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Une autre cause de syndrome grippal

Un cas de dengue n° 2
2010-2011
mercredi

métropolitaine
15 septembre
2010

Les GROG sont membres


des réseaux européens
EISN
En partenariat avec EuroFlu
viRgil
l’Institut de Veille Sanitaire I-Move

Alors que la saison de surveillance active de la grippe vient de reprendre, c’est le virus de la
dengue qui fait parler de lui. Après des épidémies intenses cet été dans certains territoires
ultramarins, le premier cas autochtone de dengue vient en effet d’être confirmé en France mé-
tropolitaine. Une nouvelle occasion de rappeler la difficulté de poser un diagnostic précis
devant un simple syndrome grippal et l’importance de la surveillance virologique !
La dengue : une autre cause de syndrome grippal

Un virus qui prend de l’importance (maculo-papulaire) affectant le tronc et s’étendant vers


La dengue est transmise par la piqûre, le plus souvent le visage et les extrémités, signes digestifs
diurne, d’un moustique Aedes porteur de l’un des 4 (vomissements), manifestations hémorragiques limitées
virus de la dengue (arbovirus). Elle sévit surtout dans (pétéchies, purpura, saignements des gencives, du nez
les régions tropicales et subtropicales de la planète. ou digestifs).
Selon l’OMS, environ 2,5 milliards de personnes, soit
La dengue évolue spontanément vers la guérison sans
deux cinquièmes de la population mondiale, sont désor-
séquelle dans la majorité des cas, même si dans de rares
mais exposées au risque de dengue.
cas une asthénie prolongée peut persister, notamment
Cet été, dans les territoires ultramarins, une circulation chez l’adulte.
de la dengue a été observée, sur un mode épidémique L’évolution vers une forme grave (dengue hémorragi-
intense, en Guadeloupe, à la Martinique, à St Martin et que ou avec syndrome de choc) est une complication
en Guyane et, sur un mode plus limité, à Mayotte et St rare mais potentiellement mortelle qui touche principa-
Barthélémy. lement les enfants.
La semaine dernière, un premier cas autochtone a été
Il n’existe pas de vaccin ni de traitement antiviral spéci-
confirmé en métropole, à Nice. Il s’agit d’un cas isolé
fique de la dengue. Il est important de maintenir l’hy-
et le patient est guéri.
dratation. L’utilisation d’acide acétylsalicylique et de
Ce risque d’introduction du virus de la dengue en médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens n’est
France métropolitaine préoccupait les responsables de pas recommandée.
la santé depuis plusieurs années, en raison :
Savoir y penser et la déclarer
- de la présence de personnes potentiellement virémi-
Le diagnostic de dengue doit être envisagé devant toute
ques en provenance de zones de circulation du virus de
personne présentant un tableau évocateur au retour
la dengue (108 cas importés de dengue ont été confir-
d’une zone de circulation du virus. Il faut désormais
més depuis le 1er mai),
aussi y penser, même sans notion de séjour en zone de
- et de celle du moustique Aedes albopictus (ou mousti-
circulation, en particulier dans le sud-est de la France
que tigre) dans le sud de la métropole (Alpes-
métropolitaine, devant un patient présentant une fièvre
Maritimes, Var, Bouches-du-Rhône, Corse du Sud,
élevée de début brutal, des céphalalgies ou des douleurs
Haute-Corse et Alpes de Haute Provence).
articulaires qui ne sont évocatrices d’aucune autre étio-
Le risque de développement d’une d’épidémie est
logie (cas autochtone possible), surtout si une éruption
considéré comme limité mais ne peut être exclu, en rai-
cutanée est associée.
son de la présence importante du moustique tigre au
niveau local. Un diagnostic biologique est indispensable et tout cas
confirmé de dengue doit faire l’objet d’une déclaration
Une symptomatologie « pseudo-grippale »
obligatoire.
La période d’incubation est de 4 à 7 jours (extrêmes 2-
15 jours). Sources
Le patient présente habituellement peu de symptômes https://dgs-urgent.sante.gouv.fr
ou une forme d'allure grippale pouvant associer : fièvre http://www.invs.sante.fr/surveillance/dengue
http://www.who.int/topics/dengue/fr
élevée de début brutal, céphalées frontales, myalgies
http://www.invs.sante.fr/surveillance/mdo/fiches/
diffuses, asthénie, douleurs rétro-orbitaires, éruption fiche_dengue.pdf
Infections Respiratoires Aiguës (IRA) en médecine générale Situation épidémiologique de la grippe
Saison 2010-2011 en France métropolitaine
Comparaison avec les minima et maxima observés
entre octobre 1991 et avril 2010
Source : Réseau des GROG

40
35
30
IRA/acte (%), MG

25
20
15
10
5
0
36 38 40 42 44 46 48 50 52 2 4 6 8 10 12 14

Semaine
Activité des médecins généralistes Activité des pédiatres OCP SOS médecins IRA SMOG
bronch bronch activité
Données GROG actes/j % IRA/a % AT/a particip <2 ans actes/j % IRA/a particip <2 ans en b.100
cliniques Basse-Normandie 31 6% 3% 37% 36 9% 67%
Bretagne 25 5% 3% 30% 21 1% 50%
activité activité
Centre 25 4% 3% 27% 22 10% 50%
faible faible
Haute-Normandie 16 15% 67%
Pays-de-la-Loire 25 6% 4% 68% 31 3% 33%

Reprise de la surveillance le 27 septembre


Ile-de-France 22 5% 4% 24% activité faible 21 4% 38% activité faible

Base 100 en cours de Calcul

Base 100 en cours de Calcul


Alsace 23 11% 6% 40% 22 13% 71%
Bourgogne 28 7% 4% 39%
Semaine 2010/36 Champagne-Ardenne 28 4% 9% 43% 24 5% 60%
du 6 au 12 activité activité
Franche-Comté 20 5% 5% 48%
faible modérée
septembre 2010 Lorraine 22 9% 4% 79% 22 13% 50%
Nord-Pas-de-Calais 19 3% 3% 11%
Picardie 17 2% 7% 5%

Auvergne 27 5% 5% 56% 23 4% 17%


Lang.-Rous. 27 2% 1% 20% activité activité
PACA 18 7% 4% 46% faible 19 3% 50% faible
Rhône-Alpes 24 4% 4% 63% 17 5% 78%

Aquitaine 20 6% 4% 55% 22 0% 100%


Limousin activité activité
Source : Midi-Pyrénées 21 3% 3% 44% faible 18 5% 57% faible
Réseau des GROG Poitou-Charentes 25 5% 3% 42%
France 23 6% 4% 41% 21 7% 58%

Agents Isolement Séro- Agents Isolement Séro- Bulletin rédigé par :


Confirmations infectieux Détections logie infectieux Détections logie
Anne Mosnier, Jean Marie Cohen,
virologiques Grippe A(H1N1) 0 0 Métapneumovirus 0 0 Isabelle Daviaud, Marion Quesne,
Rhinovirus 23 0 Marie Forestier, Françoise Barat et
Grippe A(H3N2) 0 0
Semaine 2010/36 Tan Tài Bui avec l’aide de Jean-
du 6 au 12 Grippe A non typée 0 2 Adénovirus 1 0 Louis Bensoussan, Martine Valette,
septembre 2010 Sylvie van der Werf, Dominique
Grippe B 0 0 Entérovirus 2 0 Rousset, Bruno Lina, Vincent Enouf,
VRS 3 0 Chlamydia 0 1 Pierre Pothier, Emmanuel Debost,
Sources : Marcel Ruetsch, Hervé Berche, Ma-
laboratoires de Para-influenza 1 0 0 Mycopl. Pneu. 1 3 rie-Claire Servais, Sylvie Laganier et
virologie vigies des membres du Réseau des GROG
Para-influenza 2 0 0 Fièvre Q 0 4
GROG et CNR des et des réseaux RENAL, EISN, Euro-
virus influenzae Para-influenza 3 1 1 flu, viRgil et I-Move.
Région Sud
Para-influenza 4 0 0
Réseau des GROG France 2010-2011
Financement : Institut de Veille Sanitaire, Laboratoires Sanofi Pasteur MSD, Laboratoires Solvay Pharma, Laboratoire Roche, Laboratoire Argène,
Laboratoire GSK.
Autres partenariats : Institut Pasteur, Service de Santé des Armées, SCHS Mairie de St Etienne, Service médical PSA Citroën Rennes, EDF-GDF,
OCP-Répartition, SOS Médecins France, MEDI’call Concept, Association Médecins de Montagne, DomusVi, RENAL, Open Rome.
Responsabilité scientifique : Réseau des GROG, CNR des virus influenzae Régions Nord (Institut Pasteur-Paris) et Sud (HCL-Lyon), virologie CHU Dijon.
Coordination nationale : Réseau des GROG avec l’aide d’Open Rome, 67 rue du Poteau, 75018 Paris.
Tél: 01.56.55.51.68 Fax: 01.56.55.51.52 E-mail: grog@grog.org Site Web http://www.grog.org
Bulletin national du Réseau des GROG 2 n° 2 - mercredi 15 septembre 2010

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