Tech - Ing. - Postes À Moyenne Tension PDF

Dossier délivré pour
Madame, Monsieur
17/09/2008
Postes à moyenne tension

par Georges VALENTIN
Ingénieur EEIP
EDF-GDF Services technique électricité. Réseaux et services
René FONDEUR
Ingénieur ENSI-Caen
Société Forclum, direction technique
Bernard JOYEUX-BOUILLON
Ingénieur IEG (Institut polytechnique de Grenoble)
Directeur technique Appareillage et Équipements moyenne tension. GEC-Alsthom
et Jean-Claude TURPAIN
Responsable marketing. Domaine d’activités stratégiques Transport et Distribution. Groupe
Schneider.
1. Terminologie .............................................................................................. D 4 600 - 2

2. Fonctionnalités des postes rencontrés sur les réseaux HTA ....... — 3
2.1 Réseaux de distribution publique .............................................................. — 3
2.2 Réseaux privés............................................................................................. — 4
3. Aspects économiques............................................................................. — 4
3.1 Réseaux publics ........................................................................................... — 4
3.2 Réseaux privés............................................................................................. — 5
4. Besoins et contraintes formalisés dans un cahier des charges . — 5
4.1 Généralités ................................................................................................... — 5
4.2 Besoins et qualité pour l’alimentation des usages particuliers de
l’électricité — 5
4.3 Maintenabilité .............................................................................................. — 5
4.4 Exploitation .................................................................................................. — 6
4.5 Contraintes d’installation et d’environnement.......................................... — 6
4.6 Normes et réglementation.......................................................................... — 6
5. Postes de distribution publique. Structures et schémas ............. — 7
5.1 Postes sources ............................................................................................. — 7
5.2 Postes HTA de structure.............................................................................. — 9
5.3 Postes HTA/BT ............................................................................................. — 11
6. Postes privés. Structures et schémas ................................................ — 13
6.1 Structures sources....................................................................................... — 13
6.2 Structures de distribution ........................................................................... — 15
6.3 Fonctions de contrôle et de surveillance ................................................... — 15
7. Technique des postes HTA .................................................................... — 16
7.1 Généralités sur les tableaux HTA ............................................................... — 16
7.2 Tableaux de disjoncteurs HTA à double sectionnement pour poste
source de distribution publique — 18
7.3 Tableaux de disjoncteurs HTA à double sectionnement pour les réseaux
privés — 21
9 - 1996
7.4 Tableaux de disjoncteurs HTA à simple sectionnement........................... — 21

7.5 Tableaux interrupteurs HTA pour postes HTA/HTA et HTA/BT ............... — 21
7.6 Postes HTA de structure en zones rurales ................................................. — 25
7.7 Choix des matériels ..................................................................................... — 26
8. Réalisation des postes HTA................................................................... — 26
D 4 600
8.1 Relais de protection et leurs évolutions récentes ..................................... — 26

8.2 Installation des postes HTA ........................................................................ — 27
9. Conclusions ............................................................................................... — 28
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. D 4 601
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 4 600 − 1

Madame, Monsieur
17/09/2008
Madame, Monsieur
17/09/2008
POSTES À MOYENNE TENSION ___________________________________________________________________________________________________________
n poste à moyenne tension est un ouvrage placé à un nœud d’un réseau,

U qui regroupe un ensemble d’équipements destiné à en assurer la protection
et faciliter l’exploitation. Les réseaux à moyenne tension sont maintenant, pour
la plupart, réalisés en câbles souterrains ; de ce fait, les seules interventions
d’exploitation possibles ne peuvent se faire qu’à partir des postes, d’où l’impor-
tance grandissante de ces ouvrages. Les postes à moyenne tension abritent de
plus en plus d’appareillages qui apportent de nouvelles fonctions nécessaires
à une exploitation mieux contrôlée, voire automatisée.
Le présent article ne traite que des installations à courant alternatif triphasé.
Dans le texte, les appellations haute tension et moyenne tension, utilisées dans
le langage courant, sont employées. Par contre, les abréviations sont celles
définies dans l’arrêté technique du 2 avril 1991, en l’occurrence HTB pour les
tensions supérieures à 50 kV (haute tension) et HTA pour les tensions comprises
entre 1 et 50 kV (moyenne tension).
L’article s’adresse :
— aux concepteurs, installateurs, exploitants de postes publics ou privés ;
— aux techniciens et ingénieurs du domaine Génie électrique.
Il décrit les fonctionnalités des postes rencontrés sur les réseaux HTA, la
terminologie et les normes, les aspects économiques, les besoins et contraintes
formalisés dans un cahier des charges, les structures et schémas des postes de
distribution publique, les structures et schémas des postes privés et la technique
et la réalisation des postes HTA.
■ Poste d’interconnexion privé : poste de structure d’un réseau

1. Terminologie de distribution privé permettant des manœuvres de réalimentation
puis la recherche et l’élimination des défauts.
■ Réseau de transport : réseau HTB qui assure la liaison entre les ■ Poste de distribution privé : poste HTA raccordé sur le réseau
centrales de production et les postes de transformation qui de distribution privé.
alimentent le réseau de distribution HTA.
■ Tableau à moyenne tension ou simplement, tableau :
■ Réseau de distribution publique : réseau HTA ou BT (basse ensemble d’appareillages HTA (disjoncteurs ou interrupteurs ou
tension) qui assure l’alimentation directe de la clientèle courante du sectionneurs sous enveloppe métallique, que l’on trouve dans tous
distributeur. les types de postes évoqués ci-dessus. La définition de ces appareil-
lages et leur fonction est donnée ci-après.
■ Réseau privé : réseau interne à une installation industrielle ou
tertiaire nécessitant une puissance importante. ■ Rame (dénomination EDF) : deux tableaux de disjoncteurs HTA
embrochables sur jeux de barres dans un poste source (figure 2).
■ Structure source : structure de réseau, comportant des postes Chacun des tableaux, formant une demi-rame, comporte un disjonc-
sources (de livraison ou/et de centrale électrique) et des postes de teur arrivée transformateur, une cellule sectionnement, douze
distribution. disjoncteurs départ, deux disjoncteurs shunt, un disjoncteur de
■ Structure de distribution privée : structure de réseau HTA et protection des gradins de condensateurs et une cellule transforma-
BT interne à des installations industrielle ou tertiaire. teur de potentiel.
■ Poste source : nœud du réseau de transport et point de transfor- ■ Source autonome de production : installation de production
mation de la HTB vers la HTA du réseau de distribution publique chez électrique pouvant satisfaire les besoins d’un réseau de distribution
le distributeur ; il est équivalent au poste de centrale électrique dans privé sans être nécessairement connecté au réseau du
une installation privée. concessionnaire.
■ Poste de structure : nœud fonctionnel du réseau HTA qui ■ Cellule : terme général désignant un appareil, disjoncteur ou
permet aux exploitants des reprises d’alimentation en cas de défaut interrupteur, sous enveloppe métallique et ses moyens de raccorde-
ou de travaux sur une artère. ment au réseau.
■ Poste de distribution publique : poste de transformation ■ Unité fonctionnelle : partie élémentaire d’un ensemble d’appa-
HTA /BT du distributeur alimentant le réseau BT de distribution reillages assurant des fonctions simples (§ 5.1.3).
publique. ■ Le disjoncteur et l’interrupteur sont des appareils capables
■ Poste de livraison ou poste client : point d’interconnexion d’établir, de supporter ou d’interrompre des courants dans les
entre le réseau du distributeur et un réseau de distribution privé. conditions normales des circuits (courant de charge), ainsi que
d’établir et de supporter des courants de court-circuit. Un disjoncteur
■ Poste de centrale électrique : point d’injection d’une centrale est capable de couper tous les courants de court-circuit (valeurs
de production électrique sur un réseau de structure source, dans typiques du courant maximal de court-circuit d’une installation : 10
une installation privée. à 50 kA) ; un interrupteur ne coupe des courants de court-circuit que
de valeurs très faibles (typiquement 500 à 1 500 A en coordination
avec des fusibles).
D 4 600 − 2 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique

Madame, Monsieur
17/09/2008
Madame, Monsieur
17/09/2008
___________________________________________________________________________________________________________ POSTES À MOYENNE TENSION
■ Le sectionneur assure en position d’ouverture une distance Nous ne mentionnerons pas, dans cet article, les appareils à
d’isolation, de sectionnement ; il a donc une tenue diélectrique au moyenne tension spécifiques des réseaux aériens tels que les inter-
franchissement supérieure au niveau d’isolement général d’une rupteurs aériens télécommandés ou non. Ils ne font pas à propre-
installation. ment parler partie de la catégorie des postes à moyenne tension,
bien que certaines des technologies qu’ils utilisent rappellent de plus
■ L’interrupteur-sectionneur est un interrupteur qui, dans sa en plus celles des postes à moyenne tension. Quelques éléments
position d’ouverture, satisfait aux conditions d’isolement spécifiées concernant ces matériels sont donnés dans l’article [D 4 220]
pour un sectionneur. Réseaux de distribution. Conception et dimensionnement [1].
■ Le sectionneur de terre est utilisé pour mettre en court-circuit
et à la terre les parties d’un circuit. Il est capable de supporter et,
lorsque c’est spécifié, de fermer les courants de court-circuit ; mais 2.1 Réseaux de distribution publique
il n’est pas prévu pour supporter du courant en régime permanent.
■ Les normes suivantes, concernant les installations privées, sont On trouve sur les réseaux de distribution publique divers types
applicables : de poste à moyenne tension. Chacun de ces postes joue un rôle
différent. On peut classer ainsi les postes par rapport aux fonctions
— NF C 15-100 installations électriques BT ;
qu’ils assurent.
— NF C 13-100 postes de livraison établis à l’intérieur d’un bâti-
ment et alimentés par un réseau de distribution
publique de deuxième catégorie (HTA) ;
— NF C 13-200 installations électriques à haute tension ; 2.1.1 Postes sources HTB/HTA
ainsi que le décretno 88-1056 avec la circulaire DRT 89-2 (ministère Les postes HTB/HTA alimentent et protègent le réseau HTA (§ 5.1) ;
du Travail et de l’Agriculture) avec les arrêtés correspondants. ils assurent l’abaissement de la tension et l’alimentation du réseau
HTA, en le protégeant par des disjoncteurs.
2. Fonctionnalités 2.1.2 Postes HTA de structure

des postes rencontrés Les postes HTA de structure permettent l’exploitation du réseau
HTA. Ils sont placés dans le réseau et abritent des appareils de
sur les réseaux HTA coupure servant à fractionner les artères en tronçon pour faciliter
la recherche des défauts et permettre les isolements nécessaires à
certaines opérations d’exploitation.
Sur le réseau de distribution électrique français, la valeur prédo-
Parmi les postes HTA de structure, on cite ceux qui suivent, dont
minante de la tension HTA est de 20 kV. D’une façon générale, il est
la description est donnée au paragraphe 5.2.
fait une distinction entre les réseaux de distribution publique et les
réseaux propres aux utilisateurs privés (figure 1). ■ Les postes d’étoilement HTA /HTA permettent, à partir d’une
artère, de créer plusieurs extensions qui peuvent être isolées sépa-
rément par des interrupteurs-sectionneurs.
■ Les armoires de tronçonnement [armoires de coupure
manuelle (ACM)] renferment un interrupteur-sectionneur
permettant, pour un coût minime, de tronçonner une artère en deux.
■ Les armoires de tronçonnement et de dérivation [armoire de
coupure manuelle avec dérivation (ACMD)] permettent, en adjoi-
gnant à l’armoire précédente une dérivation séparable, de créer une
extension à partir du réseau principal avec une bonne souplesse
d’exploitation.
■ Les armoires de tronçonnement et de dérivation [armoire de
coupure à 3 commandes manuelles (AC3M)] sont semblables aux
armoires précédentes et comprennent trois interrupteurs-section-
neurs, deux sur l’artère principale et un pour pouvoir isoler la
dérivation.
■ Les postes de tronçonnement et de dérivation télé-
commandés permettent le tronçonnement télécommandé d’une
artère, depuis un point central. Ils abritent des appareils motorisés
que l’on appelle organes de manœuvre télécommandés (OMT).
Parmi les OMT, on peut citer :
— l’interrupteur de poste télécommandé (IPT) ; on le trouve
nécessairement dans un poste HTA/BT, en général sur le réseau
souterrain ;
— l’armoire de tronçonnement avec action à distance ; cette
armoire de coupure télécommandée (ACT) est équivalente à l’ACM,
mais avec télécommande de l’interrupteur ;
— l’armoire de tronçonnement avec action à distance et
dérivation ; cette armoire de coupure télécommandée à 3 directions
Figure 1 – Distinction entre réseaux de distribution publique (AC3T) est équivalente à l’AC3M, mais avec la télécommande des
et réseaux privés interrupteurs ;

Madame, Monsieur
17/09/2008
Madame, Monsieur
17/09/2008
— le disjoncteur réenclencheur en réseau (DRR) ; on le trouve • des liaisons électriques,

sur le réseau aérien ou le réseau souterrain en amont d’un réseau • des équipements d’interconnexion entre les sources de
aérien ; il permet de déporter dans le réseau les automatismes de courant constitués par des tableaux et les liaisons électriques ;
protection et de réenclenchement qui sont ceux d’un disjoncteur — une structure de distribution, alimentée depuis l’installation
de poste source. source, et comprenant :
• des liaisons,
• des tableaux de distribution,
2.1.3 Poste HTA/BT • les transformateurs HTA/HTA ou HTA/BT eux-mêmes alimen-
tés depuis les tableaux de distribution.
Les postes HTA/BT assurent l’alimentation et la protection du
réseau BT (§ 5.3). On rencontre deux types principaux : ■ On définit ainsi une hiérarchie des équipements électriques
comportant :
■ Les postes HTA /BT sur réseaux aériens sont très majoritaire- — des postes de la structure source, raccordés aux sources de
ment représentés par les transformateurs sur poteau sans appareil courant ou assurant l’interconnexion entre ces sources, équipés
de coupure sur la HTA. d’appareils de coupure (disjoncteurs) asservis à des protections élec-
triques assurant une sélectivité correcte avec les protections propres
■ Les postes HTA/BT sur réseaux souterrains sont majoritaire-
aux sources de courant ;
ment représentés par les postes en cabine avec deux interrupteurs-
— des postes de la structure de distribution alimentant les circuits
sectionneurs HTA pour manœuvrer sur l’artère et un interrupteur-
d’utilisation par l’intermédiaire de transformateurs eux-mêmes
fusible en protection du transformateur.
généralement protégés par des fusibles.
■ Ces équipements sont reliés par des canalisations électriques
2.2 Réseaux privés que l’on peut également classer par ordre d’importance et qui
comprennent :
Ils assurent la répartition de l’énergie électrique entre les différents — des liaisons d’alimentation et d’interconnexion des postes de
points d’utilisation d’une installation industrielle ou tertiaire néces- la structure source, dimensionnées en fonction des puissances à
sitant une puissance importante. transporter et des courants de court-circuit susceptibles d’apparaître
dans les conditions les plus défavorables (elles peuvent éventuelle-
■ Dans le cas le plus général, leur alimentation est réalisée sépa- ment être doublées par sécurité) ;
rément ou simultanément (figure 1) : — des liaisons de distribution alimentant les tableaux de distribu-
— par un réseau de distribution publique, par l’intermédiaire d’un tion depuis les tableaux sources.
poste de livraison ;
— par une source autonome d’énergie (centrale électrique).
L’énergie électrique est normalement fournie par le réseau de
distribution publique, les sources autonomes de production étant 3. Aspects économiques
généralement utilisées en secours ou en appoint. Cependant, sous
certaines conditions, les excédents d’énergie fournis par les sources
autonomes de production peuvent être absorbés par le réseau de Les postes jouent un rôle majeur dans la conception d’un réseau,
distribution publique. public ou privé. De leur bonne adéquation et de leur fonctionnement
Les réseaux privés sont peu étendus et, de ce fait, leur impédance dépend largement la fiabilité de ce réseau. C’est sur les postes que
propre étant faible, les courants de court-circuit aux différents point vont se concentrer bien souvent les frais et charges d’entretien du
d’utilisation sont très voisins de celui de la source de courant qui réseau ; il convient donc d’en tenir compte pendant leur conception
les alimente. Pour cette raison ils ne sont pas maillés. et leur réalisation.
Les éléments qui les constituent (jeux de barres, liaisons en câbles,
etc.) peuvent éventuellement être doublés pour réaliser des
systèmes redondants améliorant le taux de disponibilité de l’installa- 3.1 Réseaux publics
tion. Les coûts d’investissement correspondants sont alors plus
élevés et la recherche de la solution optimale nécessite éventuelle-
ment une étude de fiabilité prenant en compte les risques de Le but recherché par le distributeur est d’améliorer la qualité de
défaillances et les opérations de maintenance. fourniture de l’électricité à la clientèle, au moindre coût.
La présence d’une source autonome de production peut engendrer ■ Des études technico-économiques sont menées au niveau
des courants de court-circuit très différents selon que l’installation national, pour définir les grandes orientations en terme de concep-
est alimentée : tion des réseaux (structures, nouveaux matériels à développer, etc.).
— par le réseau de distribution publique seul ; Dans ce cadre, le développement de matériels achetés en quantité
— par la source autonome de production seule ; avec un coût total élevé fait de plus en plus l’objet d’une démarche
— par les deux couplés en parallèle. d’analyse de la valeur (analyse fonctionnelle, prise en compte du coût
D’une façon générale, ces installations sont réalisées en fonction global d’une installation et pas seulement de son coût d’achat) et
des dispositions architecturales des bâtiments et des locaux qu’elles d’études de fiabilité.
desservent et adaptées aux besoins de l’utilisateur. Les seules règles
■ Au niveau local, pour décider du mode d’alimentation de clients
à respecter en la matière sont celles imposées par les normes et la
ou du renouvellement d’un ouvrage, on compare plusieurs solutions
réglementation en vigueur.
techniques qui répondent au problème posé sur une période donnée
■ Il est néanmoins recommandé de concevoir et de réaliser ces ins- correspondant généralement à leur durée de vie. Dans certains cas
tallations à partir d’une structure logique (figure 1 ), qui fait (raccordement d’un simple client BT par exemple), la solution tech-
apparaître : nique à mettre en œuvre est suffisamment évidente pour ne pas
— une structure source comprenant : nécessiter d’étude technico-économique.
• les sources de courant (poste de livraison, postes de centrale
électrique),

Madame, Monsieur
17/09/2008
Madame, Monsieur
17/09/2008
3.2 Réseaux privés ● Les caractéristiques du réseau d’alimentation à prendre en

compte sont :
— le niveau de tension ;
L’étude technique d’un réseau privé est toujours associée à une — la qualité de la fourniture (variations de tension, coupures
étude économique permettant d’évaluer l’investissement et, éven- brèves ou longues, harmoniques, flicker...) ;
tuellement, la rentabilité des différentes solutions qui peuvent être — la puissance de court-circuit.
proposées. Les critères pris en compte sont essentiellement les coûts ● Les besoins liés aux utilisations permettent de définir les carac-
d’investissement, d’exploitation et la sécurité de fonctionnement. téristiques électriques nécessaires pour leur alimentation :
Dans ce contexte, les opérations de maintenance sont prises en — niveau de tension ;
compte, sachant que tout manque d’entretien peut conduire à des — puissance réellement installée et puissance souscrite ;
arrêts d’exploitation coûteux. — puissance de court-circuit aux différents points de l’utilisation ;
Une surabondance de matériel entraîne simultanément un risque — variations de tension tolérées ;
supplémentaire de défaillance et un investissement exagéré qui — compensation de l’énergie réactive et tenue de la tension ;
peuvent remettre en cause le projet. Il est donc indispensable de — immunité des machines aux perturbations (creux de tension,
concevoir des schémas simples, complétés par des dispositions coupures brèves, coupures longues, harmoniques, flicker...) ;
assurant un niveau de sécurité suffisant. — réglementation liée à la sécurité des installations [immeubles
de grande hauteur (IGH)), établissements recevant du public
Le prix de l’énergie électrique, qu’elle soit achetée au réseau de (ERP), hôpitaux, installations classées...].
distribution publique ou produite par une centrale autonome,
intervient d’une façon importante dans les coûts d’exploitation d’une ■ Dans le cas d’une installation privée, on tient compte également
installation. Une étude précise des besoins tenant compte des des valeurs des pointes de courant susceptibles d’apparaître au
fluctuations journalières et saisonnières de la consommation permet démarrage de certains appareils.
de choisir le tarif d’achat le plus économique et de souscrire, dans Le raccordement d’une installation privée sur un réseau de distri-
chaque tranche tarifaire, les puissances les mieux adaptées aux bution publique implique, en outre, diverses contraintes en raison
nécessités de l’exploitation. notamment des perturbations de tension qui peuvent apparaître du
fait des conditions atmosphériques (coupures de courant ou
surtensions). Certains équipements tels que l’appareillage informa-
tique ou l’électronique de puissance sont très sensibles à ces
4. Besoins et contraintes perturbations.
formalisés dans un cahier Lorsque l’installation comporte une centrale électrique fonc-
tionnant couplée au réseau de distribution publique, l’apparition
des charges d’une perturbation de tension, même de très courte durée, peut
entraîner la rupture du synchronisme des machines et engendrer des
incidents mécaniques graves. Il est alors indispensable de prévoir
4.1 Généralités des protections de découplage susceptibles de séparer l’installation,
ou la partie d’installation concernée, du réseau le plus vite possible
Préalablement à toute réalisation, il est nécessaire de constituer et ce dès l’apparition de la perturbation.
un cahier des charges définissant les conditions générales
d’utilisation.
Les dispositions à préciser comprennent notamment : 4.3 Maintenabilité
— les besoins à satisfaire (puissance, disponibilité de l’installa-
tion, maintenabilité, exploitation...) ;
— les normes de référence et les textes réglementaires ; L’utilisateur doit définir le niveau de maintenabilité des installa-
— les caractéristiques du réseau d’alimentation ; tions en fonction :
— la qualité d’alimentation demandée par les usages particuliers — de ses besoins de disponibilité ;
de l’électricité ; — des moyens de dépannage ou de secours qu’il est susceptible
— les contraintes d’installation et d’environnement. de mettre en œuvre ;
Dans le cas d’un réseau privé, il convient, en outre, de déterminer : — de la qualification des exploitants.
— la répartition des points d’utilisation et les consommations Les interventions de maintenance se répartissent en :
correspondantes envisagées ; — entretien courant, qui correspond à de la maintenance systé-
— la présence ou non d’une centrale électrique imposée soit par matique ou à de la maintenance curative de premier niveau
la réglementation, soit par une nécessité d’exploitation. comprenant des réglages ou des interventions simples, par exemple
Les mêmes principes s’appliquent aussi bien à un distributeur échanges de fusibles ;
d’énergie électrique pour la conception de son réseau qu’à son — maintenance programmée, qui correspond à de la maintenance
utilisateur privé. Ce que ce dernier considère comme une utilisation systématique de deuxième et éventuellement de quatrième niveau
constitue un client pour le distributeur. comprenant les vérifications périodiques, le nettoyage des appareils
et le remplacement systématique des pièces d’usure ;
— dépannage, qui correspond à de la maintenance curative de
troisième niveau concernant les interventions consécutives aux
4.2 Besoins et qualité pour l’alimentation incidents qui peuvent survenir en cours d’exploitation.
des usages particuliers de l’électricité Ces interventions imposent éventuellement des coupures de
courant, donc des contraintes qui doivent être prises en compte lors
de la conception des installations à travers l’étude de fiabilité et de
■ Dans le cas d’une installation de distribution publique, les disponibilité.
équipements servent d’interface entre le réseau d’alimentation et les
utilisations. À ce titre, l’installation doit prendre en compte les carac- Les types et le niveau de maintenance souhaités par les utilisateurs
téristiques du réseau d’alimentation ainsi que les besoins liés aux doivent être définis en fonction des besoins réels. Les niveaux et
utilisations. les types de maintenance sont présentés dans la norme NF X 60-010.

Madame, Monsieur
17/09/2008
Madame, Monsieur
17/09/2008
4.4 Exploitation — les contraintes mécaniques (chocs, vibrations, etc.) ;

— la présence de flore ou de moisissure ;
— la présence de faune ;
L’exploitation de l’installation peut être assurée par l’utilisateur — les influences électromagnétiques, électrostatiques ou
lui-même ou par un prestataire de service. ionisantes ;
— le rayonnement solaire ;
Les modes de conduite, de maintenance et de dépannage sont — les effets sismiques, éventuellement ;
liés au niveau de formation et d’habilitation du personnel. Les inter- — les risques de foudroiement ;
ventions en cours d’exploitation sur les installations électriques [6] — l’action du vent ;
[7] [8] [9] ne peuvent être effectuées que par du personnel spécialisé — la présence de neige, de givre et de glace ;
ayant reçu une formation adaptée et habilité réglementairement, — l’altitude.
conformément aux dispositions de l’UTE C 18-510.
Dans le cadre des installations privées, les normes ([Doc. D 4 601])
■ Dans le cas d’installations simples correctement réalisées, les définissent une classification des influences extérieures.
incidents d’origine électrique sont rares, l’appareillage est peu solli-
cité et les contraintes d’exploitation sont faibles. ■ La réglementation prévoit également une classification des
conditions d’utilisation [7] concernant :
■ Pour des installations importantes et complexes, possédant — la compétence des personnes ;
par exemple plusieurs niveaux de tension ainsi que des sources de — la résistance électrique du corps humain en fonction de
production autonomes fonctionnant éventuellement couplées au l’environnement ;
réseau de distribution publique, il n’en est pas de même. Dans ce cas, — la fréquence des risques de contacts des personnes avec le
les risques de fausses manœuvres deviennent importants et, lors potentiel de terre ;
d’incident, les réactions humaines peuvent être trop lentes ou trop — la nature des matières traitées ou entreposées (cas des installa-
aléatoires. tions industrielles).
Il est alors souhaitable, notamment dans le cadre d’un réseau
privé, d’automatiser les installations de distribution. Les automa- ■ Il y a lieu, enfin, de tenir compte des contraintes provenant de
tismes correspondants doivent faire l’objet d’une étude soignée l’installation elle-même vis-à-vis de l’environnement [7] telles
sachant que leur rôle est essentiellement de se substituer aux inter- que :
ventions humaines en réduisant les risques et les temps de — la compatibilité électromagnétique ;
manœuvre au minimum. — l’esthétique ;
— le niveau de bruit ;
Il est souvent nécessaire d’utiliser des automates programmables
— les conditions de dépose de l’installation en fin de vie prenant
ou des calculateurs. Des dispositions particulières doivent
en compte le retraitement, le recyclage et l’élimination éventuelle
éventuellement être prises pour qu’une défaillance de l’un d’eux n’ait
des composants ;
pas de conséquence momentanée sur le fonctionnement de
— les conditions d’immunisation de l’installation, permettant de
l’installation.
se prémunir contre des dysfonctionnements et leurs conséquences
Les contraintes de continuité de la fourniture électrique néces- provoqués en particulier par des surtensions, des surintensités
sitées par l’installation ou les utilisations permettent de définir le (courant d’appel de transformateurs à leur mise sous tension par
niveau d’automatisation et/ou de téléconduite de l’installation. Un exemple) ou toute autre perturbation électrique liée à des charges
deuxième élément déterminant peut être la présence ou non de polluantes (harmoniques, flicker, etc.).
personnels pour surveiller l’installation.
L’installation devra être conçue pour répondre au niveau de
fiabilité requis par l’utilisation.
■ Des dispositions doivent être prises pour assurer :
4.5 Contraintes d’installation — la sécurité des personnels et des tiers pendant la construction
et d’environnement de l’ouvrage et pendant son exploitation ;
— la protection des utilisations.
L’environnement immédiat de l’installation intervient dans le choix
des matériels en fonction :
— de la place disponible ; 4.6 Normes et réglementation
— de la nécessité éventuelle d’intervenir dans une installation
existante comportant déjà du matériel ancien. ■ La réglementation pour les postes de distribution publique
(arrêté technique du 2 avril 1991 ; publications JO 1536, pour les
On distingue également : IGH, et JO 1477, pour les ERP) est donnée en [Doc. D 4 601].
— les installations extérieures situées dans des emplacements
Les normes et spécifications d’entreprise pour les postes de distri-
complètement ouverts ;
bution publique, sont données par le tableau ci-après (cf. leur titre
— les installations abritées, situées dans des locaux ou emplace-
en [Doc. D 4 601]). On trouve les définitions de ces postes
ments partiellement fermés où les influences directes des conditions
paragraphe 1. (0)
atmosphériques ne sont pas complètement exclues ;
— les installations intérieures, situées dans des locaux complète-
ment fermés où les influences directes des conditions atmosphé- Postes sources Postes de structure Postes de
riques sont totalement exclues. distribution publique
■ Les caractéristiques des matériels ainsi que leurs conditions de HN 64-S-40 NF C 11-201 NF C 11-201
mise en œuvre doivent tenir compte des influences extérieures HN 64-S-41 HN 64-S-41
HN 64-S-42 HN 64-S-42
[7], soit : HN 64-S-35 HN 64-S-31, 32, 33
— la température extérieure ;
— l’humidité relative ;
— la présence d’eau ;
— la présence de corps solides (poussière, corps étrangers, etc.) ; ■ Pour les postes privés, on trouve la réglementation (décret du
— la présence de substances corrosives ; 14 novembre 1988 et arrêté du 17 janvier 1989) en [Doc D 4 601].
— la présence de pollution ;

Madame, Monsieur
17/09/2008
Madame, Monsieur
17/09/2008
Les normes et spécifications d’entreprise sont données par le — la mise à la terre du neutre HTA par des résistances ou bobines
tableau ci-après. (0) de point neutre.
Nota : le lecteur pourra se reporter, pour plus de précisions sur les protections, à l’article
[D 4 810] Protection des réseaux à moyenne tension de distribution publique [2].
Postes de livraison de centrale
NF C 13-100
Postes
d’interconnexion privé
de distribution privé
On trouve d’autres équipements dans ces postes, tels que :
— des condensateurs de compensation de l’énergie réactive et
NF C 64-400 des interrupteurs destinés à mettre en ou hors service ces
C 12-101 NF C 13-200
HN 64-S-41 C 12-101 condensateurs ;
HN 64-S-42 — un ou plusieurs disjoncteurs shunt [2], qui met à la terre une
phase lors d’un défaut monophasé sur les réseaux aériens,
permettant ainsi d’éliminer les défauts de type fugitif sans inter-
rompre la fourniture d’énergie électrique ;
— éventuellement, des inductances de limitation du courant de
5. Postes de distribution court-circuit ;
publique. Structures — un ou plusieurs transformateurs HTA/BT servant à l’alimenta-
tion des auxiliaires à courant alternatif ;
et schémas — une ou plusieurs sources à courant continu dont les chargeurs
sont alimentés par le ou les transformateurs précédents ;
— des circuits BT de commande, de contrôle et de protection ;
5.1 Postes sources — des comptages d’énergie active et réactive ;
— des installations de commande à distance (calculateurs de
5.1.1 Généralités téléconduite) ;
— une station d’émission de télécommande centralisée à fré-
Les postes HTB/HTA, appelés aussi postes sources, constituent quences musicales (175-188 Hz) [3].
l’interface entre le réseau de transport HTB et le réseau de distribu- Dans les paragraphes 5 et 7, nous présentons essentiellement les
tion HTA (figure 2). tableaux HTA, les autres équipements étant décrits dans d’autres
Leurs fonctions essentielles sont : articles du présent traité.
— la transformation de la tension du niveau HTB vers le niveau
HTA, depuis une ou plusieurs lignes HTB et par l’intermédiaire d’un 5.1.2 Schémas de la partie HTA
ou de plusieurs transformateurs HTB/HTA ;
— la répartition de l’énergie électrique avec un ou plusieurs
tableaux de répartition HTA, formés de l’assemblage de disjoncteurs Ces schémas dépendent :
HTA raccordés par embrochage à un jeu de barres ; — des besoins à court terme ;
— la protection du réseau HTA par des disjoncteurs actionnés — de la structure des réseaux amont HTB et aval HTA ;
par différents types de protections définis selon le plan de protec- — de la structure finale que l’on envisage pour l’ouvrage
tion retenu sur le réseau ; considéré.
Figure 2 – Schéma général d’un poste source

HTB/HTA 90 ou 63/20 kV

Madame, Monsieur
17/09/2008
Madame, Monsieur
17/09/2008
Ils doivent être conçus de telle sorte que les postes puissent ● L’unité fonctionnelle départ assure la liaison entre le jeu de
évoluer simplement vers la structure finale. barres du tableau et le réseau de distribution aérien, souterrain ou
Pour les postes alimentant le réseau de distribution, le distribu- mixte.
teur définit les schémas types qui suivent, mentionnés par ordre ● L’unité fonctionnelle condensateurs assure la liaison entre le
de complexité croissante. jeu de barres du tableau et une batterie de condensateurs.
● L’unité fonctionnelle tronçonnement de barres et l’unité fonc-
■ Les postes desservant les zones rurales et/ou les villes moyennes
tionnelle pont de barres permettent de relier deux tronçons de jeu de
sont alimentés par les réseaux de répartition à 63 ou 90 kV. Ce sont
barres entre eux.
généralement des postes à plusieurs tronçons de jeu de barres
(figure 2). Ce schéma permet de répartir la charge sur deux transfor- ● L’unité fonctionnelle transformateurs de tension permet
mateurs T1 et T2 de puissance inférieure ou égale à 36 MVA. Chaque éventuellement de disposer de réducteurs de tension sur le jeu de
tronçon de jeu de barres est relié à un transformateur. barres HTA.
■ Les postes desservant les grandes agglomérations, justifiant par

la puissance appelée une injection directe à partir du réseau de trans- Ces unités fonctionnelles sont équipées de disjoncteurs, à
port à 225 kV. En étape finale, ces postes comportent trois transfor- l’exception des unités fonctionnelles pont de barres et transfor-
mateurs 225/20 kV ayant chacun une puissance inférieure ou égale mateurs de tension.
à 70 MVA. La charge est répartie sur cinq rames (figure 3).
Nota : le lecteur pourra se reporter à l’article [D 4 210] Réseau de distribution. Structure
et planification [4].
■ Sur les réseaux aériens, uniquement, on utilise une autre unité
fonctionnelle, appelée unité fonctionnelle shunt, équipée d’un
disjoncteur spécial permettant l’élimination d’un défaut monophasé
5.1.3 Éléments constitutifs du tableau HTA fugitif en assurant une liaison momentanée entre la phase en défaut
et la terre.
■ Le tableau HTA est divisé en parties élémentaires appelées unités ■ Sur chacun des circuits (arrivée ou départ), un dispositif de
fonctionnelles. On distingue les principaux types d’unités fonc- sectionnement est prévu, pour permettre leur isolement par
tionnelles suivants, correspondant chacun à une fonction. rapport au jeu de barres et au réseau HTA (figure 22), assurant les
● L’unité fonctionnelle arrivée assure la liaison entre le transfor- fonctions de sécurité d’exploitation et de sécurité du personnel. Ce
mateur HTB/HTA et le jeu de barres du tableau. sectionnement est effectué par un débrochage de la partie active du
disjoncteur HTA.
Figure 3 – Poste 225/20 kV desservant les

grandes agglomérations

Madame, Monsieur
17/09/2008
Madame, Monsieur
17/09/2008
■ Des réducteurs de mesure sont destinés à alimenter les ■ Dans les réseaux souterrains, ces postes d’étoilement sont consi-
appareils de mesure, de protection et de comptage : dérés comme un prolongement du tableau à moyenne tension de la
— les réducteurs de tension sont placés sur les arrivés et, source sur laquelle ils sont raccordés. Selon la structure des réseaux,
éventuellement, sur le jeu de barres ; ces postes peuvent être appelés tête de fuseau ou tête de boucle, ou
— les réducteurs de courant sont disposés sur chacun des circuits point de réflexion (figure 4b ). Ils sont souvent équipés d’interrup-
arrivées ou départs. teurs télécommandés.
L’assemblage des appareils qui réalisent ces unités fonction- 5.2.2 Structure rurale aérienne
nelles dans un local de poste constitue une rame qui se divise
souvent en deux demi-rames dont chacune est alimentée par un La structure HTA des réseaux ruraux aériens est généralement
transformateur HTB /HTA différent quand cela est possible arborescente (figure 5). Ces réseaux HTA permettent d’alimenter les
(figure 2). différents postes HTA/BT ruraux décrits dans le paragraphe 5.3. Afin
d’optimiser l’exploitation de ces réseaux, des appareils de coupure,
principalement des interrupteurs-sectionneurs à commande
5.1.4 Fonctions de protections, d’automatismes manuelle ou télécommandés, sont installés sur ces réseaux. Comme
il s’agit d’appareils aériens, nous ne les décrirons pas dans cet
et de téléconduite
article (§ 2). On peut trouver des éléments à leur sujet à la référence
bibliographique [1].
Ce sujet est traité dans l’article [D 4 810] Protection des réseaux
à moyenne tension de distribution publique [2]. Bien que ne faisant pas partie de la structure type des réseaux
ruraux, on peut aussi trouver des postes d’étoilement HTA/HTA
(§ 5.2.4). Ils peuvent être associés à un poste HTA/BT (§ 5.3).
5.1.5 Mise à la terre du neutre HTA
Deux articles traitent de ce sujet [1] [2]. Le lecteur pourra s’y

5.2.3 Structure rurale souterraine
reporter.
La figure 6 présente regroupés sur une même artère les différents
types de poste de structure disponibles sur les réseaux souterrains
ruraux ; leur description est faite dans les paragraphes 5.2.5 et 5.2.6.
5.2 Postes HTA de structure
5.2.1 Généralités 5.2.4 Postes d’étoilement HTA/HTA
Ces postes, que l’on peut trouver tant dans les zones urbaines que Les postes d’étoilement abritent des interrupteurs-sectionneurs
rurales, sont essentiellement destinés à assurer une fonction de HTA et permettent l’exploitation de réseaux secondaires étendus
répartition des réseaux HTA à partir d’un point donné du réseau et/ou complexes (figure 7).
(figure 4). On les appelle aussi postes d’étoilement ou postes
d’éclatement. Ils sont de moins en moins utilisés dans les structures
de réseaux HTA normalisées actuelles. 5.2.5 Armoires de coupure manuelle
■ Dans le cas des réseaux aériens, les postes HTA de structure n’ont ■ L’armoire de coupure manuelle (ACM) permet de tronçonner une
en principe pas leur place dans la structure à long terme d’un réseau ossature souterraine et de reprendre une charge ponctuelle ou une
MT aérien. Ils peuvent parfois être destinés à évoluer vers un poste petite grappe de postes à un coût modéré. Elle permet aussi de visua-
source dont ils constitueront une amorce ; sinon, ils doivent dispa- liser le passage éventuel d’un défaut et d’effectuer le raccordement
raître ou être utilisés comme poste d’étoilement (figure 4a ) dont les des appareils de recherche de défauts sur chacun des câbles qui lui
départs (au nombre de 3 au maximum) peuvent être équipés d’inter- sont raccordés afin de faciliter les opérations de reprise d’alimenta-
rupteurs fonctionnant dans le creux de tension ou télécommandés. tion consécutives à un défaut sur le réseau. Associée à une boîte de
dérivation, elle permet la reprise d’une extension (figure 6).
Figure 4 – Postes HTA de structure

Figure 5 – Structure rurale aérienne

Madame, Monsieur
17/09/2008
Madame, Monsieur
17/09/2008
Figure 6 – Structure rurale souterraine
Une ACM (figure 8) est composée :

— d’un interrupteur-sectionneur HTA encadré de sectionneurs de
mise à la terre ;
— d’un détecteur de défauts HTA ;
le tout installé dans une armoire préfabriquée.
■ L’armoire de coupure manuelle avec dérivation (ACMD) est une
variante de l’ACM ; elle possède les mêmes fonctions auxquelles a
été incorporée la fonction dérivation (figure 9). L’armoire doit alors
impérativement être placée à l’endroit de la dérivation.
■ L’armoire de coupure à 3 commandes manuelles (AC3M) permet
une coupure et la mise à la terre sur trois directions (figure 10). Elle
facilite les réalimentations et les manœuvres d’exploitation dans Figure 7 – Poste d’étoilement
tous les cas possibles d’intervention pour travaux comme sur
incident. De par son coût élevé, son emploi ne se justifie pas pour des
reprises de faibles charges.
5.2.6 Armoires de coupure télécommandées

Afin de réduire les temps de coupure en cas d’incident sur le réseau
HTA, EDF télécommande depuis les années soixante-dix, des inter-
rupteurs, essentiellement aériens. Plus récemment, la mise en place
d’interrupteurs télécommandés, sur les réseaux souterrains, a été
vigoureusement lancée.
Ces appareils, télécommandés par une liaison radio ou par le
réseau téléphonique commuté, permettent de réalimenter rapide-
ment une grande partie de la clientèle en cas de défaut sur un départ
HTA. On peut citer deux types d’armoire de coupure.
■ L’armoire de coupure télécommandée (ACT) est composée des
éléments suivants (figure 11) :
Figure 8 – Armoire de coupure manuelle
— deux interrupteurs-sectionneurs dont un est associé à une
commande électrique ;
— un coffret de télécommande de type ITI (interface de télé- ■ L’armoire de coupure télécommandée à 3 directions (AC3T) est
commande d’interrupteur) qui comporte un moyen de communica- composée (figure 12) :
tion à distance (par téléphone ou radio) ; il est associé à un — de trois interrupteurs-sectionneurs dont un, deux ou trois
transformateur de potentiel pour assurer son alimentation BT d’entre eux sont associés à une commande électrique ;
autonome ; — un coffret de télécommande de type ITI ;
— un détecteur de défauts ; — d’autant de détecteurs de défauts que de commandes
le tout étant placé dans une armoire posée au sol. Elle permet de électriques.
tronçonner une artère souterraine. Le tout est placé dans une armoire posée au sol.

Madame, Monsieur
17/09/2008
Madame, Monsieur
17/09/2008
Cet appareil permet simultanément de tronçonner une artère 5.3 Postes HTA/BT
souterraine et d’isoler une dérivation. Il s’installe en tête d’une
dérivation.
5.3.1 Généralités
Les postes de transformation HTA/BT se distinguent les uns des
5.2.7 Disjoncteur-réenclencheur en réseau autres, d’une part, par leur puissance maximale de transformation,
d’autre part, par leur mode de raccordement.
Ce matériel existe en deux versions, extérieure (figure 13) et inté-
rieure (figure 14). Les deux versions de DRR sont composées :
— d’un disjoncteur HTA, de type haut de poteau pour la première,
de type intérieur pour la seconde ;
— d’un coffret contrôle-commande ;
— de moyens de communication par réseau radio ou
téléphonique.
Le DRR extérieur (figure 13) est, en sus, doté de parafoudres
HTA nécessaires à la coordination des isolements et d’un transfor-
mateur d’alimentation des auxiliaires. Pour l’installation d’un DRR
en cabine, on choisit un poste de distribution publique.
Le DRR assure les fonctionnalités classiques d’un disjoncteur

associé à un ensemble de protections et de réenclenchements ;
il est aussi manœuvrable à distance. Le DRR vient donc
compléter la panoplie des matériels, afin de contribuer à
l’amélioration de la qualité de service, notamment en diminuant
le nombre de clients subissant des coupures longues, brèves ou
très brèves. Figure 11 – Armoire de coupure télécommandée
Figure 9 – Armoire de coupure manuelle avec dérivation Figure 12 – Armoire de coupure télécommandée à 3 directions
Figure 10 – Armoire de coupure à 3 commandes manuelles
Figure 13 – Disjoncteur-réenclencheur en réseau aérien

Madame, Monsieur
17/09/2008
Madame, Monsieur
17/09/2008
L’existence et la structure du tableau à moyenne tension de ces

postes sont directement liées à ce mode de raccordement, qui
dépend :
— des caractéristiques des réseaux en amont qui peuvent être
aériens (cas des zones rurales essentiellement) ou souterrains (cas
des zones urbaines et périurbaines) ; il faut toutefois noter que la
pénétration progressive des réseaux souterrains HTA dans les zones
rurales tend à minimiser cette séparation distinctive ;
— du niveau de qualité de service que le distributeur veut offrir
à ses clients compte tenu de leurs besoins spécifiques ; ces besoins
peuvent conduire à l’utilisation d’une deuxième alimentation sur un
réseau voisin.
Comme dans le cas des postes de distribution HTB/HTA
(figures 2 et 3), les schémas des postes de transformation HTA/BT
dépendent de la structure du réseau HTA et de la clientèle
considérée.
5.3.2 Différents modes d’alimentation
Trois types d’alimentation représentés sur la figure 15 sont

utilisés. Figure 14 – Disjoncteur-réenclencheur en réseau souterrain
■ Alimentation en simple dérivation ou antenne

C’est le schéma le plus simple, généralement utilisé pour les
postes ruraux et quelquefois pour les postes urbains (installations
provisoires, postes de chantier). Un seul câble ou ligne aérienne
alimente le poste (figure 15a ).
Une intervention sur le câble ou la ligne nécessite dans la majo-
rité des cas (le bouclage en basse tension n’étant généralement
pas possible) d’interrompre l’alimentation de la clientèle.
■ Alimentation en coupure d’artère ou boucle
C’est le système de distribution le plus répandu en zone urbaine.
Chaque poste est alimenté par deux câbles issus d’un même poste
source (éventuellement de deux postes sources), l’ensemble des
deux câbles formant une boucle (figure 15b ).
Ce système permet d’isoler un tronçon de câble pour travaux, tout
en continuant à alimenter tous les postes. Seule une défaillance de
la source elle-même peut priver de courant les postes de la boucle.
Ces réseaux sont exploités en boucle ouverte.
■ Alimentation en double dérivation
C’est le système de distribution qui offre la plus grande continuité
de service. Il est utilisé dans des zones urbaines où la clientèle ne
peut supporter des coupures de longue durée. Chaque poste est
raccordé à deux câbles (figure 15c ). L’un des câbles alimente
normalement le poste, l’autre étant en réserve pour réalimenter le
poste en cas de défaut sur le premier.
Actuellement, cette réalimentation est parfois assurée
automatiquement dans certaines grandes agglomérations.
Figure 15 – Types d’alimentation HTA
5.3.3 Postes pour réseaux aériens Ces postes (figure 17), dont la puissance est en général comprise
entre 250 et 1 000 kVA, peuvent être alimentés en simple dérivation
Les postes ruraux sont définis en France par la norme NF C 11-201. (antenne), en double dérivation ou en coupure d’artère (figure 15).
Ces postes sont alimentés en simple dérivation et ne comportent Ils comprennent une protection générale HTA du transformateur,
généralement pas d’appareillage de coupure et de protection HTA. assurée par des fusibles associés à un interrupteur-sectionneur
Ils comprennent : (toutefois, ce dernier n’existe pas dans les schémas en simple dériva-
— pour le transformateur sur poteau (figure 16a ), un ou deux tion et dans le schéma simplifié en double dérivation) et quatre à
départs à basse tension, si la puissance du transformateur est infé- huit départs BT.
rieure ou égale à 160 kVA ; Dans le domaine rural, le poste socle, identique dans ses fonction-
— pour le transformateur en armoire (figure 16b ), deux à quatre nalités au poste en armoire du réseau aérien, permet d’alimenter
départs, si la puissance du transformateur est comprise entre 160 des puissances de 100 ou 160 kVA. Il ne comporte pas d’appareillage
et 250 kVA. HTA. Des fusibles intégrés au transformateur permettent de limiter
les conséquences de défauts internes.
5.3.4 Postes pour réseaux souterrains

Les postes urbains sont définis par une circulaire du distributeur.

Madame, Monsieur
17/09/2008
Madame, Monsieur
17/09/2008
6.1.1 Postes de livraison HTB
On distingue :
■ les postes en antenne (figure 18) qui sont les plus utilisés pour
des raisons d’économie évidente, notamment lorsqu’une centrale
industrielle fournit l’essentiel de l’énergie.
Il n’y a pas de possibilité de secours externe et ces postes ont
généralement pour rôle d’assurer la fourniture de l’énergie en
appoint et en secours.
■ les postes en double alimentation (figure 19) qui sont constitués
de deux travées HTB identiques comportant chacune un transforma-
teur pouvant assurer la fourniture de la puissance nominale ; à ce
schéma peut être associé un dispositif assurant la permutation auto-
matique des travées en cas d’incident.
Figure 16 – Postes HTA/BT en aérien. Ces postes ont l’avantage de la simplicité ; ils permettent d’obte-
Transformateur sur poteau en armoire nir une bonne sécurité d’exploitation mais sans possibilité d’exten-
sion.
■ les postes avec jeu de barres qui peuvent comporter plusieurs
travées lignes et plusieurs travées transformateurs s’apparentent à
ceux que l’on rencontre au sein des réseaux interconnectés ; ils sont
réservés aux très grosses installations.
Une variante intéressante consiste dans une disposition compor-
tant 2 lignes et 2 transformateurs avec un jeu de barres HTB inter-
médiaire (figure 20) ; dans ce cas, il est possible d’installer
2 dispositifs de permutation, l’un pour les lignes, l’autre pour les
transformateurs.
6.1.2 Postes de livraison HTA
Ils sont définis par la norme NFC 13.100 et peuvent être alimentés :
— en antenne ;
— en coupure d’artère ;
— en double dérivation ;
suivant les dispositions décrites au paragraphe 5.3.2.
Figure 17 – Postes HTA/BT en souterrain. Transformateur en cabine
6.1.3 Postes de centrale électrique

et postes d’interconnexion privés
6. Postes privés.
Structures et schémas La présence d’une centrale électrique pouvant alimenter l’instal-
lation de façon autonome ou couplable au réseau de distribution
publique implique la création d’un ou de plusieurs postes principaux
Comme cela a été évoqué paragraphe 2.2, un poste privé peut raccordés sur le poste de livraison et faisant partie de la structure
faire partie de deux types de structures : source de l’installation, soit :
— la structure source, assurant le raccordement de l’installation — le poste de la centrale électrique sur lequel les alternateurs sont
sur les sources de courant ; raccordés directement ;
— la structure de distribution, assurant l’alimentation des dispo- — éventuellement, un ou plusieurs postes d’interconnexion
sitifs terminaux depuis la structure source. situés entre le poste de livraison et le poste de la centrale.
Elles sont développées dans ce paragraphe. Nous présentons Cette disposition ne constitue pas une règle générale ; elle est
ensuite les fonctions de contrôle et de surveillance. surtout utilisée lorsque la centrale électrique est éloignée du poste
de livraison ou pour des raisons de commodité. En pratique, rien
ne s’oppose à ce que les alternateurs soient raccordés sur le poste
de livraison.
6.1 Structures sources
6.1.4 Création du point neutre.
Le réseau de distribution publique met en œuvre plusieurs éche- Schéma des liaisons à la terre
lons de tension définis en fonction des puissances à transmettre.
La tension de livraison appropriée est définie en accord avec le La norme NF C 13-200 définit les règles de construction des instal-
distributeur. Le raccordement HTB ou HTA implique la création d’un lations privées HTB et HTA.
poste de livraison à la charge du client. Le schéma des liaisons à la terre des neutres des installations
Le poste de livraison fait partie de la structure source de l’instal- alimentées directement par le réseau de distribution publique HTA
lation au même titre que les postes de centrales électriques et que est fixé par le distributeur.
les postes d’interconnexion s’il en existe (figure 1).

Madame, Monsieur
17/09/2008
Madame, Monsieur
17/09/2008
Figure 18 – Schéma d’un poste HTB de livraison en antenne
Figure 20 – Schéma d’un poste HTB de livraison avec jeu de barres
Il faut cependant savoir que la réalisation d’un réseau HTA à neutre

isolé implique des contraintes et des risques supplémentaires du fait
des surtensions qu’ils engendrent, notamment :
— en raison de résonances (ou ferrorésonances) qui peuvent
apparaître spontanément dans certaines configurations de réseau,
ce qui nécessite la mise en œuvre de résistances d’amortissement
et de dispositifs de protection appropriés ;
— de l’évolution de la tension entre phases et masse qui peut
varier en fonction des capacités réparties et qui nécessite de surisoler
certains équipements, notamment les câbles électriques, de façon
à éviter des amorçages, des phénomènes d’ionisation localisés, ainsi
que le vieillissement prématuré des isolants.
Ces conditions font que la réalisation des réseaux à neutre isolé
est généralement plus onéreuse que celle des réseaux à neutre à
la terre. Les conditions d’utilisation des réseaux à neutre isolé sont
fixées par le décret du 14 novembre 1988 (C 12-101).
■ Dans un poste de livraison avec transformateurs, la mise à la
terre est généralement réalisée au moyen d’une connexion entre le
point neutre du secondaire du transformateur et le réseau de terre
(figures 18, 19 et 20). Dans cette connexion est insérée une résis-
Figure 19 – Schéma d’un poste HTB de livraison tance de limitation du courant homopolaire, ce qui implique un
en double alimentation couplage étoile-étoile.
Une variante à cette disposition consiste à utiliser une bobine de
■ Le point neutre du réseau HTA est mis à la terre par l’intermé- point neutre ou un générateur homopolaire des réseaux amont et
diaire d’un dispositif limitant le courant de défaut. aval du transformateur.
Lorsque le poste de livraison comporte des transformateurs abais- ■ Lorsque des centrales électriques alimentent le réseau de distribu-
seurs ou que l’installation comporte une centrale électrique pouvant tion privé de façon autonome, il est nécessaire de réaliser la mise à
fonctionner de façon autonome, des dispositions complémentaires la terre du point neutre par l’intermédiaire d’une bobine de point
doivent être prises pour assurer la mise à la terre du point neutre neutre reliée au jeu de barres du poste de la centrale électrique. Cette
du réseau de distribution privé. mise à la terre doit être effectuée d’une façon distincte de celle
réalisée au poste de livraison.
■ Il est possible de réaliser des réseaux à neutre isolé à condition
d’installer un dispositif qui contrôle en permanence l’isolement du Si la centrale peut fonctionner couplée avec le réseau de distribu-
réseau et provoque l’arrêt des sources autonomes en cas d’incident. tion publique, il faut éliminer automatiquement la bobine de point
Une telle disposition permet éventuellement de différer l’arrêt si les neutre de la centrale en marche couplée et la remettre immédiate-
conditions impérieuses d’exploitation s’y opposent (cas des installa- ment en service en cas de séparation.
tions de sécurité).

Madame, Monsieur
17/09/2008
Madame, Monsieur
17/09/2008
6.1.5 Auxiliaires Cette solution est la plus onéreuse puisqu’elle demande de

doubler la longueur du câble et l’achat de cellules avec des automa-
■ Les postes de la structure source comportent souvent des circuits tismes. De plus, elle impose des contraintes d’exploitation impor-
auxiliaires BT à courant alternatif (éclairage, chauffage, etc.). C’est tantes, car, en cas de travaux sur un câble, il faut consigner
notamment le cas des postes de livraison alimentés en HTB et des l’ensemble des postes pour des raisons de sécurité, c’est-à-dire
postes des centrales électriques. prendre des mesures pour éviter le fonctionnement intempestif des
automatismes.
Ces circuits sont alimentés par des transformateurs auxiliaires
raccordés soit directement au secondaire des transformateurs
HTB/HTA, soit sur les jeux de barres des tableaux HTA. 6.2.2 Postes de distribution privés
■ Les circuits auxiliaires à courant continu nécessaires à l’alimen-
tation des ensembles de relayage et des protections associent des Généralement implantés au sein même des bâtiments ou des
batteries d’accumulateurs et des chargeurs ; ces derniers sont unités de production, ils assurent la transformation du courant élec-
alimentés par les circuits auxiliaires précédents. trique aux niveaux de tension requis par les utilisateurs. Dans le cas
le plus général, ils comprennent :
— un tableau HTA ;
6.1.6 Protections — un ou des transformateurs ;
— des tableaux de distribution HTA et BT.
■ Dans le cas le plus général, les tableaux HTA, constituant les
■ Les départs incorporés aux tableaux HTA sont le plus souvent
structures sources, comprennent les disjoncteurs d’arrivées des
constitués par des combinés interrupteurs-fusibles HTA, parfois par
sources de courant ainsi que les disjoncteurs de départs placés en
des disjoncteurs, voire par des contacteurs.
tête des liaisons alimentant les structures de distribution.
Les fusibles constituent le stade ultime de sélectivité en raison
Aux disjoncteurs sont associés des dispositifs de protection
des temps de coupure très courts qu’ils permettent d’obtenir à la
appropriés provoquant leur ouverture en cas d’incident.
condition toutefois que le courant de défaut soit suffisamment
■ Dans le cadre d’un réseau privé, le calibre et la temporisation des élevé (NF C 64-210) ; c’est le cas d’une installation alimentée par le
protections divisionnaires sont assujettis à ceux des sources réseau de distribution publique.
d’alimentation et notamment à ceux imposés par le distributeur au Il n’en est pas toujours de même en ce qui concerne la protection
raccordement sur le réseau de distribution publique. contre les défauts à la terre lorsque le courant homopolaire est limité
à une valeur trop faible, ce qui peut entraîner le fonctionnement
intempestif des protections situées en amont.
6.2 Structures de distribution En cas de doute, il est indispensable de se renseigner auprès du
distributeur.
■ Lorsque l’installation est alimentée par une centrale électrique
Elles sont alimentées sous la tension de distribution depuis les autonome non couplée au réseau de distribution publique, les
tableaux HTA constituant la structure source et comprennent les courants de défaut sont souvent trop faibles pour provoquer la fusion
lignes et les postes de distribution. correcte des fusibles HTA et il peut être nécessaire de les doubler par
des protections complémentaires mises en service automatique-
ment lorsque la centrale est en marche autonome.
6.2.1 Lignes de distribution
Elles sont généralement constituées par des câbles isolés et la

norme NF C 13-200 fixe le mode de calcul permettant de dimen- 6.3 Fonctions de contrôle
sionner les sections en fonction : et de surveillance
— des caractéristiques des protections situées en amont ;
— des courants de court-circuit ;
— du mode de pose. Globalement, une installation peut être découpée en tranches
Les trois types de distribution utilisés sont semblables à ceux indépendantes assurant des fonctions d’automatisme propres à
des réseaux de distribution publique (§ 5.3.2, figure 15). chaque appareil ou groupe d’appareils. La figure 21 représente
l’organigramme d’un réseau d’automates gérant un réseau privé
■ Distribution en antenne avec centrale électrique.
C’est la moins onéreuse à réaliser. Elle présente toutefois
l’inconvénient de n’offrir aucune possibilité de secours.
6.3.1 Automatismes décentralisés
■ Distribution en boucle
C’est souvent la solution de prix minimale offrant des possibilités Ils sont constitués par des tranches indépendantes et conçus de
de secours suffisantes. Toutefois, en cas d’incident, elle nécessite façon à ce que l’indisponibilité momentanée d’un élément n’ait pas
des manœuvres assez longues pour rétablir la distribution. de répercussion sur le reste de l’installation.
■ Distribution en double dérivation On réalise ainsi le niveau 0 et le niveau 1 d’automatisme ; ce
dernier autorise, à lui seul, un fonctionnement en marche dégradée
Tous les postes divisionnaires sont alimentés par deux lignes de l’installation, sur intervention directe du personnel qui décide des
distinctes. opérations à effectuer au moment opportun.
Chaque tableau HTA des postes divisionnaires est muni d’une Ils sont réalisés soit par des dispositifs à relais dans les cas les
fonction inverseur d’arrivées réalisée généralement à l’aide de deux plus simples (niveau 0), soit par des automates (niveau 1).
interrupteurs à verrouillage mutuel. La manœuvre de ces interrup-
teurs est souvent placée sous la dépendance d’un automatisme de
basculement.

Madame, Monsieur
17/09/2008
Madame, Monsieur
17/09/2008
7.1 Généralités sur les tableaux HTA
■ Un tableau à moyenne tension (HTA) regroupe, dans une même

enceinte métallique, un ensemble d’appareillages (disjoncteur,
interrupteur, sectionneur, interrupteur-sectionneur, sectionneur de
terre) qui assurent des fonctions spécifiques. Leurs définitions sont
données dans le paragraphe 1 Terminologie.
Le tableau comporte un jeu de barres qui assure la liaison de tous
ces appareillages.
■ Les tableaux sont actuellement tous réalisés sous enveloppes
métalliques ; on peut les subdiviser en trois types : appareillage
blindé, appareillage compartimenté et appareillage bloc.
● L’appareillage blindé comporte des appareils disposés à l’inté-
rieur d’enveloppes distinctes (cellules modulaires), ayant des
cloisons métalliques destinées à être mise à la terre. Ces dernières
Figure 21 – Organigramme d’un réseau d’automates séparent les appareils de connexion principale (disjoncteur, inter-
gérant un réseau privé avec centrale électrique rupteur ou sectionneur), le jeu de barres et les éléments de raccorde-
ment aux câbles à moyenne tension.
● L’appareillage compartimenté comporte des appareils disposés
6.3.2 Automatismes centralisés à l’intérieur de compartiments à cloisons non métalliques.
● L’appareillage bloc est un appareillage qui regroupe plusieurs
Ils assurent la conduite de l’installation en se substituant à fonctions sous une même enveloppe métallique.
l’opérateur humain pour effectuer les opérations courantes d’exploi-
tation (ordres de démarrage ou arrêt, séquences de manœuvre, etc.)
en fonction des besoins. 7.1.1 Sécurité du personnel et des installations
Ils constituent le niveau 2 d’automatisme et sont réalisés à l’aide
d’automates programmables ou de calculateurs. Nota : le lecteur pourra se reporter en bibliographie aux références [7] [8] [9].
Ils peuvent avantageusement être reliés aux automates de ■ Degré de protection

niveau 1 par une liaison informatique asynchrone, ce qui permet de Les enveloppes et les commandes mécaniques des appareils, des
réduire considérablement le nombre des liaisons d’asservissement tableaux HTA utilisés dans les postes d’Électricité de France doivent
et de signalisation. satisfaire au degré IP2xC de la publication EN 60 529 (CEI 529).
● IP signifie indice de protection.
6.3.3 Systèmes de supervision ● Le premier chiffre (2) indique que, du point de vue de la pénétra-
tion de corps solides étrangers, l’enveloppe doit être conçue de
manière à éviter l’accès aux corps de diamètre supérieur ou égal à
Ils constituent le niveau 3 et permettent le contrôle et la
12 mm (essai réalisé avec une bille de 12,5 mm).
commande à distance d’un ensemble d’installations.
● La lettre x placée en deuxième position indique qu’aucune
À l’origine constitués par des tableaux de commande, ils sont protection n’est requise contre la pénétration des liquides.
maintenant réalisés à l’aide d’ordinateurs reliés aux automatismes
● La lettre C placée en troisième position indique que, en ce qui
de niveau 2.
concerne la protection des personnes contre l’accès aux parties
Les informations nécessaires à la conduite sont reportées en dangereuses, l’exigence est supérieure à la valeur indiquée par le
temps réel sur des écrans et peuvent être enregistrées et éditées au premier chiffre (cas du doigt de diamètre 12 mm) et que, dans ce cas,
fil de l’eau ou regroupées de façon à constituer des historiques. l’enveloppe doit protéger contre l’accès aux parties dangereuses
Éventuellement, des informations peuvent être acheminées par avec un outil (en pratique, le calibre d’accessibilité de 2,5 mm de
circuit téléphonique à des centres de contrôle spécialisés assurant diamètre et de 100 mm de longueur doit rester à une distance suffi-
simultanément la surveillance de plusieurs installations. sante des parties dangereuses).
La protection contre les chocs est définie conformément à la
norme CEI 694 par l’énergie de l’impact mécanique délivrée par le
marteau d’essai (CEI 68-2-63). Les enveloppes du tableau doivent
7. Technique des postes HTA résister aux impacts de 2 J.
■ Sécurité des opérations d’exploitation
Un poste HTA est un ouvrage qui comporte :
Le personnel doit pouvoir effectuer, sans que cela ne nécessite
— un (ou plusieurs) tableau d’appareillage ; de discontinuité de l’enveloppe, les opérations d’exploitation et de
— un équipement de protection et contrôle-commande, le plus sécurité suivantes :
souvent incorporé au tableau ;
— manœuvres des appareils de coupure et de sectionnement ;
— parfois des compteurs d’énergie ;
— vérification de l’état de tension et de concordance des phases ;
— un matériel de liaison aux câbles de puissance ;
— contrôle de la séparation certaine des circuits ;
— une enceinte qui peut être une partie de bâtiment ou un
— condamnation des organes de coupure ;
bâtiment uniquement destiné à cet effet.
— manœuvres et condamnation des organes de mise à la terre
et en court-circuit.

Madame, Monsieur
17/09/2008
Madame, Monsieur
17/09/2008
■ Protection contre les défauts internes ● Dans le cas d’un produit électronique, les recueils internationaux
En cas de défaut interne au tableau HTA, la sécurité des personnes de donnés de fiabilité des composants permettent de réaliser le
situées devant le tableau doit être assurée y compris lors des opéra- calcul du taux de défaillance prévisionnel.
tions de réglage ou de vérification des protections et du contrôle- ● Dans le cas d’un produit électromécanique (cellule, disjoncteur),
commande, mais aussi lors des opérations de séparation du disjonc- un calcul n’est pas possible. On ne peut pas chiffrer de façon précise
teur du tableau. les taux de défaillance prévisionnels.
■ Sécurité des interventions sur l’appareillage HTA On peut tout de même connaître les points faibles éventuels et
les poids relatifs des sous-ensembles dans la fiabilité globale des
L’accès à l’appareillage HTA, lorsque le poste reste en partie en matériels par :
service, nécessite que le tableau soit subdivisé en compartiments
— une analyse des modes défaillance et de leur criticité (AMDEC
dont l’accès est soit autorisé, soit interdit en exploitation normale.
selon la norme CEI 812) ;
● Dans les compartiments dont l’accès est autorisé en exploitation — le retour d’expérience du comportement en réseau des
normale, les capots d’accès peuvent être ouverts manuellement à la appareils de génération antérieure ;
condition que les éléments du circuit HTA, placés dans le comparti- — les essais de développement du nouveau produit.
ment considéré, soient mis hors tension et, si nécessaire, à la terre ;
tant que ces conditions ne sont pas remplies, des verrouillages inter- ■ Compte tenu des niveaux de fiabilité évalués, en vue d’obtenir la
disent l’ouverture des capots. disponibilité requise de l’installation, le constructeur propose un
● Dans les compartiments dont l’accès est interdit en exploitation
programme de maintenance préventive systématique. Si le matériel
normale, l’accès nécessite la mise hors tension des circuits suscep- est équipé de dispositifs de surveillance d’état, le constructeur peut
tibles de leur être raccordés ; ils sont signalés par un triangle alors proposer un programme de maintenance conditionnelle, qui
d’avertissement de danger ; le démontage des capots d’accès est une maintenance préventive subordonnée à l’apparition d’une
nécessite l’utilisation d’un outil. information d’alerte issue d’un capteur.
Rappelons que, pour travailler hors tension sur un ouvrage [6], il Les impératifs de maintenabilité-disponibilité sont des critères
faut réaliser, préalablement, une consignation qui comprend les importants de conception de l’appareillage. Les matériels qui ne
quatre opérations suivantes : séparation de l’ouvrage des sources nécessitent pratiquement aucun entretien sont installés à poste fixe
de tension avec respect de la coordination des niveaux d’isolement, sur les cellules. Ceux pour lesquels un entretien périodique s’avère
condamnation en position d’ouverture des organes de séparation, nécessaire ou ceux pour lesquels les avaries peuvent être plus
identification de l’ouvrage pour être certain que les travaux seront fréquentes sont rendus amovibles : débrochables (sans l’aide d’un
bien exécutés sur l’ouvrage ainsi mis hors tension, vérification outillage) ou déconnectables (avec l’aide d’un outillage).
d’absence de tension immédiatement suivie par une mise à la terre Chaque cellule est donc constituée d’une partie fixe et d’une partie
et en court-circuit des conducteurs accessibles de part et d’autre de mobile, qui sont raccordées entre elles à l’aide d’un système de
l’ouvrage. contacts réalisant la continuité des circuits à moyenne et basse
Il faut noter que la séparation doit être certaine. Sa connaissance tensions (figure 22).
est obtenue soit par la vue directe des contacts séparés, soit par un ● La partie fixe des cellules comporte le compartiment jeu de
asservissement de très bonne qualité entre les contacts et l’indica- barres, les compartiments renfermant les éléments fixes individuels
teur mécanique reflétant la position de l’appareillage de séparation de chaque cellule (dispositifs de raccordement des câbles, section-
de façon certaine. neur de terre, dispositif de contrôle de l’état de tension, transfor-
mateurs de courant et de tension, appareillage BT de commande, de
La qualité de robustesse et de sûreté des chaînes cinématiques
contrôle et de protection, filerie BT) et l’alvéole de la partie
et indicatrices est vérifiée lors d’essais mécaniques démontrant que
débrochable.
ces chaînes peuvent résister à des contraintes supérieures à celles
qui peuvent leur être transmises en cas de blocage des contacts de ● La partie mobile comporte le disjoncteur et sa commande
l’organe de séparation ou de l’indicateur. (matériels pour lesquels il existe une limite d’endurance garantie à
partir de laquelle un entretien est nécessaire ou bien qui nécessite un
entretien périodique).
7.1.2 Fiabilité. Maintenabilité. Disponibilité
L’amélioration de la fiabilité du matériel et la réduction des travaux

de maintenance ont toujours été la préoccupation conjointe des
constructeurs et de leurs clients. Depuis 1990, les spécifications tech-
niques d’EDF expriment, en fonction de la criticité des diverses fonc-
tions assurées par l’appareillage, ses besoins en matière de fiabilité
et de maintenabilité.
■ La fiabilité d’un produit est caractérisée par le taux de défaillance
d’un équipement à remplir l’une de ses fonctions. En particulier, il est
défini, dans la spécification EDF HN 64-S-40 des postes HTB/HTA :
— le refus de réponse aux sollicitations d’ouverture ou de ferme-
ture d’un disjoncteur ; la limite admissible du taux de défaillance est
fixée en ce cas à 2,5 · 10–4 ;
— la cessation de l’aptitude d’un équipement à supporter les
contraintes en tension ou en courant imposées par le réseau, ce qui
se traduit par l’apparition d’un défaut interne ; la limite admissible
du taux de défaillance est fixée à 4 · 10–4 défauts par cellule et par an.
Les spécifications techniques EDF demandent la démonstration
par les fournisseurs de la capacité d’un nouveau produit à satisfaire
ces besoins.
Figure 22 – Schéma de cellules arrivée et départ HTA

Madame, Monsieur
17/09/2008
Madame, Monsieur
17/09/2008
Le disjoncteur doit toujours pouvoir être séparé du jeu de barres

qui est la source principale de tension. En fonction de l’architecture
du réseau et du besoin de continuité de service, la tête de câble
doit, ou non, rester sous tension pendant les travaux d’entretien du
disjoncteur, ce qui impose, ou non, la présence d’un organe de sec-
tionnement entre le disjoncteur et la tête de câble HTA (figure 22).
Les tableaux à double sectionnement sont, en général,

imposés pour une utilisation en poste source de réseau public ou
privé. Notre présentation sera donc bâtie autour des tableaux de
poste source EDF qui relèvent de la spécification d’entreprise
HN 64-S-40, les autres types de tableaux étant caractérisés par
différences par rapport à cette spécification.
7.2 Tableaux de disjoncteurs HTA

à double sectionnement pour poste
source de distribution publique
7.2.1 Caractéristiques
Les tableaux sont constitués d’unités fonctionnelles divisées en
compartiments entièrement fermés sur toutes les faces, y compris
celles reposant sur le sol. Chaque compartiment comporte un
ensemble de connexions ou d’appareils. Les tableaux sont à isole-
ment dans le gaz (air ou SF6 ).
Les caractéristiques assignées des postes EDF sont :
— tension assignée : 24 kV, quelle que soit la tension du réseau
(à l’exception des réseaux 33 kV) sur lequel ils sont utilisés ; cette
valeur correspond à la valeur maximale de tension des réseaux de
distribution ;
— courant de courte durée admissible : 12,5 kA pendant 1 s ;
— pouvoir de coupure assigné des disjoncteurs : 12,5 kA en valeur
efficace ;
— pouvoir de fermeture assigné des disjoncteurs et des inter-
rupteurs : 31,5 kA en valeur de crête ;
— courant assigné des unités fonctionnelles arrivée (liaison entre
le transformateur HTB/HTA et le jeu de barres (figure 22) : 1 250 A ;
— courant assigné des unités fonctionnelles départ (liaison entre
le jeu de barres et le réseau HTA (figure 22) : 400 A, et exceptionnel-
lement 630 A.
Figure 23 – Cellule disjoncteur à double sectionnement à isolement

7.2.2 Cellule à isolement dans l’air dans l’air : exemple avec partie mobile en position basse
■ Compartiment d’alimentation générale ■ Compartiment contenant les éléments fixes

ou compartiment jeu de barres individuels des cellules
Ce compartiment [➂ figures 23 et 24] renferme le jeu de barres Ce compartiment [➀ figures 23 et 24] contient en général les
HTA qui doit être robuste par lui-même et dépouillé de tout organe organes suivants :
fragile ou nécessitant de l’entretien. Aucun appareil hormis un
transformateur de mesure de tension ne doit être installé dans ce — les dispositifs de raccordement de câbles ;
compartiment. Les barres sont généralement en cuivre, éventuelle- — le sectionneur de mise à la terre des câbles ;
ment enrobées de matière isolante. — le dispositif de contrôle de tension sur le câble ;
— les capteurs de tension ;
La partie fixe du système d’embrochage est raccordée au jeu de — les capteurs de courant.
barres. Elle doit être le plus simple possible et ne pas comporter le
dispositif à ressorts assurant la pression des contacts. Ces organes peuvent, dans certains cas, être installés dans des
compartiments différents.
Ce compartiment jeu de barres est fermé sur toutes ses faces,
● Les dispositifs de raccordement de câbles sont soit des extré-
mais il n’est généralement pas cloisonné entre chaque cellule et
mités simplifiées, soit des prises de courant embrochables (appelées
ses voisines. En extrémité du tableau, des panneaux métalliques
aussi connecteurs séparables), permettant le raccordement de
démontables permettent d’assurer de façon simple la prolongation
câbles unipolaires à isolation synthétique qui remplacent les câbles
des barres en cas d’extension de l’ouvrage.
isolés au papier imprégné.
● Le sectionneur tripolaire de mise à la terre réalise la mise en
L’accès à ce compartiment est interdit en exploitation normale. court-circuit et à la terre des extrémités de câble ; il possède un
pouvoir de fermeture égal à la valeur de crête du courant de court-
circuit assigné.

Madame, Monsieur
17/09/2008
Madame, Monsieur
17/09/2008
Il doit être muni d’une commande à manœuvre manuelle indépen- ● Le dispositif de contrôle de l’état de tension permet d’effectuer
dante pour les manœuvres de fermeture. De plus, un dispositif méca- le contrôle de la présence ou de l’absence de tension à l’aide de
nique doit être prévu pour empêcher l’opérateur d’ouvrir l’appareil lampes au néon à basse tension (une par phase), alimentées en
instantanément après l’avoir fermé, pour laisser le temps aux protec- permanence par un diviseur de tension capacitif. Il permet, en outre,
tions d’agir en cas de fermeture intempestive. Une réouverture la vérification de la concordance de phases entre deux cellules.
immédiate serait dangereuse pour l’opérateur, car le sectionneur de ● Les capteurs de tension peuvent être des transformateurs de
terre n’a pas de pouvoir de coupure. tension (conformes à la publication CEI 186), des dispositifs à base
La fermeture ne doit être possible que si le disjoncteur est en posi- de diviseurs capacitifs ou un autre système.
tion de séparation. La manœuvre d’ouverture du sectionneur de terre Le distributeur demande qu’ils soient déconnectables et qu’ils ne
de la tête de câble doit être possible si le capot (ou la porte) du comportent pas de fusibles HTA.
compartiment contenant les éléments fixes de l’unité fonctionnelle ● Les capteurs de courant peuvent être des transformateurs de
est ouvert pour permettre d’effectuer les essais sur les câbles (essais courant de type bobiné ou des tores à basse tension qui doivent
diélectriques ou de localisation de défaut), tout en raccordant un
répondre à la publication CEI 185. Ils peuvent être spécifiques à la
dispositif limiteur de tension (pavé de terre). protection.
La commande du sectionneur de terre est cadenassable dans les
positions sectionneur ouvert et sectionneur fermé et dans ces deux
positions seulement. L’accès à ce compartiment est autorisé en exploitation normale
si les deux conditions suivantes sont remplies et vérifiées par des
interverrouillages mécaniques :
— la partie mobile est en position sectionnement ou bien les
deux sectionneurs encadrant le disjoncteur sont ouverts ;
— le sectionneur de terre est fermé.
■ Compartiment disjoncteur
L’alvéole de la partie débrochable de ce compartiment
[➁ figures 23 et 24] est délimitée par des cloisons métalliques. Les
broches de la partie mobile débrochable devant venir en contact avec
celles de la partie fixe (du côté jeu de barres et du côté dispositif
de raccordement), une paroi comprend des traversés. Ces traversées
sont généralement en forme de cloche pour faciliter la réalisation
d’un dispositif d’écrans métalliques mobiles appelés volets qui
assurent la tenue de l’indice de protection quand la partie mobile
est extraite de son alvéole. Les cloches et volets réalisent une fonc-
tion de sectionnement entre parties fixes et parties mobiles. Le
fonctionnement des volets est provoqué automatiquement par le
déplacement de la partie débrochable. Ce sont des dispositifs de
sécurité ; c’est pourquoi leur mécanisme de commande est verrouillé
automatiquement en position d’obturation de façon à empêcher
toute possibilité d’ouverture manuelle des volets lorsque la partie
débrochable a été extraite. Des dispositifs de condamnation (cade-
nassages ou serrures) sont prévus pour faciliter les opérations de
maintenance.
La partie mobile comprend le disjoncteur et sa commande :
— en position de service, la partie débrochable est raccordée
normalement aux parties fixes du tableau ;
— en position de sectionnement, les circuits HTA sont complète-
ment isolés des éléments fixes, mais les circuits de commande BT
peuvent rester connectés pour permettre de vérifier le fonctionne-
ment mécanique du disjoncteur ; on dit que la partie débrochable
est en position d’essais.
Le débrochage qui assure la mise en position de sectionnement
doit être réalisé avec la porte du compartiment fermée, afin de
conserver la tenue au défaut interne durant toute l’opération.
Les positions de service et de sectionnement doivent être définies
sans ambiguïté, de telle sorte que l’opérateur puisse être certain que
la manœuvre d’embrochage ou de débrochage est complètement
réalisée.
Les parties mobiles peuvent être embrochées ou débrochées sous
tension, mais pas en charge. À cet effet, un verrouillage mécanique
interdit la manœuvre si le disjoncteur est fermé.
Une partie mobile extraite du tableau doit pouvoir subir des essais
mécaniques. Un dispositif de raccordement au circuit de commande
basse tension peut être nécessaire.
Figure 24 – Cellule disjoncteur à double sectionnement à isolement
dans l’air : exemple avec partie mobile située en hauteur

Madame, Monsieur
17/09/2008
Madame, Monsieur
17/09/2008
■ Compartiment à basse tension de commande de contrôle 7.2.3 Cellule à isolement dans le SF6
et de protection
L’appareillage de protection et de contrôle-commande est groupé Les unités fonctionnelles de cette cellule (figure 25) sont consti-
dans un compartiment associé à chaque cellule [➃ figures 23 et 24]. tuées d’enveloppes métalliques étanches, remplies de SF 6 sous
Ce compartiment est accessible en exploitation normale. faible pression. Elles sont divisées en compartiments scellés. Chaque
Depuis 1986, les postes qui sont équipés de protection ne compartiment est équipé d’un manomètre compensé en tempéra-
nécessitant plus d’alimentation auxiliaire pour leur fonctionnement ture et d’une valve de sécurité pour toute surpression accidentelle.
(protection sans alimentation auxiliaire PSAA) ont leurs relais Le disjoncteur est équipé de pinces d’embrochage pour faciliter
installés sur des tiroirs. Ces racks de protection sont normalisés et son extraction éventuelle. En amont et en aval, un sectionneur à
les produits des divers fournisseurs agréés sont interchangeables. deux positions (fermé ; à la terre ) assure le double sectionnement
du disjoncteur. Les deux sectionneurs sont manœuvrés en une
■ Circuit de terre seule opération depuis la face avant de l’unité fonctionnelle. Si les
Un collecteur général raccordé au réseau de terre du poste assure parties conductrices qui pénètrent dans le compartiment disjonc-
le regroupement des circuits et masses métalliques qui doivent être teur sont accessibles, elles doivent être mises en court-circuit et à
mis à la terre. Il est réalisé généralement en barres de cuivre non la terre lors de l’ouverture du sectionneur.
isolées. Sont reliés à ce collecteur par connexions rigides ou tresses
souples les couteaux du sectionneur de terre, les écrans des câbles
HTA, les points communs des transformateurs de mesure, les enve-
loppes métalliques.
Les masses métalliques des parties débrochables sont reliées
automatiquement au circuit de terre du tableau par l’intermédiaire
d’un contact glissant. Cette liaison ne doit cesser que lorsque la partie
mobile est en position après extraction. Cette liaison est dimen-
sionnée pour assurer l’écoulement d’un courant de défaut biphasé
(requis triphasé par souci de standardisation).
■ Les deux exemples présentés sur les figures 23 et 24 utilisent
des disjoncteurs à hexafluorure de soufre, ce qui, ajouté à l’emploi
d’isolant en résine synthétique, permet une réduction d’encombre-
ment ; la largeur de ces cellules est de 500 mm ; leur profondeur est
d’environ 1 500 mm. L’encombrement très faible de ces cellules
permet la réalisation en usine des postes en béton préfabriqués,
équipés d’une rame complète de cellules (10 à 13 cellules)
décomposée en deux tableaux raccordés par des câbles.
La réalisation complète et le contrôle en usine de poste dit modu-
laire permet d’obtenir un niveau de qualité supérieur avec un coût
de réalisation inférieur à une solution classique de tableau assemblé
sur site dans un poste préexistant.
Les deux cellules ont été conçues, comme dit au paragraphe 7.1,
conformément aux impositions de spécification EDF HN 64-S-40.
Elles permettent donc de réaliser toutes les manœuvres d’exploita-
tion ou de maintenance à partir de la face avant du tableau.
En particulier, les manœuvres d’embrochage et de débrochage du
disjoncteur étant réalisées la porte du compartiment fermée, la tenue
du tableau au défaut interne, démontrée par les essais, permet de
garantir pleinement la sécurité du personnel. Le sectionneur de terre
a un pouvoir de fermeture de 31,5 kA (valeur de crête). Les disjonc-
teurs SF6 sont du type appareil à pression scellé. Ils sont conçus pour
ne pas réclamer de complément de remplissage de SF6 pendant 30
ans. En position séparée ou en essais, le disjoncteur reste dans son
compartiment.
● La caractéristique du premier exemple (figure 23) est que le
disjoncteur peut rouler au sol dans le couloir d’exploitation. Lors de
l’introduction dans la cellule il est pris en charge par des rails de
guidage solidaires de la cellule, ce qui rend l’opération d’embro-
chage insensible à la qualité de réalisation du génie civil. Le tableau
comporte une unité fonctionnelle transformateur de tension (non
représentée sur la figure) composé de deux compartiments, l’un
comportant les transformateurs de tension connectés aux câbles
d’arrivée, l’autre comportant les transformateurs de tension liés au
jeu de barres.
● Dans le deuxième exemple (figure 24) le disjoncteur est situé en
hauteur. Par conséquent, la qualité des embrochages et donc la fonc-
tion d’interchangeabilité des disjoncteurs est également indépen-
dante du génie civil. Les opérations d’entretien et de maintenance sur
le disjoncteur peuvent être effectuées en position de sectionnement,
donc à l’intérieur de l’unité fonctionnelle. Dans les cas exceptionnels
où il est nécessaire d’extraire le disjoncteur, un chariot est prévu à cet Figure 25 – Cellule disjoncteur à double sectionnement à isolement
effet. La place disponible sous le compartiment disjoncteur est dans le SF6
utilisée pour loger les transformateurs de tension dans le cas des
unités fonctionnelles arrivée.

Madame, Monsieur
17/09/2008
Madame, Monsieur
17/09/2008
La mise à la terre des câbles se fait à partir d’un sectionneur de ils permettent également de suivre les grandeurs caractéristiques
terre situé à l’intérieur du compartiment disjoncteur, au niveau des qui définissent les besoins en maintenance de l’appareillage comme
traversées fonctionnelles (où viennent s’embrocher les extrémités le nombre de manœuvres effectuées, la somme des intensités au
des câbles). carré coupée par les disjoncteurs, la durée de manœuvre de l’appa-
Les transformateurs de courant de type tore sont placés autour reillage et la durée de réarmement des mécanismes à accumulation
des câbles, à l’extérieur de l’enveloppe étanche de façon à être acces- d’énergie.
sibles facilement. Les transformateurs de tension peuvent être
raccordés sur l’unité fonctionnelle au moyen de traversées supplé-
mentaires au niveau des raccordements des câbles.
à simple sectionnement
Ce type de tableau (figure 25) présente les mêmes caractéris-
tiques fonctionnelles que les tableaux à isolement dans
l’air (§ 7.2.2). Il offre l’avantage d’une insensibilité totale à Ces tableaux sont en général utilisés en poste de structure source
l’environnement. privée.
7.4.1 Cellule à isolement dans l’air

à double sectionnement Lorsqu’il n’y a qu’un sectionnement par cellule, la tête de câble
doit être mise à la terre avant toute intervention sur le disjoncteur
pour les réseaux privés et dans ce cas la cellule peut ne comporter que deux compartiments :
celui du jeu de barres et le compartiment d’accès autorisé qui
comprend le disjoncteur, les transformateurs de courant et le
Ces tableaux obéissent aux normes de l’appareillage sous enve- sectionneur de terre.
loppe métallique (publication CEI 298). En France, les installations
obéissent en outre aux règles définies dans la norme NF C 13-200. La figure 26 présente un exemple de réalisation de ce type de
En outre, si les technologies et les fonctions peuvent être adaptées, cellule. Par rapport aux tableaux à double sectionnement et isole-
ces tableaux n’en sont pas moins physiquement des éléments du ment dans l’air (figures 23 et 24), le disjoncteur est déconnectable
réseau public ; à ce titre, ils doivent satisfaire à des exigences de par des moyens mécaniques (mais pas débrochable). La cellule
qualité et de fonctionnalités garantissant qu’ils ne perturberont pas (figure 27) assure les fonctions de deux cellules à simple sectionne-
le bon fonctionnement de ce réseau. ment (tronçonnement et remontée de jeu de barres).
Les tableaux industriels se différencient des tableaux EDF par les
éléments suivants : 7.4.2 Cellule à isolement dans le SF6
■ Caractéristiques électriques
Les caractéristiques assignées sont : Dans ces fonctionnalités, ce tableau (figure 28) ne diffère du
tableau à double sectionnement et isolement dans le SF6 (§ 7.2.3)
— tension assignée : de 5,5 à 24 kV ; que par l’absence du sectionneur situé en aval du disjoncteur.
— courant assigné : jusqu’à 4 000 A ;
— courant de court-circuit : jusqu’à 50 kA.
■ Règles d’exploitation 7.5 Tableaux interrupteurs HTA
À l’étranger, les interverrouillages entre position du sectionneur pour postes HTA/HTA et HTA/BT
de terre et position du disjoncteur ou porte d’accès aux têtes de
câbles ne sont pas toujours imposés.
7.5.1 Conception et construction
■ Tenue aux défauts internes
Elle n’est encore que rarement requise. Ces tableaux sont divisés en compartiments métalliques entière-
ment fermés qui contiennent un ensemble de connexions et
■ Conception des tableaux d’appareils. Toutefois, dans ces tableaux où l’appareillage est très
Les cellules présentent un encombrement supérieur (largeur attei- simple et nécessite peu d’entretien dans des conditions normales
gnant 900 mm), ce qui autorise l’emploi de six câbles et de deux d’utilisation, il n’a pas été jugé utile de rendre débrochable certains
transformateurs de courant et d’un transformateur de potentiel par éléments. Aussi, la séparation des différents compartiments est-elle
phase. réalisée par des dispositifs de sectionnement qui sont soit conçus
pour rétablir la continuité des enveloppes en position d’ouverture
L’appareillage inclus dans les cellules comprend, outre les dis- (sectionneurs rotatifs par exemple), soit protégés par des enveloppes
joncteurs, des ensembles contacteur-fusible, adaptés à la manœuvre en matériaux synthétiques (interrupteur-sectionneur au SF 6 par
des moteurs, et interrupteur-fusible, adaptés à l’alimentation des exemple).
transformateurs d’auxiliaires.
Les appareillages utilisés pour les postes HTA/HTA et HTA/BT
■ Équipement en système de mesure et protection sont, sauf exception, des deux catégories suivantes (selon la
Il est généralement complexe, car il comprend souvent : CEI 298).
— des relais de protection de court-circuit, mais aussi des relais ■ Cellules modulaires : compartimenté ou bloc
liés aux sources de puissance que possèdent l’industriel ; ce sont Elles constituent des unités transportables séparément qui
des protections à minimum de tension ou de fréquence ; peuvent être reliées entre elles sur site par des jeux de barres. Cette
— des équipements de comptage budgétaires ; ils permettent conception permet la réalisation de systèmes complets et évolutifs
d’établir le suivi des dépenses de consommation d’énergie (la capables de répondre à tout type de schéma de distribution HTA,
précision requise est inférieure au comptage tarifaire EDF) ; tant pour des besoins de la distribution publique que la distribution
— des équipements de supervision ; ils permettent de faire industrielle. Les sectionneurs et interrupteurs-sectionneurs qui
remonter, vers un poste de commande centralisé, les informations équipent ces ensembles comportent, par conception, une fonction
de position de l’appareillage et de valeur des grandeurs électriques ; cloisonnement qui fait de ces cellules des volumes compartimentés.

Madame, Monsieur
17/09/2008
Madame, Monsieur
17/09/2008
Figure 27 – Cellule à simple sectionnement à isolement dans l’air :

deuxième exemple de réalisation
■ Les compartiments d’accès autorisé en exploitation

Figure 26 – Cellule à simple sectionnement à isolement dans l’air : normale contiennent :
premier exemple de réalisation
— les dispositifs de raccordement de câbles, réalisés principale-
ment par extrémités unipolaires intérieures courtes (EUIC) sur ce
■ Postes compacts ou monoblocs : bloc type de matériel ;
La plupart des réseaux de distribution publiques en zones urbaines — les fusibles ;
sont réalisés en boucle HTA ouverte ; cela induit que la plupart des — les disjoncteurs ;
tableaux HTA sont constitués de deux (voire trois) fonctions de — les transformateurs de tension et de courant pour le comptage
raccordement au réseau et d’une (voire deux) fonction de protection et/ou la protection.
de transformateur. Les postes compacts sont conçus pour répondre Les sectionneurs sont exclusivement utilisés en association avec
à ce besoin spécifique avec des caractéristiques optimisées. des fonctions disjoncteurs ou dans les unités fonctionnelles trans-
● Dans le domaine des techniques de coupure et d’isolation formateurs de tension.
en moyenne tension, deux techniques étaient, à l’origine, universel- Dans les appareillages actuels, les fonctions interrupteurs
lement utilisées : l’air et l’huile. Dans les vingt dernières années, ce assurent également le sectionnement des circuits et sont donc
domaine a considérablement évolué et le SF6 , utilisé tant comme systématiquement des interrupteurs-sectionneurs.
diélectrique que comme milieu de coupure, remplace définitivement
Dans le cas de cellules équipées d’interrupteurs à coupure dans
l’huile et progressivement l’air. L’utilisation du SF6 comme diélec-
le SF6 , l’enveloppe en résine synthétique de ces derniers assure le
trique permet, par rapport à l’air, des encombrements inférieurs et,
cloisonnement entre les compartiments jeu de barres et
par rapport à l’huile, une sécurité vis-à-vis des risques d’incendie.
raccordements.
■ Les compartiments d’accès interdit en exploitation
7.5.2 Appareillage à isolement dans l’air normale sont les compartiments jeu de barres. Ces compartiments
(tableau modulaire) ne doivent renfermer que le jeu de barres et des contacts robustes
et manœuvrables hors charge. Il est interdit d’incorporer dans ces
Les tableaux correspondants répondent à la publication CEI 298 compartiments des appareils nécessitant un entretien. Ils sont
et, pour la réalisation de postes HTA/BT de distribution publique ou fermés sur toutes leurs faces mais ne sont pas cloisonnés entre
de livraison client en France, à la spécification HN 64-S-41. Les chaque cellule.
tableaux sont constitués d’unités fonctionnelles sous enveloppe
métallique. Ils sont divisés en compartiments entièrement fermés ■ Un compartiment basse tension, optionnel, permet l’installa-
sur toutes leurs faces, y compris la face inférieure de l’enveloppe. tion, sur chaque unité fonctionnelle, des auxiliaires à basse tension,
Chaque compartiment contient un ensemble de connexions ou des appareils de mesure et des relais. Ce compartiment est acces-
d’appareils. On distingue le plus généralement deux catégories de sible en exploitation normale.
compartiments :

Madame, Monsieur
17/09/2008
Madame, Monsieur
17/09/2008
Figure 28 – Cellule à simple sectionnement à isolement dans le SF6
■ Les deux exemples présentés sur les figures 29 et 30 répondent

à la plupart des normes et recommandations françaises et internatio-
nales, et notamment aux spécifications EDF HN 64-S-41 et
HN 64-S-43. Leur conception, de largeurs réduites, permet leur Figure 29 – Interrupteur pour raccordement aux réseaux
intégration dans des locaux exigus et difficiles d’accès ou dans des
postes préfabriqués.
Ils comportent chacun un interrupteur-sectionneur au SF6 dans 7.5.3 Appareillage à isolement dans le SF6
une enveloppe en résine synthétique, complété, suivant les besoins, (tableau compact ou monobloc)
par d’autres appareillages : fusibles, transformateurs de mesure,
disjoncteurs et contacteurs SF6 . Les tableaux correspondants répondent à la publication CEI 298
Ils se différencient par la fonction sectionneur de mise à la terre, et, pour la réalisation de postes HTA/BT de distribution publique ou
celle-ci pouvant être soit dans le SF6 et faire partie de l’interrupteur- de livraison client en France, à la spécification HN 64-S-42.
sectionneur (figure 29), soit dans l’air et séparée de l’interrupteur- Leur conception les destine principalement aux postes HTA/BT
sectionneur (figure 30). Les exemples présentent respectivement un simples sur réseaux en coupure d’artère. Ces tableaux sont
interrupteur pour raccordement aux réseaux et un interrupteur- constitués d’un ensemble monobloc sous enveloppe métallique
fusibles pour protection de transformateurs. comportant généralement 2, 3 ou 4 unités fonctionnelles interrup-
■ Leurs performances assurent une couverture complète des teurs ou interrupteurs-fusibles. Cet ensemble est non extensible et
besoins tant en distribution publique que pour des utilisations pri- transportable sur le site d’utilisation en un seul bloc prêt à être fixé
vées, avec notamment : et raccordé. Toutes les fonctions constituant les unités fonctionnelles
(interrupteurs-sectionneurs et sectionneurs de mise à la terre) ainsi
— une tension assignée de 3 à 24 kV ;
que les liaisons correspondantes (jeux de barres et connexions) sont
— un courant assigné de 630 A (jeu de barres 1 250 A maximum) ;
enfermées dans une enveloppe métallique remplie de SF6 assurant
— un courant de court-circuit de 12,5 kA, pendant 1 s à 25 kA,
les fonctions diélectrique et coupure. Cette enveloppe est scellée à
pendant 1 s.
vie (système à pression scellé). Seuls les fusibles, pour des raisons

Madame, Monsieur
17/09/2008
Madame, Monsieur
17/09/2008
évidentes d’accès en cas de remplacement, sont contenus dans des Une telle conception n’engendre aucun champ électrique dans l’air
compartiments séparés isolés dans l’air et étanches. Ces compar- ambiant et confère à cet appareillage une immunité totale à l’environ-
timents ne sont accessibles que lorsque l’interrupteur correspondant nement et la possibilité d’une immersion temporaire. Un dispositif
est ouvert et que les sectionneurs de terre placés en amont et en d’accès aux conducteurs installé sur chaque unité fonctionnelle
aval des fusibles sont fermés. arrivée permet les opérations de recherche de défauts sur les câbles
Les raccordements sur les différentes unités fonctionnelles du réseau sans nécessiter ni l’emploi de prises de courant avec accès
s’effectuent par prise de courant (connecteurs séparables) suivant au conducteur, ni le débrochage des prises de courant.
la spécification HN 52-S-61, 400 A pour les unités fonctionnelles ■ Les deux exemples présentées sur les figures 31 et 32 répondent
arrivées et 250 A pour les unités fonctionnelles protection aux spécifications EDF HN 64-S-42 et HN 64-S-43. Ils peuvent être
transformateur. utilisés sur les réseaux de 3 à 24 kV, de courant assigné 400 A et de
courant de court-circuit 12,5 kA pendant 1 s. Ils permettent la protec-
tion de transformateurs de 100 à 1 250 kVA. Ils se différencient
notamment par leur architecture et la disposition des compartiments
fusibles.
Le premier exemple (figure 31) comporte des unités fonction-
nelles juxtaposées avec des puits-fusibles (alvéoles dans lesquels
on fait pénétrer les fusibles) métallisés à l’extérieur et en face avant
de la cuve, le raccordement au transformateur s’effectuant à la partie
inférieure du tableau. Le deuxième exemple (figure 32) comporte
des unités fonctionnelles superposées avec des compartiments
fusibles intégrés à la partie supérieure de la cuve et des traversées
pour le raccordement au transformateur sur la face supérieure de
la cuve.
Figure 30 – Interrupteur-fusible pour la protection Figure 31 – Tableau compact : unités fonctionnelles juxtaposées
des transformateurs

Madame, Monsieur
17/09/2008
Madame, Monsieur
17/09/2008
7.6 Postes HTA de structure Les appareils mis en œuvre dans ces ouvrages sont soit de type
extérieur, soit de type intérieur et, dans ce dernier cas, répondent
en zones rurales à la spécification HN 64-S-42, ce qui leur confère une très bonne
tenue à l’environnement. Le tableau 1 résume les solutions les
plus couramment utilisées. (0)
La mise en souterrain des réseaux de distribution publique en
zones rurales induit le besoin de créer des points de manœuvres
complémentaires à ceux des postes HTA/BT afin de limiter l’inci-
dence d’un défaut sur un tronçon de réseau HTA. Ces ouvrages per- Tableau 1 – Solutions utilisées
mettent l’exploitation de plusieurs alimentations HTA (généralement dans les postes HTA de structure en zones rurales
de 2 à 4) et sont constitués d’ensembles fonctionnels permettant
suivant les besoins : Nombre Sans Avec
— de manœuvrer une ou plusieurs alimentations ; d’alimentation télécommande télécommande
— de signaler et localiser un défaut ; 1 DRR-C (+ réenclencheur)
— de consigner une ou plusieurs alimentations ; (C : en cabine)
— de rechercher un défaut par injection de courant sur la direction
concernée ; 2 ACM ACT
— de communiquer les informations d’état à un bureau central 3 ACMD, AC3M AC3T
de conduite par liaison hertzienne ou téléphonique.
4 Armoire 4I
(I interrupteur)
Pour les définitions, on se reportera au paragraphe 2.1.2
L’ e x e m p l e d e l a fi g u r e 3 3 r é p o n d a u x s p é c i fi c a t i o n s
EDF HN 64-S-35, HN 64-S-42, HN 64-S-43 et HN 64-S-44. Il est
constitué d’une enveloppe en béton recevant suivant les besoins :
— un tableau SF6 compact comprenant un ou plusieurs interrup-
teurs-sectionneurs et les sectionneurs de terres associés ;
— en cas de télécommande, une source auxiliaire intégrée (trans-
formateur de tension auxiliaire raccordé au jeu de barres du tableau
HTA dans la cuve SF6 ) et un coffret de télécommande type ITI (inter-
face de télécommande d’interrupteur) ;
— les accessoires et organes de manœuvre et d’exploitation :
levier de manœuvre, comparateur de phases, dispositif de détection
de défaut homopolaire, voyant(s) de signalisation...
Figure 33 – Poste HTA avec armoire de coupure télécommandée

en zone rurale
Figure 32 – Tableau compact : unités fonctionnelles superposées (0)

Madame, Monsieur
17/09/2008
Madame, Monsieur
17/09/2008
Tableau 2 – Choix des matériels pour postes HTA

Cellule à disjoncteur Cellule à interrupteur
Poste Isolement SF6 Isolement SF6 Compartiment

Compartimenté
Débrochable à simple à double à simple Compact
modulaire
sectionnement sectionnement sectionnement
source X X
Réseau public
de structure X X
de livraison X X X X
(1) (1) (2) (2)
Structure source privée de centrale X X X
d’interconnexion
privé X X
privé X X X
Structure de distribution
publique X X
X choix préférentiel (1) alimenté en HTB (2) alimenté en HTA
La conception et la réalisation de ces matériels permettent : des matériels décrits précédemment. Le tableau 2 résume les choix
— une mise en place sur site simple et rapide, l’installation s’effec- possibles pour la plupart des situations rencontrées sur les réseaux.
tuant sur fond de fouille après simple décaissement du sol ; En cas de choix possibles entre plusieurs matériels pour un même
— une bonne intégration dans l’environnement (installation à besoin, il sera nécessaire de procéder à une analyse technico-écono-
l’extérieur, dimensions réduites) ; mique préalable.
— une exploitation en toute sécurité (interverrouillages de sécu-
rité, dispositifs intégrés d’accès aux conducteurs, coupure certaine
des commandes électriques...).
EDF s’est engagé, en 1990, dans une politique de mise en 8. Réalisation des postes HTA
souterrain des réseaux HTA ruraux. Cette orientation a conduit au
développement de matériels moyenne tension spécifiques. Les
raisons qui ont conduit au développement de ces matériels sont les
8.1 Relais de protection
suivantes. et leurs évolutions récentes
■ Maîtrise des coûts de réseaux La conception et la réalisation des protections doivent tenir compte
Les machines de pose de plus en plus performantes ont permis d’un certain nombre de critères qui concourent à la satisfaction des
ces dernières années de poser le câble HTA en zone rurale à des exigences des utilisateurs et du distributeur d’énergie : la qualité et
conditions de prix très intéressantes (à peu près équivalentes à la continuité de fournitures.
celle des travaux en aérien). Les dérivations pour des puissances Un bon système de protection doit être :
souvent faibles en zones rurales ont nécessité le développement
d’appareils spécifiques économiques afin de garder des coûts de — fiable et disponible ;
structures équivalents entre l’aérien et le souterrain. — sélectif pour n’isoler que la partie du réseau en défaut, sans
perturber la partie saine ;
■ Réactivité d’exploitation — rapide pour éliminer les contraintes des régimes transitoires
Tout incident survenant sur les réseaux HTA doit être traité et limiter les dégâts éventuels.
rapidement afin de minimiser les temps de coupure de la clientèle. ■ Si les principes de base pour la détection et l’élimination des
Ces opérations se font généralement en deux temps : défauts n’ont pas évolué de façon notoire dans le temps :
— reprise rapide de l’alimentation des 2/3 de la clientèle ; — détection des variations anormales des grandeurs électriques
— localisation précise du défaut, afin de réalimenter un maximum (courant-tension) ;
de clients impliqués et procéder à la réparation du défaut. — génération d’une séquence de commande d’un disjoncteur.
Ces contraintes, identiques avec des réseaux aériens, se trouvent
■ En revanche, les matériels développés par les constructeurs ont
renforcées, notamment pour la localisation du défaut et sa réparation
suivi l’évolution technologique afin d’améliorer les performances.
en souterrain, d’où la nécessité de recourir plus fortement aux télé-
commandes, aux automatismes, aux détecteurs de défauts, au ● D’abord électromécanique (avant 1970), les relais de protection
tronçonnement des réseaux. étaient des assemblages de fonctions : détection de seuils,
temporisation. Ces appareils avaient l’avantage d’être robustes, de
■ Sécurité fonctionner sans source d’énergie auxiliaire et d’être peu sensibles
Les contraintes d’environnement sévères nécessitent l’utilisation aux perturbations électromagnétiques.
de matériels compacts insensibles aux agressions externes et ● Le développement de l’électronique a poussé les protections
ayant subi avec succès des essais de tenue à l’arc interne. vers l’utilisation des composants électroniques discrets et les relais
statiques se sont généralisés dans les années 70 (statiques par
opposition aux relais électromécaniques qui comportent des pièces
mobiles). Ces produits étaient, bien sûr, plus rapides et amélioraient
7.7 Choix des matériels la sélectivité. Ils nécessitaient néanmoins une source auxiliaire. Ils
étaient plus susceptibles aux influences parasites dues à l’environne-
En fonction des types d’ouvrages et de leur positionnement dans ment des postes, ce qui a poussé la profession à élaborer des normes
les réseaux, des conditions d’exploitation et des contraintes éven- de tenue aux parasites permettant leurs utilisations dans les postes.
tuelles d’environnement, on peut mettre en œuvre l’un ou l’autre

Madame, Monsieur
17/09/2008
Madame, Monsieur
17/09/2008
● Ces produits de première génération ont continué à évoluer — les câblages HTA et BT internes et les prises de terre ;
jusqu’à l’utilisation dans les années 80, des premiers microproces- — les auxiliaires (éclairage entre autres) et accessoires (affiches
seurs, qui digitalisaient d’abord les fonctions logiques du produit réglementaires, perches, matériel d’extinction, etc.) ;
tout en gardant une détection analogique. On désigne communé- — les interverrouillages entre les différents équipements ;
ment ces produits comme des protections digitales qui offrent en — les ouvertures calibrées pour la ventilation, etc.
général des réductions d’encombrement.
● Les années 90 voient la généralisation des relais numériques où 8.2.1.2 Bâtiments pour postes HTB/HTA
les signaux d’entrée analogiques sont tout de suite convertis en
numérique. Toutes les fonctions sont traitées par des logiciels Appliquée notamment aux postes sources de la distribution
intégrés dans les appareils mettant en œuvre des techniques de trai- publique, la solution du poste modulaire répond aux attentes des
tement de signal. La puissance des composants numériques actuels utilisateurs en matière de structure des postes HTB /HTA. Elle
permet d’intégrer plus de fonctionnalités et d’ajouter d’autres fonc- apporte, en effet, les mêmes avantages que la solution du poste
tions comme les mesures et les automatismes dans le même boîtier HTA/BT préfabriqué (§ 8.2.1.1) ; en outre, elle offre la possibilité :
que les protections. — de réaliser facilement des extensions et des rénovations ;
— de concevoir, suivant le même principe et dans une structure
De plus, ces produits sont maintenant pourvus d’interfaces de
identique, des modules destinés à recevoir d’autres équipements,
communication série leur permettant de communiquer avec les
notamment des modules conduite de poste, voire même sanitaires.
autres parties du poste électrique en utilisant des protocoles de trans-
mission évolués. Grâce à leur autocontrôle, la disponibilité de ces
produits est très améliorée.
8.2.2 Liaisons à la terre
Cette tendance élargit l’approche traditionnelle des constructeurs
vers un système intégré de protection et contrôle-commande numé- En plus des protections HTA (coupe-circuit à fusibles ou disjonc-
rique s’adressant à l’ensemble du poste, prélude à d’autres teur) et BT (disjoncteur général), des mesures préventives doivent
évolutions. être prises pour parer aux conséquences de tout défaut interne
(défaut d’isolement sur le matériel HTA du poste) ou externe (sur-
tension atmosphérique) pouvant engendrer des courants à la terre
8.2 Installation des postes HTA dangereux pour les personnes et le matériel.
Ces mesures préventives consistent essentiellement :
8.2.1 Bâtiments — en l’interconnexion et la mise à la terre de toutes les masses
du poste ;
8.2.1.1 Bâtiments pour postes HTA/BT — dans la recherche d’une résistance de terre aussi faible que
Les postes de distribution publique et de livraison doivent être possible ;
situés en bordure de voie publique avec accès direct sur celle-ci ou — dans la mise en œuvre de parafoudres, à l’entrée des postes
permettre au distributeur d’énergie d’accéder aux installations alimentés en aérien.
électriques. Selon la résistivité effective des sols, il sera prévu une ou plusieurs
Les postes peuvent être installés : prises de terre installées à fond de fouille et toutes les masses seront
ou ne seront pas interconnectées par une liaison équipotentielle.
— soit à l’intérieur dans des immeubles ou des locaux spécialisés ;
— soit à l’extérieur sous abri maçonné ou préfabriqué. Suivant la nature des postes concernés, les régimes du neutre et
les schémas des liaisons à la terre sont définis par :
Les solutions intégrant l’ensemble des composants des postes de
transformation HTA/BT dans un local préfabriqué se substituent — la norme NF C 13-100 pour les postes HTA/BT comportant un
aux locaux traditionnels maçonnés. Ces solutions relèvent des seul transformateur, et pour les postes de livraison HTA alimentés
normes françaises (NF C 13-100, NF C 13-200, NF C 15-100, par le réseau du distributeur ;
NF C 13-102) et de spécifications EDF [HN 64-S-31 (poste simplifié), — la norme NF C 13-200 pour les installations HTA des réseaux
HN 64-S-32 (poste urbain compact sans couloir de manœuvre), privés ne relevant pas de la norme NF C 13-100.
HN 64-S-33 (poste urbain compact à couloir de manœuvre
6 et 10 m2)].
8.2.3 Éléments de raccordement
Elles permettent notamment d’obtenir les propriétés suivantes :
■ une optimisation de l’agencement du matériel, avec : Les câbles à isolation synthétique se raccordent aux appareillages
— sûreté du choix d’une fonction complète sur catalogue ; HTA par des interfaces normalisées qui sont de deux types.
— conformité rigoureuse des consignes d’installation du matériel, ■ Interfaces à reconstitution de l’isolement dans l’air
normes et spécifications en vigueur, le tout faisant l’objet de
contrôles complets et systématiques en usines. Appelées extrémités unipolaires d’intérieur, elles comportent un
répartiteur de tension entre l’arrêt de l’écran semi-conducteur
■ une réduction du coût d’étude et du temps de réalisation par : externe du câble et l’âme conductrice de ce câble. Cette répartition
— l’absence de coordination entre différents corps de métier ; est généralement obtenue par un système répartiteur linéaire de
— la réalisation indépendante du bâtiment principal ; tension (RLT). Les caractéristiques géométriques de ces extrémités
— la suppression du branchement provisoire si le poste est sont définies dans la norme NF C 33-052. Certaines extrémités
installé au début des travaux ; appelées EUIC (extrémités unipolaires d’intérieur courtes), sont de
— la simplification du génie civil par simple décaissement du sol ; dimensions réduites afin de pouvoir être utilisées en cellule inter-
rupteur-sectionneur de faible hauteur.
■ une plus grande facilité d’installation et de raccordement ;
■ Interfaces qui ne comportent pas de ligne
■ une bonne intégration à l’environnement. de champ électrostatique dans l’air
Un poste préfabriqué est généralement livré complètement Appelées connecteurs séparables ou prises de courant embro-
installé, c’est-à-dire prêt à être raccordé aux réseaux et aux chables, elles sont réalisées en matériaux isolants ; les lignes de
récepteurs. Il comprend, posés et raccordés : champ sont ramenées dans les matériaux isolants par un écran
— les cellules HTA équipées, ainsi que le disjoncteur général BT externe semi-conducteur relié à la terre. Un connecteur séparable
ou le tableau général BT quand ce dernier est incorporé ; installé sur un câble est destiné à être raccordé à une traversée par
— le(s) transformateur(s) ; embrochage. Ces éléments sont définis par la norme NF C 33-051.

Madame, Monsieur
17/09/2008
Madame, Monsieur
17/09/2008
9. Conclusions — le développement de postes de structure de distribution

publique (plus particulièrement sur les réseaux souterrains), de
dimensions réduites dont la coupure est isolée dans le SF6 pour être
insensible à l’environnement ;
L’évolution des postes HTA s’est accélérée dans les années 90/95 — la généralisation des commandes motorisées, le développe-
du fait : ment de la téléconduite et l’apparition de la téléconsignation ;
— de l’évolution des exigences des clients en matière de sécu- — l’apparition des premiers relais de protection numérique
rité du personnel et de fiabilité ; permet, grâce à l’installation de bus de terrain, de faire remonter
— du développement des réseaux souterrains en remplacement en temps réel, vers un poste de gestion technique centralisé, des
de l’aérien ; informations nombreuses caractérisant l’énergie délivrée aux
— du développement de la téléconduite ; différents utilisateurs, mais aussi la position et l’état des appareil-
— de l’évolution du contrôle-commande des postes ou de lages en service, toutes informations nécessaires à l’accroissement
l’appareillage suite à l’introduction de relayage électronique puis de la qualité dans la fourniture d’électricité.
numérique. Les évolutions possibles viseront notamment à améliorer :
Cette évolution s’est traduite dans les faits par : — la qualité de service et du courant ;
— l’augmentation de la robustesse mécanique des cellules ; — la sécurité des exploitants et du public ;
— l’amélioration de la sécurité d’exploitation pour la tenue des — l’intégration des ouvrages dans l’environnement.
appareillages à l’arc interne ;

Madame, Monsieur
17/09/2008
Madame, Monsieur
17/09/2008
P
O
U
Postes à moyenne tension R
E
par Georges VALENTIN N
Ingénieur EEIP
EDF-GDF Services technique électricité. Réseaux et services
René FONDEUR
Ingénieur ENSI-Caen
Société Forclum, direction technique
S
Bernard JOYEUX-BOUILLON A
Directeur technique Appareillage et Équipements moyenne tension. GEC-Alsthom V
et Jean-Claude TURPAIN
Responsable marketing. Domaine d’activités stratégiques Transport et Distribution.
O
Groupe Schneider.
I
Références bibliographiques
R
Références internes [9] AUBER (R.) et RÉMON (C.). – Installations Réseaux
aux Techniques de l’Ingénieur électriques à basse tension. Choix et mise en Arrêté du 2 avril 1991. Conditions techniques
[1]
Traité Génie électrique
GAIN (E.). – Réseaux de distribution. Concep-
tion et dimensionnement. D 4 220, déc. 1993.
œuvre des matériels. D 5 034, juin 1993.
Documents
auxquelles doivent satisfaire les distributions
d’énergie électrique. JO Publ. 1112
(C 11-001 UTE).
P
[2] CROGUENNOC (A.). – Protection des réseaux
à moyenne tension de distribution publique.
D 4 810, sept. 1991.
Guide technique de la distribution électrique.
Chapitres B 81.1 à B 81.4. EDF-GDF Services.
Directives techniques pour l’étude et la construction
Postes privés
Décret no 88-1056 du 14 novembre 1988 concernant
L
[3] BAZIN (T.). – Télécommande centralisée.
D 4 280, mars 1986.
des postes 90 /20 kV et 63 /20 kV. EDF-GDF
Services.
la protection des travailleurs dans les établis-
sements qui mettent en œuvre des courants
électriques.
U
Textes réglementaires
[4]
[5]
CARRIVE (P.). – Réseaux de distribution. Struc-
ture et planification. D 4 210, mars 1992.
ATLANI (C.). – Travaux sous tension. D 4 140,
Établissements recevant du public
o
Arrêté du 17 janvier 1989 fixant les mesures de
prévention des risques d’incendie présentés
S
Décret n 73-1007 du 31 octobre 1973. Arrêté du par l’épandage et l’inflammation des diélec-
mars 1995. 26 juin 1980. Règlement de sécurité contre les triques liquides inflammables utilisés dans les
[6] AUBER (R.) et ATLANI (C.). – Prévention des risques d’incendie et de panique dans les matériels électriques.
accidents électriques. D 5 100, mars 1996. établissements recevant du public. JO Circulaire DRT 89-2 du 6 février 1989 (ministère du
[7] AUBER (R.) et RÉMOND (C.). – Installations Publ 1477. Tr a v a i l e t d e l ’ A g r i c u l t u r e ) e t a r r ê t é s
électriques. Caractéristiques générales des o
Décret n 76-589 du 15 juin 1976 modifié le correspondants.
installations. D 5 030, mars 1993. 30 décembre 1983. Protection contre les
[8] AUBER (R.) et RÉMON (C.). – Installations élec- risques d’incendie et de panique dans les
triques à basse tension. Protections. D 5 032, immeubles de grande hauteur. JO Publ. 1536 et
juin 1993. C 12-061 UTE.
9 - 1996
Normalisation
Normalisation française NF C 13-101 12.1985 —. Postes de livraison. Postes semi-
Association française de normalisation (AFNOR) enterrés préfabriqués sous enveloppe,
alimentés par un réseau de distribution
Doc. D 4 601
Union technique de l’électricité (UTE) publique de deuxième catégorie.

NF C 11-201 09.1991 Réseaux de distribution publique
NF C 13-102 12.1985 —. Postes de livraison. Postes simplifiés
d’énergie électrique.
préfabriqués sous enveloppe, alimentés
C 12-101 11.1988 Textes officiels relatifs à la protection des par un réseau de distribution publique de
travailleurs dans les établissements qui deuxième catégorie.
mettent en œuvre des courants élec-
NF C 13.103 12.1985 —. Postes de livraison. Postes sur
triques. (Add. 1.02.1989 ; Add.
poteau, alimentés par un réseau de
2.02.1992).
distribution publique de deuxième
NF C 13-100 06.1983 Installations à haute tension. Postes de catégorie.
livraison établis à l’intérieur d’un bâti-
NF C 13-200 04.1987 —. Installations électriques à haute
ment et alimentés par un réseau de distri-
tension : règles (Add. 1.12.1989).
bution publique de deuxième catégorie.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie

est strictement interdite. − © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique Doc. D 4 601 − 1

Madame, Monsieur
17/09/2008
Madame, Monsieur
17/09/2008
P POSTES À MOYENNE TENSION ___________________________________________________________________________________________________________

O
U NF C 15-100 05.1991 Installations électriques à basse Normes internationales
R UTE C 18-510
tension : règles (Add. 1.12.1994, Add.
2.12.1996).
11.1988 Recueil d’instructions générales de sécu-
CEI Commission Électrotechnique internationale
68-2.63 1991 Publication fondamentale de sécurité.
Essais d’environnement, 2 e partie :
rité d’ordre électrique. Méthodes d’essai. Essai Eg ; impacts
marteau à ressort.
C 33-050 11.1993 Câbles isolés et leurs accessoires pour
E réseaux d’énergie. Jonctions et dériva-

tions unipolaires préfabriquées pour
câbles à isolant synthétique de tension
185
186
1987
1987
Transformateurs de courant [Modif.
1.1990] (-NF C 42-602).
Transformateurs de tension [Modif.
N NF C 33-051
assignée comprise entre 6/10 (12) kV et
18/30 (36) kV (Add. 1.07.1994).
11.1994 Câbles isolés et leurs accessoires pour
298 1990
1.1968] (-NF C 42-501).
Appareillage sous enveloppe métallique
pour courant alternatif de tensions assi-
réseaux d’énergie. Extrémités uni- gnées supérieures à 1 kV et inférieures
polaires pour câbles à isolant synthé- ou égales à 52 kV [Modif. 1.1994]
tique de tensions assignées de
S 6/10(12) kV à 18/30(36) kV.
NF C 60-010 (NF EN 60999) 11.1993 Dispositifs de connexion. Prescriptions
629 1989
(-NF C 64-400).
Degrés de protection procurés par les
enveloppes (Code IP) (NF C 20-010).
A de sécurité pour organes de serrage à vis

et sans vis pour conducteurs électriques
en cuivre.
694 1980 Clauses communes pour les normes de
l’appareillage à haute tension [Modif.
V UTEC 64-210 05.1994 Appareillage à haute tension pour

courant alternatif. Fusibles à haute
tension pour postes de transformation
696 1994
1.1986 ; Modif. 2.1993] (NF C 64-010).
Essais relatifs aux risques du feu.
O publics ou privés de type intérieur.

812 1985 Technique d’analyse de la fiabilité des
systèmes. Procédures d’analyse des
modes de défaillances et de leurs effets
I (AMDE).
R Spécifications EDF
HN 84-S-31 07.1977 Réalisation de postes MT/BT de distribu- HN 64-S-41 10.1992 Appareillage modulaire sous enveloppe
tion publique préfabriqués à encombre métallique pour courant alternatif de ten-
P HN 64-S-32
réduit, pour réseaux aériens
(Add. 1.1983).
07.1979 Postes MT/BT de distribution publique
HN 64-S-42
sion assignée égale à 24 kV.
11.1994 Appareillage monobloc sous enveloppe
métallique pour courant alternatif de
L préfabriqués à encombrement réduit,

pour réseaux souterrains. (Add. 1.1983).
HN 64-S-43
tension assignée égale à 24 kV.
07.1990 Commande indépendante électrique
U HN 64-S-33
HN 64-S-35
04.1989 Postes de distribution publique préfa-
briqués en élévation.
10.1989 Armoires préfabriquées pour réseaux
HN 64-S-44
pour interrupteur 24 kV-400 A.
02.1991 Coffret d’interface de télécommande des
interrupteurs 400 A (ITI).
S HN 64-S-40
souterrains ruraux.
10.1981 Appareillage à haute tension sous enve-
HN 52-S-61 09.1978 Prises de courant 24 kV-200 A et 630 A.
loppe métallique. Tableaux 24 kV pour

postes THT/MT ou HT/MT.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie

Doc. D 4 601 − 2 est strictement interdite. − © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique

Madame, Monsieur
17/09/2008

Tech - Ing. - Postes À Moyenne Tension PDF

Transféré par

Informations du document

Titre original

Copyright

Formats disponibles

Partager ce document

Partager ou intégrer le document

Options de partage

Avez-vous trouvé ce document utile ?

Ce contenu est-il inapproprié ?

Droits d'auteur :

Formats disponibles

Tech - Ing. - Postes À Moyenne Tension PDF

Transféré par

Droits d'auteur :

Formats disponibles

Dossier délivré pour

Postes à moyenne tension

1. Terminologie .............................................................................................. D 4 600 - 2

7.4 Tableaux de disjoncteurs HTA à simple sectionnement........................... — 21

8.1 Relais de protection et leurs évolutions récentes ..................................... — 26

Dossier délivré pour

POSTES À MOYENNE TENSION ___________________________________________________________________________________________________________

n poste à moyenne tension est un ouvrage placé à un nœud d’un réseau,

■ Poste d’interconnexion privé : poste de structure d’un réseau

Dossier délivré pour

___________________________________________________________________________________________________________ POSTES À MOYENNE TENSION

2. Fonctionnalités 2.1.2 Postes HTA de structure

Dossier délivré pour

POSTES À MOYENNE TENSION ___________________________________________________________________________________________________________

— le disjoncteur réenclencheur en réseau (DRR) ; on le trouve • des liaisons électriques,

Dossier délivré pour

___________________________________________________________________________________________________________ POSTES À MOYENNE TENSION

3.2 Réseaux privés ● Les caractéristiques du réseau d’alimentation à prendre en

Dossier délivré pour

POSTES À MOYENNE TENSION ___________________________________________________________________________________________________________

4.4 Exploitation — les contraintes mécaniques (chocs, vibrations, etc.) ;

Dossier délivré pour

___________________________________________________________________________________________________________ POSTES À MOYENNE TENSION

Figure 2 – Schéma général d’un poste source

Dossier délivré pour

POSTES À MOYENNE TENSION ___________________________________________________________________________________________________________

■ Les postes desservant les grandes agglomérations, justifiant par

Figure 3 – Poste 225/20 kV desservant les

Dossier délivré pour

___________________________________________________________________________________________________________ POSTES À MOYENNE TENSION

Deux articles traitent de ce sujet [1] [2]. Le lecteur pourra s’y

Figure 4 – Postes HTA de structure

Dossier délivré pour

POSTES À MOYENNE TENSION ___________________________________________________________________________________________________________

Figure 6 – Structure rurale souterraine

Une ACM (figure 8) est composée :

5.2.6 Armoires de coupure télécommandées

Dossier délivré pour

___________________________________________________________________________________________________________ POSTES À MOYENNE TENSION

Le DRR assure les fonctionnalités classiques d’un disjoncteur

Figure 10 – Armoire de coupure à 3 commandes manuelles

Figure 13 – Disjoncteur-réenclencheur en réseau aérien

Dossier délivré pour

POSTES À MOYENNE TENSION ___________________________________________________________________________________________________________

L’existence et la structure du tableau à moyenne tension de ces

5.3.2 Différents modes d’alimentation

Trois types d’alimentation représentés sur la figure 15 sont

■ Alimentation en simple dérivation ou antenne

5.3.4 Postes pour réseaux souterrains

Dossier délivré pour

___________________________________________________________________________________________________________ POSTES À MOYENNE TENSION

6.1.1 Postes de livraison HTB

6.1.2 Postes de livraison HTA

6.1.3 Postes de centrale électrique

Dossier délivré pour

POSTES À MOYENNE TENSION ___________________________________________________________________________________________________________

Figure 18 – Schéma d’un poste HTB de livraison en antenne

Figure 20 – Schéma d’un poste HTB de livraison avec jeu de barres

Il faut cependant savoir que la réalisation d’un réseau HTA à neutre

Dossier délivré pour

___________________________________________________________________________________________________________ POSTES À MOYENNE TENSION

6.1.5 Auxiliaires Cette solution est la plus onéreuse puisqu’elle demande de

Elles sont généralement constituées par des câbles isolés et la