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IMPLANTATION

version2009

KOMLAN AGBEKPONOU
ENSEIGNANT, CHEF TRAVAUX EN TOPOGRAPHIE ET VOIRIE
INSTITUT INTERNATIONAL D’INGÉNIERIE DE L’EAU ET DE
L’ENVIRONNEMENT

30/08/2009
Table des matières

I - Notion de base d'implantation : 5

A. Définition :.......................................................................................5

B. Prescription commune aux implantations :...........................................5

C. Contrôle...........................................................................................6

D. Précisions.........................................................................................6

II - Piquetage des points entre deux alignements droits 7

A. Tracé d'une perpendiculaire par la méthode 3-4-5 :...............................7

B. Tracé d'une perpendiculaire par la méthode de la médiatrice..................7

III - Implantation des points avec un goniomètre 9

A. Tracé de grands alignements..............................................................9

IV - Implantation des courbes 13

A. Rappels mathématiques...................................................................13
1. Géométrie.........................................................................................13
2. Trigonométrie :.................................................................................14

B. Implanter un tracé par abscisses et ordonnées sur la tangence :...........15

C. Implanter un tracé d'arc par abscisse et ordonnées sur la corde............15

D. Implanter un tracé d'arc par ordonnées sur la corde............................17

E. Implanter un tracé par Tangentes égales successives :........................18

F. Implanter un tracé par coordonnées polaires.......................................19

G. Implanter un tracé avec deux instruments :.......................................19

H. Implanter un tracé approché par la corde et flèche ou la méthode des


quarts :..............................................................................................21

I. Implanter des points de tangence au sommet inaccessible....................22

V - Implantation des repères de nivellement 23

3
A. Pose de trait de niveau....................................................................23

B. Établir et niveler les chaises d'implantation.........................................26

VI - Implantation des ouvrages hydrauliques 27

A. Travaux de terrain...........................................................................27
1. Le croquis d'implantation....................................................................27
2. Implantation d'une digue....................................................................27
3. Implantation d'un ouvrage de prise......................................................29
4. Implantation d'un réseau d'irrigation....................................................29
5. Méthode des coordonnées polaires.......................................................29
6. Méthode par intersection angulaire.......................................................30
7. Méthode par intersection angulaire.......................................................32
8. Précision...........................................................................................32
9. Le plan de recollement.......................................................................33
10. Entretien des instruments.................................................................33

VII - Conclusion 35

VIII - Travaux dirigés 37

A. Travaux dirigés n°1 :CALCUL D'UN CHEMINEMENT POLYGONAL TENDU. 37

B. Feuilles_calcul_TD_1........................................................................37

C. Travaux dirigés n°2 :CALCUL D'UN CHEMINEMENT POLYGONAL FERME..38

D. Travaux dirigés n°3.........................................................................39


1. Mesures angulaires (angles intérieurs)..................................................40
2. Mesures linéaires (distances horizontales).............................................40
3. Feuilles_calcul_TD_3..........................................................................41

Bibliographie 45

4
Notion de base
I
I -

d'implantation :

A. Définition :
L’implantation est un procédé topographique de détermination sur le terrain des
points définis sur un plan élaboré lors d’un projet d’aménagement, d’infrastructure,
morcellement parcellaire, ouvrage d’art, route etc.…
Une implantation est réalisée à partir des plan d’implantation par des opérations
topométriques de report sur le terrain des données calculées (angles, distances,
dénivelées) aui permettent de réaliser l’ouvrage à l’emplacement qui lui est destiné.
La position d’un point en planimétrie, étant définie par deux données au moins, son
implantation nécessite selon le cas la connaissance de :
1. Deux distances (implantation par distances, implantation par abscisse et par
ordonnée)
2. Deux angles (implantation par intersection)
3. Un angle et une distance (implantation par rayonnement
On distingue : l’implantation principale et l’implantation complémentaire.
L’implantation principale consiste à mettre en œuvre les éléments essentiels de
projets. Elle relève en grande partie du géomètre.
L’implantation complémentaire qui consiste à mettre en place les points auxiliaires
pour l’exécution des détails. Elle se situe d’avantage au niveau du chef de chantier.

B. Prescription commune aux implantations :


Les implantations doivent être la matérialisation de données numériques. Les points
à implanter correspondant à des mesures d’angles et de distances uniquement :
ces mesures sont prises à partir des points définis dans un canevas homogène.
Les points caractéristiques d’une route par exemple seront réalisés en coordonnées
rectangulaires d’après les éléments mathématiques de tracé, puis implanté en
coordonnées polaires à partir d’une station comme dans le même système de
coordonnées rectangulaires et située à proximité.

C. Contrôle
Il est nécessaire de procéder à des contrôles afin d’éviter toute erreur qui aurait pu
se produire au cours du mesurage d’un élément, on vérifie toujours une
implantation.
Exemple : un bâtiment implanté par ses sommets verra son implantation vérifié par

5
Notion de base d'implantation :

le chainage de la longueur des façades.

D. Précisions
Un terrassement, l’implantation d’un bâtiment, la mise en place d’une machine
outil, nécessitent des méthodes et des instruments. Chaque solution adoptée doit
permettre d’atteindre la précision demandée par l’utilisateur.
Afin d’atteindre la précision demandée, il est important avant toute implantation de
connaître sinon de vérifier les erreurs liées à l’instrument utilisé et de les rectifier.
Comme par exemple : un théodolite devra être utilisé dans les deux positions de la
lunette pour éviter toutes imperfection de réglage

6
Piquetage des
II
II -

points entre deux


alignements droits
Un ou plusieurs alignements peuvent servir de base de référence ou d'axes
d'implantation. Connaissant deux points d'un alignement, le problème consistera à
placer d'autres points sur cet alignement ou à le prolonger.

A. Tracé d'une perpendiculaire par la méthode 3-4-5 :

Il repose sur l'utilisation du théorème de Pythagore


qui dit dans un triangle rectangle, la somme des
carrés des côtés de l'angle est égale au carré de
l'hypoténuse. Selon la longueur de la perpendiculaire
à tracer, on utilise d'autres séries de nombre
multiples de 3/4/5 = 6/8/10 = 9/12/15, l'erreur
commise est de l'ordre de 1 à 2cm

B. Tracé d'une perpendiculaire par la méthode de la


médiatrice
S’appui sur le procédé de tout point de la médiatrice se trouve à égale distance des
extrémités du segment
On peut tracer des perpendiculaires avec des instruments comme l’équerre optique.
Cette méthode est peu précise

7
Implantation des
III
III -

points avec un
goniomètre
Une implantation précise tel que les bâtiments, les voies de communication, les
lignes de hautes tensions, les canaux, nécessitent l'utilisation d'un appareil
topographique. L'un des points doit être stationnable et la visée possible entre les
deux points.

A. Tracé de grands alignements


Les grands alignements concernent les voies de communication parce qu’ils
atteignent des distances de plusieurs centaines de mètres. Il faut considérer deux
cas à savoir les alignements en terrain plat et en terrain de forte pente. Dans les
deux l’un des points de l’alignement est stationnable
 - En terrain plat centrer l’instrument sur le point stationnable et viser l’autre
point, ensuite faire placer les points intermédiaires par un aide topographe dans le
plan vertical de visée obtenu
 - En terrain de forte pente procéder comme précédemment en tenant compte
des deux positions de la lunette (cercle à gauche et cercle à droite) afin de corriger
ou compenser le défaut de l’instrument
Il peut y arriver que les deux points de l’alignement ne soient pas stationnable ou le
relief ne permet pas la visée entre les points :
1ère méthode : Mettre un point aussi près que possible de l'alignement. La figure
ainsi formée est un triangle dont t'on mesurera les deux cotés créés et l'angle au
sommet. Faire un schéma.

9
Implantation des points avec un goniomètre

2ème méthode :
Effectuer un cheminement polygonal entre les deux points M et N, le plus près
possible de l’alignement montré par la figure ci-dessous

Calculer les coordonnées des points M, 1, 2, 3, 4 et N à partir d'un gisement fictif


de départ, prendre sur l'alignement donné et dont le gisement de départ est connu
ou calculable, de A et B proches de deux sommets (2, 3) de la polygonale
précédemment calculés voir sur le schéma ci-dessus. Faire un report à une grande
échelle et mesurer les distances MA et MB. Les coordonnées des points A, B, 2 et 3
permettent de calculer les éléments d'implantation A et B à partir des sommets 2 et
3 à partir de la méthode de calcul en retour (calcul de gisements et distances)

10
Implantation des
IV
IV -

courbes

Il existe plusieurs procédés de raccordements circulaires dont voici les plus


courants :
  Le raccordement circulaire simple : tracé par abscisses et ordonnées sur
la tangente, tracé par ordonnée sur la corde, tracé par coordonnées
rectangulaires sur la corde, tracé par coordonnées polaires, raccordement
circulaire par la méthodes des quarts, implantation des points de tangence
où l’intersection des alignements droits étant inaccessible, raccordement de
deux alignements droits par deux courbes circulaires de rayons différents,
  Raccordement à courbure progressive : implantation des clothoïdes à
l’aide des tables, implantation des clothoïdes sans l’usage des tables,
Afin de faire ces implantations cités ci-dessus, nous ferons des rappels
mathématiques et ensuite voir le mode opératoire de chaque méthode.

A. Rappels mathématiques
Dans cette partie nous allons étudier l'implantation des arcs de cercles. Avant
d'entamer l'implantation des courbes circulaires, il est indispensable de rappeler la
notion fondamentale en géométrie et trigonométrie.

1. Géométrie

11
Implantation des courbes

2. Trigonométrie :

Il existe de nombreux procédés pour implanter les points courant d'un arc de
cercle. Voici les plus courants. La démarche sera de recenser les données et voir le
mode opératoire à adopter

12
Implantation des courbes

B. Implanter un tracé par abscisses et ordonnées sur


la tangence :
a. Données : les alignements droits, les points de tangence T et T', le rayon.

b. Mode opératoire : considérons TS comme axe des x


Se donner à γ des valeurs rondes (10, 20, 30, 40gr etc. et calculer x et y
correspondant. A cet effet faire un tableau. Sur le terrain prolonger PT puis
implanter M, M', M'' etc. par abscisse et ordonnée
c. Rappel des formules à utilisées : on a

C. Implanter un tracé d'arc par abscisse et ordonnées


sur la corde

13
Implantation des courbes

14
Implantation des courbes

D. Implanter un tracé d'arc par ordonnées sur la corde

15
Implantation des courbes

b. Mode opératoire
Mettre en place le point B milieu de TT’
Adopter différentes valeurs de x (10, 29, 30m, etc.),
Calculer les valeurs correspondantes de y
Implanter par abscisses et ordonnées sur BT à partir de B vers T’ les points M, M’,
M’’ puis vers T les points symétriques.

E. Implanter un tracé par Tangentes égales


successives :
Les procédés d'implantation précédents nécessitent un espace dégagé aux environs
de la courbe (ce qui n'est pas toujours possible). Pour des travaux en galerie,
tranchées, terrain très couvert, dans une gare de triage, il faut rester en
permanence au voisinage immédiat de l'arc de cercle. Ainsi donc on utilisera
l'implantation par tangentes égales successives.
a. Données : l'alignement, les points de tangence T et T', le rayon R

16
Implantation des courbes

Poursuivre de proche en proche avec M1m2 = Tm1 pour avoir le point m2 et en m2


ouvrir l'angle de 20gr et sur cette direction porter Tm1 et obtenir le point M2
La connaissance de l'angle α et de la longueur de la tangente Tm1, permet
d'implanter tous les autres points. On peut aussi se donner Tm1 et calculer α/2 puis
α.

F. Implanter un tracé par coordonnées polaires


a. Données : alignements AT et BT', le rayon R

17
Implantation des courbes

G. Implanter un tracé avec deux instruments :


Ce procédé comme celui du tracé par une équerre optique de raccordement repose
sur la propriété suivante. L'arc TMM'T' est le lieu des points d'où l'on voit TT' sous
l'angle α

a. Données :

18
Implantation des courbes

b. Mode opératoire :
Deux opérateurs stationnent chacun un théodolite sur les points de tangence T et
T’. Ils conviennent d’ouvrir ensemble et en même temps un angle β égal par
exemple à 5gr
Le premier en station en T vise le point A situé sur l’alignement de sa droite et
ouvre un angle de 200 + β
Le second en station en T’ vise le point T le point de station du premier et ouvrer un
angleβ, les points M, M’, M’’ à placés seront les points d’intersection des deux
visées.
Ce procédé ne nécessitant aucun calcul, est rigoureux et pratique mais a besoin
deux opérateurs et deux instruments.

H. Implanter un tracé approché par la corde et flèche


ou la méthode des quarts :

19
Implantation des courbes

I. Implanter des points de tangence au sommet


inaccessible
Lorsque l'intersection des deux alignements est inaccessible, cas d'une zone
montagneuse, une zone marécageuse, une zone de forêt, etc. il faut alors au départ
les deux alignements droits et le rayon du cercle.

20
Implantation des
V
V -

repères de
nivellement
Il est nécessaire d’implanter sur le chantier un réseau de nivellement. Ces repères
sont reliés entre eux par un cheminement indépendant ou rattaché au nivellement
général.
Ces repères serviront à niveler les points remarquables du chantier ou les points
utiles à l’implantation des ouvrages.ces repères peuvent être matérialisés par des
bornes en dehors de toute circulation ou par des points marqués à la peinture sur le
seuil du bâtiment ou traits sur des murs.

A. Pose de trait de niveau


Les traits de niveau sont des repères d’altitude à cote ronde (12m, 15.50m, etc.)
Ces traits sont placés sur des murs existants, poteaux, broches, chaises et servent
à mettre en place les éléments successifs de construction. La pose d’un trait de
niveau nécessite le calcul de l’altitude du plan de visée du niveau à la station de
référence.

Ce trait pourra être peint sur une face d'un piquet ou matérialisé par la face
supérieure d'une broche clouée sur le piquet.

21
Implantation des repères de nivellement

B. Établir et niveler les chaises d'implantation


Les faces supérieures des chaises se faisant vis-à-vis doivent se trouver dans un
même plan horizontal si l'on veut éviter les erreurs de report des distances.
Sur la figure ci-dessous les broches BKL et DMN sont implantées à la cote 35.77m à
1 ou 2mm près et les broches EFG et JIH sont à 35.76 ou 35.78m les fils sont tendu
selon les directions perpendiculaires et ne doivent pas se toucher à leur point de
croisement.
Mode opératoire :
1. Le niveau est stationné en S, on vise la mire placée sur la face supérieure de
la broche B soit 58.5cm notre lecture.
2. Le plan de visée ne change pas, toutes les autres broches à clouer sur les
piquets auront leur face supérieure à 58.5cm plus bas que notre plan de
visée. Il suffit de découper une latte de cette longueur appelée pige de
réglage.
3. L’aide appose cette latte contre chaque piquet et guidé au geste par
l’opérateur, il fera coulisser la latte vers le haut ou le bas jusqu’à ce que
l’extrémité haut de la pige coïncide avec le fil niveleur, il marque d’un trait
au crayon sur le piquet l’arase de l’extrémité inférieure de la latte.

22
Implantation des
VI
VI -

ouvrages
hydrauliques
A. Travaux de terrain

1. Le croquis d'implantation
A partir du plan du projet et des résultats de la reconnaissance du terrain
(configuration réelle du terrain, bornes effectivement présentes sur le terrain, …),
l’opérateur se confectionne un document de terrain personnel qui le guidera dans
ses travaux. Il faut un croquis du canevas des points existants sur lequel il faut
figurer tous les points de détails important à implanter notamment les axes des
digues, des canaux, des ouvrages etc.…. Il pique sur le plan ces points identifiés,
relève leurs coordonnées rectangulaires dans le système de projection utilisé. Il
calcule leur distances par rapport aux points de station les plus proches d’eux, et
l’angle de leurs directions par rapport aux cotés dont une des extrémités est le
point de station le plus proche. Ces données sont transcrites sur le croquis et
constituent les grandeurs à à reporter sur le terrain pour avoir la position
planimétrique du point sur le sol. L’angle et la distance relatifs à un point donné
doivent être calculés de deux points au moins.

Au cas où le plan ne comporterait pas de système de coordonnées lisibles ou si


l'échelle du plan est suffisamment grande pour réduire les erreurs graphiques, ces
grandeurs peuvent être directement mesurées avec précaution sur les plans au

23
Implantation des ouvrages hydrauliques

kutch et au rapporteur

2. Implantation d'une digue


On commence par déporter les bornes B1, B2, B'1, et B'2, de part et d'autre de 50
à 100m toujours de l'axe de la digue et on refasse le nivellement pour avoir leurs
cotes ou altitudes. On place l'appareil en station en B1 ou B2 et on implante les
points intermédiaires du profil par leurs distances partielles sur le profil en long. Si
les distances entre ces points sont grandes, on peut piqueter des points distants de
20m. Toujours avec l'appareil on ouvre un angle de 100 et 300 grades et on élève
une perpendiculaire de part et d'autre de l'axe de la digue. On matérialise des
segments de 20 à 30 mètres de long et on recommence l'opération à l'autre point.
On peut ainsi avoir deux lignes parallèles à l'axe de la digue sur lesquels on reporte
aussi les points homogènes alignés sur une même perpendiculaire à l'axe de la
digue. On peut donc aisément déporter la largeur de la tranchée d'ancrage et
implanter à tout moment le pied du talus.
Les implantations des largeurs de crête (1/2 largeur de part et d’autre de l’axe et
des pied de talus pendant la construction de l’ouvrage doivent être majorées de
0.50 m au moins. Cette majoration est appelée surlargeur. Elle permet d’effectuer
un supplément de terrassement dont la taille en fin de travaux donnera un gabarit
précis à l’ouvrage et une coupe parfaite des talus, dans le respect des dimensions
prévues dans le projet.

20m. Toujours avec l’appareil on ouvre un angle de 100 et 300 grades et on élève
une perpendiculaire de part et d’autre de l’axe de la digue. On matérialise des
segments de 20 à 30 mètres de long et on recommence l’opération à l’autre point.
On peut ainsi avoir deux lignes parallèles à l’axe de la digue sur lesquels on reporte
aussi les points homogènes alignés sur une même perpendiculaire à l’axe de la
digue. On peut donc aisément déporter la largeur de la tranchée d’ancrage et
implanter à tout moment le pied du talus.
Les implantations des largeurs de crête (1/2 largeur de part et d’autre de l’axe et

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Implantation des ouvrages hydrauliques

des pied de talus pendant la construction de l’ouvrage doivent être majorées de


0.50 m au moins. Cette majoration est appelée surlargeur. Elle permet d’effectuer
un supplément de terrassement dont la taille en fin de travaux donnera un gabarit
précis à l’ouvrage et une coupe parfaite des talus, dans le respect des dimensions
prévues dans le projet.
Les implantations des perpendiculaires sur les courtes distances se font à l'équerre
optique et le mesurage des courtes distances à la chaîne. On fait figurer sur le
croquis d'implantation des distances qui séparent les points homogènes et le pied
de la digue sur chaque profil en travers ainsi après déport de la largeur de la crête,
on a directement les points sommets et pied du talus.
Les distances des extrémités du déversoir par rapport aux stations sont indiquées
sur le profil en long et son donc faciles à reporter. Les cotes de ces différences
pièces sont inscrites sur les dessins de détails. Leur implantation se fait donc selon
le mode opératoire décrit plus haut en altimétrie comme en planimétrie.

3. Implantation d'un ouvrage de prise


L'axe de l'ouvrage passe par trois points connus : le passage de l'axe de la conduite
sur l'axe de la digue, les deux centres des bacs de réception <amont et Aval. Les
deux derniers points sont implantés comme des points de détails rayonnés.
Connaissant donc cet axe on peut aisément implanter les cotes de l'ouvrage à l'aide
d'une équerre optique à main et d'une chaîne. Les cotes sont fixées à partir du
point de station le plus proche

4. Implantation d'un réseau d'irrigation


L’opérateur dresse à cet effet un croquis d’implantation dont les éléments sont
relatifs aux bornes retrouvées sur le terrain et identifiées sur le plan. Les canaux
sont implantés en commençant par leurs axes. Pour cela on mesure les éléments
relatifs à des points principaux comme les origines, détours, etc.
L’attention de l’opérateur est attirée sur le fait que les distances mesurées sur le
plan sont des distances réduites à l’horizontale sur le terrain. Nous savons que les
distances mesurées directement sur le terrain sont des distances pentes (dp). Il
faut donc les traduire en distances horizontales pour garder une bonne conformité
avec le plan.
Deux procédés sont généralement utilisés :
- L’implantation par coordonnées polaires (angles, distances)
- L’implantation par intersection angulaire

5. Méthode des coordonnées polaires


Ce procédé utilise la méthode classique d'implantation des angles et des distances
seulement. L'opérateur doit veiller à ce que la somme des distances pentes réduites
à l'horizontale sur un même segment soit égale à la distance mesurée sur le plan.
Ceci revient à donc à donner l'orientation angulaire, à piqueter tous les points de
changement de pente, les niveler, les mesurer à la chaîne, corriger ces distances
pentes et en déduire la distance horizontale à reporter.

25
Implantation des ouvrages hydrauliques

Un manque de rigueur dans l'implantation des distances entraine de grandes


discordances entre le plan du projet et son implantation. L'opérateur doit veiller à
ce que les distances horizontales soient respectées.

6. Méthode par intersection angulaire


Cette méthode utilise pour l'implantation du réseau uniquement des reports
d'angles. Pour implanter un point donnés, on mesure au minimum deux angles
donnés formés par deux directions de ses directions à partir de deux points de
station et on implante simultanément ces angles. Leur intersection sur le terrain
donne systématiquement la position exacte du détail sans nécessiter de mesure
linéaire.

Sur le terrain l'implantation se fait de la façon suivante : un opérateur stationne un


théodolite sur chaque point et ouvre l'angle en ce point en direction du détail par
rapport au coté du canevas. Quatre porte mire munis de quatre jalons et de deux
cordes minces partent deux à deux de chaque théodolite dans la direction du point
à implanter en estimant la distance horizontale au pas majorée de cinq à dix pas et
en se faisant diriger par les opérateurs et implantent les deux premiers jalons. En
avant dans l'axe de visée, chaque porte mire fait dix pas environ vers sont
opérateur guide, il implante de la même façon les deux autres jalons de façon à
avoir un quadrilatère quelconque qui contient le point recherché.

26
Implantation des ouvrages hydrauliques

Muni maintenant de deux cordes, ils les tendent entre deux jalons de la même
visée de sorte qu’elles se coupent dans la figure. Leur point d’intersection donne la
position du point cherché.
On peut aussi estimer les distances approchées à la mire mais cela nécessiterait
d’avoir une mire en plus des jalons à transporter. L’implantation du jalon se fait en
commençant toujours par les plus éloigné de l’opérateur pour ne pas avoir à
masquer la vue après si l’on commence par implanter le plus proche. Cette
méthode est plus précise et plus rapide car elle évite les multiples opérations
(mesurage, nivellement) et les petits calculs (réduction à l’horizontale,
correction…). Il faut seulement veiller à ce que les angles soient calculés ou
mesurés avec précision. On implante donc ainsi tous les points principaux du
réseau et des différents ouvrages.
A la fin d l’implantation du réseau avant que ne commencent les travaux de
terrassement, il est important de contrôler les résultats obtenus. Il faut donc :
1. Mesurer tous les angles de détours sur le plan et toutes les longueurs des
différents cotés du réseau
2. Stationner tous les points de détours un à un et vérifier à la mire les
distances horizontales et contrôler les angles horizontaux. Si les écarts ne
dépassent pas quelques centimètres (10 à 20cm) et les angles quelques
centigrades (0.05 à 0.1cgr), on matérialise ces points par la pose de repères
(piquets éloignés de l’axe) et on leur dresse des fiches signalétiques.
Pour le repérage du point, il suffit de mettre deux piquets P1, P2 pour que les
engins ne passent pas les détruire. Les protéger ou les peindre en blanc.

27
Implantation des ouvrages hydrauliques

Généralement les corrections de réduction à l'horizontale, sont des petites quantités


pour les terrains de faibles pentes. Il serait donc mieux d'utiliser la méthode par
intersection angulaire. La méthode d'implantation des cotes est toujours la même à
partir des bornes existantes.

7. Méthode par intersection angulaire


Tout au long des travaux l’opérateur topographe demeure en permanence sur le
chantier. C’est lui le responsable de toutes les opérations d’implantation à effectuer.
Il doit toujours au cas où il serait sollicité, donner les cotes soit pour implanter une
pièce, soit pour contrôler une cote. Un arrêt ou un retard du travail ne devait pas
être justifié par son absence du chantier ou par son refus d’exécuter une opération.
Il doit satisfaire les demandes des constructeurs jusqu’à la fin des travaux. Le suivi
des travaux consiste, pour le cas d’une digue à contrôler en permanence l’axe de
l’ouvrage et suivre sa montée, implanter les différentes pièces de l’évacuateur et de
la prise, fixer leurs cotes finales. A la fin des travaux, déporter la largeur en crête et
donner les pieds du talus afin de permettre une taille précise des pentes.
Dans le cas des aménagements, l’opérateur doit donner au fur et à mesure de
l’avancement des travaux les côtes du fond du radier sur des distances de vingt
mètres environ afin que les pentes d’écoulement prévues au projet soient
respectées.

8. Précision
La précision de l'implantation est limitée par celle des instruments utilisés et du
mode opératoire. Généralement elle est suffisante pour ce genre de travaux et si
elle est faite avec soin et tous les contrôles effectués. Lors de l'implantation pour
éliminer la collimation horizontale, il est recommandé de déterminer le point deux
fois (en cercle à gauche CG et cercle à droite CD) et de prendre comme point
définitif leur milieu. Contrôler toujours les cotes des points à partir de deux bornes
au moins.

28
Implantation des ouvrages hydrauliques

9. Le plan de recollement
C'est le document final qui décrit fidèlement les travaux réellement effectués. En
effet il arrive quelquefois que certaines prescriptions du projet soient modifiées
pour les adapter au terrain (déplacement de l'axe d'une digue, correction du
réseau, etc.). Il faut donc traduire les réalisations concrètes sur un plan et c'est ce
qui justifie l'élaboration du plan de recollement. Il doit être archivé et considéré
comme plan réel du projet. On recommence donc à partir des bornes du projet le
levé complet de la plaine ou seulement des zones modifiées pour les reporter
ensuite par superposition sur l'ancien plan au cas où elles ne seraient pas
importantes, et tous les profils des canaux construites. On y présente toutes les
surfaces réellement exécutées tant pour les protections que pour les terrassements,
le tracé des différentes colatures, la nature et la position des obstacles contournés.
On refait aussi tous les profils des canaux et des colatures.

10. Entretien des instruments


- Toujours rester près des appareils pour les protégés contre les engins
-  Les protégés contre les intempéries
-  Eviter des chocs entre les appareils même pendant le transport, ne pas
marcher sur les chaînes, évité au maximum de les trainer par terre pour ne pas les
effacer
- Ne jamais forcer les vis
 - Avant de soulever un appareil, s’assurer qu’il est bien serré sur le trépied

29
Conclusion
VII
VII -

L'opérateur géomètre de chantier est un élément de tout un ensemble et doit à cet


effet développer un parfait esprit d'équipe. Il doit toujours se rappeler que la
rapidité des travaux dépend en grande partie de la rapidité avec lequel il accomplira
sa mission sur le chantier. Il doit donc y demeurer en permanence et surpasser
tous les désagréments que pourrait entraîner les divers demandes de prestation
des ouvriers constructeurs. Il ne doit en aucun cas refuser de déterminer un point
ou une côte demandée. Il est le responsable du matériel topo de chantier mis à sa
disposition et doit donc en prendre soin.il doit développer les qualités humaines
nécessaires à un esprit de collaboration, de camaraderie, de responsabilité et de
conscience professionnelle sur le chantier.

31
Travaux dirigés
VIII
VIII -

A. Travaux dirigés n°1 :CALCUL D'UN CHEMINEMENT


POLYGONAL TENDU
Auteur : Komlan AGBEKPONOU
Pour réaliser le projet d’adduction de l’avenue LUMUMBA, on a été amené à mettre
en place un canevas polygonal ordinaire encadré permettant de procéder aux levés
altimétrique et planimétrique afin d’évaluer le coût. Votre Ministre de tutelle vous
demande le dossier pour le soutenir au conseil des Ministres. A partir des données
et du
croquis de terrain laissées par le chef de brigade topographique de votre structure
avant
d’aller en congé annuel, calculer le canevas polygonal qui prend appui sur les points
P1 et
P2 points de départ et T et R points d’arrivés.
Points X Y

P1 441098.86 1395145.33

P2 441249.02 1395228.82

T 441270.33 1394793.07

441180.65 1394823.79

33
Travaux dirigés

B. Feuilles_calcul_TD_1

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Travaux dirigés

C. Travaux dirigés n°2 :CALCUL D'UN CHEMINEMENT


POLYGONAL FERME
Auteur : Komlan AGBEKPONOU
Pour l’obtention d’un titre foncier au domaine d’aménagement agricole de Mr
BOUBACAR, on
effectue un levé de limite par la méthode de la polygonale fermée (B1, B2, B3, B4,
B5, B1, croquis cidessous).

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Travaux dirigés

Ce levé est rattaché à un point R et dont le gisement est B1R= 63,809gr.


Calculer la superficie du domaine par la méthode des coordonnées.
Une route reliant le village au grand centre urbain traverse le domaine BOUBACAR.
Avec
l’accord des autorités administratives de la localité, le propriétaire propose de
modifier le tracé de la
route existante. Il est demandé à votre structure de fournir tous les éléments
nécessaires à la
réalisation de ce projet avec un rayon minimum de 80m

36
Travaux dirigés

D. Travaux dirigés n°3


Auteur : Komlan AGBEKPONOU
Pour faire l’expertise d’un domaine, deux bureaux de géomètre ont fait en commun
un levé
contradictoire afin de déterminer sa superficie.
Les levés ont donné les éléments suivants observés sur les bornes de délimitation.

1. Mesures angulaires (angles intérieurs)

37
Travaux dirigés

2. Mesures linéaires (distances horizontales)

On demande de faire à leur place les calculs :


1. Des coordonnées des points arrondies au cm
2. La superficie par la méthode des trapèzes utilisée par le premier bureau (au
m2 près)
3. La superficie par la méthode des coordonnées polaires adoptée par le
deuxième bureau
4. (au m2 près)
Coordonnées de B2 X = 10000,00 Y = 20000,00
Après cette expertise, on veut faire le planage de la parcelle en se servant du fond
de plan
réalisé en courbes de niveau. Ayant proposé une cote projet au départ de 98,00m,
on demande
de calculer:
1. les volumes de déblais et de remblais sachant que la parcelle a été découpée
en
carreaux élémentaires de 150x150m
2. une cote définitive pour une somme déblais+remblais = 0
Prendre comme :
Coefficient de foisonnement = 1,2
Coefficient de compactage = 1,1
CROQUIS DE LA POLYGONALE

38
Travaux dirigés

3. Feuilles_calcul_TD_3

39
Travaux dirigés

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Travaux dirigés

CALCUL DE SUPERFICIE PAR COORDONNEES _1

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Travaux dirigés

CALCUL DE SUPERFICIE PAR COORDONNEES _2


Projection sur l'axe des X

42
Bibliographie

[1]
Implantations, tracés et nivellement E. Olivier 1976

[2]
Cours de topographie CAOTHAI HUNG

[3]
Implantation EETI 1998

43

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