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INTRODUCTION GENERALE............................................................................................................................ 2
I. RAPPORTS COLLECTIFS...........................................................................................................................51
A. Les syndicats........................................................................................................................................51
B. Les délégués du personnel..................................................................................................................52
II. L’ADMINISTRATION ET LES INSTITUTIONS DE TRAVAIL...........................................................................53
A. L’administration du travail...................................................................................................................53
B. Les institutions de travail.....................................................................................................................55
INTRODUCTION GENERALE
Le droit du travail est l’ensemble des reè gles applicables aux rapports
professionnels entre employeur et salarieé . Le droit du travail, combineé au droit de la
preé voyance sociale constitue le droit social qui, compareé aux autres branches du droit
contribue davantage aè l’ameé lioration de la condition des travailleurs.
Un moyen favorisant la mise en place d’un cadre reé glementaire reé gissant les relations
du travail.
Un moyen permettant d’eé viter le deé veloppement dans l’anarchie. Seule la plus
ancienne de ses deux branches, le droit social aè savoir le droit du travail, est preé cis
quant aè sa naissance, ses objectifs et ses sources.
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I. NAISSANCE DU DROIT DU TRAVAIL EN AFRIQUE
Le droit en vigueur est le reé sultat d’un long processus entameé depuis la peé riode
preé coloniale. Une bonne compreé hension de celui-ci neé cessite par conseé quent de
remonter aè la peé riode preé coloniale avant de se consacrer aè l’eé poque d’apreè s les
indeé pendances.
A. La période précoloniale
Avant la colonisation europeé enne, le travail eé tait essentiellement orienteé vers la
subsistance des communauteé s. Il eé tait effectueé dans le cercle familial qui eé tait en meê me
temps l’uniteé de production. Le chef de famille deé finissait la politique du travail en
fonction des besoins de son groupe et chaque membre du groupe y participait en
fonction de son aê ge, de son sexe et de ses capaciteé s physiques et intellectuelles.
B. L’ère coloniale
La peé riode coloniale est marqueé e par l’introduction de l’eé conomie de marcheé dans
les pays africains. Ce pheé nomeè ne bouleverse compleè tement la conception traditionnelle
du travail. Au « travail subsistance » se substitue « le travail profit ». En effet, les colons
une fois installeé s en territoire conquis, se fixe pour objectif de tirer le maximum profit
des matieè res premieè res, placer des capitaux et reé aliser des beé neé fices. Il fallait pour se
faire, produire en quantiteé importante des biens qui, par la suite eé taient eé couleé s sur les
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marcheé s occidentaux. Ce fut alors la naissance de l’eé conomie de marcheé avec pour
corollaire ineé vitable le travail salarieé ou salarial.
Le deé cret du 7 novembre 1937 interdisant l’emploi des enfants de moins de douze
ans et le travail de nuit des femmes et des enfants de moins de dix huit ans.
Apreè s la confeé rence de Brazzaville du 30 janvier 1944, confeé rence marqueé e par la
deé claration du Geé neé rale de Gaule qui associait les africains aè la gestion de leurs propres
affaires. Apreè s celle-ci, un veé ritable droit de travail se met progressivement en place par
une seé rie de texte dont les principaux sont :
Le deé cret du 17 aouê t 1944 instituant un corps de controê le indeé pendant aè l’image de
l’actuelle inspection du travail.
Le deé cret du 15 deé cembre 1952 instituant le code de travail d’outre mer (CTOM). Ce
code, consideé reé comme un monument historique en ce qu’il a eu le meé rite
d’uniformiser les conditions de travail entre les travailleurs europeé ens et nationaux.
Pour reé aliser cette uniformisation, le code du travail d’outre mer consacre deux
grands principes :
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C. Après les indépendances
A l’indeé pendance, la France leè gue aux Etats Africains le code du travail d’outre mer
qui sera maintenu en vigueur jusqu’aè l’adoption des codes autonomes par le nouveaux
Etats indeé pendants. Ceux-ci s’y atteè lent rapidement compte tenu du roê le que le
travailleur est appeleé aè jouer dans le deé veloppement eé conomique et la construction
nationale. C’est ainsi que la plupart des Etats africains se sont doteé s d’un code de travail
avant 1970 (RCA, 2 juin 1961 ; Congo, 25 juin modifieé en 1975 ; Coê te d’Ivoire 1er aouê t
1964 ; Gabon 4 janvier 1964 modifieé le 1 er juin 1978 ; Burkina Faso, 7 juillet 1962
modifieé le 7 juin ; Togo, 8 mai 1974 ; Beé nin 28 septembre 1967 ; Tchad, 4 mars 1966 ;
Cameroun, 12 juin 1967 modifieé le 27 novembre 1974 puis le 14 aouê t 1992.) Ces codes
eé laborent un droit du travail profondeé ment inspireé par le CTOM de 1952, tout en tenant
compte des speé cificiteé s africaines. C’est ainsi que la plupart de ces codes prennent en
compte le travail familial soit pour l’exclure du champ d’application du code du travail
(c’est le cas du Cameroun), soit pour le reè glementer de manieè re aè eé viter la
surexploitation de la main d’œuvre familiale.
L’Afrique d’apreè s les indeé pendances a mis en place un droit du travail approprieé
pour reé pondre aè certains objectifs qu’il convient de relever.
Le droit du travail s’est deè s lors inteé resseé aè tous les aspects et relations
professionnelles notamment les conditions du travail, les salaires, les repos et congeé s
payeé s, l’hygieè ne et la seé curiteé sur les lieux du travail, et les risques professionnels.
L’entreprise eé tant aè juste titre consideé reé e comme moteur du deé veloppement. Il faut
donc garantir les conditions de rendement optimal dans l’entreprise si l’on veut reé aliser
la construction nationale cheè re aux Etats Africains des indeé pendances. La recherche de
la paix sociale se traduit dans les codes Africains, par la creé ation des organes favorisant
le dialogue entre les partenaires sociaux. On peut citer aè cet effet la commission
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nationale consultative du travail preé vu par l’article 117 du code du travail camerounais
ouè , les repreé sentants des travailleurs et des employeurs se trouvent pour eé tudier tous les
probleè mes concernant les relations de travail et pour eé mettre les avis et formuler des
propositions sur la leé gislation du travail. La paix sociale est aussi rechercheé e aè travers la
stabiliteé de l’emploi. En effet, les leé gislations Africaines portent leur preé sence sur le
contrat du travail aè dureé e indeé termineé et reé glementent strictement le licenciement du
travailleur avec l’exigence d’un motif valable en dehors duquel le licenciement est
deé clareé abusif et sanctionneé par les dommages inteé reê ts.
Le troisieè me objectif rechercheé par le droit du travail africain est la stabiliteé des
reé gimes politiques. La recherche de la stabiliteé politique se perçoit aè travers une
intervention directe de l’Etat en droit du travail et une intervention indirecte de l’Etat
dans les neé gociations entre les partenaires sociaux et les controê les des syndicats.
S’agissant du controê le des syndicats, tous les codes africains du travail proclament
la liberteé syndicale, ce qui devrait impliquer leur libre creé ation et fonctionnement. Mais
dans la plupart des pays, Africains, la creé ation des syndicats est subordonneé e aè une
deé claration et au deé poê t des statuts aupreè s des autoriteé s administratives compeé tentes
(les greffes des syndicats au Cameroun). Le syndicat n’est valablement constitueé que s’il
a accompli les formaliteé s de deé claration et de deé poê t des statuts aupreè s des greffes des
syndicats. Ces formaliteé s permettent aè l’Etat de controê ler la naissance et les objectifs de
tous les syndicats.
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partenaires sociaux. C’est ainsi qu’au Cameroun par exemple l’Etat preé side la
commission nationale consultative du travail (article 117 du code de travail) ainsi que la
commission nationale consultative de santeé et de seé curiteé du travail (article 120 code du
travail). Cette intervention indirecte de l’Etat dans ses diverses institutions lui permet de
peser sur toutes les deé cisions neé gocieé es.
La reé alisation des objectifs ainsi eé tudieé s neé cessite la mise en œuvre des mesures
d’origines diverses encore appeleé es sources.
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A. Sources internationales du droit du travail
Les sources internationales du droit de travail en Afrique proviennent
principalement de l’organisation internationale du travail (OIT). L’OIT est neé e en 1919
avec pour objectif d’eé tudier les probleè mes du travail et d’en proposer des solutions.
Depuis lors, l’OIT s’efforce d’assurer l’unification des leé gislations internes des Etats
membres. Elle utilise deux instruments aè cette fin en l’occurrence les conventions
internationales et les recommandations.
Ce sont des textes voteé s par la confeé rence geé neé rale et proposeé s aè la ratification des
Etats membres. Ces conventions demeurent obligatoires avec la meê me force qu’un traiteé
international deè s qu’elles sont ratifieé es par les Etats. A ce jour, l’Etat Camerounais a
ratifieé une quarantaine de conventions dont on peut citer :
La convention N°100, relative aè l’eé galiteé de la reé muneé ration, convention ratifieé e en
1970.
2. Les recommandations
Ce sont des suggestions formuleé es par l’OIT aè l’endroit des Etats membres dans le
but de les orienter vers l’adoption de certaines solutions. Les Etats n’ont pas l’obligation
de les adopter mais, ces recommandations n’en conservent pas une valeur morale dans
l’orientation des solutions possibles au droit du travail.
a. La constitution
Elle est l’ensemble des lois fondamentales d’un pays, en ce sens que ses normes
sont consideé reé es comme supeé rieures aux autres normes de l’Etat qui doivent s’en
conformer. La constitution eé nonce geé neé ralement dans son preé ambule que tout homme a
le devoir et le droit de travailler. Le droit de travail apparaîêt ainsi comme un droit
fondamental de tout citoyen en aê ge de travailler.
b. La loi
Dans divers Etats africains, le code du travail est geé neé ralement institueé par une loi.
Dans les Etats anciennement coloniseé s par la France (sous tutelle français), le code
actuel du travail a une grande parenteé avec CTOM (Code du travail d’outre mer du 15
deé cembre 1952). Mais les nouvelles lois tiennent compte des speé cificiteé s africaines.
D’autres preé tendent une grande originaliteé telle que le code de travail camerounais qui
s’inspire aè la fois du CTOM et des pratiques anglo-nigeé rianes appliqueé es aè l’ex-Cameroun
occidental avant la reé unification. C’est ainsi que depuis le code de travail du 12 juin 1967
certaines pratiques d’origine anglaise ont eé teé inteé greé es dans ce code en l’occurrence la
greè ve de syndicat, le « check off », qui est preé vu aè l’article 26 du code de travail de 1967.
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flexibiliteé dans l’ameé nagement des conditions de travail. Ainsi les partenaires sociaux
peuvent librement neé gocier les conditions de travail en fonction de la situation de
l’entreprise. C’est ainsi que l’article 40 dudit code permet aux entreprises en difficulteé
d’adopter la reé duction des horaires de travail, les avantages, le choê mage technique, voire
la reé duction de salaire si les difficulteé s de l’entreprise l’imposent. Il n’est pas de ce fait
inconvenant de dire que le code de 1992 est celui de l’entreprise en ce sens que son
souci majeur se situe dans la sauvegarde de l’entreprise consideé reé aè juste titre comme un
outil indispensable de la politique de l’emploi. En renfort du code de travail, une autre loi
particulieè re qui reé git la seé curiteé sociale encore est appeleé e preé voyance sociale au
Cameroun.
Au Cameroun, une loi de 1957 institue un code de prestation familiale ; une autre
loi de la meê me anneé e organise la preé voyance sociale en creé ant la Caisse Nationale de la
Preé voyance Sociale (CNPS). Ces exemples teé moignent de la preé pondeé rance de la loi en
tant que source du droit de travail, les autres sources eé tant releé gueé s au second plan.
c. Les règlements
Ce sont des textes pris par des autoriteé s exeé cutives en vue de faciliter l’application
d’une loi. Le pouvoir reè glementaire en matieè re du travail appartient au Preé sident de la
Reé publique ou au Premier Ministre qui l’exerce au moyen des deé crets et au Ministre du
Travail et de la Preé voyance sociale qui l’exerce par voie d’arreê teé .
d. La jurisprudence
C’est l’ensemble des solutions deé gageé es de manieè re continue par les tribunaux sur
les probleè mes juridiques speé cifiques. Elle est source du droit de travail en ce sens qu’elle
eé claire ce droit en preé cisant les termes geé neé raux contenus dans le code de travail.
Exemple : la faute lourde, le licenciement abusif…
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une ou plusieurs branche (s) d’activiteé (s). La convention collective a vocation aè traiter
de l’ensemble des matieè res lieé es aux conditions d’emploi et de travail et aux garanties
sociales du salarieé . Exemple : convention collective des assurances. Lorsque la
convention collective reé git une question importante d’inteé reê t national, elle peut eê tre
eé tendue aè l’ensemble des secteurs d’activiteé du pays ; l’extension est reé aliseé e par un
arreê teé pris par le ministre chargeé de la question du travail. Exemple : L’ancienne
classification professionnelle nationale qui deé finit aè la fois les cateé gories
professionnelles des salarieé s a eé teé eé tendue aè tous les secteurs d’activiteé . La convention
collective est source du droit de travail en ce sens que ses prescriptions s’imposent aux
parties (employeurs et salarieé s).
L’accord collectif traite seulement un ou plusieurs sujets deé termineé s lieé s aux
conditions d’emploi et de travail. Si l’accord concerne une seule branche d’activiteé , on
parle d’accord professionnel. Si l’accord concerne l’ensemble des branches, on parle
d’accord professionnel. Lorsque l’accord ne concerne qu’une ou plusieurs entreprises, on
parle d’accord d’eé tablissements.
a. Le règlement intérieur
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En effet, aè l’eé tat actuel de droit positif, le reè glement inteé rieur est une œuvre
unilateé rale de l’employeur qui l’eé labore, le communique aux repreé sentants du personnel.
Le retrait ou la modification des dispositions contraires aux lois, aux reè glements ou aè la
convention collective incombe aè l’Inspecteur du travail. Mais en raison de ses
nombreuses fiches l’inspecteur ne dispose pas toujours le temps neé cessaire de bien
examiner le reè glement inteé rieur. De ce fait, l’employeur participe presque toujours seul aè
l’eé laboration du projet. Malgreé ces critiques formuleé es aè l’endroit du reè glement inteé rieur,
il faut reconnaîêtre que celui-ci est devenu un instrument irremplaçable dans la vie
professionnelle. Il est impeé rieux d’introduire certaines reé formes dans sa proceé dure
d’eé laboration afin d’une part d’associer les travailleurs dans son eé laboration et d’autre
part de preé voir non seulement une liste exhaustive de fautes et de sanctions
disciplinaires, mais aussi une certaine proportionnaliteé entre les fautes et les sanctions.
C’est l’acte par lequel les parties aè la relation du travail ameé nagent leurs rapports.
Le contrat de travail apparaîêt comme l’adaptation au niveau individuel des prescriptions
preé vues par la reé glementation et conventions collectives. Il peut ainsi preé voir des
dispositions beaucoup plus favorables aux travailleurs que la reé glementation, une
reé glementation supeé rieure aè celle preé vue par la classification professionnelle nationale
type, une dureé e plus longue des congeé s payeé s. Le contrat de travail est source du droit de
travail preé ciseé ment en ce qu’il peut creé er des droits nouveaux en faveur des travailleurs.
Mais l’accentuation de la crise eé conomique qui a des reé percussions faê cheuses sur
l’eé quilibre des entreprises a conduit les pouvoirs publics aè envisager la politique
contractuelle qui permettent deé sormais aux partenaires sociaux de neé gocier
temporairement les conditions avantageuses pour sauvegarder les entreprises et par
conseé quent les emplois.
L’article 40 alineé as 3 du code du travail traite ainsi de la reé duction des heures de
travail aè temps partiel, du choê mage technique, du reé ameé nagement des primes, des
indemniteé s et avantages de toute nature et meê me de la reé duction des salaires. Plus que
par le passeé , le contrat de travail doit devenir et devient la source principale du droit de
travail et ouvre la voie aè un droit de travail plus neé gocieé .
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c. Les usages du travail
Ce sont les normes non eé crites neé es de la pratique des relations professionnelles
entre les employeurs et les employeé s. Ils sont parfois consideé reé s comme des normes
suppleé tives du travail c’est-aè -dire celles qui s’appliquent en l’absence des textes
speé cifiques. Lorsque ces usages preé sentent une certaine stabiliteé et une certaine dureé e,
on les consideè re comme les normes impeé ratives de travail. Certaines de ces usages ont
eé teé consacreé es par le leé gislateur aè l’instar des pourboires dans certaines branches de
l’activiteé en l’occurrence dans les restaurants. Toutes ces normes du droit de travail
concourent aè l’eé dification du droit de travail actuel (droit positif). Le droit positif du
travail peut donc eê tre examineé sous trois angles principaux aè savoir : les rapports
individuels de travail, les rapports collectifs du travail, le reè glement de conflits du travail.
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CHAP. 1. LES RAPPORTS INDIVIDUELS DE
TRAVAIL
Ils se nouent avec le recrutement du travailleur dans l’entreprise. Il continue par
l’exeé cution des obligations neé es du contrat du travail en cours d’exeé cution, le contrat du
travail peut subir des soubresauts. Il est alors suspendu. Il peut en outre connaîêtre
d’autres incidents ; c’est ainsi que certains eé veè nements peuvent amener aè cessation du
contrat de travail. La rupture du travail ainsi obtenue deé clenche souvent la proceé dure de
reè glement de conflit du travail.
L’apprentissage ;
L’engagement aè l’essai
Si ces eé preuves sont biens meneé es, elles permettent aè l’employeur d’appreé cier
objectivement les aptitudes professionnelles du travailleur au moment de l’embauche. Le
recrutement deé finitif sera ainsi deé termineé par la rentabiliteé du travailleur et le nombre
de postes aè pouvoir. Sur ce dernier point, il ne s’agit pas de recruter tous ceux qui
sollicitent un emploi dans l’entreprise, mais de ne recruter que ceux qui neé cessitent aè
son bon fonctionnement.
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deé termineé aè l’employeur. La seule restriction de ce principe est celle de la non
discrimination des travailleurs en fonction de leur sexe, de la tribu, de la langue, de la
couleur, de la religion, de l’appartenance aè un syndicat ou aè un parti politique (article 39
(1) code du travail). Mais aè l’analyse, on se rend compte que le principe de la non
discrimination ne peut limiter le pouvoir discreé tionnaire de l’employeur en matieè re de
recrutement.
En effet le refus de recrutement peut eê tre fondeé sur une des discriminations
prohibeé es sans que l’employeur ne le manifeste ouvertement. On s’aperçoit ainsi que la
liberteé de recrutement est totale. Les employeurs devraient en tirer des meilleurs
comptes dans l’inteé reê t de leur entreprise. Malheureusement les recrutements sont
fondeé s sur des consideé rations familiales, amicales ou sur les croyances du travailleur et
non sur les qualifications et la rentabiliteé des candidats aè l’emploi ; d’ouè le manque de
compeé titiviteé dans la plupart de nos entreprises.
Par ailleurs les recrutements se font souvent par eé tudes preé alables des poste aè
pouvoir ; d’ouè la tendance aè la pleé torisation des effectifs constateé s dans la plupart des
entreprises. Le grand deé fi de la gestion du personnel en Afrique reé side preé ciseé ment dans
l’adoption d’une politique plus objective en matieè re de recrutement. En attendant un
renversement de l’eé tat actuel des choses. La loi se contente de mettre un certain nombre
d’instruments aè la disposition des employeurs pour reé aliser le recrutement de la main
d’œuvre dont ils ont besoin. Il s’agit des contrats de travail. Ils sont actuellement treè s
diversifieé s. Leur preé paration et leur eé laboration meé ritent une attention particulieè re.
C’est un contrat dont le terme est fixeé aè l’avance par la volonteé des deux parties ou
par la survenance d’un eé veé nement futur et certain dont la reé alisation ne deé pend pas
uniquement de la volonteé de l’une des parties mais qui est indiqueé e avec preé cision. Le
meê me texte preé cise que le contrat de travail conclu pour un ouvrage deé termineé est aè
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dureé e deé termineé e, il s’agit par exemple du contrat conclu pour un chantier. Cette
nouvelle disposition de l’article 25 alineé as 1 du code de travail vient mettre un terme aè
une jurisprudence qui deé cidait que lorsque la fin du chantier n’eé tait pas indiqueé e avec
preé cision au moment du contrat, il s’agissait plutoê t d’un contrat aè dureé e indeé termineé e.
Confeè re Cour supreê me du Cameroun arreê t n°52/S du 14/03/1985. En l’espeè ce, un
contrat de travail avait eé teé passeé entre une socieé teé et un salarieé pour un chantier mais
rien ne preé cisait le terme du contrat. A la fin l’employeur consideé ra que le contrat avait
pris fin mais le salarieé preé tendit au contraire que son contrat eé tait aè dureé e indeé termineé
et que sa rupture constituait un licenciement abusif donnant droit aux indemniteé s de
rupture. La cour supreê me aè la suite des juges du fond deé cida qu’il s’agissait d’un contrat
de travail aè dureé e indeé termineé e au motif que la date d’expiration du contrat ne pouvait
eê tre connue avec preé cision par le contractant lors de sa conclusion. Cette jurisprudence
est rendue caduque par le nouvel article 25 alineé as 1 (a) du code de travail Camerounais.
Deé sormais le contrat de travail conclu pour un chantier s’analyse pour un contrat aè
dureé e indeé termineé . La dureé e de ce contrat est preé vue par l’article 25 alineé as 1 (a) qui
eé nonce que le contrat de travail aè dureé e deé termineé e ne peut eê tre conclu que pour une
dureé e de deux ans renouvelable une seule fois.
Ce contrat est deé fini par l’article 25 alineé as 1(b) et l’article 34 du code du travail
comme un contrat qui peut cesser aè tout moment par la volonteé de l’une ou l’autre
partie, puisque le terme n’est pas fixeé aè l’avance. La vie de ce contrat est ainsi domineé e
par le principe de la reé siliation unilateé rale du contrat par l’une ou l’autre partie.
L’employeur peut licencier aè tout moment le salarieé comme le travailleur peut
deé missionner aè tout moment. Les seules restrictions poseé es dans ce contexte sont
l’observation du deé lai de preé avis et la notification aè l’autre partie du motif de la rupture
(article 34 du code du travail). Dans la plupart de leé gislations africaines, le contrat de
travail aè dureé e indeé termineé e est traiteé avec bienveillance par les pouvoirs publics. Ce
sont ces contrats qui en effet permettent de reé aliser l’objectif de la stabiliteé de l’emploi
rechercheé e par les pouvoirs publics. On comprend deè s lors l’attrait qu’exerce ce contrat
sur tous les autres contrats. Mais aè cause des difficulteé s eé conomiques, certaines
leé gislations ne donnent plus la preé eéminence aè ce type de contrat. Il en est ainsi du droit
du travail Camerounais
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3. Les intérêts de la distinction
Chaque type de contrat preé sente des avantages par rapport aè l’emploi occasionneé
par l’employeur. Le contrat de travail aè dureé e indeé termineé e est conseilleé chaque fois que
les parties ne peuvent pas preé voir aè l’avance la dureé e de leur relation ou qu’elles
souhaitent se seé parer quand elles le deé sirent. Ce qui permet d’eé viter les probleè mes de
terme et de complication lieé es aè la rupture de contrat aè dureé e deé termineé e.
S’agissant du contrat de travail aè dureé e deé termineé e, il convient chaque fois que le
travail fournit par l’employeur n’existe pas de façon continue. Il preé sente d’autres
avantages pour les parties :
Pour le salarieé , il assure la seé curiteé absolue de son emploi. Il est interdit aè
l’employeur de le reé silier unilateé ralement. En cas de reé siliation, les salaires restants
courent jusqu’au terme du contrat.
Les deux types de contrat obeé issent aè un reé gime juridique diffeé rent quant aè leur
rupture.
Le contrat aè dureé e indeé termineé e prend fin aè tout moment par la volonteé de l’une ou
l’autre partie. Cette grande fragiliteé contractuelle avec l’objectif de la stabiliteé de l’emploi
qui lui est assigneé , on observe de nos jours un mouvement leé gislatif et jurisprudentiel
tendant aè garantir une stabiliteé au contrat aè dureé e indeé termineé e.
Au plan leé gislatif, le code de travail, en ses articles 34 et suivants institue un preé avis
ou indemniteé compensatoire de preé avis et l’indemniteé de licenciement et les dommages
et inteé reê t pour proteé ger le travailleur en cas de rupture brusque du contrat.
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La jurisprudence proteè ge le travailleur par le recours aè la notion de licenciement
abusif. Ainsi, bien que les parties soient libres de mettre un terme aux relations de
travail, la jurisprudence consideè re que la rupture est abusive chaque fois que le
licenciement n’est justifieé par aucun motif ou que le motif invoqueé par l’employeur est
faux, fallacieux, erroneé ou inconsistant.
Concernant le contrat de travail aè dureé e deé termineé e, la reé siliation unilateé rale d’un
tel contrat est en principe exclue sauf dans les trois hypotheè ses limitativement
eé numeé reé es par l’art 38 du contrat de travail (faute lourde, force majeure, accord des
parties)
La diffeé rence entre le contrat de travail aè dureé e deé termineé e et indeé termineé e
montre que l’eé crit est utile aè la mateé rialisation du type de contrat, l’eé crit est un moyen de
preuve.
Preé vu par l’article 25 alineé a 4a du code de travail, il est deé fini comme un contrat
ayant pour objet soit le remplacement d’un travailleur absent ou dont le contrat est
suspendu, soit par l’acheè vement d’un ouvrage dans un deé lai deé termineé neé cessitant
l’emploi d’un main d’œuvre suppleé mentaire. Exemple : la femme salarieé e pendant son
congeé de materniteé , le travailleur pendant son congeé feé rieé , tout travailleur beé neé ficiant
d’un stage de formation, tout travailleur malade
2. Le contrat occasionnel
Preé vu par l’art 25 al 4b, il est deé fini comme un travail ayant pour objet de reé soudre
un accroissement conjoncturel et impreé vu des activiteé s de l’entreprise ou l’exeé cution des
travaux urgent pour preé venir des accidents imminents, organisant des mesures de
sauvegarde ou proceé der aè de reé parations de mateé riels d’installation ou de baê timent de
l’entreprise preé sentant un danger pour l’entreprise
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3. Le contrat saisonnier
L’art 25 al 4c deé finit le contrat de travail saisonnier comme eé tant lieé aè la nature
cyclique. Il est utiliseé dans les entreprises aè activiteé s saisonnieè res et requiert une main
d’œuvre abondante aè certaines peé riodes de l’anneé e. Il en est ainsi des entreprises de
jouets qui connaissent une intense activiteé aè la veille des grandes feê tes de fin d’anneé e
Ces trois nouveaux types de contrats apportent une treè s grande souplesse dans la
gestion de la main d’œuvre. Ils permettent au chef d’entreprise d’adapter telle main
d’œuvre aux besoins de l’entreprise.
L’objectif rechercheé par le leé gislateur camerounais est de donner plus de chance
aux travailleurs de trouver un emploi bien que preé caire dans les entreprises et pouvoir
ainsi assurer leur subsistance. Cet objectif est louable, mais on peut craindre que les
chefs d’entreprise n’abusent de nouveaux pouvoirs qui leur sont confeé reé s pour faire
eé chec aè la stabiliteé de l’emploi chercheé par les pouvoirs publics et souhaiteé e par les
travailleurs. Quoi qu’il en soit, le nouveau code de travail camerounais consacre la
preé carisation de l’emploi au Cameroun. La gestion de ces nouveaux contrats de travail a
susciteé la mise en place d’une institution nouvelle en l’occurrence l’entreprise de travail
temporaire.
Chaque travailleur est mis aè la disposition de l’utilisateur par un contrat eé crit passeé
entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise utilisatrice. L’article 26 alineé as 6
limite aè un an la dureé e maximale de contrat de mise aè la disposition d’un travailleur avec
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un meê me utilisateur. L’article 9 du deé cret du 15 juillet 1993 preé citeé preé voit la possibiliteé
pour l’entreprise utilisatrice d’embaucher le salarieé au terme de l’exeé cution du contrat
de travail temporaire, occasionnel ou saisonnier.
-contrat de formation
1. Le contrat d’apprentissage
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travail Si le maîêtre se refusait aè lui faire cet apprentissage au lieu et place d’un contrat
d’apprentissage.
Le contrat d’apprentissage est un contrat consensuel c'est-aè -dire qui se forme par
le seul fait des eé changes de consentement. Les contrats consensuels dans la pratique ne
neé cessitent pas l’accomplissement des formaliteé s pour sa conclusion. Mais
contrairement au contrat consensuel, le contrat d’apprentissage consensuel doit eê tre
constateé par eé crit. A deé faut de cela, le contrat d’apprentissage est nul et de nul effet
(article 46 du code du travail.) cette nulliteé du contrat d’apprentissage laisse subsister le
fait du travailleur et peut l’ameneé aè conclure aè l’existence d’un veé ritable contrat de
travail aè dureé e indeé termineé e.
Le contrat d’apprentissage ne peut avoir une dureé e supeé rieure aè quatre ans. Il
prend fin aè l’arriveé e au terme par la deé livrance d’un certificat de fin d’apprentissage
preé ceé deé par un examen professionnel. Il peut prendre fin preé matureé ment par la mort du
maîêtre ou de l’apprenti. Par le divorce ou le deé ceè s s’ils ont pour conseé quence de rendre le
maîêtre ceé libataire lorsque les apprentis sont mineurs.
Le contrat ne peut eê tre conclu que si l’apprenti a atteint l'aê ge de 14 ans et le maîêtre
l’aê ge de 21 ans.
2. Le contrat de formation
A coê teé du contrat d’apprentissage, il existe le contrat de formation donc le but est
de donner une formation professionnelle approfondie au candidat aè l’emploi souvent
21
titulaire d'un diploê me professionnel ou d’enseignement supeé rieur. Il s’agit d’adapter les
connaissances aè la pratique de l’entreprise. Le contrat de formation n’est pas reé glementeé
mais, l’article 28 alineé as 3 du code de travail en parle sans le deé crire. Il est en usage dans
certaines grandes entreprises telles que les Brasseries du Cameroun, la BEAC etc. et
dans les meé tiers d’auxiliaire de justice tel que, Avocat, notaire, huissier… et prend le nom
de stage. La dureé e de la formation peut eê tre plus ou moins longue selon les aptitudes du
candidat et l’accomplissement des taê ches. Cette dureé e est en principe de deux ans dans
les meé tiers d’auxiliaire de justice. A l’issu de la formation, l’employeur peut embaucher le
candidat aè l’emploi. En tout eé tat de cause, la reé glementation du contrat s’impose
reé gulieè rement dans le cadre des conventions collectives. En vue de le preé ciser, la dureé e
de la formation et le sort du travailleur pendant la formation imposent au maîêtre de
verser une certaine reé muneé ration aè l’apprenti pendant la dureé e d’apprentissage pour
assurer sa subsistance.
Ce contrat est reé gi par l’article 28 du code de travail et l’arreê teé n° 17/MTPS du 26
mai 1993. L’essai est une peé riode pendant laquelle l’employeur se reé serve le droit
d’appreé cier les aptitudes professionnelles du travailleur et le candidat aè l’emploi, le droit
d’appreé cier les conditions du travail et la nature des relations dans l’entreprise. Le
contrat d’engagement aè l’essai doit eê tre conclu par eé crit. A l’absence de l’eé crit la preuve
de l’essai serait difficile aè rapporter. Le contrat pourra eê tre assimileé aè un contrat deé finitif
aè dureé e deé termineé e. Le contrat d’engagement est un contrat essentiellement provisoire
et preé caire.
Les cateé gories 3 et 4 et les employeé s de maison l’essai est d’un mois
L’article 3 de l’arreê teé preé citeé preé cise que cette dureé e ne peut eê tre renouveleé e
une seule fois. Il est interdit de preé voir une dureé e supeé rieure aè celle de l’article 2.
22
L’article 28 du code de travail dispose deé sormais que l’engagement aè l’essai ne peut
porter renouvellement compris que sur une peé riode de 6 mois sauf en ce qui concerne
les cadres pour lesquels cette peé riode peut aller jusqu’aè 8 mois.
Preé caire, ce contrat d’engagement aè l’essai l’est eé galement en ce que la peé riode de
l’essai est domineé e par la liberteé de rompre le contrat. Chacune des parties peut ainsi
rompre l’essai sans preé avis ni indemniteé . Au delaè de la peé riode d’essai, le contrat
d’engagement aè l’essai se transforme aè un contrat aè dureé e indeé termineé e.
1. Condition de fond
Le contrat de travail est soumis aux meê mes conditions que les autres contrats. Le
consentement doit eê tre libre et lucide exempt de tout vice. La jurisprudence deé cide que
si l’employeur exploite les conditions miseé rables de l’employeé pour lui faire accepter un
contrat aux conditions deé favorables, celui-ci peut-eê tre annuleé sous le fondement de la
violence. En effet, bien que l’employeur n’est exerceé aucune violence, l’eé tat de besoin
dans lequel se trouve le travailleur explique qu’il a accepteé les conditions deé favorables
pour assurer sa survie. On comprend deè s lors que le consentement donneé n’a pas eé teé
libre. Ce qui entraine l’annulation du contrat. Cet annulation n’a pas d’effet reé troactif
d’ouè le paiement au travailleur de tous les droits jusqu’aè la date de l’annulation.
Quant aè la capaciteé , le contrat de travail deé roge au droit commun puisque les
enfants peuvent conclure un contrat de travail deè s l’aê ge de 14 ans. Il suffit que le
consentement soit soutenu par celui de leurs parents ou tuteurs.
2. Conditions de forme
Le contrat de travail est consensuel, conclu par le fait d’eé change de consentement.
Aucune formaliteé n’est exigeé e pour sa validiteé . Il peut eê tre eé crit ou verbal suivant l’art 23
du code de travail. Il impose un eé crit dans deux hypotheè ses :
Lorsque le contrat stipule une dureé e deé termineé e supeé rieur aè 3 ans
Lorsque le contrat quelque soit sa nature neé cessite l’installation du travailleur hors
de sa reé sidence habituelle, Art. 27. Un eé crit et visa du ministeè re du travail s’impose
pour tout contrat de travail concernant un travailleur de nationaliteé eé trangeè re.
23
III. Exécution du contrat de travail
Le contrat de travail met en relation deux partenaires sociaux aè savoir l’employeur
et travailleur. La conclusion du contrat de travail fait naîêtre des droits et obligations aè la
charge de chacune des parties : d’ouè le caracteè re synallagmatique.
1. Caractère secondaire
a. Contrat onéreux
Il est oneé reux en ce sens que la prestation de travail est reé muneé reé e par l’employeur
qui en beé neé ficie. Il n’est donc pas gratuit.
b. Contrat synallagmatique
Il l’est parce qu’il fait naîêtre des obligations reé ciproques aè la charge des parties. Le
travailleur est tenu de fournir la prestation et l’employeur de payer le travail fourni.
L’exeé cution s’eé tale dans le temps entraîênant le paiement des salaires aè la semaine,
la quinzaine ou le mois. Le caracteè re successif entraîêne une contenance importante du
droit. L’annulation du contrat n’est pas reé troactif c’est-aè -dire ne produit d’effet que pour
l’avenir.
e. Contrat d’adhésion
Le contrat de travail est d’adheé sion en ce sens que la plupart de ses stipulations est
preé vu par le reè glement et conventions collectives. Il en est ainsi de la dureé e du travail,
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congeé payeé , salaire de base, indemniteé de rupture de contrat, mesure d’hygieè ne et de
seé curiteé .
2. Caractère principal
A. La détermination de l’employeur
Il est usuel de confondre les termes employeur et chef d’entreprise. Dans la plupart
des cas, cette confusion ne preê te pas aè conseé quence. Mais en droit, ces deux termes ne
recouvrent pas toujours la meê me reé aliteé . Ainsi, l’employeur est la personne physique ou
morale qui conclut le contrat de travail avec le salarieé . Tandis que, le chef d’entreprise est
celui qui exerce les preé rogatives que le contrat et le droit du travail confeè rent aè
l’employeur. Plus concreè tement, dans le cadre d’une socieé teé , l’employeur sera la socieé teé ;
le chef d’entreprise sera la personne physique qui repreé sente leé galement la socieé teé aè
savoir le P.D.G (Preé sident Directeur Geé neé ral), le D.G (Directeur Geé neé ral) ou le geé rant.
Par contre, dans les entreprises individuelles, l’employeur est en meê me temps le
chef d’entreprise. Ici, le proprieé taire de l’entreprise a les deux qualiteé s aè la fois. Mais, il
arrive bien souvent que le chef d’entreprise deé leè gue une partie de ses pouvoirs aè des
cadres de direction. C’est le cas du directeur du personnel ou des ressources humaines
qui s’occupe des questions du travail. Mais, dans tout les cas, le pouvoir ainsi exerceé par
le collaborateur du chef d’entreprise est limiteé . La totaliteé des pouvoirs est donc exerceé e
par le chef d’entreprise lui-meê me.
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1. Le pouvoir de gestion ou de direction
les mesures d’organisation et de reé organisation des services ou des ateliers avec ou
sans suppression des postes de travail ;
les mesures de compressions du personnel, en vue de reé duire les charges sociales
(licenciement eé conomique)
Ces deé cisions n’entame pas aè priori la validiteé des contrats de travail qui subsistent
entre le nouvel employeur et l’employeé (article 42 aliena1 du code de travail). Mais le
nouvel employeur a lui aussi le pouvoir d’organisation ou de reé organisation de son
entreprise avec ou sans suppression des postes de travail. Le chef d’entreprise est maîêtre
de la gestion de son affaire, et aè ce titre, la jurisprudence Africaine depuis l’affaire
BRINON et la chambre sociale de la cour de cassation Française du 31 mai 1956 deé cida
que le chef d’entreprise est seul juge de l’organisation et de la bonne marche de son
entreprise. Dans l’affaire BRINON, le chef d’entreprise avait deé cideé de fermer celle-ci aè la
suite d’une mauvaise gestion. Les salarieé s de l’entreprise engageè rent contre leur ancien
employeur, une action en dommages et inteé reê ts pour avoir perdu leur emploi. Mais, la
cour de cassation deé cida que l’employeur qui porte la responsabiliteé de l’entreprise est
seul juge des circonstances qui le deé terminent aè cesser son exploitation et aucune
disposition leé gale ne lui fait obligation de maintenir sa socieé teé aè la seule fin d’assurer aè
son personnel la stabiliteé de son emploi.
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le chef d’entreprise est seul juge des modifications de l’organisation de son
entreprise ;
le chef d’entreprise est seul juge des mesures qui lui paraissent propres aè assurer le
bon fonctionnement de son entreprise
le chef d’entreprise est seul juge des aptitudes professionnelles de ses collaborateurs
et aucun juge ni autoriteé ne peut substituer son appreé ciation aè la sienne.
Le chef d’entreprise est seul juge des circonstances qui l’ameè nent aè se seé parer de ses
collaborateurs.
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2. Le pouvoir réglementaire du chef d’entreprise
a. La procédure d’élaboration
L’obligation d’eé laboration de reè glement inteé rieur peè se exclusivement sur le chef
d’entreprise. Celui-ci n’est nullement tenu d’associer le travailleur dans son eé laboration.
Une fois le projet d’eé laboration de reè glement inteé rieur reé digeé , l’employeur doit
neé anmoins le communiquer aux deé leé gueé s du personnel dans un deé lai de huit (08) jours
suivant du code de travail pour avis. Les deé leé gueé s du personnel peuvent aè cette occasion,
demander la modification du reè glement s’ils l’estiment illeé gal ou nuisible au personnel.
Mais l’avis du deé leé gueé du personnel ne nuit pas l’employeur qui peut outre les
suggestions du deé leé gueé . Toutefois, si l’employeur ne modifie pas le reè glement suivant
l’avis du deé leé gueé du personnel, il est tenu de transmettre cet avis en meê me temps le
projet du reè glement aè l’inspecteur du travail. Ce dernier aè le pouvoir d’exiger le retrait ou
la modification des clauses contraires aux lois et reè glements en vigueur. L’existence des
clauses abusives dans le reè glement inteé rieur tient au fait que les inspections du travail ne
consacrent pas le temps neé cessaire aè l’examen reè glement inteé rieur. La jurisprudence
preé cise que la consultation du deé leé gueé du personnel de meê me que le visa de l’inspecteur
du travail sont les formaliteé s substantielles en l’absence desquelles le reè glement
inteé rieur est nul. Il en est de meê me de la publiciteé du reè glement inteé rieur qui doit se faire
par voie d’affichage au lieu d’embauche et sur les lieux de travail. Cet affichage permet
aux travailleurs d’en prendre connaissance aè tout moment. Cette publiciteé doit aussi se
faire par deé poê t au greffe du TPI du sieè ge de l’entreprise, d’une copie du reè glement
inteé rieur viseé e par l’inspecteur du travail. Cette double publiciteé deé termine la date
d’entreé e en vigueur du reè glement inteé rieur qui a un contenu preé cis.
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b. Le contenu du règlement intérieur
3. Le pouvoir disciplinaire
Le chef d’entreprise est investi d’un pouvoir disciplinaire. Il peut eê tre mis en œuvre
lorsque le travailleur commet une faute disciplinaire c'est-aè -dire un manquement aux
normes prescrites et aux ordres donneé s par l’employeur pour la bonne marche de
l’entreprise. Plusieurs sanctions s’offrent au chef d’entreprise pour reé primer les fautes
disciplinaires. On peut les classer en plusieurs groupes :
d’une part, les sanctions morales de l’avertissement morale ou eé crit, le blaê me avec ou
non inscription au dossier et de la reé primande.
29
d’autre part, des sanctions peé cuniaires, elles sont constitueé es des amendes que
certaines leé gislations autorisent. Mais en droit camerounais, il est interdit aè
l’employeur d’infliger des amendes (article 30 du code de travail camerounais et 32
du code de travail togolais). Ainsi la seule sanction susceptible d’entraîêner la
privation de salaire est la mise aè pied dont la dureé e maximale est de 08 jours en
droit camerounais ; elle est notifieé e au travailleur par eé crit avec indication et motifs
pour lesquels elle a eé teé infligeé e et communiqueé e dans les 48 heures aè l’inspection du
travail.
La dernieè re cateé gorie de sanction est d’une seé rie de mesure frappant le travailleur
dans sa carrieè re professionnelle (sanction professionnelle). Il s’agit du retard aè
l’avancement, la reé trogradation, le deé placement ou mutation, et le licenciement. La mise
en œuvre de ce pouvoir disciplinaire de l’employeur appelle quelques remarques de
principe. En dehors de la mise aè pied, il interdit au juge d’exercer un controê le de
proportionnaliteé entre la sanction et la faute. Mais une eé volution semble se dessiner
dans la jurisprudence camerounaise ouè depuis un arreê t de la cour supreê me le 14 mai
1987, le juge semble admettre le controê le remarquable : affaire Brasseries de Cameroun
Vs MESSE Gaspard. Le salarieé avait substitueé deux bouteilles de bieè re du stock dont il
eé tait responsable et les avaient bu sur le lieu de travail et pendant les heures de travail
avec une personne venue lui rendre visite. L’employeur qualifia ce comportement de
faute lourde et proceé da au licenciement de ce dernier conformeé ment au reè glement
inteé rieur. Les juges du fond approuveé s par la cour supreê me deé cideè rent que le
licenciement eé tait abusif. Dans cet arreê t, certains auteurs ont vu le signe d’une reé volution
de jurisprudence qui tend aè sanctionner la disproportion entre la faute et la sanction
disciplinaire.
30
licenciement de l’inspection du travail (article 130 al 4 du code de travail Camerounais).
Dans les autres cas, si l’employeé fait l’objet d’une mise aè pied, d’une reé trogradation, d’un
blaê me, il ne peut plus eê tre licencieé pour les meê mes faits en vertu du principe « non bis in
idem »
a. La rémunération du travail
b. Le salaire de base
Zone 2 : Bafia, Bafoussam, Ebolowa, Eseé ka, Garoua, Kousseé ri, Maroua, Kumbo,
Mbalmayo, Ngaoundeé reé , Nkongsamba, Sangmeé lima, Limbeé , deé partement du Wouri
excepteé Douala, Arrondissement de Kribi excepteé Kribi.
Zone 3 : le reste du territoire
La discrimination du salaire selon les zones d’activiteé s est une politique pour le
moins superficielle en ce qu’elle ne tient pas compte des reé aliteé s quotidiennes. Il n’est
31
pas en effet eé vident que la vie soit cheè re dans les zones rurales que dans les villes. Au
contraire, l’enclavement de certaines reé gions rend difficile leur approvisionnement en
produit de premieè re neé cessiteé .
Les secteurs d’activités
La classification professionnelle nationale type distingue 4 secteurs d’activiteé s.
Catégorie à part : hoê tel, restaurant, professions libeé rales, les organisations
professionnelles.
Le secteur primaire
Le secteur tertiaire 2
Ce qui signifie que le secteur tertiaire 1 et secondaire ont adopteé la meê me grille de
salaire. D’une manieè re geé neé rale, les salaires sont eé leveé s dans le secteur tertiaire 2 que
dans les autres secteurs et plus eé leveé s dans le secteur secondaire et tertiaire 1 que dans
le secteur primaire. Seul sont exclu de cette classification, les enseignants de l’ordre
d’enseignement priveé et les domestiques donc les salaires sont fixeé s par deé cret. Cette
classification sectorielle a eé teé adopteé e le 22 octobre 1970.
Classification professionnelle du travailleur
La classification professionnelle nationale type classe les travailleurs en 12
cateé gories, chaque cateé gorie comporte 6 eé chelons A B C D E F et un eé chelon
Exceptionnel, G. L’avancement n’est subordonneé aè aucune condition d’ancienneteé
minimale dans un eé chelon et ne se fait pas obligatoirement aè eé chelon immeé diatement
supeé rieur. Le recrutement ne se fait pas obligatoirement aè l’eé chelon A de la cateé gorie
professionnelle du travailleur. Le changement de cateé gorie est subordonneé aè une
32
nouvelle qualification professionnelle, soit par une expeé rience professionnelle
eé quivalente. Mais, un diploê me sans rapport avec la profession n’entraîêne pas
impeé rativement une promotion ou un avancement d’eé chelon. L’arreê teé du 20 Aouê t 1985
revalorise les taux de salaire cateé goriens lorsqu’il que les salaires arreê teé par la
classification sont les salaires minima ce qui suppose que les parties peuvent conclure
les salaires plus eé leveé s mais pas le contraire. Malheureusement la politique de
contractualisation semble bouleverser cette reè gle. En effet, l’article 62 alieé na 2 du code
de travail dispose que les cateé gories professionnelles et les salaires y affeé rents sont fixeé s
par voie de neé gociation dans le cadre des conventions collectives ou des accords
d’eé tablissement. Cette nouvelle disposition semble privileé gier la libre neé gociation des
salaires. Mais il ressort clairement du texte que cette neé gociation ne saurait eê tre
individuelle puisqu’elle doit se faire exclusivement dans le cadre des conventions
collectives ou des accords d’eé tablissement. Cela signifie que les neé gociations se feront
entre les employeurs ou les repreé sentants et les repreé sentants des travailleurs de chaque
branche d’activiteé . Ainsi, le nouveau code exclut une neé gociation individuelle entre le
travailleur candidat aè l’emploi et l’employeur si ce n’est dans un sens plus favorable au
travailleur.
En tenant compte de tous les eé leé ments preé citeé s : secteur et cateé gories, le salaire de
base est calculeé soit au temps, l’heure ou semaine, mois, soit au rendement. Le salaire au
temps est calculeé sur la base de la dureé e leé gale du travail dans le mois, soit 173 heures
par tiers. Ce mode de calcul est treè s avantageux pour les salaires car il ne tient pas
compte du nombre d’heures et de jours de travail effectifs ; par conseé quent, le salaire
n’est pas reé duit lorsque la dureé e du travail est en diminution pour des raisons
indeé pendantes de la volonteé du travailleur.
33
rendement du travailleur en concluant avec lui qu’il percevra sous forme de commission
un pourcentage de chiffre d’affaire. Deé sormais l’employeur peut transformer une partie
du salaire en avantage en nature il en est ainsi des gardiens et des domestiques dont une
partie de la reé muneé ration peut eê tre converti en logement fourni par l’employeur.
Les aliments : ils sont dus aux travailleurs logeé s par l’employeur qui ne peuvent se les
procurer par leurs propres moyens. Les aliments sont fournis aè titre oneé reux.
Les œuvres sociales : elles se composent de l’infirmerie ouè le travailleur reçoit les
soins gratuits et eé ventuellement l’eé conomat qui rassure le ravitaillement des
travailleurs en produit de premieè re neé cessiteé . IL S’agit des services aè but non lucratif.
La prime d’ancienneté obligatoire : au terme du deé cret du 22 janvier 1975, elle profite du
travailleur reé unissant au moins 2 ans d’ancienneteé . Son taux est de 4% du salaire de base
pour les 2 premieè res anneé es et 2% par anneé es suppleé mentaires.
La prime de rendement : elle est alloueé e au travailleur aè titre personnel pour l’inciter aè de
meilleurs reé sultats. Dans la pratique on l’appelle aussi prime de productiviteé .
Les gratifications : c’est une somme d’argent remise par l’employeur pour majorer la
satisfaction du travail accompli, elle peut prendre la forme du mois double, treizieè me
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mois, des primes de congeé s, prime de fin d’anneé e, prime de bilan. Les gratifications sont
classeé es en 2 cateé gories : les gratifications libeé rales qui deé pendent de la volonteé de
l’employeur et ne sont nullement obligatoires. Les gratifications eé leé ments de salaire qui
reé sultent d’un usage constant dans l’entreprise, jurisprudence les rend obligatoires
lorsqu’elles preé sentent les caracteè res de constance, de fixiteé et de geé neé raliteé . Cf. Cour
supreê me Camerounaise arreê teé n° 16/S du 14 novembre 1967.
La prime d’assiduité : destineé e aè reé compenser les travailleurs les plus ponctuels
La prime de transport : qui n’est servi qu’aux travailleurs ne beé neé ficiant pas des moyens
de transport fournis par l’entreprise. Elle porte sur l’ensemble du transport et est servie
aux travailleurs effectuant un deé placement pour le compte de l’entreprise.
La prime de panier : reé serveé e aux travailleurs qui exercent au-delaè de minuit.
L’indemnité de port de tenue : servie lorsque les travailleurs sont astreints au port d’une
certaine tenue (hoê tesse).
La prime de risque : pour les travailleurs exerçant un emploi preé sentant un danger
particulier (gardien de nuit).
Les pourboires : servis dans certaines activiteé s (bars, restaurants, hoê tels).
Le paiement du salaire.
Le salarieé est payeé en monnaie ayant cours dans le pays. La peé riodiciteé de paiement
est la quinzaine ou le mois. Les paiements mensuels doivent eê tre effectueé s un jour
ouvrable au plus tard 8 jours apreè s le deé but du mois. Le salarieé peut eê tre payeé au treé sor
public par virement bancaire ou au sein de l’entreprise. L’article 65 du code de travail
Camerounais ajoute que le salaire peut eê tre institueé en tout ou en partie des
commissions prises ou prestations diverses. Ce texte traduit une eé volution vers la prise
en compte du rendement dans la deé termination du mode de reé muneé ration. Le paiement
de salaire est constateé par :
Le bulletin de paie qui est remis aè chaque travailleur au moment du paiement et qui
doit eê tre eé margeé par l’employeur et le travailleur.
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Un registre de paiement constitueé par le double de bulletin de paie eé margeé par le
travailleur, conserveé par l’employeur.
Retenues obligatoires par l’effet de la loi (Impoê ts, taxe et cotisation), preé vu par la
reé glementation (taxe), contribution au creé dit foncier, CNPS, Redevance audio-visuelle.
Retenues aè la suite d’une saisie attribueé e sur salaire (retenue fixeé e par une deé cision
de justice : pension alimentaire alloueé e aè l’eé pouse abandonneé e).
Lorsque le travailleur a fourni une prestation de travail et n’a pas perçu le salaire
convenu, il peut intenter une action en revendication contre l’employeur. Cette action
peut porter sur le salaire ou sur un rappel de salaire ou deé livrance d’un bulletin de paie
ou indemniteé de rupture du contrat de travail. Selon l’art 74 du code de travail, l’action
en paiement de salaire se prescrit par 03 ans. Au-delaè du deé lai de trois ans,, l(action en
revendication pour les indemniteé s n’est plus recevable devant les juridictions de travail.
Toute fois la prescription peut-eê tre interrompue lorsque le travailleur formule une
reé clamation eé crite ou verbale devant l’inspecteur du travail ou en cas d’assignation en
justice au compte arreê teé par lequel l’employeur se reconnaîêt deé biteur, l’interruption a
pour effet de substituer la prescription trentenaire du droit commun de celle triennale
de l’art 74 du code de travail.
Protection du salaire
C’est le seul revenu du travail. Il a deè s lors, un caracteè re alimentaire en ce sens qu’il
permet d’assurer la subsistance du travailleur et de sa famille. C’est ainsi que le salaire
est proteé geé contre les creé anciers du travailleurs et ceux de l’employeur.
Tout le salaire du travailleur ne peut eê tre scelleé ou saisi, le deé cret n° 94/197/PM du
9/5/94 fixe les fractions saisissables du salaire de la manieè re suivante :
36
1/5 de la fraction comprise entre 18750 et 37500
Les montants preé vus par ce texte sont stipuleé e au mois. L’employeur est tenu de
respecter les proportions preé vues par ce texte aè l’occasion des preê ts et avances consentis
au travailleur.
Solution :
37500 18750
Nous avons : 3750
5
75000 37500
Nous avons : 9375
4
82000 75000
Nous avons : 2333
3
La tranche saisissable (QCS) est de : 1875 + 3750 + 9375 + 2333 = 17333 FCFA
La creé ance de salaire peut se trouver en concours avec d’autres creé ances. Dans ce
cas, les salarieé s courent le risque de ne pas percevoir leur salaire ayant deé jaè exeé cuteé s les
prestations de travail. La loi vole au secours des travailleurs el instituant un double
privileè ge qui proteè ge la creé ance de salaire : privileè ge geé neé ral et super privileè ge.
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Privilège général(QII)
Au terme de l’art 107 de l’acte uniforme OHADA portant organisation des suê reteé s
et entreé en vigueur le 01/1/98, les creé ances de salaire beé neé ficie un privileè ge de salaire
geé neé ral sur les meubles et immeubles de l’employeur. Il exempt de tout publiciteé . Vient
en 3eè me rang :
o Frais de dernieè re maladie du deé biteur ayant preé ceé deé la saisie des biens
o Les fournitures de subsistance faites au deé biteur pendant la dernieè re anneé e ayant
preé ceé deé son deé ceè s.
o Les sommes dues aux travailleurs et apprentis pour l’exeé cution et la reé siliation de
leur contrat durant la dernieè re anneé e ayant preé ceé deé le deé ceè s du deé biteur, saisie de
biens, deé cision judiciaire, ouverture d’une proceé dure collective
On comprend que le privileè ge geé neé ral est assez faible. Non seulement il vient en
troisieè me rang mais aussi, passe apreè s les privileè ges speé ciaux (gage sur les meubles).
Au terme de l’art 70 du code de travail, la creé ance de salaire beé neé ficie d’un
privileè ge preé feé rable aè tous les autres geé neé raux et speé ciaux en ce sens qu’il concerne la
fraction saisissable du dit salaire. Ce privileè ge s’eé tend aux indemniteé s lieé es aè la rupture
du contrat de travail, dommages et inteé reê ts, licenciement abusif ou reé gulier
45h pour le personnel des hoê pitaux, vendeurs dans le commerce, pharmacie, station
service, personnel de cuisine, salon de coiffure
38
54h pour les domestique et le personnel de salles de chambres d’hoê tel
Temps de repos
Les travailleurs beé neé ficient des peé riodes de repos comprenant :
Des jours feé rieé s (feê tes leé gales, civiles ou religieuses). Lorsqu’une feê te leé gale civile
est ceé leé breé e un dimanche ou feé rieé , le jour conseé cutif est assimileé aè cette feê te, la
meê me disposition est prise par le Preé sident de la Reé publique lorsqu’il s’agit d’une
feê te religieuse.
Les congeé s payeé s aè raison d’un jour et demi ouvrable par mois de service effectif.
(Article 89 Code du travail).
Les jeunes de moins de 18 ans qui beé neé ficie d’un congeé de 2 jours ouvrables par
mois de service effectif.
La femme salarieé e qui beé neé ficie d’un congeé majoreé de 02 jours ouvrable par
enfant de moins de 06 ans vivant au foyer et d’un jour si le congeé principal
n’exceè de pas 06 jours.
Le travailleur ancien beé neé ficie d’une augmentation de 02 jours ouvrables par
peé riode entieè re continue ou non de 05 ans de service.
L’invalidité,
Les décès.
39
Réglementation d’hygiène et sécurité
Il est assureé par l’inspecteur du travail ou meé decin du travail qui est autoriseé
aè rentrer dans tous les eé tablissements sans avertissement preé alable, aè toute heure, de
jour et de nuit aux fins d’inspection.
Au terme de l’art 109 du code de travail, ils peuvent constater par proceè s
verbal faisant foi jusqu’aè la preuve contraire les infractions aux dispositions de la
leé gislation et reé glementation du travail, ils sont habiliteé s aè poursuivre directement en
justice devant la juridiction compeé tente tous les auteurs d’infraction aux dispositions du
code du travail et texte pris pour son application.
4,2% des meê mes salaires pour les pensions vieillesse et deé ceè s
Les cotisations salariales sont supporteé es par les travailleurs eux-meê mes.
Elles repreé sentent 2,8% du salaire de base pour la contribution du travailleur aè sa
pension vieillesse, d’invaliditeé de deé ceè s
L’employeur est tenu de deé clarer aè la CNPS tous les risques concernant les
travailleurs deè s qu’ils en ont connaissance. Par la meê me occasion, il doit aider le
travailleur aè constituer les dossiers lui permettant de beé neé ficier les prestations servies
par la CNPS
Obligation de non-concurrence
41
VI. LES INCIDENTS POUVANT NAITRE DE L’EXECUTION
DU CONTRAT DE TRAVAIL
Il existe d’une part la suspension du contrat de travail et l’autre part la
modification du contrat de travail.
La maladie du travailleur dans les six mois. Au delaè des six mois, le contrat peut-eê tre
rompu si l’employeur a proceé deé au remplacement du travailleur ; toutefois la maladie
doit eê tre constateé e par un meé decin.
Pendant la peé riode de mise aè pied prononceé e dans les conditions deé finies aè l’art 30
En cas de fermeture de l’entreprise par suite de deé part de l’employeur sous les
drapeaux quel qu’en soit le motif
L’absence du travailleur appeleé aè suivre son conjoint ayant changeé de reé sidence et, en
cas d’impossibiliteé de mutation. La dureé e est limiteé e aè deux (02) ans, eé ventuellement
renouvelable d’accord parties
42
Le choê mage technique deé fini comme interruption collective de travail, totale ou
partielle, du personnel d’une entreprise ou d’un eé tablissement reé sultant soit des
causes accidentelles ou de force majeure. Soit d’une conjoncture eé conomique
deé favorable.
Elle entraîêne la non exeé cution momentaneé e des obligations neé es du contrat
de travail. Ainsi, l’employeur ne paie pas les salaires tandis que le travailleur n’exeé cute
pas la prestation du travail (Ce sont les principes exceptions) mais dans certains cas,
l’employeur doit verser une indemniteé au travailleur (article 32 et suivant CTC).
Cette hypotheè se preé vue par l’art 42 al1 du code de travail dispose qu’en cas
de changement d’employeur aè la suite d’une succession, d’une vente, d’un accord de
fond, les travailleurs en service dans l’eé tablissement conserve leur contrat de travail.
Cependant, le principe du maintien souffre de quelques tempeé raments :
Le nouvel employeur peut user de son pouvoir de direction pour proceé der aè
un licenciement eé conomique ou restructuration de l’entreprise conformeé ment aè l’art 40
du code de travail.
43
2. Modification par révision du contrat de travail
Cet hypotheè se est reé gi par l’art 42 al1 du code de travail. Ce texte permet aè
l’employeur ou le travailleur de proposer aè l’autre partie, la reé vision des conditions de
travail, hypotheè ses doivent eê tre distingueé es.
S’il l’accepte, un nouveau contrat est conclu. Au cas contraire, l’ancien contrat
est maintenu sauf si le travailleur offre de deé missionner.
L’hypotheè se la plus importante de rupture de contrat est preé vue par l’art 34 du
code de travail. Au terme de ce texte, le contrat aè dureé e indeé termineé peut toujours
prendre fin par la volonteé de l’une ou l’autre partie aè condition de respecter le preé avis et
notifier aè l’autre partie le motif de la rupture. Ainsi le travailleur peut deé missionner tout
comme l’employeur peut prononcer le licenciement du travailleur.
A. Le licenciement
Il est incontestable la question qui alimente le contentieux social. Les inteé reê ts en
jeu sont importants car il s’agit pour l’employeur de deé bloquer des sommes importantes
pour liquider les droits des travailleurs rejeteé s. Ces conditions varient en fonction de la
nature du licenciement. Aussi, faut-il eé tudier les diffeé rents types avant d’examiner les
droits du travailleur licencieé .
44
1. Types de licenciement
a. Licenciement légitime
Il peut eê tre deé fini comme licenciement justifieé , fondeé . Dans son principe, deux
causes principales peuvent le justifier : faute du travailleur et insuffisance
professionnelle
Faute du travailleur
Selon une jurisprudence aujourd’hui deé passeé , une faute du travailleur pouvait
justifier son licenciement. Mais depuis l’arreê t MESSE Gaspard contre les Brasseries du
14/5/87, la cour supreê me pose le principe que le licenciement n’est leé gitime que si la
faute est grave. Ainsi, on distingue trois cateé gories de faute : faute leé geè re, grave et lourde.
La faute leé geè re est ordinaire et ne peut justifier la rupture du contrat de travail
parce qu’elle apparaîêt comme une faute normale pour un travailleur moyen. Exemple :
retard pour quelque minute et sans reé peé tition.
La faute grave est perçue par la jurisprudence comme celle qui rend intoleé rable le
maintien des relations de travail sans neé cessiter le deé part immeé diat du travailleur de
l’entreprise. Il conserve son droit au preé avis indemniteé de licenciement, congeé payeé , les
dommages et inteé reê ts ne sont pas dus puisque le licenciement est leé gitime. Exemple :
absences injustifieé es.
La faute lourde est deé finie en jurisprudence comme extreê mement grave qui d’apreè s
les usages de travail rend intoleé rable le maintien du lien contractuel et justifie le deé part
du travailleur de l’entreprise pour mettre fin aè ses effets neé fastes sur le rapport de travail
dans l’entreprise. Exemple : coups et blessures sur l’employeur. Le travailleur perd
toutes les indemniteé s de rupture de contrat de travail. Seul les salaires eé chus et le
certificat de travail lui sont dus.
Insuffisance professionnelle
Encore appeleé e inaptitude professionnelle, elle se deé finie comme l’incompeé tence
du travailleur dans l’exercice de ses fonctions ou la mauvaise manieè re habituelle de
servir. Elle est leé gitime dans la mesure ouè elle porte atteinte aè la productiviteé de
l’entreprise et peut causer la ruine de cette dernieè re. Neé anmoins, elle ne prive pas le
45
travailleur de son droit au preé avis, congeé payeé et indemniteé de licenciement. Il eé chappe
aux dommages et inteé reê ts si l’employeur prouve la reé aliteé de l’inaptitude professionnelle.
b. Licenciement illégitime.
Il est illeé gitime dans deux hypotheè ses consacreé es par le code du travail : art 39 aè
savoir le licenciement abusif et irreé gulier.
Licenciement abusif
Lorsqu’il est prononceé au meé pris des conditions poseé es par l’art34 al1 du code de
travail, il s’agit d’un licenciement abusif prononceé sans que le deé lai de preé avis ait eé teé
respecteé , sans qu’un motif valable ait eé teé releveé et notifieé au travailleur. La jurisprudence
deé cide que le licenciement est abusif lorsque le motif est fallacieux, erroneé ,
contradictoire, inconsistant, insusceptibles d’eê tre prouveé . Il ouvre droit aè l’indemniteé de
preé avis, licenciement, congeé payeé , dommages et inteé reê ts.
Licenciement irrégulier
Il est prononceé au meé pris des formaliteé s imposeé es par la loi. Le licenciement est
prononceé sans que la proceé dure de l’art 40 du code de travail ait eé teé respecteé e.
Exemple : le licenciement du deé leé gueé du personnel sans que l’autoriteé de l’inspecteur du
travail ait eé teé solliciteé e et accordeé e. Il donne droit aux indemniteé s de preé avis, congeé payeé ,
de licenciement, dommages et inteé reê ts dont le montant ne peut exceé der 01 mois de
salaire : art 39 al5 du code de travail
46
Parmi les difficulteé s conjoncturelles on peut citer : l’absence de deé boucheé s,
rencheé rissement des matieè res 1eè re crise locale, nationale et internationale, absence de
creé dit, baisse de commande. La neé cessiteé structurelle se deé finie comme les exigences
d’une reé organisation de l’entreprise pour ameé liorer le rendement, la qualiteé de service
ou proceé dure, le besoin d’organiser et reé organiser le service avec suppression de
certains postes, acquisition de nouvelles technologies.
Il s’agit ici de preé ciser le montant des indemniteé s due au travailleur victime de
licenciement qu’il s’agisse de celle de preé avis, licenciement, congeé payeé , dommages et
inteé reê ts, frais de transport, le certificat de travail duê .
a. Indemnité de préavis
Reé gie par l’art 36 du code de travail, l’indemniteé de preé avis est calculeé e en fonction
de la cateé gorie professionnelle et l’ancienneteé du travailleur.
b. Indemnité de licenciement
Elle est reé gie par l’art 37 du code de travail qui dispose que l’indemniteé du
licenciement est due au travailleur qui n’a pas commis de faute lourde et qui reé unit au
moins 02 anneé es d’ancienneteé dans l’entreprise. Son montant correspond
pour chaque anneé e de preé sence dans l’entreprise aè un pourcentage du salaire mensuel
moyen des 12 derniers mois preé ceé dant le licenciement.
Elle est preé vue par l’art 98 al4. Son montant correspond au salaire du travailleur
pendant le congeé qui lui est duê aè raison d’un jour et demi ouvrable par mois de service
effectif soit 24 jours de travail.
d. Dommages et intérêts
Il peut eê tre deé fini comme une indemniteé verseé e au travailleur pour reé parer le
preé judice causeé par l’employeur pour un licenciement abusif ou irreé gulier. Le montant
est preé vu par l’art 39. En cas de licenciement abusif, l’art 39 dispose que le montant peut
eê tre supeé rieur aè 03 mois de salaire mais ne peut exceé der 01mois de salaire par anneé e
d’ancienneteé dans l’entreprise lorsque le salarieé reé unit plus de 03 ans d’ancienneteé dans
l’entreprise.
e. Frais de transport
47
L’employeur est tenu de verser au travailleur les frais de transport lorsqu’il a eé teé
deé placeé pour exercer son contrat de travail hors de sa reé sidence habituelle. Ils doivent
eê tre suffisants pour assurer le transport du travailleur, de sa famille et des bagages. Le
montant est fixeé par la convention collective.
f. Certificat de travail
Preé vu par l’art 44 du code de travail, il est duê au travailleur quelque soit le motif de
la rupture de son contrat. Il ne doit indiquer que les dates d’entreé e et de sortie de
l’entreprise et la nature et dans les emplois successivement occupeé s par le travailleur
dans l’entreprise. Il est interdit aè l’employeur d’y mentionner le motif du licenciement.
B. La retraite
Le travailleur qui a atteint un certain aê ge a droit aè un repos. Au Cameroun comme
dans la plus part des pays, cet aê ge est fixeé aè soixante ans quelque soit la branche
d’activiteé dont releè ve l’employeé . La retraite doit eê tre preé ciseé e quant aè sa nature juridique.
Il en sera aussi ainsi en ce qui concerne le sort du travailleur retraiteé .
Une deuxieè me question s’est poseé e de savoir si la retraite est un droit ou une
faculteé pour le travailleur. A cette question, la jurisprudence deé cide que la retraite est un
droit pour le travailleur qui, a l’aê ge de soixante ans, demande d’en beé neé ficier ; mais
qu’elle ne saurait eê tre consideé reé e comme une faculteé lorsque le travailleur refuse de
prendre sa retraite aè la demande de l’employeur. L’employeur n’est donc pas tenu de
prolonger la peé riode d’activiteé du travailleur qui est atteint par la limite d’aê ge de
soixante ans
48
a. Retraite normale
Elle est reé gie par la loi n°69 du 10 novembre 1969. Aux termes de cette loi, le
travailleur en retraite normale beé neé ficie d’une pension retraite servie par la CNPS s’il a
cotiseé au moins 180 mois d’assurance.
b. Retraite anticipé
Ici, le travailleur n’a pas pu cotiser 180 mois d’assurance. Dans ce cas, l’art 9 de la
loi de 1969 preé citeé preé cise que le travailleur peut prendre sa retraite mais ne pourra
beé neé ficier que des allocations vieillesse sous forme d’un versement unique. On distingue
deux types de retraite anticipeé e : l’invaliditeé et la retraite par anticipation volontaire
Invalidité : Au terme de l’art 9 de la loi de 69, l’aê ge de la retraite peut-eê tre rameneé
aè 50 ans si le travailleur est atteint de la maladie qui fait perdre sa capaciteé de travail.
Lorsque l’invaliditeé est constateé e, elle donne droit aè l’abaissement de l’aê ge de la retraite aè
50 ans. Le travailleur retraiteé beé neé ficie lui aussi d’une pension de retraite.
C. La démission
On peut trouver dans l’art 34 du code de travail, le fondement de la deé mission. Ce
texte preé cise en effet que le contrat de travail aè dureé e indeé termineé peut prendre fin aè
tout moment par la volonteé de l’une des parties, aè condition d’observer le preé avis. Cela
signifie que l’initiative de la rupture peut eê tre prise par l’employeur (licenciement) ou
l’employeé (deé mission). Il importe donc d’eé tudier les conditions et les effets de la
deé mission.
1. Conditions de la démission
Le travailleur qui envisage de deé missionner doit le notifier par eé crit aè l’employeur
dans un deé lai raisonnable qui tient compte du preé avis. Cette dureé e varie en fonction de
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l’ancienneteé du travailleur, de sa capaciteé professionnelle. Il doit donc accomplir sa
peé riode de preé avis dans l’entreprise. Au cours du preé avis, il beé neé ficie d’un jour de liberteé
par semaine pris globalement ou heure par heure comme en cas de licenciement. Si le
travailleur ne respecte pas le preé avis, il peut eê tre condamneé aè payer aè l’employeur une
indemniteé compensatrice de preé avis. La charge de cette indemniteé est imputeé e
solidairement aè l’employeé deé missionnaire ou aè son nouvel employeur.
La deé mission tout comme le licenciement met un terme deé finitif au contrat de
travail aè dureé e indeé termineé e. Mais, contrairement au licenciement, le travailleur
deé missionnaire ne peut preé tendre aè l’indemniteé de licenciement et encore moins aux
dommages et inteé reê ts pour licenciement abusif.
D. La séparation à l’amiable
C’est un accord entre employeur et travailleur mettant un terme au contrat de
travail. Cette seé paration trouve son champ de preé dilection dans le contrat de travail aè
dureé e indeé termineé e. Mais, on peut eé galement l’envisager dans le contrat de travail aè
dureé e deé termineé e puisque les parties sont libres de conclure tout contrat aè leur
convenance et d’y mettre un terme.
50
Chap. 2. RAPPORT COLLECTIFS ET LES INSTITUTIONS
DE TRAVAIL
I. RAPPORTS COLLECTIFS
Le contrat de travail permet aè chaque travailleur d’entrer dans une famille appeleé e
« collectiviteé de travail » qui a neé cessairement les inteé reê ts de travail qui doivent eê tre
deé fendus par les repreé sentant des travailleurs. A cet effet, deux institutions collectives
assurent la deé fense et repreé sentent les travailleurs aè savoir les syndicats et le deé leé gueé du
personnel.
A. Les syndicats
Selon l’art 3 du code de travail, les travailleurs et employeurs ont le droit de
creé er librement les syndicats professionnels ayant une mission preé cise, d’ouè le principe
de la liberteé syndicale.
Il comporte deux aspects aè savoir : la creé ation et l’adheé sion aè un syndicat de son
choix
Les travailleurs et les employeurs ont le droit de creé er les syndicats. Les
promoteurs des syndicats doivent eé laborer les statuts et reè glement administratif et eé lire
librement leur repreé sentant. Une fois le syndicat constitueé , le promoteur doit demander
son enregistrement aupreè s d’un greffier des syndicats qui est un fonctionnaire nommeé
par deé cret preé sidentiel et rattacheé au Ministeè re chargeé du travail.
Le greffier des syndicats a pour fonction l’enregistrement des syndicats apreè s avoir
veé rifieé la conformiteé aè la loi et reè glement administratif. Il deé livre un certificat
d’enregistrement au promoteur, ce qui confeè re l’existence leé gale au syndicat. Il peut
annuler l’enregistrement d’un syndicat s’il est approuveé que celui-ci a eé teé obtenu par
fraude, que le syndicat a meneé des activiteé s contraire au statut ou son promoteur a cesseé
de travailler. L’enregistrement d’un syndicat n’est possible que si la demande comporte
la signature d’au moins vingt personnes pour les travailleurs et au moins cinq pour les
employeurs.
51
b. Liberté d’adhésion à un syndicat de son choix
Ils ont pour objet, l’eé tude, la deé fense, le deé veloppement et la protection des inteé reê ts
des travailleurs ou employeurs. Ils peuvent aussi contribuer au progreè s social,
eé conomique, culturel et moral de leurs membres.
Pour reé aliser leurs objectifs, les syndicats disposent de moyens d’action. Ils
peuvent :
Exercer devant toutes les juridictions les droits reé serveé s aè la partie civile
Affecter une partie de leurs ressources aè la creé ation des logements des travaux ou
acquisition des terrains de cultures, sport pour leurs membres
Creé er, administrer ou subventionner les œuvres professionnelles telles que les
caisses de solidariteé s, œuvres d’eé ducation scientifique, agricole et bien d’autres
Preé senter aux employeurs, toutes les reé clamations individuelles ou collectives qui
n’auront pas eé teé satisfaites (protection du travailleur, taux de salaire, classification
professionnelle
52
Saisir l’inspection du travail de toute plainte concernant l’application de
prescriptions leé gales et reé glementaires dont il est chargeé d’assurer le controê le. Veiller
aè l’application des prescriptions relatives aè l’hygieè ne et seé curiteé des travailleurs,
preé voyance sociale et proposer toutes les mesures utiles aè cet effet.
Son temps de travail est de 15h par mois et est payeé au deé leé gueé comme temps de
travail. Il lui permet d’exercer son mandat et peut eê tre reporteé au mois suivant s’il n’a
pas eé puiseé les 15 h. le chef d’entreprise doit mettre aè la disposition des deé leé gueé du
personnel un local neé cessaire aè l’organisation des reé unions des travailleurs et colleè gues
et doit les recevoir au moins une fois par mois.
2. Protection du délégué
Suivant l’art 101 du code du travail, tout licenciement du deé leé gueé du personnel
titulaire ou suppleé ant est subordonneé aè l’autorisation de l’inspecteur du travail. Tout
licenciement du deé leé gueé effectueé sans l’autorisation de l’inspecteur du travail est nul et
de nul effet. Ce qui entraine la reé inteé gration immeé diate du deé leé gueé du personnel licencieé
et le paiement du salaire eé chus. Au cas contraire, le paiement se fait chaque mois sur
simple commandement de l’huissier de justice. Le deé leé gueé du personnel de meê me que
son suppleé ant est ainsi couvert pendant la dureé e de son mandant et 6 mois avant son
eé lection.
A. L’administration du travail
C’est l’ensemble des services chargeé s de toutes les questions inteé ressants la
condition des travailleurs, les rapports professionnels, l’emploi, les mouvements des
mains-d’œuvre, l’orientation et formation professionnelle, classement et protection de la
santeé du travailleur et probleè me de preé voyance sociale.
53
1. Mission des inspecteurs du travail
Le conseil : l’inspecteur de travail peut suggeé rer au chef d’entreprise toute mesure
neé cessaire au respect de la reé glementation du travail et aè apaiser le climat social dans
l’entreprise. Ainsi, il a besoin des moyens d’action aè savoir :
Le droit de visite qui lui permet d’entrer aè tout moment dans les entreprises pour
effectuer le controê le, proceé der aè tout examen pour interroger les teé moins, employeurs ou
personnels de l’entreprise.
Le droit de dresser le PV. Apreè s la visite, l’inspecteur de travail peut dresser les
PV de toutes les infractions constateé es aè l’occasion de ses visites et poursuivre
directement l’employeur devant la juridiction peé nale compeé tente qui peut eê tre preé ceé deé
d’injonction d’avoir aè respecter la reè glementation dans les deé lais impartis. Si l’employeur
obtempeè re, l’inspecteur arreê te la proceé dure. Au cas contraire, il engage les poursuites.
54
B. Les institutions de travail
Le code de travail institue deux commission paritaires aè savoir : la commission
nationale consultative et celle nationale de santeé et seé curiteé au travail.
Sa mission est preé vue par les articles 117 aè 119 de code de travail. Elle a pour
mission :
D’eé tudier les probleè mes concernant la condition de travail, l’emploi, l’orientation et la
formation professionnelle, le classement, le mouvement de mains d’œuvre,
ameé lioration des conditions mateé riel de travail, ameé lioration des conditions
mateé rielle des travailleurs, preé voyance sociale et syndicat professionnel.
D’eé mettre les avis, formuler les propositions sur la leé gislation et le reè glement,
d’intervenir dans les matieè res ouè cet avis est preé vu par la loi.
Etudier les probleè mes relatifs aè la meé decine de travail, hygieè ne et seé curiteé des
travailleurs ;
Effectuer ou participer aè tous les travaux aè caracteè re scientifique entrant dans son
champ d’action.
55
CHAP.3. LE REGLEMENT DU CONFLIT DE TRAVAIL
L’exeé cution du contrat de travail geé neè re souvent des conflits entre les partenaires
sociaux. Il en est ainsi lorsque les travailleurs revendiquent les droits qui leurs sont
refuseé s par l’employeur. Il en est ainsi et surtout lorsque le travailleur estime que son
contrat de travail a eé teé abusivement reé silieé par l’employeur. Dans l’un et l’autre cas le
droit de travail preé voit une proceé dure que les parties doivent observer en vue du
reè glement de leur litige. Cette proceé dure varie selon que le conflit est individuel ou
collectif.
Cette proceé dure est eé galement gratuite pour permettre aux parties les plus
deé munies d’acceé der aè la justice. Cette proceé dure est enfin simple en ce qu’elle comporte
deux phases : la phase : de conciliation et la phase de jugement.
A. La phase de conciliation
Le droit du travail africain met un accent particulier sur la neé cessaire conciliation
des parties devant l’inspecteur du travail. A cet eé gard, l’article 39 du code du travail
dispose que « tout travailleur et tout employeur doit demander aè l’inspecteur du travail
du lieu du travail de reé gler le diffeé rend aè l’amiable ». Ainsi, aucune action judiciaire n’est
recevable tant que le diffeé rend n’a fait l’objet d’aucune tentative de conciliation devant
l’inspecteur du travail.
56
Tous ces arreê ts preé cisent que le juge ne peut se prononce sur une demande
preé senteé e devant lui que si cette demande a fait l’objet du preé liminaire de conciliation
devant l’inspecteur du travail consigneé dans un proceè s verbal de non conciliation
partielle ou totale. On peut en tirer la conclusion suivante, le juge ne peut accueillir une
action en justice en matieè re du travail que si l’inspecteur du travail a eé teé preé alablement
saisi du litige et n’a pu le reé soudre aè son niveau. Il s’en suit que lorsque le litige a eé teé
deé finitivement reé gleé par l’inspecteur du travail celui-ci dresse un proceè s de conciliation
totale qui s’impose aux diffeé rentes parties deè s que celles-ci y apposent leur signature.
Mais, il, arrive souvent que les parties ne puissent s’accorder en tout ou partie devant
l’inspecteur d’un travail. Dans ce cas, celui-ci dresse soit un proceè s verbal de non
conciliation partielle ou totale qui permet aè la partie diligente de saisir le tribunal de
travail. La saisine du tribunal se fait par requeê te eé crite ou orale faite au greffe du tribunal
accompagneé du PV de non conciliation. S’ouvre alors la phase de jugement.
B. La phase de jugement
Le jugement est assureé par la juridiction du travail. Il n’existe pas de juridiction du
travail speé cifique en Afrique contrairement aux prud’hommes qui existent en France et
qui sont des juridictions speé cialiseé es. En Afrique ce sont dans la plupart de pays des
juges civils qui statuent les diffeé rends individuels du travail. Ainsi, aux termes de l’article
133 du code de travail, les litiges de travail releè vent des tribunaux de premieè re instance
ou de tribunaux de grande instance speé cialement composeé s.
1. La composition du tribunal
Aux termes de l’article 133 du code de travail camerounais, les tribunaux statuant
en matieè re sociale se composent :
D’un assesseur employeé et d’un assesseur employeur choisis sur une liste arreê teé e du
ministre de la justice sur proposition du ministre du travail.
D’un greffier
57
Neé anmoins, lorsque les assesseurs convoqueé s par deux fois ne se preé sentent pas, le
preé sident peut statuer seul. Mais, il ne peut statuer qu’avec la participation d’un seul. La
jurisprudence deé cide que lorsque le preé sident statue seul sans que la deé faillance des
assesseurs ait eé teé constateé e, le jugement rendu est nul et de nul effet.
La Cour supreê me du Cameroun preé cise que les reè glements en matieè re de
composition de travail sont d’ordre public.
Dans les deux jours qui suivent la reé ception de la demande, le preé sident du tribunal
cite les parties aè comparaîêtre dans un deé lai qui ne peut exceé der 12 jours augmenteé s des
deé lais de distance. Les parties sont tenues de comparaîêtre personnellement ou de se
faire repreé senter par un avocat ou par un tiers sur procuration speé ciale. La particulariteé
ici est que les parties peuvent se faire repreé senter par un directeur ou un employeé de
l’entreprise. Dans tous les cas, le mandataire des parties doit eê tre constitueé par eé crit sauf
dans le cas d’un avocat, la cause ou l’affaire est rayeé e du roê le et ne peut eê tre reprise
qu’une seule fois. Ce qui traduit aussi le souci de la rapiditeé . Si le demandeur qui ne
comparaîêt pas a fait parvenir son meé moire en deé fense, l’affaire peut eê tre valablement
jugeé e et le jugement rendu est reé puteé contradictoire aè son eé gard.
En tout eé tat de cause, la juridiction ne peut statuer que sur les chefs de demandes
mentionneé es dans le proceè s verbal de non conciliation totale ou partielle deé livreé e par
l’inspecteur de travail.
La Cour supreê me preé cise que le juge qui statue sur une demande qui n’a pas eé teé
preé senteé e devant l’inspecteur du travail commet une faute : on dit qu’il statue « ultra
petita » et sa deé cision encourt cassation ou annulation. Depuis la loi N°2006/015 du 29
58
deé cembre 2006, les juridictions compeé tentes en matieè re de travail sont le Tribunal de
Premieè re Instance lorsque le montant de la demande est infeé rieur aè 10 millions de
Francs CFA et le Tribunal de Grande Instance lorsque le montant de la demande exceè de
10 millions de francs CFA.
a. L’opposition
C’est une voie de recours ordinaire qui tend aè la reformation d’un jugement rendu
par deé faut contre l’une des parties. L’opposition doit eê tre formuleé e par la partie
deé faillante dans un deé lai de huit jours aè compter de la notification du jugement. Passeé ce
deé lai, le jugement devient exeé cutoire. Lorsque l’opposition est formeé e dans le deé lai de
huit jours, le meê me tribunal, c’est-aè -dire celui qui a rendu le jugement par deé faut,
convoque aè nouveau les parties par citation aè comparaîêtre dans un deé lai qui ne peut
exceé der douze jours. Le nouveau jugement qui intervient est alors exeé cutoire meê me si le
deé faillant ait deé faut pour une seconde fois.
L’article 152 du code de travail preé cise que les jugements statuant sur les
demandes de remise du certificat de travail ou de bulletin de paie sont deé finitifs, c’est-aè -
dire sans appel. L’une des parties notamment celle qui a eu gain de cause peut demander
au preé sident du tribunal d’ordonner l’exeé cution provisoire de la deé cision aè intervenir
nonobstant opposition ou appel, c’est-aè -dire malgreé l’exercice par l’autre partie des voies
de recours qui lui sont recommandeé es par la loi. La reé glementation Camerounaise
preé voit que dans ce cas, l’exeé cution provisoire du jugement peut eê tre ordonneé e pour un
montant qui ne peut exceé der 300 mille francs CFA. Il importe de noter que la partie
adverse qui a fait appel du jugement peut former une requeê te aux fins de suspension ou
de deé fense de l’exeé cution provisoire.
b. L’appel
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C’est une voie de recours ordinaire qui tend aussi aè la reformation du jugement
rendu par le tribunal. En matieè re social, l’appel doit eê tre interjeteé dans un deé lai de
quinze jours aè compter du prononceé du jugement si ce jugement est contradictoire c’est-
aè -dire rendu en preé sence des deux parties ; ou aè porteé de la signification du jugement s’il
est par deé faut ou s’il est reé puteé contradictoire. L’article 154 alineé a 4 du code de travail
camerounais dispose que : « l’appel abusif ou dilatoire peut entraîêner la condamnation
de l’appel ou aè une amende civile allant de 20 000 aè 100 000 CFA ».
c. Le pourvoi en cassation
Le pourvoi en cassation est une voie de recours ordinaire qui ne peut eê tre exerceé
que si le demandeur invoque la mauvaise application de la loi, la mauvaise interpreé tation
de la loi, l’incompeé tence du juge ou l’exceè s de pouvoir du juge. Lorsque l’un de ces cas est
eé tabli, le demandeur peut exerceé un pourvoi en cassation devant la cours supreê me donc
le but est d’obtenir de cette juridiction la cassation, c’est-aè -dire l’annulation de la
deé cision rendue par le juge d’appel et le renvoi de la cause devant une autre cour d’appel
qui statue aè nouveau.
Le deé lai de pouvoir en matieè re sociale est celui de droit commun, c’est –aè -dire de
deux mois. Il est importe de preé ciser que la cour supreê me n’est pas un troisieè me degreé
de juridiction et ne statue pas sur les faits (fond) mais, seulement sur le droit. Le pourvoi
en cassation comme l’appel a un effet suspensif, c’est-aè -dire que ces voies de recours
suspendent provisoirement l’exeé cution de la deé cision attaqueé e (sauf lorsque l’exeé cution
provisoire est demandeé e et accordeé e et que, l’autre partie n’a pas obtenu la suspension
de l’exeé cution provisoire).
L’appel a aussi un effet eé volutif, c’est aè -dire que le jure d’appel ne peut ce
prononcer que sur les chefs de demande contenus dans l’acte d’appel. Il n’a donc pas le
droit de se prononcer sur les points qui ne lui ont pas eé teé expresseé ment soumis meê me si
ces points ont eé teé discuteé s devant le tribunal : on dit qu’il statue ultra petita.
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A. La phase de la conciliation
La phase de conciliation est reè glementeé e par les articles 158 aè 160 du code de
travail Camerounais. Ainsi aux termes de l’article 158, le diffeé rent collectif du travail doit
obligatoirement eê tre notifieé par l’inspecteur du travail. Celui – ci convoque sans deé lai les
parties en vue d’une tentative de reè glement amiable du conflit. Si une des parties ne
comparait pas ou ne se fait pas repreé senter, l’inspecteur du travail dresse un proceè s
verbal de deé faillance qui peut entraîêner la condamnation de la partie deé faillante aè une
amende de 50 mille franc aè 500 mille franc. Dans ce cas, il convoque aè nouveau les
parties dans un deé lai de 48 heures maximum. A l’issue de cette deuxieè me tentative de
conciliation l’inspecteur du travail eé tablit un deuxieè me proceè s verbal constatant soit
l’accord, soit le deé saccord partiel des parties qui contresignent le proceè s verbal et en
reçoivent une ampliation.
En cas de deé saccord total ou partiel, le diffeé rend est soumis dans un deé lai de 8
jours aè la proceé dure d’arbitrage.
B. La phase d’arbitrage
Le proceè s verbal de non conciliation totale ou partielle en matieè re de diffeé rend
collectif est envoyeé au conseil d’arbitrage institueé par l’article 161 du Code de Travail
Camerounais au niveau de chaque cour d’appel. Le conseil d’arbitrage est composeé ainsi
qu’il suit : d’un preé sident qui est Magistrat de la cour d’appel de deux assesseurs dont un
employeur et un employeé , un greffier de la cour d’appel qui assure le secreé tariat. Ce
conseil d’arbitrage a compeé tence pour statuer uniquement sur les chefs de litiges
contenus dans le proceè s verbal de non conciliation partielle ou totale.
Ce conseil peut proceé der aè toutes les enqueê tes aupreè s des entreprises et des
syndicats et obtenir des parties de production de tout document ou renseignement
d’ordre eé conomique, comptable, financier, statistique, ou administratif susceptible de lui
eê tre utile pour accomplissement de sa mission. Il peut aussi recouvrir au service des
experts ou de toutes personnes suspensives de l’eé clairer. Le conseil d’arbitrage rend la
sentence arbitrale qui est modifieé immeé diatement et sans deé lai aux partis par
l’inspecteur de travail.
Les parties ont huit jours apreè s cette notification pour faire opposition.
Apreè s ce deé lai, la sentence arbitrale devient exeé cutoire. Lorsque l’opposition est
formeé e contre la sentence arbitrale, elle permet de constater le deé saccord deé finitif. Partir
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de ce moment, les travailleurs sont en voie de posseé der ou d’engager une greè ve tout
comme l’employeur est en droit de posseé der au lockout (fermeture temporaire de
l’entreprise pour marquer son deé saccord).
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