne traditionnelle par le
biais des réformes, dites réformes Kabo.
Empire de Tachan
En 1897, Kojong change le statut politique du pays : le Royaume de Chosŏn laisse la place à l'Empire de Tachan.
Les liens privilégiés qu'entretiennent japonais et coréens, n'empèche le pays de tisser des relations avec d'autres pays
occidentaux. Ainsi, en 1900-1901, la France obtient le contrôle des postes et télécommunications, puis des
concessions dans le chemin de fer.
Cependant, le traité de Shimonoseki n'a pas effacé toutes les menaces pour les japonais : la Russie a également des
ambitions territoriales, tant sur la Mandchourie que sur la Corée. La guerre russo-japonaise éclate alors en février
1904 et la péninsule en est l'un des théatres d'opérations. Le Japon sort finalement vainqueur du conflit et fait
reconnaître sa domination en Corée au traité de Portsmouth (5 septembre 1905).
Le 17 novembre suivant, l'Empire du Soleil Levant en profite pour accoître son emprise sur le pays en imposant par
la force à l'Empereur Kojong un traité de protectorat.
En raison d'une "résistance symbolique" du souverain, les japonais oblige Kojong à abdiquer en juillet 1907 en
faveur de son fils Sunjong, tandis que le premier ministre Li Wan-Yong (1858-1926), collabore activement avec les
Japonais.
Histoire de la
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Personnages
[1]
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La colonisation de la Corée par le Japon commence en 1905 par l'établissement d'un protectorat. Cependant,
depuis 1894, la Corée et le Japon étaient déjà liés par un traité d'alliance militaire. Ce protectorat, d'abord établi par
le traité de Portsmouth qui clôt la guerre russo-japonaise, est confirmé par divers accords bilatéraux. Le plus
important d'entre eux est le pacte Taft-Katsura, signé entre le ministre américain de la Guerre W. H. Taft et le
premier ministre japonais Katsura Tarō. Cette occupation est renforcée par la signature d'un traité d'annexion en août
1910. Bien que les différents actes établissant ce protectorat, puis cette annexion, aient été signés sous la contrainte,
dans le cadre d'une « politique de la cannonière », les Japonais désignent cette annexion sous le nom de nikkan heigô,
la fusion nippo-coréenne, conforme au droit international de l'époque.
L'Empire du Soleil levant prit durement en main la péninsule, et exerça une domination souvent qualifiée
d'impitoyable[1] , nullement freinée par la résistance des Coréens.
L'enseignement du coréen, qui avait été auparavant obligatoire, est arrêté le 31 mars 1941 dans le contexte de la
Seconde guerre mondiale.
La Corée sert de réservoir aux Japonais, qui y puisent matières premières, denrées agricoles, main-d'œuvre à coût
inférieur pour leurs usines. Beaucoup de femmes servirent de prostituées (femmes de réconfort) aux soldats japonais
durant la Seconde guerre mondiale.
La situation se maintint jusqu'à la reddition du Japon le 15 août 1945. La Corée fut alors divisé en deux zones
d'occupation administrées par l'Union soviétique et les États-Unis.
Histoire de la Corée durant la colonisation japonaise 29
Exploitation économique
La domination japonaise méprisa la majeure partie de la population coréenne, de par deux raisons principales :
• les Japonais n'avaient pas préparé cette annexion, qu'ils estiment dès le départ trop coûteuse, et qu'ils cherchent à
rentabiliser en modernisant un pays archaïque ;
• les Japonais méprisaient les Coréens, peuple vaincu, jugé mou et peu travailleur.
Déjà commencée à la fin du XIXe siècle, elle prend de plus en plus d'ampleur après la mise en place du protectorat :
• création de la Tōyō Takushoku Kabushiki Kaisha (Compagnie orientale de mise en valeur) en 1908 ;
• création de la Banque de Corée en 1909, avec imposition d'une monnaie unique ;
• délocalisation des zaibatsus dans les années 30 afin de produire des armes au plus près du front chinois.
Outre l’exploitation économique, le Japon impérial a effectué des recherches sur tombes royales du Koguryŏ, datant
des premiers siècles de l'ère chrétienne, ce qui a été considéré par les Coréens comme un pillage du pays.
Agriculture
En 1905, la Corée était à peine auto-suffisante. Le recensement dynastique de 1906 donne environ 6 millions
d'habitants, mais ce chiffre était notoirement connu pour être sous-évalué, car il servait de base à l'imposition. Le
recensement japonais trouve lui 12 millions d'habitants. La population est en augmentation rapide : dès 1910, elle
atteint 14 millions d'habitants. Il faut donc que le colonisateur trouve de quoi nourrir tous ces nouveaux venus avant
d'espérer importer chez lui des denrées nouvelles.
Les paysans coréens sont massivement expropriés, et deviennent métayers à 77 % ; 25 % de la surface agricole utile
est directement aux mains des Japonais. Des cultures d'hiver sont introduites, et permettent d'obtenir une double
récolte. C'est ainsi qu'avec une SAU de 4,5 millions d'hectares par an au début du siècle, la Corée passe à 6 millions
d'hectares cultivés à la veille de la guerre. La culture du riz est généralisée, pour son meilleur rendement calorifique,
et les récoltes sont destinées en priorité vers la métropole : 40 % en 1938. La ration de riz des Coréens passe de 126
litres par an et par personne à 72 litres pendant la colonisation japonaise ; même si cette baisse est en partie
compensée par de nouvelles cultures (maïs, millet), la malnutrition est patente.
Celle-ci, jointe aux expropriations, à la modernisation de l'agriculture et à l'augmentation de la population coréenne,
provoque une forte baisse de la population agricole et un exode rural ; de 90 % en 1905, la proportion d'agriculteurs
passe à 75 % en 1938. L'exode rural et l'augmentation de la population (qui passe de 14 millions en 1910 à 25
millions en 1944) fournit aux usines japonaises une main-d'œuvre abondante. Une partie de celle-ci est part au Japon
Histoire de la Corée durant la colonisation japonaise 30
dans les années 1920, une autre étant déportée pour travailler dans les usines, soit comme domestiques, au moment
de la Seconde guerre mondiale.
Infrastructures et industries
C'est d'abord dans le domaine des infrastructures que l'effort japonais s'est fait le plus important : 25 000 km de
routes et 5000 kilomètres de chemin de fer sont construits en un tiers de siècle, dans un pays montagneux, avec tous
les ouvrages d'art que cela suppose. De grands ports sont aménagés à Inchon(인천), Pusan (부산), Ulsan(울산).
Afin de disposer d'une main-d'œuvre de qualité, le Japon crée de nombreuses écoles : le nombre d'enfants allant à
l'école passe de 20 000 à 900 000 de 1910 à 1937. Les cadres subalternes sont ainsi directement disponibles sur
place.
Des centrales hydro-électriques sont construites dans le nord, principalement sur le Yalou et le Tiumen.
Enfin, les richesses minières du nord de la Corée sont exploitées, et en partie transformées sur place, les vallées du
Yalou et du Tiumen devenant d'importantes régions industrielles. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, 20 %
de la production industrielle japonaise provenait de la Corée.
La résistance à la colonisation
Assez rapidement, un sentiment fortement hostile au colonisateur se développe. Des soulèvements populaires ont
lieu. À la seconde conférence de la Haye, en 1907, les officiels du régime protestent officiellement contre le
protectorat japonais. Le 26 octobre 1909, le représentant du Japon en Corée, Hirobumi Itō est assassiné à Harbin en
Mandchourie. Après le traité d'annexion (28 août 1910), arrestations arbitraires, tortures et brimades furent
couramment utilisées par le colonisateur japonais, afin de briser l'opposition et d'asseoir le régime colonial. Cette
opposition se manifeste cependant au moment des funérailles du dernier roi de Chosŏn, Kojong (고종), mort dans
son palais de Toksu. Les funérailles du 1er mars donnent lieu à un vaste mouvement de protestation (mouvement
Samil), avec une proclamation d'indépendance rédigée par un comité réunissant tous les intellectuels du pays et
s'inspirant des 14 points du président Wilson, pourtant déconsidéré à Versailles, et des manifestations rassemblant
dans tout le pays des millions de personnes. Celles-ci sont réprimées dans le sang. Environ 7000 opposants sont tués,
dont certains sous la torture, et 40 000 jetés en prison. Une femme, Yu Gwan-sun, est l'héroïne de ce mouvement :
ayant soulevé plusieurs villages, elle fut coupée en trois au sabre.
Résistance culturelle
Dans les années 1920, la littérature coréenne connaît un renouveau, entamé dans les premières années du siècle,
appelé shinmunhak(신문학) (littérature nouvelle). Il profite de la détente relative survenue après la répression du
mouvement Samil. En effet, l'ampleur du mouvement remet en cause l'efficacité de la méthode choisie, et une
politique culturelle (bunka seiji) est mise en place par le gouverneur général japonais Saitô Makoto. Ce mouvement
qui compte surtout des poètes, fait un grand usage des vers libres, et s'écrit en hangul (한글), l'alphabet typiquement
coréen. Ch'oe Namsŏn est la tête de file de ce mouvement.
Tendances de droite
Un gouvernement coréen en exil est formé le 19 mars 1919 sous la direction de Syngman Rhee (이승만, dans la
concession française de Shanghai. En 1932, il plaide la cause de son pays devant la Société des Nations.
Le 9 décembre 1941, il déclare la guerre à l'Allemagne et au Japon et crée l'Armée pour la restauration de
l'indépendance. Enfin, en 1943, il participe à la conférence du Caire, qui prévoit l'indépendance de la Corée.
Tendances de gauche
Des activistes se réfugient en Mandchourie, et forment des commandos qui lancent des raids en Corée, ou harcèlent
les colons japonais du Mandchoukouo. Parmi eux, se trouve Kim Il Sung(김일성), qui intègre le parti communiste
coréen fondé en 1925. Il crée l'Union pour abattre l'impérialisme en 1926, puis le 25 avril 1932, l'armée de guérilla
populaire antijaponaise, qui devient ensuite l'Armée révolutionnaire populaire de Corée. Le 5 mai 1936, il crée
l'Association pour la restauration de la patrie en Mandchourie. Ces groupes sont cependant plus utilisés par le Parti
communiste chinois pour lutter en Chine contre les Japonais.
Certains activistes rejoignent les troupes du Kuomintang.
Histoire de la Corée durant la colonisation japonaise 32
Voir aussi
Articles de Wikipédia
• Le film japonais Blood and Bones (De sang et d'os), réalisé par Yoichi Sai, évoque le sort des Coréens partis
travailler au Japon durant cette période (les Zainichi), et qui souvent n'ont pu retourner dans leur pays.
• Révisionnisme au Japon en particulier à propos des femmes de réconfort.
Liens externes
• Témoignages d'anciennes esclaves sexuelles coréennes à l'adresse suivante [6].
Bibliographie
• La saga romanesque de l'auteur coréen Jo Jong-nae, Arirang, en douze volumes, retrace ce que fut cette période
pour le peuple coréen (éditions L'Harmattan).
Sources
Références
[1] Besoin de données comparatives avec les autres colonisations à l'époque, en Afrique ou en Asie de l'Est
[2] Korean Hansens patients seek redress, http:/ / search. japantimes. co. jp/ cgi-bin/ nn20040226a4. html
[3] Hansen's sanitarium were houses of horrors, http:/ / search. japantimes. co. jp/ cgi-bin/ nn20050128a1. html
[4] Michio Miyasaki, Leprosy Control in Japan, http:/ / www. clg. niigata-u. ac. jp/ ~miyasaka/ hansen/ leprosypolicy. html
[5] Daniel Barenblatt, A Plague upon Humanity, 2004, p.58
[6] http:/ / www. korea-is-one. org/ article. php3?id_article=2409
Guerre de Corée
Guerre de Corée
Issue Cessez-le-feu; l'invasion de la Corée du Nord est stoppée, mise en place de la Zone coréenne démilitarisée
(DMZ); quelques changements territoriaux le long du 38e parallèle, mais essentiellement uti possidetis.
Belligérants
Guerre de Corée 33
Personnel médical:
• Danemark
• Italie
• Norvège
• Inde
• Suède
Commandants
Forces en présence
Guerre de Corée 34
260000
590911
780000
480000
[4] 26000
63000
[5] Total: 1066000
26791
17000 Note: Les chiffres peuvent varier selon les sources. Ces chiffres sont ceux au maximum et ont varié au
[2]
7430 cours de la guerre.
[6]
5455
3972
[7]
3421
1389
1294
1271
1263
1068
900
826
44
Total: 941356–1139518
Pertes
[8]
modifier
Histoire de la
Corée
Grandes périodes
Préhistoire de la Corée
Période Ko-Chosŏn
Puyŏ / Samhan
Trois Royaumes de Corée
Balhae / Période Silla
Koryŏ
Période Chosŏn
Période contemporaine
Empire coréen
Colonisation japonaise
Guerre de Corée
Corée du Nord ~ Corée du
Sud
Pages annexes
Personnages
[1]
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La guerre de Corée eut lieu de 1950 à 1953 entre les forces de la Corée du Nord communiste, soutenues par la
République populaire de Chine et l'Union soviétique, et celles de la Corée du Sud sous influence occidentale,
soutenues par les Nations unies (principalement les États-Unis).
Guerre de Corée 35
La partition de la péninsule
À la conférence de Yalta, Staline avait promis à Roosevelt que l’URSS entrerait en guerre contre le Japon trois mois
après la capitulation de l'Allemagne ; en même temps, les Alliés avaient convenu qu’en Corée les forces japonaises
stationnées au nord du 38e parallèle se rendraient aux Soviétiques, et celles qui occupaient le Sud aux Américains.
Les Soviétiques intervinrent dans le Nord quelques jours après la déclaration de guerre au Japon, le 9 août 1945.
Pour leur part, les Américains débarquèrent, le 8 septembre suivant, au surlendemain de la proclamation à Séoul
d'une éphémère "République démocratique" par les partis de gauche à majorité communiste qui avaient été actifs
dans la résistance à l'occupation japonaise[9] .
Cependant, ni les États-Unis, ni les Soviétiques, ni a fortiori les Coréens eux-mêmes ne considéraient comme
définitive la partition de facto de la péninsule coréenne qui découlait de la double présence américaine et soviétique :
en effet, une commission mixte américano-soviétique se mit en place dès janvier 1946, mais ses travaux n'aboutirent
pas en raison de la tension croissante entre les deux Super-puissances.
En septembre 1947, les Américains portèrent la question coréenne devant les Nations unies. L’Assemblée générale
de l'organisation désigna alors une commission chargée d’organiser et de superviser des élections libres en tant que
préliminaires à la formation d’un gouvernement national. Toutefois, les Soviétiques, qui considéraient les Nations
unies comme une organisation liée aux États-Unis (avant la décolonisation, la plupart de ses membres appartenaient
au bloc occidental), refusèrent d’admettre la commission dans leur zone d’occupation.
Les partis de gauche de tout le pays, ainsi que des organisations nationalistes antiaméricaines, se réunirent à
Pyongyang en avril 1948 et décidèrent le boycott de ces élections. Celles-ci ne furent finalement organisées que dans
la zone occupée par les États-Unis, sous la surveillance de l'ONU ; elles portèrent au pouvoir le vieux leader
nationaliste et anticommuniste Syngman Rhee, qui avait été le chef du gouvernement coréen en exil constitué en
1919. Le 19 juillet 1948, la République de Corée fut proclamée à Séoul.
En réaction, dans la zone d’occupation soviétique, des élections non surveillées par l'ONU furent organisées ; elles
donnèrent la majorité aux partis de gauche dominés par les communistes. En même temps, des élections clandestines
se déroulèrent dans le Sud : les délégués ainsi élus vinrent siéger à Pyongyang, où l'Assemblée populaire suprême
proclama la République populaire démocratique de Corée. Tout comme la République de Corée, celle-ci prétendait
représenter l'ensemble de la péninsule.
L'homme fort du nouveau régime nord-coréen était Kim Il-sung, secrétaire général du Parti du travail de Corée et
ancien résistant à l'occupation japonaise. Leader d’un petit groupe de partisans coréens à partir de 1930, Kim avait en
effet dirigé plusieurs raids contre les avant-postes japonais en Corée à partir de la Mandchourie où, enfant, il s’était
réfugié avec ses parents. En 1941, il quitta la Mandchourie, devenue une république fantoche du nom de
Manchukuo, et reçut un entraînement militaire en Union soviétique. Il retourna en 1945 dans son pays en tant
qu’officier de l’Armée rouge[10] .
Syngman Rhee et Kim Il-sung désiraient tous deux réunifier la péninsule, mais chacun selon sa propre idéologie
politique.
Avec la conscription rétablie en 1947 dans le nord, qui provoqua une certaine résistance armée dans une partie de la
population (voir UNPIK), l'armée nord-coréenne appelée Armée populaire de Corée, équipée en chars et en armes
lourdes d'origine soviétique, était davantage en mesure de prendre l'initiative, tandis que l’armée sud-coréenne, en
raison d’un soutien américain plus limité après le retrait des troupes d'occupation (décembre 1948 et juin 1949), était
en état d’infériorité, matérielle (aucun char et pas d'avion de combat), mais surtout numérique.
Guerre de Corée 36
Origines
Bernard Droz affirmait en 1992 que la responsabilité américaine et sud-coréenne apparaissait peu crédible[11] , et
depuis l'ouverture des archives soviétiques[12] , il est désormais acquis que l'offensive générale du 25 juin 1950 fut
préparée de longue date par la Corée du Nord[13] .
D'après des documents d'archives soviétiques, Kim Il-sung décida d'envahir la Corée du Sud au plus tard début
septembre 1949, alors qu'« il n'y a pas eu d'incidents sérieux au 38e parallèle depuis le 15 août[14] ». Staline
considérait toutefois que pour le moment une telle initiative n’était opportune ni militairement, ni politiquement, ni
économiquement. Il s'inquiéta notamment de l'impréparation de l’armée nord-coréenne ainsi que d'une possible
intervention américaine et interdit en conséquence une entreprise dont le plein succès n’était pas assuré. En effet, par
un télégramme daté du 24 septembre 1949, le Politburo chargea l’ambassadeur soviétique à Pyongyang, le général
Shtykov, d’informer Kim Il-sung qu’aux yeux des dirigeants soviétiques l’« Armée populaire coréenne […] n’était
pas prête pour une attaque », que celle-ci entraînerait « des difficultés politiques et économiques significatives pour
la Corée du Nord » et que par conséquent une telle attaque n’était pas « permise[15] ».
Par la suite, les Nord-Coréens renforcèrent leur armée et la transformèrent en un formidable instrument offensif sur
le modèle des forces blindées de l'Armée rouge soviétique. Ainsi, en 1950, la Corée du Nord avait désormais un
avantage certain dans toutes les catégories d'armement.
La République populaire de Chine était d'abord réticente, car une guerre en Corée déstabiliserait toute la région. Mao
Zedong estimait par ailleurs qu'un tel conflit encouragerait les Américains à intervenir en Extrême-Orient et
interférerait avec la conquête prévue de Taïwan, où s’étaient retranchées les forces du Kuomintang de Jiǎng Jièshí.
Néanmoins, la Chine n'accepterait pas la présence de troupes ennemies à ses frontières, ce qui laissait présager une
intervention chinoise au cas où elle estimait que son territoire était menacé[16] .
Le 12 janvier 1950, le nouveau secrétaire d'État américain, Dean Acheson, déclara au Club national de la presse que
le périmètre de défense américain dans le Pacifique comprenait les îles Aléoutiennes, les îles Ryūkyū, le Japon et les
Philippines : l'omission explicite de la Corée pouvait laisser sous-entendre que, en cas de guerre, les Américains
n’interviendraient pas. Cependant, si telle avait été à un moment la position de Washington, le gouvernement
américain y renonça dès avril 1950[17] . Par conséquent, la contention restant le principe de la politique américaine,
Washington considérait la Corée du Sud comme un bastion servant à endiguer la progression communiste en Asie,
plus particulièrement après la victoire des communistes chinois en 1949[18] .
Entre temps, l'attitude de Staline avait évolué : lors d’une visite de Kim à Moscou, en avril 1950, le maître du
Kremlin avalisa les projets annexionnistes du dirigeant nord-coréen, car, après le départ des troupes américaines, il
ne jugeait plus qu'une guerre faisait courir de graves risques à la Corée du Nord, tout en précisant cependant qu’il ne
pouvait garantir un soutien officiel de la part de l’Union soviétique.
Dans une interview accordée en 1992 à l’historien russe Sergeï Goncharov, Chung Sang-chin, ancien général de
brigade dans l’armée nord-coréenne, rapporta que, selon l’interprète de Kim Il-sung, ce dernier aurait invoqué quatre
arguments pour recueillir l’adhésion de Staline : l’attaque, déclenchée à l’improviste, serait décisive, de sorte que la
victoire serait acquise en trois jours ; en Corée du Sud, l'offensive de l'Armée populaire serait accompagnée d’un
soulèvement des deux cent mille membres du Parti ; la guérilla communiste apporterait son appui à l’Armée
populaire ; et enfin, les États-Unis n’auraient pas le temps d’intervenir. Chung ajouta que Kim avait connaissance du
discours Acheson[19] .
D'après un rapport du Ministère des Affaires étrangères soviétique à l'intention notamment de Brejnev, rapport daté
du 9 août 1966,
« le gouvernement nord-coréen prévoyait d’atteindre son objectif en trois étapes :
1. concentration de troupes le long du 38e parallèle
2. proposition au Sud d'une réunification pacifique
3. initiative des opérations militaires après le rejet par le Sud de la proposition d’une réunification pacifique.
Guerre de Corée 37
(…)
Fin mai 1950, l'état-major de l'Armée populaire, en accord avec les conseillers militaires soviétiques, annonça
que l'armée coréenne était prête à commencer sa concentration le long du 38e parallèle. Devant l'insistance de
Kim Il-sung, le début des opérations militaires fut fixé au 25 juin 1950 (télégramme 468, 1950)[20] . »
La fiabilité des documents soviétiques a été vivement contestée par les autorités nord-coréennes, tant qu'ils mettent
en question l'histoire officielle du pays[21] . Par ailleurs, d’après les Nord-Coréens, qui invoquent la présence de
conseillers américains, les États-Unis n’auraient pas respecté les termes de l'accord soviéto-américain sur le retrait
des troupes de la péninsule et ils auraient multiplié les provocations et les attaques, certaines d’envergure, afin de
déstabiliser la Corée du Nord. Ainsi, le Musée de la Guerre à Pyongyang expose des documents d'archives faisant
état de projets d'invasion de la République populaire démocratique de Corée.
Pour leur part, la majorité des historiens sud-coréens, à l'instar en France d'intellectuels de gauche, relevèrent dès les
années 1950 la multiplication des incidents de frontière le long du 38e parallèle et les déclarations belliqueuses de
Syngman Rhee dans la période précédant la guerre, d'où ils conclurent à une responsabilité partagée. Selon Heo
Man-Ho, professeur agrégé au département de science politique et de diplomatie à la faculté des sciences sociales de
Séoul, spécialiste de l'histoire de la Corée, « les tentatives belliqueuses antérieures à la guerre de Corée avaient déjà
fait plus de 100000 morts[22] ». En d'autres termes, selon Heo-Man-Ho, ces incidents de frontières ont été dans
certains cas de « véritables batailles rangées dans lesquelles environ 6000 hommes ont été engagés » (et dont
l'initiative venait tant du côté nord-coréen que du côté sud-coréen), ce qui rendait de plus en plus probable
l'hypothèse d'un conflit ouvert, envisagé par l'un et l'autre camp. « Il est donc difficile de trancher de façon sûre sur
cette question de savoir qui est l'envahisseur et l'initiateur de la guerre. Les seuls critères qui peuvent aider à
dégrossir cette question se trouvent dans les préparatifs militaires mis en place par les dirigeants des deux Corées
[…] ainsi que dans les formes du soutien des deux super-puissances auprès de ces mêmes dirigeants. » Par
conséquent, conclut le professeur Heo Man-Ho, « en nous appuyant sur ces critères, nous pourrions soutenir la thèse
de l’invasion nord-coréenne sur le Sud ; en effet, la guerre de Corée a été préparée plus sérieusement par les
dirigeants nord-coréens avec les soutiens sino-soviétiques[23] ».
S'agissant des préparatifs sud-coréens, l'envoyé spécial de Truman en Corée du Sud, Philip C. Jessup, souligne, dans
un mémorandum à son gouvernement daté du 14 janvier 1950 suite à un entretien avec le président sud-coréen
Syngman Rhee, que ce dernier a expliqué que les Coréens du Sud « auraient une ligne de défense stratégique bien
meilleure, si leurs forces se dirigeaient vers la Corée du Nord, [mais] qu’il n’y a pas eu de planification pour se lancer
dans une quelconque opération de conquête. Pourtant, l'impression générale de son intervention laisse croire qu'il ne
s'était pas opposé lorsque des forces sud-coréennes, en bordure du 38e parallèle, avaient pris des initiatives de temps
en temps[24] ». De son côté, M. Muccio, ambassadeur américain à Séoul, fait état qu'en 1948, lors d'une réception au
palais présidentiel sud-coréen, le ministre de la Défense sud-coréen lui « raconta avec plaisir que ses hommes avaient
conquis Haeju », ville située sur la péninsule d'Ongjin, « juste au-delà du 38e parallèle, (…) mais [il] n'ajouta pas que
pratiquement tout le monde s'y était fait tuer[25] ».
Toujours est-il que Kim Il-sung s'était donné les moyens d’une offensive générale en renforçant son armée et, quand
il reçut finalement, après quarante-huit télégrammes, la permission de Staline en avril 1950, et celle de Mao Zedong
un mois plus tard, il prit l’initiative le 25 juin 1950, profitant d’une situation qu’il jugeait favorable - infériorité
matérielle et numérique de l'armée sud-coréenne, présence sur le terrain de quelques centaines seulement de
conseillers américains, renonciation apparente des États-Unis à la doctrine Truman en ce qui concerne la péninsule
coréenne -, et cela dans un contexte de répression des mouvements de guérilla communistes qui avaient dominé
politiquement en Corée du Sud à la capitulation japonaise.
Ainsi donc, l'offensive nord-coréenne du 25 juin 1950 ne laisse aucun doute sur l’initiateur d’un conflit terriblement
coûteux en vies humaines. D’un autre côté, la guerre aurait peut-être pu être évitée si, aux yeux de Staline et de
Truman, prisonniers l’un et l’autre des principes de la guerre froide, elle n’était pas apparue comme quasiment
inéluctable.
Guerre de Corée 38
Déroulement
La date du 25 juin 1950, choisie « fin mai 1950 […] devant l'insistance
de Kim Il-sung », marque le franchissement du 38e parallèle par les
divisions nord-coréennes ; elle est généralement considérée par les
historiens occidentaux et russes comme le début de la guerre de Corée.
Pour sa part, la Corée du Nord retient une date antérieure de quelques
jours, en alléguant qu'elle n'aurait fait que riposter à une importante
incursion sud-coréenne sur son territoire, incursion livrée avec le
soutien de conseillers américains.
L'assaut nord-coréen
Dans les heures précédant l'aube du 25 juin 1950, sous la protection
d'un formidable barrage d'artillerie, 135000 Nord-Coréens franchirent
la frontière entre les deux Corées. Le gouvernement nord-coréen
annonça que des troupes commandées par le « traître et bandit »
Syngman Rhee avaient traversé le 38e parallèle, et que par conséquent
le Nord avait été obligé de riposter « à une grave provocation des
fantoches de Washington », selon L'Humanité du lendemain. De son
côté, Jean-Paul Sartre, compagnon de route du Parti communiste
français, affirma que « c’était la Corée du Sud qui avait attaqué la
Corée du Nord à l'instigation des États-Unis[26] ». Conseillée et équipée La guerre de Corée de 1950 à 1953
Malgré la démobilisation partielle des forces américaines et alliées après la défaite du Japon, ce qui causa de sérieux
problèmes logistiques aux troupes américaines dans la région - hormis les Marines, les divisions d'infanterie
Guerre de Corée 39
envoyées en Corée ne comptaient que 40% de leurs effectifs et la majeure partie de leur équipement était inutilisable
-, les États-Unis avaient encore 83000 hommes destiné à l'occupation du Japon répartis en 3 divisions d'infanterie
plus la 1re division de cavalerie, sous le commandement du général Douglas MacArthur. À part les unités du
Commonwealth en Corée, aucune autre nation ne pouvait fournir des renforts importants. Le président Harry S.
Truman, à la nouvelle de l'invasion, ordonna à Mac Arthur de transférer des munitions au profit de l'armée
sud-coréenne (en anglais ROK Army, ROKA) et de fournir une protection aérienne afin de permettre l'évacuation des
citoyens américains. Toutefois, Truman était en désaccord avec ses conseillers, qui voulaient lancer des raids aériens
contre la Corée du Nord. Il autorisa cependant la Septième flotte américaine à protéger Taïwan, mettant ainsi fin à la
politique américaine de désengagement vis-à-vis du gouvernement nationaliste du Kuomintang, confiné à Taïwan -
réplique américaine redoutée par Mao avant l'attaque nord-coréenne -. Tchang Kaï-chek proposa de participer à la
guerre, mais cette demande fut rejetée par les Américains au motif que cela ne ferait qu'encourager une intervention
des communistes chinois.
alors à se répandre.
Prisonniers de guerre
La proportion de pertes chez les prisonniers de guerre sud-coréens et des Nations-Unies dans les camps nord-coréens
et chinois atteint selon certaines études aux alentours de 43 %. Le caractère idéologique du conflit n’explique pas à
lui seul cette extrême surmortalité, davantage conséquence des mauvaises conditions d’hygiène et de nutrition que
des actions directes des geôliers, du moins après la première année de guerre [33] .
Les négociations sur les prisonniers de guerre furent très âpres et l'une des principales raisons de la lenteur des
pourparlers de paix.
Le 18 décembre 1951, les Nations Unies fournirent les noms de 132000 prisonniers sur 176000 captifs. Le désaccord
dans les chiffres provient du fait que 38000 « soldats nord-coréens » étaient en réalité des citoyens du Sud enrôlés de
force par le Nord. Il manquait aussi 6000 morts ou évadés.
La liste communiste comprenait les noms de 11559 prisonniers, en contradiction avec le fait que la radio de
Pyong-Yang, après 9 mois de guerre s'était vantée de détenir 65000 prisonniers. Mais au 18 décembre 1951, les
forces communistes déclaraient détenir 7145 Sud Coréens, 3198 Américains, 919 Britanniques, 234 Turcs, 40
Philippins, 10 Français, 6 Australiens, 4 Sud-Africains, 3 Japonais, 1 Canadien, 1 Grec et 1 Néerlandais.
Des 10000 Américains manquant, un tiers seulement avait été retrouvé. Pas un seul des 1036 prisonniers dont les
noms à un moment ou un autre avaient été cités dans les médias du bloc de l'Est n'apparaissait sur la liste. Sur les 110
noms communiqués à la Croix-Rouge, il n'en restait que 44 sur la liste. Plus grave, 50000 Sud Coréens disparus
avaient été « libérés sur les lignes de front » selon la Corée du Nord, embrigadés de force dans l'armée du Nord selon
les Nations unies.
Ce furent les méthodes de rapatriement des prisonniers aux mains des Nations unies qui freinèrent les négociations,
la Chine et la Corée du Nord voulant que tous les prisonniers leur soient remis sans conditions tandis que les Nations
unies prônaient la liberté de choix. Finalement, la deuxième solution fut adoptée, à la suite de compromis arrachés
aux nations communistes qui pouvaient tenter de convaincre leurs citoyens de renoncer à leur choix. Sur les 75000
prisonniers qui avaient demandé de rester dans le camp occidental, 5000 renoncèrent à leur projet initial.
Le retour des prisonniers se fit en 2 phases : l'opération « Petit Échange », en avril 1953, où les Nations unies
restituèrent 5194 militaires et 416 civils nord-coréens tandis que le Nord rendait 471 Sud-Coréens, 149 Américains,
32 Britanniques, 15 Turcs, 6 Colombiens, 5 Australiens, 2 Canadiens, 1 Grec, 1 Sud Africain, 1 Philippin et 1
Néerlandais. Puis l'opération « Grand Échange » consista en un échange massif de prisonniers après l'armistice :
70159 Nord-Coréens et 5640 Chinois furent rapatriés dans leurs pays respectifs tandis que 7848 Sud-Coréens, 3597
Guerre de Corée 42
Américains et 1312 membres des autres contingents des Nations unies furent libérés.
Environ 15000 Chinois et 50000 Nord-Coréens choisirent de rester au Sud, tandis que 305 Sud-Coréens, 1
Britannique et 21 Américains restèrent dans le Nord (3 Américains changèrent d'avis après coup).
La guerre aérienne
Stratégie
Ne pouvant intervenir en et au-dessus du territoire chinois, l’USAF adopta rapidement la stratégie du containment,
c’est-à-dire de l’endiguement, le long de la rivière Yalu, dès lors que les terrains de Corée septentrionale étaient
devenus inopérationnels en raison des sévères destructions subies.
La souplesse d’emploi de l’arme aérienne autorisa le respect rigoureux de la règle d’or de l’aviation de combat
occidentale : la poursuite d’un objectif unique. La concentration des moyens dans le temps et l’espace, la
quasi-permanence des sweeps de chasse dans ce quadrilatère, la rapidité des interventions constituèrent les éléments
les plus représentatifs de la stratégie aérienne.
Nations unies
Les forces aériennes des Nations unies sont essentiellement issues des
forces américaines. Trois armées aériennes (La 5e, la 13e et la 20e Air
Force) sont engagées sous le commandement général de la Far East Air
Force. À cela on ajoutera le groupe aéronaval, comprenant les appareils
embarqués sur les 36 porte-avions qui participeront un moment ou un
autre au conflit; à noter que le premier navire de ce type sur place fut
de la Royal Navy.
Environ 80% des missions d'appui au sol au début de la guerre ont été
1er janvier 1953 en Corée, des Corsairs survolent
un peloton de Marines. Ce vétéran de la guerre
assurés par des Chance Vought F4U Corsair.
contre l'Empire du Japon fut utilisé pour 80% des Fin juillet 1953, à la conclusion de la guerre donc, les forces aériennes
missions d'appui au sol des forces de l'ONU.
des Nations unies sont les suivantes :
• 128 B-26 Invader
• 218 F-84 Thunderjet
• 297 F-86F Sabre
• ont également participé à la guerre des P-51 Mustang et F-80 Shooting Star en grand nombre, sans compter
quelques chasseurs de nuit et les hélicoptères et, bien sûr, les quadrimoteurs B-29 basés au Japon ou à Okinawa
Et plusieurs centaines d’avions embarqués (F4U Corsair et F9F Panther, entre autres). Un total de 800 pilotes,
soutenus par 59700 personnels au sol, serviront en Corée pour le compte des Nations unies. Il s’agit, encore une fois,
principalement de personnel américain.
Corée du Nord
La Corée du Nord commence la guerre avec une force aérienne relativement modeste, composée de 239 appareils,
tous à moteurs à pistons. On compte 129 Yaks, 43 Il-10S (en) (Version améliorée du célèbre Iliouchine Il-2
Sturmovik), ainsi que quelques Po-2 et autres appareils.
Dans les premières semaines du conflit, l’armée de l’air nord-coréenne sera largement surclassée par les forces des
Nations Unies, si bien que le 22 juillet 1950, elle est réduite à seulement 65 avions.
En fait l’armée de l’air nord-coréenne ne jouera en elle-même qu’un rôle mineur lors du conflit. Ce sont les Chinois et
surtout les Soviétiques qui assureront le gros des combats sans que cela ne soit clairement explicité. En effet il est
évident que, malgré la menace nucléaire, les États-Unis n’auraient pas pu faire autrement que de déclarer la guerre à
l’URSS s’il était publiquement reconnu que des pilotes et des machines soviétiques combattaient en Corée.
À la fin de la guerre, environ 125 MiG-15 sont directement sous le contrôle des Nord-Coréens.
américains.
Rapports d’engagements
Au 25 juin 1951, les Nations unies revendiquent 391 avions détruits ou endommagés au cours de la première année
de guerre. Les pertes sont les suivantes : 188 chasseurs, 33 bombardiers, 9 transports et 17 divers. Ce jour, 89 F-86
"Sabre" sont déployés en Corée et le nombre total de MiG-15 disponibles pour les communistes est de l’ordre de 445.
Le 1er juillet de la même année, Les Nations unies reconnaissent 246 appareils perdus (surtout due à la DCA selon
eux), 857 morts et disparus. Plus de 200 MiG sont revendiqués comme ayant été détruits.
En avril 1952, Les Nations unies rapportent 243 avions détruits et 290 avions endommagés en un mois. Un total de
771 avions aurait été détruit par la DCA Nord Coréenne du 1er septembre 1951 au 30 avril 1952. Les Américains
affirment de plus que le rapport MiG détruits pour F-86 détruits est de 11 pour 1.
Le 26 juin 1952 , les statistiques suivantes sont publiées par les Nations unies [38] :
• Nations unies : 1180 victoires confirmées, dont 336 MiG, 75 victoires probables, 513 avions endommagés.
• Communistes : 637 victoires confirmées (DCA comprise).
Ces chiffres sont à considérer avec précautions tant les annonces de victoires par rapport aux pertes subit par les
deux camps sont discordants. Ainsi que l'USAF annonce avoir perdu 16 bombardiers B-29 au combat, les pilotes
soviétiques revendiquent 66 destructions en combat aérien de cet appareil sans compter les revendications chinoises
et nord-coréennes.
À partir du moment où les forces communistes refluent, l’essentiel des combats aériens entre les chasseurs des
Nations unies et des communistes se dérouleront dans la zone connue sous le nom de MiG Alley. Opérant depuis des
bases situées sur le territoire chinois, les MiG-15 parviendront à s’opposer avec succès aux forces occidentales,
forçant notamment les bombardiers B-29 à ne plus opérer que de nuit. Même lorsque la situation au sol sera
largement en leur défaveur, les pilotes communistes continueront d’effectuer des sorties pour contester la supériorité
aérienne des Nations unies.
La zone de la MiG Alley correspond à tout ce qui se trouve à l’ouest du triangle formé par les villes de Huichon,
Changju et Sinanju (en Corée du Nord actuelle). Les avions occidentaux avaient l’interdiction de franchir la frontière
Guerre de Corée 46
chinoise pour attaquer les bases des escadrons de MiG mais, dans le feu de l’action, plusieurs avions franchirent
effectivement cette frontière.
À la fin de la guerre, la République populaire démocratique de Corée publie un rapport qui estime les dommages lui
ayant été infligés par l’arme aérienne :
• Plus de 8700 usines détruites.
• Plus de 600000 maisons détruites.
• 6000 écoles et hôpitaux détruits.
En tout, 40% du potentiel industriel du pays aurait été détruit. On notera la dramatisation de ce rapport qui insiste sur
les destructions causées aux écoles, hôpitaux et maisons alors que les combats firent des dégâts similaires au sud, ce
qui n’est pas mentionné.
Épilogue
La puissance aérienne joua un rôle clé : pour la première fois dans l’histoire, on fit usage en conditions
opérationnelles d’avions de combat à réaction (si l'on excepte le cas du Me 262).
La Chine était devenue une puissance aérienne et militaire majeure. La moitié de ses 1400 chasseurs était des
MiG-15 construits par les Soviétiques, avions considérés à juste titre comme étant les meilleurs du monde. Opérant à
partir de bases situées en Mandchourie et ne s’aventurant que très rarement au-dessus des lignes de l’ONU, les
MiG-15 menacèrent néanmoins la suprématie aérienne de cette dernière, en particulier au-dessus de la MiG Alley.
Il fallut attendre que les États-Unis produisent les F-86 Sabre pour que les forces de l’ONU aient enfin à disposition
un avion capable de rivaliser avec le MiG-15[39] .
Dès lors, il paraissait clair que les allégations de la Corée du Nord reposaient sur des preuves forgées de toutes
pièces. Ce fut effectivement le cas. En effet, des documents soviétiques publiés en 1998 évoquent une mise en scène
macabre organisée par les Nord-Coréens et leurs conseillers soviétiques.
Ainsi, le 18 avril 1953, le lieutenant-général V. N. Razuvaev, ambassadeur soviétique en Corée du Nord, informa
Beria, membre du Politburo et chef de la Sécurité d'État, le futur KGB, qu’en février/mars 1952, « en collaboration
avec des conseillers soviétiques, un plan d’action avait été imaginé par le ministère de la Santé nord-coréen) » et que,
par la suite, les mesures suivantes furent prises : mise en quarantaine de régions qu’on prétendait infectées de la peste
; enfouissement de cadavres dans des fosses communes, puis révélation de ces charniers à la presse internationale ;
envoi à Pékin de « matériel » en vue de son exhibition, avant l’arrivée prévue des deux commissions internationales
[45]
autorisées à l'examiner[46] .
Le 2 mai 1953, le Kremlin chargea l’ambassadeur soviétique à Pékin, V. N. Kuznetsov, de transmettre le message
suivant à Mao :
« Le gouvernement soviétique et le Comité central du PCUS furent induits en erreur. La diffusion par la presse
d’informations concernant l’utilisation par les Américains d’armes bactériologiques en Corée était basée sur
des informations fallacieuses. Les accusations contre les Américains étaient fausses[47] . »
Et, à l’intention du chargé d’affaires soviétique en Corée du Nord :
« Nous recommandons que la question d’une guerre bactériologique (…) ne soit plus abordée au sein
d’organisations internationales et d’organes de l’ONU. (…) Les ouvriers (sic) soviétiques impliqués dans la
fabrication de la soi-disant preuve d’un emploi d’armes bactériologiques seront sévèrement punis[48] . »
La thèse chinoise et nord-coréenne fut reprise en 1988 par deux historiens canadiens, Stephen Endicott et Edward
Hagerman, professeurs à l'université de York (Toronto) et auteurs de The United States and Biological Warfare.
Secrets from the Early Cold War and Korea (Indiana University Press, Bloomington et Indianapolis, 1988), puis de
nouveau dans un article publié dans la collection Manières de voir du Monde Diplomatique (août-septembre 2003).
Dans cet article, MM. Endicott et Hagerman disent s'être appuyés sur des archives américaines « dévoilées
parcimonieusement » (sic) (cf. plus bas le commentaire du professeur Ed Regis) et sur des documents provenant des
archives gouvernementales et militaires de Pékin[49] . Ils citent par ailleurs un extrait d’une lettre du 12 avril 1977
envoyée à M. Endicott par M. John Burton, chef démissionnaire du Département australien des Affaires étrangères
en 1952 et membre de la International Scientific Commission ayant examiné le « matériel » bactériologique fourni
par les Chinois (cf. plus haut le rapport de Razuvaev à Beria).
« Je suis allé en Chine en 1952, écrit John Burton, pour évaluer les affirmations sur la guerre bactériologique.
Sans détailler les preuves, je suis revenu convaincu que les officiels chinois croyaient que celles-ci étaient
concluantes. À mon retour, Alan Watt, mon successeur comme chef du département australien des affaires
étrangères, m'a informé que, à la lumière de mes déclarations, il avait cherché des réponses à Washington et
qu'il avait été informé que les Américains avaient utilisé des armes biologiques en Corée, mais uniquement à
titre expérimental[50] . »
Les documents d'archives américains et les témoignages recueillis par les professeurs Endicott et Hagerman font état
d'un programme complet d'armes biologiques : « bombes à plumes », porteuses de spores du charbon céréalier,
aérosols provoquant l'infection des voies respiratoires, « insectes vecteurs » pouvant diffuser le choléra, la dysenterie,
la typhoïde et le botulisme. Ces armes devaient être opérationnelles pour le 1er juillet 1954, «avec des capacités (…)
susceptibles d’être mises en œuvre dès le mois de mars 1952 ».
Est-ce que les Américains se sont livrés en Corée à des expériences destinées à tester l’efficacité de ces armes ? se
demandent MM. Endicott et Hagerman. La réponse est positive, disent-ils, « selon des documents conservés dans les
archives gouvernementales et militaires chinoises » et selon le rapport d’un expert canadien qui concluait que, «
malgré quelques anomalies (sic), les indices chinois étaient fiables. » MM. Endicott et Hagerman admettent
cependant que « parmi les réfutations les mieux connues » des accusations chinoises et nord-coréennes figure « un
Guerre de Corée 48
Heo Man-Ho souligne cependant que l'initiative nord-coréenne ne doit pas occulter les préparatifs, à ce stade bien
moins avancés, de la Corée du Sud, de même que les nombreux incidents de frontières qui auraient causé près de
100000 morts avant la date du 25 juin 1950[57] . Raymond Aron, pour sa part, parle de l’« accident coréen » de la
diplomatie américaine, pour mettre en évidence que celle-ci porte une part de « responsabilité politique »[58] : le
discours de Dean Acheson aurait transmis au Kremlin un message prêtant à une interprétation erronée et, par ailleurs,
les Américains, en retirant leurs troupes de Corée du Sud, auraient créé un vide que la Corée du Nord était tentée de
remplir par une agression « au sens le plus cru du terme »[59] .
Pendant la guerre, des massacres de civils et de prisonniers se produisirent de part et d’autre, tout conflit donnant lieu
à des atteintes graves aux droits des personnes, dans chaque camp.
Guerre de Corée 49
Toujours de nos jours, des dizaines de milliers de Sud-Coréens et des milliers d'Occidentaux fait prisonniers par le
Nord sont portés manquant. Ceux étant libérés ayant été traités durement et ayant été soumis à un lavage de cerveau
dans le but de changer leurs opinions politiques[60] , la Corée du Nord et la République populaire de Chine n'étant
pas signataires de la Convention de Genève de 1949. La proportion de pertes chez les prisonniers de guerre dans les
camps nord-coréens et chinois, selon certaines études, atteint 43 %[61] .
Ainsi, les Sud-Coréens et les Américains font état de nombreux crimes de guerre commis par les Nord-Coréens. Des
témoignages et documents attestent que, lors de leur offensive, les services nord-coréens « épuraient » des villes
occupées en fusillant les fonctionnaires et les « ennemis de classe » restés sur place, et que plusieurs dizaines (au
minimum) de soldats sud-coréens et américains furent exécutés après leur capture. Par ailleurs, lors de la
contre-offensive des Nations unies en septembre 1950, ils incendièrent la prison de Sachon dans laquelle étaient
enfermés 280 policiers, fonctionnaires et propriétaires terriens sud-coréens. À Anui, Mokpo, Kongju, Hamyang et
Chongju, on trouva des charniers contenant plusieurs centaines de corps, parmi lesquels des femmes et des enfants.
Près du terrain d'aviation de Taejon, 500 soldats sud-coréens, les mains liées derrière le dos, furent tués d'une balle
dans la tête. Entre le 24 septembre et le 4 octobre, toujours dans la région de Taejon, on découvrit les cadavres de
5000 à 7000 civils sud-coréens assassinés, ainsi que ceux de 40 militaires américains[62] .
Les Nord-Coréens de leur côté accusèrent les forces des Nations unies - et plus particulièrement les Américains - de
crimes similaires. Ainsi, des documents d'archives américains cités par la BBC prouvent que des soldats américains
tuèrent un « nombre non confirmé » de réfugiés à Nogun-Ri, en juillet 1950[63] .
Des prisonniers, comme le Nord-Coréen Ri In-mo, restèrent emprisonnés au Sud pendant plus de trente-quatre ans
après l'armistice, où ils furent soumis à un programme de "conversion" comportant le recours à la torture dans le but
qu'ils renient leurs convictions communistes[64] : beaucoup de prisonniers sont morts du fait des mauvais traitements
auxquels ils ont été soumis (coups de bâton, ingestion forcée d’eau par les narines, brûlures, électrocution...)[65] .
L'enjeu de la guerre de Corée – la réunification de la péninsule dans un contexte de tensions entre superpuissances -
et la difficulté pratique à mener un travail de recherche historique qui confronterait les sources directes, tant au Nord
qu’au Sud, doivent cependant conduire à une certaine prudence dans les prises de position, notamment en ce qui
concerne la question des responsabilités - sans pour autant récuser l'évidence documentaire, car « le renoncement de
l'historien à son métier risque de conduire à la pire utilisation idéologique de l'histoire »[66] .
L'après-guerre
L'armistice ne cessa pas les incidents de frontières et raids de commandos venus du Nord attaquer le Sud et la
tension reste vive entre les deux Corées. Le 27 mai 2009, dans le cadre de la crise nucléaire nord coréenne, la Corée
du Nord estime ne plus être liée par l'armistice qui a fait cesser la guerre de Corée[67] .
La participation française
Impliquée dans la guerre d'Indochine, la France n'a apporté qu'un soutien limité mais néanmoins marquant à l'appel
des Nations Unies. Cela s'est traduit par le détachement de l'avisio colonial La Grandière chargé des missions de
protection des convois maritimes participant au renfort du périmètre de Pusan et au débarquement de Incheon, ainsi
que par l'envoi de 3 421 hommes formant le bataillon français de l'ONU, intégré, avec des renforts coréens et deux
bataillons américains, dans les effectifs du 23e régiment de la 2nd "Indianhead" Infantry Division. Cette division s'est
illustrée dans plusieurs faits d'armes qui lui ont valu plusieurs citations. A l'issue de la guerre, le bataillon a eu 287
tués, dont 18 Coréens, 1 350 blessés, 12 prisonniers et 7 disparus.
Guerre de Corée 50
Notes et références
[1] Hickey,Michael, « The Korean War: An Overview (http:/ / www. bbc. co. uk/ history/ worldwars/ coldwar/ korea_hickey_04. shtml) ».
Consulté le 2007-08-16
[2] Filipino Soldiers in the Korean War (video documentary) (http:/ / www. youtube. com/ watch?v=9SBmEl3Gv60). Consulté le 24/03/2008
[3] Korean War: In the View of Cost-effectiveness auteur= Xu, Yan (http:/ / www. nyconsulate. prchina. org/ eng/ xw/ t31430. htm)
[4] On This Day 29 August 1950 (http:/ / news. bbc. co. uk/ onthisday/ hi/ dates/ stories/ august/ 29/ newsid_3053000/ 3053107. stm), BBC.
Consulté le 15/08/2007
[5] Veterans Affairs Canada — The Korean War (http:/ / www. vac-acc. gc. ca/ general/ sub. cfm?source=history/ koreawar), Veterans Affairs
Canada. Consulté le 2007-08-15
[6] Walker, Jack D, « A brief account of the Korean War (http:/ / www. koreanwar-educator. org/ topics/ brief/
brief_account_of_the_korean_war. htm) ». Consulté le 2007-08-15
[7] French Participation in the Korean War (http:/ / www. info-france-usa. org/ atoz/ koreawar. asp), Embassy of France. Consulté le 15/08/2007
[8] http:/ / en. wikipedia. org/ wiki/ Guerre_de_cor%C3%A9e
[9] Voir l'article détaillé Histoire de la Corée du Sud
[10] Kim-Il-Sung (http:/ / www. kimsoft. com/ korea/ kimilsun. htm)
[11] Vu l’état d’impréparation de l’armée sud-coréenne et la présence sur place de quelques centaines seulement de conseillers américains : cf.
Qui a gagné la guerre de Corée ? dans : L’Histoire, janvier 1992.
[12] Archives du ministère des Affaires étrangères soviétiques et Archives du Comité central du Parti communiste d'Union soviétique
[13] cf. Liens externes : Extraits des archives soviétiques (5 mars 1949 - 14 novembre 1962)
[14] cf. sur Wikisource le Télégramme du 3 septembre 1949, où Kim Il-sung demande la permission d'attaquer
[15] Cf. Liens externes : Extraits des archives soviétiques (5 mars 1949 - 14 novembre 1962).
[16] Cf. André Fabre, Histoire de la Corée, L'Asiathèque, Paris, 2000.
[17] B. Droz, Histoire générale du XXe siècle, Tome III, Éditions du Seuil, 1987, p. 185
[18] Pendant la guerre, le général MacArthur proclama même qu'« en occupant toute la Corée, nous pourrions pulvériser l’unique route de
ravitaillement reliant la Sibérie soviétique aux régions méridionales… et dominer toutes les régions entre Vladivostok et Singapour. Rien ne
nous empêchera alors d’atteindre le pouvoir » (cité par Hershel D. Meyer, The Modern History of the United States, Kyoto, p. 148). Il faut
préciser toutefois que les nombreuses déclarations du bouillant général ne reflétaient nullement la position de Washington. W. Manchester
parle dans ce contexte d'une « incontinence verbale » de MacArthur et cite Truman : « N'importe quel sous-lieutenant […] pense que ses
supérieurs sont idiots s'ils ne voient pas les choses comme lui. Mais le général MacArthur - et il aurait raison - enverrait en conseil de guerre
un sous-lieutenant qui donnerait des interviews à la presse pour exprimer son désaccord avec ses supérieurs. » (cf. W. Manchester, MacArthur
- Un César américain, Robert Laffont, 1981, p. 501)
[19] Cf. Cold War International History Project, Working Paper #8 : Soviet Aims in Korea and the Origins of the Korean War, 1945-50: New
Evidence from Russian Archives, de Kathryn Weathersby, p. 30
[20] ibid.
[21] Les autorités nord-coréennes s'interrogent sur les conditions de publication de ces documents quelque quarante ans après les faits, dans le
contexte post-soviétique où des archives auraient été dans certains cas vendues à des chercheurs occidentaux. Cependant, les autorités
nord-coréennes auraient-elles pu réagir autrement, après cette mise en question, d’autant qu'en 1998 l’image de Kim Il-sung fut fixée pour
l’éternité, quand le « Grand Leader » reçut le titre posthume de « Président éternel » ? Le fait est que ces sources sont librement accessibles aux
chercheurs, depuis la mise en place par les autorités russes d’une législation permettant la consultation des archives soviétiques. Ajoutons que,
depuis 1992, le Woodrow Wilson International Center for Scholars, en coopération avec les Archives d’État du gouvernement russe, publie
régulièrement des documents inédits dans le cadre du Cold War International History Project (cf. Extraits des archives soviétiques (5 mars
1949 - 14 novembre 1962) (http:/ / www. wilsoncenter. org/ index. cfm?topic_id=1409& fuseaction=va2. browse& sort=Collection&
item=The Korean War))
[22] Les prisonniers de guerre sud-coréens retenus en Corée du Nord, dans La Corée. Le peuple et ses valeurs culturelles d'hier et d'aujourd'hui,
Presses de l'université de Montréal, 2000, p. 39
[23] Ibid.
[24] Cité par Heo Man-Ho, op.cit, p. 38
[25] Cf. Joseph C. Goulden, Korea : The Untold Story of the War, Times Books, 1982, p. 34
[26] cf (http:/ / www. ccic-cerisy. asso. fr/ sartre05. html#Kwang-Bai_BYUN)
[27] Cf. (http:/ / www. korea-is-one. org/ spip. php?article1760)
[28] Ces soldats sont présentés comme des « volontaires du peuple chinois » et non comme des unités régulières de l'armée.
[29] La voix du combattant N°1743 mars 2009 page 9
[30] Les avions soviétiques volèrent avec des cocardes chinoises et nord-coréennes et par un accord tacite, les autorités américaines
n'annoncèrent jamais un engagement officiel de l'Armée Rouge dans le conflit pour ne pas risquer un conflit ouvert avec l'URSS.
[31] Sur l'utilisation du napalm par l'armée de l'air américaine, voir Quand les États-Unis détruisaient un pays pour le sauver - Mémoires de feu
en Corée du Nord (http:/ / www. monde-diplomatique. fr/ 2004/ 12/ CUMINGS/ 11732)
[32] A. Fontaine, La guerre froide 1917-1991 , 2006, ISBN 2020861208, p. 153
Guerre de Corée 51
[33] Les prisonniers alliés de la guerre de Corée, communication de Laurent Quisefait, UMR 8173 Chine-Corée-Japon (CNRS-EHESS),
Association Française pour l’Étude de la Corée.
[34] Air Fan, N° 305, mars 2005
[35] Operation Desert Storm (http:/ / www. globalsecurity. org/ military/ ops/ desert_storm. htm)
[36] http:/ / www. korea-is-one. org/ spip. php?article2106
[37] http:/ / www. monde-diplomatique. fr/ 2004/ 12/ CUMINGS/ 11732
[38] www.korean-war.com (http:/ / www. korean-war. com/ )
[39] (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>) Korean War (http:/ /
www. korean-war. com/ )
[40] Stephen Endicott et Edward Hagerman, Les armes biologiques de la guerre de Corée, dans : Manière de voir 70, août-septembre 2003,
éditions du Monde diplomatique, pp. 10-13
[41] Daniel Barenblatt, A plague upon Humanity, HarperCollins, 2004, pp.220-221.
[42] Hal Gold, Unit 731 Testimony, 2003, p. 108-113
[43] cf (http:/ / www. korea-is-one. org/ spip. php?article1758)
[44] Le Comité international de la Croix-Rouge et le conflit de Corée, Recueil de Documents, vol. II, p. 84-109
[45] une délégation de juristes membres de la International Association of Democratic Lawyers et une International Scientific Commission for
the Investigation of the Facts concerning Bacterial Warfare in Korea and China
[46] Cold War International History Project, Virtual Archive : Explanatory note from Lt. Gen. V. N. Razuvaev to L. P. Beria
[47] Cold War International History Project, Virtual Archive : Resolution of the Presidium of the USSR Council of Ministers. Date : 05/02/1953
[48] ibid.
[49] Stephen Endicott et Edward Hagerman, Les armes biologiques de la guerre de Corée, dans : Manière de voir 70, août-septembre 2003,
éditions du Monde diplomatique, pp. 10-13
[50] ibid.
[51] ibid.
[52] Jean-François Revel, La Nouvelle Censure, Paris, Robert Laffont, 1977. Lire aussi : Jean-François Revel, L’obsession anti-américaine, Paris,
Plon, 2002, ISBN 2259194494, page 20
[53] (http:/ / www. monde-diplomatique. fr/ 2004/ 12/ CUMINGS/ 11732) Article de Bruce Cummings] dans le Monde Diplomatique
[54] Wilson Center ; The Korean War (http:/ / www. wilsoncenter. org/ index. cfm?topic_id=1409& fuseaction=va2. browse& sort=Collection&
item=The Korean War)
[55] K. Weathersby, New Findings on the Korean War, CWIHP, Bulletin # 3, p. 2
[56] ibid.
[57] Heo Man-Jo, op. cit.
[58] La République impériale dans : Une histoire du XXe siècle, Plon, 1996, p. 389
[59] ibid.
[60] Prisonnier de guerre, Encyclopédie Canadienne (http:/ / www. canadianencyclopedia. ca/ index. cfm?PgNm=TCE&
Params=F1ARTF0006498)
[61] Les prisonniers de guerre dans l’Asie orientale du XXe siècle (http:/ / www. reseau-asie. com/ cgi-bin/ prog/ pform. cgi?langue=fr&
Mcenter=colloque& TypeListe=showdoc& email=& password=& ID_document=436)
[62] cf. Pierre Rigoulot, Crimes, terreur et secret en Corée du Nord, dans : Le livre noir du communisme, Robert Laffont, Paris, 1997 ; voir aussi
(http:/ / www. findarticles. com/ p/ articles/ mi_m0LIY/ is_6_90/ ai_97756107)
[63] (http:/ / assoc. wanadoo. fr/ france-coree/ billet/ billet_28. htm) Article de la lettre de l'association France-Corée sur un reportage de la BBC,
à partir des archives du ministère américain de la défense, sur le massacre de Nogun-Ri, (http:/ / courrier. koreaherald. co. kr/ SITE/ data/
html_dir/ 2001/ 02/ 01/ 200102010006. asp) profonds regrets exprimés par le président Bill Clinton sur le massacre de Nogun-Ri], (http:/ /
www. wit. edu/ Academics/ HSSM/ context/ vol4/ Katsiaficas_amer_conc. html))
[64] Voir l'article détaillé consacré à Ri In-mo, l'un des plus célèbres non-convertis, ainsi que l'article détaillé sur l'Histoire de la Corée du Sud :
entre 1988 et 1990, plus de 3000 Sud-Coréens ont été libérés après avoir été emprisonnés sur la base de leurs opinions politiques, en
application de la loi de sécurité nationale, toujours en vigueur en Corée du Sud, parmi lesquels des Nord-Coréens qui avaient participé à la
guerre du côté du Nord
[65] Voir l'article "Ri In-mo, un homme inflexible", d'après ses mémoires publiées pour la première fois en Corée du Sud en 1989 (http:/ / www.
korea-is-one. org/ spip. php?article2889).
[66] J. Le Goff, dans : La nouvelle histoire, Éditions Complexe, p. 34
[67] (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>) La stratégie ambiguë
de Pyongyang vis-à-vis de la Corée du Sud (http:/ / www. lemonde. fr/ international/ article/ 2009/ 05/ 27/
la-strategie-ambigue-de-pyongyang-vis-a-vis-de-la-coree-du-sud_1198815_3210. html), Le Monde, 27 mai 2009
Guerre de Corée 52
Bibliographie
• Jean-Marie de Prémonville, Pierre Baudy, Serge Bromberger et Henry de Turenne, Retour de Corée. Récit de 4
correspondants de guerre français sur le front de Corée, Paris, Julliard, 1951
• Robert Leckie, La guerre de Corée (Conflict), Robert Laffont, 1962, (ISBN 0306807165)
• Claude Delmas, Corée 1950, paroxysme de la Guerre froide, Éditions Complexe, Bruxelles, 1982.
• I.F. Stone, The Hidden History of the Korean War, 1950-1951 : A nonconformist History of our Times, Little
Brown and Company, 1988 (ouvrage publié avant la déclassification des archives soviétiques)
• Stephen Endicott et Edward Hagerman, The United States and Biological Warfare. Secrets from the Early Cold
War and Korea, Indiana University Press, Bloomington et Indianapolis, 1999, (ISBN 0253334721)
• André Fabre, Histoire de la Corée, L'Asiathèque, Paris, 2000
• Patrick Souty, La Guerre de Corée (1950-1953): guerre froide en Asie orientale, Presses universitaires de Lyon,
Lyon, 2002
• Donale Boose, US Army Forces in the Korean War 1950-53, Osprey Publishing, 2005, (ISBN 1841766216)
Filmographie
• Frères de sang, film sud-coréen sorti en 2004.
Voir aussi
Articles connexes
• Histoire militaire de l'Australie pendant la guerre de Corée
• Bataillon français de l'ONU, dirigé par Raoul Magrin-Vernerey dit Raoul Monclar
• Massacre en Corée, tableau de Pablo Picasso
• Léo Major, héros de la seconde guerre mondiale qui s'illustra lors de la guerre de Corée.
• Crèvecoeur, un film documentaire
Liens externes
• (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : anglais">en</abbr>) Extraits des
archives soviétiques (5 mars 1949 - 14 novembre 1962) (http://www.wilsoncenter.org/index.
cfm?topic_id=1409&fuseaction=va2.browse&sort=Collection&item=The Korean War)
• (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>) [pdf] Compilation
des positions étatiques au sujet du conflit (http://www.ulb.ac.be/droit/cdi/Site/Precedents_files/Guerre de
Coree.pdf) - Centre de droit international - Université Libre de Bruxelles
• (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : anglais">en</abbr>) Mémorial des
vétérans américains (http://web.archive.org/web/20050206193503/http://www.abmc.gov/abmc46.htm)
• (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : anglais">en</abbr>) Documents,
témoignages et livres téléchargeables sur les divers belligérants, soviétiques inclus (http://www.korean-war.
com/)
• (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : anglais">en</abbr>) Animation sur les
opérations en 1950 (http://www.geocities.jp/whis_shosin/Coréenwar1950english.html)
• (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : anglais">en</abbr>) Animation sur les
opérations en 1951 (http://www.geocities.jp/whis_shosin/Coréenwar1951english.html)
• (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : anglais">en</abbr>) Archives
cartographiques de l'US Army (http://www.army.mil/cmh-pg/books/maps.htm)
• (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>)[pdf] L'armée
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Guerre de Corée 53
pdf)
• (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>) Dossier Spécial
Guerre de Corée (http://www.histoquiz-contemporain.com/Histoquiz/Lesdossiers/menus/
menudossiercoreebis.htm) sur le site Histoquizz
• (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : anglais">en</abbr>) Invasions of
Inchon and Wonsan remembered (http://assoc.orange.fr/france-coree/eurokorvet/uk/minewarfare_korea.
htm) (marines française et anglaises dans ces deux débarquements)
• (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>) Net4War (http://
www.net4war.com/e-revue/dossiers/index.htm#coree) Dossier Corée, sous la direction de Léon Rochotte,
• (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>)(<abbr
style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : anglais">en</abbr>) European Korean War
Veterans (http://assoc.orange.fr/france-coree/eurokorvet/eurokorvet.htm)
• (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>) Page sur le 50e
anniversaire de la guerre de Corée, avec liens et dossiers (http://assoc.wanadoo.fr/france-coree/histoire/
50thann.htm#N'oublions)
• (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>) Histoire du
bataillon français de l'ONU, sur le site de l'association France-Corée (http://assoc.wanadoo.fr/france-coree/
histoire/2ID_BF.html)
• (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>) « Souvenirs de
Corée - avec le bataillon français de l'ONU » (http://coree.site.voila.fr/), sur un site personnel
• (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : néerlandais">nl</abbr>) (<abbr
style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>) (<abbr
style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : anglais">en</abbr>) B.U.N.C. (http://www.
belgian-volunteercorps-korea.be/index.htm) Het Belgisch Bataljon in Korea - Bataillon Belge des Nations Unies
en Corée - B.U.N.C. Belgian United Nations Command
• (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>) Article sur le
Bataillon Belge des Nations Unies en Corée (http://www.korea-is-one.org/spip.php?article=230) sur le site
d'une association d'amitié avec la Corée du Nord
• (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>) Circonstances des
massacres US en Corée (http://www.checkpoint-online.ch/CheckPoint/Histoire/His0002-MassacresUSCoree.
html) sur www.checkpoint-online.ch
Histoire de la Corée du Nord 54
Guerre de Corée
Après une rapide avancée des troupes nord-coréennes commandées par Kim Il Sung qui occupent bientôt presque
toute la péninsule, à l'exception d'une tête de pont à Pusan, les forces américaines et d'autres pays occidentaux (dont
des soldats français, dirigés par le général Monclar) débarquent sous le drapeau des Nations unies le 7 juillet 1950 :
le boycott par l'URSS du Conseil de sécurité de l'ONU (afin de protester contre le refus de reconnaître la République
populaire de Chine comme membre permanent du Conseil de sécurité) a permis aux États-Unis de condamner la
Corée du Nord comme agresseur et de faire voter une intervention des Nations unies. La contre-offensive américaine
pénètre largement au Nord et atteint la frontière chinoise le 26 octobre 1950. Un demi-million de soldats chinois
viennent alors appuyer les soldats nord-coréens qui reprennent brièvement Séoul en janvier 1951, avant que le front
ne se stabilise de part et d'autre du trente-huitième parallèle. L'armistice signé à Panmunjeom le 27 juillet 1953 est
toujours en vigueur, en l'absence de traité de paix. Le maintien de plus de 30.000 soldats en Corée du Sud depuis
1953 est dénoncé de façon constante par Pyongyang comme le principal obstacle à la réunification, depuis le retrait
des troupes chinoises au Nord en 1958.
Histoire de la Corée du Nord 55
Les premières discussions entre les gouvernements des deux Corées en vue d'un traité de paix et d'une réunification
se tiennent en 1972. Dans ce cadre, la Corée du Nord a proposé en 1980 la constitution d'une république fédérale
démocratique de Koryo sur la base d'une autonomie régionale[6] .
La Corée du Sud a accusé la Corée du Nord d'avoir organisé en 1983 un attentat à la bombe à Rangoon (actuellement
Yangon, en Birmanie), qui tua 17 Sud-Coréens en visite officielle, dont quatre membre de cabinets ministériels, ainsi
Histoire de la Corée du Nord 56
qu'un autre attentat qui a causé la mort des cent quinze passagers d'un vol de Korean Airlines. Les éléments de
preuve manquent à l'appui et le gouvernement nord-coréen a toujours nié toute implication dans l'attentat de
Rangoon. Un agent nord-coréen aurait en revanche reconnu avoir placé une bombe dans l'attentat du vol de Korean
Airlines.
En septembre 1984, la Corée du Nord a versé une aide de 12 millions de dollars aux victimes d'inondations en Corée
du Sud.
Le lancement, en 1991, en pleine période d’opulence statistique, de la campagne « ne mangeons que deux repas par
jour », permettait de douter, dès le début des années 1990, de la réussite affichée dans les discours officiels.
Le 15 juin 2000, à l'initiative du président de la Corée du Sud Kim Dae-jung (qui lui vaudra le Prix Nobel de la paix
en 2000), est signée à Pyongyang la déclaration commune Nord-Sud entre les deux dirigeants coréens en vue d'une
réunification de la Corée indépendante et pacifique [12] .
Le 23 avril 2004, une grave catastrophe ferroviaire fait au moins 161 morts et une zone de 800 mètres de rayon a été
rasée par l'explosion dans la ville de Ryongchon [13] .
En octobre 2005, le gouvernement revient sur quelques-unes de ses réformes économiques, ce qui laissent craindre
une dégradation de la situation alimentaire [14] .
La Corée du Nord tire sept missiles balistiques le 4 juillet 2006, cela entraîne une situation de tension internationale
qui se prolonge avec le premier essai nucléaire souterrain nord-coréen le 9 octobre 2006 et entraîne une
condamnation de la communauté internationale (y compris la République populaire de Chine, principal soutien de la
Corée du Nord).
Voir aussi
• Idéologie du Juche : une influence de l'interprétation historique
• Andreï Lankov
mwl:Stória de la Coreia de l Norte
Références
[1] (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>) "La 4e dimension de la
stratégie militaire de P'yongyang" (http:/ / www. stratisc. org/ strat_050_TANENGBOKC. html), Georges Tan Eng Bok, Statisc.Org
[2] Vantage Point , Séoul, novembre 1995, p. 17.
[3] (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : anglais">en</abbr>) CRS report for
Congress : North Korean Provocative Actions, 1950 - 2007 (http:/ / www. fas. org/ sgp/ crs/ row/ RL30004. pdf)
[4] (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : anglais">en</abbr>) Pearson, David E..
"Chapter 5 Three WWMCCS Failures". The World Wide Military Command and Control System. AU Press (http:/ / aupress. maxwell. af. mil/
Books/ Pearson/ Pearson. pdf)
[5] Asia Watch, Human Rights in the Democratic People’s Republic of Korea, 1988.
[6] voir le texte de cette proposition à l'adresse suivante (http:/ / www. kcckp. net/ fr/ one/ nation. php?1+ koryo)
[7] (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>) Corée du Nord : Un
régime de famine (http:/ / www. msf. fr/ documents/ base/ 1999-02-01-Jean. pdf), de Médecins sans frontières (MSF)
[8] (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : anglais">en</abbr>) Starved of Rights:
Human Rights and the Food Crisis in the Democratic People's Republic of Korea (North Korea) (http:/ / web. amnesty. org/ library/ index/
engasa240032004/ ), rapport d'Amnesty International
[9] (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>) Corée du Nord : Un
régime de famine, François Jean, Article publié dans la revue Esprit, février 1999 (http:/ / www. msf. fr/ documents/ base/ 1999-02-01-Jean.
pdf)
[10] (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>) Série d'articles divers
sur l'aide humanitaire (http:/ / technorati. com/ search/ Corée+ du+ Nord?from=http:/ / premiereurgence. typepad. com/ actualites/ &
sub=searchlet)
[11] Past news (http:/ / www. kcna. co. jp/ item/ 2003/ 200301/ news01/ 11. htm#1)
[12] (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>) Déclaration
commune Nord-Sud (http:/ / www. kcckp. net/ fr/ one/ nation. php?1+ joint)
[13] (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>) Accident ferroviaire
en Corée du Nord, Charte internationale « Espace et catastrophes majeures » (http:/ / www. disasterscharter. org/ disasters/ CALLID_062_f.
html)
[14] (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue : français">fr</abbr>) Corée du Nord: La
nouvelle orientation politique pourrait provoquer une famine, Human Right Watch, 4 mai 2006 (http:/ / www. hrw. org/ french/ docs/ 2006/
05/ 04/ nkorea13317. htm)
Histoire de la Corée du Sud 58
Histoire de la
Corée
Grandes périodes
Préhistoire de la Corée
Période Ko-Chosŏn
Puyŏ / Samhan
Trois Royaumes de Corée
Balhae / Période Silla
Koryŏ
Période Chosŏn
Période contemporaine
Empire coréen
Colonisation japonaise
Guerre de Corée
Corée du Nord ~ Corée du
Sud
Pages annexes
Personnages
[1]
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La Corée du Sud est issue le 15 août 1948 de la partition de la péninsule coréenne, qui avait été occupée par
l'empire du Japon de 1905 à 1945.
L'indépendance et la partition
La farouche résistance coréenne à l'occupation japonaise, menée notamment en Corée, en Chine et en Union
soviétique par les troupes communistes de Kim Il-sung, vaut au gouvernement provisoire coréen en exil à
Washington et dirigé par Syngman Rhee (이승만) d'obtenir des grandes puissances l'indépendance de son pays à la
Conférence du Caire (1943). À la conférence de Potsdam, il est décidé que les quatre Grands (Union soviétique,
États-Unis, Chine et Royaume-Uni) garantiront conjointement l'indépendance du pays.
Mais le sort de la Corée se révèle bientôt : peu après, l'URSS et les États-Unis décident de désarmer ensemble
l'armée japonaise présente en Corée, les premiers au nord, les seconds au sud. Les États-Unis proposent le 38e
parallèle comme ligne de démarcation.
Entrée en guerre contre le Japon le 9 août 1945, l'URSS franchit peu après la frontière coréenne, alors que les
Américains ne débarquent en Corée que le 8 septembre 1945, après la capitulation japonaise ayant entraîné le départ
des troupes japonaises de Corée.
Dans la zone sud, Yo Unhyŏng (nationaliste de gauche) crée un "comité pour la préparation de l'indépendance de la
Corée", à majorité communiste, qui proclame l'établissement d'une république populaire de Corée le 6 septembre
opposé au gouvernement provisoire de Syngmann Rhee.
Histoire de la Corée du Sud 59
Les États-Unis décident alors l'installation d'un gouvernement militaire à Séoul le 7. Le général Hodge, chef des
troupes d'occupation américaines, supprime les comités de libération nationale, et maintient les fonctionnaires
japonais et coréens de l'administration impériale japonaise, tout en confiant le maintien de l'ordre à la police
japonaise. Contrairement à la Corée du Nord, la Corée du Sud n'a ainsi pas conduit d'épuration des collaborateurs
pro-japonais de la nouvelle administration sud-coréenne.
Le gouvernement militaire américain déclare illégale la république proclamée le 6, et démet Yo Unhyŏng de ses
fonctions. Syngman Rhee rentre en Corée en octobre.
La question de l'indépendance de la Corée ne peut être résolue entre les deux Grands réunis au sein d'une
commission américano-soviétique, dont les travaux commencent en janvier 1946. Les États-Unis font adopter par
l'Assemblée générale des Nations unies en 1947 le principe d'élections organisées sous l'égide de l'ONU, malgré le
vote contre de l'URSS qui considère alors les Nations unies comme une organisation pro-américaine.
En réponse, une conférence réunissant des organisations du Nord et du Sud se tient à Pyongyang, au Nord, en avril
1948.
Des élections organisées dans la seule partie sud, dans le cadre de la résolution adoptée par l'ONU sur l'initiative des
États-Unis, se tiennent le 10 mai 1948 et conduisent à l'élection de Syngman Rhee comme premier président de la
République de Corée (généralement appelée Corée du Sud), le 15 août 1948, troisième anniversaire de la libération.
Des guérillas de gauche, très actives, s'opposent toutefois au nouveau régime sud-coréen dès sa fondation et sont
vivement réprimées : dans l'île de Cheju, où la gauche a pris les armes, selon Bruce Cumings au moins 80.000
personnes (soit le quart de la population) ont été massacrées en 1948 par les troupes d'occupation américaines, avec
l'appui des forces coréennes de Syngman Rhee[1] .
Dans le nord du pays, la politique communiste fut loin de faire l'unanimité. Par exemple, dès 1947, de très nombreux
habitants de la province de Hwanghae, vaste zone agricole situé juste au nord du 38e parallèle sur la cote ouest de la
péninsule, avait protesté contre le système de conscription mis en place par Kim Il-sung. Leurs attaches culturelles
familiales et culturelles avec le Sud étaient si fortes que certains fuirent dans les collines, quelques-uns prirent les
armes et d’autres traversèrent la frontière.
Au Nord, des élections législatives (organisées clandestinement au Sud) sont tenues le 25 août 1948. Le 9 septembre
1948, l'Assemblée populaire suprême ainsi élue proclame la République populaire démocratique de Corée (appelée
couramment Corée du Nord) à Pyongyang.
La guerre de Corée
Les origines de la guerre de Corée, du 25 juin 1950 au 27 juillet 1953, donnent lieu à des interprétations divergentes
au Nord et au Sud. Pour Séoul et la communauté internationale, la guerre a été déclenchée par une agression
nord-coréenne selon un plan établi préalablement en liaison avec Moscou, ce qui a été démontré par l'ouverture des
archives soviétiques. Pour Pyongyang, le franchissement par ses troupes du 38e parallèle est la riposte à une attaque
surprise de l'armée sud-coréenne sous le commandement de conseillers américains. De fait, la multiplication des
incidents de frontières témoignait d'une aggravation des tensions militaires à la veille du conflit.
La guerre de Corée s'achève par un retour au statu quo ante bellum le 27 juillet 1953 (signature d'un armistice). La
guerre a fait deux millions de victimes, déplacé des millions de personnes et séparés des centaines de milliers de
familles.
Histoire de la Corée du Sud 60
Young-sam(김영삼), dans des conditions plus démocratiques que les précédents scrutins présidentiels. Plus de trois
mille prisonniers politiques sont libérés entre 1988 et 1990, comme Ri In-mo qui avait été emprisonné pendant
trente-quatre ans.
La tenue des XXIVe Jeux olympiques à Séoul, en septembre 1988, coïncide avec des succès diplomatiques, marqués
principalement par l'établissement de relations diplomatiques avec l'URSS en 1990, la République populaire de
Chine en 1992 et l'entrée conjointe des deux Corée à l'ONU.
Le régime reste contesté par une forte opposition, notamment des milieux étudiants. La corruption reste endémique :
entre 1988 et 1992, le parti du président Roh (노태우) aurait détourné plus de 600 millions de dollars.
L'opposant Kim Dae-jung(김대중) (au pouvoir de 1998 à 2002) succède à Kim Young-sam (김영삼), devenu très
impopulaire. Il poursuit la libéralisation économique et opère un rapprochement diplomatique avec la Corée du Nord
en rencontrant Kim Jong-il en 2000.
En 2002, le président Roh Moo-hyun (노무현), appartenant au Parti démocratique du millénaire(열린우리당)
(PDM), comme Kim Dae-jung (김대중), succède à ce dernier dont il poursuit la politique d'ouverture au Nord,
critiquée par l'opposition de droite. Suite à la destitution le 12 mars 2004 du président Roh, accusé de corruption, par
le Parlement, les élections législatives anticipées du 15 avril 2004 marquent le succès du parti Uri(열린우리당), issu
de la minorité du PDM restée favorable au chef de l'État. Suite à plusieurs revers du parti Uri(열린우리당) lors
d'élections partielles, la majorité parlementaire relative du président Roh(노무현) a besoin de l'appoint du Parti
démocratique du travail de Corée.
Les protestations médiatisées de paysans sud-coréens lors du sommet de l'OMC qui s'est tenu à Hong-Kong, ou la
grève générale lancée en février 2006 par la confédération coréenne des travailleurs coréens (KCTU) contre le travail
précaire (voir l'article [2]) témoignent d'une importante mobilisation sociale en Corée du Sud.
Au début de l'été 2006, la Corée du Sud a effectuée une mission d’étude dans les eaux autour des îles Dokdo (독도)
sous son contrôle mais dont la souveraineté est réclamée également par le Japon (source [3]).
Le 19 décembre 2007, Lee Myung-bak est élu président de la république.
Histoire de la Corée du Sud 63
Sources
• André Fabre, Histoire de la Corée, Langues et Mondes / L'Asiathèque, 2000.
Références
[1] "Cheju, 1948. Un [[génocide (http:/ / www. korea-is-one. org/ spip. php?article144)] commis par les États-Unis". Extrait d'une conférence du
spécialiste de la Corée du Nord Bruce Cumings prononcée à Tokyo en mars 1998, reproduite dans l'édition d'avril 1998 du mensuel des
Coréens du Japon The People's Korea]
[2] http:/ / www. korea-is-one. org/ spip. php?article2374
[3] http:/ / www. korea-is-one. org/ spip. php?article2558
[4] (<abbr style="cursor:help;border-bottom: none" title="Langue :
français">fr</abbr>)[http://www.stratisc.org/strat_050_TANENGBOKC.html "La 4e dimension de la stratégie militaire de
P'yongyang, Georges Tan Eng Bok, Statisc.Org
[5] Liens sur la guerre de Corée sur le site Kimsoft (http:/ / www. kimsoft. com/ kr-ccrak. htm)
Histoire de la Corée du Sud 64
[6] André Fabre, Histoire de la Corée, Langues et Mondes / L'Asiathèque 2000, p. 354
[7] Fin tragique d’une opération d’espionnage, L'Humanité, 20 septembre 1996 (http:/ / www. humanite. fr/ journal/ 1996-09-20/
1996-09-20-761152)
[8] Ibid.
65
Pages annexes
Histoire de la
Corée
Grandes périodes
Préhistoire de la Corée
Période Ko-Chosŏn
Puyŏ / Samhan
Trois Royaumes de Corée
Balhae / Période Silla
Koryŏ
Période Chosŏn
Période contemporaine
Empire coréen
Colonisation japonaise
Guerre de Corée
Corée du Nord ~ Corée du
Sud
Pages annexes
Personnages
[1]
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Ceci est une liste de personnages significatifs de l'histoire de Corée, des origines à nos jours et par période.
Protohistoire
• Tangun(단군), fondateur mythique de la Corée ;
• Wiman, personnage plus ou moins légendaire de la période Ko-Chosŏn ;
Silla (신라)
Les premiers rois de Silla (신라) sont élus par les chefs de tribus appartenant à la fédération.
• Bak Hyeokgeose : fondateur du royaume de Silla(신라)
• Naemul : roi de 356 à 402 ;
• Jinheug (진흥): 540 à 576 ;
• Muyeol : 654 à 661 ;
• Munmu : son successeur et trentième roi de la dynastie, unificateur de la Corée (voir Période Silla), avec son
général Kim Yu-shin(김유신).
Paekche (백제)
Les premiers rois de Paekche sont élus par les chefs de tribus appartenant à la fédération.
• Onjo (온조) , fondateur de Paekche (백제) et exilé de Puyŏ(부여) ;
• Goi : roi de 234 à 286 ;
• Geunchogo : 346 à 375 ;
• Muryeong, ancêtre de l'empereur du Japon actuel, Akihito ;
• Seong : roi, en 538 il déplace sa capitale à Sabi (Puyŏ)(부여).
Koguryŏ (고구려)
• Kwanggaet'o Wang (광개토 "대"왕)dit le Grand, roi de 391-413
• Changsu Wang, roi de 413-491 son fils : apogée de Koguryŏ(고구려)
Voir aussi : Liste des rois de Koguryŏ(고구려)
Koryŏ
• Wanggeon ou Wang Kon, fondateur du Koryŏ ;
• Kwangjong : quatrième roi de Koryŏ (949-975) ;
• Gyeongjong : cinquième roi de Koryŏ ;
• Sungjong : sixième roi de Koryŏ ;
• Mokjong : roi de Koryŏ de 997 à 1009
• Munjong : onzième roi de Koryŏ (1046-1083) ;
• Li Jagyeom, auteur d'un coup d'État manqué en 1126 ;
• Myo Chung, dignitaire en 1135 ;
• Jeong Jungbu et Li Uibang, prirent le pouvoir par un coup d'État en 1170.
• Gongmin :, il commença à expulser les Mongols de Corée à la fin du XIVe siècle
• Woo (1375-1389)
• Kongyang : créateur de la marine régulière, (1389-1392)
• Kim Busik, historien, auteur du Samguk sagi ;
Liste de personnages significatifs de l'histoire de Corée 67
Chosŏn (조선)
La dynastie compte 27 souverains.
• Yi Seonggye, fondateur de la dynastie Chosŏn (조선왕조);
• Taejong(태종), son fils (1400-1418) ;
• Sejong le Grand(세종대왕), son fils ;
• Songjong(성종), roi en 1470 ;
• Chongjong (1506-1544) ;
• Myongjong (명종)(1545-1567) ;
• Injo (인조) (1623-1649) ;
• Yongjo (1725-1776) ;
• Jongjo (정조)(1777-1800) ;
• Kojong(고종), dernier roi de la dynastie et premier souverain de l'Empire coréen (1863-1919).
• Sunjong (융희제), dernier empereur (1874-1926).
• l'amiral Yi Sun-sin (이순신), héros coréen de la fin du XVIe siècle, encore populaire de nos jours pour sa
droiture, son patriotisme et ses victoires face aux Japonais.
• Lyu Sung-ryong, premier ministre durant la guerre d'Imjin (임진왜란)(au cours de laquelle s'illustre Yi Sun-Shin(
이순신))
• Matteo Ricci, missionnaire jésuite ;
• Ch'oe Che-U, fondateur du mouvement Tonghak (동학농민운동) au XIXe siècle.
Époque contemporaine
Corée du Nord
• Kim Jong-il, fils et successeur de Kim Il Sung, deuxième dirigeant de la première dynastie communiste
Corée du Sud
• Yun Boseon, président en 1960
• Park Chung Hee (박정희), dictateur de 1963 à 1979
• Kim Dae-Jung (김대중), président de 1997 à 2003
• Ham Seok-heon (함석헌) (1901-1989), penseur religieux, historien et journaliste indépendant
• Roh Moo-hyun (노무현), président de 2004 à 2008
Sources et contributeurs de l'article 68
Préhistoire de la Corée Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=47478163 Contributeurs: (:Julien:), 120, Archeos, Ardus Petus, Badmood, Corée2005, Dmitri Lytov, EdC, Elapied,
F.rodrigo, Fojardias, Isaac Sanolnacov, Jerome66, Litlok, Maurilbert, Petrusbarbygere, PieRRoMaN, Pok148, Romanc19s, Sherbrooke, Teofilo, Tomclancy456, Ultrogothe, VIGNERON,
Youssefsan, 8 modifications anonymes
Période Ko- Chosŏn Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=47854789 Contributeurs: (:Julien:), Archeos, Baf, Corée2005, David Berardan, F.rodrigo, Jerome66, Litlok, NicoRay,
Nono64, Petrusbarbygere, Péeuh, Sam Hocevar, Sebb, Sherbrooke, Spooky, Thibault Taillandier, VIGNERON, Youssefsan, YukiM, 立足东方, 10 modifications anonymes
Puyŏ Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=47279716 Contributeurs: (:Julien:), Archeos, Bertrand Bellet, Croquant, Fabrice Ferrer, Heureux qui comme ulysse, Jerome66, Litlok,
Loveless, Meodudlye, Miuki, Okki, Philippe Lebouc, Sam Hocevar, Sherbrooke, Tegu, VIGNERON, Wuyouyuan, 4 modifications anonymes
Samhan Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=48734288 Contributeurs: (:Julien:), Archeos, Corée2005, Playtime, Rémih, Sherbrooke, 3 modifications anonymes
Trois Royaumes de Corée Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=46525589 Contributeurs: (:Julien:), Aphaia, Archeos, Badmood, Bluemask, Corée2005, David Berardan,
Gene.arboit, Gzhao, GôTô, Helldjinn, Jerome66, Litlok, Mammique, Okki, Orthodoxi, P-e, Palica, Phe, Philippe Lebouc, Polmars, Rémih, Saforrest, Sam Hocevar, Sherbrooke, Sl, Vlaam, Zelda,
~Pyb, 6 modifications anonymes
Balhae Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=47033891 Contributeurs: Gianni, Gzhao, Hercule, Isaac Sanolnacov, Kelson, Kolossus, Mandeville, Methexis, Épiméthée, 2
modifications anonymes
Période Silla Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=48702386 Contributeurs: (:Julien:), Archeos, Armangedon, Corée2005, David Berardan, Gene.arboit, Gianni, Gzhao, Isaac
Sanolnacov, Jerome66, Litlok, Ludovic89, Meodudlye, R, Sam Hocevar, Sebb, Sherbrooke, Vlaam, 6 modifications anonymes
Koryŏ Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=47367566 Contributeurs: (:Julien:), Alain r, Archeos, Corée2005, Gzhao, Hercule, Isaac Sanolnacov, Joal ban Kluane, Junming, Litlok,
Mickaël Delahaye, Pabix, Phe, Sam Hocevar, Semnoz, Sherbrooke, Ton1, TyYann, Woww, Wuyouyuan, Zetud, 5 modifications anonymes
Période Chosŏn Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=48775084 Contributeurs: (:Julien:), Archeos, Archibald, Ash Crow, BrightRaven, Corée2005, Cymbella, Enzino, Ganondorf,
Gene.arboit, GôTô, Hercule, Isaac Sanolnacov, Jerome66, Koyuki, Litlok, Léon C. Rochotte, Moiiiii, Moutarde, Nicolas Ray, Oakim, Pj44300, Sam Hocevar, Sherbrooke, Spooky, TCY,
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Histoire de la Corée durant la colonisation japonaise Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=45441476 Contributeurs: (:Julien:), Archeos, Benoît Fabre, Bob08, Bouture,
BrightRaven, Cassius377, Corée2005, Criric, Desirebeast, Fol2choco, Franchoi, Furansowakun, GillesC, Goliadkine, Hégésippe Cormier, Isaac Sanolnacov, Lauriane, Minamoto, NicoV,
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Guerre de Corée Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=48398620 Contributeurs: (:Julien:), Alexandre loichon, Alkashi, Alonso, Alphos, Alvaro, Archeos, Arglanir,
Auxerroisdu68, Badmood, Benoît Fabre, Berichard, Bob08, Bordatc, Bradipus, Brendàn, BrightRaven, CHN710, Candless, Cantons-de-l'Est, Clerambj, CommonsDelinker, Cornelius27,
Corée2005, Creasy, Crouchineki, Cépey, Céréales Killer, Damned, David Berardan, Dhatier, DiMoNiAk, Djtonio, Dromygolo, EDUCA33E, Eirikur, Elfix, Elg, Encolpe, Epicourien, Etienne,
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Xiglofre, Xn4, Yotna, Yug, Zakann, Ælfgar, 199 modifications anonymes
Histoire de la Corée du Nord Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=48403912 Contributeurs: (:Julien:), Apokrif, Arronax50, Chaoborus, Chtfn, CommonsDelinker, Corée2005,
Gadrel, Gene.arboit, Hercule, Ilinka Z, Inisheer, Jean-Jacques Georges, Koyuki, L'amateur d'aéroplanes, Leag, Litlok, Muganga guillaume, Natmaka, Poppy, Ramwii, Ryo, Sanao, Semnoz,
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Histoire de la Corée du Sud Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=48466180 Contributeurs: (:Julien:), Acetik, Archeos, Arria Belli, BiffTheUnderstudy, Chaoborus, Chtfn,
Corée2005, Desirebeast, Dhatier, EDUCA33E, Ertezoute, Gavarneur, GillesC, Goliadkine, Helldjinn, Hercule, Inisheer, Isaac Sanolnacov, Jean-Jacques Georges, Joal ban Kluane, Kelson,
Koyuki, L'amateur d'aéroplanes, Mandeville, Poulpy, Ryo, Sam Hocevar, Sanao, Sherbrooke, Soig, Superadri, TCY, Treanna, Veilleur, Wfan, 45 modifications anonymes
Liste de personnages significatifs de l'histoire de Corée Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=16560310 Contributeurs: (:Julien:), Archeos, Corée2005, F.rodrigo, Gianni,
Iznogood, Jerome66, MHM55, Orthodoxi, Philippe Lebouc, Pj44300, Polmars, Sam Hocevar, Sanao, Sebb, Serged, Sherbrooke, Steff, VIGNERON, Vlaam, 12 modifications anonymes
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