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ECOLE NATONNALE D’INGENIEURS DE SFAX (ENIS)

COURS DE "VRD"

2ème année Bâtiment


2ème année ponts et chaussées

Enseignant: SMAOUI M.

Année: 2016- 2017


PLAN DU COURS
I) INTRODUCTION
II) LES RESEAUX D’ASSAINISSEMENT
II-1) ASSAINISSEMENT EN EAUX USEES
II-2) ASSAINISSEMENT EN EAUX PLUVIALES
III) LE RESEAU D’EAU POTABLE
IV) LES VOIRIES
V) LES RESEAUX D’ECLAIRAGE PUBLIC

2
I) INTRODUCTION
Les travaux portants sur la voirie, les réseaux divers, l’aménagement
des abords et des espaces verts, plus connus sous le sigle VRD,
entrent dans le domaine des ouvrages d’infrastructures, par
opposition aux ouvrages de bâtiment, leur fonctions est d’assurer
la viabilité du ou des terrains sur lesquels doivent être édifiées des
constructions, mais également d’améliorer leur environnement.
Ces travaux sont plus au moins importants et sont en relation directe
avec les paramètres suivants:
 L’importance du secteur à aménager
 Sa localisation (zone urbaine, périurbaine ou rurale)
 La configuration du terrain (plat ou accidenté)
 Le projet de construction (immeubles, résidentielle,
industrielle….)

3
INTRODUCTION

D’une manière générale, les travaux de VRD comprennent


toutes les interventions depuis la mise en forme du terrain jusqu’à
la desserte des bâtiments aux différents réseaux. L’objectif
primordial porte sur la sécurité et l’hygiène des occupants et
utilisateurs de ces infrastructures: alimentation en eau et en
électricité, évacuation des eaux usées et pluviales. L’autre objectif
a trait à leur confort et la création d’un environnement agréable:
gaz, éclairage public, espaces verts, espaces de jeux….
Actuellement les dispositions sont prises afin de rendre
invisibles l’ensemble des réseaux. A cet effet, les réseaux aériens
d’électricité, d’éclairage public et de télécommunication sont
couramment abandonnés au profit des réseaux enterrés. Il en
résulte que leur réalisation nécessite un soin particulier pour que
leur entretien soit réduit au strict minimum possible. Leur
conception doit tenir compte de cette contrainte non négligeable
dans la coordination des travaux.

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Un projet de VRD doit, en général, passer par les phases suivantes:

Phase Missions Intervenants

-Analyse des besoins -Maitre d’ouvrage


- Programmation - Maitre d’ouvrage
Etude préalable
-Etude de faisabilité - ingénierie spécialisée
-Acquisition des terrains - Maitre d’ouvrage
-Bornage des terrains -Géomètre
-Relevés topographiques -Géomètre
Etude préliminaire
-Compagne de sondages -Géotechnicien
- Etude préliminaire et estimation -Maitre d’ouvrage
-Avant projet -Maitre d’œuvre
- Contacts administration et -Maitre d’œuvre
Avant projet
services divers
- Estimation - Maitre d’œuvre
-Mise au point du projet -Maitre d’œuvre
Projet - Documents écrits et graphiques -Maitre d’œuvre
- Estimation -Maitre d’œuvre

5
Phase Missions Intervenants
-Devis quantitatif et estimatif -Maitre d’œuvre
-Consultation des entreprises -Maitre d’œuvre
Appel d’offres -Choix des entreprises -Maitre d’œuvre
-Adaptations éventuelles -Maitre d’œuvre et
entreprises
-Ordre de service de commencement -Maitre d’œuvre
-Travaux -Entreprises
Exécution -Direction de l’exécution -Maitre d’œuvre
-Liaison avec les services -Maitre d’œuvre et
entreprises
-Réception des ouvrages -Maitre d’ouvrage
Réception -Mise en service -Entreprises
-Dossier des plans de recollement -Entreprises

6
• Emplacement des différents réseaux dans la voie publique:

Télécom
Electricité
Gaz
Eau potable

Eau pluviale
Eau usée

7
Emplacement des réseaux:

Implantation sous:
Profondeur Couleur
Réseau Espace
min (m)* du grillage Chaussée Trottoir
collectif
Eau
1,00 _ OUI OUI OUI
pluviale
Eau usée 0,80 MARRON OUI OUI OUI
Eau
0,80 BLEU DECONSEILLE OUI OUI
potable
Electricité 0,75 ROUGE DECONSEILLE OUI OUI
Gaz 0,80 JAUNE INTERDIT OUI OUI
Téléphone 0,75 VERT DECONSEILLE OUI OUI

* Hauteur au dessus de la génératrice supérieure

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L’ingénieur, en tant qu’acteur central dans tout effort de
développement, intervient dans les différentes phases d’un projet
de VRD:
 Étude du projet avec toutes ses composantes
 Réalisation des travaux tout en veillant aux règles de l’art et aux
normes en vigueur
 L’exploitation des ouvrages et infrastructures réalisés en vue de
garantir leur durabilité et efficience.
C’est pourquoi, l’ingénieur est tenu d’être outillé des connaissances
et bonnes pratiques pour relever les défis afférents à ses tâches.

9
II) LES RESEAUX
D’ASSAINISSEMENT

10
LES RESEAUX D’ASSAINISSEMENT
1) INTRODUCTION
L’assainissement des agglomérations a pour objectifs :
D’évacuer les eaux pluviales des zones urbaines vers un milieu
récepteur pour éviter les inondations et la submersion de ces zones.
La collecte, le transport et le traitement des eaux usées générées
par les consommateurs d’eaux potables soit domestiques, industriels
ou touristiques
 Ainsi on parle d’assainissement en eau usée et d’assainissement en
eau pluviale.
Le rejet des eaux usées et des eaux pluviales doit se faire d’une
manière compatible avec les exigences de la santé publique et de
l’environnement.

11
LES RESEAUX D’ASSAINISSEMENT

L’Office National de l’Assainissement « ONAS » a été créé en 1974


pour gérer le domaine de l’assainissement en Tunisie.
A cet effet, il a pour missions (cf loi 41/93 du 15/04/1993) :
• La lutte contre toute source de pollution hydrique.
• La gestion, l’exploitation et l’entretien de tous les ouvrages
d’assainissement
• La promotion du secteur de distribution et de vente des sous-
produits de traitement (eaux épurées et boues).
• Etude et réalisation de projets intégrés dans le domaine de
traitement des eaux usées.
• Réalisation des études et exécution des projets d’assainissement
pour le compte de l’état et des communes.

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2) LES DIFFERNTS SYSTEMES D’EVACUATION
Il y a différents systèmes pour évacuer les eaux usées et les eaux
pluviales d’une agglomération déterminée :
a) Système Unitaire:
Le réseau dit « unitaire » permet l’évacuation de l’ensemble des
eaux usées et pluviales par un unique réseau généralement pourvu
de déversoir permettant, en cas d’orage, de rejeter une partie des
eaux directement dans le milieu récepteur.
b) Système Séparatif:
Il consiste à effectuer un réseau pour l’évacuation des eaux
usées et un autre réseau séparé du premier pour l’évacuation des
eaux pluviales.
c) Les Systèmes Mixtes:
Dans ce système les réseaux sont constitués selon les zones
d’habitation, en partie en système unitaire et en partie en système
séparatif.
13
d) Système Pseudo-séparatif:
Il désigne un système séparatif dans lequel le réseau d’eaux
usées peut recevoir certaines eaux pluviales provenant des
maisons (terrasses, toits,.....).
Ce type de réseau est nécessaire pour les quartiers où les maisons
sont du type arabe nécessitant le mélange des eaux ménagères
avec les eaux pluviales des terrasses.

e) Le Système Individuel ou autonome:


Il est proposé lorsque la densité de l’habitation est faible rendant
trop couteuse la mise en place de réseaux publics.
L’assainissement autonome des habitations, voire des locaux
d’activités isolés, concerne les dispositifs à mettre en œuvre pour
le traitement et l’évacuation des eaux usées domestiques qui ne
peuvent être évacuées par un système d’évacuation collectif. Il a
pour objet d’assurer l’épuration des eaux usées par le sol.

14
•2.1- critères de choix du type de système
Généralement, le choix entre les systèmes d’assainissement cités
ci-haut dépend des critères suivants :
 Techniques : topographie locale, régimes des précipitations, tracé
du réseau de la voie urbaine, préservation des lieux habités contre
les inondations, importance de l’imperméabilisation des sols....
 Economiques : tient compte des budgets nécessaires pour
l’investissement, l’exploitation, l’entretien et la gestion de
l’ensemble des installations (réseau, pompage et épuration).

• 2-2- ELEMENTS CONSTITUTIFS DU RESEAU


Les ouvrages d’assainissement comprennent des ouvrages
principaux et des ouvrages annexes.
Les ouvrages principaux correspondent au développement de
l’ensemble du réseau jusqu’à l’évacuation à l’exutoire ou à l’entrée
des effluents dans la station d’épuration, ces tuyaux se présentent
par tronçons de diamètres croissant de l’amont vers l’aval. Suivant
la grandeur et leur section, on les classe en : collecteur primaire,
collecteur secondaire ou collecteur tertiaire. 15
• Les différents types de tuyaux utilisés en assainissement sont :
– Tuyaux en béton armé : fabriqués mécaniquement par un
procédé assurant une compacité élevée du béton
(centrifugation, compression radiale, vibration,...).
Actuellement, ce type de tuyaux n’est utilisé que pour les gros
diamètres (Ø > 600 mm).
– Tuyaux en amiante ciment (A.C) : un matériau à une texture
fibreuse (Silicate de magnésium, Sodium, fer) que l’on mélange
au ciment, on obtient alors un matériau composite que l’on
désigne par « Amiante ciment » ou « fibres-ciment ».
De nos jours, ce type de tuyau est de plus en plus abandonné
aussi bien en alimentation en eau potable qu’en assainissement.
En effet, les normes européennes interdisent l’utilisation de
l’amiante et ce pour des raisons de santé publique (il peut causer
des maladies cancérogènes).

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– Tuyaux en grès : malgré les avantages de ce type de matériau
(étanchéité parfaite, parois intérieurs très lisses...), son
utilisation est limitée à travers le monde et est quasiment
absent en Tunisie. En effet, le nombre de fabricants de ce type
de tuyaux sont très limités dans le monde.
– Tuyaux en polychlorure de vinyle (PVC) : Ce sont les tuyaux les
plus utilisés en assainissement. Ils présentent un avantage
majeure : une durée de vie très longue en raison de la
résistance aux corrosions chimiques et bactériennes
(matériaux inerte). Le PVC est parfaitement étanche et
l’assemblage de ces éléments se fait par des joints en
caoutchouc.
– Parmi les tuyaux utilisés dans les collecteurs de refoulement,
on peut citer : la fonte, le PVC, le PEHD et le PRV.

17
Les regards de visite (voir plan ci-joint): Sont des ouvrages en béton
armé, en PEHD ou en PVC qui permettent l’accès au réseau pour
contrôler le bon fonctionnement du réseau et effectuer les
travaux de curage et de nettoyage des conduites. La distance entre
regards de visite ne doit pas dépasser les 50 m. Ils sont placés à
chaque fois qu’il y a un changement l’angle et en moyenne tous
les 30 mètres (voir plan type ).
Boite de branchement (voir plan ci-joint): Ouvrage en béton ou en
PVC permet le raccordement des riverains au réseau primaire ou
secondaire, les boites doivent-être du type syphoidal pour éviter
le retour d’odeur désagréable du collecteur vers le logement (voir
plan type).
Il existe d’autre types d’ouvrages en béton armé qu’on peut
trouver le long d’un réseau d’assainissement et dans des
conditions bien déterminées telle que :
→ les regards à grilles : utilisés au niveau des réseau d’eaux
pluviales ou unitaires permettant le captage des eaux de pluie des
chaussées revêtues. 18
→ les déversoirs d’orages : utilisés au niveau des réseaux unitaires
permettant l’évacuation d’une partie des eaux collectées dans le
réseau (à partir d’un certain débit bien calculé, le sur plus sera
déversé dans le milieu récepteur)
→ les stations de pompage (voir plan ci-joint): permettent le
refoulement des eaux usées d’un point bat à un autre point plus
élevé. Ces ouvrages sont généralement présents en cas où le
terrain de la zone à assainir est plat.

19
L’ETAT DU SECTEUR DE L’ASSAINISSEMENT EN TUNISIE
(FIN 2012)

 Linéaire du réseau: 15 350 Km


 Nombre des stations de pompage: 721 SP
 Nombre des stations d’épuration: 110 STEP
 Taux moyen de branchement: 90%
 Nombre d’abonnées: 1 655 000 Ab

21
Conduite en béton armé corrodée par le H2S 22
Conduite en béton armé corrodée par le H2S
23
Conduite en béton avec revêtement en PEHD

24
Regard de visite avec revêtement en PEHD
25
II-1) Assainissement en eaux
usées

26
CD ONAS

27
3) DIMENSIONNEMENT DES RESEAUX D’EAUX USEES
La première étape nécessaire pour le dimensionnement d’un
réseau d’eau usée est la détermination du débit à prendre en
compte pour le calcul des sections des conduites.
A cet effet, il est nécessaire de prendre en considération les
différents types d’usagers d’eau à savoir :
– usagers domestiques → eau usée domestique
– usagers industriels → eau usée industrielle
– usagers touristiques → eau usée touristique
3.1- EAUX USEES DOMESTIQUES
La quantité moyenne d’eaux usées domestiques à évacuer dans
le réseau se détermine à partir du mode d’occupation du sol des
zones d’habitation. A chaque type d’occupation du sol correspond
un débit spécifique d’eau déterminé à partir de la densité
d’habitants, de la consommation spécifique d’eau potable et du
taux de rejet et du taux de branchement à l’égout.
28
Ainsi, le débit moyen Q m d’un bassin versant « S » à évacuer
dans un collecteur d’eau usée est exprimé par la formule :

C s  P  S  Tr  Tb  Tc
Qm   / s 
24  3600
Où :
Cs = Consommation spécifique d’eau potable (l/hab.j)
P = densité de population (hab/ha)
S = surface du bassin versant (ha)
Tr = taux de rejet à l’égout ( 0,8)
Tb = taux de branchement SONEDE
Tc = taux de branchement ONAS

29
3.2- EAUX USEES INDUSTRIELLES
Les réseaux d’eaux usées peuvent recevoir les eaux usées
industrielles en cas où elles répondent aux normes de rejet dans
les égouts. En effet, en cas où les eaux industrielles sont
fortement polluées, elles doivent subir un prétraitement en usine.
Les quantités d’eaux évacuées par les industries
dépendent de plusieurs facteurs : nature de l’industrie, procédé
de fabrication utilisé et taux de recyclage effectivement réalisé.
Pour l’estimation du débit d’eaux usées d’une zone
industrielle projetée (soit inexistence de données réelles), il est
recommandé de considérer un débit spécifique variant entre 30
m3/j/ha à 60 m3/j/ha.

30
3.3- EAUX USEES TOURISTIQUES
L’activité touristique se caractérise par la forte consommation d’eau.
En cas d’existence d’unités touristiques dans la zone du projet, il
est impératif de tenir compte des eaux usées générées par ces
activités et de bien définir le débit correspondant. D’une manière
générale, la consommation spécifique pour ce type d’activité est
définie comme suit :
500 ℓ/lit/j pour les hôtels,
350 ℓ/lit/j pour les appartements- hôtels,
200 ℓ/lit/j pour les résidences,
15 ℓ/j/m2 pour les espaces d’animations.

31
3.4- DEBIT DE POINTE
Pointe Journalière:
Le débit de pointe journalière est le débit de rejet pour le jour le
plus chargé.
Il est égal à Q pj = C pj x Q m
Qm : débit journalier moyen (en ℓ/s)
Cpj : Coefficient de pointe journalière (Cpj = 1,3 à 1,6)
Pointe Horaire:
Le débit de pointe horaire est égal à Qph = Cp x Qpj
Où : Q pj : le débit de pointe journalière (en ℓ/s)
Cp : le Coef. de pointe horaire

 2,5 

C p  min 1,5  ;3

 Qm  
Qm = débit journalier moyen (en ℓ/S)
Pour le dimensionnement des différents collecteurs d’eaux usées, on
considère le débit de pointe horaire par bassin élémentaire.
32
• Remarque : Lors de l’évaluation des débits d’eau potable, il faut
tenir compte de l’accroissement prévisible de la démographie en
analysant particulièrement les données d’urbanisation de la zone
à étudier et plus précisément les plans d’occupation des sols qui
permettent de localiser les accroissements et d’estimer le degré
d’évolution à appliquer.

33
3.5- ECOULEMENT GRAVITAIRE – DIMENSIONNEMENTS DES
COLLECTEURS
Connaissant le débit à évacuer, les formules de base de
l’écoulement gravitaire ou « à écoulement libre » sont :

(1) Q U S M où :
Q : débit (en m3/s)
U : la vitesse de l’eau dans la conduite (m/s)
SM : la section mouillée (m2)

(2) U  C  Rh  I
C : Coeff. de Chezy
Rh : rayon hydraulique (m)
I : la pente du radier (m/m)
SM
Le rayon hydraulique Rh est égal à Rh  où :
Pm
34
SM : surface mouillée : la portion de section transversale occupée par le
liquide (m2)
Pm : périmètre mouillé : la longueur de la ligne de contact entre la surface
mouillée et le lit (m)
Exemple
• pour un écoulement dans une conduite circulaire de diamètre D (cas
d’écoulement à pleine section), le rayon hydraulique :

SM D 2 /4
D
Rh   
Pm .D 4
• pour un écoulement dans un canal rectangulaire :

Rh  Lh h
L2h L

35
3.5.1- Formules du coefficient de Chezy
Le coefficient de Chezy dépend de la nature des parois (nature de
la conduite), de la forme de la section.
A- Formules usuelles (expérimentales):
a.1- Formule de Bazin :
87
C 

1
Rh
 : dépend de la nature des parois
• Paroi très unie (enduit de ciment lissé, P.V.C.) : ȣ= 0,06
• Paroi unie (béton brut, briques...) : ȣ= 0,16
• Paroi de nature mixte (terres régulières) : ȣ= 0,85
• Canaux en terre : ȣ= 1,30
• Canaux en terre avec fond de galets : ȣ= 1,75

36
a.2- Formule de Manning - Strickler :

CKRh1/ 6
K dépend de la nature des conduites
• P. V.C : K= 100_ 120
• Béton bien lisse : K= 90
• Béton grès-fonte : K= 80
• Caniveau en béton : K= 70
• Caniveau en terre : K= 30_ 40

B - Formules Universelles:
b.1- Formule de Power :

37

1
C  23  log .
 

Rh 4  3,3  Rh  I
3/ 2 1/ 2

ε : hauteur moyenne de la rugosité équivalente

gravier : ᵋ = 5 à 25 mm ‫ע‬ : Viscosité cinématique (m2/s)

béton : ᵋ = 1 à 10 mm Rh : Rayon hydraulique (m)

Acier : ᵋ = 0,5 à 1 mm I : Pente (m/m)

bois : ᵋ = 0,1 à 1 mm

38
 4  3,3 2 / 3 1 / 2 
Si la paroi est lisse : C  23  log  R I 
  
 Rh 
Si la paroi est rugueuse : C 23.log 
  
b.2- Formule de White Colebrook :
 
 6.Rh 
C 18log 
  
 7 
δ = épaisseur de la couche limite
Ԑ = hauteur moyenne de la rugosité de la paroi (en m)

39
Application : on considère un collecteur de section circulaire
en béton armé

α
α  2 2
θ

D : diamètre de la conduite = 1m
θ : angle au centre correspondant au périmètre mouillé 11.
6
I : pente du collecteur = 0,50 %

Calculer la vitesse moyenne U et le débit Q dans cette


section en utilisant la formule de Manning Strickler pour le
Coeff. C

40
Réponse :

U C Rh I et Q U SM
R2
2 R.sin ..R.cos
SM
Rh  SM 
PM 2 2
R 2
  R 2.sin ..cos
2
D2 D2 D2
  .sin ..cos   sin 
8 4 8
D2
 sin  D  sin
PM .R. D Rh  8  .
2 D . 4 
2
41
11 sin .11 
A.N R  1  6 6  1  5,760,5
h
4 11 4 5,76
6
Rh 0,27m
Calcul du Coefficient de Chezy C :
1 1

C  K  R  80  0,27  55,9
6
h
6

d’où U  C Rh I  2,2 m / s et Q  1,73 m3 / s

42
Dimensionnement des conduites circulaires :
Pour définir le diamètre des conduites d’un collecteur d’eau usée
ayant une pente I et permettant d’évacuer un débit Q (débit de
pointe horaire), on utilise la formule suivante :

D’après (1) et (2) on a : Q  C. Rh  I  S m


On a démontré que pour une section circulaire: Rh  D
4

 
1
D2 D 2 1
et: SM  d’où: Q C  D .I .. 2 2
4 4 4
1
Le Coefficient C K.R 6
h (d’après Manning –Strickler) et K=70 PVC)
1
1
D2 70  
8
D
6 1 1
D 2
Q  70. .  . .I 2
 3
.D .I 2

 4
1 5
6
4 3
4 4
43
3
8
 Q  8
Q  21,805.  D  I3
d’où:D  
 0,3115.K . I 
 
Pour simplifier les calculs, la formule de chézy a été mise sous
forme d’abaque. Il suffit de savoir le débit et la pente pour
déduire le diamètre de la conduite et la vitesse de l’écoulement
• N.B/ pour les réseaux d’E.U., le diamètre minimal des canalisations
est fixé à 250 mm.
• N.B/ pour éviter la dégradation des conduites et des joints –sous
l’effet de l’érosion- la vitesse de l’eau ne doit pas dépasser 4 m/s.

44
– Conditions d’auto-curage :
• Les eaux usées véhiculées dans les conduites étant chargées de
particules solides et de matières en suspension.
• En cas d’un écoulement à faible vitesse, les particules solides ont
tendance à se décanter au fond des conduites et forment une couche
dont l’épaisseur augmente avec le temps et risque de colmater la
conduite.
• L’opération de curage, manuelle ou mécanisée, des conduites est
couteuse, c’est pourquoi il est nécessaire de garantir une vitesse
minimale dans la conduite qui permet d’assurer l’auto-curage du
collecteur à dimensionner, et ce par le bon choix du diamètre de la
conduite ou/et de la pente du collecteur.
– Conditions d’auto-curage :
• Les conditions d’auto-curage sont les suivantes :
– à pleine section (ou à demi-section), la vitesse d’écoulement doit
être supérieure à 0,7 m/s (à l’extrême rigueur peut être abaissée à
0,5 m/s).
45
-- pour un remplissage égal aux 2/10 du diamètre, la vitesse
d’écoulement doit être égale à 0,6 m/s (à la limite 0,3 m/s).
– le remplissage de la conduite, au moins égal aux 2/10 du
diamètre, doit être assuré pour le débit actuel (voir abaque)
N.B/ Il est évident que la pente du collecteur est le facteur
prépondérant dans le respect des conditions d’auto-curage. En
effet, pour des pentes supérieures à 7‰ , les conditions d’auto-
curage sont respectées. Toutefois, on admet parfois des pentes
minimales de 3 ‰ (en cas de terrain plat ne permettant pas des
pentes plus importantes), et dans ce cas il est nécessaire de
vérifier les conditions d’auto-curage.

46
Application :
On demande de dimensionner un collecteur d’E.U. et de vérifier les
conditions d’auto-curage sachant que :
 la pente du radier I = 0,004 m/m
 le débit de pointe Q = 25 ℓ/s
 le débit moyen actuel Q m = 15 ℓ/s
 le Ф min admis est 250 mm
Réponse :
Dimensionnement :
3 3
 Q 
8  0 ,025 8
1ère méthode:D        0,22 m
 0,3115  70 0,004 
 0,3115  K I   

2ème méthode : utilisation de l’abaque :


Q = 25 l/s et I= 0,004 D= 250 mm et V= 0,7 m/s
47
vérification de la 1ère condition d’auto-curage:
2 2
2
D 2  0,25 
1 1
3 3
VP.S  70.R .I  70.  .I  70  
3
h
2
 . 0,004  0,70m / S
4  4 
vérification de la 2ère condition d’auto-curage:
pour un remplissage = 2/10 du diamètre, on a :
Ԑ’= 0,615 (d’après l’abaque)
d’où : V  0,615  V  0,43 m / s
h P. S

Vh 0,3m/ s condition vérifiée


vérification de la 3ème condition :
pour un remplissage égal aux 2/10 du diamètre on a : δ’= 0,0876 (tableau
ci-joint), d’où : Q2/10 =δ’*Qps = 0,0876 * Qps= 0,0876 * 34 = 3 l/s
Q2/10 ˂ Qm condition vérifiée
En cas où les conditions d’auto-curage ne sont pas remplies voir la
possibilité d’augmenter la pente du collecteur.
48
LES CONDUITES SOUS PRESSION
Lors de la conception d’un réseau d’assainissement et le calage des
différents collecteurs, on se trouve, dans certains cas, obliger à
élever les eaux usées d’un niveau à un autre. En effet, pour des
raisons de topographie du site à assainir et des raisons
économiques, il est parfois nécessaire de pomper les eaux usées
d’un point à un autre, souvent sur de grandes distances ou parfois
à faible hauteur et courte distance (relèvement).
STATIONS DE POMPAGE:
Une station de pompage est constituée par :
une bâche de stockage temporaire équipée en amont d’un
dégrilleur (manuel ou mécanique) et d’un ensemble de
pompes immergées assurant le pompage des eaux.

49
Une chambre de vannage équipée des tuyauteries et
robinetteries (clapets, vannes, joints de démontage...)
permettant de véhiculer les eaux usées vers la conduite de
refoulement et empêchant le retour de ces eaux vers la bâche
en cas d’arrêt des pompes (clapet anti-retour).
V.1- Dimensionnement de la station
Une fois le débit à pomper est déterminé et la hauteur et la longueur
de refoulement sont fixées, on calcule le volume de la bâche, le
diamètre de la conduite de refoulement, les pentes de charge et
on choisit les pompes à installer dans la bâche.
bâche:
La bâche à eau doit-être aussi réduite que possible pour limiter le
coût de G.C, mais suffisante pour éviter des démarrages trop
fréquents des pompes. Il est recommandé de ne pas dépasser 10
démarrages par heure afin d’éviter les échauffements et l’usure
prématurée du matériel.
Le volume de la bâche est déterminé en fonction du débit à pomper,
du nombre de pompes à installer et du nombre de démarrages
horaires des pompes :
Q
V   VP
4 n T
50
Q : débit total en m3/h
n : nombre de pompes en service
T : nombre de démarrages par heure des pompes (≤ 10)
généralement pris égal à 6 démarrages par heure
Vp : volume d’encombrement des pompes
conduite de refoulement:
Le choix du diamètre de la conduite de refoulement est le résultat
d’un compromis entre les dépenses d’investissements et les
dépenses de fonctionnement.
En effet, si on augmente le diamètre on augmente les
investissements par contre on diminue très vite les pertes de
charge linéaire et donc les dépenses en énergie
L’optimum économique qui résulte de ces deux types de
dépenses est le choix du diamètre qui assure une vitesse
d’écoulement comprise entre 0,5 et 1,5 m/s.

51
Une première estimation du diamètre de la conduite de refoulement
à dimensionner peut être calculée par la formule de Bresse :
D= 1,5 * Q1/2 (avec Q en m3/s)
N.B/ En cas où le profil en long de la conduite de refoulement
comporte des points haut et des points bas, il est nécessaire
d’installer des ventouses aux points haut et des ouvrages de
vidange dans les points bas.
pompes:
Les pompes à installer dans la bâche pour pomper les eaux usées
d’un point A à un point B distant de L (mètre) doivent-être
capables de vaincre les efforts de résistance dus aux frottement
entre le liquide et la paroi de la conduite (dit pertes de charge
linéaires) ainsi que ceux provoqués par les points singuliers tel
que coude, té...(dit pertes de charges singulières).
Ainsi, il est nécessaire de calculer ces pertes de charge avec précision
Perte de charge linéaire :
La perte de charge linéaire J est définie par l’expression universelle
suivante : 2
 V
(Perte de charge par ml de conduite)
J  .
D 2g
52
λ : Coeff. de perte de charge
D : diamètre intérieur de la conduite (m)
V : vitesse d’écoulement (m/s)

Le coeff. λ est en fonction :


 du nombre de Reynolds (Re)
 de la rugosité de la paroi (Ks)
 et de la viscosité cinématique du liquide ‫( ע‬m2/s)
sachant que : Re= V*Dh / ‫ ע‬et ‫ = ע‬1,01 x 10-6 m2/s (20°C)

En régime laminaire Re < 2400


En régime turbulent Re > 2400
Lorsque Re est voisin de 2400, le régime est instable et oscille entre
le laminaire et le turbulent.

53
• Formule de Colébrook :

1  2.log  K s  2,51. 1 
10 
  3,71.D Re   où:

D: diamètre intérieur de la conduite (m)


Re: Nombre de Reynolds
Ks: la rugosité de la paroi (m)
Ks: 0,01 mm pour les tuyaux très lisses
Ks: 0,1 mm pour acier, fonte (état neuf)
Ks: 0,5 mm pour acier , fonte (état usagé)
Ks: 1 mm pour les tuyaux en béton
Ks: 2 mm pour les tuyaux en béton (état usagé)

54
Pertes de charge singulières :
Les singularités dans les canalisations sont généralement :
Des changements de la section : élargissements, rétrécissements, diaphragmes

Des changements de la direction d’écoulement : coudes
Appareils divers : robinet, vanne, clapet …

Les pertes de charge singulières sont de la forme :  H  k .
2g

k : dépend de la singularité (voir tableaux)

Hauteur manométrique totale (HMT) :


HMT = Hg + ∑Δh où Hg : Hauteur géométrique (m)
∑Δh : somme des pertes de charge lin + sing (m)

Hg = Hga + Hgr Hga : Hauteur géométrique d’aspiration


Hgr : Hauteur géométrique de refoulement

55
Connaissant le débit Q à pomper et la HMT, on passe au choix de
/des pompes à installer dans la bâche et qui permettent de donner le
meilleur rendement.
L’allure générale d’une courbe caractéristique d’une pompe Q(H) est la
suivante : (courbe Q/H)
H

Les courbes caractéristiques des pompes sont établies et données par le


fournisseur (Flygt, KSB, EMU, ABS, …). Pour connaître le point de
fonctionnement de la pompe dans les conditions réelles du système de
refoulement projeté, il est nécessaire de présenter la « courbe du réseau »
sur la courbe de la pompe Q(H) et le point d’intersection des deux courbes
est dit « point de fonctionnement »
La courbe du réseau est la courbe de la HMT en fonction du débit dans la
conduite

56
Couplage des pompes en parallèle :
En cas où la station est équipée de deux ou trois pompes qui
peuvent fonctionner en même temps, couplées en parallèle, la
courbe correspondante est celle obtenue en sommant les
débits des différentes pompes pour une Hauteur donnée soit :
Q(H) = Q1(H) + Q2(H) + Q3(H)
Le point de fonctionnement est l’intersection de la courbe ainsi
obtenue avec la « Courbe du réseau ».

Couplage des pompes en série :


Dans ce cas, la courbe est obtenue en sommant les HMT des
pompes pour un débit Q donné, soit :
H(Q) = H1(Q) + H2(Q) + H3(Q)

57
Application :
On donne : Q = 300 l/s
L = 6700 ml (longueur de refoulement)
Conduite en B.A (k = 2mm)
 Dimensionner la conduite de refoulement
 Calculer la HMT sachant que Hg = 16 m et que les pertes de charge
singulières sont négligeables
 Tracer la « courbe réseau » sur le diagramme de la courbe
caractéristique de la pompe proposée ci-joint. En déduire le point
de fonctionnement.
Réponse:
Diamètre Débit Vitesse (m/s) Perte de charge (m)

500 300 1,55 6,9 x 6700 x 10-3 = 46,2

600 300 1,05 2,5 x 6700 x 10-3 = 16,7

800 300 0,6 0,57 x 6700 x 10-3 = 3,8


58
• On choisit le Ø 600 qui donne une vitesse intéressante et une HMT
pas très élevée : soit HMT = 16 + 16,7 = 32,7 m
• Pour tracer la courbe réseau, il faut calculer les pertes de charges
correspondants à différents débits (on prend Q = 100 l/s , puis 200
l/s, puis 300 et 400 l/s)
H . D.2g
  0,0266
L . V²

Q = 100 l/s → V = 0,35 m/s → ΔH = 1,85 m


Q = 200 l/s → V = 0,7 m/s → ΔH = 7,42 m
Q = 300 l/s → V = 1,06 m/s → ΔH = 16,7 m
Q = 400 l/s → V = 1,41 m/s → ΔH = 30 m

* On porte les quatre points et on trace la courbe réseau

59
Puissance des pompes :
- La puissance hydraulique est fonction du débit et de la HMT :
Ph = ρ. g. Q. H
ρ : Masse volumique de l’eau = 1000 kg / m3
Q: m3/s , H en m et Ph: Watt

60
Coup de bélier :
Le phénomène de coup de bélier consiste en des oscillations de
pressions, surpressions et dépression alternatives, provoquées par
une modification rapide du régime d’écoulement dans une
conduite. Ces oscillations parcourent la canalisation, d’une
extrémité à l’autre, en un mouvement d’aller et retour périodique.
Les causes les plus fréquentes du coup de bélier sont :
 L’arrêt brusque des pompes alimentant la conduite de
refoulement
 La fermeture instantanée d’une vanne

De tels arrêts peuvent, dans certains cas, provoquer la rupture de


la canalisation et des désordres importants dans l’installation de
pompage.

61
Le phénomène du coup de bélier est schématisé comme suit :
1- A l’arrêt des pompes, la colonne d’eau tend à se décoller du point
d’origine, ce qui entraîne une dépression qui se propage du départ
jusqu’à l’extrémité de la conduite à la vitesse « C » appelée vitesse
de propagation de l’onde ou « célérité » en laissant derrière elle
une partie du tuyau qui resserre et une partie du liquide qui se
détend du fait de l’abaissement de la pression.
2- Au moment où l’onde arrive à l’extrémité, la dépression règne dans
toute la conduite, mais un tel état n’est pas un état d’équilibre.
3- Sous l’action de la dépression, les particules d’eau se précipitent vers
l’origine de la conduite à la vitesse « C » en ayant devant elle une
région de dépression.
4- En ce cas la vitesse des particules liquides qui viennent buter sur les
clapets anti-retour est écrasée et leur énergie cinétique se
transforme en travail de déformation du tuyau et des organes en
front.
5- De nouveau la veine liquide tend à se décoller de l’origine et le cycle
tout entier du coup de bélier se reproduit.
62
Estimation de la vitesse de propagation des ondes : la vitesse de
propagation des ondes de surpression et de dépression (ou
célérité) se calcule par la formule d’Allier :

9900
C=
k . D
49 
e
C : Célérité (elle est de l’ordre de 1000 m/s)

D : Diamètre de la conduite (en m)

e : Epaisseur de la conduite (en m)

k : Dépend de l’élasticité du matériau de la conduite

k = 0,5 pour l’acier


k = 1 pour la fonte
k = 5 pour le béton
63
Estimation de la vitesse de la surpression et de la dépression :
 En cas d’arrêt brusque, c'est-à-dire si le temps « t » d’arrêt (ou de
fermeture d’une vanne) est inférieur à 2 ˣ L / C , la hauteur de
surpression ou de dépression est :
C  U0 - Δ H (m)
H  - U0 = vitesse d’écoulement initial (m/s)
g

2 . L . U0
 En cas d’arrêt progressif, si t > 2 ˣ L / C, la hauteur H 
g.t
t (en seconde)

La pression maximale correspondante exprimée en bar est alors :


P = (ΔH + J) x 0,098
J = Perte de charge sur la longueur de la conduite.

64
Les pressions de service à ne pas dépasser, généralement admises dans
les réseaux sont :
10 à 25 bars pour conduite en fonte ou en acier
4 à 15 bars pour les conduites en A.C
4 à 16 bars pour les conduites en P.V.C
Au-delà de ces pressions, il faut prévoir l’installation de dispositifs de
protection contre les coups de bélier.

Protection : anti-bélier
Pour protéger les conduites contre les surpressions et les
dépressions dues au coup de bélier, il faut installer des
équipements spéciaux. Les principaux dispositifs de protection
utilisés sont :
• Les volants d’inertie, ces volants permettent d’augmenter l’inertie
des pompes et de prolonger la durée de la période d’arrêt en cas
de coupure d’alimentation des moteurs ; cela permet une
réduction de la dépression.
Ce dispositif n’est envisageable que pour des canalisations ne
dépassant pas quelques centaines de mètres. Au-delà, la masse
des volants devient trop importante.
65
• Les cheminées d’équilibre : il s’agit d’un réservoir ouvert à l’air
libre qui va injecter de l’eau dans la canalisation au moment de
l’arrêt. Les cheminées protègent contre les dépressions et les
surpressions, elles ne nécessitent que peut d’entretien, mais sont
en général assez volumineuses.
• Les réservoirs d’air : ils fonctionnement selon le même principe
qu’une cheminée d’équilibre, mais sont fermés et retiennent un
volume d’air qui va se détendre et se comprimer au cours du
phénomène. Leur entretien est difficile, il est nécessaire d’injecter
périodiquement de l’air pour compenser les pertes par
dissolution.

66
;
• Application:

D = 1,2 m ; Q = 3 m3/s ; L = 4000 m ; e = 10 mm


k = 0,5 ; J = 24 m ; Pression de service Ps = 15 bars
9900
- La célérité de l’onde C=  948 m / s
1,2
49  0,5 .
0,01

 Cas d’arrêt brusque des pompes :


C . U0 3
La hauteur de surpression est : H  U0   2,65m / s
g (1,2)²
.
4
948  2,65
H   256m
9,81

La pression P = (256 + 24) x 0,098 = 27,44 bars > Ps = 15 bars

67
 Cas d’arrêt progressif de durée 60 s :
2L 2  4000
  8,43  t
C 948

2.L.U 0 2  4000  2,65


H    36 m
g.t 9,81  60

P = (36 + 24) x 0,098 = 5,88 bars < Ps

N.B/ Il est à signaler qu’il est nécessaire de prévoir à l’extrémité de la


conduite de refoulement (c.à.d. au débouché de la conduite), pour
passer d’un écoulement sous pression à un écoulement à surface
libre, un regard de brise charge

68
II-2) Assainissement en eaux
pluviales

69
• INTRODUCTION:
L’application de la stratégie de protection contre les
inondations : elle est assurée par les services des Ministères de
l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du Territoire, de
l’Agriculture et des Ressources Hydrauliques, de l’Environnement
et du Développement Durable et de l’Intérieur et du
Développement Local par l'intermédiaire des collectivités locales.
Cette stratégie comprend trois niveaux :
* La protection éloignée : elle concerne la réalisation des barrages
et des lacs collinaires permettant ainsi de maîtriser l’écoulement
des eaux à l’amont des villes. Cette protection relève des
attributions du Ministère de l’Agriculture et des Ressources
Hydrauliques
* La protection rapprochée : elle concerne la réalisation d’ouvrages
à proximité des villes afin de mieux gérer les écoulements des
eaux orientés vers la ville et provenant de zones proches et/ou
éloignés.

70
Cette protection assure la gestion des écoulements de l’eau dans les
Oueds et dans les zones d’accumulation situées dans/ou à proximité
des zones urbaines. Elle fait parti des attributions du Ministère de
l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du Territoire. Parmi
les principales interventions dans ce niveau de protection, on
trouve :
- La déviation des Oueds et des cours d’eau en dehors des zones
urbaines et la construction des bassins d’écrêtement qui permettent
de gérer les quantités et les débits d’eau au moment des averses.
- Le recalibrage et l’aménagement des Oueds à l’intérieur des zones
urbaines.
- Le recouvrement de certains cours d’eau et la construction de leurs
berges, …

71
* L’assainissement des eaux pluviales : à l’intérieur des
agglomérations et des zones urbaines. Cette protection concerne
la réalisation de réseaux d’assainissements des eaux
pluviales constitués de conduites, dalots et canaux de différentes
sections qui déversent dans les lits des oueds, les sebkhats ou
dans la mer. Elle relève des attributions des collectivités locales
(municipalités) qui peuvent déléguer à l’Office National
d’Assainissement la réalisation et la gestion de ces ouvrages.

72
1- CALCUL DES DEBITS DES EAUX PLUVIALES
Les principales méthodes d’évaluation des débits sont :
 La méthode rationnelle
 La méthode superficielle de Caquot
1-1 -Méthode rationnelle :
Le débit Q est exprimé par la formule suivante :
Q  C.A.i.Ka m3 / s 
3,6
C : Coefficient de ruissellement
i : intensité de pluie (mm/h)
A : superficie du bassin versant (km2)
Ka : Coefficient d’abattement
A (km2) ≤ 25 25- 50 50- 100 100- 150 150 - 250

Ka 1 0,95 0,90 0,85 0,80

73
C : Coefficient de ruissellement exprime le rapport du volume ruisselé
sur un bassin au cours d’une averse au volume précipité = Vr/Vp .
Il dépend de la pente du B.V et de l’indice de végétation.
En zone urbaine : C = 0,9 pour les zones d’habitation très denses.
C = 0,6 à 0,7 pour les zones d’habitation denses
C = 0,3 à 0,5 pour les zones d’habitation moins denses

h
i  (mm/h) Avec :
t
h : hauteur d’eau de pluie (mm)
t : durée de pluie (h)

L’intensité moyenne à prendre en considération pour la détermination


du débit d’eaux pluviales dépend de la période de retour à adopter.

74
Si au cours d’une période de N années, on a enregistré n fois une
averse d’intensité i et de durée t, la période de retour de cette
averse est T = N/n soit l’inverse de la fréquence F = n/N
Pour le calcul des collecteurs secondaires : T = 2 ou 5 ans
Pour le calcul des collecteurs primaires : T = 10 ans
Pour le calcul des ouvrages importants : T = 20 ou 50 ans

i  a t b
c tc 
7,6 A
: Formule de Ventura avec A en Km2
I
et I en m/m et tc en minutes

Méthode superficielle de Caquot :


La formule de Caquot est la plus utilisée pour l’estimation des
apports pluviaux des bassins versants urbanisés :
Q  m.k 1 / u .C1 / u .I v / u .Aw / u

75
• Q : débit de période de retour T (m3/s)
• I : pente moyenne du bassin en (m/m)
• C : coefficient de ruissellement= Ac/A où Ac: surface construite
• A : superficie du B.V . (ha) 0,84.b
M  u
• m : coefficient correcteur m  
 2 
M : allongement du B V= L/A1/2 où L : plus long cheminement
hydraulique (m) et A en m2
Les coefficients k, u, v et w sont en fonction des paramètres
d’ajustement a et b avec :
a 
k b
 0,5  / 6,6 et u  1  0,287  b
 60 
v  0,41  b w  0,95  0,507  b
76
N.B/ Les paramètres d’ajustement a et b sont calculés à partir de la
courbe IDF de la région considérée (voir courbes suivantes).

d’après la courbe IDF de la région à étudier, on définit a et b par la


formule de Montana :
i  a  tb

77
Période de retour (T)
Région
1 2 5 10 20 50

a 3,3 5,0 7,3 9,1 10,8 12


Tunis
b -0,71 -O,72 -0,71 -0,70 -0,68 -0,64
a 15 18,5 24 28,5 35 42
Kairouan
b -0,73 -0,72 -0,73 -0,71 -0,72 -0,72
a 9,87 11,2 12,4 13,53
Sfax ------ ------
b -O,79 -0,74 -0,71 -0,69
a 17 22 29 35 40 48
Enfidha
b -0,68 -0,67 -0,68 -0,67 -0,66 -0,66
a 7,7 10,4 12,3 10,67
Bizerte ----- -----
b -0,83 -0,81 -0,82 -0,75
a 14,8 26,31 34,37 41,43 49,34
Makthar ------
b -O,73 -0,73 -0,73 -0,73 -0,73

78
Exemple: Tunis
T 1 2 5 10 20 50
1000 3,3 5,0 7,3 9,1 10,8 12,0 T=1an
a
0,71 0,72 0,71 0,7 0,68 0,64
T=2 ans
-b
T=5 ans
T=10 ans
Intensité (mm/h)

100 T=20 ans


T=50 ans

10

1
0.01 0.1 1 10 100
Durée de l'averse (h) 79
Exemple: Kasserine
10 T=10
T=20
T=50
T=100
Intensité (mm/h)

T 10 20 50 100
a 25.0 29.7 35.7 40.0
-b 0.67 0.67 0.67 0.67
0.1
0.1 1 10 100
Durée de l'averse (h)
80
2- DIMENSIONNEMENT DES COLLECTEURS
Une fois les débits des eaux pluviales à évacuer sont déterminés –
soit par méthode rationnelle ou superficielle – on peut déterminer
les diamètres ou les sections des collecteurs par la formule :
Q U Sm et U C. R I
h

Avec C : coefficient de Chezy = 60Rh1/ 4


Q  C  Rh  I  S m  60  Rh1 / 4  Rh1 / 2  I 1 / 2  S m
Pour une conduite circulaire qui fonctionne en pleine section on a :
D D2
Rh  et S m   on a alors,
4 4

Q 60 D
4
  3/ 4
 I   D
4
2
16,66 I D11/ 4

81
• D’où : 4 /11
 Q 
D 
 16,66 I 

 

• Application :
Soit un B.V ayant les caractéristiques suivantes :
S = 20 ha
L = longueur du plus long cheminement hydraulique = 900 m
I = Pente moyenne = 0,22 %
d = densité des logements = 50 log./ha.
Superficie urbanisée par logement = 100 m2/log.
Surface des voiries = 13 % de la surface totale
T : période de retour = 5 ans (a = 420 et b = - 0,7).
Calculer le débit traversant le Bassin versant

82
III) LE RESEAU D’EAU
POTABLE

83
1) Système d’alimentation en eau potable:
Il est composé des étapes suivantes:
 Le captage (eau de surface ou eau souterraine)
 Le traitement (oxydation, filtration, dessalement…)
 L’adduction (de la source vers l’ouvrage de stockage)
 Le stockage
 La distribution

2) Estimation des besoins en eau:


Le besoin en eau d’une agglomération est déterminé d’après les
types d’activités existantes:
 Consommation domestique qui tient compte de la
consommation spécifique (l/hab.j) et du nombre d’habitants
(hab) et du taux de branchement au réseau. Le calcul du besoin
en eau pour l’horizon du projet doit tenir compte des taux
d’évolution de ces paramètres.

85
C0: consommation spécifique en une année x (l/hab.j)
P0: population en une année x (hab)
α: taux d’évolution de la consommation spécifique
β: taux d’évolution de la population
La consommation domestique journalière en une année (x+n) est:

Q j  C0  P0  (1   )  (1   )  Tr
n n
(l/j)

 Consommation collective: correspond à la consommation des


administrations, des mosquées, des jardins publics…
Ces valeurs sont déterminées en se basant sur les statistiques
disponibles chez la SONEDE (= 50 l/employé .j , 30 à 40 l/élève .j..)
 Consommation industrielle: dépend du produit fabriqué et du
procédé de production
 Consommation touristique

86
3) Débits de pointe:
On définit le débit de pointe journalière pour le dimensionnement
des ouvrages de stockage (réservoir), et le débit de pointe horaire
pour le dimensionnement des ouvrages de distribution.
Cpj= 1,3 – 1,6
Cph= 1,5-- 3,5

Ainsi Qpj= Kp*Cpj*Q jm avec Kp: coef de perte~= 1,2


Q jm: débit journalier moyen
Qph= Kp*Cpj*Cph*(Q jm/24) (m3/h)

4) Réseau de distribution:
On peut concevoir un réseau de distribution d’eau potable selon
deux configurations: ramifié ou maillé

87
 Réseau ramifié:

L’eau circule dans toute la canalisation dans un seul sens ( du


primaire au secondaire au tertiaire)
Avantage: économique
Inconvénient: manque de sécurité: en cas de casse d’une conduite,
tous les abonnés situés à l’aval seront privés d’eau.

88
 Réseau maillé:

Avantages: - plus de sécurité dans l’alimentation des abonnés.


- une répartition plus uniforme des pressions et débits dans tout
le réseau.
Inconvénient: - cout élevé par rapport au réseau ramifié

89
5) Conditions sur les vitesses et les pressions:
Le calcul hydraulique des canalisations se fait avec le débit de
pointe horaire et les conditions suivantes sont à vérifier:
 V= 0,6 à 1,2 m/s
 Charge min= 3 m sur les prises les plus éloignées
 Charge max= 40 m (exceptionnellement= 60 m)

6) Calcul des réseaux de distribution:


Le réseau de distribution est subdivisé en tronçons. Chaque
tronçon est délimité par des nœuds, il est caractérisé par deux
débits :
- Un débit de transit (Qt): c’est le débit qui doit transiter par le
tronçon en question.
- Un débit de route (Qr) : c’est le débit consommé par les abonnés
raccordés sur le tronçon en question.
90
Qr+Qt A B Qt

Qr

Ainsi, tout le long d’un tronçon (AB), le débit est variable.


Le calcul hydraulique d’un tronçon déterminé (vitesse et perte de
charge) se fait en considérant un débit dit « débit de calcul »:

Qc= Qt + 0,55. Qr

Ainsi, le schéma çi haut est assimilé au schéma suivant:

Qr+Qt 0,55.Qr+Qt Qt

0,45.Qr 0,55.Qr
91
Cette formule de Qc est valable pour le calcul du réseau ramifié où on
connait le sens de l’écoulement des eaux. Par contre dans un
réseau maillé, l’eau peut circuler dans un sens ou un autre, ainsi
cette formule est remplacée par une autre indépendante du sens
de l’écoulement:
Qc= Qt + 0,5. Qr
6-1) Calcul des réseaux ramifiés:
 Détermination du débit de pointe horaire,
 Choix du tracé du réseau de distribution et localisation des nœuds
de calcul,
 Détermination des longueurs des tronçons et des cotes des nœuds
au sol,
 En partant de l’extrémité aval du réseau et en remontant tronçon
par tronçon jusqu’au réservoir, on calcule Qr et Qt puis Qc,
 Choix du diamètre de la conduite en fonction du Qc de façon à
avoir V= 0,6 ~ 1,2 m/s,
 Calcul de la perte de charge avec Qc
92
 Calcul de la charge hydraulique en chaque nœud et déduction de
la pression au sol

Application: 15 l/s
14 l/s 3
R 6m 1 25 l/s
2

ks = 0,2 mm 32 l/s 4

Point R 1 2 3 4
Cote TN 130 112,3 101,1 93,0 90,7

Tronçon R-1 1-2 2-3 2- 4


Distance (m) 1000 1200 500 700

93
-Calculer les débits de calcul, les diamètres des conduites et les
pressions aux nœuds.
- Vérifier que 15 m ≤ P/ ρ.g ≤ 40

94
- Réponse:
*) Calcul des débits de calcul:
Tronçon Q t ( l/s) Q r ( l/s) Q c ( l/s)
2-4 0 32 0+0,55*32=17,6
2–3 15 14 15+0,55*14=22,7
1–2 15+14+32=61 25 61+0,55*25=74,75
R-1 61+25=68 0 86+0=86

*) Choix des diamètres des conduites:

Tronçon 2-4 2-3 1-2 R-1


D= 2*(Qc/π*V)1/2 150 200 300 400

D en mm: diamètres normalisés


*) Calcul des pertes de charge:

95
Tronçon 2–4 2-3 1-2 R-1
Longueur (m) 700 500 1200 1000
Vitesse (m/s) 0,996 0,730 1,058 0,685
Perte de charge J 5,191 1,426 4,336 1,078
(m)

*) Calcul des charges hydrauliques:

Point R 1 2 3 4

Charge (m) 130+6=136 136- 134,92- 130,58- 130,58-


Hi 1,076=134,92 4,336=130,58 1,426=129,15 5,191=125,39

*) Pression au sol :
Point R 1 2 3 4

Pi/ρ.g=Hi-Zi 136-130=6 134,92- 130,58- 129,15- 125,39-


(m) 112,3=22,62 101,1=29,48 93,0=36,15 90,7=34,69
Si la pression au sol est insuffisante, on peut recommencer les
calculs en prenant un diamètre plus grand pour diminuer les perte
de charge.
6-2) Calcul des réseaux maillés:
Pour un réseau maillé, après le calcul des débits en route de tous
les tronçons, on utilise le débit fictif: Qc = Qt + 0,5.Qr et on répartit
ces débits aux nœuds du réseau.
B
q1
QA A J1 q1

q2
J2 C QC
D q2

1ere loi: QA = q1 + q2= QC


En un nœud quelconque du réseau, la somme des débits qui arrivent
à ce nœud est égale à la somme des débits qui sortent.
97
2ème loi: J1 – J2 = 0
Le long d’un parcours orienté et fermé (une maille), la somme
algébrique des pertes de charges est nulle.
Méthode de HARDY- CROSS:
 Se fixer une répartition provisoire des débits ainsi qu’un sens
d’écoulement dans tout le réseau, tout en respectant la 1ère loi.
Cette répartition permet de choisir les diamètres « provisoires »
des canalisations (avec des vitesses entre 0,6 et 1,2 m/s) et de
calculer les pertes de charges correspondantes.
 Généralement, la 2ème loi n’est pas vérifiée dès le premier choix,
ainsi il faut chercher la correction Δq1:
J1  J 2
q1  
J J
2.( 1  2 )
q1 q2
En généralisant cette expression à un contour fermé quelconque
comportant n tronçons, on peut écrire que:

98
n

 Ji
q   i 1
n
Ji
2.
i 1 qi

Les débits positifs, par rapport au sens choisi, seront corrigés par Δq,
affecté de son signe, alors que les débits négatifs seront corrigés
par – Δq.
Si après cette correction la 2ème loi n’est toujours pas vérifiée, il
faudra corriger de nouveau avec la même démarche. Ainsi on se
rapproche de zéro pour la somme algébrique des pertes de charge
du contour.
N.B.
 Les pertes de charge sont calculées à partir de la formule de Hazen
Williams:

99
Q 1,852 1
J  10,67  ( )  4,87  L
C hw D
Chw: coef de Hazen Williams= 80÷150
Chw= 150 pour les conduites en PVC ou PEHD
Chw= 120 pour les conduites en Béton
Chw= 140 pour les conduites en fonte ductile avec revêtement en
ciment
 On arrête les itérations lorsque pour toutes les mailles on a:

Δq ≤ 0,5 l/s et І ∑ J І ≤ 0,2 m

 Si la solution obtenue ne vérifie pas les conditions imposées


(conditions de vitesse et de pression), on doit modifier le choix
initial des diamètres de certains tronçons et recommencer le
calcul de nouveau.

100
VI) VOIRIES

101
VOIRIES
En Tunisie, les routes et voiries peuvent-être construites soit par le
Ministère de l’Equipement et de l’Aménagement du Territoire, soit
par les Communes, soit par les promoteurs immobiliers (étatiques –
AFH, SNIT, AFI – ou privés). Toutefois, la gestion de ces
infrastructures (entretien, réhabilitation, rénovation…) est assurée
par :
- Le MEAT pour les routes dites « classées » : Autoroute, RN, RD et
R.L
- Les Communes pour les routes situées à l’intérieur des périmètres
communaux.

Cours -Voiries- 102


1- Caractéristiques des Voiries
La voie est généralement constituée des éléments suivants :
•La Chaussée : C’est la partie revêtue qui est destinée à la circulation.
Elle peut être divisée en plusieurs voies de circulation
• Les accotements et les éventuels terre-plein central bordent (la) ou les
chaussées

Cours -Voiries- 103


La structure d’une chaussée résulte d’un calcul qui prend en compte
plusieurs paramètres dont, le nombre de poids lourds qu’elle aura à
supporter pendant sa durée de vie et la qualité du sol support.
Pour une chaussée courante, la durée de vie est de 15 ans. La
réalisation d’une chaussée nécessite une bonne portance de la plate
forme support. Cette portance peut-être, dans certains cas, améliorée
par la réalisation d’une couche intermédiaire dite « couche de forme ».

Cours -Voiries- 104


Les chaussées doivent remplir les conditions suivantes :
• Résistance suffisante aux déformations et à l’usure,
• Réalisation à l’aide de matériaux imperméables résistant aux
conditions climatiques les plus sévères (chaleur, gel..),
• Largeur permettant la circulation des véhicules dans les deux sens et
éventuellement l’arrêt,
• Drainage efficace du sous-sol. En effet, l’eau est le plus grand
destructeur des chaussées. Ainsi, pour garantir la longévité de la
chaussée, il est nécessaire de bien étudier l’évacuation des eaux de
ruissellement (drainage de la route) et d’éviter tout genre de stagnation
des eaux de pluie sur la chaussée.

Cours -Voiries- 105


Coupe transversale d’une voie

106
Emprise des routes classées en
Tunisie
Catégorie Emprise
(m)
RL 20
RR et RN 30
Autoroutes 50

107
2- Compositions des différentes couches d’une
chaussée :

2.1- Couche de fondation : Elle peut-être réalisée soit par un


matériau naturel « Grave naturelle » soit par un matériau concassé «
Grave concassé ».
2.1.1- Grave Naturelle : plusieurs types de matériaux peuvent-être
utilisés selon les ressources propres à chaque région. Le matériau le
plus utilisé en Tunisie est le « Tuf » qui est un encroûtement
calcaires.
Ce matériau doit répondre aux exigences suivantes :

Cours -Voiries- 108


Cadence des
Essais Résultat exigé
essais
Limites Min. 2 essais par
Indice de plasticité < 10
d’atterberg semaine
Mailles des Passants en % de
tamis poids sec
(mm) Min Max
120 95 100 Au gré de
Granulomérie
60 75 100 l’ingénieur
20 45 95
4 22 50
0,08 5 12

La couche de fondation sera mise en place sur une plate forme bien
nivelée et bien compactée. La mise en place doit satisfaire les
conditions de nivellement et de compactage suivantes :

Cours -Voiries- 109


• Nivellement : Cotes prescrites ± 2 cm sur 90 % des mesures
• Compactage : Compacité supérieure à 98 % de la densité sèche de
l’O.P.M réalisée à l’aide d’un densitomètre de membrane AASHO
2.1.2- Grave Concassé : Ces matériaux proviennent des carrières
existantes. Pour la couche de fondation, on utilise généralement le
concassé TV 0/70 ou parfois le concassé TV 0/30.
Ces matériaux doivent répondre aux exigences suivantes :

Cours -Voiries- 110


Spécifications 0/31.5
100

80
% passant

60

40

20

0
0.01 0.1 1 10 100
Tamis (mm)
Matériau Essais Résultats exigés Cadence des essais
Equivalent de Au gré de
E. S ≥ 30
sable l’ingénieur
Limites d’atterberg Indice de plasticité non mesurable 1 essai par 500 m3
Attinition et de matériaux mis en
Coef. Los ANGELES ˂ 30 œuvre
fragmentation
Granulométrie satisfaisant au
fuseau granilo ci-après
Mailles des Passants aux
tamis différents tamis en %
TV 0/70 (mm) de poids sec
Min Max
Analyse 70 90 100
granulométrique 50 75 95
20 45 65
10 28 48
6 20 40
4 15 35
2 10 25
0,5 6 10

Cours -Voiries- 113


Pour le TV 0/30, les mêmes résultats d’essais sont exigés sauf que le
fuseau granulométrique est comme suit :

30 95 100
Les conditions de mise en place sont
20 70 92 les mêmes :
10 48 73 • Nivellement : ± 2 cm
6 36 63 • Compacité ≥ 98 % de l’O.P.M.
4 30 57
2 22 48
1 15 37
0,5 10 28
0,08 5 12

Cours -Voiries- 114


2.2- Couche de base : La couche de base ne sera mise en place
qu’après réception de la couche de fondation et son nettoyage
(grattage de la couche superficielle contaminée par les engins).
Les matériaux généralement utilisés pour la couche de base sont TV
0/30 (en cas où la couche de fondation est en TV 0/70) ou TV 0/20
(en cas où la c.f. est en TV 0/30)
Les matériaux doivent répondre aux mêmes exigences de qualité
décrites ci-haut.
Les conditions de mise en place sont les suivantes :
• Nivellement : ± 1 cm sur 90 % des mesures effectuées
• Compactage : Compacité > 100 % de la densité sèche de l’O.P.M.

Cours -Voiries- 115


2.3- Couche de roulement : La couche de roulement d’une
chaussée peut-être réalisée soit en bicouches, soit en tri-couches ou
en enrobé.
La mise en place de la couche de roulement doit être effectuée après
réception de la couche de base : nivellement, compactage et
nettoyage.
2.3.1- Couche de roulement en bi-couches :
a) Couche d’imprégnation : Elle est appliquée directement
sur la couche de base à raison de 1 kg/m2 de cut-back 0/1. Elle pourra-
être suivie d’un sablage en cas de nécessité. La viscosité à 25° du cut-
back 0/1 doit être inférieure à 30 secondes.
b) 1ère Couche : Elle est appliquée en utilisant le bitume
fluidifié 400/600 (produit à base de pétrole) à raison de 1,1 kg/m2 et
un gravier 10/14 propre à raison de 11 litres /m2.

Cours -Voiries- 117


c) 2ème Couche : Elle est appliquée sur la première couche en
utilisant 0,8 kg/m2 de bitume fluidifié 400/600 et un gravier 4/6 (ou
4/8) à raison de 7 litres/m2.
N.B/
 la mise en place de la couche d’imprégnation et du bitume 400/600
pour les couches de roulement est réalisée à l’aide d’une répondeuse.
La température exigée pour le bitume est:
• 60 à 70° en stockage :
• 150° en réchauffement
• 125° en épandage
 La surface de la chaussée doit-être suffisamment sèche et les
conditions climatiques favorables lors des travaux de revêtement (pas
de pluie imminente, température extérieure suffisante)

Cours -Voiries- 118


. La température à l’ombre sera >12°C durant la période où elle a
tendance à monter et > 15°C durant la période où elle a tendance à
descendre.
 Le cylindrage est exécuté au compacteur à pneus (13 tonnes)
 Le gravier pour couches de roulement doit-être propre et doit
répondre aux exigences suivantes :

Essai Résultat exigé Cadance des essais

Los Angelos < 25 1 essai/1000 m3


Essai de Polissage < 0,45
Au gré du M.D.O
accéléré

Cours -Voiries- 119


2.3.2- Couche de roulement en tri-couches :
Les mêmes dispositions que pour le revêtement en bi couches sont
applicables avec l’ajout d’une 3ème couche de gravier plus fin : 2/4
au dessus de la 2ème couche.
2.3.3- Couche de roulement en enrobé :
L’enrobé est appelé aussi «béton bitumineux» ou «grave bitume»
est un mélange de gravier, de granulats concassés, de sable et d’un
liant hydrocarburé appelé «bitume». Il est appliqué en une ou
plusieurs couches pour constituer la chaussée des routes. La
composition de l’enrobé (% en gravier, en sable, en granulats et en
bitume) doit-être arrêtée par un laboratoire agréé afin d’obtenir
une qualité d’enrobé satisfaisante à savoir :

Cours -Voiries- 120


- Compacité Duriez = 92 % ÷ 94 %

- Résistance à la compacité Duriez d’une éprouvette conservée


dans l’air à 18°C = > 75 %
- Compacité Marshall : 90 %

3- Conception et dimensionnement des voiries :


La conception de la chaussée obéit à des règles de
dimensionnement qui prennent en compte trois données
essentielles :

Cours -Voiries- 122


-Trafic prévisionnel
- Qualité du sol support
- Matériaux disponibles
En outre, la chaussée doit satisfaire aux caractéristiques
géométriques suivantes :
a) Tracé en plan : les rayons en plan à adopter en fonction de la
vitesse autorisée doivent-être comme suit :

Vitesse de référence (Km/h) 40 60 80


Dévers. Maximal (%) 7 7 7
Min. absolu (m) 40 120 240
Rayon Min. normal (m) 120 240 425
en plan En dévers min (m) (2,5 %) 250 450 650
Non déversé 400 600 900

Cours -Voiries- 123


Tracé en plan

124
Tracé en plan

125
Profil en travers (Déblai)

126
Profil en travers (Remblai)

127
b) Profil en long : Afin de permettre le ruissellement des eaux
pluviales, la ligne rouge du profil en long doit avoir une pente
longitudinale minimale de 0,2 %.
La déclivité (pente) = 0,5 ÷ 5 % avec un max de 7 %.
3.1- Trafic prévisionnel : Le trafic est défini par cinq (05) classes (le
domaine autoroutier est exclu) dont les valeurs limites correspondent
au trafic équivalent cumulé c.à.d. au nombre cumulé de passage de la
charge d’un essieu de référence pendant la période pour laquelle la
chaussée est dimensionnée (15 ans).

Cours -Voiries- 128


Définition des Classes de Trafic
Nombre de passages cumulés de l’essieu de
Classes référence du sens le plus chargé (x106)
de Trafic
Essieu simple de 8,15 T Essieu simple de 13 T
T1 28,5 – 14 4,0 - 2,0
T2 14 – 7 2,0 - 1,0
T3 7 – 3,5 1,0 - 0,5
T4 3,5 – 1 0,5 - 0,18
T5 1 – 0,6 0,18 - 0,09

Les valeurs prises en compte pour le dimensionnement sont


les médianes de la classe de trafic.

Cours -Voiries- 129


3.1.1- Classe de trafic à partir du Nombre de poids lourds :
Le trafic équivalent correspondant à un nombre de poids lourds (charge
utile : CU > 3,5 T) journaliers est donné au tableau suivant : il s’agit du
trafic poids lourds à l’année de mise en service.

Expression des Classes de Trafic en Poids Lourds


Nombre de P.L (CU > 3,5 T) journaliers Nombre total de
Classe de à l’an de mise en service véhicules 2 sens
Trafic
Par sens 2 sens réunis (T.J.M.A.)
T1 1.200 - 600 2.400 - 1.200 14.400 - 7.200
T2 600 - 300 1.200 - 600 7.200 - 3.300
T3 300 - 150 600 - 300 3.300 - 1.650
T4 150 - 50 300 - 100 1.650 - 650
T5 < 50 < 100 < 650

Cours -Voiries- 130


Les valeurs présentées correspondent aux hypothèses suivantes :
• durée retenue pour le dimensionnement = 15 ans
• taux de croissance annuel moyen pour le réseau = 8 %
• 1 poids lourd est équivalent au passage de 2,4 essieux de
8,15 T ou de 0,36 essieu de 13 T
Le trafic équivalent de dimensionnement est celui de la voie la plus
chargée. Le nombre de voies dépend de la largeur de la chaussée
projetée.
On applique au trafic 2 sens réunis, les coefficients pondérateurs
suivants, selon la largeur de la chaussée projetée :

Cours -Voiries- 131


4 < L < 5,5 K = 0,7
5,5 < L < 6,5 K = 0,6
L > 6,5 K = 0,5
En l’absence d’information sur la répartition du trafic par sens de
circulation, on considèrera que le trafic lourd est équilibré dans les
deux sens.
3.1.2- Correction à apporter au trafic poids lourds en fonction
du taux de croissance :
Si le taux de croissance annuel du trafic poids lourds diffère du taux
adopté (8 %), ou si l’on souhaite retenir une durée de
dimensionnement différente de 15 ans, il convient de s’assurer que la
classe de trafic est toujours la même. Pour cela :

Cours -Voiries- 132


- On prend le nombre de P.L à l’année de mise en service
-On le multiplie par le Coef. Correcteur du tableau ci-dessous pour
obtenir un «Trafic corrigé».
On obtient la bonne classe de trafic en remplaçant le «trafic corrigé»
dans le tableau «expression des classes de trafic PL» ci-haut.

Coef. Correcteurs pour divers taux de croissance ou durée de vie


Taux de croissance Durée retenue pour le dimensionnement
annuel des P.L (en %) 20 ans 15 ans
5 1,22 0,79
6 1,35 0,86
7 1,51 0,93
8 1,69 1,0
9 * 1,08
10 * 1,17
Cours -Voiries- 133
4- L’approche pratique Tunisienne (cas du
catalogue 1984) :
Il s’agit de déterminer pour chaque cas de dimensionnement deux
classes : une classe qui renseigne sur l’intensité du trafic et une classe
qui caractérise le sol support.
La connaissance des deux classes permet de choisir une structure dans
un catalogue formé de fiches qui dépendent des matériaux à utiliser
dans la structure choisie.
La démarche à suivre est la suivante :
4.1- Calcul de la classe du trafic : A
partir des données des comptages,
on calcule le trafic moyen équivalent journalier de poids lourds à
l’année de mise en service en appliquant les

Cours -Voiries- 134


coefficients d’équivalences propres à chacune des catégories de
véhicules des comptages effectués. Les coefficients à appliquer
dépendent des catégories des poids lourds et sont représentés dans le
tableau suivant :

Catégorie des poids Camions Articulés


lourds des comptages Autocars I
routiers F1 + H F2 + G1 + G2

Catégorie d’équivalence
1,71 5,93 0,43
à l’essieu de 8,15 tonnes
Catégorie d’équivalence
0,24 0,92 0,07
à l’essieu de 13 tonnes

Tableau n°1 : Coefficients d’équivalence des P.L en fonction de l’essieu


de référence.

Cours -Voiries- 135


On détermine le taux d’accroissement annuel du trafic et on choisi la
durée de vie D de la chaussée.
Le trafic cumulé équivalent Neq correspondant au nombre de
répétitions de la charge de l’essieu de référence (8,15 tonnes ou 13
tonnes) qu’aura supporté la chaussée durant toute sa durée de vie est
donné par la formule suivante :

Neq  365.MJA.

1  1
D
.Aq

MJA : Moyenne journalière annuelle en PL

 : taux de croissance annuelle du trafic poids lourds


D : Durée de vie souhaitée en années (10, 15, 20 ans)
Aq : coefficient d’équivalence globale des poids lourds

Cours -Voiries- 136


La valeur de Neq nous donne la classe du trafic selon le tableau
n° 2 :

Nombre de passage cumulé de l’essieu de


Classe de référence dans le sens le plus chargé (en million)
trafic (T)
Essieu simple de 8,15 t Essieu simple de 13 t
T1 28,5 - 14,0 4,0 - 2,0
T2 14,0 - 7,0 2,0 - 1,0
T3 7,0 - 3,5 1,0 - 0,5
T4 3,5 - 1,0 0,50 - 0,18
T5 1,0 - 0,6 0,18 - 0,09

Tableau n° 2 : définition des classes de trafic

Cours -Voiries- 137


(-) exemple d’application :
Soit le trafic de poids lourds recensé à un temps (t) porté au tableau
suivant :

Catégorie de
F1 + H F 2 + G1 + G2 I Total des P.L (2 sens)
véhicule P.L
Nombre de
véhicules / 247 + 120 106 + 16 + 4 94 587
jour

On se propose de déterminer la classe de trafic en P.L à l’année de mise


en service (t + 15 ans) sachant que le taux de croissance du trafic P.L
pour cette période  = 10%

Cours -Voiries- 138


Réponse :
- calcul du trafic équivalent journalier : pour cela, on applique le coef.
d’équivalence à l’essieu de 8,15 T comme donné au tableau précédent
soit 1,71 pour les catégories F1 et H ; 5,93 pour les catégories F2, G1 et G2
et 0,43 pour la catégorie I:
TEJ = 367 x 1,71 +126 x 5,93 + 0,43 x 94 = 1415,2
- calcul du trafic équivalent annuel par sens :
TEAt  TEJ 365  1415,2365  0,258106
2 2
- détermination du TEAMS : à l’année de mise en service (t + 15 ans)
1   D  1 D = nombre d’années pour lequel
TEAMS  TEAt  la chaussée est dimensionnée
 (D = 15 ans).
1  0,115
1
TEAMS  0,258  10  6
 8,2  10 6 essieu de 8,15
0,1
D’après le tableau des classes de tarif, on détermine la classe de tarif
correspondante : T2.
Cours -Voiries- 139
4.2- Calcul de la classe du sol support : On commence par
déterminer le CBR caractéristique du sol support à partir du CBR de
laboratoire.
On utilise les indices CBR déterminés au laboratoire sur éprouvette
compactée à la teneur en eau optimale de compactage du Proctor
Modifié et à 95 % de la densité maximale correspondante.
Les indices CBR à prendre en compte sont ceux correspondant au
poinçonnement avant imbibition et après imbibition de 4 jours dans
l’eau.
La valeur du CBR caractéristique est la moyenne des indices CBR
pondérés par les fractions de mois de l’année où les bilans «
évaporation précipitation » sont soit négatifs (période humide), soit
positifs (période sèche). La formule suivante est prise en compte :

CBR  CBR  CBR 


1

h

Cours -Voiries- 140


CBR1 : CBR à la teneur en eau de Proctor Modifié
CBRh : CBR après 4 jours d’imbibition dans l’eau
 : Proportion des mois secs dans l’année
 : Proportion des mois humides dans l’année
Le territoire tunisien est partagé en trois régions climatiques (A, B
et C) et les coefficients de pondération à appliquer pour les
différentes régions climatiques sont donnés dans le tableau n° 3 :

Régions Nombre de mois Coefficients de pondération


climatiques Humides Secs  
A 6 6 0,50 0,50
B 4 8 0,33 0,67
C 2 10 0,17 0,83

Tableau n° 3 : Coefficients de pondération en fonction des


régions climatiques
Cours -Voiries- 141
4.3- Consultation des fiches du catalogue : Après la
détermination des classes de trafic et de sol support, l’ingénieur
choisi le type de structure de chaussée selon les matériaux
disponibles et les conditions économiques. La fiche correspondante
du catalogue lui indique les épaisseurs à mettre en œuvre.
La figure 4.4 montre un exemple de fiche du catalogue pour une
structure bitumineuse formée d’un revêtement en béton bitumineux,
d’une couche de base en grave-bitume et d’une couche de fondation
en grave non traitée. Les épaisseurs sont données pour deux classes
de trafic et 4 classes de sol support.

Cours -Voiries- 143


Classe Trafic

T1 T2
5 5 5
Classe du sol-support (CBR)

16 14

S1 40 35

8 5 5
16 14
S2 35 30

12 5 5
14 12
S3 30 25

20 5 5

14 12
S4 25 20

30

Figure 4.4- Fiche pour une structure bitumineuse

Cours -Voiries- 144


La valeur de N nous donne la classe du trafic selon le tableau n° 2 :
eq

Nombre de passage cumulé de l’essieu de


Classe de référence dans le sens le plus chargé (en million)
trafic (T)
Essieu simple de 8,15 t Essieu simple de 13 t
T1 28,5 - 14,0 4,0 - 2,0
T2 14,0 - 7,0 2,0 - 1,0
T3 7,0 - 3,5 1,0 - 0,5
T4 3,5 - 1,0 0,50 - 0,18
T5 1,0 - 0,6 0,18 - 0,09

Tableau n° 2 : définition des classes de trafic

Cours -Voiries- 145


Profil en long

146
Profil en long

147
California Bearing Ratio (CBR)

CBR Qualité de portance

<3 Très faible à nulle

3-6 Faible

6-10 moyenne
10-
Bonne
20
Très bonne à
>20
excellente
CBR (dimensionnement des
chaussées)
 CBR Déterminé au laboratoire sur
éprouvette compactée à la teneur en eau
optimale de compactage du Proctor
Modifié et à 95% de la densité maximale
correspondante
 Sans imbibition et après imbibition de 4
jours
V) LES RESEAUX D’ECLAIRAGE
PUBLIC

151
1) But de l’éclairage public:
L’éclairage public doit permettre aux usagers de la voie publique de
circuler de nuit avec une sécurité et un confort aussi élevé que
possible.
Il ne s’agit pas pour autant de reconstituer les conditions diurnes, mais
de rendre aisé pour l’automobiliste la perception et la localisation
des points singuliers de la route et des obstacles éventuels. Pour le
piéton, il s’agit d’assurer la visibilité distincte des bordures de
trottoirs, des véhicules et d’éviter les zones d’ombres.

2) Grandeurs et unités photométriques de base:


2-1: Flux lumineux:
C’est la quantité rayonnée par seconde dans toutes les directions sous
forme de radiations lumineuses (débit de lumière).
Le flux exprime l’aptitude d’un rayonnement lumineux à produire une
sensation lumineuse.
Symbole: φ Unité: le lumen (lm)
152
2-2: Eclairement:
C’est la quantité d’énergie lumineuse reçue par unité de surface et par
unité de temps. L’ éclairement noté « E » s’exprime en Lux,
(1 Lux = 1 lumen/m2) .
Quelques valeurs d’éclairement:
 Clair de la lune: 0,2 Lux
 Jour d’hiver : 10 000 Lux
 Soleil d’été : 70 000 Lux
 Voirie publique : 10 à 20 LUX
 Parc de stationnement: ≥ 20 Lux
 Voie piéton : 5 Lux
2-3: La luminance:
La notion de luminance fait intervenir directement l’apparence d’une
surface. Une surface grise ou blanche, placée dans les mêmes
conditions d’éclairement, n’apparaitra pas à l’œil de la même
manière. La luminance, notée « L », s’exprime en candela (cd) /m2.
153
2-4: Les sources lumineuses:
Une source lumineuse est caractérisée par:
 L’efficacité lumineuse: plus qu’elle est élevée, plus que les frais d’installation
et d’exploitation sont faibles,
 La durée de vie: une longue durée de vie diminue le coût d’exploitation.
Les différents types de lampes sont:
 Les lampes à incandescence ordinaire (15 à 100 watts):
o Faible efficacité lumineuse (13 à 19 lumens/watt)
o Courte durée de vie (1000 heures)
o Coût modéré
 Les lampes à incandescence aux halogènes (300 à 2000 watts):
o Meilleure efficacité lumineuse (20 à 27 lumens/watts)
o Duré de vie moyenne (2 000 heures)
o Rendu des couleurs agréables
 Les lampes à ballon fluorescent:
o Efficacité lumineuse élevée (45 à 55 lumens/watt)
o Très longue durée de vie (8000 heures)
154
 Les lampes à lumières mixtes: (fluorescence et incandescence):
o Efficacité lumineuse (11 à 33 lumens/watt)
o Longue durée de vie (4500 heures)
 Les lampes à sodium à basse pression (18 à 180 watts):
o Meilleure efficacité lumineuse (72 à 157 lumens/watt)
o Durée de vie (6 000 heures)
o Rendu des couleurs mauvaises
 Les lampes à sodium à haute pression (50 à 1000 watts):
o Meilleure efficacité lumineuse (70 à 130 lumens/watt)
o Durée de vie (6 000 heures)
o Rendu des couleurs moyenne

3) Les principes de base de l’éclairage public:


Les critères de qualité d’éclairage public routier doivent permettre une
perception visuelle rapide, précise et confortable. Ces critères se
résument comme suit:
155
 Le niveau moyen de la luminance (Lmoy) de la chaussée qui dépend de
la nature de la voie (Trafic, vitesse, zone rurale ou urbaine).
 L’uniformité de la répartition apparente des luminances. La luminance
n’est pas identique dans toutes les directions.
On définit:
Lmin
L’ uniformité générale U0 = ≥ 0,4
Lmoy

L’uniformité longitudinale U1 = Lmin ≥ 0,7


Lmax
 La limitation d’éblouissement d’inconfort: l’éblouissement est une
source de gène et de fatigue. On définit l’indice de confort « G », noté
sur une échelle de 1 (intolérable) à 9 (imperceptible) qu’il faut
maintenir au niveau 5 (juste admissible).

3) Le candélabre:
La fixation des luminaires peut être assurée par divers moyens. Il peut
être adapté à une console fixé sur un immeuble, ou accroché à des
câbles. La manière privilégiée consiste cependant à utiliser des
candélabres.

156
3-1- Eléments d’un candélabre:
Un candélabre qui peut supporter un ou plusieurs luminaires se
compose des éléments suivants:
 Le fût: partie principale ou unique d’un candélabre, dans laquelle est
disposé un portillon d’accès à un bloc à borne, muni de fusibles et
assurant le lien entre le réseau de distribution et l’alimentation
propre du luminaire. Sur le fût doit également être disposée une
borne pour permettre la mise à la terre de l’installation.
 La plaque d’appui: assure la liaison entre le massif de fondation et le
fût. Le lien entre le fût et la la plaque doit faire l’objet d’une attention
particulière.
 La crosse: assure le départ du luminaire au dessus de la chaussée.

157
158
Quelques silhouettes de candélabres
159
4) Types d’implantations:
On distingue plusieurs types d’implantations où interviennent largeur de
voie et hauteur de feu:
_ Implantation unilatérale: n’est recommandée que dans le cas où la
largeur de la chaussée est voisine ou inferieure à la hauteur du feu:

_ Implantation bilatérale en quinconce: dans le cas où la largeur de la


chaussée reste inférieure à une fois et demi la hauteur du feu.

160
_ Implantation bilatérale vis-à-vis: lorsque la largeur de la chaussée
est supérieure à une fois et demi la hauteur du feu:

_ Implantation axiale pour des cas particuliers:

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