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AUDIT

L audit est l’étude d un système dynamique, un système ne fonctionne efficacement que s il


est doté de mécanismes de régulation de contrôle et de correction, il n y a pas d audit fiable et
utilisable sans une connaissance et analyse de forces et faiblesses du contrôle interne.

On a longtemps considéré que l audit notamment interne trouvait sa légitime dans la théorie
de l’agence, cette théorie qui convient a lier l’agent au principal par un contrat au terme
duquel le responsable opérationnel doit respecter méthodes et objectifs et fournir des
informations, avec des informations qu il apporte de redonner a celui-ci la possibilité d agir en
connaissance des cause.

L audit donne l assurance raisonnable que les opérations menées, la décision prises sont sous
contrôle, on distingue :

L AUDIT OPERATIONNEL :
Il est proposé d adopter la notion bien connue des comptables : comptabilité générale et
analytique.

L AUDIT INTERNE :
Une activité indépendante et objective qui donne a une organisation une assurance sur le
degré de maitrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer et contribue à
créer de la VA.

L AUDIT EXTERNE :
Une fonction indépendante de l’entreprise dont la mission est de certifier l exactitude des
comptes, résultats et états financiers.

CHAP 1 : ELABORATION D UN CADRE CONCEPTUEL DE L AUDIT

L audit est l examen professionnel d une information, en vue d exprimer sur cette information
une opinion responsable et indépendante par référence a un critère de qualité, cette opinion
doit accroitre l utilité de l’information.

Les différentes sortes d’informations sur lesquelles peut porter l audit sont :
-informations analytiques ou synthétiques
-informations quanti ou quai
-informations formalisées ou informelles

Responsable : l’auditeur n a pas pour fonction de mettre en place des procédures de contrôle
interne, ni même de s assurer de leur bon fonctionnement.
La responsabilité pénale de l’auditeur est engagée s il est auteur ou complice d une infraction.

Parmi les critères de qualité les plus fréquemment utilisés, on trouve :

- la régularité : qui est la conformité a une réglementation.


- La sincérité : ou fidélité
- L’efficacité : ils sont décomposés en trois éléments essentiels désignés sous
l’expression « les 3 E »
*ECONOMIE : c’est l’acquisition des ressources humaines et matérielles mise en œuvre
dans un projet en quantité et en qualité appropriées au cout le plus bas.
*EFFICIENCE : rapport entre les biens ou services produits d’une part et les ressources
utilisées pour les produits d’autre part.
*EFFICACITÉ : mesure dans laquelle les buts visés ou les effets recherchés ont été
atteints.

L’accroissement de l’utilité de l’information :


L auditeur répond au besoin de sécurité des actionnaires et des tiers, son intervention
permet de réduire l’incertitude et d’accroitre la satisfaction.

- les actionnaires : qui détiennent des titres, ont besoin de connaître leur risque
- les clients : l audit leur permet de garantir la pérennité de leur source
d’approvisionnement.
- Les fournisseurs : leur besoin de sécurité porte sur la tresorie de l’entreprise.
- Les institutions financières : leur besoin de sécurité porte sur la capacité de l’entreprise
de rembourser ses dettes.

Section 2 : l audit financier

C’est l examen auquel procède un professionnel compétent et independat en vue d’exprimer


une opinion motivée (argumentée) sur la regularité et la sincerité des informations financieres
qui lui sont soumises.

- AUDIT FINANCIER EXTERNE :


Se concretise dans deux situations distinctes
 audit financier externe contractuel, realisé a la demande d’une entité ou d’un individu,
pour atteindre des objectifs qui sont definis dans la convention ou le contrat avec
l’auditeur, ce dernier est generalement un expert comptable investi dans une mission
contractuelle
 commissariat aux compte ou audit financier externe legal, prescrit par la loi sur les
sociétés, qui constituée deux éléments distincts :
*une mission d’audit financier externe
*un ensemble d’obligations spécifiques mises a la charge du commissaire aux comptes par
des dispositions légales et réglementaires

Dans le contexte marocain, les experts comptables qui sont inscrits en ordre des experts
comptables detiennent le monopole de la certification des comptes des societes, d ou la
confusion expert comptable / commissaire aux comptes

- AUDIT INTERNE :
Le role du service d’audit interne est de s’assurer de leur conformité et de leur bonne
application, en d autres termes, c’est la fonction chargée de reviser periodiquement les
moyens dont disposent la direction et les gestionnaires de tous les niveaux pour gerer et
controler l’entreprise.
Le service d audit interne est entierement soumis a la direction generale, celle-ci peut lui
confier des missions tres diverses, il jouit generalement d’un pouvoir d’investigation
beaucoup plus etendu que les cabinets d audit externe

- AUDI INTER ET AUDIT EXTERNE :


L audit interne est un complement de l audit externe, ce dernier peut etre amené a se prevaloir
de certains travaux de l audit interne pour asseoir son jugement.

Tableau page : 6
C’est une action permanente et continue, la finalité de l’audit c’est l’appreciation du contrôle
interne, pour la maitrise de l’entreprise, des procedures des securités contribuant a la maitrise
de l’entreprise :
- creation des documents normalisés
- separation des taches entre personnes chargées de fonctions operationnelles
- contrôle physique des actifs
- constitution d un service d audit interne

En effet, la caracteristique fondamentale du contrôle interne est son aspect endogéne a une
serie d operations structurées dans une procedure ou dans un ensemble de relations
formalise »es dans une charte d’organisation ou dans les méthodes et technique utilisées par
une entreprise, le contrôle interne et sa definition sont du ressort de la hierarchie.
A contrario, l audit interne est exogène aux activités et structures operationnelles et
professionnelles, en fait, il s agit d un service dont la raison d être est assurer du bon
fonctionnement du dispositif du contrôle interne dans l’entreprise toute entière et de
recommander des améliorations.

- AUDIT INTERNE ET CONTROLE DE GESTION


Le contrôle de gestion a une finalité assez proche de celle de l’audit interne puisque :

- l une et l autre fonction s interessent a toutes les activités de l’entreprise


- comme l auditeur interne, le controleur de gestion n’est pas un operationnel, il attire
l’attention, recommande, propose mais n’a pas de pouvoirs opérationnels.
Mais les différences sont suffisamment importantes pour permettre de les identifier et les
distinguer :

 le contrôle de gestion diffère de l’audit interne en ce sens que sa mission première est
de traiter et d’analyser les informations et non de vérifier la fiabilité des systèmes e
procédures.
 On peut dire que le rôle di contrôle de gestion este veiller au maintien des grands
équilibres de l’entreprise (achats, ventes, stocks..) en attirant l’attention sur les
déviations réalisées ou prévisibles et en recommandant les dispositions à prendre pour
restaurer la situation.
 Le contrôleur de gestion s’intéresse essentiellement aux résultats réels ou
prévisionnels chiffrés ou chiffrables.

- LE CONTROLE BUDGETAIRE :

Les responsables budgétaires vérifient ou comparent en permanence que les informations


chiffrées issues des comptes c'est-à-dire les résultats réels, sont conformes ou non aux
prévisions chiffrées préalablement exprimées dans les bidets dans le but de rechercher la
cause d’écarts et de prendre des mesures correctives nécessaires.

Section 3 : LE CABINET D AUDIT

Pour assurer aux actionnaires et aux tiers une certification, les auditeurs doivent ère membres
d’un cabinet d’audit externe a l’entreprise. Afin de garantir la qualité de son opinion.
Ce cabinet est en effet une entreprise qui peut adopter différentes formes juridiques, l’exercice
de l’activité d’audit est par nature civile et non commerciale.

Au Maroc les cabinets d’audit se sont développés à partir de deux origines distinctes,
l’exercice de la profession de commissariat aux comptes et l’audit contractuel des cabinets
étrangers. La plupart des cabinets marocains se sont développés en fusionnant leur bureau
avec des cabinets étrangers.

LA STRUCTURE D UN CABINET D AUDIT

La certification émise par le cabinet d audit repose sur des procédures très fortes :
- les associés : en société les propriétaires du cabinet sont associés, ce sont eux qui
signent les rapports d audit au nom du cabinet.
- Les collaborateurs : sont les salariés qui exécutent les taches liées a la mission d audit,
ils établissement les dossiers de contrôle, et finalisent les résultats.
- Le manager : l’associé délègue une partie de ses fonctions au manager qui planifie et
oriente la mission.
- Le chef de mission : est responsable du bon déroulement de la mission d audit chez le
client, il gère les rapports quotidiens avec les cadres et les employés de l’entreprise
cliente.
- Les assistants : réalisent les testes et le contrôle de procédures et des comptes sous la
supervision directe du chef de mission

RELATIONS ENTREPRISE/CABINET D AUDIT

La réalisation d une mission d audit ne donne lieu qu’à l’émission d un nombre restreint de
documents à l’usage du client, les principaux de documents sont : LA LETTRE DE
MISSION, LA FACTURACTION, LES RAPPORTS ECRITS.

CHAPITRE 2 : LES NORMES D AUDIT FINANCIER

L utilisations d une méthode, de techniques et d’outils en matière d audit ne peut être


réellement efficace et adaptée aux objectifs de l’audit que si l’auditeur a une idée claire des
normes qu il soit appliquer, les normes constituent donc a la sois une aide dans la mise en
ouvre DS méthodes et techniques et un recours en cas de difficultés dans le déroulement de la
mission.
L’auditeur peut se confronter a une superposition pas toujours cohérente, de dispositions
normatives nationales et internationales, cette pluralité de normes externes conduit souvent les
cabinets d’audit.
D’une façon générale, le processus de normalisation en matière d audit est assez vision dans
les divers pays, quelques exemples de source de normes :

- la compagnie nationale des commissaires aux comptes


- l ordre des experts comptables et comptables agrées
- international fédération of accointant
- Institute of interna auditons
- American institute of certified public accountants...

Section 2: LES NORMES GENERALES

Les normes générales sont personnelles, par nature, elles concernent la compétence de
l’auditeur, son indépendance et la qualité de son travail.
On retrouvera dans la plus part des recommandations nationales ou internationales, les 4
normes générales suivantes :

1) l’indépendance
L’indépendance de l’auditeur est l’un des fondements de la fiabilité de l’opinion qu il
exprime, la loi, les règlements et la déontologie font une obligation a l auditeur d être et de
paraître indépendant, il doit faire preuve d’honnêteté et de sincérité.

2) compétence
Le travail d audit et la rédaction du rapport doivent être effectué avec le soin nécessaire par
personnes ayant une formation technique, une expérience et une compétence suffisante en
audit.
L auditeur complète régulièrement et met a jour ses connaissances dans le cadre d une
formation permanente, il doit se tenir continuellement au courant de l’évolution de la
profession.

3) qualité de travail et contrôle de qualité


C’est l ensemble des mesures prises par le cabinet pour garantir un niveau optimum de qualité
de l audit et si nécessaire pour l’améliorer

4) le secret professionnel
L auditeur est astreint au secret professionnel pour les faits, actes et renseignements dont il a
pu avoir connaissance a raison de ses fonctions.
Il doit respecter le caractère confidentiel des informations recueillies à l’ occasion de son
travail

Section 3 : LES NORMES DE TRAVAIL

L auditeur doit avoir une connaissance globale de l’entreprise lui permettant d’orienter sa
mission, il doit planifier son travail de façon a pouvoir effectuer un audit dans les délais
requis, cette approche a pour objectif d’identifier les risques pouvant avoir une incidence
significative sur les comptes.

L’auditeur effectue une étude et une évaluation des systèmes qu il a jugé significatifs, en vue
d identifier d une part les contrôles internes sur lesquels il souhaite s appuyer, et d autre part
les risques d erreurs dans le traitement des données afin d en déduire un programme de
contrôle des comptes adapté.

OBTENTION DES ELEMENTS PROBANTS (convaincant, concluant)

L auditeur doit avoir la preuve que les données provenant du système comptable sont
complètes exactes et valables.
A cet effet, il ne doit pas se limiter à une vérification des livres de la société, mais il dispose
de diverses techniques de contrôle notamment :

 l inspection physique, inventaire et l’observation


 la confirmation écrite directe pour les montants dus a l’entreprise ou les marchandises
qu elle possède
 l’examen des documents
 Les analyses, estimations effectuées entre les diverses informations obtenues
 Examen analytique

DELEGATION ET SUPERVISION

L audit est généralement un travail d équipe et l auditeur peut se faire assister ou représenter
par des collaborateurs ou des experts indépendants,
Mais l auditeur ne peut déléguer tous ses travaux et exerce un contrôle approprié des travaux
qu il a délégué de façon a s assurer que l’exécution des programmes de travail a permis d
atteindre les objectifs fixés.

DOCUMENTATION DES TRAVAUX

L auditeur a, en vertu des dispositions légales, l obligation de constituer des dossiers de travail
qui compte a la fois les feuilles de travail établies par l auditeur et ses collaborateurs et des
documents ou copies de documents recueillies.

Parmi les objectifs assignés aux dossiers, on citera :


- l’aide a l’auditeur dans l’exécution de son travail
- la possibilité de contrôle de la délégation
- la preuve de l’exécution des travaux

L auditeur doit obtenir une assurance raisonnable que les travaux effectués par d autres
auditeurs répondent a son propre objectif, il peut s appuyer sur les travaux des auditeurs
internes ou de l’expert comptable.

Section 4 : les normes de rapport


Le rapport général du commissaire aux comptes comporte :
- un paragraphe d’introduction qui situe la mission, le nom de l’entreprise, l’exercice
concerné.
- L opinions sur les comptes annuels qui comprend un paragraphe sur l’entendue de la
mission
- Les vérifications et informations spécifiques qui concernent les informations données
aux actionnaires notamment dans le rapport de gestions.

Trois possibilités de décisions sont prévues :

1) certification sans réserve :


Elle n’est possible que si un certain nombre de conditions ont pu être réunies, et notamment
si :
 le C.A.C a pu mettre en œuvre les diligences qu’il a estimées nécessaires et satisfaire
aux normes relatives à la certification
 le résultat de ces contrôles s’este révélé satisfaisant
 l information donnée dans les comptes annuels, si elle donne une image fidele de la
situation financière.

2) certification avec réserve :


Dans ce cas le C.A.C
 est en désaccord avec le choix ou l’application des règles et méthodes comptables,
mais insuffisante pour refuser de certifier les comptes annuels, un tel désaccord peut
ainsi résulter de l absence ou l’insuffisance d’information donnée dans l annexe.
 Limitations a l’étendue des travaux, le C.A.C précise les montants figurants dans les
comptes annuels qui pourraient être affectés par la limitation de ses contrôles, les
limitations peuvent être :
- soit imposées par des événements extérieurs (ex : incendie)
- soit imposées par le dirigeant (ex : refus de mise en œuvre d’un contrôle)
Quelque que soit la situation, le C.A.C précise clairement dans son rapport la nature du
désaccord.
3) refus de certification

Dans ce cas, le C.A.C est en désaccord avec le choix ou l’application des règles et méthodes
comptables et l’incidence de ce désaccord est suffisamment importante pour affecter
l’ensemble des compte annuels, il indique qu a son avis les comptes annuels ne son pas
réguliers et sincère et ne donnent pas une image fidele.

LE RAPPORT SUSCEPTIBLE d être émis par l auditeur externe dans le cadre de sa mission
d audit des comptes annuels :

Il est toujours possible que l’auditeur fournisse aux dirigeants un rapport des informations
particulières qui par leur nature ou leur importance relative n ont pas à figurer dans le rapport
général d audit.
Ce rapport trace les faiblesses décelées, les risques qui en découlent, les recommandations et
les améliorations nécessaires.

CHAPITRE 3 : l approche de l audit financier

L auditeur ne peut procéder a un contrôle exhaustif de toutes les informations financières qui
lui sont soumises, il doit mettre en œuvre en fonction des normes de la profession, des
moyens de contrôle qui lui permettront a la fois de :
- motiver son opinion : c est à dire obtenir les informations probantes nécessaires et
suffisantes pour démonter que les informations sont régulières et sincères.
- obtenir la meilleure efficacité des moyens, le meilleur rapport entre les couts de contrôle et
le niveau de confiance obtenu.

SECTION 1 : nature de l’information financière

Les comptes annuels d une entreprise sont le reflet de son activité et le résultat du processus
général de traitement de l information qu elle utilise, ce processus traite des données de nature
différente.
1- les données répétitives : celles qui résultent des opérations de routines (achats, ventes,
salaires.)
2- les données ponctuelles : celles qui sont complémentaires des données répétitives,
mais qui sont saisies ponctuellement (inventaire physique de fin d’exercice)
3- les données exceptionnelles : celles qui ne résultent pas de l exploitation normale de l
entreprise

SECTION 2 : nature des risques

La fiabilité de l information financière peut être influencée par différents facteurs de


risques que l auditeur doit prendre en considération afin d obtenir une bonne adéquation.
Plus un facteur de risque sera grand, plus l auditeur devra mettre en œuvre des moyens lui
permettant de s assurer avec une confiance suffisante. Il existe différents niveaux de
probabilité d erreur :
- les erreurs potentielles sont celles qui théoriquement pourraient se produire si aucune
corole n était mise en place pour les empêcher
- les erreurs possibles sont celles qui pourraient effectivement se produire du fait de l
absence de contrôle dans l entreprise
- les erreurs réelles sont celles qui se produisent effectivement

1) les risques liés aux objectifs de régularité et sincérité


Pour d une information financière puisse être régulière et sincère, l auditeur doit répondre a
plusieurs questions essentielles remplissant les critères suivants :
- exhaustivité : est ce que toues les opérations devant être enregistrées ont été toutes
comptabilisées.
- Réalité : toues les enregistrements portés dans les comptes sont ils la traduction
correcte d opérations réelles ?
- Propriété : tous les soldes apparaissent au bilan représentent ils éléments d actif et de
passif existant réellement ?
- Evaluation correcte : les éléments d actif et de passif sont ils valorisés ?
- Enregistrement dans la bonne période : toutes les opérations comptabilisées durant l
exercice concernant elles la période écoulée ?
- Imitation correcte : enregistrement dans les bons comptes auxiliaires
- Information adéquate : toute information financière doit être accompagnée des
explications nécessaires et suffisantes à son utilisation
- Totalisation et centralisation correcte : fiabilité du processus comptables

Dans le cadre de sa mission, l auditeur devra pour chaque type de transaction significatif
réalisée par l entreprise, s assurer que l information fournie répond a chacun de ces critères.

2) les risques dus au secteur d activité

Chaque secteur d activité a des spécificités qui influent sur la nature des risques.
Il appartient donc a l auditeur, avant de réaliser sa mission, d inventorier ces risques
spécifiques et d en apprécier les incidences possibles sur la nature et l étendue de ses travaux.

3) les risques propres à l entreprise

A l intérieur d un secteur d activités, chaque entreprise a des caractéristiques qui la distinguent


de ses concurrents, par exemple les risques ne sont pas les mêmes.
Les caractéristiques sont d autant plus importantes à connaître qu elles vont influer sur l
ensemble des opérations traitées par l entreprise.

4) les risques dus à la nature des opérations

Selon leur nature, les informations financières sont porteuses de risques différents :

- dans le cas de l’opération répétitive, si le système de traitement fonctionne mal toutes


les opérations traitées par ce système risquent d être erronées.
- Pour les opérations ponctuelles si elles sont mal organisées, elles peuvent ne pas
pouvoir être corrigées
- Pour les opérations exceptionnelles, l entreprise ne dispose pas de critères
préalablement définis
- Il existe donc plus de risque que pour les autres qu une erreur se produise et ne soit pas
détectée.

L auditeur devra donc avoir une connaissance suffisante de la nature des données traitées par
chaque entreprise afin d adapter ses méthodes de contrôle a chaque nature.

5) les risques dus à la valeur des opérations :

Plus la valeur d un type d opérations est forte, plus si une erreur se produit il y aura de risque
qu elle ait une incidence significative sur l information financière.
6) les risques dus a la conception d un système

Pour les opérations répétitives qui sont donc traitées par des systèmes qui s appliquent a
chacune d elle, il est nécessaire que le système soit conçu de façon a empêcher les erreurs,
sinon toutes les opérations traitées par ce système risquent d être erronées.

7) les risques dus au fonctionnement d un système

Même si la conception d un système est théoriquement bonne, il existe toujours un risque que
son fonctionnement réel soit défaillent, il doit en vérifier le fonctionnement régulier

8) les risques propres à l’auditeur

Pour réaliser sa mission, l auditeur exerce son jugement et procède a des contrôles par
sondages.

SECTION 3 : processus d acquisition de la confiance de l auditeur


L’opinion émise, en fin de mission, par l auditeur est le résultante de la confiance qu il a pu
obtenir.
Pour construire sa confiance finale, l auditeur dispose de plusieurs sources d informations, l
auditeur utilise généralement :
- sa connaissance préalable de l entreprise et du secteur
- les résultats de ses sondages sur le fonctionnement effectif du système
- la confirmation directe de certains clients
- les résultats de l examen analytique

Si la confiance obtenue à chaque étape était exprimée mathématiquement, la confiance finale


sur cet objectif précis pourrait être exprimée sous la forme d une équation du type :
Confiance finale= somme algébrique des confiances obtenues a chaque étape

Âpres avoir réalisé ses contrôles, il devra s assurer que les résultats obtenus correspondent
effectivement a ce qu il avait prévu.

SECTION 4 : schéma général de la démarche


La démarche d audit comprend trois principales étapes, la première concerne la prise de
connaissance de l entreprise, la seconde est l identification et l évaluation du contrôle interne,
et la dernière étape est la validation directe. Cette validation peut être plus ou moins allégée.

1) la phase préliminaire : permet a l auditeur de comprendre le contexte général de l


entreprise, d évaluer les risques dus au secteur d activités
2) pour les données répétitives, l appréciation du contrôle interne lui permet de
comprendre les systèmes de production de l information financière
3) pour les données exceptionnelles, l analyse préalable lui permet d anticiper les
problèmes éventuels et de préparer un programme de contrôle adapté
4) la phase de contrôle du compte est adaptée, pour chaque type de transaction et pour
chaque objectif
5) l examen des comptes annuels permet de verifier la cohérence des chiffres entre eux et
avec les informations obtenues tout au long de la mission
6) enfin, les travaux de fin de mission permettent a l auditeur de synthétiser ses
conclusions et de donner définitivement son opinion en s assurent qu il a bien évalué l
incidence réelle des risques qu il a identifié.
CHAPITRE 4 : LA PHASE PRELIMINAIRE
Lorsqu’un auditeur est sollicité pour soumettre une proposition d interventions a un client
potentiel, il est nécessaire qu il recueille des informations de base qu il précède a une
évolution préliminaire de l’entreprise (forces et faiblesses apparentes du contrôle interne..).

L auditeur évalue les risques de l entreprise et les moyens qui lui seront nécessaires pour
pouvoir emmètrent une opinion sur les comptes annuels.

Réalisée par un auditeur expérimenté, cette analyse préliminaire permet par la suite a tous les
membres de l équipe intervenante de comprendre les particularités de la mission.
La prise de connaissance aboutit à la rédaction de la note d orientation générale de la mission,
sa mise en œuvre doit être guidée par les éléments suivants :

SECTION 1 : les informations recherchées :


1) connaissance de l environnement
 les procédures de traitement de l information différent et les contrôles à effectuer, n
ont pas la même importance
Dans le secteur de la distribution, trois facteurs sont fondamentaux, les ventes, les achats et
les stocks de marchandises.
Dans le secteur du raffinage, le facteur clé est la transformation d une ou plusieurs matières
premières en plusieurs produits finis
Dans le secteur des bâtiments travaux publics, le risque principal porte sur l évaluation des
travaux en cours et sur litiges avec les clients

 la situation économique
Il est nécessaire de tenir compte du secteur d activité, de la concurrence, et des
approvisionnements. Le risque principal pour l auditeur est celui de cessation de paiement, le
client a tendance à choisir les options de présentations qui l arrangent le mieux

2) connaissance des spécificités de l entreprise


 la structure organisationnelle
Les entreprises très hiérarchiques ont souvent des procédures très formalisées, l auditeur devra
s assurer que les décisions critiques font l objet d une approbation hiérarchique systématique.
Dans les entreprises très décentralisées, le son trole se fait souvent sur la base d un contrôle
budgétaire.

 la politique stratégique de l entreprise


Une entreprise en forte croissance ne présente pas les mêmes risques qu une entreprise en
déclin, de plus les entreprises en forte croissance connaissent souvent d un décalage entre leur
organisation et leurs besoins organisationnels.
Dans une entreprise en déclin, les procédures sont souvent bien définies mais elles en sont
plus forcement appliquées.

-RATIO DE LIQUIDITÉ GENERAL= ACTIF A COURT TERME / PASSIF A COURT


TERME

 la position concurrentielle de l entreprise


Une entreprise vivant sur un marché protégé, qui du jour au lendemain se retrouve confortée a
une forte concurrence, peut disparaître.
 l actionnariat de l entreprise
Dans les sociétés anonymes, le risque de l actionnaire est limité a son apport

3) évaluation des risques particuliers


Les risques particuliers de l entreprise peuvent résulter de la situation financière, de la
situation sociale ou des changements organisationnels

 la situation financière
L auditeur peut mesurer la capacité de l entreprise à régler ses dettes à court terme

 la situation sociale
C est une variable qui n est prise en compte que quand tout va mal

 les changements organisationnels


Les changements organisationnels internes revêtent de multiples aspects, il peut s agir d une
modification du système de traitement de l information

SECTION 2 : les techniques utilisées

Pour recueillir toutes les informations utiles, l auditeur peut utiliser diverses techniques :

1) les entretiens / interviews


C est a l auditeur de juger jusqu'à quel niveau de la hiérarchie il doit descendre pour obtenir
une bonne compréhension de l entreprise.

2) l exploitation des documents existants


Leur consultation se révèle très utile, il peut s agir de documents externes ou internes de l
entreprise

 documents externes :
- statistiques
- rapports rédigés par d autres professionnels

 documents internes :
- organigrammes
- note de service
- rapports des auditeurs internes

3) l analyse des derniers comptes annuels de l entreprise


Examen analytique, les données financières utilisées étant soit celle de l année précédente,
soit des données intermédiaires non auditées.

4) une visite des locaux de l entreprise


Lieux de production, de stockage, bureaux. Ce tour d usines permet de sentir les problèmes de
contrôle et de mieux comprendre la société.

5) étude des organigrammes


L organigramme permet de prendre connaissance de la structure de l entreprise et de révéler
les anomalies existantes

6) étude des pouvoirs des différents responsables


La connaissance des pouvoirs exacts possédés par les différents responsables permet à l
auditeur de savoir si toutes les opérations sont autorisées par les personnes habilitées à le
faire.
Les pouvoirs sont souvent repartis par catégories et peuvent être limités.

7) établissement des tableaux d incompatibilité des fonctions (SEPARATIONS


DES FONCTIONS)
Il est habituel de distinguer cinq fonctions :
- fonction de décision
- fonction de détention du bien physique (magasiniers)
- fonction de détention des valeurs monétaires (trésoriers)
- fonction d enregistrement (comptables)
- fonction de contrôle

Une même personne ne peut assurer deux ou plus de deux de ces fonctions a l intérieur d une
procédure, il est possible également de retenir comme critères les taches à exécuter dans
chaque service :
- accès aux pièces
- accès aux valeurs
- exécution
- enregistrement
- contrôle

Il existe deux fonctions qui ne doivent jamais être tenues par la même personne, celle de
disposer de la signature sociale et celle d avoir accès a la comptabilité.
Le comptable ne doit jamais manipuler des espèces, des cheques, réciproquement, le trésorier
ne doit jamais avoir accès au système d enregistrement comptable, dans les cas contraire les
fraudes suivantes sont fort aisées :
- comptabiliser des achats fictifs et les payer aussitôt
- voler des cheques reçus des clients et annuler les créances
- comptabiliser une vente pour un montant inferieur a celui qui figure sur la facture
adressée au client

SECTION 3 : la synthèse de la phase préliminaire


1) note d orientation générale
Toutes les informations recueillies sont classées dans le dossier permanent et sont synthétisées
dans la note d orientations générale de la mission, également appelées programme général de
travail ou plan de mission.

2) budget détaillé
La connaissance de l entreprise va permettre a l auditeur d établir un budget détaillé, ce
budget doit comprendre :
- une évaluation du temps nécessaire
- une réparation de ce temps par un niveau de collaborateur selon la complexité du
travail

L expériences acquise d années en année permettra d affiner le budget

3) lettre de mission
âpres avoir pris connaissance de l entreprise, établi la note d orientation générale de la mission
et evalué les couts de l intervention, il est souhaitable que l auditeur confirme par ecrit, a l
entreprise, les elements relatifs a la mission
4) la planification
La planification des travaux doit se faire à deux niveaux :
 le dossier : il est donc nécessaire de fixer pour chaque dossier les dates d intervention.
 Le cabinet : après une première planification par dossier, il est indispensable d établir
un planning pour l ensemble du cabinet

CHAPITRE 5 : l appréciation du contrôle interne

Le contrôle interne d une entreprise est l ensemble des systèmes de contrôle, établis par les
dirigeants pour conduire l activité de l entreprise d une manière ordonnée, pour assurer le
maintien des actifs.
Il faut entendre les consignes d exécutions des taches, les documents utilisés, leur contenu, les
autorisations nécessaires a la vie de l entreprise et a son contrôle.
Pour identifier et corriger les erreurs, la procédure doit être simple et adéquate aux besoins de
l entreprise.
Le système du contrôle interne doit être adapté a chaque organisation, en fonction de la nature
des activités à remplir, il doit assurer le respect d un certain nombre de principes notamment :

1) la séparation des taches

Les responsabilités et les taches de chacun doivent être clairement définies de façon a ce que
personne ne puisse assurer une transaction du début a la fin.
Il est préférable d établir une description précise des taches de chacun et de sa limite d
engagement dans l entreprise

2) la supervision

Les responsables de services doivent assurer l approbation finale des documents, mais avant
qu un traitement ne soit effectué.

3) la conversation des actifs


Deux risques principaux concernent la conversation des actifs

Le premier risque de détournement, ceste à dire le risque de non détention de l actif provoqué
soit par :
- des vols
- soit par une inattention au maintien des conditions de propriété

Le second risque est celui de dégradation d actif, c'est-à-dire de perte de valeur du bien, elle
est de trois sortes :
- soit elle est inévitable
- soit elle résulte une mauvaise gestion
- soit elle résulte d une mauvaise anticipation stratégique

Chapitre 5 : PRINCIPE ET MODALITÉS DE L APPRECIATION DU


CONTROLE INTERNE
L appréciation du contrôle interne est une norme établie par les instances professionnelles (les
dirigeants).
L’enchainement des étapes de l appréciation du contrôle interne est schématisé par le
diagramme suivant, nous allons aborder reprendre chacune de ces étapes.

SECTION 1 : le choix des fonctions :


Lors de l analyse de l entreprise, l auditeur a sélectionné en fonction de la valeur relative des
éléments traités et des risques potentiels.
L appréciation du contrôle interne porte sur les données répétitives.

SECTION 2 : la description du système


Cette description doit pouvoir être réutilisé tout au long de la mission et pour les années
ultérieurs, elle nécessite un investissement en temps qu il faut éviter autant que possible, de
répéter chaque année.
Pour matérialiser cette description, l auditeur peut avoir recours aux :

1) description narrative ou notes descriptives :


Cette technique présente l inconvénient majeur du style personnel de celui qui rédige, elle doit
donc être limitée

2) diagrammes de circulation (dynamique)


Un diagramme est une représentation graphique d une suite d opérations, dans laquelle les
différents documents, sont représentés par des symboles réunis les uns aux autres suivant l
organisation administrative de l’entreprise.

Le recours au diagramme présente les avantages :


- de la normalisation grâce à un langage commun
- d une meilleure visualisation des opérations
- d une plus grande précision

Afin de permettre une utilisation efficace, l auditeur peut choisir entre deux types de
diagrammes de circulation
- le diagramme détaillé : permet une description détaillé des procédures les plus
complexe et les plus longues.
- Le diagramme sommaire : un diagramme simplifié, il ne décrit que les opérations les
plus importantes et ne visualise que les documents essentiels.

La préparation de diagrammes de circulation n est pas nécessaire dans le cas ou :


- l entreprise a ses propres diagrammes de circulation
- les procédures de l entreprise sont en cours de modification
- l entreprise est trop petite

SECTION 3 : vérification de l existence Dy système (test de conformité)


Pour les audits suivants, l auditeur doit s assurer rapidement que les conclusions tirées l année
précédente sont toujours valables

1) modalités
Pour faire cette vérification, l auditeur sélectionne une transaction typique du circuit, si ce
système comporte plusieurs variantes, il est indispensable de tester chacune d’entre elles.
En principe, une seule transaction est même suffisante pour apprécier la réalité du système.

2) conclusion
Si, lors de cette vérification de l’existence du système, l auditeur constate une anomalie, il
doit s assurer, par consultation d autres documents au même stade traitement, qu il ne s agit
que d une déviation ponctuelle du système et non pas d une mauvaise description, si le
deuxième cas se présente, l auditeur doit corriger sa description.
Lors des missions des années suivantes, l auditeur peut faire la mise à jour des diagrammes
antérieurement établis.

SECTION 4 : évaluation préliminaire des procédures


C’est la phase capitale de l analyse des procédures, l auditeur doit s interroger sur l aptitude de
ce système à répondre aux objectifs fondamentaux du contrôle interne en matière d
informations financières, elle permet ainsi de dégager les points forts des systèmes et de
déceler les points faibles.
L utilisations de questionnaire de contre interne QCI préétablis présente l avantage de faire
gagner du temps et de guider l auditeur.

Ils sont divisés en sections.


Toutes les questions son formulées de façon que la réponse OUI indique une situation
favorable, et NON le contraire.

Selon les besoins spécifiques, l auditeur peut compléter le QCI avec des questions
complémentaires.
S’il est correctement rempli, il servira plusieurs années.

SECTION 5 : définition des grandes lignes des programmes de contrôle.


L auditeur décide quelles sont les procédures sur lesquelles il veut s appuyé pour limiter ses
contrôles sur les comptes.
Il assure à cette étape le lien entre l’appréciation du contrôle interne et les contrôles qui
doivent en découler.

SECTION 6 : vérification du fonctionnement du système

Apres avoir rempli le QCI, l auditeur a identifié les forces du système de contrôle interne sur
lesquelles il souhaite s appuyer pour limiter les contrôles.
L auditeur doit s assurer que dans la pratique, le contrôle fonctionne correctement.

1) programme de vérification (sondage de conformité)

L auditeur rédige un programme de vérification des procédures pour obtenir la conformité que
les contrôles prévus par la procédure sont réellement appliqués a l ensemble des transactions
de l’exercice.
Lors de la rédaction d ce programme, l auditeur doit suivre l ordre du QCI, et prendre le soin
de formuler clairement les contrôles à effectuer.

2) nature des sondages

Pour réaliser ses contrôles, l auditeur a nécessairement recours au sondage.


Les contrôleurs qui existent dans une entreprise peuvent être classés en deux catégories :
- les contrôles de prévention : ceux qui sont exécutés au jour le jour
- les contrôles de supervisions ou de détection : mis en place pour détecter les
anomalies.

Le deuxième types de contrôles est probant pour l auditeur car couvre un plus grand nombre d
opérations.
Par ses sondages, l auditeur va chercher à démonter que ces contrôles sont :
- réellement faits
- correctement effectués
- réalisés par des personnes habilitées.

Trois techniques sont à sa disposition :


 examen de l’évidence des contrôles : contrôlé l’existence des personnes ayant réalisé
les contrôles
 répétition des contrôles : l auditeur refais le travail de contrôle opéré par le personnel
de la société.
 L observation physique

3) conclusion

Si le résultat des sondages est satisfaisant, l auditeur peut conclure que les contrôles identifiés
fonctionnent et peuvent être utilisés pour limiter son travail de contrôle des comptes.
Si le résultat n’est pas satisfaisant, l auditeur doit déterminer si les anomalies constatées sont
isolées.

SECTION 7 : évaluation de l’impact des faiblesses


Au cours des phases précédentes, l auditeur a identifié les faiblesses d applications du
système.
Il doit à ce stade évaluer si ces faiblesses :
- peuvent avoir une incidence significative sur les comptes annuels
- ne peuvent pas avoir d incidences significative sur les comptes annuels, mais méritent
d être portées a la connaissance du client pour lui permettre d améliorer la
performance de son système.

A la fin de cette étape d appréciations du contrôle interne, l auditeur peut décider de la


confiance qu il va réellement accorder au contrôle interne

SECTION 8 : rapport sur le contrôle interne


De préférence, le rapport sur le contrôle interne sera envoyé suffisamment tôt avant la fin de
l’année pour permettre a l entreprise d engager une action corrective sur les points faibles et
permettre d améliorer la fiabilité des comptes.

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