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Rapport PFE Ghodhbane Enc PDF
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Remerciements
Je remercie tout d’abord DIEU qui m’a donné la force et le courage de mener ce
travail à son terme.
Je ne saurais rédiger ce présent rapport sans au préalable adresser mes
remerciements à tous ceux qui ont participé de près ou de loin à l’élaboration de ce
travail.
A toute ma famille pour leur amour et soutien moral tout au long de mon cursus
universitaire.
A mes encadreurs de l’ENIT Mr. BEN OUEZDOU et de STUDI Mr. AWADH pour
leur soutien et disponibilité.
Ainsi que tout le corps enseignant de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Tunis et
plus particulièrement à celui du Département de Génie Civil auxquels nous devons
notre formation.
M.O.Ghodbane ENIT ii
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Sommaire
1. Introduction....................................................................................................................................................... 10
6. Conclusion ......................................................................................................................................................... 83
M.O.Ghodbane ENIT iv
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Figure 4-2: Pré dimensionnement de la section transversale sur appui et à mi travée [1] ................................. 19
Figure 4-3: Caractéristiques géométriques du voussoir sur pile (VSP) et de clavage ........................................ 21
Figure 4-5: Caisson large à hourdis supérieur nervuré précontraint [1] .............................................................. 22
Figure 4-12: Coupe transversale d'un hauban multi-fils parallèles [5] ................................................................ 25
Figure 4-13: Coupes transversales types d'un câble TMC [5] .............................................................................. 26
M.O.Ghodbane ENIT v
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Figure 5-2: Coffrage d'un VSP (Ouv de franchissement de la rivière Guadiana, Mourao, Portugal) [16] .... 30
Figure 5-5 : Emplacement des câbles de continuité intérieurs et bossage d'ancrage [1].................................... 33
Figure 5-10: Voussoirs sur pile avec ces câbles de clouage [1] ............................................................................. 46
Figure 5-11: Haubanage provisoire durant la construction du fléau (Pont de Millau, France) [20] .............. 47
Figure 5-12: Clavage d'une travée arrière avec contre poids et sur encorbellement [1] ..................................... 47
Figure 5-16: Efforts dans les câbles et réaction d'appui [1] .................................................................................. 51
Figure 5-17: Basculement du fléau avec surtension des câbles [1] ....................................................................... 52
Figure 5-20 : Moment sur appui du à l'équipage mobile et le voussoir de clavage entre P 1 et P2.................... 58
Figure 5-28 : Contraintes admissibles de traction et de compression en phase d’exploitation [6] .................. 66
Figure 5-29 : Courbe d'interaction effort normal moment fléchissant [6] ......................................................... 68
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Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Figure 5-30 : Diagramme limite de déformation d'une section et les contraintes correspondantes [6] .......... 70
Figure 5-31 : Plan de ferraillage du tablier sur appui et au niveau de clavage .................................................... 76
Figure 5-35 : Pose de l'appareil d'appuis et acier de frettage (Echangeur ESSALAMA RN9, Tunis) .......... 78
Tableau 5-7 : Sollicitations Maximales au droit des sections sur appui P2 et mi travée P1 P2................... 63
Tableau 5-11 : Valeurs des moments fléchissant en t.m sous les différentes combinaisons ...................... 67
Tableau 5-12 : Vérification des contraintes normales de compression et de traction en MPa ................. 67
Tableau 5-13 : Sollicitations de calcul à l'ELU au droit des 02 sections de calcul ..................................... 68
Annexes
M.O.Ghodbane ENIT ix
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
1.Introduction
Le développement économique d’une région nécessite la mise en place d’un réseau routier permettant
le désenclavement 1 de la région et de la doter d’un atout majeur pour attirer les investissements.
Le projet objet de l’étude s’intègre dans ce contexte, c’est un ouvrage d’art qui se situe sur un axe
routier qui joint la région de Ziguinchor au capital du Sénégal, Dakar d’où l’importance de l’impact de
ce projet sur la population et l’économie de la région.
Comme il a été dit précédemment, ce rapport traitera l’étude d’un projet d’ouvrage d’art « Second
pont de Ziguinchor-Sénégal ». Diverses parties vont être abordées ; on commencera par présenter des
variantes de franchissement puis l’analyse multicritère entre des alternatives proposées et la partie la
plus importante du rapport qui est la conception et le dimensionnement de la variante de
franchissement retenue. On utilisera à cet effet le logiciel « CSI Bridge » pour la modélisation et le
calcul de l’ouvrage.
2.Présentation du projet
2.1.Contexte général
Le contexte du projet s’intègre dans la politique du Sénégal à désenclaver la Casamance et les régions à
proximité à travers la réhabilitation et la reconstruction de plusieurs axes routiers. De ce fait, le maitre
d’ouvrage l’ « Agence des Travaux et de Gestion des Routes (AGEROUTE Sénégal) » lance un
projet qui consiste à l’étude de 3 ouvrages d’art se situant sur les axes routiers RN4 et RN5 qui sont
le second pont de Ziguinchor, le Pont de Baila et le Pont de Diouloulou. Le financement de ce projet
est assuré par l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UMEOA) et s’inscrit dans le cadre
du fond d’aide à l’intégration régionale. En effet, les ouvrages objet de l’étude se situe sur deux routes
nationales (RN 4 et 5) permettant de traverser le Sénégal jusqu’à la Guinée Bissau.
Les ponts objet de l’étude sont situés dans la commune de Ziguinchor pour le pont d’Emile
BADIANE, dans la commune de Bignone pour le pont de Baïla (à 53km de Ziguinchor ville) et dans
la commune de Diouloulou pour le pont Diouloulou (à 85km de Ziguinchor ville).
1
Désenclaver : dégager ce qui est isolé
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Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Le second pont de Ziguinchor (pont d’Emile Badiane) objet de ce rapport constitue un point capital
pour la ville de Ziguinchor puisque il représente le seul accès à la ville pour l’important flux venant du
nord.
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Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
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Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
2.2.1.Données Géographiques
Ziguinchor est une région du sud de Sénégal, elle couvre une superficie de 7339 km 2. Les frontières de
cette région sont respectivement par le :
Nord : la République de Gambie ;
Est : la Région de Kolda ;
Sud : la République de Guinée Bissau ;
Ouest : l’Océan Atlantique.
2.2.2.Données socio-économiques
La région de Ziguinchor est divisée en 3 départements : Bignoma, Oussouye et Ziguinchor. Elle est
d’une grande diversité ethnique dont Diola l’ethnie dominante. La religion la plus pratiquée dans la
région est l’Islam avec 74,48% de la population vient ensuite les catholiques.
L’économie de sa part repose principalement sur l’agriculture et la pêche avec un développement de la
vocation touristique de la commune de Ziguinchor. Cette économie est soutenue par un réseau
d’infrastructures et de transport ; en effet la région dispose de 3 types de transport :
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Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Transport aérien : la forte vocation touristique de la région a permis la construction d’un second
aéroport au Cap-Skirring. L’essentiel des passagers sont des touristes avec une certaine clientèle
local.
2.2.3.Données environnementales
La ville de Ziguinchor est très riche en biodiversité, en effet 16% de la réserve forestière du pays se
localise dans la région de Ziguinchor. Certains tronçons du tracé routier passeront par des zones
forestières ce qui nous conduit à prendre des mesures d’atténuation des impacts sur l’environnement.
ICTA VRU : Instructions sur les conditions Techniques d’aménagement des Voies Rapides
Urbaines – CETUR
Voirie Urbaine : Guide général de la Voirie Urbaine – Conception, Aménagement, Exploitation
– CETUR
CG : Carrefours Giratoires – les Carrefours plans sur Routes Interurbaines – SETRA
Ayant défini les normes de référence auxquelles on se référera ; on commence par définir la géométrie
transversale d’une section courante de la route qui est conditionnée par l’intensité du trafic sur l’axe
étudié. Une étude du trafic est nécessaire à ce stade de conception. On note que le débit de saturation
d’une voie est de l’ordre de 2000 uvp 2. L’étude a mené à une section de 2x2 voies. On définit par la
suite le type de l’axe routier qui est pour ce projet une voie rapide urbaine à caractéristiques non
autoroutières de type U80 assurant un bon niveau de confort aux véhicules circulant à 80 km/h.
Cette catégorie de voies urbaines satisfait les objectifs suivants :
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Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
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Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Concernant le tracé en plan ; quatre variantes ont été proposées par le bureau d’études pour le
franchissement du fleuve de la Casamance. (Figure 3-3)
Une étude multicritères a mené le concepteur à choisir la 1ère variante d’aménagement (tracé du coté
N-E de l’ouvrage actuel. On se proposera dans ce rapport d’étudier le projet par rapport à une autre
variante (variante 4) du tracé et ceci pour diverses raisons qui sont :
Le profil en long présente une déclivité de 5% au niveau des deux rampes d’accès et un tirant d’air de
20,5 m pour assurer une sécurité lors de passage des navires sous l’ouvrage. La voie navigable est à
grande gabarit (catégorie A) ; elle présente un rectangle de navigabilité de 20,5 m avec une ouverture
de 70 m. Le calage du pont est déterminé par la navigabilité que par les niveaux des Plus Hautes Eaux
Connus. En effet, l’étude hydraulique et hydrologique menée par le bureau d’études à donner dans le
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Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
tableau 3-1 les valeurs des Plus Hautes Eaux Connues (PHEC) pour des périodes de retour de 100 et
200 ans.
Tableau 3-1 : Valeurs des PHEC [7]
Cotes probables
T (ans) Borne Inf (cm) Borne Sup (cm)
(cm)
100 ans 234,9 208,0 279,8
200 ans 247,2 217,60 297,2
Le dernier point à étudier concerne l’aménagement des carrefours plans, ces aménagements ont une
importance capitale pour les routes situées en milieu urbain ; Ils doivent permettre un écoulement des
débits de circulation dans des conditions normales de sécurité. Les données principales à considérer en
vue de l’aménagement des carrefours sont :
De plus certains points doivent être pris en considération qui sont la circulation piétonnière,
l’implantation des panneaux de signalisation et le marquage au sol.
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Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
La première variante est un pont construit par encorbellements successifs dont la portée
principale est de 110 m
La 2ème est un pont à haubans de portée principale de 300 m ; les éléments d’un pont à
haubans sont les pylônes, les haubans et le tablier.
Une étude multicritères permettra de choisir la variante la plus optimale qui sera retenue dans la
suite de l’étude.
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Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
des fléaux tous identiques ce qui simplifie la conception des matériels de pose ou de bétonnage et
améliore les rendements.
La section transversale est de largeur 26 m, elle est formée par deux caissons monocellulaires de
largeur chacun 13 m et séparés par un joint de dilatation. La hauteur du tablier est variable.
Figure 4-2: Pré dimensionnement de la section transversale sur appui et à mi travée [1]
3
l 7,5 l
0,16 l 22 0,2
hc l
50
3
100
La portée l = 110 m
D’où
hp = 6,6 m
hc = 2,8 m
L’épaisseur des âmes Ea ; la résistance à l’effort tranchant impose une épaisseur minimale de
l’âme égale
Ea 0,26 l
500
D’où
Ea = 0,5 m
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Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Dans le cadre du projet, le système de retenue fixé par le maitre d’ouvrage est de type garde corps S8
donc
e1 = 18 cm
e3 0,1 D e3 = 0,36 m
25
D D
e4 à e4 = 0,25 m
25 35
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Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
L’ouvrage est formé de 05 travées dont 03 travées principales de portée 300 m et 02 de rive faisant
105 m de portée totalisant une ouverture de 1110 m. Vue la largeur importante du tablier (26 m) et
pour minimiser les problèmes de torsion dus aux charges dissymétriques on optera pour une
suspension latérale.
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Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Dalles 0,8 m ;
Bipoutre mixte 1,8 m ;
Caisson 2,5 m.
Plusieurs variantes sont envisageables tel que le caisson à bracons en béton ou métallique, le caisson
large avec un hourdis supérieur nervuré et précontraint transversalement soit le caisson à 2 âmes
intermédiaires parallèles.
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Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
La solution la plus optimale serait un caisson à deux âmes intermédiaires parallèles vu la simplicité
d’exécution et le coût relativement faible par rapport aux autres propositions où un soin particulier
doit être pris en compte dans la réalisation des bracons ou dans la mise en place de la précontrainte
transversale dans le cas de la section à hourdis supérieur nervuré.
Concernant la hauteur des pylônes et la longueur de la travée de rive, des grandeurs de pré
dimensionnement sont proposés (Figure 4-7).
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Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
L’article 9 du précédent document décrit en détail les caractéristiques des différentes catégories de
haubans ainsi que leur protection. On présentera brièvement dans la suite ces caractéristiques.
MTP : les haubans sont constitués de torons parallèles ancrés individuellement ; ils peuvent être
protégé individuellement ou collectivement par un dépôt métallique et une gaine injectée. Les
torons sont conformes à la norme NF A 35-035 (révision 2000) agrées par la CIP 3. Les torons
ont :
3
CIP : Commission Interministérielle de la Précontrainte
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Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
MFP : les armatures des haubans sont des fils revêtus lisses. Ils ont les caractéristiques
suivantes :
diamètre nominal 7 mm ;
classe de résistance frg 1670 ou 1770 MPa ;
module d’élasticité de faisceau de fil de 7 mm de l’ordre de 200 GPa ± 5%.
TMC : les haubans à torons multicouches sont constitués d’un ou plusieurs câbles mono torons.
Le câble mono toron est constitué de fils élémentaires enroulés en hélice autour d’un fil d’âme en
plusieurs couches successives. Un câble TMC a un diamètre extérieur qui varie de 20 à 150 mm
selon le projet. Les caractéristiques des fils élémentaires ronds et profilés des haubans TMC sont :
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Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Un diamètre nominal des fils ronds ou hauteur nominale des fils profilés comprise entre 2 et
8 mm ;
Un revêtement de protection par un dépôt métallique de Zinc ou d’un alliage Zinc
Aluminium de classe A ;
Classe de résistance frg des fils 1570, 1670, 1770 ou 1860 MPa ;
Allongement relatifs total après rupture supérieur à 4%.
L’ancrage des câbles des haubans se fait dans les deux sens c'est-à-dire l’ancrage câble-tablier et câble-
pylône. Pour les grands ouvrages l’ancrage est toujours fixe en comparaison avec les ancrages réglables
pour les petits ouvrages.
En ce qui concerne la configuration de haubans plusieurs conceptions se présentent tels que les
haubans en harpe ou en éventail (Voir figure 4-14). On propose la conception en harpe, elle permet
par rapport aux autres configurations une bonne répartition du poids du tablier entre les haubans.
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Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Enfin, l’espacement entre les haubans dépend de la nature du tablier en béton, métallique ou mixte.
L’espacement est de
La partie suivante représente la phase la plus importante dans l’étude d’un projet là où le concepteur
doit choisir la variante qui respecte le plus les critères de décision qu’il a défini au préalable. De ce fait,
le concepteur doit se munir d’un outil d’aide à la décision multicritères qui l’aidera à trouver la
solution optimale. Plusieurs méthodes se présentent, nous avons choisi dans ce rapport d’utiliser la
méthode AHP (Analytic Hierarchy Process) vue sa simplicité et surtout la disponibilité d’un moyen
informatique qui est le logiciel Expert Choice basé sur cette méthode.
4.3.1.Résultat de l’analyse
L’établissement de la matrice de comparaison binaire entre les critères et le calcul des jugements a
donné le résultat suivant :
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Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
On constate à partir de cet histogramme qu’on a donné un poids important au critère technique par
rapport aux autres, le critère impact sur l’environnement est lui aussi important vu les qualités
environnementales du site du projet. L’analyse conduit par le logiciel fournie le résultat suivant
(Figure 4-15).
On constate de cette analyse que les pourcentages pour les 02 alternatives proposées sont proches
(encorbellement 51,1% ; pont à haubans 48,9%) ; ceci dit on choisira la variante encorbellement pour
les raisons suivantes :
M.O.Ghodbane ENIT 28
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
En premier lieu le facteur entretien, un ouvrage de l’ampleur d’un pont à haubans nécessite des
fonds d’investissement important de même que le coût d’entretien annuel et surtout la présence
d’entreprise et de main d’œuvre qualifiées pouvant effectuer dans les règles de l’art les opération
d’entretien et dans le cas extrême d’éventuel réparation.
En second lieu, il est de bon usage pour le maitre d’ouvrage AGEROUTE de faire participer les
entreprises locales dans ce projet surtout pour favoriser la concurrence cependant les ponts à
haubans nécessite certains équipements et un savoir faire dont à mon avis les entreprises locales
n’en disposent pas.
5.1.1.Conception longitudinale
Comme il a été évoqué précédemment, l’ouvrage faisant sujet d’étude est constitué de 09 travées
intermédiaires de portée 110 m et 02 de rive de 66 m. L’ouvrage est simplement appuyé au niveau des
appuis. La hauteur du tablier est variable (variation parabolique) ; elle passe de 6,6 m sur appui
jusqu’à 2,8 m au niveau du voussoir de clavage.
5.1.2.Conception transversale
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Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Le découpage des voussoirs est régi par plusieurs paramètres qui sont essentiellement le mode de
construction que ce soit par préfabrication ou coulé sur place. Et peut être influencé dans certains cas
par des motifs architecturaux tels que la répartition uniforme des nervures transversales et des bracons
ou aussi des éléments de corniches et des BN4. On distingue principalement 3 types de voussoirs qui
sont :
Les VSP4 doivent mesurés au moins 8 m pour pouvoir supporter les deux équipages mobiles. Dans le
cas où le voussoir est préfabriqué, il est impossible vu son volume important de le déplacer avec des
engins de transport et de pose de voussoirs et donc il est généralement découpé en 02 à 03 parties
assemblés par précontrainte.
2) Voussoir de clavage
Ces voussoirs sont réalisés à l’aide des équipages mobiles, ils sont exécutés en une seule phase. Une
intention particulière doit être portée sur l’heure de bétonnage afin d’éviter que des effets thermiques
ne se manifestent entre le moment de prise du béton et la mise en tension des premiers câbles
d’éclisses. Comme les VSP, la longueur des voussoirs de clavage dépend de la technique mise en
œuvre. Lorsqu’ils sont coulés sur place, leur longueur est inférieure à celle des voussoirs courants.
4
VSP : Voussoir sur pile
M.O.Ghodbane ENIT 30
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
La longueur minimale étant de 2 m ; le voussoir doit être assez large pour pouvoir démonter le
coffrage intérieur de l’équipage et de l’évacuer. En ce qui concerne les voussoirs préfabriqués, leur
longueur ne dépassant pas 15 à 20 cm.
3) Voussoir courant
Les voussoirs courants constituent la partie essentielle du fléau. La longueur d’un voussoir courant
varie de 2,5 à 4 m et peut atteindre 5 m. Deux techniques de réalisation sont envisageables ; soit
coulés sur place à l’aide d’équipages mobiles et pour cela on doit tenir compte du temps de bétonnage
et de réduire le nombre de voussoirs, soit préfabriqués et on doit considérer dans ce cas la limitation
du poids de ces voussoirs puisque leur mise en place nécessite l’emploi d’engins spécifiques qui ont
une capacité limitée.
Il est d’usage qu’en phase d’avant projet, le nombre de voussoirs dépends du nombre de câbles de
fléaux dimensionné par le calcul. En effet, il est fréquent pour les ouvrages de grande portée et largeur
d’ancrer 02 paires de câble par voussoir.
On choisira dans le cadre de ce projet une longueur de 4 m, cependant il se peut qu’on phase
d’exécution cette valeur change en dépit des équipages mobiles mis en œuvre par l’entreprise
d’exécution.
5.1.4.Déviateurs et entretoises
Outre éléments indispensables sont à considérer à l’intérieur des voussoirs qui sont les déviateurs et les
entretoises.
Les entretoises sont des éléments conçus au niveau des appuis (piles (VSP) et culées). Ils ont
pour rôle de support d’ancrage pour les câbles de précontrainte extérieure et de la diffusion de leurs
efforts. Et en second lieu la transmission de la composante verticale des câbles de précontrainte
extérieure déviés au niveau du VSP et du flux de cisaillement des âmes et de l’hourdis dus aux
efforts tranchants et à la torsion du tablier aux appareils d’appuis et piles.
Les déviateurs sont disposés au niveau des travées centrales pour assurer la déviation du tracé
des câbles de précontraintes extérieures. La distance entre les axes des déviateurs et des appuis est
de l’ordre de L/3 à L/4.
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Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Dans l’ancienne conception de la précontrainte, tous les câbles étaient à l’intérieure du béton. De nos
jours, une technique nouvelle est apparue celle de la précontrainte mixte où les câbles sont logés à
l’intérieur et à l’extérieur du béton. Et donc, on obtient ainsi 03 types de précontrainte ayant chacun
un rôle précis qui sont les câbles de fléaux et d’éclisses qui sont à l’intérieur du béton et les câbles
extérieurs au béton.
5.2.1.Câblage de fléaux
Ces câbles sont logés au niveau des goussets de la fibre supérieure afin de s’opposer efficacement aux
moments négatifs. Ils subissent des déviations verticales lors de leur ancrage et des déviations
horizontales, seulement ils doivent être rectilignes dans la traversée des joints.
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Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Les câbles de précontrainte extérieures ont pour rôle de reprendre les surcharges d’exploitation et de
superstructures. Ils sont dimensionnés à l’ELS et doivent respecter :
Les câbles sont déviés par les entretoises sur piles et par des entretoises intermédiaires (déviateurs) en
travée, ce qui conduit à un tracé polygonal, rectiligne par tronçons.
5.3.Cinématique de construction
Dans ce paragraphe, on présentera les étapes de construction de l’ouvrage puisque ces étapes
conditionnent le calcul des câbles de précontraintes par la suite. Rappelons que l’ouvrage est formé de
11 travées (09 centrales et 02 de rive) ainsi on dispose de 12 appuis dont 02 culées et 10 appuis
intermédiaires.
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Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
M.O.Ghodbane ENIT 34
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
5.4.Dimensionnement de l’ouvrage
Après l’étape de conception de la variante de franchissement retenue, on passe au dimensionnement de
l’ouvrage. Cette étape consiste à dimensionner les différents éléments de l’ouvrage (tablier et appuis) et
faire les vérifications nécessaires en appliquant les règlements en vigueur BAEL ainsi que BPEL 91
modifié 99. En utilisera dans cette partie également un outil informatique permettant la modélisation
de l’ouvrage et faciliter la détermination des sollicitations surtout que la majorité des calculs sont
menés en hyperstaticité.
5.4.1.Hypothèses de calcul
L’objet de ce paragraphe est de présenter les hypothèses des différentes caractéristiques des matériaux
qui vont être employé dans le cadre du projet ainsi que les règlements à utiliser pour dimensionner
l’ouvrage.
Le projet est établi sur la base des règlements et documents généraux suivants :
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Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Les pieux
Béton dosé à 400 Kg de ciment
fc28 = 25 MPa
ftj = 2,1 MPa
fclim = 25 MPa
fc : résistance conventionnelle du béton
inf f cj , f c 28, f c lim
fc
k1 k2
k1 = 1,2 : coefficient qui tient compte du mode de mise en place dans le sol ainsi que des variations
possible de sections
k2 = 1,05 : coefficient qui tient compte des difficultés de bétonnage liées à la géométrie de
fondation
Ev = 9926 MPa
Ei = 29779 MPa
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Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
r t r
t
t 9 rm
Avec
εr : retrait final égale à 2.10-4
t âge du béton en jour
rm : rayon moyen de la pièce
B
rm
B : aire de la section droite U
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Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
En situation de construction: les contraintes limites sont les mêmes que sous combinaisons rares en
situation d’exploitation.
Aciers de précontrainte
Les câbles utilisés seront formés de torons T15S de 150 mm² de section, de classe 1860 TBR (très
basse relaxation). Les caractéristiques de ces câbles sont :
Module d’élasticité
Ep = 190 000 MPa
Résistance à la rupture garantie
fprg = 1860 MPa
Limite d'élasticité conventionnelle garantie
fpeg = 1655 MPa
Tension à l’origine
σi = 0,8 x fprg = 1488 MPa
Rentrée d’ancrage
g = 8 mm
Relaxation à 1000 heures
ρ1000 = 2,5 %
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Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
µo = 0,43
Armatures passives
Les caractéristiques des aciers sont des aciers de haute adhérence de nuance FeE 400
Module d’élasticité des aciers
Es = 200 000 MPa
Limite d’élasticité garantie
fe = 400 MPa
Coefficient de fissuration
η = 1,6
Coefficient de scellement
ψs = 1,5
Longueur de scellement
ls = 40.Φ avec Φ le diamètre de la barre d’acier
Résistance de calcul
A l’ELS
Fissuration préjudiciable FP
2
s min f e ; max( 0,5 f e ;110 f t 28 )
3
Fc28 = 25 MPa, σs = 201 MPa
Fc28 = 45 MPa, σs= 252 MPa
A l’ELU
fe
Fed f su
s
Avec
γs : coefficient partiel de sécurité égale à
1,15 ; combinaisons fondamentales fsu = 347,8 MPa
1 ; combinaisons accidentelles fsu = 400 MPa
M.O.Ghodbane ENIT 39
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Retrait, température
La valeur du coefficient de dilatation thermique du béton et des aciers de toute nature est fixée dans
les calculs à λ = 1.10-5 par °C. Les raccourcissements unitaires suivants seront pris en compte :
Effet des variations thermiques de courte durée : εθ = ± 4.10-4
Effet des variations thermiques de longue durée : εθ = ± 3.10-4
Effet du retrait : εr = + 4.10-4
Contexte sismique
D’après les renseignements que dispose le Consultant, le site intéressé par le présent projet n’est pas
répertorié comme étant sismique. Il sera considéré comme un site à sismicité négligeable.
Cette partie sera traitée en deux grandes parties, la 1ère consiste au dimensionnement de la
précontrainte de fléau et de la vérification des contraintes normales au niveau des deux fibres
manuellement. En second lieu, on étudiera la stabilité du fléau sous différentes combinaisons. Les
calculs sont développés dans l’Annexe 3.
La hauteur du tablier varie paraboliquement et donc on doit tenir compte de cette variation dans le
calcul du poids du fléau. De plus, on doit prendre en considération le poids du déviateur (placé à 1/3
de l’axe de l’appui) et l’entretoise Ped au niveau de l’appui.
V l f S p 2 Sc
lf
3
M pp l f S p 5 Sc
l 2f
Ped L
12 3
M.O.Ghodbane ENIT 40
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Avec
Sp et Sc respectivement les sections au niveau de l’appui et de voussoir de clavage
lf
l lVc 54m
2
Ped = 30 t ; l = 110 m ; lVc = 2 m ;
Poids volumique γ = 2,5 t/m3
Cette charge est constituée par le poids de la charpente de l'équipage mobile qui représente environ
65 % de son poids total et 35 % le coffrage. A ce stade de l'étude la longueur finale des voussoirs
n'est pas connue, on prend le poids de l’équipage mobile P em = 50 t appliqué au bout de l’avant
dernier voussoir dex = 2 m de voussoir de clavage.
l 2f
M Qc 2 Qc2
2
M.O.Ghodbane ENIT 41
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Une charge concentrée Qc3 égale à (5 + 0,5 b) (t) appliquée en bout de fléau. Elle représente le
poids des rouleaux de câbles, des compresseurs, etc.
M Qc 3 Qc 3 l f x lv t m
Au niveau de l’appui :
M Qc 3 Qc3 l f lv
Avec
lv : longueur du voussoir courant
A ce stade de l'étude la longueur finale des voussoirs n'est pas connue, nous prendrons l v = 4 m.
C’est une charge répartie ascendante de 20 kg/m² sur un demi-fléau présentant l'effet du vent. Soit
Qsu = 0,02 x 13 = 0,26 t/ml
5.4.2.2.Calcul de la précontrainte
La justification de la précontrainte est effectuée selon le BPEL 91 modifié 99 en classe II, phase de
construction et utilisant la valeur probable de la précontrainte. Cela implique que la contrainte
normale dans la fibre supérieure σsup soit supérieure à la limite de traction définie dans cette fibre.
sup t
M.O.Ghodbane ENIT 42
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Avec
P M v P e0 v
sup
B I I
t f tj
Le nombre de câble est calculé en s’assurant que la contrainte de traction dans la fibre supérieure ne
soit pas dépassée par l’effort normal développé par les câbles de fléaux.
M v
f tj
P I
1 e0 v
B I
P ≥ 6686,89 t
Pour la portée étudiée, on utilisera des câbles 12T15S de classe 1860-TBR. On suppose que ces
câbles sont tendus à 0,8.fprg et subissent 10 % de pertes instantanées et 5 % de pertes différées jusqu'à
la fin de la construction du fléau donc les pertes totales en phase de construction sont estimées à
15%.
Putile 1 0,15 p0 S
Avec
S est la section d’un câble 12 T15S ; S = 12 x 150 = 1800 mm2
σpo = 1488 MPa
Putile = 227,66 t
M.O.Ghodbane ENIT 43
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Soit un nombre de câbles N égale à 30 câbles donc le découpage des voussoirs à ce stade de calcul est
vérifié.
Putile (total sur appui) = 30 x 227,66 = 6829,8 t
On aura à vérifier en phase de construction, dans les différentes sections du fléau, le respect des
contraintes normales limites au niveau des deux fibres supérieure et inférieure engendrées par
l’application du poids propre du fléau, des charges du chantier et de l’effort de précontrainte.
Les détails concernant
Le calcul des efforts au niveau des différentes sections
La précontrainte et le nombre de câble par âme
La vérification des contraintes limites au niveau des deux fibres
Contenu du calcul manuel effectué à l’ELS, toutes les contraintes normales (dans les fibres supérieure
et inférieure) au droit des 12 sections du fléau sont vérifiées.
M.O.Ghodbane ENIT 44
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
En ayant calculé le nombre de câbles de précontrainte nécessaires à reprendre les efforts subis par le
fléau ; on détermine leur emplacement dans le gousset supérieur du caisson là où ils sont logés.
Les câbles de fléau subissent des déviations verticales et en plan dans le gousset supérieur ; ces
déviations doivent être dissociées les une des autres dans la mesure du possible. La nouvelle
conception du câblage utilise un tracé dit « peigné » (Figure 5-9) afin de faciliter l’exécution puisque
cette conception permet de systématiser les tracés. En effet, le tracé :
utilise toujours les mêmes points de passage au niveau des joints afin d'utiliser un masque
unique ;
limite les déviations en plan et donc les pertes par frottement ;
évite les tronçons courbes au droit des joints ;
réalise les déviations en plan sur la longueur exacte du voussoir.
M.O.Ghodbane ENIT 45
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
On constate aussi que la plaque d’ancrage des câbles se situe dans la jonction âme-gousset afin de
limiter l’encombrement dans l’âme et ainsi de limiter leur épaisseur.
La phase de construction pour les ponts construits par encorbellement successifs est une phase durant
laquelle des instabilités de fléau (basculement par rapport à l’appui) peuvent apparaitre avant clavage
avec le fléau adjacent ou avec la partie coulée sur cintre sur la travée de rive. Et donc, il est nécessaire
d’assurer la stabilité du fléau par rapport à la pile qui le supporte. Ce déséquilibre est du
principalement à 02 situations critiques qui sont :
1èr cas : une situation normale de construction ; liée au déséquilibre du fléau sous l'effet du
poids d'un voussoir construit avant son symétrique, des charges de chantier et du vent ascendant
sur l'un des demi fléaux;
2ème cas : une situation accidentelle qui correspond à la chute d'un équipage mobile ou d’un
voussoir préfabriqué
Afin d’étudier ce problème, 02 familles de combinaisons d’action sont à envisager. Des combinaisons
fondamentales qui traitent le 1èr cas d’instabilité et des combinaisons accidentelles pour le 2 ème cas.
Dans le premier cas, le fléau ne doit pas décoller de ses appuis provisoires ; dans le second, un léger
décollement est toléré avec une surtension limitée des câbles assurant le clouage du fléau sur la pile.
Divers procédés de stabilisation des fléaux sont utilisés pour remédier à ce problème (qui seront
énumérés par la suite). Le choix du procédé est conditionné principalement par la conception de
l’ouvrage, la travure, le système d’appui définitif et la conception des piles. Une remarque importante
est à prendre en considération ; l’entreprise d’exécution est tenue avant la construction du premier
fléau de présenter des plans précis et cotés indiquant tous les systèmes de stabilisation mis en œuvre,
leur qualité et leur tolérance et qui doivent être validés par le bureau d’étude.
M.O.Ghodbane ENIT 46
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Palées provisoires : ce procédé consiste à augmenter l’entraxe des cales d’appuis provisoires en
les plaçant sur des palées provisoires métalliques ou en béton. Cette méthode est appliquée pour
des hauteurs du tablier au dessus de sol inférieur à 15 m donc principalement appliquée en site
terrestre pour des portées supérieures à 100 m. en site aquatique, la technique est envisageable à
condition d’appuyer les palées dans le batardeau sur la semelle de la pile.
Câbles extérieurs ou haubanage provisoire : les câbles de clouage sont disposés à l’extérieur
de la pile. Ils sont ancrés dans les premiers voussoirs en encorbellement et passant à l’extérieur du
fût de pile. A faible hauteur, les câbles peuvent être ancrés dans des massifs contre poids à terre ou
rassemblés dans la semelle de la pile (site aquatique). Cette méthode est très utilisée pour des
portées supérieures à 100 m et lorsque les dimensions des têtes de pile sont réduites et ne
permettent pas de donner un entraxe suffisant aux câbles de clouage. Concernant l’haubanage
provisoire, il est utilisé pour résister aux sollicitations dynamiques dues au vent pour les ouvrages
de grande hauteur et portée ou pour des ouvrages modestes dans des sites exposés.
Clavage de la travée de rive : pour des ouvrages comportant des travées de longueur inégales
ou des travées courtes ; la stabilité des demi-fléaux est assurée par le clavage sur les petites travées.
En effet, le demi fléau le plus long est construit en sur encorbellement et donc on profite du poids
de la travée arrière pour compenser le déséquilibre.
M.O.Ghodbane ENIT 47
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Encastrement sur pile : on encastre le fléau sur pile de façon définitive et donc le calcul de
stabilité se restreint aux calculs de résistance du fût et des fondations de la pile.
On s’intéressera dans l’étude de stabilité des fléaux au procédé de clouage par précontrainte
puisque il s’intègre avec les objectifs de ce projet. On verra dans la suite les actions ainsi que les
combinaisons d’actions à prendre en considération pour le dimensionnement des câbles de clouages et
des cales de stabilisation.
Charges permanentes
C’est le poids propre G du fléau calculé avec un poids volumique (γb = 2,5 t/m3) et évalué à partir
des coupes transversales retenues, auquel s’ajoute le poids de l'entretoise sur pile égale à 55 t et le
poids des déviateurs des câbles de continuité externe Ped égale à 30 t. Le poids du demi-fléau situé du
côté du déséquilibre est majoré de 2% Gmax alors que le poids de son symétrique est minoré de 2%
Gmin. Le poids du fléau et la position de son centre de gravité peuvent être approchés par les formules
de Krawsky puisque la hauteur du caisson varie paraboliquement et l'épaisseur du hourdis inférieur
linéairement ceci dit il n’inclut pas les poids des déviateurs et entretoises. Notons B1 la section du
voussoir sur pile et B0 la section de clef, on a :
M.O.Ghodbane ENIT 48
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
bétonnage. Qc1max et Qc1min représentent les valeurs caractéristiques que l'on introduit de la façon la
plus défavorable en majorant et minorant Qc1 respectivement par 6 et 4%.
Actions accidentelles
Pour un ouvrage coulé en place, toute charge mobile pendant une ou plusieurs phases de déplacement
de l'équipage est susceptible de chuter, donc la chute de l'équipage mobile en cours de déplacement
QA est prise en compte avec un coefficient de majoration dynamique de 2 pour tenir compte de
l'énergie accumulée par la déformation du demi-fléau concerné par la chute.
Combinaisons d’actions
La justification des fléaux doit être effectuée vis-à-vis de l'ELU d'équilibre statique.
M.O.Ghodbane ENIT 49
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
N (t) M (t.m)
Combinaison N1 2839 9667
Combinaison N2 2360 8258
Combinaison A1 2771 9395
Combinaison A2 2280 7987
M.O.Ghodbane ENIT 50
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Ayant calculé les sollicitations N et M pour les différentes combinaisons ; on dimensionne les câbles
de clouage (Figure 5-15). Notons E l’espacement entre les axes des 02 files de cales égales à 4,4 m et
D la distance entre un câble et l’axe de la cale opposé égale à 5 m.
Avec
n = Fi / ([1 – p] x σpo x S)
σpo = min (0,8.fprg ; 0,9.fpeg)
Fi : force de n câbles d’une file avec p pertes totales de 15%
M.O.Ghodbane ENIT 51
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
La méthode présentée ci-dessous consiste à écrire l'équilibre des efforts appliqués au voussoir de pile,
lorsqu'il tourne d'un angle dα autour d'une file de cale, et que les câbles s'allongent ou se
raccourcissent :
Avec
On en déduit :
K 1 p p 0 2 D E E D
f peg
p
D 2 D E
2
Avec γp égale à 1 pour les combinaisons accidentelles
M.O.Ghodbane ENIT 52
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
fcf = 45 MPa
M.O.Ghodbane ENIT 53
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Avec
γb = 1,5 pour les combinaisons de type N
θ = 1,0 charges de longue durée d’application
Avec
γb = 1,0 pour les combinaisons de type A
θ = 0,85 charges de courte durée d’application
Les dimensions des cales ainsi déterminées doivent être augmentées de 5 à 10 cm pour l'enrobage des
frettes.
Tableau 5-5 : Calcul de la section des cales
Surface de cale Surface finale
fbu (MPa) Rb (t)
calculée (m2) (a x b) (m2)
Comb N1 25,5 3617 0,71 0,8 x 0,9
Comb N2 25,5 3057 0,6 0,8 x 0,8
Comb A1 25,5 3842 0,43 0,6 x 0,7
Comb A2 25,5 3287 0,36 0,6 x 0,6
En respectant l’enrobage des frette ; la section finale des cales aura les dimensions suivantes :
(a x b) = (0,9 x 1,0)
Et donc les têtes de piles sont aménagées de façon à contenir les éléments suivants :
M.O.Ghodbane ENIT 54
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Les câbles d’éclisses sont disposés au niveau des parties centrales des travées courantes ainsi que les
travées de rive. Ils sont dimensionnés pour reprendre le poids de clavage, l’effet de l’enlèvement des
équipages mobiles et le gradient thermique. La précontrainte d’éclisses développent des moments
isostatiques et hyperstatiques. L’ordre de clavage suit la cinématique de construction présentée dans le
paragraphe §6.3 (Cinématique de construction). Vu la longueur de l’ouvrage, on s’intéressera à l’étude
de clavage entre la culée C0 et l’appui P1 et le clavage entre les deux appuis P1 et P2.
Le calcul du nombre de câbles dépend du poids propre du voussoir coulé sur cintre. Ce poids est
mobilisé après l’enlèvement des cintres. Le voussoir coulé sur cintre est de longueur 12 m est de
section constante celle de la section du voussoir de clavage S égale à 7,045 m 2. La charge Q dû au
poids propre par ml est égale à
Q = S x γ = 17,61 t/ml
Vu que le problème est isostatique ; on calculera le nombre de câbles ainsi que la vérification des
contraintes manuellement. En utilisant les lois de RDM classique (équations de la statique), on a au
niveau d’une section donné (x = 12 m pour notre cas)
F 0
M 0
D’où
RC0 = 192,1 t ; RP1 = 19,22 t
Q x2
M x RC 0 x
2
M(x = 12 m) = 1037 t.m
M.O.Ghodbane ENIT 55
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Le nombre de câbles de précontrainte est tel que l’effort de précontrainte P développé vérifie au droit
de la section de clavage l’inéquation :
M v'
t
P I
1 e0 v '
B I
Avec
B, v’ et I : caractéristiques mécanique de la section de clavage
e0 = - (v’ – 1,5 Φg) = - (1 – 1,5 x 0,08) = - 0,88 m
Φg = 0,08 m
t -3,17 MPa
P ≥ 1753 t
On aura ainsi 01 paire de câble arrêtée dans les voussoirs V12, V11, V10 et V9.
5,76 0,82
M.O.Ghodbane ENIT 56
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Les contraintes au niveau des deux fibres supérieure et inférieure sont vérifiées ; le câblage d’éclisse
obtenu est donc adopté.
mobile)
La première étape du clavage peut être simulée par deux forces verticales orientées vers le bas à chaque
extrémité des fléaux. Dans cette phase, le tablier est encore constitué de deux structures indépendantes
et isostatiques. Cette phase n'influence donc pas le calcul des câbles de continuité.
On vérifiera à ce stade de calcul que les câbles de fléau sont suffisants pour reprendre le poids du
tablier et de l'équipage pendant la construction du clavage central. Deux forces verticales F sont
appliquées à chaque extrémité des fléaux orientées vers le bas ; ces forces représentent l'effet du poids
de l'équipage mobile et du béton de clavage encore mou.
Q Vc
F
2 2
Avec
Q : poids de l’équipage mobile égal à 50 t
Vc : poids du clavage égal à 35,23 t
F = 42,6 t
M.O.Ghodbane ENIT 57
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Figure 5-20 : Moment sur appui du à l'équipage mobile et le voussoir de clavage entre P1 et
P2
t f tj -3,17 MPa
σs = 40,70 t/m2 = 0,41 MPa ≥ -3,17 MPa
On passe maintenant au calcul des câbles d’éclisses de la travée P 1-P2 qui doivent reprendre le poids
propre du clavage, l'effet de l'enlèvement de l'équipage mobile, l'effet du gradient thermique.
Contrairement aux autres câbles éclisses, ils développent à la fois des moments isostatiques et des
moments hyperstatiques. Cette partie sera traité par le logiciel « CSI Bridge ».
M.O.Ghodbane ENIT 58
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Q Vc
F P
2 lvc
Avec
Q : poids de l’équipage mobile égal à 50 t
Vc : poids du voussoir de clavage égal à
Vc B lvc
Vc = 35,23 t
MG = -242,94 t.m
M.O.Ghodbane ENIT 59
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
L'effort P développé par les câbles éclisses au droit du clavage doit satisfaire la limitation de la
contrainte de traction dans la fibre inférieure du voussoir de clavage.
t
B I I I I
La détermination du nombre des câbles nécessite un calcul itératif qui permettra de proposer un
nombre de câble et puis vérifier le respect des contraintes. La structure étant hyperstatique au moment
de la mise en tension des câbles d’éclisses. Ces câbles développent dans la travée centrale un moment
hyperstatique Mhyper de signe contraire à celui du moment isostatique crée par la répartition de la
précontrainte. Le calcul itératif a donné une répartition de 01 paire de câbles 12T15S de lcal = 26 m
de longueur régnant sur 4 voussoirs de 4 m et le voussoir de clavage de 2 m.
P = 2 x 227,66 = 455,32 t
Miso = P x e0 = 455,32 x -0,88 = -400,68 t.m
Mhyper = - (lcal x Miso)/L = 94,71 t.m
Avec L : portée de la travée égal à 110 m
D’où
σ = 1,23 MPa ≥ -3,17 MPa
On traite dans cette partie, la flexion longitudinale du tablier en phase d’exploitation. Les efforts
agissants sur l’ouvrage sont calculés à l’ELS puis on vérifiera l’ouvrage à l’ELU et les efforts tranchant
au droit des appuis. Cette précontrainte a pour rôle de reprendre les efforts dus aux charges de
superstructures et d’exploitation. Vu le nombre important de travée, on s’intéressera au calcul de la
précontrainte au niveau de 02 sections (section médiane entre P1 et P2 et section sur appui P2). Ainsi
on tracera la ligne d’influence correspondante à ces sections pour y appliqué les différents
chargements.
M.O.Ghodbane ENIT 60
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Revêtement de chaussée
Cette valeur est appréciée en considérant une couche de béton bitumineux d’épaisseur 8 cm et un
poids volumique de 2,4 t/m3.
Gchaussée = 1,4 x 2,4 x 0,08 x 9 = 2,419 t/ml
Couche d’étanchéité
Cette couche est d’épaisseur 3 cm ; elle a pour rôle de protéger les armatures du béton de la corrosion.
Elle est constituée d’une chape épaisse à basse d’asphalte coulé à chaud en bicouche à haute
température (> 200°C) de poids volumique 2,4 t/m3.
Gétanch = 1,2 x 2,4 x 0,03 x 13 = 1,123 t/ml
Ces éléments sont des séparateurs en béton, ils sont placés sur deux aires qui sont la terre plein
centrale (TPC) pour DBA et la terre plein latérale (TPL) pour le séparateur GBA. Ils servent à séparer
les voies de circulation de sens contraire pour le DBA et la voie de circulation routière de la piste
cyclable pour le GBA. Leurs poids sont 0,62 et 0,7 t/ml respectivement pour le DBA et le GBA.
Notons que la moitié du poids de séparateur DBA sera repris par le caisson étudié puisque le
séparateur est partagé entre les 02 mono-caissons formant le tablier.
Il est déterminé pour un poids volumique de 2,5 t/m 3. Les corniches ont un rôle principal qui est
l’esthétique, ces éléments permettent de donner une bonne vue de l’ouvrage. Ces éléments sont en
béton armé généralement préfabriqués sur chantier.
M.O.Ghodbane ENIT 61
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Garde corps
Le système de retenue utilisé dans le cadre de ce projet est des gardes corps de types S8. Le poids de
l’élément est égal à 0,03 t/ml. L’hauteur minimale de cet élément est déterminé par :
hmin inf 1,20m;0,95 0,005 h 0,05
Avec h (m) : hauteur du trottoir au dessus du sol ou de l’eau égale à au droit de la section médiane
égale à 27,91 m
hmin = 1,14 m
On calculera les efforts intérieurs (moment fléchissant et effort tranchant) au droit des sections
étudiées x = 121 m (section clavage entre P1 et P2) et x = 176 m (section au droit de l’appui P2)
dus au surcharges de superstructure par le logiciel « CSI Bridge ».
M.O.Ghodbane ENIT 62
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
M (t.m) T (t)
Système de charge Al
Charge sur trottoirs qtr
Charges sur les passerelles et les pistes cyclables
Système de charge Bc
Système de charge militaire Mc120
Dans l’étude de la flexion longitudinale, vu la longueur importantes des travées ; les surcharges qui
seront appliquées sont la charge Al, charge de trottoir qtr (charge général) et les charges des pistes
cyclables puisque ils sont des surcharges uniformément réparties sur toute la longueur de la travée par
rapport aux systèmes B et Mc qui sont des camions et des chars placés localement. Les effets du
système B ainsi que Mc sont prépondérant au niveau de la flexion transversale qui sera traitée par la
suite. On sera amené à ce stade à tracer les lignes d’influence des moments fléchissant et des efforts
tranchants au droit des sections à étudier (Voir annexe 4 A4.1).
Récapitulation des efforts dus aux différentes surcharges au droit des 02 sections de calcul
Tableau 5-7 : Sollicitations Maximales au droit des sections sur appui P2 et mi travée P1 P2
Gradient
Charge de Charges des
Superstructure Charge Al thermique
trottoir qtr pistes cyclables
∆T = 12°C
M M M M
M (t.m) T (t) T (t) T (t) T (t)
(t.m) (t.m) (t.m) (t.m)
Section de
clavage
8746,73 54,928 1841,53 64,71 174,57 5,55 341,32 11,39 -70,37
entre P1 et
P2
Section sur - -
-31893,4 1464,813 173,22 16,47 -807,88 32,16 505,77
appui P2 4661,44 446,65
M.O.Ghodbane ENIT 63
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Le tracé des câbles de précontrainte extérieure obéit à certaines règles qui sont :
Longitudinalement, on prévoit des déviateurs intermédiaires placé à 1/3 des travées centrales
soit 36,667 m des axes des piles également la même distance pour les 02 travées de rive.
Transversalement, au niveau de voussoir sur pile le câble moyen est excentré de la fibre
supérieure de 0,25 m (épaisseur de l’hourdis supérieur). Au droit de la section de clavage de plus
l’épaisseur de l’hourdis inférieur (0,25 m), on ajoute 15 cm du nu de béton. Cette valeur permet de
laisser un espace de 0,10 m entre la gaine du câble de précontrainte et le dessus du hourdis
inférieur.
On aura au niveau de la section de clavage 5 paires de câbles 19T15S et 7 paires sur appui P2 d’où
M (t.m)
Section de clavage
-4226,65
entre P1 et P2
Section sur appui P2 11942
Les deux figures ci dessus présente la disposition des câbles de précontraint extérieur sur appui et au
niveau de clavage.
M.O.Ghodbane ENIT 64
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Selon le BPEL 91 révisée 99, les contraintes dues à la flexion longitudinale sont vérifiées à l’ELS sous
différents combinaisons (rares, quasi permanentes et permanentes). On définit tout d’abord avant les
combinaisons les coefficients de majoration des charges à l’ELS et l’ELU (tableau 5-8).
ELS ELU
Poids propre (G) 1 1,35
Précontrainte (Pm) 1 1
Surcharge (Al) 1,2 1,6
Surcharge trottoir (qtr) 1 1,6
Surcharge pistes cyclables
1,2 1,6
(al)
Gradient thermique (∆T) 0,5 0
En ayant calculé les sollicitations maximales pour les différents cas de charge (tableau 5-6), on
détermine par la suite les différentes combinaisons à l’ELS à partir du fascicule 61 titre II pour la
vérification des ponts routes en phase d’exploitation. La vérification est effectuée au niveau des deux
sections de calcul : clavage entre P1 P2 et au droit de l’appui P2.
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Combinaisons rares
Combinaisons fréquentes
Combinaisons quasi-permanentes
Pour la combinaison suivante, elle est de la forme G + Pm au niveau des 02 sections de calcul.
Après la définition des différentes combinaisons, la vérification des contraintes normales est effectuée
en classe II au niveau des sections non fissurées. La figure 5-28 présente les limites des contraintes de
traction et de compression au niveau des sections d’enrobage et hors enrobage.
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Puisque les calculs de la précontrainte sont menés avec la valeur probable P m ; les valeurs limites des
contraintes normales de compression définis précédemment sont minorés de 10%. D’où :
Tableau 5-10 : Contraintes normales limites en compression
Situation Exploitation
Quasi
Combinaisons Rare Fréquente
permanente
Contraintes limites
0,54.fcj 0,54.fcj 0,45.fcj
en compression
On rappel que
La résistance caractéristique à la compression du béton fc28 = 45 MPa
La résistance caractéristique à la traction ft28 = 3,3 MPa
Tableau 5-11 : Valeurs des moments fléchissant en t.m sous les différentes combinaisons
Quasi
Combinaisons Rare Fréquente
permanente
Section de clavage
7278,882 5934,529 4520,077
entre P1 et P2
On constate que toutes les contraintes normales au droit des deux sections de calcul vérifiées
manuellement respectent les limites exigées par le règlement de la classe II de calcul de la
précontrainte.
La vérification des contraintes à l’ELS est complétée par une justification à l’ELU, qui est
indispensable pour :
Prévenir un risque de dépassement des charges caractéristiques (prises en compte dans les
calculs aux ELS)
M.O.Ghodbane ENIT 67
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Examiner le comportement des structures sous charges majorées, en effet des phénomènes
irréversibles peuvent apparaitre (fissuration, plastification des matériaux) sous ces charges et donc
l’essentiel est d’éviter l’effondrement des ouvrages
L’objet de la vérification à l’ELU est de vérifier que les sollicitations calculées se trouvent dans une
enveloppe de moments extrêmes représentant un domaine de sollicitation que peut subir l’ouvrage.
Autrement, il faut s’assurer que les sollicitations agissantes réglementaires de calcul, que nous
désignerons par S* n’entrainent pas l’apparition d’un état-limite ultime dans la section et qu’elles
restent inferieures ou égales aux sollicitations résistante que nous désignerons par Srés.
S* ≤ Srés
MELU (MN.m)
Section sur appui P2 -405,80
Section de clavage P1 P2 113,53
M.O.Ghodbane ENIT 68
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Puisque le calcul de précontrainte est mené en classe II, on admet des tractions modérées dans le
béton, ces contraintes se calculent sur la section non fissurée. Aussi bien en classe II qu’en classe III,
un minimum d’armatures passives longitudinales assure la limitation de l’ouverture des fissures, donc
leur réversibilité au droit de la section d’enrobage. Cette section résulte de la plus sévère des
considérations suivantes :
Ferraillage de peau (article 6.1.31 des Règles BPEL) ; sur toute la périphérie des sections, et
pour toutes les classes, d’au moins 3 cm²/m
Ferraillage minimal ; que nous qualifierons de non-fragilité (article 6.1.32 du BPEL), en zone
tendue pour les classes II et III, dont la section A s est donnée dans le cas de la précontrainte par
cette formule :
Bt NB f
As t tj
1000 f e Bt
Avec
Bt (m²) : aire de la section du béton en traction
σBt (MPa) : valeur absolue de la contrainte maximale de traction
NBt (MN) : résultante des contraintes de traction correspondantes
Ces trois quantités sont évaluées à l’ELS sous la combinaison rare sur la section du béton supposée
non fissurée en classe II.
Tableau 5-14 : Détermination des armatures passives
Acier
σBt (MPa) Z (m) b (m) NBt (MN) Bt (m2) Asmin (m2) Asréel (m2)
passif
Appui P2
(entièrement 2,18 - - - - 0,0068125 14HA25 0,006872
comprimé)
Clavage P1 P2 1,77 0,26 5,24 2,463 1,3917 0,003384 11HA20 0,003456
Pour obtenir une sollicitation limite de flexion composée qui entraine l’apparition d’un état-limite
ultime dans la section, il suffit de partir d’un diagramme de déformation limite de la section
diagramme passant par l’un des pivots), de remonter aux contraintes par l’intermédiaire des
diagrammes contraintes-déformations de calcul et de déterminer la sollicitation résistante qui
équilibrent ces contraintes. Le moment ultime limite à chercher est donné par l’expression :
M.O.Ghodbane ENIT 69
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Figure 5-30 : Diagramme limite de déformation d'une section et les contraintes correspondantes [6]
Avec
B (x) : aire de la surface hachurée (figure 5-30)
eB(x) : excentricité de son centre de gravité par rapport à G
es et ep: excentricité des armatures passives et actives par rapport à G comptées algébriquement
M.O.Ghodbane ENIT 70
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Les sollicitations sont vérifiées donc les armatures passives sont suffisantes le long de la section
longitudinale de l’ouvrage. L’ELU n'est pas dimensionnant vis-à-vis de la flexion longitudinale.
Le but de la vérification de l’effort tranchant est de dimensionner les armatures des âmes et d’en
déduire le tracé des câbles au niveau des sections sur appuis (lieu où la flexion n’est pas
prépondérante). La justification sous les sollicitations tangentes consiste à vérifier :
Le tableau ci-dessous présente les différentes valeurs de l’effort tranchant des surcharges de
superstructure et d’exploitation.
Tableau 5-16 : Effort tranchant calculé au niveau de l'appui P2
Les combinaisons rares à l’ELS et l’ELU qui donnent l’effort tranchant maximal sont les suivantes :
G + Pm + 1,2{Al (T2+T3) + al (T2+T3)} + qtr (T2+T3)
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VP2 (MN)
ELS 10,57
ELU 16,62
La vérification à l’ELS est faite sous l’hypothèse d’un béton non fissuré ce qui implique un
comportement élastique linéaire du matériau. On peut justifier les contraintes tangentes vis-à-vis des
ELS dans l´hypothèse de déformations élastiques et linéaires des matériaux. (Article 7.2, BPEL 91
révisé 99). Pour un ouvrage classique à deux âmes, le cisaillement d'effort tranchant peut s'écrire :
Sy
réd Vréd
bn y . I
Avec
Vréd : effort tranchant sollicitant
bn (y) : largeur totale nette à l'ordonnée y
S (y) : moment statique à l'ordonnée y (la partie située au-dessus de l’axe des z passant par
l’ordonnée y)
IGz : inertie de la section sur pile
Vred (MN) bn(y) (m) S(y) (m3) IGz (m4) τréd (MPa)
10,57 0,8 5,3932 80,187 0,888
Par la suite, les contraintes tangentes et normales doivent vérifiées les conditions d’intégrité suivante
selon l’Article 7.2.2 (BPEL 91 révisé 99).
2
x t k . f tj f tj 3 x t
2
k ' f cj x t f tj x t
2 2 f tj 2
Avec
x t
f cj 3
k = 0,4
k’ = 0,6
σx = contrainte normale à la section du à la précontrainte
ncables Pm
x
S
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Pour la section sur appui P2 les 02 conditions d’intégrité sont vérifiées et donc l’épaisseur de l’âme est
suffisante pour résister au cisaillement d’effort tranchant et que le précontraint transversal est inutile.
La justification des contraintes tangentes vis-à-vis des ELU se fait avec l´hypothèse de la formation
d´un treillis après fissuration du béton, de la non-rupture des armatures transversales et des bielles de
béton par les fissures. Il faut s’assurer que :
A st Ft
u t cot g C
b st b st'
1
Avec
At : armatures transversales passives espacées de s t
C : terme qui exprime la participation de la membrure comprimé égal à f tj/3
βu : l´angle des fissures avec la fibre moyenne du caisson tg 2u 2 u ,réd
fe x
st
s
τu,réd : effort tranchant réduit à l’ELU en MPa
Vu ,réd
u ,réd
bn Z
Ainsi βu = 32,40°
D’où
At f b
u ,réd tj s n tg u
st 3 fe
At /st ≥ 0,004918 m = 0,492 cm
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f cj sin2 u
1 0,85
u ,réd u 2
3 b
4,47 MPa ≤ 7,69 MPa (condition vérifiée)
Le but de cette partie est de dimensionner la section transversale du tablier en caisson en déterminant
le ferraillage nécessaire de l’hourdis (supérieur et inférieur) et les âmes. En fait, les tabliers en caisson
sont déformables et on s’intéressera dans ce cadre là à deux types de déformations en considérant les
sollicitations nées du comportement transversal.
Flexion locale (de l’hourdis supérieur sous les charges permanentes et locales et inférieur sous
l’effet des charges de chantier lors de l’entretien) ;
Torsion (pour les âmes).
Les armatures à dimensionner sont les ferraillages transversaux et longitudinaux de l’hourdis supérieur,
l’hourdis inférieur et les âmes (avec cadres d'effort tranchant si nécessaire).
Dans un ouvrage de hauteur variable, les calculs en flexion transversale sont menés généralement dans
la section sur pile et dans la section de clef. Ceci permet de prendre en compte les différences de
comportement entre deux sections de hauteurs extrêmes, la section proche de la pile, de hauteur plus
importante, étant plus souple que celle à la clef.
Les sections à justifier pour un tablier en caisson monocellulaire sont l’hourdis supérieur et inférieur et
au niveau des âmes. L’hourdis supérieur est considéré comme une dalle rectangulaire simplement
appuyée à ses extrémités et qui est chargée perpendiculairement à son plan moyen.
M.O.Ghodbane ENIT 74
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Ceci dit l’article A3.2.5 du BAEL 91 rend facultatif l’utilisation des méthodes plastiques et donc on
utilisera un modèle élastique linéaire et la détermination des efforts dus aux surcharges concentrées
sera mené par les abaques de MOUGIN. Conformément à l’Article A2.1.3 du BAEL 91, le
coefficient de Poisson est pris égal à 0 pour les deux états limites ELU et ELS dans les calculs des
sollicitations.
Les calculs sont détaillés dans l’Annexe 5
Hourdis supérieur
Ferraillage Transversal Ferraillage longitudinal
Section sur appui P2 10HA32 20HA20 + 14HA25
Section de clavage P1
P2
19HA32 10HA32 + 11HA20
M.O.Ghodbane ENIT 75
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
D'une manière générale, la diffusion de la précontrainte est justifiée en respectant les indications de
l'annexe 4 du BPEL 91 révisé 99. On observe au niveau du bossage, dans les cas de diffusion d’efforts
concentrés, l’apparition de fissures près de l’ancrage. Et donc l'objectif des calculs est de vérifier la
sécurité à rupture du béton fissuré. Mais pour faciliter ces calculs, on ramène le problème à un état
non fissuré en considérant la force d'ancrage à l’ELS et en limitant la contrainte dans les armatures à :
2
s fe
3
Concernant les bossages des câbles, il est déconseillé d'implanter des bossages et surtout des câbles
intérieurs au béton dans les hourdis inférieurs courbes ou même
droits, et qu'il est préférable de les disposer au droit des goussets de
raccordement avec l'âme.
M.O.Ghodbane ENIT 76
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Les armatures transversales du bossage doivent coudre le bossage au reste de la section. On doit
disposer de 03 types d’aciers (Figure 5-33) qui sont :
A1, des aciers en tête du bossage permettant de coudre l'ancrage à la paroi proche du caisson ;
A2, des aciers de couture du reste du bossage ;
A3, des aciers reprenant la poussée au vide du câble lors de sa déviation.
L'objectif de ce calcul est de ne pas surdimensionné le ferraillage dans cette zone ; en effet,
l'excès conduisant à des difficultés de bétonnage. En revanche, il est important de respecter les
enrobages pour assurer la parfaite intégrité du béton de ces bossages. (Cf. Annexe 5 §A5.5.)
5.5.1.Généralités
Les appuis constituent des éléments sur lesquelles repose le tablier et transmettent les charges vers la
fondation. Le tablier repose sur les appuis à travers des éléments structuraux appelés appareils d’appui,
ils interviennent directement dans le fonctionnement de la structure. Leur rôle est de transmettre, aux
appuis et les fondations, les actions verticales dues à la charge permanente et aux charges
d’exploitation (charges routières ou ferroviaires) et de permettre les mouvements de rotation (effets
des charges d’exploitation et des déformations différées du béton). Les appareils d’appui se
répartissent en trois grandes familles :
Les appareils d’appui en acier, spécialement conçus pour certains grands ponts métalliques
Les appareils d’appui en caoutchouc fretté
Les appareils d’appui spéciaux ou à pot
Il existe aussi d’autres types d’appareils d’appuis en béton généralement appelé appuis Freyssinet ; ce
sont des articulations obtenues par rétrécissement du béton.
M.O.Ghodbane ENIT 77
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Les appareils en élastomère fretté sont les plus répandus pour les ouvrages courants et parfois pour les
grands ponts, ils sont constitués par un empilage de plaques d’élastomère (Néoprène) et de feuilles
d’acier. Les appareils d’appuis sont posés sur des bossages frettés et à coté de plot de vérinage.
Le dimensionnement des appareils d’appui est essentiellement basé sur la limitation des contraintes de
cisaillement qui se développent dans l’élastomère au niveau des plans de frettage et qui sont dues aux
efforts appliqués ou aux déformations imposées à l’appareil d’appui. Et donc l’appareil est soumis à la
compression, à la distorsion et la rotation.
On s’intéressera au dimensionnement des appareils d’appuis au niveau de l’appui P 2.
Les caractéristiques de l’appareil d’appui sont 850 x 900 x 12 (20 +5)
(Cf. Annexe 6)
M.O.Ghodbane ENIT 78
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
L’ouvrage est constitué de 12 appuis dont 10 appuis intermédiaires et 02 culées (appui de rive).
L’hauteur des appuis est variable avec une hauteur maximale de 32,40 m. Un tirant d’air de 20,5 m est
envisagé pour permettre le passage des navires sous l’ouvrage. On traitera dans cette partie la
conception d’un appui intermédiaire le plus élancé d’hauteur 32,40 m.
La construction d’un pont à travers un fleuve ou un cours d’eau constitue un obstacle à l’écoulement
et peut générer certains problèmes au niveau des appuis. Parmi ces problèmes, on distingue les
affouillements.
La conception des têtes de piles prend en considération les dimensions des éléments à disposer sur la
pile comme les appareils d’appui, les plots de vérinage, les cales et les clouages. Pour les ouvrages dont
l’hauteur des appuis dépasse 8 à 10 m, il est nécessaire de prévoir une fosse d’accès sur la tête de pile
(ou baignoire) permettant l’accès au tablier via les appuis pour des opérations de surveillance et
d’entretien ; un espace de 0,5 m entre le dessous du tablier et la tête de pile est recommandé pour
faciliter ces opérations. La fosse est de largeur 1 m et de profondeur de 0,8 à 1 m ; sa longueur
dépend de l’entraxe des appareils d’appuis.
Les piles de grande hauteur sont creuses et généralement accessible afin de permettre la surveillance et
l'examen de leur intérieur. Pour cela, on les équipes sur toute leur hauteur d'un système comportant
M.O.Ghodbane ENIT 79
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des échelles à crinolines et des paliers de repos. Ce système autorise un examen régulier de l'intérieur
des piles avec un niveau de précision suffisant. De plus, il convient de prévoir un accès aux piles
creuses depuis le tablier à travers la fosse de visite. On prévoit également un second accès constitué par
une porte métallique située en bas des piles. Dans le cas d’appuis sur mer, il n'est pas possible de
prévoir des portes à la base des piles et il convient donc de dimensionner assez confortablement le
passage des piles au tablier En effet, ce trou d'homme devra permettre l'entrée et la sortie du matériel
de maintenance. En cas d'accident pendant une opération de maintenance, c'est aussi par cet unique
passage que devra être évacuée la victime. Enfin, les piles creuses doivent bénéficier aussi d'un éclairage
qui est le même prévu pour le tablier.
Coffrage grimpant
Coffrage glissant
1) Coffrage grimpant
L’utilisation de ce procédé est très développée en France. Le coffrage s’appuie sur la partie déjà
bétonnée afin de se hisser d’une hauteur bien déterminé. Le coffrage est maintenu par des entretoises
et donc il est indispensable de sceller ces réservations par mortier. Cette technique permet de réaliser
des formes architecturales très développées. Ceci dit, des problèmes de reprise de bétonnage
apparaissent entre 02 levées et ces endroits doivent être traités avec un soin particulier afin de protéger
les armatures présentes dans ces zones. Entre la levée « n » et « n -1 », le retrait différentiel thermique
entraine une fissuration verticale traversant par retrait empêché du béton de la levée n. en conséquence
le ferraillage doit être adapté afin de contrôler les ouvertures de fissures.
M.O.Ghodbane ENIT 80
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
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M.O.Ghodbane ENIT 82
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
6.Conclusion
Dans le cadre de ce projet de fin d’étude, on s’est intéressé à l’étude d’un pont construit par
encorbellements successifs de portée principale 110 m. Une importance bien particulière a été portée
sur le phasage des calculs selon les étapes de construction (construction du fléau, mise en place du
clavage et finalement l’application de la précontrainte extérieure) puisque chaque phase nécessite la
considération des différents types de surcharges qui s’appliquent sur l’ouvrage ainsi que les
combinaisons d’actions à utiliser.
Par la suite, ayant déterminé les sollicitations agissantes au droit des sections les plus sollicitées, on
a calculé les différentes types de câbles de précontrainte (fléaux, intérieurs d’éclisses et extérieurs) qui
vont reprendre les efforts développées dans la structure.
En troisième lieu ; on s’est penché sur les différentes vérifications préconisées par les règlements
BAEL et BPEL 91 modifiée 99 pour calculer par la suite le ferraillage du tablier en caisson sur appui
et au niveau du clavage tel que les vérifications à l’ELS et l’ELU.
Finalement, on s’est intéressé au calcul des appuis et plus précisément le dimensionnement des
appareils d’appuis et la pile P2.
Pour conclure, ce modeste travail a été une occasion d’étudier un nouveau procédé de construction
qui présente une très grande générosité par rapport à l’aspect architectural de l’ouvrage. Le pont
Radés-La Goulette était le premier en ce genre en Tunisie à être exécuter par ce procédé et j’espère
qu’il soit la locomotive pour de nouveaux projets de ce type proprement tunisien réalisés par nos
entreprises tunisiennes.
M.O.Ghodbane ENIT 83
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Références
[1] SETRA, Ponts en béton précontraint construits par encorbellements successifs, Guide de
conception, Juin 2003
[7] STUDI, Rapport d’Avant Projet Sommaire, Travaux de construction du second pont de
ZIGUINCHOR et de reconstruction des ponts de BAILA et DIOULOULOU, Juillet 2011
[8] Mohamed BAATOUT, Projet de fin d’études, Conception et Etudes d’un viaduc de
franchissement construit par encorbellement successifs en COTE d’IVOIRE, ENIT, Juin 2011
[9] Mongi BEN OUEZDOU, Cours d’Ouvrages d’Art, Tome 1 : Conception, Ecole
Nationale d’Ingénieurs de Tunis, Mars 2003
M.O.Ghodbane ENIT 84
Etude du second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
[12] Valorisation des bétons à hautes performances dans les piles et pylônes de grande
hauteur des ouvrages d’art, Guide technique, Laboratoire Central des Ponts et Chaussées, Juin
2003
[13] Noyan Turkkan, GCIV-5340 Conception des ponts, U.de Moncton, Faculté
d’ingénierie, 119 G2, 2006
[14] Patrick LOSSET, Club Ouvrages d’Art du Grand Sud-Ouest, BUZET, Juin 2006
[15] http://www.asco-travaux-publics.org
[16] http://www.peri.fr
[17] http://www.doka.com
[18] http://www.ace-concept.com
[19] http://www.techniques-ingénieur.fr
[20] http://www.gramme.be/unite9
M.O.Ghodbane ENIT 85