NIVELLEMENT DIRECT

1- NIVELLEMENT DIRECT :

Introduction :

Le nivellement a pour objectif de déterminer la différence altimétrique entre deux points. L'objectif de ce
TP est de réaliser le nivellement d'un réseau de points disposés sur le site du CNRS par le biais de 2
techniques de mesures : le nivellement direct ou géométrique et le nivellement indirect ou
trigonométrique, et d'en comparer les résultats.

Principe :

Le nivellement direct, appele aussi nivellement geometrique,

consiste a determiner la denivelee
ΔHAB entre deux points A et B a l'aide d'un appareil :
le niveau (ci-cont re un NAK20) et d'une
echelle verticale appelee mire.
Le niveau est constitue d'une optique de visee tournant autour
d'un axe vertical (fig.3.) : il definit donc un plan de visee horizontal (fig.1.).
La mire est placee successivement sur les deux points. L'operateur lit la valeur ma sur la mire
posee en A et la valeur ma sur la mire posee en B. La difference des lectures sur mire est egale
a la
Denivelee entre A et B. Cette denivelee est une valeur algebrique dont le signe indique si B est
plus haut ou plus bas que A (si ΔHAB est negative alors B est plus bas que A).
 la denivelee de A vers B est ΔHAB=ma- mb
 la denivelee de B vers A est ΔHAB=mb –ma
L'altitude HA d'un point
A est la distance comptee suivant la verticale qui le separe du geode (surface de niveau 0, voir
chapitre 2). Si l'altitude du point A est connue, on peut en deduire celle du point B par
HB =HA+ ΔHAB

 Cette opération s'effectue à l'aide d'un niveau et de mires (fig. 1). Un niveau reprend le principe d'un
simple "niveau de maçon". Il est constitué d'un système (bulle, pendule, inclinomètre) associé à une
lunette de visée. On effectue les lectures sur des mires graduées avec des précisions pouvant atteindre
0.1mm suivant la mire et le niveau employés. Dans notre cas, on ne pourra guère espérer mieux que le
millimètre.
 Figure 1 : schéma de principe du nivellement.

C'est une opération très simple théoriquement mais très délicate lorsque l'on cherche de la précision.
Appareillage
 Le niveau :

Le niveau consiste en une simple lunette montée sur un système de mise en horizontalité (nivelle torique
dans notre cas). Le système de lecture consiste en 2 fils de réticule perpendiculaires. La précision sur la
lecture attendue ne dépasse guère le millimètre. Les niveaux de précision sont dotés de deux fils de
lecture obliques qui permettent d'obtenir une mesure plus fine par encadrement (figure 2).
Fil stadimétrique

Fil niveleur

Figure 2 : lunette de visée.

Par ailleurs, deux fils stadimétriques, situés à égale distance de part et d'autre du fil niveleur, permettent
d'estimer la distance de la mire, grâce au h mesuré entre les deux fils. L'angle séparant ces deux fils étant
généralement de 10-2 rad, on a la relation D = 100•h (figure 3).
 La mire
La mire est une règle graduée munie d'une nivelle torique permettant de la tenir verticale. La qualité du
matériau (en raison du coefficient de dilatation qui influe sur la précision de la mesure) ainsi que le type
de graduation (centimétrique, double ou à code barre) sont des facteurs dont il faut tenir compte pour un
nivellement de précision. La mire que nous utilisons est en invar (coefficient de dilatation de 10-6)
munie de graduations centimétriques. La lecture se fait à l'estime, au millimètre près.

Principe de la mesure

 Mise en station
Pour bien débuter une campagne de nivellement, il convient de stationner convenablement son
appareil. La procédure à suivre se déroule comme suit :
1). Déplier le trépied de manière a ce que les pieds soient tous d'égale longueur (pour une mesure
"confortable", il est préférables que, plié, la hauteur du trépied atteigne le menton de l'utilisateur
2). Placer ensuite le trépied sur la station en veillant, a l'oeil, à l'horizontalité du plateau.
3). Visser l'appareil sur le plateau en le plaçant au milieu de celui-ci (veiller à maintenir
fermement l'appareil pendant le vissage, c'est fragile ces choses là...). Mettre les 3 vis calantes a
mi-course.
4). Enfoncer les pieds.
5). Si besoin est, faire coulisser les pieds pour caler la nivelle sphérique, puis ajuster avec les vis
calantes.
6). Mesurer, tout en contrôlant régulièrement que l'appareil est correctement stationné.

 Méthode d'observation
On procède par cheminement composé de n dénivelées élémentaires en général effectuées entre deux
repères d'altitude connue. On rappelle que la dénivelée élémentaire est obtenue par la différence de
lectures effectuées sur deux mires "arrières" et "avant" (∆hi = lARi - lAVi).
Deux techniques de cheminement peuvent s'offrir à nous : l'aller-retour ou la boucle (figure 5). La
méthode de boucle n'offre aucune garantie quant à l'altitude de départ, mais est la plus sécurisante quant
à la qualité du cheminement. En effet, la somme des dénivelées doit être proche de 0. D'un autre coté,
effectuer l'aller puis le retour permet l'élimination d'éventuelles

erreurs systématiques liés au sens de marche. Dans ce cas, la somme des dénivelées à l'aller doit être
proche de celle des dénivelées au retour.
 Figure 5 : principe des cheminements par Aller-Retour et par boucle.

 Résultats et calculs :
POI LECTURE ARRIER LECTURE AVANT Portée Dénivelée Comp AL TIT UD
NET (m m)
N (m m) (m)
S’ NIV S S’ NIV S + -
1 R0 17.61 16.71 15.82 400

338 3.69 0.265

15.70 14.30 12.90 13.81 13.02 12.22
R1 403.69
2

560 1.21 0.265

14.90 14.00 13.09 14.49 13.09 11.69
R2 404.9
3

381 7.98 0.265

17.30 15.71 14.12 21.98 21.98 19.98

R3 396.92
618 2.02 0.265

R0 15.20 13.69 12.20 398.94

ʒ 60.72mm 61.78mm 6.92 7.98

ef 1.06 -1.06

 L’carte type : (δ)

ϸ =1.7 x √ɳ δ = 1.7 x √4 = ± 3.4
 Tolérance (T) :
T = 4.6 x √ɳ δ = 4.6 x √4 = ± 9.2
Ef = -1.06 mm
Ef < 6
−ef 0.0106
Comp = =0.00265 m
sn 4

 Portée :
∆h = 100 x ( s’ – s ) + ( s’ – s).
 Conclusion:
Nous avons calculé les dénivelées entre les points et l’altitude de ces points en utilisant le nivellement
direct dont nous constatons qu’il a une bonne précision dans les calculs avec son système de
compensation qui élimine les différentes erreurs.