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Cégep de Saint-Laurent

Cours 601-103 Littérature québécoise


Professeure : Stéfanie Martin

Exemple de plans démonstratifs – à partir de sujets vus en classe

Sur Le Survenant

Est-il juste de dire que, dans le chapitre X du Survenant de Germaine Guèvremont, les faits et gestes du Survenant
sont répréhensibles ?

Plan dialectique :
Point de vue : à première vue, les faits et gestes du Survenant dans ce chapitre sont répréhensibles en regard de la morale
de l’époque. Toutefois, les réactions sont ambivalentes et tous ne condamnent pas les actions de l’étranger. Au final, ce
qui ressort est que malgré leur caractère discutable, les faits et gestes du Survenant ont un impact positif sur plusieurs
personnages et qu’en ce sens, il n’est coupable que de leur ouvrir les yeux.

1. Thèse : À première vue, les faits et gestes du Survenant sont répréhensibles en regard de la morale de l’époque

2. Antithèse : Toutefois, les réactions sont ambivalentes et tous ne condamnent pas les actions de l’étranger

3. Synthèse (ce qui l’emporte) : Au final, ce qui ressort est que les faits et gestes du Survenant ont un impact positif
sur plusieurs personnages et qu’en ce sens, il n’est coupable que de leur ouvrir les yeux.

Plan démonstratif :
Point de vue : Non, les faits et gestes du Survenant ne sont pas répréhensibles

1. Les faits et gestes du personnage ne sont pas perçus comme répréhensibles

1.1 Certains personnages excusent le Survenant lorsqu’il se comporte de manière discutable (Didace, Phonsine)
1.2 D’autres personnages l’envient (Bernadette)

2. Non seulement on ne le critique pas pour certains gestes, mais on l’admire

2.1 On admire sa façon de chanter


2.2 On admire sa force et son ardeur à se battre

3. Les faits et gestes du Survenant ne sont pas condamnables : ils ont un impact positif sur les gens du Chenal du
Moine ( + CONTEXTE)

3.1 Ils ouvrent aux notions de désir et de plaisir, ignorées par la morale religieuse
3.2 Ils permettent à certains de voir leur vie transformée pour le mieux (Didace renaît)

Sur Tit-Coq

Est-il juste de dire que, dans Tit-Coq de Gratien Gélinas, Tit-Coq est plus une victime que Marie-Ange ?

Plan dialectique
Point de vue : À première vue, Tit-Coq souffre bien davantage que Marie-Ange. Mais le spectateur constate graduellement
que Marie-Ange est dans une situation qui la rend encore plus malheureuse que Tit-Coq. Au final, c’est tout de même
Marie-Ange qui perd le plus.

1. Thèse : Oui, Tit-Coq est à première vue plus une victime

1.1 Sa condition d’enfant illégitime et sans famille est très douloureuse


1.2 Marie-Ange le trahit
2. Antithèse : Mais le spectateur constate graduellement que Marie-Ange est dans une situation qui la rend encore
plus malheureuse que Tit-Coq

2.1 Sa condition de femme la rend plus vulnérable


2.2 Elle privilégie l’amour, alors que la société valorise la famille

3. Synthèse (ce qui l’emporte): C’est Marie-Ange qui est finalement la vraie victime dans cette pièce

3.1 Tit-Coq choisit la famille


3.2 Elle perçoit que c’est elle qui a commis la faute
3.3 Elle n’aime pas son mari

Plan dialectique modifié :

1. À première vue, Tit-Coq est plus une victime

1.1 Il est une enfant illégitime (victime depuis longtemps)


1.2 Il est trahi par Marie-Ange

2. Toutefois, les événements montrent qu’ils sont victimes autant l’un que l’autre

2.1 La guerre les sépare (ils sont victimes de la guerre)


2.2 La morale religieuse les sépare (ils sont victimes de cette morale)

3. Tout compte fait, Marie-Ange est plus une victime

3.1 Elle est une femme, plus vulnérable à cette époque


3.2 Elle se sent coupable
3.3 Elle n’aime pas son mari (victime pour toujours)

Autre sujet sur Tit-Coq

Dans cet extrait (acte II, tableau VI) de Tit-Coq de Gratien Gélinas, l’ironie de Tit-Coq est agressive. Discutez.

Plan dialectique
Point de vue : À première vue, l’ironie de Tit-Coq est agressive. Mais elle est aussi fondamentalement l’expression de son
désespoir. Au final, son ironie n’est pas seulement agressive, puisque le personnage est touchant plus qu’amer et frustré.

1. Thèse : À première vue, l’ironie de Tit-Coq s’exprime par l’agressivité

1.1 Il attaque la religion


1.2 Il est vulgaire

2. Antithèse : Mais ses propos, même lorsqu’il se moque, constituent un cri du cœur qui est l’expression de son
désespoir

2.1 Il est déçu par l’amour


2.2 Il souffre profondément de son passé d’enfant illégitime qui le rattrape

3. Synthèse (CE QUI L’EMPORTE) : Au final, son ironie n’est pas seulement agressive, puisque le personnage est
touchant plus qu’amer et frustré

3.1 Il a besoin d’affection et d’écoute


3.2 Il représente la détresse de toute une génération

Plan démonstratif :

Point de vue : Non, l’ironie de Tit-Coq dans cette scène n’est pas agressive.

1. Son ironie n’est pas agressive : c’est l’alcool qui parle

1.1 Le bon-vivant ironique devient triste


1.2 Le fait qu’il soit saoul excuse son manque de respect au Padre (qui ne s’en formalise pas)

2. L’ironie bruyante de Tit-Coq expose plus ses déceptions qu’une réelle colère

2.1 Son passé d’enfant illégitime remonte à la surface


2.2 Sa peine d’amour est traitée avec sarcasme

3. Loin d’être agressive, l’ironie de Tit-Coq est celle d’une victime désespérée de son époque

3.1 La religion, objet de sarcasme, est la source de son désarroi


3.2 Tel un soldat blessé, Tit-Coq illustre le drame de sa génération

Sur L’hiver de force

Dans l’extrait étudié (p,150-151), les personnages de Nicole et André sont-ils plutôt soumis à un environnement
oppressant ou révoltés contre celui-ci?

Plan dialectique
Point de vue : À première vue, les personnages se plient à un environnement pesant. Toutefois, Nicole et André expriment
leur insoumission à quelques reprises. Au final, malgré une tentative de reprendre les rênes de leur destin, ils restent
prisonniers d’une situation sociale qui les domine.

1. Thèse : Les personnages sont soumis à un environnement oppressant

1.1 Physiquement, les corps des personnages s’affaissent


1.2 Ils semblent privés de leur libre-arbitre

2. Antithèse : Toutefois, Nicole et André expriment leur insoumission à quelques reprises

2.1 Nicole et André retrouvent espoir en se tournant vers le futur


2.2 Un ton guerrier est employé par le narrateur

3. Synthèse (CE QUI L’EMPORTE) : Au final, malgré une tentative de reprendre les rênes de leur destin, ils restent
prisonniers d’une situation sociale qui les domine

3.1 Le plaisir est traité avec une ironie qui cache le mal-être des personnages
3.2 D’autres langages infiltrent le discours des personnages contre leur gré

Plan démonstratif :
Point de vue : André et Nicole sont plus soumis que révoltés contre leur environnement oppressant

1. André et Nicole sont soumis… à la Toune

1.1 Elle seule peut les rendre heureux, ils dépendent d’elle
1.2 Ils sont écrasés physiquement

2. André et Nicole sont soumis… à leur environnement linguistique

2.1 Ils ne résistent pas à la contamination de l’anglais


2.2 Ils ont intériorisé la langue publicitaire

3. André et Nicole sont tellement dominés par ce qui les entoure (+CONTEXTE) qu’ils en souffrent

3.1 Ils aiment et souhaitent cette souffrance


3.2 Ils sont figés, gelés, incapables d’agir ou de réagir

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