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Guide Pratique OPCVM
Guide Pratique OPCVM
Choix d’investissement
• Comment choisir un OPCVM ?
• Quel est le contenu de la note d’information ?
• La fiche signalétique
• Où et comment obtenir la note d’information et la fiche signalétique ?
• Les frais appliqués aux OPCVM
• Comment évaluer le risque d’un OPCVM ?
• Les changements qui peuvent intervenir dans la vie d’un OPCVM
• Evaluer les performances
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Les OPCVM au Maroc
• Qu’est ce qu’un OPCVM
Les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) sont des organismes
composés de valeurs mobilières, de créances et de liquidités gérés par des professionnels de marché
et détenus collectivement (sous forme de parts ou d’actions) par des investisseurs particuliers ou
institutionnels. Ces produits d’épargne sont agréés par le CDVM. Ils sont investis dans divers
instruments financiers (actions, obligations, titres de créance, et liquidités) selon des règles
d’investissement définies dans la loi et précisées dans les documents des OPCVM.
Il existe deux types d’OPCVM : les SICAV (sociétés d’investissement à capital variable) et les
FCP (fonds communs de placement). La seule différence entre les deux est d’ordre juridique :
l’épargnant est actionnaire dans le premier cas, associé dans le second.
La SICAV est une société d’investissement à capital variable constituée pour détenir un
portefeuille de valeurs mobilières, de créances et de liquidités qui émet des actions au fur et à mesure
des demandes de souscription. Tout investisseur qui achète des actions de SICAV devient
actionnaire. Le FCP est une copropriété de valeurs mobilières, de créances et de liquidités, qui émet
des parts. Le porteur de parts ne dispose d’aucun des droits conférés à un actionnaire.
La gestion des OPCVM est assurée par une société de gestion, et qui a l’obligation d’agir dans
l’intérêt exclusif des actionnaires ou porteurs de parts de l’OPCVM.
• Comment fonctionnent-ils ?
Un OPCVM est créé par les fondateurs composés par la société de gestion et le dépositaire pour
le FCP et les actionnaires pour la SICAV et doit disposer d’un dépositaire unique.
Les parts (FCP) ou actions (SICAV) sont commercialisées par le réseau de commercialisation ou
par la société de gestion si elle en fait partie.
Les parts de FCP et actions de SICAV sont disponibles auprès des réseaux de distribution
désignés pour l’OPCVM et précisés dans ses documents d’informations.
La Société de Gestion est chargée de la gestion administrative, comptable et financière de
l’OPCVM.
Le dépositaire est responsable de la garde des actifs et de la gestion du passif de l’OPCVM.
Aussi, il assume le contrôle de la régularité des décisions de gestion prises pour le compte de
l’OPCVM et la responsabilité de la bonne conservation des actifs (titres, espèces) de l’OPCVM.
• Une grande diversité d’instruments financiers adaptés à tous les profils d’investisseurs ;
• Possibilité de souscrire pour des petits montants ;
• L’accès à une panoplie d’instruments financiers ;
• Un cadre légal et réglementaire solide ;
• Des règles prudentielles d’investissement permettant de réduire les risques ;
• Une orientation de placement fixée dans la note d’information du produit ;
• Des frais de souscription, de gestion et de rachat facilement identifiables et donc
comparables.
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• Quelle fiscalité ?
Personnes Physiques
Le CDVM délivre des agréments Aux SICAV et FCP préalablement à leur commercialisation, en
vérifiant qu’ils remplissent bien les conditions requises par la réglementation et donnent lieu à une
information complète.
L’intervention du CDVM ne constitue ni une garantie de la rentabilité, ni une
recommandation d’achat du produit.
Toute modification des statuts d’une SICAV ou du règlement de gestion d’un FCP est
subordonnée à un nouvel agrément du CDVM.
Les autres modifications dans la vie de l’OPCVM nécessitent une mise à jour de la note
d’information.
Le CDVM contrôle les OPCVM pendant leur durée de vie :
• Par des inspections sur place des sociétés de gestion et des contrôles des portefeuilles
qu’elles gèrent ;
• Par vérification de l’information diffusée aux investisseurs, qu’il s’agisse documents
périodiques, de l’information délivrée à l’occasion de modifications, de la commercialisation
dans les réseaux distributeurs ;
• Par le respect de l’ensemble des règles « dites prudentielles » de composition et de répartition
des actifs des OPCVM fixées par les lois, arrêtés et circulaires.
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Les autres acteurs de contrôle :
Choix d’investissement
• Comment choisir un OPCVM ?
Définir des objectifs personnels : Pour choisir parmi la multitude de produits proposés, il
convient, tout d’abord, de définir ses propres besoins et objectifs. Cette étape est à réaliser avec
grand soin :
- Quelle est la durée de placement adaptée à sa situation personnelle ? Court terme ? Moyen
ou long terme ?
- Quel est le but recherché ? Des revenus complémentaires, la valorisation du capital confié ou
une garantie de remboursement du capital ?
- Quel niveau de risque est accepté pour ce placement ?
En fonction des réponses, l’investisseur optera pour des produits ayant des orientations de
gestion différentes : actions, obligations, produits de taux monétaire, etc.
Avant d’investir son épargne dans un OPCVM, il faut se poser quelques questions
essentielles à l’aide de cette grille et demander conseil au commercialisateur lorsque l’on n’est
pas sûr de son diagnostic :
Analyse :
Quel est son patrimoine personnel ?
• Montant des différentes classes d’actifs (espèces, actions, obligations, biens immobiliers,
assurance-vie, etc.) ;
• Rendement de ces actifs (revenus, plus values latentes, etc.) ;
• Fiscalité (niveau IR etc.) ;
• Liquidité (délai de revente).
Synthèse/ décision :
Déterminer les types d’OPCVM qui conviennent le mieux à sa propre situation en fonction des
éléments précédemment analysés : patrimoine, objectif, horizon de placement et tolérance au risque
(est-il acceptable de prendre le risque de perdre de l’argent ?).
Choisir les bons produits : Comparer, dans la mesure du possible, les offres de plusieurs
établissements financiers.
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Sélectionner un OPCVM :
Il existe de multiples sources d’information pour analyser et comparer les différents produits
proposés sur le marché, grâce notamment à la presse financière spécialisée ou sur internet.
Lire la note d’information :
Chaque OPCVM doit établir une note d’information :
• Visée par le CDVM ;
• Que toute personne intéressée peut se procurer sur simple demande auprès du réseau de
commercialisation, si l’OPCVM est offert à tout type d’investisseur. Véritable carte d’identité
de l’OPCVM, ce document en décrit les principales caractéristiques. Ces documents sont
disponibles sur les lieux de commercialisation.
Profil et stratégie de gestion :
Il va falloir définir avec son gestionnaire/ mandataire/conseiller des objectifs à plus ou moins long
terme et adopter un profil de risque lié à sa propre stratégie d’investissement. De nombreuses
appellations figurent dans les brochures commerciales et autres documents d’information. Ces
appellations reprennent plus ou moins la classification CDVM des OPCVM (voir page 8).
• Quel que soit votre choix, lisez attentivement la note d’information visée par le CDVM remis
obligatoirement avant tout souscription à un OPCVM.
• Ne souscrivez pas si vous n’avez pas reçu la note d’information ou si vous ne la comprenez
pas.
• Bien vérifier le contenu des documents publicitaires offrants des perspectives de bénéfices
futurs alléchantes. A cet effet, le société de gestion de l’OPCVM informe le CDVM de toute
éventuelle campagne publicitaire prévue pour la commercialisation dudit OPCVM. Il soumet
au CDVM, avant leur diffusion, tous les supports publicitaires projetés tels les plaquettes,
prospectus, affiches, dossiers de presse, messages radiophonique, télévisuel ou électronique.
• Les supports utilisés devront mentionner de façon claire, visible ou audible : « une note
d’information visée par le CDVM est tenue à la disposition du public, aux fins de consultation
dans tous les établissements chargés de recueillir les souscriptions ».
• Diversifiez vos risques en investissant dans plusieurs produits.
La personne en charge de commercialiser des OPCVM déploie, à chaque acte de souscription,
les efforts nécessaires auprès de tout souscripteur potentiel afin d’obtenir les informations lui
permettant d’apprécier :
• Son profil ;
• Sa situation financière ;
• Ses connaissances et son expérience en matière d’investissement en valeurs mobilières et
produits financiers ;
• Ses objectifs en termes de risque, de rentabilité et d’horizon de placement ainsi que leurs
contraintes, le cas échéant.
La personne en charge de commercialiser des OPCVM informe tout souscripteur potentiel des
caractéristiques des produits commercialisés et des risques particuliers qu’ils peuvent comporter.
L’information fournie doit être adaptée aux caractéristiques du client.
La personne en charge de commercialiser des OPCVM doit s’enquérir du niveau de
connaissances du client en matière de gestion collective. A cet égard, elle doit fournir à tout
souscripteur potentiel toutes les explications relatives au fonctionnement des OPCVM, notamment les
modalités de souscription et de rachat, les différentes catégories d’OPCVM existantes, les risques
associés à ces catégories ainsi que les aspects fiscaux y afférents.
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La note d’information permet de répondre aux questions suivantes :
• Quelle réglementation s’applique à cet OPCVM ?
• Qui le commercialise (réseau de distribution ou promoteur) ?
• Qui le gère ?
• Quelle est l’orientation de la gestion ?
• La gestion comporte-t-elle des risques ?
• Quels sont le lieu, le mode et la fréquence de publication de la valeur liquidative de
l’OPCVM ?
• l’OPCVM est-il investi plutôt en actions, en titres de créances, en autres OPCVM
(partiellement ou totalement) ?
• Quelle est sa classification (il existe six familles d’OPCVM, voir page 10) ?
• À quelle durée de placement ce produit est-il adapté ?
• Quels sont les frais à l’entrée (souscription), à la sortie (rachat) ?
• Quels sont les frais annuels de gestion (directs et indirects) ?
• Quelles sont les conditions de revente des parts / sortie du fonds (délais imposés, etc.)?
• Quel est le mode d’affectation du résultat ?
• La fiche signalétique
C’est un récapitulatif de la note d’information.
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Les frais de gestion représentent un pourcentage de l’actif du fonds et sont prélevés directement
sur cet actif à chaque valorisation de l’OPCVM (c’est-à-dire au moment du calcul de chaque valeur
liquidative). Le pourcentage maximum fixé par la réglementation est de 2%.
Un OPCVM « actions » est en permanence investi à hauteur de 60% au moins de ses actifs, hors
titres d’OPCVM « actions » et liquidités, en actions, certificats d’investissement et droits d’attribution
ou de souscription, cotés à la bourse des valeurs de Casablanca ou sur tout marché réglementé en
fonctionnement régulier et ouvert au public.
Un OPCVM investi à hauteur de 100% de ses actifs, hors liquidités, en titres d’OPCVM « actions
», est classé dans la catégorie « actions ».
Un OPCVM « obligations court terme » est en permanence investi à hauteur de 90% au moins
de ses actifs, hors titres d’OPCVM « obligations court terme », créances représentatives des
opérations de pension qu'il effectue en tant que cessionnaire et liquidités, en titres de créances.
Un OPCVM « obligations court terme » ne peut détenir ni d’actions, ni de certificats
d’investissement, ni de droits d’attribution ou de souscription, ni de parts d’OPCVM « actions », ni de
parts d’OPCVM « diversifiés », ni de parts d’OPCVM« contractuels ».
Un OPCVM investi à hauteur de 100% de ses actifs, hors créances représentatives des
opérations de pension qu'il effectue en tant que cessionnaire et liquidités, en titres d’OPCVM «
obligations court terme », est classé dans la catégorie « obligations court terme ».
La sensibilité d’un OPCVM « obligations court terme » est en permanence comprise entre 0,5
(exclu) et 1,1 (inclus).
Un OPCVM « obligations moyen et long terme » est en permanence investi à hauteur de 90%
au moins de ses actifs, hors titres d’OPCVM « Obligations moyen et long terme », créances
représentatives des opérations de pension qu’il effectue en tant que cessionnaire et liquidités, en titres
de créances.
Un OPCVM investi à hauteur de 100% de ses actifs, hors créances représentatives des
opérations de pension qu'il effectue en tant que cessionnaire et liquidités, en titres d’OPCVM «
obligations moyen et long terme », est classé dans la catégorie « Obligations moyen et long terme ».
La sensibilité minimale d’un OPCVM « obligations moyen et long terme » est en permanence
supérieure à 1,1 (exclu). Aussi, l’OPCVM doit mentionner, lorsqu’il présente sa stratégie de
placement, la fourchette de sensibilité à l’intérieur de laquelle il est géré, c’est-à-dire, la sensibilité
minimale et la sensibilité maximale que son portefeuille peut atteindre. L’écart entre ladite sensibilité
maximale et minimale ne peut dépasser 400 points de base, à moins d’une dérogation expresse du
CDVM. Une telle dérogation peut être demandée lorsque la stratégie d’investissement est dictée au
gestionnaire par un comité d’investissement externe au dit gestionnaire.
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effectue en tant que cessionnaire et liquidités, en titres de créances de durée initiale ou résiduelle
inférieure à un an.
La sensibilité de l’OPCVM « monétaires » à toute variation des taux d’intérêt est en permanence
inférieure ou égale à 0,5.
Un OPCVM, investi à hauteur de 100% de ses actifs, hors créances représentatives des
opérations de pension qu'il effectue en tant que cessionnaire et liquidités, en titres d’OPCVM «
monétaires », est classé dans la catégorie « monétaires ».
Un OPCVM « diversifié » est l’OPCVM qui n’est ni OPCVM « actions », ni OPCVM « obligations
court terme », ni OPCVM « obligations moyen et long terme », ni OPCVM « monétaires », ni OPCVM
« contractuel ».
Un OPCVM « diversifié » ne peut à aucun moment être investi à hauteur de plus de 60% en
actions et/ou assimilés ni être investi à hauteur de plus de 90% en titres de créances.
La classification d’un OPCVM témoigne partiellement de son exposition au risque et non du détail
de la composition du portefeuille. Il faut se référer aux rubriques « Présentation de l’OPCVM »,
« Caractéristiques financières de l’OPCVM » et « Modalités de fonctionnement » de la note
d’information pour évaluer le risque d’une façon plus fine.
Conseils :
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• N’hésitez pas à négocier les commissions de souscription et rachat énoncées dans la note
d’information
• Respectez, dans la mesure du possible, les horizons de placement mentionnés dans la note
d’information.
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compte des dividendes – pour les fonds composés d’actions – et des coupons courus– pour les fonds
composés d’obligations).
• Où est-elle publiée ?
La valeur liquidative doit impérativement être publiée, tenue disponible par le réseau de
commercialisation et communiquée à toute personne qui en fait la demande. Elle peut également
figurer dans certains journaux d’annonces légales (attention : dans la presse, la valeur liquidative
publiée est généralement celle calculée deux jours avant).
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Etat actuel du Marché marocain
Répartition de l’actif net des OPCVM à fin septembre 2010 est comme suit :
350 250
225
300
200
250 175
150
en Mds MAD
200
125
150 100
100 75
50
50
25
0 0
30/12/99 29/12/00 28/12/01 27/12/02 26/12/03 31/12/04 30/12/05 29/12/06 28/12/07 26/12/08 25/12/09 24/09/10
Nombre d'OPCVM
Actif net en milliards de dirhams
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