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INTRODUCTION :
La nécessité de la sous-traitance en Algérie, pourquoi ?
La sous-traitance s’impose comme une nécessité en raison de plusieurs facteurs parmi
lesquels il convient de citer :
L’évolution des techniques et de la technologie,
Les préoccupations d’ordre économique.
- L’évolution des techniques. Cette évolution ne permet pas au producteur de tout
suivre et donc de continuer à vouloir tout produire, il se dégage une nécessité de
spécialisation.
- L’évolution de la technologie et la sophistication de l’outil de production ont pour
effet de renchérir le coût des équipements, ce qui incitera l’entreprise à s’assurer de
leur plein emploi avant leur acquisition.
- Economiquement l’entreprise ne peut continuer à vouloir tout faire lorsque les
ressources se raréfient et qu’elle ne dispose ni de moyens humains, ni de moyens
financiers ou matériels suffisants pour se positionner sur un marché où la qualité et
le prix constitueront les critères déterminant la réussite.
Ainsi l’affectation des ressources se fera au profit des productions que l’entreprise
maîtrise et là où elle excelle.
Ces facteurs explicatifs trouvent leur pleine signification en Algérie. En effet notre
pays dispose d’un potentiel productif important, le plus souvent sous employé, alors par
ailleurs la demande nationale est satisfaite par le biais de l’importation.
La mobilisation de ce potentiel devient par conséquent prioritaire, ce qui ne sera pas
sans effet positif notamment sur la balance des paiements ainsi que sur la demande de
devises, ressources rares dont l’emploi devrait être optimisé. Le développement de la
sous-traitance se traduira également par la satisfaction d’une demande de biens et
services à des coûts plus bas, compte-tenu des avantages comparatifs et pourquoi pas
par l’exportation.
Cette mobilisation de l’outil national de production aura par ailleurs, indéniablement
un effet sur l’emploi par la sauvegarde des postes de travail existant et à terme plus au
moins rapproché, par la création d’autres.
Dans la conjoncture économique difficile que traverse l’Algérie, la sous-traitance
devient un axe stratégique vital de mobilisation des ressources nationales potentielles, il
convient par voie de conséquence, de lui accorder toute l’importance qu’elle mérite et
lui donner un cadre organisé.
L’action de l’état dans ce domaine devra se concentrer sur l’amélioration de
l’environnement dans lequel la sous-traitance peut se développer d’une façon optimale
en structurant et encadrant la politique de sous-traitance par des mesures
organisationnelles et d’accompagnement ainsi que sur la promotion de la coopération
entre donneurs d’ordres et sous-traitants.
II. PROBLEMATIQUE :
Au terme des actions engagées et la politique poursuivie par le groupe SNVI
concernant la mise en œuvre de la sous-traitance de technologie , il s’avère que cette
activité au sein de la filiale VIR souffre de certaines contraintes, imperfections et des
aléas d’ordre organisationnel et de planification entravant ainsi la bonne marche de
cette fonction.
Notre mémoire de recherche étant de clarifier et d’identifier ces aléas et
autres difficultés, et de définir les rôles et responsabilités des différents intervenants
et de mettre en place un projet de procédure organisationnelle et d’amélioration du
circuit actuel qui servira de base et référentiel de travail pour la direction centrale
qualité dans la mise en place future d’un système de management de la qualité ISO
9001/2015 à la filiale VIR.
. Diagnostic et état des lieux du circuit réel depuis le choix du sous-traitant jusqu’à
l’homologation définitive des produits, en fonction des résultats d’analyses techniques
globaux.
III.1. HISTORIQUE :
Le groupe SNVI est le seul constructeur de véhicules industriels, implanté sur
le territoire national par ses usines dans la zone industrielle de Rouiba et Tiaret.
En 1995, la SNVI change de statut juridique (GSE) pour devenir une EPE régit
par le droit commun : la SNVI est alors érigée en société par actions (SPA) au capital de 2.2
milliards de dinars.
. Direction centrale,
La conception,
La fabrication,
La commercialisation,
Le soutien après-vente.
II.3. OBJECTIFS :
Direction générale
Groupe SNVI
Assistant
aaaaaa Assistant chargé de
Sécurité
la communication.
Responsable
Système
d’information.
Direction Centrale Direction Centrale
Administration des Finances. Cellule de suivi
Générale. Gestion Plan de
Développement.
Direction Centrale
Commerciale.
Division Rénovation
Véhicules Industriels
Sidi-Moussa.
STUCTURES D’APPUI :
FILIALE V.I.R
Direction Usinage.
Direction Technique.
Direction Achats et
Approvisionnements.
En 1984 :
Le ministère de l’industrie lourde (M.I.L.D) a proposé à la direction générale
de s’orienter par des actions de sous-traitance avec des entreprises publiques et ce
pour diminuer les importations (sorties en devises).
A cet effet une commission composée des chefs de services méthodes et les
chefs de production a été installé et a assuré les premières actions de sous-traitance
de cette époque.
En 1985 :
Une commission ‘’ Intégration et sous-traitance’’ a été créée, elle était
composée de :
Président de commission : Le chef de Département technique Achats.
Membres de la commission : Les chefs de départements contrôle,
bureau d’études, achats, gestion industrielle et méthodes centrales.
En septembre 1986, cette commission a suspendu ses travaux pour des raisons d’ordre
organisationnel.
En 1996 :
C’est à la direction centrale technique de prendre le relais concernant la prise
en charge de la sous-traitance.
En 2000 :
Un département a été créé pour l’intégration et la sous-traitance et cela après
un remaniement dans l’organisation au sein de la D.V.I., ainsi appelée à cette époque.
En 2005 :
Le département intégration et sous-traitance a été supprimé pour devenir un
service dépendant du département des méthodes centrales à ce jour.
IV.4. Formes d’action:
Les différentes formes d’action que mène la VIR auprès de ses sous-
traitants sont :
1) Action auprès des potentialités nationales (publics et privés) disposant déjà de
moyens technologiques, humains et matériels.
2) Action auprès d’investisseurs nouveaux développant eux-mêmes leurs propres
technologies et leurs propres projets sans assistance de la SNVI. Seul les plans,
échantillons et consommation moyennes annuelles sont remis à ces investisseurs.
3) Actions auprès d’investisseurs demandant le parrainage de la SNVI. Il s’agit
d’investisseurs qui demandent l’aide de la SNVI, pour l’obtention du Know-How,
pour des produits de haute technologie. Ces investisseurs disposent de moyens
financiers mais n’arrivent pas par leurs propres moyens, à se placer sur le marché
international du Know-How (savoir-faire- licence de fabrication).
Radiateurs,
Batteries,
Eléments de vitrage (pare-brises/lunettes arrières /…),
Pots d’échappement,
Articles en caoutchouc,
Flexibles,
Insonorisant,
Peinture,
Câbles électriques,
Articles en plastique,
Pièces mécaniques et de tôlerie,
Visserie-boulonnerie,
Mousse pour sièges,
Pièces en polyester,
Produits sidérurgiques,
Ressorts industriels,
Produits de graissage (huiles /graisses)…etc.
V. LA SOUS-TRAITANCE DE TECHNOLOGIE A LA VIR :
Dans la présente étude, nous parlerons uniquement de la sous-traitance de
Spécialité (ou de technologie). Il s’agit des produits d’importations pour lesquels, la filiale
VIR ne détient pas le savoir-faire (Know-How) et qui n’ont jamais été industrialisés par la
VIR.
V.1. Objectifs :
% C.A
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10 A B C
0 % Articles
0 20 40 60 80 100
GRAPHE PARETO
Mais dans le cas particulier de la SNVI et de l’Algérie, du fait de la faiblesse des programmes
de fabrication des véhicules, de l’investissement onéreux et de la faiblesse de la
technologie existante (Know-How), les produits de la classe A étaient et restent hors de
portée de la sous-traitance nationale puisqu’elle s’adresse au PMI, PME.
Partant de l’hypothèse que les responsables de la sous-traitance étaient obligés de prendre
en considération les potentialités matérielles, humaines et technologiques existantes en
Algérie ils avaient inversé le principe général en partant du plus simple au plus compliqué,
c’est-à-dire de la classe C à la classe A en passant par la classe B, en laissant le
développement de la sous-traitance des produits de la classe super A, à l’investissement de
la SNVI et/ou de l’état (Exemples : le moteur, B.V, Freinage etc…).
V.4. Différentes phases de la sous-traitance :
La sous-traitance des produits de provenance extérieure passe par quatre (04)
phases essentielles (voir figure 2).
IDENTIFICATION
OPPORTUNITE
FAISABILITE
HOMOLOGATION
Figure 2.
V.4.1. Identification :
Procédure consistant à identifier d’une part les composants à offrir en
sous-traitance et d’autres parts les sous-traitants potentiels dont les activités sont en
relations étroites avec les filières auxquelles sont rattachés ces composants.
V.4.2. Opportunité :
Procédure consistant à déterminer le moment de la mise en œuvre de
cette sous-traitance pour la filière considérée.
V.4.3. Faisabilité :
Procédure consistant à proposer au sous-traitant remplissant les
conditions (locaux, technologies, équipements) les plans des produits VIR d’une même
famille pour études.
V.4.4. Homologation :
Si les études de faisabilité s’avèrent concluantes, des échantillons de
chacun des produits seront remis par le sous-traitant à la VIR pour analyse.
V.5. Procédure d’homologation des produits sous-traités :
Le circuit d’homologation peut se résumer par la figure 3 ci-dessous :
Contrôle technique
Evaluation
Fig.3
V.5.1. Traitement d’une demande d’homologation :
Le traitement d’une demande d’homologation de produit de provenance
extérieure est fait pour s’assurer de :
- La conformité et de la fiabilité du produit par rapport aux exigences spécifiées,
- L’aptitude du fournisseur à livrer le produit proposé conforme au niveau de qualité
requis.
V.5.1.a. Méthodologie :
- Le chef de Service Technique Achats reçoit la demande d’un fournisseur potentiel,
l’enregistre puis crée une fiche d’homologation en enregistrant le formulaire qu’il
transmet au département Contrôle accompagnée des échantillons du fournisseur et
des documents y afférents (fiche technique, fiche de données de sécurité, plan,…).
-
V.5.1.b.Diagramme d’écoulement : La procédure d’homologation de produit de
provenance extérieure se résume par le schéma synoptique suivant :
Fournisseur Technique Contrôle Méthodes Laboratoire Bureau d’études
Achats Fabrication
Si plan fournisseur
Proposition de Enregistrement Vérification et
produit. et traitement de enregistrement Enregistrement
la demande. de la F.H. et étude.
Refusée
Si plan SNVI
Si de fabrication et
dimensionnel
Si essais de Analyse.
Création de la
fiche fonctionnement.
d’homologation
Si de
dimensionnel
Contrôle
Reception.
Essai de Montage
fonctionnement.
Procédure de
Essai de
traitement de la
fonctionnement
présérie. (Voir
schéma suivant)
Si présérie
Pas de présérie
Enregistrement Diffusion de la
et notification. F.H
Classement
V.5.2. Traitement et suivi d’une présérie :
Cette étape de la procédure d’homologation sert à compléter les contrôles sur les
échantillons par des essais de fonctionnement sur véhicules en exploitation afin de
s’assurer de leur conformité et de leur fiabilité.
V.5.2.a. Méthodologie :
V.5.2.b.Diagramme d’écoulement :
Techniques Achats Bureau d’études Gestion industrielle Achats Contrôle Production Commerciale Qualité
Traitement
Préparation de
DA et des
DODL.
Diffusion
Réception et
contrôle Livraison de la Traitement et
quantitatif. présérie. analyse des
résultats.
Gestion des
stocks.
Processus
d’assemblag
Planification e.
De la présérie Contrôle Suivi de la
fabrication. présérie.
Classement.
V.5.3. Conception et développement de produits nouveaux ou modifiés :
V.5.3.a. Méthodologie :
V.5.3.b.Diagramme d’écoulement :
Clients Direction Direction technique centrale Direction des Méthodes Direction de la Directions de Direction
commerciale achats centrales gestion production technique / VIR
industrielle
Faisable
Processus réalisation
prototype PR-03
Accord
Processus de
Réception et Finalisation dossier
livraison / Après
exploitation. ventes PR-PGRP études et validation
Doc-01 PR-XX
Diffusion dossier
CONCLUSION GENERALE
Dans la conjoncture économique difficile que traverse l’Algérie, la sous-traitance
devient un axe stratégique vital de mobilisation des ressources nationales potentielles, il
convient par voie de conséquence, de lui accorder toute l’importance qu’elle mérite et
lui donner un cadre organisé.
L’action de l’état dans ce domaine devra se concentrer sur l’amélioration de
l’environnement dans lequel la sous-traitance peut se développer d’une façon optimale
en structurant et encadrant la politique de sous-traitance par des mesures
organisationnelles et d’accompagnement ainsi que sur la promotion de la coopération
entre donneurs d’ordres et sous-traitants.