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KESTELOOT
dA
Ligne moyenne L
Section A
On remarque que :
- la poutre est composée d’une infinité de fibres de section « dA » ;
- la ligne moyenne peut aussi bien être une droite qu’une courbe (poutres droites ou poutres
courbes) ;
- la section peut aussi bien être constante que variable.
@ Remarque : ce que l’on modélise en statique, c’est uniquement la ligne moyenne.
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IUT Béthune – Génie Civil Année Spéciale– RDM S. KESTELOOT
II)
Hypothèses
:
Afin de résoudre le problème grâce à la mécanique des structures, il faut que le
volume traité soit une poutre c’est à dire :
• concernant la géométrie :
- les dimensions transversales doivent être faibles devant la longueur de l’élément
(environ 1 pour 10 au maximum) ;
- le rayon de courbure de la ligne moyenne L doit être grand (« cintrage » faible) (rayon de
courbure supérieur à 5 fois la longueur) ;
- la variation de la section doit être lente et progressive ;
• concernant le matériau composant la poutre :
- le matériau doit être homogène (1 seul matériau, ce qui exclu le béton armé) et isotrope (même
propriété dans toutes les directions, ce qui exclu le bois) ;
- le matériau est sollicité dans le domaine élastique (déformations réversibles et
proportionnelles à l’effort appliqué) ;
• concernant les sollicitations :
- les déformations doivent rester faibles (on se limitera à la théorie du premier ordre) ;
@ Remarque :
1er ordre (déformée négligeable) : 2ème ordre (déformée non négligeable) :
Fy Fy (exemple : pylône – analyse dite « Pδ »)
Fy
Fx Fx Fy
Fx δy
y Fx
y
Fx δx
Fx
Fx × y Fy
Fx × ( y − δy ) + Fy ×δx Fy
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y y
G {yG, zG}
G « dA »
fibre y
z
IUT Béthune – xGénie Civil Année Spéciale– RDM dA {y, z} S. KESTELOOT
« A » aire totale
G yG
III)
Notations
et
définitions
d’une
section
et
d’une
fibre
:
z 3.1) Schéma O section :
d’une
z zG
Soit la poutre suivante :
Section « Si » de la poutre
@ Remarque : on prendra ce repère ( y, O, z ) pour la
simple raison que l’axe des x
représente l’axe longitudinal de la
poutre :
3.2) Définitions :
a) Section :
Une section est une tranche transversale infiniment fine de la poutre.
Elle peut être représentée dans un repère cartésien orthonormé ( y, O, z ) .
b) Fibre :
Une fibre est un élément infinitésimal de la section (infiniment petite). Elle se note dA.
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Aire « Ad1 z» y
D
R
fibre « dA » y
dy y – Génie Civil
IUT Béthune Année Spéciale– RDM S. KESTELOOT
α
h
« A » aire totale
Aire « A2 » G yG
b IV)
Aire
:
z
2 Section « Sj »
z
A = A1 + A2 = ∑ Ai de O Définition :
4.1)
z lazGpoutre
i =1 L’aire est la quantification d’une surface plane.
4.2) Rappels :
a) Valeurs usuelles :
b×h π× D 2 α × D2
Arectangle = b × h Atriangle = Adisque = Aportion disque =
2 4 8
b) Unité et conversion :
L’unité SI d’une aire est le [m²]
1000 mm2 = 10 × 10 2 mm2 = 10 cm2 1000 mm2 = 1000 × 10 -6 m2
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[m]
12
0,75
IUT Béthune – Génie Civil Année Spéciale– RDM S. KESTELOOT
7,5
2
3,5
4.6) Exemple :
0,75
1,5 2 5Calcul de
2 l’aire
1,5 de la section du tablier de pont à caisson ci-dessous :
A = 12 × 0, 75 +
(9 + 5) × 2, 75 − ( 7,5 + 3,5 ) × 2
2 2
= 17, 25 m²
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y y
1
y
« IUT
A »Béthune
aire totale
– Génie Civil Année Spéciale– RDM S. KESTELOOT
F=A
x Soy x
x x
zG V)
Moment
statique
et
centre
de
gravité
:
5.1) Lien entre moment statique et centre de gravité :
a) Observation
z :
O O O O
Considérons une surface chargée par
z
une force uniformément répartie.
Renversement de laautour
On observe
Chargement fictif de (Oyde
un moment ) renversement
Chargement statiquement
proportionnel
section pour SOy à l’excentrement entre
équivalent (réduit surl’axe
l’axe Oy)
de rotation et le centre de gravité de la
section.
Il existe donc une relation entre ce moment
de renversement (appelé moment statique) par
rapport à l’axe considéré et la coordonnée
du centre de gravité.
b) Définitions :
• Centre de gravité :
Le centre de gravité (CdG) est le « point sur lequel un corps se tient en équilibre dans
toutes ses positions ».
Notre section n’ayant pas de poids, on considérera qu’elle est soumise à une charge
uniformément répartie.
• Moment statique :
Moment de renversement de la section lorsque celle-ci est soumise à une charge
surfacique de 1 (sans unité. Ce n’est donc pas exactement un moment, mais le principe est le même).
b) Unité et conversions :
L’unité du moment statique est le [m3].
1000 mm3 = 1 × 10 3 mm3 = 1 cm3 1000 mm3 = 1000 × 10 -9 m3
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yy Y Oy
z
« dA1 »zG1 « A1– »Génie
300 mm
IUT Béthune y Civil Année Spéciale– RDM S. KESTELOOT
x
1 x
« dA » z
300 mm c)
500 mm Moments300statiques
mm des sections décomposables :
z LesOmoments statiques s’additionnent. En effet, si l’on étudie une section composée de
z
zG2
plusieurs éléments :
« A2 » n n
O
O SOy = ∑ ⎡⎣ SOyi ⎤⎦ = ∑ [ Ai × zGi ]
i =1 i =1
n n
SOz = ∑ [ SOzi ] = ∑ [ Ai × yGi ]
i =1 i =1
SOy = ∫ z × dA = ∫ ∫ z × dz × dy
A z y
SOz = ∫ y × dA = ∫ ∫ y × dz × dy
A z y
f) Exemple :
Calcul du moment statique par
rapport à l’axe Oz de la pièce métallique
d’assemblage de contreventement suivante :
n
SOz = ∑ [ Ai × yGi ]
i =1
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y
2h G
3 G
G IUT Béthune – Génie Civil Année Spéciale– RDM S. KESTELOOT
42,85 G 5,3 mm
180 mm
4R
3π
D R D i Ai [mm²] yGi [mm] Ai × yGi [mm3]
b 2b b b
2 2 1 45.103 -100 - 4,5.106
z 2 3 23
8
O 91 mm
2 150.103 -150 - 22,5.106
3 45.103 -100 - 4,5.106
A= 240.103 SOZ = -31,5.106 mm3 -31,5 dm3
@ Remarque : pour les sections possédant un axe de symétrie, le centre de gravité se situe obligatoirement sur
cet axe (donc si la section possède 2 axes de symétrie, le centre de gravité est à l’intersection. Chaque
section ne possédant qu’un centre de gravité, tous les axes de symétrie d’une section son concourants en un
point).
∑ [ Ai × zGi ]
i =1
∑ [ Ai × zGi ]
i =1
∑ [ Ai × yGi ]
i =1
∑[ A × y ]
i =1
i Gi
zG = n
= yG = n
=
A A
∑ Ai
i =1
∑A
i =1
i
c) Exemple :
Calcul de la position du centre de gravité de
l’IPE 180 suivant :
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IUT Béthune – Génie Civil Année Spéciale– RDM S. KESTELOOT
@ Remarque : on vérifie que le CdG se trouve au point de rencontre des deux axes de symétrie ! (2H)
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y – Génie Civil Année Spéciale– RDM
IUT Béthune S. KESTELOOT
qx = z
c) Unité et conversion :
L’unité du moment quadratique est le m4.
1000 mm4 = 0,1× 104 mm4 = 0,1 cm4 1000 mm4 = 1000 × 10 -12 m4
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y yy y y
y y4R 4R
2h G G IUT Béthune 3
– Génie Civil Année Spéciale– RDM S. KESTELOOT
z GG
3 π π
z3 z
G
R Rz R 45° y
6.2) Formules :
hy z y
a) Momentsxquadratiques
x d’une fibre :
3 z
dA DdA b 2b Db 45°
b
2
y 2 3 2 2 3
OO
z z z z
Cas2 1: : Moment
Cas Moment quadratique
quadratique selon
selon
Oy d’une fibre
Oz d’une fibre dA dA
dI Oy = ( dA × z ) × z dI Oz = ( dA × y ) × y
= z 2 × dA = y 2 × dA
I Oy = ∫ z 2 × dA = ∫ ∫ z 2 × dz × dy I Oz = ∫ y 2 × dA = ∫ ∫ y 2 × dz × dy
A z y A z y
c) Valeurs usuelles :
⎛ π 8 ⎞
I Gz = R 4 ⎜ − ⎟
⎝ 8 9π ⎠
πR 4
I Gy =
8
bh3 bh3 πD 4 πR 4
I Gz = I Gz = I Gz = =
12 36 64 4
hb3 hb3 πD 4
πR 4
I Gy = I Gy = IGy = =
12 36 64 4
R 4 ⎛ π 8 ⎞
IGz = IGy = ⎜ − ⎟
2 ⎝ 8 9π ⎠
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y y
∑A ×y
i Gi IGz = ∑ ( Ai × yGi2 + IGzi ) =
@ Remarque : si l’axe z du nouveau repère passe par le CdG, on doit vérifier que ∑A ×y
i Gi =0
∑A ×z
i Gi IGy = ∑ ( Ai × zGi2 + IGyi ) =
@ Remarque : si l’axe y du nouveau repère passe par le CdG, on doit vérifier que ∑A ×z
i Gi =0
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y
IUT Béthune5,3
42,85 – Génie
mmCivil Année Spéciale– RDM S. KESTELOOT
180 mm
z
f) Exercice :
Calcul des moments quadratiques IGz
et IGy par rapport à son centre de gravité, de
l’IPE 180 suivant :
8
91 mm
∑A ×y i Gi
=0 IGz = ∑ ( Ai × yGi2 + IGzi ) = 1,27.107
Ou 1270 cm4
• pour calculer IGy :
i Ai [mm²] zGi [mm] Ai × zGi2 [mm4] I Gyi [mm4] I Gyi [mm4]
Ancien repère
1 728 0 0 502,4.103 502,4.103
2 869,2 0 0 2,035.103 2,035.103
3 728 0 0 502,4.103 502,4.103
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IUT Béthune – Génie Civil Année Spéciale– RDM S. KESTELOOT
7.2) Exemple :
Calcul des rayons de giration de l’IPE 180 précédent au niveau du CdG :
I Gz 1273 ⋅10-8 I Gy 101⋅10-8
iGz = = -6
−2
= 7, 4 ⋅10 m iGy = = -6
= 2,1⋅10−2 m
A 2325 ⋅10 A 2325 ⋅10
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y
[mm]
vy supérieur
200
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8.2) Exemple :
Connaissant la position du centre de gravité :
G {74,100} (dans un repère positionné en bas à droite de la
section),
déterminer
- les distances vy-inférieur, vy-supérieur, vz-inférieur, vz-supérieur ;
- les modules de flexions élastiques inférieurs et
supérieurs selon chaque axe (z et y) dans le repère (y,G,z).
∑A ×y
i Gi
=0 IGz = ∑ ( Ai × yGi2 + IGzi ) = 71,9.106
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IX)
Résumé
:
9.1) Formules :
Désignation Formule Unité Remarque
Aire A = ∫ dA = ∫ ∫ dz × dy [m²] n
A = ∑ Ai
A z y
i =1
Moment statique
Selon y n n
SGz = 0
Position du centre de gravité
Selon y S
YG = Oz
A
Selon z [m ]
SOy
ZG =
A
Moment quadratique
Selon y n
I Oy = ∫ z 2 × dA = ∫ ∫ z 2 × dy × dz I Gy = ∑ ⎡⎣ I Gyi + Ai × zGi 2 ⎤⎦
A z y i =1
[m 4 ]
Selon z n
I Oz = ∫ y 2 × dA = ∫ ∫ y 2 × dy × dz I Gz = ∑ ⎡⎣ I Gzi + Ai × yGi 2 ⎤⎦
A z y i =1
Rayon de giration
Selon y I Gy
iGy =
A
[m ]
Selon z I
iGz = Gz
A
Module de flexion élastique
Selon y I Gy I Gy
Welysupérieur = Welyinférieur =
vzsupérieur vzinférieur
[m 3 ]
Selon z IGz I Gz
Welzinférieur = Welzsupérieur =
vyinférieur v ysupérieur
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y
y
IUT Béthune – Génie Civil Année Spéciale– RDM S. KESTELOOT
x
G x
y
I Gy
ANNEXES :
O
Démonstration des moments quadratiques usuels : x
• Démonstration de la formule de Huygens : G
y
O
zG x I Oy
G
zG
A
O
A × ZG 2
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h/2
hR
h/2 IUTGBéthune – Génie Civil Année Spéciale– RDM S. KESTELOOT
z
G
h h/2 G
2R • Moment quadratique d’un rectangle :
z O
z b Ø Par rapport au bas de la section :
b ⎡ h ⎤ 2
I Oz = ⎢( b × h ) × ⎥ × × h
⎣ 2 ⎦ 3
3
bh
=
3
∫ (r )
2 3
I Gz = ∫ ∫ y ×dA = ∫ × sin 2 θ × dθ × dr
A 0 0
R 2π R 2π
⎛ 1 − cos ( 2θ ) ⎞
3
( 2
)
= ∫ r × ∫ sin θ × dθ × dr = ∫ r × ∫ ⎜
2
3
⎟ × dθ × dr
0 0 0 0 ⎝ ⎠
R 3 R
r ⎡ 1 ⎤ 2π ⎡ r 4 ⎤ R
= ∫ × ⎢θ − sin ( 2θ )⎥ × dr = π ∫ r 3 × dr = π ⎢ ⎥
0
2 ⎣ 2 ⎦ 0 0 ⎣ 4 ⎦ 0
π R4
=
4
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y
I zy y
y’
y’ θdAIUT Béthune
2θ – Génie Civil Année Spéciale– RDM S. KESTELOOT
zO
I
OI
Gy
C
I
Gz’ I
Gy’
y I A
Gz O
z
A
O
z • Moment quadratique polaire :
I O = ∫ r 2 × dA I O = I Oz + I Oy
z’ A
@ Remarque : Les axes pour lesquels les moments quadratiques sont extremums sont appelés axes principaux.
Nous travaillerons toujours dans ce repère. Si IGz est maximal, nous avons intérêt à charger la
poutre selon l’axe des y.
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IUT Béthune – Génie Civil Année Spéciale– RDM S. KESTELOOT
• Démonstration :
2
I Oz ' = ∫∫ y '2 × dA = ∫∫ ( − z × sin (θ ) + y × cos (θ ) ) × dA
A A
A A A
A A A
A A
+ ∫∫ ( y × z × cos (θ ) × dA ) − ∫∫ ( y × z × sin 2 (θ ) × dA )
2
A A
• Cercle de Mohr :
Si l’on reprend les équations et que l’on met au carré et que l’on additionne, on a :
I +I I −I
I Oz ' − Oz Oy = Oz Oy × cos ( 2θ ) − I Oyz × sin ( 2θ ) Å
2 2
I −I
I Oy ' z ' = Oz Oy × sin ( 2θ ) + I Oyz × cos ( 2θ ) É
2
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I ZY
IOz + IOy
de centre c d’abscisse = ;
2
2
⎛ I − I ⎞
de rayon R = ⎜ Oz Oy ⎟ + I Oyz 2
⎝ 2 ⎠
On nomme I OZ et IOY les extremums (moments quadratiques principaux). On a :
2
I Oz + I Oy ⎛ I − I ⎞
I OZ = c + R = + ⎜ Oz Oy ⎟ + I Oyz 2 (valeur maxi) et
2 ⎝ 2 ⎠
2
I Oz + I Oy
⎛ I − I ⎞
I OY = c − R = − ⎜ Oz Oy ⎟ + I Oyz 2 (valeur mini).
2 ⎝ 2 ⎠
Ces deux valeurs étant éloignées de π sur le cercle, ils sont à angle droit sur la section.
Lorsque IGZ est maximal, IGY est minimal.
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IUT Béthune – Génie Civil Année Spéciale– RDM S. KESTELOOT
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