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8 Samedi 11 Juillet 2015

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Cavaillon
MENTION TRÈS BIEN Mathilde décroche son bac
avec 19,57 de moyenne
générale.
Un énorme coup de chapeau à
Les enfants testent leurs
chiens-guides au centre-ville
Mathilde Peloffy. Cette jeune ca-
vaillonnaise, lycéenne à Is-
maël-Dauphin, vient en effet
de décrocher son bac série S
avec la moyenne de 19,57, et
bien entendu une mention très
bien. Mathilde qui fait la fierté Neuf adolescents déficients visuels se sont entraînés à parcourir les rues
de son papa Charles Peloffy,
commerçant à Cavaillon, a mê- de Cavaillon, guidés par des labradors, labernois et golden retriever
me décroché un 20 sur 20 en

N
philosophie. La nouvelle bache- euf adolescents vont
lière a un rêve, construire des avoir le bonheur d’avoir
ponts. "Pour Cavaillon c’est leurs propres
trop tard" sourit son papa Char- chiens-guides le 18 juillet. De
les. Naples à Barcelone en passant
par Quimper… Trois Italiens,
PLATANES Les brigades deux Espagnols, quatre Fran-
du tigre de retour. Rien à voir bien sûr avec le service de poli- çais, de 12 à 16 ans sont actuel-
ce créé par Clémenceau, aujourd’hui baptisé Police Judiciaire. Cet- lement accueillis dans la pre-
te brigade lutte contre une maladie qui touche les platanes : le ti- mière école de chiens-guides
gre. Le service des espaces verts de la Ville va réaliser une deuxiè- pour enfants déficients visuels
me campagne de traitement contre le tigre du platane le lundi en Europe, la Fondation Frédé-
20 juillet, en soirée, sous réserve de conditions climatiques favora- ric Gaillanne-Mira Europe à
bles. La campagne de traitement prévue le 9 juillet a été annulée à l’Isle-sur-la sorgue. Des labra-
cause du mistral. Rappelons que le produit utilisé est à base de dors, des labernois (croise-
nématodes (vers). Il est biologique et sans incidence sur la santé. ments labrador-bouvier ber-
nois) et des golden retriever.
Cette semaine, les jeunes
MARCHÉ DES PRODUCTEURS gens ont parcouru les rues de
la cité avec leurs éducateurs,
Céline, Ludovic et Muriel, et

La recette du chef des bénévoles pour appréhen-


der le milieu urbain. Aupara-
vant, chacun aura appris au Même avec le chien et la canne blanche, à un carrefour, il faut apprendre à écouter les bruits de la

Anthony Baud sein de l’école à se diriger sur circulation, ce qui est enseigné aux jeunes par les éducateurs de la Fondation.

toutous qui vont les accompa- cours à Cavaillon centre, les


/ PHOTOS C.I.

qui occasionne des bruits diffé-


Au dernier marché de produc-
teurs du jeudi, Anthony Baud,
Fendre en deux les aubergi-
nes, les inciser et les faire cuire
Outre les chiens, les gner pendant une dizaine
d’années, être auprès d’eux
éducateurs ont fait remarquer
à leurs jeunes élèves les bruits
rents aux carrefours ; l’analyse
des bruits est importante à
du restaurant La cuisine du avec 4 gousses d’ail en chemise. adolescents sont pour leurs gestes de la vie quo- de la cité, la façon dont les voi- chaque traversée devant un
Marché a fait déguster aux nom-
breux visiteurs présents, une re-
Après la cuisson, récupérer la
pulpe et une partie de la peau.
guidés par leur odorat, tidienne, à la maison et en de-
hors. Tout au long du par-
tures ralentissent devant des
ralentisseurs par exemple, ce
passage clouté, même si la can-
ne blanche est là. Étant maî-
cette dont il nous livre le secret. Mixer avec les gousses d’ail et leur ouïe et leur tres de leurs chiens depuis
Il s’agit d’"un caviar
d’aubergine et mousse de chè-
d’huile d’olive. Garnir les verri-
nes de caviar, monter 100 g de
toucher. peu, ils apprennent aussi à
leur donner des consignes.
vre frais" dont voici le détail. crème et incorporer 200 g de Depuis sa création, l’école a
Ingrédients : 2 aubergines, 4 chèvre frais, assaisonner. Met- offert une quarantaine de
gousses d’ail, de l’huile d’olive, tre sur le caviar dans les verri- le "parcours des sens compen- chiens-guides en France, Belgi-
100 g de crème fleurette, 200 g nes. Servir frais avec des croû- satoires". Sur 500 mètres li- que, Espagne, Portugal.
de chèvre frais. tons frottés à l’ail. P.C. néaires, le parcours est équipé Après le 18 juillet, les jeunes
de balises et de feux sonores, repartiront chez eux avec
de revêtements de sols variés, leurs chiens et chacun va
de fleurs et plantes odoriféran- s’habituer l’un à l’autre pen-
tes, d’arbres fruitiers et dant quatre semaines. Si les
d’éléments du mobilier ur- objectifs sont atteints, chacun
bain. Il permet aux jeunes de recevra son chien -guide offert
développer leurs sens. "J’avais par Mira Europe. L’espoir
peur des chiens, aujourd’hui c’est qu’il reste à leurs côtés en-
c’est fini", confie Yvan 16 ans, tre 8 et 10 ans, c’est la moyen-
aux côtés d’Anaïs, la plus jeu- ne. Chaque chien vaut environ
ne 12 ans, "les chiens nous tes- 25 000¤, la Fondation fonction-
tent un peu" s’amusent-ils, ne essentiellement grâce à des
leurs mains courant plein de Les stagiaires venus cette année s’entraîner avec les dons privés.
caresses sur la tête des beaux chiens-guides qui vont leur appartenir bientôt. / PHOTO C.I. C.I.

EXPOSITION

Le peintre André Jordan au Grand


La recette d’Anthony Baud, à base d’aubergine et de fromage de
chèvre, a rencontré un franc succès. / PHOTO P.C
Couvent pour une rétrospective
La chapelle du Grand Cou-
576254 vent accueille durant tout l’été
une exposition consacrée à An-
dré Jordan, peintre cavaillon-
nais qui y posa ses tréteaux en
1976. Artiste touche à tout, à la
fois graveur, sculpteur, dessina-
teur et bien sûr peintre, André
Jordan (1908-1982) était aussi
un globe-trotter. Durant ses
voyages, notamment en Indo-
chine, durant la guerre
d’Indépendance, il n’hésitait
pas à croquer des portraits de
paysans, réaliser des estampes
au crayon de papier, des pastels
et des lithographies. L’œil vif,
toujours émerveillé, il
s’extasiait devant l’homme
dont il percevait la partie inno-
cente. Plus tard, démobilisé,
c’est en Provence qu’il rendra
hommage aux paysages qu’il
rencontrait. En 1950, les petits
ports, les voiliers et barques de
pêcheurs seront une de ses prin-
cipales sources d’inspiration. La municipalité et les services municipaux ont tenu à rendre hommage à l’œuvre d’André Jordan.
Installé à Apt, puis à Ca- / PHOTO F.V.
vaillon, son imagination tou- heur à l’art figuratif, qu’il a glori- tiste peintre également, il est l’artiste, touche par sa diversité
jours en éveil se renouvellera fié le corps féminin avec de su- l’un des principaux instigateurs et son authenticité. Celle d’un
dans "l’extraordinaire atmos- perbes nus, utilisé souvent la et artisans de ce parcours initia- observateur du monde profon-
phère du Luberon et des Al- mine de plomb sur papier mê- tique. Il a d’ailleurs laissé sa pat- dément attaché à l’humain.
pilles". Mais il ne faut pas rédui- me si sa préférence allait vers te sur certains des panneaux, F.V.
re l’œuvre d’André Jordan à ces les pastels. où Cavaillon et la colline sont
thèmes. En effet, les talents de Cette rétrospective, rendue mises en valeur. Remarquable- Exposition André Jordan "Du croquis à
l’homme étaient multiples car possible grâce au très impor- ment mise en scène par les ser- l’œuvre". À la Chapelle du Grand
il n’hésitait pas à explorer diffé- tant legs de 800 œuvres laissées vices municipaux, cette exposi- Couvent. À voir jusqu’au
rents styles et techniques. C’est à la ville par l’auteur, doit aussi tion, qui retrace le chemine- 14 novembre. Tous les jours, sauf mardi
ainsi qu’il s’est frotté avec bon- beaucoup à son fils, Patrice. Ar- ment artistique et historique de (juillet et août), de 13h30 à 18h30.

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