PROJET DE CEVITAL

À BÉJAÏA

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Dimanche 8 juillet 2018 Bloqué depuis

N°8450 - Vingt-huitième année - Prix : Algérie : 30 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. 468 jours
ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

REPORTAGE
AU CŒUR DE L’OPÉRATION DE RAPATRIEMENT
DES MIGRANTS NIGÉRIENS

«Nous reviendrons…»
PHOTO : B. SOUHIL

LIRE LE DOSSIER DE SALIMA TLEMÇANI EN PAGES 2, 3 ET 4

ALI YAHIA ABDENNOUR
LA CORRUPTION
A GANGRENÉ LES
INSTITUTIONS
DE L’ÉTAT
◗ Dresser le bilan du règne du système
politique la veille du 56e anniversaire
de l’indépendance nationale, c’est
expliquer avec simplicité et une
franchise qui peut déplaire mais
qui est utile, car la flagornerie plaît
mais dessert, isole et provoque le
totalitarisme...
LIRE LA CONTRIBUTION EN PAGE 7
LE DROIT BANCAIRE ALGÉRIEN
CONTRÔLE
DES CHANGES,
AHCÈNE LALMAS S’EST ÉTEINT HIER À L’ÂGE DE 75 ANS
LE DERNIER
DRIBBLE
DU JOUEUR
DU SIÈCLE
A
hcène Lalmas n’est plus. Il est décédé hier à son domi-
cile des suites d’une maladie. Il avait 75 ans. Il est né le
12 mars 1943 au quartier «Carrières», à Birmandreis,
situé juste en face du stade communal Iguer. Son père,
Mohamed, originaire du village Zekri, tout proche d’Azef-
foun, s’est installé à Alger à l’âge de 13 ans. Ahcène était le
cadet des garçons, Amar, Boualem et Hocine. Il avait 3 sœurs.
Il a fait sa scolarité à l’école François Bresse, à Birmandreis.
Il jouait au ballon matin et soir en compagnie de son fidèle
ami El Hadi Aoun. Il a été repéré à l’école par l’instituteur
Dilixien qui l’a intégré dans l’équipe de l’établissement.
A l’âge de 10 ans, il a rejoint l’école de football du GS Hydra
entraînée par Zatara. Il a ensuite fait partie de l’équipe
minime. En 1956, à l’appel du FLN, il a mis sa (jeune) car-
rière entre parenthèses. Il avait 13 ans. Les clubs musulmans
ont gelé leurs activités au sein de la ligue de football.
De 1956 (13 ans) à 1961 (18 ans), il participait aux matchs
interquartiers avec ses copains de Hydra qui jouaient sous le
PHOTO : D. R.

COMMERCE… nom de l’équipe de la Colonne Voirol. Les Français de Hydra

leur interdisaient de porter le nom du quartier et de jouer dans
le stade de la ville. (Suite en page 23) Yazid Ouahib
LIRE L’ARTICLE EN PAGE 6
 El Watan - Dimanche 8 juillet 2018 - 2

DOSSSIER

AU CŒUR DE L’OPÉRATION DE RAPATRIEMENT

VOYAGE DANS LES MÉANDRES

Aïcha, Fatima, Mama, Brahim, Ali, Abdullahet..., des dizaines té, comme on peut le constater sur place, la mo-
bilisation de moyens colossaux. Le coup d’envoi
d’autres ont l’âge de l’innocence, mais leurs visages expriment est donné au convoi, dont les 14 bus de migrants,
tellement de souffrance. Ils font partie des 197 enfants parmi les vers 21h, après un dîner servi par les volontaires
du CRA (Croissant-Rouge algérien). Escortée
354 migrants nigériens, dont 77 femmes,rapatriés en ce début du tantôt par des véhicules de police, tantôt par ceux
mois de juillet par les autorités algériennes à la demande de leur des gendarmes, la caravane traverse les wilayas
gouvernement. D’Alger à Tamanrasset, le voyage par bus de Blida, Médéa, Djelfa, soit 400 km avant de
faire une halte au petit matin, au centre d’accueil
climatisés avec trois escales dans des centres d’accueil fraîchement pour migrants à Laghouat, où petit-déjeuner et
construits est un véritable périple. Durant les 44 heures de cette couches bébés sont distribués. Les sanitaires sont
pris d’assaut alors que la salle de l’infirmerie
traversée, ils nous ont raconté leurs histoires tragiques, leurs est déjà occupée par des femmes enceintes, des
souffrances et surtout leur douleur de retourner leur un pays, enfants malades et des jeunes souffrant de pro-
blèmes de transit. Hamza est un jeune adolescent
premier producteur d’uranium dans le monde, et de 17 ans. C’est la quatrième fois qu’il vient en
paradoxalement, l’un des plus pauvres de la planète… Algérie. «Une fois à Niamey, je reprendrai le
chemin du retour. Là-bas il n’y a pas à manger.
Reportage réalisé par mendicité. Ils ont été trouvés dans les rues des Je me débrouillerai pour trouver l’argent pour
SalimaTlemçani grandes villes du pays, livrés à eux-mêmes, revenir ici…», nous dit-il. Hamza est comme la
sans famille, courant derrière les automobilistes majorité de ses compatriotes. L’idée du retour ne
le quitte pas, même si pour l’instant, il doit trou-

L
orsque nous nous sommes regroupés au
centre d’accueil des migrants illégaux situé
à côté de la station balnéaire de Zéralda (à
l’ouest de la capitale) pour assister au rapatrie-
ment par bus de plus de 300 Nigériens, majo-
ritairement des femmes et des enfants, en pré-
sence des représentants de l’OIM (Organisation
internationale pour les migrations), et du HCR
(Haut-Commissariat aux réfugiés), nous étions
loin d’imaginer leurs histoires poignantes et
leurs souffrances. Ce camp de toile paisible, s’est
transformé en quelques heures en un immense
lieu de loisir où les enfants s’en sont donné à
cœur joie sur les balançoires et les toboggans.
Bon nombre d’entre eux, nous explique Hassen
Kacimi, chargé du dossier migration clandestine
au ministère de l’Intérieur, ont été vendus, chez
eux au Niger, à des réseaux spécialisés dans la
ou apostrophant les gens à la recherche d’une
aumône en lançant : «Sadaka, sadaka !». Ils ont
été pris en charge dans les 18 centres d’accueil
gérés par le Croissant-Rouge algérien, où ils
bénéficient de prise en charge sanitaire, mais
aussi de cours de soutien afin de leur permettre
de poursuivre leurs études en attendant leur rapa-
triement. D’autres enfants sont en compagnie de
leurs parents. Tous ont été arrêtés par les services
de sécurité, un peu partout dans les villes du
Nord, notamment à Oran, Alger, Annaba, avant
d’être regroupés au centre de Zéralda, où ils ont
séjourné quelques jours avant que leur rapatrie-
ment ne prenne effet, en cette soirée de jeudi 28
juin. Chapeautée par le ministère de l’Intérieur,
avec l’aide de nombreuses autres institutions
(Communication, Solidarité, Transports, Santé,
Police, Gendarmerie, etc.), l’opération a nécessi-
ver les moyens de payer son voyage. «D’Agadez
à Arlit, je dois payer 20 000 DA, et autant jusqu’à
In Guezzam, puis la même somme pour rejoindre
le Nord. Les passeurs se trouvent à Agadez. Ils
nous entassent dans des 4x4, et à la moindre
occasion, ils nous abandonnent en plein désert.
En tout, il me faut 60 000 DA pour rejoindre In
Guezzam, et entre 1500 à 2000 DA pour arriver
à Tamanrasset. Je ne demande pas l’aumône.
Je veux juste gagner de l’argent à la sueur de
mon front», raconte Hamza. Cet argent, c’est sa
maman qui les lui donne, en s’endettant ou en
travaillant jour et nuit. Lorsqu’il parle d’elle, ses
yeux sont larmoyants. Il nous quitte subitement
pour ne pas montrer ses larmes. A côté, c’est
l’infirmerie. Une femme enceinte se trouve
mal. Les médecins accourent. Ils l’isolent des
regards. Elle a du mal à se lever. Très affaiblie,
elle attend que son état se stabilise. Agé d’à peine
6 ou 7 ans, Mohamed se tord de douleur, il a
mal au bras. Rapidement, il passe une radio qui
révèle une double fracture. Il doit être évacué à
l’hôpital pour subir une intervention chirurgicale
un peu délicate et qui nécessitera de longs mois
de convalescence. Il ne peut plus faire partie du
voyage. Il restera à Laghouat tant qu’il ne sera
pas rétabli. Déjà une trentaine de pathologies
sont recensées et prises en charge. Les femmes
enceintes sont nombreuses. Elles sont suivies par
les médecins du CRA qui nous accompagnent.
En cas de complications, elles sont évacuées vers
les établissements hospitaliers les plus proches.
«D’AGADEZ À LA FRONTIÈRE ALGÉRIENNE,
LES PASSEURS PRENNENT 20 000 DA PAR
PERSONNE»
Représentant de l’OIM, Pascal Reyntjers écoute
attentivement les témoignages poignants des
femmes et des petites filles, sur les circonstances
de leur arrivée en Algérie, après un périple inhu-
main entre les mains de passeurs sans scrupules.
Il semble très affecté. Il en parle difficilement.
Après deux heures de repos, les migrants se
réinstallent à bord des bus en compagnie des
agents de la Protection civile et des bénévoles du
CRA. Une planche en bois isole le chauffeur des
passagers, installés après deux rangées de sièges.
«C’est pour notre sécurité. Regardez ces vitres,
elles ont été cassées par de jeunes migrants qui
voulaient prendre la fuite, alors que le bus rou-
lait. Fort heureusement, nous avons pu les maî-
triser et éviter un accident certain. Parfois, nous
assistons à des batailles rangées entre les passa-
gers, ce qui nous a poussés à garder une distance
de sécurité entre le chauffeur et les migrants»,
déclare un des accompagnateurs de la Protec-
tion civile. A l’intérieur du bus le chauffeur ne
peut ouvrir les fenêtres, en raison de la haute
température à l’extérieur. Fonctionnelle tout au
long du voyage, la climatisation est obligatoire.
«Nous sommes habitués. Notre souci sont plutôt
les réactions souvent violentes des passagers…»,
nous dit-il. Le compte des migrants y est et le
signal de départ pour reprendre la route vers
Ghardaïa, est donné. La route commence à être
fatigante. Quelque 280 km nous séparent de cette
deuxième escale. L’escorte est toujours là pour
éviter toute évasion ou incident. Quatre heures
après, nous nous arrêtons au Palais des exposi-
tions. La température avoisine les 42 °C. Tout
le monde descend pour se dégourdir les jambes.
Les sanitaires sont envahis. Impossible pour nous
de trouver une place. Dans l’immense enceinte
de ce Palais des expositions, des nattes sont
déroulées à même le sol, alors que des clowns
entrent en scène pour divertir les nombreux en-
fants, avant que le repas, une salade, une soupe et
un couscous, soit servi. Les traits fins, des yeux
de biche et une allure droite, Aïcha paraît très
jeune et déjà elle porte un bébé sur le dos, elle
tient un deuxième par la main et un troisième au
ventre. Elle est à son deuxième mois. «J’habite
un village déshérité pas loin d’Agadez. Je n’ai
pas de quoi nourrir mes enfants. Mon mari ne
travaille pas. Nous avons fait comme la majorité
de nos voisins. J’ai vendu tout ce que j’avais et
j’ai travaillé durement. Je suis passée par la
mendicité pour ramasser l’argent. Les passeurs
nous ont pris 20 000 DA par personne. J’ai dû
payer 60 000 DA avec mes deux enfants. Nous
avons vécu l’enfer avant d’arriver à Tamanras-
set. Je n’aurais jamais imaginé que mon plus
jeune, qui a à peine 16 mois, puisse s’en sortir
vivant. Nous avions marché des semaines sous
un soleil de plomb, et avec peu d’eau pour
résister et continuer le périple. Un mois après
notre arrivée à Oran où nous demandions de la
‘‘sadaka’’ (l’aumône, ndlr.), les services de police
nous ont arrêtés. Nous retournons, mais c’est sûr
que nous allons revenir, parce que chez nous, la
mort est certaine…», raconte Aïcha, en serrant
fort ce bébé qui nous sourit sans cesse, content
certainement d’avoir du lait et des biscuits dans
les mains. Le représentant de l’OIM fait le tour,
puis s’attarde devant les enfants, très jeunes,
pour comprendre ce qui leur arrive. Toutes les
histoires des migrants se ressemblent. Elles
racontent les conditions inhumaines et tragiques
avec des réseaux de passeurs qui font des traver-
sées du désert un commerce fructueux. «Tant que
ces réseaux criminels de passeurs continuent
à organiser les traversées transfrontalières et
tant que dans les pays dont sont originaires les
migrants il n’y a pas de politiques claires de
développement, leur assurant un minimum de vie
de décente, le phénomène ne fera que s’ampli-
fier. Ces populations qui risquent leur vie en
traversant des déserts dangereux, où d’ailleurs
beaucoup y sont restés, ne le font pas par plaisir
mais par nécessité absolue. Ils fuient la misère,
la guerre et tant de fléaux. Ils sont en situation de
détresse et en tant que tel, ils ont le droit d’être
protégés», explique-t-il. Interpellé par de nom-
breux journalistes sur les accusations portées
contre l’Algérie par des ONG internationales,
faisant état d’abandon par les services de sécu-
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DES MIGRANTS NIGÉRIENS
DE LA DÉTRESSE HUMAINE
●●●
rité de migrants dans le désert, le responsable de
l’OIM se montre formel : «A ce jour, aucun cas
concret ou témoignage d’abandon n’a été relevé
ou prouvé.» Il est presque 15h. Deux autres
groupes de 74 migrants, venus d’El Bayadh et
d’El Oued, nous rejoignent. Après avoir pris
le repas, la longue procession de bus s’ébranle
vers El Ménéa, à près de 130 km. La route
semble trop longue et éreintante. La température
extérieure ne descend pas en dessous de 45 °C.
Nous traversons d’immenses étendues vertes qui
contrastent avec la couleur des dunes de sable.
En fin de journée, nous arrivons enfin à Hassi
Lefhel, notre troisième escale. Les bénévoles du
Croissant-Rouge ne s’arrêtent pas. Ils distribuent
les bouteilles d’eau et des biscuits aux migrants,
qui se dispersent dans la nature pour faire leurs
besoins, mais aussi pour laver les enfants, leur
changer les couches et apaiser leur soif.
Nous en profitons pour discuter avec cer-
PASCAL REYNTJERS. Responsable de l’OIM
«Il faut une solidarité internationale»
Responsable de l’OIM (Organisation
internationale pour les migrations) à
Alger, Pascal Reyntjers a pris part à
l’opération de rapatriement par route
des migrants nigériens depuis Alger
jusqu’à Tamanrasset. Très ému et
particulièrement touché par les
témoignages des migrants, il nous livre,
dans cet entretien, ses premières
impressions et revient sur le phénomène
de l’immigration clandestine….
Propos recueillis par
SalimaTlemçani
Quelle est votre première impression après
avoir pris part à l’opération de rapatriement
des migrants nigériens depuis Alger jusqu’à
Tamanrasset ?
Mon premier constat, c’est d’abord cette
grande coordination entre les différents mi-
nistères et le Croissant-Rouge algériens, qui
ont pris part à l’organisation de cette opération
depuis Alger jusqu’à Tamanrasset. Il y a aussi le
grand travail consenti par le wali, très attentif à
tous les détails.
Est-ce la première fois que vous prenez
part à un tel voyage ?
Faire un tel voyage est pour moi une valeur
ajoutée. Je m’explique : des fois on peut lire des
El Watan - Dimanche 8 juillet 2018 - 3
DOSSIER
PHOTO : EL WATAN
tains. Leurs récits sont très touchants. Ils re-
partent avec un pincement au cœur, parce
que, disent-ils, ils savent qu’une fois à Nia-
mey, la vie ne sera pas clémente pour eux.
«AU NIGER, C’EST LA MORT À PETIT FEU»
«Je n’ai rien à perdre. Je dois veiller à ce que
mes trois enfants puissent survivre. Au Niger,
c’est la mort à petit feu qui nous attend», déclare
Issak, un jeune homme de 22 ans. «Lorsque j’ai
été arrêté, j’ai laissé trois mois de salaire que
le chef de chantier a refusé de me donner. C’est
quand même 60 000 DA, que j’aurais pu prendre
pour payer mon voyage de retour vers l’Algérie.
Maintenant, il est difficile pour moi d’assumer le
coût de la traversée», nous dit-il d’une voix triste.
Les organisateurs s’irritent. Quelques migrants
ont tenté de prendre la fuite, mais ils ont vite été
rattrapés par les policiers. L’escale ne tarde pas.
Nous devons reprendre la route, pour rejoindre,
à une heure tardive de la soirée, In Salah, la
rapports, voir des images, mais
faire la route soi- même, être en
contact direct avec les volon-
taires et les services d’un côté
et les migrants de l’autre, cela
change la perspective. Ce sont
44 heures de route et quelle que
soit la coordination, la situation
reste très dure. Autre élément à
relever, c’est de voir que plus on
descend vers le sud du pays, plus
on est confronté à des conditions climatiques
difficiles. On a senti la détérioration de la route et
on peut comprendre qu’il y ait des tensions chez
les familles de migrants qui rentrent chez eux…
En prenant part à cette opération, ne
voyez-vous pas qu’il y a un décalage entre les
critiques portées contre l’Algérie, l’accusant
de porter atteinte aux droits des migrants et la
réalité sur le terrain ?
Je pense qu’il faut trouver un équilibre entre
les déclarations des uns et des autres, une pers-
pective qui soit la plus objective possible. Pour
y arriver, il faut faire un travail de journaliste,
et avoir tous les moyens en main pour faire une
analyse. Oui, j’ai fait la route avec les migrants
et j’ai parlé avec un certain nombre d’entre eux.
Au centre d’accueil de Ghardaïa, j’ai parlé avec
une fillette de 11 ans. Elle m’a expliqué qu’elle
avait fait le voyage avec sa petite sœur de 9 ans,
quatrième halte située à quelque 370 km. Les bus
roulent l’un derrière l’autre, suivis par l’escorte.
Nous nous demandons comment les agriculteurs
peuvent travailler autant d’espace sous une tem-
pérature aussi élevée. De nombreuses palmeraies
se dressent des deux côtés de la route et des
champs à perte de vue dénotent la richesse de ces
terres. La nuit commence à tomber, mais pas la
température qui indique 47 °C, puis augmente de
deux degrés à notre arrivée à In Salah, au milieu
de la soirée. Dehors, c’est la fournaise. Nous
nous dirigeons au nouveau centre d’accueil, un
bâtiment en dur, construit dans les normes sur
une superficie de 28 mètres carrés, ayant néces-
sité une enveloppe financière de 50 milliards
de centimes, dont 30 ont été déjà consommés.
D’une capacité de plus d’un millier de places,
il doit être réceptionné d’ici la fin de l’année.
Notre escale permet de se reposer et surtout de se
doucher, avant de reprendre la route vers Taman-
rasset. Elle est longue : plus de 700 km et avec
un décor aride. Certains en profitent pour faire
un somme, mais d’autres, comme les volontaires
du CRA, ne s’arrêtent pas. Ils continuent à dis-
tribuer l’eau, les couches et les biscuits. Le soleil
se lève, laissant apparaître des décors lunaires
de montagnes rocailleuses. Après des heures de
conduite, les chauffeurs s’arrêtent à Arak, la pre-
mière localité qui nous sépare d’In Salah. Tout le
monde descend. Une occasion pour se rafraichir
et se dégourdir les jambes alourdies par la posi-
tion assise durant des heures. Ici, les baraques,
servant de commerce sont nombreuses, mais
l’hygiène et les coupures d’électricité nous font
craindre le pire. Quelques fruits lavés à la hâte
et nous reprenons nos places dans les bus pour
rejoindre Tamanrasset. Complètement défoncée
par endroits et des nids-de-poule en d’autres, la
chaussée est impraticable. Nous roulons à 30 km/
heure sur au moins 200 km. Les bus slaloment
entre les crevasses et les nids-de-poule, alors que
la chaleur est suffocante. Après deux heures de
pistes, le cortège s’arrête subitement. Un des bus
a failli dérailler en raison de l’éclatement d’un de
ses pneus. En quelques minutes, les chauffeurs
remettent le bus en marche après avoir changé le
pneu. Nous reprenons la route vers Tamanrasset,
que nous rejoignons vers 17h30. Le convoi se di-
rige droit vers le centre d’accueil, pour un millier
que des gens l’avaient aidée et
qu’elle était également entourée
par des réseaux de passeurs et de
trafiquants. C’est dire que nous
nous retrouvons dans des situa-
tions inhumaines auxquelles il faut
trouver des réponses. D’un autre
PHOTO : DR
côté, je pense toujours à cette jeune
fille. Dans quelques jours, elle sera
chez elle…
Est-il évident qu’elle y reste ?
J’étais à côté des bus. J’ai vu des familles, des
enfants, des bébés, des adolescents et je me disais
au fond de moi qu’ils vont rentrer chez eux, que
c’était bien organisé. Mais, après ? Quelles sont
leurs opportunités ? Quelles sont leurs chances
de construire une vie ? D’un côté, il y a l’aide hu-
manitaire immédiate et de l’autre, le moyen et le
long termes, beaucoup plus difficiles à mettre en
place, parce qu’il s’agit du développement éco-
nomique, social et environnemental qui demande
l’association des populations et leur engagement.
Beaucoup de travail reste à faire et il ne pourra
passer que par une solidarité internationale et un
partenariat entre les uns et les autres..
Justement, en 2014, des fonds ont été ac-
cordés au gouvernement nigérien pour aider
sa population à se fixer, mais quatre ans après
le flux migratoire n’a fait que se multiplier.
N’y a-t-il pas de solutions plus efficaces pour
de places réparties dans des chalets équipés de
climatiseurs et de lits superposés. Très fatigués,
les migrants sont d’abord regroupés dans la cour
avant d’être recensés et dispatchés. La première
étape du périple prend fin après 43 heures de
route. Non loin, un représentant du consulat du
Niger achève les dernières formalités. «C’est la
88e opération de rapatriement depuis 2014. Cette
dernière a eu lieu en trois phases. La première
a permis de rapatrier 20 000 Nigériens et la
deuxième 33 000 migrants. Actuellement, nous
sommes à la 3e phase, et déjà nous avons recon-
duit près de 13 000 personnes. Les migrants sont
identifiés par des méthodes modernes et lorsqu’il
y a un doute, nous les faisons passer par des in-
terrogatoires qui nous permettent de savoir s’ils
sont nigériens ou non», explique le diplomate.
Le réfectoire est déjà fonctionnel. Une salade,
du riz, du poulet, des jus, de l’eau sont distribués
vers 19h. Le lendemain matin, nous revenons sur
les lieux. Beaucoup sont dans leurs chambres et
d’autres discutent non loin des chalets, alors que
les enfants ont envahi le toboggan installé dans
la cour. Mohamed a été arrêté à El Bayadh, où il
travaillait dans un chantier. «J’ai dû payer 40 000
DA pour arriver jusqu’à Arlit, où les passeurs
m’ont abandonné. Il n’était pas question de
faire demi-tour. J’ai marché 20 km sous un soleil
de plomb pour rejoindre Tamanrasset, puis El
Bayadh. Quatre jours après, j’ai été arrêté…»,
affirme Mohamed, avant qu’il ne soit interrompu
par son copain de voyage : «Nous sommes fati-
gués. Nous n’avons plus d’argent pour payer les
passeurs et plus de force pour continuer.»
«66 000 NIGÉRIENS RAPATRIÉS DEPUIS
2014»
De nombreux migrants nous rejoignent. Cha-
cun veut raconter son histoire. Moussa a deux
épouses et quatre enfants. Il fait partie de cette
majorité de migrants nigériens qui s’adonnent
à la mendicité et qui viennent en général des
régions de Zinder, Maradi et Tahoua, dont les
habitants ont pour seule activité la mendicité.
Leur rapatriement n’est en réalité qu’une petite
parenthèse avant de revenir en Algérie. «Je ga-
gnais entre 1500 et 4000 DA par jour. J’ai eu des
mois où je ramassais jusqu’à 120 000 DA. C’est
●●●
fixer la population et éviter les barrières sécu-
ritaires qui existent un peu partout ?
Quand on a une barrière, il y a toujours une
autre route qui s’ouvre. Nous l’avons vu ces
dernières années à l’est de l’Europe ou encore en
Méditerranée. Les passeurs de migrants finissent
toujours par trouver un autre chemin. Pourquoi ?
Parce qu’ils se basent sur la détresse des gens.
Les populations doivent être informées des dan-
gers de l’immigration irrégulière. C’est une des
clés, mais pas la seule. Lorsque vous dites aux
migrants qu’ils risquent de mourir dans le désert
ou en Méditerranée, ils vous répondent : «Au
moins j’aurais tenté ma chance. Chez moi, je n’ai
aucun avenir.» Je n’aime pas trop le terme «fixer
la population». Je lui préfère fixer le développe-
ment, offrir les opportunités aux populations et
mettre en place les canaux de migration légale.
Une fois rentré chez vous, quelle sera la
priorité de vos priorités, en tant qu’organisa-
tion qui s’occupe des migrants ?
De pouvoir continuer le travail mis en place
dans le monde, ou dans cette région, notamment
dans les pays voisins, que ce soit au Mali ou au
Niger, ou dans les 14 pays d’Afrique de l’Ouest,
en privilégiant les initiatives d’intégration, mais
aussi de soutien à la réintégration des commu-
nautés sur place… S. T.

AU CŒUR DE L’OPÉRATION DE RAPATRIEMENT DES MIGRANTS NIGÉRIENS….
VOYAGE DANS LES MÉANDRES DE LA DÉTRESSE HUMAINE
PHOTO : D.R.
●●●
largement suffisant pour moi. J’envoyais
une partie à la famille et l’autre me permet
de trouver un gîte. Au Niger, les gens sont
pauvres. Ils ne donnent pas la sadaka», nous
dit-il. Baraka, la trentaine, originaire de
Maradi est arrivée en Algérie, il y a sept mois,
avec son mari et ses cinq enfants, âgés entre 2
et 9 ans. C’est à Oran, qu’elle s’est installée
pour s’adonner avec ses enfants à la mendi-
cité. Elle refuse de nous révéler le montant
de ses revenus. Cependant, elle affirme que
l’aumône lui permet de «bien vivre». Tout
comme elle, Yousoufou, à peine 18 ans, a
travaillé durant six mois dans les champs de
pomme de terre et de pastèque à El Oued, pour
un salaire de 25 000 DA. Issu d’une famille
très pauvre, ce revenu est un «rêve», dit-il, en
étant certain qu’il reviendra en Algérie, dès
que le camion le déposera chez lui. Son copain
Mouhamadou a passé plus d’une année en
Algérie. Il a travaillé dans plusieurs wilayas
du Sud avant qu’il ne soit arrêté pour être
rapatrié. «Au Niger, il n’y a rien. Pas d’école,
pas de nourriture, pas de médicaments. Toute
la ville rêve de venir en Algérie pour travailler.
C’est une aubaine pour les passeurs. Ils nous
extirpent le maximum. Mais le paradis n’a pas
de prix», lance-t-il. Les mêmes propos sont
tenus par bon nombre de ses compatriotes.
Un peu plus de la trentaine, Brahim n’est pas
du tout content. «Au début, nous étions bien
HAMDI BOUKHARI. Représentant du HCR à Alger
«Les rapports qui accablent l’Algérie n’engagent
que leurs auteurs»
Pour le responsable du HCR (Haut-
Commissariat aux réfugiés), Hamdi
Boukhari, les migrants nigériens ne
relèvent pas du ressort de l’organisme
onusien qu’il chapeaute à Alger. Dans
l’entretien qu’il nous a accordé, il
revient sur l’éventuelle révision des
procédures des demandes d’asile, qui,
selon lui, devraient inclure les
personnes qui fuient les situations de
misère extrême.
Propos recueillis par
SalimaTlemçani
Vous avez déclaré que les migrants nigé-
riens ne relèvent pas du ressort du HCR,
mais que vous aviez pris part à cette opéra-
tion de rapatriement pour identifier les per-
sonnes ayant besoin d’une protection inter-
nationale. Pouvez-vous être plus explicite ?
J’ai clairement expliqué que ma parti-
cipation à cette opération de rapatriement a
été décidée pour deux raisons. D’abord pour
apprécier les efforts de l’Algérie dans la réus-
site de cette opération humanitaire destinée à
des personnes vulnérables ayant besoin d’une
assistance et d’être identifiées par les autorités
El Watan - Dimanche 8 juillet 2018 - 4
DOSSIER
acceptés. Nous trouvions facilement du travail
dans les chantiers et nous gagnions notre vie
sans être inquiétés. Il a fallu que ceux qui
pratiquent la mendicité comme profession
arrivent pour que tout bascule. Nous sommes
là pour travailler. C’est à cause de ces men-
diants que nous sommes aujourd’hui rapa-
triés», révèle notre interlocuteur. Visiblement,
entre les mendiants et ceux qui travaillent, le
courant ne passe pas et souvent les remarques
finissent en bagarre.
En quelques minutes, les cris de femmes
brisent le silence. Nous accourons et subi-
tement la cour est envahie par une foule qui
tente de calmer quelques dames en furie.
«C’est toujours comme ça. Les uns ne s’en-
tendent pas avec les autres. Ils leur reprochent
d’être à l’origine du rapatriement», nous
explique Hadji avant d’être interpellé par une
femme d’un certain âge. Le bébé que celle-ci
tenait dans les bras n’arrêtait pas de pleurer.
«Sa mère a été évacuée hier à l’hôpital, elle
vient d’accoucher d’une petite fille. Depuis,
l’enfant ne cesse de pleurer. Il refuse de
prendre son biberon. Il réclame tout le temps
sa maman», lance Hadji au médecin de per-
manence. Ce dernier passe un coup de fil, puis
appelle une ambulance. « C’est bon, il sera
avec sa mère. Ni celle-ci ni le nouveau-né,
ni le bébé ne seront rapatriés jusqu’à ce que
la maman sera en mesure de se déplacer…»,
annonce le médecin. Le bébé hurle de toutes
compétentes et le HCR afin
qu’elles bénéficient d’une aide
et pourquoi pas d’un statut de
réfugié, si elles répondent aux
critères d’une protection inter-
nationale.
Voulez-vous dire que
les migrants économiques
peuvent aussi bénéficier
d’une protection internatio-
nale ?
La réflexion est en cours. Il ne s’agit pas
de faire bénéficier les migrants économiques
d’une telle protection, mais d’identifier les
personnes qui méritent d’être protégées ;
celles qui ont fui la misère et qui ne peuvent
plus revenir dans leur pays. Nous pensons que
parmi les migrants nigériens, il doit y avoir
des personnes qui ouvrent droit à l’asile. Une
identification est nécessaire pour faire le tri…
Quelques ONG internationale ont évo-
qué des difficultés du HCR à accéder aux
migrants irréguliers. Est-ce le cas ?
C’est faux. Aucun conflit ne nous oppose
aux autorités algériennes et nous n’avons
jamais eu de problème d’accès aux populations
qui demandent le statut de réfugié en Algérie.
Entre le HCR et l’Algérie, il y a une grande
ses forces et personne ne peut le calmer, même
pas son père ou Aïcha, sa petite sœur de 4 ans.
Des moments très durs à supporter. Non loin
de l’infirmerie, les représentants du consulat
du Niger s’attellent à terminer les formalités
d’identification et d’établissement des sauf-
conduits. En tout, 354 Nigériens doivent
être rapatriés, dont 197 enfants et 77 femmes.
Durant la nuit du dimanche, le convoi des bus
les accompagnant jusqu’au poste frontalier
d’In Guezzam s’ébranle en présence des
autorités locales et des représentants de l’OIM
et du HCR. Des moments forts et poignants
ont marqué le coup d’envoi, donné par le wali
de Tamanrasset, Djillali Doumi. La majo-
rité des migrants pensent déjà au retour. Ils ne
veulent pas quitter l’Algérie. Des secouristes
du Croissant-Rouge algérien prennent place
dans les bus. Ils accompagneront les migrants
jusqu’à Agadez, à bord de camions (6X6)
aménagés pour parcourir les 300 km de piste
qui relient Asamaka, la ville frontalière, à
Agadez. L’opération a permis de vivre de
près la misère humaine et de constater en
même temps les moyens colossaux consentis
par l’Algérie pour atténuer quelque peu les
douleurs.
Très ému, le représentant du HCR à Alger,
Hamdi Boukhari, n’a pas hésité à déclarer :
«Ces migrants ont trouvé refuge et protection
en Algérie. Il faut réfléchir à des solutions
durables, car c’est un phénomène qui dépasse
les frontières et aucun pays ne pourra le gérer
seul. Il faut donc une coopération internatio-
nale et une solidarité entre les Etats.» L’avis
est partagé par le chef de mission de l’OIM,
Pascal Reyntjers, qui déclare : «La migration
est un phénomène mondial. Son traitement
exige une approche régionale, internationale
et globale. Nous avons besoin de dialogue et
de communication, mais également d’ouver-
ture pour faire avancer le partenariat inter-
national et assurer des solutions à ces popula-
tions migrantes.» Le responsable interpelle les
consciences en posant cette lourde question :
«A-t-on pensé à ces migrants une fois rentrés
chez eux ?» Il conclut en exprimant la disponi-
bilité de l’organisation qu’il représente à sou-
tenir, à court et à long termes, la lutte contre
les passeurs et les trafiquants. Les migrants
s’en vont et les souvenirs de ces témoignages
poignants resteront gravés à jamais dans les
mémoires des uns et des autres…
Salima Tlemçani
coopération et une fluidité de la
communication sur le dossier
des réfugiés…
Que pensez-vous des accu-
sations de mauvais traitement
des migrants portées contre
l’Algérie par certaines ONG
PHOTO : DR
internationales ?
Les campagnes média-
tiques nous importent peu,
puisque nous travaillons direc-
tement avec l’Etat algérien. Nos remarques
et propositions sont faites directement aux
instances gouvernementales. Les rapports
qui accablent l’Algérie n’engagent que leurs
auteurs. Notre rôle en Algérie est d’accompa-
gner les autorités pour mieux traiter ce dossier
complexe. Nous avons une coopération à
tous les niveaux, parce que le phénomène de
migration est transfrontalier et aucun pays au
monde ne peut le gérer seul. Il faut des efforts
en matière de coopération internationale et
une solidarité active entre les Etats directe-
ment concernés. Nous sommes engagés dans
le pacte mondial pour mobiliser les efforts
internationaux de partenariat et des pays
d’accueil autour de la lutte contre ce fléau.
S. T.
FLEXY, NOUVEAU
MOYEN DE TRANSFERT
D’ARGENT…
■ Qu’ils travaillent ou qu’ils pratiquent la mendicité,
les migrants illégaux nigériens ont trouvé un moyen
idéal pour transférer leurs revenus à leurs familles au
Niger, mais aussi pour payer les passeurs qui les ont
transportés à partir de villes lointaines vers l’Algérie.
Dans les centres d’accueil pour migrants, ces derniers
sont tous dotés d’au moins un téléphone mobile, avec
une puce de l’opérateur téléphonique Orido. Hamza est
père de famille. Handicapé du bras, il pratique la
mendicité à Oran depuis des mois. Il nous explique
comment l’application Flexy est utilisée pour
transférer, sans intermédiaires,  ses revenus à sa
famille,  de l’Algérie vers le Niger. «J’envoie la somme
collectée sous forme d’unité de recharge de
communication à un intermédiaire à In Guezzam, qui lui
la reverse à un autre au Niger, qui la remet à ma famille,
en prélevant un pourcentage de la somme », explique
Hamza, précisant que le même procédé est utilisé pour
payer les passeurs aussi bien nigériens
qu’Algériens. La méthode est «fiable», nous dit-il,  et
«tous les Nigériens que je connais l’ont adoptée pour
son efficacité». Tout comme lui, Youssoufou a de tout
temps envoyé son salaire de 25 000 DA à sa famille en
le transformant en unités de communication. «Lorsque
je suis arrivé en Algérie, je ne savais pas comment
envoyer de l’argent à ma famille. Ce sont mes
compatriotes qui pratiquent la mendicité qui m’ont
conseillé le recours aux unités de communication. J’ai
trouvé ce moyen de transfert très efficace et sécurisé.
Chaque mois, je transférais jusqu’à 50 000 DA. Je
pouvais aussi payer des produits alimentaires de la
même manière à In Guezzam, avant de les envoyer chez
moi», révèle Youssoufou. Kadija  s’est adonnée
pendant 18 mois à la mendicité à Alger. Elle reste peu
bavarde, lorsqu’il s’agit de connaître les montants
qu’elle a transférés mais a fini par lâcher : «Il m’est
arrivé d’envoyer jusqu’à 120 000 DA par mois. J’ai ainsi
payé les passeurs qui ont transporté mes deux sœurs et
mon frère et réglé toutes mes dettes laissées au Niger.»
De nombreux autres migrants affirment utiliser
l’application flexy de Orido, comme moyen de transfert
de leur argent. Une technique qui n’a pas laissé
indifférents les services de sécurité, puisqu’à
Tamanrasset,  ces derniers avancent une moyenne
de  120 000 DA à  200 000 DA, transférée
quotidiennement par les migrants clandestins. L’on se
demande pourquoi c’est uniquement auprès de
l’opérateur Orido, que les migrants se procurent les
puces. Est-ce parce qu’il n’est pas regardant sur la
présentation obligatoire (tel que dicté par la loi)  d’une
pièce d’identité, que les migrants ne possèdent pas ?
On n’en sait rien. Cependant, il est certain que ces
mouvements de fonds, qui alimentent en partie les
réseaux de passeurs de migrants  illégaux
subsahariens  vers  l’Algérie, ne peuvent passer
inaperçus par l’opérateur qatari. S. Tlemçani
LE HAOUSSA
OU L’INQUIÉTUDE
DES TOUAREG….
■ Depuis quelques années, le flux migratoire vers
Tamanrasset a connu une fulgurante ascension, au
point où il est devenu source d’inquiétude de nombreux
notables et à leur tête l’Aménokal de l’Ahaggar, Ahmed
Idabir, qui ne cesse d’alerter les autorités. Des
quartiers entiers sont occupés par des migrants
clandestins, et celui de Agb El Oued, situé à la
périphérie du centre-ville,  est particulièrement
révélateur. Des bidonvilles à perte vue, une odeur
nauséabonde qui agresse les narines et des
immondices à chaque coin de rue. Complètement
voilées, à la Boko Haram (ce groupe d’extrémistes
religieux qui active au Nigeria), les femmes et les
petites filles circulent entre les ruelles étroites de ce
quartier, alors que les hommes se font plus discrets en
restant adossés aux murs des maisons. Ici, la majorité
des habitants sont originaires du sud du Niger, et à un
degré moindre du Nigeria. Durant ces dernières
années, le nombre de cette population a connu une
hausse considérable, au point de représenter
aujourd’hui, nous révèlent certains notables, près de
40% de la population locale. Pour certains
observateurs, cette situation n’est pas fortuite. Elle
pourrait traduire cette volonté délibérée d’installer une
communauté ethnique au milieu de la population
touareg, à l’image de ce qui se passe au sud de la Libye,
avec les Toubous tchadiens,  qui s’affrontent
régulièrement avec  les tribus des Ouled Slimane ou
encore les Touareg. Pour beaucoup, les inquiétudes
sont réelles, surtout lorsqu’on sait que les guerres
actuelles en Syrie, en Irak ou au Yémen ont été
suscitées par les puissances occidentales au nom de la
protection des minorités. S. T.
 El Watan - Dimanche 8 juillet 2018 - 5

L’ACTUALITÉ

SA SŒUR A FAIT DON DE SA VILLA À LA FUTURE INSTITUTION

QUI BLOQUE LA FONDATION MAILLOT ?

U
ne cérémonie de recueille-
ment à la mémoire du chahid
Henri Maillot a été orga-
nisée, hier, au cimetière chrétien
de Diar Essaâda (El Mouradia) à
Alger. La cérémonie d’hommage
à l’enfant du quartier s’est dérou-
lée en présence de la sœur du
défunt, Yvette Maillot, âgée de 91
ans, de ses anciens compagnons et
du ministre de la Communication,
Djamel Kaouane. Organisateur de
l’événement, Merzak Chertouk a
rappelé le combat des militants
algériens d’origine européenne. «La
désertion de cet officier (Maillot)
a marqué de façon éclatante la
participation d’Algériens d’origine
européenne au combat pour l’indé-
pendance algérienne», a-t-il relevé,
affirmant que le sacrifice de l’aspi-
rant et d’autres combattants d’ori-
gine européenne comme Fernand
Iveton et Raymonde Peschard, sym-
bolise les «passerelles empreintes
d’humanisme et de justice sociale»
entre les femmes et les hommes de
différentes origines. «Ces justes, qui
n’étaient ni berbères ni arabes, se
sentaient profondément algériens,
au nom de la fraternité de tous les
PHOTO D. R
Henri Mailot
hommes, de leur droit à l’égalité,
à la dignité et à la vie», souligne-
t-il. M. Chertouk regrette que l’on
ne parle plus de ces hommes qui
«demeurent sous les décombres
d’une amnésie énigmatique que
l’histoire ‘‘officielle’’ a tenté d’effa-
cer des mémoires». Soulignant la
nécessité de préserver leur mémoire
en attribuant leurs noms à des lieux
vivants, l’organisateur signale que
«la mémoire collective parsemée
d’épisodes tragiques a été sélective,
parfois injuste, souvent complai-
sante». «Il est de notre devoir de
revisiter l’histoire. Le temps presse.
Il y va du devenir des générations
à venir auxquelles nous devons
apprendre la vérité afin de leur
transmettre les valeurs humanistes,
de tolérance, de fraternité et de jus-
tice que ces hommes et ces femmes
ont véhiculées durant la Révolution
algérienne», conclut-il, avant de
lire la lettre adressée par l’aspirant
Maillot à la presse parisienne.
Le ministre de la Communication,
Djamel Kaouane, a souligné que la
cérémonie est «un hommage rendu
à tous les fils et filles de l’Algé-
rie qui ont consenti le sacrifice
suprême pour la libération de notre
cher pays».
PLAINTE DEVANT LE BÂTONNAT !
Pour M. Kaouane, «Henri Mail-
lot, à l’instar de Fernand Iveton,
Maurice Audin et le couple Chaulet
sont des Algériens, des martyrs pour
certains et des moudjahidine pour
d’autres», précisant que les survi-
vants, tels que le couple Chaulet, ont
participé activement à l’œuvre de
la reconstruction du pays. Les amis
d’Henri Maillot s’étaient constitués
pour la création d’une fondation ; sa
sœur, qui occupe toujours la maison
familiale, construite par le père à
El Madania en 1932, a exprimé son
vœu d’en faire don au futur établis-
sement. Selon une source, le projet
aurait été bloqué suite à l’opposition
des membres de la famille Maillot
installée en France.
Une avocate a été désignée par les
promoteurs de la future fondation
pour défendre les intérêts d’Yvette
et faciliter la mise en place de l’ins-
titution devant défendre la mémoire
de son illustre défunt. «Une plainte
a été déposée en début d’année
(2018) au bâtonnat d’Alger pour
récupérer des papiers subtilisés
à la sœur d’H. Maillot, Yvette.
Une autre plainte est déposée pour
séquestration de la concernée par
un individu qui empêche ses amis
de lui rendre visite», signale notre
source. Approché, le ministre de la
Communication, Djamel Kaouane,
aurait exprimé, nous dit-on, sa dis-
ponibilité à aider à la création
de la fondation. Né le 11 janvier
1928 à la rue Hoche (actuellement
Zabana), Henri Maillot a rejoint le
Parti communiste algérien (PCA)
après avoir été secrétaire général
de l’Union de la jeunesse démo-
cratique algérienne. Affecté au 57e
bataillon des tirailleurs de Miliana
(Aïn Defla), l’aspirant Maillot a
détourné, le 4 avril 1956, un camion
Ford rempli d’armes et de munitions
(132 mitraillettes, 140 revolvers,
57 fusils et un lot de grenades). Il a
été condamné à mort le 22 mai par
le tribunal militaire d’Alger, qui
décide de mettre la maison familiale
de Clos Salembier sous séquestre.
Activement recherché, il meurt sous
les balles de l’armée coloniale, sou-
tenue par les miliciens du bachagha
Boualem, le 5 juin 1956 au Djebel
Deragua, à El Karimia (Lamartine),
Chlef. Quatre autres compagnons
du commando Maillot du maquis
rouge des Ouarsenis succombe-
ront également : Maurice Laban,
Belkacem Hamoun, Djillali
Moussaoui et Abdelkader Zalmaï.
Trois combattants ont survécu :
Hamid Guerab, Mohamed Boualem
et Mustapha Saâdoun.
Nadir Iddir

LE PREMIER SECRÉTAIRE DU FFS À PROPOS DE LA CRISE AU SOMMET DE L’ÉTAT

«La situation s’aggrave avec le maintien du régime actuel»

L e Front des forces socialistes (FFS) met en
garde contre les dangers auxquels s’expo-
sera le pays avec le maintien du régime actuel.
Selon le premier secrétaire du parti, Mohamed
Hadj Djilani, ce régime, en place depuis 1962,
est coupable déjà de plusieurs trahisons. «La
première trahison à l’égard du mouvement
national a consisté d’abord à enlever au
peuple le droit à l’autodétermination et de
mener une politique libérale qui ne sert que
des hommes d’affaires qui privatisent l’Etat,
spolient le peuple, défigurent la société et la
déstructurent», lance-t-il. Intervenant devant
la Soummam, et le régime qui perdure depuis
l’indépendance à ce jour». «Un décalage
éthique et politique. La crise actuelle démontre
la nature réelle de ce régime, un régime qui
s’obstine à louer un demi-siècle d’échecs et à
réprimer les voix discordantes», explique-t-il.
Selon lui, un pouvoir qui «maltraite son peuple
ne peut être au service du peuple». «Il (pou-
voir ndlr) viole les lois, viole la Constitution,
réprime les syndicats, les collectifs et les forces
vives de la nation. En s’attaquant à l’étudiant,
à l’avocat, au journaliste, au médecin, à
l’enseignant, le pouvoir a réussi non seulement
de ce régime à se maintenir. «La crise politique,
économique, sociale et culturelle est causée par
les choix aux conséquences dramatiques pour
le pays, pour son indépendance économique,
la préservation de ses ressources, de son unité,
de sa stabilité et de sa souveraineté», déplore-
t-il. Pour lui, des intérêts privés nationaux et
étrangers convergent pour promouvoir un Etat
libéral antisocial et soutenir un candidat à
l’élection présidentielle qui les protège. «Cela
est contraire à notre projet de reconstruction
d’un consensus national pour instaurer la
démocratie et un Etat de droit à vocation
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APPARTEMENTS SITUÉS AU CENTRE
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•F2 au 2e étage de 87 m² composé de 02

les militants du parti à l’Est du pays, réunis hier
à Oum El Bouaghi, Mohamed Hadj Djilani fait
le lien entre cette politique et la crise actuelle
au sommet du pouvoir. «La situation du pays
s’aggrave avec le maintien du régime actuel
et la déliquescence des institutions révélée par
les derniers scandales de corruption au plus
haut niveau de l’Etat», soutient-il. Selon lui, la
crise qui secoue le sommet du pouvoir «montre
le décalage entre l’Algérie de novembre et de
à semer la peur dans les cœurs des Algériennes
et des Algériens, mais à les renforcer davan-
tage dans leur volonté pour le changement du
régime et l’avènement d’une deuxième Répu-
blique», estime-t-il.
«ALTERNANCE CLANIQUE»
Poursuivant, le premier secrétaire du FFS met
en garde contre les risques énormes qu’encourt
actuellement le pays en raison de l’entêtement
sociale», ajoute-t-il, en livrant, au passage,
la conviction de son parti, concernant la
prochaine présidentielle. «C’est une évidence
pour les Algériennes et les Algériens que si la
prochaine élection présidentielle se prépare ou
se déroule dans l’opacité, qu’elle est fermée à
la compétition démocratiques selon les critères
universels, elle aboutirait à une alternance
clanique et à la perpétuation du régime»,
lance-t-il. Madjid Makedhi
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 El Watan - Dimanche 8 juillet 2018 - 6

ÉCONOMIE

EN DÉPIT DES MENACES AMÉRICAINES TERRAIN RÉSERVÉ À

L’USINE DE MONTAGE
L’Iran pourrait continuer AUTOMOBILE À ORAN
PSA affirme avoir
à exporter son pétrole respecté toutes
L
es Européens, la Russie et
la Chine ont affirmé leur
volonté de permettre à
les procédures
l’Iran de «continuer» à expor-

L
e constructeur automobile français PSA (Peugeot-Ci-
ter son pétrole et son gaz en troën) a dénoncé hier «les allégations et les rumeurs
dépit de la volonté américaine invraisemblables» ayant entouré l’affaire du blocage
d’arrêter les exportations de d’un terrain à Oran destiné à abriter un projet de montage
brut iranien dans le cadre du ré- automobile. «Le terrain destiné au projet de PSA a été
tablissement des sanctions, se- affecté de manière régulière (….) Tout a été fait de manière
lon un compte rendu de l’AFP. conforme. Je m’étonne qu’une individualité puisse faire
Cet engagement des chefs de la dérailler un processus engagé depuis deux ans», a affirmé
diplomatie des cinq puissances Jean-Christophe Quémard, Directeur de la zone Afrique
restant parties à l’accord sur le et Moyen-Orient de PSA, lors d’une conférence de presse
nucléaire iranien (Allemagne, organisée au siège de Peugeot-Algérie.
Chine, France, Royaume-Uni Fin avril, un agriculteur à El Hamoul près d’Oran avait

PHOTO :D. R.
et Russie) fait partie d’une dénoncé l’expropriation de ses terres agricoles pour
liste de onze objectifs définis, l’implantation de la future usine algérienne de Peugeot.
vendredi à Vienne, lors d’une «Cette agitation est le résultat d’une personne alors que 18
réunion avec l’Iran pour sauver Installation pétrolière en Iran agriculteurs ont accepté les conditions d’indemnisation»,
cet accord. Après leur retrait a commenté Jean-Christophe Quémard en estimant qu’il
en mai de l’accord sur le nu- sayer de conserver l’adhésion avec l’Iran», selon un com- qui commercent avec l’Iran «y a des gens qui ont intérêt» à ce que ce projet automobile
cléaire iranien conclu en 2015, de la République islamique à ce muniqué commun répercuté (...), l’encouragement de nou- n’aboutisse pas.
les Etats-Unis ont demandé à pacte par lequel l’Iran s’engage par l’AFP. Parmi ces objectifs, veaux investissements en Iran, Le groupe français attend toujours de bénéficier d’un per-
tous les pays d’arrêter com- à ne pas se doter de l’arme figurent, outre le soutien aux la protection des opérateurs mis de construire pour lancer le chantier. Ce haut respon-
plètement leurs importations atomique. Après un peu plus exportations de pétrole iranien, économiques pour leurs inves- sable du constructeur automobile français a rappelé que ce
de pétrole iranien d’ici le 4 deux heures de réunion «dans «la préservation et le maintien tissements et autres activités projet de réalisation de l’usine du groupe PSA a bénéficié
novembre s’ils veulent évi- une atmosphère constructive et de canaux financiers efficaces financières en Iran». Les signa- d’un soutien politique et diplomatique des deux pays. «Le
ter les sanctions américaines de confiance», les participants avec l’Iran, la poursuite des taires ne précisent cependant projet a obtenu un soutien politique très fort. Le protocole
rétablies après le retrait de à la réunion de Vienne ont pu- communications maritimes, pas par quels moyens concrets d’accord avait été signé en présence des ministres des deux
Washington de l’accord sur le blié une liste de onze objectifs terrestres, aériennes et ferro- relever ce défi, alors que la pays (…) Nous sommes toujours en contact avec le ministre
nucléaire iranien. De leur côté, visant à «fournir des solutions viaires, la promotion de la cou- perspective du retour des sanc- de l’Industrie qui nous soutient aussi», a fait savoir le
les Européens, qui affirment pratiques afin de maintenir verture du crédit à l’exporta- tions américaines a commencé Directeur de la zone Afrique et Moyen-Orient de PSA.
leur attachement à l’accord, la normalisation des relations tion, un soutien clair et efficace à faire fuir d’Iran les investis- Après deux ans de négociations, le groupe automobile fran-
dialoguent avec l’Iran pour es- commerciales et économiques aux opérateurs économiques seurs étrangers. Z. H. çais PSA avait signé à Alger en 2017 un accord avec trois
entreprises algériennes – Condor Electronics, Palpa Pro et
l’Entreprise nationale de production de machines-outils
(PMO) – afin de produire des véhicules sur place. L’inves-
INVESTISSEMENT EN ALGÉRIE tissement total est de l’ordre de 100 millions d’euros pour
la coentreprise, détenue à 49% par PSA.
Les entreprises saoudiennes sollicitées Les 51% restants sont répartis entre trois sociétés algé-
riennes. Quelque 75 000 véhicules des marques Peugeot
la 13e session de la Commission mixte et Citroën devraient sortir chaque année des chaînes de
L ’Agence nationale de développe-
ment de l’investissement (ANDI)
organise, en collaboration avec l’Auto-
algéro-saoudienne tenue en avril der-
nier à Riyad, verra, selon la Chambre
opportunités d’investissement et de
partenariat en Algérie, notamment dans
les secteurs de l’agriculture, d’industrie,
montage.
Le site devrait permettre dans un premier temps la création
rité générale de l’investissement en algérienne de commerce et d’Industrie des énergies renouvelables, du tourisme d’un millier d’emplois directs et de nombreux emplois
Arabie Saoudite (Sagia), une Journée (CACI), la participation de représen- et des TIC. Une présentation des offres indirects en Algérie. «J’ai une confiance totale que le
sur l’investissement en Algérie demain tants institutionnels, d’opérateurs éco- de projets par les entreprises algé- gouvernement qui nous soutient va faire dénouer cette
à Riyad, en Arabie Saoudite. Cette nomiques et d’investisseurs des deux riennes participantes à cet événement situation (…) Nous sommes déterminés à réussir ce projet.
journée, programmée en application des pays. La rencontre sera axée, selon la est notamment prévue au programme. Il faut que les choses aillent vite», a insisté Jean-Christophe
recommandations issues des travaux de même source, sur la présentation des R. E. Quémard. H. L.

LE DROIT BANCAIRE ALGÉRIEN

LE CONTRÔLE DES CHANGES, LE COMMERCE EXTÉRIEUR
ET LES INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS
C ’est le titre d’un ouvrage pré-
senté en deux tomes et publié
aux éditions GAIA, dont les au-
teurs sont Me Nadira Azouaou,
avocate au barreau d’Alger,
et Moussa Lahlou, retraité de
banque. Tous deux sont d’anciens
cadres supérieurs de banque et
ont cumulé une longue expérience
professionnelle dans les transac-
tions internationales.
L’ouvrage a en premier lieu le
mérite de faire, pour la première
fois, un état des lieux de la régle-
mentation du contrôle des changes
et du commerce extérieur de 1962
à nos jours. En second lieu, il
confronte la législation interne aux
règles et usances internationales
et présente des analyses appuyées
parfois par la jurisprudence de
la Cour suprême algérienne. Il
souligne les contradictions
lorsqu’elles existent, fait appa-
raître les vides juridiques et les
vulnérabilités qui en découlent et
ouvre enfin des voies de réflexion
pour la refonte de la réglemen-
tation qui régit le contrôle des
changes et le commerce extérieur.
Véritable fonds documentaire dont
les aspects pratiques sont d’un
intérêt majeur pour tout opérateur
économique, tout homme de loi
ou banquier, cet ouvrage, comme
le souligne le professeur Ali
Bencheneb dans sa préface consa-
crée à cet ouvrage, «renseigne
sur l’ampleur du travail accompli
par les auteurs et son importance
pratique tout autant sur sa contri-
bution à la connaissance du droit
économique au service de l’Etat et
des opérateurs» Face à un monde
des affaires qui se dématérialise et
qui exige toujours plus de culture
technique et d’expertise, l’accès
à l’information légale, réglemen-
taire, jurisprudentielle commer-
ciale et financière est une urgence.
Elle se pose aujourd’hui en termes
de risques opérationnels pour les
acteurs économiques et n’est pas
sans incidence sur l’économie
nationale et les engagements exté-
rieurs.
Clarifier et stabiliser la législation
est une exigence à l’édification
d’un Etat de droit et un gage d’at-
tractivité pour les investissements
nationaux et étrangers en Algérie
Cet ouvrage se veut une contribu-
tion à ces ambitions.

LA CORRUPTION QUI A RUINÉ LE PAYS
A GANGRENÉ LES INSTITUTIONS DE L’ÉTAT
Par Ali Yahia Abdennourr
Avocat et militant des
droits de l’homme
D
resser le bilan du règne du système
politique la veille du 56e anniversaire de
l’indépendance nationale, c’est expliquer
avec simplicité, franchise qui peut déplaire
mais qui est utile car la flagornerie plaît mais
dessert, isole, provoque le totalitarisme, la
politique qu’il a menée. Dans un bilan il y a du
bon et du moins bon, du positif et du négatif, un
actif et un passif. Le prix lourd, celui du sang,
a été payé par l’Algérie pour accéder à l’indé-
pendance. Les martyrs appartiennent à tout le
peuple, et particulièrement à leurs héritiers, à
leur famille, à leurs enfants, la chair de leur chair.
La légende concernant certains d’entre eux, Aït
Hamouda, Amirouche, Ben Boulaïd, Ben
M’hidi et d’autres s’est construite autour de leur
admiration. L’espoir de voir naître en 1962 une
République démocratique, progressiste, s’est ef-
facé par l’accaparement du pouvoir par l’armée
des frontières qui est un fléau qui s’est abattu sur
l’Algérie. Le système politique qui promettait
de gouverner «pour le peuple et par la peuple» a
reproduit le pouvoir colonial, la cécité politique
du colon, confisqué la souveraineté populaire et
la citoyenneté. On ne sort pas de l’histoire, mais
du sujet qu’on était, on est resté sujet. Pour le sys-
tème politique qui s’est installé aux commandes
du pays, ce qu’il faut à l’Algérie, c’est une dic-
tature soutenue par l’armée, la police, la police
politique, le FLN parti unique, l’UGTA, cen-
trale syndicale unique pour encadrer le peuple
et le dominer. Au lieu de libérer le peuple et la
personne humaine, hommes et femmes, après
la libération du territoire, il a fait ce qu’Albert
Camus a fait dire à Caligula : «J’exterminerai les
contradicteurs et les contradictions.» Le système
politique est considéré par le peuple comme
l’autre face du colonialisme. L’oppression natio-
nale a pris le pas sur l’oppression coloniale. Il
(le pouvoir) ne connaît d’autre droit que celui de
ses intérêts, et n’a plus rien devant lui qui puisse
lui faire équilibre, contre-pouvoir. Le plus grave,
c’est le sommeil du peuple, absent de la scène
politique, résigné à l’ordre établi. La France se
battait en Algérie contre la liberté des Algériens,
alors qu’elle s’est battue contre l’Allemagne
pour la liberté des Français. Le sentiment natio-
nal est le plus grand ressort de toute action poli-
tique. Le système politique fait passer le pouvoir
et l’idolâtrie de l’argent avant l’intérêt national. Il
a le culte de l’argent facile, ce qui va occasionner
sa perte. Après l’état d’urgence qui doit relever
de l’exception qui a duré du 9 février 1992 à
février 2011, l’Etat de droit est une urgence. Le
système politique a colonisé l’Etat, exploité le
pays à son profit. Le mode de vie de la nomen-
klatura qui vit dans les villas et les appartements
luxueux, dispose de biens importants à l’intérieur
et à l’extérieur du pays développe auprès de la
population un sentiment de frustration et d’injus-
tice. Le peuple dans sa grande majorité ne se
reconnaît pas dans les dirigeants qui sont censés
les représenter à la tête des institutions du pays de
plus en plus contestées. Il y a une rupture entre le
système politique et le pays réel qui refléterait la
réalité politique. Les scandales de corruption qui
ne scandalisent plus impliquent le changement
de système politique et non un changement
dans le système et le changement du personnel
politique. L’élection présidentielle n’a pas pour
objet de choisir le président de la République par
des élections propres et crédibles, car le choix a
été fait par les décideurs de l’armée, mais de le
légitimer. La légitimité est conférée par un suf-
frage universel quand les élections sont propres
et pas massivement truquées. Avec ce système
politique, le trafic des urnes, le hold-up électoral
revêtent avec le temps les dangers qu’ils recèlent
et surtout le déni de démocratie avec l’émergence
d’un pouvoir personnel despotique qui s’appa-
rente à la monarchie. Le président Bouteflika,
qui ne s’est soucié durant ses mandats ni de la
El Watan - Dimanche 8 juillet 2018 - 7
CONTRIBUTION
Constitution qu’il a modifiée à sa guise, ni des
conventions et pactes internationaux qu’il a
fait ratifier par le Parlement, qui a façonné ses
pouvoirs constitutionnels à son profit, a placé
l’Algérie en tête des violations des droits de
l’homme dans le monde. Il faut défendre avec
force et vigueur l’Etat de droit, le pluralisme,
dénoncer les apôtres du culte de la personnalité.
Après 19 ans de pouvoir et 1000 milliards de
dollars dépensés, les résultats sont médiocres. La
politique menée par le président Bouteflika n’a
pas assuré, malgré une richesse sans précédent
de la manne pétrolière, le décollage économique,
ni fait de l’Algérie un pays émergent, encore
moins un pays développé. Il y a régression du
pays dans de nombreux domaines : paupérisation
des Algériens d’en bas, chômage de masse pour
les jeunes, particulièrement les diplômés, chute
du pouvoir d’achat, hausse des prix des produits
de première nécessité, inflation importante bien-
tôt à deux chiffres, qui est le cancer de la société,
détérioration des hôpitaux, faillite de l’éducation
nationale de l’école primaire à l’université, fuite
des capitaux, dévaluation du dinar, symbole de la
monnaie qui reflète celui de l’économie, dont le
niveau est fixé par l’euro et le dollar, dégradation
sans précédant de l’influence de l’Algérie en
Afrique, au Moyen-Orient et dans le monde.
Le président a préféré dans le choix des cadres la
fidélité et la loyauté à la compétence et à l’effi-
cacité. La Constitution du 7 février 2016 n’a pas
fait passer le président Bouteflika du statut de
monarque absolu à celui de monarque constitu-
tionnel. L’application de son esprit et de sa lettre
interdit au président de participer à la compé-
tition pour la future élection présidentielle. Le
président de la République est la clé de voûte des
institutions, et lorsqu’il ne peut pas assurer ses
fonctions, le statu quo est l’immobilisme sont de
rigueur. L’initiative de se retirer de ses fonctions
pour maladie grave et durable serait pour le pré-
sident Bouteflika l’accomplissement de son de-
voir et lui vaudrait, pour la noblesse du renonce-
ment, le pardon du peuple malgré les immenses
dégâts causés au pays par sa politique. Le pré-
sident Bouteflika va-t-il s’accrocher au pouvoir,
briguer un cinquième mandat, ou passer la main
au n°2, peut-être considéré à juste titre comme
son héritier, son frère Saïd ? Le mode dynastique
de transmission du pouvoir n’a pas sa place en
Algérie. Il y a, à l’occasion de la prochaine élec-
tion présidentielle, une personnalisation et une
présidentialisation accrues du pouvoir du chef de
l’Etat, alors qu’il a été obligé depuis 2014, début
de son 4e mandat, de déléguer son pouvoir parce
qu’il n’a plus la capacité de conduire les affaires
du pays. La candidature du président Bouteflika
à un 5e mandat a été officialisée par les partis du
pouvoir qui ont la culture du chef et sacralisent
le pouvoir pour maintenir en haleine le peuple
et l’orienter vers l’attente, de jour en jour, par la
faute de la position du président qui a son avenir
derrière lui. Derrière le conflit engagé au sommet
de l’Etat, l’enjeu est la prochaine élection prési-
dentielle. Si le président Bouteflika brigue un 5e
mandat, ce n’est pas parce qu’il veut être après
avoir été, mais pour raison d’Etat. S’il renonce,
le pouvoir qui est le haut de la vie politique
verra l’affrontement de plusieurs candidats des
clans du pouvoir divisés par les enjeux idéo-
logiques et surtout les conflits d’intérêts. Rien
ne peut perdre ce pouvoir que les divisions de
ses clans sur la scène politique. Si le président
Bouteflika se présente, le prochain scrutin ne
sera qu’un scrutin de confirmation parce que le
pouvoir a confisqué les élections. Il faut sortir
de l’entre-soi, aller vers une grande réalité pour
comprendre les défis actuels. La volonté des
Algériens est de donner à l’Algérie un président
qui se sacrifie pour elle et non qui la sacrifie pour
lui. Des questions pertinentes, incisives sont
posées par l’opinion publique dans cette affaire
de cocaïne où de hauts responsables de l’Etat et
des cadres peu scrupuleux, avides de pouvoir
et d’argent, se sont laissés gangrener par la cor-
ruption. Le divorce est entre le peuple privé de
ses droits, dominé par le pouvoir au service des
puissants et des riches toujours plus riches, qui
a le sentiment que la politique nationale se fait
sans lui et contre lui. Il faut construire un pouvoir
proche des hommes et des femmes, sensible à
leurs problèmes, fidèle à leurs choix et engage-
ments, soumis à leur contrôle et à leur jugement.
La multiplication des centres de décision risque
de conduire à des soubresauts et même à des
confrontations politiques entre les institutions
du pouvoir. Le général-major Abdelghani Hamel
s’est attaqué dans l’affaire de la cocaïne à deux
généraux de la Gendarmerie qui ont mené
l’enquête préliminaire, et au chef d’état-major
de l’Armée, Gaïd Salah, en prononçant une
phrase qui lui a valu sa destitution sur-le-champ :
«Quand on s’occupe de la corruption, il faut
être propre». «Le Pouvoir absolu corrompt
absolument», disait le philosophe anglais du
XIXe siècle, Lord Acton. Quand le président
est absent, ses proches jouent son rôle. Tayeb
Louh, ministre de la Justice, a parlé de révision
de la Constitution, pour certainement désigner le
vice-président à la tête de l’Etat. Il y a confusion
des rôles, c’est au président du Conseil constitu-
tionnel de le dire. Chacun se place à la place de
l’autre pour lui dire : «Ôte-toi pour que je m’y
mette».
LA KABYLIE
Le grand combat que la Kabylie mène pour la
culture et la langue amazighes, le patrimoine
berbère depuis l’antiquité, la démocratie qui est
un espace politique centré sur le droit et l’Etat de
droit, ne peut être dévalué. Il faut se mettre dans
les rangs de ceux et celles qui défendent l’identité
amazighe, mobiliser les consciences par devoir,
conviction et intelligence du cœur. La culture
incarnée par le pouvoir est une entreprise de
déculturisatoin qui élimine l’identité amazighe,
en tentant de lui faire perdre ses racines par
l’intégration et l’assimilation à la langue arabe.
Les dirigeants et militants qui redonnent souffle,
élan et vitalité à l’amazighité sont nombreux. Ils
ont placé leur vie sous le signe du devoir et de
l’honneur, ont mis en relief au cours des respon-
sabilités qu’ils ont occupées des qualités d’intel-
ligence, de loyauté, d’ouverture d’esprit avec la
clarté de leurs arguments qui a éveillé les esprits
et les consciences. Hommes et femmes mesurés
ouverts au dialogue, ils ont exercé leur fonc-
tion avec continuité et abnégation, dominé la
situation. C’est au pied du mur que se mesure
la capacité du maçon. Les visionnaires finissent
toujours par avoir raison. La femme possède les
mêmes qualités que l’homme, les mêmes droits
doivent lui être reconnus. Il faut placer très haut
la dignité humaine car l’essentiel de la morale
politique réside dans son respect qui fait d’elle
notre leitmotiv, parce qu’elle est universelle.
Il faut donner à la Kabylie, qui est l’aire géo-
grahique où la démocratie peut s’épanouir, les
moyens de la consolider au service de l’Algérie.
La défense de la culture amazighe avec tous ses
attributs est un impératif absolu. La domina-
tion culturelle et linguistique va de pair avec la
domination économique. Le pouvoir a empêché
le développement économique de la Kabylie,
empêché Issad Rebrab d’investir dans la région.
Les déséquilibres financiers et monétaires sont
inévitables après avoir fait appel à la planche à
billets. La Kabylie respecte les principe humains,
est attachée autant au progrès social qu’à l’effica-
cité économique ainsi qu’à la démocratisation de
la vie politique du pays. La violence n’a cessé de
jalonner l’histoire de la Kabylie. Cette terre garde
le souvenir des épreuves du passé. Rechercher la
non-violence dans un pays qui la pratique, parler
de liberté dans un pays de dictature, dénoncer les
services du DRS qui violent le droit à la vie, c’est
attendre en réponse un mandat d’arrestation. La
ligne rouge, celle du sang, a été franchie plusieurs
fois. Le recours massif aux forces de répression
fait connaître l’ampleur de la tragédie vécue par
la Kabylie. Les rencontres avec les parents des
fils assassinés à la fleur de l’âge affectent les
esprits et les cœurs. Pour éviter que ne se repro-
duise l’horreur de la violence, qui se concrétise
par des bains de sang, il faut choisir la solution
politique pour régler les problèmes politiques. Il
serait imprudent de vouloir persévérer dans les
fautes anciennes, sans tenir compte des fautes du
passé. Le dérapage de la pensée est une faiblesse
politique. La libre circulation des pensées et des
opinioins, la confrontation des idées, le sens de
l’éthique, le plurialisme, la liberté d’expression,
font partie de la liberté qu’il ne faut pas confondre
avec agitation et action, agitation et force. Il faut
marier la réflexion et l’action contre la légerté et
l’improvisation. La campagne de dénigrement, de
discrédit, alimentée par le mensonge et la calom-
nie déclenchée à l’encontre de Ferthat Mehenni,
où l’amalgame est fait entre le procès d’intention
et le règlement de compte ne doit pas l’entraîner
sur le terrain de l’anathème et de l’invective.
La répression ne résout pas les problèmes mais
les aggrave et confère aux leaders politiques un
supplément d’audience politique. Comme l’a dit
Elleinstein, l’historien du Parti communiste fran-
çais (PCF) : «Parce qu’on voit monter la fièvre,
on accuse le thermomètre.Mais ce n’est pas parce
qu’on veut casser le thermomètre qu’on suuprime
la fièvre.» Trostky pensait comme Marx : «Qu’un
but qui a besoin de moyens injustes, n’est pas un
but juste.» Le plus à condamner est le pouvoir
qui fait monter la fièvre par l’oppression et la
répression. Il faut éviter les fausses querelles et
ne pas entretenir des polémique stériles entre
les différents courants de pensée. Le plurialisme
est nécessaire à l’expression autonome de ces
courants. Le pouvoir doit lever les interdictions
sur les activités politiques des partis autonomes et
leur permettre d’activer librement dans le champ
politique.
L’AUTONOMIE RÉGIONALE EST LA
SOLUTION, C’EST LA RÉGIONALISATION ET
NON LE RÉGIONALISME
La prise de conscience régionale est un phé-
nomène sain et fécond, car la région c’est la
communauté naturelle où s’implante facilement
la démocratie qui est le régime de l’autorité
librement consentie. Il s’agit d’une autonomie
régionale nécessaire à la participation efficace
des habitants à l’intérieur d’un cadre où ils parlent
la même langue maternelle, partagent le même
patriotisme historique, les mêmes traditions, le
même style de vie, les mêmes intérêts écono-
miques. La centralisation du pouvoir a conduit à
l’arbitraire, à la bureaucratisation et à la paralysie
des institutions. Elle est archaïque, paralysante, ne
répond pas aux exigences de la vie moderne. La
volonté centralisatrice, ferme, résolue, qui est la
philosophie du pouvoir, fait des dirigeants des col-
lectivités locales des figurants, et confie l’autorité
discrétionnaire aux walis de qui tout dépend et à
qui la population serait soumise. Pour de Gaulle,
«faire tout régler par Paris est devenu insuppor-
table. Il s’agit de faire en sorte que les hommes,
qui ont accompli ensemble une œuvre commune,
soient assez près les uns des autres pour se
comprendre, s’expliquer, s’associer.» Il s’agit de
partager, de répartir les responsabilités politiques,
économiques, sociales et culturelles entre l’Etat et
les collectivités locales. Décentraliser le pouvoir
qui a conduit le pays à la dérive, c’est décharger
l’Etat de la gestion quotidienne, c’est faire une
répartition des compétences, pour laisser aux élus
locaux le pouvoir de décision. C’est non seule-
ment modifier les structures administratives, mais
aussi permettre la créativité et l’esprit d’initiative
des élus locaux. La décentralisation demande une
meilleure répartition des ressources financières
entre l’Etat et les collectivités locales. Elle met fin
à un pouvoir étatique jacobin et permet la mise en
place d’un pouvoir local ouvert à la critique. Les
décisions ne sauraient être esquissées à la hâte,
mais élaborées dans le cadre d’une consultation
avec la participation des représentants des
différents courants de pensée. Le vrai problème
de la décentralisation est celui de la modernisation
et de la démocratisation des collectivités locales.
Les compétences des communes qui doivent
disposer de moyens financiers et de cadres
doivent s’émanciper des chefs de daïra qui les
contrôlent et les dominent. Le maire, président
de l’Assemblée populaire communale, élu par
les citoyens, n’est pas un fonctionnaire soumis
au diktat du wali, du chef de daïra et du secrétaire
général de la commune. A.Y. A.
Alger, le 30 juin 2018
 El Watan - Dimanche 8 juillet 2018 - 8

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Monsieur le gérant de l'entreprise ETB. Kermiche Abdelkrime

178 Cité des Amandiers, Bougara, Blida

MISE EN DEMEURE N°2

-Vu le décret présidentiel n°15/247 du 16 septembre 2015 portant réglementation des
marchés publics.

-Vu le marché n°01/RAR/TCE/2014 relatif à la réalisation des travaux en RAR/TCE des

18/55/563 logements sociaux participatifs (LSP) du reste à réaliser en tout corps d'état LSP
à Souidania.
-Vu l'ordre de service de démarrage des travaux
- Vu les résultats obtenus par les essais de compression à la résistance du béton jugés
douteux.

-Vu les résultats obtenus par les expertises effectuées sur les structures en béton par les
laboratoires CQB Benbrahim et LMTPB, confirmant la mauvaise qualité du béton mis en
œuvre.

- Vu les rapports du BET relevant de nombreuses malfaçons commises dans l'exécution des
travaux des corps d'état secondaires

-Vu le retard cumulé dans la réalisation des travaux en raison des anomalies citées ci-dessus

-Vu le PV de chantier établi par le BET en date du 26/03/2018, notifiant à l'entreprise la

démolition complète des blocs 1 et 9 de l''îlot n°10, et qui est resté sans suite
- Vu la mise en demeure numéro 01 du 27 juin 2018 portant même objet et qui n 'a pas été
suivi d'effet

Vous êtes mis en demeure de :

-Procéder à la démolition du béton des blocs n°01 et 09 conformément au PV du 26/03/2018,

dans un délai de quarante-huit heures (48 heures) et sous la conduite de BET.

- Affecter au chantier les moyens humains et matériels nécessaires et suffisants pour

l'exécution de cette opération et en vue de réduire le retard considérable cumulé sur les délais
contractuels.
Le maître de l'ouvrage

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pour les candidats retenus à l’issue de la première phase.
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consultation à l’adresse suivante : daf@liad-alger.fr
La date limite de présentation des dossiers de candidature est fixée au 20/08/2018,
à 12h00 délai de rigueur.

Décès Pensée Pensée

La famille Chaabane a Le 8 juillet 2017 nous Cela fait 2 ans
que tu as pris
Félicitations
l'immense douleur de a quittés à jamais ton envol dans Toute la
faire part du décès de son notre cher et regretté un autre monde, famille félicite
laissant derrière
cher et regretté Djamel Oucherif toi une plaie qu'on chaleureusement
Chaabane Chérif à l'âge de 67 ans. ne peut cicatriser, son fils
survenu hier, le 07 juillet Son épouse, ses enfants,
une peine qu'on ne
peut effacer et une
GOUBI
2018 à l'âge de 47 ans. sa petite-fille, ses sœurs, douleur ô combien profonde ! GIBRIL
L'enterrement a eu lieu le ses frères ainsi que toute
Nous porterons toujours dans nos qui a obtenu
cœurs ta joie de vivre, ton amour et
jour-même au cimetière sa famille demandent tes grandes valeurs. avec la mention très bien
de Garidi. à tous ceux qui l'ont
Repose en paix l'examen de la 5e année
Melouk
primaire en lui souhaitant
«A Allah nous connu et apprécié d'avoir continue de veiller sur nous comme
tu l'as toujours fait. d'autres réussites.
appartenons une pieuse pensée à sa Ta tendre femme, tes enfants et tes
et à Lui nous retournons». mémoire. petits-enfants qui t'aiment
 El Watan - Dimanche 8 juillet 2018 - 9

RÉGION EST
ACTIVITÉ SPORTIVE À DIDOUCHE MOURAD UN MOIS APRÈS
(CONSTANTINE) L’OUVERTURE
DE LA SAISON
ESTIVALE À JIJEL
Entre agonie et désordre Plus de 6 milliards de
recettes engrangées
● Des associations qui réalisent de très bonnes performances à l’échelle nationale demeurent
A
peine entamée, la saison estivale a permis à l’APC de Jijel
encore marginalisées, lorsqu’il s’agit d’octroyer des subventions. d’engranger des recettes estimées à plus de six milliards
de centimes. Fruit de l’exploitation à bon escient du
patrimoine communal, comme l’ont si bien rappelé les autorités

L
e sport dans la commune de la wilaya, qui ont insisté sur la valorisation de tout bien appar-
de Didouche Mourad (15 tenant aux communes, lors de la dernière session de l’APW,
km de Constantine), res- ces rentrées d’argent permettent à cette APC de renflouer ses
semble beaucoup à un corps fé- caisses en pleine crise de financement de son budget. Quasi
brile. Entre les associations qui inexistantes lors des dernières saisons, qui ont connu un bradage
agonisent et celles qui prennent pur et simple de ses biens à des parties qui en tiraient profit, sans
vie dans le désordre, l’acti- remettre le moindre sou à l’APC, ces recettes sont tirées de l’ex-
vité sportive peine à se faire ploitation à des fins d’activités estivales des infrastructures com-
des assises solides. Faisons le munales. C’est aussi le fruit de la mise en adjudication d’espaces
point. Parlons athlétisme. Peu de stationnement, comme l’a fait remarquer le P/APC, dans cer-
de gens dans la ville même tains boulevards avec un cahier des charges fixant le prix et met-
savent que l’équipe d’athlé- tant de l’ordre dans «ces parkings». Se réjouissant des bénéfices
tisme de Didouche Mourad a tirés de cette exploitation, le P/APC a nié le fait que des voies
obtenu des résultats honorables, publiques soient transformées en parkings à l’occasion de la sai-
spécifiquement dans la caté- son estivale. «Nous avons exploité des espaces de stationnement
gorie des écoles et des cadets. pour permettre aux citoyens et aux estivants de stationner dans
Ces espoirs de demain sont les meilleures conditions ; le prix fixé est de 50 DA et celui qui
montés sur les podiums cinq enfreint les clauses du cahier des charges verra sa concession
fois cette année, pour le cross, annulée», soutiendra-t-il. Le premier responsable de la com-

les épreuves des 800 et 100
mètres. Le cas du jeune Islam
Ben Hammada en est un parfait
exemple. Classé 7e au niveau
national dans les épreuves du
800 m et sacré à la 5e place au
Festival international des Aurès
(marathon), il représente un
réel potentiel pour l’athlétisme
algérien. Ces résultats sont ob-
tenus alors que le stade de la
commune ne dispose même
pas d’une piste d’athlétisme.
Les athlètes sont contraints de
se déplacer jusqu’à Hamma
Bouziane, distante de 5 km,
pour leurs entraînements.
Malgré les résultats obtenus,
l’APC n’a octroyé au club du
Moustakbal Didouche Mourad
d’Athlétisme (MDMA) que 10
millions de centimes, alors que
des sommes considérables sont
versées au club de football,
qui a réalisé des résultats peu
convaincants. «Je trouve que
les subventions de la commune
OPEN INTERNATIONAL DES ÉCHECS
sont faibles en comparaison
avec les résultats obtenus»,
nous a confié Fares Bendja-
ballah, président de l’associa-
tion. Le MDMA survit, comme
beaucoup d’autres associations,
avec l’argent que les prési-
dents récoltent à travers leurs
relations personnelles. En effet,
le club Moustakbal Didouche
Mourad de boxe (MDMB) est
dans la même situation, sa-
chant que l’association offre à
la wilaya de Constantine des
champions d’Algérie. On cite-
ra, entre autres, Bilel Bousbaâ,
qui a décroché la médaille d’or
chez les minimes, et Ismaïl
Bghil, médaillé de bronze chez
les cadets. Un exemple en-
core plus poignant est celui de
l’équipe féminine de handball
de Didouche Mourad qui évo-
lue dans la division Excellence.
Une équipe qui fait parler d’elle
à l’échelle internationale. Mais
par manque de moyens, ses diri-
geants ont renoncé à participer
à un tournoi au Portugal. «Je
risque de perdre mes meilleures
joueuses si je ne suis pas sou-
tenu. Il est vrai que la wilaya
nous donne des subventions,
mais ça ne suffit pas, j’ai beau-
coup de joueuses et toutes les
catégories, avec de nombreux
déplacements. J’ai même une
joueuse de Tunis, qui a un ni-
veau très élevé. Je demande aux
autorités et aux entrepreneurs
de nous aider pour qu’on ne
perde pas cette belle équipe»,
DESSIN: SOUHAYLA
révèle le président de cette asso-
ciation. Interrogé sur l’apport
de l’APC de Didouche Mourad
pour aider ces associations, le
maire de la ville, Tahar Bou-
cheham, nous a déclaré : «Nous
essayons de donner à toutes les
associations un peu d’argent
pour qu’elles puissent fonction-
ner. Le transport est à leur dis-
position. L’équipe d’athlétisme,
par exemple, utilise le bus pra-
tiquement chaque semaine.»
Alors que la drogue et la délin-
quance gagnent de plus en plus
de terrain dans les quartiers
de la commune, les autorités
devraient faire plus pour le
sport qui pourrait être un bon
moyen pour lutter contre ces
dangereux fléaux. Intissar B.
mune de Jijel parlera aussi de la mise en location des manèges
appartenant à la commune, ainsi que d’autres biens pour en tirer
profit à l’occasion de la saison estivale. Une saison qui n’avait,
notera ce responsable, qu’une infime retombée financière sur
l’APC dans un passé encore tout récent. Amor Z.
EL MILIA
Le coup de gueule
du P/APC
A près une décennie de règne à la tête de l’APC d’El Milia,
le premier magistrat de la ville est catégorique dans le dia-
gnostic qu’il a établi pour désigner le service technique comme
étant la source du grand mal qui ronge cette commune. «On
n’a pas de service technique, rien ne se fait dans ce service»,
clame-t-il sans ambages. Dans une discussion improvisée avec
un groupe de citoyens, ce responsable est allé encore plus loin
dans le constat qu’il a fait, en évoquant l’absence d’un travail
technique de qualité, qui peut prendre en charge les problèmes
de la ville et la gestion des projets inscrits. « Tout le monde le sait
et d’ailleurs, j’ai parlé au secrétaire général de la wilaya pour
lui faire part de ce problème lors de sa dernière visite», indique-
t-il. «Regardez ce que nous a fait une entreprise ; elle a défiguré
la ville ; on attend la fin des procédures en cours pour reprendre
les travaux et tenter de remettre de l’ordre sur les trottoirs»,
poursuit-il. Et d’ajouter : «Nous avons dégagé une enveloppe de
1,1 milliard de centimes pour la réfection des routes ; c’est en
fait pour boucher les nids-de-poule, mais l’entreprise qui s’est

Du beau monde vue attribuer le marché à 500 millions de centimes peine encore
à lancer les travaux».
Dans son réquisitoire contre le blocage des projets de la com-
mune, ce responsable s’est cependant réjoui de l’inscription

pour une grande fête
C omme attendu, l’Open international
des échecs n’a pas dérogé à la règle
en matière de participation et de nombre
de clubs ayant pris par à cet événement
sportif. Organisée sous le patronage de la
wilaya, par l’Association Sportive Echecs
de Constantine (ASEC), en collaboration
avec la DJS, l’APW, l’APC de Constantine,
la Fédération algérienne des échecs, la ligue
constantinoise des échecs et la précieuse
contribution du groupe Isofroid, la manifes-
tation a fait le plein du 5 au 7 juillet à la mai-
son de jeunes Ahmed Saâdi de la cité Filali,
à Constantine. Au total 93 participants y
ont pris part, représentant 16 clubs, issus
de 11 wilayas, avec la présence de joueurs
de quatre pays (Algérie, Tunisie, Danemark
et Ouganda). Réparti en deux tournois
(A et B), selon le classement des joueurs
(élo supérieur ou égal à 1700 et inférieur à
1700), la compétition a vu la consécration
dans le tournoi A de Mohcen Seraoui de
CEConstantine, talonné par Benhadi Aziz
Madani de l’ASEConstantine, et de Djabri
Massinas du club d’Aokas de Béjaïa, alors
que le Tunisien Mejdi Kaâbi est venu à la
4e place, suivi de Abdelouahab Ouaret du
BCE de Béjaïa. Le Prix jeunes dans cette
catégorie est revenu à Brahami Lamine
d’Aokas Béjaïa et le Prix vétéran a été attri-
bué à Boukazata Djamel de Sétif. La com-
pétition dans le tournoi n’a pas été de tout
repos. Elle a été marquée par la domination
d’Adjerit Nourredine du club Aokas, de-
vançant ses concurrents immédiats, Farah
Souleimane Maher, de l’ASE Constantine,
classé second, suivi de Hamlaoui Asma,
du CASE Guelma. Le prix féminin a été
décroché par Bakouche Narimene du CE
Constantine, alors que le Prix des moins de
16 ans est revenu à Bakouche Mahmoud
du même club. Enfin le Prix vétérans est
revenu à Madaci Mohamed de Bou Saâda.
Quant au tournoi du jeu rapide (blitz) il a
été gagné par Benkirat Rabie du CASE-
Guelma, devant Omar Mawloud et Bra-
hami Lamine d’Aokas Béjaïa. Terminé en
apothéose, le tournoi a été marqué par une
sympathique cérémonie de remise des prix
dans une ambiance conviviale. S. Arslan
d’une opération de réhabilitation des accès de la ville. «C’est
grâce aussi au soutien précieux du secrétaire général de la
wilaya que cette opération a été rendue possible», précise-t-il.
En faisant ces déclarations, le P/APC est passé aux aveux pour
décrier une situation que lui-même gère et que tout le monde
dénonce depuis déjà plusieurs années. Évoquant les projets que
cette ville a ratés dans le sillage du bricolage qu’elle a connu, il
cite le cas du jardin public de la gare routière, qui traîne depuis
de longues années sans jamais connaître un quelconque épi-
logue. «Pour un délai de huit mois, ce projet est passé à huit ans
et il n’est pas encore achevé», peste-t-il. Visiblement débordé
par la complexité de sa tâche, Amar Bouledjouida, car c’est de
lui qu’il s’agit, est remonté contre tout le monde.
Contre le service technique de sa commune et contre les
entreprises que son exécutif sollicite pour la réalisation des
opérations inscrites. Il les rend ainsi responsables de toutes les
catastrophes qu’a subies cette ville durant son règne. En consé-
quence de cette situation, la ville d’El Milia est devenue au fil
des ans une agglomération à l’allure d’un grand village qui perd
ses repères urbains. Outre son état pitoyable, elle en est réduite à
la destruction progressive de ses modestes mais ô combien pré-
cieuses infrastructures, à l’image de ses jardins publics, son mar-
ché de proximité, son stade communal et sa salle de cinéma, qui
se trouvent dans un état de délabrement avancé. Confrontée à de
multiples problèmes, sa population, qui ne reçoit dans sa grande
majorité qu’une heure d’eau par semaine, a recours aux citernes
pour étancher sa soif. A. Z.
 El Watan - Dimanche 8 juillet 2018 - 10

RÉGION EST
SOUK AHRAS BORDJ BOU ARRÉRIDJ
Des habitants sans gaz
Déliquescence du pouvoir à El Main

C
ertains habitants d’Ath Halla, dans la commune d’El
Main, 65 km au nord du chef-lieu de wilaya, n’ont tou-

d’achat et emploi des enfants jours pas accès au gaz naturel à cause de la «tergiversa-
tion» de l’entreprise chargée des travaux, qui peine, visiblement,
à livrer le projet dans les délais impartis. Sur le retard, nous
avons questionné M. Bendjaâfar, directeur de l’énergie qui nous
répondra : «Toutes les habitations de la commune d’El Main
sont raccordées au gaz, exceptées quelques-unes dans la loca-
● Ceux qui n’ont pas la chance de profiter du Plan bleu s’aventurent à nager lité d’Ath Halla, sur un tronçon de 10 km, qui tardent à accéder
dans des points d’eau à haut risque. au confort et au bien-être du gaz, à cause de la tergiversation
de l’entrepreneur chargé du projet, à la tête d’une entreprise
défaillante. Et je le connais parfaitement. Il a fait ses preuves de

C
oup d’envoi, jeudi dernier, d’une
caravane de huit minibus à destina- défaillance à maintes reprises et dans différents endroits. Dans
tion de la mer depuis le complexe ce cas de figure, il justifie son retard par le défaut de paiement.
omnisports de Souk Ahras, sous l’égide En tout cas, sur instruction du wali, nous allons résilier le
du directeur de la jeunesse et des sports. contrat avec lui pour désigner un autre entrepreneur en vue de
Une action destinée aux jeunes des quatre rattraper le retard». Un retard qui pénalise les habitants de cette
coins de la wilaya, tout comme les séjours région connue pour sa géographie difficile et la rudesse de son
programmés par les Scouts musulmans hiver. En attendant de voir le gaz dans les foyers, les citoyens
qui réussissent, bon an, mal an, à prendre prennent le mal en patience et continuent de payer la bonbonne
en charge des dizaines d’enfants pour de gaz à des prix exorbitants, surtout en hiver, et faut-il encore
des vacances dans les villes côtières. Les qu’elle soit disponible quand les routes sont ensevelies sous la
enfants qui n’ont pas eu la chance d’être neige. M. Allouache
inscrits sur l’une ou l’autre liste – et ils sont
nombreux – se rabattent sur les rivières et
les cours d’eau. Le visage mât, le corps TÉBESSA
frêle et les yeux fatigués à force de vou-
loir les écarquiller longtemps, Nadir, un Découverte macabre

collégien de douze ans est un abonné de la
nage dans un étang où moustiques, guêpes
et mouches s’associent à l’eau stagnante
et les troncs d’arbres gris. Il est le plus
loquace du groupe de jeunes gens tous (ou
presque) du même âge. «Après les examens
de fin d’année, il n’y a pas mieux qu’une
journée de baignade dans une rivière pour
oublier une année éprouvante», les autres
qui acquiesçaient sont loin de mesurer
les dangers auxquels ils sont confrontés
dans ce coin perdu de la commune de Aïn
Zana. De retour au chef-lieu de la wilaya
depuis cette commune frontalière, Ouled-
Driss est l’autre endroit où les structures
d’accueil pour jeunes sont pratiquement
inexistantes et où les signes de désolation
sont perceptibles chez une grande partie de
la population juvénile. Stade et maison de
jeunes dans un piteux état signe de grande
PROJET DE 100 LOGEMENTS LSP À KHENCHELA
La paupérisation prive les enfants de leurs rêves
misère et un nombre impressionnant de
jeunes accoudés le long de la rue principale.
Fawaz ne mâchera pas ses mots pour lancer
ceci : «Les jeunes de notre commune sont
sollicités lors des campagnes électorales et
à l’occasion de la Fête des cerises. Les uns
accèdent au rang d’élus du peuple, toutes
assemblées incluses et les autres, c’est –à
dire les promoteurs du secteur de la culture
via une instance élue, vendent promesses et
chimères contre un poste parapolitique ré-
tribué à 200 000 DA/mois». Les enfants et
les adolescents de Sédrata comme ceux de
Taoura, Lakhdara ou Mechroha subissent,
en pleine période estivale, les conséquences
PHOTO: D.R.
L e corps sans vie d’un homme âgé de 34 ans a été découvert
avant-hier dans un état de décomposition dans une localité
près de la commune d’El-oglat (75 km de Tébessa), apprend-on
d’une source de la Protection civile. Ce sont des passants qui
de la déliquescence du pouvoir d’achat, ont découvert le corps dans un lieu désert, avant d’alerter les
dite quotidiennement par ces parents aux services de la Protection civile et les éléments de la Gendarmerie
visages émaciés, aux dos voûtés et aux nationale. Le cadavre a été admis à la morgue de l’hôpital de
échines tremblantes. Des rapports confi- ladite commune pour autopsie. Lakehal Samir
dentiels font état d’une montée considé-
rable de l’emploi des enfants dont une PUBLICATION
majorité nouvellement exploitée dans les
services, le bâtiment et les usines privées.
«Pour que mes parents ne soient pas dans le
besoin, j’assure des courses pour les bijou-
Hocine Allouache, l’un
teries, j’aide des commerçants et j’assure
le guet contre d’éventuels voleurs dans un
des derniers combattants
magasin du centre-ville», a-t-il déclaré. Des
vacances il n’en connait que le travail chez
de la Wilaya III historique
des particuliers. A. Djafri
T out en tenant à faire
respecter son vœu,
le moudjahid et héros de
la Wilaya III historique,
Hocine Allouache veut

Les travaux de VRD traînent encore que cet ouvrage ne soit

L e projet de 100 logements LSP (loge-
ment social participatif), implanté au
nouveau pôle urbain au chef-lieu de la
wilaya de Khenchela, a été achevé depuis
deux ans. Il ne reste que les travaux des
voies et réseaux divers (VRD), mais malgré
cela, le chantier tarde à être livré, pour des
raisons «dont la direction de l’urbanisme,
de l’architecture et de la construction
(DUAC) est responsable», selon les propos
du promoteur. Le promoteur Tefeh Abder-
rahmane se plaint de «l’absence totale
d’un accompagnement et d’un harcèlement
UNIVERSITÉ D’OUM EL BOUAGHI
administratif qui a trop longtemps duré».
«Mais plus grave encore est le fait que
l’administration ne répond pas même à
mes correspondances», dit-il, en ajoutant
: «Pour ma part, j’ai fait mon travail par-
faitement, malgré les faux problèmes que le
projet a connus depuis son lancement». Le
promoteur se dit «abattu par les difficultés
qu’il rencontre au quotidien, avec une
administration locale qui adopte une poli-
tique des deux poids, deux mesures dans le
traitement des affaires des entrepreneurs».
Notre interlocuteur s’interroge «comment
pas un manuscrit d’his-
toire, mais un recueil de
expliquer que tous les programmes de loge-
ments de la wilaya de Khenchela ont été
alimentés en électricité et en gaz à la charge
faits authentiques sans
acteur principal et où
le peuple algérien est
de l’État, quant à moi c’est l’inverse, ils le seul héros. La mé-
veulent me renforcer à payer les charges moire, l’ultime devoir
des travaux de VRD, et cela n’est pas et ne d’un maquisard: Hocine
peut être juste». Le promoteur, contacté par Allouache, l’un des der-
El Watan, est décidé plus que jamais à faire niers combattants de la
valoir ses droits dans le cadre des lois de la Wilaya III historique,
République et demande encore une fois au est un recueil retraçant
chef de l’exécutif que «les services concer- le parcours du guerrier
nés doivent prendre en compte ces droits et pendant la guerre de Libération dans un champ d’action qui
appliquer la loi». Mohamed Taibi s’étendait de la vallée de la Soummam au fin fond des maquis de
la région de Djaâfra, au nord de Bordj. Un récit écrit par Moha-
med Boulahrouz et préfacé par le général Abdelhamid Djouadi.
Extrait :
«Des hommes d’exception forgés par une nature d’une rudesse

Résultats satisfaisants
et réception de nouveaux projets
M ercredi dernier, la cérémonie de clôture de l’année universi-
taire a eu lieu officiellement au niveau de l’université Larbi
Ben M’Hidi d’Oum El Bouaghi, en présence du chef de l’exécutif
et des autorités civiles et militaires de la wilaya. La rectrice a, au
cours de son intervention, mis en relief les progrès enregistrés tant
dans le cadre pédagogique que dans celui des infrastructures récep-
tionnées et celles qui le seront au courant de la prochaine rentrée
universitaire. L’université Larbi Ben M’Hidi, qui accueille plus de
20 000 étudiants, a organisé une trentaine de séminaires auxquels
ont pris part d’éminents professeurs nationaux et étrangers. Dans
cette optique, l’université a signé des conventions de coopération
avec plusieurs autres universités nationales et étrangères, et ce, dans
le souci de faire bénéficier les étudiants des expériences qui se font
ailleurs et qui apportent un plus aux universitaires. Durant le pré-
sent exercice, a ajouté la directrice, Mme Houbar Farida, 5 étudiants
ont réussi au concours national qui ouvre les portes à la formation
à l’étranger. Sans omettre de signaler que dans le cadre des bourses
de coopération, 23 étudiants majors de leur promotion partiront en
Hongrie et 9 autres en Chine populaire pour poursuivre leurs études
dès la rentrée universitaire prochaine. Au cours de la nouvelle ren-
trée, l’université réceptionnera plusieurs infrastructures qui renfor-
ceront les capacités des différentes facultés, comme sera inauguré
la faculté de 1000 places pédagogiques à Aïn M’lila, après la récep-
tion il y a quatre années de celle d’Aïn Beida avec une capacité de
3000 places pédagogiques, deux pôles universitaires dédiés aux
sciences technologiques. L. Baâziz
extrême, trempée dans les valeurs ancestrales issues du fin fond
de l’histoire de la nation qui sont allés à la rencontre d’événe-
ments rarissimes s’y sont immergés et ont participé à la grande
œuvre salvatrice. Hocine Allouache est de ceux-là qui ont bravé
tous les risques, tous les dangers, qui ont dompté l’ignorance,
les frayeurs des combats et la hantise de la mort. Ils ont connu
jusqu’à ses moindres recoins le pays des privations, du froid, de
la faim, de la fatigue et de la proximité de la grande faucheuse
qui rodait autour d’eux jour et nuit, pendant tant d’années».
Un ouvrage de 383 pages, truffé de récits passionnants et de
témoignages émouvants, crus dans toute leur horreur, et illustré
par des photos, prises dans le maquis et après l’indépendance.
Rien que pour mettre en exergue ne serait-ce qu’un pan de l’his-
toire de notre pays, par devoir de conscience. Un devoir qui ta-
raude l’auteur à transmettre aux générations actuelles et futures
l’amour de la patrie. M.A.
Hocine Allouache, l’un des derniers combattants de la Wilaya
III historique, de Mohamed Boulahrouz. Editions Baghdadi
 El Watan - Dimanche 8 juillet 2018 - 12

I N T E R N AT I O N A L E
ÉLARGISSEMENT DE L’ACCORD UE-MAROC AU SAHARA OCCIDENTAL OCCUPÉ

Comment Bruxelles veut

arnaquer les Sahraouis
● Le Front Polisario a exhorté, récemment, les Etats membres de l’UE à «ne pas cautionner» la proposition d’amendement de l’accord d’association
UE-Maroc, présentée par la Commission européenne, affirmant que celle-ci «viole» le droit européen et international.

L
’ONG Western Sahara Resource fices n’était pas pertinente» (article allemand des Affaires étrangères, pro-
Watch (WSRW) a alerté à nou- 106 du jugement). Ce qui compte, noncées lors d’une audition devant
veau jeudi sur les arrangements selon l’arrêt, c’est que le peuple du le Bundestag au sujet de cet amende-
apportés par la Commission euro- Sahara occidental consente pleinement ment. Il a été assuré à l’Allemagne
péenne à l’accord commercial UE- à ce qu’un accord européen soit appli- que les arrêts de la CUEJ avaient été
Maroc incluant les territoires occupés qué sur son territoire. A cet effet, la pris en ligne de compte alors que ce
du Sahara occidental, indiquant que mention de la Commission d’un «large n’est pas le cas. Se référant toujours
la Commission tente de tromper des soutien» en faveur d’un nouvel accord aux informations reçues de la part de la
Etats membres au sujet du processus commercial avec le Maroc «est tout Commission, le ministre allemand des
de consultation initié pour se «confor- à fait incorrecte», a tenu également à Affaires étrangères avait aussi déclaré
mer» à l’arrêt de la Cour européenne dénoncer l’ONG. Avançant ses argu- aux parlementaires du Bundestag que
de justice (CJUE) de décembre 2016, ments, l’Organisation a fait savoir que «le Polisario avait pris part au pro-
qui avait rejeté l’inclusion du Sahara sur «94 des 112 organisations que la cessus de consultation, au moins sur

occidental dans l’accord d’association
UE-Maroc. «La Commission euro-
péenne tente de faire passer un nouvel
accord commercial avec le Maroc
pour le territoire du Sahara occiden-
tal, au mépris de l’arrêt de la Cour
de justice de l’UE de 2016», a tenu à
dénoncer l’ONG dans un communiqué
diffusé jeudi soir sur son site inter-
net, précisant que les Etats membres
devraient voter sur les arrangements
commerciaux en question le 11 juillet
prochain. Selon la même source, la
Commission européenne avait envoyé,
le 11 juin dernier, un projet d’amen-
dement aux protocoles commerciaux
UE-Maroc aux Etats membres de
l’UE et au Parlement européen pour
approbation. La proposition vise, a
précisé le communiqué repris par
l’APS, à étendre la portée de l’accord
commercial UE-Maroc au Sahara oc-
La Commission européenne veut contourner l’arrêt de la Cour de justice
européenne sur le Sahara occidental
cidental occupé, et ce, de manière à
contourner l’arrêt de la Cour de justice
européenne. L’arrêt en question datant
de décembre 2016 stipulait qu’aucun
accord de commerce ou d’association
UE-Maroc ne peut être appliqué au Sa-
hara occidental, sauf avec le consente-
ment du peuple du territoire sahraoui,
qui revendique, souligne le texte, à ce
jour son droit à l’autodétermination
comme le prévoient les résolutions et
les textes des Nations unies.
MANIPULATIONS ET MENSONGES
Western Sahara Resource Watch a
ajouté que la proposition d’amende-
PHOTO : DR
ment de la Commission était accom-
pagnée d’un document de travail visant
à justifier l’inclusion du territoire non
autonome du Sahara occidental dans
un accord commercial avec le Maroc.
Dans le document en question, la
Commission a présenté la proposition
comme étant «bénéfique pour les
populations locales», sans soutenir
cette affirmation par des analyses
ou des statistiques, a précisé l’ONG.
Cette mention de «bénéfique pour les
populations locales» ne correspond
pas aussi aux exigences de l’arrêt de
la Cour de justice européenne. Celle-ci
avait jugé que la question «des béné-
Commission avait inscrites dans son
annexe comme consultées n’ont jamais
été invitées à une réunion de consul-
tation et qu’elles n’ont jamais été
contactées par la Commission ou ont
refusé de rencontrer la Commission».
Dans ce sillage, l’ONG a fait observer
qu’«aucune organisation ou individu
pro-autodétermination n’avait pris
part à l’exercice de consultation»,
soulignant avec force que ce processus
initié par la Commission n’avait jamais
été recommandé par la Cour de justice
européenne dans son jugement.
LES ALLEMANDS ABUSÉS
Concernant les capitales européennes
qui ont été «trompées» par la Com-
mission au sujet de ces amendements,
l’ONG a cité plus particulièrement le
cas de Berlin, en s’appuyant sur les
déclarations de Niels Annen, ministre
le plan technique». Commentant ces
déclarations, l’ONG a relevé que le
gouvernement allemand a été «mal
conseillé par la Commission euro-
péenne sur la question du consente-
ment». Autrement dit, la Commission
a menti aux Allemands.
Pour l’Organisation, la Commission
avait engagé «un processus de consul-
tation a posteriori d’acteurs maro-
cains non représentatifs du peuple du
Sahara occidental». Formelle sur ce
point, Western Sahara Resource a fait
savoir aussi que le Front Polisario «n’a
jamais participé à une telle consulta-
tion», invitant le chef de la diplomatie
allemande à demander à la Commis-
sion d’obtenir «le consentement du
peuple» sahraoui comme l’exige la
Cour de justice, au lieu de lancer des
consultations avec des acteurs non
représentatifs. A. Z.

MOYEN-ORIENT

Le Hamas dit non au plan de paix de Trump

U n haut responsable du mouvement pales-
tinien Hamas a indiqué être opposé à
l’«accord du siècle» (Deal of the Century), un
plan de paix que le président des Etats-Unis,
Donald Trump, veut imposer aux Palestiniens.
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«Dans notre dictionnaire, il n’y a rien qui
s’appelle ‘‘accord du siècle’’ ou même des deux
siècles», a indiqué Mahmoud Zahar devant des
dizaines de Palestiniens qui se sont rassemblés
pour manifester vendredi après-midi dans la ville
de Khan Younès, à l’est de la partie méridionale
de la bande de Ghaza, près de la frontière avec
Israël, où des affrontements ont éclaté avec des
soldats israéliens en poste dans cette zone. «Nous
n’accepterons pas l’accord du siècle et nous ne
permettrons pas qu’il soit mis en œuvre», a dit M.
Zahar, ajoutant que «cet accord est sans intérêt,
alors que notre droit légitime est irréfutable et
que nous ne l’abandonnerons jamais».
M. Zahar a fait savoir que le Hamas adresse
un message clair à tous les colons israéliens,
indiquant qu’«ils n’ont pas de terre natale ici et
‘‘doivent’’ partir avant que cette terre ne ‘‘les’’
dévore».
Sur ce dossier, Hamas est sur la même ligne
que l’OLP. Le président palestinien, Mahmoud
Abba,s avait également qualifié, en janvier
dernier, l’offre de paix du président américain,
Donald Trump, de «claque du siècle» et réitéré
son rejet d’une médiation américaine dans le pro-
cessus de paix avec Israël. «Nous disons à Trump
que nous n’accepterons pas son plan, l’affaire
du siècle s’est transformée en claque du siècle»,
avait-il martelé. Après son rejet de toute média-
tion américaine, Mahmoud Abbas avait assuré
qu’Israël «avait mis fin» aux accords d’Oslo sur
l’autonomie palestinienne signés en 1993, la

référence des pourparlers de paix. «Je dis qu’il

n’y a plus d’Oslo, Israël a mis fin à Oslo», avait-
il insisté. Le 13 septembre 1993, après six mois
de négociations secrètes à Oslo, Israël et l’OLP
se reconnaissaient mutuellement et signaient
à Washington, en présence du président Bill
Clinton, une «déclaration de principes» sur une
autonomie palestinienne transitoire de cinq ans.
Cette déclaration est toutefois restée lettre morte,
puisqu’Israël a tout fait depuis pour empêcher la
création d’un Etat palestinien.
A signaler que vendredi, des affrontements ont
éclaté entre des centaines de manifestants et
de soldats israéliens dans l’est de la bande de
Ghaza, près de la frontière avec Israël. C’était
le quinzième vendredi de rassemblements et de
manifestations depuis le 30 mars. A. Z.
 El Watan - Dimanche 8 juillet 2018 - 13

SANTÉ
CANCER DE LA PEAU (MÉLANOME) 60% DES CANCERS
DU SEIN EN ALGÉRIE

164 cas enregistrés chaque SONT ER POSITIF/

HER 2 NÉGATIF
Lancement
année en Algérie d’une nouvelle
● Pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le rayonnement ultraviolet (UV), et en particulier le rayonne-
ment solaire, est cancérogène pour l’homme, étant à l’origine de tous les principaux types de cancers de la peau.
thérapie
ciblée
L
es cas de cancer de la peau aug- près des différents services prenant en
mentent en Europe de 5 à 7% par charge cette pathologie, dermatologie,
an. Dans les pays occidentaux, le oncologie, chirurgie et anatomopatho-

L
e cancer du sein est en nette
mélanome voit son incidence doubler logie des différents établissements de progression en Algérie, avec une
tous les dix ans depuis 50 ans. Actuel- santé du pays, ainsi qu’en se basant sur incidence de 10744 nouveaux
lement, il touche 7 personnes sur 100 les données du Plan cancer national et cas enregistrés en 2015, selon le
000, ce qui correspond à 10% des can- en faisant appel à un expert en études registre national des cancers, a rappelé
cers de la peau et à 1% de l’ensemble épidémiologiques, a montré que la le Dr Samia Difi du Centre Pierre et
des cancers. En France, environ 70 fréquence globale des cancers cuta- Marie Curie (CPMC), à l’occasion du
000 carcinomes et 10 000 mélanomes nés est estimée à 4,3% et l’incidence lancement d’un nouveau produit pour
sont diagnostiqués chaque année, et des mélanomes est de 7%, a souligné le traitement du cancer du sein métas-
en 1995, le nombre de nouveaux cas a Mme Nawel Baba Ahmed, directrice tatique, le Palbociclib, ce week-end

PHOTOS : DR
été estimé entre 1750 et 2250 chez les générale des laboratoires Pierre Fabre par les laboratoires Pfizer.
hommes, et entre 2500 et 3300 chez les Algérie. 164 nouveaux cas ont été Une thérapie ciblée indiquée dans
femmes. La population féminine pré- enregistrés en 2017, dont 108 sont au le traitement en première intention
sente donc un risque légèrement supé- Le dépistage est recommandé pour les personnes à risque, car il offre une
stade métastatique. Une estimation du cancer du sein localement avancé
rieur (60% des cas). En 20 ans, l’inci- chance de guérison
qui connaîtra une augmentation pour ou métastatique ER positif/HER2
dence a doublé chez les femmes et a été peau, tels que les carcinomes basocel- peau claire qui s’exposent de façon atteindre en 2020 les 176 nouveaux cas négatif. Une forme qui semble être
multipliée par 2,5 chez les hommes. Le lulaires, les épithéliomas malpighiens irrégulière (au cours des vacances) dont 117 métastatiques. la plus fréquente des cancers du sein
mélanome malin est considéré comme spinocellulaires et les mélanomes. En et sujettes à des érythèmes solaires, Des résultats qui interpellent les spé- enregistrés. Dr Difi a noté que dans
le plus redoutable des cancers de la 2000, plus de 200 000 cas de méla- les peaux brunes sont également des cialistes, en l’occurrence sur le retard les cas diagnostiqués, il est constaté
peau. Il se présente habituellement nomes ont été diagnostiqués dans le peaux à risque, selon les spécialistes. du diagnostic, d’où l’importance des plus d’atteinte ganglionnaire et métas-
sous la forme d’une tache pigmentée monde et l’on a enregistré 65 000 décès Ainsi, l’exposition intense au soleil campagnes d’information et de sensi- tatique. «Une maladie qui touche de
(brune ou noire) plate. Dans 15 à 20% associés à ce cancer, note l’OMS, qui durant l’enfance et avant la puberté bilisation. Le dépistage est tout aussi plus en plus des femmes jeunes, avec
des cas, il apparaît au niveau d’un grain indique que les mesures de protection augmente les risques de développer un recommandé pour les personnes à une survie basse par rapport aux
de beauté, dont l’aspect se modifie. Les efficaces consistent à éviter toute expo- mélanome à l’âge adulte. Les méthodes risque, car il offre une chance de gué- autres pays», a-t-elle souligné, tout en
taux les plus élevés sont observés dans sition excessive, à utiliser des écrans radiologiques à usage médical doivent rison. «Des données analysées utiles rappelant qu’il s’agit d’une maladie
les pays les plus proches de l’équateur, solaires et des vêtements protecteurs. être prescrites de manière appropriée et pour la prévention, le diagnostic et à pronostic favorable, d’où l’intérêt,
sauf en Europe, où les taux les plus Les dispositifs de bronzage aux UV appliquées correctement, de manière à le traitement avec l’instauration d’un a-t-elle recommandé, du dépistage
élevés sont constatés dans les pays nor- sont désormais classés comme étant réduire les doses de rayonnement inu- consensus de conduite à tenir devant précoce, la lutte contre les facteurs
diques. Pour l’Organisation mondiale cancérogènes pour l’homme, du fait de tiles, en particulier chez l’enfant. un mélanome», a-t-elle indiqué. A de risque et la disponibilité des trai-
de la santé (OMS), le rayonnement leur association avec des mélanomes noter que le traitement du mélanome tements. Pour le Pr Hassan Mahfouf,
ultraviolet (UV), et en particulier le cutanés et oculaires. Contrairement à ce QU’EN EST-IL EN ALGÉRIE DE est actuellement limité en Algérie à la chef de service d’oncologie à l’hôpital
rayonnement solaire, est cancérogène que l’on pensait il y a quelques années CETTE MALADIE ? chirurgie vu l’absence sur le marché de de Rouiba : «Nous diagnostiquons de
pour l’homme, étant à l’origine de tous du fait que le mélanome se développe Une enquête nationale lancée par les thérapies innovantes. plus de plus des formes localisées, ce
les principaux types de cancers de la principalement chez les personnes à laboratoires Pierre Fabre Algérie au- Djamila Kourta qui est dû à mon sens à la médiatisa-
tion sur ce sujet mais son incidence
connaître une forte progression dans
ERIC DUCOURNAU. CEO du laboratoire Pierre Fabre les prochaines années. Il faut savoir
que le Er+HER2- représente 60%
«La naturalité est notre challenge» des cancers du sein sans compter
les cancers du sein à HER2+ et 22%
En marge du Forum international de dermatologie qui s’est avec les agriculteurs et en les aidant à des triples négatifs», a indiqué le Pr
déroulé les 28 et 29 juin dernier à Barcelone, en Espagne, préserver leurs cultures. Nous conti- Mahfouf. Et de signaler que sur les
Eric Ducournau, CEO de Pierre Fabre, est revenu dans cet nuons à déployer nos marques à travers 60% des formes HER2-, 10 à 15%
entretien sur l’objectif de ce forum qu’il qualifie de «libre le monde et en Algérie. La marque des cas sont métastatiques. «Les trai-
d’expression pour les professionnels de la santé que sont les René Furterer sera lancée en 2019. tements actuels du cancer du sein
dermatologues». Pour M. Ducournau, le principal défi pour Vous vous êtes lancés dans la vente permettent aux femmes, notamment
l’industrie pharmaceutique aujourd’hui est d’être à l’écoute en ligne. Qu’en est-il ? les mamans, d’avoir le temps de faire
du patient Nous avons notre propre plateforme grandir leurs enfants, voire leurs
Interview réalisée par Djamila Kourta de vente en ligne aux Etats-Unis et en petits enfants. Les nouvelles thérapies
Corée du Sud. Un outil pédagogique ciblées offrent la chance aux femmes
Le Forum international de derma- sont libres, cela crée une relation sym- pour le conseil des patients a été ins- d’avoir une meilleure survie avec
tologie a drainé cette année plus de pathique entre eux. nanoparticules, le parabène et l’alumi- tallé. Nous avons été surpris de voir une meilleure qualité de vie», a-t-il
1000 dermatologues venus des dif- Justement, est-ce que cet engoue- nium.. La naturalité est dans le cœur de que les premiers produits demandés souligné, tout en plaidant pour la dimi-
férents continents. Comment expli- ment n’est pas lié directement aux la formule de Pierre Fabre et avec les sont les produits dermatologiques, nution du prix du médicament par le
quez-vous cet engouement ? développements et aux innovations techniques modernes on peut y arriver. c’est-à-dire les produits de soins. C’est laboratoire pour faire bénéficier toutes
Ce forum est d’abord une opportu- du groupe ? Parallèlement, nous tenons beaucoup assez intéressant. En Chine, qui est le malades de ces nouvelles thérapies,
nité pour tous les dermatologues des Nous sommes effectivement en à la préservation de la nature. C’est notre première filiale après la France, d’autant que «l’Algérie n’a pas par-
différents continents de se rencontrer phase de développement de nombreux une boucle complète puisque dans nos nous vendons sur le site Ali Baba, qui ticipé aux essais cliniques», tout en
et de partager leurs expériences. C’est produits que je ne vais pas citer, car usines et nos bâtiments, nous construi- représente 20% de nos revenus et on estimant que la santé n’a pas de prix.
également un espace qui nous permet là n’est pas le propos. Des projets sons aux normes à énergie positive. fait 350 millions de chiffre d’affaires. Pour le Pr Mahfouf, la facture des
de présenter les travaux d’études que sont en cours de développement, et Le portefeuille en dermo-cosmé- Aux Etats-Unis, nous vendons sur médicaments en oncologie est certes
nous réalisons afin de les partager avec dans le domaine thérapeutique on tique demeure important pour votre Amazone, avec 20% de chiffre d’af- importante, mais cela ne doit pas
les leaders d’opinion. Un forum au- innovera très fortement dans deux ans laboratoire. Comptez-vous intro- faires, soit 16 millions. En Europe, priver les malades algériens de béné-
quel prennent part des sommités mon- dans la prise en charge de l’acné. Ces duire de nouvelles marques en Algé- on ouvre notre site de vente en ligne ficier des traitements de qualité. «Il est
diales en dermatologie, où la parole est nouveaux produits en développement rie ? multimarques en septembre prochain plutôt urgent de réduire les factures à
libre pour un débat scientifique entre seront certainement d’une grande Notre recherche en dermo-cosmé- en Pologne, soit le premier en Europe. l’importation du tabac, des voitures
experts, en dehors de toute promotion efficacité. Comme il est également tique est de 60 millions d’euros par Un de vos produits pour le trai- et des kiwis qui finissent dans les
de produits. Le propos est plutôt la der- question de l’atopie, avec l’Avène, et an, soit 4% de notre chiffre d’affaires. tement du mélanome vient d’être poubelles». Le Pr Jean Marc Nabholtz,
matologie et les avancées en matière une deuxième molécule est en cours Nous lançons 140 nouvelles formules approuvé par la Food Drug Admi- consultant à la division d’oncologie/
de prise en charge. Ce forum offre de développement. Ensuite, on a un par an. Le développement d’un cos- nistration (FDA). Peut-on en savoir hématologie - département de méde-
aussi une opportunité aux participants troisième plan dans le domaine des métique dure entre 24 et 36 mois. En plus ? cine de la ville médicale de l’univer-
de rencontrer des personnalités en cheveux et du cuir chevelu. D’ailleurs, permanence, on a 300 projets actifs Effectivement, ce produit a eu l’auto- sité du Royaume de l’Arabie Saoudite
la matière et les interroger sur leurs un centre de recherche est installé au sur la table et on en libère 140. Pour risation de mise sur le marché (AMM) en charge de la mise en place du pro-
préoccupations dans l’exercice de leur Brésil. En dehors de la France, nous les 10 marques dermo-cosmétiques à aux Etats-Unis. C’est tout ce que je gramme national et international de
activité. Un échange d’idées et de avons deux unités de développement à côté, il y a 15 millions d’euros qu’on peux vous dire, puisque le produit recherche sur le cancer a, quant à lui,
connaissances pour améliorer la prise Tokyo et à Rio. Le challenge de Pierre investit dans la filiale dermatologie. Ce n’est pas encore approuvé en Europe présenté la nouvelle molécule Palbo-
en charge des maladies cutanées. Tous Fabre est aujourd’hui la naturalité de sont des investissements importants. ou dans d’autres pays. Il faut savoir ciclib de forme orale, tout en insistant
les dermatologues sont très contents de nos produits, en insistant sur la sécurité On peut travailler comme ça partout, que les études cliniques aux Etats-Unis sur le bénéfice maximal en termes
rencontrer ces personnalités de renom. et l’efficacité, d’autant plus que dans même dans les zones où on n’a pas se font versus placebo, alors qu’en de mois gagnés en survie et avec une
Dans les congrès officiels, il n’ y a pas le monde il y a beaucoup de doutes de centre de recherche. On procède à Europe elles sont versus compétiteurs. toxicité faible, comparativement à la
de temps pour les questions. Là, ils sur les ingrédients et un débat sur les l’achat des plantes tout en travaillant D. K. chimiothérapie. Djamila Kourta
 El Watan - Dimanche 8 juillet 2018 - 14
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COMMUNIQUÉ
Suite au congrès ordinaire qui a eu lieu à l’hôtel El Aurassi le 08/06/2018, des débats
ont été ouverts sur les questions récurrentes liées à la profession de promoteurs ainsi
qu'aux problèmes de logements anciens et nouveaux, notamment dans leurs volets,
indispensables, qu’est la gestion immobilière.
Ce fut aussi l’occasion pour notre organisation de procéder au renouvellement de ses
instances et ce conformément aux textes en vigueur.
Avant de soumettre les résultats des trois ateliers de réflexion, nous vous présentons ci-
joint les résultats des élections de l’ ONPI qui se sont déroulées en présence d'un huissier
de justice avec une représentativité de 34 wilayas et en toute transparence.
Les membres du conseil sont au nombre de 74 promoteurs, Mme Bouhired Houria a
été élue présidente de l’ONPI. Elle a été plébiscitée par l’ensemble de ses confrères, à
l’unanimité, que constitue l’assemblée générale
Vice-président : HESNAOUI SAMIR
Vice-président : FAR MOHAMED
Vice-président : MELAXOU MABROUK
Secrétaire général : BELAID SID-ALI
Secrétaire général Adjoint : HADJ HAFSI FAIK
Trésorier : HAMOUR RAMDANE
Trésorier adjoint : CHERIFI ABDELLAH
Membres du bureau : BENDIMERAD MERIEM - KESSAR NABIL -
KAZI AOUEL HAYET - MADANI AADDA -
NESSIL NOUREDINE - BELKACEM SOFIANE
et BAHRI MOHAMED
Membres assesseurs : LAOUIR BACHIR, BERKANI NASSERDDINE,
GHODBANE ERDJEM
Atelier 01
Propositions de l’Organisation Nationale des Promoteurs Immobiliers (ONPI)
pour l’harmonisation des procédures régissant la Promotion Immobilière à travers
l’enrichissement des textes législatifs et réglementaires en vigueur en Algérie.
L’Organisation Nationale des Promoteurs Immobiliers (ONPI), en tant qu’organisation
professionnelle regroupant la majorité des promoteurs publics et privés nationaux, œuvre
depuis sa création à faire de la promotion immobilière un véritable outil au service du
développement de la collectivité et au-delà du rehaussement du cadre de vie de nos
citoyens. Ses positions se sont manifestées à chaque fois que de besoin par un soutien
indéfectible aux efforts de l’Etat dans sa quête à instaurer une politique nationale
du logement visant à satisfaire les besoins toujours grandissants en infrastructures
d’habitation. Ce soutien pour rappel s’est confirmé et se confirme de jour en jour par une
implication active et laborieuse dans la prise en charge des différents programmes de
logements mis sur le marché par l’Etat.
Cependant, il nous semble utile, en tant qu’organisation professionnelle soucieuse du
devenir de la promotion immobilière en tant qu’élément indissociable de la politique
nationale du logement, d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur les problèmes
récurrents auxquels sont confrontés constamment les promoteurs immobiliers, engendrant
une multitude de conséquences tant sur le respect des délais de réalisation que sur la
qualité des travaux et du suivi des ensembles bâtis livrés à la collectivité et aux citoyens.
Ces problèmes sont de nature diverse et multidimensionnelle. Cependant, les aspects
liés à l’encadrement réglementaire de la promotion immobilière sont les plus pesants. Le
poids de ces entraves est une réalité qui peut impacter négativement les efforts consentis
par l’Etat en matière de satisfaction de la demande en logements, mais aussi et surtout à
la gestion, à la maintenance et à l’entretien de cet immense parc de logements toujours
de plus en plus important. Certaines complications, liées notamment à une insuffisance
du cadre légal et réglementaire régissant la promotion immobilière, sont à l’origine de cet
état de fait. Qu’ils soient liées à des dysfonctionnements réglementaires ou à des lenteurs
administratives, ces problèmes multiples phagocytent l’action du promoteur immobilier
pour la rendre plus compliquée de jour en jour.
A ce titre, et dans sa logique participative tendant à l’émergence d’une vision globale
pour une gestion immobilière efficace, l’ONPI ne pouvant pas à elle seule dénouer les
problèmes vécus, appelle à conjuguer tous les efforts pour les endiguer à travers des
actions concrètes, dont les plus urgentes sont les suivantes :
➢ La mise en place d’une commission ad hoc regroupant l’ensemble des intervenants
dans la promotion immobilière et de l’Habitat en général afin de parvenir dans les
meilleurs délais à une révision globale des textes législatifs et réglementaires régissant
la promotion immobilière et solutionner par la même occasion les problèmes cités ci-
haut. Cela va certainement aboutir à une convergence vers une approche commune
pour une gestion efficace, moderne et optimale des espaces bâtis. Nous estimons à
ce titre que la participation du ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville,
ainsi que les ministères des Finances, de la Formation Professionnelle de l’Intérieur
et des Collectivités Locales, de la Justice et du ministère du Travail serait d’un apport
indéniable, considérant le rôle de chacun de ces départements dans la réalisation des
objectifs escomptés. Cette commission aura à traiter des questions pratiques liées aux
dysfonctionnements administratifs et technico-financiers la réalisation des projets
immobiliers à l’échelle nationale. C’est le cas notamment des modalités de délivrance
des différents documents réglementaires en relation avec les projets de réalisation des
infrastructures immobilières. A ce titre, il est pertinent, voire indispensable de fixer
des seuils au-delà desquels la responsabilité du promoteur dans les retards ne peut être
engagée en raison du défaut de délivrance des documents par l’Administration.
Aussi, cette commission aura à se prononcer sur des questions aussi diverses
qu’appropriées ; il en est ainsi :
• De la mise à jour régulière des POS et des COS de chaque commune et que ces
derniers soient facilement accessibles aux promoteurs.
• Des obligations de l’administration et des promoteurs en matière de gestion des
chantiers de réalisation. Les thèmes liés à la viabilisation, aux aménagements et
à la clôture des terrains sont à traiter et à prendre en charge à la hauteur des défis
connexes nés de l’incompréhension et des ambiguïtés desdites questions.
• Pour le foncier, le nouveau texte devra avoir un représentant au sein des comités
techniques de wilaya. Il est nécessaire. Il apportera une garantie de transparence,
tout en favorisant une concertation constructive entre les acteurs.
• Des modalités de délivrance des différents documents de propriété. Il est préconisé
à ce titre de revoir le dispositif actuel en définissant les conditions d’octroi des actes
de propriété et des livrets fonciers en prenant en considération certains préalables
telle l’existence du certificat de conformité.
➢ La révision du cadre législatif et réglementaire en vigueur. Ce cadre, matérialisé par
la loi n°11-04 du 17 février 2011, fixant les règles régissant l’activité de promotion
immobilière et par le décret exécutif n°14-99 du 04 mars 2014 fixant le modèle de
règlement de copropriété applicable en matière de promotion immobilière, constitue
de par l’incohérence et l’anachronisme de certaines de ses dispositions une entrave à
l’essor de la promotion immobilière en particulier et à la gestion immobilière en général.
Il est à retenir dans ce sens que si ledit cadre a contribué au règlement de plusieurs
questions, mises en exergue d’ailleurs par les différents intervenants dans le secteur de
l’Habitat, il a laissé par contre d’autres questions de fond en suspens. Il en est ainsi
de la problématique liée à la gestion, l’entretien et la maintenance du parc immobilier
construit par les promoteurs. La réglementation actuelle fait obligation aux promoteurs
en charge de la réalisation des différents programmes de logements de prendre en charge
et pour une durée de deux années la gestion des immeubles à leur actif, en attendant que
les copropriétaires et/ou les locataires prennent en charge la gestion des immeubles qui
leurs sont affectés. Nous remettons en cause cette disposition, même si jusqu’à ce jour,
elle a été considérée comme une action salutaire. Notre organisation mène actuellement
le débat où il serait souhaitable de voir cette clause étendue dans la durée à travers
d’autres mécanismes à introduire par voie réglementaire et par l’implication de micro-
entreprises dont le fonctionnement et le financement seront assurés par la contribution
des bénéficiaires de logements. A travers cette proposition, notre souci en fait est de
répondre à deux objectifs : D’abord, assurer un entretien permanent des immeubles et
des espaces communs afin d’éviter les situations actuelles marquées par une dégradation
des immeubles et une insalubrité manifeste du cadre de vie, et ensuite, contribuer à
l’absorption du chômage par des actions concrètes de formation sur le tas de jeunes
chômeurs, ou ceux issus de la formation professionnelle qui seront affectés à des missions
de gestion, d’entretien et de sauvegarde du patrimoine immobilier.
 El Watan - Dimanche 8 juillet 2018 - 15
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➢ Œuvrer pour que la représentativité de l’ONPI au sein des instances techniques locales
soit une réalité. Cela contribuera certainement à aplanir en amont les écueils éventuels
pouvant entraver la réalisation des opérations de construction dans les délais et suivant
les normes requises. A ce titre, il est préconisé d’instaurer dans les meilleurs délais
des mécanismes réglementaires (par voie d’instruction de M. le ministre de l’Habitat)
permettant une concertation accrue entre les promoteurs immobiliers et les différents
acteurs publics et privés gravitant autour de la promotion immobilière. Ces mécanismes
doivent définir les modalités de constitution des différents comités techniques, leurs
attributions, mais aussi l’étendue des décisions qu’ils auront à prendre. Les représentants
de l’ONPI auront certainement un statut d’observateur, mais leur rôle sera déterminant
quant à la prise en charge en amont des différents problèmes qui peuvent surgir lors de
la réalisation des projets.
C’est autant de problèmes à régler dans un cadre légal en concentration des acteurs
impliqués dans la promotion immobilière. L’ONPI, à travers ses adhérents, ne manquera
aucune opportunité pour soulever et mettre à débat chaque problème qui peut occasionner
des entraves au bon déroulement des actions des promoteurs immobiliers.
Parmi ces problèmes, nous citerons :
• Concernant les retards cumulés pour l’attribution des terrains, il serait prodigieux
et urgent d’accélérer les procédures en réduisant les délais d’attribution des assiettes
foncières dédiées aux programmes sociaux.
• L’évaluation des terrains devrait être adaptée aux situations particulières du site et
du contenu des programmes.
• Le paiement des terrains devrait se faire par un échéancier approuvé par les deux
parties, avec des critères déterminant l’échelonnement des paiements.
• Le prix de cession (m2 habitable) devrait être équilibré, calqué sur celui du
programme arrêté par les offices publics.
• Pour alléger les procédures de financement, les aides de l’Etat devraient être
accordées aux logements et non pas aux bénéficiaires.
• D’une manière générale, il y a lieu de mettre en place une cellule de veille pour
sérier les difficultés auxquelles sont confrontés les promoteurs à l’échelle nationale.
• Recensement et centralisation des doléances pour identifier le régime des
dysfonctionnements selon l’origine (administrative, technique, financière , juridique,
acquéreurs, promoteurs, etc.). En effet, il est difficilement compréhensible que
le promoteur doit attendre un, deux, voire trois années pour se faire délivrer des
documents exigés par une administration à une autre.
• Pour ce qui est du fonds de garantie alimenté par les promoteurs, l’ONPI suggère
que les fonds accumulés soient gérés par les promoteurs sous forme de mutuelle,
forme à définir en concertation avec les pouvoirs publics. La transmission n’est
possible que si l’ONPI se dote d’une structure économique et de capacités à même
d’administrer des fonds, de bonne fin des logements et de faire preuve d'une bonne
gestion des fonds accumulés en préservant les intérêts des acquéreurs avec la caution
d’un commissaire aux comptes indépendant et agréé par les pouvoirs publics.
• Pour ce qui est des VRD et aménagements, il y a lieu de mettre en place un
planning par site au même moment de l’octroi des assiettes foncières et des différents
programmes afin d’organiser rationnellement les livraisons des logements et non de
faire intervenir toujours dans la précipitation nos différents partenaires (Sonelgaz
Seaal hydraulique, espace vert, etc.).
• Les taxes diverses (notaire et autres), les programmes des logements sociaux
devraient bénéficier de mesures particulières (en accord avec la Chambre des
notaires) pour les logements destinés aux acquéreurs éligibles aux aides de l’Etat.
• L’EDD doit être établie une fois les contraintes liées à l’implantation et autres,
soient lancés et le programme réceptionné. La préparation des tantièmes, par un
géomètre expert, ne soit exigible qu’après obtention du certificat de conformité.
• Afin de faire face aux imprévus (terrain accidenté, etc.) et faciliter leur prise en
charge, modification des parties non privatives, le notaire établit un acte provisoire
au bénéficiaire. Le livret foncier, avec répartition des tantièmes, n’est délivré aux
acquéreurs qu’après obtention du certificat de conformité.
Atelier 02
Partenariat public / privé des logements à loyers modérés
Sur un autre plan, l’Organisation Nationale des Promoteurs Immobiliers, riche du
savoir-faire de ses adhérents, s’inscrit en droite ligne avec la nouvelle politique du
gouvernement, visant la recherche d’autres alternatives de financement aux différents
projets par le recours notamment au Partenariat Public-Privé (PPP). L’ONPI propose à
cet effet sa contribution active pour alléger le fardeau pesant sur le trésor public du fait de
l’expansion des dépenses budgétaires et l’impact occasionné de ce fait sur le financement
de l’Etat.
En effet, la crise avec ses effets multiples sur les finances publiques a encouragé l’Etat
à rechercher d’autres modèles économiques et d’autres alternatives de financement
autres que ceux existants déjà. En sus du financement non conventionnel, les autorités
algériennes ont exploré les atouts offerts par le partenariat public-privé, dans le sens le
plus large possible. Rappelons que l’Algérie avait déjà entamé une sorte de partenariat
public-privé, mais avec des firmes étrangères et dans des secteurs bien déterminés.
Certes, évoquer la thématique relative au «partenariat public-privé et son rôle dans
le développement de la collectivité» est à notre sens une démarche complexe, voire
périlleuse, tant le sujet est sujet à chaque fois à des polémiques pour moult considérations,
dont la définition et l’étendue ne sont pas des moindres. Incontestablement, le PPP est
un paradigme novateur, qui, pour certains est une alternative au manque de ressources
budgétaires et pour d’autres un mécanisme à déployer pour bénéficier des expertises du
secteur privé dans les différents domaines d’activité, mais il reste dans l’ensemble un
concept à considérer avec beaucoup de précautions et à encadrer avec un maximum de
règles.
Les partenariats publics/privés sont donc des partenariats dans lesquels les autorités
publiques font appel à des entreprises privées pour la réalisation dans des conditions
prédéfinies d’une infrastructure qui assure un service public.
L’expérience algérienne dans le partenariat public-privé a été engagée en l’absence
d’un cadre juridique et réglementaire propre au PPP. Cette situation a conditionné le
recours des autorités algériennes dans leur quête à établir des partenariats avec des firmes
étrangères aux différents codes de lois existants, tels le code des investissements, le code
civil et le code de commerce. Les lois de finances annuelles ont été aussi utilisées pour
encadrer les aspects fiscaux liés aux contrats de partenariat. Les premiers germes d’un
PPP avec des firmes étrangères sont apparus en 2006. Les capacités déployées par les
partenaires privés étrangers devraient permettre à terme un transfert de savoir-faire et des
capacités managériales, mais aussi de développer des stratégies adaptées aux besoins de
la population. Le but recherché recouvre donc une grande dimension qualitative.
S’inspirant des modèles de PPP existants de par le monde, l’Organisation Nationale des
Promoteurs Immobiliers Algériens (ONPI) ambitionne de conclure des partenariats avec
des entreprises et les organismes activant dans le domaine de la construction du logement
et de l’aménagement du territoire dans l’espoir de trouver des solutions novatrices aux
différents écueils enregistrés jusque-là dans la concrétisation des différents projets de
logements engagés par l’Etat. Cet intérêt est lié à la satisfaction des besoins importants
en travaux que le recours au PPP peut faciliter dans un contexte où la capacité de
financement des pouvoirs publics est faible.
Pour les projets qui reposent sur une approche globale et de long terme, comme c’est le
cas dans les projets de construction, le concept de PPP offre aux pouvoirs publics à la
fois une solution de financement et une dynamique de gestion fondée sur l’expérience
d’un partenariat privé. Une solution pratique émerge, en vue des expériences vécues
par le monde, à savoir la mise à disposition gracieuse d’assiettes de terrain au niveau de
toutes les communes d’Algérie en contrepartie de la réalisation de programme mixte de
logements dont une partie sera mise à la disposition des autorités locales sur la base d’un
contrat signé préalablement entre les deux parties.
Dans cette perspective, il est proposé la mise en place d’une cellule de réflexion ayant
pour objectifs de définir les modalités de recours au PPP dans le cadre de la réalisation
des projets de construction de logements à loyers modérés.
Atelier 03
INFORMATISATION ET EXPLOITATION DES SYSTÈMES
D’INFORMATION DANS LA GESTION DES BÂTIMENTS ANCIENS ET
NOUVEAUX
La mise en place des systèmes informatiques dans la gestion des bâtiments est une
nécessité pour la bonne maîtrise de l’information et de communication au sein des acteurs
concernés et permet d’échanger des données et de dialoguer avec les copropriétaires.
• L’administrateur de biens peut diffuser les informations et événements de la
copropriété aux copropriétaires.
• Les copropriétaires peuvent consulter ces informations sur leurs espaces privés et
confidentiels.
• L’administrateur de biens envoie les avis et alertes aux copropriétaires.
• Les copropriétaires peuvent envoyer aussi des avis ou alertes au syndic de
copropriété, sans aucun intermédiaire.
• L’administrateur de biens diffuse les PV de l’assemblée ou les comptes de la
copropriété sur le portail privé des copropriétaires.
LE SYSTÈME D’INFORMATION PERMET DE TENIR LA COMPTABILITÉ
DE LA COPROPRIÉTÉ
Enregistrer les factures, préparer facilement les budgets, lancer les appels de fonds,
encaisser les règlements et payer les factures, relever et enregistrer les consommations
d’eau des copropriétaires, éditer tous les documents comptables pour l’assemblée
générale....
UN ESPACE D'ÉCHANGE PRIVE ENTRE COPROPRIÉTAIRES,
LE CONSEIL SYNDICAL ET L'ADMINISTRATEUR DE BIENS
Un espace d’échange et de communication entre voisins permet d’être informé des
événements et de la vie dans la copropriété : être informé de ce qui se passe, les travaux
en cours, les avis, les alertes et autres événements...
LES RECOMMANDATIONS
1. Un outil informatique est un levier pour commencer la gestion de la copropriété ;
a. Il permet la maîtrise des données administratives et techniques de l’occupation
des lieux
b. Enlever toute incompréhension et suspicion dans la gestion de la copropriété par
l’administrateur des biens
c. De diffuser et de communiquer les informations en live à tous les copropriétaires
d. De suivre tous les travaux d’entretien et de maintenance de la cité
e. De scanner tous les documents associés à la copropriété (juridiques, techniques,
contrats des prestataires, plans graphiques…).
2. Concernant les appels de fonds et des cotisations, des suggestions ont été proposées :
a. En dehors de l’application de la loi, faire participer le conseil des copropriétés
à la vie de la cité par des actions de sensibilisation pour la cohésion afin de ne pas
dégrader l’environnement
b. Faire le tri des ordures et mener une action de vente du plastique afin d’avoir un
fond de trésorerie
c. Veillez à afficher en permanence les copropriétés qui payent leurs cotisations et
surtout afficher les récalcitrants qui ne payent pas leurs cotisations.

ÉDITIONS MÉDIA. HADJIRA LA FERME
AMEZIANE ET AU-DELÀ...
Une battante et
combattante témoigne
● Hadjira La ferme Ameziane et au-delà… de Claire Mauss-Copeaux, publié par les
éditions Média-Plus, à Constantine, sera bientôt en librairie ● Un ouvrage poignant
portant sur les affres de la torture de l’armée coloniale française.
L
es éditions
Média-Plus
feront pa-
raître dans
les pro-
chains jours
un livre poignant intitulé
Hadjira La ferme Ameziane
et au-delà…Un récit bou-
leversant sur l’usage de la
torture lors de la guerre
de Libération (1954-1962)
par l’armée coloniale
française. Claire Mauss-
Copeaux en est l’auteure.
Spécialiste de la guerre
d’Algérie et, par consé-
quent, des violences occa-
sionnées, elle a à son actif
de nombreux ouvrages
de référence : Appelés en
Algérie, La parole confis-
quée, A travers le viseur :
images d’appelés en Algé-
rie 1955-1962, La Source,
Mémoires d’un massacre,
Oudjehane, 11 mai 1956
(Payot, 2013 ; Média-Plus,
2015) ou encore Algérie,
20 août 1955, Insurrec-
tion, répression, massacres
(Payot et Rivages, 2011 ;
Média-Plus, 2012). Une
historienne ayant une ex-
pertise en matière de tra-
vail de mémoire sur les
conflits. Là, pour Hadjira,
La ferme Ameziane et au-
delà…, Claire Mauss-Co-
peaux s’est appuyée sur
le témoignage douloureux
de Hadjira. Une rescapée
de la ferme Ameziane.
Un centre de renseigne-
ments et d’action (CRA), à
Constantine. Un endroit où
on torturait les activistes,
les combattants de l’ALN,
du FLN (Front de libération
nationale), des «suspects»
œuvrant pour la Révolution
anticoloniale…Et d’Ame-
ziane, on n’en sort presque
jamais.
LE SOUCI DE
TÉMOIGNER AU PLUS
PRÈS DE LA VÉRITÉ
Il a fallu du temps, beau-
coup de temps, pour que
Hadjira se souvienne de ses
vingt ans… Jeune militante
engagée pour la liberté et
l’indépendance de l’Algé-
rie, elle a été arrêtée chez
elle, de nuit, par une unité
de parachutistes et déte-
nue arbitrairement avec
d’autres «suspects» à la
ferme Ameziane. Le si-
nistre centre de renseigne-
ments et d’action (CRA),
à Constantine. Dans son
long témoignage et pénible
flash-back, elle se délivre.
Des propos dépourvus de
haine et volonté de ven-
geance. Simplement, le
souci de témoigner au plus
près de la vérité. Extraits :
«Hadjira savait que ses
courses effectuées d’un
pas allègre dans la ville
auraient une fin. Elle en ac-
ceptait les risques pour la
libération de son pays. Son
seul rêve était de connaître
le jour de l’indépendance.
Quand l’un de ses compa-
gnons a été arrêté, elle a
compris que son tour allait
venir. Elle a rassemblé les
tracts qui lui restaient et,
par précaution, les a dépo-
sés chez un ami. Bien qu’il
ne soit pas engagé dans
la lutte, elle lui faisait une
confiance totale, mais elle
a été arrêtée peu après...»
Elle évoque l’événement
au cours d’un entretien :
«Je ne sais pas, je ne veux
pas savoir… Entre-temps,
il avait retourné sa veste.
Il a peut-être été obligé…
Enfin, je ne sais pas... J’ai
su, j’ai vu aussi qu’il tra-
vaillait avec les paras et…
Je l’ai vu avec eux, peu
après, à la ferme Ameziane,
portant leur uniforme. Oui,
le FLN a fini par l’avoir.
Il est mort, il a été tué peu
avant l’indépendance, en
plein centre-ville. J’étais en
ville moi aussi. J’ai enten-
du un coup de feu et vu un
homme tomber. On m’a dit
après que c’était lui. Je ne
l’avais pas reconnu.»
PROFESSION :
TORTIONNAIRES
Au début des entretiens
avec Claire Mauss-Co-
peaux, Hadjira s’est inquié-
tée de préciser la date de
El Watan - Dimanche 8 juillet 2018 - 16
C U LT U R E
son arrestation : «Je me
suis dit : Claire et Etienne
vont me poser la ques-
tion. J’ai réfléchi. Bien sûr,
c’était au début de l’année
1959, mais quand ? »
Dans un entretien ultérieur,
elle revient sur son arresta-
tion et interroge : «Quelle
date vous ai-je donnée pré-
cédemment ? J’espère que
je ne me trompe pas. Il
est difficile de trancher, la
presse relate rarement les
rafles et les raflés ne sont
pas identifiés.
Le 2e RCP avait quitté
la ville au mois de juil-
let 1958, mais la situa-
tion restait toujours aussi
dangereuse pour les résis-
tants puisque les policiers
et les militaires utilisaient
les mêmes méthodes que
les hommes du 2e RCP.
C’est durant ‘‘l’opération
d’assainissement’’ menée
en 1959 que Hadjira a
été arrêtée. La rafle au
cours de laquelle elle a été
prise a eu lieu probable-
ment au début du mois de
mai, quelques jours après
l’enterrement d’Hélène
Serio, puisqu’elle se sou-
vient des ratonnades qui
ont suivi la cérémonie…»
C’est dans un courriel du
30 mai 2014 que Hadjira
décrit, détaille et retrace
à l’auteure, l’historienne,
Claire Mauss-Copeaux, les
interrogatoires qu’elle a
subis à Ameziane : «A mon
arrivée, ils m’ont enfermée
dans l’écurie. Une dizaine
de femmes s’y trouvaient
déjà. Les quatre premiers
jours, nous les avons pas-
sés sans manger. Un matin,
des militaires en tenue sont
venus me chercher… Votre
nom ? Votre adresse ? Par-
lez-vous français ou faut-
il appeler un interprète?»
Dans la pièce se trouvaient
deux bérets rouges char-
gés de m’interroger et un
civil de type européen, un
policier je suppose. Il était
assis un peu à l’écart et
nous observait. «Savez-
vous la raison qui vous
a amenée ici ? Une pre-
mière gifle bien sonnante…
A côté, dans une autre
pièce, j’entendais hurler
un homme. Les deux bérets
rouges m’ont ligotée sur
une chaise avec une grosse
corde. Ils m’ont mis un
entonnoir dans la bouche,
ils ont puisé une eau noi-
râtre dans la baignoire à
côté de moi. Je criais, je
suffoquais, j’essayais de
fermer la bouche, mais ils
étaient plus forts. Ils se
sont arrêtés un moment,
j’ai pu vomir. Le même
manège a repris et le civil
m’a demandé de parler. Je
n’ai pas répondu et ils ont
recommencé. Ils me po-
saient des questions : «Que
faisais-tu ? De quoi étais-tu
chargée ? Tu étais avec
Fadila !» Que savaient-ils
exactement, pourquoi cette
question qu’ils m’avaient
posée ? D’emblée, pour
Fadila, ils savaient… «On
sait que c’est ton amie,
que tu étais avec elle en
classe…» «Que faisiez
vous ensemble?» J’ai es-
sayé de parler… Ils se sont
arrêtés un moment. «Chez
nous, c’était un refuge…
Mais ils le savaient. Ils ont
continué et continué de
questionner : C’était vrai-
ment très très… très dur,
des moments si durs que…
On ne sait plus… Je ne sais
plus ce que j’ai dit. Je n’en
pouvais plus, mon ventre
enflait, enflait. J’ai essayé
de vomir, je n’en avais
plus la force et je me suis
évanouie.
En me réveillant, je me
suis aperçue que j’avais
uriné sur moi. Une heure ?
Deux heures ? Je ne sais…
Ils m’ont emmenée en me
traînant jusqu’à la niche du
chien…».
K. Smaïl
Hadjira La ferme
Ameziane et au-delà…
Claire Mauss-Copeaux
Editions Média-Plus
(juillet 2018)
BLOC-NOTES
■ INSTITUT FRANÇAIS
7, rue Hassani Issad, Alger
Téléphone : 213 (0) 21 73 78 20/21
Télécopie : 213 (0) 21 73 21 25
Conférence «Pourquoi les nations
se refusent-elles à mourir ?» par
Pascal Ory, historien, professeur à
la Sorbonne. Mardi 10 juillet - 18h.
PHOTO : DR
Entrée libre.
Beaucoup de discours affirment
que la nation est une notion
obsolète. On avance, dans les faits,
les progrès de la «mondialisation» Le dimanche 8 juillet à 19h
et dans les principes, la supériorité
de l’internationalisme sur le ■ MUSIQUE
nationalisme. On essaiera Théâtre de plein air
d’expliquer ici pourquoi la nation a Casif de Sidi Fredj
Concerts à 22h
Dimanche 8 juillet
Groupe Dey
Houcem Caméléon
Marouen Tarbaat
Lundi 9 juillet
Leila Soltane
Cheb Mazi
Cheb Didine
Mardi 10 juillet
Cheb Redouane
Hassiba Amrouche
Zahi Chraiti
Mercredi 11 juillet
encore de beaux jours devant elle, Hasni S’ghir
qu’on s’en réjouisse ou qu’on s’en Hassiba Abderaouf
lamente. C’est assez simple : elle a
Ben Zina
été dans l’histoire une fille de la
modernité politique ■ CINÉMA
(«souveraineté populaire») ; elle
Institut français d’Alger
est dans le présent une ressource Mercredi 11 juillet à 18h
pour les dominés après l’échec de Entrée libre
la gauche radicale. A l’affiche, le film Django d’Etienne
Enfin, philosophiquement, ce n’est Comar (France, biopic, 117’, 2017)
pas parce qu’elle est une En 1943, pendant l’occupation
«construction» qu’elle est
allemande, le tsigane Django
inauthentique, voire Reinhardt, véritable «guitare
mystificatrice : l’histoire des
héros», est au sommet de son art.
sociétés est l’histoire d’une série Chaque soir il fait vibrer le tout
de constructions réussies, sans Paris aux Folies Bergères avec sa
lesquelles les sociétés
musique swing, alors qu’en
s’effondrent.
Europe, ses frères sont
Beatbox avec Fafapunk lundi 9 pourchassés et massacrés.
juillet - 20h30 à l’Institut français Lorsque la propagande allemande
d’Alger. Réservation à l’adresse : veut l’envoyer à Berlin pour une
beatboxfafapunk2018.alger@ série de concerts, il sent le danger
if-algerie.com et décide de rejoindre la Suisse,
Cinéma. Jusqu’à la nuit des temps aidé par une de ses admiratrices,
de Yasmine Chouikh. Entrée libre Louise de Klerk.
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE ALGÉRIE
Concours jeune artiste-peintre
Société Générale Algérie organise l’édition 2018 de son concours «Jeune
artiste peintre» et lance un appel à candidatures en direction des jeunes
artistes peintres algériens. A travers cette initiative qu’elle organise pour
la sixième année consécutive, Société Générale Algérie continue à œuvrer
pour l’émergence de nouveaux talents dans l’art plastique moderne en
Algérie. Ce concours est ouvert jusqu’au 31 juillet 2018 aux candidats
répondant aux conditions suivantes :
- Etre âgé de 45 ans maximum au 31 décembre 2018
- Etre jeune artiste ou amateur en art
- Résider en Algérie.
L’œuvre présentée doit être entièrement conçue et réalisée par l’artiste
lui-même.
Les candidats désirant participer doivent envoyer leur CV ainsi qu’une
photo (JPG 200 DPI) de leur toile avant la date du 31 juillet 2018 à
l’adresse suivante : sga.art@socgen.com
Le règlement de ce concours est disponible sur le site: www.societegene-
rale.dz Un jury composé de personnalités et d’experts du monde artistique
désignera les trois meilleures œuvres lors d’un vernissage organisé à cet
effet. Pour donner un maximum de visibilité aux artistes qui vont prendre
part au concours, les douze meilleures œuvres vont illustrer l’agenda et le
calendrier de l’entreprise pour l’année 2019 et une exposition collective
sera organisée pour présenter les réalisations des jeunes peintres.
 El Watan - Dimanche 8 juillet 2018 - 17

C U LT U R E

FESTIVAL DU DIWANE À BÉCHAR ELVIS COSTELLO

OPÉRÉ D’UN
L’école des femmes CANCER,
IL ANNULE
● La 11e édition du Festival culturel national de la musique et danse diwane a été marquée par la présence de LA FIN DE SA
femmes qui dirigent et gèrent une troupe de musiciens de ce genre musical et chorégraphique traditionnel. TOURNÉE

L
es rites sacrés ou profanes du Le musicien britannique Elvis
diwane, qui sont historiquement Costello a annoncé, vendredi, être
dominés par les hommes, voient forcé d’annuler la fin de sa tournée
ces derniers temps la partici- à la suite d’une intervention
pation très active de femmes, chirurgicale concernant une
comme c’est le cas d’Ikram tumeur cancéreuse «agressive»,
Layachi, présidente de l’association locale tout en faisant savoir qu’un album
Rahik pour les activités d’échanges de jeunes, devrait sortir en octobre.
créée en 2017 à Béchar. Cette jeune, originaire L’auteur-compositeur-interprète
de Béchar, est la seule et unique femme qui de 63 ans, dont la carrière a
dirige un groupe de jeunes musiciens diwane, émergé sur la scène post-punk de
à savoir la troupe Ahl diwane de Béchar, qui a Londres avec des paroles
remporté la 2e place au 11e Festival du diwane foisonnant de jeux de mots, a
(Béchar, 2-5 juillet), et ce, pour sa première expliqué sur son site internet qu’il
participation à cet événement artistique natio- ne pourrait assurer les six
nal. «Le diwane fait partie de ma culture tra- dernières dates de sa tournée
ditionnelle et musicale, c’est pour cela que j’ai européenne. «Il y a six semaines,
créé, avec la contribution du jeune Maâlem mon spécialiste m’a téléphoné et
Kourougli Mohamed Abdelkader, la troupe Ahl m’a dit ‘‘Vous devriez commencer à
diwane, et ce, comme contribution à la valori- jouer à la loterie’’. Il avait rarement,

sation de notre patrimoine culturel», a-t-elle
confié. «Jadis, les femmes participaient à des
tâches bien précises aux rites sacrés et pro-
fanes du diwane, mais maintenant les choses
changent et les impératifs de la scène exigent
énormément d’efforts pour mettre en place les
représentations musicales et chorégraphiques
du diwane. Et j’ai pris sur mon compte de les
faire pour que nous puissions faire sortir cette
expression artistique de ses lieux et espaces
sacrés et la mettre en évidence sur la scène
artistique, à l’instar du Festival diwane de
Béchar», souligne Ikram Layachi, qui dirige
aussi le groupe Hadra Femme, dans le but de
préserver et pérenniser les traditions cultu-
relles de la Saoura.
«DÉPASSER LE CONTEXTE NATIONAL»
«S’impliquer dans les performances artis-
tiques d’un ensemble de musiciens diwane
reste malgré toute une exception et un défi
que nous allons relever au cours de notre pro-
chaine participation aux représentations du
prochain Festival international de la musique
et danse diwane d’Alger», estime la prési-
THÉÂTRE RÉGIONAL D’ORAN ABDELKADER ALLOULA
Hasna Bécharia, une grande dame du style diwane et gnaoui
dente de l’association Rahik. Ikram Layachi,
qui exerçait auparavant dans le secteur de la
jeunesse et des sports, compte, à travers son
association, contribuer à l’émergence d’une
nouvelle génération de musiciens et danseurs
diwane dans le but de «permettre à cette pra-
tique artistique de dépasser le contexte natio-
nal et d’être diffusée et vulgarisée davantage à
l’étranger et de faire connaître les différentes
facettes des cultures et expressions artistiques
populaires et traditionnelles algériennes», a-t-
elle soutenu. «Les huit membres de Ahl diwane,
qui ont fait sensation et mérité la deuxième
place du volet compétition de la 11e édition
du Festival diwane, sont des jeunes qui ont été
bercés dans la culture diwane et qui méritent
toute l’intention que leur porte notre associa-
tion et moi même, car je m’occupe de toute la
logistique et des tenues de scène spécifiques
au diwane, dans le respect des couleurs du
diwane», a-t-elle ajouté. La présence de cette
PHOTOS : DR
si non jamais, vu une tumeur
cancéreuse maligne aussi petite
mais très agressive qui pourrait
femme à la tête de cette troupe de diwane est
un signe avant-coureur ou une petite révolution
dans les pratiques diwane, qui commencent
réellement à s’adapter aux nouvelles réalités
culturelles et artistiques du pays, de même
qu’une réelle participation des femmes au fait
culturel et à la préservation d’un pan du patri-
moine musical local et national, selon plusieurs
participants au festival diwane de Béchar.
Comme la diva du diwane, Hasna El-Becharia,
Nora Gnawas et les femmes musiciennes de la
troupe Wasfan de Constantine, Ikram Layachi
est considérée comme un exemple concret de
la contribution des femmes algériennes à la
préservation, la transmission des cultures et être vaincue par une unique
pratiques artistiques ancestrales, ont-ils ajouté. opération», a expliqué Elvis
Les troupes Noujoum Saoura, Ahl diwane de Costello — Declan Patrick
Béchar et Houda, de Tlemcen, ont été les trois MacManus de son vrai nom —, sur
lauréats du concours du 11e Festival national de son site internet. Sans donner de
la musique et danse diwane. précisions sur son cancer, il a
APS souligné que ses médecins lui
avaient conseillé trois à quatre
semaines de repos, mais avait
pensé pouvoir malgré tout
poursuivre sa tournée. Il a donné

«Ça résonne, ça planche toujours»

plusieurs concerts depuis, mais
après Amsterdam jeudi soir, «je
dois désormais accepter que cela
va prendre davantage de temps
● Le comité artistique du Théâtre régional d’Oran Abdelkader Alloula a validé cinq nouvelles productions à que ce que j’aurais aimé pour
lancer au cours du deuxième semestre de l’année en cours, a annoncé le directeur de cet établissement. retrouver toutes mes forces», a-t-il
reconnu.

L es cinq projets viendront s’ajouter à trois

Mourad Senouci, directeur du TRO : «Une volonté de s’ouvrir sur
la littérature universelle»
autres productions lancées au cours du
premier semestre, a indiqué à l’APS Mou-
rad Senouci, précisant que ces nouvelles
productions sont variées et répondent à dif-
férentes catégories de publics. «Le théâtre
interactif est encore à ses débuts en Algérie.
Il fera l’objet d’un atelier-production, qui
sera initié en collaboration avec l’associa-
tion Santé Sidi El Houari (SDH), connue
pour avoir une bonne expérience dans
ce genre théâtral», explique M. Senouci.
L’atelier débouchera sur une production de
théâtre interactif, a poursuivi le directeur du
TRO, rappelant que cette démarche a donné
ses fruits, lors du premier semestre, avec
l’atelier de théâtre de rue ayant débouché
sur le spectacle El Harrez et l’atelier de
chorégraphie, qui a donné naissance au
spectacle chorégraphique Dada. Le pro-
gramme des nouvelles productions n’exclut
pas les enfants, catégorie de spectateurs
qui a toujours occupé une place de choix
au TRO. Un spectacle de marionnettes,
Pinocchio, sera réalisé avec le marionnet-
tiste Kada Bensmicha, a relevé M. Senouci,
ajoutant que le choix du thème émane de la
volonté du TRO de s’ouvrir sur la littérature
universelle pour participer à la construction
d’une culture diversifiée des enfants. Un
monodrame, El Fahla, de l’auteur oranais
Ali Naceur, l’histoire d’une femme plom-
«UN MAGNIFIQUE NOUVEL
ALBUM EN OCTOBRE»
bier, qui a défié toutes les règles en exerçant «Par conséquent, je dois à contre-
un métier d’hommes, sera produit pas le cœur annuler le reste de mes
TRO, qui a confié la mise en scène à Azze- engagements pour cette tournée»
dine Abbar. Maâroud lel h’wa, une pièce de afin de «ne pas risquer de mettre
Mohamed Benbakhti, qui a eu beaucoup de ma santé en danger», a-t-il confié,
succès et plusieurs prix au cours des années s’excusant auprès des spectateurs
1990, sera reconduite sur les planches du affectés. Il a aussi donné à ses fans
théâtre Abdelkader Alloula, avec une dis- des «nouvelles plus optimistes»,
en annonçant la sortie, a priori en
tribution qui favorisera les jeunes talents, a
octobre, d’«un magnifique nouvel
noté M. Senouci. La cinquième production
album dont nous sommes très
sera réalisée grâce à un projet de coopé- fiers», avec le groupe qui
ration entre le TRO et le Théâtre national l’accompagne, The Imposters.
algérien (TNA), soit l’adaptation libre de «Nous reviendrons à la première
la pièce théâtrale italienne Arlequin, le opportunité pour jouer de la
valet des deux maîtres, une comédie écrite musique et nos chansons
par Carlo Goldoni au XVIIIe siècle. Le préférées», a-t-il ajouté. Elvis
TRO reviendra à une adaptation libre faite Costello a publié en octobre 2015
par l’icône du 4e art national, le défunt ses mémoires, Unfaithful Music &
Abdelkader Alloula, a précisé M. Senouci, Disappearing Ink, qui offrent 700
ajoutant qu’il s’agit d’une démarche consis- pages d’une savoureuse collection
tant à revisiter le répertoire du TRO, en des épisodes les plus marquants
reproduisant des pièces qui ont marqué de sa carrière de musicien parmi
son histoire, comme c’est le cas pour Arle- les plus influents de sa génération.
quin, le valet des deux maîtres ou El Fahla.
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Condoléances Remerciements Condoléances Condoléances
L’ensemble du personnel La famille Graïne parents Attristés par le décès du Attristés par le décès du
des Laboratoires MERINAL, père de notre collègue père de notre collègue
et allies remercient M. Redjil Abdelhamid
profondément affecté
sincèrement tous ceux et Le Directeur Général et M. Hamdi Hacene
par le décès du Le Directeur Général et
père de leur collègue celles qui, de près ou de l’ensemble du personnel de
l’ensemble du personnel de
M. Sid Ali Mohamed KIA MOTORS ALGERIE, lui
loin, ont compati a leur présentent ainsi qu’à sa famille KIA MOTORS Algerie, lui
présente à sa famille en cette
douleur suite au décès de et à ses proches, leurs sincères présentent ainsi qu’à sa famille
pénible circonstance, ses et à ses proches, leurs sincères
plus sincères condoléances leur cher et regrette fils, condoléances et les assurent en
condoléances et les assurent en
et les assure de sa profonde frère, et père cette douloureuse circonstance de
leur profonde sympathie. » cette douloureuse circonstance de
compassion. Graïne Chabane leur profonde sympathie. »
Que Dieu accorde au défunt sa
Que Dieu Tout Puissant accorde Que Dieu accorde au défunt sa
au défunt sa Sainte Miséricorde
survenu le jeudi 7 juin Sainte Miséricorde et l’accueille
en son Vaste Paradis Sainte Miséricorde et l’accueille
et l’accueille en son vaste 2018 a l’âge de 67 ans. en son Vaste Paradis
Nomenclature
paradis. que dieu l’accueille en "A Dieu nous appartenons et à Lui Nomenclature
«A Dieu nous appartenons son vaste paradis. nous retournerons". "A Dieu nous appartenons
et à Lui nous retournons». et à Lui nous retournerons".
 El Watan - Dimanche 8 juillet 2018 - 20

JEUX - DÉTENTE
HORIZONTALEMENT : 1.Osseux 2.Hélianthe. Fils arabe Quinze sur 15 N°2860 Mots croisés N°2860
3.Hâtât. Loi sacrée du silence 4.Mise. Modèle 5. Par M. IRATNI
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Empoisonnaient 6.Apportée avec soi. Dignitaire musulman. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Points opposés 7.Petite compagnie. Appuie sur la gâchette. 1 I
Réunion de trois cartes de même valeur au jeu 8.Devant un 2 II
prince. Endroit. Contrat de jouissance. En vogue 9.Taxe.
3 III
Prénom de Laurel. Traînasse 10.Pieds de vers. Petit de la
chienne. Fin de verbe 11.Gardienne de la paix. Apprit. Demi- IV
4
glossine 12.Foutu. Faisait fumer les Anciens. Changerai de V
5
peau 13.Esquiva. Guigne 14.Divine nounou. Ratite. Pas ques- VI
tion ! 15.Estimées. Redisent. 6 VII
7 VIII
VERTICALEMENT : 1.Prières faites avec insistance et sou-
8 IX
mission 2.Brillait sur Khéops. Soulagement spirituel. Génisse
mythologique 3.Née de la même mère. Rigolent bien (s’) 4. X
9
Substance colorante. Cri des bacchantes 5.Feuilletés. HORIZONTALEMENT
10 I- Dédommager quelqu'un d'un préjudice. II- Echange de
Mamelles 6.Muse de l’Elégie. C’est-à-dire. Séries 7.Explosif.
propos tendres entre amoureux. III- Sur un registre. Soie
Rat palmiste. Transport 8.Règle. Singe. Symbole. Fin de verbe 11 sur soi à Osaka -Déterminant. IV- Désidérabilité -
9.Préfixe égalitaire. Quotient de psy. Monnaie de Thaïlande. 12
Conjonction. V- Forme de pouvoir - Article de Malaga -
Vieux jeu de pions. VI- Support de balle - Col des Alpes.
De devoir 10.Ville d’Iran. Ensemble des techniques d’aména- VII- Inculte. VIII- Fruit. IX- Essence exotique - Qui
gement des villes 11.Théologien musulman. Pouffé. Travail 13 manque d'énergie . X- Symbole chimique - Plus dans l'eau
de l’esprit 12.Roi d’un petit Etat. Fin de journée 13.Domicilié. 14 de mère.
Ecarteur de chirurgien 14.Relatif aux bains. Jeune entêté VERTICALEMENT
15 1- Envahissements. 2- Papillon de nuit. 3- Mérité - Offrir un siège.
15.Pige. Stupéfieraient.
4- Plus elle est grande, plus son accès est difficile - On lui doit les
SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENT : HORIZONTALEMENT : VERTICALEMENT : 1.HEMOGLOBINE. ICI 2.EVANOUIR. AOUTAT premiers pépins. 5- Facilité à se déplacer. 6 - Elément de fantômes -
1.HEMISPHERIQUE 2.EVENTUEL. BUSTES 3.MARIE. RUT. EUROS 3.MER. SURIR. ERE 4.INITIEE. UN. TM 5.STE. LOUVE. OCRE 6.PU. Mini stère - Sied. 7- C'est pour lui - Meneuse d'hommes. 8- Sa mise
4.ON. APERTURE 5.GORILLE. ANEE. AS 6.LU. EO. SENT. SOIT 7. AL. XEROPHILE 7.HERPES. REAS 8.ELUE. TAN. TETE 9. est ruineuse - Grisbi du Nord - Qui forme un tout. 9- Jardin originel
- Terre ceinte. 10- Fixe dans sa mémoire - Accordé au licencié.
OISEUX 8.BRU. VERTICALES 9.RUER. AT. FERUS 10.NAIN. TRANSITER 10.IB. TNT. MAS. VI 11.QUEUE. CAFES. FEE 12.
ORNEMENTAL 11.EOR. OPE. RASTA 12.ACHAT. IL 13.ITE. RISEE. USURES. LENTEUR 13.ETRE. OMERTA 14.EO. AI. SUA. EN 15.
SOLUTION N° 2859
FUT 14.CARTEL. VER. EM 15.ITEM. EGERIE. UNE. ASSISTE. SLALOME.
HORIZONTALEMENT
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Sudoku N°2860
6 8 4 3
6 7 2 9 3 5 1 4 8 TAN. IV- NIVALE - OTE. V- ARIDE - UNI. VI-
NISIBIS - SM. VII- ENTEE - ISEO. VIII- REA -
8 9 1 7 6 4 2 5 3
LUTTER. IX- IS - REA. X- FILE - RUE.
RÈGLE DU JEU 5 3 4 2 8 1 9 6 7
4 6 5 1 Solution
4 2 9 1 5 8 7 3 6 VERTICALEMENT
Une grille est composée Sudoku
de plusieurs
3 2 précédent
7 8 3 6 9 2 4 1 5 1- MAGNANERIE. 2- IVOIRINES. 3- NA -
VISTA. 4- IRRADIE - GI. 5- AI - LEBEL. 6- TETE
1 6 5 4 7 3 8 2 9 - URE. 7- URI - USITE. 8- TON - STAR. 9- ETA-
carrés. Chaque carré
contient tous les chiffres
5 6 9 4 8 3 2 6 5 7 1 TISEE. 10- SENE - MORUE.
2 5 6 8 1 7 3 9 4
de 1 à 9. Chaque ligne 8 2
comme chaque colonne
3 1 7 5 4 9 6 8 2 Fléchés Express N°2860
contient aussi tous les 9 1 jonctions
puissance
ville de métal
chiffres de 1 à 9. entre 2 os Sicile ancienne
Certains chiffres vous 2 1 offrir au
regard
faux
canard
exprime
l’intensité
république
sont donnés, à vous de
trouver les autres. Pour 9 4 8
cela, procédez par
déduction et élimination. 3 7 9 6
lambin

En vous aidant de la définition du mot encadré, com- peut passer

Tout Codé N°2860
plétez la grille, puis reportez les lettres correspondant en courant
grade
Définition aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous nippon chaleur
du mot encadré découvrirez le nom d’un personnage célèbre. bestiale
Dans les courses de taureaux, celui qui est chargé de la mise à mort de l'animal. aplani
fruit de pin unité
1 2 3 4 5 6 7 8 8 4 9 10 11 d’angle blouses
prendra amples
2 4 8 12 13 11 14 13 6 11 11 15 avec soi (se) ver annelé
V rayons
2 1 11 4 16 11 11 6 1 17 7 pour
G bronzer
7 8 13 12 1 11 8 12 11 17 18 11 monnaie
bulgare fibre sur la rose
5 12 11 10 14 3 8 7 11 bâtiment synthétique des vents
militaire
14 4 4 8 12 14 4 8 11
possessif
4 15 4 1 14 14 4 12 12 11 11 12
ancien
10 4 1 12 5 11 13 14 13 12 petit transport
poisson usa de
1 10 10 2 7 8 7 2 11 12 1 subterfuge

14 11 2 4 14 4 6 7 5 1 11 carré de
terrain
11 5 5 11 1 12 11 12 4 2 13
marque
le choix bourreau
4 2 9 11 5 note
leur poids des rois
pèse lourd
18 11 4 5 6
aime avec
passion
SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT : PROIE - MARTIN LAMOTTE
SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS : entre le
pure titre et la
HORIZONTALEMENT : ENTRAINER / VALIDITE / VER / GELER / SAMU / LE / ETUI / CE / matière
IDEAL / VU / ASE / MARIN / VERITE / SERENITES / UNI / ST / OR / NAISSE / SUE / ERES.
VERTICALEMENT : INVESTISSEURS / TARAUDE / RN / ORL / MIE / VEINE / AIGU / AMEN /
VIDE / CLARIFIE / NILLE / RIT / SR / TETEE / VITESSE / RER / FUNESTES. Jeux proposés par gym C Magazine
 El Watan - Dimanche 8 juillet 2018 - 21

L’ÉPOQUE

ON VOUS LE DIT SMARTPHONES EN ALGÉRIE TV

Installation du nouveau
président de la CCI Chlef Le F7, roi de la photo 19.55 Film
ELLE L’ADORE
Le nouveau président de la Chambre de commerce et MurielBayen,esthéticienne,estunegrande
d’industrie de Chlef, Mohamed Benzaâmia, a été officiellement mythomane,dontlesrécitsextraordinairesne
installé, hier, dans ses fonctions, ainsi que ses deux vice- convainquentplussonentourage.Lajeune
présidents et les membres du bureau. La cérémonie, qui a eu femmeestparailleursunedesplusgrandes
lieu au siège de la CCI flambant neuf, a été présidée par le admiratricesdeVincentLacroix,célèbre
directeur régional du commerce de Saïda, Aïssat Azzedine, chanteur de variétés.
représentant le ministre du Commerce. Etaient également
présents les directeurs du commerce et de la CCI de Chlef, ainsi
que les membres de l’AG de cette chambre. Pour rappel, le 19.55 Film
nouveau président de la CCI Chlef est un manager, chef TOUT SCHUSS
d’entreprise au sein du groupe économique Benzaâmia opérant
Pouréviterdesuivresamèreetsonbeau-père
dans les secteurs des travaux publics, de l’aménagement
quidéménagentenprovince,lajeuneRosaliea
urbain, de la promotion immobilière, entre autres. Il s’est l’idéedes’installerchezMax,sonpère.Maisce
engagé à poursuivre son action dans la même voie que son dernier,écrivainàsuccèségocentrique,refuse.
prédécesseur, afin de consolider et promouvoir la place de la Elle se venge en lui volant son dernier

PHOTOS : D. R.
CCI dans le paysage économique local et national. La cérémonie manuscritjusteavantdepartirenclassede
a également été marquée par la remise d’un diplôme de neige. Max la rejoint dans la station.
reconnaissance au président sortant de la CCI Chlef, Yacine
Benzaâmia, pour les efforts considérables déployés au profit de
la corporation et la relance des activités de cette institution. Le
19.50 Télefilm
D
document lui a été remis par le directeur régional du commerce ans le cadre du ren- les selfies plus réels, natu- reconnaître et d’embellir
de Saïda, représentant le ministre du Commerce. Dans son forcement de son im- rels et personnalisés. Doté délicatement chaque détail COMMISSAIRE DUPIN - UN
allocution, ce dernier a noté avec satisfaction le bon plantation en Algérie d’une caméra frontale de 25 du visage séparément. Plus CADAVRE DISPARAÎT
déroulement de l’opération de renouvellement des structures et suite à l’engouement sus- mégapixels et de la seconde encore, 296 points de recon- SophieBandol,unecomédienneàlaretraite,
de la CCI Chlef, remerciant toutes les institutions, le directeur cité chez le consommateur génération de la techno- naissance faciale - incluant découvrelecorpssansviedel’EcossaisRyan
de la CCI et l’ensemble des opérateurs qui ont contribué au algérien par ses produits, le logie AI Beauty, le nou- le bras et le cou - sont analy- McKenzie,ungrossisteenfruitsdemer.Surla
succès de ses travaux. Il a en outre mis en relief le potentiel géant chinois de l’industrie veau OPPO F7 permet de sés en fonction de l’âge, du scènesupposéeducrime,lecommissaireDupin
économique important que recèle la wilaya de Chlef, qui la des smartphones, OPPO, a «prendre des selfies d’une sexe, de la couleur et du type récupère une chaînette avec un pendentif
place en tête des six wilayas relevant de la direction régionale entamé, depuis hier, la com- qualité incomparable». Et, de peau d’une personne. Il représentant un symbole druidique.
du commerce de Saïda. mercialisation de son tout avec les technologies High s’agit d’une amélioration
nouveau modèle haut de Dynamic Range (HDR), qui de 20% par rapport à son
gamme, OPPO F7, en Algé- permettent la maîtrise des prédécesseur, le OPPO F5, 19.50 Sport
Découverte d’un cadavre près du rie. Il s’agit du cinquième moindres détails de l’image, permettant une capacité de
sommet de Lalla Khedidja lancement de la marque du
dernier-né, modèle de sa
et la Augmented Reality
(AR), les selfies auront l’air
reconnaissance faciale plus
précise et plus accrue, ce
(Bouira) «série F», après ceux du très plus naturels et plus person- qui donne, de ce fait, aux
La dépouille d’un jeune homme, L. M., a été découverte, populaire F1, du F1S, du nalisés. C’est la première images prises avec le nou-
vendredi dernier, par des randonneurs, près du sommet du mont F3 et du F5, qui ont «connu fois qu’une caméra frontale veau OPPO F7, une gamme
Tamgout (Lalla Khedidja), à plus de 2000 m d’altitude, dans la un franc succès auprès des de 25MP est équipée sur supérieure de niveaux de
commune de Saharidj, au nord-est de Bouira. Selon le utilisateurs algériens, par- un smartphone, le nouveau luminance lorsqu’elles sont
communiqué de la Protection civile de la wilaya de Bouira, «le ticulièrement les jeunes», OPPO F7. En outre, des prises en plein soleil ou à
corps a été retrouvé dans un état de décomposition avancé. Son selon un communiqué de détails supplémentaires sont l’ombre. Le F7 est équipé
déplacement depuis le sommet de la montagne vers la commune presse. Disponible en trois capturés avec une gamme d’un écran FHD + Super
de Saharidj a duré plus d’une dizaine d’heures». La dépouille a tons, rouge (Solar Red), noir de pixels étendue afin de Full Screen de 6,23 pouces, SPRINT
été transférée ensuite vers l’hôpital de M’Chedallah afin de (Diamond Black) et argent permettre d’améliorer le offrant ainsi un rapport Apparu pour la première fois aux Jeux
subir une autopsie pour déterminer les causes de la mort. Selon (Moonlight Silver), ce bijou contraste et la couleur, pour écran / corps de 88%, et une Olympiquesde1896,le100mètresmoderneest
nos sources, le jeune défunt est originaire de la commune de technologique sera vendu au révéler un selfie plus lumi- résolution de 2280 x 1080, considéré comme l’épreuve reine de
prix de 59 900 DA. OPPO neux, plus clair et plus dyna- permettant une toute nou- l’athlétisme. La discipline a bouleversé
M’Chedallah, à 40 km à l’est de Bouira. Souffrant de troubles l’existencedenombreuxsprinteursàtraversle
mentaux, il avait fugué plusieurs fois. La dernière fois où il a été a été la première marque à mique. Grâce à la technolo- velle expérience visuelle,
introduire la technologie AI gie AI Beauty 2.0, le nouvel vivante et colorée. XXe siècle.
vu remontre à une vingtaine de jours.
Beauty avec le F5, rendant OPPO F7 a la capacité de Kamel Benelkadi
BIENS VACANTS 19.50 Film
VICKY CRISTINA BARCELONA
Comment l’Etat et les humbles citoyens se font déposséder Mêmesiellessontamies,VickyetCristinasont
trèsdifférentes.Lapremièreestsageetse
prépareàsemarier,quandladeuxième,
L a question des biens vacants en Algérie
est un trou noir qui continue de dérou-
ter les rapports liés à la propriété. Les rôles
locataire. La décision du Conseil d’Etat,
qui soulève d’ailleurs beaucoup d’éton-
nement parmi les juristes, et la menace
les registres de la Conservation foncière
de Constantine n’ont pas reporté le nom
de Belhadj-Ali Abdeslem Benslimane.»
consorts plaignants sur la base du contrat
de vente auprès des Tunisiens, lequel a été
effectivement enregistré à la Conservation
aventurière,veutprofiterdelavie.Enséjourà
Barcelone chez des amis, elles font la
connaissancedeJuanAntonio,unpeintre.
des tribunaux sont chargés d’affaires et d’expulsion, ont poussé Essaïd Kerouaz à Ce qui écarte de manière franche les noms foncière de Constantine en septembre
d’autant de drames et d’injustices, mettant saisir le ministre de la Justice dans l’espoir des Tunisiens ayant vendu à la famille B. 1971 (une année après l’octroi de l’appar-
en scène des familles entières. Cette ques- d’un redressement du tort. L’appartement Mieux. Dans une réponse adressée aux tement à Kerouaz !). La première chambre
tion, résolue pourtant par des lois durant en litige est sis 3, rue Kherkhar Mouloud, consorts de la famille B., et portant le du Conseil d’Etat a statué le 8 mai 2014 19.55 Magazine
les premières années de l’indépendance, a ex-rue Côte 304, située près du CHU de n°67/2004, le directeur général de l’OPGI pour annuler la décision d’attribution et CAPITAL
viré au cauchemar pour beaucoup d’Algé- Constantine. Soudain, en 1994, Essaïd a confirmé que l’immeuble, objet du toutes les actions qui s’en sont suivies. La Pourexhiberunesilhouetteminceet
riens, victimes soit de l’incompétence est interpellé par des voisins qui viennent litige, «fait partie du patrimoine géré par Conservation foncière ne reconnaît pas toniqueàlaplage,certainssontprêtsà
de l’administration et de mauvaise inter- réclamer la propriété depuis 1971 (l’année les services des Domaines (bien doma- aux Tunisiens la propriété de ce bien, mais dépenserbeaucoupd’argent.EnFrance,le
prétation des lois par les juges, soit des où ils ont acheté le bien auprès d’un Tuni- nial) décret 290/93.» L’administration n’a le Conseil d’Etat l’a fait sur la foi d’un businessdesrégimesalimentairespèserait
opportunistes et des agents véreux, sinon sien). Ils ne s’adressent pas à l’Etat pour jamais douté là-dessus et d’ailleurs, c’est contrat de vente établi en Tunisie entre des prèsde3,6milliardsd’euros.Avecun
les deux. Essaïd Kerouaz est l’une des lui disputer la propriété, mais s’attaquent sur cette base qu’elle a accepté en 2008 Tunisiens et une famille algérienne ! La programmeminceuràlamode,ilserait
victimes de ce système. Humble citoyen au vieux citoyen ! Mais M. Kerouaz de vendre l’appartement à Essaïd, en vertu raison a du mal à admettre la dépossession possibledeperdrejusqu’à5kilos,pour...
«sans épaules», Essaïd affronte depuis détient un arrêté d’occupation (n° 968 du de la loi sur la cession des biens de l’Etat. de M. Kerouaz, et de quelle manière !
1994 une famille qui tente inlassablement 1er septembre 1968) signé par la 5e division Après leur déroute judiciaire et adminis- Difficile de digérer l’idée que le Conseil
de le déposséder de l’appartement qu’il du service départemental du logement de trative, la famille B. va revenir par le biais d’Etat ait invalidé une décision admi- 19.50 Film
occupe depuis le 15 juillet 1964. Le feuil- la wilaya de Constantine. Depuis 1967, du Conseil d’Etat, où elle a introduit un nistrative datant de 36 ans, comme il est
leton juridique a permis à Essaïd de ga- il paye régulièrement le loyer de cet recours pour l’annulation de la décision difficile de comprendre le peu d’entrain INTO THE WILD
gner 5 procès intentés contre lui avant que appartement. Aucune trace nulle part de d’attribution de l’appartement au profit manifesté par le wali de Constantine et ChristopherMcCandless,22ans,vientde
le Conseil d’Etat ne reconnaisse en 2014 propriétaires tunisiens. Dans un certificat de M. Kerouaz. Un expert désigné par le ses différents services pour défendre ses terminer brillamment ses études
(indirectement) la revendication de pro- négatif d’enregistrement, dont El Watan Conseil d’Etat fait l’impasse sur le registre biens. Y a-t-il eu machination ? Ou est-ce universitaires et un bel avenir
professionnels’ouvredevantlui.Maisle
priété portée par les consorts plaignants, détient une copie, le conservateur fon- foncier de la wilaya, ignore tous les que ce sont les manivelles de l’héritage
jeunehommerêved’uneviedifférente.
provoquant par voie de conséquence cier de la wilaya de Constantine atteste : documents de l’administration publique colonial qui se retournent ? Abandonnantsansregretuneexistence
la dépossession et de l’Etat et du vieux «Depuis 50 ans à ce jour du 13/04/2011, et ceux du bail et prend position avec les Nouri Nesrouche toutetracée,ilpartàl’aventure,droit...

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 El Watan - Dimanche 8 juillet 2018 - 22

SPORTS

MONDIAL 2018
L’Angleterre
France-Belgique en demie, retourne enfin
encore une surprise en demi-finale !
L aa jeune équipe de la vieille Angleterre
enfin ramené le pays qui a inventé

E
n 1998, Didier Deschamps LA «GÉNÉRATION DORÉE» ÉVINCE
le football en demi-finale de Coupe du
était champion du monde sur NEYMAR
monde, 28 ans après, en dominant logi-
le terrain. Vingt ans plus tard, Neymar n’y arrive toujours pas. Il y quement la Suède (2-0), hier à Samara.
il conduit à nouveau la France en a quatre ans, lors de «son» Mondial Tradition ou modernité ? Deux bons vieux
demi-finale d’une Coupe du monde, au Brésil, il avait été blessé au dos et coups de boule très «kick and rush» de
en tant que sélectionneur des Bleus n’avait pu participer à la demi-finale Harry Maguire (30’) et Del Alli (59’) ont
cette fois. Ce sera face à la Belgique, qui avait tourné au naufrage pour la envoyé les Trois Lions dans le dernier carré,
vainqueur surprise du Brésil (2-1). Seleçao face à l’Allemagne (7-1). défier la Russie ou la Croatie. Mais ces buts
Pour en arriver là, à cette demi- Cette fois, il n’a pas été blessé, sauf récompensent la volonté de jouer travaillée
finale mardi à Saint-Pétersbourg, dans son orgueil. Il n’a pas assez par Gareth Southgate, et punissent l’austé-
les Bleus ont battu l’Uruguay 2 à pesé sur les débats, et n’a pas marqué rité suédoise. Les Vikings étaient parvenus
0 et les «Diables Rouges» se sont (c’est Renato Augusto qui l’a fait). jusqu’au territoire des quarts de finale
PHOTOS : DR

offert le Brésil (2-1). Et ce sera donc
une demi-finale particulière pour
Thierry Henry, meilleur buteur de
l’histoire des Bleus (51 buts en 123
sélections), champion du monde en
1998 et aujourd’hui coach adjoint...
des Belges. Les précédents France-
Belgique en Coupe du monde sont
en faveur des Bleus : 3-1 en 1938 au
premier tour, et 4-2 en 1986, pour la
3e place, dernière année où les Belges
avaient atteint les demi-finales d’une
Coupe du monde. Thomas Meunier,
latéral des Belges et du Paris SG, ne
participera pas à la fête, suspendu
pour cette affiche.
VARANE, LA REVANCHE
Il y a quatre ans, Raphaël Varane avait
été battu dans les airs par Mats Hum-
mels et la France avait été éliminée 1
à 0 par l’Allemagne en quart de finale
du Mondial-2014 au Brésil. Long-
temps ce duel perdu lui a été repro-
ché. Mais il a bien appris la leçon.
Cette fois c’est lui qui a pris le dessus
pour placer une tête décroisée pour
l’ouverture du score (1-0, 40’) contre
Eden Hazard
l’Uruguay. «C’est de la joie, de la joie
à l’état pur, c’est magnifique. J’avais
dit à Antoine (Griezmann) de me la
mettre là avant le coup franc et il me
l’a mise parfaitement. J’ai plutôt bien
choisi mon moment pour mettre un
but, c’est que des émotions», s’est
réjoui le défenseur du Real Madrid
sur TF1. Tireur de ce coup franc,
Griezmann a inscrit le second but
français, bien aidé par une grosse
faute de main de Fernando Muslera,
le gardien de la Céleste (2-0, 61’).
Il ne l’a pas fêté, «par respect par
rapport à mes amis uruguayens, qui
m’ont aidé lors de mes débuts profes-
sionnels», a-t-il confié.
«BONHEUR À PARTAGER»
La messe était dite. On a même vu
une scène hallucinante : sur un autre
coup franc tiré par Griezmann, Jose-
Maria Gimenez, défenseur rugueux
Kylian Mbappé
de l’Uruguay (et partenaire de «Gri-
zou» à l’Atlético), a fondu en larmes
à quelques minutes de la fin. Il avait
compris que sa Céleste ne pourrait
pas prétendre à une troisième étoile
cette année. Il l’avait peut-être même
compris au coup d’envoi, quand
l’Uruguay n’a pu aligner son atta-
quant Edinson Cavani, blessé. Pour la
France, tous les espoirs sont permis.
«C’est un bonheur à partager, avec
l’ensemble des supporters français
qui ont envie de vibrer, nous voir
gagner, et quand ça se passe comme
on le veut, c’est beaucoup de fierté
et de bonheur», s’est félicité Des-
champs. Comme il s’y était engagé,
Emmanuel Macron se rendra mardi
à Saint-Pétersbourg pour soutenir
l’équipe de France en demi-finale. Le
président de la République reviendra
le 15 juillet à Moscou si les Bleus
sont en finale.
«Nous quittons ce Mondial avec une
grande tristesse, nous avons lutté
jusqu’au bout. Nous avons perdu
contre une grande équipe», a regret-
té le défenseur brésilien Miranda.
Eden Hazard, lui, a été inarrêtable.
Il faut aussi citer Kevin de Bruyne,
auteur du deuxième but des «Diables
Rouges» sur une superbe frappe.
La France «est une équipe extraor-
dinaire», a d’ailleurs prévenu De
Bruyne après la victoire face à la
Seleçao. «Mais je pense que quand
tu joues en demi-finale de Coupe du
monde, tu ne joues pas contre une
équipe faible!»
LES EUROPÉENS SEULS EN LICE
Il ne reste plus que des Européens
en lice. «Parler de suprématie du
football européen, c’est méconnaître
la réalité historique, économique et
des infrastructures du football. La
Bolivie n’a pas les infrastructures de
l’Allemagne et nous n’avons pas les
infrastructures de l’Angleterre», a
analysé le sélectionneur de l’Uruguay
Oscar Tabarez. AFP
grâce à leur forteresse flottante, mais ils ont
cette fois mal défendu contre les Anglais.
Leur parcours reste digne, après douze
ans d’absence en Coupe du monde. Ils ont
éliminé les Pays-Bas et l’Italie sur la route,
puis l’Allemagne en poules et la Suisse en
8e (1-0). Mais ils ont raté l’occasion d’entrer
pour la cinquième fois dans le dernier carré,
après 1938, 1950, 1958 (finalistes) et 1994.
Il aurait peut-être fallu que l’austère Janne
Andersson osât un peu plus. Il n’a lancé ses
hommes à l’assaut qu’à 2-0. Mais les Jaunes
ont buté sur Jordan Pickford. Brillant deux
fois devant Marcus Berg, un plongeon
de chat (47’) et une claquette à la «Gigi»
Buffon (72’), bondissant devant Victor
Claesson (62’), le seul Suédois à la hauteur
d’un tel match, Pickford est en train de
gâcher le plaisir des amateurs de blagues sur
les gardiens anglais. Il avait déjà mis fin au
tour précédent à la malédiction anglaise sur
les tirs au but, avec une première victoire
en quatre tentatives en Coupe du monde,
contre la Colombie (1-1, 4-3 t.a.b.). Pick-
ford a même pris du poil de la bête, pourris-
sant sa défense quand elle laissait des occa-
sions aux Scandinaves et affrontant Berg
après un contact un peu sec (81’). AFP

A Rio, les supporters brésiliens LE COIN DU REFEREE

déchantent et conspuent Neymar Pitana, l’excellent
I nconsolable, un supporter torse nu
sèche ses larmes avec son drapeau
psychopédagogue !
du Brésil, vendredi, à Rio de Janeiro, Par Salim Oussaci
après la défaite 2-1 de la Seleçao face
à la Belgique en quarts de finale du
Mondial-2018, Neymar ayant été La commission des arbitres de la portant son choix sur cet arbitre
conspué à chaque fois qu’il s’est FIFA a désigné l’arbitre argentin ou avait-elle en lui une grande
roulé par terre. «Après le 7-1, on Nestor Pitana (43 ans) réputé par confiance ? Autre détail important
méritait de gagner cette Coupe du sa grande corpulence et également du reste, le sélectionneur de la
monde», déplore Camila Brandao, par sa grande compétence Céleste, adversaire du jour des
étudiante en publicité de 24 ans, en pour le 1er quart de finale de la Tricolores, appelé «l’architecte»
pleurs, en faisant allusion à l’humi- Coupe du monde ayant opposé est également argentin, devait
liation de la défaite à domicile face l’Uruguay à la France. Cet arbitre même peser sur la balance. Toutes
en est à sa quatrième direction ces hypothèses et supputations
PHOTO : DR

à l’Allemagne en demi-finale il y a
quatre ans.
Devant l’écran géant d’Alzirao, où
des centaines de cariocas ont assisté
au match dans le quartier populaire
de Tijuca, c’est la désolation. «Je suis
très triste, le Brésil méritait le titre
pour l’esprit combatif qu’il a mon-
tré, mais Tite (le sélectionneur) s’est
trompé dans le choix des joueurs»,
critique pour sa part Thiago Silveira,
étudiant en administration de 24 ans.
Le rêve d’un sixième titre mondial
s’est évanoui sur la pelouse de Kazan
et c’est tout le Brésil qui a la gueule
de bois, de retour à la dure réa-
lité d’un pays plongé dans une grave
crise politique et économique. «Nous
vivons une époque très compliquée
et le football était le peu de joie qui
nous restait», ajoute-t-il. «C’est une
déception. On ne s’attendait pas à un
match aussi dur», reconnaît Carlos
Neymar sévèremebnt critiqué au Brésil pour son rendement
Alexandre, chauffeur de Uber de
38 ans.
«TROP INDIVIDUALISTE»
«Neymar aurait dû prendre ses res-
ponsabilités et montrer qu’il est un
candidat au Ballon d’or, mais il ne
l’a pas fait», souligne-t-il. Conspué
à chaque fois qu’il s’est roulé par
terre pour simuler une faute, le
joueur le plus cher de la planète foot
concentre la plupart des critiques.
«Cette élimination est la meilleure
chose qui puisse nous arriver, pour
montrer que cette ‘Génération Ney-
mar’ est finie. Le Brésil a eu des
cracks comme Ronaldo, Ronaldinho,
Rivaldo...Lors des deux dernières
Coupes du monde, Neymar n’a rien
fait», renchérit Carlos Henrique,
fonctionnaire de 61 ans. «Je me sens
frustré, cette Seleçao était apathique,
trop individualiste et trop focalisée
sur Neymar», affirme Igor Bar-
bosa, étudiant en médecine de 18
ans. Malgré la déception, la plupart
des supporters admettent que la
débâcle de 2014 était bien plus dure
à digérer. «C’est une douche froide,
mais contre l’Allemagne, c’était bien
pire», rappelle Carlos Felix, un com-
mercial de 50 ans. A l’Alzirao, la
bière a tout de même continué de
couler à flots, avec la musique à fond,
mais l’ambiance n’était plus à la fête.
AFP
avoir dirigé le match inaugural
Russie – Arabie Saoudite d’une
manière magistrale, voire même
professorale, Mexique – Suède
(au 1er tour), et Croatie – Danemark
(en 8e de finale). Pour le premier
quart de finale de la compétition
et dans le souci de lui donner plus
de consistance en évitant le plus
possible les bourdes arbitrales
avec ce que cela suppose comme
carences. Pour cela, il fallait
chercher un arbitre au potentiel
immense, fût-il un Argentin pour
booster la constance et perpétuer
la compétence. Pourquoi fût-il un
arbitre argentin ? Sachant que
l’Argentine a été sortie juste au
tour précédent par cette même
équipe de France. La FIFA a-t-
elle pris un (grand) en risquant
d’encaisser des remontrances en
d’avant ce match capital, pour
une place en demi-finale, ont
été effacées d’un revers par la
prestation arbitrale fournie avec
brio par Nestor Pitana et son
trio. L’arbitre a usé de toute sa
capacité de psychologie avec
des interventions orales avant
chaque remise en jeu (coup franc
et corner) aux abords des surfaces
de réparation sous une trame de
pédagogie dispensée aux joueurs
pour leur rappeler les fautes à ne
pas commettre contenues dans la
trilogie (pousser, tenir et retenir). Il
a su ramener le calme sur le terrain
après la «comédie» de Mbappé (qui
fut même rappelé à l’ordre par son
propre coach) qui a failli tout faire
déraper. Pitana s’invite comme un
autre puissant candidat pour le
grand jour. S. O.
 El Watan - Dimanche 8 juillet 2018 - 23

SPORTS
AHCÈNE LALMAS S’EST ÉTEINT HIER À L’ÂGE DE 75 ANS

Le dernier dribble du joueur du siècle

Suite de la page 1 il a rejoint l’US Santé avant d’opter la
saison suivante en faveur du NAHD.
Après sa carrière de joueur, il s’est

A
la veille du cessez-le-feu, le
19 mars 1962, des politiques orienté vers celle d’entraîneur qu’il
du FLN ont demandé aux diri- a entamée avec la sélection natio-
geants qui encadraient les jeunes et nale cadette avec comme collabora-
les tournois de football de monter des teur Lyes Bouzid. Ils ont entraîné la
équipes en prévision de l’indépen- génération Omar Belatoui, Khaled
dance. La colonne Voirol sous la direc- Lounici, Mecheri… Après s’être défi-
tion du regretté Tayeb Boudjemaa nitivement retiré du football, il quitta
jouait 2 matchs par semaine. Ahcène le monde du ballon rond sans aucun
Lalmas était le leader du groupe. regret. Le football n’était plus ce sport
A l’indépendance, il a signé à l’OM qu’il a tant aimé. Il lui préférait le vélo
Ruisseau alors que tout indiquait qu’il et plus particulièrement le tour de
porterait les couleurs du Hydra AC. France et le Giro qu’il n’a jamais raté
Les dirigeants du Ruisseau l’avaient depuis 50 ans. Ses ennuis de santé ont
supervisé lors des matchs inter-quar- commencé en été 2010. Le 11 juillet
tiers et en avaient fait leur priorité en 2010 il était victime d’un accident vas-
matière de recrutement. Achour était culaire cérébral (AVC) qui laissa des
pour beaucoup dans la venue de séquelles. Ahcène Lalmas a traversé la
Lalmas à l’OMR. Il resta une année vie comme il l’a toujours voulu. Fier,

dans ce club où il réalisa une grande
saison. D’ailleurs, il a fait partie de
la première équipe nationale post-in-
dépendance qui disputa son premier
match contre la sélection olympique
de Bulgarie le 6 janvier 1963 à Alger.
Lalmas avait 19 ans et 10 mois. Sa
carrière était sur de bons rails. L’année
suivante le CRB lui a ouvert les bras. Il
passa 10 belles saisons sous le maillot
du Chabab avec qui il gagna tout,
remporta 3 doublés dont un comme
entraîneur-joueur au cours de la sai-
son 1969-1970 avec en sus le titre de
meilleur buteur du championnat avec
18 buts, sans oublier la coupe maghré-
bine des clubs champions. Sa carrière
internationale débuta en 1963 sous les
ordres de Kader Firoud et s’acheva
avec le Roumain Makri en 1974. Il a
Lalmas, le port altier, le regard périphérique, la classe à l’état pur
porté 43 fois le maillot national. Il a
fait partie de la première équipe natio-
nale qui a participé à une phase finale
de la Coupe d’Afrique des nations
(CAN) en Ethiopie en 1968. En
novembre 1964, il a marqué un but au
légendaire gardien de l’ex-Union so-
viétique, Lev Yachine, unique portier à
avoir remporté le Ballon d’or France-
Football. C’est lui qui a égalisé (2-2)
d’une reprise de la tête sur un centre
de Rachid Mekhloufi. La relation
entre les deux hommes a toujours été
froide, tendue. En 1972, à l’occasion
de l’inauguration du stade du 5 Juillet,
Rachid Mekhloufi, à l’époque coach
de la sélection maghrébine, n’avait pas
retenu Lalmas. Il était parti au Brésil
avec la sélection africaine et Kamel
Lemoui qui lui avait succédé à la tête
de la sélection maghrébine lui a fait
appel. Ahcène Lalmas a grandement
contribué au succès de la sélection
maghrébine qui a remporté le tournoi
PHOTO : DR
contre la formation brésilienne de
Palmeiras grâce à un but du regretté
Akid (Tunisie). Un livre ne suffirait
pas à raconter la vie et la carrière de ce
joueur qu’un sondage du journal Echi-
bek avait consacré comme meilleur
footballeur algérien du siècle. Plus de
150 personnes (joueurs, entraîneurs,
arbitres, dirigeants, journalistes) qui
ont vécu la période faste de Lalmas
(1963-1974). Après son départ du
CRB au cours de la saison 1972-1973
courageux, la tête toujours haute, le
franc-parler et une droiture en toute
circonstance. Dès son jeune âge il
voulait être un très grand joueur. Il a
beaucoup travaillé pour atteindre cet
objectif.
Avec sa disparition, c’est un pan du
football algérien qui disparaît. Adieu
l’Ami, adieu l’artiste. Ahcène Lalmas
sera enterré aujourd’hui 8 juillet au
cimetière de Garidi à Kouba.
En cette pénible et douloureuse cir-
constance, El Watan présente ses
condoléances aux enfants et à la
famille du défunt et prie Dieu Le
Tout-Puissant et Miséricordieux de
l’accueillir en Son vaste paradis. A
Dieu nous appartenons et à Lui nous
retournons. Yazid Ouahib

MO BÉJAÏA JS KABYLIE MC SAÏDA

Départ
aujourd’hui
pour la Tunisie
A près avoir effectué une préparation
d’une semaine à Béjaïa qui s’est LFrançais
e nouvel entraîneur venance de Malabo, la français, accompagné de devraient bénéf icier
de la JS Kabylie, le capitale équato-guinéenne Frédéric Akinine, qui oc- de trois jours de repos,
achevée hier et qui a été axée sur le
volet physique, le MO Béjaïa se rendra
aujourd’hui en Tunisie pour un stage de
préparation estivale d’une durée de 12
jours. Ce regroupement qui aura lieu
dans la ville de Gammarth s’étalera du
8 jusqu’au 20 juillet en cours où il sera
question de travailler tous les aspects et
d’en profiter au maximum pour assurer
la meilleure préparation possible en
prévision de la nouvelle saison dont le
coup d’envoi est prévu pour le 11 août
prochain. En effet, la délégation béjaouie
est composée de 34 personnes dont 24
joueurs où le chef de la délégation n’est
autre que le directeur sportif, en l’occur-
rence Rachid Malek.
Le staff technique sous la houlette du
coach français Alain Michel a program-
mé quatre joutes amicales dont une face
à l’Espérance de Tunis. Ce deuxième
cycle de préparation sera consacré au
volet tactique et technique où le coach
du MOB va profiter pour travailler la
cohésion entre les trois compartiments
après que le club a connu des change-
ments avec l’arrivée de pas moins de 12
joueurs en cette période estivale. Sur le
plan effectif, il est prévu que le recru-
tement soit bouclé par un attaquant. On
évoque le nom du Camerounais Ernest
Thierry Anang, actuellement à l’essai, au
moment où la direction vient de prolon-
ger le gardien Bencherif jusqu’en 2020.
L. Hama
Démission
Franck Dumas prend collective des
responsables
les commandes du CSA
Franck Dumas, a où il devait résilier son cupera le poste d’entraî- avant de s’envoler pour
Lors de la conférence
de presse tenue hier en
son siège, sis à la cité
officiellement entamé hier contrat de sélectionneur neur des gardiens, n’a pas l’Allemagne le 15 de ce
sa mission à la tête de la avec la fédération locale, encore signé son contrat. mois, pour un second stage BADR (Saida), Messaâdi
Mohamed, président du club
barre technique des Cana- Dumas et après avoir su- Un bail de trois années, qui s’étalera sur deux
ris, en dirigeant sa pre- pervisé l’équipe vendredi qui devrait être paraphé semaines avec plusieurs amateur MCS foot, après
avoir énuméré les problèmes
mière séance d’entraîne- et rencontré aussi bien demain, selon certaines joutes amicales.
ment, au niveau de l’Ecole dirigeants, membres du indiscrétions. A signaler que la date financiers inextricables
auxquels se heurte le
supérieure d’hôtellerie staff et surtout individuel- Les Canaris, en stage de- de départ en Allemagne
et restauration d’Alger lement les joueurs, a pris puis plus d’une semaine à pourrait être décalée, Mouloudia a présenté lui et
son bureau, soit un total de
(ESHRA) à Ain Benian, les choses en main, hier Ain Bénian, devrait ponc- puisqu’elle reste tributaire
où l’équipe est en stage de- en dirigeant son premier tuer leur première phase de la délivrance des visas 7 membres, une démission
collective. «Nous avons des
puis une dizaine de jours. entraînement. de préparation en fin de pour l’ensemble de la délé-
Arrivée jeudi soir en pro- Par ailleurs, le technicien semaine. Les joueurs gation kabyle. T. A. S. dettes de 12 milliards de
centimes, les joueurs n’ont
pas encaissé depuis 4 à 6
USM ALGER mois, six joueurs ont pris
leurs mesures en déposant
des dossiers de litige, nous
Les Algérois en stage au Kenya sommes en retard.
Les joueurs ne veulent pas
retourner au MCS, ils exigent
la 3e journée de la phase de poules de
D e retour en fin de semaine der-
nière de Tunisie, où l’USM Alger
a effectué un premier stage de dix
l’USMA avait programmé ce stage
depuis plus d’un mois déjà, en optant
pour la capitale kenyane en raison de
la coupe de la CAF. Une compétition
que le club algérois a pour ambition
leurs salaires impayés »,
dira Messaâdi. Et d’ajouter :
«Devant cette situation très
jours à Gammarth (Tunis), la for- la similitude des conditions clima- de remporter. critique où seul le wali de
mation algéroise s’est envolée hier tiques et géographiques avec Kigali, A signaler, enfin, que la direction de la wilaya nous a aidés, les
après-midi à destination de Nairobi les deux villes étant situées à plus de l’USMA a finalisé hier avec un nou- élus et autres responsables
(Kenya) où elle prendra part à un 1700 mètres d’altitude. veau joueur. Il s’agit de l’attaquant affichent une indifférence
second stage d’une dizaine de jours, Les Usmistes qui débutent les entraî- congolais Prince Vinny Doniama à la situation peu enviable
avant de rallier Kigali le 16 de ce nements cet après-midi à Nairobi Ibara, qui évoluait la saison der- qui prévaut au sein du
mois, deux jours avant sa confron- avec un effectif de 26 joueurs, sous nière avec la formation qatarie d’Al- Mouloudia. Pour cette
tation face aux Rwandais de Rayon la conduite du nouvel entraîneur, le Wakrah. Ce dernier, et selon la direc- raison, nous nous retirons
Sport en match comptant pour la 3e Français Thierry Froger, rallieront la tion usmiste, rejoindra le reste du et déposons une démission
journée de la phase de poules de la capitale rwandaise, Kigali, le 12 de groupe à Nairobi, dans les prochains collective du bureau du club
Coupe de la Confédération africaine ce mois, pour y affronter le Rayon jours. amateur».
de football (CAF). La direction de Sport le 18 juillet pour le compte de T. A. S. Sid Ahmed
 El Watan - Dimanche 8 juillet 2018 - 23

SPORTS OUEST

RCR WAT
Le Widad veut
Le Rapid affûte jouer les premiers
rôles
ses armes

PHOTO : DR
L
e WAT semble décidé à jouer à fond les premiers
rôles et pourquoi pas accéder en division supérieure
contrairement à la saison écoulée où il a failli
rejoindre la Division amateur dans un contexte difficile.
Cette fois-ci, l’entourage widadi a mis le paquet pour
mettre la barre haut et surtout remettre l’équipe sur les
rails qui a perdu beaucoup de sa superbe ces derniers
temps en jouant carrément les faire-valoir dans les
divisions inférieures. Le coach Bouali Fouad a déjà
donné le tempo en misant sur les espoirs qui seront le plus
tant attendu pour l’équipe avec aussi quelques joueurs
chevronnés qui vont permettre à cette équipe de sortir
définitivement du carcan dans lequel elle s’est fourvoyée
depuis belle lurette. La venue de Bougueche sera le plus
tant attendu et devra être une manne pour ce club qui

PHOTO : DR
peut accéder avec brio un cran au-dessus et revenir à une
division qui lui a valu moult accessits et titres dans un
passé pas si lointain que cela avec des places honorables
au classement général et surtout un jeu léché qui a laissé

L
es choses sérieuses ont
finalement commencé
chez les Lions de la Mina.
En effet, après la conclusion
des contrats avec les nouvelles
recrues, le staff technique sous
la houlette de Cherif Hadjar
s’est envolé, dimanche dernier,
avec le groupe sur les hauteurs
de Tikjda pour peaufiner les
aspects physique et technique.
«Nous comptons réaliser le gros
du travail ici en Algérie avant
de rallier la Tunisie où l’on
se penchera essentiellement
sur le volet technico-tactique»,
a laissé entendre l’entraineur
adjoint Boudraa. Ainsi les
coéquipiers du vieux briscard
Zidane seront soumis durant
leur séjour dans cette région
montagneuse à un sérieux
travail musclé afin d’augmenter
leurs potentialités physiques.
«Tous les moyens utiles pour
une préparation d’intersaison
sont réunis et notre groupe
s’applique comme il se doit
au programme concocté par
l’entraîneur en chef», a souligné
Boudraa qui précisera en outre
qu’il est question d’un double
travail l’un avec ballon et
l’autre sans le cuir. «Le football
moderne «abroge» le poste et
implique tout le monde dans
GUERROUDJ MOHAMED
l’élaboration d’un plan de jeu»,
a affirmé notre interlocuteur
qui n’a pas omis d’exprimer sa
satisfaction devant le répondant
des joueurs. «En dépit du forcing
imposé jusque-là pour réussir
la résistance et l’endurance,
nos joueurs se sont montrés
présents», a-t-il affirmé. De ce
côté-là, le capitaine des Lions,
Mohamed Amine Zidane, n’a
pas caché son soulagement.
«Nous sommes sur un travail
étudié et planifié, le groupe
réagit parfaitement aux
différents exercices. Tout
le monde est entré dans le
vif du sujet, l’atmosphère est
bon enfant et chacun fait de
son mieux pour convaincre
l’entraîneur», a-t-il noté. En
effet, l’amalgame initié cette
saison par le staff administratif
est en passe de se constituer en
un réel stimulant entre tous les
éléments de l’effectif. «Je pense
que cette communion née entre
nous nous aidera à entamer le
championnat sous les meilleurs
auspices», a souligné Zidane.
Après cette première phase, les
Lions rallieront la Tunisie pour
se frotter à des formations bien
aguerries, a-t-on appris. Alors ,
le Rapid a-t-il réellement sifflé ?
Issac B.
une marque indélébile. Maintenant reste à savoir si les
Widadis auront cette grinta de prendre le taureau par les
cornes dès le coup de starter du nouveau challenge et
éviter dès le départ cette nonchalance, comme ce fut le
cas lors de la saison écoulée où ce team jouait en mode
yoyo, alternant le bon et le moins bon, jusqu’à devenir
un potentiel relégable en division inférieure, n’eût été le
sursaut d’orgueil qui a vu l’équipe échapper de peu à la
correctionnelle. B. H.
BRÈVES SPORTIVES
LE MC ORAN EFFECTUERA SON STAGE DE
PRÉPARATION EN TURQUIE
Le Mouloudia Club d’Oran effectuera, à partir du 8
juillet, son stage de préparation au niveau de la
ville d’Afyon, en Turquie. La délégation sportive
oranaise forte de 35 joueurs devait rallier Alger
hier pour se diriger vers la Turquie et entamer un
stage de préparation de cinq jours.

L’initiateur du volley-ball Le Mouloudia disputera ensuite, à partir du 13

juillet, quatre matchs amicaux avec des formations
locales turques. T. K.

à Saïda BOXE : GYDEL A ABRITÉ LES

ÉLIMINATOIRES DE LA PHASE WILAYA
G uerroudj Mohamed est né en 1941
à Saida. En 1956, il obtient son
certificat d’études et son brevet sportif
une vingtaine de ballons de plastique à
partir de ma modeste paye. On s’entraînait
au stade Mellah Djillali. En 1976, j’ai eu
La salle omnisports «8 Mai» de Gdyel (Oran) a
abrité, la semaine écoulée, durant deux jours, les
à l’académie d’Oran, 2 ans au collège l’agrément de l’association, j’ai formé des épreuves éliminatoires de la phase wilaya de la
d’enseignement technique, puis contacté joueurs, des entraîneurs, des cadres. Dieu Coupe d’Algérie de boxe, toutes catégories
après l’indépendance par l’enseignant et merci, Saida est en Nationale 2. Ceux que confondues.
entraîneur de sport André Merea, il passa j’ai formés comme Boukhatem, Sersar Adda Selon le président de la Ligue oranaise, M. Samir
l’examen pour une formation de maître de et Nacer Ghomri (président de la section Cherraka Cerra, une dizaine de clubs de la ligue de
sport à Ain El Turck (CREPS) et réussit volley-ball), représentent actuellement la wilaya ont pris part à ces épreuves.
après une formation accélérée de six mois. relève. Chaque année, je suis invité par la Près de 20 pugilistes prendront part à la phase
Première affectation à l’école primaire section de volley-ball, c’est un geste auguste nationale. T. K.
Ibn Khaldoun puis il a travaillé au niveau qui me va droit au cœur», dira Guerroudj
des trois cycles et à travers la totalité des qui nous a reçu en son domicile. Questionné
établissements de la ville. Puis il a trimé sur les qualités d’un bon volleyeur, il
PLUS DE 20 TERRAINS DE PROXIMITÉ
PHOTO : DR

pendant 36 ans (de 1964 à 2002) pour parti
en retraite avec la satisfaction du travail
bien accompli. «J’ai laissé de très beaux
souvenirs, j’ai eu le grand privilège d’avoir
introduit le volley-ball en 1976, un sport
complètement méconnu dans la wilaya.
Rahai Lakhdar qui me secondait, est parti
au MC Saida football et je me suis retrouvé
tout seul faisant toutes les besognes de
toutes les catégories, entraîneur, président,
gestionnaire... Les ballons de volley
n’étaient pas disponibles, et pour le matériel
pédagogique il n’y avait rien ; j’ai acheté
répond : «Il faut des qualités physiques
principales, la puissance caractérisée
par la vitesse et la force, l’agilité et la
coordination. J’ai toujours débuté le travail
d’abord avec l’apprentissage la première
année, la seconde année est consacrée à
l’entraînement et la troisième et la quatrième
année à la formation». Sid Ahmed
ET 6 PISCINES PROGRAMMÉS
Pour le secteur de la Jeunesse et des Sports, lors
de la présentation du bilan au titre la 2e session de
l’APW, le wali d’Oran a annoncé qu’un programme
de 22 terrains de proximité et 6 piscines est en
cours de réalisation à travers plusieurs communes
de la wilaya. T. K.
El Watan LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Dimanche 8 juillet 2018

COMMENTAIRE

Diplomatie
du portrait
Par Mustapha Benfodil

A
bdel Cadre El Mali.» C’est par cette appel-
lation sarcastique qu’est désigné le chef de
l’Etat par le peuple de Facebook. Une for-
mule où le mot «cadre» réfère – on l’aura
compris – à cette nouvelle pratique protocolaire qui
consiste à rendre les honneurs au portrait de Bouteflika
à défaut de pouvoir compter sur la présence physique
du Président. Cela s’est encore vérifié, jeudi dernier, à
l’occasion des festivités du 5 Juillet, et où, entre excès
de zèle et servilité, des ministres de la République,
des cadres de la nation, se sont prêtés à un cérémonial
folklorique des plus affligeants au boulevard Zighoud
PERSISTANCE DE LA VAGUE DE CHALEUR Youcef en rendant solennellement hommage à un por-
trait du président de la République hissé par des jeunes

Un BMS pour 4 wilayas du Sud des Scouts musulmans.

Au-delà du comique de situation, il faut bien admettre
que la symbolique est cruelle : celle d’une Algérie
dont on célèbre le 56e anniversaire de l’indépendance

L
’Office national de voire pire. Selon une informa-
météorologie (ONM) a tion rapportée par le quotidien le moral en berne, étant obligés de faire le constat que
émis un nouveau bulletin arabophone El Khabar, les nous sommes bien loin du compte. Nous sommes
météo spécial (BMS) annon- walis auraient instruit le groupe même devenus la risée des nations avec cette affaire du
çant la persistance de la vague Sonelgaz, les APC, les direc- portrait qui nous vaut les pires moqueries. Le plus
de chaleur sur 4 wilayas du sud tions de santé, la Protection triste est que nos dirigeants irresponsables ne semblent
du pays. «Suite à la persistance civile ainsi que l’Algérienne pas en prendre la mesure et en saisir la gravité. Ils
de la vague de chaleur sur le des eaux de rester prêts pour préfèrent parler d’«Algeria bashing» et de «campagne
Sahara central et les Oasis, des toute intervention. Dans une de dénigrement», notamment après les récentes contro-
températures maximales attei- sorte de plan ORSEC non pro- verses sur les conditions de reconduction de migrants
gnant ou dépassant localement noncé, toutes ses institutions subsahariens aux frontières, et qui se trouvent attisées
48°C sur les wilayas suivantes : ont préparé des brigades spé- par l’enquête à charge de l’agence Associated Press
PHOTO : D. R.

Ouargla, sud de Ghardaïa,
Adrar et nord de Tamanrasset»,
lit-on sur le site de cet orga-
nisme qui précise que ce BMS
reste valide jusqu’à aujourd’hui
21h. Signalons que cette vague
de chaleur frappe ces wilayas et
toute la région du sud du pays
depuis le 28 juin dernier. Dans
ce 1er BMS, 9 wilayas ont été
concernées, dont certaines
des Hauts-Plateaux. A partir
POINT ZÉRO
de mercredi dernier, l’ONM
a averti de la persistance de
cette vague de chaleur sur ces
4 wilayas du Sud. Un BMS qui
semble durer, causant de graves
dommages dans l’agriculture
et le cadre de vie en général.
Selon quelques comptes ren-
dus de presse, des citoyens de
la wilaya de Béchar seraient
sortis manifester contre la per-
turbation dans l’alimentation
en eau potable. Dans les autres
wilayas, notamment celles
concernées par ce bulletin
météo, la crainte est la même,
ciales pour affronter ces vagues
de chaleur. Parmi ces dernières,
l’Algérienne des eaux qui a
mis en place des brigades de
maintenance de nuit afin de
remédier et réparer toute panne
à tout moment. Une vigilance
pointue est également ordonnée
par les walis afin de veiller au
contrôle des produits alimen-
taires et le respect de la chaîne
de froid. Asma Bersali
diffusée le 25 juin dernier.
Dire que Abdelaziz Bouteflika a été «recruté» précisé-
ment pour redorer l’image de l’Algérie à l’internatio-
nal. On se souvient qu’au cours de son premier man-
dat, il s’était habilement acquitté de sa mission en
multipliant les interviews-fleuves accordées de bonne
grâce aux médias du monde entier, les opérations de
charme et autres apparitions dans les forums interna-
tionaux les plus prestigieux. On le disait Président
hyperactif «qui ne descend pas d’avion». Depuis son
ulcère hémorragique du 26 novembre 2005, silence
radio. Le super-communicant du premier mandat s’est
subitement éteint, laissant la place à un ectoplasme
figé dans un cadre kitch.

La balance n’est pas une invention Le Soir d’Algérie, dans son édition d’hier, assure que
les autorités, alarmées par le «déficit de communica-
tion» officielle, sont bien décidées à plancher sérieu-
de l’Occident Par Chawki Amari sement sur la question. En mal d’idées, les spins
doctors au service du sérail vont faire – comme à leur

Q u’est-ce qui est le plus lourd, un kilo de goudron

ou un kilo de semoule ? La question se pose
encore du moment que les Algériens, après les
affaires Khalifa et Sonatrach, se disent que dans
cette nouvelle affaire du Boucher, les hauts responsables
pourtant impliqués ne seront toujours pas inquiétés et
leur procès toutes les chances de se ressembler ; des
ministres et généraux seront convoqués comme témoins
mais jamais accusés. C’est peut-être une histoire de
génération, on sacrifie les enfants, le point commun entre
les trois affaires étant que ceux qui en sont à l’origine sont
jeunes, 40 ans au moment des faits pour Rafik Khalifa, fils
de dignitaire, 40 ans également pour Farid Bedjaoui,
neveu de dignitaire, et 40 ans pour Kamel El Boucher, fils
de boucher. Trois soldats qui roulent pour des puissances
plus âgées, tapies dans l’ombre en agitant leurs réseaux et
envoyant des cascadeurs naïfs faire le travail. Trois jeunes
loups qui vont payer pour tout le monde dans des affaires
où l’on retrouve les mêmes personnes, des généraux ou
leurs fils, des ministres et responsables civils ou leurs
enfants, signe que le flambeau a bien été passé et que
l’Algérie a encore des choses à traire. Il y a un autre point
commun entre les trois affaires Khalifa, Sonatrach et El
Boucher, les trois plus gros scandales financiers depuis
l’indépendance, arrivés sous la présidence Bouteflika et
impliquant des personnalités qu’il a nommées ou
reconduites : les trois alertes qui les ont révélées ont été
émises de l’étranger, à la suite de mouvements de fonds
suspects à l’international pour la première, par la justice
italienne pour la seconde, et enfin par les Espagnols pour
la troisième. C’est bien la preuve qu’il y a un grave
dysfonctionnement dans les structures de contrôle de
l’Etat Bouteflika. Mais qu’est-ce qui est le plus lourd, un
kilo de goudron ou un kilo de semoule ? lls ont évidemment
le même poids. Mais il vaut mieux recevoir un kilo de
semoule sur la tête qu’un kilo de goudron.
habitude – de la cosmétique. Du ravalement de façade.
Car l’édifice, tout le monde en est convaincu, est
pourri de l’intérieur. La fonction présidentielle aura
rarement été à ce point malmenée. Abîmée. Les der-
niers scandales ne font que confirmer cet état de déli-
quescence aggravée. Et on n’est pas près de sortir du
purgatoire avec l’imminence d’un 5e mandat plébiscité
par les clans au chevet du patient de Zéralda et leurs
prolongements clientélaires, et qui trouvent manifeste-
ment tout leur intérêt dans une institution présiden-
tielle affaiblie.
Une chose est sûre : les meilleurs cabinets de marke-
ting n’y pourront rien, parce que le mal est profond.
Les conseillers du Président pourront lui tirer le meil-
leur des portraits, l’image restera des plus pathétiques.
La métaphore vivante d’un système moribond.