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Courbes d’équation ρ = f(θ) en coordonnées polaires

I Préliminaire
 
Ici, P désigne un plan affine euclidien

orienté,
R  (O, i ,j) un repère orthonormé.

Pour   R , on note u ( )  cos  .i  sin  . j .


Soit (  , )  R 2 . M admet le système de coordonnées polaires (  , )  OM   .u ( ) .

Ainsi, M  est sur la droite (O, u ( )) , et OM   .
OM et u ( ) sont de même sens si et seulement si   0 .
Soit I un intervalle infini de R. Soit f : I  R , de classe C 1 au moins.
La courbe d’équation polaire   f ( ) dans R, c’est
 
C  M  P ,   I , OM  f ( ).u ( ) 
f ( ) sin 
C’est donc le support de l’arc paramétré   M ( ) .
f ( ) cos 
Rappel :    
 du
  u ( ) est de classe C sur R, et

( )   sin  .i  cos  . j  u (  2 ) , noté
 d
v ( ) .

d ku 
Et, par récurrence, ( )  u (  k2 ) .
d k

La donnée de  et du signe de  donne l’angle



(i ,ˆ OM ) , ce qui suffit quasiment à
tracer la courbe (ou du moins l’allure).

Exemple : C :   f ( ),   0, 52  .


Données :
f est de classe C 1 , et on a le tableau de signes :

 0 
2
 3
2
2 5
2

f ( ) 0  0  0  0  0  

1
Réduction de l’intervalle d’étude
On considère une courbe C :   f ( ),  R . Divers exemples :
 Si il existe k Z* tel que   R , f (  2k )  f ( ) , alors
M (  2k . )  M ( ) , puisque
 
OM (  2k . )  f (  2k . ).u (  2k . )  f ( ).u ( )  OM ( ) .
On obtient ainsi tout C pour  décrivant un intervalle d’amplitude 2k . .
 Si il existe k  Z * tel que   R , f (    2k )   f ( ) :
 
OM (    2k . )  f (    2k . ).u (    2k . )   f ( ).(u ( ))  OM ( )
On obtient donc encore tout C avec un intervalle d’amplitude   2k . .

 Si   R , f ( )  f ( )

On obtient alors C en se limitant à R  (ou R  ), et en opérant sur la courbe obtenue


une symétrie d’axe Ox

 Si   R , f (  )   f ( )

2
On obtient tout C en se limitant à R  puis en faisant une symétrie d’axe Oy .

 Si   R , f (   )  f ( )

Idem que précédemment, avec    2 , (ou   , 2  )

 Si   R , f (   )   f ( )

On obtient C en se limitant à    2 , , puis en faisant une symétrie d’axe Ox .

 Si   R , f (   )  f ( )

On dessine sur un intervalle d’amplitude  , puis on fait une symétrie par rapport à O.
 Autres cas plus variés :

Si   R , f (  2 )  f ( ) :
On dessine sur  0, 2  , puis on fait une rotation d’angle 
2 (3 fois) et de centre O.
Si   R , f ( 2   )  f ( ) :

3
On fait l’étude pour     , 4  , puis une symétrie par rapport à la première
bissectrice.
Si   R , f (  2 )  2 f ( ) :
On étudie sur un intervalle d’amplitude 2 , puis on fait toutes les homothéties de
centre O et de rapport 2 k , k  Z .
Exemples :
construire les courbes :
C n :   sin(n. ), n  N
C ' n :   sin( n ), n  N *

Pour les Cn , on peut se limiter à un intervalle d’amplitude 2 .


- Pour n  1 : on se restreint à [  ,  ]
 (  )    ( ) : On peut se limiter à [0,  ] , puis on fait une symétrie d’axe Oy
 (   )   ( ) ; rien de mieux.
On obtient un cercle :

- Pour C2 :   sin( 2. ) :


 ( 2   )   ( ) . On peut donc se restreindre à [  ,  ] .
 (  )    ( ) : Etude sur [0,  ] , puis symétrie d’axe Oy .
 (   )    ( ) : Etude sur [0, 2 ] , puis une symétrie d’axe Ox donne sur [0,  ] .

 0 
4

2

 0  1  0

4
- Pour C 3 :   sin(3. ) :
 ( 2   )   ( ) : Etude sur un intervalle d’amplitude 2 .
 ( 23   )   ( ) : Etude sur un intervalle d’amplitude 23 , puis 2 rotations d’angle
2
3 et de centre O.
 (  )    ( ) : Etude sur [0, 26 ] , puis symétrie d’axe Oy donne la courbe sur
[ 3 , 3 ]

 0 
3

 0  0

- C '2 :   sin( 2 ) :
 (  4 )   ( ) : Etude sur [ 2 ,2 ]
 (  )    ( ) : Etude sur [0,2 ] , puis symétrie d’axe Oy .

5
 0  2
 0  1  0

II Etude des tangentes


Soit C :   f ( ),  I , où f est de classe C 1 (au moins)
Soit  0  I , on cherche la tangente en M ( 0 ) .
 dM  
OM  f ( ).u ( ) . Donc ( )  f ' ( ).u ( )  f ( ) .v ( )
d  0 si M  O

Ainsi, sur une courbe d’équation polaire   f ( ) , si M ( 0 )  O , alors ce point n’est


 
pas stationnaire (la famille (u ( ), v ( )) est en effet libre, pour tout   R , elle forme
même une base orthonormée directe de la direction de P)
 Si M ( 0 )  O :
 cos  f ' ( 0 )
( 0 ) fait un angle  avec u ( 0 ) tel que
dM 
d sin  f ( 0 )
En effet :
 dM 
Si on note    u ( 0 ), ( 0 )  , alors
 d 
 
dM dM  
( 0 )  ( 0 ) (cos  .u ( 0 )  sin  .v ( 0 ))
d d

dM dM
Donc d
( 0 ) cos   f ' ( 0 ) et d
( 0 ) sin   f ( 0 ) , (et donc sin   0 )
D’où le résultat.

Ainsi :
Si M ( 0 )  O , ce point n’est pas stationnaire, et la tangente T0 en ce point fait avec
f ' ( 0 )
(OM 0 ) un angle orienté   ((OM 0 ), T0 ) tel que cotan  
f ( 0 )
f ( 0 )
On peut aussi retenir que tan   si f ' ( 0 )  0 et   2 sinon.
f ' ( 0 )

6
 Si M ( 0 )  O :
dM   
( 0 )  f ' ( 0 ).u ( 0 )  f ( 0 ).v ( 0 )  f ' ( 0 ).u ( 0 )
d
- Si f ' ( 0 )  0 , alors M ( 0 )  O n’est pas stationnaire et la tangente est dirigée par

u ( 0 ) .
- Si f ' ( 0 )  0 et qu’on peut dériver suffisamment de façon à tomber sur le premier
f ( k ) ( 0 ) non nul (s’il en existe) :
dkM k
  
( 0 )   Cki f (i )
( 0 ).u ( k i ) ( 0 )  Ckk f (k )
( 0 ).u ( 0  (k  k ) 2 )  f (k )
( 0 ).u ( 0 )
d k
i 0

Ainsi, dans tous les cas la tangente est dirigée par u ( 0 ) .

Exemple :
C :   a (1  cos  ) (« cardioïde »)
 (  2 )   ( ) : Etude sur [  ,  ]
 (  )   ( ) : Etude sur [0,  ] , puis symétrie d’axe Ox .
Si a  0 :

 0 
2 
 ( ) 2a a 0

Etude des tangentes :


 ' ( )   a sin 
 ' ( )  a sin   sin 
Donc  
 ( ) a(1  cos  ) 1  cos 
En   0 , on a donc cotan   0 , donc   2 [ ] (et (OM , T )   ).
En   , cotan   1 , donc  

2

4
[ ] (et (OM , T )   ).

III Branches infinies


Diverses situations :
Soit C :   f ( ),  I où I est un intervalle infini.
 Si I n’est pas majoré/minoré et lim f ( )   , on a une branche infinie spirale.
   /  

 Si lim f ( )   où  0  Adh R ( I ) : on obtient une direction asymptotique dirigée


 0

par u ( 0 ) /d’angle polaire  0 .

7
En effet, en coordonnées cartésiennes :

 x( )  f ( ) cos( )

 y ( )  f ( ) sin  )
y ( ) sin( )
Donc si cos  0  0 , au voisinage de  0 :   tan    tan  0 .
 0
x( ) cos( )
On a alors une direction asymptotique de pente tan  0 .
y ( ) sin( )
Si cos  0  0 , au voisinage épointé de  0 :   
x ( ) cos( )    0
Pour avoir les asymptotes, on fait ensuite l’étude de y ( )  tan  0 x ( ) …
Exemple :
  a tan( 2 ) où a  0 .
 (  2 )   ( ) : Etude sur ]   ,  [ .
 (  )    ( ) : Etude sur [0,  [ puis symétrie par rapport à Oy .
 0 
2 
 ( ) 0  a  
sin( 2 )
y ( )   ( ) sin( )  a tan(2 ) sin( )  a 
2 sin( 2 ) cos(2 )  2a
 
cos( 2 )

Autre exemple :
C :   a (1  tan( 2 ))
 (  2 )   ( ) : Etude sur ]   ,  [ .
  
2 0 
2 
 ( )   0  a  2a  

Déjà, on a une direction asymptotique horizontale :

8
y ( )   ( ) sin   2a (1  tan( 2 )) sin( 2 ) cos( 2 )  2a (sin( 2 ) cos( 2 )  sin 2 ( 2 )) 

2a
Tangente au point de paramètre   0 :
'
cotan   où   ((OM ),ˆ T ) .

 '  a2 (1  tan 2 2 ) .
Donc cotan   12 . Donc tan   2 et OM est horizontal. Donc T est de pente 2.

En   2 :
' a 1
  . On note   ((Ox ),ˆ T )
 2a 2
On a   ((Ox),ˆ T )  ((Ox),ˆ (OM ))  ((OM ),ˆ T )  
2 
1 1 1
Donc tan   tan( 2   )   . Donc la tangente est de pente
tan  2 2

IV Recherche de points doubles


On doit chercher les points doubles parmi les solutions de :
  ( )   ( 2 )  0
  1
1   2
Et
  ( )   ( 2 )  0
  1
1   2 [2 ] et 1   2
Et
  ( )    ( 2 )  0
  1
1     2 [ 2 ]
Exemple : on reprend celui de la fin du paragraphe précédent :
On cherche un point double, pour 1 ]0,  [ et  2 ]   , 2 [ (d’après l’allure de la
courbe). On cherche donc 1 ]0,  [ tel que  (1   )    (1 ) .
C'est-à-dire 1  tan( 21  2 )  1  tan( 21 )
1 1
Soit 1   1  tan( )
tan( 21 )
2

Soit tan( 21 )  1   tan( 21 )  tan 2 ( 21 )


Soit 2 tan( 21 )  1  tan 2 ( 21 )
2 tan( 21 )
C'est-à-dire
2 1
1
1  tan ( ) 2
Soit tan( 1 )  1 . Donc 1  
4 .

9
V Quelques courbes classiques en coordonnées polaires
A) Droites

 Droite passant par O :    0 est une équation en coordonnées polaires de D.

 
 Droite orthogonale à u ( ) unitaire et passant par H tel que OH  h.u ( ) .

Rappel :
 
   

D  M  P , HM  u ( )  0  M  P , OM  u ( )  OH  u ( )
 
 M  P , OM  u ( )  h 

Soit M (  , ) : OM   .u ( )
  
OM  u ( )   .u ( )  u ( )
   
 cos(  )

Donc M  D   . cos(   )  h
Si h  0 (alors   0 , cos(   )  0 ), c'est-à-dire si D ne passe pas par O,
h
l’équation s’écrit aussi   .
cos(   )

B) Cercles

 Cercle de centre O :
Pour a  0 ,   a est une équation du cercle de centre O et de rayon a (    a
en est aussi une)
 Cercle C passant par O et de centre  de coordonnées polaires ( r ,  ) .

(C'est-à-dire telles que O  r.u ( ) )

10
Soit M (  , ) . On a les équivalences :
M  C  M 2  r 2
 (O  OM ) 2  r 2
 
 ( r.u ( )   .u ( )) 2  r 2
 r 2   2  2  .r. cos(   )  r 2
  0

ou   2.r. cos(   )
Une équation polaire de C est donc   2.r. cos(   )
L’équation trouvée est donc de la forme   a cos   b sin  .
Inversement, soit C :   a cos   b sin  .
Si a  b  0 , alors C   O .
Sinon, a 2  b 2  0 et a cos   b sin  se met sous la forme 2.r. cos(   )
b a
(avec 2r  a 2  b 2 et  tel que sin   , cos   )
a b
2 2
a  b2
2


On reconnaît le cercle passant par O de centre  tel que O  r.u ( ) .

C) Conique dont un des foyers est O.

Soient D une droite ne passant pas par O, e  0 , C   M  P , OM  eMH  où H


est le projeté orthogonal de M sur D.
Si e  1 , on a une hyperbole, si e 1 une parabole et si 0  e  1 une ellipse.

Disons que D est orthogonale à u ( ) et passe par K tel que OK  h.u ( ) (
h  0 car D ne passe pas par O)

h
Ainsi, D :  
cos(   )

Soit M (  , ) (donc OM   .u ( ) ) 
H est déterminé par : H  D et MH est colinéaire à u ( ) .

Donc MH  .u ( ) .
 
MH  MO  OK  KM    .u ( )  h.u ( )  KH
 
u ( )

Donc MH  u ( )    . cos(   )  h   .
Ainsi, on a les équivalences :

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M  C  MO  eMH
   e h   cos(   )
   e(h   cos(   ))

ou   e(h   cos(   ))
  (1  e cos(   ))  eh

ou  (1  e cos(   ))  eh
 eh
   1  e cos(   ) (1)

 eh
ou   (2)
 1  e cos(   )
(Pour la dernière équivalence, si M  C , on a en effet 1  e cos(   )  0 car
sinon h  0 ou e  0 ce qui est faux)
eh
Une équation polaire de C est alors   . (En effet, (  , ) est
1  e cos(   )
solution de (1) si et seulement si (   ,    ) est solution de (2))
eh s’appelle le paramètre de la conique.
On retrouve la nature de la conique avec l’équation :
 Si 1  e cos(   ) ne s’annule pour aucune valeur de  (c'est-à-dire si 1 / e  1
), tout les   [ ,  ] sont permis, on a donc une ellipse.
 Si 1  e cos(   ) s’annule pour deux valeurs de  (modulo 2 ), c'est-à-dire
si cos(   )  1 / e a deux solutions   [ 2 ] , c'est-à-dire si e  1 , on a
alors une hyperbole.
 Si 1  e cos(   ) ne s’annule qu’une fois modulo 2 , c'est-à-dire si e  1 ,
on a alors une parabole.

Réciproque :
a
Soit C :   avec a  0 , b 2  c 2  d 2  0 .
b  c cos   d sin 
1er cas : Si b  0 .
a a
  avec r  c 2  d 2 , on obtient une droite.
c cos   d sin  r cos(   0 )
2ème cas : Si b  0 et c 2  d 2  0
a/b eh a
avec e  c 2  d 2 et h 
2 2
  .
1  c / b cos   d / b sin  1  e cos(   0 ) b b be
On reconnaît une conique d’excentricité e, de foyer O et de directrice associée
h a
D:   
cos(   0 ) c cos   d sin 
3 cas : Si b  0 et c 2  d 2  0
ème

b
  . On obtient un cercle de centre O.
a

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Section I.1 Description

Rose describes a family of curves. Roses are probably historically defined


as the pedals of epi/hypocycloids with respect to their centers, which has
the polar form r==Cos[p/q*θ], where p and q are relatively prime. Not all
possible rational p/q in r==Cos[p/q*θ] occur as pedals of epi/hypocycloids,
but we can define rose to be the curve r==Cos[p/q*θ], where p/q is any
rational. The curve has loops that are symmetrically distributed around the
pole. The loops are called petals or leafs.

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If p and q are both odd, it has a period of π*q with p petals, otherwise the
period is 2*π*q and has 2*p petals. In particular, r==Cos[p/1*θ] has p petals
and periodicy π if p is odd, else it has 2*p petals with period 2*π. The
period of the curve can be derived by studying the period of the parametric
form Cos[p/q*t]*{Cos[t],Sin[t]}. In particular, analying the period of
Sin[p/q*t]*Sin[t]. Similarly, the number of petals can be inferred. The curve
r==Cos[r*θ] where r is irrational, is non-periodic.

Roses are shaped like a airplane propeller when q==1. If q is not 1, the
“propeller blades” are fat and overlap, which alludes to its name “rose”.

The rose r==Cos[3*θ] is called Trifolium (having 3 petals), and r==Cos[2*θ]


is called Quadrifolium (having 4 petals). The pedals of a deltoid with respect
to one of its cusp, vertex, or center is called a folium, bifolium, and trifolium
respectively. They are called n-foliums because the curves have n loops.
However, folium and bifolium are not roses. Only the trifolium is a rose.
(*XahNote: verify if the curve historically called “folium” is the 1 petalled
rose r==Cos[1/3*θ].*)

The graph of r = 3 sin(5θ) is a 5-leafed clover with each clover having a maximum
length of 3. To get each of the 5 leafs, we need the sine function to pass through r = 0
five times. Recall that the period of sin(ax) is 2π / a, so the period of this graph is (2/5)
π.

In light of this, we're going to have zeros at (1/5) π, (2/5) π, (3/5) π, (4/5) π and π. Thus
the smallest interval is 0 ≤ θ ≤ π

Because polar equations often contain trigonometric functions, their graphs often repeat
themselves (the trigonometric functions are periodic). In such cases, the entire graph may be
traced within a small interval of values of θ . Usually, the period of the given trigonometric
function is sufficient to trace the entire graph, but sometimes it is not.

The safest way to graph a polar equation is to plot points until you have a feel for what the
graph looks like. All of the hints in this section are only aids in sketching a graph of a polar
equation.
The usual theta domain for polar curves will include at least zero to 2pi.

Graph r = cos (2θ/3)

You will need to determine the domain for θ when graphing to make sure you
have the complete graph.
To find the domain you need to find how long it takes the graph to start
repeating, which is when the same value of r is obtained at θ and θ + 2nπ.
For r = cos (2θ/3) the domain for θ is [0, 6π]

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Coordonnées cartésiennes dans le plan
Dans un plan affine, les coordonnées cartésiennes sont sans doute la manière la plus naturelle
de définir unsystème de coordonnées. Un repère (cartésien) du plan affine P est la donnée
conjointe de :

 un point d'origine O.
 deux vecteurs i et j non colinéaires du plan vectoriel directeur .

Les axes de coordonnées sont les droites affines et . Ces


droites admettent des graduations respectives fournies par O et les vecteurs i et j.

Par un point M, on est en droit de tracer :

 une droite parallèle à (Oy) qui coupe (Ox) en mx d'abscisse x,


 une droite parallèle à (Ox) qui coupe (Oy) en my d'abscisse y.

Le couple de réels ( x, y ) est uniquement déterminé par le point M, on l'appelle


lescoordonnées de M dans le repère (O,i,j) ;

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 Le réel x est appelé l'abscisse de M.
 Le réel y est appelé l'ordonnée de M.

Réciproquement, à tout couple (x,y), correspond un unique point M de coordonnées


d'abscisse x et d'ordonnée y. C'est le point d'intersection :

 De la droite parallèle à (Ox) passant par le point de (Oy) d'abscisse y et


 De la droite parallèle à (Oy) passant par le point de (Ox) d'abscisse x et

Cette construction peut être interprétée comme la mise en place d'un parallélogramme de
sommets O et M.

En termes vectoriels, on obtient l'identité suivante :

Ce qui permet de faire une correspondance entre le calcul sur des coordonnées et le calcul
vectoriel.

Coordonnées polaires

En coordonnées polaires, la position du point M est définie par la distance r et l'angle θ.

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Un cercle découpé en angles mesurés en degré

Les coordonnées polaires sont, en mathématiques, un système de coordonnées à deux


dimensions, dans lequel chaque point du plan est entièrement déterminé par un angle et
une distance. Ce système est particulièrement utile dans les situations où la relation entre deux
points est plus facile à exprimer en termes d’angle et de distance, voir par exemple le pendule.
Dans ce cas, le système des coordonnées cartésiennes, plus familier, impliquerait d’utiliser des
formules trigonométriques pour exprimer une telle relation.
Comme il s’agit d’un système bidimensionnel, chaque point est déterminé par les coordonnées
polaires, qui sont la coordonnée radiale et la coordonnée angulaire. La coordonnée radiale
(souvent notée r ou ρ, et appelée rayon) exprime la distance du point à un point central appelé
pôle (équivalent à l’origine des coordonnées cartésiennes). La coordonnée angulaire (également
appelée angle polaire ou azimut, et souvent notée t ou θ) exprime la mesure, dans le sens
trigonométrique (sens positif), de l’angle entre le point et lademi-droite d’angle 0°, appelée axe
polaire (équivalente à l’axe des abscisses en coordonnées cartésiennes) 1.

Placer des points en coordonnées polaires

Les points (3;60°) et (4;210°) en coordonnées polaires

17
Chaque point du plan est déterminé par les coordonnées polaires, qui sont la coordonnée radiale
et la coordonnée angulaire. La coordonnée radiale (souvent notée r ou ρ, et appelé rayon)
exprime la distance du point à un point central appelé pôle (équivalent à l’origine des
coordonnées cartésiennes). La coordonnée angulaire (également appelée angle polaire
ou azimut, et souvent notée t ou θ) exprime la mesure, dans le sens trigonométrique, de l’angle
entre le point et la demi-droite d’angle 0°, appelé axe polaire (équivalent à l’axe des abscisses en
coordonnées cartésiennes)1.
Par exemple, le point de coordonnées polaires (3 ; 60°) sera placé à trois unités de distance du
pôle sur la demi-droite d’angle 60°. Le point (–3 ; –120°) sera au même endroit car une distance
négative sera considérée comme une mesure positive sur la demi-droite opposée par rapport au
pôle (tournée de 180° par rapport à la demi-droite d’origine).
L’un des aspects importants du système de coordonnées polaires, qui n’est pas présent dans le
système cartésien, est qu’il existe une infinité de coordonnées polaires désignant un même et
unique point. En effet, on peut rajouter des mesures d’un tour complet sans affecter
l’emplacement du point. Par exemple, le point (3 ; 420°) est confondu avec le point (3 ; 60°). En
général, le point (r ; θ) peut être représenté par (r ; θ ± n × 360°) ou (−r ; θ ± (2 n + 1)180°),
où n est un entier quelconque7.
Les coordonnées arbitraires (0 ; θ) sont conventionnellement utilisées pour représenter le pôle,
sans se soucier de la valeur attribuée dans ce cas à l’angle θ, un point de rayon r = 0 sera
toujours sur le pôle8. Pour obtenir un unique représentant du point, on limite le rayon aux réels
positifs et l’angle entre –180° et 180° (ou 0° et 360°), ou si l’on utilise les radians entre –π et π
(ou 0 et 2π). On dit que l’angle est donné modulo 360° ou 2π9.
L’angle en notation polaire est généralement donné en degrés ou radians, en utilisant la
convention 2π = 360°. Le choix dépend du contexte. En navigation, les degrés sont de rigueur,
alors que certaines applications physiques (comme l’étude des rotations en mécaniques) et la
plupart des mathématiques utilisent les radians 10.
Soit un repère cartésien (O, i, j) : O est un point origine et les
vecteurs i et j sont unitaires et orthogonaux. La position d’un point M
est donnée dans un repère cartésien par ses coordonnées (x, y). La
position d’un point M peut s’écrire vectoriellement sous la
forme OM = x i + y j.

1.2 – Coordonnées polaires

Un repère polaire (O, u, v) est défini à partir de vecteurs


unitaires u et v orthogonaux faisant respectivement un
angle  et +/2 rad avec le vecteur i.
Un point M quelconque est repéré dans ce repère par le couple
(, ),  étant la distance OM, et  l'angle (i, OM).
Il est ainsi possible d’exprimer les coordonnées cartésiennes (x,y) en
fonction des coordonnées polaires ( ) :

x =  cos 
y =  sin 

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Coordonnées polaires
Les coordonnées polaires (dans un plan)

19
20
21
Définition
Le point est parfaitement repéré si on connaît la distance (lettre grecque rhô) et l'angle (lettre
grecque thêta) que fait le segment avec l'axe (voir figure 4 (a)).

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Figure 4 : Les coordonnées polaires et la base associée
La longueur du segment correspond à la coordonnée radiale (notée ou ). L'angle est
la coordonnée angulaire. Cet angle est mesuré par rapport à l'axe des abscisses .
(a) Attention
Contrairement aux coordonnées cartésiennes et , les coordonnées polaires et ne sont pas de même
nature. La coordonnée radiale a la dimension d'une longueur comme et . La coordonnée angulaire
s'exprime en radian (unité d'angle sans dimension).
Section I.2 La base polaire
Le vecteur position peut s'écrire :

Le vecteur unitaire est suivant la direction et le sens de vers : c'est le vecteur (suivant le
rayon).

Une nouvelle base orthonormée directe ( ) est obtenue en associant à le vecteur unitaire
directement perpendiculaire (dans le sens trigonométrique) : c'est le vecteur orthoradial (perpendiculaire au
rayon) (voir figure 4 (b)).

La base du système de coordonnées polaires est une base définie à partir de la position du point

. Si le point est en mouvement le vecteur (et par conséquent ) change de direction : la base est «
mobile » dans le repère. Ces vecteurs peuvent être représentés n'importe où dans l'espace mais ils sont
représentés souvent soit au point origine soit au point lui-même.
(a) Attention
Ne pas confondre coordonnées polaires du point et composantes du vecteur position de ce même point.
 Les coordonnées polaires du point sont : ( )

 Les composantes du vecteur position sont : ( )


Section I.3 Relation entre les coordonnées polaires et
cartésiennes
Avec les notations de la figure 4, les relations entre les systèmes de coordonnées cartésiennes et polaires sont :
Passage polaires cartésiennes

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Passage cartésiennes polaires

(a) Attention
Si l'étude est effectuée en coordonnées cartésiennes seules doivent apparaître les grandeurs ( ).

En coordonnées polaires n'apparaîtront que les grandeurs . Il ne faut en aucun cas conserver
des expressions comportant un mélange de ses grandeurs.

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