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CAC
CAC
A NOS
CHERS PARENTS ;
FRERES & SŒURS ;
AMIS & PROCHES ;
ENSEIGNANTS & CORPS ADMINISTRATIF ;
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
Dans la deuxième partie, on va étudier une entreprise X qu’on a audité durant la période
du stage. Cette partie est divisée en quatre sections qui constituent des étapes nécessaires pour
une mission d’audit. La première section est une présentation générale de la société X et la
mission. La deuxième section traite de l’évaluation du système de contrôle interne, où on a
vérifié l’application par la société X des assertions de l’audit à savoir la séparation des fonctions,
la réalité et l’exhaustivité...etc. Avant de passer à la troisième étape qui est l’examen des
comptes, on a jugé nécessaire de mettre en évidence les modalités d’établissement de
l’inventaire physique de la société X qui a été fait en notre présence. Cette assistance, rendue
obligatoire par l’article 5 de la loi N° 9-88 promulguée par le Dahir n° 1-92-138 du 25 décembre
1992 relative aux obligations comptables des commerçants, va constituer une référence
incontournable pour nos tests réalisés à l’occasion de l’examen des comptes. Ces tests ont été
détaillés au niveau de la quatrième section.
APPROCHE THEORIQUE DE
L’audit est un travail de critique dont l’objet est d’évaluer la qualité de l’organisation
financière ainsi que celle de son information financière par rapport à des normes préétablies.
L’audit était d’abord limité à l’examen des écritures comptables puis il a évolué en se
voyant ouvert à l’examen de l’organisation en partant du postulat que sa qualité conditionne celle
des comptes. Ainsi, d’un travail d’audit financier, les experts ont vu leurs missions s’ouvrir à
l’audit opérationnel.
Le métier de l’audit, face à l’augmentation des contraintes de l’environnement, est amené
à se définir avec des spécificités de plus en plus marquées et de plus en plus complexes. Pour
atténuer cette complexité, il faut répondre à un certain nombre de questions pour avoir une vision
plus claire :
Qu’est-ce qu’un travail d’audit ? Quelle est sa finalité ? A qui est-il confié ? Et quels en
sont les principes et les règles ?
Des questions encore plus subtiles sont à noter également :
Dans quelle mesure les métiers de l’audit financier et comptable permettent-ils le respect
de la législation ? Quels sont les pouvoirs et les responsabilités des auditeurs ?
A- Définitions et approche
Il convient ici de s’arrêter davantage et en premier lieu sur les distinctions retenues par la
loi et la pratique sur ce sujet.
1- Audit financier
En effet, souvent la confusion se fait entre l’audit financier et l’audit financier conduisant
à la certification. Le premier concerne toute mission de contrôle prenant appui sur les états
financiers d’une entité. Le second par contre fait partie intégrante de ce qui est communément
appelé l’audit légal confié par la loi à des commissaires aux comptes. Plus précisément, une
mission générale de contrôle légal comprend obligatoirement une mission d’audit financier
conduisant à la certification et des vérifications spécifiques prévues par la loi. L’auditeur est
Une mission d’audit des états de synthèse est une mission ayant pour but de statuer sur la
conformité de ces états à un référentiel comptable identifié de manière sincère et fidèle, sur la
Une mission d’examen limité a pour objectif de permettre à l’auditeur de conclure sur la
base de procédures ne mettant pas en œuvre toutes les diligences requises pour un audit,
qu’aucun fait d’importance significative n’a été relevé lui laissant à penser que les états de
synthèse n’ont pas été établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément au référentiel
comptable identifié.
Cet examen permet d’apprécier la fiabilité d’une déclaration qui relève de la
responsabilité d’une partie pour l’utilisation par une autre partie. Il n’inclut pas l’évaluation des
systèmes comptables et de contrôle interne, ni le contrôle des comptes, procédures appliquées
lors d’une mission d’audit.
Par conséquent, le niveau d’assurance fourni par un examen limité est de niveau inférieur
à celui fourni par un audit.
2-4 Mission d’examen sur la base de procédures convenues
Les procédures d’audit appliquées lors de cet examen sont définies d’un commun accord
entre l’auditeur, l’entité et tous les tiers concernés. Les destinataires du rapport tirent eux-mêmes
les conclusions des travaux effectués par l’auditeur.
2-5 Mission de compilation
Dans ce genre de mission, l’auditeur utilise ses compétences de comptable et non celles
d’un auditeur, et ce dans le but de faire une synthèse des informations financières qui lui sont
communiquées sans pour autant chercher à contrôler les déclarations sur lesquelles s’appuient ces
informations.
Dans une mission d’audit, l’auditeur se doit de se référer à un certain nombre de directives
et de diligences. Celles-ci permettent de garantir le bon exercice de la mission. En outre, et pour
une bonne compréhension et interprétation des informations comptables, l’utilisation d’un même
référentiel comptable est nécessaire. Il s’agit en fait des principes et méthodes d’évaluation et de
présentation des états de synthèse édictés par la loi comptable marocaine laquelle est
d’application obligatoire.
B- Référentiel comptable :
1- Normalisation comptable
2- Principes comptables
Les entreprises doivent établir à la fin de chaque exercice des états de synthèse aptes à
traduire la situation économique de l’entreprise. Pour garantir la qualité de l’information,
l’existence d’un langage commun s’avère nécessaire. Ce langage repose sur les principes
suivants qui sont au nombre de sept :
Principe de permanence des méthodes : L’entreprise doit adopter les mêmes méthodes
d’évaluation et règles de présentation des états de synthèse afin de permettre la comparabilité des
informations comptables dans le temps. Tout changement ne peut intervenir que dans des cas
exceptionnels. A ce moment là, les modifications sont portées aux états des informations
complémentaires ;
Principe du coût historique : ce principe veut que les biens acquis par l’entreprise
soient inscrits au bilan pour leur valeur d’acquisition et qu’ils soient maintenus à ce prix sauf à
être amortis ou provisionnés. Les réévaluations des immobilisations constituent des exceptions au
principe;
Principe de prudence : ce principe veut que les produits ne soient pris en compte que
s’ils sont définitivement acquis à l’entreprise, et que les charges soient comptabilisées à partir du
moment où elles sont probables ;
Principe de clarté : Ce principe spécifie que les opérations et les informations doivent
être inscrites dans les comptes appropriés, avec la bonne dénomination et sans compensation
entre elles. L’entreprise doit donc organiser sa comptabilité, enregistrer ses opérations, préparer
et présenter ses états de synthèse conformément aux prescriptions du CGNC ;
Il a été précédemment précisé que toutes ces conventions visent à garantir la fidélité de
l’image traduite dans les états de synthèse. Cette notion d’image fidèle n’est pas un principe
fondamental mais bien un objectif à atteindre. Cette notion est issue de l’acception anglo-saxonne
true-and-fair-view. Cependant, l’application de la notion d’image fidèle ne va sans poser des
problèmes pratiques.
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3- Présentation des états comptables
- Le bilan ;
- Le tableau de financement ;
Ces états de synthèse sont établis dans le respect des principes mentionnés plus haut. Leur
présentation, identique d’un exercice à un autre, doit être faite selon l’un des deux modèles
proposés par le Code général de la Normalisation comptable :
Modèle simplifié, réservé aux petites entreprises ne dépassant pas certains seuils de
taille et ne comprenant que 4 états, l’ESG n’y étant pas obligatoire
4- Méthodes d’évaluation
Elle consiste à attribuer une valeur aux éléments patrimoniaux de l’entreprise. Cette
valeur revêt trois formes essentielles :
La valeur comptable nette figurant au bilan après application des corrections liées au
principe de prudence.
L’évaluation des éléments inscrits en comptabilité étant fondée sur le principe du coût
historique, la réévaluation des comptes constitue une dérogation à ce principe.
A leur date d’entrée, les éléments du patrimoine sont évalués comme suit :
En résumé, la valeur comptable nette est soit la valeur d’entrée ou la VNA si la valeur
actuelle leur est supérieure, soit la valeur actuelle si elle leur est inférieure.
Par référence aux normes comptables en vigueur, l’auditeur procède au contrôle des
informations financières qui lui sont présentées par la société en vue d’émettre une opinion sur
leur fiabilité. Il subit de ce fait un certain nombre de diligences dans l’exécution de sa mission de
contrôle. Ces diligences sont appelées normes d’audit et doivent être distinguées des normes
Une norme crée une obligation professionnelle et fixe les principes fondamentaux
applicables par le commissaire aux comptes. Elle est accompagnée de commentaires visant à
faciliter sa mise en œuvre (motifs, portée et modalités d’application).
Les normes et commentaires concernent les qualités requises du professionnel, les étapes
obligatoires du travail d’audit, les modèles de formulation du rapport ainsi que les démarches du
travail lors des missions connexes.
Ces normes, qui sont proches des normes internationales, doivent être respectées par toute
personne ayant le titre de commissaire aux comptes. Elles comprennent non seulement des règles
relatives au comportement professionnel mais également des règles relatives au comportement
humain, et elles sont au nombre de cinq :
- Compétence ;
- Indépendance ;
- Qualité de travail ;
- Secret professionnel ;
L’auditeur doit veiller à ce que toutes les normes de comportement présentées ci-
dessus s’appliquent de manière intangible à ses collaborateurs.
2- Normes de travail
Délégation et supervision ;
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Tenue des dossiers de travail ;
L’audit des états de synthèse doit être pratiqué par référence à des textes législatifs ou
réglementaires. Un "non-respect" peut être détecté et dans cas doit être discuté avec la direction
et communiqué aux autorités réglementaires ou de tutelle. La discussion s’insère dans le cadre
des relations que le commissaire aux comptes est amené à entretenir avec le conseil
d’administration et les dirigeants.
3- Normes de rapports
Le rapport général est l’objectif ultime du contrôle légal, où le commissaire aux comptes
fait état de l’étendue de sa mission, de ses opinions et de ses commentaires sur les vérifications
spécifiques, et doit certifier la régularité, la sincérité et l’image fidèle des comptes. Alors que ce
rapport est adressé aux actionnaires, celui établi par l’auditeur contractuel est remis aux organes
de gestion de la société.
Le commissaire aux comptes peut procéder à des interventions dites "connexes" à mesure
que des faits particuliers surviennent (mouvement de capital, suppression du droit préférentiel de
souscription, transformation juridique, convocation de l’assemblée générale en cas de carence des
organes sociaux, certification du bilan et du chiffre d’affaires semestriels ).
Pour chacun des événements, il est fait mention des normes de travail et de rapport ainsi
que des modèles de rapports que le commissaire aux comptes se doit de respecter dans le
déroulement de sa mission connexe.
Les normes françaises prévoient outre ce qui peut découler de décisions prises par la
société, des faits découlant d’événements survenant dans la société comme des faits délictueux
devant être révélés au procureur de la république ou encore des faits entravant le principe de
continuité d’exploitation.
En conservant une attitude vigilante et attentive quant aux situations porteuses de risques,
le commissaire va tenter de rechercher les éléments qui lui permettront d’apprécier la capacité de
l’entreprise à poursuivre son activité. Le principe de continuité de l’exploitation est à ce titre le
critère principal auquel le commissaire aux comptes se réfère pour déclencher une procédure de
prévention interne.
Cette procédure aura bien évidemment des conséquences sur la mission de certification.
En effet, Il peut s’en suivre une dérogation aux principes comptables (permanence des méthodes
ou séparation des exercices ou continuité d’exploitation), une dérogation à laquelle le
commissaire aux comptes doit être très vigilant.
D- Statut de l’auditeur
1- Qualités requises
La mission d’audit impose à son auteur un certain nombre de qualités et d’exigences dont
la compétence et l’indépendance.
La compétence signifie l’appartenance à un corps professionnel, notamment l’ordre des
experts comptables qui apporte, par les normes qu’il édicte, une garantie d’exécution de la
mission avec professionnalisme et responsabilité.
L’indépendance interdit à l’auditeur de s’immiscer dans la gestion. C’est ainsi qu’il doit
respecter les règles d’incompatibilité qui risqueraient d’altérer son objectivité ; Ne pouvant être
juge et partie à la fois, Il ne peut en effet être chargé d’élaborer les comptes puisqu’il est amené à
émettre une opinion sur la base de l’audit de ces mêmes comptes.
2- Obligations et responsabilités
Le réviseur légal est engagé pénalement si certains délits sont réalisés, s’il a participé à
l’établissement du rapport ou s’il a été complice. Il y a complicité si l’infraction commise par
l’auteur principal est punissable, s’il y a acte matériel et moral de complicité. Par contre les délits
résident essentiellement dans l’incompatibilité d’exercice, la violation du secret professionnel, la
non révélation de faits délictueux, la divulgation d’informations mensongères ou encore
l’exercice illégal de la profession.
L’auditeur peut faire l’objet de peines disciplinaires pour toute infraction ou négligence
grave de sa part. Ces peines peuvent aller de la simple réprimande à la radiation du tableau
comportant interdiction définitive d’exercer la profession.
Compte tenu de l’obligation qui incombe au commissaire aux comptes et à l’expert
comptable dans l’exercice de leurs missions d’audit, et pour les aider à couvrir les risques
généraux liés à la situation économique de l’entreprise, son organisation générale et l’attitude de
la direction et fonder ainsi leur opinion, les lois de la profession ont mis en place une démarche
de travail. Cette démarche est à la fois spécifique parce qu’elle nécessite une connaissance
minimale de l’entreprise et itérative puisqu’elle est complétée au fur et à mesure de son
déroulement.
Connaissance générale
Orientation et de l’entreprise
planification de la
mission
Identification des domaines
et systèmes significatifs
Plan de mission
Feuilles et dossiers de
travail
Lors de cette étape, il est possible pour l’auditeur d’accepter ou de refuser la mission qui
lui est demandée, et ce après prise en compte d’un certain nombre d’éléments :
Absence de situations d’incompatibilité interdisant au commissaire l’exercice de
l’audit ;
Connaissance générale de la société auditée et de son environnement et détermination
du risque d’audit.
S’ajoute à cela l’établissement par l’auditeur d’une lettre de mission et d’un programme
de travail. Ces éléments sont expliqués ci-après :
1- Lettre de mission :
Il est dans l’intérêt du client et de l’auditeur qu’une lettre de mission (audit engagement
letter) soit préparée, de préférence avant le début de la mission afin d’éviter tout malentendu.
Cette lettre confirme l’acceptation par l’auditeur de sa nomination et décrit l’objectif et l’étendue
de l’audit ainsi que ses responsabilités vis-à-vis du client, et la forme du rapport.
En aucun cas, l’auditeur ne travaille au gré de son inspiration. Comme dans toute autre
démarche de travail, il faut prendre le temps d’orienter et de planifier afin de mieux cerner les
domaines de contrôle et minimiser les risques d’erreurs.
Le commissaire aux comptes doit avoir une connaissance globale de l’entreprise lui
permettant d’orienter sa mission et d’appréhender les domaines et les systèmes significatifs.
Cette approche a pour objectif d’identifier les risques pouvant avoir une incidence
significative sur les comptes et conditionne ainsi la programmation initiale des contrôles et la
planification ultérieure de la mission qui conduisent à :
Déterminer la nature et l’étendue des contrôles, eu égard au seuil de signification ;
Organiser l’exécution de la mission afin d’atteindre l’objectif de certification de la
façon la plus rationnelle possible, avec le maximum d’efficacité et en respectant les délais
prescrits.
Pour comprendre l’activité de la société à auditer, l'auditeur externe doit prêter attention
aux éléments suivants : principales préoccupations des dirigeants concernant les objectifs et
stratégies de l’entreprise, structure organisationnelle de l’entreprise, fonctionnement de son
activité, résultats d'exploitation, capacité à s'autofinancer, principales opérations et autres
événements économiques susceptibles d'affecter ses états financiers, problèmes comptables et
changements de ses méthodes comptables, et sources de financement.
Pour obtenir ces informations, l'auditeur doit rencontrer les dirigeants et examiner les
rapports et autres documents.
La définition des seuils de signification est cruciale pour déterminer la nature, l'étendue, et
le calendrier des procédures d'audit. Un seuil de signification est une limite au-delà de laquelle
Résultat net 10 5
Total des actifs 2 1
Produits 3 1
Ressources propres 5 1
Une information est significative si son omission ou son inexactitude est susceptible
d'influencer les décisions économiques prises par les utilisateurs sur la base des états financiers.
Le caractère significatif dépend de la taille de l'élément ou de l'erreur évaluée dans les
circonstances spécifiques de son omission ou de son inexactitude. Le caractère significatif
constitue donc un seuil ou une borne plutôt qu'un critère qualitatif que cette information doit
posséder pour être utile. L'auditeur doit considérer l'éventualité que des anomalies sur des
montants relativement faibles puissent avoir, globalement, un impact significatif sur les états
financiers. Par exemple, une erreur au niveau d'une procédure de fin de mois peut indiquer une
anomalie significative potentielle, si cette erreur est reproduite chaque mois.
L’ensemble des politiques et procédures mises en œuvre par la direction d’une entité en
vue d’assurer, dans la mesure du possible, la gestion rigoureuse et efficace de ses activités. Ces
procédures impliquent le respect des politiques de gestion, la sauvegarde des actifs, la prévention
et la détection des fraudes et des erreurs, l’exactitude et l’exhaustivité des enregistrements
comptables, et l’établissement en temps voulu d’informations financières fiables. Il a donc pour
but d'assurer :
D’un côté, la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de l'information;
D’un autre, l'application des instructions de la direction et de favoriser l'amélioration
des performances.
Il se manifeste par l'organisation, les méthodes et les procédures de chacune des activités
de l'entreprise pour maintenir la pérennité de celle-ci.
Le contrôle interne repose sur trois éléments de base :
L’existence d'un plan systématique d'organisation,
Pour apprécier tous ces éléments, l'auditeur procède dans un premier temps, à une
description des procédures puis à leur vérification et enfin à leur évaluation.
Seulement, avant d’expliquer le contenu de chacune de ces actions, il convient de citer
brièvement les principes fondamentaux du contrôle interne.
Elle consiste à obtenir au cours d'un entretien avec les principaux responsables ou par
l'intermédiaire des manuels ou instructions écrites utilisés par l'entreprise les procédures
existantes et les contrôles institués. On donne, également, le nom de " mémorandum " à cette
approche du contrôle interne car l'auditeur restitue par écrit la synthèse des éléments qu'il a pu
obtenir.
2.2 Les diagrammes de circulation (ou flow-chart):
Cette méthode consiste à formaliser à l'aide des schémas, d'une part, la circulation des
documents dans l'entreprise, d'autre part, les contrôles effectués par les différents intervenants.
En établissant un diagramme qui met en évidence les opérations et les contrôles réalisés
par chacun des services de l'entreprise, on fait apparaître en outre la séparation des fonctions.
C'est à l'auditeur de choisir la méthode la plus appropriée, sachant que la méthode des
diagrammes est plus claire, fait bien apparaître les points de contrôle c'est-à-dire les contrôles ou
vérifications opérés sur les informations et les séparations de fonctions mais est plus difficile
d'utilisation surtout pour des procédures complexes. Il faut donc la réserver à des procédures
importantes concernant des opérations répétitives et normalisées.
Cette étape intervient, après que les tests de conformité aient permis de s'assurer que la
description est fidèle mais avant d'effectuer les tests de permanence du fonctionnement puisque
ceux-ci ne concernent que les points forts identifiés par l'évaluation.
L'auditeur, dans son évaluation, cherche à s'assurer que les procédures garantissent
suffisamment :
La protection des actifs et du patrimoine de l'entreprise;
La fiabilité et la qualité des informations entrant dans l'élaboration de l'information
financière de l'entreprise.
Cette garantie étant obtenue par divers moyens tels que : des autorisations, des contrôles
hiérarchiques, une bonne séparation des fonctions, etc.
En outre, certaines faiblesses apparentes peuvent être compensées par des contrôles à
d'autres niveaux.
Pour procéder à cette évaluation, l'auditeur peut utiliser soit un questionnaire soit un guide
d'évaluation.
3.1 Le questionnaire de contrôle interne :
Il liste les contrôles qui doivent être opérés pour assurer la fiabilité des procédures.
Exemple simplifié de questionnaire :
1 / les bons de livraisons sont-ils
- comparés avec les biens reçus ; - comparés avec le bon de commande - visés par le
magasinier.
2 / le service comptable vérifie-t-il les factures fournisseurs
- au plan arithmétique; - avec le bon de livraison visé - avec les conditions fournisseurs.
3.2 Le guide d'évaluation :
Il s’agit à ce niveau des tests de permanence dont on a précédemment parlé et qui ont pour
but de vérifier que les procédures sont réellement utilisées et en permanence.
Pour cela, l’auditeur dispose de plusieurs techniques :
- Sondage ;
- Jeux d’essai.
Pour examiner et contrôler les comptes, l'auditeur financier dispose d'un ensemble de
méthodes et moyens adaptés à ses objectifs. C'est l'exercice de son jugement professionnel qui lui
permettra de choisir la nature et l'étendue des moyens à mettre en oeuvre pour obtenir l'assurance
raisonnable qu'il recherche sur les comptes. Les moyens dont dispose l'auditeur pour réunir des
éléments probants sur les comptes sont les suivants :
1- Observation physique :
la société :
Cette procédure s'applique principalement aux stocks et aux immobilisations mais peut
aussi être utilisée pour un inventaire d'effets en portefeuille ou le contrôle d'espèces en caisse.
L’auditeur n'a pas la prétention de vérifier par lui-même l'intégralité des actifs concernés
mais plutôt :
De déterminer si la procédure mise en place est fiable ;
D’observer si la procédure est correctement appliquée par le personnel de l'entreprise ;
D’effectuer des tests de vérification par sondages.
L'inventaire physique de stocks constitue le cas d'application le plus fréquent. L'objectif
visé est de s'assurer de l'existence physique des stocks figurant à l'actif du bilan, le contrôle de la
valorisation et des dépréciations intervenant ultérieurement.
Cette méthode est utilisée chaque fois que les éléments probants sont détenus par
l'entreprise soit dans des livres et registres comptables, soit dans des documents. On peut citer les
exemples suivants :
Contrôle des dotations aux amortissements;
BOUSSLAM Noureddine & HADDI Mourad - 33 -
Contrôle de la valorisation des actifs créés par l'entreprise (frais de
recherches et développement, immobilisations);
Contrôle de factures fournisseurs pour justifier des charges ou des soldes;
Contrôle des frais de personnel et des déclarations, etc.
3- La confirmation directe :
La confirmation directe constitue l'un des éléments les plus probants que peut obtenir
l'auditeur. Cette technique consiste à obtenir auprès de tiers (clients, fournisseurs, banques,
conservation des hypothèques, etc.) la confirmation d'informations d'ordre comptable et financier.
En principe ces demandes sont établies sur papier à en-tête de l'entité auditée mais
expédiées par l'auditeur et reçues directement par ce dernier.
4- L'examen analytique :
A l’issue de tous ces travaux, l’auditeur est en mesure de rédiger son rapport dans lequel il
émet son opinion sur la régularité, la sincérité et la fidélité de l’image traduite dans les états
financiers de l’entreprise.
Le rapport général doit être déposé au siège social ou au lieu de la direction administrative
de l’entité auditée au moins 15 jours avant la date de l’assemblé générale. Il est également déposé
par la société au greffe du tribunal de commerce.
Dans ce rapport, le commissaire aux comptes peut faire état par ailleurs de ses
recommandations et de ses conseils sans que cela puisse être une enfreinte à l’obligation de non
immixtion dans la gestion.
DES STOCKS
Le PCGE définit les stocks comme étant l’ensemble des biens ou des services qui
alimentent le cycle d’exploitation de l’entreprise, et qui sont destinés:
• soit à être revendus en l’état ;
• soit à être intégrés dans le processus de fabrication de l'entreprise pour obtenir des
produits finis ;
• soit à être consommés lors de leur utilisation.
Les stocks comprennent les marchandises, matières ou fournitures, produits
intermédiaires, produits résiduels, produits finis, produits en cours et les emballages, qui sont la
propriété de l’entreprise.
Légalement, l'entreprise a l'obligation d'établir annuellement un inventaire exhaustif des
éléments actifs et passifs de son patrimoine, et procéder ainsi au recensement physique et à
l'évaluation des biens et services figurant dans son stock.
Cet inventaire physique doit respecter les règles de base suivantes:
A) Seuls les biens dont l'entreprise est propriétaire font partie de ses stocks
Les stocks comprennent donc :
1) les éléments recensés dans tous les magasins, ateliers, dépôts et autres aires de
stockage, y compris les biens reçus en stock mais dont les factures ne sont pas encore parvenues.
Par contre, ne font pas partie des stocks, les éléments séjournant toujours en magasin,
mais qui ont déjà été vendus aux clients, qu'ils soient facturés ou non encore facturés (cas des
commandes spécifiques achevées, non encore livrées aux clients).
2) les produits en cours de voyage dont l'entreprise est déjà propriétaire, ainsi que ceux
détenus chez les fournisseurs, mais déjà acquis par l'entreprise, au terme d'un achat ferme qui lui
en a transféré la propriété.
marocaines :
L’évaluation des mouvements internes des stocks pose des difficultés particulières
puisque celle-ci résulte d’un choix de procédés et non d’une règle précise de valorisation.
Sur le plan financier, les stocks représentent à la fois une richesse pour l’entreprise
(source de profit) et un coût (immobilisation de capitaux et frais de gestion), le tout devant être
Pour les articles, objets ou catégorises individualisés, et identifiables, le coût d'entrée est
déterminé par article, objet ou catégorie.
En revanche, pour les articles ou objets interchangeables, et non identifiés par unité après
leur entrée en stock, le coût d'entrée du stock observé à une date quelconque, et notamment à
l'inventaire, est obtenu par calcul selon l' une des deux méthodes suivantes :
Méthode du coût moyen pondéré, qui comporte deux variantes :
Méthode du "premier entré, premier sorti" dite FIFO (en anglais first in first out).
BOUSSLAM Noureddine & HADDI Mourad - 42 -
1) Méthode du coût moyen pondéré :
En application, le principe de prudence est retenue comme valeur comptable nette, dans le
bilan la valeur d'entrée ou si elle lui est inférieure la valeur actuelle.
Si la valeur actuelle est inférieure à la valeur d'entrée, il est appliqué à cette dernière une
correction en diminution sous forme d'une " provision pour dépréciation " ; le bilan devant
toujours faire apparaître distinctement les trois éléments :
Lorsque le prix de vente stipulé est considéré comme sûr et couvre tout à la fois les
coûts déjà engagés sous forme de produits finis, produits en cours ou matières premières,
fournitures, marchandises et ceux restant à supporter jusqu'à exécution totale du contrat, le
coût d'entrée de ces biens est conservé comme valeur au bilan sans que soit constatée une
provision pour dépréciation.
3. La provision pour dépréciation des stocks :
NORME IAS :
Les stocks doivent être évalués au plus faible du coût historique et de la valeur
réalisable nette.
Les coûts de transformation des stocks comprennent les coûts directement liés aux
unités produites, tels que la main d’oeuvre directe. Ils comprennent également l’imputation
systématique des frais généraux de production fixes et variables qui sont engagés pour
transformer les matières premières en produits finis.
Les frais de production fixes sont les coûts indirects de production qui demeurent
relativement inconstants indépendamment du volume de production, tels que l’amortissement
et l’entretien des bâtiments et de l’équipement industriels et les frais de gestion et
d’administration de la production. Les frais de production variables sont les frais indirects de
production qui varient directement, ou presque directement, en fonction du volume de
production, tels que les matières premières indirectes et la main d’oeuvre indirecte.
L’imputation des frais généraux fixe de production aux coûts de transformation est
basée sur la capacité normale des installations de production.
La capacité normale est la production censée être en moyenne réalisée sur un certain
nombre de périodes et de saisons dans des circonstances normales, en tenant compte de la
perte de capacité résultant de l’entretien planifié. Il est possible de retenir le niveau réel de
production s’il est proche de la capacité de production normale.
Les autres coûts ne sont inclus dans le coût des stocks que dans la mesure où ils sont
engagés pour amener les stocks à l’endroit où ils se trouvent.
Au nombre des coûts exclus du coût des stocks et constatés en charges de l’exercice au
titre duquel ils sont engagés figurent par exemple :
• Les montants anormaux des de déchets de fabrication, de main d’oeuvre ou d’autres
coûts de production.
• Les coûts de stockage, à moins que ces coûts ne soient nécessaires au processus d
production préalablement à une nouvelle étape de production.
• Les frais généraux administratifs qui ne contribuent pas à mettre les stocks à
l’endroit et dans l’état où ils se trouvent.
• Les frais de commercialisation.
Les méthodes de mesure du coût des stocks, telles que la méthode du coût standard ou
la méthode du prix de détail, peuvent être utilisées pour des raisons pratiques si ces méthodes
donnent des résultats proches du coût.
La méthode du coût standard retient les niveaux normaux de matières premières et de
fournitures de main d’oeuvre, d’efficience et d’utilisation de la capacité. Ils sont
régulièrement réexaminés et, le cas échéant, révisés à la lumière des conditions existants.
La méthode du prix de détail est souvent utilisée dans le secteur de la distribution au
détail pour mesurer les stocks de grandes quantités d’articles à rotation rapide, qui ont des
marges similaires et pour lesquels il est impraticable d’utiliser d’autres méthodes
d’évaluation.
Le coût des stocks est déterminé en déduisant de la valeur de vente des stocks le
pourcentage de marge brute approprié.
Le pourcentage utilisé prend en considération les stocks qui ont été démarqués en
dessous de leur prix de vente initial. Un pourcentage moyen pour chaque rayon est souvent
appliqué.
e- Formules de coût :
Le coût des stocks des éléments qui ne sont pas ordinairement fongibles et des
produits fabriqués et services affectés à des projets spécifiques doit être imputé en procédant à
une identification spécifique de leurs coûts individuels.
Le coût des stocks autres que ceux traités au paragraphe plus haut doit être déterminé
en utilisant la formule FIFO (First In First Out) ou la formule du coût moyen pondéré.
Il est à signaler que l’utilisation de la méthode LIFO (Last In First Out) est également
autorisée.
II- Valeur réalisable nette :
Le coût des stocks peut ne pas être récupérable si les stocks ont été endommagés, s’ils
sont devenus complètement ou partiellement obsolètes ou si leur prix de vente a subi une
baisse.
Lorsque les stocks sont vendus, leur valeur comptable doit être constatée en charges de
l’exercice au titre duquel le produit est constaté.
Le montant de toute dépréciation des stocks à la valeur réalisable nette et toutes les
pertes de stocks doivent être constatées en charges de l’exercice au titre duquel la dépréciation
ou la perte se produit.
Le montant de toute reprise d’une dépréciation des stocks résultant d’une
augmentation de la valeur réalisable nette doit être comptabilisée comme une réduction du
montant des stocks constaté en charge de l’exercice au cours duquel la reprise a été faite.
Le processus de constatation en charges de la valeur comptable des stocks aboutit à
rattacher les produits et les charges.
Certains éléments de stocks peuvent être affectés à d’autres comptes d’actifs, par
exemple, les stocks utilisés comme éléments des immobilisations corporelles produites par
l’entreprise pour elle-même.
Les stocks affectés à un autre élément d’actif suivant cette modalité sont constatés en
charges au cours de la durée de vie de cet actif.
Informations à fournir :
Les états financiers doivent mentionner :
• Les méthodes comptables adoptées pour mesurer les stocks, y compris la formule du
coût utilisé.
• La valeur comptable totale des stocks et la valeur comptable par catégories adaptées
à l’entreprise.
• La valeur comptable des stocks ramenés à la valeur réalisable nette.
• Le montant de toute reprise pour dépréciation qui est constatée en produit.
• Les circonstances ou événements ayant conduit à la reprise de la dépréciation des
stocks.
CGNC :
1/ Le coût d’entrée :
IASC CGNC
- Le coût des stocks englobant l’ensemble - Même traitement que celui adopté dans la
des coûts d’acquisition, coûts de norme IASC à l’exception des charges
transformation outre les autres coûts engagés financières et des frais de recherche et
pour amener les stocks dans l’état et développement, lesquels ne figurent imputés
l’endroit où ils se trouvent. dans le coût de production.
- Les frais généraux fixes de production
imputés au coût de revient sur la base de la
capacité normale.
- Les frais généraux administratifs, les coûts
supportés pour concevoir des produits ainsi
que l’amortissement des frais de recherche et
de développement.
- Les coûts de stockage, les frais généraux
administratifs non liés à la production.
- Les frais financiers directement
rattachables à la production à la production
d’un actif identifié.
IASC CGNC
Biens identifiables : Biens identifiables :
Le coût de revient des biens identifiables doit être Même principe que l’IASC.
déterminé spécifiquement sur la base des coûts La notion de coût d’acquisition ou de
individuels. production se substitue à celle de prix
Biens fongibles : de revient.
- Méthode de référence : application des formules Biens fongibles :
FIFO ou du coût moyen pondéré. Les méthodes préconisées sont le FIFO
- Méthode alternative : application de la formule ou le coût moyen pondéré.
LIFO, elle est soumise à des conditions
d’informations spécifiques.
IASC CGNC
- Evaluation à la valeur la plus faible du coût - Même principe que l’IASC.
d’entrée et la valeur réalisable nette. - La valeur actuelle des biens en stock est
- La valeur réalisable nette est le prix de vente déterminée à partir du marché. La référence
diminué des coûts estimés d’achèvement et au marché correspond à la valeur réalisable
ceux nécessaires à la réalisation de la vente. nette.
IASC CGNC
- Une provision pour dépréciation destinée à - Même principe que l’IASC.
ramener les stocks au plus bas entre la valeur - Si la valeur actuelle est inférieure à la
comptable et la valeur nette de réalisation doit valeur d’entrée, l’entreprise doit constater
être constituée habituellement article par article. une provision pour dépréciation, afin de
Dans certains cas, il peur être procédé à des corriger la valeur actuelle.
regroupements d’éléments analogues. - Celle-ci doit être évaluée avec une
approximation répondant aux conditions
de fond et de forme exigées par la
réglementation.
SOCIETE INDUSTRIELLE X
A- Définition de la mission
Il s’agit d’une mission de commissariat aux comptes comportant la mission générale
d’audit et de vérifications spécifiques sur les comptes annuels arrêtés au 31 décembre 2006
A l’issue de notre mission, nous devons émettre :
Un rapport général de certification des comptes de la société arrêtés au
31/12/2006 selon les dispositions de la loi 17-95 relative aux sociétés
anonymes.
Un rapport spécial sur les conventions réglementées.
Une lettre de recommandation sur le système de contrôle interne en fonction de
l’importance des observations relevées.
B- Présentation de l’entreprise
Société : X
Forme sociale : Société anonyme selon la loi 17-95
Date de création : 1960
Activité : Fabrication de silencieux et tubes d’échappement destinés aux
fabricants automobiles et aux revendeurs des pièces détachées
Capital social : DH 10.000.000 réparti en 100.000 actions de DH 100
Organe de gestion : La société est administrée par un conseil d’administration
Principaux interlocuteurs :
Directeur Général
Chef Comptable
C- Activité et risques
D- Seuil de signification
E- Conclusion
Porter une attention particulière aux points suivants :
Apprécier les améliorations apportées sur le système de contrôle
interne ;
Valorisation du stock (en quantité et en valeur)
Approfondir le contrôle des comptes au final.
Le magasin ajoute son visa sur le bon de livraison des marchandises réceptionnées,
dont il transmet une copie au :
service approvisionnements
service comptabilité
B-) Exhaustivité
Cela veut dire s’assurer que tous les stocks existants sont inventoriés. Pour cela on a
vérifié si :
Tous les stocks existant sont inventoriés :
Les procédures d’inventaire couvrent-elles toutes les catégories
de stocks y compris les stocks en consignation ?
Les stocks sont-ils comptés physiquement au moins une fois par
an en ce qui concerne les matières premières, les travaux en cours et les
produits finis ?
Si les comptages se font par inventaires tournants :
Existe-t-il un programme qui permet de suivre l’avancement des
comptages ?
Les procédures utilisées permettent-elles de s’assurer que tous
les stocks d’un même produit sont comptés en une seule fois ?
Les mouvements physiques et comptables de produits
inventoriés sont-ils arrêtés simultanément pour éviter les écarts d’inventaires
dus à des anomalies administratives ?
Les quantités valorisées en fin d’exercice sont-elles
intégralement rapprochées avec le fichier de stock, à cette date ?
Si l’inventaire est effectué en une seule fois, des instructions
écrites (transmises au responsable de l’établissement des comptes et au
personnel participant à l’inventaire) couvrent-elles tous les lieux de stockage ?
Tous les stocks inventoriés sont comptabilisés :
Les procédures d’inventaire couvrent-elles toutes les catégories
de stocks y compris les stocks en consignation ?
Conclusion :
Suite à la vérification de l’application par la société X de cette assertion (exhaustivité),
on a constaté que :
Les rebuts des produits finis ne font pas l’objet d’un suivi
formalisé par des bons d’entrée dans le magasin des rebuts. De même, aucun
enregistrement de ces rebuts dans l’application de gestion des stocks n’est
prévu. En conséquence, il ne serait pas possible de maîtriser les quantités des
produits finis mis en rebuts ainsi que le suivi des flux correspondant. De
même, en l’absence d’un inventaire comptable des rebuts, aucun
rapprochement des quantités comptables avec l’inventaire physique n’est
possible. En guise de recommandation les rebuts de produits finis devraient
faire l’objet d’un suivi formalisé et être enregistrés dans l’application de
gestion des stocks.
Le service magasin n’établit pas des bons d’expédition (bons de
retour) au titre des expéditions (retours) des produits. Les mouvements des
stocks des produits finis étant appuyés uniquement des bons de livraison
établis par le service de gestion des stocks. Par conséquent, il serait difficile de
contrôler les mouvements du magasin de produits finis en l’absence des bons
d’expédition et de retour.
c-) Réalité :
Cela veut dire s’assurer que tous les comptes des stocks reflète la réalité des quantités
physiques. Pour cela on a vérifié si :
Seuls les stocks appartenant à l’entreprise figurent dans la liste des stocks
Les stocks sont-ils comptés physiquement au moins une fois par an en ce qui concerne
les matières premières, les travaux en cours et les produits finis ?
Si les comptages se font par inventaires tournants ?
Existe-t-il un programme qui permet de suivre l’avancement de
comptages ?
Si l’inventaire est effectué en une seule fois, des instructions écrites (transmises au
responsable de l’établissement des comptes et au personnel participant à l’inventaire)
couvrent-elles tous les lieux de stockage ?
Conclusion :
On n’a pas relevé d’anomalies significatives dans la mesure ou la majorité de ces
instructions sont respectées.
Les mouvements de stocks suivants sont-ils saisis sur des documents standards
propres à l’entreprise, au moment où ils ont lieu. Si oui, ces documents sont-ils
utilisés pour mettre à jour les fiches de stocks ou l’inventaire permanent ? Le mode
d’enregistrement de ces documents (ordre numérique, par exemple) permet-il de
s’assurer de l’exhaustivité de leur enregistrement ?
réception ;
transferts vers la production ?
transferts inter-ateliers de production ?
transferts de la production vers le magasin de produits finis ?
expéditions ?
Le prix de revient imputé aux stocks comprennent-ils les charges directes et les
charges indirectes ?
Les variations de taux d’imputation de la main d’œuvre et des frais généraux sont-
ils revus annuellement ?
Les taux de marge brute par produit ou catégorie de produits sont-ils régulièrement
analysés pour contrôler la fiabilité des montants en stocks ?
Les stocks détenus par les tiers font-ils l’objet de contrôles physiques effectués par
l’entreprise ?
Les prix de revient obtenus sont-ils contrôlés par rapport à des prix normaux ? Les
écarts sont-ils analysés ?
Conclusion :
La principale faiblesse qu’on a dégagé consiste à ce que le stock des produits finis
n’est pas évalué d’après le coût de production tel que prévu par les lois comptable et fiscale ;
en effet, l’évaluation est faite sur la base de la déduction du prix de vente de la marge
appliquée par la société. La société serait en infraction avec la réglementation en vigueur.
Conclusion :
Aucune anomalie significative na été relevé.
f-) Imputation, totalisation, centralisation correcte
Nous avons vérifié si :
Les stocks inventoriés sont imputés aux bons comptes : Catégorie de stock
Les imputations sont-elles données par des personnes
compétences disposant des documents nécessaires ?
Les imputations sont-elles revues par un responsable ?
Les OD sont justifiées et autorisées
Les écarts sont-ils analysés et autorisés par une personne
habilitée avant d’être comptabilisés ?
Les opérations diverses sont-elles autorisées et/ou revues par un
responsable ?
Le listing des inventaires est correctement totalisé
Le total du listing est-il vérifié ?
Les multiplications « prix » et « quantité » sont-elles vérifiées ?
Le montant des stocks au bilan correspond au relevé d’inventaire
Les quantités relevées lors de l’inventaire sont-elles rapprochées
des fiches de stocks et des stocks au bilan et/ou de l’inventaire permanent ?
Les fiches de stocks et l’inventaire permanent sont-ils
régulièrement rapprochés ?
Conclusion :
Aucune anomalie significative n’a été relevé.
Le stock est un actif « calculé » comme une quantité multipliée par un coût.
Stock = (Quantité x Coût) – Dépréciation
En effet, ils ont peut-être déjà été facturés mais pas encore livrés (vous les voyez mais
ils n’appartiennent plus à l’entreprise), ou ils sont en dépôt chez des tiers ou en transit (vous
ne les voyez pas mais ils appartiennent à l’entreprise). Il faut donc se renseigner lors de
l’assistance à l’inventaire pour pouvoir identifier les stocks dans ces situations.
Si l’auditeur estime que les différentes anomalies vont l’empêcher de conclure, il sera
amené à penser à l’éventualité de faire refaire l’inventaire.
En premier lieu, l’auditeur doit obtenir des informations auprès du chef de mission
(par discussion et/ou en lisant les instructions d’audit), telles que l’activité de la société, les
risques généraux liés à l’activité et les risques spécifiques liés aux stocks, les problèmes
rencontrés par le passé et éventuellement consulter le dossier d’audit de l’année précédente.
Si le besoin se fait sentir, l’auditeur peut décider de rencontrer les responsables
comptables et financiers de la société, afin de mieux cerner l’activité et les problèmes majeurs
qu’elle rencontre.
L’auditeur doit obtenir, si possible, un plan des locaux et effectuer le tour du site.
En général, les sondages peuvent se limiter à ce qui est significatif. Le listing des
stocks valorisé permet d’aider l’auditeur sur ce qu’il a demandé préalablement, ou à défaut il
devra demander quelles sont les valeurs importantes en stock.
Même sans être connaisseur, l’auditeur peut aisément repérer certains produits en
mauvais état ou ayant manifestement une rotation lente (poussière, emballages fatigués etc
…)
L’auditeur ne doit pas perdre de vue que ses travaux vont être exploités lors de l’audit
des comptes par d’autres personnes n’ayant peut être pas assistées à l’inventaire physique.
Il ne faut pas oublier que les informations dont dispose l’auditeur, le jour de
l’inventaire physique ne seront peut-être plus disponibles lors de l’audit (des quantités auront
été vendues ou achetées). Il est donc nécessaire de prendre toutes les informations importantes
qui pourront être utilisées pour l’audit.
Dans certains cas, le cabinet d’audit est amené à produire un rapport sur le
déroulement de l’inventaire et sur l’explication des écarts relevés.
Après avoir pris contact et connaissance de la société au sein de laquelle nous allons
assister à l’inventaire physique, nous avons demandé à avoir sa procédure d’inventaire afin de
la lire, de la comprendre et d’en évaluer les forces et les faiblesses.
Le premier comptage sera effectué par une équipe composée d’un responsable assisté
d’un ouvrier.
Le mode d’inventaire sera comme suit :
Responsable d’inventaire :
Contraintes à respecter :
Documents d’inventaire :
1.4 Tous les lieux de stockage sont-ils pris en compte dans la Oui
procédure ?
1.9 Y a-t-il une description précise des articles plus difficiles à Oui
identifier (unité de mesure, etc…) ?
Oui/ REMARQUES
Non/
NA
1.13 Y a t-il des mesures prises pour limiter et contrôler tout Consulter la partie sur
mouvement de stock pendant l'inventaire afin d'éviter les Oui la
omissions et les doubles comptages ? description de la
procédure
1.16 Les feuilles d'inventaire précisant les articles à compter ont- Oui
elles été préparées ?
2.2 Quel est le niveau de coopération avec les auditeurs Bonne coopération
externes et/ou internes ?
Oui/ REMARQUES
Non/
NA
2.5 A-t-on la garantie que tous les lieux de stockage sont Oui Le balayage visuel des
entièrement inventoriés ? La personne responsable du tuyaux nous a permis
comptage s'en assure-t-elle ? de s’assurer de
l’exhaustivité du
comptage
2.10 Quelle est l'étendue des contrôles portant sur les articles Utilisation des
emballés ou autres contenants difficiles à atteindre ? élévateurs
2.11 A-t-on prélevé des échantillons sur les stocks en vrac pour NA
vérifier leur nature et leur qualité ?
2.14 Comment les stocks à rotation lente, obsolètes et Consulter la partie sur
endommagés sont-ils identifiés, comptés et enregistrés ? la
description de la
procédure
2.20 Y a t-il des dispositions pour assurer du respect du cut-off, Oui Liste des derniers bons
? de réception et
d’expédition
Oui/ REMARQUES
Non/
NA
3.3 Garder une trace des comptages effectués pour faciliter le Classés au niveau du
rapprochement ultérieur avec le listing de stock après inventaire. dossier de l’exercice
(Exhaustivité / Exactitude)
5. CONCLUSION
Les stocks de la société sont essentiellement constitués des matières et des produits
finis. Les en-cours de production ne sont pas significatifs puisque la société avait arrêté la
production 3 jours avant l’inventaire afin de minimiser les en-cours.
Nous avons sélectionné un échantillon pour lequel nous avons vérifié, d’une part la
concordance des codes articles et d’autre part l’exactitude du comptage. Ci-dessous un extrait
du sondage :
TUBE EN
429912523860 119 KG 9 617,00 9 617,00 0,00
ALUMINIUM
032215601022 TUBE EN CUIVRE 03 KG 6 324,90 6 324,90 0,00
429912543820 Cornieres 271 KG 800,00 800,00 0,00
429912538370 Fer Plat 200 KG 1 920,00 1 920,00 0,00
TL PP FG 170L/0,5 x STOCK
429912546570 369 KG 3 040,00 3 040,00 0,00
682 x 751 DORMANT
429912543800 Tôles AS, 269 KG 1 350,00 1 350,00 0,00
429912548120 Tôles IX 405 KG 1 350,00 1 350,00 0,00
429912580020 Tôle Perforée 476 KG 468,00 468,00 0,00
Conclusion :
Aucune anomalie significative à signaler.
Nous avons sélectionné un échantillon pour lequel nous avons vérifié, d’une part la
concordance des codes articles et d’autre part l’exactitude du comptage. Ci-dessous un extrait
du sondage :
C od e D és i g n a ti on Un i té d e C om p ta g e C om p ta g e
E ca r t O b s er va ti on s
A r ti cl e A r ti cl e m es u r e S oci été CAC
S IL AR N U BIR A
429912548390 PC 26 26 0,00
D AE W O O
BOUSSLAM Noureddine & HADDI Mourad - 82 -
P O T DETENTE
429912543700 PC 165 165 0,00
N U BIR A
S IL AV
Conclusion :
Aucune anomalie significative à signaler.
Une fois le comptage terminé, nous avons autorisé l’arrêt de l’inventaire physique et la
reprise de la production.
L’inventaire physique des stocks de la société a été correctement effectué dans son
ensemble. Nous n’avons pas noté de faits significatifs pouvant remettre en cause la fiabilité
des résultats obtenus.
Nous pouvons conclure que l’inventaire peut constituer une base valable pour
l’évaluation des stocks.
La réalisation d’un inventaire annuel est une obligation légale et fiscale, mais aussi
une procédure de contrôle efficace permettant de s’assurer de l’existence réelle des biens
tangibles figurant aux états de synthèse de fin d’exercice. Les écarts relevés lors de
l’inventaire physique permettent de confirmer ou d’infirmer le niveau de confiance accordé au
Elle constitue le point départ de l’examen des comptes pour chaque section. La LEAD
SCHEDULE de la section stocks reprend les soldes de tous les comptes inhérents aux stocks
qui sont : Les comptes de la rubrique stocks de l’actif circulant, les comptes de variation de
stocks de marchandises au niveau des charges et finalement les comptes de variation de
stocks de produits finis. Les soldes de l’année 2005 sont reproduits afin de détecter les
variations significatives. Ces dernières feront l’objet d’explications fournis par nos
interlocuteurs qui sont le chef comptable et financier ainsi que le directeur général.
Variation en Variation
Compte Libellé 31/12/06 Réf. 31/12/05
valeur en %
BILAN :
Variation
Compte Libellé 31/12/06 Variation Réf. 31/12/05
en %
CPC :
6114 VARIATION STOCK MARCH. 147 932,39 295 864,78 -200% -147 932,39
61241 VARIATION STOCK MP - 1 499 588,23 - 3 620 422,23 -171% 2 120 834,00
61242 VARIATION STOCK M. CONSOM. -140 067,00 - 122 025,00 676% -18 042,00
61243 VARIATION STOCK EMBALL. - 12 754,00 - 508,00 4% - 12 246,00
71311 VARIATION STOCK PTS EN COURS 1 050 216,00 1 063 959,00 -7742% - 13 743,00
71321 VARIATION STOCK PF - 545 870,00 - 53 421,00 11% - 492 449,00
Points notés :
On a relevé plusieurs écarts entre l’inventaire physique et le stock comptabilisé bien
les matières premières, les encours et les produits finis. Le chef comptable a justifié cet écart
par des erreurs de comptage lors de l’inventaire physique. Cependant, on a estimé que cet
écart n’est pas significatif car il représente moins de 3% de la valeur (quantité * Coût unitaire)
des stocks. (Voir la feuille ci-dessous).
STOCKMP- RAPPROCHEMENTENTREL'INVENTATIREPHYSIQUEETLACOMPTABILITE-
La société X n’a pas enregistré de provisions pour dépréciation des stocks. Cela
s’explique par sa nature de ces produits qui ne sont pas périssables et qui trouvent toujours
des débouchés même après une longue durée.
En guise de conclusion, nous pouvons constater que les problématiques liées au stocks
peuvent être nombreuses et parfois très complexes.
Ce qui est important, c’est de pouvoir mettre en place un système de contrôle interne
permettant la vérification de l’exhaustivité, de l’exactitude et de la réalité des enregistrements.
Des instruments efficaces doivent permettre une bonne gestion des stocks d’une
entreprise.
C’est pourquoi, il demeure primordial de pouvoir les repérer et de les mettre en place
afin d’assurer une certaine crédibilité par rapport aux informations financières qui seront
diffusées.
Sachant que le risque zéro n’existe pas, ne faudrait-il pas réfléchir à d’autres moyens
d’échantillonnage plus poussés, afin de réduire le risque d’audit ?
Il convient de signaler tout de même que l’auditeur ne certifie pas une fidélité absolue,
qui en réalité n’existe pas, il certifie simplement que les comptes publiés sont conformes aux
lois, qu’ils sont établis sincèrement (sans volonté de fraude) et qu’ils donnent une image
fidèle de l’entreprise.
En revanche l’auditeur ne certifie pas que les dirigeants ont choisi la meilleure
stratégie de développement et que les dividendes à titre d’illustration continueront
d’augmenter régulièrement ; tous ces éléments liés à la gestion de l’entreprise relèvent du
conseil d’administration et non de l’auditeur.