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Droit de La Distribution
Droit de La Distribution
distribution
Introduction :
Une entreprise qui fabrique un produit, le vend rarement de manière directe aux
consommateurs, car elle passe par des intermédiaires plus ou moins nombreux pour mettre le
produit à la disposition du consommateur final. Le producteur avec ou sans le recours à
d’autres institutions, réalise diverses activités (transport, stockage, manutention…) dont la
finalité est de présenter le produit sous les formes et dans les qualités correspondantes aux
besoins du consommateur final.
Dans notre époque la distribution est devenue une fonction fondamentale de l’économie
et du commerce et le moindre dérèglement dans cette fonction entraîne des pénuries
ponctuelles, source de tensions.
Selon Claude Demeure «la distribution comprend l’ensemble des opérations qui
permettent d’acheminer un produit du lieu de production jusqu ‘à la mise à disposition du
consommateur ou de l’utilisateur ».
Pour ce qui est de Lovelock et Weindberg «la distribution comprend les différents
moyens disponibles pour assurer l’accessibilité du produit aux clientèles, à l’endroit et au
moment appropriés : « ….the right product at the right time in the right place ».
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Première partie
Les contrats de distribution
Chapitre 1- Le contrat de
concession exclusive :
Dans le cadre contractuel, une stipulation, une clause, peut conférer au revendeur le
droit exclusif de vendre les produits du fournisseur. Ce revendeur bénéficie d’un monopole,
nommé exclusivité de fourniture. Ce monopole peut ou pas être limité territorialement. Dans
cette hypothèse, le fournisseur se retrouve totalement dépendant du distributeur. En effet, il
est totalement isolé du marché. Le contrat n’est donc pas ici de distribution. Il peut en
revanche survenir qu’un fournisseur octroie à des revendeurs une exclusivité de distribution,
qui sera limitée à un territoire déterminé. Le fournisseur, en concédant plusieurs territoires à
des distributeurs revendeurs exclusifs et placés sous son contrôle, va créer un réseau de
distribution de ses produits.
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période limitée et sous surveillance du concédant, la distribution de produits dont le
monopole de revente lui a été concédé.
Juridiquement, le contrat de concession est singulier car c’est un contrat qui organise les
relations entre concédant et concessionnaire, mais des contrats successifs de vente vont venir
se greffer sur ce contrat cadre. Si bien que les contrats de vente ne sont que la mise en oeuvre
de ces contrats cadre.
Il ressort deux éléments indispensables pour qu’il y ait un contrat de concession
exclusive. Le premier est l’exclusivité territoriale. Il est nécessaire et indispensable que le
concédant s’engage à ne contracter qu’avec le concessionnaire dans un secteur déterminé. Il
s’agit d’une condition de validité du contrat de concession exclusive, mais encore d’un critère
d’existence du contrat de concession exclusive. En l’absence de cette exclusivité, le contrat
prétendument de concession exclusive pourrait donc être disqualifié, en contrat d’agréation,
c'est-à-dire une convention par laquelle le soi-disant concédant autorise un revendeur à
distribuer ses produits en fonction de critères qualitatifs, mais pas un monopole.
Le concessionnaire doit en outre bénéficier d’une indépendance juridique et
économique. L’indépendance juridique signifie que le concessionnaire ne peut être
subordonné dans un acte de subordination avec le concédant. Il bénéficie donc d’une marge
de manoeuvre dans la gestion de son affaire. Il revêt donc la qualité de commerçant
indépendant. Cela suppose donc que le concessionnaire achète des produits pour lui-même,
mais encore à ses propres risques, histoire de les refourguer à sa clientèle. L’indépendance
doit être également économique. Son indépendance est alors relative. Les juges vérifient que
le concessionnaire bénéficie d’une certaine autonomie patrimoniale. Il apparaît libre de ne pas
contracter, ne pas acheter les produits. Ces conditions sont nécessaires. Il n’est pas vital que
l’exclusivité soit réciproque. Il n’est pas obligatoire que le concessionnaire s’oblige à se
fournir uniquement auprès du concédant. Il peut théoriquement se fournir là où bon lui
semble. On s’en doute, en pratique, les concessionnaires s’engagent à ne se fournir que chez
leur concédant. Il y a donc réciprocité.
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Est-ce que ce concédant est tenu ou pas de motiver sa décision ? D’après la théorie
générale des obligations, on est libre de ne pas contracter. On n’a donc pas à justifier son
choix de refuser de contracter. Transposé au contrat de concession exclusive, le concédant a le
droit de traiter avec le contractant de son choix, et il n’est pas tenu d’en justifier sa décision,
encore moins d’en communiquer les critères selon lesquels ce choix est exercé.
§3- Le prix :
Ici, le problème est de savoir, dans un contrat cadre, qui accorde à un revendeur
l'exclusivité de la distribution, dans un territoire déterminé, de produits si les paries doivent
prévoir les prix auxquelles s’exécuteront les contrats d’application.
Les prix ne sont pas déterminés dans le contrat de concession exclusive. Le prix est
généralement celui qui sera en vigueur au cours de l’exécution du contrat. La jurisprudence a
eu du mal à considérer économiquement cela. En 1971, elle a annulé sur le fondement de
l’Art. 1591 CCiv et de l’Art. 1174 CCiv les contrats cadre qui se référaient pour la
détermination du prix des produits au prix du catalogue du fournisseur.
Dans une approche plus subjective, le prix sera considéré comme abusif s’il a été fixé en
commettant une faute. Priver son partenaire d’une marge suffisante, pas bien. Privilégier dans
la fixation du prix ses propres intérêts en minimisant les intérêts du distributeur, ppaaas bien
non plus. Les juges ont considéré qu’il n’y avait pas abus dans la fixation du prix lorsqu’il
n’était pas démontré que le fournisseur avait imposé des prix arbitraires et non conformes aux
conditions du marché. La jurisprudence a encore admis qu’il n’y avait pas abus lorsque la
différence de prix constatée était justifiée par des faits objectifs comme le volume des
commandes ou le mode d’approvisionnement. Il faut donc une rupture flagrante de l’équilibre
contractuel pour que l’abus soit sanctionné.
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Lorsqu’il est à durée déterminée, le contrat de concession exclusive ne peut pas être
conclu pour une durée supérieure à dix ans.
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membres du réseau. Cette obligation ne joue pas en faveur du concessionnaire contrôlé.
Chaque concessionnaire est en droit d’exiger du concédant qu’il fasse respecter par chaque
membre du réseau les obligations liées à la qualité de concessionnaire.
La méconnaissance de ces obligations engage la responsabilité du concédant. La théorie
générale des obligations s’applique.
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tiers. Il constitue une réalité juridique que ces derniers ne peuvent ignorer. En effet, le contrat
de concession exclusive crée un réseau, une suite d’obligations entre les membres du réseau,
mais exclue les tiers.
L’existence de ce réseau soulève pour les tiers deux questions :
➀ Est-ce que le concédant peut leur refuser la vente de ses produits ? La jurisprudence
lui reconnaît ce droit. Mais alors, est-ce que les tiers peuvent s’approvisionner par des voies
parallèles ?
Des fournisseurs non liés par une clause d’exclusivité par exemple. C’est plus
précisément la question des importations parallèles. Encore faut-il que le tiers ait
connaissance du réseau, donc de l’exclusivité.
La Cour de cassation indique qu’un tiers qui se procure les produits de manière parallèle
ne se rend pas coupable de concurrence déloyale. Il peut acheter ses produits ailleurs et les
revendre sans être membre du réseau. Si l’on s’en tient à la théorie générale des obligations,
cela semble logique. Si les tiers ne peuvent pas ignorer l’exclusivité en le sens que le
concédant peut leur opposer l'exclusivité pour refuser de contracter avec eux, ces tiers ne sont,
eux, pas débiteurs de cette obligation. Cette absence voit s’appliquer la liberté du commerce
et de l’industrie, liberté qui induit de se fournir où bon semble selon les lois.
➁ Qu’en est-il de la responsabilité du concédant à l’égard des tiers ?
Ici, les tiers sont des clients qui vont contracter avec le concessionnaire. On peut donc
se demander si le concédant peut être tenu pour responsable des fautes commises par son
concessionnaire ? Ce sera par exemple un tiers qui contracte auprès d’un concessionnaire qui
disparaît ensuite avec l’argent. Et ben non. Le concessionnaire est juridiquement indépendant
du concédant. Reste une exception. La responsabilité du concédant pourra être recherchée si il
a luimême commis une faute. La responsabilité sera donc ici délictuelle.
Le concédant peut engager sa responsabilité à l’égard des tiers lorsqu’il commet une
faute à l’égard du concessionnaire. Il en est ainsi si le concédant refuse, sans raison valable,
d’autoriser un concessionnaire automobile à représenter une autre marque, mais encore que ce
refus entraine la chute économique du concessionnaire. Il y a aussi faute du concessionnaire si
les objectifs sont irréalistes. Cela aboutirait à la déconfiture du concessionnaire. Les tiers, les
autres cocontractants pourraient engager la responsabilité du concédant.
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§2- Les conséquences de la rupture
Deux conséquences.
B. L’indemnité de clientèle
Est-ce que le concessionnaire a droit à une indemnité de clientèle ?
Ce concessionnaire, pendant un certain temps, va développer son affaire, son fonds de
commerce. Grâce à l'exclusivité territoriale, il va en principe attirer une clientèle autour des
produits qui lui ont été concédés. A la fin du contrat de concession, il perd toutefois cette
exclusivité.
Généralement alors, le concédant choisit un nouveau concessionnaire, et les clients
attachés au fonds de commerce du premier concessionnaire vont surement aller voir le
nouveau concessionnaire.
Les concessionnaires ont donc cherché à obtenir une indemnité, considérant qu’ils se
retrouvaient sur le carreau. La jurisprudence répond négativement à une telle demande. Le
concessionnaire n’a pas droit à une indemnité de clientèle. Cette position n’interdit cependant
pas aux parties de prévoir conventionnellement que le concédant verse une telle indemnité au
concessionnaire.
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Chapitre 2- Le contrat de
franchise :
Elle est née aux Etats-Unis sous le nom de franchising. Ses origines se trouvent dans le
développement de l’industrie automobile sous l’effet de la législation anti-trust, prohibant la
vente directe des véhicules par les constructeurs aux utilisateurs. Sa croissance, entre les deux
guerres, est essentiellement alimentée par la nécessité, pour de nombreux commerçants, de
lutter contre la concurrence des sociétés succursalistes. Après la seconde guerre mondiale, le
franchising opère une totale diversification, se répandant notamment dans le domaine des
services. Cette nouvelle technique contractuelle a modifié la structure de la distribution en
Amérique du nord d’abord, dans le reste du monde ensuite.
C’est une technique contractuelle par laquelle des revendeurs, des prestataires de
service ou des fabricants vont traiter avec le propriétaire de signes distinctifs, une
enseigne, une marque. Ce propriétaire de signes distinctifs détient un savoir-faire
technique, commercial. Le contrat de franchise va permettre d’obtenir la
communication permanente de ce savoir-faire et il va permettre d’utiliser ces signes
distinctifs.
Le franchisage est alors un contrat par lequel une entreprise concède à des entreprises
indépendantes en contrepartie d’une redevance le droit de se présenter sous sa raison sociale
et sa marque pour vendre des produits ou services. Mais ce n’est pas tout, il est rajouté
l’assistance technique. Or, il doit y avoir transmission de savoir-faire. trois éléments sont
nécessaires pour qualifier un contrat de contrat de franchise :
Il faut en premier lieu qu’il y ait utilisation d’un nom ou d’une enseigne commune et
une présentation uniforme des locaux et ou des moyens de vente.
Il faut ensuite que le franchiseur transmette au franchisé un savoir-faire.
Enfin, le franchiseur doit fournir une assistance commerciale.
▪ Le contrat de franchise se distingue du contrat de concession exclusive. En effet,
dans le contrat de concession, le concédant ne transmet pas un savoir-faire au
concessionnaire. En outre, l’exclusivité territoriale est essentielle dans le contrat
de concession exclusive, alors qu’il est une simple faculté dans le contrat de
franchise.
▪ Le contrat de franchise se dissocie encore de la distribution sélective. Dans la
distribution sélective, un producteur va choisir un certain nombre de
commerçants pour distribuer ses produits sans qu’il y ait exclusivité territoriale
pour ses commerçants et sans qu’il y ait une quelle conque emprunte d’enseigne
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par les membres du réseau de la distribution sélective. Dans le contrat de
franchise, le franchisé va se transformer, s’identifier au produit de la marque
qu’il va distribuer.
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-« secret » = les informations ne sont pas connues du grand public ou aisément
accessible par lui,
-« substantiel » = ces informations caractérisent une franchise particulière et permettent
de la distinguer des autres,
-« identifié » = « décrit d’une façon suffisamment complète pour permettre de vérifier
qu’il remplit les conditions de secret et de substantialité ; la description du savoir-faire peut
être faite dans l’accord de franchise, dans un document séparé ou sous toute autre forme
appropriée ».
Le franchiseur garantit au franchisé la jouissance d’un savoir-faire qu’il entretient et
développe. Par une information et une formation adaptées, il le lui transmet et en contrôle
l’application et le respect.
Dans la période précontractuelle, contractuelle et post-contractuelle, le franchiseur
empêche toute utilisation et toute transmission du savoir-faire, en particulier à l’égard de
réseaux concurrents, pouvant porter préjudice au réseau de franchise.
Le franchisé agit donc dans le cadre d'un réseau, le plus souvent avec une obligation
d'exclusivité totale.
Avant de s’engager, le candidat franchisé est intéressé par le résultat des tests réalisés
dans les unités pilotes et qui l’aident à apprécier dans quelle mesure le marché adhère
effectivement au concept proposé par le franchiseur.
De manière générale, le réseau territorial définit la zone de chalandise du franchisé et en
outre, celui-ci est souvent tenu à réaliser un chiffre d'affaires minimum pour être maintenu
dans le réseau du franchiseur.
3-- la fourniture par le franchiseur au franchisé d’une assistance commerciale ou
technique
Les deux parties doivent collaborer à tout moment pour la réussite d’une entreprise
commune. La jurisprudence parle fréquemment de « collaboration réciproque », bien qu’elle
se focalise d’avantage sur le devoir de collaboration dans le chef du franchiseur que dans celui
du franchisé.
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Il convient donc aux parties de fixer clairement leurs obligations dans le contrat de
franchise sans qu'elles puissent s'y soustraire dans la mesure où les obligations valablement
formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites.
Cependant, la possibilité pour le futur franchisé de négocier les termes du contrat de
franchise est limitée dans la mesure où, la plupart du temps, ce contrat est un contrat élaboré
par le franchiseur qui le soumet à l'adhésion du franchisé et qui est identique pour l'ensemble
des franchisés du réseau.
En outre, le contrat de franchise étant un contrat commercial, les tribunaux de
commerce seront compétents pour connaître des litiges y afférents à moins que les parties
décident de soumettre leurs litiges à la procédure d'arbitrage prévue aux articles 306 et
suivants du code de procédure civile.
A. La franchise de distribution
Elle se divise elle-même en deux sous-catégories :
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-franchise de production dans laquelle le franchiseur est un producteur qui distribue les
produits qu’il fabrique ou fait fabriquer par un tiers sous licence dans le cadre d’un réseau
spécialisé et uniforme de franchisés;
-franchise de distribution au sens strict dans laquelle le franchiseur fonctionne en tant
que centrale d’achat auprès de laquelle les franchisés s’approvisionnent en produits de sa
marque.
B. la franchise de services
Dans le cadre d’une franchise de services, le franchiseur crée un concept de service
original ou une technique spécifique de prestation de services qui sera distribué(e) par les
franchisés, prestataires de services pour les clients.
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La franchise et la concession sont des formes de distribution intégrée. C’est à dire que le
fournisseur met en place un réseau de distributeurs liés à lui par des accords contractuels
présentant deux caractéristiques communes :
▪ Ce sont des contrats de dépendance dont l’existence et la permanence sont
souvent nécessaires à la survie économique du distributeur.
▪ Ce sont des contrats-cadres dont l’objet est préparer et régir la conclusion et
l’exécution de contrats futurs.
En pratique, la distinction entre franchise et concession peut être plus floue, certaines
enseignes se présentant comme franchiseur n'ayant que peu ou pas de savoir-faire consistant
et accordant des exclusivités caractéristiques de la concession, et inversement.
La 2ième : Même s’il existe entre ces deux conventions un certain nombre de points
communs (existence de marque et/ou d’enseigne exclusivité territoriale, exclusivité
d’approvisionnement), des différences caractéristiques existent entre les deux notions.
La licence de marque ou d’enseigne, la clause d’assistance, partie inhérente au contrat
de franchise, peuvent ne pas figurer dans le contrat de concession.
Par ailleurs, les obligations de paiement du franchiseur envers le franchisé diffèrent de
celle du concessionnaire envers le concédant.
La distinction entre concession exclusive et franchise repose sur l’existence dans le
dernier contrat d’une assistance du franchiseur au franchisé et notamment la transmission
permanente du savoir faire.
Le contrat de concession exclusive quant à lui peut être réalisé sans assistance ni
transfert de connaissances et de techniques du concédant au concessionnaire.
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Jurisprudence1 : Dans un arrêt de la cour de cassation française, il a été jugé que le contrat
prévoit la mise à disposition d'un nom commercial, de sigles et de symboles, ainsi qu'une
assistance commerciale de la part du concédant lors de la création de l'activité et
l'organisation par ce dernier de campagnes promotionnelles, il ne fait toutefois pas référence à
l'existence d'un savoir faire et ne crée aucune obligation de transmission de connaissances
propres caractéristiques d'une franchise, l'obligation d'assistance mise à la charge du
concédant comme la détermination de quotas d'approvisionnement auprès du seul concédant
relevant au contraire d'un contrat de concession exclusive.
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§1- Les effets entre les parties :
A. Obligations et droits du franchiseur :
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§2- Les effets envers les tiers :
Les tiers peuvent se voir opposer un refus de vente s’ils essayent d’acquérir les produits
vendus par le franchisé pour les revendre.
La jurisprudence considère qu’il n’y a cependant pas de faute imputable à un
franchiseur lorsqu’il refuse de vendre à un tiers. Le franchiseur est plus clairement obligé de
ne pas vendre au tiers.
Si le tiers arrive à se procurer les marchandises, cela signifie que l’étanchéité du réseau
a été méconnue, ce qui suppose donc qu’un membre du réseau a ignoré l'exclusivité, le
franchiseur ou un franchisé. Les autres membres du réseau non fautifs pourraient exercer une
action en vue de réparer leur préjudice. Ce pourra être une action en responsabilité
contractuelle contre le franchiseur de la part du franchisé, mais ce pourra encore être une
action en responsabilité délictuelle contre le franchisé fautif.
Si les tiers entendent contracter avec le franchisé en tant que tels, ils ont droit à une
information, histoire de savoir avec qui ils contractent, bref avec un commerçant indépendant
ou pas.
Cette information doit apparaître sur tous les documents émanant du franchisé, genre les
factures, mais encore à l’intérieur et l’extérieur du point de vente.
1- l’arrivée à terme :
Très généralement conclu pour une durée déterminée, le contrat de franchise s'éteint à
son terme (attention aux clauses de renouvellement tacite), le franchisé ne bénéficie d'aucun
droit au renouvellement quelle que soit l'ancienneté de ses relations contractuelles ou quelle
que soit l'importance des investissements qu'il a consentis. Le franchiseur n'est tenu ni de
justifier son refus de renouvellement, ni de dédommager son franchisé sauf abus de droit de sa
part.
Exemples d'abus :
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subordonner la reconduction du contrat à l'obtention de certains résultats
exagérés que le franchisé devra réaliser à l'arrivée du terme,
laisser au franchisé l'illusion d'une éventuelle reconduction du contrat,
subordonner la reconduction à un investissement discriminatoire,
induire le franchisé en erreur en offrant le renouvellement tel quel du contrat
trois mois avant son expiration, pour ne le prévenir d'une modification
substantielle du contrat que huit jours avant le terme...
2- La rupture anticipée :
La résiliation unilatérale du contrat avant l'arrivée du terme constitue une faute ouvrant
droit à une action en responsabilité civile au bénéfice du cocontractant sauf si la rupture est
justifiée par l'inexécution ou les manquements du cocontractant.
La résiliation unilatérale du contrat avant l'arrivée du terme pour faute grave du
cocontractant justifie une rupture anticipée et ouvre droit à dommages et intérêts pour la partie
lésée.
Remarque : Si le contrat prévoit le respect d'un préavis par le contractant qui ne veut
pas renouveler le contrat, la rupture du contrat au mépris de cette clause entraînera la mise en
jeu de sa responsabilité contractuelle.
Dans le silence du contrat, le tribunal n'exige pas systématiquement un préavis, tout
dépend des usages commerciaux mais il est recommandé de respecter un délai de préavis (le
délai raisonnable est de 3 mois).
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A la fin de relations contractuelles, le franchisé supporte de lourdes obligations qui
traduisent son exclusion de réseau de franchise, il s’agit notamment de :
La suppression des signes distinctifs de la franchise sur les documents, les
papiers commerciaux et les supports de publicité, enlèvement de l’enseigne,
restitution des matériels et documents qui auraient fait l’objet d’une remise,
confidentialité et non utilisation du savoir faire, et surtout non concurrence.
il aura droit d’exercer une action en versement des dommages et intérêts en
cas de rupture abusive de son contrat à durée déterminée.