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PROFILS CREUX POUR

Figure 1
APPLICATIONS STRUCTURELLES
J. Wardenier

Comité International pour le Développement


et l'Etude de la Construction Tubulaire

"Copie gratuite pour étudiants et enseignants"


Profils Creux pour
Applications Structurelles

Prof. Dr. J. Wardenier


Université de Technologie de Delft
Pays-Bas

Comité International pour le Développement


et l'Etude de la Construction Tubulaire

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Comité de révision

Prof. Dr. J.M. Aribert France


Prof. Dr. G. Hancock Australie
Prof. Dr. Y. Kurobane Japon
Prof. Dr. D.A. Nethercot G.B.
Prof. Dr. E. Niemi Finlande
Prof. Dr. J.A. Packer Canada
Prof. Dr. R.S. Puthli Allemagne
Prof. Dr. J.L. Ramirez Espagne
Prof. Dr. J. Rondal Belgique

M. J. Ocio Espagne Président, Groupe de promotion du CIDECT


M. N.F. Yeomans G.B. Président, Commission technique CIDECT

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LES SECTIONS TUBULAIRES DANS LE MONDE DE LA CONSTRUCTION
J. Wardenier

AVANT-PROPOS

Le professeur Jaap Wardenier est une des personnalités les plus influentes de la fin du XXème siècle en matière de
méthodes de dimensionnement des structures tubulaires en acier. On lui doit l’essor remarquable des profils creux
rectangulaires, aujourd’hui membres à part entière de la famille des structures en acier. Sa contribution à l’étude
des sections tubulaires est telle que l’apport de tous les chercheurs postérieurs se réduit à de simples commentaires
des travaux de Wardenier.

Le professeur Wardenier a acquis une reconnaissance universelle grâce à sa direction des travaux communs,
réalisés à un niveau international, visant à normaliser les règles de dimensionnement des sections tubulaires, en
particulier lorsqu’il était Président de la Sous-commission XV-E des structures tubulaires de l’International
Institute of Welding (IIW – Institut International de la Soudure), de 1981 à 1991. Durant trois décennies, il n’a
eu cesse de soutenir le CIDECT, que ce soit en qualité de Membre ou de Président des Groupes de Travail, ou de
Membre ou de Président de la Commission Technique. Son soutien a joué un rôle essentiel dans le succès du
CIDECT.

Dans les années 80 et 90, de nombreux livres et guides techniques traitant du dimensionnement des sections
tubulaires ont vu le jour; le premier d’entre eux étant, bien entendu, le traité publié en 1982 par le professeur et
qui, aujourd’hui encore, est une référence incontournable, “Assemblages de sections tubulaires”. Ces livres et ces
guides s’adressaient presque tous aux ingénieurs professionnels et la complexité des formules les rendait
inaccessibles aux néophytes. Il est donc logique, qu’après avoir gravit les sommets de la recherche, le Professeur
Wardenier, qui possède la meilleure vue d’ensemble, soit responsable de cette version simplifiée adressée aux
nouveaux venus : les étudiants. Ce livre s’adapte parfaitement à cette mission de vulgarisation et le “texte qui
s’adresse aux étudiants” constitue une contribution plus que nécessaire à la littérature traitant des structures
tubulaires en acier. De par son contenu et sa présentation, ce livre s’adresse avant tout aux étudiants préparant le
dipôme d’ingénieur en Génie Civil ou aux étudiants de la cinquième année des études d’ingénierie. Outre sa
valeur incalculable dans le cadre d’un cours spécialisé sur les “Structures tubulaires en acier”, certains
paragraphes du livre peuvent s’avérer excellents dans le cadre d’une introduction au comportement et au
dimensionnement de l’acier. Le livre ne se contente pas d’exposer de façon concise les principes les plus
importants du comportement des structures tubulaires ; sa présentation est très agréable et agrémentée
d’excellents illustrations en couleur. Son contenu constitue un compromis international des connaissances en la
matière en ce début de millénaire : en ce sens, outre le fait d’être un livre d’étude, il fait office de livre de référence
pour tous les ingénieurs spécialisés dans la conception et le dimensionnement de structures en acier.

M. Noël Yeomans
Président de la Commission Technique du CIDECT

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Décembre 2001
Remerciements

Ce livre vise en particulier les étudiants en Construction et Génie Civil.


Etant donné que le nombre d’heures consacrées à l’enseignement des structures en acier et
notamment à l’étude des structures tubulaires varie d’un pays à l’autre, ce manuel a été rédigé de
façon modulaire. Afin de couvrir les différentes nécessités en fonction du pays, nous avons mis sur
pied un comité chargé de le réviser. Bien que ce matériel soit basé sur les codes européens, il vous
sera aisé de le mettre en relation avec d’autres codes (nationaux).

Je tiens à remercier le comité de révision pour leurs commentaires constructifs durant la préparation
de ce manuel. Un grand merci en particulier à mes collègues les professeurs Packer, Puthli et M.
Yeomans pour leurs vérifications détaillées et leurs suggestions. Je tiens à remercier le professeur
Packer pour avoir corrigé mon style.

Je suis très reconnaissant à tous les auteurs des différents Guides de dimensionnement du CIDECT
et au CIDECT de m’avoir permis de participer à la rédaction de ces guides et pour les informations
qu’il ont mises à ma disposition pour la réalisation de ce manuel.

Merci également à l’Université de Technologie de Delft pour sa contribution et en particulier à Mme.


van der Wouden pour la dactylographie et au Dr. Liu pour son excellente préparation des figures et
de la présentation.

Finalement, je voudrais remercier le CIDECT pour avoir pris l’initiative de financer l’écriture de ce livre
et pour l’avoir accompagné d’un CD-ROM.

Delft, Décembre 2001


J. Wardenier

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Table des matières page
Avant-Propos iii
Remerciements iv
Table des matières v
Symboles ix

1. Introduction
1.1 Histoire et développement
1.2 Désignation
1.3 Fabrication des profils creux

2. Propriétés des profils creux


2.1 Propriétés mécaniques
2.2 Dimensions des profils creux de construction
2.3 Propriétés géométriques
2.4 Coefficients de traînée
2.5 Protection contre la corrosion
2.6 Utilisation du vide interne
2.7 Esthétique

3. Applications
3.1 Bâtiments, halls, etc.
3.2 Ponts
3.3 Barrières
3.4 Structures en mer
3.5 Tours et mâts
3.6 Applications spéciales

4. Structures composites
4.1 Introduction
4.2 Méthodes de dimensionnement
4.3 Méthode de dimensionnement pour les poteaux sous charges axiales
4.4 Résistance à la flexion
4.5 Résistance d’une section en flexion et en compression
4.6 Influence des efforts tranchants
4.7 Résistance d’un élément en flexion et en compression
4.8 Détermination des moments de flexion
4.9 Introduction des charges

5. Poteaux en profils creux soumis à l’incendie


5.1 Introduction
5.2 Résistance au feu
5.3 Dimensionnement des poteaux en profils creux vides

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5.4 Dimensionnement des poteaux creux remplis de béton
5.5 Dimensionnement des poteaux irrigués
5.6 Résistance au feu des assemblages

6. Treillis en profils creux

7. Comportement des assemblages


7.1 Introduction générale
7.2 Critères généraux de ruine
7.3 Modes généraux de ruine
7.4 Paramètres des assemblages

8. Assemblages soudés entre profils creux et profils ouverts


8.1 Introduction
8.2 Modes de ruine
8.3 Modèles analytiques
8.4 Vérification expérimentale et numérique
8.5 Formules fondamentales de résistance des l’assemblage
8.6 Elaboration des règles de dimensionnement
8.7 Autres types d’assemblages
8.8 Abaques de dimensionnement
8.9 Informations supplémentaires

9. Assemblages soudés entre profils creux rectangulaires


9.1 Introduction
9.2 Modes de ruine
9.3 Modèles analytiques
9.4 Vérification expérimentale et numérique
9.5 Formules fondamentales de résistance des l’assemblage
9.6 Elaboration des règles de dimensionnement
9.7 Autres types d’assemblages
9.8 Abaques de dimensionnement
9.9 Informations supplémentaires

10. Assemblages soudés entre profils creux et profils ouverts


10.1 Introduction
10.2 Modes de ruine
10.3 Modèles analytiques
10.4 Vérification expérimentale
10.5 Critères de dimensionnement
10.6 Assemblages sous moments de flexion prédominants

11. Assemblages soudés entre des poutres en I et des poteaux CHS ou RHS
11.1 Introduction

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11.2 Modes de ruine
11.3 Modèles
11.4 Vérifications expérimentales et numériques
11.5 Formules de résistance des assemblages de base
11.6 Informations supplémentaires

12. Assemblages boulonnés


12.1 Assemblages à brides
12.2 Assemblages d’extrémité
12.3 Assemblages par gousset
12.4 Assemblages par éclisse
12.5 Sous-assemblages boulonnés
12.6 Assemblages entre poteau et poutre
12.7 Assemblages par support
12.8 Assemblages pour des pannes
12.9 Systèmes à boulons aveugles
12.10 Assemblages cloués

13. Comportement en fatigue des assemblages de profils creux


13.1 Définitions
13.2 Facteurs influents
13.3 Effets du chargement
13.4 Résistance à la fatigue
13.5 Coefficients partiels de sécurité
13.6 Résistance en fatigue des assemblages soudés
13.7 Résistance en fatigue des assemblages boulonnés
13.8 Dimensionnement en fatigue

14. Exemples de dimensionnement


14.1 Poutre uniplanaire en profil creux circulaire
14.2 Treillis uniplanaire en profil creux carré
14.3 Treillis multiplanaire (poutre triangulaire)
14.4 Treillis multiplanaire en profil creux carré
14.5 Vérification des assemblages à l’aide des formules
14.6 Poteaux remplis de béton armé

15. Références

16. CIDECT

N.B. : Bien qu’établis avec le plus grand soin, les renseignements scientifiques et les données techniques dans
cette brochure n’ont qu’une valeur d’information et ne sauraient engager la responsabilité des auteurs et du
CIDECT.

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Le CIDECT (Comité International pour le
1. INTRODUCTION Développement et l'Etude de la Construction Tubulaire)
a publié des guides de dimensionnement [de 1à 8], sur
Le dimensionnement est un processus interactif entre la base de programmes de recherche, à l’attention des
les besoins fonctionnels et architecturaux, la solidité et projeteurs débutants. Ces guides étant trop volumineux
les aspects de fabrication. Pour un dimensionnement pour être destinés à l’enseignement et n’offrant pas les
correct, tous ces aspects doivent être pris en compte principes théoriques nécessaires, nous avons décidé de
de façon équilibrée. Les caractéristiques propres aux rédiger ce livre à l’usage des étudiants en génie civil et
sections creuses et à leur assemblage font que de construction.
l’équilibre entre ces différents paramètres est plus
important encore que pour les structures ouvertes en
acier. Le projeteur doit, par conséquent, être conscient
des différents facteurs relatifs aux sections creuses. 1.1 HISTOIRE ET EVOLUTION
De nombreux exemples dans la nature démontrent les Les excellentes propriétés des structures tubulaires
excellentes propriétés des structures tubulaires quant sont reconnues depuis bien longtemps; l’Antiquité nous
aux sollicitations en compression, en torsion ou en a légué de beaux exemples. Le pont Firth of Forth en
flexion dans toutes les directions (reportez-vous aux Ecosse (1890) est un exemple remarquable, avec une
Figs. 1.1 et 1.2). Ces caractéristiques excellentes se portée de 521 m (voir Fig. 1.6). Ce pont a été construit
combinent aux formes esthétiques que peuvent revêtir en structures tubulaires faites de plaques enroulées et
leurs applications architecturales (Figs. 1.3 et 1.4). En rivetées car il n’existait pas, à cette époque, d’autres
outre, les formes fermées sans angles vifs réduisent la méthodes de fabrication pour un ouvrage de cette
surface à protéger et augmente la résistance à la envergure.
corrosion (Fig. 1.5).
C’est au XIXème siècle que les premières méthodes de
Un autre avantage important des sections creuses production de sections creuses circulaires sans solution
circulaires est leurs faibles coefficients de résistance de continuité et soudées ont été développées. En 1886,
face aux forces du vent ou de l’eau. Le volume creux les frères Mannesmann ont développé le laminage à
de ces sections peut être utilisé de différentes cylindres obliques (Schrägwalzverfahren), représenté
manières: par exemple pour renforcer leur résistance à la Fig. 1.7, qui a permis de laminer des tubes courts
en le remplissant de béton ou pour augmenter la et épais.
résistance au feu. Dans certains cas, les volumes creux
des poteaux sont utilisés pour les systèmes de Ce procédé, combiné au Procédé Pilger
chauffage ou d’aération. (Pilgerschrittverfahren, Fig. 1.8), développé quelques
années plus tard, a rendu possible la fabrication de
Bien que les coûts de fabrication des sections creuses sections creuses plus longues et plus fines.
soient plus élevés que pour d’autres types de section,
ce qui entraîne un coût unitaire plus important, il est Dans la première partie du XXème siècle, l’Anglais
possible de réaliser, dans de nombreux secteurs, des Whitehouse a inventé le soudage des sections creuses
applications bon marché. Les champs d’application circulaires. Toutefois, la production de sections creuses
couvrent tous les secteurs comme par exemple circulaires soudées ne prit toute son importance
l’architecture, le génie civil et maritime, la mécanique, qu’après l’invention de la soudure continue en 1930 par
la chimie, l’aéronautique, les transports, l’agriculture et l’Américain Fretz Moon (Fig. 1.9). Après la Seconde
nombre d’autres secteurs spécialisés. Ce guide a pour Guerre Mondiale, les procédés de soudure ont été
objectif de traiter le dimensionnement et les perfectionnés ce qui a facilité le soudage des sections
applications mais, pour un bon dimensionnement, il est creuses.
nécessaire de prendre en compte d’autres facteurs que
la force, tels que la sélection du matériau, la fabrication La coupe d’extrémité nécessaire pour l’assemblage de
y compris la soudure et l’inspection, la protection, le deux profils creux circulaires a été considérablement
montage, les inspections de service et la maintenance. simplifiée grâce à l’invention, par Müller, d’une
machine d’oxycoupage (Fig. 1.10).
A l’origine, l’assemblage était un des principaux
problèmes posés par l’application des sections creuses. Les constructeurs qui ne disposaient pas d’une telle
Cependant, aujourd’hui il existe de nombreuses machine rencontraient de grandes difficultés pour
recommandations pour les modèles fondamentaux découper les extrémités des profils creux.
d’assemblage et de nombreuses recherches
disponibles pour des types d’assemblages spéciaux. Une solution possible pour simplifier les problèmes de
connexion a consisté à utiliser des connecteurs

1.1

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préfabriqués tels que le système Mero invité en 1937 désiré. Outre le procédé Mannesmann, d’autres
par Mengeringhausen. Ce système a permis de procédés basés sur le même principe sont également
fabriquer de grandes structures de façon industrielle utilisés [31,32].
(Fig. 1.11).
En 1952, l’entreprise Stewarts and Lloyds (aujourd’hui De nos jours, les sections creuses soudées dans le
Corus Tubes) a inventé le profil creux rectangulaire. Ce sens de la longueur sont principalement fabriquées par
profil, qui jouit des mêmes caractéristiques que les résistance électrique ou par soudure à induction,
profils circulaires, permet l’assemblage par coupes comme l’illustre la Fig. 1.12. Une tôle ou une plaque est
droites des extrémités. formée en cylindre à l’aide de galets puis est soudée
dans le sens de la longueur. Les bords sont chauffés
Dans les années 50, les problèmes de fabrication, par une résistance électrique. Les galets rapprochent
d’oxycoupage et de soudage étaient résolus et ils ont les deux bords et provoquent une soudure par pression.
ouvert, en ce sens, un voie vers le succès. L’unique L’excédent de soudure est raclé immédiatement.
problème qui restait à résoudre était la résistance des
assemblages non raidis. Les profils creux rectangulaires sont fabriqués en
déformant les sections creuses circulaires à l’aide de
Les premières recommandations de dimensionnement rouleaux, comme le montre la Fig. 1.13. Ce peut être
pour les assemblages en contrainte entre des profils réalisé à chaud ou à froid et on peut utiliser
creux furent apportées par Jamm [45] en 1951. Cette indifféremment des profils sans-soudure ou soudés
étude fut suivie de plusieurs recherches au Japon longitudinalement.
[46,47], aux Etats-Unis [48,49,50] et en Europe Généralement, on utilise des profils soudés. Pour les
[30,32,33,35,38,39,40,42,44]. La recherche en matière profils très épais, on préférera les profils sans-soudure.
de profils creux rectangulaires a démarré en Europe
dans les années 60 et a été suivie par de nombreuses Les profils creux carrés ou rectangulaires sont parfois
recherches expérimentales et théoriques. Beaucoup fabriqués en utilisant des profils en U, soudés entre
d’entre elles ont été sponsorisées par le CIDECT. Outre eux, ou en donnant la forme désirée à une tôle et en la
ces études du comportement statique, ces 25 dernières fermant par simple soudure, de préférence en milieu de
années, de nombreuses études ont eu pour objet le face.
comportement en fatigue et d’autres facteurs tels que
le remplissage de béton, la résistance au feu et à la Les grandes sections sont aussi fabriquées à partir de
corrosion, et le comportement face au vent. plaques laminées et à l’aide d’une presse U-O (voir Fig.
1.14). Après la mise en forme, la structure est soudée
à l’arc dans le sens de la longueur.

1.2 DESIGNATION Les grandes sections peuvent aussi être fabriquées en


introduisant une large tôle continue dans une machine
Les désignations usuelles pour les applications de mise en forme avec un certain angle de façon à
structurelles sont : former un profil circulaire en spirale (voir Fig. 1.15). Les
bords de la tôle sont soudés à l’arc et nous obtenons
- sections creuses structurales (SHS) ainsi un tube soudé en spirale.
- sections creuses circulaires (CHS)
- sections creuses rectangulaires (RHS) Pour de plus amples informations sur les méthodes de
fabrication et les limites dimensionnelles, reportez-vous
Au Canada et aux Etats-Unis, on parle fréquemment de à [31,32].
Sections Structurales Creuses (HSS) au lieu de (SHS).

1.3 FABRICATION DES


SECTIONS CREUSES
Comme nous l’avons mentionné auparavant, les profils
creux peuvent être fabriqués sans-soudure ou soudés.
Les sections creuses sans-soudure sont fabriquées en
deux étapes: le perçage d’un lingot puis l’étirement de
ce lingot jusqu’à lui donner la forme d’un profil creux
circulaire. Après ce processus, le tube peut être traité
par un laminoir calibreur afin de lui donner le diamètre

1.2

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Fig. 1.1 Joncs exposés au vent Fig. 1.2 Bambou

Fig. 1.3 Pavillon à Seville Fig. 1.4 Pont mobile, Delft

1.3

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Acier

Peinture

Acier
Fig. 1.5 Surface à peindre sur les profils creux Fig. 1.6 Pont Firth of Forth
et sur les profils ouverts

Fig. 1.7 Laminage à cylindres obliques Fig. 1.8 Procédé Pilger (Pilgerschritt)
(Schrägwalzverfahren)

Fig. 1.9 Procédé Fretz Moon Fig. 1.10 Machine d’oxycoupage


1.4

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Fig. 1.11 Connecteur Mero Fig. 1.12 Procédé de soudure par induction

Fig. 1.13 Fabrication de sections creuses


rectangulaires Fig. 1.15 CHS soudés en spirale

Fig. 1.14 Mise en forme de grands CHS

1.5

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1.6
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ductilité. Dans le cas d’une charge d’impact, l’acier et
2. PROPRIETES DES PROFILS les éléments doivent également avoir un comportement
CREUX ductile. En conséquence, une exigence basée sur le
test de Charpy est également donnée dans les tableaux
2.1 PROPRIETES MECANIQUES 2.1.a et 2.2.a.

Les profils creux sont fabriqués dans un acier similaire De nos jours, il existe encore d’autres méthodes pour
à d’autres profils en acier. En principe, il n’y a donc la caractérisation de la ténacité de corps fissurés, par
aucune différence entre eux et leurs propriétés ex. la méthode CTOD (Déplacement de l’Ouverture de
mécaniques sont standard [26 à 29]. Fissuration). Ces méthodes sont généralement utilisées
Les Tableaux 2.1a et 2.2a représentent, en guise pour des structures, comme des récipients sous
d’exemple, les propriétés mécaniques selon les pression, des tubes de canalisations et des applications
standards européens EN 10210-1 “Profils creux de marines qui dépassent l’objet du présent guide de
construction finis à chaud en aciers de construction dimensionnement.
non-alliés et à grains fins”. Les exigences pour les
profils formés à froid figurent dans EN 10219-1: “Profils Une autre caractérisation est parfois exigée pour les
creux de construction en aciers de construction non- profils à parois épaisses qui sont soumis à une charge
alliés et à grain fin” (voir les tableaux 2.1b et 2.2b). Les dans le sens de l’épaisseur. Dans ce cas, la résistance
exigences figurant dans l’EN 10210-1 et dans l’EN et la ductilité dans le sens de l’épaisseur doivent être
10219-1 sont presque identiques. suffisantes pour éviter une fissuration semblable à celle
illustrée par la Fig. 2.1. Ce type de fissuration est
Il est possible de fabriquer des profils creux de provoqué par des inclusions non métalliques comme le
construction à partir d’aciers spéciaux, par exemple sulfure de manganèse. Par conséquent, si la teneur en
des aciers à haute limite d’élasticité présentant des soufre est très faible, ou si le soufre est uni à d’autres
limites d’élasticité allant jusqu’à 690 N/mm 2 ou plus, éléments comme le calcium (Ca), une telle rupture peut
des aciers auto-patinables et des aciers présentant une être évitée.
composition chimique spéciale ou améliorée, etc. Indirectement, cela peut être obtenu en exigeant une
certaine réduction d’aire RAZ dans l’essai de traction.
En règle générale, le dimensionnement des éléments Par exemple, RAZ = 35 signifie que dans l’essai de
est fondé sur la résistance élastique dès que la traction, l’aire de section transversale à la rupture a été
déformation sous les charges devient excessive. Dans réduite de 35% par rapport à l’aire originale de la
les structures hyperstatiques, la plastification section transversale.
d’éléments, ou une plastification survenant à certains
emplacements, provoque une redistribution des Dans la plupart des spécifications concernant l’acier de
charges. Dans ce dernier cas, il doit exister une construction, les valeurs de limite d’élasticité, de
capacité de rotation ou de déformation suffisante. Un résistance à la rupture en traction, d’allongement et
élément tendu fait d’acier ductile peut avoir un d’essai Charpy sont précisées. Les normes ou les
comportement fragile si sa section transversale est spécifications de calcul fixent les limitations
affaiblie, par ex. par des trous, de telle sorte que la supplémentaires pour le rapport f u/f y, tandis que selon
ruine de cette section transversale se produit avant l’application, des exigences plus restrictives peuvent
plastification de l’élément tout entier. Il est donc être énoncées en ce qui concerne les valeurs CTOD ou
nécessaire que la plastification se fasse la première. les propriétés dans le sens de l’épaisseur (qualité Z).
Cela montre l’importance, pour des applications Un autre aspect, à signaler ici, est l’effet du formage à
particulières, du rapport entre la résistance élastique et froid sur les propriétés mécaniques du métal de base.
la résistance de rupture en traction. Certains codes, par Dans le cas du formage à froid de profils creux, la
ex. l’Eurocode 3 [12], exigent que la condition suivante limite d’élasticité et, dans une moindre mesure, la
de valeurs minimales spécifiées soit respectée: résistance ultime en traction sont augmentées
spécialement dans les angles, comme montré à la
Fig.2.2. De plus, le rapport entre la limite d’élasticité et
 1.2 (2.1) la limite de rupture en traction est augmenté, et
l’allongement est un peu diminué.
Si les spécifications font état des propriétés du produit
Ceci ne constitue qu’un seul aspect concernant la fini, ces propriétés ont été prises en compte.

 

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Cependant, certaines spécifications font référence aux contenir ces dimensions et d’autres. En Europe, les
propriétés du métal de base. Dans ce cas, on peut tenir deux normes applicables sont l’EN 10210-2 “Profils
compte d’une limite d’élasticité augmentée pour le creux de construction finis à chaud en aciers de
calcul. construction non-alliés et à grain fin - tolérances,
La méthode pour déterminer la limite d’élasticité dimensions et caractéristiques de section” et l’EN
donnée par L’Eurocode 3 est basée sur les travaux de 10219-2 “Profils creux de construction soudés formés
Lind et Schroff [51]. Selon cette méthode, le produit de à froid en aciers de construction non-alliés et à grain fin
l’aire formée à froid et de l’augmentation de la limite - tolérances, dimensions et caractéristiques de section”.
d’élasticité est presque constant. En conséquence, un
petit rayon d’angles produit une petite aire formée à La majorité des fabricants de profils creux de
froid avec, un effet important du formage à froid et une construction ne produisent pas toutes les dimensions
grande augmentation de la limite d’élasticité, tandis indiquées dans ces normes. Il est à noter aussi que
qu’un grand rayon d’angles entraîne l’effet inverse. Du d’autres dimensions, ne figurant pas dans ces normes,
travail de recherche [51], il ressort que pour chaque de peuvent être produites par certains fabricants.
pliage à 90° la limite d’élasticité f yb augmente d’une
constante k=7. On peut donc définir une limite Les tolérances des dimensions et de forme sont
d’élasticité moyenne f ya du profil, par la formule données dans l’ISO 657-14 et l’ISO 4019 pour les
f ya =f yb + (7.4.t2 /A)(f u-f yb), comme l’illustrent le tableau profils circulaires et rectangulaires (y compris carrés),
2.3 et la Fig. 2.2. respectivement finis à chaud et formés à froid. Ici
Dans les cas où les sections RHS sont fabriquées à encore, diverses normes nationales sont également
partir de sections CHS, il peut survenir une forte applicables et celles-ci peuvent comporter ou non les
augmentation de la limite d’élasticité des faces planes. mêmes tolérances.
Si la limite d’élasticité du produit fini est utilisée, cette
augmentation est automatiquement prise en compte. En Europe, les tolérances figurent dans l’EN 10210-2 et
l’EN 10219-2 respectivement pour les profils finis à
Il est à noter que les profils formés à froid doivent chaud et formés à froid, voir tableaux 2.5a et 2.5b. La
satisfaire des exigences concernant la valeur minimale plupart des tolérances données dans l’ EN 10219-2 sont
des rayons d’angles intérieurs pour garantir une les mêmes que celles données dans l’ EN 10210-2.
ductilité suffisante, voir tableau 2.4 pour l’acier calmé Lorsque des différences existent, celles-ci sont
à l’aluminium. indiquées dans le tableau 2.5b.

Parfois, les sections creuses formées à froid sont En raison de tolérances supplémentaires sur la masse
recuites immédiatement après le formage à froid. L’EN et la longueur, des variations importantes peuvent
10210-1 stipule que "la norme EN 10210-1 s’applique exister entre les diverses normes nationales [52].
aux sections creuses finies à chaud, formées à chaud
avec ou sans traitement thermique ou formées à froid Bien que les sections creuses circulaires, carrées et
avec traitement thermique afin d’obtenir des conditions rectangulaires constituent les formes les plus utilisées,
métallurgiques équivalentes à celles obtenues pour les d’autres formes sont parfois disponibles. Par exemple,
produits formés à chaud." certains fabricants de tubes fournissent les formes indiquées
dansle tableau 2.6. Cependant, ces formes ne sont pas développées
plus loin dans le présent guide de dimensionnemen.
2.2 DIMENSIONS DES PROFILS
CREUX DE CONSTRUCTION 2.3 PROPRIETES GEOMETRIQUES

2.3.1 Tension
Les dimensions et les caractéristiques de section des
profils creux de construction ont été standardisées La résistance de calcul Nt,Rd d’un élément soumis à une
dans les normes ISO 657-14 [20] et ISO 4019 [21] charge de traction dépend de l’aire de la section
pour les profils creux de construction respectivement transversale et de la limite d’élasticité de calcul, et elle
formés à chaud et formés à froid. est indépendante de la forme du profil. En principe, il
n’y a ni avantage ni inconvénient à utiliser des profils
Il existe diverses normes nationales qui peuvent creux pour des éléments dimensionnés en traction. La

 

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capacité de calcul est donnée par: Européenne de la Construction Métallique et par le
CIDECT, des "courbes de flambement européennes"
(fig. 2.3 et tableau 2.7) ont été établies pour divers
(2.2) profils en acier, y compris pour les profils creux. Elles
figurent dans l’Eurocode 3.

γM est le coefficient partiel de sécurité.
Le coefficient de réduction χ mentionné sur la fig. 2.3
Si la section transversale est affaiblie par la présence est le rapport de la résistance de calcul au flambement
de trous de boulons, la section transversale nette doit et de la résistance plastique axiale.
également être vérifiée de la même façon que les
autres sections. Par ex. selon [12]: (2.5)

(2.3)

Le coefficient 0,9 peut varier d’un pays à l’autre en
fonction du coefficient partiel γM utilisé. Lorsqu’un f b,Rd = (Contrainte de calcul au flambement)
comportement ductile est exigé (par ex. sous charge
sismique), la résistance plastique doit être inférieure à (2.6)
la résistance ultime au niveau de la section nette des
trous de fixation, c’est à dire:
(2.7)
0.9 Anet  f u > A  f y -
L’élancement adimensionnel  est déterminé par

-
2.3.2 Compression = (2.8)

Pour les éléments comprimés soumis à un chargement


où E = (élancement Eulérien) (2.9)
axial, la charge critique de flambement dépend de
l’élancement  et de la forme du profil.
Les courbes de flambement pour les profils creux sont
L’élancement  est donné par le rapport de la longueur classées selon les indications du tableau 2.7.
de flambement # et du rayon de giration r.
La plupart des profils ouverts sont justifiables des
coubers "b" et "c". Par conséquent, pour un
(2.4) dimensionnement au flambement, l’utilisation de profils
creux finis à chaud permet une économie importante
Le rayon de giration des profils creux (en relation avec de matériau.
la masse de l’élément) est en général bien plus élevé
que celui de l’axe faible des profils ouverts. Pour une La fig. 2.4 montre, pour une longueur de flambement
longueur donnée, cette différence entraîne un de 3 m, une comparaison entre les masses nécessaires
élancement moindre pour les profils creux et donc une de profils ouverts et creux pour une charge donnée.
masse plus faible par comparaison avec les profils Dans les cas où les charges sont petites, ce qui permet
ouverts. des profils relativement minces, les profils creux sont
très économiques (peu de matériaux nécessaires).
La résistance au flambement est influencée par les Toutefois, si les charges sont élevées, les parois
valeurs initiales d’excentricité, les tolérances doivent être plus épaisses et l’avantage (exprimé en %)
géométriques, la rectitude, ainsi que les contraintes se réduit.
résiduelles, le manque d’homogénéité de l’acier et la
relation contrainte-déformation de l’acier. Le comportement au flambement global des profils
creux s’améliore au fur et à mesure que le rapport du
A partir des recherches menées par la Convention diamètre ou de la longueur et de l’épaisseur de paroi

 

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augmente. Cependant, cette amélioration est limitée Des calculs peuvent démontrer que l’instabilité latérale
par le risque de voilement. Pour éviter le voilement, n’est pas critique pour les profils creux circulaires ainsi
des limites d/t ou b/t sont indiquées dans l’Eurocode 3, que pour les profils creux rectangulaires avec b/h >0.25
voir tableau 2.8. (avec flexion autour de l’axe le plus fort),ce qui est
courant.
Dans le cas de profils à parois minces, l’interaction
entre le flambement global et le voilement doit être Il est évident que les profils creux sont particulièrement
considérée. avantageux par comparaison avec d’autres profils s’il
existe une flexion selon les deux axes.
Outre l’amélioration du comportement au flambement
due aux valeurs élevées des rayons de giration et de Les profils creux utilisés pour des éléments fléchis
la courbe de flambement de calcul, les profils creux peuvent être dimensionnés plus économiquement en
peuvent offrir d’autres avantages dans les poutres en utilisant le calcul plastique. Toutefois, dans ce cas, les
treillis. En effet, en raison de la rigidité en torsion et en sections doivent satisfaire à des conditions plus strictes
flexion des éléments, associée à la rigidité des afin d’éviter un voilement local prématuré. A l’instar
assemblages, on peut réduire de façon significative la d’autres sections en acier chargées en flexion,
longueur de flambement des éléments comprimés différents comportements de moment/rotation peuvent
dans les poutres en treillis (fig. 2.5). L’Eurocode 3 être observés.
recommande une longueur de flambement, pour les
entretoises en profils creux utilisés dans les poutres en La Fig. 2.7 illustre différents diagrammes de moment-
treillis soudées, égale ou inférieure à 0.75#, voir [2,12], rotation pour un élément chargé par des moments de
où # représente la longueur du système. D’autres flexion.
codes, par ex. API [15], recommandent une longueur
de flambement de 0.8#. La courbe de moment-rotation "1" illustre un moment
supérieur au moment plastique et une capacité de
Pour les poutres en treillis à assemblage par rotation considérable. La courbe de moment-rotation
recouvrement, aucun résultat n’est disponible et l’on "2" représente un moment supérieur à la capacité du
utilise généralement pour la longueur de flambement moment plastique ; mais après le maximum, le moment
la longueur du système. Pour les membrures, la chute aussitôt et il n’existe donc aucune capacité de
longueur de flambement considérée équivaut à 0,9 fois rotation. La courbe moment-rotation "3" représente une
la longueur du système pour un flambement dans le capacité inférieure à la capacité de moment plastique,
plan ou 0,9 fois la longueur entre les appuis. qui est cependant supérieure à la capacité de moment
de déformation élastique. Sur la courbe moment-
Les membrures comprimées dépourvues d’appuis rotation "4", la capacité est même inférieure à la
latéraux dans les poutres à treillis tubulaires (voir fig. capacité de moment de déformation élastique. L’effet
2.6) ont une longueur de flambement réduite en raison du comportement moment-rotation est reflété par la
de la grande rigidité en torsion et en flexion des classification des sections transversales comme
éléments tubulaires [53,54]. Ces facteurs rendent indiqué dans le tableau 2.8. La classification des
avantageuse l’utilisation des profils creux dans la sections transversales est donnée sous forme de
réalisation des poutres en treillis de grande portée. limites de rapport diamètre ou largeur sur épaisseur,
par ex. d/t, b/t ou h/t.

2.3.3 Flexion Les limites sont basées sur des expériences :

En général, les profils en I et H sont plus économiques


dans le cas d’une flexion selon l’axe de forte inertie Pour CHS (2.10)
(Imax plus élevée que pour les profils creux). Toutefois,
ces profils creux peuvent devenir avantageux dans les
cas où la contrainte de calcul dans les profils ouverts
est grandement réduite par le flambement latéral. Pour RHS (2.11)

 

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où f y est exprimé en N/mm2 et où c dépend de la de cisaillement ne dépassent pas 50% de la résistance
classe, de la section transversale et de la charge. plastique de dimensionnement au cisaillement Vp#,Rd,
l’effet du cisaillement peut être négligé et la résistance
Les classes de section transversale 1 et 2 peuvent de calcul à la flexion d’une section transversale selon
présenter la capacité de moment plastique dans les un axe est donnée par:
limites b/t ou d/t indiquées avec des blocs de
contraintes bi-linéaires, tandis que la capacité de
moment des classes de sections transversales 3 et 4 pour les classes de section
est fondée sur une distribution des contraintes
élastiques (voir Fig. 2.8). La différence entre les transversale 1 ou 2
classes de sections transversales 1 et 2 est reflétée (2.12)
dans la capacité de rotation. Une fois la capacité de
moment plastique atteinte, la classe de section pour les classes de section
transversale 1 peut maintenir cette capacité même si
la rotation s’accroît, tandis que la capacité de la classe transversale 3 (2.13)
de sections transversales 2 chute après avoir atteint
cette capacité. En conséquence, la distribution des
pour les classes de section
moments dans la structure ou dans les composants de
la structure doit être déterminée de façon élastique
transversale 4 (2.14)
pour les structures faites de sections de classes 2, 3 ou
4. Pour les structures faites de sections de classe 1,
Lorsque l’effort de cisaillement dépasse 50% de la
une distribution du moment plastique peut être adoptée résistance plastique de dimensionnement au
mais une distribution du moment élastique est cisaillement, il faut tenir compte de la charge
également possible (dans certains pays, cette pratique combinée, voir par ex. l’Eurocode 3.
est courante).

Pour de plus amples informations sur la classification 2.3.4 Cisaillement


des sections transversales, veuillez vous reporter au
Guide [2]. La contrainte de cisaillement est donnée par:
Des recherches récentes menées par Wilkinson et
Hancock [56] ont démontré que les limites de Vsd S fy
τ= (2. 15)
l’élancement de l’âme doivent être notablement 2 I t 3
réduites et que les limites de l’Eurocode 3 pour le
rapport h/t ne sont pas sûres.
La Fig. 2.10 illustre la distribution de la contrainte de
cisaillement. La résistance de calcul basée sur le
Pour une poutre totalement fixée à ses deux dimensionnement plastique peut être facilement
extrémités et soumise à une charge uniformément déterminée grâce au critère de Huber-Hencky-Von
répartie q, cela signifie que cette poutre peut être Mises en considérant la charge élastique de
chargée jusqu’à ce qu’une autre rotule plastique cisaillement dans les parties soumises au cisaillement.
apparaisse à mi-portée (voir Fig. 2.9).
Vp#,Rd = (2.16)
Pour la classe de section transversale 4, la contrainte
maximale est déterminée par le voilement local et la
h
contrainte dans la fibre extérieure est inférieure à la avec Av = A  Pour les profils rectangulaires
b h
limite d’élasticité f y. Une autre possibilité est de
déterminer une aire de section transversale efficace (Ou juste 2 h  t) avec V dans le sens de h.
sur la base de la limite d’élasticité.

En l’absence d’efforts de cisaillement, ou si les efforts

 

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2 uniquement pour les profils ouverts, toutefois les
Av =  A Pour les profils circulaires
recherches [57] montrent que cette formule répond
parfaitement aux résultats des essais.

2.3.5 Torsion
2.3.6 Pression interne
Les profils creux, et plus particulièrement les profils
creux circulaires, possèdent la section transversale la La section creuse circulaire est tout à fait adaptée pour
plus efficace pour résister aux moments de torsion, du résister à une pression interne p.
fait que la section est fermée et que la matière est La résistance de calcul par unité de longueur (fig. 2.11),
uniformément répartie autour de l’axe polaire. Une est donnée par:
comparaison de profils ouverts et creux de masse
presque identique, figurant dans le tableau 2.9 montre
p = fy  (2.24)
que le moment d’inertie de torsion des profils creux est
environ 200 fois plus élevé que celui des profils
ouverts.
Pour les canalisations de transport de fluides, la valeur
La résistance de calcul est donnée par: γM peut être considérablement amplifiée, en fonction du
degré de danger présenté par le produit, des
conséquences d’une rupture sur l’environnement, et de
Mt,Rd = W t  (2.17) la facilité d’inspection. Les calculs de résistance pour
les profils creux rectangulaires soumis à une pression
interne sont beaucoup plus compliqués; se reporter à
Profils creux circulaires: [58].

It (d-t)3  t (2.18)
2.3.7 Combinaisons de charges

Diverses combinaisons de charges sont possibles, par


avec W t = (2.19) ex. traction, compression, flexion, cisaillement et
torsion.
Profils creux rectangulaires [57]:
En fonction de la classe de section transversale,
diverses formules d’interaction doivent être appliquées.
Se reporter au codes appropriés, par ex. l’Eurocode 3.
It = (2.20)
Il serait trop long de traiter la totalité de ces formules
dans le présent guide de dimensionnement, toutefois,
avec: l’interaction des différentes charges au niveau de la
section transversale peut être estimée à l’aide du
#A = 2(hm + bm) - 2 rm (4 -) (2.21) critère de Huber-Hencky-Von Mises [60].
Pour la vérification des éléments, d’autres formules
Am = bm  hm - (4 - ) (2.22) d’interaction sont utilisées, voir par ex. [12, 60].

avec W t = (2.20a)
2.4 COEFFICIENTS
DE TRAINEE
Pour les profils à paroi mince éq. 2.20a cette formule
peut être approchée par: Les profils creux, en particulier les profils circulaires,
jouissent de nombreux avantages dans les structures
W t = 2 hm  bm  t (2.23) exposées aux fluides (vents et eaux).

Généralement, le premier terme de l’éq. 2.20 est utilisé Les coefficients de traînée sont plus faibles que pour

 

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les profils ouverts à angles vifs (voir Fig. 2.12 et le rempli de béton. Par exemple, il est préférable d’utiliser
tableau 2.10) [31, 33, 61]. des poteaux de même dimension à tous les étages. A
l’étage supérieur, on peut choisir des poteaux à paroi
fine tandis que pour les poteaux des étages inférieurs
2.5 PROTECTION CONTRE LA on préférera des parois plus épaisses. Si l’épaisseur de
paroi des poteaux du rez-de-chaussée n’est pas
CORROSION suffisante, le profil creux peut être rempli de béton afin
d’augmenter la résistance à la charge.
Les structures en profils creux possèdent de grands
avantages en matière de protection contre la corrosion. L’utilisation du béton dans les profils creux permet
Les profils creux ont des angles arrondis (Fig. 2.13) ce également d’utiliser des poteaux relativement élancés.
qui offre une meilleure protection que les profils à Les règles de dimensionnement sont données par ex.
angles vifs. C’est particulièrement vrai pour les dans l’Eurocode 4 [13].
assemblages en profils creux circulaires où la transition
entre les sections est arrondie. Cette capacité de Le remplissage de béton des profils creux ne contribue
résistance de la protection à la dégradation garantie pas uniquement à une augmentation de la résistance à
une meilleure tenue, dans le temps, des revêtements. la charge, il permet également d’améliorer le temps de
résistance au feu. Les essais exhaustifs menés par le
Les structures en profils creux présentent une surface CIDECT et la CECM ont montré que les poteaux en
de 20 à 50% plus petite que les structures comparables profils creux renforcés par remplissage de béton sans
réalisées en profils ouverts. De nombreuses protection externe telle que du plâtre, des panneaux de
recherches [62] ont été menées dans le but d’évaluer vermiculite ou de la peinture intumescente peuvent
le risque d’une corrosion interne. Ces recherches, résister au feu jusqu’à 2 heures en fonction du rapport
effectuées dans différents pays, montrent que la de la section transversale d’acier et de béton, du
corrosion interne est inexistante dans les profils pourcentage d’armature du béton et de la charge
étanches. appliquée, voir Fig. 2.14 [4].

Même dans les sections creuses qui ne sont pas


parfaitement obturées, la corrosion interne est faible.
2.6.2 Protection contre le feu par
Si la condensation peut créer un problème dans un
profil creux mal obturé, il est recommandé de forer un circulation d’eau
orifice de drainage de façon à pouvoir purger l’eau qui,
par gravité, se dépose au point bas des Une des méthodes modernes pour la protection contre
tubes. les incendies des bâtiments consiste à utiliser des
poteaux en profil creux remplis d’eau.

Les poteaux sont reliés à un réservoir d’eau. En cas


2.6 UTILISATION DU VIDE INTERNE d’incendie, l’eau circule par convection et maintient la
température de l’acier sous la valeur critique de 450°C.
Le volume interne des profils creux peut être utilisé de Ce système est économique lorsqu’il est utilisé dans
plusieurs manières, par ex. pour augmenter la des bâtiments de plus de 8 étages. Si le débit d’eau est
résistance à la compression en le remplissant de adéquat, le temps de résistance au feu est
béton, ou pour augmenter la protection contre virtuellement illimité.
l’incendie. Parfois, le type de chauffage ou le système
d’aération est incorporé dans les poteaux en profils Afin d’empêcher le gel, on ajoute à l’eau du carbonate
creux. Les différentes façons d’utiliser l’espace interne de potassium (K2CO3). Le nitrate de potassium est
des tubes sont brièvement décrites ci-dessous. utilisé pour empêcher la corrosion.

2.6.1 Remplissage de béton 2.6.3 Chauffage et ventilation


Si l’épaisseur des parois généralement disponible sur Le vide interne des profils creux est parfois utilisé pour
le marché n’est pas suffisante pour obtenir la la circulation du chauffage ou de la ventilation des
résistance à la charge requise, le profil creux peut être bâtiments. De nombreuses applications dans des



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bureaux et des écoles démontrent l’excellente
association de la résistance des poteaux en profil creux
et des systèmes de chauffage ou de ventilation. Ce
système permet de maximiser la surface au sol en
éliminant les échangeurs thermiques, d’assurer une
distribution uniforme de la chaleur et une protection
combinée contre le feu.

2.6.4 Autres possibilités

Parfois les membrures tubulaires des ponts à poutres


en treillis sont utilisés pour le transport de fluides (pont
pour conduites).
Dans certains bâtiments, l’eau de pluie est évacuée par
l’intérieur des poteaux en profil creux (Fig. 2.15) et,
dans d’autres cas, les câbles électriques sont
centralisés dans les poteaux.
Le vide interne peut également être utilisé pour
précontraindre un profil creux.

2.7 ESTHETIQUE

L’utilisation rationnelle des profils creux donne, en


général, des structures plus élégant et plus spacieuses.
Les profils creux fournissent des poteaux esthétiques
et élancés dont les propriétés sont variables mais à
dimensions uniformes. Grâce à la rigidité en torsion,
les sections creuses sont particulièrement
avantageuses dans les structures plissées, les poutres
en V, etc..

La construction de treillis, généralement constitués de


profils creux assemblés directement entre eux sans
utilisation de goussets ou de raidisseurs, est souvent
préférée par les architectes pour les structures où les
éléments en acier doivent être visibles. Cependant, il
est difficile d’exprimer le caractère esthétique d’une
structure par des comparaisons économiques. Parfois
les profils creux sont utilisés uniquement en raison de
leur intérêt esthétique, parfois l’apparence revêt une
importance moindre, voir par ex. Fig. 2.16a et Fig.
2.16b.



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Tableau 2.1a EN 10210-1 Profils creux de construction finis à chaud en acier non-allié
Allong. Mini %
Résistance en traction Essai de flexion
Limite d’élasticité minimum
minimum Lo = 5.65 par choc
N/mm 2
N/mm 2
Désignation t  40 mm* (10x10 mm)


t 16 
16<t 40 
40<t 65 t<3mm 
3 t 65 Long. Trans. Temp. J
mm mm mm mm C

S235JRH 235 225 215 360-510 340-470 26 24 20 27

S275J0H 275 265 255 430-580 410-560 22 20 0 27


S275J2H -20 27

S355J0H 355 345 335 510-680 490-630 22 20 0 27


S355J2H -20 27

* pour les épaisseurs supérieures à 40 mm, ces valeurs sont réduites

Tableau 2.1b EN 10219-1 Profils creux de construction soudés et formés à froid


Aciers non-alliés - Propriétés différentes de l’ EN 10210-1
Allongement longitudinal mini, %
Désignation toutes épaisseurs, tmax = 40 mm

S235JRH 24

S275J0H
20
S275J2H

S355J0H
20
S355J2H

Pour les sections  60 x 60 mm et les profils de sections circulaires ou rectangulaires équivalentes,


l’ allongement minimum est de 17% pour tous les types d‘acier et toutes les épaisseurs de paroi.

Tableau 2.2a EN 10210-1 Profils creux de construction finis à chaud- Aciers à grains fins
Allong. mini %
Résistance en
Essai de flexion
Limite d’élasticité minimum traction
Lo = 5.65 par choc
N/mm 2 minimum
(10x10 mm)
Désignation N/mm 2 t  65 mm*


t 16 
16<t 40 
40<t 65

t 65mm Long. Trans.
Temp.
J
mm mm mm C
S275NH -20 40
275 265 255 370-540 24 22
S275NLH -50 27

S355NH -20
355 345 335 470-630 22 20 4027
S355NLH -50



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Tableau 2.2b EN 10219-1 Profils creux soudés formés à froid
Acier à grains fins - Propriétés différentes de l’ EN 10210-1

Etat de l’acier de base * M


Désignation
Résistance en traction Allongement longitudinal mini
mini

S275MH
360 - 510 24
S275MLH

S355MH
450 - 610 22
S355MLH

S460MH
530 - 720 17
S460MLH

M: se réfère aux aciers thermomécaniques laminés.


* : Elong.mini % sur une distance 4  
Pour les sections  60 x 60 mm et les profils de sections circulaires ou rectangulaires équivalents,
l’allongement minimum est de 17% pour tous les types d’acier et toutes les épaisseurs.

Tableau 2.3 Augmentation de la limite d’élasticité due au formage à froid de RHS [12]
Limite d’élasticité moyenne :
La limite d’élasticité moyenne f ya peut être déterminée grâce à des tests grandeur nature ou par :
fya fyb (k n t 2/A ) (f u f yb )


f yb, f u limite d’élasticité à la traction et résistance ultime du matériau de base (N/mm 2)
=
t =
épaisseur du matériau (mm)
A aire de la section transversale (mm2)
=
k =
coefficient en fonction du type de formage (k = 7 pour le formage à froid)
n =
nombre de courbures à 90° dans la section avec un rayon interne < 5 t (les fractions de
courbures de 90°doivent être comptées comme des fractions de n)
f ya ne doit pas excéder f u ou 1.2 f yb
L’augmentation de la limite d’élasticité due au formage à froid ne doit pas être utilisée pour des éléments
qui sont recuits* ou soumis à un traitement thermique sur une grande longueur et à forte température
après le formage, ce qui pourrait affaiblir le profil.
Matériau de base : Le matériau de base est une bobine d’acier plat laminé à chaud à partir de laquelle on
réalise les profils creux par formage mécanique à froid.
* Un recuit à plus de 580 °C ou durant plus d’une heure peut détériorer les propriétés mécaniques, tandis que la
galvanisation à chaud à environ 460 C ne réduit pas les contraintes augmentées.

Tableau 2.4 Rayon mini des angles internes de RHS finis à froid et calmés à l’aluminium ( 0.02%) [12] 
Acier utilisé
Epaisseur de paroi t minimum r/t
(mm) (r = rayon angle interne)
Selon EN 10219 [29] Anciennes appellations

24 3.0
S 235, S 355, S 275 Fe 360, Fe 430, Fe 510 12 2.0
10 1.5
6 1.0



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Tableau 2.5a EN 10210-2 Profils creux de construction finis à chaud- Tolérances
Type de profil Carré/rectangle Circulaire
Dimension externe entre ± 0,5 mm et ± 1% mais pas plus de 10 mm
Epaisseur Soudé -10%
Sans-soudure -10% et -12,5% pour une coupe transversale maxi de 25%
Masse Soudé ± 6% sur les longueurs individuels
Sans-soudure -6%; +8%
Rectitude 0.2% de la longueur totale
Longueur (exacte) +10 mm, -0 mm, mais uniquement pour longueurs de 2000 à 6000
mm
Ovalisation 2% pour d/t  100
Equerrage 90°, ± 1° -
Rayon 3,0 t maxi
Externe
d’angles
Concavité/convexité ± 1% du côté -

Tableau 2.5b EN 10219-2 Profils creux de construction soudés formés à froid -


Variations de tolérance par rapport à EN 10210-2
Type de profil Carré/rectangulaire Circulaire
b < 100 mm: entre ± 0,5mm et ± 1% ± 1%, mini ± 0,5 mm
Dimension externe 
100 mm  h, b 200 mm: ± 0,8%, maxi ± 10 mm
b > 200 mm: ± 0,6%

Concavité/convexité max. 0,8% avec 0,5 mm mini -

t  6 mm 1,6 à 2,4t
Rayons des angles 6 mm < t  10 mm 2,0 à 3,0t -
externes t > 10 mm 2,4 à 3,6t
t  5 mm: ± 10% Pour d  406.4 mm, Pour d > 406,4 mm,
Epaisseur Soudé t > 5 mm: ± 0,5 mm t  5 mm: ± 10% ± 10%, max. 2 mm
t > 5 mm: ± 0,5mm
Masse ± 6% ± 6%
Rectitude 0,15% de la longueur totale 0,20% de la longueur totale

Tableau 2.6 Formes spéciales disponibles


triangulaire hexagonale octogonale oval plat elliptique semi-elliptique

Forme

 

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Tableau 2.7 Courbes de flambement européennes selon le procédé de fabrication

Procédé de Courbe de
Coupe transversale
fabrication flambement

Fini à chaud
ao
f y  420 N/mm2

Fini à chaud a

Formé à froid
b
(f yb* utilisé)

Formé à froid
c
(f ya** utilisé)

f yb = limite d’élasticité du matériau de base


** f ya = limite d’élasticité du matériau après formage à froid

Tableau 2.8 Limites b/t, h/t et d/t pour les sections de classes 1, 2 et 3 (pour r0 = 1.5t)
classe 1 2 3
section Type de élément fy(N/mm2) 235 275 355 460 235 275 355 460 235 275 355 460
transv. charge considéré

RHS compression* compression 45 41.6 36.6 32.2 45 41.6 36.6 32.2 45 41.6 36.6 32.2

RHS
flexion compression 36 33.3 29.3 25.7 41 37.9 33.4 29.3 45 41.6 36.6 32.2

RHS
flexion 1) flexion 1) 1) 1) 1) 1) 1) 1) 1) 1) 1) 1) 1)

compression
CHS et/ou 50 42.7 33.1 25.5 70.0 59.8 46.3 35.8 90.0 76.9 59.6 46
flexion

Aucune différence entre les limites b/t et h/t pour les classes 1, 2 et 3, lorsque toute la section transversale
*
est soumise uniquement à la compression.
* Les limites de classe 3 apparaissent lorsque toute la section est en compression.
1) Une recherche récente [56] a démontré que les limites de l’Eurocode pour l’élancement de l’âme devraient
(h − 2 t − 2 ri ) 5 (b − 2 t − 2 ri )
être réduites considérablement, par ex. pour la classe 1 : ≤ 70 −
t 6t



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Tableau 2.9 Résistance à la torsion de plusieurs sections
Section Masse Constante de torsion
(kg/m) It (104 mm4)

UPN 200 25.3 11.9

INP 200 26.2 13.5

HEB 120 26.7 13.8

HEA 140 24.7 8.1

140x140x6 24.9 475

168.3x6 24.0 2017

Tableau 2.10 Coefficients de traînée pour les profils en I et


creux en fonction du nombre de Reynold

Section Coefficient de traînée

d0

  

b0

  

b0



 

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Fig. 2.1 Arrachement lamellaire

3
600 4
Contrainte (N/mm 2 )

2
fy moyen
1

400

fya
fyb
200

1 2 3 4
0
Périmètre
Fig. 2.2 Influence du formage à froid sur la limite d’élasticité
pour une section creuse carrée de 100x100x4 mm

1.00
Euler
ao
0.75 a
b
c
χ

0.50

0.25

0.00
0.0 0.5 1.0 1.5 2.0
λ

Fig. 2.3 Courbes de flambement européennes

 

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240
CHS RHS

200 HEA
fy / γM (N/mm2)

160
IPE
120 1000 kN
800 kN L
600 kN (Angle)
80 400 kN
200 kN
40
L L Double Flambement sur 3m
angle
0
0 20 40 60 80
Masse (kg/m)
Fig. 2.4 Comparaison des masses des profils ouverts
et creux sous compression en fonction de la charge

Fig. 2.5 Rotation limitée pour le flambement des diagonales

Fig. 2.6 Simulation par des ressorts des appuis latéraux, de la membrure inférieure, constitués par la
raideur des différents éléments du treillis, des assemblages et des pannes

 

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Mpl
My 2
1
3
Me
4

0 1 2 3 4 5 6 7
χ / χp

Fig. 2.7 Courbes moment-rotation

fy fy

Classe Classe Classe


1 et 2 3 4

Fig. 2.8 Distribution des contraintes


pour la flexion

M = 1 ql2
12
Distribution du moment
pour les poutres
M = 1 ql2 soumises à une charge
24 “élastique”.

MM==l 1 ql2
16
Distribution du moment
pour les poutres de
1 2 classe 1 à la limite
M= q
ql
16 plastique
Fig. 2.9 Distribution des moments en fonction
de la classification de la section transversale
 

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Y Y

Z Z Z
Z

Y Y
Fig. 2.10 Distribution de la contrainte élastique de cisaillement

t fy t fy
d - 2t

Fig. 2.11 Pression interne

Fig. 2.12 Circulation transversale du vent pour les profils


ouverts et circulaires



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Fig. 2.13 Angles de RHS peints par rapport aux
profils ouverts

Fig. 2.14 Résistance au feu des profils remplis de béton

Fig. 2.15 Tube de descente des eaux de pluie dans un poteau en profil creux



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Fig. 2.16a Structures tubulaires esthétiques

Fig. 2.16b Structures tubulaires esthétiques



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La Fig. 3.5 représente une application particulièrement
3. APPLICATIONS intéressante: les poteaux arborescents du hall de
départs de l’aéroport de Stuttgart, en Allemagne. Pour
Les applications des profils creux de construction les assemblages, on a utilisé des noeuds en acier
couvrent presque tous les domaines. Parfois, les profils moulés.
creux sont utilisés pour la beauté de leurs formes, pour
exprimer la légèreté et parfois leur propriétés Aujourd’hui, on trouve de nombreux exemples de
géométriques imposent leur utilisation. Dans ce structures tubulaires dans les gares ferroviaires (Figs.
chapitre, nous donnons quelques exemples 3.6 et 3.7) et dans les toitures (rétractables) de stades
et de halls (Figs. 3.8 et 3.9). En effet, comme l’a
d’application dans différents domaines [63,64,65].
indiqué un des anciens vice-présidents du CIDECT lors
du Symposium sur les Structures Tubulaires qui s’est
tenu à Delft (1977) "Le ciel est la seule limite”, tandis
3.1 BATIMENTS, HALLS, ETC. qu’il montrait de belles applications des profils creux de
construction. Les Figs. 3.10 - 3.12 représentent d’autres
exemples d’application.
Dans les bâtiments et les halls, les profils creux sont
principalement utilisés pour la fabrication des poteaux,
des poutres en treillis ou des structures de toiture. Dans
l’architecture moderne, on les utilise également pour 3.2 PONTS
des raisons architecturales ou de construction, par ex.
pour les façades. Comme nous l’avons mentionné dans l’introduction, le
pont Firth of Forth est un exemple excellent de
La Fig. 3.1 représente un bâtiment de 10 étages à l’utilisation de la forme des profils creux pour des
Karlsruhe, en Allemagne, à poteaux en profil creux applications structurelles dans les ponts. De nos jours,
rectangulaire de 180x100 c.o.c. 1200 mm. Les il en existe de nombreux exemples. Les Figs. 3.13 à
poteaux sont fabriqués en acier auto-patinable et 3.16 montrent des exemples de ponts piétonniers, les
remplis d’eau afin d’assurer la protection contre les deux derniers sont des ponts mobiles.
incendies.
La Fig. 3.17 représente un pont ferroviaire près de
Les poteaux sont raccordés à des réservoirs d’eau afin Rotterdam constitué d’un arc en profil creux circulaires.
d’assurer la circulation. Outre la protection contre
Un bel exemple de pont routier et piétons est
l’incendie, la circulation de l’eau offre un autre
avantage, à savoir que la déformation du bâtiment due représenté à la Fig. 3.18; il s’agit d’un pont en acier et
aux écarts de températures résultants des différences béton avec un arc et des diagonales en profils creux et
du rayonnement solaire est réduite. un tablier en béton.

La Fig. 3.2 montre un bon exemple de poutres en Les profils creux circulaires sont parfois utilisés pour les
treillis utilisées dans la toiture d’un bâtiment industriel. membrures de poutres à âme pleine (voir Fig. 3.13 cas
Pour une réalisation économique, il est essentiel que d’ une poutre triangulaire).
les assemblages du treillis soient réalisés sans l’aide
de raidisseurs.

La Fig. 3.3 montre une très belle application 3.3 BARRAGES


architecturale pour le Bush Lane House de Londres. Le
treillis externe en profils creux circulaires transfère les Quelques uns des avantages des profils creux ont
charges de la façade et les charges des planchers sur permis leur utilisation croissante dans les structures
les poteaux. hydrauliques, telles que les barrages. En raison des
contraintes environnementales, la maintenance des
Les profils creux sont remplis d’eau pour assurer la structures hydrauliques nécessite des dispositions qui
protection contre les incendies. renchérissent fortement leur coût; aussi pour
compenser cet inconvénient, la structure doit être
La Fig. 3.4 représente la toiture du terminal de durable. Ce qui est le cas des structures en profil creux sont
l’aéroport international Kansai de Osaka, au Japon, moins sensibles à la corrosion en raison de l’absence
réalisée en poutres treillis triangulaires cintrées tout en d’angles vifs. En outre, les profils creux circulaires ont
profils creux circulaires. des coefficients de traînée faibles, ce qui implique que
les forces dues aux vagues sont minorées. La Fig. 3.19
montre un barrage avec une structure porteuse en

 

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profils creux circulaires. La Fig. 3.20 représente le Effectivement, le ciel est la seule limite.
barrage contre les tempêtes près de Hoek van Holland
composée de bras triangulaires en profils creux
circulaires (longueur 250 m).

3.4 STRUCTURES EN MER


En mer aussi on trouve de nombreuses applications; la
plupart d’entre elles en profils creux ronds. Pour la
structure porteuse, le pont ou la tour de forage,
l’utilisation de profils creux est très avantageuse et pas
seulement en raison des charges dues aux vagues.
Pour les plateformes, par exemple, les pieux en profil
creux circulaires sont souvent enfoncés en passant par
l’intérieur des pieds tubulaires de la plate-forme.
Parfois, le vide intérieur est utilisé pour la flottabilité de
l’ ouvrage. Par ailleurs, une longue durée de vie et une
maintenance aisée dans un environnement difficile,
sont des facteurs très importants de ce choix.
Les sections creuses sont utilisées pour
le pont de la plate-forme, les pylônes, les pieds,
et les diagonales des superstructures,
les grues, les supports de torches, les passerelles,
les structures de support de l’héliport et
bon nombre d’autres structures secondaires, telles que
les cages d’escaliers, les échelles, etc.

Quelques exemples dans les Figs. 3.21 à 3.23.

3.5 PYLONES ET MATS


Au vu des charges du vent, de la corrosion et de
l’esthétique, il va de soi que les profils creux offrent la
meilleure option. Cependant, dans de nombreux pays,
les pylônes de transmission électrique sont encore
constituées de profils cornières à assemblages
boulonnés. Aujourd’hui, le facteur esthétique revêt une
plus grande importance et du fait des contraintes
environnementales, la protection et la maintenance
sont de plus en plus chères. Ces facteurs stimulent
les conceptions d’ossatures en profil creux (Figs. 3.24 -
3.25).

3.6 APPLICATIONS SPECIALES


Les domaines spéciaux d’application sont nombreux,
dans le domaine routier, ex. les portiques de
signalitique (Fig. 3.26), les garde-fous, les parapets et
les poteaux indicateurs. Dans le génie mécanique, les
flèches (Fig. 3.27) et les grues (Fig. 3.28). Dans
l’agriculture, les serres (Fig. 3.29) et la machinerie (Fig.
3.30) sont des exemples typiques. En outre, les
radiotélescopes sont d’excellents exemples (Fig. 3.31)
ainsi que les montagnes russes (Fig. 3.32).

 

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Fig. 3.1 Façade de l’Institut de l’Environnement Fig. 3.2 Toiture avec poutres en treillis
de Karlsruhe, Allemagne

Fig. 3.3 Bush Lane House de Londres, G.B. Fig. 3.4 Toiture de l’aéroport de Kansai, Osaka,
Japon

Fig.3.5 Hall de départ de l’ aéroport de Stuttgart, Fig. 3.6 Gare TGV de l’aéroport Charles de
Allemagne Gaulle, France

 

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Fig. 3.7 Station de métro, Pays-Bas Fig. 3.8 Toiture amovible du stade Ajax à
Amsterdam, Pays-Bas

Fig. 3.9 Toiture amovible du Skydome Fig. 3.10 Façade en verre soutenue par une
à Toronto, Canada structure en profils creux

Fig. 3.11 Structure en dôme Fig. 3.12 Dôme en semi-tonneau du Palais des
Expos de Leipzig, Allemagne

 

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Fig. 3.13 Pont piétonnier de Houdan, France Fig. 3.14 Pont piétonnier de Toronto, Canada

Fig. 3.15 Pont piétonnier mobile en RHS Fig. 3.16 Pont piétonnier mobile
près de Delft, Pays-Bas près de Rotterdam, Pays-Bas

Fig. 3.17 Pont ferroviaire avec arc en CHS


Fig. 3.18 Pont routier composite de Marvejols,
France

 

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Fig. 3.19 Barrage Scheldt-Est, Fig. 3.20 Barrage anti-tempête près de Hoek van
Pays-Bas Holland, Pays-Bas

Fig. 3.22 Plate-forme marine avec de


Fig. 3.21 Pont de plate-forme en profils creux nombreuses applications

Fig. 3.23 Plate-forme marine auto-élévatrice Fig. 3.24 Pylônes électriques

 

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Fig. 3.25 Pylône de
télécommunication Fig. 3.26 Portique de signalisation
routière

Fig. 3.27 Flèche de grue portuaire Fig. 3.28 Grue à tour

Fig. 3.29 Serre Fig. 3.30 Machine agricole - charrue



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Fig. 3.31 Radiotélescope Fig. 3.32 Montagnes russes



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sécurité doivent être inclus. Un calcul exact de la
4. STRUCTURES COMPOSITES capacité portante qui tient compte de l’effet des
imperfections et du flambement (théorie du deuxième
ordre), des effets de la plastification sur le profil, des
4.1 INTRODUCTION fissures du béton, etc. ne peut être envisagé que grâce
à des programmes informatiques. Grâce à de tels
programmes, ont pu être calculer des courbes
Les profils creux remplis de béton (Fig. 4.1) sont
d’interaction telles celles représentées à la Fig. 4.2. et
principalement utilisés pour les poteaux. Le
sur la base de ces moyens de calcul, des méthodes de
remplissage de béton accroît la résistance aux charges
dimensionnement simplifiées ont été développées.
tout en conservant les mêmes dimensions externes.
La résistance aux incendies peut être fortement
augmentée en remplissant les profils de béton,
en particulier avec des armatures de renfort. 4.3 METHODE SIMPLIFIEE POUR LES
Le fait que la structure en acier soit visible confère au POTEAUX SOUS CHARGES AXIALES
design élancement et esthétique du point de vue
architectural. Le profil creux ne sert pas uniquement de
coffrage pour le béton, il permet également d’éviter les Cette méthode de dimensionnement simplifiée, où le
retards dus au séchage du béton dans d’assemblage et dimensionnement est traitée de façon similaire à celui
de d’érection. des poteaux en acier, est basée sur les travaux de
Roik, Bergmann et Bode :
Les recherches du CIDECT sur les poteaux mixtes ont
démarré dès les années 60 et ont été à l’origine de (4.1)
monographies et de règles de dimensionnement,
adoptées par l’Eurocode 4 [13]. Le guide nº 5 de où
dimensionnement du CIDECT [5] fournit de plus NSd est la force normale de dimensionnement
amples informations quant au dimensionnement de (coefficients de pondération inclus)
poteaux remplis de béton sous sollicitations est le coefficient de réduction pour la courbe "a"
statistiques. de flambement (voir Fig. 2.3)
Ce chapitre s’est grandement inspiré de ce guide de Npl.Rd est la résistance plastique de calcul de la section
dimensionnement nº 5. selon l’équation (4.2)

Npl.Rd = Aa f yd + Ac f cd + As f sd (4.2)

4.2 METHODES DE

DIMENSIONNEMENT Aa, Ac et As sont respectivement les aires de l’acier
de construction, du béton et des armatures
f yd, f cd et f sd sont les résistances de
Ces dernières décennies, plusieurs méthodes de dimensionnement des matériaux, ex.
dimensionnement ont été développées, par ex. en
Europe par Guiaux et Janss [66], Dowling et Virdi [67] f yd = f y / pour l’acier de construction (4.3)
et Roik, Wagenknecht, Bergmann et Bode [68] et ont
donné lieu aux règles de dimensionnement de
l’Eurocode 4. Les règles de dimensionnement reprises f cd = f ck / pour le béton (4.4)
dans d’autres normes diffèrent légèrement de celles de
l’Eurocode 4. f sd = f sk / pour les armatures (4.5)

Dans ce chapitre, la méthode de dimensionnement Les coefficients de sécurité de l’Eurocode 4 sont des
présentée est basée sur la méthode de valeurs recommandées qui peuvent être modifiées
dimensionnement simplifiée de l’Eurocode 4. Le dans les documents d’application nationaux (tableau
dimensionnement de poteaux mixtes est basé sur la 4.1).
doctrine des états limites. Sous les combinaisons les
plus défavorables les actions, Sd ne peuvent pas Les coefficients de sécurité pour les actions doivent
excéder la résistance Rd du profil mixte ou:
être choisis selon l’Eurocode 1 [10] ou selon les
Sd  Rd codes nationaux.
Le tableau 4.2 indique les classes de résistance du
Les coefficients de charge et les coefficients partiels de béton.



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Les classes supérieures à C50/60 ne doivent pas être de l’équation 4.8. Ce facteur peut être considéré
utilisées sans études complémentaires. Les classes comme la conséquence de la fissuration du béton sous
inférieures à C20/25 ne sont pas permises pour la l’effet des moments de flexion du second ordre.
construction mixte.
4.3.1 Limitations
Dans les profils creux remplis de béton, le béton est
confiné par le profil creux. En conséquence, le Le pourcentage d’armature est limité à 4% de la section
coefficient de réduction de la résistance du béton de de béton. Un armaturage plus important peut toutefois
0,85 pour des charges de longue durée ne doit pas être être nécessaire si on considère la résistance au feu.
appliqué. Aucun minimum n’est imposé ; toutefois la prise en
compte des armatures dans le calcul de la capacité
Le coefficient de réduction doit être déterminé pour portante du poteau demande un minimum de 0.3%.
l’élancement relatif :
Le poteau mixte est considéré comme "mixte" si :

= (4.6) 0.2   0.9 (4.9)

avec

Npl.R est la résistance de la section sous charges = (4.10)
axiales Npl.Rd selon (4.2) à (4.5).
Avec = = = 1.0 et
Si le paramètre est inférieur à 0,2, le poteau doit être
Ncr est la charge critique (charge critique d’Euler) calculé selon l’Eurocode 2 [11]. Et si excède 0,9, le
poteau mixte est considéré comme un poteau en acier
Ncr = (4.7) et calculé selon l’Eurocode 3 [12].

Afin d’éviter le voilement local, les limites suivantes


où doivent être respectées pour les charges en flexion et
5 est la longueur de flambement du poteau et en compression :
EI est la rigidité effective de la section mixte. - pour les profils creux rectangulaires remplis de
béton (h étant la plus grande des dimensions
La longueur (effective) de flambement du poteau peut extérieures de la section)
être déterminée à l’aide des méthodes classiques ou h/t  52 (4.11)
selon les règles données dans l’Eurocode 3. Pour les - pour les profils creux circulaires remplis de béton
poteaux d’ossatures contreventées, la longueur du d/t  90 (4.12)
poteau peut être prise comme longueur de flambement.
où  est un facteur qui dépend de la nuance d’acier.
EI = Ea Ia + 0.6 Ecm Ic + Es Is (4.8)

où = (4.13)
Ia, Ic et Is sont les moments d’inertie des aires de
l’acier de construction, du béton (où la partie où f y est exprimé en N/mm2.
tendue est supposée non fissurée) et des
armatures, respectivement. Les valeurs reprises dans le tableau 4.3 sont basées
Ea et Es sont les modules d’élasticité de l’acier de sur la classification de classe 2. En conséquence, pour
construction et des armatures et l’analyse des forces internes dans une structure, on
0.6 Ecm Ic est la rigidité effective de la partie en peut utiliser une analyse élastique ou la résistance
béton où Ecm est le module sécant plastique de la section.
d’élasticité du béton selon le tableau 4.2.
4.3.2 Effet des charges de longue durée
La méthode de dimensionnement simplifiée de
l’Eurocode 4 a été développée en considérant un
module de rigidité effective du béton de 600 f ck. Afin L’effet du comportement à long terme du béton sur la
d’utiliser les mêmes bases que l’Eurocode 2, le module capacité portante du poteau est pris en compte par une
sécant du béton Ecm est pris comme valeur de modification du module d’élasticité du béton. A cause
référence. La transformation conduit au coefficient 0.6 de l’influence des déformations sur la distribution des



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efforts internes (théorie du second ordre), la capacité obtenu par la condition d’annulation de la résultante
portante du poteau peut être diminuée par l’effet du des contraintes normales. Le moment interne de
fluage et du retrait. Pour les charges permanentes, le flexion, qui dépend de la position de l’axe neutre, est
module du béton est égal à la moitié de sa valeur considéré comme le moment résistant de la section
instantanée. Pour les charges à composantes Mpl.Rd.
partiellement permanentes, une interpolation est
utilisée :

Ec = 0.6 Ecm (4.14) 4.5 RESISTANCE D’UNE SECTION EN


FLEXION ET EN COMPRESSION

NSd est la charge axiale de dimensionnement La résistance d’une section soumise à compression et
NG.Sd est la partie permanente de cette charge axiale flexion peut être obtenue à l’aide de courbes
d’interaction décrivant la relation entre l’effort normal
- Cette méthode conduit à une redistribution des interne NRd et le moment de flexion interne MRd.
contraintes dans la partie en acier, ce qui est une Les Figs. 4.5 à 4.8 donnent les courbes d’interaction
bonne simulation de la réalité. pour les poteaux RHS et CHS en fonction du paramètre
- Pour les poteaux courts et/ou pour des charges . Ces courbes ont été établies sans tenir compte de
fortement excentrées, le fluage et le retrait ne
la présence d’armatures mais peuvent toutefois être
doivent pas être pris en compte.
utilisées dans ce dernier cas, si les armatures sont
- Si l’excentricité de l’effort axial est supérieure à
prises en compte dans le calcul de et de Npl,Rd et Mpl.Rd
deux fois la dimension principale de la section
droite, l’influence des effets à long terme peut être respectivement.
négligée.
- D’autre part, l’influence du fluage et du retrait n’est Quelques points de la courbe d’interaction montrés sur
significative que pour les poteaux élancés. Elle peut la Fig. 4.9 revêtent un grande importance.
être négligée si les limites suivantes sont Ces points représentent les distributions de la
respectées : contrainte illustrées dans la Fig. 4.10. Les moments
internes et les charges axiales qui dépendent de ces
distributions de contrainte sont faciles à calculer si les
 pour systèmes contreventés (4.15) effets des rayons d’angle sont exclus.

 pour systèmes non contreventés La comparaison des distributions de contraintes au


point B, où l’effort normal interne est nul, et au point D
(4.16) (Fig. 4.10), montre que l’axe neutre, d’un point à l’autre,
où est donné par la relation (4.10) se déplace de hn. Il en résulte que l’effort normal ND.Rd
peut être calculée en considérant les parties
4.3.3 Effet du frettage comprimées additionnelles de la section. De la sorte,
on peut calculer hn, car ND.Rd est donné par l’equation
0.5 Ac#f cd.= 0.5Np5.c.Rd.
Pour les poteaux en profil creux circulaire remplis de Si on considère la distribution de contraintes au point C
béton à faible élancement relatif < 0,2, la capacité (Fig. 4.10), la distance entre l’axe neutre et la ligne
portante augmente en raison d’un frettage centrale est encore de hn. Le moment MC.Rd est égal au
transversal. Cela entraîne une compression moment MB.Rd, car les parties comprimées
transversale du béton et une plus grande additionnelles n’accroissent pas le moment. L’effort
résistance aux contraintes normales (voir Fig. 4.3). Au- normal est deux fois supérieur à la valeur au point D,
delà de la limite ci-dessus, les effets sont ce qui entraîne NC.Rd = Np5.c.Rd.
négligeables.
Pour plus d’informations, reportez-vous à [5].
4.6 INFLUENCE DES EFFORTS
4.4 RESISTANCE A LA FLEXION TRANCHANTS

L’effort tranchant peut être considéré comme repris par


Pour le calcul de la résistance en flexion d’une section,
le profil en acier seul ou, en partie, par l’acier et le
une distribution plastique des contraintes est
béton. Pour la partie en acier, on doit considérer des
considérée (Fig. 4.4). Le béton de la zone tendue est
contraintes normales réduites par l’effet de l’effort
supposé fissuré et est donc négligé. L’axe neutre est



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tranchant dans les parties de la section susceptibles de d’extrémités, peut être calculé à l’aide de la relation:
reprendre les contraintes de cisaillement (Fig. 4.11).

La réduction des contraintes normales, due aux (4.20)


contraintes de cisaillement, peut être déterminée par le
critère de Huber/Hencky/von Mises ou, plus où
simplement, à l’aide de l’équation quadratique de r est le rapport du plus petit au plus grand moment
l’Eurocode 4. Pour la détermination de la courbe d’extrémité, voir Fig. 4.13, (-1 r +1).
d’interaction, il est plus simple de transformer la
réduction des contraintes axiales par une réduction de On peut vérifier la capacité portante de l’élément
l’aire de la section droite équivalente à celle utilisée soumis à compression et flexion par:
pour des profils creux non remplis de béton :
MSd  0.9 ## Mpl.Rd (4.21)


red Av = Av (4.17) MSd est le moment de dimensionnement du poteau.

Le coefficient 0.9 couvre les approximations suivantes,


Vpl.Rd = Av (4.18) considérées dans la méthode simplifiée de
dimensionnement:
L’influence des efforts de cisaillement sur les - La courbe d’interaction de la section est déterminée
contraintes normales ne doit pas être prise en compte en considérant une plastification totale de la section,
si : sans tenir compte de déformations limites.
- Le calcul de MSd est effectué en considérant la
VSd  0.5 Vpl.Rd (4.19) rigidité effective et l’influence de la fissuration sur la
rigidité du béton n’est pas prise en compte.

Note: Les courbes d’interaction montrent que la


4.7 RESISTANCE D’UN ELEMENT EN capacité portante en flexion est toujours
COMPRESSION ET EN FLEXION supérieure à Mpl.Rd et augmente avec l’effort
normal car des zones qui étaient préalablement
en traction sont comprimées par l’action de
4.7.1 Flexion uniaxiale et compression l’effort normal. Cet effet positif ne peut,
évidemment, être pris en compte que si le
La figure 4.12 explique le mode de calcul de la moment de flexion et de l’effort normal agissent
résistance d’un élément soumis à compression et toujours ensemble. Si ce n’est pas le cas,  doit
flexion, à l’aide de la courbe d’interaction. La capacité être limité à 1
portante est donnée par l’équation 4.1 ou sur l’axe
des ordonnées de la Fig. 4.12. 4.7.2 Flexion biaxiale et compression
Le moment de flexion k donné par la courbe
d’interaction, au niveau est considéré comme le Le dimensionnement d’un élément sollicité en flexion
moment de flexion dû aux imperfections. A ce niveau, biaxiale et compression est basé sur son
le poteau ne peut supporter aucun moment de flexion dimensionnement en flexion uniaxiale et compression.
additionnel. Ce moment dû aux imperfections est utilisé En plus de 4.7.1, la courbe d’interaction et le coefficient
pour réduire la capacité portante pour les moments de de moment  doivent être déterminés pour les deux
axes. L’influence des imperfections n’est prise en
flexion additionnels à un niveau inférieur à (Variation
compte que pour l’axe de flambement le plus critique,
linéaire de zéro au niveau ). La valeur de
ce qui nous donne .
résultant de l’effort normal de dimensionnement NSd
( = NSd/Npl.Rd) conduit à un facteur de moment d. La relation suivante permet la vérification :
Cette valeur est réduite par la partie d due au moment
d’imperfections .
(4.22)
L’influence de l’imperfection pour différentes
distributions de moments de flexion peut être obtenue
Les valeurs y et z sont déterminées au niveau de .
à l’aide de . La valeur dépend de la distribution du
moment dans les poteaux. Pour des moments



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4.8 DETERMINATION DES MOMENTS
DE FLEXION

Les moments critiques et leur position dépendent de la


charge sur le poteau, comme par ex. les moments
d’extrémité ou les charges latérales.
En principe, ce calcul est effectué en considérant les
effets du second ordre.

Le moment peut également être calculé en multipliant


le moment de flexion de premier ordre par un
coefficient k qui dépend de la distribution du moment et
du rapport entre l’effort axial de dimensionnement NSd
et la contrainte critique de flambement Ncr.

(4.23)

où c = 0.66 + 0.44r mais c 0.44.


Pour de plus amples informations, reportez-vous à la
référence [5].

4.9 INTRODUCTION DES CHARGES

Une adhérence totale entre l’acier et le béton a été


considérée dans la méthode de dimensionnement. Ceci
signifie qu’aucun glissement n’apparaît dans la zone de
contact entre acier et béton. Cette adhérence totale doit
être vérifiée dans la région d’introduction des charges
et à la liaison acier-béton (au niveau des assemblages
poutres-poteaux).
La contrainte d’adhérence maximale pouvant être
transmise est de:

= 0.4 N/mm2

La transmission des charges de cisaillement peut être


considérablement augmentée à l’aide de connecteurs
ou de composants en acier, voir Fig. 4.14.

Pour des charges concentrées, on peut considérer


une distribution des charges selon la Fig. 4.15



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Tableau 4.1 Coefficients partiels de sécurité pour les résistances et
les propriétés des matériaux dans les combinaisons fondamentales [13]
acier de construction béton armatures

= 1.1 = 1.5 = 1.15

Tableau 4.2 Classes de résistance du béton, résistances sur cylindres et modules sécants
d’élasticité des bétons usuels.
Classe de béton
f ck.cyl/f ck.cub C20/25 C25/30 C30/37 C35/45 C40/50 C45/55 C50/60

résistance sur cylindre


20 25 30 35 40 45 50
f ck [N/mm2]

module sécant
d’élasticité 29000 30500 32000 33500 35000 36000 37000
Ecm [N/mm2]

Tableau 4.3 Rapports limites de l’épaisseur de paroi pour lesquels


le voilement local est évité sous compression axiale
acier S235 S275 S355 S460

profils creux circulaires d/t 90 77 60 46

profils creux rectangulaires h/t 52 48 42 37

a) b d
t b)
t
t
r
y h y

z z

Fig. 4.1 Profils creux remplis de béton ; notations



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S 235 / C 45
t d = 500 mm
N/Npl d
t = 10 mm N
1.00

0.75 /d = 10

/d = 20 Ne
0.50

/d = 30
0.25

/d = 40

0
0 0.25 0.50 0.75 1.00 N e/Mpl

Fig. 4.2 Capacité portante d’un poteau mixte en profil creux

σa
σc

σr

t σϕ

σr

σc
σa

Fig. 4.3 Distribution triaxiale des contraintes dans un profil creux circulaire rempli de béton

fcd fyd fsd

- - -

+
+

Fig. 4.4 Distribution des contraintes dans la section



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NRd / N pl.Rd Αa f yd
Paramètre : δ =
1.0 N pl.Rd

0.45
0.4
0.8 0.35
0.3
0.275
0.25
0.6 0.225
0.2

h
0.4
t 0.9
b 0.8
0.2 0.7
0.6
0.5
0.0
MRd / Mpl.Rd
0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4
Fig. 4.5 Courbe d’interaction pour un profil creux rectangulaire avec b/h = 0,5

NRd / N pl.Rd Αa f yd
Paramètre :δ =
1.0 N pl.Rd

0.45
0.4
0.8 0.35
0.3
0.275
0.25
0.6 0.225
b 0.2

0.4 0.9
t
0.8
h
0.7
0.2
0.6
0.5
0.0
0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4 MRd / Mpl.Rd

Fig. 4.6 Courbe d’interaction pour un profil creux carré pour h/b = 1,0



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NRd / N pl.Rd Αa f yd
Paramètre :δ =
N pl.Rd
1.0
0.45
0.4
0.35
0.8 0.3
0.275
0.25
0.225
0.6 0.2
b

0.4 t 0.9
h 0.8
0.7
0.2
0.6

0.5
0.0
0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4 MRd / Mpl.Rd
Fig. 4.7 Courbe d’interaction pour un profil creux rectangulaire avec h/b = 2.0

Αa fyd
NRd / N pl.Rd Paramètre :δ =
N pl.Rd
1.0

0.45
0.4
0.8 0.35
0.3
0.275
0.25
0.6 0.225
0.2

0.4 t
0.9
d 0.8
0.7
0.2
0.6
0.5
0.0
0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4 MRd / Mpl.Rd

Fig. 4.8 Courbe d’interaction pour un profil creux circulaire



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N Rd
NA.Rd A

E
NE.Rd

NC.Rd C

ND.Rd D

NB.Rd B M Rd
MA.Rd MB.Rd MD.Rd
MC.Rd
Fig. 4.9 Courbe d’interaction approchée par un polygone (points A à E)

A fcd fyd fsd


-

- - N pl.Rd

B fcd fyd fsd


-
- - M B.Rd = M pl.Rd
hn

+
+

fcd fyd fsd


C
-
M C.Rd = M pl.Rd
hn - -
N C.Rd = N pl.c.Rd
hn
+
+

fcd f yd fsd
D
-
M D.Rd = M max.Rd
- -
hn
N pl.c.Rd
N D.Rd =
2
+ +

fcd f yd fsd
E
-
M E.Rd
- -
N E.Rd
hn
hE
∆hE +
+

Fig. 4.10 Distributions des contraintes pour diverses positions de l’axe neutre (points A à E)


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fcd fyd τ
- -
red f yd

Fig. 4.11 Réduction des contraintes normales par le cisaillement

N Rd
N pl.Rd
1.0

χ
d

χ µ
n
M Rd
M pl.Rd
µk µd
1.0

Fig. 4.12 Dimensionnement sous compression et flexion monoaxiale

MSd
rMSd

Fig. 4.13 Relation entre les moments d’extrémité (-1 r +1)



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Fig. 4.14 Introduction des charges dans un profil
creux par plat traversant

Plaque
chargée

F
1:2.5 1:2.5

Paroi acier t

Remplissage de béton

Fig. 4.15 Diffusion d’une charge concentrée dans un poteau composite



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Dans certains pays, les peintures intumescentes ne
5. POTEAUX EN PROFILS peuvent être utilisées que pour des résistances à
CREUX SOUMIS A l’incendie ne dépassant pas 30 ou 60 minutes. Il s’agit
toutefois d’un procédé en progression rapide.
L’INCENDIE

5.1 INTRODUCTION 5.1.2 Remplissage du vide par du béton

Ce chapitre est un résumé du guide nº4 de Cette solution de protection contre l’incendie est
dimensionnement du CIDECT [4]. habituellement réservé au cas des poteaux. Il s’agit d’un
procédé simple et efficace. La température de
Les profils creux en acier (SHS), non protégés, ont une l’enveloppe en acier augmente rapidement. L’acier perd
résistance à l’incendie variant entre 15 et 30 minutes. alors sa résistance et sa rigidité et les charges sont
Habituellement, on considère qu’un élément en acier reprises par le noyau en béton.
non protégé perd sa résistance lorsque sa température
atteint 450 à 550°C. Toutefois, la température L’enveloppe en acier sert aussi de réflecteur; ce qui
conduisant à l’atteinte de l’état ultime varie en fonction abaisse la température du noyau de béton en
de la massiveté de la section et du niveau de charge. comparaison avec celle d’un poteau en béton armé
Si le niveau de charge d’un poteau ne dépasse pas classique. Selon la résistance au feu requise, le profil
50% de sa charge admissible, la température critique peut être rempli de béton non armé (résistance jusqu’à
peut dépasser 650°C, ce qui conduit, pour l’acier nu, à 60 minutes) ou de béton armé de barres à béton ou de
augmenter la durée de résistance au feu de plus de fibres métalliques. Des recherches sont actuellement
20%. consacrées à l’utilisation de bétons à très haute
Si des résistances de plus longues durée sont résistance.
demandées, il faut recourir à des techniques de
protection qui ralentissent la montée en température de
l’acier. 5.1.3 Refroidissement à l’eau

Ce type de protection est généralement utilisé


5.1.1 Isolation externe des profils en uniquement pour les poteaux. Le profil creux joue le rôle
acier d’élément porteur et celui de récipient pour l’eau. Le
système complet de protection est assez complexe et
Cette solution de protection peut être utilisé pour tous nécessite une étude particulière et des installations
les types d’éléments structuraux (poteaux, poutres et hydrauliques adéquates.
treillis). L’élévation de la température dépend des
propriétés thermiques de l’isolation et du facteur de Le refroidissement est dû à l’effet combiné de
forme (massiveté) du profil en acier. l’absorption des calories par l’eau, du transport de ces
Les matériaux de protection peuvent être classés calories par circulation de l’eau et de la vaporisation de
comme suit: l’eau portée à haute température. Un système bien
-plaques d’isolation (à base de gypse, fibres minérales étudié permet de maintenir l’acier à une température
ou agrégats légers tels que perlite et vermiculite). Si inférieure à 200°C.
des protections par plaques doivent être utilisées sur
des éléments travaillant en traction, faire attention aux Deux systèmes différents peuvent être utilisés:
assemblages entre les plaques. remplissage permanent des éléments ou éléments
- matériaux projetés ou plâtre (fibres minérales ou remplis seulement lorsqu’un incendie se déclenche.
agrégats légers tels que perlite et vermiculite); Dans ce dernier cas, la protection dépend du système
- peintures intumescentes (appliquées directement sur de détection de l’incendie et du temps de remplissage.
l’acier; en cas d’incendie, elles développent une Dans les systèmes où l’eau n’est pas renouvelée, la
“meringue” isolante); résistance à l’incendie dépend de la taille du réservoir et
- plafonds suspendus (protection des planchers et des du type de structure. Si, par contre, le système
fermes treillis); comporte un remplissage constant du réservoir, lors de
- déflecteurs (fins panneaux en acier utilisés pour l’incendie, la résistance au feu est, pratiquement,
protéger les structures extérieures) illimitée. Le refroidissement à l’eau est principalement



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utilisé dans les éléments verticaux ou inclinés de façon - isolation
à assurer la circulation. - intégrité
Pour plus de détails, voir [4].

5.2 RESISTANCE AUX INCENDIES Pour des éléments de construction qui, comme les
poteaux, ont uniquement un rôle porteur, le seul critère
5.2.1 Concept et celui de la “stabilité”.
La détermination de la résistance à l’incendie peut se
La protection incendie d’un bâtiment est destinée, d’une faire en utilisant une approche expérimentale ou une
part, à sauver la vie des occupants et utilisateurs des approche analytique.
immeubles et, d’autre part, à limiter, autant que L’approche expérimentale est la plus utilisée. Elle se
possible, les dégâts matériels. Pour obtenir ces base sur des essais standardisées en laboratoire. Les
résultats, il est important que les éléments structuraux conditions d’essais peuvent varier d’un pays à l’autre.
du bâtiment puissent garder leur résistance pendant un Cependant, les procédures sont pratiquement les
temps suffisant en cas d’incendie. En effet, les mêmes dans tous les pays.
propriétés de résistance et de rigidité des matériaux L’approche analytique, “d’ingénieur”, est un concept
habituels de construction se détériorent de manière relativement nouveau, rendu possible par l’informatique.
significative, lorsque la température atteint les niveaux Dans certains pays, elle peut remplacer l’approche
rencontrés lors d’un incendie. En plus, le coefficient expérimentale. A l’heure actuelle, des recommandations
dilatation thermique de beaucoup de matériaux de internationales concernant le calcul de la résistance à
construction a une valeur assez élevée qui, en cas l’incendie des poteaux en acier et des poteaux mixtes
d’incendie, conduit à des déformations importantes, acier/béton, sont disponibles. L’approche analytique
pouvant entraîner la ruine de la structure. apporte de nombreux avantages par rapport à la
méthode expérimentale. Les facteurs qui influencent le
La durée de résistance au feu d’un élément de plus la résistance aux incendies des poteaux sont:
construction dépend largement des températures qui - niveau de charge
vont se développer durant l’incendie. Ces températures - forme et dimension de la section droite
sont conditionnées entre autres choses, par les - longueur de flambement
matériaux combustibles présents, exprimés en kg de
bois par m2 au sol (c’est ce qu’on appelle la densité de Les éléments nus (les poteaux SHS sans protection
charge d’incendie), et par les conditions de ventilation externe ni remplissage, par ex.) possèdent une
(voir la Fig. 5.1). résistance limitée à l’incendie. Selon le niveau de
chargement et le facteur de forme (massiveté), une
En pratique cependant, il est habituel d’utiliser une durée de 15 à 20 minutes est atteinte, montant à 30
courbe temps-température unique qui représente, plus minutes dans certains cas exceptionnels. Cette situation
ou moins, le développement d’un incendie dans un peut être largement améliorée en isolant thermiquement
bâtiment avec petits compartiments; ce qui est le cas le poteau. Selon le type et l’épaisseur de l’isolation, une
des immeubles d’habitations et de bureaux. Cette résistance de plusieurs heures peut être atteinte; on se
courbe, appelée “courbe d’incendie standard” est limite toutefois, en général, à une résistance de 120
définie dans la norme ISO 834 [22]. D’autres courbes minutes.
sont utilisées au USA et pour les applications marines.
Les poteaux en profil creux remplis de béton (SHS) ont
Elles sont toutefois peu différentes de la courbe ISO.
une capacité portante et une résistance à l’incendie
La période de temps pendant laquelle un élément de nettement supérieures aux poteaux en profils creux non
construction est capable de supporter l’exposition à la protégés. A condition d’utiliser un béton de qualité
suffisante (au moins 20 N/mm2) et d’avoir un profil de
température selon la courbe standard d’incendie est
appelée la “résistance au feu”. Toutefois, pour établir dimensions transversales suffisantes (minimum 150 x
150 mm), une résistance au feu d’au moins 30 minutes
cette résistance, il est nécessaire de définir des critères
peut être atteinte. En utilisant des sections plus
de performance, en fonction du rôle joué par les
importantes, remplies de béton armé, on peut dépasser
éléments de la construction. En général, ces critères
120 minutes.
sont basés sur des conditions de:
- stabilité
L’utilisation de profils creux remplis d’eau peut, avec un



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système adéquat de remplissage, conduire à une par voie expérimentale ou par simulation numérique. Un
résistance quasi infinie, à l’incendie. essai standard d’incendie, effectué en laboratoire selon
la courbe ISO, ne reflète pas les températures et
On peut aussi, en relation avec le projet architectural, contraintes réelles qui existent lors d’incendies mais doit
placer les poteaux à l’extérieur de l’enveloppe du plutôt être considéré comme une mesure relative de la
bâtiment; ce qui permet de diminuer, voire de performance d’éléments structuraux, compte tenu des
supprimer, la protection incendie des poteaux. capacités et dimensions des fours utilisés pour les
essais. Ceci à l’aide de règles à caractère conservatif.
Les différents points discutés ci-dessus montrent que la
résistance au feu d’un poteau en profil creux n’est pas Les niveaux de sécurité requis sont donnés par les
une propriété intrinsèque mais dépend de nombreux règlements nationaux. Ils dépendent de différents
paramètres. Ceci est une conséquence très importante facteurs tels que:
car elle conduit à considérer que la résistance à - type d’occupation du bâtiment
l’incendie d’un poteau doit être prise en compte dès le - hauteur et dimension de l’immeuble
début du projet. - mesures actives telles que ventilation, sprinklage,
etc. (ceci n’étant pas admis dans tous les pays)
- services de pompiers efficaces
5.2.2 Conditions requises
Un schéma général des conditions requises pour la
La sécurité incendie comporte deux objectifs résistance à l’incendie en fonction du nombre d’étages
principaux: et valable pour de nombreux pays européens est
- réduire les pertes en vie humaines présenté dans le Tableau 5.1.
- réduire les pertes financières concernant l’immeuble
incendié et son voisinage. Le schéma général suivant peut être proposé:
Dans la plupart des pays, les moyens pour atteindre - aucune résistance au feu n’est requise pour les
ces objectifs sont de la responsabilité des autorités immeubles avec densité de charge au feu limitée
publiques et des compagnies d’assurance. (par exemple 15-20 kg/m2) ou lorsque les
conséquences de l’effondrement de la structure sont
Les objectifs de la sécurité incendie peuvent être acceptables
réalisés de diverses manières. Par exemple: - une résistance spécifiée mais limitée, pour permettre
- en éliminant ou en protégeant les sources l’évacuation des personnes et l’intervention des
potentielles d’incendie, en vue de prévenir services de secours
l’apparition d’un incendie (prévention) - une résistance élevée de la structure principale afin
- en installant des systèmes automatiques de lui permettre de résister au feu jusqu’à
d’extinction, en vue d’éviter l’extension d’un incendie l’épuisement du combustible.
(mesures opérationnelles ou actives, par ex.
système de sprinklage). Ce schéma montre qu’une structure en acier non
- en donnant aux éléments de la construction une protégée peut convenir dans certaines situations -
résistance suffisante à l’incendie, à l’aide de utilisation de système de sprinklage et/ou résistance
mesures passives ou actives, en vue d’éviter qu’un spécifiée faible (pas plus de 30 minutes). Si une
incendie puisse s’étendre d’un compartiment aux résistance de 60 minutes ou plus est imposée, il faut
compartiments voisins. protéger la structure comme montré dans ce guide.
Il est généralement nécessaire d’utiliser une Une approche plus globale et plus sophistiquée du
combinaison de ces trois types de mesures. problème (Concept d’Incendie Naturel), tenant compte
du combustible réellement présent dans le bâtiment, de
Les impositions relatives à la résistance à l’incendie, la géométrie des compartiments et de la ventilation, est
telles que définies ci-dessus, s’appliquent de plus en plus souvent acceptée par les autorités et
essentiellement aux éléments structuraux. peut permettre une économie considérable pour la
Actuellement, l’utilisation d’un scénario conventionnel protection à l’incendie.
d’incendie, basé sur la courbe standard ISO, est de
pratique courante en Europe et ailleurs. Le niveau de
sécurité des bâtiments, par rapport à un incendie, est
généralement déterminé, sur base de cette approche,



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5.2.3 Critères de performance des procédures simplifiées ont été développées. Elles
sont toutefois d’applications plus limitées.
Les matériaux de construction perdent, graduellement,
leur résistance et leur rigidité lorsque la température Enfin, les tableaux et diagrammes de dimensionnement
augmente. La Fig. 5.2. montre la réduction de la limite donnent des solutions rapides et sécuritaires. Dans les
d’élasticité des aciers structuraux et de la résistance en chapitres suivants, l’accent sera principalement mis sur
compression du béton, en fonction de la température, les procédures simplifiées de calcul.
utilisées dans les Eurocodes. Elle montre que la
réduction relative de résistance est du même ordre de
grandeur pour l’acier et le béton en fonction de la 5.3 DIMENSIONNEMENT DES
température. La différence de comportement structural POTEAUX EN PROFILS CREUX
à l’incendie découle, en fait, de la propagation de la
chaleur dans les éléments; la vitesse de propagation VIDES
étant 10 à 12 fois plus élevée dans l’acier que dans le
béton. 5.3.1 Principes de base

La détermination de la résistance à l’incendie d’une La détermination de la résistance à l’incendie des


structure s’effectue, en général, avec des conditions poteaux en profils creux vides comporte deux étapes:
statiques identiques à celles utilisées pour le - la détermination de la température de ruine du
dimensionnement à température ambiante. Dans une poteau, appelée “température critique de l’acier”;
structure multiétagée et contreventée, on considère c’est la réponse mécanique;
souvent que la longueur de flambement, à température - la détermination de l’évolution de la température
ambiante, d’un poteau est égale à la hauteur entre dans la section, nue ou protégée; c’est la réponse
planchers. Cependant, à cause du compartimentage du thermique.
bâtiment, l’incendie se limite souvent à un seul étage. Dans les deux cas, on considère que la température est
Il en résulte que tout poteau soumis à l’incendie perdra uniforme sur toute la section et le long de la longueur de
certes sa rigidité mais que les éléments adjacents l’élément. La combinaison des deux étapes donne le
resteront à des températures modérées. En temps qui s’écoule avant la ruine du poteau, lors d’un
conséquence, si le poteau est assemblé rigidement aux incendie “standard”. Cette durée constitue la “résistance
éléments voisins, on peut considérer, pour le à l’incendie” du poteau. La Fig. 5.4 illustre la procédure
flambement, des conditions d’encastrement aux de calcul.
extrémités du poteau soumis à l’incendie. Des études
ont montré que, dans ce cas, la longueur de
flambement était réduite par un facteur 0,5 à 0,7 par 5.3.2 Réponse mécanique
rapport à la longueur de flambement à température
ambiante, en fonction des conditions d’appui (voir Fig. Les règles simples de calcul de la température critique
5.3). des poteaux en acier données ci-dessous sont
applicables aux sections des classes 1, 2 et 3, telles que
La tendance actuelle est à l’étude de la résistance au définies dans l’Eurocode 3, partie 1-1 [12] et peuvent
feu d’éléments structuraux, ou d’assemblages servir pour des poteaux nus ou protégés. Pour les
d’éléments, à l’aide de méthodes analytiques. Les sections de classe 4, une valeur, par défaut, de 350°C
Eurocodes définissent trois niveaux de vérification: peut être considérée comme température critique.
- niveau 1: tableaux et diagrammes de La température critique d’un poteau en acier chargé
dimensionnement axialement dépend du rapport entre la charge qui est
- niveau 2: calculs simples présente au moment de l’incendie et la charge de ruine
- niveau 3: procédures générales de calcul du poteau à température ambiante. Ce rapport porte le
nom de degré d’utilisation (). Pour un poteau chargé
Le niveau 3 - le plus sophistiqué - implique une analyse axialement :
complète, thermique et mécanique, de la structure.
Comme cette étude est, de loin, la plus réaliste, elle
N fi
peut conduire à des dimensionnements plus µ= (5.1)
économiques mais requiert une grande expertise. Pour χ m in ⋅ N n c
les ingénieurs de bureaux d’études et les architectes,



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k ⋅ M fi
Avec: N eq = N fi + χ m in ⋅ N nc ⋅ (5.3)
Mp "
Nfi : charge axiale lors d’un incendie
Nnc : résistance à la compression de la section brute
à température ambiante enfin, il faut signaler que, si le poteau a été calculé, à
min : coefficient de flambement minimum
température ambiante, selon les règles de l’Eurocode 4,
Partie 1 [13], une valeur par défaut de 510°C peut être
Selon les Eurocodes, en situation d’incendie, 60% considérée comme température critique, sans devoir
environ de la charge de dimensionnement en procéder à d’autres calculs.
conditions normales doivent être pris en compte. En
plus, le coefficient partiel de sécurité, tant pour les
actions que pour les propriétés des matériaux, est pris
égal à l’unité.
5.3.3 Réponse thermique
Le calcul de la charge de ruine à température élevée
est basé sur le dimensionnement du poteau, en utilisant
Pour les sections non protégées et pour une exposition
la courbe “c” de flambement de l’Eurocode 3, quel que
selon la courbe d’incendie standard, l’évolution de la
soit le type de profil.
température dans une section en acier dépend
seulement de la géométrie relative du profil. Cet effet
La relation entre la température critique de l’acier et le
est pris en compte à l’aide du facteur de forme Am/V,
degré modifié d’utilisation (c#) est donnée à la Fig.
où:
5.5, où “c” est le facteur de correction corrigeant l’effet
des simplifications faites dans le modèle de calcul
Am = surface exposée d’un profil par unité de
utilisé. L’Eurocode 3, Partie 1.2 considère, pour les
longueur [m2/m]
poteaux sous charge axiale ou excentrée, la valeur c =
V = volume d’un profil par unité de longueur [m3/m]
1,2. Le degré modifié d’utilisation (c#) peut,
théoriquement, varier entre 1 et 0, un degré élevé
Idem que pour le périmètre en acier et la section droite.
d’utilisation correspond à une température critique
basse. (théoriquement, c# = 1 implique que le poteau
La Fig. 5.6 illustre l’effet du facteur de forme sur
est proche de la ruine à température ambiante)
l’évolution de la température d’une section en acier non
protégée sous incendie standardisé. Pour les profils
Dans le cas d’un poteau chargé excentriquement, on
classiques en I, le facteur de forme vaut entre 50 à 400
peut définir un “degré équivalent d’utilisation” , à l’aide
m-1. Pour les profils creux SHS exposés sur tout le
d’une courbe d’interaction entre effort normal et
périmètre, le facteur de forme est donné,
moment de flexion, comme par exemple:
approximativement, par:

N fi k ⋅ M fi Am/V = Périmètre/(Périmètre x épaisseur) = 1/t m-1


µ= + ≤1 (5.2)
χm in ⋅ N n c Mp"
où: t = épaisseur de paroi du profil creux.
Avec:
Mfi : moment maximum à l’extrémité de l’élément Avec, pour les SHS, des épaisseurs allant de 20 à 2.5
k : facteur de réduction selon l’Eurocode 3, Partie mm, on obtient également un facteur de forme variant
1.1 entre 50 et 400 m-1. Toutefois, pour des profils à section
M p" : moment plastique de la section à température équivalente les SHS offrent un rapport Am/V d’environ
ambiante 60% inférieur à celui d’un profil ouvert.

En effet, pour un même degré d’utilisation, l’effet Pour toute température critique donnée θs, la résistance
combiné d’un effort normal et d’un moment à la au feu d’un élément en acier non protégé, soumis à
température critique d’un poteau en acier chargé l’incendie standard, dépend uniquement du facteur de
excentriquement équivaut à un effort normal fictif (Neq): forme tel qu’indiqué à la Fig. 5.7. Dans de nombreux
cas pratiques, la température critique de la section en
acier est de l’ordre de 550°C, de sorte que le temps



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nécessaire pour atteindre 550°C est une approximation l’élément porteur principal en raison de la haute
raisonnable de la durée de résistance à l’incendie. résistance de l’acier et de la position du profil.
Cette figure montre que tout profil en acier non protégé Cependant, après un temps d’incendie t1, seul un faible
ayant un facteur de forme inférieur de 40 m-1 atteint pourcentage de la capacité portante de l’acier restera
une résistance à l’incendie d’environ 30 minutes ou actif. Cela signifie que, en cas d’incendie, une
plus. Si une protection extérieure est appliquée sur le redistribution des contraintes s’effectue entre l’acier et
profil, l’évolution de la température dépendra, outre du le béton. Dès lors, pour obtenir un bon comportement au
facteur de forme, du type et de l’épaisseur du matériau feu de ce type de poteau, il convient de:
d’isolation. On peut construire des diagrammes - minimiser la part reprise par l’acier de l’enveloppe en
donnant l’évolution de la température en fonction de utilisant des profils à parois minces et à faibles
l’épaisseur d’isolant (di)et du facteur de forme (Am/V) limites élastiques;
pour tout type de matériau d’isolation. Pour plus - utiliser du béton et des armatures à hautes
d’informations, reportez-vous à [4]. résistances.
Etant donné que la réduction de la résistance des
composants est directement affectée par la
5.4 DIMENSIONNEMENT DES caractéristique relative d’échauffement de la section,
une dimension minimum du profil creux est souvent
POTEAUX EN PROFILS CREUX nécessaire pour obtenir la résistance au feu requise.
REMPLIS DE BETON
L’augmentation de la température conduit à une
5.4.1 Poteaux non protégés - réponses diminution de la résistance et du module de Young des
matériaux, ce qui implique à une perte de résistance du
thermique et mécanique poteau et à une augmentation des déformations au
cours du temps. L’influence de l’élancement du poteau
A cause de leur situation différente, les diverses doit aussi être prise en compte lors du dimensionnement
composantes du poteau subiront des pertes de à l’incendie d’un poteau.
résistance différentes en fonction du temps. L’acier du
profil creux s’échauffera rapidement et perdra très vite
une grande partie de sa résistance. Par contre le coeur
du noyau en béton gardera pendant longtemps une
5.4.2 Méthodes de vérification des
résistance importante. Les armatures du béton, si on en poteaux non protégés
utilise, sont protégées thermiquement par l’enrobage de
béton et ne s’échaufferont qu’après un certain délai. Niveaux de vérification
Comme déjà mentionné au paragraphe 5.2.3, les
Le béton, grâce à sa grande massiveté et à sa faible Eurocodes, considèrent trois niveaux de vérification.
conductivité thermique va pouvoir, durant un certain Dans ce chapitre, on se limitera aux niveaux 1 et 2, en
temps, conserver une grande partie de sa résistance, précisant leurs domaines d’application, par ex. Modèles
en particulier au coeur du béton plus qu’à sa surface. simples de calcul, etc. Pour des modèles de calcul
Les armatures, si on en utilise, sont normalement généraux, reportez-vous à [4].
placées près de la surface, mais sont protégées par
une épaisseur de 20 - 50 mm de béton qui permet de Niveau 1 Tableaux et diagrammes
retarder la perte de résistance. La Fig. 5.8 illustre le Le Tableau 5.2 permet de classer les poteaux en profils
comportement caractéristique et décrit la résistance au creux remplis de béton, sans protection externe en
feu des poteaux SHS remplis de béton. fonction :
- du degré d’utilisation ()
La capacité portante R d’une section droite équivaut à - de la section droite minimale (b ou d)
la somme des capacités portantes de chacun de ses - du % d’armature (%)
composants rj. En cas d’incendie, les capacités des (ps = [As /(Ac + As)] # 100)
composants dépendent du temps t : - de l’enrobage du béton (dr)

R(t) = *rj(t) (5.4) Le degré d’utilisation  est donné par : (voir section
5.3.2)
A température ambiante, le profil en acier constitue



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 = Nfi /Nd normalisés, d’autres types de sections transversales ont
été développées dans le passé et ont été utilisées dans
avec : des projets de construction. Elles sont toutes basées soit
Nfi = charge axiale en cas d’incendie sur une combinaison de profils creux (tube dans un
Nd = résistance de dimensionnement à température tube) soit sur une combinaison de profils creux avec
ambiante d’autres profils en acier. Le principal avantage est de
pouvoir augmenter la force portante sans augmenter le
Nd est calculé selon les procédures données dans gabarit des poteaux.
l’EC4, Partie 1. Cependant, les limitations Pour des raisons architecturales, on peut également
supplémentaires suivantes doivent être prises en utiliser certains types d’aciers spéciaux tels que l’acier
compte : auto-patinable, pour la fabrication des poteaux SHS.
- quelle que soit la nuance d’acier, on considérera une Il faut veiller à une bonne conception des attaches
limite élastique du profil égale à 235 N/mm2 d’extrémités des poteaux mixtes, pour garantir un bon
- l’épaisseur de paroi est limitée à 1/25 de la transfert des charges dans la section composite des
dimension de la section droite principale poteaux.
- le % d’armature qui dépasse 3% ne peut être pris en
compte.

Niveau 2: Modèle de calcul simplifié


Un programme informatique de niveau 2 a été
développé et vérifié par le CIDECT pour modéliser le 5.4.3 Poteaux protégés - aspects
comportement des poteaux en profils creux remplis de technologiques
béton [70,71,72]. Il a servi de base pour l’établissement
de diagrammes de flambement de l’Eurocode pour les Si vous désirez augmenter la résistance au feu, tout en
poteaux SHS remplis de béton à températures élevées: maintenant un haut niveau de charge et/ou une section
diagrammes pour des résistances au feu de 30, 60, 90 minimale, il peut être nécessaire d’appliquer une
et 120 minutes. Ils donnent la charge de ruine Ncr, de protection externe conventionnelle aux poteaux SHS
poteaux SHS en fonction de la longueur de flambement remplis de béton.
Lcr. A partir de la Fig. 5.9 on peut déterminer
facilement la classe de résistance au feu en fonction de
la charge appliquée et de la longueur de flambement. 5.5 DIMENSIONNEMENT DES
Pour une charge et une longueur de flambement POTEAUX IRRIGUES
données, la résistance au feu dépend principalement
des dimensions de la section, de la qualité du béton et 5.5.1 Principes de base
du % d’armature. Sans armature de renfort, une
résistance de 30 minutes peut, normalement, être Pour que les systèmes utilisant une circulation naturelle
atteinte. Par contre, il n’est guère possible, sans de l’eau soient sûrs et efficaces, deux conditions doivent
armature, d’atteindre 60 minutes, sauf pour des être remplies [73] :
niveaux de charge très faibles. Pour cette raison, les - le système doit s’activer lors d’un incendie sans
diagrammes de dimensionnement sont établis pour une intervention externe ;
résistance de 60 minutes ou plus et seuls les profils - le système doit s’autocontrôler lors d’un incendie.
creux remplis de béton armé sont pris en compte. Dans un système correctement conçu, la circulation
naturelle doit s’activer lorsque les colonnes sont
Des trous d’évent, d’un diamètre de 10 à 15 mm, localement chauffées par un incendie. Les densités de
doivent être percés dans les parois (généralement par l’eau chaude et de l’eau froide sont différentes , ce qui
paires, du profil creux à chaque étage, avec un produit une différence de pression qui accélère la
espacement minimum de 5m; idéalement de 100 à 120 circulation. Cet effet est amplifié lorsque l’eau
mm du pied des poteaux. Ces trous sont destinés à commence à bouillir et que la vapeur se forme.
éviter l’éclatement des poteaux sous la pression de la Lorsque l’incendie se développe, la production de
vapeur d’eau de déshydratation du béton intérieur en vapeur augmente; ce qui amplifie la circulation d’eau et
cas d’incendie. provoque un refroidissement, autocontrôlé, du poteau.
Outre les sections classiques avec des SHS On peut utiliser divers types de systèmes tels que :



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Poteaux sans renouvellement de l’eau pompes qui pourraient entraver la circulation naturelle
Le simple remplissage d’un poteau sans réservoir pour de l’eau, endommager le système de refroidissement et
le renouvellement de l’eau perdue en raison de la conduire à une ruine de la structure remplie d’eau.
production de vapeur confère une augmentation,
limitée, de la résistance au au feu par rapport aux
poteaux vides. Dans les immeubles multi-étagés, on 5.5.2 Méthodes de vérification
peut accroître la résistance au feu en protégeant
extérieurement les poteaux du dernier étage, qui jouent Afin de dimensionner le système, il est souvent
alors le rôle de réservoir pour les poteaux des étages nécessaire d’étudier plusieurs scénarios d’incendie afin
inférieurs. On ne peut toutefois utiliser un tel système de déterminer les situations les plus critiques. Deux
que pour des résistances au feu ne dépassant pas 60 critères principaux doivent être respectés pour garantir
minutes. l’effet de refroidissement :

Poteaux avec tuyauterie externe - la circulation naturelle de l’eau ne peut être


Dans ce système, un tuyau relie le pied au sommet du interrompue ;
poteau, ce qui permet de séparer, au sommet du - l’eau vaporisée doit être renouvelée.
poteau, la vapeur et l’eau ; cette dernière retournant au
pied via un tuyau de raccordement. De plus, le tuyau La masse d’eau du système permet le calcul du temps
peut être relié à un réservoir de stockage situé au nécessaire pour atteindre l’ébullition. La perte d’eau par
sommet de l’immeuble pour remplacer la perte d’eau vaporisation doit, par contre, être calculée seulement
due à la production de vapeur et faire office de pour la durée s’écoulant entre le début d’ébullition et la
chambre de séparation de l’eau et de la vapeur. Un durée demandée de résistance au feu. La Fig. 5.11
groupe de poteaux peut être alimenté par un tuyau à la montre le comportement thermique des composants du
base et un tuyau à l’extrémité supérieure. Pour ce type système.
de groupe, un seul tuyau de raccordement est
nécessaire (voir Fig. 5.10a). La température maximale atteinte par l’acier peut être
calculée à partir de la température d’ébullition de l’eau
Poteaux avec tuyauterie interne du système, qui dépend de la pression hydraulique dans
Ce système utilise un tuyau intérieur dans chaque les poteaux. Normalement, la température maximale de
poteau afin d’amener de l’eau froide au pied de chaque l’acier n’atteint pas des valeurs entraînant une
colonne. Ce système permet la circulation naturelle de diminution significative des propriétés mécaniques de
la vapeur et de l’eau vers le sommet et la descente de l’acier.
l’eau après la séparation de la vapeur. Chaque poteau
agit ainsi comme un élément individuel sans connexion
avec les autres poteaux.
5.6 RESISTANCE A L’INCENDIE DES
Pour limiter le nombre de réservoirs de stockage situé ASSEMBLAGES
au sommet de l’immeuble, les différents tuyaux sont
reliés entre eux au sommet du bâtiment comme le 5.6.1 Poteaux en profils creux vides
montre la Fig. 5.10b.
Les assemblages de structures en acier, protégées ou
Systèmes mixtes non, ont un facteur de forme locale plus faible que celui
Les systèmes décrit ci-dessus peuvent être associés des éléments adjacents et atteindront donc des
dans un bâtiment et être raccordé pour fonctionner de températures moindres durant un incendie. Les essais
concert. Ceci peut être avantageux si la structure au feu de structures ont montré que les assemblages
comporte outre des poteaux des diagonales de n’étaient jamais la cause de la ruine lorsqu’ils avaient
contreventement irriguée. etc. été calculés selon les règles utilisées pour la
température ambiante. Cependant, pour les
Toutefois, pour permettre une circulation naturelle de assemblages boulonnés, il faut veiller à ce que les
l’eau dans ces éléments ceux-ci doivent avoir une boulons et écrous soient protégés tout autant que les
inclinaison d’au moins 45°. autres pièces d’assemblages tels que plats et cornières
Il n’est pas conseillé d’ajouter au système des ; ce qui peut entraîner une augmentation locale de
installations électro-mécaniques, telles que des l’épaisseur du matériau de protection.



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5.6.2 Poteaux en profil creux remplis de
béton

Les poteaux en profils creux remplis de béton


remplissent les conditions de résistance au feu
prescrites dans les structures. L’économie demande de
réaliser des assemblages des poutres aux poteaux qui
soient les plus voisins possibles de ceux utilisés en
construction métallique pure. Toutefois, pour arriver à
une bonne résistance à l’incendie, il est nécessaire
d’utiliser un système d’assemblage avec transfert au
béton du poteau des charges provenant des poutres.
Un assemblage poutre/poteau bien conçu doit :
- être aisé à réaliser ;
- optimiser la préfabrication tant de la poutre que du
poteau ;
- assurer une bonne résistance à l’incendie sans
demander de protection externe additionnelle.

Un exemple de plat traversant est représenté dans la Fig.


5.12.



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Tableau 5.1 Niveau de résistance au feu demandé
Type de bâtiment Niveau demandé Classe d’incendie

Un étage rien ou faible jusque R30

2 ou 3 étages rien à moyen jusque R30

Plus de 3 étages moyen R60 à R120

Immeuble élevé élevé R90 et plus

Tableau 5.2 Classification des poteaux en fonction des dimensions minimales de la section droite, du %
d’armature et de la distance entre armatures, en fonction du niveau de charge .

Ar Classe de résistance
Ac Profil en acier au feu
h
dr ou
t dr
t dr
b d

Dimensions transversales mini



pour = 0.3
Largeur mini (b) ou diamètre (d)
% mini d'armature (pr) 0.0 1.5 3.0 6.0 6.0
Enrobage mini de l'axe de l'armature(d
r) r)

Dimensions transversales mini



pour = 0.5
Largeur mini (b) ou diamètre (d)
% mini d'armature (pr) 0.0 3.0 6.0 6.0 6.0
Enrobage mini de l'axe de l'armature (d r)

Dimensions
Dimensions transversales mini
pour 
pour == 0.7
0.7
Largeur
Largeur mini
mini (b)
(b) ou diamètre
diamètre (d)
%
% mini d'armature
ddura ( (pr) r) 1.5 6.0 6.0
Enrobage
iagonale (dmini de l'axe de l'armature (d r) r)



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1000
Température du gaz ( o C)

Courbe ISO

800

600

400 Rés. feu


60 kg/m2
30 kg/m2
200
15 kg/m2 20 kg/m2

0.0
0.0 10 20 30 40 50 60
Temps (min)

Fig. 5.1 Courbe d’incendies naturels et ISO

Acier de struture (2% d’allongement)

1.0

0.8
f(θ) / f(20)

Béton
0.6

0.4

0.2

0.0
0.0 200 400 600 800 1000
Temu( C)
Température du gaz ( C) o

Fig. 5.2 réduction relative de la résistance du béton et de l’acier de structure selon [11,12,13]

Noyau Mode of déformation


rigide

Colonne Pour conditions


soumise d’incendie en Europe
au feu Dernier étage: k 0.7
Autres étages:
: k 0.5

(a) Coupe transversale (b) Température (c) Hautes


de l’édifice ambiante températures
Fig. 5.3 Schéma de comportement structural d’un poteau dans un immeuble contreventé



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Température o(c)

Courbe standard d’incendie

Température de l’acier
Temp. critique
de l’acier

Résistance au feu Temps (min)

Fig. 5.4 Schéma de calcul de la résistance à l’incendie

1200
Température critique de l’acier θ (o c)

1000
crit.

800

600
550

400

200

0.0
0.0 0.2 0.4 0.5 0.6 0.8 1.0
C µ

Fig. 5.5 Température critique en focntion du degré modifié d’utilisation (c#)

1000
Courbe stand.
d’incendie
800
Temp. de l’acier θs(oc)

600
200
100 Am / V = 50
400

200

0.0
0.0 20 40 60 80
Temps (min)

Fig. 5.6 Température claculée dans l’acier non protégé, en fonction du facteur de forme



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50
Temps pour atteindre θs (min)

40

30

θs
20
(oc)
600
550
10 500
450
43.1 94.3
0
0 50 100 150 200
Facteur de forme Am / V (m-1)

Fig. 5.7 Temps nécessaire à un profil en acier non protégé pour atteindre une température donnée, sous
incendie standardisé, en fonction du facteur de forme

100 R(t) = Σrj(t)

Armature
rj (%)

Béton

Profil creux

t1
t

Fig. 5.8 Réduction de la résistance des composantes d’un poteau en profil creux rempli de béton, en
fonction du temps
Charge sur la colonne Ncr,θ

Temps de
résistance
au feu
60 min.
90 min.
120 min.

Longueur de flambement L cr, θ

Fig. 5.9 Courbes de flambement pour diverses classes de résistance au feu



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a) b)

A AB B C C

A-A B-B C-C

Fig. 5.10 Différentes solutions, avec tuyaux internes et externes (CEP et CIP)

1200
Courbe ISO du feu

1000
Température θ (oc)

800

600

400
Ebullition Surface
en acier
200

0.0 Eau
0 30 60 90 120 150
t (min)

Fig. 5.11 Evolution typique de la température dans un poteau SHS rempli d’eau, sous incendie normalisé

A A
A

B B

B B

Fig. 5.12 Assemblage poutre-poteau avec plat traversant le poteau.



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6. TREILLIS EN PROFIL CREUX doivent être choisies de façon à ce que les paramètres
des assemblages principaux assurent une bonne
résistance et une fabrication économique.
De nombreux types de treillis sont utilisés en pratique
(voir Fig. 6.1). Les treillis réalisés en profils creux
Le dimensionnement étant toujours un compromis
doivent être conçus de façon à limiter le nombre
entre diverses exigences, telles que la résistance
d’assemblages et les problèmes de fabrication. Pour
statique, la stabilité, l’économie lors de la fabrication et
cette raison, on préférera un treillis de type Warren à
de la maintenance, qui peuvent parfois s’opposer les
assemblages en K (Fig. 6.1a) au treillis Pratt à
unes aux autres, le projeteur doit être conscient des
assemblages en N (Fig. 6.1b).
implications des ses choix particuliers.

Les poutres Vierendeel (Fig. 6.1c) sont surtout utilisées,


Pour parvenir au meilleur dimensionnement, tenez
pour des raisons architecturales ou fonctionnelles, dans
compte des facteurs suivants :
des constructions où les diagonales sont à éviter.

- Les structures en treillis peuvent être calculées en


Les poutres sont caractérisées par leur longueur 5, leur
considérant les éléments articulés les uns aux
hauteur h, leur géométrie et la distance entre les
autres. Les moments de flexion secondaires, dus à
assemblages.
la raideur effective des assemblages, peuvent être
La hauteur dépend normalement de la portée et est de,
négligés lors du dimensionnement sous charges
de l’ordre de 1/10 à 1/16 5. Si l’on considère tous les
statiques si les assemblages ont une capacité
coûts d’un hall, une hauteur de 1/15 5 est à
suffisante de rotation. Ceci est satisfait en limitant
recommander. Lorsque c’est possible, les
l’élancement de paroi de certains éléments, en
assemblages sont réalisés aux points d’application des
particulier ceux soumis à la compression, qui sont à
charges, par ex. au niveau des pannes.
l’origine de certaines limites géométriques de
validité. Respectez les paramètres d’assemblage
En fonction du type de treillis, différentes sortes
recommandés dans le guide de dimensionnement
d’assemblages sont utilisés (Fig. 6.2), par ex. en X, T,
IIW/CIDECT (également adoptés dans l’Eurocode 3
Y, N, K ou en KT.
[12]).

Bien que les noms X, T, Y, etc. dépendent de la


- Il est habituel de dimensionner les éléments sur
configuration, c’est en réalité la charge qui détermine
base des axes nodaux. Cependant, pour faciliter la
si l’assemblage se comporte comme un assemblage en
fabrication, il est souvent nécessaire de considérer
T ou en Y. Un assemblage en K, par exemple, dont les
une certaine excentricité dans les assemblages. Si
charges dans ces diagonales agissent dans le même
cette excentricité est maintenue à l’intérieur des
sens se comporte comme un assemblage en T et doit
limites données à la Fig. 6.4, les moments de flexion
être considéré comme tel.
résultant peuvent être négligés dans le
dimensionnement des assemblages et pour la
Les symboles utilisés pour les paramètres des formules
vérification des membrures sollicitées en traction.
géométriques sont repris dans la Fig. 6.3.
Les membrures sollicitées en compression doivent,
cependant, toujours être vérifiées en tenant compte
Lors du dimensionnement des treillis en profils creux, il
de l’effet des excentricités aux noeuds (c’est-à-dire
est important que le projeteur considère le
dimensionnées comme des poutres-poteaux, avec
comportement des assemblages dès le début. Le
distribution des moments dus aux excentricités aux
dimensionnement des éléments d’un treillis uniquement
noeuds, dans les éléments de membrure).
basé sur les charges de ceux-ci risque d’entraîner un
renforcement des assemblages à posteriori. Cela
- Les assemblages avec espacement (Fig. 6.5) sont,
n’implique pas que les assemblages soient conçus avec en général, préférés à ceux avec recouvrement
une grande précision dès la phase conceptuelle. Mais partiel car la fabrication en est plus aisée, eu égard
cela signifie que les membrures et les diagonales aux coupes des extrémités, aux raccordements et à



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la soudure. Cependant, les assemblages avec diagonale à parois minces est plus petit que celui
recouvrement total (Fig. 6.4d) développent nécessité par un profil à parois épaisses de même
une meilleure résistance que les assemblages section droite, si les soudures doivent transmettre la
avec espacement pour des dimensions pleine capacité de la paroi des diagonales .
similaires.
6 Puisque la résistance de l’assemblage dépend
L’espacement g est défini comme la distance, également du rapport des limites d’élasticités de la
mesurée sur la face d’assemblage de la membrure membrure aux diagonales, l’utilisation d’aciers à plus
entre les pointes des éléments diagonaux (sans tenir hautes limites d’élasticités pour les membrures
compte des soudures). Le pourcentage de (lorsque ceux-ci sont disponibles) peut apporter
recouvrement Ov, défini à la Fig. 6.5, est tel que la d’intéressantes économies. En principe, les poutres
dimension p conduit à un recouvrement des en treillis multiplanaires peuvent être traitées de
diagonales. Pour obtenir un bon dimensionnement, façon similaire aux poutres en treillis uniplanaires
un espacement minimum de g  t1 + t2, tel que les bien que la hauteur soit généralement inférieure,
soudures ne se recouvrent pas, est recommandé. En entre 1/15 et 1/18 5.
cas de recouvrement, il faut s’assurer que Ov  25%.

6 Dans les structures en treillis habituelles (par ex.


poutres), environ 50% du poids en matériau est
mobilisé dans les membrures en compression,
30% pour les membrures en traction et 20% pour
les éléments diagonaux. Ceci signifie que, en se
référant au poids, les membrures en compression
devraient être optimisées, en premier lieu; ce qui
conduit à utiliser des profils à parois minces.
Toutefois, compte tenu de la protection contre la
corrosion (par peinture), l’aire de la surface externe
devrait être minimisée.

Enfin, la résistance des assemblages croît lorsque


diminue le diamètre de la membrure ou le rapport
entre la largeur et l’épaisseur. Il en résulte que le
rapport final du diamètre à l’épaisseur de la
membrure en compression est un compromis entre
la résistance et la stabilité de la membrure et que,
en conséquence, des sections relativement épaisses
sont généralement utilisées. Pour la membrure en
traction, le diamètre de la membrure ou le rapport
entre la largeur et l’épaisseur devrait être choisi le
plus petit possible

6 Puisque l’efficacité, exprimée en termes de


résistance, de l’assemblage (c’est-à-dire la
résistance de l’assemblage divisée par la charge
plastique de la diagonale Ai#f y), augmente avec le
rapport des épaisseurs de la membrure aux
diagonales to/ti, ce rapport doit être choisi aussi
grand que possible (de préférence supérieur à 2).
D’autre part, le volume de soudure requis pour une



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a. Warren truss

b. Pratt truss

c. Vierendeel truss

d. truss with cross braces

Fig. 6.1 Différents types de treillis

X T and Y

o
90 θ

N and K KT

o
θ1= 90 θ2 θ1 θ2 θ1 θ2

Fig. 6.2 Modèles de base des assemblages



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Assemblage isolé
en-dessous
d2 d1
b2 b1

h2 t2 t1 h1

d0 θ2 θ1 t0
b0

h0
+e

Fig 6.3 Symboles utilisés pour les assemblages à espacement en K

g g

e =0 e >0
e e
-0.55 h0 ou d 0.25
0

e <0 e <0

Fig 6.4 Excentricités aux noeuds

g
q
Ov = recouvr. = p x 100%

Espacement g

e <0

q
p
Définition de l’espacement Définition du recouvrement

Fig 6.5 Espacement et recouvrement



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profil creux sous les contraintes axiales.
7. COMPORTEMENT DES Soit une charge unitaire q2 appliquée au centre de la
ASSEMBLAGES face du profil creux (Fig.7.2c). La charge doit être
transmise aux parois latérales par flexion. Dans ce cas,
la déformation est déterminée par la rigidité en flexion
Pour bien comprendre le comportement des
de la face supérieure de la section creuse et par la
assemblages tubulaires et des liaisons soudées entre
rigidité axiale des parois latérales du profil creux.
sections creuses, il est important de considérer le
cheminement de la charge, la distribution interne de la
En conséquence, la rigidité pour une charge q2 est
rigidité dans l’assemblage et les propriétés des
considérablement plus faible que pour une charge q1.
matériaux.
Cette situation est représentée à la Fig. 7.3.
Pour des charges entre q1 et q2 appliquées sur la face
supérieure, le comportement se situera à une valeur
7.1 INTRODUCTION GENERALE intermédiaire entre la réaction de q1 et q2.

7.1.1 Cheminement de la charge Le modèle résultant de contrainte élastique au niveau


du plat peut être déterminé de deux manières.
Le cheminement de la charge informe sur les parties
affectées par les charges et sur les endroits où une 1. En considérant les déformations sous une contrainte
ruine peut se produire. Par exemple, la Fig. 7.1 illustre uniforme:
un assemblage soudé entre des plats et une section Pour une contrainte uniforme, le plat et les faces du
creuse. La charge affecte les parties suivantes : profil creux ne sont pas déformées de la même façon.
- plat Pour s’assurer que le plat et le profil creux ont la même
- soudure déformation, les contraintes au centre doivent être
- face du profil creux (à travers l’épaisseur) inférieures et supérieures sur les côtés. Des contraintes
- paroi latérale du profil creux additionnelles doivent alors être ajoutées, telles que
l’indique la Fig. 7.4b, qui augmentent les contraintes
En principe, les ruines doivent se produire au niveau de sur les faces latérales et qui réduisent les contraintes
ces pièces. Si la largeur du plat b1 est petite par rapport au centre de la plaque. Les contraintes sont donc
à bo, plusieurs modes de ruines peuvent se produire sur supérieures au niveau des parties les plus rigides.
la face de la membrure. Nous traiterons ce cas plus loin
dans ce chapitre. Comme l’illustre la Fig. 7.4b, le plat se courbe à peine
car sa rigidité axiale est beaucoup plus importante que
la rigidité en flexion de la face supérieure. On peut
donc considérer que le plat est quasi-rigide par rapport
7.1.2 Distribution de la rigidité interne à la rigidité de la face supérieure du profil creux.

La distribution de la rigidité au niveau du noeud 2. En considérant un plat rigide


détermine la distribution de la contrainte élastique. Si le plat est considéré rigide, le modèle de contrainte
Pour comprendre cet aspect, reportons-nous de peut être directement déterminé à l’aide de la Fig. 7.3.
nouveau à la Fig. 7.1 (assemblage entre une un plat et Pour une déformation 1, la contrainte pour q1 est plus
un profil RHS). faible que q2, ce qui nous donne le modèle de
contrainte de la Fig. 7.4c.
Soit un plat et sa liaison avec la face du profil creux.
Dans cette évaluation, il est clair que la non uniformité
a. Plat dépend largement du rapport bo/to. Si bo/to est très petit,
L’extrémité du plat reste droite si elle est sollicitée par proche du profil plein, la distribution de la contrainte est
une charge uniforme q par unité de longueur. La uniforme si la contraction n’est pas prise en compte. Si
déformation est déterminée par la rigidité du plat face bo/to est grand, il se peut que la contrainte appliquée au
aux contraintes axiales, élevées. centre soit de signe opposé à celle appliquée sur les
faces.
b. Face du profil creux
Soit une charge unitaire q1 sur une faible longueur
unitaire des côtés du plat (Fig. 7.2b).

Dans ce cas, la charge q1 est transférée directement


sur la paroi latérale du profil creux. La déformation est
donc déterminée par la rigidité de la paroi latérale du



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7.1.3 Effet du matériau importante que la résistance de l’élément, la
plastification survient à un certain moment du fait de la
La Fig. 7.5, montre le diagramme )-J de 2 matériaux: combinaison de la charge axiale et des moments
a: acier avec une limite d’élasticité f y; une zone de fléchissants (secondaires). Si la capacité de
consolidation par écrouissage et une résistance déformation est suffissante, les forces axiales dans les
ultime de traction f u. éléments augmentent tandis que les moments de
b: un acier fictif sans capacité de déformation, ex.: il se flexion (secondaires) diminuent du fait de la rotation
rompt directement après avoir atteint la contrainte plastique de l’assemblage. A la limite de rupture, les
maximum f u,b. moments de flexion secondaires peuvent avoir
complètement disparu.
Soit une ruine du plat au niveau de sa liaison avec le
RHS due à la rupture du plat juste avant celle de la
soudure. Cela signifie que le modèle de contrainte dans 7.1.4 Modes de ruine
le plat (voir Fig. 7.4c) doit être considéré en fonction du
comportement du matériau. Le cheminement de la charge (voir 7.1.1) indique les
Le modèle de contrainte de la Fig. 7.4c est basé sur le points de ruine possibles, tandis que la distribution de
comportement d’un matériau élastique, équivalent au la rigidité (7.1.2) combinée au comportement du
matériau b. Dès que la contrainte maximum du côté (1) matériau (7.1.3) détermine le mode de ruine aux
atteint la contrainte ultime f u,b, le matériau se fissure. différents endroits. La charge de ruine la plus faible
pour tous ces modes de ruine donne la résistance
Si le matériau "a" de la Fig. 7.5 a été utilisé, la primordiale. Nous allons ici étudier les différents
contrainte maximum atteint tout d’abord la limite modes de ruine pour l’assemblage d’un plat et d’un
d’élasticité f y. Si la charge augmente, le matériau se RHS (voir Fig. 7.1).
plastifie au point (1), c-à-d. que la contrainte reste
constante f y et que la déformation J augmente. Si la 1. Plat
charge s’accroît, le matériau situé juste derrière le point La Fig. 7.6a montre la distribution de la contrainte
(1) de la Fig. 7.4c se plastifie, etc. Pour une certaine possible au niveau du plat après la plastification et
déformation, le matériau au point (1) atteint la zone de après avoir atteint la déformation ultime sur les côtés
consolidation par écrouissage du diagramme )-J (position 1). Si le rapport entre largeur et épaisseur de
représenté dans la Fig. 7.5. Si la charge augmente la membrure bo/to est faible et que le matériau n’est
encore, la contrainte augmente jusqu’à atteindre la pas suffisamment ductile, la capacité plastique du plat
contrainte ultime f u, au-delà de laquelle la “contrainte peut être atteinte. Dans la plupart des cas, la capacité
réelle” continue d’augmenter tandis que la “contrainte est plus faible.
d’ingénierie”, basée sur la section transversale décroît.
Pour une certaine déformation Ju, la rupture se produit 2. Soudures
au niveau du point (1). Si la résistance de la soudure d’angle (Fig. 7.6b) est
inférieure à celle du plat, les soudures peuvent se
Parfois une fissure se produit en un point très rigide et rompre. Si la déformation plastique se fait uniquement
pourtant la charge peut encore croître en raison d’une au niveau des soudures, la déformation totale de
distribution uniforme de la contrainte dans le reste de l’assemblage est faible, et l’assemblage ne présente
la section transversale. pas de capacité de déformation (normalement interdit).
Par conséquent, il est recommandé de faire en sorte
Ces indications montrent l’importance de la que les soudures soient plus résistantes que les
plastification dans la capacité de résistance des éléments raccordés.
assemblages entre profils creux. En revanche, dans les structures faiblement chargées,
et uniquement dans ce genre de structures, par ex.
La capacité de déformation constitue un autre aspect dans lesquelles les éléments ont été choisis pour leur
extrêmement important pour le dimensionnement aspect esthétique, de plus faibles soudures sont
statique. La capacité de déformation détermine si les permises pourvu que les effets secondaires et que le
moments secondaires peuvent être redistribués dans périmètre effectif soient pris en compte [37,74].
les structures.
3. Face
Exemple: dans un treillis, des moments de flexion La charge et les contraintes s’appliquent sur les parois
secondaires existent en raison de la rigidité des latérales en passant par la face supérieure. Dans les
assemblages soudés. Toutefois, ces moments ne sont cas de matériaux épais, la rupture peut se produire en
pas nécessaires pour le transfert de la charge. Si le raison d’inclusions de Mn.S, appelée arrachement
treillis est soumis à une charge pouvant provoquer sa lamellaire (Fig. 7.6c). Afin d’éviter ce risque lié
ruine et que la résistance de l’assemblage est plus au matériau, il est recommandé d’utiliser des aciers



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avec bonnes propriétées dans le sens de l’épaisseur La capacité de charge ultime doit donc être définie par
(TTP, Through Thickness Properties), c-à-d. des aciers le premier critère respecté, c-à-d. la capacité maximum
à faible teneur en soufre (classe Z suivant EN 10164). ou la limite de déformation pour la charge limite.
Pour l’état de service, une limite arbitraire de 0,01 do
Si b1 < bo, d’autres modes de ruine peuvent survenir au ou de 0,01 bo est utilisée. Cette limite de 1% est la
niveau de la membrure, c-à-d.: la plastification de la même que la tolérance utilisée pour l’ovalisation des
face supérieure ou le poinçonnement de la membrure. profils et l’expérience montre que cette valeur est
Pour un assemblage avec b1 = bo, la face supérieure suffisante.
est maintenue en position par le plat et par la liaison Toutefois, il faut mentionner que la plupart des
rigide de la paroi. En conséquence, la plastification de formules des codes ont été développées sur la base de
la face supérieure selon un modèle de plastification la charge ultime ou de façon empirique et qu’elles ont
linéaire ne peut survenir qu’après une plastification ensuite été vérifiées pour la règle du 1% d0 ou b0 quant
excessive du plat au niveau des parois et/ou après une à l’état de service.
plastification excessive des parois du profil creux sous
le plat.
7.3 MODES GENERAUX DE RUINE
Le poinçonnement de la face de la section creuse ne
peut survenir que si la largeur du plat b1 est inférieure Pour le plat fixé au profil creux de la Fig. 7.1, il a été
à bo-2to (voir Fig. 7.6d). démontré que plusieurs modes de ruine peuvent
survenir. Les assemblages des profils creux présentent
4. Paroi également, en fonction de la charge, du type
Toutes les contraintes doivent être transmises au d’assemblage et des paramètres géométriques,
travers des parois sur une largeur limite, sous peine de différents modes de ruine.
représenter un risque de ruine (plastification des parois Exemple: dans la Fig. 7.8, plusieurs modes de ruine
illustrée dans la Fig. 7.6e). sont représentés pour un assemblage en K d’un profil
Si la charge est une compression au lieu d’une traction, creux rectangulaire, c-à-d.:
la stabilité des parois peut être critique.
a) plastification de la face de la membrure
b) poinçonnement de la face de la membrure au
7.2 CRITERES GENERAUX DE RUINE niveau d’une diagonale
c) rupture de la diagonale (épaisseur effective)
En général, la résistance statique peut être d) cisaillement de la membrure
caractérisée par différents critères, c-à-d.: e) voilement local de la diagonale comprimée
f) voilement local de la face de la membrure
- résistance ultime à la charge
- limite de déformation Si les soudures ne sont pas suffisamment résistantes,
- début de la fissuration (observée à l’oeil) une ruine de la soudure peut se produire ou, si le
matériau ne présente pas de propriétés transversales
La capacité de charge ultime est bien définie pour les (TTP) suffisantes, un arrachement lamellaire est
assemblages qui présentent un maximum dans le possible.
diagramme de déformation sous charge, par ex. pour
Les modes de ruine et les modèles analytiques
certains assemblages en compression. D’autres
associés pour déterminer les formules de résistance
assemblages offrent une capacité de charge croissante
sont décrits en détail dans les chapitres suivants.
avec une déformation croissante de sorte que le
maximum est obtenu pour une déformation excessive.

Afin d’éviter de faire deux vérifications, une pour la 7.4 PARAMETRES DES
résistance ultime et une l’état ultime de service, une
limite de déformation a été déterminée dans un travail
ASSEMBLAGES
récent pour la capacité de charge ultime. Cette limite,
de 0,03do ou 0,03bo, tel qu’indiquée dans la Fig. 7.7, est La géométrie d’un assemblage particulier est
basée sur le fait que la déformation à l’état de service généralement définie par les dimensions données à la
n’est pas primordiale et que le début de la fissuration Fig. 6.3 et par les paramètres d’assemblage α, β, γ, τ et
ne devrait pas survenir non plus à l’état de service [75]. g1 donnés dans la Fig. 7.9. A l’origine, les paramètres
Cette déformation est considérée comme une entaille étaient associés au rayon de la section; aujourd’hui, le
de la paroi au niveau de jonction entre la diagonale et diamètre, la largeur ou la hauteur sont utilisés, ce qui
la membrure. explique les rapports α et γ. Afin d’éviter la confusion
avec d’anciens codes, les mêmes valeurs



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qu’auparavant sont utilisées pour α et pour γ.

b1 t1
b0

t0 h0

l1 a

A 1 = b1 * t1

Fig. 7.1 Plats assemblés à un profil RHS

q1 q1 q2

q q1 q1 q2

(a) Plat (b) Profil RHS sollicité (c) Profil RHS sollicité
sur les côtés dans l'axe de la face

Fig. 7.2 Plat de connexion à une membrure d’un RHS

q q1

q 2

δ1 δ
Fig. 7.3 Diagramme déformation/charge



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contrainte déformation
+
Plaque

+
RHS

Fig. 7.4a Contrainte et déformation résultante

contrainte déformation
+
+
plat +
-
+ +
RHS +
-
Fig. 7.4b Compatibilité

1 2 1

Fig. 7.4c Modèle de contrainte résultante


dans le plat

Contrainte réelle
f u,b
b Contrainte
fu d’ingénierie
a
σ Consolidation par ecrouissage
fy
Limite d’élasticité

εu
ε
Fig. 7.5 Diagramme )-J



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be be
2 2
fu

fy

1 2 1

Fig. 7.6a Modèle de contrainte plastique et


condition ultime de ruine

Fig. 7.6b Ruine de la soudure Fig. 7.6c Arrachement Fig. 7.6d Poinçonnement
lamellaire par traction

t1
Difficulté pour
plat réaliser une
soudure correcte

Coupe 2.5 : 1
transversale
de la membrure élastique

plastique
t0 fy
ultime fu
bw

Fig. 7.6e Ruine de la paroi latérale de la membrure



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max.

N a

3% d0

δ
Fig. 7.7 Limite de déformation

b.

a.

d.
c.

f.
e.

Fig. 7.8 Modes de ruine pour un assemblage en K de profils creux rectangulaires



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2" 2"
α= or Assemblages en T, Y et X
do ho
d1 d1 b1
β= or or Assemblages en T, Y et X
do bo bo
d1 + d 2 d1 + d 2 b1 +b 2 +h1 +h 2
β= or β = or β = Assemblages en N et K
2 do 2 bo 4 bo
d1 + d 2 + d 3 d1 + d 2 + d3 b1 +b2 + b3 +h1 +h2 +h3
β= or β = or β = Assemblages KT
3 do 3b o 6b o
d b
γ= or
2to 2to
ti N1
τ= N1 N2
to t1

g
g′ = θ1
to t0 θ1 θ2
Nop Νο
σ
n= o

f
Νο = ΣN1,2 cosθ1,2 + Nop
yo

σ
n ′ = op Νο,gap = N1 cosθ1 + Nop
f yo

Fig. 7.9 Symboles utilisés pour définir la géométrie des assemblages



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d’éviter la ruine de la soudure, il est recommandé de
8. ASSEMBLAGES SOUDES dimensionner les soudures de sorte qu’elles soient plus
ENTRE PROFILS CREUX résistantes que les éléments assemblés, par ex. en
respectant l’Eurocode 3 quant à l’épaisseur de la gorge
CIRCULAIRES "a" pour une soudure d’angle :
a  0,84 t pour S 235
8.1 INTRODUCTION a  0,91 t pour S 275
a  1,05 t pour S 355
Les profils creux circulaires peuvent être assemblés de
différentes façons : Pour des structures très peu solicitées,
- à l’aide de connecteurs préfabriqués (Fig. 8.1) des soudures plus fines moins peuvent être
- à l’aide d’embouts pour liaisons articulées (Fig. 8.2) autorisées mais, dans ce cas, il faut considérer le
- soudés à un plat (Fig. 8.3) périmètre réel du cordon [37,74].
- soudés directement sur la membrure
Pour le transport ou le montage, les assemblages Les soudures à pleine pénétration préqualifiée peuvent
boulonnés sont généralement préférés ou requis, alors toujours être considérées comme plus résistantes que
que pour les structures spatiales on préférera les les éléments raccordés.
connecteurs préfabriqués. Toutefois, la solution la plus
simple consiste à découper l’extrémité de l’élément à Le matériau ne doit pas être sujet aux arrachements
assembler en fonction de l’élément qui lui est associé lamellaires ; pour ce faire, dans le cas de fortes
et de les souder directement l’un à l’autre . De nos épaisseurs, la teneur en soufre doit être faible (classe
jours, le découpage des extrémités ne pose aucun Z).
problème et peut être combiné à un éventuel
chanfreinage pour les soudures. En outre, dans les recommandations courantes de
dimensionnement, les rapports d/t ont été limités afin
Bien que l’assemblage par soudure directe (Fig. 8.4) d’éviter le voilement local. Cette limitation du rapport
soit la solution la plus simple et la plus nette, la d/t a aussi pour effet de neutraliser le critère de largeur
transmission des charges est relativement complexe efficace comme critère de ruine pour la diagonale.
en raison d’une distribution de la rigidité non linéaire En plus, dans le domaine de validité des
le long du périmètre des diagonales assemblées. Les recommandations de dimensionnement, le critère de
règles de dimensionnement sont fondées sur des cisaillement de la membrure peut être éliminé en
modèles analytiques simplifiés et sur des expériences utilisant la formule couvrant la plastification de la
pratiques. En ce sens, les formules de membrure.
dimensionnement sont semi-empiriques.
Par conséquent, les modes de ruine qui nous restent
ont été réduits à deux :
8.2 MODES DE RUINE - plastification de la membrure
- poinçonnement de la face de la membrure.
Dans le chapitre 7, nous avons déjà indiqué que la
capacité de charge ultime est basée sur le maximum
du diagramme de déformation en fonction de la charge 8.3 MODELES ANALYTIQUES
(si la déformation est inférieure à 0.03 do) ou sur la
charge provoquant une déformation de membrure de Dans le but de déterminer les paramètres
0.03 do. d’assemblage qui peuvent entrer en jeu, nous
utiliserons trois modèles:
Selon la procédure décrite dans le chapitre 7, c-à-d. en - le modèle de l’anneau (pour la plastification de la
se basant sur les charges, plusieurs modes de ruine membrure)
sont possibles (Fig. 8.5) : - le modèle de poinçonnement (pour le poinçonnement
- ruine de la diagonale (plastification, voilement) de la face de la membrure )
- ruine de la soudure - le modèle de cisaillement de la membrure
- arrachement lamellaire
- plastification de la membrure (face/paroi, ou de la
section transversale)
- poinçonnement de la face de la membrure 8.3.1 Modèle de l’anneau
- voilement local de la membrure
- cisaillement de la membrure Le modèle de l’anneau, développé à l’origine par Togo
[47], est basé sur l’hypothèse que, par ex. dans un
Comme nous l’avons indiqué dans le chapitre 7, afin assemblage en X, la majorité de la charge est



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transmise au niveau des points de quartiers selles de très bien aux résultats des tests, mais la formule doit
la diagonale, car la membrure est plus rigide en ces être modifiée pour des assemblages plus compliqués,
points du périmètre de la connexion (voir la distribution tels que les assemblages en K et en N.
de la contrainte élastique dans la figure Fig. 8.6).
Par conséquent, la charge N1 appliquée dans la
diagonale peut être divisée en deux charges de 0,5
N1#sin1 perpendiculaires à la membrure à une distance 8.3.2 Modèle de poinçonnement
c1#d1 au niveau des points de quartier de la diagonale
(c1 < 1.0). Ces charges seront transmises sur une Le mode de ruine par poinçonnement de la surface de
longueur effective Be de la membrure. Dans ce modèle, la membrure est provoqué par la composante de
la charge 0.5 N1#sin1 est maintenant considérée charge de la diagonale perpendiculaire à la membrure,
comme une charge linéaire sur la longueur Be, voir Fig. c-à-d. N1#sin1. La résistance de l’assemblage est
8.7. basée sur l’aire effective de cisaillement de la
Au point de ruine, la capacité de résistance plastique membrure multipliée par sa résistance au cisaillement
sera atteinte aux points A et B (voir Fig. 8.8). (Fig. 8.9). En raison de la distribution hétérogène de la
rigidité, la distribution de la contrainte ne sera pas
Si l’on fait abstraction de l’influence des contraintes uniforme, même après la plastification. Toutefois, des
axiales et de cisaillement sur le moment plastique par tests ont démontré que, dans la plage de validité
unité de longueur mp, il ressort que : indiquée, tout le périmètre peut être considéré comme
effectif.
mp = (8.1)
Pour les assemblages avec  = 90°, l’aire de
cisaillement vaut et la valeur limite de la
En partant du principe que do-to  do donne l’équilibre: contrainte de cisaillement est de f y / . La capacité de
poinçonnement équivaut donc à :

= (8.2)
N1 = % # d1 # to # (8.5)

N1 = (8.3) Pour des angles  < 90°, la composante


perpendiculaire à la membrure doit être prise en
compte et le périmètre de connexion l’assemblage
Au départ, la largeur effective Be fut déterminée augmente. La projection du périmètre de connexion
expérimentalement et dépend du rapport , par ex. sur une surface plane au niveau de la membrure donne
pour  = 1,0, la largeur Be est plus courte que pour  = une ellipse et le rapport entre le périmètre de cette
0,5 en raison de la transmission directe de la charge au ellipse et le cercle pour  = 90° est donné par
travers de la membrure. Una valeur moyenne est
donnée par : Be = 2,5 do à 3,0do. , ce qui donne :

Le modèle de l’anneau ne tient compte que de la


plastification de la membrure causée par les N1 = 0.58 # % # d1 # to # f yo # (8.6)
composantes de charge de la diagonale
perpendiculaires à la membrure. Il est clair que les
charges dans la membrure peuvent également
influencer la capacité de charge de l’assemblage et cet Etant donné qu’on s’attendait à ce que les contraintes
effet est défini par la fonction f(n’), déterminée de la membrure aient peu d’influence, la fonction de
expérimentalement. précontrainte de la membrure f(n’) n’a pas été incluse,
En conséquence, l’équation de résistance prend la ce qui a été confirmé par les tests.
forme suivante:
Note:
Dans les codes modernes, les critères pour les modes
N1 = f(n’) (8.4) de ruine à rupture sont associés à la contrainte ultime
avec des coefficients partiels de résistance. Aussi dans
un souci de cohérence, la limite d’élasticité f yo aurait dû
où co, c1 et f(n’) sont basés sur des expériences; voir être remplacée par la contrainte ultime f uo, divisée par
8.4. Pour les assemblages en X, ce modèle correspond un coefficient partiel de sécurité supplémentaire γM.



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8.3.3 Modèle de cisaillement de la 8.4 VERIFICATION EXPERIMENTALE
membrure ET NUMERIQUE
Dans les assemblages en T, la ruine est le résultat De nos jours, il existe de nombreuses démonstrations
d’une combinaison de la ruine locale de la section expérimentales, mais également de nombreux résultats
transversale due aux composantes de charge de la théoriques sont disponibles. La réf. [77] est une bonne
diagonale perpendiculaires à la membrure et à la ruine compilation des données disponibles à ce jour.
de la membrure due au cisaillement, à la flexion et,
lorsqu’elle existe, à la charge axiale de la membrure. Les travaux expérimentaux ont principalement été
Ces aspects ont été étudiés en détail par van der Vegte menés en Allemagne, au Japon, aux Etats-Unis, aux
[76]. Pays-Bas, en Grande-Bretagne et en Norvège. Les
assemblages ont été testés de différentes façons
Les assemblages en K à grande valeur  peuvent se différentes (Fig. 8.12), principalement de façon isolée.
ruiner par cisaillement au niveau de l’espacement, voir Quelques tests seulement ont été réalisés sur des
Fig. 8.10. Le mode de ruine est une plastification de la structures complètes. Pour mener à bien les tests
section transversale de la membrure due à une charge expérimentaux, il est essentiel de réfléchir aux
de cisaillement, à une charge axiale et de flexion, si conditions d’appuis et de charge afin d’éviter les effets
elle existe. de bridage [78].
Pour les membrures compactes, on peut démontrer par
une étude plastique (voir la section 2.3.5) que la Quant aux études théoriques, il est important que les
capacité de cisaillement de la membrure correspond à: modèles utilisés soient comparés aux données
expérimentales. Les éléments et le maillage doivent
être correctement pris en compte (voir Fig. 8.13); voir
V p " = Av # les détails dans [76].

2 8.5 FORMULES FONDAMENTALES DE


= ⋅ A o ⋅ (0 .5 8 ⋅ f y o ) (8.7)
π RESISTANCE DES ASSEMBLAGES
La capacité de charge axiale correspond à: Le modèle analytique de l’anneau a servi de base pour
déterminer les formules fondamentales de résistance
N p " = Ao # f yo = % (do - to) # to # f yo (8.8) des assemblages.
Basées sur les résultats d’essais disponibles pour des
assemblages en X et sur l’équation (8.4), les valeurs de
Si les moments fléchissants sont faibles, seule co et c1 ont été déterminées pour obtenir la fonction
l’interaction entre la charge axiale et la charge de donnant la résistance moyenne, voir la Fig. 8.14.
cisaillement doit être prise en compte :
La transmission des charges dans les assemblages en
2 2
 N i ⋅ sin θ i   N o ,g ap  T, Y, K et N étant plus compliquée, les fonctions pour
  +  ≤ 1 .0 (8.9)  et γ ont été déterminées expérimentalement ainsi que
 V p "   N p "  les fonctions pour l’espacement g, ce qui nous donne:
ou
N1 = f() # f(γ) # f(g') # # f(n’) (8.11)
No,gap  Ao#f yo - Ao#f yo (8.10)
Si l’on compare les résultats des tests aux formules, on
constate que, dans le domaine de validité donné, les
Si la membrure est uniquement chargée par les
résultats peuvent être décrits par une fonction de
composantes de la charge de la diagonale, c-à-d. Nop
= 0, la valeur de No,gap = Ni # cos i, comme l’indique la
résistance de l’assemblage traduisant la plastification
de la membrure en vérifiant également le
Fig. 8.11.
poinçonnement de la face de la membrure. Il n’est pas
nécessaire par ailleurs de vérifier le critère de
cisaillement global de la membrure.

La fonction de précontrainte de la membrure f(n’) a été


étudiée séparément [1,34,42,47]. A l’origine, des



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fonctions différentes étaient utilisées pour les une membrure chargée jusqu’à 80 à 90% de sa
assemblages en X et en K. Dans l’évaluation menée capacité élastique [42].
par les comités internationaux pour l’élaboration des
règles (IIW-XV-E et Groupe de projets du CIDECT), ces La Fig. 8.16 montre que le recouvrement des
deux fonctions ont été réduites à une seule, basée diagonales a un effet bénéfique sur la résistance de
cette fois sur la contrainte de la membrure )op causée l’assemblage, en particulier dans les cas de grands
par la charge de la précontrainte Nop. Cette fonction est rapports 2γ = do/to. Pour de faibles rapports 2γ,
encore basée sur la précontrainte ce qui est en l’influence est négligeable.
contradiction avec celle des assemblages pour profils Remarquez que la résistance réelle d’assemblage pour
creux carrés, basée, elle, sur la contrainte maximum de de grandes valeurs 2γ est plus faible que pour de
la membrure, cette fonction est toujours à l’étude. petites faibles valeurs 2γ, car l’influence de to2
supplante l’effet du coefficient f(γJ· .
8.6 ELABORATION DES REGLES DE
DIMEMSIONNEMENT
8.7 AUTRES TYPES D’ASSEMBLAGES
Lors de l’étude des formules de base de résistance des
assemblages, des fonctions permettant de prédire la 8.7.1 Types d’assemblages associés
résistance moyenne avec le plus coefficient de
variation ont été développées. La résistance de dimensionnement pour les types
d’assemblages repris dans le tableau 8.2 peut être
Si l’on considère la dispersion dans les résultats des directement mise en rapport avec celle des modèles
tests, les tolérances habituelles des dimensions, les basiques d’assemblages du tableau 8.1.
erreurs humaines et la variation de la limite d’élasticité, Le premier et le troisième assemblage du tableau 8.2
on peut estimer que les formules de résistance des ont un effet de charge similaire à celui d’un assemblage
assemblages conventionnels ont été établies [34,42] en X et la résistance de dimensionnement est donc
en surestimant d’environ 5% la résistance. assimilée aux assemblages en X.
Le deuxième et le quatrième assemblage ont une
Ces formules caractéristiques ont été divisées par le charge comparable à celui de l’assemblage en K et la
coefficient partiel de sécurité γM = 1.1 et légèrement résistance de dimensionnement est donc assimilée aux
simplifiées afin d’obtenir les formules de résistance de assemblages en K.
dimensionnement données dans les recommandations Dans tous les cas, les composantes de charge des
de I’IIW [18], dans le guide de dimensionnement du diagonales perpendiculaires à la membrure doivent être
CIDECT [1] et dans l’Eurocode 3 [12]. prises en compte, car elles affectent la plastification de
la membrure.
Ces formules ont maintenant été adoptées dans de
nombreuses recommandations nationales. Les Dans ce dernier cas, il est clair que le cisaillement de
recommandations américaines API [15] et AWS [16] la membrure sera plus grand que pour un assemblage
faisant exception [16,79,80]. en K et doit être étudié séparément.

Le tableau 8.1 reprend les formules de résistance du


dimensionnement. Le critère de plastification de la 8.7.2 Assemblages entre plats et CHS
membrure et le critère de poinçonnement
doivent être vérifiés. Remarquez également que la
formule pour les assemblages en X est tout à fait Le tableau 8.3 présente quelques assemblages avec
compatible avec l’équation (8.4) basée sur le modèle une membrure en profil creux circulaire et différentes
de l’anneau. configurations pour la diagonale.
En général, les résistances de dimensionnement de ces
La Fig. 8.15 montre qu’une contrainte de compression types d’assemblages peuvent être mises en parallèle
par une fonction de résistance générale [1,82]:
σo p dans la membrure entraîne une réduction de la
résistance de l’assemblage, tandis que pour une N1 = f() # f() # f yo # to2 # f(n’) (8.12)
tension il n’y a aucune influence. Cette influence est
basée sur des preuves expérimentales. En théorie, la
avec f() = (8.13)
résistance de l’assemblage devrait décroître pour de
fortes charges de tension au niveau de la membrure,
bien que les tests n’aient pas montré de réduction pour f() = 1 + 0.25  (Limite inférieure) (8.14)



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8.7.3. Assemblages multiplanaires [1,12,33,36,37,38,42]. Dans le cas des poutres
Vierendeel, il est recommandé de choisir des
Dans les assemblages multiplanaires, deux effets assemblages avec β = 1.0 de sorte à assurer une
additionnels influencent la capacité de l’assemblage résistance et une rigidité suffisante.
par rapport aux assemblages uniplanaires, à savoir :
- les effets géométriques (raidissement des
assemblages multiplanaires)
- les effets des charges
8.8 ABAQUES DE
DIMENSIONNEMENT
Par exemple, considérons l’assemblage XX du tableau
8.4. Si les diagonales hors plan ont un diamètre très Lors du processus de dimensionnement, il est important
petit et si elles ne sont pas soumises à une charge, que le projeteur connaisse les règles à suivre pour un
elles auront peu d’effet sur la déformation de la bon dimensionnement et qu’il puisse vérifier
membrure. Toutefois, si le diamètre augmente (c-à-d. rapidement si un dimensionnement particulier est
 = 0.6), la section transversale de la membrure est adéquat. Pour ce faire, des abaques de calcul ont été
considérablement raidie. En conséquence, l’effet établis [1]: La résistance de l’assemblage a été exprimé
géométrique sur la capacité de l’assemblage sera dans ces abaques en termes d’efficacité, à savoir: la
minimum pour de faibles valeurs de  et élevé pour résistance de l’assemblage est exprimée par une
des valeurs importantes de . fraction de la capacité plastique Ai#f yi de la diagonale
Remarquez que pour les diagonales égales le  raccordée. Nous obtenons ainsi la formule d’efficacité
maximum = 0.7 si les diagonales utilisées ne sont pas suivante:
à recouvrement.
N i* f yo ⋅ t o f (n' )
La capacité de déformation décroît pour des rapports eff = =Ce ⋅ ⋅ (8.15)
élevés  car la déformation est concentrée au niveau A i ⋅ f yi f y i ⋅ t i s in θ i
des espacements entre les diagonales.
Pour les effets de charge des assemblages en XX, il est Le paramètre d’efficacité Ce (CT pour les assemblages
clair que si les charges appliquées dans les diagonales en T, CX pour les assemblages en X et CK pour les
sont de sens opposé elles réduisent la capacité de assemblages en K), voir Figs 8.17 à 8.20, donne
l’assemblage, tandis que les charges appliquées dans l’efficacité pour un assemblage avec:
le même sens augmentent la capacité de l’assemblage.
Bien que les effets dépendent des paramètres de i = 90°
l’assemblage [76 ], la fonction d’influence du tableau f yo # to = f yi # ti, (Épaisseur identique et limite d’élasticité
8.4 pour les assemblages en XX peut servir pour pour la diagonale et la membrure).
mesurer, de façon approximative, ces effets. f(n’) = 1.0, c-à-d. une membrure soumise à une
traction.
Pour les assemblages KK, l’effet dépend fortement du
paramètre d’espacement hors plan. Dans la référence Exemple: la Fig. 8.19 montre que pour un assemblage
[86] Yamada et al. vous trouverez des en K avec g = 2to, 2γ  25,   0,5 donne une valeur Ck
recommandations détaillées sur l’espacement hors plan
et sur la charge, y compris sur la charge asymétrique
 0,4.
dans les diagonales, où l’influence de la charge est plus
Pour un angle  = 45°, un efficacité de 100% peut être
grande.
obtenue pour

8.7.4 Assemblages soumis à des


moments de flexion
Pour une efficacité de 100%, f yo#to devrait toujours être
En principe, les formules de résistance de considéré supérieur à f yi#ti.
dimensionnement pour les assemblages soumis à des
moments de flexion dans le plan ou hors plan ont été La fonction de précontrainte de la membrure f(n’) est
déterminées de la même façon que pour les
assemblages soumis à une charge axiale. Ici aussi fonction du paramètre n’ = . Pour les poutres en
deux critères sont importants, à savoir : plastification
de la membrure et le poinçonnement de la face de la treillis sur appuis simples, l’influence de la fonction de
membrure. Les formules de calcul de la résistance de précontrainte à proximité des appuis est faible (faibles
dimensionnement apparaissent dans les références charges dans la membrure), tandis que son influence



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est forte au centre de la poutre où les charges dans
membrure sont élevées, mais généralement les
charges des diagonales sont faibles. La fonction de
précontrainte est particulièrement importante dans le
cas de poutres en treillis continues ou en porte à faux.

8.9 INFOS SUPPLEMENTAIRES

Pour de plus amples informations sur les assemblages


soumis à des moments de flexion, sur l’interaction
entre la charge axiale et les moments de flexion ainsi
que sur les assemblages spéciaux tels que les
assemblages à profils aplatis, cisaillés, etc., veuillez
vous reporter aux références [1,33,34,37,42,85,90,91].



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Tableau 8.1 Résistance de dimensionnement des assemblages soudés entre CHS

Type d’assemblage Charge de calcul


Rélul
Assemblages en T et Y Plastification d ela membrure

d1

N1
t1

sen
θ1 t0 d0
N0

Assemblages X Plastification de la membrure


d1
t1
N1

θ1 t0 d0
N0 sen

N1

Assemblage K et N avec espacement ou


recouvrement Plastification de la membrure

d2 d1
N2 N1
t2 t1
g
θ2 θ1 t0 d0
sen
N0
sen

Général Poinçonnement
Arracmnt

Vérification du poinçonnement
dchement sen
pour les
senassemblages,
X, K, N en T,Y,X, K, N
sen
et KT avec espacement

Fonctions

(traction)

(compression)
Domaine
de lidité de validité

di
2ti 25
and see
Et voir 20 ass. g > t1 + t2
table 8.1a
tabl. 8.1a en X



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Tableau 8.1a Limites d1/t1 pour la diagonale comprimée ou limites d’efficacité [1] afin d’éviter le
voilement local de la diagonale comprimée
d1/t1 limites pour lesquelles limite d’efficacité *
les efficacités des pour une diagonale comprimée
assemblages résultantes des
Figs. 8.17 à 8.20 peuvent d1/t1
toujours être utilisées f y1

limite d’élasticité limite d1/t1 30 35 40 45 50

f y = 235 N/mm2 d1/t1  43 235 1 1 1 0,98 0,93

f y = 275 N/mm2 d1/t1  37 275 1 1 0,96 0,88 0,86

f y = 355 N/mm2 d1/t1  28 355 0,98 0,88 0,85 0,78 0,76


N *i
*  valeurs données dans le tableau
A i ⋅ f yi
Au vu du flambement de l’élément, les limites ci-dessus sont raremement critiques.

Tableau 8.2 Résistance de dimensionnement des types d’assemblage associés



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Tableau 8.3 Résistance des assemblages de CHS avec plats ou sections ouvertes soudés

Effort axial
Type d’assemblage
f(β)

Note : Ces formules peuvent aussi être utilisées pour les assemblages avec plats soudés sur un
seul côté (assemblage TP) bien que les formules donnent, dans la plupart des cas, une résistance
conservative par rapport à la réalité, voir [1,82].



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Tableau 8.4 Coefficients correcteurs pour la résistance des assemblages multiplanaires

Coeff. correcteurs par rapport


Type d’assemblage aux assemblages uniplanaires

NB: tenez compte du signe


de N2 et N1 (N1 > ou = N2)

0.9

(Charges symétriques
ou asymétriques)



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Fig. 8.1 Assemblages par connecteurs préfabriqués



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Fig. 8.2 Embouts soudés pour liaisons articulées

a) b)

Fig. 8.3 Assemblages par l’intermédiaire de goussets soudés (cher et démodé)



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Assemblage en T Assemblage en Y

d1
d1
N1 N1
t1 t1

θ1 d0 θ1 t0 d0
t0
N0

Assemblage en X Assemblage en K avec espacement


d1
d2 d1
N1
t1 N2 N1
t2 t1
g
θ1 t 0 d0
θ2 θ1 t0 d0
N0 N0

N1

Assemblage en N avec recouvrement Assemblage KT avec espacement


d1 d3
d2 d1
d2 N3
N1 t3 N1
N2 t t1 N2 t t1
2 2

g2 g1
θ2 d0 θ2 θ1 t0 d0
θ1 t0
N0 N0
e

Fig. 8.4 Assemblages de CHS soudés



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Assemblages CC
(a) Ruine de la diagonale (plastification, (e) Poinçonnment de la membrure
voilement local)

(b) Ruine de la soudure (f) Voilement local de la membrure

idem (a) avec ruine de la soudure

(c) Arrachement lamellaire (g) Cisaillement de la membrure

Arrachement lamellaire

(d) Plastification de la membrure (face/paroi,


ou section transversale)

or

Fig. 8.5 Modes de ruine pour les assemblages de profils creux circulaires

N1

σnom

σjoint σjoint
= +

N1

Fig. 8.6 Distribution de la contrainte élastique dans un assemblage en X



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N1 sinθ1
N1
d1 - t1 N1 2Be sinθ1
sinθ1 2
2
2ϕ mp
ϕ
mp

d0 - t0 N1
Be 3(d0 - t0) sinθ1
d0 2

Fig. 8.7 Modèle de l’anneau

A A

B B

A A

Fig. 8.8 Rotules plastiques à la ruine dans le modèle de l’anneau

N1

θ1
Vp
N0

Fig. 8.9 Modèle du poinçonnement de la membrure



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N2 N1

A A
θ2 θ1
N0 V
N0 gap

A A
Fig. 8.10 Modèle du cisaillement de la membrure

N2 N1

A
θ2 θ1
N0 N0P

A
Ν0 = ΣN1,2 cosθ1,2 + N0P
Ν0,gap = N1 cosθ1 + N0P

Fig. 8.11 Précontrainte de la membrure Nop

Fig. 8.12 Portique d’essai pour noeuds d’assemblages isolés



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20
N1

15
2
N1 / f yo * t 0

N1
10
β = 0.60 2γ = 40.0
Quatre éléments
épais assemblés
5
Huit éléments
épais assemblés
Huit éléments
fins assemblés
0
0 10 20 30
δ 1 [mm]

Fig. 8.13 L’effet du type d’élément sur les résultats numériques

6
1
5 1 - 0.812β
f(Nu) Kurobane

0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0
β

Fig. 8.14 Comparaison des essais pour une fonction de résistance moyenne de l’assemblage (en X)



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1.0

0.8 σ op
n' =
FONCTION f(n')

fyo
0.6

0.4

0.2
POUR n’0, f(n') =1 (TRACTION)

0.0
-1.0 -0.8 -0.6 -0.4 -0.2 -0.0
n'

Fig. 8.15 Fonction de la précontrainte de la membrure f(n’)

5.0
4.5
50 4.0
45
40 3.5
d0
t0

f(γ,g')

35 3.0
2γ =

30
25 2.5
20
15 2.0
1.5
1.0
0.5
Recouvr. Espac.
0.0
-12 -8 -4 0.0 4 8 12
g
g' = t
0

Fig. 8.16 Fonction de l’influence f(γ,g’) de l’espacement dans les assemblages en K



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1.0
N1* fyo * t0 1
= CT f(n')
A 1 * fy1 fy1 * t1 sin θ1 do/to
0.8
10
EEFICACITE CT

0.6
15

20
0.4
30
40
0.2 50

0.0
0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0
β

Fig. 8.17 Abaques de calcul pour les assemblages en T et en Y de profils creux circulaires

1.0
N1* fyo * t0 1 do/to
= CX f(n')
A 1 * fy1 fy1 * t1 sin θ1 10
0.8
EFFICACITE C X

0.6 15

20
0.4
30
40
0.2

0.0
0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0
β

Fig. 8.18 Abaques de calcul pour les assemblages en X de profils creux circulaires



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1.0 1.0
N1* fyo * t0 1 N1* fyo * t0 1
= Ck f(n') = Ck f(n')
A 1 * fy1 fy1 * t1 sinθ1 A1 * fy1 fy1 * t1 sinθ1
0.8 0.8
Esp. g' = 2 Esp. g' = 6

EFFICACITE CK
EFFICACITE CK

d o/to
d o/to
0.6 10 0.6
10

15
0.4 0.4 15
20
30 20
40
50 30
0.2 40
0.2 50

0.0 0.0
0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0
d1/do d 1/do

1.0
N1* fyo * t0 1
= Ck f(n')
A1 * fy1 fy1 * t1 sinθ 1
0.8
Esp. g' = 10
EFFICACITE CK

d o/to
0.6
10

0.4 15
20

30
0.2 40
50

0.0
0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0
d 1/d o

Fig. 8.19 Abaques de calcul pour les assemblages en K de profils creux circulaires avec espacement

1.0

0.8
EFFICACITE CK

do/to
10
0.6
15

0.4 20
30
40
50

0.2
N1* fyo * t0 1
= Ck f(n')
A1 * f y1 fy1 * t1 sin θ1
0.0
0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0
d1/do

Fig. 8.20 Abaques de calcul pour les assemblages en K de profils creux circulaires avec recouvrement



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- ruine de la soudure
9. ASSEMBLAGES SOUDES - arrachement lamellaire
ENTRE PROFILS CREUX - plastification de la face de la membrure
- poinçonnement de la membrure
RECTANGULAIRES - plastification ou voilement des parois de la
membrure
- voilement de la membrure
9.1 INTRODUCTION - cisaillement de la membrure

La manière la plus courante et la plus économique De la même façon que pour les profils creux
d’assembler des profils creux rectangulaires consiste à circulaires, afin d’éviter la ruine des soudures, celles-ci
assembler directement les profils sans utiliser de plats doivent être plus résistantes que les éléments
ni de goussets, tel que l’illustre la Fig. 9.1. Ce type assemblés et l’épaisseur de la gorge doit satisfaire les
d’assemblage est également le plus efficace en ce qui mêmes exigences que celles données au point 8.2.
concerne la protection et la maintenance. Les soudures à pleine pénétration préqualifiées
peuvent toujours être considérées comme plus
Les assemblages entre profils creux rectangulaires résistantes que les éléments assemblés.
sont facilement réalisables car les liaisons des
éléments sont réalisables par de simples coupes Ici aussi, pour des éléments à paroi très épaisse (t >
droites. 25 mm), une qualité Z à faible contenu en soufre doit
être utilisée pour les membrures afin d’év iter
Bien que la fabrication soit simple, la transmission de l’arrachement lamellaire.
la charge est relativement complexe en raison de la
répartition non uniforme de la rigidité dans les De la même façon que pour les profils creux
assemblages. Les faces étant planes, la différence de circulaires, les rapports entre la largeur et l’épaisseur
rigidité entre les arêtes et le milieu d’une face est plus de la paroi b/ t ont été limités dans les
importante encore que pour les prof ils creux recommandations de dimensionnement afin d’éviter le
circulaires. voilement local et/ou afin de limiter les déformations.

Nous avons décrit, dans le chapitre 7, la méthode Par conséquent, seuls les modes de ruine suivants sont
générale permettant d’identifier les différents modes à prendre en considération pour un
de ruine et de respecter la transmission de la charge dimensionnement:
mais nous allons l’étudier ici en détail les assemblages - ruine de la diagonale (largeur efficace)
entre profils creux rectangulaires et carrés. - plastification de la face de la membrure
La plupart des modes de ruine peuvent être mis en - poinçonnement de la membrure
relation avec des modèles analytiques afin d’étudier - ruine des parois de la membrure
l’impact des différents paramètres influents. Des règles - cisaillement de la membrure
de dimensionnement ont été développées sur la base
de ces modèles analytiques et de tests pratiques. Etant donné que les profils creux rectangulaires
peuvent être assemblés dans différentes directions et
selon différents types de combinaisons, il faut
considérer plusieurs modes de ruine, ce qui complique
la procédure de vérification.
9.2 MODES DE RUINE Dans le cas d’assemblages entre profils creux carrés
avec un domaine de validité réduit, les modes de ruine
à vérifier se réduisent à un ou deux.
De la même façon que pour les profils creux
circulaires, la capacité de charge ultime est basée sur La ruine de la diagonale (largeur efficace) se produit
la valeur maximum du diagramme de déformation en généralement pour les assemblages de diagonales à
fonction de la charge (si la déformation de la parois relativement minces et ce mode de ruine
membrure est inférieure à 0,03 bo) ou sur la charge survient couramment dans les assemblages à
provoquant une déformation de 0,03 b o de la recouvrement.
membrure.
Comme nous l’avons déjà signalé dans le chapitre 7 et La plastification de la face de la membrure est le type
montré à la Fig. 9.2, les modes de ruine suivants de ruine le plus courant pour les assemblages à
peuvent se produire : espacement en T, en Y, en X, en K et en N à rapports
- ruine de la diagonale (largeur efficace de la de largeur  < 0,85.
diagonale : ruine partielle ou flambement)



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Le poinçonnement de la membrure peut se produire membrane sont ignorés. Par conséquent, le modèle
dans les assemblages à rapports  relativement simplifié des charnières plastiques montré à la Fig. 9.3
faibles ou élevés, toutefois, il faut que bi < bo - 2 to - (modèle a) est généralement utilisé pour les
2(1.4a) afin de permettre le cisaillement de la face de assemblages en T, en Y et en X au lieu des modèles
la membrure, où “a” représente l’épaisseur de la gorge plus complexes représentés à la Fig. 9.3 (modèle b).
de soudure.

La ruine des parois de la membrure est un mode de Le principe de la méthode des charnières plastiques
ruine classique dans les assemblages en T, en Y et en consiste à égaliser l’énergie externe provoqueé par l’effort
X à rapport  proche ou égal à 1,0. externe N 1, pour un déplacement D; avec l’énergie
interne des charnières plastiques qui est fonction de
Le cisaillement de la membrure peut se produire pour leur longueur il et d’un angle de rotation i.
les assemblages à espacement en K et à rapport 
élevé ainsi que pour les assemblages à espacement
N1sin1 = *#i mp
 (9.1)
en K et à faible rapport ho/bo de la membrure.
mp = par longueur unitaire (9.2)
9.3 MODELES ANALYTIQUES
L’énergie dissipée par les différentes charnières
plastiques est également indiquée a la Fig. 9.3.
De la même façon que pour les assemblages de profils
L’égalisation de la somme du travail interne avec le
creux circulaires, des modèles analytiques sont utilisés
pour décrire le comportement de l’assemblage et pour travail externe nous donne:
déterminer les paramètres primordiaux en ce qui
concerne sa résistance. Parfois, le comportement de
l’assemblage est trop complexe pour que l’on puisse N1sin = (9.3)
tenir compte de tous les paramètres influents et grâce
aux résultats de tests, des formules semi-empiriques avec un minimum pour :
capables d’estimer la résistance de l’assemblage ont
été élaborées.
= 0 ou (9.4)
9.3.1 Modèle des charnières plastiques
(9.5)
Le modèle des charnières plastiques, développé à
La substitution de l’éq. (9.5) dans (9.3) donne une
l’origine par le Danois Johansen pour les plats, est
capacité de :
fréquemment utilisé pour les assemblages entre profils
creux rectangulaires. Pour les assemblages à rapports
 moyens, le modèle des charnières plastiques donne N1 = (9.6)
une bonne estimation de la capacité de plastification
de la face de la membrure [92,93,94,95]. Pour des
Dans ce modèle, quelques simplifications ont été
rapports  très réduits, la déformation nécessaire pour
incorporées, à savoir l’épaisseur des profils qui a été
satisfaire le modèle des charnières plastiques risque
négligée (bo-2to bo) et les dimensions des soudures
d’être élevée. Pour des rapports  élevés, le modèle
qui n’ont pas été prises en compte non plus.
prévoit des résistances infinies et d’autres modes de
ruine, tels que le poinçonnement de la membrure ou la
Pour les assemblages en K, les modèles des
ruine des parois, peuvent mettre l’assemblage en
charnières plastiques peuvent également être utilisés.
danger.
Toutefois, la transmission de la charge se complique
car, au niveau de l’espacement, la situation de
En principe, le modèle des charnières plastiques est
contrainte de la charnière plastique est fortement
une approche par excès ; par conséquent, il est
influencée par les contraintes membranaires, par les
préférable d’utiliser plusieurs modèles de charnières
contraintes de cisaillement et par l’écrouissage. Ces
plastiques de façon à obtenir la capacité la plus faible.
effets compliquant trop les modèles on utilise
Cependant, la différence de capacité entre les
généralement des formules semi-empiriques pour
différents modèles est relativement faible. En outre,
procéder au dimensionnement.
les effets de l’écrouissage local et l’ef f et de



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9.3.2 Poinçonnement de la membrure
N2 sin2 = (9.10)
De la même façon que pour les assemblages de profils
creux circulaires, la diagonale peut être arrachée de la Si l’on néglige l’épaisseur et les dimensions des
membrure au niveau du périmètre d’attache de la soudures, la valeur de l’espacement doit satisfaire [42]:
diagonale. La rigidité n’étant pas uniforme tout au long
du périmètre, la capacité de déformation de certaines
parties peut ne pas être suffisante pour que le
péri m èt re soi t parf aitement rési st ant au En raison de la capacité de déformation du matériau,
poinçonnement. Seules certaines parties sont capables démontrée par l’expérience, la limite peut être étendue
de résister au poinçonnement. Par exemple, pour un jusqu’à
assemblage en T ou en Y (Fig. 9.4), les côtés le long
0.5 (1-)   1.5 (1-) (9.11)
de la paroi de la membrure sont les plus résistants. En
fonction de la membrure, une partie plus ou moins
longue le long des parois transversales peut être Pour des valeurs β plus élevées, ces limites sont
efficace. On la désigne par bep. inapplicables et un espcacement minimum de g = t1 +
t2 est requis pour les soudures.
Le poinçonnement est dû aux composantes de la
charge de la diagonale perpendiculaire à la face de la
membrure. Le critère de poinçonnement est donc 9.3.3 Modèle de la largeur efficace de la
donné par : diagonale

Le modèle de largeur efficace de la diagonale est à


N1 = (9.7)
associer au modèle de poinçonnement. La rigidité
n’étant pas uniforme le long du périmètre de
l’assemblage, les deux modèles présentent une partie
Il est clair que bep est fonction de bo/to. Plus bo/to est efficace, bien que, en raison de la capacité de
petit, plus b ep est grand. La valeur de b ep est déformation différente dans la diagonale et dans la
déterminée expérimentalement. membrure, les valeurs be et bep soient différentes.
En outre, le poinçonnement est causé par la
Pour les assemblages en K à espacement, la longueur com posant e de l a ch a r g e d e l a di agonal e
de l’espacement est extrêmement importante pour la perpendiculaire à la membrure, tandis que, pour le
longueur de poinçonnement effective. Par exemple, si critère de largeur efficace de la diagonale, on
l’espacement est proche de zéro et que la valeur de  considère la charge de la diagonale. L’effet de l’angle
est petite ou moyenne (Fig. 9.5a), la partie  n’a pas encore été clairement défini et a été négligé
d’espacement est trop rigide par rapport aux autres jusqu’à ce jour, par mesure de prudence.
parties du périmètre, ce qui donne
Pour un assemblage en T, en Y et en X, le critère de
largeur efficace correspond à :
N2sin2= avec c<<1 (9.8)
N1 = f y1  t1 (2h1 + 2 be - 4t1) (9.12)
Pour un espacement important (Fig. 9.5c), une
situation similaire à celle des assemblages en T, en Y Le terme 4t1 doit être inclus afin d’éviter que les arêtes
et en X se présente, soit soient comptées deux fois. A l’instar du critère de
poinçonnement, la largeur efficace be est déterminée
expérimentalement et s’accroît si bo/to décroît.
N2sin = (9.9)
Pour les assemblages en K à espacement, le système
Pour un espacement où la rigidité est presque la
est identique à celui du critère de poinçonnement, à
même qu’au niveau des faces de la diagonale (Fig.
savoir que la longueur de l’espacement doit satisfaire
9.5b), le critère de poinçonnement devient :
l’éq. (9.11) du fait de la totale efficacité de la paroi
t ransv ersale de la di agonal e au ni v eau de



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l’espacement, soit : Von Mises, la formule d’interaction peut être
déterminée par:
N2 = f y2  t2 (2h2 + b2 + be - 4t1) (9.13)

Ce critère est également applicable directement aux No,gap  (Ao-Av)f yo + Avf yo (9.17)
assemblages à recouvrement pour la diagonale
couvrante, voir Fig. 9.7. Cette formule est comparable à celle des profils creux
circulaires, éq. (8.10).

9.3.4 Capacité de la paroi de la 9.4 VERIFICATION


membrure ou modèle de voilement EXPERIMENTALE ET
Les modes de ruine les plus courants des assemblages
NUMERIQUE
en T, en Y et en X à rapport  élevé sont la
plastification ou le voilement des parois de la Au départ, on a développé des formules analytiques et
membrure, illustrés à la Fig. 9.8. Le modèle utilisé est semi-empiriques basées sur les modèles et les
similaire à celui employé pour les assemblages poutre- résultats des tests. Par exemple, pour les assemblages
poteau entre sections en I [42]. Pour les assemblages en T, en Y et en X, le modèle des charnières
à  = 1,0, la capacité peut être déterminée par : plastiques est utilisée par défaut pour les résultats des
tests et incorpore également les recommandations
[3,13,18,37,42], tandis que, pour les assemblages en K
N1 = 2f yoto (9.14)
à espacement, on utilise des f ormules semi-
Pour les parois élancées, la limite d’élasticité f yo est empiriques. La Fig. 9.11 illustre une comparaison entre
remplacée par une contrainte de flambement f k qui la formule de résistance des assemblages en K et les
dépend de l’élancement de l’âme de la membrure ho/to. expériences [42].

Un modèle mieux adapté aux résultats d’essais, basé Ces 10 dernières années, les résultats de nombreuses
sur le mécanisme de “4 charnières plastiques", recherches ont vu le jour [94], ce qui a donné lieu à de
représenté à la Fig. 9.9 a été amélioré par Yu [94]. nouvelles analyses de l’ensemble des données et à
Dans le cas de la compression, Yu a également utilisé une présentation de recommandations remaniées.
une contrainte de flambement, mais pour une longueur
de flambement de (ho-2to)/2.

9.3.5 Modèle de cisaillement 9.5 FORMULES FONDAMENTALES


DE RESISTANCE DES
De la même façon que pour les assemblages de profils ASSEMBLAGES
creux circulaires, ce modèle, illustré à la Fig. 9.10, est
Pour les assemblages en T, en Y et en X jusqu’à  =
basé sur les f ormules f ondamentales du
dimensi onnem ent pl ast i que. La capacité de
cisaillement plastique est donnée par : 0,85, le modèle des charnières plastiques pour la
plastification de la face de la membrure est utilisée
Vp# = (9.15) comme formule de calcul par défaut (Fig. 9.12). Au-
delà de  = 0,85, la résistance de l’assemblage est
En principe, les âmes sont efficaces pour le principalement soumise à la ruine des parois, à la
cisaillement, mais si l’espacement est petit, une partie largeur efficace de la diagonale ou, pour b1 < bo - 2 to -
de la bride supérieure peut aussi être efficace, soit :
2(1.4a), au poinçonnement.
A v = (2 ho + bo) to (9.16)
Pour les assemblages en K, on utilise une formule
Le coefficient  dépend du rapport g/to et peut être semi-empirique a [42] basée sur la plastification de la
facilement déterminé par l’analyse plastique [42]. face de la membrure. En fonction des paramètres de
La section transversale restante doit transmettre l’assemblage, d’autres critères peuvent devenir
l’effort axial. En partant du critère de Huber Hencky- critiques comme par ex. la largeur efficace de la



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diagonale, le poinçonnement ou le cisaillement de la rectangulaire
membrure.
En ce qui concerne la plastification de la face de la
Etant donné que, dans les assemblages entre profils membrure, la résistance d’un assemblage entre un
creux rectangulaires, les profils peuvent présenter
div erses orientations et v aleurs des rapports profil creux circulaire de diamètre di est environ fois
profondeur-largeur, de nombreuses configurations sont
possibles, ce qui nous génère plusieurs modes de celle d’un assemblage avec une diagonale en profil
ruine et donc de nombreuses formules de résistance. creux carré de largeur bi = di, voir Fig. 9.13. Ceci
signifie que les mêmes formules peuvent être utilisées,
Pour les assemblages en K à recouvrement, le critère que pour les assemblages en profils creux carrés, mais
fondamental de résistance de l’assemblage est basé elles doivent être multipliées par [42].
sur la largeur efficace de la diagonale. Si les valeurs
b/t sont limitées d’autres modes de ruine ne seront Ceci signifie également que les assemblages ont la
plus critiques. même ef f icacité, à savoir : la résistance de
l’assemblage divisée par la charge plastique de la
diagonale.
9.6 ELABORATION DES REGLES DE
DIMENSIONNEMENT
9.7.2 Assemblages entre plats ou
En princi pe, l ’él aborat i on des règles de sections en I et membrures en RHS
dimensionnement, pour un assemblage en K à
espacement par ex., est similaire à celle décrite pour Ces assemblages sont similaires aux assemblages en
les assemblages entre profils creux circulaires. profil creux rectangulaires et sont soumis aux mêmes
modes de ruine.
Etant donné que, dans les assemblages en T, en Y et
en X pour la plastification de la face de la membrure, Nous n’étudierons pas en détail ces assemblages dans
on utilise un modèle de charnières plastiques par le cadre de ce livre, mais vous trouverez de plus
défaut, aucune évaluation statistique n’a été menée. amples informations dans les références [3,12] et dans
Dans des analyses récentes basées sur des résultats le chapitre 12.
numériques, on a introduit une limite de déformation
pour la résistance ultime [75] et on a mené un
traitement statistique complet des résultats. 9.7.3 Assemblages multiplanaires

Le tableau 9.1 montre les formules de résistance au De la même façon que pour les assemblages en profils
dimensionnement des assemblages entre profils creux creux circulaires, comparés aux assemblages
rectangulaires pour le domaine de validité repris dans uniplanaires, les assemblages multiplanaires ont un
le tableau 9.2. effet géométrique et un effet de chargement à prendre
en compte.
Comme on peut le constater, il existe de nombreux
critères. Toutefois, pour un domaine de validité réduit, Il est logique qu’une diagonale multiplanaire ait une
les formules de dimensionnement des assemblages inlfuence géométrique uniquement si la valeur de  est
entre profils creux carrés peuvent être réduites de élevée, car dans ce cas la paroi de la membrure est
sorte qu’une seule vérification soit suffisante, voir les raidie, voir l’ex. pour un assemblage en XX à la Fig.
tableaux 9.3 et 9.4. 9.14.

La tendance de l’effet de chargement est similaire


9.7 AUTRES TYPES mais moindre comparée à celle des assemblages de
profils creux circulaires, voir Fig. 9.15.
D’ASSEMBLAGES
Pour les assemblages en K (Fig. 9.16), les premières
9.7.1 Assemblages entre une diagonale recherches menées par Bauer et Redwood [98] ont
circulaire et une membrure m ont ré que l a rési st ance des assemblages



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multiplanaires en K peut être calculée de la même
façon que pour les assemblages uniplanaires. Des  2,15, si f(n)  1,0.
recherches ultérieures, menées en G.B. et au Pays-
Bas, ont montré que pour les assemblages à rapports La Fig. 9.18 montre la fonction de charge de la
bo/to élevés, des résultats légèrement plus faibles m em brure. Not ez q u e , c o n t r a i r e m e n t , aux
pouvaient être obtenus. A l’instar des assemblages de assemblages entre profils creux circulaires, la fonction
CHS, un facteur de réduction de 0,9 est utilisé. Les f(n) est basée sur le paramètre n = o/f yo, on utilise
assemblages multiplanaires en K à espacement sont donc la contrainte de compression maximum dans la
actuellement à l’étude. membrure.

Il faut noter que, pour un assemblage similaire, la


précontrainte de la membrure dans un assemblage 9.9 INFOS SUPPLEMENTAIRES
multiplanaire peut valoir le double de celle d’un
assemblage uniplanaire, ce qui donne un effet de Pour de plus amples informations sur les assemblages
réduction du chargement de la membrure plus soumis à des moments fléchissants, sur l’interaction
important. entre des charges axiales et des moments fléchissants
ainsi que sur les types spéciaux d’assemblage, veuillez
vous reporter aux références [3,33,37,41,42,95,96,99,
9.7.4 Assemblages sollicités par des 100].
moments de flexion

Les résistances de dimensionnement sont établies de


la même manière que pour les assemblages soumis à
u n e c h a r g e a x i a l e . A f i n d e si m p l i f i e r l e
dimensionnement, on limite également le domaine de
validité afin de réduire le nombre de critères à vérifier.
Pour les poutres Vierendeel, il est recommandé de
choisir des assemblages avec β = 1,0 afin d’assurer
une rigidité et une résistance suffisante.

9.8 ABAQUES DE
DIMENSIONNEMENT

De la même façon que pour les assemblages de profils


creux circulaires, dans les Figs 9.17 et 9.18, les
résistances des assemblages sont exprimées en
termes d’efficacité, c-à-d. que la résistance de
l’assemblage est exprimée comme une fraction de la
capacité plastique Aif yi de la diagonale connectée.
Ceci nous donne la formule d’efficacité suivante :

eff = = Ce  (9.18)

Pour plus de détails, voir le chapitre 8.8.


L’utilisation des abaques de la Fig. 9.19 montre par ex.
que l’assemblage en K à espacement avec 2γ 25 et
b1 = b2 donne Ck 033.

On obtient donc pour un angle  = 45° une efficacité


de 100% si :



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Tableau 9.1: Réssitance de dimensionnement des assemblages soudés entre RHS



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Tableau 9.3 Résistance de dimensionnement des assemblages soudés entre RHS carrés

ArtType
type
der d’assemblage
of joints
Knotenverbindung
Knotenverbidung ()Charge de calcul
estastigkeit (i =(i=1,
Gestaltfestigkeit (ij = 2)
1,2) 1,2) ( , )

T-, Y- und
T-, andX- Knoten
X-joints 0,85 Base: plastification Plastizieren
de la face dedeslaGurtstabes
membrure
hb 1
N1 bh1
t1

θ1 t0 b0
N0
h0

N1

K- and
Assemblage
K- und N-gap joints
à esp.
N-Knoten mit K et N
Spalt 1,0 Plastizieren
Base: plastification de la face dedes Gurtstabes
la membrure

hb2 hb1
N1
bh2 N2 g t1 bh1
t2 8,9
θ2 θ1 t0 b0
N0
h0

K- und
K- N-Knoten
Ass.and N à mit
K etN-overlap joints 1
Überlappung
espacement Base:Mitwirkende Breite
largeur efficace

hb2 hb 1

bh2 N2
t1
N1
bh1 Base:Mitwirkende Breite
largeur efficace
t2

θ2 θ1 t0 b0
N0
h0

largeur efficace
Base:Mitwirkende Breite

Diagonales
circularcirculaires
braces
Rundhohlprofil-Füllstäbe Multipl. lesmit
Ausdrücke π/4 par
form. π/4 et remplacez
multiplizieren, b1,2 undbh1,1,2
2 et
mith1,d21,2par d1, 2
ersetzen
Fonctions
Funktionen

0,4 pour
f(n) = 1,3 für n < 0 (Druck)
f(n) = 1,0 pour (tension)
für n ≥ 0 (Zug) mais ≤ 1,0
jedoch

Anm.1 Nur der überlappende


Effective width Füllstab braucht
computations überprüft zu done
werden. Der Ausnutzungsgrad (d.h.
Note1: Les calculs de la largeur efficaces neneed only be
sont nécessaires quefor theles
pour overlapping
diagonales brace m em
dieHowever
Gestaltfestigkeit
the dividiert
efficiency durch die
(the jointplastische Beanspruchbarkeit des Füllstabes) des of
recouvrantes. Cependant, l’efficacité (la resistance
réssitance dedivided by thedivisée
l’assemblage full yield
paracapacity
la capacité
überlappten Füllstabes darf dann nicht größer sein als der Ausnutzungsgrad des
bracedemember),
totale of de
plastification thelaoverlapped
diagonale) debrace member
la diagonale is not tonebe
recouverte taken
peut higher than
pas être
überlappenden
supérieure
Füllstabes.
à celle de labrace
diagonale recouvrante.
of the overlapping member.



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Assemblage en T Assemblage en Y

h1
b1 h1
N1
N1 b1
t1 t1

θ1
t0 b0 θ1 t0 b0
N0
h0 h0

Assemblage en X Assemblage en K à espacement

h1
h2 h1
N1 b1
t1 N2 N1 b1
b2 g t1
t2

θ1 t0 b0
θ2 θ1 t0 b0
N0 N0
h0
h0

N1

Assemblage en N à recouvrement Assemblage en KT à espacement

h1
h3
b1
h2 b3
N1 h2 h1
N2 N3
b2 t1 N2 N1
t2 b2 t3 b1
t2 t1
g2 g1
θ2 θ1 t0 b0
N0 θ2 θ1 t0 b0
h0 N0
e h0

Fig. 9.1 Assemblages soudés entre RHS



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(a) Ruine de la diagonale (e) Poinçonnement de la membrure

(b) Ruine de la soudure (f) Voilement ou plastification de la paroi de la


membrure

idem (a) mais avec une ruine


au niveau de la soudure

(c) Arrachement lamellaire (g) Voilement local de la membrure

voir la Fig. 7.6c

(d) Plastification de la face de la membrure (h) Cisaillement de la membrure

Fig. 9.2 Modes de ruine pour les assemblages soudés entre RHS



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h1

N1 N 1 sin θ 1
b1

h1
sin θ 1
θ1

t0 δ
h0

b0
M o dè le
3

5 4
5
M o dè le a 1 2 2 1 b 0 - 2 t0
5 4 5

M o dè le b

C
A
α δ
5

D
α
2 i

φi
B ϕ5

L ’é ne rg ie to tale d issip ée pa r le s ch arnière s pla stiq u es 1 à 5 e st:


2δ 4 tan α
2b 0 mp = δ mp
C h a rn iè re 1 : (b 0 - b 1 )co t α 1 -β

2δ 4 tan α
C h a rn iè re 2 : 2b 1 mp = δ mp
(b 0 - b 1 )co t α 1 -β

h1 b 0 - b1 2δ 4η
C h a rn iè re 3 : 2( +2 cot α ) mp = { + 4 co t α } δ m p
sin θ 1 2 b 0 - b1 (1 - β )sin θ 1

h1 2δ 4η
C h a rn iè re 4 : 2 mp = δ mp
sin θ 1 b 0 - b1 (1 -β )sin θ 1

δ δ
C h a rn iè re 5 : 4 5 ( + ) mp = 4 (tan α + cot α ) δ m p
5 tan α 5 cot α
2
f yo t0
a ve c m p =
4
8 m δ η
p (1 - β )
E n erg ie tota le Ed = { tan α + + }
(1 - β ) tan α sin θ 1

Fig. 9.3 Modèle des charnières plastiques pour les assemblages en T, Y et X



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N1u
h1

θ1

t0

a) Längsschnitt b) Querschnitt
0,5bep h1
Leff = 2( sinθ + 2bep)
1

h1
sinθ1 0,5bep

c) Draufsicht

Fig. 9.4 Poinçonnement de la diagonale pour un assemblage en T, en Y et en X

a) g ≅ 0
0.5bep

b) g = b0 - b 2

h2
0.5b
0,5 bepep sinθ2

c) très grand espacement

Fig. 9.5 Poinçonnement de la membrure dans un assemblage en K à espacement (face de la membrure)



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h1

0.5be
0,5b
0.5bee
0,5b

Fig. 9.6 Critère de largeur efficace pour des assemblages en T, en Y et en X

0.5be
0.5be h2

N1
N2
b2

Fig. 9.7 Critère de largeur efficace pour des assemblages à recouvrement



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N1u
h1
b1
t1
θ1
2.5t0
2.5t0

t0 fy0

h1 b0
sinθ1 + 5t0

a) Elévation b) Coupe transvers


transversale

Fig. 9.8 Mode de ruine de la paroi de la membrure

N1

h1
A D
δ
B C
t0 h0

lx h1 lx

A D
δ
B C
fy0t0

Fig. 9.9 Modèle de charnière plastique à 4 rotules



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g
αb0
2

AV
t0

v
M M

Fig. 9.10 Modèle de cisaillement de la membrure

500
Charge d’essai (kN)

400

300

200

100

0
0 100 200 300 400 500 600
Charge calculée (kN)

Fig. 9.11 Comparaison entre les expériences et l’équation de résistance moyenne


des assemblages en K à espacement [42]



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Charge d’essai(kN) 250

200

150

100

50

0
0 50 100 150 200 250
Charge calculée (kN)

Fig. 9.12 Evaluation du critère de plastification de la membrure pour les assemblages en T, en Y et en X en


fonction du modèle des charnières plastiques [42]

d2 d1
b0

d1 = d2 = di

b2 b1
b0

b1 = b2 = π di
4

Fig. 9.13 Comparaison entre un assemblage en K avec une diagonale circulaire et un assemblage équivalent
avec une diagonale carrée (face de la membrure)



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1.8
N1
1.6
1.4
N1 (JAA = 0) / N1

1.2
N2 N2
1.0
0.8
2γ = 15
0.6
2γ = 24
0.4 2γ = 35 N1
0.2
0.0 JAA = N2/N1
0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0
β

Fig. 9.14 Effet de géométrie multiplanaire pour un assemblage en XX entre profils creux carrés [94]

1.5 1.5
2γ = 15 2γ = 15
2γ = 24 2γ = 24
N1 (JAA) / N 1(JAA = 0)
N1 (JAA) / N1(JAA = 0)

2γ = 35 2γ = 35
Pour β = 0.2 Pour β = 1.0
β = 0.4
1.0 1.0
β = 0.6
β = 0.8

0.5 0.5
-1.0 0.0 1.0 -1.0 0.0 1.0
J AA JAA
Fig. 9.15 Effet de charge multiplanaire pour un assemblage en XX entre profils creux carrés [94]



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Assemblage KK
Fig. 9.16 Assemblage multiplanaire en K entre profils creux carrés

1.0
N1* fyo * t0 1 bo/to 1.0 1.0
= CT,t f(n) β=
fy1 * t1 sin θ 1 0.8
EFFICACITE C T, tension

A 1 * f y1
β=
0.8 10
0.8 0.6
15 β= 5
20 0.
30 FONCTION f(n) β=
0.6 40

4
50 0.6

0.
=
β
35
0.4
0.
0.4 β

0.2
0.2

0.0
0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 0.0
-1.0 -0.8 -0.6 -0.4 -0.2 -0.0
β n

Fig. 9.17 Efficacités des assemblages à Fig. 9.18 Fonction de charge de la membrure pour
espacement entre profils creux carrés des assemblages en profils creux carrés

fyj * tj
1.0 1.0
N1* f yo * t0 1 f yi * ti
EFFICAC. TOTALE ( A i * fyi )

= CK,g f(n) 2.00


A 1 * f y1 fy1 * t1 sin θ 1 1.75
N i*

1.50
0.8 1.25
0.8 1.00
EFFICACITE C K, gap

b1 + b2
0.6 0.6
2bi

1.6 0.4
0.4 1.4
1.2
1.0
0.2 0.8 0.2
0.6

0.0
0.0 10 15 20 25 30 35
10 15 20 25 30 35
bj / tj
b0 / t0

Fig. 9.19 Efficacités des assemblages en T, en Y F ig. 9.20 Efficacités des assemblages en K à
et en X entre profils creux carrés recouvrement (de 100%) entre profils
creux carrés


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choisissant un diamètre, une largeur et un rapport
10. ASSEMBLAGES SOUDES épaisseur/profondeur adéquats, soit en limitant le
ENTRE PROFILS CREUX ET domaine de validité.
PROFILS OUVERTS Par conséquent, les modes de ruine effectivement
applicables sont les suivants :
10.1 INTRODUCTION - ruine de la diagonale (largeur efficace)
- ruine de l’âme de la membrure
Les profils creux et les profils ouverts sont utilisés de - cisaillement de la membrure
différentes façons, à savoir :
- diagonales en profils creux et membrures en profils Pour les assemblages entre des diagonales en profil
ouverts, voir les Figs. 10.1 et 10.2(a). creux et des membrures en profil en U, il est facilement
- diagonales en profils ouverts et membrures en profils démontrable que, dans les mêmes limites que celles
creux rectangulaires, voir la Fig. 10.2(b). imposées ci-dessus, les modes de ruine (Fig. 10.4)
- poutres en profils en I assemblées à des poteaux en réellement applicables seraient :
profils creux, traitées dans le chapitre 12. - largeur efficace de la diagonale
D’autres combinaisons, mais à assemblages - plastification de la face de la membrure
boulonnés, sont considérées dans le chapitre 11. - poinçonnement de la membrure
- ruine de la paroi de la membrure
Dans ce chapitre, nous allons démontrer que le - cisaillement de la membrure
comportement des assemblages entre les profils
ouverts et les profils creux sont comparables grosso Etant donné que les profilés en U laminés à chaud
modo aux assemblages de profils creux rectangulaires. (UNP) ont des semelles épaisses, qui font ici office de
parois, la ruine des parois de la membrure n’est pas
critique pour ce genre de profils.
10.2 MODES DE RUPTURE En principe, les autres modes de ruine peuvent être
traités de la même façon que pour les assemblages
Si l’on suit la procédure décrite dans le chapitre 7, les entre profils creux rectangulaires [42,102,103]. En cas
modes de ruine suivants (Fig. 10.3) peuvent être d’utilisation de membrures en profils en U formés à
envisagés et observés pour les assemblages entre froid, la situation est différente car les parois vont se
diagonales en profils creux et des membrures en déformer lorsque la face supérieure se déforme, ce qui
section en I : entraîne des résistances moindres.
- ruine de la diagonale (plastification, voilement local) Pour des informations détaillées sur les assemblages
- ruine de la soudure de membrures en profil en U, veuillez vous référer à
- Arrachement lamellaire [42].
- ruine de l’âme de la membrure (plastification,
voilement local) Les assemblages de la Fig. 10.2 avec cornières
- cisaillement de la membrure soudées ou avec u soudes sur les côtes de profils creux
- voilement local de la membrure rectangulaires ne diffèrent pas des autres assemblages
de profils ouverts. Outre la ruine de la soudure, la ruine
La plastification de la face de la membrure ne peut pas de la paroi de la membrure (généralement pas critique)
survenir étant donné que ce n’est possible qu’après une et le cisaillement de la membrure doivent être
plastification excessive de l’âme de la membrure. considérés.
Comme nous l’avons indiqué auparavant, les soudures
doivent être plus résistantes que les éléments
connectés, en considérant que ces derniers sont 10.3 MODELES ANALYTIQUES
chargés à leur limite. Les soudures doivent donc
satisfaire certaines exigences, voir 8.2. 10.3.1 Largeur efficace de la diagonale
De la même façon que pour d’autres types La partie la plus efficace de la diagonale est située au
d’assemblages, l’arrachement lamellaire devrait être point de jonction avec l’âme de la membrure, voir la
évité en choisissant correctement le matériau. Le Fig. 10.5. Ici, le même modèle peut être utilisé que
voilement local des éléments peut être évité en pour l’assemblage de poutres et de poteaux en profils



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ouverts, à savoir pour des assemblages en T, en Y ou
en X : Mf = (10.6)

N1 = 2 be#t1#f y1 (10.1)
La formule d’interaction pour une section transversale
avec be = tw + 2ro + c#to
rectangulaire, tenant compte de la plasticité de l’âme,
(10.2)
est:
Si be > b1, il est recommandé d’utiliser, par mesure de
prudence, la méthode donnée à la Fig. 10.5, vérifiée (10.7)
par l’expérience.

A l’instar des assemblages de profils creux


rectangulaires, le critère de largeur efficace est
Mp5,f = # fyo (10.8)
également utilisé pour les assemblages à
recouvrement.

Vp5,f = bo#to# (10.9)


10.3.2 Modèle de ruine de l’âme de la
membrure La combinaison de (10.6), (10.8) et (10.9) donne :

La charge de la diagonale doit être transmise sur une (10.10)


surface efficace de l’âme de la membrure, voir Fig.
10.6. Les zones efficaces sont situées juste en dessous
des points d’entrée des parois de la diagonale dans
l’âme de la membrure. On peut employer les formules ou
utilisées pour les assemblages de poutres et de
poteaux en profils ouverts :
(10.11)
N1 # sin1 = bm#tw#f yo (10.3)

avec
Pour un profil spécifié, la partie active de la semelle
bm = 2 {t1 + c (to + ro)} (10.4) peut être déterminée à l’aide de :

bm  (10.5)
#b #t
o o (10.11)

avec
Pour les assemblages de poutres et de poteaux, on
utilise c = 5, qui s’est avéré valable pour ce genre = (10.12)
d’assemblages [42].

10.3.3 Modèle de cisaillement


Pour de grandes sections, l’efficacité de la semelle
Comme pour les assemblages de membrures en profils inférieure est considérablement plus faible que celle de
creux rectangulaires, on peut déterminer une formule la semelle supérieure et la zone de cisaillement effective
d’interaction pour l’effet combiné du cisaillement et de suivante est proposée pour des assemblages de
la charge axiale au niveau de l’espacement de la diagonales RHS:
membrure, voir Fig. 10.7.
A l’équilibre, le moment dans les semelles est de : Av = (Ao-2 bo#to) + #bo#to + (tw+2ro)to (10.13)

En cas d’utilisation de profils creux circulaires, la



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semelle de la membrure est moins raidi au niveau de 10.5 CRITERES DE
l’espacement ; par conséquent,  est plus faible. Selon
les tests,  équivaudrait à 0.
DIMENSIONNEMENT

Pour l’interaction entre la charge axiale et la charge de En principe, la même approche a été utilisée que pour
cisaillement au niveau de l’espacement, basée sur le les assemblages traités dans les chapitres 8 et 9.
critère de Huber-Hencky-Von Mises, la formule Toutefois, en raison du nombre limité de tests, aucune
suivante est applicable (voir 9.3.5): analyse statistique exhaustive n’a pu être menée à
bien. En raison de la faible capacité de déformation, un
No = (Ao-Av) f yo+Av#f yo (10.14) coefficient γM supérieur (1.25) ou une plus grande
marge a été prise entre les résultats des tests et ceux
avec des formules de dimensionnement pour le critère de
largeur efficace de la diagonale par rapport au critère
Vp5 = Av # (10.15) d’une analyse plastique, par ex. pour le cisaillement de
la membrure.

10.4 VERIFICATION 10.6 ASSEMBLAGES SOUS


EXPERIMENTALE MOMENTS DE FLEXION
PREDOMINANTS
Les formules développées au point 10.3 pour les
assemblages d’une membrure en profil en I ont été
Dans ce cas-ci, nous n’accorderons d’intérêt qu’aux
vérifiées par l’expérience [42,102], voir par ex. Fig.
assemblages de poteaux et de poutres à diagonales en
10.8. Plus tard, quelques modifications ont été
profil creux et à poteaux en profil en I.
apportées à l’équation originale pour la largeur efficace
La résistance de dimensionnement est ici gouvernée
de la diagonale de façon à ce qu’elle suive la même
par la ruine de la largeur efficace de la poutre et peut
ligne de pensée que l’équation de la largeur effective
être calculée par les formules basées sur les équations
du bord utilisée pour les assemblages de poutres et de
10.1 et 10.2 (voir Fig. 10.9) et sur la ruine de l’âme du
poteaux.
poteau basée sur les équations 10.3 à 10.5 (voir Fig.
10.10).
En général, la ruine de l’âme de la membrure et le
cisaillement de la membrure montrent une plus grande
capacité de déformation que les ruines de la largeur
efficace de la diagonale.

Les expériences ont ensuite démontré qu’en,


respectant certaines limites de paramètres, le critère de
largeur efficace de la diagonale ne doit pas être vérifié,
car les autres critères sont les plus importants.

Le critère de dimensionnement pour les assemblages


de profil en U formés à chaud a aussi été vérifié par
des tests pratiques. Ils ont permis de démontrer que
pour des rapports de largeur moyens ou élevés de, ,
le cisaillement est le mode de ruine le plus courant des
assemblages en K avec espacement et le poinçonnement
de la membrure ou la plastification de la face de la
membrure les modes les plus fréquents pour des
rapports de  faibles. Pour des assemblages à
recouvrement de 100%, il suffit de vérifier la largeur
efficace de la diagonale.



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Assemblages en T Assemblages en X

Assemblages en K

θ θ

θ
g
2
tN
0
1
d
d
n
a
X
,Y
T
rfk
o p
c
e
h
g
tiw
s
j8
.1
lK
b
N
5
u2 t>
+
g
1
2

θ θ θ θ

Noeud d'assemblage Warren Noeud d'assemblage Pratt


avec diagonales en RHS (type K) avec diagonales en RHS (type N)

Fig. 10.1 Assemblages de treillis soudés entre diagonales en profil creux et membrures en profil ouvert



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A

A Section A A
(a)

B Section B - B
(b)
Fig. 10.2 Assemblages de treillis soudés entre diagonales en profil creux et membrures
en profil ouvert [37]



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(a) Ruine de la diagonale (d) Ruine de l'âme de la membrure

N2 N1 N2 N1

Fissuration

(b) Ruine de la soudure (e) Cisaillement de la membrure


N2
N1

Idem (a) mais dans la soudure

(c) Arrachement lamellaire (e) Voilement local de la membrure


N2
N1

Fig. 10.3 Modes de ruine des assemblages entre des diagonales en profil creux et des membrures en
profil en I



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(a) Largeur efficace de la diagonale (d) Ruine de la paroi de la membrure

N2 N1

Crack

(b) Plastification de la face de la membrure (e) Cisaillement de la membrure

N2 N1
N1
N2

(c) Poinçonnement de la membrure


N2 N1

Fig. 10.4 Modes de ruine des assemblages entre des diagonales en profil creux et d’une membrure en U



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be
be

be
be be

a b
Fig. 10.5 Modèle de largeur efficace de la diagonale

h1
N1

t1
t1
θ1 t0

bm bm
2 2
1 : 2.5 1 : 2.5
h1 N1 t0
r0
t1
θ1 t0 t1 + 5(t0 + r 0 )

bm

Fig. 10.6 Modèle de ruine de l’âme de la membrure

g
b0 b0

t0 t0

tW h0 tW h0

Av Av (âme)

Vf Mf
Vf
Mf g

Fig. 10.7 Modèle de cisaillement de la membrure



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700
Ass. RI

600

500
N1usinθ1(test)

400

300
Plast. diagonale
200 IPe 120
IPe 160
HE 100A
HE 120A
100 HE 200A

0
0 100 200 300 400 500 600 700 800
N1sinθ1(calculé)

600
Ass. CI
500 (g = 0)
N1usinθ1(test)

400

300

Plast. diagonale
200 IPe 120
IPe 160
HE 100A
HE 120A
100 HE 200A

0
0 100 200 300 400 500 600 700 800
N1sinθ1(calculé)
Fig. 10.8 Comparaison entre les résultats et l’éq. 10.14 pour les assemblages entre des diagonales en
profils creux et une membrure en profil I [42]



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I ou H
RHS be

M hZ h1

be

Fig. 10.9 Critère de largeur efficace sous l’action d’un moment dans un assemblage de poutres RHS et de
poteaux en I

r0 t0

I ou H t1
RHS bm

M
h1 - t1

Fig. 10.10 Critère de ruine de l’âme du poteau sous l’action d’un moment



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11. ASSEMBLAGES SOUDES que pour des soudures d’angle doubles, l’épaisseur
de la gorge"a" doit être d’au moins 0,5 fois la valeur
ENTRE DES POUTRES EN I donnée dans 8.2
- l’arrachement lamellaire peut être évité en
ET DES POTEAUX CHS OU choisissant un matériau non susceptible de
présenter d’arrachement lamellaire (qualité Z)
RHS - le voilement local peut être évité en limitant le
rapport largeur/épaisseur et/ou le rapport
diamètre/épaisseur.
11.1 INTRODUCTION
Par conséquent, il ne nous restent plus que les modes
de ruine suivants:
Les assemblages entre poteaux et poutres peuvent être - ruine de la poutre (largeur effective)
soudés ou boulonnés. Dans le cas d’assemblages - plastification du poteau (face, paroi ou section
boulonnés, des plaques et des jarrets soudés aux transversale)
poteaux sont utilisés afin de permettre le boulonnage. - poinçonnement du poteau
Des exemples d’assemblages boulonnés sont - cisaillement du poteau
représentés dans le chapitre 12. Ce chapitre est axé
principalement sur les assemblages soudés sans
raidisseurs entre des poteaux CHS ou RHS et des
poutres en profil en I, tels que ceux qui apparaissent 11.3 MODELES
dans la Fig. 11.1. Des exemples d’assemblages à
raidisseurs sont particulièrement utilisés dans les 11.3.1 Largeur efficace
régions exposées aux tremblements de terre (au Japon
par ex.), voir Fig. 11.2. La largeur efficace pour la poutre montrée à la Fig.
11.4 peut être déterminée par l’assemblage d’un plat à
Dans les chapitres 8 et 9, on a démontré que les un CHS et/ou d’un plat à un RHS (voir 8.7.2 et 9.7.2 et
formules de dimensionenemnt pour les assemblages de pour plus de détails le point 9.3) car la liaison des
profils creux sollicités en flexion peuvent être semelles prime.
déterminés de façon identique à celles des La capacité du moment est donné par l’équation :
assemblages sollicités par des charges axiales. De la
même façon, nous pouvons avancer que les M1 = N1 # (h1 - t1) (11.1)
assemblages poutres/poteaux suivent des règles
identiques. Pour de plus amples informations, veuillez où N1 est la capacité de la semelle pour une charge
vous reporter aux références [12, 33, 37,104,105,106]. axiale basée sur le critère de largeur efficace
déterminée d’une façon similaire à celle des
assemblages entre des profils creux. Pour les
11.2 MODES DE RUINE assemblages entre un plat et un poteau en CHS, les
tests ont démontré que, dans le domaine de validité
Parallèlement à ce que nous avons vu dans le chapitre des formules, la largeur efficace n’était pas en situation
7, les différents modes de ruine (Fig. 11.3) peuvent être critique par rapport aux autres critères.
déterminés par les charges sont les suivants: Pour les assemblages entre un plat et un poteau en
RHS, la capacité en fonction du critère de largeur
a. ruine de la poutre (largeur efficace : plastification, efficace est exprimée par :
voilement local)
b. ruine de la soudure M1 = f y1 # t1 # be # (h1 - t1) (11.2)
c. arrachement lamellaire
d. plastification du poteau (face, paroi ou section avec be similaires à celle des assemblages de profils
transversale) creux rectangulaires, voir tableau 9.1.
e. poinçonnement du poteau
f. voilement local du poteau
g. cisaillement du poteau 11.3.2 Plastification du poteau

Comme nous l’avons indiqué dans le chapitre 7, La plastification des assemblages d’une poutre en I
plusieurs modes de ruine peuvent être évités, à savoir: avec un poteau CHS ou RHS dépend, outre de
l’assemblage des semelles, de la profondeur du poteau
- les ruines de soudure peuvent être évitées en car l’âme de la poutre en I force la face de la
renforçant la soudure par rapport à la poutre, c-à-d. membrure d’un poteau RHS à suivre un modèle de



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charnières plastiques différent celui qui pourrait être Pour les assemblages d’un plat à un poteau en CHS, il
observé entre deux plats séparés par une certaine a été démontré que, dans le domaine d’application
distance, voir Fig. 11.5. donné dans le tableau 8.1, bep vaut b1.

Pour les assemblages d’un plat à un poteau en RHS,


Dans le cas où l’âme n’est pas prise en compte, la on peut utiliser le bep donné dans les tableaux 9.1 et
capacité de la semelle pourrait être déterminée par l’éq. 9.3.
11.1 où N1 est la capacité de la semelle basée sur le
critère de plastification. Exemple: pour un poteau RHS,
l’éq. 9.6 s’applique pour un  = 90° et  = t1/bo, ce qui 11.3.4 Cisaillement du poteau
est très faible :
Si l’assemblage entre le poteau et la poutre est sollicité
M1  (11.3) par le moment de la poutre sur un seul côté ou si les
moments de la poutre de part et d’autre de
l’assemblage ne sont pas équilibrés, les forces de
Si l’influence de l’âme est prise en compte, l’équation cisaillement vont solliciter le poteau, ce qui pourrait
se complique fortement. Dans ce cas, reportez-vous à entraîner son cisaillement. Il faut, dans ce cas, vérifier
la référence [106]. la section transversale du poteau pour les actions
combinées de la charge axiale, de la charge de
Pour le critère de plastification des parois de la cisaillement et du moment de flexion. Pour les sections
membrure, on peut employer des règles similaires à de classe 1 et de classe 2, l’interaction peut être
celles utilisées pour les assemblages poteau/poutre calculée en fonction du critère de Huber-Hencky-Von
entre des profils en I et celles d’assemblages entre Mises [42] ou une distribution de la contrainte adéquate
RHS avec ; on obtient : peut être envisagée comme l’indique la Fig. 11.7.b. en
se basant sur le critère de Huber-Hencky-Von Mises on
M1 = 2# f yo # to # bm # (h1- t1) (11.4) peut tirer la conclusion suivante pour une paroi latérale
d’un poteau en RHS:
avec bm = t1 + 5 to (11.5)
= )2 + 3 -2 (11.7)

 ou

Pour l’assemblage entre une poutre en I et un poteau 1= (11.7a)


en CHS, la résistance de la liaison de la semelle eut se
baser sur le modèle de l’anneau (voir le chapitre 8). ou
Toutefois, pour l’action du moment où l’âme de la
poutre est incluse, les formules se compliquent et elles
doivent être comparées aux résultats des tests, ce qui (11.7.b)
donne des formules empiriques [105].

(11.7.c)
11.3.3 Poinçonnement du poteau

La résistance au poinçonnement du poteau peut être ou


directement déterminée à l’aide des assemblages entre
un plat et un CHS ou un RHS (voir [3] et pour plus
d’informations [42]). Dans ce cas-ci, de la même façon M = Mp (11.8)
que le critère de largeur efficace, les semelles priment
car les âmes sont situées au niveau des parties les plus
souples de la face du poteau et qu’elles ne sont
généralement pas efficaces. N = Np (11.9)

Comme l’indique la Fig. 11.6, la capacité équivaut à:


en ajoutant les semelles et partant du fait que la
surface efficace de cisaillement est de 2 hm#to, il en
M1 = (11.6) ressort:



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résistance ont été déterminées en utilisant des modèles
Mp,Q = bm#hm#to f yo + 0.5 hm2 to#f yo analytiques. Ces formules ont été adaptées aux
données numériques. Etant donné que les données
(11.10) relatives à la résistance ont été basées sur un critère
de déformation de 3% de la largeur de membrure, les
Np,Q = 2bm#to #f yo + 2hm#to#f yo formules résultantes pour les assemblages entre plat et
poteau RHS donnent, pour de faibles rapports , des
résistances plus faibles que celles reprises dans le
(11.11) Guide de Dimensionnement du CIDECT [3, 75, 106].
Les formules 11.10 et 11.11 donnent les capacités
plastiques pour la charge axiale et le moment, réduites Aujourd’hui, seules les fonctions de résistance sont
par l’effet du cisaillement. disponibles pour les assemblages uniplanaires et
multiplanaires et nous ne disposons pas de formules
De la même façon, l’interaction entre la charge axiale pour la rigidité, bien que la rigidité soit extrêmement
et le moment de flexion peut être déterminée [42]. En importante pour la détermination de la distribution du
introduisant les paramètres Np,Q et Mp,Q au lieu de Np et
moment dans les structures sans diagonales. Toutefois,
Mp, l’interaction totale peut être obtenue. Dans les
normes [12 ], ces formules ont été simplifiées. L’effet de nombreux diagrammes de rotation du moment sont
de petites charges de cisaillement a également été disponibles pour de nombreuses variations des
négligées, par ex. pour V  0.5 Vp. paramètres. Ces diagrammes donnent quelques
indications qui peuvent aider à déterminer la rigidité.

11.4 VERIFICATIONS L’effet de la rigidité de l’assemblage sur la distribution


EXPERIMENTALES ET du moment élastique est représenté dans les Figs. 11.8
et 11.9. On constate que, dans les assemblages semi-
NUMERIQUES rigides, la distribution du moment élastique peut être
considérablement influencée.
Les tout premiers tests sur les assemblages entre un
plat et un CHS et une poutre en I et un CHS ont été
menés au Japon [82, 104]. Kamba [104] a réalisé un Si l’on utilise une analyse rigide-plastique, la
excellent rapport sur tous les tests menés sur les résistance du moment des assemblages est de
assemblages entre des poutres et des poteaux CHS, y première importance. En outre, la capacité de rotation
compris de nombreux tests sur les assemblages est importante également. Par exemple, si la rigidité
renforcés. Les travaux ultérieurs de De Winkel [105] se des assemblages de la poutre, dans la Fig. 11.8, est
concentraient sur une étude des paramètres très faible, la capacité du moment plastique de la
numériques et sur des expériences visant à valider les poutre en milieu de travée Mp5,Rd sera atteinte plus vite.
modèles numériques. Cette étude couvrait les La capacité du moment des assemblages d’extrémité
assemblages renforcés, les assemblages de poteau en
Mj,Rd peut uniquement être atteinte si la poutre présente
I et de poteaux CHS remplis de béton et/ou combinés
une capacité de rotation suffisante au niveau du
avec un plancher composite (béton/acier). Des
recherches similaires ont été menées par De Winkel et moment plastique. Dans le cas d’ assemblages à très
par Lu sur les assemblages de plats et de poutres en I faible rigidité, ce ne devrait pas être le cas, voir "e" par
à des poteaux RHS [106]. Les assemblages raidis avec ex. dans la Fig. 11.10.
goussets soudés sur les côtés des semelles ont été
étudiés par Shanmugan [107] ; c-à-d. que la section Si la rigidité de l’assemblage est élevée, la capacité de
transversale de la semelle au niveau de la liaison avec le résistance (partielle) des assemblages d’extrémité (voir
poteau RHS a aussi une forme en I. "b" par ex. dans la Fig. 11.10) pourrait être atteinte en
premier. Ces assemblages devraient présenter une
capacité de déformation suffisante pour développer la
11.5 FORMULES FONDAMENTALES capacité du moment plastique de la poutre en milieu de
DE RESISTANCE DES travée.
ASSEMBLAGES
Pour une analyse correcte des structures à
assemblages semi-rigides, une description du
Dans les études mentionnées au point 11.4 [105, 106]
comportement moment/rotation est nécessaire. Par
sur les assemblages non raidis, les formules de
conséquent, il faut étudier :



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- la rigidité (en service et à l’état ultime)
- résistance (état limite ultime)
- capacité de rotation

Toutefois, toute cette information n’est pas encore


facilement disponible pour les assemblages entre une
poutre et un poteau tubulaires. Les assemblages
peuvent être divisés en deux groupes en fonction de
leur rigidité: les assemblages (presque) rigides et les
assemblages (presque) articulés. Dans ces deux cas,
des limites peuvent être calculées. Toutefois, les
déformations ne peuvent être déterminées
correctement que si les rigidités de l’assemblage sont
disponibles (Fig. 11.11).

Dans l’Eurocode 3 Annexe J, vous pouvez trouver les


classifications de la rigidité, voir Fig. 11.12.
Un modèle possible d’assemblage est illustré dans la
Fig. 11.13.
Pour les assemblages de poutres en I et de poteaux
tubulaires, les coefficients c1 et c2 doivent encore être
définis. Outre ces complications, les charges axiales et
les moments dans le poteau influencent la résistance
mais également la rigidité (voir la ligne discontinue sur
la Fig. 11.13).

11.6 INFOS SUPPLEMENTAIRES


Les recommandations de dimensionnement, données
dans l’Eurocode 3 et dans le Guide de
Dimensionnement du CIDECT, donnent les fonctions
de résistance relatives à la résistance des assemblages
entre un plat et un CHS ou un RHS. Comme nous
l’avons indiqué auparavant, pour de faibles rapports ,
les déformations peuvent excéder le critère de 3% du
diamètre (ou de la largeur). Les formules
proposées dans les dernières études [105, 106] n’ont
pas encore été simplifiées de sorte qu’elles puissent
être adoptées dans un code ou une norme.
Ce chapitre a pour objectif de donner les notions de
base aux étudiants sans entrer dans les détails des
formules de dimensionnement. Le dimensionnement
des structures à assemblages semi-rigides n’est pas
courant dans les constructions tubulaires, raison pour
laquelle nous n’entrerons pas dans les détails.



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Fig. 11.1 Assemblages sans raidisseur d’une poutre en I avec un
poteau en CHS ou en RHS

tp tp

to
to

bo do

bf

b 1 Bf b1 Bf

Fig. 11.2 Assemblages avec diaphragmes pour liaison de poutres en I et un poteau CHS ou RHS



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Fissure de la semelle

a. Ruine de la semelle de la poutre


(largeur efficace de la semelle de la poutre)

Fissure de la soudure

b. Ruine de la soudure
Paroi du poteau
Arrachement laminaire

Poutre

Configuration de l’assemblage c. Arrachement laminaire

d1. Plastification de la face du poteau

d2. Plastification de la paroi du poteau (vue latérale) f. Voilement local du poteau (vue latérale)

e. Poinçonnement du poteau g. Ruine par cisaillement du poteau

Fig. 11.3 Modes de ruines pour les assemblages de poutres en I et de poteaux RHS


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Distribution élastique des contraintes

fu

Distribution des contraintes au niveau de la ruine

fy

be /2
Largeur efficace équivalente

Fig. 11.4 Largeur efficace

Plastification Plastification
(avec âme) (sans âme)
Fig. 11.5 Plastification de la face du poteau RHS

bep / 2

t1

Fig. 11.6 Poinçonnement du poteau RHS



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Cisaillement
axial

flexion

(a) (b) Possibilité de distribution


plastique des contraintes

Fig. 11.7 Cisaillement du poteau

q L2b q L2b
M= M=
12 12

a. Appuis simples
q L2b
M=
8

q L2b
M= b. Encastrement
12

q L2b
M=
24

Mj q L2b Mj c. Semi-rigide
q L3b Mj Lb
Mb 8 φj =
24EIb 2EIb
Mb

Fig. 11.8 Poteaux dont les extrémités sont soumises à différentes conditions



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q L2b
M -Mb + Mj =
q L2b 8
8

0.67
Mj
0.50
Mb
0.33

Sj/Kb
0 1 2 3 4 5
Kb = 2EIb/Lb

Fig. 11.9 Variation de la distribution du moment élastique avec raidissement des


assemblages

c
a
Mpl,Rd
b d e

Mpl,Rd = Moment plastique résistant d’une poutre


φ

Fig. 11.10 Différentes caractéristiques M- ¡



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5/384q L4b/EIb

1.0

0.8

0.6

0.4

0.2

0.0 Sj/Kb
0 1 2 3 4 5
Kb = 2EIb/Lb

Fig. 11.11 Variation de la flèche a mi-portée en fonction de la rigidité de l’assemblage

Mj Rigide si S j,ini 8EIb/Lb Mj Rigide si Sj,ini 25EIb/Lb

semi-rigide
semi-rigide

φ φ
Articulation nom. si S j,ini< 0.5EIb/Lb
Articulation nom. si S j,ini< 0.5EIb/Lb

a) Structures à diagonales b) Structures sans diagonale

Fig. 11.12 Limites pour la classification de la rigidité des assemblages poutres–poteaux selon l’Eurocode 3

Mj

actuel

Mj,Rd N0 = 0
modelisé
Mj,Sd
Sj,ini/c2
c1 Mj,Rd N0 0

Sj,ini
φ

Fig. 11.13 Modèle M- ¡




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En outre, étant donné que l’élément RHS tend à se
12. ASSEMBLAGES plastifier au niveau des charnières plastiques, il
BOULONNES participe au mécanisme de ruine. Des formules
détaillées sont reprises dans [37,110].
De nombreux tests ont eu pour objet les assemblages
Les méthodes de calcul utilisées pour les assemblages boulonnés de brides et de RHS sur les 4 côtés, tel que
boulonnés entre profils creux ou à un profil creux sont l’illustre la Fig. 12.3. De nombreuses analyses de
similaires à celles utilisées pour d’autres types mécanismes de ruine ont été évaluées. Toutefois, à ce
d’assemblages dans la construction conventionnelle en jour, les modèles ne correspondent pas suffisamment
acier. aux résultats expérimentaux et les recherches
La plupart des détails donnés dans ce chapitre sont poursuivent leur cours.
présent és sans f orm ul es (pré c i se s) de
dimensionnement.
12.2 ASSEMBLAGES D’EXTREMITE

12.1 ASSEMBLAGES À BRIDES Certains assemblages boulonnés d’extrémité sont


présentés dans la Fig. 12.5. La bride de l’embout en T
de la Fig. 12.5d, à l’instar des autres plats
12.1.1 Assemblages par brides
perpendiculaires au profil CHS ou RHS, doit être
d’un profil creux circulaire suffisamment épaisse pour permettre une distribution
effective de la charge dans la section transversale
Pour les assemblages par brides illustrés à la Fig. 12.1, [2,6,37,41].
de nombreuses recherches ont été menées.
[37,43,108,109]. On peut obtenir des assemblages en
traction économiques en autorisant les forces de levier 12.3 ASSEMBLAGES PAR GOUSSET
à l’état ultime, le dimensionnement de l’assemblage
étant réalisé sur la base d’un mécanisme de ruine par
La Fig. 12.6 représente quelques exemples
écoulement plastique de la bride. Dans le Guide de
d’assemblages boulonnés par gousset. Ces
Dimensionnement Nº 1 du CIDECT [1], les formules et
assemblages sont très sensibles aux tolérances de
les tableaux donnés sont basés sur les travaux de
dimensions et aux déformations des goussets soudés
Igarashi et al. [109]. Dans ce livre, nous nous
en raison des distorsions dues à la soudure. Ce type
contenterons de présenter les modes de ruine (Fig.
d’assemblages doit être réalisé avec soins pour assurer
12.2). Les assemblages de construction primaires
le montage sur site.
doivent être dimensionnés de préférence en fonction de
Pour les assemblages boulonnés, le dimensionnement
la résistance élastique du profil creux circulaire.
peut être basé sur différents modes de ruine, par
exemple pour un élément sollicité en traction:
- plastification de la section transversale
12.1.2 Assemblages de brides et de - ruine de la section nette efficace ou ruine de la
profils creux rectangulaires section nette efficace réduite par le traînage de
cisaillement.
Les recherches menées par Packer et al. [110] sur les Comme pour les autres types d’assemblages
assemblages boulonnés de brides et de RHS sur deux boulonnés, la section nette efficace est la somme des
côtés uniquement (voir Fig. 12.3) ont montré que, en sections nettes individuelles le long d’une section
principe, la résistance de ces assemblages peut être potentiellement critique, voir Fig. 12.7. Si cette section
analysée à partir du modèle traditionnel de levier critique comprend des sections nettes, sollicitées en
développé pour les embouts en T par Struik et par de traction ou en cisaillement, les segments cisaillés
Back [111,112], à partir du moment où la position des doivent être multipliés par la résistance au cisaillement
charnières plastiques est ajustée, à savoir la distance et les sections sollicitées en traction par la résistance
b dans la Fig. 12.4 est ajustée à b' selon : ultime, voir Fig. 12.7.

Lorsqu’un élément est assemblé par quelques unes,


b' = b - + ti (12.1)
mais pas par toutes les parties des éléments de sa

 

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section transversale et si la section nette inclut des plats soudés dans le sens de la longueur sur à
éléments qui ne sont pas assemblés, la section nette l’extérieur des profils creux et des doubles couvre-
perpendiculaire à la charge doit être multipliée par un joints, un de chaque côté.
coefficient de traînage de cisaillement qui dépend de la Les assemblages par éclisse faiblement sollicités
forme de la section, du nombre de faces assemblées et peuvent être réalisés selon l’illustration de la Fig. 12.10
du nombre de rangées de boulons. et, dans un souci esthétique, les boulons peuvent être
Dans le Guide de Dimensionnement du CIDECT [3], cachés. L’utilisation d’un plat de chaque côté au lieu du
des facteurs de traînage de cisaillement entre 0,75 et système de la Fig. 12.10 facilite la fabrication. Ce type
0,90 sont recommandés. d’assemblage présente, cependant, une faible rigidité
La section nette efficace réduite par le traînage de et une faible résistance aux sollicitations hors du plan.
cisaillement est également applicable aux Le projeteur doit en tenir compte.
assemblages soudés si un élément n’est pas soudé
tout autour de sa section transversale. Un exemple est
donné dans la Fig. 12.6 (b), des plats de boulonnage 12.5 SOUS-ASSEMBLAGES
sont soudés sur deux côtés de la diagonale. Pour les
soudures parallèles à la direction de la sollicitation de
BOULONNES
la diagonale (voir Fig. 12.6 (b), le long des coins d’un
RHS), le facteur de traînage de cisaillement varie en Les structures en treillis sont souvent assemblées aux
fonction de la longueur des soudures et de la distance poteaux par des brides, des plats ou des T boulonnés.
qui les sépare. Leur entredistance devrait être de bi. Le Vous trouverez quelques exemples à la Fig. 12.11.
facteur réducteur à appliquer est de [3] :

1.00 si la longueur des soudures (L) le long des 12.6 ASSEMBLAGES ENTRE
arrondis RHS  2bi POTEAUX ET POUTRES
0.87 si la longueur des soudures (L) le long des
arrondis RHS 1.5 bi  L < 2bi Les assemblages boulonnés entre une poutre et un
0.75 si la longueur des soudures (L) le long des poteau peuvent se faire de différentes façons et
arrondis RHS bi  L < 1.5 bi. dépendent principalement du type de sollicitations à
transmettre.
La longueur minimum des soudures (L) est la distance En général, les assemblages à simple cisaillement sont
qui les sépare. plus faciles à fabriquer que les assemblages avec
moment. Des assemblages typiques sont présentés
Un autre mode de ruine à vérifier est celui entraînant la dans les Figs. 12.12 à 12.16 sans description détaillée.
plastification de la largeur efficace du gousset, qui peut-
être vérifié en utilisant le concept de largeur efficace de
Whitmore [37] illustré à la Fig. 12.8. Pour ce mode de
ruine (pour deux goussets) la résitance est donnée 12.7 ASSEMBLAGES PAR SUPPORT
par:
Des assemblages typiques pour des poutres faiblement
sollicitées sont représentés dans la Fig. 12.17.
(12.2)

En cas de compression, il faut aussi vérifier le


12.8 ASSEMBLAGES POUR DES
voilement de la plaque. Le terme p représente la
somme des entre-distances des boulons ou la longueur PANNES
de la soudure.
La Fig. 12.18 représente quelques exemples
d’assemblage de pannes pour des poutres en treillis
avec des membrures en CHS ou RHS.
12.4 ASSEMBLAGE PAR ECLISSE

La Fig. 12.9 représente un assemblage par éclisse de


profils creux circulaires. Ce type d’assemblage peut,
par exemple, être réalisé à l’aide de quatre, six ou huit

 

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12.9 SYSTEMES A BOULONS En l’état actuel des recherches, on peut recommander
l’utilisation du procédé Flowdrill pour l’assemblage
AVEUGLES boulonné de profils creux d’une épaisseur de paroi
pouvant aller jusqu’à 12.5 mm. Reportez-vous aux
Du fait de la section fermée des profils creux, il est fait recommandations dans la réf. [114].
appel dans de nombreux cas à des platines soudées
débordantes pour les assemblages boulonnés.
Toutefois, ces solutions ne sont pas très esthétiques.
12.10 ASSEMBLAGES CLOUES
Ces dernières années, de nouveaux systèmes ont été
développés pour des assemblages directs d’un seul Parallèlement aux méthodes de boulonnage ou de
côté. soudure, les Profils Creux Circulaires (CHS) peuvent
être cloués de façon à former des assemblages fiables.
Des types spéciaux de boulons et de systèmes A ce jour, cette méthode d’assemblage n’a été vérifiée
permettent le boulonnage à partir de la seule face que pour des liaisons par emboitement de tubes
externe d’un profil creux. Il existe un certain nombre de coaxiaux (voir Fig. 12.22). Dans ces assemblages, un
systèmes de boulonnage aveugle sur le marché, tube est introduit dans l’autre, le diamètre externe de
comme par ex. le Huck "Ultra Twist Blind Bolt", le l’un correspondant au diamètre interne de l’autre. Les
Lindapter "HolloFast" et le "HolloBolt". Ce dernier, clous sont alors cloués au pistolet à travers l’épaisseur
constitué d’une cheville spéciale et d’un boulon introduits au travers de l’épaisseur des deux parois et
ordinaire, a été étudié par le CIDECT [113] en ce qui alignés de façon symétrique le long du périmètre du
concerne sa résistance axiale, au cisaillement et à la tube.
flexion (voir Fig. 12.19). Deux tubes de même diamètre peuvent également être
Les systèmes sont basés sur le principe qu’une fois que assemblés en utilisant un collier tubulaire qui couvre
l’on visse le boulon depuis l’extérieur du profil, celui-ci les extrémités des deux tubes ; dans ce cas aussi, on
ce bloque contre la paroi et forme un “écrou” à peut clouer dans les parois des tubes.
l’intérieur de la pièce à fixer. Les recherches menées jusqu’à présent ont couvert
toutes une série de dimensions de tubes pour
Les règles de dimensionnement pour les systèmes de différents: diamètres, rapports diamètre-épaisseur
boulonnage sont basés sur les modes conventionnels différentes épaisseurs de tube et jeux entre les tubes
de ruines, à savoir [115,116,117]. Les modes de ruine sont le cisaillement
- poinçonnement de la face du poteau par l’écrou. des clous, la ruine du tube et la rupture de la section
- plastification de la face du poteau (modèle de nette du tube. Ces modes de ruine ont été identifiés
charnières plastiques autour des boulons) pour les chargements statiques et en fatigue. De
- rupture du boulon en cisaillement ou en traction, ou simples formules de dimensionnement, dérivées des
les deux à la fois. assemblages boulonnés et rivetés, ont été vérifiées
dans les deux cas.
12.9.1 Assemblages “Flowdrill”

Le système “flowdrill” est un procédé breveté de


perçage [114]. Le CIDECT a mené de nombreux tests
visant à vérifier la capacité de résistance aux charges
de ce type d’assemblages dans les profils creux de
construction [114], voir Fig. 12.20.

Le système Flowdrill est un procédé de perçage


thermique (Fig. 12.21) utilisé pour pratiquer un trou
dans la paroi d’un profil creux en mettant une mèche
en carbure de tungstène en contact avec la paroi du
profil creux, et en produisant par friction une chaleur
suffisante pour ramollir l’acier. A mesure que la mèche
traverse la paroi, le métal mou et repoussé forme une
bague intérieure. Ensuite, on pratique un filetage dans
cette bague à l’aide d’un taraud cylindrique.

 

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N
i

tf
tf
ti

N
i
e1 e2
di

Fig. 12.1 Brides pour assemblages boulonnés de CHS

Charnières plastiques

A A

A-A

mp mp

Ruine de la vis Mécanisme de ruine (plastification)


sous l’action des forces de levier
Fig. 12.2 Modes de ruine des brides pour assemblage boulonnés de CHS

 

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Boulons sur deux faces

Configuration à 4 ou 8 boulons

Fig. 12.3 Bride pour assemblages boulonnés de RHS

bi
a' b' b a
2
Diamètre du trou
Di
D
vis = d'
de la v ti
p

Position p
habituelle
des charnières
plastiques p

Fig. 12.4 Bride avec boulons sur deux côtés (RHS)

 

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a c

b d

e
Fig. 12.5 Assemblages boulonnés d’extrémité travaillant au cisaillement

Soudure le long d’un RHS


de 4 coins pour
au niveau des
une longueur > b i

Entaille
pour faciliter
facilit
le boulonnage
Cale, si nécessaire

a) Assemblage par simple éclisse b) Eclisse modifiée

Fig. 12.6 Assemblages boulonnés avec goussets

 

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g1
g 2
g2
s

A A Jeu pour le
Segments soumis diamètre = d'
à la traction
Segments inclinés
Segments cisaillés
L

La surface nette efficace pour la section crìtìque A-A équivaut à la somme des segments:
pour segment tendu: (g1 - d'/2)t
pour segments cisaillé: 0.6(L - 2.5d')t
s2 )
pour segment incliné: (g2 - d')t +{( }t
4g2

Fig. 12.7 Calcul de la section nette efficace du gousset

Ni

o
30

o
30
Première rangée
Σp de boulons
g
g
+
1.
15
Σp

f yp
Dernière rangée de boulons

Fig. 12.8 Plastification du gousset selon Withmore



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Fig. 12.9 Assemblage par éclisse de CHS

t1 t2

t1
2 x t 1 = t2

Fig. 12.10 Assemblage à éclisse avec couvre-assemblage



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a b

c d

e f

Fig. 12.11 Assemblages boulonnés pour appuis d'extrmité de poutres en treillis



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Fig. 12.12 Assemblages entre poutres en I et poteaux CHS

 

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a b

1/2 IPE

Pour le montage

c d

IPE

Platine
U ou découpe RHS

e f

Fig. 12.13 Assemblages boulonnés poutrelle-poteau RHS travaillant au cisaillement

 

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a b

Bride

Profil U

Cale si necessaire

c d
Fig. 12.14 Assemblages entre une poutre à section ouverte et un poteau CHS ou RHS transmettant un
moment

 

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L
plaque

Fig. 12.15 Eléments en profil creux assemblés à des poteaux en I

Fig. 12.16 Assemblages d’angle pour structures de portiques

a b
Fig. 12.17 Assemblages par supports  

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Talon soude

a b

Profil en Z
IPE
Plat plié Plat

c d

e f

Fig. 12.18 Assemblages d’appuis de pannes

 

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Fig. 12.19 Lindapter "HolloFast"

Fig. 12.20 Assemblage Flowdrill pour la fixation d’une platine sur un profil creux rectangulaire

1ère étape 2ème étape


Fig. 12.21 Procédé Flowdrill

Fig. 12.22 Assemblage cloué de


profils CHS

 

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a. Sans précontrainte b. Précontrainte c. Précontrainte
après glissement
Fig. 13.16 Possibilités de répartition des contraintes dans les assemblages
boulonnés soumis au cisaillement

Condition pour la Eléments


majorité des ass. à extrêmement rigides Articulation
recouvrement

Eléments Condition pour la


extrêmement majorité des assemblages
rigides à espacement

Fig. 13.17 Hypothèses pour la modélisation des noeuds d’assemblage d’un treillis
plan

13.19

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Force maxi de la membrure No = 1148 kN (en
14. EXEMPLES DE compression).
DIMENSIONNEMENT
Les dimensions des profils possibles sont reprises dans
14.1 TREILLIS UNIPLANAIRE EN le tableau 14.1, ainsi que leur résistance en
compression.
PROFIL CREUX CIRCULAIRE
Concrètement, les sections φ 244.5 - 5.6 et φ 219.1 -
 Forme du treillis et charges des éléments 7.1 sont les plus efficaces. Toutefois, pour le
A travers cet exemple [1], nous allons illustrer les fournisseur considéré dans cet exemple, ces deux
principes de dimensionnement du chapitre 6 ainsi que dimensions ne sont pas disponibles en stock
les méthodes dimensionnement des assemblages. (uniquement disponibles directement depuis l’usine).
Nous avons choisi un treillis de type Warren à petits Aussi pour des raisons de rentabilité, ces dimensions
angles par rapport aux entretoises afin de limiter le sont à utiliser uniquement si l’on a besoin d’une grande
nombre d’assemblages, voir la Fig. 14.1. quantité, ce que l’on supposera dans notre exemple.
Les poutres sont espacées de 12 m et la membrure
supérieure est maintenue latéralement au niveau de Membrure inférieure
chaque panne tous les 6 m. Le rapport portée hauteur Pour la capacité d’assemblage, il est préférable de
est de 15, ce qui est proche de la limite optimale eu maintenir la membrure aussi compacte que possible.
égard aux déformations sous charge de service et aux Toutefois, pour permettre des assemblages à
coûts généraux. espacement et pour maintenir l’excentricité dans les
Dans cet exemple, des profils finis à chaud sont choisis limites recommandées, il est possible qu’un diamètre
et les résistances des éléments sont calculées en plus important soit nécessaire. Les dimensions de
fonction de l’Eurocode 3, pour un coefficient partiel de profils possibles sont reprises dans le tableau 14.2.
sécurité de γM = 1.0 (ce facteur est différent en fonction
du pays). Diagonales
La charge de dimensionnement pondérée P des Sélectionnez les éléments selon
pannes qui inclut le poids du treillis a été calculée: P =
108 kN.
Une analyse de la poutre treillis avec noeuds articulés  2,0; soit  2,0 ou ti  4,5 mm, voir
donne les forces par élément de la Fig. 14.2.
chapitre 8.
 Dimensionnement des éléments
Dans notre exemple, les membrures sont réalisées en Pour les entretoises sollicitées en compression, utilisez
acier de limite d’elasticité de 355 N/mm2 et les une longueur de flambement de
diagonales en acier de limite d’élasticité de 275 N/mm 2. 0,75# = 0,75 = 2,88 m [1, 3], voir chapitre
Pour la sélection des éléments, on peut utiliser 2.
indifféremment des tableaux de résistance des
éléments en fonction de la longueur de flambement Les dimensions possibles pour les diagonales
applicable ou de la courbe de flambement de sollicitées en compression sont reprises dans le tableau
l’entretoise. Il faut vérifier que les dimensions obtenues 14.3 et pour les diagonales sollicitées en traction
sont disponibles sur le marché. Etant donné que les reportez-vous au tableau 14.4.
assemblages en extrémité de poutre sont généralement
primordiaux, les parois des membrures ne doivent pas Sélection des éléments
être trop fines. En conséquence, il est souvent Le nombre de dimensions des sections dépend du
préférable de choisir une membrure continue dont nombre de tonnes que vous désirez commander. Dans
l’épaisseur est identique sur toute la longueur de la cet exemple, nous n’utiliserons que deux dimensions
poutre. différentes. La comparaison des éléments sollicités en
traction et ceux sollicités en compression indique que
Membrure supérieure les sections suivantes sont les plus appropriées :
Utilisez une membrure continue dont la longueur de
flambement hors plan et dans le plan est de :
#e = 0.9 x 6000 = 5400 mm [1, 2], voir chapitre 2. - entretoises : φ 139,7 - 4,5

 

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φ 88,9 - 3,6 Selon l’Eurocode 3, le critère suivant doit être vérifié :
- membrure supérieure : φ 219,1 - 7,1
- membrure inférieure : φ 193,7 - 6,3 Ces dimensions
permettent des assemblages à espacement. Aucune M
15.12
excentricité n’est nécessaire) M=
2
= 7.6 kNm
M
Les rapports do/to des membrures sélectionnées sont
élevés. Ceci pourrait entraîner des problèmes de 1 2 3

résistance des assemblages 2 et 5. La vérification des


résistances est donnée dans le tableau 14.5. No M
+ k ⋅ o ≤ 1.0
χ ⋅ A o ⋅ f yo M p ,o
Commentaire et révision
Assemblage 1
Dans l’assemblage 1, on laisse, entre le plat et la où :
diagonale, un espacement g = 2to, voir Fig. 14.4. On Mp#,o = résistance plastique (W p#,o  f yo) de la
membrure (sections de classe 1 ou 2); pour
vérifiera cet assemblage comme s’il s’agissait d’un
la classe 3, utilisez la résistance du moment
assemblage en K (N). Il faut prendre garde à la
élastique (W eof yo)
capacité de cisaillement de la membrure, c’est-à-dire
que la section A doit pouvoir résister au cisaillement de k = coefficient qui inclut les effets secondaires
dépendant de l’élancement, de la classe de la
2,5 P=2,5x108=270 kN. L’assemblage 1 étant
section et du diagramme du moment
fortement chargé, il est recommandé d’utiliser la
capacité de cisaillement élastique de la membrure (triangulaire dans ce cas). k  1,5.
supérieure par mesure de prudence, à savoir :
= 0,74 + 0,07 k < 1,0

0,5 Ao (Quelque soit le code utilisé, cette condition n’est


jamais critique).

Assemblage 2 Assemblages de pannes


La résistance de l’assemblage 2 n’est pas suffisante. La En fonction du type de panne, différents assemblages
façon la plus simple d’obtenir une résistance suffisante sont possibles. S’il n’existe aucun risque de corrosion,
de l’assemblage consiste à réduire l’espacement de un tronçon de profilé en U soudé par le dessus de la
12,8 to à 3 to (Fig. 14.5), ce qui nous donne une membrure et pourvu de trous de boulonnage fait
efficacité de l’assemblage de 0.86 > 0.82. Toutefois, parfaitement l’affaire.
cela implique qu’une excentricité (négative) de e = 28
mm est introduite, ce qui donne un moment résultant Si des pannes de type Z sont utilisées, vous pouvez
de cette excentricité: utiliser un plat comme illustré à la Fig. 12.18 (b).

M = (878 - 338)  28  10-3 = 15,1 kNm. Assemblages par bride boulonnée


Ce livre n’entre pas dans les détails des procédures de
Etant donné que la longueur et la rigidité EI des dimensionnement pour les assemblages par brides
éléments de la membrure supérieure entre les boulonnées.
assemblages 1 - 2 et 2 - 3 sont les mêmes (voir la Fig. Toutefois, dans la réf. [1], vous trouverez les
14.3), ce moment peut être distribué uniformément sur explications pour un assemblage similaire à celui
les deux éléments, à savoir que les deux éléments représenté à la Fig. 12.1 avec 10 vis φ 24 nuance 10,9
doivent en outre être dimensionnés pour Mo = 7,6 kNm. et une plaque d’extrémité de 22 mm (f y = 355 N/mm2)
Les éléments de membrure entre les assemblages 1 - pour l’assemblage de la membrure inférieure soumise
2 et 2 - 3 doivent alors être vérifiés comme des à la traction. Afin d’éviter les déplacements dans
poteaux-poutres. L’ élément de membrure 2 - 3 est le l’assemblage, il est recommandé de précontraindre les
plus critique. Cette vérification dépend du code national boulons. Pour les assemblages sollicités en fatigue, les
en vigueur. boulons doivent être précontraints.

 

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14.2 TREILLIS UNIPLANAIRE EN dans les deux plans. Parfois cela suppose une charge
décentrée.
PROFIL CREUX CARRE
Il n’est pas nécessaire d’inclure le décentrement de la
Dans la réf. [3], une poutre de même configuration et charge (si e  0,25do) dans le dimensionnement de
de même chargement a été conçue en profil creux l’assemblage. Pour les membrures sollicitées en
carré formé à chaud, avec une limite d’élasticité de 355 traction, le moment de décentrement peut aussi être
N/mm2. En principe, l’approche est similaire, ce qui négligé dans le dimensionnement des éléments. Pour
nous donne les dimensions des éléments de la les membrures sollicitées en compression, les
Fig.14.7. moments dus à ce décentrement doivent être distribués
entre les éléments de la membrure et doivent être pris
en compte dans le dimensionnement.
14.3 TREILLIS MULTIPLANAIRES
(POUTRES TRIANGULAIRES)  Calcul
Soit P = 187 kN charge pondérée.
Pour une comparaison facile, un treillis multiplanaire Ceci signifie que les charges appliquées dans les plans
est sélectionnée dans cet exemple (Fig. 14.8) avec des latéraux du treillis triangulaire (Fig. 14.12) valent :
dimensions d’élévation des côtés équivalentes à celle
de la poutre uniplanaire du point 14.1.

 Charges des éléments


Las charges des éléments peuvent être déterminées de Cette valeur est identique à celle des charges des
façon similaire au treillis que pour le treillis uniplanaire, pannes utilisées dans le treillis uniplanaire du point
en partant du principe que les éléments sont articulés 14.1. Par conséquent, la membrure supérieure et les
à l’extrémité. La charge appliquée dans la membrure diagonales peuvent être les mêmes que celle du treillis
inférieure est calculée en divisant le moment uniplanaire, pour une même nuance d’acier.
correspondant par la hauteur du treillis. Etant donné Pour la membrure inférieure seule, la section
que l’on utilise deux membrures supérieures, la charge transversale requise devrait être deux fois supérieure
au sommet doit être divisée par deux. Les charges à celle du treillis uniplanaire, soit φ 219.1x 11.0 avec Ao
appliquées dans les entretoises dépendent de l’effort = 7191 mm2. (Cette section peut être plus difficile à
tranchant sollicitant le treillis en V (Fig. 14.9). obtenir.)
Les membrures supérieures doivent être assemblées Les sections résultantes sont illustrées à la Fig. 14.13.
dans le plan supérieur afin d’équilibrer le chargement,
voir la Fig. 14.10. Ceci est possible grâce à l’utilisation Les entretoises entre les membrures supérieures sont
d’un système d’entretoises qui lie les points de déterminées par les charges horizontales de 54 kN à
chargement. Le raccordement des points de chaque support de panne ou par les charges
chargement permet l’obtention d’une poutre triangulaire résultantes d’un chargement distribué de façon non
sans rigidité à la torsion. Une combinaison avec des uniforme sur le toit. Etant donné que le transport est
diagonales, confère une résistance en torsion. plus simple pour les treillis en V que pour les treillis
triangulaires, il est également possible d’utiliser les
Il est également possible d’utiliser les pannes ou la pannes comme entretoises entre les membrures
structure du toit comme pièces de jonction entre les supérieures.
points de chargement. Les charges dans un plan sont Un assemblage simple boulonné, tel que celui donné à
désormais connues et le dimensionnement peut se la Fig. 14.6, peut facilement transmettre la charge de
faire comme pour les poutres uniplanaires. cisaillement de 54 kN. Cependant, dans ce cas, le
treillis ne présente pas de rigidité à la torsion et ne peut
 Assemblages pas faire office de contreventement horizontal pour la
Les assemblages peuvent également être traités de la toiture. Si nécessaire, il faudra entretoiser par
même façon que les assemblages uniplanaires, mais il triangulation les membrures supérieures.
faut tenir compte du facteur de réduction de 0,9 pour la
résistance. En ce qui concerne la fabrication, il est  Vérification de la résistance des assemblages
préférable d’éviter les recouvrements de diagonales Dans le tableau 14.6, les assemblages doivent être

 

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vérifiés de la même façon que pour le treillis Vérifiez la plastification de la membrure :
uniplanaire du point 14.1. Cependant, le facteur de
correction multiplanaire 0,9 a été inclus pour la
résistance des assemblages 5, 6 et 7. N1* = f( , g')  f(n')
Un assemblage sans excentricité impliquerait un
recouvrement des entretoises dans les deux plans (Fig.  0 .0 24 γ 1. 2 
14.14a). Afin de permettre la soudure, nous laisserons avec : f( , g') = 0.2 
1 + 
un espacement hors du plan de 22,5 mm, qui suppose  e xp ( 0.5 g ′ − 13
. 3) + 1 
une excentricité de 50 mm (43 mm dans le plan). Par
conséquent, l’espacement dans le plan augmente, et f(n') = 1 + 0,3 n' - 0,3 n'2  1,0
donne des valeurs faibles pour Ck, qui sont marquées
entre parenthèses dans le tableau 14.6.
Vérifiez la limite de validité :

14.4 TREILLIS MULTIPLANAIRE EN = 0,64 > 0,2 (O.K.)


PROFIL CREUX CARRE
 1.0
L’approche pour un treillis multiplanaire en profils creux
carrés est similaire à celle utilisée au point 14.3. En
général, les entretoises dans les deux plans latéraux = = 15,5
sont assemblées sur différentes faces de la membrure
 25 (O.K.)
inférieure, ce qui évite les problèmes des espacements
hors du plan comme dans le cas des profils creux
circulaires.
 = 38,7°  30° (O.K.)
Si l’on part de l’exemple utilisé au point 14.3 pour les
g = 3to  1 t + t2 (O.K.)
profils creux carrés (tous avec f y = 355 N/mm2), on
obtient, pour les membrures supérieures et les
entretoises, les mêmes dimensions que celle de la Fig.
Paramètres et fonctions :
14.7. Pour la membrure inférieure, un profil à aire de
section droite deux fois plus grande doit être
sélectionné. g' = =3

 0 .0 2 4 ⋅ ( 1 5.5 ) 1. 2 
14.5 VERIFICATION DES f( , g') =15.50.2 ⋅ 1 + ex p ( 0 .5 ⋅ ( 3 ) − 1.3 3 ) + 1  = 2.24
 
ASSEMBLAGES A L’AIDE DES
FORMULES
n' =
Les assemblages utilisés dans les exemples
précédents peuvent aussi être vérifiés en utilisant les
formules données dans les chapitres 8 et 9. Dans nos f(n') = 1 + 0,3 (-0,20) - 0,3 (-0,20)2 = 0,93
exemples, nous ne vérifierons que l’assemblage Nº 2
du treillis uniplanaire de la Fig. 14.3 (CHS) et N1* =
l’assemblage de Fig. 14.7 (RHS).

14.5.1 Assemblage Nº 2 en CHS = 496,5 kN

Le chargement et les dimensions sont données dans D’où 496,5 kN > 432 kN (O.K.)
les Figs. 14.1 à 14.3 avec plus d’informations dans la
Fig. 14.5.
Selon le chapitre 8, tableau 8.1, la vérification doit se
faire de la façon suivante : Comparé à la méthode de l’efficacité :

A1f y1 = 1911 x 0.275 = 525,5 kN (O.K.)

 

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D’où l’efficacité N1* = 8,9  
 f(n)

Selon la méthode simplifiée utilisant les grahiques, on


trouve 0.86, soit 9% trop peu.
= 0,56
Efficacité réelle

Avec un espacement g, cette valeur aurait été de


12,8 to :
=

f( , g') =
n= = -0,46
15,50.2

f(n) = 1,3 +  n = 0,97


D’où N1* = 496,5  = 385 kN (<432 kN)

ce qui donne l’efficacité :


N1* = 8,9 x  (0,56)  (11,25)0.5 ( 0,97)
= 0,73, légèrement plus élevé que 0,7 (voir
= 589 kN > 432 kN (O.K.)
tableau 14.5) utilisé dans la méthode de l’efficacité.

Ces comparaisons montrent qu’en raison des Comparé à la méthode de l’efficacité :


simplifications, la méthode de l’efficacité donne des
valeurs inférieures par rapport à la méthode des
Efficacité selon la formule
formules.
= = 0,90
Vérification du poinçonnement :

Ni* = Efficacité réelle


= = 0,66 < 0,90

d2 est la diagonale la plus petite, mais l’autre (la plus


large) présente une force supérieure. Ces valeurs sont similaires à celles obtenues à l’aide
des graphiques d’efficacité (voir réf. 3, tableau 8).

N2* = Vérification de la limite de validité :

= 844,8 kN  259 kN (O.K.)  0,440.1+0,01 =0,325 (O.K.)

Et N1* > N2* > 432 kN (O.K.)

14.5.2 Assemblage Nº 2 en RHS  301,25 = 30,4 (O.K.)

Les dimensions des profils et les limites d’élastités sont


données dans la Fig.14.7. Le reste des informations est
identique à celles des Figs. 14.1 et 14.2.
= 22,5  15  22,5  35 (O.K.)

Vérification la plastification de la membrure : = 0,83  0,6  0,83  1,3 (O.K.)

 

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Nous considérons ici les trois premières couches de
g= = 64,9 mm, d’où l’armature :
As = 10 x 491 = 4910 mm2
 0,22  0,36  0,66 (O.K.)
Ac = π x 406,42/4 - 11000 - 4910 = 113807 mm2
ρ = 4910 / (π x 406,42/4 - 11000) ^ 4,1% 4%
Npl,Rd = 11000 x 250 + 4910 x 435 + 113807 x 20
En cas d’utilisation de profils rectangulaires, la = 7162 x 103 N
vérification de la résistance de l’assemblage aurait été = 7162 kN
beaucoup plus compliqué, ce qui est clair si l’on
0.2 < δ = 11000 x 0,25/7162 = 0,38 < 0,9
compare le tableau 9.1 au tableau 9.3.
Dans ce cas, il faudrait vérifier aussi :
Vérificaton du voilement local :
- le cisaillement de la membrure
- la largeur efficace de la diagonale
- le poinçonnement de la membrure d 406.4
= = 46.2 < 77
t 8.8

14.6 POTEAUX REMPLIS DE BETON L’augmentation de la capacité portante causée par les
effets de confinement est négligée.
ARME
Note: Les facteurs partiels γ sont différents en fonction
Cet exemple est tiré de la réf. 5.
Un profil creux circulaire rempli de béton avec une du pays. Ici, on considère γa = 1,1 tandis que dans les
section transversale et des armatures tel qu’indiqué autres exemples on a adopté γa = 1,0.
dans la Fig. 14.15 avec γ conforme au tableau 4.1.

Béton C 30 avec γc = 1,5


CHS S 275 avec γa = 1,1
Armatures S 500 avec γs = 1,15

Hypothèses de l’analyse :
λ = 0,15
NSd = 6000 kN
Mmax,Sd = 60 kNm

Résistance :
f yd = 275/1,1 = 250 /Nmm2
f sd = 500/1,15 = 435 /Nmm2
f cd = 30/1,5 = 20 /Nmm2

Aire de la section droite :


Aa = 11000 mm2
As = 7850 mm2
Ac = π x 406,42/4 - 11000 - 7850 = 110867 mm2

Rapport d’armature (pour le calcul au feu) :


ρ = 7850 / (π x 406.42/4- 11000) ^ 6,6% > 4%
Le rapport d’armature ρ doit être limité à 4% pour le
calcul (voir 4.3.1). Ceci peut être obtenu en ne
considérant que les barres d’armature dans la position
la plus favorable et en vérifiant ρ  4%.

 

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Tableau 14.1 - Dimensions de section possibles pour la membrure supérieure (en compression)

fy No #e sections possibles Ao - f Ao
 yo

N/mm2
do/to  1) 1)
(kN) (m) (mm) (mm2) (kN)

355 1148 5.400 φ 193.7 - 10.0 5771 19.4 1.09 0.61 1245
φ 219.1 - 7.1 4728 30.9 0.94 0.71 1189

φ 219.1 - 8.0 5305 27.4 0.95 0.71 1329


φ 244.5 - 5.6 4202 43.7 0.84 0.78 1159

φ 244.5 - 6.3 4714 38.8 0.84 0.78 1298


1) Courbe de voilement “a” de l’Eurocode 3

Tableau 14.2 -Dimensions de section possibles pour la membrure inférieure (en traction)

fy No sections possibles Ao do/to f yoAo


N/mm2 (kN) (mm) (mm2) (kN)

355 1215 φ 168.3 - 7.1 3595 23.7 1276


φ 177.8 - 7.1 3807 25.0 1351
φ 193.7 - 6.3 3709 30.7 1317

Tableau 14.3 - Dimensions de section possibles pour les diagonales en compression

fy Ni #e sections possibles A1 - f y1A1


 1) 1)
N/mm2 (kN) (m) (mm) (mm2) (kN)

275 432 2.88 φ 168.3 - 3.6 1862 0.57 0.90 462


φ 139.7 - 4.5 1911 0.69 0.85 448

275 259 2.88 φ 114.6 - 3.6 1252 0.85 0.77 266


φ 101.6 - 4.0 1226 0.96 0.70 235

275 86 2.88 φ 88.9 - 2.0* 546 1.08 0.61 92


φ 76.1 - 2.6 600 1.28 0.49 80
1) Courbe de voilement “a” de l’Eurocode 3
* l’épaisseur de la paroi est un peu fine pour permettre la soudure

Tableau 14.4 - Dimensions de section possibles pour les diagonales en traction

fy Ni sections possibles A2 f y2A2


N/mm2 (kN) (mm) (mm2) (kN)

275 432 φ 133.3 - 4.0 1621 445

275 259 φ 88.9 - 3.6 964 265

275 86 φ 48.3 - 2.3 332 91


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Tableau 14.5: Vérification de la résistance de l’assemblage pour un treillis uniplanaire

paramètres de l’assemblage efficacité efficacité de résistance de notes


réelle l’assemblage (voir Fig. 8.19)

membrure entretoises f ( n′)


ass. d1/do do/to g/to n'= f op/f yo Ck  Ni
(mm) (mm) sin θ1

1 219.1 - 7.1 plat 0.64 30.9 Non


139.7 - 4.5 2.0 0.82 0.32 2.04 1.60 >1.00 Oui*

2 219.1 - 7.1 139.7 - 4.5 0.64 30.9 12.8* - 0.20 0.82 0.23 2.04 1.49 0.70 Non*
88.9 - 3.6 0.98 2.55 >1.00 Oui

3 219.1 - 7.1 139.7 - 4.5 0.64 30.9 12.8 - 0.52 0.49 0.23 2.04 1.22 0.58 Oui
88.9 - 3.6 0.32 2.55 >1.00 Oui

4 219.1 -7.1 88.9 - 3.6 0.41 30.9 18.5 - 0.68 0.32 0.26 2.55 1.05 0.70 Oui*
88.9 - 3.6 0.32 2.55 0.70 Oui*

5 193.7 - 6.3 139.7 - 4.5 30.7 + 0.82 1.81 0.85 Oui


139.7 - 4.5 0.72 2.9 0.82 0.29 1.81 1.60 0.85 Oui

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6 193.7 - 6.3 88.9 - 3.6 30.7 + 0.98 2.26 >1.00 Oui
139.7 - 4.5 0.72 9.4 0.49 0.23 1.81 1.60 0.67 Oui

7 193.7 - 6.3 88.9 - 3.6 30.7 + 0.32 2.26 0.91 Oui


88.9 - 3.6 0.46 15.8 0.32 0.25 2.26 1.60 0.91 Oui
*Voir les commentaires et les révisions :ici, l’assemblage 4 est traité comme un assemblage en K en raison des plats raidisseurs,
bien que le chargement soit similaire à un assemblage en X.


Tableau 14.6: Vérification de la résistance de l’assemblage pour un treillis multiplanaire

paramètres de l’assemblage efficacité efficacité de résistance de facteur notes


réelle l’assemblage (voir Fig. 8.19) multiplanair
e

n' = f ( n ′)
ass. membrure entretoise d1/do do/to Ck  Ni
s in θ1
(mm) (mm)

1-4 Voir les vérifications des assemblages 1à 4


dans le tableau 14.5

5 219,1 - 11,0 139,7 - 4,5 19,9 0,82 3,16 >1,00 Oui


139,7 - 4,5 0,64 4,5 + 0,82 0,38 3,16 1,60 >1,00 0,9 Oui
(9,4) (0,33) (>1,00) Oui

6 219,1 - 11,0 88,9 - 3,6 19,9 0,98 3,94 >1,00 Oui


139,7 - 4,5 0,64 8,2 + 0,49 0,35 3,16 1,60 >1,00 0,9 Oui
(17,7) ( 0,31) (>1,00) Oui

7 219,1 - 11,0 88,9 - 3,6 19,9 0,32 3,94 >1,00 Oui

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88,9 - 3,6 0,41 11,9 + 0,32 0,39 3,94 1,60 >1,00 0,9 Oui
(21,4) ( ,.35) (>1,00) Oui
Notes: - Une excentricitée 38 mm doit être introduite pour satisfaire la condition g  t1 + t2. Cependant, pour le soudage, on choisit
un espacement de 22.5 mm entre les diagonales des deux plans, ce qui donne une excentricité de 50 mm ( 0.23do).
- Les chiffres entre parenthèses ( ) sont les valeurs estimées g' = g/to pour une excentricité dans le plan 50cos(30°) = 43 mm.


P P P P P

2400
θ

Assemblages boulonnés

L = 6 x 6000 = 36000 mm

2.4
tan θ = = 0.8 θ = 38.7 o
8

Fig. 14.1 Configuration du treillis

108 108 108

338 878 1148

43 2 259 9 86
2 43 25 86
0 675 1080 1215
(en kN)

Fig. 14.2 Charges axiales sur les éléments de la poutre en treillis

φ 219.1 x 7.1 φ 88.9 x 3.6

1 2 3 4

5 6 7
φ 139.7 x 4.5 φ 193.7 x 6.3

Fig. 14.3 Dimensions des éléments

 
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A to

2to

Fig. 14.4 Assemblage 1

to

338 kN e 878 kN

219.7 x 7.1
139.7 x 4.5 88.9 x 3.6
3to

Fig. 14.5 Assemblage 2

Fig. 14.6 Assemblage de panne

180x180x8.0 80x80x3.2

1 2 3 4

5 6 7
Assemblage boulonné
120x120x4.0 150x150x6.3

Fig. 14.7 Dimensions des éléments et nombre de connexions pour une poutre treillis en RHS (fyo = fyi = 355 N/mm2 )

 
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P P P P P P/2 P/2

00
θi

24
Cisaillement
i V 2400
L = 6 x 6000 = 36000 mm

Cisaillement

moment

Fig. 14.8 Poutre treillis triangulaire

P P
Vi 2 2
φ Ni =
φ
2 2 cos( ) sin θi
2
Ni

Vi
Fig. 14.9 Fig. 14.10

2ti

ti ti
ti ti
Décal. 0.25do

Fig. 14.11 Espacement et décentrement

 
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P/2 P/2

o
2078

60 30
o

93.5 kN 108 kN

54 kN

Fig. 14.12 Section transversale d’une poutre treillis triangulaire en profils creux circulaires

φ 219.1 x 7.1 φ 88.9 x 3.6

1 2 3 4

5 6 7
φ 139.7 x 4.5 φ 219.1 x 11

Membrure: f yo = 355 N/mm 2


2
Diagonales: f yi = 275 N/mm

Fig. 14.13 Dimensions et nuances d’acier des éléments

 
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Diagonales :φ 139.7 x 4.5
Membrure : φ 219.1 x 11

o
60 22.5 o
30

50
43
50

e = 0 mm e = 50 mm
a) b)

Fig. 14.14 Diagonales assemblées à la membrure inférieure

406.4

8.8
155.0
143.2
109.6
59.3

C 30

16 φ25, S 500

Z S 275

Fig. 14.15 Poteau rempli de béton

 
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126. Panjeh Shahi, E.: Stress and strain concentration factors of welded multiplanar joints between square
hollow sections, PhD thesis, Delft University Press, Delft, Pays-Bas, 1995.



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127. Niemi, E.J.: Fatigue resistance predictions for RHS K-joints, using two alternative methods. Proceedings
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128. Bouwman, L.P.: Bolted connections dynamically loaded in tension, ASCE, Journal of the Structural
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129. Packer, J.A. and Fear, C.E.: Concrete-filled rectangular hollow section X and T connections. Proceedings
4th International Symposium on Tubular Structures, Delft, Pays-Bas, 1991.

130. ESDEP: European Steel Design Education Programme, Lectures Working Group 13: Hollow Section
Structures and Working Group 12: Fatigue, The Steel Construction Institute, G.B., 1994.

131. Proceedings International Symposia on Tubular Structures (general), 1984, 1986, 1989, 1991, 1993, 1994,
1996, 1998.



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Remerciements pour les photographies et les figures:
Les auteurs remercient vivement les entreprises suivantes qui ont autorisé la publication des photographies et des
figures utilisées dans le présent livre.

- Corus Tubes, G.B.


- CIDECT
- Université de Technologie de Delft, Pays-Bas
- Instituto para la Construccion Tubular, Espagne
- Université Kumamoto, Dept. D’Architecture, Japon
- Université de Ruhr, Bochum, Faculté de génie civil, Allemagne
- Stichting Bouwen met Staal, Rotterdam
- Tubeurop, France
- University of Toronto, Dept. de Génie Civil, Canada
- Vallourec & Mannesmann Tubes, Allemagne



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COMITE INTERNATIONAL POUR LE DEVELOPPEMENT
ET L’ETUDE DE LA CONSTRUCTION TUBULAIRE

Le CIDECT a été créé en 1962 en tant qu’association internationale regroupant les moyens de recherche des
principaux fabricants de profils creux en acier en vue de créer un organisme puissant, au niveau mondial, pour
la recherche et les applications relatives aux profils creux en acier.

Les objectifs du CIDECT sont les suivants :

 accroître la connaissance du comportement des profils creux en acier et de leurs applications potentielles en
initiant des études et recherches dans le domaine ou en y participant..

 établir et maintenir des contacts et des échanges entre les producteurs de profils creux en acier et les
architectes et ingénieurs qui, de plus en plus nombreux, utilisent des profils creux à travers le monde.

 promouvoir l’utilisation de profils creux en acier lorsque ceux-ci conduisent à une bonne pratique de
construction et une architecture adaptée, en général en diffusant des informations, en organisant des congrès,
etc.

 coopérer avec les organismes concernés par les recommandations pratiques de dimensionnement, les
règlements ou les normes au niveau national ou international.

Activités techniques

Les activités techniques du CIDECT sont centrées sur les aspects suivants des recherches concernant les profils
creux en acier :

 Comportement au flambement des poteaux avec ou sans remplissage de béton


 Longueurs de flambement effectives des éléments de treillis
 Résistance au feu des poteaux remplis de béton
 Résistance statique des assemblages soudés et boulonnés
 Résistance en fatigue des assemblages
 Propriétés aérodynamiques
 Résistance à la flexion
 Résistance à la corrosion
 Fabrication en atelier

Les résultats des recherches du CIDECT constituent la base de règlements nationaux et internationaux relatifs au
dimensionnement des structures en profils creux en acier.



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Publications du CIDECT

La situation actuelle des publications du CIDECT reflète l’importance croissante qui est accordée à la diffusion des
résultats des recherches.

Des guides de dimensionnement sont publiés ou en préparation, en anglais, français, allemand et espagnol. Leur
liste est donnée ci-dessous :

1. Guide de dimensionnement : Assemblages de sections creuses circulaires (CHS) sous chargement


statique prédominant (1991)

2. Guide de dimensionnement :Stabilité des structures en profils creux (1992, réédité en1996)

3. Guide de dimensionnement : Assemblages de sections creuses rectangulaires (RHS) sous


chargement statique prédominant (1993)

4. Guide de dimensionnement : Poteaux en profils creux soumis à l’incendie (1994, réédité en 1996)

5. Guide de dimensionnement : Poteaux en profils creux remplis de béton sous sollicitations statiques et
sismiques (1996)

6. Guide de dimensionnement : Utilisation de profils creux de construction dans les applications


mécaniques (1996)

7. Guide de dimensionnement : Pour la fabrication, l’assemblage et le montage des structures en profils


creux (1999)

8. Guide de dimensionnement : Assemblages de profils creux circulaires ou rectangulaires sous


chargement en fatigue (2002)

De plus, compte tenu de la place toujours croissante des profils creux en acier au plan international dans les
constructions de haute technologie, un nouvel ouvrage “Structures tubulaires et Architecture” a été publié avec
le soutien de la Communauté Européenne.

Des exemplaires des guides de dimensionnement, du livre “Structures Tubulaires en Architecture” ou des
rapports des recherches peuvent être obtenus auprès des membres ou de :

The Steel Construction Institute


Attn. Dr. Farooq Awan
Silwood Park
Ascot
Berkshire SL5 7QN
England
Tel: +44-(0)1344-23345
Fax: +44-(0)1344-22944
E-mail: publications@steel-sci.com
Web site: http://www.steel-sci.org



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Organisation du CIDECT (2000)

 Président: B. Becher - Allemagne


Vice -Président: C.L. Bijl - Pays-Bas

 Une Assemblée Générale se réunit une fois par an et désigne une Commission Exécutive responsable de
l’administration et de l’exécution des décisions prises.

 Une Commission technique ainsi que des Groupes de Travail se réunissent au moins une fois par an et sont
directement responsables de la recherche et de la promotion technique.

Les membres actuels du CIDECT sont :

 Aceralia Transformados, Espagne


 A.G. Tubos Europa, S.A., Espagne
 Borusan, Turquie
 Corus, Royaume Uni
 IPSCO Inc., Canada
 Onesteel (anciennement BHP Steel), Australie
 Rautaruukki Oy, Finlande
 Arcelor Tubes (anciennement tubeurop), France
 Vallourec & Mannesmann Tubes, Allemagne
 Voest Alpine Krems, Autriche



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