CONGO

Brazzaville
COUNTRY GUIDE

www.petitfute.com
 TRU BLU
TRU
B R A Z Z AV I L L E

RADISSON BLU M’BAMOU PALACE HOTEL

Avenue Amilcar Cabral Centre-Ville, Brazzaville, République du Congo
T: +242 05 050 60 60 F: +242 05 050 60 61
reservations.brazzaville@radissonblu.com
radissonblu.com/hotel-brazzaville
EDITION
Directeurs de collection et auteurs :
Dominique AUZIAS et Jean-Paul LABOURDETTE
Auteurs : Clarisse LHEZ, Stéphanie BORG,
Camille GRIFFOULIERES, Stéphane DAMANT,
Jean Yves BROCHEC, Jean-Paul LABOURDETTE,
Dominique AUZIAS et alter
Directeur Editorial : Stéphan SZEREMETA
Responsable Editorial Monde : Patrick MARINGE
Rédaction Monde : Caroline MICHELOT, Morgane
VESLIN, Pierre-Yves SOUCHET, Talatah FAVREAU
Rédaction France : Elisabeth COL, Maurane
CHEVALIER, Silvia FOLIGNO, Tony DE SOUSA
FABRICATION
Responsable Studio : Sophie LECHERTIER
assistée de Romain AUDREN
Maquette et Montage : Julie BORDES,
Sandrine MECKING, Delphine PAGANO,
Laurie PILLOIS et Noémie FERRON
Iconographie : Anne DIOT
Cartographie : Jordan EL OUARDI
WEB ET NUMERIQUE
Directeur Web : Louis GENEAU de LAMARLIERE
Chef de projet et développeurs : Nicolas
GUENIN, Cédric MAILLOUX, Florian FAZER, Caroline
LAFFAITEUR, Andrei UNGUREANU, Nicolas VAPPEREAU
DIRECTION COMMERCIALE
Directrice des Régies : Caroline CHOLLET
Responsable Régies locales : Michel GRANSEIGNE
Relation Clientèle : Vimla MEETTOO
et Sandra RUFFIEUX
Chefs de Publicité Régie nationale :
Caroline AUBRY, François BRIANCON-MARJOLLET,
Perrine DE CARNE MARCEIN, Caroline GENTELET,
Caroline PREAU
Responsable Clientèle : Déborah LOICHOT
REGIE INTERNATIONALE  sans pour autant l’atteindre, son opposition systématique
Chefs de Publicité : Jean-Marc FARAGUET,
Guillaume LABOUREUR, assistés de Michelle MAYER
Régie Congo : Camille ESMIEU
DIFFUSION ET PROMOTION
Directrice des Ventes : Bénédicte MOULET
assistée d’Aissatou DIOP et Vianney LAVERNE
Responsable des ventes : Jean-Pierre GHEZ
assisté de Nathalie GONCALVES
Relations Presse-Partenariats :
Jean-Mary MARCHAL
ADMINISTRATION
Président : Jean-Paul LABOURDETTE
Directrice Administrative et Financière :
Valérie DECOTTIGNIES
Directrice des Ressources Humaines :
Dina BOURDEAU assistée de Sandra MORAIS
Responsable informatique : Pascal LE GOFF
Comptabilité : Jeannine DEMIRDJIAN,
Christelle MANEBARD, Adrien PRIGENT
Recouvrement : Fabien BONNAN
assisté de Sandra BRIJLALL et Belinda MILLE
Standard : Jehanne AOUMEUR
bienvenue
au congo !
To yambi yo awa na Congo ! (lingala)
Betou mé yamb’ ngue na Congo ! (munukutuba)
Mboté* puissant fleuve Congo aux rives majestueuses et
au rythme sauvage, plages désertes de sable fin bordées
de Mangrove que tutoient gorges de latérite aux rouges
intenses au sud. Mboté* forêts primaires exubérantes
du nord, savane arbustive à perte de vue des plateaux
batékés, parcs et réserves animalières peu fréquentés
et riches d’espèces rares disséminés sur l’ensemble du
territoire, dont Brazzaville, capitale affairée où se joue le
destin politique du pays tout en contraste avec Pointe-
Noire l’industrielle, dont l’enjeu est ailleurs, du côté des
pétrodollars, sont les deux villes symboles. Quelle que
soit sa façon d’aborder l’officielle République du Congo,
ou « Congo-Brazza » pour les intimes, ses terres, belles
à couper le souffle, invitent le voyageur à s’affranchir des
idées reçues, à défricher les voies, à sortir des clichés
pour atteindre le cœur de l’Afrique Centrale, profonde
et sauvage tout en touchant du doigt l’extrême vitalité
d’un peuple vibrant et attachant. Car c’est là l’extrême
richesse de ce voyage qui finit par trouver son sens :
la phénoménale vitalité des Congolais, leur humour
débridé, leur usage classique du français modelé à la
sauce congolaise, leur réelle gentillesse, la dignité de
tous, au-delà des difficultés quotidiennes, dont la formule
« on est là, on est vivant » résume les longs discours. Les
bruits de bottes qui raisonnent aux frontières du pays,
à son chaotique frère ennemi, le « Congo d’en face »
– même s’il est vrai que c’est un voyage dans le voyage
que de passer de Brazzaville et Kinshasa, en vis-à-vis,
tant elles se distinguent – ne doivent pas faire vivre
le Congo uniquement en référence ou en opposition
avec ses mastodontes et nerveux voisins. Relativement
stable au regard de la situation générale de la région, le
Congo, au futur plein d’espoir et aux potentiels infinis,
finalement destination peu connue, mérite, sincèrement,
un considérable détour.
L’équipe de rédaction
*« Bonjour » (commun aux deux langues)
Remerciements. Mille mercis à tous ceux qui m’ont accueillie
les bras ouverts. En particulier, Jean Robert et Ben du WCS,
le Père Lucien et l’équipe de l’Ordre de Malte, l’Abbé Maurice
et Licius de l’Espace France Volontaire. Merci aussi à tous
mes amis de Brazzaville et Pointe-Noire, Florence, Stefanie,
Julien, Benoît, Josselin, Mathilde, Damien, Marie, Jonathan
et compagnie, qui m’ont conseillée et ou hébergée. Enfin, un
grand merci à Camille Esmieu.

n PETIT FUTÉ CONGO BRAZZAVILLE n

Petit Futé a été fondé par Dominique AUZIAS.
Il est édité par Les Nouvelles Editions de l’Université
18, rue des Volontaires - 75015 Paris.
&  01 53 69 70 00 - Fax 01 42 73 15 24 IMPRIMÉ EN FRANCE
Internet : www.petitfute.com
SAS au capital de 1 000 000 E -
RC PARIS B 309 769 966
Couverture : © DR
Impression : GROUPE CORLET IMPRIMEUR -
14110 Condé-sur-Noireau
Dépôt légal : 08/01/208
ISBN : 9791033171799

Pour nous contacter par email, indiquez le nom

de famille en minuscule suivi de @petitfute.com
Pour le courrier des lecteurs : info@petitfute.com
 Sommaire
INVITATION AU VOYAGE n
„„
Les plus du Congo........................................9
Fiche technique......................................... 10
Idées de séjour......................................... 14
Comment partir ?..................................... 16
DÉCOUVERTE n
„„
Le Congo en 30 mots-clés......................... 26
Survol du Congo........................................ 31
Géographie...........................................31
Climat...................................................32
Environnement – Écologie.....................32
Parcs nationaux....................................34
Faune et flore........................................36
Histoire.................................................... 39
Politique et économie............................... 48
Population et langues............................... 52
Mode de vie.............................................. 54
Arts et culture......................................... 64
Festivités.................................................. 82
Cuisine locale........................................... 84
Jeux, loisirs et sports.............................. 89
Enfants du pays......................................... 91
Lexique..................................................... 93
© THOMAS MORGAN
Trioceros oweni à Enyellé.
BRAZZAVILLE ET LE POOL n
„„
Brazzaville............................................... 96
Quartiers...............................................97
Se déplacer........................................102
Pratique..............................................107
Se loger..............................................112
Se restaurer........................................122
Sortir..................................................130
À voir – À faire....................................133
Shopping............................................139
Sports – Détente – Loisirs...................140
Au sud de Brazzaville...............................141
Nganga Lingolo................................141
Linzolo.............................................141
Au nord de Brazzaville.............................141
Île Mbamou......................................142
Île Faignond.....................................142
Kintélé.............................................143
Lifoula..............................................144
Maloukou-Tréchot............................144
Pool.........................................................145
Trou de Dieu....................................145
Kinkala.............................................145
Boko................................................145
Loufoulakari.....................................145
 Guide touristique Officiel de la République du Congo
« Cette Année, Visitez le Congo »
Année 2017-2019
---------------
Préface
Outil de promotion indispensable au tourisme national et international, cette édition du guide
touristique du Congo « Cette année, Visitez le Congo » livre à tous ceux qui désirent visiter notre
pays, panorama des évènements et attractions majeurs dignes de motiver déplacement des touristes
vers la destination Congo les deux prochaines saisons.
Cette édition, qui fait également connaître les établissements touristiques et para-touristiques du
pays, est non seulement un outil de promotion précieux de notre destination, mais aussi un ouvrage
de référence pour les professionnels du tourisme désireux d’entreprendre une activité touristique
au Congo.
Le Guide touristique « Cette année visitez le Congo » vous offre de nombreuses opportunités de
découverte, et de détente réparties dans les douze départements du Congo.
Nous avons tant à vous offrir et vous invitons à partager avec nous pendant votre séjour, non
seulement la beauté et la richesse de notre patrimoine, mais aussi la légendaire hospitalité d’un
peuple fier de son héritage.
Le Congo conjugue toute une gamme d’attractions liées à ses nombreux atouts naturels et culturels.
Ce magnifique pays, avec ses 60% de couverture forestière, est à l’avant garde des grands
enjeux planétaires de conservation et de protection de la nature dans la lutte contre les effets du
réchauffement climatique. C’est bien à ce titre qu’en République du Congo, le développement
durable du tourisme à travers l’Eco tourisme est une des préoccupations du gouvernement.
Notre pays dispose également d’une façade maritime de 170 km avec des plages merveilleuses.
L’ensoleillement y est quasi permanent. Quant au majestueux fleuve Congo, il donne au pays son
envergure mythique.
J’invite toutes celles et tous ceux qui auront fait l’expérience de cette « petite merveille »,
à la partager avec d’autres.
Soyez les bienvenu(e)s !

Arlette SOUDAN-NONAULT
Ministre du Tourisme et l’Environnement

#Destination Congo-Brazzaville
4

Piste entre Ouesso et Pokola.

© CLARISSE LHEZ
 De Brazzaville à Ngo........................148
Réserve de Lésio-Louna Léfini.........148
Mbé.................................................151
Ngabé..............................................152
PLATEAUX ET CUVETTE n
„„
Plateaux.................................................. 156
Ngo..................................................156
Djambala.........................................156
Gamboma........................................157
Cuvette.................................................... 158
Oyo..................................................158
Abo..................................................162
Mossaka..........................................162
Owando...........................................164
Makoua............................................165
De Makoua à Ouesso.......................166
Ewo.................................................166
Parc national
d’Odzala-Kokoua..............................166
SANGHA ET LIKOUALA n
„„
Sangha.....................................................172
Ouesso............................................172
Ngombe...........................................176
Parc national de Nouabalé-Ndoki.....176
Bomassa..........................................178
Pokola..............................................178
Likouala................................................... 180
Enyellé.............................................181
Impfondo.........................................181
Epéna..............................................182
Lac Télé...........................................184
Bétou...............................................184
GRAND NIARI n
„„
Grand Niari............................................. 188
Bouenza.............................................188
Nkayi...............................................188
repérez les meilleures visites
intéressant Remarquable
Niari....................................................189
Dolisie..............................................190
Mossendjo.......................................195
Réserve de la Nyanga......................196
Réserve du mont Fouari...................196
Lékoumou...........................................196
Zanaga............................................196
„„POINTE-NOIRE
ET LE KOUILOU n
Pointe-Noire et sa région........................ 199
Pointe-Noire........................................199
Transports.............................................. 202
Pratique................................................. 204
Orientation............................................. 208
Se loger................................................. 208
Se restaurer........................................... 212
Sortir...................................................... 216
À voir – À faire....................................... 218
Sports – Détente – Loisirs...................... 220
Shopping................................................ 220
Les environs de Pointe-Noire..............221
Diosso – Loango..............................221
Tchimpounga...................................224
Djeno...............................................224
Le Kouilou............................................... 226
Le Mayombe.......................................226
Dimonika.........................................226
Les Saras.........................................226
Loaka...............................................227
Parc national
de Conkouati-Douli.................................... 227
PENSE FUTÉ n
„„
Pense futé.............................................. 234
S’informer............................................. 250
Rester.....................................................257
Index...................................................... 260
Immanquable Inoubliable
 RÉPUBLIQUE CENTRAFICAINE

6
Congo-Brazzaville ngui

Enyellé
uba

CAMEROUN O
RÉSERVE DE FAUNE
NDOKI-NOUABALÉ
D LIKOUALA

ja
Dongou
Souanké

Routes principales
Sembé Impfondo
Gi r i

Routes secondaires L Mokéko Ouesso

Likouala a

Pistes

en
ux

S an SITE Lac Télé

Frontières g

gu é
ha

Limites de région
SANGHA Epéna
h erbe
s

Villes principales LAC TÉLÉ-

Villes importantes
Villes secondaires LIKOUALA AUX HERBES
Villages
Marais PARC NATIONAL
Parcs nationaux D’ODZALA
Réserves Pikounda Bouanila
Aéroport MboKo
Altitude (en mètres)
1000
Ngoyeboma
500 L i koua
0
la
CUVETTE DE L’OUEST Makoua
Principaux sommets Ntokou
Kéllé
Oyabi CUVETTE
Owando
Mbama Liranga
 Owando
Mbama Ngoko Liranga

Ewo Lac Tumba

Ossélé
Loukoléla
GABON Boundji
Alembé Oyo Mossaka
Abala Ollombo
Okoyo
Mbié Ongonyi

ou
ng

uy
Gamboma

Co
Mbaya

Ko
PLATEAUX Makotipoko Lac
Mbon Mai-Ndombe
Mbinda Bouanga
Lékana RÉPUBLIQUE
Mayoko
Ngo D É M O C R AT I Q U E
Bambama DU CONGO
Ngongo Divénié
Mougoundou-sud Lékéti Djambala

PL
Mpouya
1040 m RÉSERVE DE CHASSE

AT
Zanaga

E
Nyanga Placongo AU DE LA LÉFINI
LÉKOUMOU X
Moutamba Mossendjo L éfini
BA
NIARI TÉ
KÉ
Pangala Mah Ngabé
Kamono
Kibangou Vinza Ingolo
Makabana
Banda

Ko
Mayéyé Tsiaki Kingoué POOL

u il
Sibiti

ou
RÉSERVE DE FAUNE Mayama Boulankio Maty-Centre
Kindamba
CONKOUATI
Louvakou Kimpelo P. K. Rouge Gatsou
Nzambi Mouyondzi

i
KOUILOU Kindamba-

iar
Loudima -Ngouédi BRAZZAVILLE
kakamoéka N Loubomo Kayes Madingou Madzia
Pointe Kibouendé Île
Kounda Mindouli Mbamou
Mvouti Dolisie Ngoma Tsé-Tsé
Madingo-kayes BOUENZA Mfouati 0 40 km
Kimongo Louengo Kinkala KINSHASA
Boko-Songho Mbandza-Ndounga
Baie de Loango Loumo Louingui
Baie de Pointe-Noire Hinda
Ntombo-Manyanga Beko
Londéla-Kayes
POINTE-NOIRE CABINDA
7

(ANGOLA)
OCÉAN ATLANTIQUE
© FLORENCE DANNER

Vue des gorges de Diosso.

© GUENTERGUNI

© PASCAL DELOCHE

Une femelle gorille et son bébé. Jeune fille de Brazzaville.

© FLORENCE DANNER

Un pêcheur rangeant ses filets au milieu des pirogues.

 Les plus du Congo
Où le touriste (re) devient voyageur
Malgré ses 170 km de façade maritime et
presque autant de sable fin, ses forêts aux
essences et aux espèces rares et ses paysages
naturels somptueux, le Congo n’a jamais été mis
en avant comme un lieu de villégiature. Ce n’est
donc pas une destination pour le tourisme de
masse et, à moins d’un changement radical de
politique générale, il ne le sera probablement
jamais. Vous y trouverez des lieux peu cartogra-
phiés, quelques pistes à ouvrir et une curiosité
souvent bienveillante envers l’étranger. Un pays
où la dimension humaine prend tout son sens, où
le tourisme reste artisanal dans un monde où il
est une industrie, même si les temps changent
et que le Congo, qui a retrouvé la paix, s’est
ouvert aux flux financiers et humains de la
mondialisation, prenant peu à peu conscience de
ses atouts touristiques. Offrez-vous le privilège
d’être encore considéré comme une personne
plutôt que comme un touriste.
« Civilisés jusqu’à la moelle des os ! »
… s’extasiait en découvrant les peuples du
Congo l’ethnologue allemand Léo Frobénius qui
a entrepris près d’une douzaine d’expéditions en
Afrique noire entre 1904 et 1935. Si aujourd’hui
la notion de « civilisé » a des relents coloniaux,
les Congolais n’en restent pas moins, très majo-
ritairement, des personnes faisant preuve, sans
affectation, d’une délicate politesse. On peut ici
(pour peu que l’on sache sourire et se montrer
respectueux) se perdre sans soucis, aller au cœur
des quartiers, demander son chemin, se faire
guider. Une insouciance et une liberté rares…
Rumba et noix de cola
Plus précieuse que le pétrole : l’énergie que
déploient les Congolais dans leurs plaisirs. Une
vitalité rieuse, une mobilité et une gourmandise
des choses qui rend le quotidien vibrant. Le
soir venu, cette énergie trouve un autre terrain
d’expression dans trois des grandes passions
congolaises : la danse, la bière et la séduction.
La nuit congolaise pulse, du trottoir des quartiers
populaires aux boîtes huppées du centre-ville,
même si elle peut paraître provinciale au regard
de celle de Kinshasa avec ses boîtes qui ne
ferment jamais. La conviction que chacun met
à s’amuser et à afficher sa présence sur le
mercato de la nuit vaut son pesant de ginseng...
« On est là ! » disent les Congolais. Avec en
prime, la sécurité.
La magie de la forêt Congo
Dès que l’on pénètre dans les terres, la diversité
des biotopes n’a d’égal que l’opulence des
paysages. Le Congo, irrigué de toute part, géné-
reusement arrosé, est une terre nourricière à
l’exubérante flore. La végétation se décline en
forêt dense primaire, forêt inondée, forêt galerie,
INVITATION AU VOYAGE
mais aussi savane, steppe, papyraie, mangrove,
prairie flottante… Le Congo est, sorti des deux
grandes villes du pays – et encore –, le cœur
vert de l’Afrique centrale, second poumon de la
planète. Les nombreuses réserves naturelles du
pays vous permettront de découvrir une faune
africaine variée, même si les conditions sont
parfois sommaires, à l’exception des parcs de
Conkouati au sud ou de la Léfini vers Brazzaville,
où les conditions de confort sont meilleures,
sans parler du parc d’Odzala au nord du pays
– unique, aux accents de lodges sud-africains.
Mais les forêts de la Sangha et de la Likouala qui
l’entourent, dont le cœur est le territoire privi-
légié des Pygmées, restent des terres difficiles
d’accès et à parcourir… Quels que soient le type
d’approche souhaitée, le confort minimum exigé,
le voyageur évolue au Congo hors des critères
normés de l’industrie touristique. Car on vient
au Congo, si ce n’est pour y travailler, pour
résolument sortir des sentiers battus.
Avertissement
Infrastructures inégales, réseau routier
en devenir, disparités de développement
entre les régions, se déplacer au Congo
relève parfois du casse-tête en saison
sèche voire de l’impossible en saison
des pluies. La seule voie de transport
« fiable et rapide » entre la majorité
des villes, en dehors de celles posées
sur la route du Nord, reste l’avion – y
compris pour la liaison entre les deux
grandes villes du pays, Pointe-Noire et
Brazzaville. Ne comptez donc pas sur un
timing précis et serré si vous envisagez
de sortir des sentiers battus. Dans ce
cas, prévoyez aussi de sacrifier un peu
de confort : les coupures récurrentes
d’électricité de certains quartiers – qui
peuvent s’éterniser plusieurs jours –
doublées d’une distribution aléatoire de
l’eau « au robinet » rendent parfois le
quotidien plus « compliqué ».
 Fiche technique
10
Argent
La devise nationale est le franc CFA (FCFA),
monnaie commune du CEMAC formé de six Etats
d’Afrique centrale : le Congo, le Cameroun, la
République centrafricaine, le Gabon, la Guinée
équatoriale et le Tchad. A ne pas confondre avec
le franc CFA d’Afrique de l’Ouest, la monnaie
commune de l’UEMOA qui rassemble le Bénin, le
Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau,
le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.
wwTaux de change. Il est fixe, arrimé à l’euro
par la France à 655,957 FCFA pour 1 E. Ce
franc CFA correspond en fait aux anciens francs
français (qui ont précédé l’euro), ce qui est très
pratique pour donner un ordre de grandeur 1 FF
= 100 FCFA.
Idées de budget
On ne classe pas le Congo dans la catégorie
« Afrique pas chère » et ce même si on renonce
à toute notion de confort « à l’européenne ».
De nombreuses disparités tarifaires existent
dans le pays, y compris pour les denrées de
base, dont les prix augmentent si on s’éloigne
des villes principales en raison des difficultés
de transport. Brazzaville est une capitale où la
vie est chère, Pointe-Noire est un pôle écono-
mique où le coût de la vie l’est encore plus.
En ce qui vous concerne, ce sont les frais de
déplacement et d’hébergement – et le confort
que vous y associerez – qui détermineront votre
budget moyen.
Les budgets ci-dessous sont exprimés par jour
et par personne.
wwPetit budget. Comptez 20 000 FCFA pour
une nuit dans un hôtel modeste, des repas dans
les nganda (restaurant-buvette populaire) et
les frais de déplacement (bus, taxis collectifs).
wwBudget moyen. Entre 50 000 et 70 000 FCFA
pour une nuit dans un hôtel de gamme moyenne
Nouvelle numérotation à 9 chiffres
La numérotation a changé au Congo-Brazzaville depuis 2010.
Elle est passée de 7 à 9 chiffres. Pour s’y retrouver, voici les préfixes à ajouter.
ww 22 pour les téléphones fixes.
ww 06 pour les numéros MTN (qui commencent par 06 ou 09).
ww 05 pour Airtel (qui commencent par 05 ou 07).
ww 04 pour Warid (qui commencent par 04).
ww 01 pour Azur (nouvel opérateur).
(climatisation et TV), un repas dans un restaurant
européen et un autre dans un nganda, plus vos
déplacements en taxi classique.
wwGros budget. De 200 000 à 300 000 FCFA
et plus : déplacements en voiture de location,
nuit dans un hôtel haut de gamme, visite d’une
réserve difficilement accessible, boire un apéritif
à 18h, dîner dans un bon restaurant et sortir
dans les boîtes fréquentées par les « grands
messieurs » de la place…
Le Congo-Brazzaville en bref
Le pays
wwNom officiel : République du Congo (très
souvent désignée par Congo-Brazzaville pour
bien faire la distinction avec son voisin la
République démocratique du Congo – RDC).
wwDevise nationale : « Unité, travail, progrès ».
wwCapitale : Brazzaville.
wwSuperficie : 342 000 km², soit l’équivalent
d’un peu plus de la moitié du territoire français.
wwPays frontaliers : la frontière terrestre est
de 5 504 km. Au nord, le Gabon (1 903 km),
le Cameroun (523 km), la République
centrafricaine (467 km). Au sud, l’Angola par
son enclave du Cabinda (201 km), la République
démocratique du Congo (2 410 km).
wwRégime : république, type multipartisme,
élections au suffrage universel.
wwChef de l’Etat : Denis Sassou N’Guesso, au
pouvoir depuis 1997, réélu en 2002, 2009 et
2016.
wwIndépendance : 15 août 1960.
wwVilles principales : Brazzaville, environ
2 000 000 hab ; Pointe-Noire, environ
1 100 000 hab ; Dolisie ; Nkayi ; Ouesso…

wwRégions administratives : la République
du Congo se répartit en 12 départements,
ces derniers étant subdivisées en districts.
La Likouala, la Sangha, la Cuvette-Ouest, la
Cuvette, les Plateaux, la Lékoumou, la Bouenza,
le Pool, le Niari, le Kouilou, Brazzaville et Pointe-
Noire.
La population
wwPopulation : 4 741 000 hab. (estimations
2016, Nations Unies).
wwDensité : la densité moyenne est estimée
à 13,9 hab. /km² (Nations Unies, 2016).
Cependant la population urbaine est de l’ordre
de 65,4 % (2015) avec une forte concentration
sur Brazzaville et Pointe-Noire, certaines zones
difficilement accessibles sont très peu peuplées.
wwCroissance démographique : 2,11 % (2017).
wwEspérance de vie : 62,9 ans en moyenne
pour les femmes et 60 ans pour les hommes
(Nations Unies)
wwTaux de mortalité infantile : 56,4 ‰ (INED,
estimations 2016).
wwAlphabétisation : Homme : 86,4 % ;
femmes : 72,9 % (2015).
wwComposition de la population : la majorité
de la population (97 %) est d’origine bantoue,
répartie en 74 ethnies différentes. Les
non-Bantous, parmi lesquels on trouve les
autochtones, représentent moins de 3 % de
la population.
wwLangue officielle : le français.
11
© BENOÎT LOGNONÉ
Confluence entre la Djoumouna et le fleuve Congo.
wwLangues nationales : le munukutuba ou
kituba, le lingala.
wwReligions : chrétiens 50 % (catholiques
40 %, protestants 25 %), animistes 48 %,
musulmans 2 %.
L’économie
wwPIB : 14,08 milliards de dollars américains
(Nations unies, 2014).
wwPIB par habitant en PPA : 5 718  US$
(Banque mondiale, 2016).
wwRNB par habitant en PPA : 5 380 US$
(Banque mondiale, 2016).
wwTaux de croissance : 8,8 % en 2010,
3,4 %, 3,3 % en 2013, -1,9 % en 2016 (Banque
mondiale).
wwExportations : 3 573,43 millions de dollars
(Banque mondial, 2016), essentiellement de
pétrole brut, suivi du bois, et du sucre.
wwImportations : 4 951,43 millions de
dollars (Banque mondial, 2016), dont denrées
alimentaires (20% des importations).
wwRépartition du PNB : primaire 5,1 %,
secondaire 70,9 %, tertiaire 24 % (Nations
Unies, 2014)
wwPrincipales ressources exploitées : pétrole,
bois.
wwPrincipaux partenaires économiques :
Chine, France, Espagne, Italie, Etats-Unis.
wwIndice de développement humain : 141e
sur 187 pays (Unesco, 2015).
 Fiche technique
12

Le drapeau du Congo-Brazzaville
Les couleurs du drapeau congolais, le vert, l’or et
le rouge, sont les plus courantes sur les étendards
africains, tout particulièrement ceux d’Afrique
de l’Ouest. Elles ont été adoptées en 1958, avant
l’indépendance, et ont été conservées après, avec
une longue parenthèse entre 1969 et 1991, durant la
République populaire qui adopta un drapeau rouge.
Pierre Péan a interviewé le dernier gouverneur
francais du Congo Pierre Georgy, qui relate les
discussions autour du drapeau avec l’abbé Fulbert Youlou, le fantasque premier
président du pays :
« Les autres ont pris quelles couleurs ? demande l’abbé.
– Surtout le vert, le jaune, le noir ou le rouge, répond Georgy en se référant à un récent
article de Paris Match.
– Je prends les mêmes.
– Soit, on peut les mettre en biais... Il faut aussi choisir un hymne.
– On pourrait arranger La Marseillaise, fait l’abbé.
– Ce n’est pas possible !
– Réglez ça. Faites quelque chose comme un cantique... »
(Pierre Péan, L’Homme de l’ombre, Jacques Foccart, Fayard)

Téléphone il suffit d’activer l’option sur son numéro.

ww Téléphones portables. Le plus simple
est d’acquérir en arrivant une SIM Card
locale chez l’un des trois opérateurs : Airtel,
MTN et Azur Telecom. Vous pouvez le faire
directement auprès des revendeurs de rue
ou dans une agence commerciale. Il y a au
moins une promotion par jour : vous n’aurez
que l’embarras du choix. Veillez à ce que la
puce soit activée, il faudra vous enregistrer
(copie d’une pièce d’identité) si vous restez
longtemps ou si vous voulez avoir accès à
tous les numéros. MTN et Airtel proposent
la meilleure couverture du pays ainsi qu’une
connexion 3G (très honorable et pas trop chère
chez Airtel), choisissez l’un des deux pour aller
en brousse. Ces différences d’accessibilité au
réseau, de tarif, d’opportunités commerciales
expliquent que les Congolais fortunés aient
plusieurs téléphones, ou un téléphone
acceptant plusieurs cartes SIM. Cela
explique aussi les nombreux numéros hors
service ou inaccessibles sur le moment. On
recharge son crédit en achetant des cartes
à code, mais, de plus en plus, en achetant
du temps de communication, le Sap-sap,
auprès des vendeurs ambulants. Pour la 3G,
Bien sûr, il est toujours possible d’utiliser
votre numéro habituel, pour peu que vous
ayez un forfait international, mais cette
solution s’avère terriblement coûteuse, y
compris pour la simple réception d’appel.
L’achat d’un portable « double SIM » permet
de conserver son numéro français tout en
utilisant un numéro congolais, pratique. Sinon,
baladez-vous avec deux téléphones, vous ne
choquerez personne ici, au contraire !
Pour les réfractaires au fil à la patte, il vous
reste la possibilité de téléphoner d’une des
innombrables « cabines », une table souvent
où l’on fournira... un cellulaire ! : vous prépayez
à son propriétaire votre appel qui vous laisse
un crédit temps au delà duquel votre commu-
nication est coupée.
wwPour téléphoner de France vers le Congo :
00 242 et le numéro de votre correspondant :
les lignes fixes (très rares) sont à 6 chiffres, les
numéros de portables à 9 chiffres.
wwPour appeler du Congo vers l’extérieur :
00 (indicatif pays) et numéro de votre
correspondant sans le zéro. Exemple pour la
France : 00 33 1 45 45 56 56.
 13

Décalage horaire

© FLORENCE DANNER
Au Congo l’heure est la même qu’en France,
hormis au changement de l’heure d’été, où
Paris passe à +1h.

Formalités
Il existe deux types de visas, tourisme et affaires,
qui se déclinent en deux durées :
wwTourisme ou affaires, court séjour de
moins de 15 jours, simple entrée : 62 E.
wwTourisme ou affaires, séjour de moins
de 90 jours et/ou plusieurs entrées : 117 E.
Sur place, un nouveau visa peut être obtenu
en quelques jours uniquement à Brazzaville.
wwLe vaccin contre la fièvre jaune est
obligatoire.

Climat
Le Congo voit se succéder trois domaines
climatiques : le domaine équatorial, le domaine
subéquatorial et le domaine tropical. Le domaine
équatorial : dans le nord du pays où il occupe
les régions administratives de la Sangha et de
la Likouala. Il est régi pendant presque toute
l’année par les basses pressions intertropicales ;
c’est pourquoi il est en quasi-permanence chaud
et pluvieux. Le domaine subéquatorial règne au
centre du pays dans les régions administratives
des Cuvettes et des Plateaux. Ce climat est sous
l’influence prépondérante des basses pressions
intertropicales d’octobre à mai et des hautes
pressions subtropicales australes de juin à
septembre. Le domaine tropical englobe toutes
les régions situées dans le sud-ouest du pays,
du littoral atlantique à la réserve de la Léfini. Ce
climat est sous le contrôle dominant des basses
pressions intertropicales d’octobre à mai, des
hautes pressions subtropicales australes et
des eaux froides du courant de Benguela de
juin à septembre.
La draisine au milieu de la végétation.
Saisonnalité
wwLa grande saison des pluies : période
d’octobre à décembre caractérisée par des
pluies très fréquentes et des températures
élevées (de 25 à 35 °C, voire plus).
wwLa petite saison sèche : période de janvier
à février caractérisée par peu (voire pas) de
pluie et des températures élevées (entre 30 et
35 °C, voire plus).
wwLa petite saison des pluies : période mars-
avril caractérisée par des pluies fréquentes et
des températures élevées (entre 30 et 35 °C).
wwLa grande saison sèche : période de mai à
septembre caractérisée par très peu de pluies
et des températures modérées (entre 18-20 et
25 °C).
 Idées de séjour
Séjour court
wwJour 1. Vol de nuit Paris – Brazzaville.
Arrivée dans la matinée. Installation à l’hôtel
et balade dans le centre-ville. Partir des rives
du fleuve avec comme point de départ possible
le mémorial Pierre Savorgnan de Brazza, passer
par l’avenue Foch, l’axe mondain brazzavillois.
Remonter vers le rond-point de Poto-Poto,
avec en point d’orgue la basilique Sainte-Anne.
L’après-midi, visite de l’école de peinture de
Poto-Poto, atelier de sculpture Massengo.
wwJour 2. Visite de la partie sud de Brazzaville
en partant de l’Institut français, qui en délimite
l’invisible frontière et descente vers l’immense
marché Total. Remontée vers le club nautique
pour assister au coucher de soleil sur le Fleuve
Congo avec Kinshasa en ligne de mire.
wwJour 3. Vol intérieur Brazzaville – Pointe-
Noire. Accueil à l’hôtel et farniente sur les plages
de la côte sauvage. Promenade dans le grand
marché, au cœur des quartiers populaires, en
marge du centre-ville ou visite de la côte sud
vers Djéno et tour en pirogue sur le lac papyrus.
wwJour 4. Découverte des environs de Pointe-
Noire : les somptueuses gorges de Diosso,
le musée de Loango, le pont de Kouilou au
paysage splendide.
© BENOÎT LOGNONÉ
La Likouala-Mossaka à Makoua.
wwJour 5. Départ de Pointe-Noire vers la
réserve de Conkouati en 4X4. Déjeuner sur les
bords de la rivière Noumbi. Arrivée et repas au
campement de WCS ou de Help Congo selon
l’hébergement choisi. Assister au nourrissage
des chimpanzés.
wwJour 6. Embarquement en hors-bord et
remontée de la rivière de Ngongo et Louvandzy.
L’après-midi, balade en canoë sur la lagune.
wwJour 7. Safari en voiture pour rechercher les
gorilles, éléphants et buffles. Retour à Pointe-
Noire et départ pour Brazzaville. Transfert à
l’hôtel.
wwJour 8. Visite du marché artisanal du Plateau-
Ville, de la galerie An’Case, déjeuner dans le
quartier, puis visite de la Galerie Congo l’après-
midi. Dernier farniente puis vol retour sur Paris.
Séjour long
wwJour 1. Arrivée vol Paris – Pointe-Noire dans
la matinée. Accueil à l’hôtel. Découverte de la
ville et de la côte sauvage.
wwJour 2. Visite des environs de Pointe-Noire
en direction de Madingo Kayes : gorges de
Diosso, musée de Loango, village de pêcheurs.
wwJour 3. Départ vers Dolisie, capitale de la
région du Niari. Découverte de la porte du

Mayombe et du mont Mbamba. Installation
à l’hôtel.
wwJour 4. Excursion à Lebanda : visites des
cascades de Sossi. Après être passé devant
l’arbre de Brazza, visite des grottes de Passi,
puis retour à l’hôtel.
wwJour 5. Départ le matin pour Brazzaville
en avion. Installation à l’hôtel et découverte
de la ville.
wwJour 6. Croisière sur le fleuve Congo. Iles
Mbamou, Faignaud. Visite du village de Yoro
et retour à l’hôtel.
wwJour 7. Départ de Brazzaville pour le village
de Mah, 100 km au nord. Visite de la réserve de
gorilles de Lesio Louna. Repas au lodge. Visite
du lac Bleu. Hébergement à Mah.
wwJour 8. Traversée de la région des Plateaux
pour se rendre à Owando, localité au bord du
fleuve Kouyou.
wwJour 9. Départ sur Odzala, avec escale et
déjeuner dans la cité palmeraie d’Itoumbi.
Arrivée et nuit au campement principal d’Odzala
(M’Boko), situé en plein cœur du parc national.
wwJour 10 et 11. Visites guidées dans le parc
avec ses salines naturelles qui constituent le
point d’attraction de toute la faune.
wwJour 12. Après une dernière visite à travers
le parc, départ pour Ouesso.
wwJour 13. Visite de la ville et de ses marchés.
wwJour 14. Embarquement sur pirogue
motorisée à destination de Pokola. Après
une heure de marche, rencontre avec
les autochtones. Repas et nuit dans leur
campement.
wwJour 15. Retour en pirogue sur la Sangha,
avec escale le midi à Ouesso. Arrivée en fin
d’après midi à Bomassa. Promenade jusqu’à
Wali Bai. Repas et nuit à l’auberge.
wwJour 16. Marche matinale sur la rivière Wali.
On arrive à Wali Bai pour voir les bongos et les
buffles. Retour au camp Bomassa pour le petit
déjeuner. Départ pour le campement Ndoki en
4X4, puis marche vers Mbeli avec arrivée vers
13h. Installation et repas. Le Mbeli Bai est à 2 km
du camp. C’est là qu’il est possible d’observer
les animaux. Une plate-forme est suspendue
au-dessus de la canopée.
Idées De Séjour 15
wwJour 17. Promenade accompagnée par un
guide connaissant la flore en forêt. Petit déjeuner
et camping autour de Mbeli Mbai.
wwJour 18. Après une dernière visite matinale
au Bai, retour à Bomassa dans l’après-midi.
Dîner et nuit.
wwJour 19. Dernière visite à Wali River, retour
à Bomassa et départ à Ouesso. Visite du port
et balade le long de la rivière. Nuit à l’hôtel.
wwJour 20. Dans la matinée, retour par vol
intérieur à Brazzaville. Installation à l’hôtel.
INVITATION AU VOYAGE
Dernières visites de la ville (atelier de sculpture
Massengo, école de peinture de Poto-Poto,…)
wwJour 21. Départ pour Paris en soirée.
Séjours thématiques
Pour les amateurs
de rencontres humaines
On peut profiter de son séjour au Congo pour
s’immerger dans la culture autochtone, peuple
encore méconnu, aux traditions ancestrales.
Chasse, pêche, cueillette, mode de vie au plus
près de la forêt équatoriale. L’idéal étant de
suivre un parcours (essentiellement en pirogue)
entre Ouesso et Impfondo, dans la Sangha
au nord et à l’ouest du Congo avec arrêts à
Epéna, Mboua, Pokola ou encore Enyellé. Pas
d’activités sensationnelles mais un retour aux
sources primitives de la civilisation.
Le long du fleuve Congo
Brève balade à Brazzaville avant de rejoindre par
la route du nord les rives du Fleuve Congo. On
affrète avec soi gros 4x4, vivres, tentes, bivouac.
En fonction de la saison, on peut remonter plus
ou moins loin du côté de Ngabé ou Mpouya
ou juste au-delà des rapides, là où le fleuve
redevient navigable. Là, on entame la descente
du fleuve. La balade peut durer plusieurs jours,
seuls les quelques pêcheurs sur les bords du
fleuve et les oiseaux viendront troubler votre
voyage. On s’arrête sur des bancs de sable,
on pique-nique, on dort à la belle étoile pour
les plus courageux. Puis, retour progressif sur
Brazzaville. Un voyage qui ne s’improvise pas
et qui doit être parfaitement organisé mais qui
garantit un vrai voyage que peu de touristes ont
osé entreprendre.
 Comment partir ?
Partir en voyage organisé
Peu de voyagistes spécialistes de la destination.
Quant aux généralistes, ils ne proposent pas
de séjours à Brazzaville. On trouve uniquement
des vols sur Internet.
Spécialistes
„„ SECRET PLANET
26, rue du Bœuf (5e )
Lyon
& +33 04 78 37 88 88
www.secret-planet.com
contact@secret-planet.com
Ouvert du lundi au samedi de 10h à 12h et de
14h à 17h30 (sauf fermeture à 17h le samedi).
Pionnier de l’écotourisme depuis 1996, le tour-
opérateur Secret Planet propose des voyages
individuels dans le monde entier. Il s’agit de
séjours d’immersion au sein de programmes
de préservation de la nature et des traditions,
contribuant à financer des initiatives locales.
Pour le Congo, l’agence propose une immersion
de 18 jours aux côtés des équipes d’Help Congo,
au cœur du Parc National de Conkouati Douli.
„„ VOYAGEURS DU MONDE
55, rue Sainte-Anne (2e )
Paris
& 01 42 86 16 00
www.voyageursdumonde.fr
Du lundi au samedi de 9h30 à 19h.
Juste 1 800 m² consacrés aux voyages !
Depuis plus de trente ans, Voyageurs du Monde
construit pour vous un univers totalement dédié
au voyage sur mesure et en individuel, grâce
aux conseils pointus transmis par des spécia-
listes qualifiés sur leur destination de cœur ou
d’origine. Vous bénéficiez de leur aide pour la
préparation du voyage mais aussi durant toute
la durée du voyage sur place.
+242053827469 / +242065024162
www.africaglobalguide.com
info@africaglobalguide.com
Réceptifs
„„ AFRICA GLOBAL GUIDE
1555 avenue cité des 17
BRAZZAVILLE
& +242 05 38 274 69 / +242 06 502 41 62
www.africaglobalguide.com
info@africaglobalguide.com
Arrêt bus Masala
Cette agence couvre l’ensemble de la demande
touristique au Congo Brazzaville et à l’étranger.
Créée en 2014 par Ondele Kanga Ghislain, elle
a comme objectif de faire découvrir le Congo
dans des conditions optimales. Et de donner du
sens au voyage grâce à la rencontre avec les
locaux. Tourisme solidaire assuré.
„„BOLLORE AFRICA LOGISTICS VOYAGES
Boulevard de Loango
POINTE NOIRE
& +242 05 039 67 10 / +242 05 039 67 11
www.bollore-africa-logistics.com
agv.pnr@bollore.com
Ouvert du lundi au vendredi de 7h30 à 17h30.
Samedi : 8h-13h.
Agence de grand groupe, service de grand
groupe : efficace, professionnel, rapide, et
sans matraquage des frais de service. L’agence
possède également un département tourisme
qui organise des excursions dans la région.
„„CONGO’S TRAVEL AGENCY
355 avenue Charles-de-Gaulle
POINTE NOIRE
& +242 04 470 05 05 / +242 05 630 07 27
www.congostravelagency.com
commercial-congos.travel@yattoo.com
Face ancien Park’n shop
Ouvert du lundi au samedi de 7h à 19h, le
dimanche de 7h à 14h. Carte visa et paiement
en ligne.
 Partir en voyage organisé - Comment Partir ?
Depuis 2010, Congo’s Travel Agency
organise tous vos séjours,
circuits et activités au Congo
Conkouati Lesio Louna
partenaire exclusif de Help
Les gorges de Diosso
Réservation d’hôtels
Lac aux papyrus
Malonda lodge
Dolisie
Les Saras La Pointe Indienne
location bungalow
Remontée du Kouilou
Musée de Loango
Location de véhicules
Odzala
www.cta-cg.com 05 630 0727
commercial-congos.travel@yattoo.com
Outre son service billetterie, l’agence possède
un service tourisme proposant des excursions
à la journée, des circuits touristiques et des
locations de voiture. Les conseillers, grâce à leur
très bonne connaissance du pays en particulier
et de l’Afrique en générale, peuvent créer des
séjours sur mesure. Par ailleurs, en tant que
partenaire exclusif de HELP, c’est l’agence
qui gère les réservations pour les séjours au
sanctuaire de chimpanzés à Conkouati.
wwAutre adresse : Aéroport Maya Maya,
hall des arrivées BRAZZAVILLE & + 242 05
365 11 11 - Ouvert du lundi au vendredi de
7h à 19h. Le dimanche ouvert de 7h à 14h.
Possibilité de paiement en ligne.
„„ CTH
Boulevard Moe Kaat Matou
POINTE NOIRE & +242 06 446 17 17
Juste après le rond-point Kassaï
Cette agence peut organiser un circuit dans
l’extrême nord du pays jusque Pokola ou Ouesso,
ou plus près de Pointe-Noire. Fait aussi billetterie
pour toutes les compagnies.
„„ÉQUATEUR VOYAGE CONGO
Avenue Foch – BRAZZAVILLE
& +242 05 590 00 05 / +242 06 652 94 94
evc.agence@yahoo.fr
17
INVITATION AU VOYAGE
BZV : Hall d’arrivée Aéroport
MAYA-MAYA
PNR : 355 Avenue Charles de Gaulle
(en face de Park’n Shop)
En face du Ministère des Finances
Ouvert du lundi au vendredi de 8h à 18h, samedi
de 8h à 12h.
Agence vendant les billets des principales
compagnies aériennes desservant le Congo
avec des billets électroniques. Gère aussi la
billetterie internationale. Efficace et rapide.
Sites comparateurs
Plusieurs sites permettent de comparer les
offres de voyages (packages, vols secs, etc.)
et d’avoir ainsi un panel des possibilités et
donc des prix. Ils renvoient ensuite l’inter-
naute directement sur le site où est proposée
l’offre sélectionnée. Attention cependant aux
frais de réservations ou de mise en relation
qui peuvent être pratiqués, et aux conditions
d’achat des billets.
„„ BILLETSDISCOUNT
& 01 40 15 15 12
www.billetsdiscount.com
Le site Internet permet de comparer les tarifs
de vol de nombreuses compagnies à destination
de tous les continents. Outre la page principale
avec la recherche générale, des onglets spéci-
fiques (Antilles, océan Indien, Océanie, Afrique,
Amérique du Nord et Asie) permettent de cibler
davantage les recherches.
18 © BENOÎT LOGNONÉ Comment Partir ? - Partir en voyage organisé
La forêt du Mayombe.
„„ EASYVOYAGE
& 08 99 19 98 79
www.easyvoyage.com
contact@easyvoyage.fr
Le concept peut se résumer en trois mots :
s’informer, comparer et réserver. Des infos
pratiques sur plusieurs destinations en ligne
(saisonnalité, visa, agenda...) vous permettent
de penser plus efficacement votre voyage. Après
avoir choisi votre destination de départ selon
votre profil (famille, budget...), le site vous
offre la possibilité d’interroger plusieurs sites
à la fois concernant les vols, les séjours ou les
circuits. Grâce à ce méta-moteur performant,
vous pouvez réserver directement sur plusieurs
bases de réservation (Lastminute, Go Voyages,
Directours... et bien d’autres).
„„ EXPEDIA FRANCE
& 01 57 32 49 77
www.expedia.fr
Expedia est le site français n° 1 mondial
du voyage en ligne. Un large choix de
300 compagnies aériennes, 240 000 hôtels,
plus de 5 000 stations de prise en charge
pour la location de voitures et la possibilité de
réserver parmi 5 000 activités sur votre lieu
de vacances. Cette approche sur mesure du
voyage est enrichie par une offre très complète
comprenant prix réduits, séjours tout compris,
départs à la dernière minute…
„„ ILLICOTRAVEL
www.illicotravel.com
Illicotravel permet de trouver le meilleur prix pour
organiser vos voyages autour du monde. Vous
y comparerez billets d’avion, hôtels, locations
de voitures et séjours. Ce site offre des fonc-
tionnalités très utiles comme le baromètre des
prix pour connaître les meilleurs prix sur les
vols à plus ou moins 8 jours. Le site propose
également des filtres permettant de trouver
facilement le produit qui répond à tous vos
souhaits (escales, aéroport de départ, circuit,
voyagiste…).
„„ JETCOST
www.jetcost.com
contact@jetcost.com
Jetcost compare les prix des billets d’avion et
trouve le vol le moins cher parmi les offres et les
promotions des compagnies aériennes régulières
et low cost. Le site est également un compara-
teur d’hébergements, de loueurs d’automobiles
et de séjours, circuits et croisières.
„„ LILIGO
www.liligo.com
Liligo interroge agences de voyage, compagnies
aériennes (régulières et low cost), trains (TGV,
Eurostar…), loueurs de voiture mais aussi
250 000 hôtels à travers le monde pour vous
proposer les offres les plus intéressantes du
moment. Les prix sont donnés TTC et incluent
donc les frais de dossier, d’agence…
„„ PRIX DES VOYAGES
www.prixdesvoyages.com
Ce site est un comparateur de prix de voyages
permettant aux internautes d’avoir une vue
d’ensemble sur les diverses offres de séjours
proposées par des partenaires selon plusieurs
critères (nombre de nuits, catégories d’hôtel,
prix...). Les internautes souhaitant avoir plus
d’informations ou réserver un produit sont
ensuite mis en relation avec le site du partenaire
commercialisant la prestation. Sur Prix des
Voyages, vous trouverez des billets d’avion,
des hôtels et des séjours.
„„PROCHAINE ESCALE
www.prochaine-escale.com
contact@prochaine-escale.com
 Partir seul - Comment Partir ? 19

Pas toujours facile d’organiser un voyage, même contact@vivanoda.fr

sur internet ! Avec Prochaine Escale, rencontrez
les meilleurs spécialistes de votre destination
et partez encore plus loin. En plus de trans-
mettre leurs connaissances et leur passion des
territoires, des cultures et des aventures, tous
les spécialistes du réseau planifieront chaque
séjour de A à Z. Idéal pour vivre une expérience
unique, atypique et personnalisée dont vous
reviendrez changés !
„„ QUOTATRIP
www.quotatrip.com
Vivanoda.fr est un site français indépendant
permettant en un clic de comparer et combiner
plusieurs modes de transport (avion, train,
autocar, ferry et covoiturage) entre deux villes.
Vivanoda est né d’un constat simple : quel
voyageur arrive à s’y retrouver dans les diffé-
rents moyens de transports qui s’offrent à lui
pour rejoindre une destination ? La recherche sur
Internet de ces informations se révèle souvent
très fastidieuse... Grâce à ce site, fini les nuits
blanches et bonjour les voyages à moindre coût.

QuotaTrip est une nouvelle plateforme de réser-
vation de voyage en ligne mettant en relation
voyageurs et agences de voyage locales sélec-
tionnées dans près de 200 destinations pour
leurs compétences. Le but de ce rapproche-
ment est simple : proposer un séjour entière-
ment personnalisé aux utilisateurs. QuotaTrip
promet l’assurance d’un voyage serein, sans
frais supplémentaires.
VIVANODA.FR
„„
www.vivanoda.fr
INVITATION AU VOYAGE
„„ VOYAGER MOINS CHER
www.voyagermoinscher.com
Ce site référence les offres de près de
100 agences de voyages et tour-opérateurs
parmi les plus réputés du marché et donne
ainsi accès à un large choix de voyages, de
vols, de forfaits « vol + hôtel », de locations...
Il est également possible d’affiner sa recherche
grâce au classement par thèmes : thalasso,
randonnée, plongée, All Inclusive, voyages
en famille, voyages de rêve, golfs ou encore
départs de province.

Partir seul
En avion
Prix moyen d’un vol Paris – Brazzaville. Entre
800 et 1 600 E aller-retour, taxes incluses avec
des pics en juillet, août et à Noël. A noter que
la variation de prix dépend de la compagnie
empruntée, du délai de réservation et de la période
à laquelle vous envisagez de voyager. Pour obtenir
les meilleurs tarifs en haute saison, achetez
vos billets le plus tôt possible mais facilement
modifiables en cas de problème avec votre visa.
Pour ce qui est des périodes moins courues, un
délai beaucoup plus court ne devrait pas vous
empêcher de décrocher un prix intéressant.

Surbooking, annulation, retard de vol :

obtenez une indemnisation !
„ air-indemnite.com
www.air-indemnite.com
contact@air-indemnite.com
Des problèmes d’avion (retard de vol, annulation ou surbooking) gâchent le séjour de
millions de vacanciers chaque année. Bonne nouvelle : selon la réglementation, les
voyageurs ont droit jusqu’à 600 € d’indemnité par passager ! Mauvaise nouvelle :
devant la complexité juridique et les lourdeurs administratives, très peu de passagers
parviennent en réalité à se faire indemniser.
w La solution? air-indemnite.com, pionnier et leader français depuis 2007, simplifiera
toutes les démarches en prenant en charge l’intégralité de la procédure. Analyse et
construction du dossier, échanges avec la compagnie, suivi de la procédure, versement
des indemnités : air-indemnite.com s’occupe de tout et obtient gain de cause dans
9 cas sur 1O. Air-indemnite.com se rémunère uniquement par une commission sur
l’indemnité reçue. Si la réclamation n’aboutit pas, rien ne sera donc déboursé !
20 Comment Partir ? - Partir seul

Principales compagnies „„PARIS ORLY

desservant la destination
„„ AIR FRANCE
& 36 54 – www.airfrance.fr
Avec Air France, le Paris-Brazzaville s’effectue
en direct tous les jours sauf le mardi, jeudi et
dimanche. Durée moyenne de vol : 7h50.Air
France dessert également Pointe-Noire depuis
Roissy CDG une fois par jour. Vol direct, durée
moyenne : 7h35.
„„ ETHIOPIAN AIRLINES
66, avenue des Champs Elysées (8e ) Paris
& 0 825 826 135
www.ethiopianairlines.com
resa.ethiopianairlines@apg.fr
La compagnie propose un vol 6j/7 depuis Paris
CDG via Addis-Abeba en Ethiopie. Départ vers
22h, arrivée vers 13h à Brazzaville. Au total :
13 heures de trajet environ.
„„ ROYAL AIR MAROC
38, avenue de l’Opéra (2e ) Paris
& 0 820 821 821
www.royalairmaroc.com
callcenter@royalairmaroc.com
La compagnie marocaine propose des vols entre
Paris (et d’autres villes françaises comme Lyon,
Marseille, Toulouse, etc.) et Brazzaville avec
escale à Casablanca, 6 à 7 fois par semaine.
Idem pour Pointe-Noire.
Aéroports
„„AÉROPORT INTERNATIONAL
DE BRUXELLES
Leopoldlaan
Zaventem (Belgique)
& +32 2 753 77 53
www.brusselsairport.be/fr
& 39 50 / 0 892 56 39 50
www.aeroportsdeparis.fr
„„PARIS ROISSY – CHARLES-DE-GAULLE
& 39 50 / +33 1 70 36 39 50
www.aeroportsdeparis.fr
„„QUÉBEC – JEAN-LESAGE
& +1 418 640 3300 / +1 877 769 2700
www.aeroportdequebec.com
Sites comparateurs
Certains sites vous aideront à trouver des billets
d’avion au meilleur prix. Certains d’entre eux
comparent les prix des compagnies régulières et
low cost. Vous trouverez des vols secs (transport
aérien vendu seul, sans autres prestations) au
meilleur prix.
„„ EASY VOLS
& 08 99 19 98 79 – www.easyvols.fr
Comparaison en temps réel des prix des billets
d’avion chez plus de 500 compagnies aériennes.
„„ KIWI.COM
www.kiwi.com
Kiwi.com (anciennement Skypicker) fut créé
par un entrepreneur Tchèque Oliver Dlouhy en
avril 2012 et propose une approche originale
de la vente de billets d’avion en ligne. Ce site
permet à ses utilisateurs de débusquer les vols
les moins chers et de les réserver ensuite. Il
emploie pour cela une technologie unique en
son genre basée sur le recoupement de données
et les algorithmes, et permettant d’intégrer
les tarifs des compagnies low cost à ceux des
compagnies de ligne classiques créant ainsi
que des combinaisons de vols exceptionnelles
dégageant des économies pouvant aller jusqu’à
50 % de moins que les vols de ligne classiques.

QuotaTrip, l’assurance d’un voyage sur-mesure

Une nouvelle plateforme en ligne de voyages personnalisés est née : QuotaTrip.
Cette prestation gratuite et sans engagement joue les intermédiaires inspirés en mettant en
relation voyageurs et agences de voyages locales, toutes choisies pour leur expertise et leur
sérieux par Petit Futé. Le principe est simple : le voyageur formule ses vœux (destination,
budget, type d’hébergement, transports ou encore le type d’activités) et QuotaTrip se charge
de les transmettre aux agences réceptives. Ensuite, celles-ci adressent un retour rapide au
voyageur, avec différents devis à l’appui (jusqu’à 4 par demande). La messagerie QuotaTrip
permet alors d’échanger avec l’agence retenue pour finaliser un séjour cousu main, jusqu’à
la réservation définitive. Un détail qui compte : un système de traduction est proposé pour
converser sans problème avec les interlocuteurs locaux. Une large sélection d’idées de séjours
créée à partir des fonds documentaires du Petit Futé complète cette offre. QuotaTrip est la
promesse d’un gain de temps aussi bien dans la préparation du voyage qu’une fois sur place
puisque tout se décide en amont.
En bref, avec ce nouvel outil, fini les longues soirées de préparation, le stress et les soucis
d’organisation, créer un voyage sur-mesure est désormais un jeu d’enfant : www.quotatrip.com !
recommandé par
22 Comment Partir ? - Se loger
„„ MISTERFLY
& 08 92 23 24 25
www.misterfly.com
Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 21h. Le
samedi de 10h à 20h.
MisterFly.com est le nouveau-né de la toile pour
la réservation de billets d’avion. Son concept
innovant repose sur un credo : transparence
tarifaire ! Cela se concrétise par un prix affiché
dès la première page de la recherche, c’est-à-
dire qu’aucun frais de dossier ou frais bancaire
ne viendront alourdir la facture finale. Idem pour
le prix des bagages ! L’accès à cette information
se fait dès l’affichage des vols correspondant
à la recherche. La possibilité d’ajouter des
bagages en supplément à l’aller, au retour ou
aux deux... tout est flexible !
„„ OPTION WAY
& +33 04 22 46 05 40
www.optionway.com
Par téléphone, du Lundi au Vendredi de 10h
à 17h.
Option Way est une jeune agence de voyage
en ligne lancée en octobre 2014, qui propose
une toute nouvelle façon d’acheter ses billets
d’avion. Grâce à des solutions innovantes, les
utilisateurs bénéficient des fluctuations de prix
des billets d’avion après l’achat et peuvent donc
espérer voyager moins cher.
Location de voitures
„„ALAMO
& 08 05 54 25 10
www.alamo.fr
Avec plus de 40 ans d’expérience, Alamo
possède actuellement plus de 1 million de
véhicules au service de 15 millions de voyageurs
chaque année, répartis dans 1 248 agences
implantées dans 43 pays. Des tarifs spécifiques
Se loger
En matière d’hébergement, il y a Brazzaville et
Pointe-Noire d’un côté et le reste du pays (avec
une exception pour Oyo qui se développe aussi).
Trouver une chambre à moins de 10 000 FCFA
est un défi difficile à relever, mais pas impos-
sible si on s’y prend assez tôt. L’hébergement
d’entrée de gamme se trouve aux alentours de
15 000 FCFA, sans eau courante, avec des
seaux disposés dans les douches et élec-
tricité variable. L’entretien et la propreté y
sont cependant la plupart du temps corrects.
Pour 30 000 FCFA, on accède au milieu de
sont proposés, comme Alamo Gold aux États-
Unis et au Canada, le forfait de location de
voiture tout compris incluant le GPS, les assu-
rances, les taxes, les frais d’aéroport, un plein
d’essence et les conducteurs supplémentaires.
Alamo met tout en œuvre pour une location de
voiture sans souci.
„„ HOLIDAY AUTOS
& 09 75 18 70 59
www.holidayautos.fr
Avec plus de 4 500 stations dans 87 pays,
Holiday Autos offre une large gamme de
véhicules allant de la petite voiture économique
au grand break. Ses fournisseurs sont des
grandes marques telles que Avis, Citer, Sixt,
Europcar, etc. Holiday Autos dispose également
de voitures plus ludiques telles que les 4x4 et
les décapotables.
„„ TRAVELERCAR
& 01 73 79 27 21
www.travelercar.com
contact@travelercar.com
Service disponible aux aéroports de Roissy-
CDG, Orly, Beauvais, Nantes Atlantique et Lyon
St-Exupéry.
Agir en éco-responsable tout en mutualisant
l’usage des véhicules durant les vacances, c’est
le principe de cette plateforme d’économie du
partage, qui s’occupe de tout (prise en charge
de votre voiture sur un parking de l’aéroport
de départ, mise en ligne, gestion et location de
celle-ci à un particulier, assurance et remise
du véhicule à l’aéroport le jour de votre retour,
etc.). S’il n’est pas loué, ce service vous permet
de vous rendre à l’aéroport et d’en repartir sans
passer par la case transports en commun ou
taxi, sans payer le parking pour la période
de votre déplacement ! Location de voiture
également, à des tarifs souvent avantageux
par rapport aux loueurs habituels.
gamme, confortable, souvent ventilé, parfois
climatisé, avec télévision et un mini bar. A
ce prix, la différence se fait sur la présence
ou non de chauffe-eau et l’emplacement.
A partir de 85 000 FCFA, on entre dans la
catégorie supérieure des établissements tout
confort avec eau chaude, télévision satellite,
baignoire... mais la qualité des prestations varie
d’un établissement à l’autre.Sorti des deux
grandes villes, pour les mêmes prestations,
on peut retrancher environ 30 à 50 % aux prix
susmentionnés.

Se déplacer
Avion
Plusieurs compagnies se partagent les lignes
intérieures dans de relatives conditions de
sécurité. Certes, les Antonov, les « cercueils-
volants » comme on les surnommait, ont été
interdits de transport de passagers et toutes
les compagnies congolaises figurent sur la liste
noire de l’Union européenne. Trans Air Congo
jouit néanmoins de la meilleure réputation (en
termes de ponctualité notamment).
Brazzaville est l’axe central par lequel transite
tout voyage nord-sud. Vers le sud, les princi-
pales compagnies desservent régulièrement
Pointe-Noire, Dolisie et vers le nord, Ouesso
et Impfondo. Le secteur de l’aviation évolue
très rapidement : des compagnies naissent et
meurent chaque année, les dessertes fluctuent,
à la baisse comme à la hausse, le pays se dotant
régulièrement de nouveaux petits aéroports.
Parfois, tout se passe bien. Parfois, on ne
saurait en expliquer réellement la cause, les
retards s’accumulent quand les vols ne sont
pas purement et simplement annulés. Ne soyez
pas trop pressés.
„„ AFRIJET BUSINESS SERVICE
http://afrijet.com
contact@afrijet.com
Cette compagnie, la plus fiable du pays, dessert
Brazza, São Tomé et le Gabon. Sa flotte est
composée d’avions TR42 et ATR72. À l’origine,
Se déplacer - Comment Partir ? 23
© CLARISSE LHEZ
INVITATION AU VOYAGE
La rivière Ibenga entre Enyellé et Moyoko.
elle effectuait des vols pour les voyages d’affaire.
Elle s’est ensuite ouverte à tous, particuliers ou
simples touristes. Voir sur le site les horaires et
tarifs selon les périodes de l’année. Possède
un programme de fidélité.
Bateau
Un autre moyen de transport mérite qu’on s’y
attache : le transport fluvial long de 5 000 km
navigables, qui vous fera découvrir les rives
du fleuve Congo et de ses affluents. Nommés
ici l’autoroute congolaise, le fleuve et ses
affluents peuvent mener jusqu’à Mossaka,
Ouesso et, beaucoup plus loin, jusqu’en
Centrafrique.Les départs se font du port de
Brazzaville, le trajet en baleinière ou d’invrai-
semblables convois de barges tractées par
des remorqueurs. Dans les ports fluviaux,
on trouve des pirogues chargées de denrées
et passagers mélangés pour s’enfoncer dans
des terres marécageuses parfois inaccessibles
par voie routière. Ce genre de voyage se paie
avec une monnaie dont le touriste est avare :
le temps. Il demande aussi une bonne capacité
d’adaptation.Prévoir une lecture pour parer à
une forme d’ennui hébété propre aux longues
navigations, le mieux étant encore de se laisser
absorber par l’organisation et le mouvement,
quand il y en a, ou les discussions à bord, entre
fébrilité et somnambulisme selon l’heure et
la température.
 Avenue du Camp - B.P. 834 BRAZZAVILLE B.P. 4341 - POINTE-NOIRE
Tél. : 05 769 22A22BRAZZAVILLE A30 : G.N. LEMAI CONGO
BRAZZAVILLE ENTRETIEN VENTE
: G.N. LEMAI CONGO A: POINTE
E-mail :
Comment
- Port. : 06 860
Face Tour
europcarcongo@yahoo.fr
Partir ? - Se ex
63
Hydro-Congo
Face
déplacer Tour ex Hydro-Congo E-mail :
VENTE
Tél. : 05 512 26 26 - Port. 06 666 26
lemaiservices@europcar-cong R
24 et et
Avenue du Camp - B.P. 834 BRAZZAVILLE B.P. 4
REVENDEURTél.E-mail : 05 769 22 22
Avenue du Camp
Tél.-:Port.
05 769: 0622
860
- B.P. 834 BRAZZAVILLE
2230 63 : 06 860 30 63
- Port.
ENTRETIEN
ENTRETIEN Tél. : 05 512
: europcarcongo@yahoo.fr
E-mail : europcarcongo@yahoo.fr E-mail : lemai
AGRÉÉ
A BRAZZAVILLE : G.N. LEMAI CONGO A POINTE NOIRE : LEMAI SERVICES
REVENDEUR VENTE
REVENDEUR
Face Tour ex Hydro-Congo Route de l’Aéroport
et
AGRÉÉ AGRÉÉ
Avenue du Camp - B.P. 834 BRAZZAVILLE B.P. 4341 - POINTE-NOIRE
ENTRETIEN Tél. : 05 512 26 26 - Port. : 06 666 26 26
Tél. : 05 769 22 22 - Port. : 06 860 30 63
LOCATION DE VOITURES
E-mail : europcarcongo@yahoo.fr E-mail : lemaiservices@europcar-congo.com
VOUS
VOUSLOUEZ PLUS
LOUEZ QU’UNE
PLUS VOITURE
QU’UNE VOITURE
REVENDEUR
AGRÉÉ VOUS
VOUS
VOUSLOUEZ
LOUEZ
LOUEZPLUS
PLUS
PLUSQU’UNE
QU’UNE
QU’UNEVOITURE
VOITURE
VOITURE
VOUS LOUEZ PLUS QU’UNE VOITURE

A BRAZZAVILLE : G.N. A POINTE NOIRE : LEMAI

A BRAZZAVILLE
FaceFace Tour
LEMAI
: G.N.
Tour
CONGO
LEMAI CONGO
ex Hydro-Congo
ex Hydro-Congo
VENTE
VENTE A POINTE
Route
NOIRE
Route
: LEMAI
de l’Aéroport
de l’Aéroport
SERVICES
SERVICES
et et
Avenue du Camp - B.P. 834834 BRAZZAVILLE B.P.B.P.
4341 - POINTE-NOIRE
Avenue
Tél.Tél.
:A
05 : 769
du Camp
AABRAZZAVILLE22 22
BRAZZAVILLE
BRAZZAVILLE 22 -22
- B.P.
Port. :::G.N.
06
:G.N.
BRAZZAVILLE
: 860 30 63 ENTRETIEN
ENTRETIEN Tél.Tél.
: 05 512
AAA:POINTE
POINTE
POINTE
4341 - POINTE-NOIRE
26 26 -26
Port.
26NOIRE
NOIRE
NOIRE : :06 : 666
:LEMAI 26 26
E-mail
05
E-mail
769 - Port.
: europcarcongo@yahoo.fr
Face
:Face
Face Tour
Tour
Tourexex
G.N.06LEMAI
exHydro-Congo
LEMAI
LEMAI
860
Hydro-Congo
europcarcongo@yahoo.frHydro-Congo
CONGO
30CONGO
CONGO
63
VENTE
VENTE
VENTE E-mail
E-mail
05 512 - Port.
: lemaiservices@europcar-congo.com
: Route
Route
Routedede
LEMAI
LEMAI
del’Aéroport
l’Aéroport
l’Aéroport
lemaiservices@europcar-congo.com
SERVICES
SERVICES
06 666SERVICES
26 26
etet
et
AAvenue
BRAZZAVILLE
Avenue
Avenuedu du
duCamp Camp--:B.P.
Camp -G.N.
B.P.
B.P.834
834
834 BRAZZAVILLE
BRAZZAVILLE
BRAZZAVILLE A POINTE B.P.
B.P. NOIRE
B.P.4341
4341
4341 : LEMAI SERVICES
--POINTE-NOIRE
-POINTE-NOIRE
POINTE-NOIRE
REVENDEURTél.
Tél.
Tél.: 05
:Face
:05
05769769
769 2222
222222
LEMAI
22-Hydro-Congo
-Port.
-Port.
Port.: 06
::06
06860
CONGO
860
86030
30
3063
63
63 VENTE
ENTRETIEN
ENTRETIEN
ENTRETIEN Tél.
Tél.
Tél.: :05
:0505512
512
512 26
26
2626
26
26-l’Aéroport
-Port.
-Port.
Port.: :06
:06
06666
666
66626
26
2626
26
26
REVENDEUR E-mail
E-mail
E-mail :
Tour
:
ex
europcarcongo@yahoo.fr
:europcarcongo@yahoo.fr
europcarcongo@yahoo.fr
et
E-mail
E-mail
Route de
E-mail: :lemaiservices@europcar-congo.com
:B.P.
lemaiservices@europcar-congo.com
lemaiservices@europcar-congo.com
Avenue du Camp - B.P. 834 BRAZZAVILLE
AGRÉÉ
AGRÉÉ
Tél. : 05 769 22 22 - Port. : 06 860 30 63 ENTRETIEN Tél. : 05 5124341 - POINTE-NOIRE
26 26 - Port. : 06 666 26 26
REVENDEUR
REVENDEUR
REVENDEUR
E-mail : europcarcongo@yahoo.fr E-mail : lemaiservices@europcar-congo.com
AGRÉÉ
AGRÉÉ
AGRÉÉ
REVENDEUR VOUS LOUEZ PLUS QU’UNE VOITURE
AGRÉÉ
A BRAZZAVILLE : G.N. LEMAI CONGO A POINTE NOIRE : LEMAI SERVICES
Face Tour ex Hydro-Congo Av. du Camp - B.P. 834 BRAZZAVILLE VOUS LOUEZ Route de
PLUS l’Aéroport B.P. 4341 - VOITUR
QU’UNE POINTE-NOIR
Tél. : 05 769 22 22 - Port. : 06 860 30 63
VOUS Tél.
LOUEZ
: conducteurs
05 512 26 26non
PLUS
- Port.
QU’UN
: 06 666 26 26
Train E-mail : europcarcongo@yahoo.fr A BRAZZAVILLE : G.N.
A BRAZZAVILLE
recommandé
LEMAI CONGO
aux pistes africaines
aux
:E-mail
G.N. LEMAI CONGOun chauffeur
de prendre
habitués
A
: lemaiservices@europcar-congo.com POINTE NO A
Le chemin Face de fer Tour quiexVOUS
relie
Hydro-Congo Pointe-Noire
LOUEZ à Camp
PLUS
Av.Hydro-Congo
du QU’UNE
- voyager
B.P. VOITURE
Face Tour ex et de Av.834 du en BRAZZAVILLE
Campconvoi.- B.P. 834 BRAZZAVILLE Route de l’Aéroport Route
Brazzaville est une autreTél. alternative au voyage - Port.La: 06
durée 860des 30trajets
63 : est
en avion. A BRAZZAVILLE
Mais comme pour : G.N. : 05 769 22 22
leLEMAI
bateau, CONGO ilTél.
faut: 05 769 22 22 -APort. POINTE 06 très
860NOIRE variable,
30 63 elle
: LEMAI dépend
Tél. : 05 512 26Té
SERVICES
2
E-mail : E-mailénormément
europcarcongo@yahoo.fr : europcarcongo@yahoo.frde l’état de la piste, E-mail des condi-: lemaiservic
E-m
savoir
Face Tourprendre
ex Hydro-Congo son temps et cela
Av. du Campreste - B.P.un 834voyage
BRAZZAVILLE Route de l’Aéroport B.P. 4341 - POINTE-NOIRE
tions météo, de l’expérience du chauffeur. Un
pour lesTél. plus : 05audacieux.
769 22 22 -IlPort. faut: 06 compter
860 30 63 entre Tél. : 05 512 26 26 - Port. : 06 666 26 26
camion embourbé peut bloquer toute une file de
12 et 15 heures E-mailpour effectuer les 500 km qui
: europcarcongo@yahoo.fr
véhicules E-mail pendant : lemaiservices@europcar-congo.com
plusieurs jours et les travaux
séparent les deux plus grandes villes du pays.
de la route modifient sans cesse les trajets...
La presse se fait assez régulièrement l’écho
de l’effondrement d’un ouvrage d’art ou d’un Aussi les indications de temps données dans ce
déraillement du train. VOUS VOUS
En 2010, LOUEZ LOUEZce sont PLUS PLUS QU’UNE
ainsi guide sont-elles
QU’UNE VOITURE
VOITURE à prendre avec des pincettes.
76 personnes
A BRAZZAVILLE
A BRAZZAVILLE qui perdirent
: G.N. LEMAI
: G.N. laCONGO
LEMAI vie du côté de Une
CONGO
carte IGN
A POINTE
A POINTE
du pays
NOIRE
NOIRE : LEMAI estSERVICES
: LEMAI
en vente dans les
SERVICES
Yanga,
FaceFace
TourTour à 60 km
ex Hydro-Congo
ex Hydro-Congo de du duVOUS
Av.Camp VOUS
VOUS
Av. Pointe-Noire.
Camp - B.P. LOUEZ
834
- B.P. LOUEZ
LOUEZ
Mais
834 PLUS
PLUS
depuis
BRAZZAVILLE
BRAZZAVILLE librairies
PLUSQU’UNE
QU’UNE
QU’UNE
Route
Route deauxVOITURE
de l’Aéroport alentours
VOITURE
VOITURE
l’Aéroport B.P.B.P.
43414341 de -9 000 FCFA.
- POINTE-NOIRE
POINTE-NOIRE
Tél.Tél.
: 05 769 22 22 - Port. : 06 860 30 63 Tél. : 05 512 26 26 - Port. : 06 666 26 26
2011 et l’arrivéeAAA:BRAZZAVILLE
BRAZZAVILLE
BRAZZAVILLE
05 769 22 de22nouvelles
: :G.N.
- Port.
VOUS
:G.N.: 06
G.N. 860
LEMAI
LEMAImotrices,
LEMAI 30
CONGO63
CONGO
CONGO les QU’UNE Tél.
EUROPCARAAA:POINTE
POINTE
05POINTE512 26NOIRE
NOIRE
NOIRE
26 - Port. : :LEMAI
:LEMAI
: 06 666
LEMAI 26 26
SERVICES
SERVICES
SERVICES
-LOUEZ PLUS VOITURE
E-mailE-mail: europcarcongo@yahoo.fr
: europcarcongo@yahoo.fr
„ „
E-mail
E-mail: lemaiservices@europcar-congo.com
:de
lemaiservices@europcar-congo.com
avaries
Face
Face
FaceTourseexexex
Tour
Tour font plus
Hydro-Congo
Hydro-Congo
Hydro-Congo rares,
Av.
Av.
Av.
dududuCampen tous
Camp
Camp -B.P.
-B.P. cas
B.P.834
834
834 elles Avenue
BRAZZAVILLE
BRAZZAVILLE
BRAZZAVILLE Route
Route
Route de
du
de l’Aéroport
l’Aéroport
l’AéroportB.P.
Camp
B.P.
B.P.4341
4341
4341--POINTE-NOIRE
-POINTE-NOIRE
POINTE-NOIRE
ATél.
BRAZZAVILLE
Tél.
Tél.: 05
::05
05769
769
7692222
222222:-G.N.
22 -Port. ATél.
POINTE 512NOIRE -:Port.
semblent mieux E-mail
E-mail
Face Tour ex Hydro-Congo
gérées. Il-Port.
Port.: 06
a::06
y LEMAI
E-mail: europcarcongo@yahoo.fr
::europcarcongo@yahoo.fr
europcarcongo@yahoo.fr
06860
860
860
CONGO30
30
3063
régulièrement 63
63
Av. du Camp - B.P. 834 BRAZZAVILLE BRAZZAVILLE
Tél.
E-mail
Tél.
E-mail
RouteE-mail
: :05
:0505512
512
de: l’Aéroport
26
26
262626
26--Port.
Port.
LEMAI : :06
:lemaiservices@europcar-congo.com
:06
:lemaiservices@europcar-congo.com
06
lemaiservices@europcar-congo.com
666
666
66626
B.P. 4341 - POINTE-NOIRE
26
2626
SERVICES 26
26

des risquesTél. d’insécurités

: 05 769 22 22 -durant Port. : 06la 860traversée
30 63 du & +242 05 769 22 22
Tél. : 05 512 26 26 - Port. : 06 666 26 26
Pool. Renseignez-vous auprès de l’ambassade www.europcar.com
E-mail : europcarcongo@yahoo.fr E-mail : lemaiservices@europcar-congo.com
de France. Centre-ville, face à la SNPC
Ouvert du lundi au vendredi de 7h30 à 12h30 et
Voiture de 15h à 17h.
La restructuration du réseau routier, sous Une agence aux standards internationaux tenue
l’impulsion de partenariats sino-congolais par une petite équipe fort sympathique, qui
et de la coopération avec l’UE, est le défi connaît très bien le pays et qui saura vous
d’avenir du Congo. La route du nord est entiè- aiguiller dans vos déplacements. Réservation
rement goudronnée, tout comme celle qui relie en ligne conseillée ; sur place, il vous faudra
Brazzaville à Pointe-Noire. Pour toute sortie présenter, pour la caution, soit des espèces ou
en brousse le 4x4 est incontournable : il est une carte bancaire.
 Découverte

Les plages sauvages de la Baie de Loango.

© STÉPHANIE BORG
 Le Congo en 30 mots-clés
Abacos ou abacoste
Littéralement « à bas le costume », également
appelé « contre-costume ». Lors de la politique
de retour à l’authenticité, la « zaïrisation » prônée
par Mobutu dans les années 1970, le port du
costume européen et de la cravate fut banni
pour une tenue à la fois smart et africanisée, un
contre-costume. Concrètement : une chemise
légère ou une veste à manches coupées – la
contre-veste – sur un pantalon de même tissu
qui, aujourd’hui encore, reste un classique de
l’élégance africaine. S’il revient à Mobutu d’avoir
popularisé cet habillement, tout Congolais d’ici
vous dira que le mot et la chose étaient connus
de ce côté du fleuve avant que le « roi du Zaïre
et autres » ne s’en emparent.
Aka (Pygmées)
Les Aka, plus connus sous le terme « pygmées »
vivent de cueillette, de pêche et de chasse,
dans les forêts dont ils connaissent tous les
arcanes. Semi-nomades, ils se sédentarisent
petit à petit et se rapprochent des villes et des
routes pour travailler dans des exploitations
forestières ou comme hommes à tout faire pour
les Bantous. Ces derniers les considèrent parfois
comme leur propriété. Le terme « pygmée »
étant péjoratif, il est devenu illégal en 2011,
c’est le terme « autochtone » qui lui a succédé.
Pourtant, celui-ci ne définit pas mieux les Aka et
© BENOÎT LOGNONÉ
Route de la corniche à Brazzaville.
continue de les catégoriser en tant que « autre ».
Cependant, le terme « autochtone » est « politi-
quement correct », et donc, employé à tout-va.
Bantou
Le terme « Bantou » ne renvoie pas à un groupe
ethnique, mais est un terme générique pour
appeler les populations qui ne sont ni akas, ni
musulmanes. Il est composé d’environ quatre
cent cinquante langues apparentées que les
chercheurs ont regroupées en seize zones
homogènes. L’immense majorité (97 %) des
Congolais sont des Bantous. A cela, il faut
ajouter que le pays ne compte pas moins de
74 ethnies différentes. Les Bakongos, les
Batékés, les Mbochis, les Sanghas, sont les
groupes principaux, se subdivisant en de
nombreux sous-groupes…
Bière
La bière est une institution au Congo, au même
titre que l’amour des Congolais pour les discus-
sions et les femmes. Certains murmurent que
sans bière, et même avec du pétrole, le Congo
s’effondrerait ! Primus, Ngok, Mutzig ou encore
Guiness... autant de bières locales brassées sur
place qui se consomment souvent « chaudes »
(traduisez à température ambiante si le frigo
n’est pas opérationnel) et que l’on se doit
de laisser sur sa table une fois vidée. Signe
d’aisance (financière), si vous êtes invité à
vous asseoir à une table qui compte déjà cinq
ou six bouteilles de 65 cl, la taille réglementaire,
soyez prévenu…
Brazza
Pierre Savorgnan de Brazza (1852-1905) :
considéré par certains comme un explorateur,
un humaniste et un libérateur d’esclaves, et
plus prosaïquement par d’autres comme un
colonisateur au même titre que Henry Morton
Stanley, sa légende reste cependant présente
dans l’esprit des Congolais, même si le transfert
de ses cendres a fait l’objet d’une violente
polémique due au coût des cérémonies et du
mausolée construit à l’occasion.
Brousse
Au Congo, on a coutume d’appeler « brousse »
un territoire qui n’est ni urbanisé ni cultivé :
savane, forêt, jachère… Le terme « brousse »
peut être traduit par « campagne ».

Cent cent
Désigne la multitude de taxis collectifs qui
sillonnent les villes. Ainsi dénommés parce que
le prix du billet est généralement de 150 FCFA,
ils vous emmènent sur un itinéraire précis (au
centre ou au prochain carrefour). Pour savoir
s’il s’agit d’une course classique ou collective,
faites preuve de bon sens : s’il y a déjà 3 ou
4 passagers... L’autre moyen de reconnais-
sance est sonore : le taxi klaxonne une fois
en vous dépassant, le cent cent klaxonne en
permanence.
CFCO
Le fameux Chemin de fer Congo Océan. L’une
des réalisations coloniale française les plus
polémiques dont Albert Londres disait qu’il
avait coûté « la vie d’un homme par travée ».
Reliant la capitale politique Brazzaville à la
capitale économique Pointe Noire, il a connu
des fortunes diverses, depuis les attaques
de bandes armées dans le Pool, nécessitant
l’interruption pure et simple pendant deux à
trois ans du trafic, jusqu’à aujourd’hui, où il
reprend progressivement du service avec deux
motrices chinoises récentes et des efforts de
modernisation des voies ferrées. Bien sûr, les
problèmes techniques sont récurrents, il ne
faut pas être pressé ni incommodé par les
autres voyageurs mais rien n’équivaut à la
beauté des paysages traversés : un voyage dans
le voyage.
Congolisme
L’utilisation du français comme langue officielle
a donné lieu comme dans tous les pays franco-
phones au détournement du sens de certains
mots ou expressions, ce qui peut parfois prêter
à confusion : ainsi ne vous offusquez pas si
votre petit(e) ami(e) vous présente la moitié du
quartier comme faisant partie de ses anciennes
« fréquentations » : il s’agit tout simplement
de ses camarades de classe, puisque ici on
« fréquente » l’école…
Corolla
Modèle de voiture fabriqué par Toyota qui doit
constituer 99,9 % du parc automobile des
taxis congolais. « Aile de pigeon », « Cuisse
de poulet », « Titanic », « Sarkozy » ou encore
« Benoit XVI », chaque modèle des 10 ou
15 dernières années a été rebaptisé selon des
critères esthétiques ou événementiels pas
toujours évidents pour le novice. Achetées en
Europe le plus souvent, les voitures viennent
par cargo jusqu’au Congo où elles commencent
une deuxième vie éprouvante loin du bitume
européen. Après avoir vu des Corolla rafisto-
Le Congo En 30 mots-clés 27
lées surfer sur les routes de sable de Pointe
Noire ou franchir les ornières de Brazzaville, on
ne doute plus qu’elle soit la meilleure voiture
du monde.
Délestage
Le délestage est un jonglage électrique qui vise
à éviter l’effondrement du réseau en coupant
l’alimentation d’un groupe d’usagers plus ou
mois important (rue, quartier, arrondissement)
afin de tenter de rétablir l’équilibre entre la
production et la consommation. Certaines entre-
prises, commerces, hôtels et particuliers sont
équipés d’un groupe électrogène, qui permet
de pallier aux pannes du réseau local.
DéCoUVeRte
Deuxième bureau
« Cet homme est à l’hôpital,
Cet homme n’a plus d’argent,
A cause d’une femme (refrain)
Cet homme a détourné des fonds
Pour se payer un deuxième bureau. »
Rumba du groupe Les Kamitage.
En termes plus clairs : une maîtresse pour un
homme marié.
Diattance
A la manière des sapeurs (dandys) : marcher
au pas de charge en lançant ses jambes loin
en avant, les pieds légèrement écartés et en
écrasant bien les talons à chaque pas, la tête
légèrement relevée d’un air de conviction et dans
une superbe ignorance du monde, sans oublier
de synchroniser les roulements d’épaules et de
hanches. On peut faire une pause pour relever
les lunettes de soleil, sortir d’un geste ample un
mouchoir pour s’essuyer le front en soufflant,
joues gonflées au maximum, ou attraper son
pantalon à la ceinture et le remonter jusqu’au
nombril pour faire voir les chaussures de ville
en croco ou les indétrônables Weston®.
Églises du réveil
Le Congo est un pays chrétien dans son immense
majorité. Les occupations religieuses occupent
par ailleurs une grande partie des loisirs de tout
Congolais. Une manne financière pour certains
pasteurs qui ont compris que l’animisme leur
permettait de développer leur propre fond de
commerce : il n’est pas exagéré de prétendre
que dans les deux grandes villes du pays, on
trouve une église différente par quartier, et l’on
qualifierait volontiers ces dernières de sectes…
Les télévisions locales accordent par ailleurs
une grande partie de leurs programmes à la
diffusion de prêches et d’interviews quand elles
n’appartiennent pas directement à de grands
mouvements religieux.
28 Le Congo En 30 mots-clés
Fou-fou
Farine de manioc que l’on consomme après
l’avoir pétrie avec de l’eau et cuite au feu. Son
coût modique permet à beaucoup d’assurer
leurs repas quotidiens.
Goudron
Désigne la route, ou plus exactement, la voie
couverte d’un revêtement. Les axes Pointe-
Noire/Brazzaville – Brazzaville /Ouesso, sauf
exception, sont en très bon état. Les axes
secondaires en dehors des centres urbains et
de quelques portions sont le plus souvent des
pistes en latérite, qui, pendant la saison des
pluies, peuvent devenir par endroit impraticables
si l’on ne dispose pas de 4X4.
Guerre
La « guerre » au sens strict n’est plus d’actualité
au Congo depuis plus de dix ans. Néanmoins,
les traces de ce passé difficile sont aujourd’hui
toujours vivaces dans le pays qui en porte encore
les stigmates, tant physiques que psychologiques,
même si de nombreux efforts ont été entrepris pour
la reconstruction et la réconciliation. Il n’est pas
un Congolais qui n’évoquera cette période trouble
à un moment ou un autre de la conversation…
Kadhafi
Grand producteur de pétrole, le pays n’en connaît
pas moins de très fréquentes pénuries. Pompes
fermées, employés assoupis et longues files de
taxis attendant parfois toute la journée ou la nuit
l’éventuelle livraison. C’est ici qu’entrent en jeu les
kadhafi, nom donné aux revendeurs de carburant
au noir, kinois le plus souvent, qui traversent
le fleuve avec des jerricans pour le revendre à
Brazzaville. Le prix, par rapport à celui de la pompe
double, voire plus, si la pénurie dure. Le nom des
revendeurs est peut-être un hommage à l’habileté
du défunt Guide de la Révolution libyenne et à sa
capacité à contourner les embargos, lui qui causa
la mort de 48 congolais lors de l’attentat du vol
DC-10 Brazzaville-Paris du 19 septembre 1989.
Kongo
Un grand royaume (Kongo) qui donne son nom
à un grand fleuve (Congo) qui donne son nom à
deux pays… et une certaine confusion.
... vous rêviez d’un guid
Parce que vous êtes
unique ... sur mesure  
En 1908, le Moyen-Congo est un territoire de
l’Afrique équatoriale française (AEF), la même
année, est créé, de l’autre côté du fleuve, le
Congo belge. En 1960, à l’heure des indépen-
dances, les pays seront rebaptisés république
du Congo-Brazzaville et république du Congo-
Kinshasa.
Le Congo-Brazzaville sera renommé répu-
blique populaire du Congo en 1969, son voisin
république démocratique du Congo, puis Zaïre
en 1971. Aujourd’hui, le pays est devenu répu-
blique du Congo et son voisin république démo-
cratique du Congo. Cette valse des identités
fait qu’aujourd’hui on l’appelle ici : le Congo
(d’en face), le Zaïre, république démocratique
du Congo (RDC) ou Congo-Kinshasa. Mais
tous les peuples restent congolais, d’où qu’ils
soient.
Madessou a bana
Littéralement « à manger pour les enfants ».
Cette expression à prendre sur le ton de l’ironie
grinçante, vise le mal endémique dont souffre le
Congo, une corruption à tous les niveaux. Cela
peut commencer par le policier qui trouvera
toujours un défaut à vos papiers pour vous faire
payer une obole, particulièrement la veille du
week-end ou de fête. Mais cela se prolonge
dans la possibilité, pour le meilleur et pour le
pire, de pouvoir souvent tout négocier.
Mange mille
Surnom donné par les chauffeurs de taxi brazza-
villois à leurs policiers. Les contrôles de routine
débouchant toujours sur une infraction, réelle ou
imaginaire, ils ne se posent plus la question de
connaître le tarif pour repartir en paix… jusqu’à
la prochaine fois !
Mundele (pluriel : Mindele)
Pour peu que vous soyez de type européen,
oriental, ou métissé, si vous n’êtes pas noir en
fait, vous serez le mundele, le Blanc. Et c’est
de cette manière que vous serez interpellé
dans la rue par les enfants, les adultes, pour
un simple bonjour le plus souvent, ou juste pour
attirer un instant votre intention. Seuls quelques
intellectuels se souviennent qu’à l’origine ce
terme kikongo désignait un idiot, quelqu’un
qui ne comprend rien à rien.
e
a vous de jouer !
mon guide sur mesure
www.mypetitfute.com
 Faire / Ne pas faire
Faire
« Evitez de vous mettre en colère plus encore
que de vous exposer au soleil, du calme, du
calme. » Joseph Conrad.
wwSoyez respectueux et souriants, les gens
vous le rendront. Peu habitués aux touristes,
les seuls étrangers qu’ils connaissent sont ceux
qui vivent ici, ou qui sont nés ici, une frange de
population pas toujours décontractée dans son
rapport au pays et ses habitants.
wwDès votre arrivée, arrangez-vous pour
faire de la monnaie, cela vous sera utile pour
toutes les situations courantes (courses en bus
ou taxi, achats sur les marchés). La course à
la monnaie est un sport national.
wwEn cas de contrôle par les forces de
l’ordre, restez courtois et patient. Gardez
toujours un flegme à toute épreuve, une bonne
dose d’humour et le goût des arguties peuvent
même vous éviter de devoir sortir le billet,
surtout lorsqu’il est évident que le motif invoqué
est un prétexte pour se faire payer sa bière.
wwN’hésitez pas à sortir des pôles Brazzaville
et Pointe Noire. Il faut, au choix, du temps ou
des moyens conséquents pour visiter le reste du
pays, mais c’est un autre Congo qui vous attend,
et accessoirement la rencontre avec quelques
expats, héritiers des coureurs de brousse, qui
connaissent très bien le pays.
wwPour un voyage en dehors des centres
urbains, munissez-vous de quelques poignées
de noix et de piment indigène. D’une part parce
que cela peut agrémenter la fatigue et parfois
la monotonie de long voyages en pirogue ou en
4X4, mais surtout parce que sa consommation
s’inscrit dans une pratique de politesse et de
socialisation : l’établissement de contacts après
l’arrivée dans un village où vous comptez un
peu séjourner sera grandement facilitée si vous
passez saluer le chef de village et partagez avec
lui quelques noix de cola et piments indigènes.
Ne pas faire
« Dès qu’il s’agit de l’Afrique, les gens, ou bien
ne veulent pas savoir, ou bien jugent au nom
de leurs principes. Tout le monde se moque
éperdument de ceux qui sont sur place. » V.S.
Naipaul.
29
wwLa facilité de la langue, le caractère ouvert
et volontiers rigolard des Congolais donnent
une impression d’immédiate familiarité. Mais
le Congo ce n’est malgré cela pas la France
et les cadres sociaux, les univers mentaux
n’en demeurent pas moins différents, et vos
interlocuteurs sont souvent beaucoup plus
complexes qu’ils ne semblent. Ayez cela en tête
pour éviter quelques majeures incompréhensions
ou déceptions.
wwNe photographiez pas les bâtiments
publics… Aussi anachronique que cela
puisse paraître à l’heure de Google Earth, une
réminiscence de la période communiste du
Congo. Même si la loi date d’une bonne vingtaine
d’années, aucun décret d’abrogation n’étant
intervenu depuis. A noter que vous pouvez, à
la Direction Générale du Tourisme, obtenir sur
présentation de votre passeport une autorisation
de photographier mais quoi qu’il en soit, elle
exclut les bâtiments publics et autres « sites
d’intérêt stratégique ».
wwNe photographiez pas les personnes sans
autorisation. Sauf exception, si vous demandez
l’autorisation de prendre quelqu’un en photo,
elle acceptera, si elle refuse, n’insistez pas. Ne
prenez pas en photo les groupes de personnes,
même de loin, surtout les foulas, camions que
l’on croise en brousse qui sont bondés de
personne, principalement des hommes. D’une
manière générale, les Congolais n’aiment pas
être filmés à leur insu.
wwLa baignade peut s’avérer dangereuse
sur certaines plages de la côte sauvage,
du fait des courants et des lames de fond. A
moins d’être un excellent nageur, contentez-vous
de vous baigner près du bord, ou profitez des
joies de la piscine. Il n’y a pas de sauveteurs
ni de surveillance, et le nombre de noyés est
suffisamment important pour qu’un lecteur
averti ne vienne pas grossir la liste.
wwNe marchandez pas systématiquement
et pendant des heures si le prix vous
paraît juste, notamment pour ce qui est de
l’alimentaire sur les marchés. Les Congolais
peuvent gonfler les prix pour les Blancs, mais
rarement de manière irraisonnée.
30 Le Congo En 30 mots-clés
Des Congolais peuvent d’ailleurs porter le
mot comme nom de famille, mauvais karma.
Aujourd’hui la charge péjorative du terme a
totalement disparu et mundele désigne le Blanc
au même titre que le toubab sénégalais…
Au Congo, comme pratiquement dans toute
l’Afrique, le blanc (comme couleur) est associé
au monde des ancêtres, l’univers des morts.
Son utilisation sur les masques ou les peintures
corporelles symbolise le contact entre le monde
des vivants et celui des morts.
Nganda
Véritable institution congolaise, le nganda est à
l’origine un débit de boisson clandestin, faisant
accessoirement office de restaurant. Depuis le
terme s’est généralisé à tous les restaurants-
bars-dancings populaires, l’ambiance va de
l’assommoir à l’explosif. Passage obligé, vous
tenez le ticket d’entrée des nuits congolaises.
Ntsamba
L’une des quatre sortes de vins de palme,
son nom variant selon la région, le type de
palmier d’où il provient, le mode de récolte et
de consommation. Le ntsamba est extrait du
cœur du palmier par les habiles « mafoutiers »
qui grimpent à sa cime pour le percer et récolter
dans des calebasses ou bidons le liquide extrait.
Il peut être, selon son degré de fermentation,
sucré ou légèrement pétillant. Les Congolais ont
redécouvert, dit-on, ce breuvage traditionnel
durant leur exil forcé dans les villages pendant
la guerre. La guerre finie, le goût du ntsamba
est resté et on peut aujourd’hui en acheter à
l’arrière des parcelles.
Ninja, Cocoyes et Cobras
De triste mémoire, nom des milices armées par
les trois hommes forts du pays sévissant lors des
deux guerres civiles qui ont endeuillé le pays du
début des années 1990 au début des années
2000. La première est une milice armée par
Bernard Kolelas, maire de Brazzaville, et éphémère
Premier ministre, soutenu par la population du
Pool. La seconde est celle de Pascal Lissouba
qui gouverna dans un contexte chaotique le
pays de 1992 à 1997, soutenu par les provinces
du Grand Niari. La troisième est celle de Denis
Sassou N’guesso, président du Congo (parenthèse
Lissouba exceptée) depuis 1979. Aujourd’hui,
toutes les milices ont été dissoutes.
Parisien
Le Parisien est un Congolais vivant dans la
métropole française, ou ayant vécu son initiation,
sa part d’aventures et de mésaventures dans
la lointaine capitale. Le terme est très lié à la
mythologie de la sape. Tous les ans, à partir
du mois de juin, on voit revenir les Parisiens (le
plus souvent des Balari originaires de Bacongo
au sud de Brazzaville) venant visiter famille et
amis. Ce retour au pays donne lieu à de grands
récits sur la vie d’un Paris plus ou moins vécu
ou fantasmé, un ticket pour la frime, lunettes
Gucci® ou autre signe ostentatoire de réussite
bien en vue afin d’impressionner les filles et
les petits… Ceux qui sont restés considèrent
les Parisiens avec un mélange de défiance et
d’envie…
Pétrole
Première richesse du pays, mais qui ne profite
pas forcément à tous les Congolais. Le bonheur
des uns – les compagnies pétrolières interna-
tionales – faisant parfois le malheur des autres.
De nouveaux gisements ont été découverts près
des côtes, l’expansion ne s’arrêtera donc pas là.
Polygamie
« A la polygamie maman !
J’ai de l’amertume pour mon corps,
Chérie, chérie, j’ai de l’amertume,
L’amour que j’ai pour ma chérie,
C’est plus fort que moi,
L’amour que j’ai pour Gina,
C’est plus fort que moi. »
(Ngai Na Bebi, Jacques Elenga.)
Au Congo, la constitution légalise quatre épouses
et officialise la polygamie. Mais aujourd’hui, les
Congolais convolent de moins en moins de noces
en noces, préférant la facilité des « bureaux »
aux obligations du mariage.
Société des Ambianceurs
et Personnes Elégantes (SAPE)
Club(s) de personnes partageant le même culte
de l’élégance, du paraître, un goût prononcé pour
l’exhibition, la théâtralité, la frime, le verbe haut.
La SAPE a ses codes et ses héros, sa capitale
mythique, Paris, ses Champs-Elysées et podium
de prédilection, l’avenue Matsua, ses temples ;
tous ces lieux se trouvent à Bacongo dans le sud
de Brazzaville, son quartier historique qui tient
toujours le haut du pavé, même si Moungali et
Poto Poto en sont les deux autres pôles.
La SAPE est le dandysme congolais : l’une des
plus flamboyantes manifestations de culture
urbaine et populaire du pays.
Trois pièces
Rien de vestimentaire cette fois, il s’agit du plat
de poulet à la sauce mwambe avec de la pâte
d’arachide qu’on peut souvent commander dans
ou à proximité d’un nganda.
 Survol du Congo
Géographie
Située de part et d’autre de l’équateur, la
République du Congo occupe une surface
d’environ 342 000 km² (à titre de comparaison
la France couvre plus de 549 000 km²). Le
pays s’étire sur 1 200 km, partant de la côte
Atlantique au sud-ouest jusqu’à la frontière de la
République centrafricaine au nord-est. Bordée
par la rive droite du fleuve Congo et de son
affluent l’Oubangui, ses voisins sont le Gabon,
le Cameroun et la République centrafricaine
au nord, l’enclave angolaise du Cabinda et la
République démocratique du Congo au sud.
Le Congo partage avec son homonyme la
République démocratique du Congo la plus
longue frontière, délimitée par le fleuve
(2 410 km).
Sa façade maritime, ouverte sur l’océan
Atlantique, borde le territoire congolais et s’étend
sur 170 km de plages vierges.
Deux tiers du pays sont recouverts par la forêt
équatoriale, faisant du Congo le deuxième
« poumon » de la planète après l’Amazonie.
Partiellement inondée au nord-est, d’accès
extrêmement difficile, elle est quasi inexplorée.
La savane occupe le tiers sud du pays, à l’excep-
tion des massifs forestiers.
Relief
On trouve trois types de relief au Congo :
wwLes massifs montagneux parmi lesquels, au
sud-ouest, le massif du Mayombe, qui sépare
la zone côtière de l’intérieur du pays. Cette
chaîne de montagnes peu élevées (moins de
1 000 m) se prolonge dans la région du Niari
par le massif Du Chaillu et plus au nord par la
chaîne dominée par le mont Nabemba.
De vastes plateaux sablonneux (Batéké et
Konkouya) séparent le bassin du Congo de celui
de l’Ogooué, au Gabon. Culminant à 1 040 m
(mont du Leketi), ces plateaux bordent la région
de la Cuvette et sont recouverts de savane, cloi-
sonnés par les forêts-galeries ou les marécages
qui accompagnent les affluents navigables du
fleuve Congo.
wwLes vallées et plaines se situent dans la
région de la grande Cuvette formant une plaine
alluviale semi-aquatique et une étroite plaine
côtière dans la région de Pointe-Noire.
Hydrographie
On ne peut évoquer la République du Congo
sans évoquer le fleuve qui porte son nom. Long
de 4 614 km, c’est le second fleuve d’Afrique
après le Nil et le deuxième au monde en termes
de débit qui peut dépasser 70 000 m3 /s. Son
bassin couvre une superficie totale d’environ
DÉCOUVERTE
3 450 000 km² et s’étend sur le territoire du
Congo-Kinshasa, de l’Angola, de la République
centrafricaine, et bien sûr du Congo-Brazzaville.
Alimenté en toute saison, le fleuve jouit d’un
débit de navigation et serait une incompa-
rable voie de pénétration si la partie qui va
de Brazzaville à l’embouchure était navigable.
En amont de la capitale, il reste « l’autoroute
congolaise », maillon vital des communica-
tions nationales et internationales puisqu’en
remontant l’Oubangui on atteint Bangui, la
capitale centrafricaine.
Le fleuve accompagne le pays sur environ
700 km de son cours, que l’on peut diviser en
quatre sections :
wwLa section de la Cuvette : depuis l’Oubangui
jusqu’à Mpouya, sa largeur varie entre 10 et
20 km ; dans cette section, le fleuve accueille
les eaux de ses deux principaux affluents :
l’Oubangui et la Sangha.
wwLe Couloir qui est la section Mpouya – Pool,
large d’environ 1,5 km et souvent encaissée.
wwLe Pool Malebo ou Stanley Pool, entre
Brazzaville et Kinshasa, où le fleuve s’élargit
démesurément pour former un bassin de 20 km
sur 30, avec en son centre l’île de Mbamou.
© FLORENCE DANNER
La forêt dans le Mayombe.
32 Survol Du Congo - Géographie
wwLes Cataractes, en aval de Brazzaville,
pendant sa traversée du plateau des Cataractes,
le lit du fleuve est obstrué de chutes et de rapides
qui ont de tout temps interdit la navigation.
Loin derrière le géant Congo, le bassin du
Kouilou-Niari est le second bassin hydrogra-
phique du pays. Il est surtout celui d’un fleuve
changeant trois fois de nom. Le Niari se nomme
Ndouo dans son cours supérieur et Kouilou
après son entrée dans le Mayombe. Le fleuve
CLIMAT
Trois types de climat se partagent le territoire :
wwLe climat équatorial dans le nord du pays,
caractérisé par une forte humidité et une
pluviosité supérieure à 1 700 mm avec une
température moyenne comprise entre 24 et
26 °C.
wwLe climat tropical humide dans le sud-ouest,
où les précipitations moyennes annuelles varient
entre 1 200 mm dans le sud et 1 700 mm sur les
reliefs proches du Gabon ; la température moyenne
mensuelle est comprise entre 21 et 27 °C.
wwLe climat subéquatorial, dans les régions
des Plateaux et de la Cuvette, est intermédiaire
entre ces deux précédents ; les précipitations
moyennes annuelles y sont de l’ordre de
1 600 mm, avec une saison sèche plus marquée.
wwSur le plan climatique, le Congo connaît,
sur presque toute son étendue, un régime
pluviométrique de type équatorial : températures
et pluies maximales entrecoupées de saisons
sèches aux températures plus douces. Le nord
(Sangha et Likouala) ne connaît pas de véritable
saison sèche, tout juste un ralentissement des
pluies de décembre à février et en juillet.
Saisons
Sur une année, quatre types de saisons se
relaient :
wwLa grande saison des pluies, d’octobre
à décembre, avec des températures allant de
25 à 35 °C et des pluies fréquentes.
Environnement – Écologie
Tout comme ses voisins le Congo-Kinshasa,
le Gabon et une partie de la Centrafrique, le
Congo-Brazzaville est au cœur de l’une des
plus grandes forêts équatoriales du monde, la
deuxième après l’Amazonie.
Si pénétrer dans les forêts équatoriales du
bassin du Congo représente une aventure à la
découverte d’une faune et d’une flore excep-
est long de 700 km, son débit varie consi-
dérablement selon la saison, oscillant entre
300 et 1 000 m3 /s. Fréquemment arrosé par
les pluies tropicales, le Congo compte une
trentaine de fleuves et rivières navigables qui
constituent un réseau à travers l’ensemble du
pays. Parmi eux, on peut citer le Kouilou, le
Niari, la Bouenza, l’Alima, la Ngoko, la Sangha,
la Likouala-mossaka, ou encore la Likouala aux
Herbes, dans le nord-est du Congo.
wwLa petite saison sèche, de janvier à février,
caractérisée par des températures élevées (de
30 à 35 °C).
wwLa petite saison des pluies, de mars à
avril, avec des températures élevées et des
orages violents.
wwLa grande saison sèche, de mai à
septembre, avec une quasi-absence de pluies
et des températures qui peuvent descendre
jusqu’à 15-16 °C.
Températures
Les températures moyennes annuelles,
comprises entre 23 et 26 °C, sont sensible-
ment homogènes. Leur répartition spatiale est
surtout fonction du relief. Elles sont légèrement
plus basses dans les régions hautes (plateaux
Batéké, plateau des Cataractes, Sangha
occidentale, massif Du Chaillu et Mayombe)
que dans les régions basses (cuvette congo-
laise, dépression du Niari, région côtière).
L’amplitude thermique annuelle est faible
(de 1,5 à 4,7 °C). Elle est plus accusée dans
le sud que dans le nord du pays. L’amplitude
thermique journalière est également modeste
(de 4 à 5 °C). Les maximums journaliers
sont atteints vers 12h et les minimums vers
6h. Du fait de sa situation sur l’équateur, les
périodes diurnes et nocturnes sont d’égale
importance : le soleil se lève à 6h et se couche
aux alentours de 18h.
tionnelle, c’est aussi entrer en contact avec
une population qui y vit de manière durable
depuis des centaines d’années, comme les
autochtones.
Malheureusement cette forêt qui s’étale sur
une superficie de 1 700 000 km², jusqu’alors
pratiquement intacte, a vu au fil des ans son
biotope se dégrader de plus en plus, sous la
 Environnement – Écologie - Survol Du Congo
pression des compagnies forestières fran-
çaises, néerlandaises et allemandes pour les
plus anciennes, et asiatiques depuis peu.
Les compagnies ne paient de taxes que sur ce
qu’elles déclarent avoir abattu, et l’adminis-
tration n’est pas ici en mesure de vérifier quoi
que ce soit. L’exploitation de la forêt se fait de
manière sélective. En effet, seules les essences
ayant une valeur commerciale importante sont
convoitées pour l’exportation. Et pour accéder à
ces variétés, la méthode de coupe est toujours la
même et a toujours un effet destructeur consé-
quent : un hectare de forêt doit être défriché
pour accéder à une grume commercialisable.
Des pistes ont été ainsi créées au cœur de la
forêt pour permettre aux engins d’accéder aux
lieux d’exploitation.
Ainsi le paysage de certaines régions s’est
radicalement transformé au cours de la dernière
décennie, entraînant la fragilisation de tout un
système écologique, mais aussi une migration de
populations vers les villes. Si quelques compa-
gnies forestières sont conscientes des problèmes
que cela peut poser et s’impliquent dans un
accompagnement du développement local, il
semble que ce ne soit guère le cas pour une
majorité d’entre elles, qui profitent des facilités
d’obtention de leurs concessions pour dégager
des bénéfices substantiels sans états d’âme.
Dans un pays en pleine reconstruction, les
problèmes liés à l’écologie peuvent paraître
secondaires aux yeux d’une majorité de la popu-
lation, qui n’en soupçonne même pas l’existence.
Mais ici, si l’insalubrité est présente dans les
deux grandes villes du pays, l’on ne s’en soucie
que lorsqu’elle devient véritablement criante.
Des efforts sont faits en ce sens pour assainir
les voiries, rétablir des évacuations d’eaux usées
ou se préoccuper de la coexistence de marchés
alimentaires côtoyant des tas d’immondices.
Mais seule une volonté politique et des moyens
conséquents pourront endiguer le problème,
source d’insalubrité et vecteur de maladies,
dans un pays où les précipitations liées aux
City trip
La petite collection qui monte
Week-End et
courts séjours Plus de 30 destinations
33
Le cœur vert
« C’est alors la forêt. Elle est omnipré-
sente. Tout lui appartient. L’horizon dans
sa totalité jusqu’à Ouesso, Impfondo
ou Souanké. Massive, inexpugnable,
ses seules failles seront pour les eaux
limoneuses d’une rivière, le reflet argenté
d’un lac ou le tracé rouge d’une route
s’ouvrant dans la latérite. Parfois, fleuves
et rivières se laissent envahir de troncs
d’arbres gigantesques, noirs d’eau et de
soleil, soustraits aux caprices des ondes
évoluant au rythme de leur puissance, et
donnant l’impression d’une légion énorme
DéCoUVeRte
de crocodiles en dérive. Immense océan
vert pour qui la survole. Immense muraille
végétale de fûts géants, de branches et
de feuillages griffés de lianes aux jeux
mortels bordant les pistes comme pour
défier l’homme et ses tentatives. Mais
celui-ci occupe déjà les lieux. »
Congo, terre généreuse, forêt féconde,
Seydou Badian, Editions Jeune Afrique.
pluies abondantes décuplent les effets néfastes.
Dernier facteur de pollution, et non pas le
moindre, liée à la première ressource du pays,
l’exploitation pétrolière. La dégradation du
littoral, inconnue auparavant, commence à se
faire sentir : il n’est que de constater de visu
les traces d’hydrocarbures maculant certaines
plages pour s’en convaincre, la communication
étant bien souvent inexistante entre les popula-
tions concernées et les compagnies pétrolières.
Bien que celles-ci s’en défendent, les rejets
industriels liés à l’exploitation pétrolière existent
bel et bien, et il ne suffit pas d’investir dans
tel ou tel centre social pour convaincre ces
populations – qui par ailleurs ne voient guère les
bénéfices du pétrole dans leur vie quotidienne –
de la transparence de leur activité.
Version
*version offerte sous réserve de l’achat de la version papier
numérique
offerte*
plus d’informations sur
www.petitfute.com
34 Survol Du Congo - Parcs nationaux

Parcs nationaux
wwParc national d’Odzala-Kokoua. Situé
au nord-ouest du bassin du fleuve Congo,
dans la région de la Cuvette à 500 km de
Brazzaville, le parc national d’Odzala est le
plus grand parc animalier du Congo, de par la
diversité de son biotope, issu des variations
climatiques des derniers millénaires. D’une
superficie d’environ 250 000 hectares, il a
été créé en 1935. Sa partie sud se caractérise
par une zone mosaïque forêt-savane, avec
des forêts galeries, et un paysage mélangé
de savanes arborées et d’îlots forestiers. La
forêt dense et humide occupe la partie nord.
Elle se caractérise par un sous-bois touffu et
une canopée relativement ouverte, abritant de
fortes densités de grands mammifères comme
l’éléphant et le gorille. Cette zone de forêt
dense contient plus d’une centaine de clairières
(« salines » et « bais ») utilisées par la grande
faune. La diversité végétale du parc national
d’Odzala abrite une faune riche, incluant des
espèces purement forestières (céphalophes
– une variété d’antilopes –, bongos, gorilles,
chimpanzés, cercopithèques), des espèces
vivant à la fois en savane et en forêt comme
l’éléphant et le buffle de forêt, et des espèces
purement savanicoles (lions et léopards). Très
peu fréquenté, il reste un site exceptionnel.
wwParc national de Conkouati Douli. Sur la
côte Atlantique du Kouilou, en bordure de la
frontière gabonaise, se trouve la lagune de
Conkouati. Située à une centaine de kilomètres

Règles à suivre dans les parcs nationaux

Quelques règles basiques à méditer avant de partir
ww Se référer en tout et pour tout au guide, respecter les recommandations, lui seul
connaît les spécificités du terrain et de ses habitants.
ww Pour des raisons de sécurité sanitaire, tant humaine qu’animale, les personnes
malades ou blessées ne peuvent pas aller en forêt.
ww Si vous rencontrez un éléphant, ne paniquez pas et suivez scrupuleusement les
instructions des guides. Il peut être nécessaire de courir. Dans ce cas, restez bien avec
le reste du groupe.
ww Face à un serpent, rencontre assez peu probable, restez calme, reculez doucement
et sans faire de mouvements brusques.
ww Ne mangez ni fruits ni végétaux. Avant de toucher un végétal, vérifiez qu’il n’est pas
recouvert d’insectes, d’araignées, etc.
ww N’utilisez le flash que pour photographier les plantes, pas les animaux.
ww Pour des raisons de sécurité sanitaire animale, il est préférable de ne pas aller aux
toilettes dans la forêt. En cas de nécessité, creuser un trou d’au moins 30 cm de profondeur.
ww Ne laissez rien dans la forêt, ni plastique, ni restes de nourriture, ni aucun autre déchet.
ww Pour maximiser vos chances d’observer des animaux, parlez peu et marchez aussi
silencieusement que possible à 1 ou 2 m de la personne qui vous précède.
ww Restez à vue du groupe.

Il est rare mais possible de croiser un gorille sur votre route

ww Ne manifester aucune peur panique et ne pas regarder le gorille dans les yeux.
ww Si le guide estime la prise de photo possible, ne pas mettre le flash.
ww Ne pas faire de mouvements brusques, ils pourraient être interprétés par l’animal
comme une provocation ou des velléités d’agression. De manière générale, ne rien faire
qui puisse le stresser.
ww Si le gorille charge, ne pas fuir, ne pas crier, ne pas parler ; la charge a pour but
d’intimider l’adversaire, non de le pulvériser. Le gorille fait généralement demi-tour à
quelques mètres de l’intrus.

au nord de Pointe-Noire, cette lagune présente
la particularité d’être ouverte sur l’océan et
d’accueillir aussi bien des poissons d’eau douce
que d’eau salée, paradis des pêcheurs sportifs.
Son intérêt consiste en la présence de lamantins
et de tortues de mer, parmi lesquelles la tortue
luth, la plus grosse espèce de tortue marine
connue, pouvant atteindre 2 m pour 350 kg
et dont le parc de Conkouati représente la
deuxième zone de nidification au monde. Les
mammifères sont également très présents, de
l’éléphant au chimpanzé, en passant par les
buffles et antilopes. La World Conservation
Society gère le parc avec le Ministère du
Tourisme et de l’Environnement, tandis que Help
Congo y a installé un sanctuaire de chimpanzés.
wwParc national de Nouabalé-Ndoki. Situé
dans la Sangha, cogéré par la WCS et le
ministère de l’Economie forestière, ce parc est
un des rares exemples d’écosystème forestier
totalement vierge d’implantation humaine.
Le reclassement de ce site a permis de le
protéger d’une exploitation minière et forestière
intempestive. Un projet d’écotourisme a été
mis sur pied au début des années 2000. Le
parc fait partie de la Sangha Trinationale
(TNS), un complexe d’aires protégées,
inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco en
2012 impliquant en plus du Congo, le Cameroun
et la République de Centrafrique, soit au total
746 309 ha de forêt tropicale qui abrite
quelques-unes des plus grandes populations
de gorilles et chimpanzés en Afrique.
wwRéserve de la Léfini – Lésio Louna.
Réserve de faune de la Léfini. Dans la région
des plateaux Batéké, à deux heures de
route goudronnée de Brazzaville, s’étendent
650 000 hectares de collines classées en
1951 comme réserve de faune. Aujourd’hui il
est bien difficile d’y voir les quelques animaux
restant, un braconnage massif pendant de
trop longues années ayant entraîné ce
dépeuplement. Des spécimens subsistent
néanmoins (buffles, potamochères…), mais
la région prévaut surtout par la beauté de ses
Parcs nationaux - Survol Du Congo 35
paysages. La proximité de la réserve avec la
capitale (130 km) en fait l’un des sites les plus
facilement accessible.
wwRéserve de Lésio Louna Sud Léfini. Etablies
à la fin des années 1990 sur une portion au sud
de la réserve de la Léfini, la réserve de Lésio
Louna et du Sud-Ouest Léfini abritent le projet
de protection des gorilles mis en place par la
fondation Aspinall. Les gorilles relâchés ici après
convalescence et adaptation sont des animaux
victimes de braconnage et vendus ensuite
illégalement. Une population de gorilles des
plaines ou gorilles de l’Ouest vit ici répartie en
cinq groupes dans le cadre de cette majestueuse
réserve où alternent rivières, collines, savanes
et forêts saisonnièrement immergées.
DéCoUVeRte
wwRéserve de la Nyanga et du Montfouati. Les
réserves de faune de la Nianga et du Montfouati,
situées au sud-ouest du Congo, couvrent environ
50 000 hectares d’un paysage d’une grande
diversité : collines, plaines et montagnes.
Traversé par la rivière Nyanga, interrompu par
de nombreuses chutes, ce biotope rassemble
une concentration d’une bonne partie de la
faune africaine et est un endroit idéal pour les
amateurs de safaris-photo.
La présence en nombre de grands animaux
tels qu’éléphants, potamochères, panthères et
buffles, sans oublier les gorilles et chimpanzés,
mandrilles, colobes et autres cercopithèques
font de cette réserve l’une des toutes premières
du Congo. On y accède en quittant Dolisie en
direction de la frontière gabonaise.
wwRéserve communautaire du lac Télé. La
réserve est établie sur 4 400 km² autour de
ce monocle perdu dans la forêt de la Likouala
qu’est le lac Télé.
Elle est supposée abriter les plus vastes commu-
nautés de gorilles des plaines du Congo ainsi
que le Mokélé-Mbembé, le Nessus congolais.
Ce dernier-né des espaces cogérés par la WCS
et le ministère de l’Economie forestière a pour
vocation la recherche scientifique, le dévelop-
pement communautaire et la mise en place
d’activités écotouristique.
© BENOÎT LOGNONÉ
Fleuve Congo depuis Lifoula.
36 Survol Du Congo - Faune et flore
Faune et flore
Faune
Pas de girafe ni de zèbre au Congo, qui préfèrent
les espaces découverts des savanes où ils
peuvent voir les carnivores arriver de loin et
se regrouper. Les grands troupeaux n’existent
pas en forêt, le milieu n’est pas adapté à leur
organisation et leurs besoins. Peu d’herbivores
de grande taille au Congo donc, et partant de là,
pas de lions, qui ont disparu au siècle dernier
des plateaux Batéké.
wwBongo ( Boocercus euryceros ). La plus
grande des antilopes de forêt – jusqu’à 1,25 m
et 230 kg – est très présente notamment dans
le parc d’Odzala, sa belle robe rousse, tirant
avec l’âge vers le rouge marron, bardée de
rayures verticales blanches la rendent très
reconnaissable. C’est un animal nocturne, qui
se nourrit de racines, graines et fruits, avec un
goût prononcé pour la moelle de liane et le bois
pourri. Les traces qu’elle laisse sur les troncs
d’arbres en décomposition sont d’ailleurs un
indicateur précieux pour les chasseurs.
wwChat doré ( Profelis aurata ). Le chat doré
africain est endémique à la forêt de la côte
ouest de l’Afrique et fait partie des espèces les
moins étudiées. Sa taille est environ le double
d’un chat domestique, sa base de couleur varie
du brun orangé au gris, gorges, joues et ventre
sont blancs. Carnivore, il s’attaque aux oiseaux
et petits mammifères, ses prédateurs sont les
braconniers et les panthères. Animal très discret
et furtif, il laisse peu de chance au visiteur de
pouvoir le contempler.
© BENOÎT LOGNONÉ
Gorille dans la réserve Lésio-Louna.
wwChimpanzé ( Pan troglodytes ). Beaucoup
plus bavards que les gorilles, et beaucoup plus
bruyants que ces derniers ou que n’importe quel
autre animal sauvage, note Jean Dorst dans
son Guide des grands mammifères d’Afrique,
les chimpanzés sont les plus expressifs de tous
les animaux. L’usage d’outil, si communément
démontré en captivité, a aussi été observé
chez le chimpanzé sauvage. On suppose que
les chimpanzés d’Afrique centrale forment une
population d’environ 80 000 individus. Ils sont
organisés en communautés variant de 20 à
100 individus, généralement divisés en sous-
groupe dont la composition est fluctuante.
L’espèce est menacée à cause de la destruction
de son habitat, et surtout pour son utilisation
comme « viande de brousse ».
wwCrocodile. Parmi les 23 espèces de
crocodiles, 3 espèces seulement sont présentes
en Afrique, et tout particulièrement en Afrique
centrale : le crocodile du Nil (Crocodylus
niloticus ), le crocodile à long museau ou
faux gavial (Crocodylus cathaphractus) et le
crocodile nain (Osteolaemus tetraspis). Animaux
à sang froid comme les autres reptiles, ils sont
cependant les plus évolués de leur famille.
Ainsi, ils possèdent une troisième paupière
transparente qui leur permet de nager les yeux
ouverts. Ils disposent d’une valve à la base de
leur langue qui leur donne la possibilité d’ouvrir
la gueule sous l’eau sans en avaler trop. Leur
capacité sensorielle (ouïe, vue, odorat) est
développée, le crocodile est un chasseur, les
poissons, serpents, tortues et petits mammifères
composent son menu ordinaire, sa mâchoire
peut aisément briser os et carapaces.
wwEléphant de forêt ( Loxodanta africana ).
Plus petit que son cousin l’éléphant de savane,
soumis à un régime alimentaire plus pauvre
également. Les pointes de ses défenses
divergent. Si la peau de l’éléphant de savane
est noire, épaisse et souple, celle de son cousin
des bois est grise, plissée, ridée parfois, résultat
de son environnement sombre et humide. Ils
ont malheureusement en commun le fait d’être
soumis au braconnage, facilité par les longues
pistes établies de plus en plus au cœur des
forêts : les braconniers peuvent agir plus
facilement qu’en savane…
wwGorille ( Gorilla gorilla – Savage et Wyman).
La population de gorilles des plaines (ou gorille
occidental) est estimée à 3 000 individus sur
le sol de la République du Congo. Elle est
reconnue comme espèce en danger, du fait
de la déforestation, du braconnage et d’une
épidémie liée au virus Ebola, en 2000, qui a

causé la perte de centaines d’individus au Gabon
et au Congo. Imposant (1,75 m à l’âge adulte
pour 200 kg), doté d’une mâchoire surpuissante,
le gorille est malgré tout d’un naturel débonnaire
et plutôt craintif. La charge de l’animal grognant
de manière sinistre et se martelant la poitrine
de ses poings est une manœuvre d’intimidation
pour effrayer l’adversaire potentiel et qui se finit
généralement par un demi-tour.
ww Lamantin ( Trichechus senegalensis ).
Le lamantin est un mammifère aquatique qui
habite les rivières, les estuaires et certains lacs
et lagunes. Placides, indolents, les lamantins,
surnommés « vaches de mer », « paissent »
dans les eaux peu profondes. Ils consomment
les plantes aquatiques, grattant le sol des
berges à l’aide de leurs membres antérieurs
afin de déterrer les racines plus riches en
glucides. Ils « broutent » aussi en surface,
nettoyant ainsi les fleuves et les canaux de
leur végétation surabondante. Leurs dents
sont rapidement abrasées par la végétation (ils
ingurgitent 30 kg de nourriture par jour), mais
les molaires sont remplacées dès qu’elles sont
trop usées. Ils sont présent dans les eaux du
parc de Conkouati, et les observations diurnes
sont relativement rares. Le lamantin peut
parfois peser jusqu’à plus d’une tonne pour
une longueur de 4 à 5 m, et la croyance pour
certains pêcheurs vilis veut qu’il soit parfois
utilisé par certains sorciers pour faire chavirer
les pirogues. Il est souvent associé au mythe
de la sirène Mami Watta.
wwLéopard ou panthère ( Panthera pardus ).
Buffon décrivait la robe du léopard et celle de la
panthère, trouvant l’une plus belle que l’autre.
Distinction inutile, héritée de l’Antiquité, aucune
différence morphologique, aucune dissimilitude
de squelette n’a jamais été constatée. De
tout les félins, la panthère possède l’aire de
distribution la plus vaste, s’étendant de l’Afrique
subsaharienne au Moyen-Orient et à l’Asie. Elle
est exclusivement carnivore et ses proies sont le
plus souvent des potamochères, des singes et
des porcs-épics. Sa robe est souvent de couleur
plus claire quand elle vit en savane et plutôt
grise en zone forestière. Sa vision, son olfaction
et son ouïe font du félin un chasseur hors pair.
Vis-à-vis de l’homme, son comportement est
imprévisible, dominé par la méfiance. Blessée ou
effrayée, elle attaque. Arrivée à un âge avancé,
trop faible pour pouvoir chasser, il lui arrive de
rôder aux abords des villages, attendant un
moment propice pour surprendre et attaquer
femmes ou enfants. Active surtout la nuit, elle
est très difficile à observer et il faut beaucoup
de chance pour la débusquer à la tombée de
la nuit ou le matin, lorsque assoupie, elle se
laisse surprendre.
Faune et flore - Survol Du Congo 37
L’armée des
fourmis
« On entend d’abord comme un vaste
bruissement composé de tous les cris
et piaillements, battement d’ailes et
de pattes de toutes les petites bêtes
qui tentent de fuir. A ce stade, on ne
voit pas encore les magnans, et puis
quelques guerrières surgissent derrière
une butte. Après ces éclaireurs, les
autres arrivent vite, en colonne, à perte
de vue. La colline devient noire.
DéCoUVeRte
C’est comme une coulée de lave qui fait
fondre tout ce qu’elle touche. »
Les fourmis magnans ( Dorylus
nigricans) décrites par Bernard Werber
dans Les Fourmis sont aussi nommées
fourmis légionnaires en référence à
leurs déplacements en colonne et leur
très stricte organisation. N’ayant pas
de nid permanent, elles se déplacent
par raids qui durent de quelques heures
à plusieurs jours. En s’ancrant les
unes aux autres, elles peuvent former
une chaîne vivante qui leur permet de
franchir obstacles et rivières. L’unique
reine est aptère (sans ailes), pond
50 000 œufs par jour, pèse jusqu’à 2 g
(le poids de 100 soldats).
L’ethnographe Noël Ballif se souvient :
« Une nuit, aux environs de Gatongo,
dans la région d’Ouesso, ces fourmis
nous ont obligés à déménager notre
camp. Tous nos efforts pour les
empêcher de passer ont été vains, et
elles ont défilé douze heures durant. »
Extrêmement agressive, elle attaque
et dévore tout ce qui ne peut pas fuir,
ou pas assez vite. Un animal attaché ou
un homme immobilisé se retrouvera en
quelques heures totalement décharné.
Les populations locales ne considèrent
pourtant pas la magnan comme une
plaie : lors de ses raids, une colonne
peut nettoyer un terrain de 500 m² en
une heure, plus une araignée ou un
scorpion ne subsiste dans la maison.
Les peuples autochtones savent aussi
intelligemment détourner la voracité
de la fourmi : en lui faisant mordre une
plaie de ses puissantes mandibules
puis en lui coupant la tête, ils la
transforment en agrafe chirurgicale
improvisée !
38 © GUENTERGUNI Survol Du Congo - Faune et flore
Récolte de bananes.
wwMamba vert ( Dendroaspis jamesoni ).
Superbe reptile mesurant de 1,50 m à 2,20 m,
vert sur le dos, puis virant insensiblement de
l’oranger au jaune pâle sur le ventre. Arboricole,
on le rencontre en savane arborée ou forêt.
Relativement craintif et donc imprévisible,
il peut attaquer ses proies en se lançant en
avant ou se laissant tomber. Beau et mortel :
son venin neurotoxique est d’une violence
telle que, si la victime ne reçoit pas de soins
appropriés (sérum antivenimeux et traitement
symptomatique), le blocage de l’influx nerveux
provoque une paralysie progressive de tous les
muscles striés (comprenant, entre autres, le
diaphragme assurant la respiration), ne laissant
fonctionner que les muscles lisses ainsi que le
cœur. Après un tel programme, il faut ajouter
que les chances de tomber sur un mamba
vert, sauf à longuement séjourner en forêt,
sont quasi nulles.
wwTortue luth ( Dermochelys coriacea ). C’est
la plus grande des espèces actuelles de tortues
marines et de tortues en général. Adulte, des
spécimens de 1,80 m pour un poids de 700 kg
ont déjà été observés. Son dos est composé
d’un ensemble de petits os et d’une épaisse
couche de graisse, le tout recouvert d’une peau
noire bleutée à l’aspect de cuir, marquée dans
le sens de la longueur par des crêtes. Comme
toutes les tortues marines, elle ne peut se
replier à l’intérieur, la rendant ainsi beaucoup
plus vulnérable. Présente dans tous les océans
du globe, une de ses zones de nidification se
situe à Conkouati.
Flore
Comestibles et autres utilitaires :
wwAfrostyrax leoidophyllum : arbre à ail.
wwCeiba pentandra : bombacée, fibres pour
tissage, fromager.
wwDioscorea mangenotiana : dioscoréacée,
igname dont le tubercule peut peser jusqu’à
5 kg.
wwElaeis guineensis : palmier à huile.
wwFuntunia elastica : liane à caoutchouc.
wwManihot utilissima : manioc.
wwMusa paradisiaca : bananier donnant la
banane douce.
wwMusa ssp : bananier donnant la banane
plantain.
wwPaphia laurentii : le plus utile des palmiers
puisqu’il donne le vin de palme, des fruits
comestibles, on fabrique à partir de lui des
« tuiles » végétales et de son tronc peut naître
une pirogue.
wwPterocarpus sayauxii, Taub : fabacée dont
l’écorce donne le bois rouge.
 Histoire
La terre pygmée
Les pygmées, (aujourd’hui désignés par les
autorités congolaises par le terme « autoch-
tones ») seraient parmi les premiers habitants
de l’actuel Congo ; 2 500 ans avant notre ère,
des inscriptions sur la tombe d’un explorateur
du pharaon Néferkarê font clairement référence
à leur existence. On sait, quoi qu’il en soit
aujourd’hui, que « l’éternelle torpeur historique
des Noirs » (Hegel) est un mythe inventé par les
Blancs… pour blanchir l’histoire d’un continent
à s’approprier.
L’Afrique centrale a été occupée par des popu-
lations préhistoriques, mais l’acidité des sols
délavés par les pluies ne laisse que peu de
chance d’en retrouver des traces.
Les vestiges les plus anciens mis au jour
remontent au paléolithique, ce sont des silex
bifaces, un outillage dit acheuléen, adapté au
travail du bois.
Des gisements de ce type d’outillage ont été
retrouvés autour de Brazzaville et de Kinshasa,
dans des grottes aux environs de Mayama et
de Pangala ainsi que dans les vallées du Niari
et de la Nyanga. Au néolithique, l’arrivée de
populations maîtrisant l’agriculture et la poterie
est attestée, bien que très difficile à dater. La
seule certitude est que ces hommes venaient
du Sahara, dont l’assèchement définitif a eu lieu
entre 2500 et 500 av. J.-C., et qu’ils se sont
arrêtés aux limites de la forêt dense.
De migrations
en établissement d’États
De migration en migration, un groupe aborde
les rives du fleuve Niger, ils y trouvent une
terre fertile, des eaux poissonneuses et s’y
établissent.
Un autre groupe poursuit sa migration vers le
sud, en longeant la côte ; il bute sur le nord-
ouest de la forêt équatoriale et s’installe entre
le sud-est du Nigeria et la région de Douala
près du fleuve Vouri.
Ce groupe est considéré par de nombreux histo-
riens comme celui qui donnera naissance au
groupe bantou. A propos des Bantous, il n’est
pas inutile de rappeler qu’ « il y a seulement des
langues bantoues, comme il y a des langues
sémitiques ou des langues indo-européennes.
Bantou est un terme technique linguistique,
inventé par des linguistes pour les besoins de
leur discipline, qui ne peut être utilisé qu’acces-
soirement en anthropologie sociale, et pas du
tout en anthropologie physique. » (Le Bantu
et ses limites, Le Langage, sous la direction
d’André Martinet, coll. « Encyclopédie de la
Pléiade ») Un groupe se détache par la suite
du « foyer » camerounais et descend le long
de la côte océanique jusqu’à ce qu’il trouve un
espace non envahi par la forêt primaire, ce sera
le Mayombe, atteint vers 600-700. Il s’organise
et donne naissance à un Etat : le royaume du
DÉCOUVERTE
Kongo (ou royaume Kongo).
Le royaume Téké semble de son côté issu d’un
autre groupe du même foyer, certains historiens
formulent l’hypothèse d’un établissement téké
vieux de plusieurs siècles avant notre ère.
Les Bantous atteignent l’Angola au Xe siècle
puis continuent ensuite leur route vers l’Afrique
du Sud. Les recherches d’Honoré Mobonda
font état de l’existence de plusieurs royaumes
établis au Congo avant l’arrivée des Européens,
d’un commerce développé entre ces Etats et
chefferies.
Les Bobanguis descendent du fleuve de leur
royaume nordiste appelé Ntio (qui signifie litté-
ralement « vendre »), les Batéké sont leurs
acheteurs. Ceux-ci installés dans le Pool redis-
tribuent les marchandises aux Bakongo installés
jusqu’au sud du Pool.
Les Bakongo repoussent progressivement les
Batéké vers le nord du Pool et les Plateaux qui
portent aujourd’hui leur nom, se donnant de
plus en plus souvent la possibilité d’acheter
directement la marchandise aux Bobanguis.
Un autre événement, et non des moindres, va
modifier l’équilibre des royaumes de la région…
L’arrivée des Portugais
En 1482, l’explorateur portugais Diego Cao, à la
recherche d’une voie navigable fondée sur des
illusions géographiques (il croyait rejoindre le
bassin du Nil), découvre le royaume Kongo en
débarquant à l’embouchure du fleuve.
Son expédition échoua en aval de l’actuel Matadi
dont il voulait remonter le cours. Nzadi, appella-
tion indigène du fleuve le plus puissant d’Afrique,
que les Portugais rebaptiseront Zaïre, aura
raison de leur audace (c’est le royaume Kongo,
et non l’inverse, qui donna par la suite le nom
du fleuve). Six ans plus tard, Bartholomé Dias
franchit le cap de Bonne-Espérance. Beaucoup
plus à l’ouest, en octobre 1492, Christophe
Colomb pour le compte de la reine Isabelle,
arrive par hasard aux Grandes Antilles…
 Chronologie
40
wwvers 500 : vagues de migrations fuyant
probablement l’assèchement définitif du Sahara
et descendant progressivement jusqu’au Nigeria
et au Cameroun.
wwvers 600-700 : l’un de ces groupes arrive
jusqu’au Moyombe et fonde le royaume du
Kongo (ou Congo).
ww1482 : l’explorateur portugais Diego Cao, à
la recherche d’une voie navigable, découvre le
royaume Kongo en débarquant à l’embouchure
du fleuve.
wwXVIe –XVIIe siècles : les deux royaumes
entretiennent une relation commerciale empreinte
de domination ; le commerce de traite et le trafic
négrier se mettent en place et s’intensifient.
wwXVIII e siècle : le royaume du Kongo,
affaibli par les ponctions démographiques, les
affrontements entre rois et contre les Portugais,
sombre dans l’oubli.
ww1879 : Savorgnan de Brazza arrive au Congo
pour le compte de la France.
ww1880 : il passe un accord de protectorat au
profit de la France le 10 septembre 1880 avec
le souverain Téké, le Makoko Iloo.
ww1885 : la conférence de Berlin légitime les
accords passés sur le terrain en attribuant
aux différentes puissances coloniales leurs
territoires respectifs.
ww1897 : après avoir administré le Congo,
de Brazza est remercié ; les compagnies
concessionnaires s’emparent du pays.
ww1905 : de Brazza est rappelé pour une
commission d’enquête au Congo. Accablé par
ce qu’il découvre, physiquement très éprouvé,
il meurt sur le chemin du retour.
ww1926 : André Matsoua crée une amicale
chargée d’aider les anciens combattants,
association qui devient rapidement un
mouvement de protestation. L’administration
coloniale incarcère Matsoua.
ww1940 : sous l’impulsion de Félix Eboué,
l’Afrique équatoriale française se rallie à de
Gaulle et devient l’Afrique française libre, avec
comme capitale Brazzaville.
ww1942 : André Matsoua meurt en prison, son
mouvement devient une Eglise.
ww1958 : une nouvelle Constitution est
votée.

Parce que vous êtes

unique ... sur mesure  
... vous rêviez d’un gu
ide

a vous de jouer !
© Shuttertong - Shutterstock.com

mon guide sur mesure

www.mypetitfute.com

wwLe 15 août 1960 : le Congo accède à
l’indépendance.
wwLes 13, 14, 15 août 1963 : lors des « Trois
Glorieuses », son premier président, l’abbé
Fulbert Youlou, est chassé.
ww1963-1977 : Marien Ngouabi prend le pouvoir,
l’économie est nationalisée, le parti unique
instauré. Ngouabi est assassiné.
ww1979-1992 : le colonel Denis Sassou
N’Guesso prend le pouvoir, et le garde jusqu’à
ce que la mobilisation de la rue et le contexte
international le poussent à annoncer la tenue
d’une Conférence nationale souveraine. Des
élections sont organisées.
ww1992 : le 16 août, Pascal Lissouba est élu
Président de la République, avec l’appui du PCT
de Denis Sassou N’Guesso.
ww1992-1997 : L’alliance entre Pascal Lissouba
et Denis Sassou N’Guesso est rompue. Les
affrontements et bombardements sporadiques
entre les milices de Pascal Lissouba, Denis
Sassou N’Guesso et Bernard Kolélas font
rage. Alors que des élections sont prévues,
un coup de Pascal Lissouba contre Denis
Sassou N’Guesso entraîne une guerre ouverte.
41
© STÉPHANE DAMANT
Fillette contemplant Kinshasa, Brazzaville.
Denis Sassou N’Guesso reprend le pouvoir le
25 octobre 1997.
ww2002 : Denis Sassou-N’Guesso est confirmé
par les urnes à la tête du pays.
ww17 mars 2003 : Accord entre les rebelles du
pasteur Ntumi et les troupes gouvernementales.
Très progressivement et tout doucement, le
calme revient dans la région du Pool.
wwJuillet 2009 : réélection de Denis Sassou
N’Guesso à la tête du pays avec 78 % des
suffrages.
ww4 mars 2012 : explosion d’un dépôt de
munitions à Mpila, un quartier populaire de
Brazzaville (230 morts, 3 000 blessés).
wwAoût 2012 : les élections législatives
confortent la majorité présidentielle avec la
victoire du parti congolais du travail. 13 femmes
députés (sur 136) siègent dans la nouvelle
assemblée.
wwJuillet 2013 : début d’un grand processus de
recensement administratif en vue de préparer
les élections locales.
ww24 mars 2016 : Le président sortant Denis
Sassou N’Guesso, 72 ans, est réélu dès le
premier tour avec plus de 60 % des voix.
42 Histoire
Il trouve ici un royaume dont on évalue la
superficie à 300 000 km² et plus encore, un
roi heureux de leur arrivée et qui entend rapi-
dement européaniser et christianiser son Etat.
Le « Mani Kongo » envoie une ambassade à
Lisbonne, qui revient avec prêtres séculiers,
moines franciscains et dominicains. Il change
de nom et devient João Ier, en l’honneur du roi
portugais et sa capitale Mbanza, Sâo Salvador.
L’idylle entre le souverain et la foi chrétienne sera
de courte durée ; dès 1492, celui-ci se dégage
de l’emprise des missionnaires en constatant
l’opposition que sa conversion à fait naître au
sein du royaume. Son successeur, Afonso Ier
sera pour sa part le plus chrétien des rois de
Kongo (on lui a donné le titre d’ « apôtre du
Congo ») et le plus réformateur. Il obtient une
aide technique des conseillers, enseignants et
artisans, instruments et armes et l’établisse-
ment d’échanges commerciaux. Les échanges
demeurent très inégaux, le royaume voit son
organisation totalement bouleversée. Un impôt
d’Etat est créé, le royaume est dans l’obliga-
tion de maintenir les échanges commerciaux
avec le Portugal et sous le contrôle strict du
souverain de Lisbonne. Le commerce de traite
et le trafic négrier y trouvent leur origine et leur
pseudo-justification. Cette traite négrière qui va
s’exercer tout d’abord le long des côtes puis à
l’intérieur des royaumes Kongo et Téké va créer
d’énormes ponctions démographiques sur tout
le territoire, et une déstructuration totale des
royaumes de la région à cause des tensions et
des guerres tribales.
Malgré quelques tentatives de reprise en main, le
Kongo devient un huis clos de tensions entre roi
rivaux, de révoltes de vassaux, d’affrontements
avec les Portugais, de régression du commerce.
A partir du XVIIIe siècle, il n’est plus qu’une
contrée oubliée.
La colonisation française
C’est dans ce contexte de ruine économique et
politique qu’intervinrent les premières grandes
explorations européennes à la fin du XIXe siècle.
Savorgnan de Brazza arrive en 1879 au Congo
en remontant le fleuve Ogoué. Il passe un
accord de protectorat au profit de la France
en 1880 avec le souverain téké, le Makoko
Iloo. La même année, Savorgnan fonde, sur
l’emplacement de Mfoa, sur les rives du fleuve
Congo, un poste qui deviendra Brazzaville. Un
de ses lieutenants de vaisseau, Cordier, signe
un accord similaire avec le roi de Loango trois
ans plus tard. Avant de rentrer en France, Brazza
explore le Kouilou et laisse la garde du poste
au caporal sénégalais Malamine. De l’autre
côté du fleuve, Stanley avait acheté le village
de Kintambo rebaptisé Léopoldville. Il tente
de prendre le poste français et en sera pour
ses frais, retournant en catastrophe à sa base
avec son escorte mise en déroute, durablement
impressionné par l’ombrageuse combativité
et la personnalité altière de Malamine. De son
côté, rentré en France, dans un discours vibrant
prononcé au Cirque d’hiver à Paris en janvier
1884, Brazza annonça qu’il pourrait admi-
nistrer le Congo français avec une allocation
annuelle d’un million de francs… On le crut. Il
est vrai qu’en 1886 le personnel administratif
européen comptait seulement 36 personnes et le
Congo-Brazzaville, comme son voisin léopoldien,
passait pour recéler d’immenses richesses. Dans
un contexte de tension nationaliste exacerbée,
Brazza était aussi l’homme qui barrait la route
à Stanley « le briseur de roches » au service
du roi des Belges.
La conférence de Berlin légitima en 1885 les
accords passés sur le terrain en attribuant
aux différentes puissances coloniales leurs
territoires respectifs. Dans un territoire rela-
tivement sous-peuplé, aux structures sociales
et commerciales totalement bouleversées par
la violence de la pénétration étrangère, avec le
peu de moyens dont il disposait, l’expérience de
Brazza fut un échec et le commissaire général
remercié en 1897. Vint alors la période encore
plus sombre des sociétés concessionnaires.
Selon Marc Ferro, « par ses caractéristiques
majeures – organisation à une large échelle
d’une économie concessionnaire de pillage,
mise en œuvre d’un système généralisé de
répression, désorganisation et souffrances
qui en ont résulté pour les populations locales,
bénéfices colossaux recueillis par les initiateurs
de cette entreprise – le Congo [léopoldien] servit
de référence et de modèle pour les colonies
voisines. Son transfert au Congo français ne
laissait pas de surprendre : d’une part, parce
que, à la différence de l’Etat indépendant
du Congo, propriété personnelle du roi des
Belges, le Congo français était une colonie de
la République française ; d’autre part, parce
que l’ensemble territorial constitué progres-
sivement pour devenir le Congo français puis
l’Afrique équatoriale française résultait d’un long
processus de colonisation commencé dans la
première moitié du XIXe siècle et marqué par
l’idéologie des “trois C”, c’est-à-dire la croyance
en la nécessité et la possibilité pour l’Europe
de “civiliser l’Afrique par le christianisme et le
commerce”. »
L’exploitation des ressources par des compa-
gnies concessionnaires va être, comme l’avait
prédit Brazza, la source des pires excès
vis-à-vis des populations locales : travail
forcé, réquisitions, pillage, massacres, jusqu’à
ce que l’opinion publique en ayant eu vent s’en
émeuve et que le gouvernement français,
 Histoire 43

Brazza vs Stanley
Les deux figures antagonistes et complémentaires de l’exploration et de l’aventure
coloniale en Afrique équatoriale se sont rencontrées le 9 novembre 1880 près de Vivi ;
Stanley offre l’hospitalité à Brazza qui ne dit rien du traité qu’il vient de signer avec le
Makoko. C’est en juillet 1881 quand il atteindra le Stanley Pool que Stanley comprendra
qu’il a été dupé par le Français, il en conçut une certaine amertume….
« Lorsque j’ai rencontré M. de Brazza en 1880 sur le Congo, je ne croyais pas le moins
du monde que je me trouvais en présence d’un homme, qui, sous peu, exercerait sur
nous une si puissante influence... Ce qu’il y avait de plus extraordinaire dans tout ce que
j’ai appris par la lecture des journaux, c’est que j’avais hébergé non pas précisément
un ange mais l’apôtre de la liberté, le nouvel apôtre de l’Afrique… Je me suis souvent
reproché depuis d’avoir été assez aveugle pour ne pas reconnaître dans l’hôte singulier
auquel j’avais offert l’hospitalité dans ma tente les sublimes vertus dont je viens de

DéCoUVeRte
vous lire la description. Des attributs et un pouvoir aussi divins auraient certainement
dû se révéler par une auréole à laquelle j’aurais pu le reconnaître ! A quoi pouvait-on
reconnaître la grandeur de l’homme et son but sublime qui ont fait tomber à ses pieds
les pauvres esclaves et l’humanité souffrante pour lui demander la liberté ? … Chez
M. de Brazza nous voyons s’unir avec bonheur le génie diplomatique de la philosophie
florentine, l’habileté militaire d’un de Lally et cet amour passionné de l’annexion qui
distinguait Pizarre et les autres conquérants du même genre… Le voyageur sans
souliers, perdu et pauvre devient l’Apôtre de l’Afrique, le libérateur des Africains, la
merveille de l’année comme explorateur, le diplomate plein de succès, le géographe
stratégiste et enfin le faiseur d’annexions. Et la Sorbonne le reçoit, la France l’applaudit,
que dis-je le monde, y compris l’Angleterre, l’admire… La France peut-être représentée
à genoux recevant avec reconnaissance la province longue de neuf milles des mains de
l’éminent comte Savorgnan de Brazza. »
Ce à quoi, sobrement, Brazza répondit :
« Je vois dans M. Stanley non pas un antagoniste mais simplement un travailleur dans le
même camp où nos efforts communs quoique nous représentions des intérêts différents,
convergent vers le même but : le progrès et la civilisation de l’Afrique. »

sous la pression, ne dépêche une commission
d’enquête en 1905, avec à sa tête… Brazza.
Mission sans retour qui va une fois de plus
réanimer l’animosité des fonctionnaires de
l’Administration et la colère des concession-
naires à son encontre. Le rapport de Félicien
de Challaye qui fit partie de la commission
témoigne sans emphase de l’horreur érigée en
banalité par les compagnies concessionnaires :
« Quand la menace ne suffit pas, on emploie
la violence pour obliger les Noirs à chercher
le caoutchouc. On les emprisonne ; on les
passe à la chicote. On arrête, on “amarre” le
chef du village. On enlève comme otages les
femmes et les enfants ; on ne les relâche que
contre une certaine quantité de caoutchouc ou
d’ivoire. On fusille les récalcitrants. Quand un
village s’obstine à faire preuve de mauvaise
volonté, on organise contre lui une “expédition
punitive” : on brûle les cases, on détruit les
plantations, on massacre hommes, femmes
et enfants, pour l’exemple. Sur ces malheu-
reuses populations victimes des compa-
gnies concessionnaires s’abat, en outre, la
tyrannie toute puissante d’une administration
complice. » Brazza revient de cette mission
physiquement laminé et moralement accablé,
il n’atteindra pas la France. En 1910, le Congo
français regroupant le Congo, le Gabon et
l’Oubangui-Chari-Tchad, territoire vaste de
2,5 millions de km², est réorganisé, chacun
des territoires devient une colonie au sein de
l’Afrique équatoriale française dont le gouver-
neur général est installé à Brazzaville. Les
compagnies concessionnaires, de leur côté,
renoncent en 1911 à leurs droits sur d’impor-
tants territoires, mais les abus dénoncés ne
cesseront pas pour autant. André Gide et
Albert Londres s’en feront bientôt l’écho…
« Le drame du Congo-Océan »
et le chemin de l’indépendance
Les conséquences de ces exactions et du
sentiment anticolonialiste ne se firent pas
attendre d’autant plus que la construction du
Chemin de fer Congo-Océan (CFCO) décidé dès
1921 fut l’occasion d’un nouveau traumatisme.
44 Histoire

Savorgnan de Brazza, une autre idée

de la marche forcée du progrès
Pierre Savorgnan de Brazza est né le 28 janvier 1852 à Rome. Il intègre la Marine
française après sa naturalisation le 12 août 1874.
En 1875, l’officier de marine de Brazza est stationné à Port-Gentil. Ses supérieurs lui
donnent l’ordre d’aller reconnaître le cours de l’Ogooué que beaucoup d’Européens,
à cette époque, confondent à celui du fleuve Congo dont l’embouchure avait été
découverte par le Portugais Diégo Cao en 1482. En décembre 1879, de Brazza repart
en Afrique équatoriale.
C’est au cours de ce voyage qu’il conclut le 10 septembre 1880 un traité « d’amitié » ou
de « protectorat » avec le souverain du royaume batéké. L’imagerie d’Epinal de l’époque
veut que de Brazza se présente comme un libérateur d’esclave en présentant le drapeau
français : « quiconque le touche est un homme libre. »
Lorsque la conquête du « Congo français » est achevée en 1897, de Brazza s’oppose
au gouvernement lorsqu’il attribue l’exploitation économique de ces territoires à des
compagnies privées.
Cela lui vaut une mise en disgrâce jusqu’en 1905, où, sous la pression de l’opinion
publique au vu des exactions perpétrées par les compagnies concessionnaires et leur
personnel, le gouvernement français crée une commission d’enquête.
L’un des éléments déclencheurs fut ce 14 juillet 1903 que deux administrateurs coloniaux
avaient décidé de fêter en « faisant sauter un nègre à la dynamite ». On fait appel à de
Brazza pour la mener.
Ce sera son dernier voyage. Il tombe malade et meurt sur le chemin du retour à l’escale
de Dakar, le 14 septembre 1905. Peu avant cela, il avait embarqué le 29 août à Matadi
sur le Ville de Macéio, navire d’où avait débarqué au Congo quinze ans auparavant un
certain Joseph Conrad. De Brazza sera ensuite inhumé à Alger, jusqu’à ce que ses
cendres soient transférées au mémorial construit sur les rives du fleuve à Brazzaville
et inauguré en 2006.
« L’Afrique rend la guerre à qui sème la guerre ; mais comme tous les autres pays, elle
rend la paix à qui sème la paix. Ma réputation allait devant moi, m’ouvrant la route
et les cœurs… ». Son combat pour l’abolition de l’esclavage était sincère. Pacifique
a priori, humaniste mais toujours lucide, il avait déclaré à ce sujet : « La question de
l’esclavage est une question complexe. On se trouve à chaque instant en présence de
difficultés presque insurmontables. Soutenir l’honneur d’un pavillon qui arrache leur
proie aux négriers n’est pas chose facile, quand on ne peut pas, quand on ne veut pas
employer la violence... »

Pour l’année 1929, on enregistre officiellement se transforma alors en Eglise, le matsouanisme

10 000 victimes, nombre que les historiens
estiment en réalité entre 25 000 et 30 000.
Indifférence totale à l’égard de la main-d’œuvre
et des conditions sanitaires, organisation
erratique, maximisation des profits, font que
la chicote remplace souvent la ration alimen-
taire. Albert Londres dénoncera avec force ces
conditions de travail forcé au chapitre XXVII de
Terre d’ébène intitulé « Le drame du Congo-
Océan ». Comme dans d’autres pays, une figure
se détacha du lot pour fixer la colère de peuples
opprimés. André Matsoua créa en 1926 une
amicale chargée d’aider les anciens combattants,
association qui devint rapidement un mouvement
de protestation qui effraya l’administration
coloniale et qui fit alors incarcérer Matsoua,
qui mourut en prison en 1942. Le mouvement
qui recruta principalement dans son ethnie
d’origine, les Balari. Lors de la défaite française
de juin 1940, les colonies françaises sont tirail-
lées entre les deux camps : Vichy et Pétain ou
de Gaulle et la France libre. De Gaulle obtient
grâce à Félix Eboué, gouverneur du Tchad, le
ralliement de toute l’A.-E.F. La conférence de
Brazzaville, organisée en février 1944 à l’instiga-
tion de De Gaulle pose les bases d’un plus grand
respect des administrés indigènes. La prise de
conscience nationale congolaise fit un grand pas
après la Seconde Guerre mondiale avec l’élection
du premier député congolais, Félix Tchicaya, à
l’assemblée constituante à Paris. En 1958, le
Congo devient la République du Congo – non
indépendante – suite à la loi Cadre de Gaston
Deferre. La nouvelle Constitution est largement
 Histoire 45

approuvée par une majorité de Français et de
peuples de l’Union française. Ficelée par de
Gaulle et Foccart, son « homme de l’ombre »,
elle corsète, selon certains historiens, sur le
plan financier les anciens pays de l’Union. En
1959 ont lieu les premières élections législatives
au Congo, et l’abbé Fulbert Youlou l’emporte
devant Tchicaya, devenant Premier ministre,
pendant qu’éclatent des émeutes à Brazzaville
entre les populations laris et mbochis ; l’armée
coupe court à cet embryon de guerre civile. Le
15 août 1960, le Congo devient indépendant
comme la plupart des pays colonisés par la
France en Afrique.
Les cahots du chemin
France qui l’avait soutenu jusqu’alors et laisse
la place à son successeur Massamba-Débat.
Ce dernier, adepte d’un « socialisme scienti-
fique », supprimera les élections et prônera
le parti unique. Renversé en 1968 par une
fraction de l’armée, il doit donner sa démission
et, le 31 décembre 1968, le capitaine Marien
Ngouabi devient président de la République du
Congo, en réaffirmant l’option socialiste. Le
Congo devient alors la République populaire
du Congo. Sa présidence est marquée par
de multiples tensions, entre le nord et le sud,
éléments modérés ou « progressistes », dans
un contexte où l’armée affirme son poids dans
la gestion de la chose publique. Ngouabi déjoue
un coup d’Etat en 1972, mais la situation écono-

de l’indépendance et le socialisme
L’abbé Fulbert Youlou, seul candidat, est élu
en 1961 avec 97,5 % des suffrages. Ce prêtre
défroqué pour cause de vie personnelle peu
compatible avec sa charge est un fantasque
chef d’Etat à soutanes multicolores, anticom-
muniste obsessionnel. Les Congolais supportent
deux ans sa gestion toute personnelle du pays
avant de le chasser suite à une révolution de
trois jours, les « Trois Glorieuses », du 13, 14 et
15 août 1963 qui mettent fin à l’incompétence de
son régime. Fulbert Youlou se retrouve derrière
les barreaux, dans l’indifférence totale de la
DéCoUVeRte
mique se dégrade et le président sent le sol
se dérober sous ses pieds. Le 18 mars 1977,
Marien Ngouabi est assassiné. Il devient une
figure emblématique pour tous les Congolais.
Accusé d’avoir été l’instigateur de cet assas-
sinat, l’ancien président Massamba-Débat est
exécuté la semaine suivante. Le 5 avril 1977,
le colonel Yombi Opango, choisi par les mili-
taires, devient président de la République. La
mégalomanie du colonel-président fera long
feu. Le Comité central du PCT place à la tête
du parti et de l’Etat un autre colonel, Denis
Sassou N’Guesso, le 5 février 1979, pouvoir
qu’il gardera jusqu’en août 1992.

Le culte Ngouabi
Marien Ngouabi est né en 1938 dans la région d’Owando, « nordiste » d’origine kouyou,
un sous-groupe mbochi, il fut incorporé en 1957 dans l’armée française. Remarqué
par ses supérieurs, il est envoyé à Saint-Cyr Coëtquidan, d’où il ressort avec le grade
de lieutenant. De retour au Congo en 1962, il passe capitaine en 1964 et s’oppose au
régime de Massamba-Débat, tant pour des motifs idéologiques que régionalistes. Arrêté
en juillet 1968 à la suite d’une tentative de coup d’Etat, il est libéré deux jours plus tard
par des paras dirigés par un groupe d’officiers nordistes, parmi lesquels deux futurs
présidents : Yombi Opango et Denis Sassou-Nguesso.
Devenu chef de l’Etat après la démission forcée de Massamba-Débat, il fonde le Parti
congolais du travail (PCT). Dans un pays devenu officiellement marxiste léniniste, mais
où le pétrole apporte déjà son cortège de corruption, Marien Ngouabi après huit ans de
règne commence à sentir le vide autour de lui.
En butte à de nombreuses tentatives de coup d’Etat, avec parfois l’appui du Zaïre de
Mobutu, il prononce cinq jours avant sa mort un discours qui fait dire qu’il savait son sort
scellé : « Lorsque ton pays est sale et manque de paix durable, tu ne peux lui rendre sa
propreté et son unité qu’en le lavant avec ton sang. » Le 18 mars 1977, Marien Ngouabi
est assassiné dans sa résidence de l’état-major.
Plusieurs témoins potentiels sont liquidés dans la foulée, ainsi que le cardinal Emile
Biayenda, archevêque de Brazzaville, enterré vivant quatre jours après l’assassinat du
président. La commission d’enquête créée par le ministre de la Défense Denis Sassou
N’Guesso arrête et envoie au peloton d’exécution l’ancien président Massamba-Débat.
L’interprétation de ces événements demeure, longtemps après, un sujet sensible en
même temps qu’un pilier de la mythologie politique congolaise.
46 Histoire
Le pouvoir étatique restera durant cette période
un régime marxiste de parti unique (PCT). Denis
Sassou N’guesso multiple les jeux d’alliances
ethniques, écarte les rivaux, jongle avec l’aide
de l’URSS, puis, après les années 1980, celle de
la coopération française, tandis qu’Elf conduit
depuis plusieurs années déjà la plus grande
partie des activités pétrolières.
Nouvelle donne internationale,
affrontements au Congo
Avec la fin de la Guerre froide, le retrait d’Etats
tels que l’URSS et Cuba sonne le glas de l’aide
économique et logistique à de nombreux pays
africains, dont le Congo. Dans un contexte
économique dégradé, la revendication populaire
émerge du congélateur du monopartisme pour
s’exprimer sur la place publique. A partir de
1990, la mobilisation devient générale et englobe
classes populaires, intellectuels et Eglises.
Une loi autorisant le multipartisme est votée le
24 décembre et Sassou N’Guesso annonce, sous
la pression de la rue, la tenue d’une Conférence
nationale souveraine, le 25 février 1991. Cette
conférence devient une épreuve cathartique –
elle dure quatre mois au lieu des quinze jours
prévus – les maux du régime sont violemment
dénoncés : Sassou-N’Guesso prononce une
allocution radiotélévisée dans laquelle il fait
son autocritique. Le Congo adopte une nouvelle
Constitution de type semi-présidentiel avec
élections des responsables par les administrés
en mars 1992.
© BENOÎT LOGNONÉ
Les cataractes du fleuve Congo en saison sèche.
« La vasière », période de troubles
précédant la guerre
Des élections législatives ont lieu en juillet
1992, aux termes desquelles l’UPADS de Pascal
Lissouba remporte 39 sièges, le MCDDI de
Bernard Kolelas 29, et le PCT de Sassou
N’Guesso 18. Une alliance de l’UPADS et du
PCT voit l’élection de Pascal Lissouba le 16 août
1992 à la tête du pays.
Cette alliance ne durera pas, Sassou N’Guesso,
s’estimant lésé dans le nouveau partage du
pouvoir, quitte l’alliance et se rapproche de
Kolelas pour censurer le nouveau gouverne-
ment créé.
Lissouba réplique en dissolvant l’Assemblée
élue quatre mois plus tôt. Brazzaville se hérisse
de barricades, et une première guerre civile
en 1993 opposera les milices de Lissouba (les
Cocoyes) aux Ninjas de Kolelas, soutenus par
les Cobras de Sassou N’Guesso.
La période 1992-1997 verra, sur fond d’af-
frontements et de bombardements ponctuels,
d’échecs dans les tentatives de désarmer les
milices qui font la loi dans les quartiers et le
sud du pays, terrorisant les civils, l’effondre-
ment de l’économie congolaise et une inflation
gigantesque de sa dette extérieure.
La situation s’apaise quelque peu en 1994,
année qui voit Omar Bongo piloter une tentative
de dialogue entre les forces en présence et
où le président Lissouba voyage à Paris pour
renégocier avec Elf les concessions accordées
au pétrolier américain Oxy.
En 1995, Kolelas rejoint le gouvernement de
Lissouba. Mais les événements qui précèdent
l’élection présidentielle de 1997 vont faire
définitivement sombrer le pays dans la guerre.
La guerre ouverte
En 1997, alors que doivent enfin se dérouler
des élections normales après le retour de
Denis Sassou N’Guesso au Congo – sur
fond de déception causée par le régime de
Lissouba, accusé d’être encore plus corrompu
que ses prédécesseurs –, une seconde guerre
civile éclate, déclenchée le 5 juin par un coup
de force du président Lissouba, contre son
principal rival, Sassou N’Guesso. La réponse
de l’ancien président est immédiate, et ses
milices contrôlent rapidement la moitié de la
ville ; une partie de la population de la capitale
fuit les bombardements, la France évacue ses
ressortissants.
Un équilibre des forces s’installe jusqu’à ce que
les forces fidèles à Denis Sassou N’Guesso,
appuyées par des éléments de l’armée angolaise,
rétablissent ce dernier à la tête du pays. Mis
en échec, Lissouba prend la fuite ainsi que les
 Histoire 47

dignitaires de son régime, tout comme Bernard
Kolelas. Denis Sassou N’Guesso reprend le
pouvoir et s’investit président de la République.
Nouvelle espérance et désillusion
En 1999, Denis Sassou N’Guesso annonce la
réconciliation nationale. Il hérite d’un pays en
ruine, aux communautés dressées les unes
contre les autres, miné par la corruption. En
juillet 2002, face à une opposition exsangue,
les portes du palais restent ouvertes pour Denis
Sassou N’Guesso : il est réélu au premier tour
d’un scrutin controversé avec 78,61% des
voies. Il met alors en œuvre son programme
la « Nouvelle Espérance » : une remise sur
pied du pays tant au niveau physique (inté-
plus de 4 000 forages pour 4 000 villages pour
permettre l’accès à l’eau potable.
Les résultats de la dernière élection présiden-
tielle (2016) n’ont pas été une surprise, même
si les positions, pour ou contre un changement
de régime – et donc nouvelle constitution – fleu-
rissent sur des banderoles ou dans la presse
locale. Les Congolais, eux, semblant osciller
entre attente déçue et avidité de changement,
se prononcent surtout pour la paix, tant le
pays porte en lui de nombreuses traces de
la guerre (même dix ans après) sur le plan
structurel et moral.
Néanmoins, depuis 2016, les violences et les
exactions dans les départements du Pool et
de Bouenza réapparaissent. Aucun moyen

gration économique, infrastructures) que
moral (entente communautaire, lutte contre la
corruption). Ce programme est soutenu par une
politique de grands travaux, la « Municipalisation
accélérée » qui élit annuellement une ville et
sa région, différente, célébrée lors de chaque
fête nationale, qui s’y déroule. Il signe en mars
2003 un accord avec Frédéric Binsangou, alias
le pasteur Ntoumi, et ses Ninjas, qui jusqu’en
2016 ne font que très sporadiquement parler
d’eux. Le pays profite de l’envolée du prix du
baril de brut et affiche une croissance soutenue,
même si la crise n’a pas épargné le Congo,
qui doit revoir ses perspectives de croissance
à la baisse et envisager une diversification
plus importante de son économie. Avec une
croissance repartie à la hausse en 2014 (4,8 %
selon la Banque mondiale), le président poursuit
son programme de réformes. Il initie en 2013 de
nouveaux projets, comme « Eau pour tous »,
DéCoUVeRte
de transport ne circule entre Pointe-Noire et
Brazzaville. La situation sanitaire dans ces
zones est catastrophique, la communauté inter-
nationale, à l’été 2017 commençait à peine à
se pencher sur cette crise...
Par ailleurs, depuis 2015 un nouveau mal ronge
l’économie du pays, celui de la brusque chute du
prix du baril de pétrole. Ce dernier est tombé à
moins de 40 US$ dans la période la plus difficile.
Or, le pays, complétement dépendant de cette
ressource connaît une crise économique très
importante et tous les pans de la société sont
touchés. A Pointe-Noire, la situation s’est très vite
dégradée et le chômage a augmenté en flèche.
Les années de forte croissance semblent loin.
Pourtant le pays a pour ambition de devenir dans
les prochaines années le troisième producteur
de pétrole d’Afrique en décidant d’augmenter
sa production journalière à 350 000 barils/jour.
Cette augmentation est rendue possible par
l’entrée en production du champ Moho Nord.

Le jour du 4 mars
Dimanche 4 mars 2012, aux alentours de 8 heures, une première explosion brise le
silence paisible des dimanches matins brazzavillois. Elle sera suivie de plusieurs autres
déflagrations, ressenties jusqu’à Kinshasa. En l’absence d’information, la cité, aux
précédents douloureux, s’agite : et si c’était à nouveau la guerre ? Hystérie collective,
mouvements de foule, départs envisagés... le calme ne reviendra qu’à la nuit tombée
à l’annonce de la terrible nouvelle : trois dépôts de munitions de la Caserne de Mpila,
à l’est de la ville, ont explosé faisant officiellement 282 morts, 2 300 blessés, plus de
14 000 sans-abri, rasant des parcelles entières et causant de nombreux autres dégâts
matériels. Le deuil national est décrété et la situation humanitaire des sinistrés, déplacés
dans des dizaines de sites aménagés, est tendue pendant plusieurs mois. Accident ou
complot pour ébranler le gouvernement ? Le tribunal a estimé que le principal accusé,
le caporal Blood Kakome Kouvack, a mis volontairement le feu au camp de Mpila,
écopant de 15 ans de travaux forcés. Son supérieur, le colonel Marcel Ntsourou, ancien
secrétaire général adjoint du Conseil national de sécurité, a lui été condamné à 5 ans de
travaux forcés pour détention d’arme. Son interpellation, musclée avec échanges de tir,
le 16 décembre 2012 a également suscité quelques heures de panique dans Brazzaville.
Il était à nouveau à la place des accusés pour ce fait en août 2014. Les sinistrés, quant
à eux, ont été relogés ailleurs, parfois dans des maisons à Kinkélé.
 Politique et économie
Politique
Depuis la Conférence nationale souveraine
qui a signé la fin du monopartisme, la vie
politique congolaise se caractérise par une
grande prodigalité dans la naissance et la
disparition des partis. On pourrait dire, en
première analyse et au-delà des institutions
et structures, que politique et tribalisme sont
intimement liés au Congo. Les partis sont le
plus souvent liés à l’ethnie de leur fondateur
ou tête de liste, eux-mêmes soutenus par
des aires géographiques correspondant à leur
ethnie. Les politiques ont souvent joué le jeu
dangereux de la tribalité pour écarter ou faire
rentrer dans le giron du parti les éléments
incontrôlables, pour susciter la peur ou se
poser en seul sauveur. De nombreux analystes
considèrent cette instrumentalisation comme
un symptôme de l’échec de l’Etat et du déve-
loppement au Congo. Toutefois, après une
décennie de guerre civile et d’affrontements
intercommunautaires, la carte ethnique ne peut
décemment plus être ouvertement brandie,
les Congolais en connaissent maintenant
le prix…
Structure étatique
Un projet de Constitution s’inspirant des conclu-
sions d’un forum sur l’unité et la réconciliation
a été soumis à référendum le 20 janvier 2002.
Les Congolais l’approuvèrent à 84,26 % des
suffrages exprimés. Cette nouvelle Constitution
institue un régime présidentiel accordant au
président de la République de larges pouvoirs.
Elu pour un mandat de sept ans renouvelable
une fois, le président de la République est
le chef de l’exécutif. Il nomme les ministres
et met fin à leurs fonctions. La Constitution
institue un Parlement bicaméral avec une
Assemblée nationale de 137 membres élus pour
cinq ans et un Sénat de 66 sièges. Le mandat
des sénateurs est de six ans. Pour assurer la
pérennité des institutions, la Constitution ne
prévoit pas de motion de censure contre le
gouvernement. L’assemblée ne peut démettre
le président de la République qui ne peut la
dissoudre. A noter également que cette consti-
tution n’est pas modifiable en l’état et que
le candidat à la présidence ne doit pas avoir
atteint la limite d’âge indiquée dans les textes :
70 ans. En 2015, une nouvelle constitution
est adoptée par référendum et abroge cet
âge limite.
De type présidentiel, le régime établit trois
pouvoirs distincts et indépendants :
wwLe pouvoir exécutif assuré par le président
de la République et le gouvernement.
wwLe pouvoir législatif confié à un Parlement
composé de deux Chambres : Assemblée
nationale et Sénat.
wwLe pouvoir judiciaire constitué autour de la
Cour suprême, de la Haute Cour de justice et du
Conseil supérieur de la magistrature.
Partis
wwLe Parti congolais du travail (PCT). Parti
historique dans le paysage politique congolais,
fondé en 1969 par Marien Ngouabi, actuellement
au pouvoir au Congo. D’obédience marxiste-
léniniste à l’origine, il a adopté depuis la chute
de l’URSS une ligne politique sociale démocrate.
Le parti qui a porté Denis Sassou N’Guesso au
pouvoir demeure, sans que l’on puisse discerner
son projet de société, le premier parti congolais,
dont l’audience la plus forte se trouve au nord
du pays.
wwL’Union panafricaine pour la démocratie
sociale (UPADS). Parti fondé par Pascal Lissouba,
membre de la diaspora sous le monopartisme,
revenu au pays en faveur de la Conférence natio-
nale souveraine. Le parti et son chef gagnèrent les
élections de 1992. Il trouve ses assises populaires
dans le Niboland ou Grand Niari englobant le Niari,
la Bouenza et le Likoumou. Pascal Lissouba,
toujours en exil quoique grâcié en 2009, est
actuellement physiquement très diminué (les
rumeurs sur sa mort sont régulières) et ne peut
présider au destin du parti qu’il a créé. Son parti
a présenté un candidat, Pascal Tsaty-Mabiala,
aux élections de 2016.
wwLe mouvement congolais pour la démo-
cratie et le développement intégral (MCDDI).
Parti créé par une autre grande figure de l’oppo-
sition, probablement la plus populaire : Bernard
Kolélas, qui perdra au second tour de l’élection
présidentielle de 1992 avec 38% des voix.
Contraint comme Lissouba de quitter le pays
après la seconde guerre civile, Kolelas obtint de
Sassou N’Guesso la faveur de rentrer enterrer sa
femme en 2005, après huit ans d’exil. Il meurt
à Paris deux ans après, le 13 novembre 2009.
Brillant orateur, le parti qu’il a fondé s’appuie
encore sur la doctrine de son fondateur. Il est
aujourd’hui dirigé par Euloge Landry Kolélas,
son fils.

wwL’Union pour la démocratie et la république
(UDR-Mwinda). Parti fondé par André Milongo
qui fut un habile Premier ministre pendant la
période de transition post-Conférence nationale
souveraine en 1991. Issu du Pool, la réputation
d’intégrité d’André Milongo lui fait trouver une
audience par-delà les clivages ethniques. Depuis
la mort de ce dernier en 2008, le parti s’abîme
en une interminable querelle de succession
allant jusqu’à provoquer la cission de certains
membres. Actuellement dirigé par Guy-Romain
Kinfoussia, le parti tente, malgré tout, de tenir
son rôle d’opposant.
wwLe parti pour l’action de la République
(PAR). Un jeune parti d’opposition fondé en
2014 (après quatre ans d’attente) par Anguios
Nganguia Engambé, candidat aux élections de
2009 et 2016.
Économie
Le pays, dont les rentrées d’argent ont longtemps
été basées sur l’exportation du bois, découvre
la richesse grâce au pétrole dans les années
1970. L’euphorie sera de courte durée et après
une période d’accès aux soins, à l’éducation
accompagnée d’une large diffusion des biens
de consommation, les conditions de prospérité
déclinent rapidement à partir de 1982 avec la
décroissance des cours du pétrole et les diffi-
cultés culminent en 1985 quand ces derniers
s’effondrent.
Contraint de limiter ses dépenses et de mettre
en œuvre un plan d’ajustement structurel, l’Etat
se résigne à signer un accord avec le FMI en
mai 1986. Les tensions sociales et divisions
ethniques entretenues par les tenants du
pouvoir dégénèreront durant les années 1990 en
affrontements localisés puis en guerre civile
sous le regard des compagnies pétrolières qui
deviendront parfois les argentiers des forces
en présence.
Il existe actuellement deux lectures de la
situation économique congolaise, d’une part
l’optimisme du discours officiel insistant sur
la « renaissance du pays », et d’autre part, les
mises en garde du FMI et de la banque mondiale
sur ses lacunes et dérapages. Le prix du baril
explique ce décalage entre euphorie et réalité
d’une économie encore fragile.
Principales ressources
wwLa manne pétrolière. Le secteur pétro-
lier constitue à lui seul 75 % des recettes de
l’Etat, plus de 60 % du PIB et près de 90 % des
recettes d’exportation… Ce sont les hausses
vertigineuses du prix du baril qui ont alimenté
la croissance jusqu’aux années 2010. Dix-neuf
titres d’opération sont opérationnels, essentielle-
ment au large des côtes, offshore, ce qui confère
Politique Et Économie 49
à Pointe-Noire le statut de capitale économique.
Le Congo est aujourd’hui le sixième producteur
d’Afrique, avec environ 290 000 barils produits
par jour. Le principal opérateur national est la
Société nationale des pétroles du Congo (SNPC),
une entreprise publique issue de Hydrocongo,
l’ex-société nationale de distribution et de com-
mercialisation des hydrocarbures. En 2012, les
experts redoutent une baisse de la production.
Il semblerait que l’avenir soit assuré puisque
Total (60 % de la production totale, devant
l’italien ENI), en partenariat avec Chevron et
SNPC, devrait exploiter en 2018 le champ de
Moho Nord. L’investissement, pour Total, est
estimé à 10 Md$.
Si la manne pétrolière est colossale, son apport
DéCoUVeRte
au développement du pays est plus sujet à
caution. La coalition « Publiez ce que vous
payez », qui milite pour plus de transparence
dans les industries extractives, note cependant
une amélioration de la situation congolaise à
cet égard. Une progression que confirme l’Ini-
tiative pour la Transparence dans les Industries
Extractives (ITIE) en accordant, en février 2013,
le statut de « Pays Conforme » au Congo. Il
s’agit d’encourager les Etats à plus de transpa-
rence vis à vis de leurs opérations budgétaires,
permettant, à terme, aux citoyens d’accéder
aux informations sur la répartition des revenus.
wwLe bois entre difficultés logistiques et
profits. L’exploitation du bois, si elle devenue
relativement secondaire dans l’économie depuis
l’avènement du pétrole, représente toujours
le deuxième secteur d’activité en termes de
recettes à l’exportation. C’est également un
très important pourvoyeur d’emplois dans
les nombreuses régions d’exploitation. Les
essences tropicales tels le sipo, le sapelli,
l’okoumé, le limba, auxquels il faut ajouter
les vastes boisements artificiels d’eucalyptus
situés près de Pointe-Noire trouvent leur
chemin sur les marchés internationaux. Une
dizaine d’opérateurs, très majoritairement
européens, sont implantés au Congo dans le
nord du pays, où la filière est la mieux établie
et la plus prospère. Après une très forte
hausse au début des années 2000 (jusqu’à
1 369 176 m³ en 2006), la production s’est
effondrée depuis 2006 avec la crise mondiale
des cours du bois. Le problème structurel
de la filière reste les difficultés, et donc le
coût, d’acheminement des grumes. L’état du
réseau routier, l’épuisement des structures et
du matériel roulant du Chemin de fer Congo-
Océan rend les questions d’évacuation du
bois très complexe. Actuellement, la filière
tend à développer sur place les activités de
transformation. Les sociétés se plaignent du
poids de la fiscalité au regard des obligations
qu’elles ont d’assumer d’autres charges liées
50 Politique Et Économie

Good morning China !

Les échanges sino-congolais datent de 1964, bien avant l’instauration de monopartisme
sous l’égide d’une idéologie marxiste-léniniste. La présence commerciale de la Chine,
son importance grandissante dans tous les domaines de la vie économique est
certainement l’un des changements les plus frappants au Congo. Les Chinois sont de
toutes les réalisations d’ampleur telles que l’aéroport de Brazzaville, le Parlement ou le
ministère des Affaires étrangères, le barrage de Moukoukoulou dans le département de
la Bouenza, la Maison de la radio et de la télévision, le stade de Kintélé… Les Chinois
ont financé également plus de 85 % des 280 millions de dollars du nouveau barrage
hydroélectrique d’Imboulou, dans le Pool, dont la puissance installée de 120 MW devrait
permettre de réduire les délestages à Brazzaville.

à la gestion durable des forêts, à contribuer chasse et de la pêche. La production de manioc

à la construction de routes, d’écoles et de
centres de santé... Pour finir, l’exploitation du
bois n’est pas sans soulever le problème du
pillage des réserves forestières par des sociétés
sans scrupules, ainsi le Forest Monitor, une
organisation indépendante, a été désigné afin
de contrôler les possibles abus. Le Congo a
été, en mai 2009, le deuxième pays au monde
à signer un accord avec l’Union européenne pour
la mise en place de l’ambitieux processus FLEGT.
Il s’agit dans les années à venir de mettre en
place un système complet de traçabilité depuis
la production pour tout le bois exporté, de
contrôle indépendant des opérations forestières
en garantissant l’implication des communautés
locales et de la société locale.
wwL’agriculture. C’est peut-être le premier
paradoxe du Congo : celui d’un pays faiblement
peuplé, aux terres fertiles, aux pluies
abondantes… et qui importe la plupart de
ses denrées agricoles alors que seuls 2 % des
terres arables sont cultivées… Les explications
sont multiples : tout d’abord la population très
urbanisée (plus des deux tiers des habitants),
ensuite le secteur s’est appuyé durant la période
communiste sur des infrastructures étatiques qui
se sont lentement désagrégées sans qu’aucun
acteur privé (entreprise, coopérative) ne prenne
le relais. Les agriculteurs sont le plus souvent
dans une agriculture de subsistance basée sur
les techniques traditionnelles (brûlis, cultures
itinérantes, longues jachères, outillage manuel)
qui ne produisent pas à assez pour nourrir
les ventres de la ville. Enfin les conflits des
années 1990 (et jusque récemment) ont
particulièrement touché le Pool et le Bouenza,
deux régions très agricoles considérées comme
le « grenier de la capitale » : récoltes pillées,
cheptels décimés, etc.
Le manioc reste l’aliment de base, complété
de plantes souvent cultivées en association
– patate douce, taro –, ainsi que les produits
de la cueillette comme le koko, et ceux de la
a dépassé les 200 000 t pour la première fois
en 2002, tandis que celle de banane plantain
n’a toujours pas retrouvé son niveau de 1995.
Les cultures d’exportation semblent actuelle-
ment faire l’objet d’un regain d’intérêt : quasi
à l’abandon, alors qu’en 1996 on produisait
au Congo 500 t de café et 800 t de cacao
par an, une étude est actuellement en cours
pour relancer l’exploitation du cacao. Quant
à la Société agricole de raffinage industriel
du sucre (SARIS-Congo), basée à Nkayi, elle
produit 70 000 tonnes de sucres par an, essen-
tiellement pour le marché congolais. La société
emploie pendant la période de récolte quelque
3 000 personnes et fait vivre une région où les
investissements restent peu nombreux.
L’élevage de porc ou de poulet se pratique
de façon traditionnelle dans les villages (les
fameux poulets tékés). L’élevage bovin, après
l’effondrement des ranchs d’Etat, subsiste
marginalement sous forme de petits troupeaux
privés et de vastes ranchs appartenant à des
dignitaires du régime.
La pêche traditionnelle, essentiellement en
eau douce mais aussi en eau de mer, activité
vivrière de nombreux villages le long des
cours d’eau du nord du pays, fournissait, à
la fin des années 1990, 35 000 t de poissons
consommés majoritairement après fumage.
Toutefois la pérennité des stocks halieutiques
est mise à mal par des embarcations (souvent
chinoises) qui violent les lois en pratiquant
une pêche surintensive (parfois même à la
dynamite).
wwLes ressources minières. Si les ressources
minières du Congo sont variées, leur exploitation
demeure assez timide. L’exploitation du cuivre
à Mindouli a été suspendue à la fin des années
1990. Le gisement de potasse de Tchitondi a été
exploité pendant dix ans avant qu’une inondation
de la mine y mette fin. De petites quantités
d’or sont extraites dans les rivières du pays.
Plusieurs gisements d’uranium, de diamants,

de manganèse, de phosphate sont connus, qui
semblent dans l’attente de capitaux étrangers
pour mettre en œuvre leur exploitation. En
février 2008, General Metals a entrepris via
sa filière Soremi l’exploitation de gisements de
fer, de cuivre et de zinc dans la Bouenza. Le
groupe australien minier Sundance Resources
s’intéresse quant à lui aux mines de fer de
Mbalam-Nabena, à cheval entre le Congo et le
Cameron. Il devait rentrer en production fin 2017.
wwDéveloppement du transport, du bâtiment
et des télécommunications. Conséquences
du plan national de développement du pays,
et de la prise de conscience de la nécessaire
diversification de l’économie, le secteur du
transport aérien et routier (+132 % en 2013)
et celui du bâtiment enregistrent de bonnes
performances et soutiennent l’activité du pays.
A noter également la montée en puissance de la
téléphonie mobile dont le chiffre d’affaires du
secteur était équivalent à 275 MdE en 2013.
Place du tourisme
Avec 373 000 touristes estimés en 2014,
le tourisme pèse peu dans le PIB national.
Frémissant, il se développe très doucement,
malgré la volonté affichée, au moins dans
les déclarations, du pays à mettre en œuvre
une véritable politique de développement du
tourisme. Pour le moment, le coût du voyage
pour qui vient de l’étranger et particulièrement
des pays occidentaux freine l’enthousiasme de
bon nombre de touristes. A cela, s’ajoutent les
difficultés de transport avec des routes peu
entretenues, abimées par la saison des pluies,
rendant certains accès difficiles, voire impos-
sibles et isolant les structures implantées dans
les parcs. Cependant, l’écotourisme semble se
Politique Et Économie 51
mettre en place malgré tout, sous l’impulsion
d’ONG relayées par le Ministère du Tourisme et
de l’Environnement. On entrevoit aujourd’hui des
signes d’émergence d’une volonté de développer
le tourisme communautaire, vecteur de la sensi-
bilisation au secteur touristique et à son intérêt à
long terme, mais aussi, depuis quelques années,
de mettre en œuvre une réglementation en vue de
mieux gérer l’exploitation forestière, condition de
la sauvegarde de l’habitat de certaines espèces
en voie de disparition. De nombreux projets privés
viennent compléter l’offre. Mais à Brazzaville, et
surtout à Pointe-Noire, c’est encore le tourisme
d’affaires qui justifie les bonnes progressions
des chiffres du tourisme au Congo.
Pour renforcer l’activité touristique dans le
DéCoUVeRte
pays, se sont tenues les 17 et 18 juillet 2017,
à Brazzaville, les premières assises nationales
du tourisme. Ces assises ont été organisées
en partenariat avec les Nations Unies et la
Banque mondiale. Pour souligner l’importance
de l’évènement, le Secrétaire Général de l’Orga-
nisation Mondiale du Tourisme était présent.
L’état Congolais affiche clairement sa volonté
de diversifier ses ressources économiques par
le développement du tourisme, de l’écotourisme
en particulier, rendu possible par la mise en
valeur de la faune et la flore du pays, excep-
tionnelles. Un plan directeur de développement
durable du tourisme a été adopté. A noter, le
dynamisme de l’office du tourisme et la richesse
de son site internet.
„„MINISTÈRE DU TOURISME
ET DE L’ENVIRONNEMENT
Tour Nabemba – 11e étage
& +242 22 283 54 53 / +242 05 051 77 16
www.tourisme-environnement.gouv.cg
contact@officedutourisme.gouv.cg
© FLORENCE DANNER
Un pêcheur en pirogue sur le Fleuve Congo.
 Population et langues
Ethnies
La majorité des Congolais sont des Bantous, qui
se répartissent en 74 ethnies, dont les groupes
les plus importants sont les Bakongo ou Kongos,
les Tékés, les Mbochis et les Sanghas. Le terme
« Bantou » désigne une communauté de groupes
composée d’environ 450 langues apparentées.
A cela, s’ajoute une diversité culturelle, on ne
retrouve pas de trace d’une organisation sociale
ou d’un système de pensée unique. Les Aka
(Pygmées/autochtones), représentent moins
de 3 % de la population. Note : le pluriel du
nom des ethnies bantoues se signale souvent
par le suffixe « ba », ainsi « bakongo » signifie
« les Kongos ». La langues des Aka est aussi
apparentée à une langue bantou, puisqu’au
pluriel ils se nomment Baaka.
wwLes Bakongo. Ils représentent à eux seuls
plus de la moitié de la famille bantoue. Ils sont
pour la plupart implantés dans le sud du pays,
de Brazzaville jusqu’à Pointe-Noire sur la côte
Atlantique. Au-delà du Congo-Brazzaville, l’aire
de peuplement des Bakongo s’étend jusqu’à
Luanda en Angola et jusque dans la province
du Badundu au Congo-Kinshasa. La population
kongo était estimée à la fin du XXe siècle à
environ 10 millions de personnes. On trouve
parmi eux les Laris (ou Balari) vivant à l’origine
autour de Brazzaville, dans la région du Pool ; les
Vilis ou Bavili sur la côte Atlantique (Pointe-Noire
dans la région du Kouilou ; les Yombés (Bayombé)
dans le massif du Mayombé dans le Niari, ainsi
que les Basoundi, les Babembé, les Bakemba,
et bien entendu les Bakongo. La majorité parle
le kikongo ou ses dialectes. Malgré la diversité,
la notion de clan, au sens large du terme, est
importante chez les Bakongo, tous les membres
descendant, à l’origine, des mêmes parents.
wwLes Batéké. La famille téké constitue environ
20 % du peuple congolais. Installés sur les
plateaux Batéké au nord de Brazzaville, ils
comportent une dizaine d’ethnies différentes,
parmi lesquelles les Tios, les Baboma, les
Tégués, les Bangangoulou, les Batéké-Lalis.
Agriculteurs et négociants, ils descendent des
rois tékés, rivaux du royaume Kongo, appelés
makokos, avec qui Savorgnan de Brazza signa,
à Mbé, en 1880 le premier traité de protectorat
où le roi Iloo cédait à la France « ses droits
héréditaires de suprématie ». Les Batéké se
trouvent aussi dans le sud-est du Gabon (le
président Omar Bongo et son fils Ali Bongo, du
Gabon, sont Batéké) et à l’ouest de la République
Démocratique du Congo.
wwLes Mbochis. Implantés pour leur part au
nord des plateaux Batéké, les Mbochis sont
répartis dans les deux départements de la
Cuvette (Owando, Oyo, Etoumbi…) et le long
des grandes rivières poissonneuses que sont la
Sangha et la Likouala. Représentant le troisième
groupe ethnique du Congo, les Mbochis se
répartissent en plusieurs ethnies : bonga,
boubangui, kouyou, likouaka, likouba, mboko,
makoua, mbochi, moye et ngaré.
wwSanghas, Makouas et Oubanguiens.
Les trois derniers grands groupes ethniques,
parmi lesquels on retrouve en tête les Sanghas,
regroupant eux-mêmes une dizaine d’ethnies
différentes (Bomitabas, Bonguilis, Pomos,
Bangalas…), vivent tout au nord du pays dans
la forêt équatoriale.
Ils sont éleveurs et pêcheurs, et l’exploitation
du bois est également devenue l’une de leurs
principales activités.
wwLes Aka. Considérés historiquement et peut-
être à tort comme les premiers habitants du
Congo, avant les migrations bantoues venant
du nord de l’Afrique un millénaire av. J.-C.,
ils sont estimés à une trentaine de milliers
d’individus au Congo-Brazzaville, même si
aucun recensement n’a été fait.
Vivant de chasse, de pêche et de cueillette, les
Aka autrefois semi-nomades sont de nos jours
en voie de sédentarisation. Certains groupes
pratiquent une agriculture de subsistance,
d’autres sont employés par les industries
forestière ou les Bantous. Au-delà des effets
de l’économie de marché, la discrimination à
laquelle ils font face entraîne leur marginalisation
sanitaire et affecte leur patrimoine culturel et
leurs savoirs traditionnels.
wwPopulation étrangère. Les Congolais étant
de piètres commerçants, la plupart des affaires
sont tenues par des étrangers : les Maliens et
les Béninois tiennent les petits commerces, puis
par ordre décroissant de la taille des business :
Français, Libanais, Chinois. Les ressortissants
de la République démocratique du Congo, très
nombreux à Brazzaville, sont appelés sous
diverses dénominations : « zaïrois », « kinois »,
« congolais d’en face », « congolais démocrates »
ou même « rdécéens ». Ils sont souvent accusés
d’importer tous les vices de Kinshasa, vol
et prostitution en tête. Régulièrement, le
gouvernement congolais expulse les réfugiés
du nord, les sans-papiers ou les fauteurs de
troubles : ce qui n’est pas sans créer de vives
tensions entre les deux rives.
 Population Et Langues 53

© STÉPHANE DAMANT
DéCoUVeRte
Piroguiers et pêcheurs sur les rives du fleuve Congo.

Langues officielles sont arrivés plus à l’intérieur, ils ont favorisé

La langue officielle est le français. Les deux
langues véhiculaires principales sont par ordre
d’importance le kituba (ou munukutuba) parlé
dans le sud du pays (la langue du chemin de
fer) et le lingala (la langue du fleuve) parlé le
long du fleuve Congo. Elles sont inscrites dans
la Constitution. Le lari, langue construite à
partir du soundi et du téké, apparaît comme la
troisième langue locale du pays, parlée dans
le Pool et dans les quartiers sud de Brazzaville.
wwLe kituba ou munukutuba. C’est une langue
du groupe bantoue parlée par 50,3 % de la
population au niveau national. On peut dire du
kituba qu’il est la langue du sud du Congo, il est
également parlé dans le nord-ouest du Congo-
Kinshasa et en Angola. L’alphabet latin est utilisé
pour le transcrire. L’origine du kituba est un
pidgin apparu grâce aux échanges commerciaux
sur les bords de l’embouchure du fleuve Congo,
avant l’exploration de l’intérieur africain par les
Européens. La langue a pris de l’importance
grâce à l’augmentation du commerce. Lorsque
les missionnaires et les colons européens
l’utilisation du kituba au détriment des différents
dialectes kikongos. D’une part car celui-ci était
déjà une langue véhiculaire comprise pas une
majorité de tribus kongos, d’autre part parce
que sa grammaire était plus facile.
wwLe lingala. Langue issue du bobangi, langue
du pays Ngala, région entre le fleuve Congo et
l’Oubangi ; le nombre de locuteurs est estimé à
30 millions répartis entre le Congo-Kinshasa et
Brazzaville, l’Angola et jusqu’en Centrafrique.
Le lingala fait partie des quatre langues véhicu-
laires du Congo-Kinshasa au côté du kikongo,
du kiswahili et du tchiluba, la langue officielle
de ce dernier étant également le français.
De ce côté du fleuve, le lingala a supplanté
le kikongo à Kinshasa. Ce n’est que dans la
deuxième moitié du XXe siècle que Mobutu,
natif de région lingalaphone, a beaucoup œuvré
à son expansion.
Quoi qu’il en soit, cette langue est actuellement
largement parlée dans les deux Congo, au nord
du Congo-Brazaville tout spécialement, dans
les médias, l’armée, les discours officiels et la
chanson populaire, qui reste son meilleur médium.

Lexique de gestuelle congolaise

ww Hausser les paupières : exprime l’acquiescement, le bonjour.
ww Frapper la paume d’une main deux fois contre le poing, mimant le geste de tasser :
à propos d’un endroit plein, bondé, d’une chose en abondance.
ww Passer le pouce sur le front puis secouer la main comme pour se débarrasser de la
sueur : exprime la fatigue ou la souffrance.
ww Toucher avec son front le front de son congénère d’un côté, de l’autre, puis au centre :
pour saluer un ami que l’on n’a pas vu depuis longtemps.
 Mode de vie
Il est très complexe de synthétiser en quelques
pages la structure de la société congolaise et
son contexte social et culturel. Le manque
d’études ou la difficulté à se les procurer ne
facilite pas la tâche. De plus, avec la coloni-
sation et la période post-coloniale qui a suivi
Vie sociale
wwLa parenté et le lignage. La parenté entre
deux individus est le lien de filiation qui les
unit. Au Congo on distingue deux systèmes
de parenté. Au nord du pays, c’est la parenté
patrilinéaire qui prédomine, puisque seuls les
hommes transmettent la parenté, les enfants
d’une femme ne font pas partie de sa parenté
mais de celle de son mari. A l’inverse, la plupart
des ethnies du sud sont matrilinéaires ; la
parenté s’y transmet par les femmes : le statut
social et l’héritage passent non pas d’une femme
à ses filles mais des frères de la femme aux
frères de ses filles. C’est ainsi l’oncle qui exerce
l’autorité.
wwLa famille : entraide et conflits. S’il y
a bien un cliché qui se vérifie sur l’Afrique,
c’est bien la place centrale qu’y prend la
famille. Par famille au Congo on entend non
pas simplement les parents, frères et enfants
mais tous les relatifs au deuxième, troisième et
même quatrième degré. Tous les cousins sont
considérés comme des frères, et appelés comme
tel, si bien que lorsqu’il s’agit des frères et
sœurs dans le sens qu’on l’entend, le Congolais
précisera : « même père même mère ». Le taux
de natalité étant ce qu’il est, on comprend bien
que la simple famille suffit à remplir trois fois le
répertoire de son portable, et c’est grâce à elle
et à travers elle que les Congolais se logent,
trouvent leur emploi, etc. La forte solidarité qui
se manifeste entre les membres de la famille
bannit l’individualisme. Elle dépend d’une solide
structure dont le soubassement est l’ethnie et
le clan composé d’un groupe d’individus qui se
réfèrent à une personnalité politique, artistique,
voire religieuse.
Cette cellule familiale élargie tend toutefois à
perdre de son importance avec les changements
économiques et l’urbanisation de l’Afrique. Cette
rupture se matérialise par un déclin progressif
des solidarités traditionnelles, de l’individualisa-
tion conduisant parfois à la marginalité dont les
formes les plus graves sont la délinquance, les
l’indépendance du pays, des pans entiers de
la culture traditionnelle congolaise ont été
bouleversés. Voici donc quelques grands axes
ou faits sociaux marquants pour s’initier au
contexte socioculturel de l’Afrique et du Congo
en particulier.
enfants ou personnes âgées abandonnés. Aussi
le Congolais, comme la plupart des Africains, se
trouve-t-il aujourd’hui confronté à un dualisme
culturel, entre le souci de conserver son identité
culturelle et la nécessité de s’intégrer dans un
monde en pleine mutation, influencé par la
culture occidentale.
La société africaine est fortement hiérarchisée.
Cette hiérarchie marquée d’interdits confère,
bien entendu, une forte cohésion du groupe et
une organisation sociale figée. Le rapport à la
famille, son ambivalence, vécu pour l’individu
entre contrainte et nécessité est une des clés
de la société congolaise. Tenir sa place dans
la famille, par redistribution de ses biens est
fondateur de l’identité et du prestige, et plus
le succès est évident, plus la demande est
pressante. Cette solidarité forcée est donc pour
beaucoup une des explications principales à la
corruption endémique qui frappe le pays. Le non-
respect de cette exigence entraîne une aménité
qui peut dégénérer en conflit ouvert, voire en
guerre souterraine, avec l’intervention du ndoki,
du sorcier, dans le but d’affaiblir ou d’éliminer
le membre qui ne suit pas les règles. Le milieu
urbain, avec ses possibilités d’enrichissement
rapide, ses inégalités bien plus marquées qu’au
village, voit se dérouler les affrontements les
plus acharnés entre membres des familles. Tenir
sa place entre réussite personnelle et respect
des réseaux d’entraide qui la plombent est la
gageure de tout Congolais, entre idéal de vie
« à l’occidentale » et réalité africaine.
wwRites d’initiation. Certaines ethnies se
réclament d’une structure sociale à classes
d’âges. Dès les premiers signes de puberté,
les jeunes gens nubiles sont introduits, par
des rites d’initiation, aux traditions de la tribu
conférant à cette dernière une grande cohésion
par l’appartenance individuelle à un groupe.
Après avoir subi les rites, les jeunes garçons ou
les jeunes filles sont considérés comme adultes
et ont dès lors les mêmes droits et obligations

que ces derniers. L’initiation est généralement
constituée d’épreuves symboliques qui marquent
le caractère du jeune initié. L’initiation se déroule
souvent en dehors du village, dans la brousse
ou dans un lieu au caractère sacré (colline,
ensemble de grottes, etc.). Le jeune apprend
le langage secret qui lui permet d’acquérir les
règles de la tribu et d’accéder aux mystères de
l’univers et aux forces de la nature. Différentes
épreuves, souvent difficiles, destinées à lui
permettre d’acquérir une force de caractère
sont alors infligées au jeune initié. La fin du
rite marque la renaissance, après la mort de
l’enfance. Cette renaissance est symbolisée
par des signes extérieurs (tête rasée, port de
bijoux et de parures, peintures corporelles,
etc.), et généralement un bain purificateur
dans une mare ou une rivière sacrée confirme
l’adhésion du jeune au groupe des initiés. L’accès
à certaines fonctions (devins, féticheurs, castes,
sociétés de masques…) nécessite également
un rite d’initiation. Ces rites sont toutefois en
rapide déclin, particulièrement en ville où ils sont
souvent même inconnus des jeunes Congolais.
wwL’établissement du couple.
« Lemba, dans la vie, rien ne sert de courir
Tu n’es encore qu’une adolescente
Occupe-toi de tes études
Pendant que de mon côté, j’œuvre pour un
meilleur avenir
Après nous pourrons nous marier.
Soigne ta conduite, nous sommes fiancés
Tu sais pertinemment que ce n’est que toi que
j’aime
Ce n’est que toi que j’aime. »
(Lemba, Mpassi Alphonse)
Les modes de vie du couple, changeant selon les
milieux, la flexibilité des rapports, la séduction
entre plaisir et nécessité, la mise en avant
d’une sexualité décomplexée, rend une analyse
du couple complexe, avec toujours le risque
de s’embourber dans les clichés. On peut
dire qu’une grande tolérance à l’égard des
choses du sexe est de mise au Congo. Cela
vaut surtout pour l’homme, il faut ici rappeler
que la Constitution congolaise autorise quatre
épouses. Quoi qu’il en soit, l’autonomie affective
et sexuelle des jeunes femmes n’est sinon
encouragée, du moins pas stigmatisée. A
rebours des logiques d’alliances familiales,
les Congolais vivent leur vie affective dans une
certaine liberté.
Ainsi pendant la scolarisation, les « copains,
copines » préfigurent ici comme ailleurs le
ménage. La précarité financière des jeunes
ne leur permet souvent pas d’emménager à
deux. Ils jouissent ensemble de leurs loisirs,
peuvent s’afficher ensemble avec la pudeur qui
est généralement ici de mise. Les « copains »,
Vie sociale - Mode De Vie 55
c’est le couple qui ne peut ou ne veut se suffire
à lui-même, c’est aussi le champ d’expériences
des années de formation. Les copains et copines
peuvent, une fois financièrement stabilisés,
trouver en l’union libre un relais. C’est la vie
commune hors des cadres du mariage, pratique
courante en milieu urbain. Ce mode est bien
toléré par la famille de la femme pour peu que
le jeune homme soit capable de subvenir aux
besoins de sa conjointe et de faire de temps à
autres de petits cadeaux à la « belle-famille ».
Le mariage implique de son côté le versement
d’une dot ou compensation matrimoniale à la
famille de la femme que tout le monde ne peut
pas se permettre. Ainsi des couples vivant en
union libre le font parfois par nécessité, dans
DéCoUVeRte
l’attente de s’offrir ou plutôt d’offrir à la famille
leur mariage. Tant que le couple reste sans
enfants, la famille n’est pas trop intrusive dans
la vie conjugale. A la naissance de l’enfant, la
filiation étant très majoritairement matrilinéaire
au Congo, la famille de la femme commence à
poser ses exigences. Les enfants et la stabilité
acquise, commence alors le temps des bureaux.
wwLe deuxième bureau est une maîtresse,
mais une maîtresse officielle, celle des
cadres ayant réussi socialement. La femme
à travers les cadeaux offerts relaie le prestige
de l’amant. C’est la continuité de la romance
parallèlement à la vie maritale assumée, les
questions financières réglées. Le deuxième
bureau est une institution qui semble parfois
modeler la vie sociale et amoureuse plutôt que
l’inverse. Certains Congolais notent ironiquement
que depuis la fin du monopartisme, le pays n’a
plus que le deuxième bureau comme idéologie,
sur laquelle se sont ruées et se ruent les élites
congolaises… A quand une étude de l’impact
du deuxième bureau sur l’économie congolaise ?
La discrétion de mise pour sortir son deuxième
bureau modèle les espaces de la convivialité.
Pas un restaurant qui ne comporte une petite
salle arrière dérobée aux regards trop curieux
et, dans le nganda de quartier, une palissade
improvisée d’un bout de tôle fait l’affaire. Les
hôteliers également ne comptent pas sur un
tourisme inexistant pour remplir leurs chambres
et la plupart des hôtels et motels d’entrée et de
moyenne catégorie affichent un tarif « passage »
et « nuitée » en plus du tarif « séjour ».
wwLes rituels qui entourent la mort. La mort
jouit dans les cités congolaises d’une visibilité
auquel l’observateur occidental n’est pas
habitué. Le rituel de la mort, sous l’influence
des missions évangéliques catholiques et
protestantes et de la culture coloniale et
urbaine se présente aujourd’hui comme un
drame syncrétique mêlant gestes traditionnels et
profanes, rythmes sacrés et musique moderne. 
56 Mode De Vie - Vie sociale
Des branches de palmier sont disposées aux
carrefours du quartier, sur un périmètre de
plusieurs centaines de mètres comme des
bornes indicatrices de l’événement qui le touche.
La nuit résonne parfois jusqu’à l’aube des chants
de la veillée mortuaire qui dure entre sept et
quinze jours, selon l’importance du disparu et
les moyens dont dispose la famille pour honorer
le défunt. Des tentes, auvents et chaises sont
louées car la veillée est un événement qui
dépasse largement le cercle familial et amical,
gens du quartier, mais aussi curieux, désœuvrés,
personnes à la recherche de compagnie ou d’une
boisson assistent aux veillées. Tous ont tôt fait
de remplir la parcelle, on s’installe dans la rue :
la mort n’est pas une histoire privée.
Les membres les plus influents de la famille
se réunissent pour préparer le déroulement
des funérailles, le budgétiser. La logistique de
l’adieu au défunt est en effet très lourde, les
dépenses sont importantes. La distribution de
bière, de thé, de nourriture attire des personnes
sans lien avec le mort ou sa famille. Des groupes
de percussionnistes et danseurs, remplacés
actuellement par de la musique enregistrée,
animent les soirées. Dans le quartier, selon les
degrés d’intimité avec le mort, on vient faire
acte de présence ou veiller longtemps. Durant
cette période, tous dorment à la parcelle. Les
femmes étendent à même le sol des nattes,
elles couvriront bientôt l’espace non bâti de
la parcelle qui devient une sorte de camp de
réfugiés. Surprenante vision que ces dizaines
de femmes allongées pendant que les hommes
trouvent leur place où ils peuvent, entassés dans
la maison, sur les chaises, hors de la parcelle…
Le corps du défunt est transporté de la morgue
pour la dernière veillée précédant l’inhumation.
Les morgues, et spécialement celles des plus
grandes cités, ressemblent à une sorte de
mercato de la mort : les familles et proches
attendent à l’extérieur la levée du corps dans
un mélange de tristesse et d’impatience festive,
obstruant parfois complètement la circulation,
les cimetières privés en profitent pour faire leur
promotion, on s’invective ou se salue, quelques
agents survoltés essaient en vain de réguler le
flux des véhicules. Rien n’est gagné : l’attente
pourra se prolonger longtemps si aucun signe
financier de bonne volonté n’est fait en direction
du personnel des pompes funèbres qui évaluent
ainsi l’urgence de la demande… Une fois le
corps recouvré, la location du corbillard et
des bus négociée, le convoi s’ébranle jusqu’au
domicile du mort. Les plus proches parents
resteront pour cette ultime veillée à proximité
du cercueil surélevé. Ce dernier hommage est
rendu toute la nuit. Chants, musiques religieuses
et parfois lamentations des pleureuses, bien
que cet usage soit plus spécifiquement kinois,
se relaient et tiennent les participants en éveil.
Le lendemain matin a lieu le départ du cercueil
pour le cimetière.
Chaque réseau de connaissance constitué du
défunt porte un costume qui le singularise.
Ainsi différenciés, les participants à la veillée
se mettent en marche.
Bus et taxis sont loués pour le déplacement
de la foule et le mort et son long cortège se
dirigent vers le cimetière souvent précédés d’un
cameraman qui émerge de la fenêtre d’un taxi
pour filmer la scène, pour le souvenir autant
que pour le prestige. Le cortège est tout sauf
silencieux, il ressemble en fait à une parade de
supporters de foot un soir de victoire. Concert
de klaxons, chants, pleurs, occupants des
voitures assis sur les portières, vitres baissées,
il s’étend parfois sur plusieurs kilomètres, c’est
à sa densité que l’on mesure l’importance et la
popularité du défunt. La cérémonie d’inhuma-
tion est généralement brève. Le trou est déjà
creusé, les proches prononcent leurs dernières
paroles d’adieu avant d’y aller de leur coup de
pelle. Ensuite, tout le monde quitte le cimetière
à l’exception des personnes désignées pour
ériger le monument funéraire. Les participants
retournent sur le lieu de la veillée et tous se
lavent les mains. Cette eau sera déversée sur
le sol de la parcelle. Les familles qui le peuvent
offrent ensuite un rafraîchissement, puis chaque
réseau se disperse et rejoint un nganda réservé
à l’avance.
Après une quarantaine de jours de deuil,
l’épilogue du rituel mortuaire porte le nom de
matanga (retrait de deuil) et donne lieu à des
dépenses somptuaires durant un période festive
qui peut s’étaler sur toute une semaine. Le
matanga intervient après une période pendant
laquelle le veuf ou la veuve observent une
période de « séparation ». On s’abstient de
toute activité mondaine et on adopte un mode
de vie sobre et reclus. La construction de la
tombe peut prendre de deux à trois jours et
le clou des cérémonies a souvent lieu dans un
nganda ; pour l’occasion, les participants auront
abandonné les habits de couleur noire pour
sortir leurs plus élégantes tenues : ainsi se fait
la réinsertion dans la vie courante, commentée
par un orateur qui prend la parole en français,
faisant généralement preuve d’une éloquence
tortueuse, voire obscure. Moins il est compris,
plus il est applaudi. Les cérémonies prennent
généralement fin au domicile du chef de famille
où les libations continueront encore jusque tard
dans la nuit.
wwL’habitat, au village et à la ville. La gestion
du patrimoine foncier obéit aussi aux règles du
lignage. La faible densité de la population du
pays a permis de tout temps le choix des terres
pour construire, produire, chasser, pêcher. Le

déplacement des villages répond au principe de
production de « la jachère ». Les cases étaient
construites en matériaux naturels locaux (bois,
bambou, palmes) et leur précarité s’expliquait
par le caractère provisoire de l’installation.
Au centre du village, la première construction,
le corps de garde commun, faisait office de
cour. C’était à la fois le lieu de fête, l’école, et
un lieu pour la transmission des connaissances
et pour les conteurs. Autour du corps de garde,
chaque chef de famille recevait une parcelle qu’il
organisait avec ses parents proches, femmes et
enfants. Au centre de cette parcelle, en carré ou
en rectangle, un corps de garde était entouré de
deux rangées de cases : les hommes occupaient
le devant des cases, qui se faisaient face, tandis
que l’arrière était réservé aux femmes.
Encore plus en retrait se trouvait l’enclos des
animaux et, aux abords des villages, une zone
« liseraine » avait pour but de fournir le village
en plantes médicinales, en produits alimentaires
de première nécessité et de maintenir une zone
de fumure nécessaire à la régénération des sols.
La réorganisation qui fit suite à l’administration
coloniale a détruit, en inscrivant les villages
dans une structure définitive, les principes de
cycles de productions traditionnelles et l’équi-
libre écologique qui en découle. Par ailleurs,
les routes dont l’axe traverse le centre des
villages ont pris la place des cours tradition-
nelles, modifiant ainsi la fonction de l’espace
villageois.
Différents, les habitats des peuples de la forêt
sont des campements érigés à partir de struc-
tures en bois recouvertes exclusivement de
feuillage en abondance. La durée de vie du
campement dépend de la collecte des produits
végétaux, de la chasse, ce qui détermine le mode
itinérant de ce type de population.
Au niveau de l’habitat urbain, une impres-
sion marque le voyageur survolant Brazzaville
ou Pointe-Noire : les villes, très distendues,
émergent parfois difficilement d’une végétation
omniprésente. La ville congolaise est quasi
exclusivement horizontale, « la maison à étage »
sert souvent de repère dans les quartiers popu-
laires, elle est synonyme d’opulence. Néanmoins,
les tours et les immeubles hauts commencent à
pousser à Brazzaville et à Pointe-Noire.
La parcelle est l’unité de base de l’habitat
du Congo. Entourée d’un jardin, elle confère
aux villes congolaises un étalement sans
rapport, selon les critères de densité occi-
dentaux, avec la population qu’elle abrite. Le
terme « parcelle » désigne la propriété mais
aussi le bâti qu’elle accueille. La maison est
construite de plain-pied, elle est entourée
d’un espace non construit, cour de terre
battue dans les parcelles le plus modestes
ou vaste jardin luxuriant chez les plus aisés.
Vie sociale - Mode De Vie 57
La parcelle populaire abrite souvent dans sa
cour une cuisine extérieure. Par cuisine, il faut
entendre l’endroit où se préparent les plats,
un feu, un brasero abrités sous un auvent.
Les sanitaires se trouvent aussi à l’extérieur,
souvent communs dans le cas de parcelles
découpées en « piaules » qui constituent les
HLM congolais. La parcelle est un territoire
très perméable, elle n’est souvent délimitée
que par une rangée d’arbustes, éventuellement
consolidée d’un bout de tôle ou d’une portière
de voiture plantée en terre. Cette circulation
du regard donne son caractère animé à la vie
de quartier brazzavilloise où chacun s’arrête
pour se saluer et discuter.
Il faut noter d’importantes différences de
DéCoUVeRte
construction suivant les régions : dans une ville
comme Oyo par exemple, les parcelles ne sont
absolument pas clôturées, les piétons, prenant
des raccourcis circulent donc librement au milieu
des familles vacant à leurs occupations. Dans
le sud, et tout spécialement à Pointe-Noire, la
tendance est inversée, la maison est entourée
d’un mur qui cache la vie de la parcelle au
regard d’autrui.
La parcelle n’est pas seulement un espace
d’habitation, elle est aussi le lieu d’un commerce
de quartier tenu le plus souvent par les mères
et les enfants. Devant l’enceinte, végétale ou
en dur des parcelles, on trouve souvent un petit
étalage sur tréteaux, monté le matin et rentré
la nuit qui permet un dépannage en savon,
cigarettes, bonbons, cacahuètes… Parfois
il ne s’agit que de petits tas de charbon, ou
bien, plus organisé, quelques tables et chaises
installées dans la cour invitent le passant à
faire une pause déjeuner. Ce petit commerce
informel rend les rues toujours très animées, on
n’y fait pas que passer, en conséquence de quoi
les échanges sont denses… Il faut mentionner
que l’espace dont disposent les habitants est
propice à l’établissement de véritables petits
vergers : manguiers, bananiers mais aussi
safoutiers ne sont pas rares dans l’enceinte
des parcelles et participent de la verdoyante
opulence végétale des villes.
La maison à étage est la super-parcelle, à
laquelle chacun aspire, celle qui attire le respect
dans le quartier. La maison à étage est souvent
une villa des quartiers populaires, ce qui fait
qu’elle se voit refuser le titre de villa, à moins
que le voisinage ne soit rentré constater le luxe
des installations.
Elisabeth Dorier-Apprill note que « jusque dans
les années 1990, Brazzaville n’était pas une ville
au contraste brutal entre quartiers populaires
et aisés. Dans les cités populaires, la mixité de
l’habitat était réelle, notamment dans les parties
les plus anciennes. En 1987, on dénombrait
environ 10 % de villas.
58 Mode De Vie - Vie sociale
Lors des guerres civiles, beaucoup d’entre elles
ont été pillées, jusqu’aux huisseries, lorsque
leurs occupants ne partageaient pas l’affilia-
tion politique ou l’origine ethnique du quartier.
Cette expérience semble donner raison aux
propriétaires qui bâtissent à l’extérieur des
quartiers, dans des zones moins exposées à
la convoitise collective des jeunes miliciens. »
(Vivre à Brazzaville, Elisabeth Dorier-Apprill, Abel
Kouvouama et Christophe Apprill, Ed. Karthala).
Actuellement le boom pétrolier, l’enrichissement
des élus principalement, favorise l’émergence
de super-villas tout particulièrement dans le
village d’origine du dignitaire. Ces construc-
tions, question de prestige, en imposent par
leur masse, la hauteur de leur mur d’enceinte,
et se signalent souvent par un ostentatoire
mauvais goût : balcons et tourelles, colonnades,
cariatides…
A l’autre bout du spectre de l’habitat de luxe,
on trouve les cases coloniales, patrimoine en
voie de décomposition. Certaines ont été restau-
rées et abritent le personnel diplomatique. Ces
villas modestement nommée « cases » abritent
souvent de multiples patios, des vérandas
noyées dans la végétation, elles jouent la carte
du luxe discret. Les cases pouvaient accueillir
entre deux et quatre ménages, ce qui explique
la présence d’entrées en façade aussi bien que
latérales. Il faut également mentionner la mode
régionaliste qui a sévi dans les années 1930,
avec des cases coloniales d’inspiration landaise
ou basque, ces dernières comportant jusqu’au
fronton pour jouer à la pelote… Les coûts de
restauration ou d’aménagement, l’absence de
commodités comme l’eau courante, les précé-
Mœurs et faits de société
wwLa sape ou sapologie. Le terme fait partie
du vocabulaire courant français : de belles
sapes, bien se saper. A ce titre, la sape ou
sapologie, comme on la nomme actuellement,
est une des ambassadrices les plus efficaces et
flamboyantes de la culture urbaine congolaise.
Et les allers-retours entre Paris et Brazzaville
caractérisent quelques-uns des plus féconds
dialogues spontanés entre nos deux pays.
La SAPE, c’est tout d’abord l’anagramme de
la Société des ambianceurs et personnes
élégantes. Pas réellement une société mais
des clubs partageant le même goût de la frime,
des griffes prestigieuses, de l’exposition de soi
en une sorte de « marginalité ludique » comme
la nomme Justin-Daniel Gandoulou, auteur de
deux substantielles études sur le sujet.
Pourquoi la sapologie, pourquoi ici ? On
trouve déjà dans les écrits et témoignages des
dents historiques peut-être, font que bon nombre
d’entre elles semblent vouées au délabrement
ou à leur simple destruction.
wwLes activités vivrières : pêche, chasse et
culture. En brousse, les villageois pratiquent
une agriculture qui pour la plupart relève plus
de la subsistance que de la production massive.
La chasse, la pêche, comme les cultures de
base de l’alimentation (manioc, taro, banane
plantain, igname, patate douce, maïs, arachide,
courge) sont soumises au principe de la mise
en jachère. Des techniques de conservation de
la viande ou des poissons, telles que le fumage
ou le boucanage, sont utilisées pour assurer un
garde-manger pendant les neuf mois où ces
activités ne sont pas pratiquées. Le tissage
traditionnel du raphia servait à la fabrication
de la vannerie. Des paniers permettaient de
conditionner les récoltes d’arachide et de répartir
minutieusement les ressources sur l’année.
Le travail du fer fait la renommée des forgerons
bantous. L’enclume est d’ailleurs un élément
symbolique de la dot, ainsi que la natte de
palmier raphia. Les outils de chasse (armes
et pièges sophistiqués) et de pêche (filet,
hameçons, harpons) sont faits en bois et en fer.
A Brazzaville, la culture maraîchère prend un
aspect particulier sur les rives du fleuve. Lors
de la saison sèche, lorsque se retire le fleuve,
les berges se couvrent de petits jardins à la
terre fertile. En plein centre-ville, le long de la
Corniche où passe une route très fréquentée,
on voit sur le bord du fleuve s’activer nombre
de jardiniers autour de leurs petits lopins de
terre éphémères.
premiers européens à être entrés en contact
avec le royaume Kongo, les Portugais, des
mentions du goût pour les parures des habitants
du royaume ; l’historien Georges Ballandier,
de son côté, note que « Les Bakongo, fort
habiles en matière de tissage, ont très tôt
accordé une grande importance à l’art du
vêtement. Le costume varie selon le statut
social et selon les circonstances ; il exprime
la richesse et le pouvoir – ou son absence – ;
il manifeste la fonction du porteur. » (La Vie
quotidienne au royaume de Kongo, du XIIIe
au XVIIe siècle, Hachette). Cette attention va
trouver un nouveau terrain d’exploration avec
l’arrivée des tissus complexes et luxueux que
portent les dignitaires portugais : velours, soie,
manteaux, capes et chapeaux impressionneront
l’élite kongo qui intégrera ces objets synonymes
de raffinement, d’opulence et de pouvoir à sa
garde-robe. Le terrain était prêt. Le second
 Mœurs et faits de société - Mode De Vie 59

Bangala que voilà

La ville bruisse d’une seule rumeur ces derniers jours : « Ils te touchent, te frôlent même
et tu te retrouves sans bangala ». « Ces sorciers, cette magie vient d’en face [du Congo-
Kinshasa], ou peut-être même du Nigeria. » Les informations en quelques heures se
croisent et se multiplient : au commissariat, près de la station Texaco, deux voleurs sont
enfermés, la victime a fait constater, pantalon et caleçon sur les chevilles, la quasi-
disparition de son bangala à sa femme et sa mère éplorées qui hurlaient aux voleurs
l’ordre de faire réapparaître l’organe. Le cousin d’untel a été vu du côté de Poto-Poto
courant derrière des voleurs qui avaient tenté de lui ravir son bangala. La police est
intervenue avant que la population ne fasse justice à sa manière. Le porte-parole de
la police déclare sur TV Congo : « Non, il n’y a pas de voleur de bangala à Brazzaville.
Cette rumeur est infondée. » Mais personne ne le croit. Les Congolais concluent d’un
air entendu : « Ces histoires de magie, c’est toujours avant ou pendant les périodes
électorales que ça sort. » Et on se souvient, plus gravement, qu’aux dernières élections

DéCoUVeRte
des corps de fillettes avaient été retrouvés sans tête ni sexe. Victimes, de l’avis de tous,
de sacrifices commandités à des sorciers pour s’assurer la victoire dans les urnes.
Entre permanence d’une vision de la vie marquée par la puissance des forces magiques
et goût pour le raisonnement et les arguties, les anecdotes oscillant entre le comique,
le tragique ou le sordide n’ont pas fini d’animer les débats dans les bus ou les marchés.
Et de tuer aussi : il peut suffire qu’une personne soit désignée par le sorcier comme
responsable du décès d’une autre pour qu’en un moment une haine aveugle affleure et
se libère. Le genre d’histoire qui se finit, au mieux, par la fuite du présumé coupable,
maison en feu et biens saccagés, loin du village, au pire, par une bastonnade médiévale
suivie de lapidation.

apport et second choc sur le plan social et
culturel fut celui de l’implantation puis de la
colonisation française. L’élite congolaise reprit
vite à son compte les attributs de l’élégance
française qui, pour un pays sous domina-
tion, signifiaient également, on s’en doute,
quelque peu le partage du redoutable pouvoir
de l’occupant. A ce titre, le fait que la sape
soit encore aujourd’hui un phénomène lari et
plus généralement « sudiste » s’explique par
la pénétration de l’occupant qui s’est faite de
l’océan vers le nord, les populations bakongo
servant donc naturellement d’intermédiaires
au colon, qui « allèrent à l’école du Blanc ».
Cet arrière-plan historique posé, actuellement
les sapeurs reconnaissent généralement les
existentialistes comme leurs pères spirituels.
Les étudiants boursiers à Paris lors de leur
retour à Brazzaville ramènent sous une forme
magnifiée les témoignages de la vie nocturne et
intellectuelle foisonnante du Paris des années
1950. Bientôt naîtront les clubs Existos braz-
zavillois, revendiquant un goût de liberté et
d’individualisme, y compris vestimentaire. Cette
période va de pair avec l’ouverture de nombreux
bars-dancings, l’arrivée du cinéma comme un
vent de liberté. De l’Existo au Sapeur, le goût
de la frime, l’excentricité mais aussi la créativité
se sont radicalisés. Les mœurs et modes de vie
ont changé aussi…
ww« Ah ! Weston, tu as tout fait pour arriver
jusqu’ici. Comment te débrouilles-tu ? »
Aujourd’hui la sape se nourrit toujours autant de la
vie – souvent rêvée – de la capitale française. Le
voyage à Paris fait partie de l’initiation du sapeur
brazzavillois et le périple est, dans tous les sens
du terme, une aventure dans laquelle beaucoup de
jeunes, par des filières légales ou pas, sont prêts
à (s’) investir. De Paris on ramène des fringues,
cela va de soi, mais aussi le prestige de celui qui
est passé de l’autre côté du miroir. On y gagne le
qualificatif de « Parisien » : celui qui a vu et vécu
et retourne occasionnellement ou définitivement
au pays. Il y a quelques années, c’était suffisant
pour être considéré comme un « grand » et être
entouré de respect. Aujourd’hui, en plus de cela, la
voiture et la construction d’une maison dans son
quartier sont les bienvenues pour faire une forte
impression, les temps changent… Une chose a
peu changé, c’est la géographie de la sapologie :
Bacongo, dans le sud de Brazzaville est toujours
son quartier d’élection, même si les quartiers de
Poto-Poto, Moungali et même Talangaï ont leurs
propres clubs de sapeurs. L’avenue Matsoua est
toujours l’allée de prédilection des sapeurs et,
lors de leurs descentes, elle devient un incroyable
podium ; entre le chaos de la circulation à moitié
paralysée par l’événement, les nuages de
poussière, les spectateurs, ils émergent comme
des somnambules, immaculés et indifférents à
tout sauf à l’effet qu’ils produisent.
60 Mode De Vie - Mœurs et faits de société

Mort de Rapha Bounzeki,

grande figure de la sapologie
Rapha Bounzeki est mort en mai 2008 au CHU de Brazzaville. Auteur-compositeur aux
textes souvent explicites, sa carrière avait démarré dans les années 1980. Celui qui se
déclarait être « le plus Brazzavillois des Brazzavillois » vivait à Pointe-Noire en tentant
de relancer sa carrière. Des titres tels que Parisien refoulé, Tât’eto, Bebezi, Mateya sont
devenus des standards du répertoire congolais. Il chantait en lari (la langue des Bakongo
du Pool, majoritaire dans le quartier éponyme) dans un paysage lingalophone.
Mourir sur scène sapé à faire pâlir d’envie Papa Wemba, son idole, aurait sûrement été
l’idéal de ce chantre de la sapologie, mais c’est dans la dèche et en réclamant ses droits
d’auteur impayés que l’artiste s’en est allé. Rapha, en sapeur accompli, avait tenté la
montée à Paris, bientôt expulsé de France, il concluait sagement : « Ayez des assises
dans vos pays d’origine car l’Europe n’est pas une panacée, tôt ou tard vous regagnerez
vos pays. Si quelqu’un n’a pas assuré ses arrières, il risquera de se retrouver, à son retour
au pays, sans point de chute. » Après la guerre qui cassa net sa popularité croissante,
il s’établit à Pointe-Noire et connut une période de galère, devenant chauffeur de taxi.
Autant d’expérience dont il tira des titres et album pour relancer sa carrière : Régime
sans sel, La Sapologie, La Misère du chauffeur, La Sapologie 2. En vain, ces opus
n’accrochèrent pas le public congolais comme les précédents. Après sa mort, entre
regrets, culpabilité, démagogie et tristesse, le monde artistique et politique bruisse
d’éloges au défunt. Les rumeurs fusent partout, relayées ou vérifiées, sur les causes de
sa mort. Rapha n’avait que 48 ans. Un don par le président d’une grosse somme pour ses
funérailles provoque des batailles internes des comités qui se disputent la primeur de
leur organisation. Toujours est-il que la Société des ambianceurs et personnes élégantes
est à cran : ne vient-elle pas de perdre l’un de ses membres les plus talentueux et
flamboyants ? On annonce le retour en catastrophe de plusieurs dizaines de Parisiens,
la descente de Papa Wemba venu rendre hommage à un frère. Les obsèques deviennent
quasi nationales. Le jour de l’exposition du corps au Cercle Sony Labou Tansi, c’est sur
le toit du bâtiment que les spectateurs les plus audacieux grimpent pour voir défiler tout
ce que le pays compte de VIP – à l’exception du président, en voyage – et de sapeurs des
deux rives du fleuve. Il ne faut pas imaginer une ambiance de recueillement, on acclame,
on rit, on applaudit ou interpelle. Le passage que ménage la foule pour les personnalités
devient bientôt l’allée de la sapologie et ses tenants, cigare aux lèvres, lunettes de soleil,
suivis ou pas d’un « petit » portant une ombrelle, qui multiplieront les allers et retours
des heures durant avant de se déplacer vers Matsoua. Rapha est mort, mais sur fond de
récupération les siens l’ont célébré avec une démesure qui a fait honneur au sapeur et
au chanteur qu’il était.

Après la descente sur Matsoua, passage néces-
saire, le sapeur peut faire une pause dans un
des nganda (buvette) qui la bordent. La grande
saison de la sapologie est l’été européen, la
saison sèche congolaise, à partir de mi-mai et
allant crescendo jusqu’à début septembre quand
les Parisiens reviennent au Congo. L’avenue
Matsoua devient le centre névralgique de toutes
les descentes, les terrasses ne désemplissent
pas le week-end. Hors ces moments où la sape
se met spontanément en scène, des soirées et
fêtes sont organisées par les différents clubs.
Beaucoup de ces moments festifs fonctionnent
sur la base implicite du défi, de la compétition où
l’art de s’habiller est doublé de l’art de la parole
pour rabaisser l’adversaire. L’affrontement direct
est prohibé, la plus grande violence tolérée étant
l’écrasement du bout de chaussure du concur-
rent, violence toute symbolique mais certaine
au regard de l’investissement économique et
affectif que représentent les « basses » pour
l’ambianceur… Les sapeurs, dans leur souci
de visibilité, n’hésitent pas à squatter tout
événement leur assurant un public, comme…
les enterrements, et celui de l’un d’entre eux
est toujours un grand et immanquable moment
de sapologie.
ww« Un quart d’heure de sape compense un
journée de ténèbres. » Le phénomène sape est,
au Congo même, très diversement perçu. Futile
pour certains ; les dépenses du sapeur sont
jugées obscènes. Il faut préciser que la grande
majorité d’entre-eux gagnent quotidiennement
leur vie grâce à des petits boulots. Dans ce

contexte, l’achat d’un costume Gucci ou
d’une paire de Weston, même en profitant
des filières des « frères » installés en Europe,
représente une somme colossale. Mais ce
jugement raisonnable s’efface souvent face à
l’audace ostentatoire des sapeurs, leur goût du
jeu. Il y a un défi dans la sape, un dandysme
populaire, un déni à l’environnement, la « basse
ya croco » (chaussure basse en peau de
crocodile) est plus forte que les rues défoncées
de Bacongo et le sapeur jouit d’un luxe et d’un
raffinement supposément inaccessible. Le fait
que le phénomène sape soit connu hors de
frontières congolaises est un facteur positif
pour sa reconnaissance, tant le pays manque
de visibilité au plan international. Le Parisien
jouit lui d’un double regard de la part de ces
concitoyens : il gagne sa vie en devises, donc
on l’envie, même si la manière dont il la gagne
porte parfois sujet à caution…
La sape en action est une sorte de frime
codifiée : après le réglage (assortiment des
vêtements), le sapeur part faire sa « descente ».
Arrivé sur les lieux communs de la tribu, il
décide le moment de « pointer » (s’exhiber) en
fonction de la concurrence et des spectateurs
disponibles. Un pointage heureux rencontre
un « foule-succès », un pointage accompagné
d’indifférence ou, pire, de critiques des spec-
tateurs sur sa mise verra bientôt le sapeur,
toute honte bue, rentrer chez lui changer ou
parfaire son réglage.
De manière empirique, on peut discerner deux
courants dans la sapologie actuelle. Le sapeur à
l’élégance classique : Weston®, chaussettes en
soie ou fil d’Ecosse, costume croisé cravaté de
soie, etc. Perfection de la coupe des vêtements,
rigueur dans l’assortiment des couleurs, avec
souvent une touche flamboyante, c’est un peu la
force tranquille de la sape, le prix des pièces qui
composent l’habillement étant assez parlants.
On peut voir des dignitaires du régime s’habiller
de la sorte, c’est la sapologie-prestige.
L’autre branche jouit de moins de moyens pour
arriver à ses fins, elle est plus radicale, plus
créative aussi, c’est celle qui flirte avec le
cabaret, le burlesque : cravates superposées,
bandeau de pirates, canne, gilet qu’on peut
orner de diodes.
Le « pointage » de ces sapeurs devient une
sorte de parade théâtralisée, démarche au
ralenti, gestuelle tentaculaire, mimiques outrées.
Les canons de l’élégance s’effacent derrière
une saturation de signes. Ces sapeurs-là, ils
l’ignorent, sont peut-être les derniers héritiers
des Incroyables – ou plutôt les « Incoyables »,
car cette tribu d’aristocrates excentriques jugeait
élégant de supprimer les « r » et parfois même
toutes les consonnes – qui arpentaient après
Mœurs et faits de société - Mode De Vie 61
la Terreur le jardin des Tuileries dans les tenues
les plus invraisemblables, sans autre but que
d’attirer l’attention et surprendre.
wwLe guérisseur et le sorcier. Les guérisseurs
restent très nombreux dans les villes congolaises.
Herboristes, ce sont les médecins traditionnels
de la santé. Ils tirent leur connaissance d’une
transmission directe par un aîné ou peuvent
s’établir comme spécialistes des plantes
sans aucune compétence particulière. Les
connaissances d’un bon guérisseur ne se
limitent pas à la prescription des plantes,
leur mode de consommation et de cueillette,
les rituels qui parfois les entourent, hérités
de la « médecine du village », sont partie
prenante de l’efficacité du remède. Mais les
DéCoUVeRte
conditions de vie urbaine entraînent souvent
une modification des modes de récolte des
plantes médicinales. Au niveau de la vente, le
marché de Moungali et le marché Total ont des
secteurs dédiés à la vente des plantes, mais
le marché le plus réputé dans le domaine est
incontestablement celui d’Ouenzé. On y achète
les plantes sur « ordonnance » du guérisseur
ou sur le mode d’automédicamentation pour
les maladies les plus banales. Les Congolais
qui en ont les moyens peuvent combiner un
traitement de type traditionnel à un traitement
de type médecine occidentale pour optimiser la
guérison. Le délabrement du système de santé
étatique, son coût prohibitif pour beaucoup, la
compétence aléatoire des pratiquants fait du
guérisseur un acteur indispensable de la santé.
Le guérisseur-herboriste est le praticien du
quotidien, qui soulage des dysfonctionnements
bénins et connus. Face aux rechutes multiples,
aux maladies subites, celles qui résistent à
un traitement de type « occidental », face à
ce qui ne peut être compris, le malade ou sa
famille se tourne vers le ndoki (sorcier) ou le
nganda (féticheur). Le mal ne frappe jamais par
hasard au Congo, et aucune mort n’est naturelle.
Toute maladie « suspecte » est perçue comme
la nécessaire volonté de nuire, le traitement
symptomatique sera donc vain tant que le
« commanditaire » du mal et son mobile ne
seront pas démasqués. Il y a trois principales
sortes de motif d’agression : le besoin primaire
de « manger », s’approprier la force vitale d’autrui
pour accroître la sienne, la jalousie matérielle qui
alimente les conflits de famille et la colère d’un
membre puissant du lignage pour une raison qui
reste à déterminer. Le fait de « manger » ou d’
« être mangé » doit se comprendre autour de
la notion centrale de force vitale. La maladie,
la folie, la mort, mais aussi la fatigue, l’échec
ne peuvent exister que par affaiblissement de
cette dernière, les forces vitales individuelles
agissant les unes sur les autres.
62 Mode De Vie - Mœurs et faits de société
Mais cette interaction suit des règles précises,
une force vitale supérieure, par exemple, peut
exercer son pouvoir sur une force inférieure
(l’aîné sur le cadet), mais pas l’inverse.
Le ndoki est l’homme par qui le mal arrive,
il tire sa puissance du kundu, qui lui permet
de se dédoubler, de pénétrer le monde des
esprits, d’agir sur les autres. Le kundu n’est
pas en soi une force mauvaise, tout est dans
l’usage que l’on en fait. Ambivalence de son
pouvoir sur les autres, le ndoki est lui-même
possédé, il « est aliéné par la force magique
qu’il porte en lui, qui a toujours faim et qui le
pousse à s’emparer de la force vitale d’autrui
provoquant ainsi la maladie, la folie, la mort
de ses victimes. En « mangeant » des victimes
choisies au sein du lignage maternel, le ndoki
renforce la puissance de son kundu invisible qu’il
utilise dans des desseins individuels, maléfiques
et antisociaux. » (Vivre à Brazzaville, Elisabeth
Dorier-Apprill, Abel Kouvouama et Christophe
Apprill). Pour contrer les pouvoirs du ndoki, on
fait appel au nganda, littéralement, le « spécia-
liste », communément nommé « féticheur ». La
fonction du nganda apparaît double : il se sert
de son pouvoir pour identifier le ndoki et le
commanditaire du mal. Cela fait, il devient une
sorte de médiateur entre agresseur et victime,
les réunissant en vue d’apaiser le conflit et
Religion
Si le christianisme est largement majoritaire
au Congo tout comme dans la plupart des pays
d’Afrique centrale, il coexiste avec l’animisme,
d’innombrables Eglises évangéliques, sectes,
mouvements messianiques. On peut estimer
à peu près le partage des croyances comme
suit : 40 % de catholiques, 25 % de protes-
tants et 19 % d’animistes. Ces chiffres sont
à prendre sans tomber dans une trop stricte
séparation des genres, comme le dit l’adage
populaire : « Le chrétien et le musulman prient
à l’église ou à la mosquée avec un fétiche
dans la poche. »
wwAnimisme. Le terme d’animisme désigne
la croyance aux âmes et aux esprits, les
anthropologues lui préfèrent aujourd’hui les
concepts de magie, de sacré. Quoi qu’il en soit
ces religions ont des points communs comme
la croyance en un dieu créateur de toute chose.
Chez les Bantous, il se nomme Nzambi, « que
personne n’a créé, que personne ne surpasse ».
Il est inaccessible, ainsi les hommes se
tournent-ils vers des divinités intermédiaires,
génies ou ancêtres, pour obtenir guérison,
bonnes grâces, conseils par le biais de dons
et sacrifices. Pour diriger les cérémonies,
de faire cesser l’agression. Mais ce mode de
règlement « à l’amiable » ne vaut que pour des
griefs qui peuvent être réparés. Lorsque la
personne agressée meurt, après désignation
du coupable, la famille, les amis proches de la
victime peuvent décider d’obtenir eux-mêmes
réparation à titre posthume. C’est ici que se
déchaînent les nimba, les « massacreurs »
en lari, l’ensemble des personnes désirant la
mise à mort du coupable supposé. Cette justice
populaire, hors cadre et meurtrière, se cristallise
souvent autour de la mort d’un jeune homme,
lorsqu’un oncle, du côté maternel la plupart
du temps, se trouve accusé d’être le sorcier.
La sanction tombe généralement sans appel
et, s’il n’a pas le temps de prendre la fuite –
preuve supplémentaire de sa culpabilité pour
le commando vengeur –, l’oncle risque d’être
brûlé à l’aide d’un pneu de voiture ou lapidé.
La permanence des pratiques de sorcellerie,
l’importance de leur rôle fédérateur sur un fond
qui peut être d’une extrême violence demeurent
l’une des clés de l’imaginaire congolais. Les
discussions de citadins, la presse elle-même
se font souvent l’écho des faits les plus sordides
ou inattendus comme lors de l’été 2008 quand
la rumeur faisait courir des voleurs de bangala
ou « sexe masculin » dans la capitale.
on fait appel à un devin-guérisseur, le ngaa
chez les Batéké, le nganga chez les Bakongo,
qui sait intercéder auprès des ancêtres et
interpréter les messages venus de l’au-delà.
Une des fonctions primordiales du devin est la
fabrication de d’objets, statuettes, talismans
investis de pouvoirs magiques qui protégeront
des Ndokis des sorciers redoutables qui
agissent masqués et peuvent être à l’origine
d’une maladie grave.
wwCatholiques et protestants. Si les Portugais
ont évangélisé le royaume du Kongo aux XVII e
et XVIIIe siècles, l’Eglise catholique romaine n’a
célébré le centenaire de la christianisation du
Congo qu’en 1983, prenant comme repère le
débarquement de l’abbé Carrie à Luango le
23 août 1883 qui fonda aussitôt la première
Mission catholique. L’abbé Augouard le suivit
deux ans plus tard et entreprit d’évangéliser
le nord du Congo. Depuis 1973, la hiérarchie
catholique est entièrement congolaise. Pour
les protestants, des ramifications des Eglises
libres de Suède, comme la Mission évangélique
du Congo, sont implantées depuis le début du
XXe. D’autres Eglises scandinaves suivront tout
au long du XXe siècle.
 Religion - Mode De Vie 63

Le Jésus Business
L’évangélisme aujourd’hui se signale par un mélange détonnant de show façon télé-
évangéliste américaine, chœur et orchestres qui font maintenant partie du paysage
musical des deux capitales congolaises, peopolisation, matraquage médiatique. Daniel
Lobé Diboto note que « le business spirituel est l’une des composantes de la réalité
contemporaine africaine. Elle est soutenue par l’usage des plus modernes méthodes
marketing comme le prouve la prolifération des radios et télévisions chrétiennes, qui
matraquent à longueur de journées avec des émetteurs surpuissants, des spots et des
messages vantant guérisons miracles, ascensions sociales fulgurantes, fécondités
retrouvées... La religion devient désormais un fonds de commerce. Subtile, insidieuse,
sournoise, son efficacité ne fait aucun doute. On trouve dans ces groupes d’illuminés et de
candidats au paradis, des femmes et des hommes issus de toutes les couches sociales.
Cependant le don de Dieu n’est pas ex-nihilo, les cultes et les campagnes, véritables
shows à l’américaine, préparent psychologiquement les fidèles et les prédisposent à

DéCoUVeRte
l’asservissement. « C’est par le poids de ton porte-monnaie que tu recevras » : présentée
comme une revendication de Dieu, cette supercherie savamment orchestrée est la
condition sine qua non pour obtenir la grâce divine. Preuve de la rentabilité de l’affaire :
entre les deux Congo, on dénombre dix fois plus de prophètes que depuis la création du
monde et les lieux de culte y poussent ici et là comme des champignons.
C’est évident, les religions monothéistes importées, islam(s) et christianisme(s)
n’ont jamais brisé les ressorts de l’animisme, du paganisme, du fétichisme et de la
sorcellerie. Dans une société socialement et psychologiquement déchirée, et ballottée
par la précarité, la pauvreté, le chômage... les Eglises révélées touchent la fibre sensible
des fidèles dans une alchimie du rationnel et de l’irrationnel : l’espoir et l’illusion du
miracle. » (D’après Daniel Lobé Diboto.)

wwEglises messianiques. Au croisement du partie depuis 1969 du Conseil œcuménique des

mouvement religieux, de l’éveil des consciences
et de l’action politique, deux Eglises, le
kimbanguisme et le matsouanisme, ont joué
un rôle émancipateur très fort des deux côtés
du fleuve, jusqu’à créer un sentiment de crainte
de la part du pouvoir colonial et religieux établi.
wwLe kimbanguisme. Créé par Simon
Kimbangu, né au Congo-Kinshasa en 1889.
Après avoir suivi l’enseignement religieux des
missionnaires, il devient manœuvre dans une
huilerie, puis cheminot. En 1921, il tombe en
transe et une voie lui enjoint de prêcher la
Bible et de guérir les malades. Ce qu’il fait
avec succès, bientôt considéré comme un
prophète ; sa renommée s’étend dans toute
l’Afrique centrale. La puissance coloniale veut
casser ce pouvoir émergeant, le prophète noir
sera condamné à perpétuité pour sorcellerie et
agitation politique. Il mourra en prison après
trente ans de captivité. Le kimbanguisme fait
Eglises (COE), mouvement qui rassemble des
Eglises chrétiennes du monde entier. Depuis
1965, l’Eglise catholique romaine, la plus grande
Eglise ne faisant pas partie du COE, au nom de
la promotion pour l’unité des chrétiens, collabore
lors d’un groupe de travail régulier avec le COE.
wwLe matsouanisme (ou matswanisme).
André Matsoua est une autre grande figure
émancipatrice et religieuse congolaise. Né
en 1899, il reçoit l’enseignement des pères
spiritains, puis s’enrôle dans l’armée française. Il
séjourne ensuite à Paris et se lie avec les milieux
indépendantistes. Plusieurs fois incarcéré
pour anticolonialisme, il est déporté au Tchad,
s’enfuit, mais est repris pendant la Seconde
Guerre mondiale. De nouveau incarcéré, il meurt
en prison en 1942. De l’attente fervente de ses
proches qui ne croient pas à sa mort naîtront
une réelle vénération et le mouvement religieux
qui porte son nom.
 Arts et culture
Littérature
wwThéâtre. A distinguer des formes de
représentation lui préexistant comme les mimes,
les rituels ou l’héritage oral, le théâtre est un
produit d’importation au Congo (« Un art arrivé
en bateau »), que le colon transporte dans ses
bagages. La culture théâtrale débarque dans
le milieu des années 1930, les instituteurs en
sont ses premiers relais. Plutôt que de véritables
pièces, il s’agit de saynètes, essentiellement
diffusées dans les écoles religieuses, celles-
ci ont une vocation pédagogique ou plutôt
propagandiste : exaltation du pouvoir colonial,
lutte contre les croyances traditionnelles,
références à la Bible…
La première pièce congolaise se nomme Samba
tue le Guinaro, le nom de l’auteur semble s’être
perdu en chemin. La pièce fut jouée en 1937 à
la prestigieuse Ecole des cadres de Brazzaville.
La structure qui deviendra le Centre culturel
français recrute Segolo Dia Mahungu, un jeune
militaire ayant fait ses études en France et grand
imitateur de Louis de Funès. Ce dernier crée la
première troupe de théâtre congolaise Kongo
Lunguenia, qui reste passablement traditiona-
liste. Sa rencontre dans les années 1960 avec un
auteur reconnu, Patrice Lhoni, marque, avec la
création d’une nouvelle troupe, le véritable début
du théâtre moderne dans le pays. Les années
qui vont suivre verront l’émergence d’auteurs
extrêmement doués, une liberté de ton et d’esprit
parfois incendiaires et une production dont le
rayonnement dépasse les limites du pays et
du continent. Les principaux représentants de
cette période sont :
Guy Menga, instituteur puis journaliste, d’une
verve souvent comique. Sa pièce La Marmitte de
Koka Mbala reste LE grand classique du théâtre
congolais. Son roman La Palabre stérile, itiné-
raire d’un jeune Congolais qui renvoie dos à dos
culture coloniale et tradition africaine remporte
le Grand Prix de l’Afrique noire, considéré comme
le Goncourt africain.
Sylvain Bemba, dramaturge, chroniqueur
sportif, essayiste, mais aussi haut fonction-
naire, avant de devenir ministre de l’Information.
Graphomane aux multiples pseudonymes, d’une
inépuisable curiosité, son œuvre variée brasse
patrimoine africain et écriture cinématogra-
phique. L’auteur de L’Homme qui tua le crocodile
et de Tarentelle noire et diable blanc, qui, lors
d’une journée d’étude lui étant consacrée à
Brazzaville, faisait passer de son hôpital parisien
le message suivant : « J’ai eu 60 ans en 1994.
Dieu daignera-t-il fixer la limite au-delà de
laquelle mon ticket cessera d’être valable ? »,
s’éteindra peu après au Val-de-Grâce.
Sony Labou Tansi, dont Sylvain Bemba fut le
mentor, personnalité passionnée et contro-
versée du théâtre et de la littérature congolaise,
professeur de français et d’anglais, enfant des
deux Congo, son ardeur le fait dans un premier
temps mal voir de sa hiérarchie. Son approche
du théâtre se veut en phase avec la vie des plus
modestes, il fonde des troupes, joue dans les
villages, écrit un journal mural si le besoin s’en
fait sentir, on l’affecte à d’autres postes pour
le calmer, rien n’y fait, Labou Tansi considère
« l’art aussi essentiel que le gaz pour la cuisine ».
« Je refuse l’homme bâclé. Vendu à la ferraille
et aux sous-produits des civilisations technolo-
giques. Chez nous un intellectuel est un sous-
produit qui, au lieu de penser, vit des pensées
des autres. On est si fier des diplômes qui ne
produisent que des machimacha. On est fier de
n’être qu’un réservoir des idées des autres. [… ]
L’Afrique doit lever la tête avec les autres parties
du monde. Et son honneur est ailleurs que le
fait d’être le plus grand producteur mondial de
pères fondateurs et de martyrs. » Il publie en
six ans trois pièces de théâtre (Conscience de
tracteur, La Parenthèse de sang et Je soussigné
Cardiaque) et cinq romans, dirige de sa petite
maison de Makélékélé, la très inventive troupe
du Rocado Zulu Théatre. Sony meurt peu après
son mentor, en 1996, à Brazzaville.
Kaya Mackhélé, auteur vivant en France, coécrit
avec Sony Labou Tansi Le Coup de vieux ; sa
pièce La Liberté des autres demeure la pièce
la plus jouée au Congo.
L’élan impulsé par les précurseurs ayant fini
par marquer le pas, la période de guerre, où la
survie était l’enjeu principal, n’ont pas favorisé
l’émergence d’une nouvelle génération de
dramaturges. La scène congolaise aujourd’hui
relève la tête avec le bouillonnant Dieudonné
Niangouna, metteur en scène, dramaturge
et comédien. A l’instar de Sony Labou Tansi,
Dieudonné, durant la guerre, fait de la rue et
des marchés sa scène et crée sa compagnie Les
Bruits de la Rue. « Nous vivions en 1997 dans
le chaos d’une guerre civile et nous habitions
dans la rue, se souvient Niangouna. Même
 Littérature - Arts Et Culture 65

nos pensées s’étaient déversées dans la rue.
Il était impossible de ne pas être déchiré, en
vrac, corps et esprit étalés. Il n’y avait plus de
murs dans cet immense no man’s land. C’est
à ce moment-là que j’ai ressenti le désir, avec
mon frère Criss, de faire un travail sur ce qui
se passait dans la rue. » L’auteur résidant à
Bacongo devra fuir son quartier et sera empri-
sonné en forêt. Dieudonné accède subitement
à la reconnaissance internationale au Festival
international de l’acteur de Kinshasa en 2001.
Il enchaîne depuis résidences, commandes,
lectures et représentations, et a été sélec-
tionné au festival d’Avignon en 2007. Carré
Blanc et Attitude Clando, deux de ses pièces à
découvrir, sont publiées aux Editions Carnets-
La naissance du roman congolais a un nom :
Jean Malonga, qui publie en 1953 un roman
intitulé Cœur d’Aryenne qui, à travers une histoire
d’amour impossible, dénonce le système colonial.
Suivra La Légende de M’pfoumou Ma Mazono
(La Légende du chef d’hier) qui lui apporte
la notoriété. Derrière Malonga, suivront de
nombreux auteurs puisant leur matière litté-
raire dans la vie courante congolaise, épousant
la forme du chant, du récit, s’inspirant de la
tradition orale. La revue Liaison (1949-1960),
bulletin de liaison et d’information entre les
centres culturels d’Afrique équatoriale française,
jouera le rôle de plaque tournante et lieu de
rencontres. S’y retrouvent entres autres Sylvain
Bemba, Guy Menga, Jean Malonga bien sûr et le

Livres. Autour de Dieudonné, de nouveaux
talents émergent comme Sorel Boulingui, Sylvie
Dyclo Pomos, comédienne et dramaturge, ou
Abdan Fortuné Koumbha, conteur et comédien.
L’Espace Tiné de l’arrondissement Bacongo et
le café de l’Institut français sont leurs repères.
Il faut noter que la jeune scène congolaise est
la première à se revendiquer artiste à plein
temps, leurs prédécesseurs exerçaient tous
une fonction, au plus haut parfois de l’admi-
nistration. Ce changement de statut n’est pas
sans provoquer parfois l’incompréhension
de la hiérarchie culturelle, peu habituée aux
électrons libres.
wwRoman et poésie. Terre de tradition
lettrée, le Congo est un pays où les généraux
aiment à publier un roman de temps en
temps, « contrairement à ce qui se fait en
face », souligne-t-on volontiers. De fait,
l’alphabétisation s’est faite ici en français à
l’opposé des langues nationales au Congo-
Kinshasa. Langue urbaine, le degré d’aisance
atteint est symptomatique de l’éducation reçue
et de la classe dont on fait partie. Ainsi l’usage
du mot « patois » est couramment employé
pour désigner les langues nationales usitées
mais qui n’ont pas eu accès au rang de langue
littéraire, la tradition orale n’ayant par définition
pas fixé les textes sur le papier, ou alors en
français…
DéCoUVeRte
grand Tchicaya U Tam’si : passionné par Rimbaud
et les Surréalistes, ayant vécu à Paris aussi bien
qu’à Kinshasa, il publie d’abord plusieurs recueils
de poésie comme Le Mauvais Sang, A triche
Cœur. Il connaît la célébrité avec ses romans
et nouvelles Les Cancrelats et Les Méduses
tous deux publiés chez Albin Michel. Auteur
de pièces plusieurs fois présentées en France,
notamment Le Zulu et Le Destin glorieux du
maréchal Nniku Nniku, il publie une anthologie
des légendes africaines qui contribue à faire
connaître la tradition orale. Une nouvelle géné-
ration d’écrivains émerge dans les années 1990.
En 1997, paraît le roman L’impasse d’un inconnu,
de Daniel Biyaoula. Né au Congo-Brazzaville,
docteur en microbiologie, résidant alors en
France depuis trente ans, son premier roman
est rapidement salué comme un chef-d’œuvre
et lui vaut le Grand prix littéraire d’Afrique Noire.
Suivront Agonies et La Source de Joie. Son œuvre
s’appréhende comme un triptique mais laisse la
litterature congolaise orpheline : Daniel Biyaoula
est décédé le 25 mai 2014. A la même époque,
signalons enfin l’entrée fracassante d’Alain
Mabanckou, autre collectionneur de prix, dans
les Lettres francophones : « Le monde n’est
qu’une version approximative d’une fable que
nous ne saisirons jamais tant que nous conti-
nuerons à ne considérer que la représentation
matérielle des choses. »

Écrire en français n’est pas écrire français

Les auteurs congolais ont tôt pris leurs distances avec la négritude et la littérature de race.
Etre soi-même est une exigence plus pressante que, selon le mot de Tati Loutar, « faire
nègre ». Et il semblerait que jusqu’à aujourd’hui les auteurs congolais aient toujours vécu
cette exigence en français. A ce propos Tchikaya u Tamsi écrivait : « Ecrire en français
n’a pas été pour moi le fait d’un choix intérieur, mais procède d’une exigence externe.
J’assume un environnement et refuse de me mettre en cause sous prétexte que ce qui
me rendrait plus authentique serait de ne plus écrire en français. » (« Ecrire envers et
contre tout », Magazine Littéraire, mai 1983, cité dans Congo de Noel Ballif, Ed. Karthala).
66 Arts Et Culture - Littérature
Après Verre Cassé un ouvrage remarqué dont la
virgule constitue le seul signe de ponctuation,
Alain Mabanckou remporte à 31 ans le jackpot
avec les Mémoires du porc-épic qui rafle le prix
Renaudot. Mabanckou est le deuxième auteur
africain à remporter la prestigieuse récompense.
Ce roman renouvelle la forme du conte africain
dans une langue simple, teintée d’ironie. Il a
depuis publié, entre autre, Black Bazar, Tais-toi
et meurs et Lumières de Pointe-Noire, un livre
touchant sur les traces du passé. Après la France,
l’auteur vit maintenant aux Etats-Unis où il
enseigne en parallèle à l’Université d’UCLA.
wwPolitique et littérature. La porosité est
grande au Congo entre la fonction d’écrivain
et la charge administrative et politique. Après
s’être attaqué à la tyrannie dans les années
1980, le temps des fonctions officielles est venu
pour les plus chanceux ou doués des écrivains,
changement qui s’accompagne souvent d’une
vision désenchantée de la société.
Jean-Baptiste Tati-Loutard (1938-2009),
enseignant à l’université, puis ministre
des Hydrocarbures, poète, est essayiste et
romancier. Les Normes du temps et L’Envers du
soleil sont entre autres le versant poétique de
sa production, son œuvre la plus connue reste
toutefois Les Chroniques congolaises. On lui
doit également une des rares anthologies de
la littérature congolaise d’expression française.
Henry Lopès est né d’une mère congolaise et
d’un père européen. Il fait ses études univer-
sitaires en France. Il occupe par la suite une
série de hautes fonctions politiques (ministre
des Affaires étrangères, ministre des Finances,
Premier ministre) tout en ne cessant de produire
Médias locaux
Il n’existe qu’un seul quotidien national, une
dizaine d’hebdomadaires, dont la qualité
éditoriale varie selon les titres et à la parution
parfois aléatoire et un ou deux sites d’infor-
mation en ligne. Il existe aussi quelques blogs,
qui montrent un visage différent du Congo :
dynamique, créatif, enthousiaste, ou touristique.
A Brazzaville, outre les chaînes nationales (près
de 40), on capte également les chaînes de
City trip
La petite collection qui monte
Week-End et
courts séjours *version offerte sous réserve de l’achat
de la version papier
une œuvre, dont on peut citer : Tribaliques,
Nouvelle Romance, Le Pleurer-rire.
Jean-François Bizot disait qu’il « aim (ait) les
douceurs et les douleurs de cette vie attentive :
Les Mésaventures de Lisolo le Vilain, enrichi
dans le commerce et qui veut frimer avec la plus
belle femme de Pointe-Noire pendant que son
épouse languit ; Les Hésitations d’Alphonsine
qui trouve que son mari rentre trop tard et qui
décide de le tromper mais n’y arrive pas ; La
Fidélité tenace de Mbâ, qui attend des années
Elo parti étudier la soudure en France où il s’est
marié sans rien dire, la première infidélité (dans
une 2 CV) de Zouloubou marié à une Française
ennuyeuse. » (Voodoo, L’Afrique de Abidjan à
Zombie, Ed. Panama). Son dernier roman, Le
Méridonal, est paru en 2015.
Emmanuel Dongala Bounzeki, professeur d’uni-
versité né d’un père centrafricain et d’une mère
congolaise, écrit des romans qui sont les plus
en phase avec les souffrances présentes et
passées des Congolais. Son esprit acéré lui a
valu quelques soucis sous le monopartisme ;
avec l’ouverture démocratique, il participe à la
création de l’Association nationale des écrivains
du Congo dont il est le président. Son roman
Johnny Chien Méchant relate avec un humour
cynique les destins croisés de deux adolescents,
un milicien et une jeune fille cherchant à fuir
les violences, dans une ville africaine livrée aux
pillages et aux violences inter-ethniques. Toute
référence à l’histoire récente du pays n’est pas
fortuite. De Dongala Bounzeki, on peut lire aussi
Le Feu des origines, son recueil de nouvelles
Jazz et vin de Palme ou son dernier roman La
Sonate à Bridgetower.
Kinshasa. Avec le satellite, on a accès à toutes
les chaînes internationales. Dans les cafés et les
restaurants de Brazzaville ou de Pointe-Noire,
France 24, Africa 24 ou Télé Congo selon les
événements, tournent en boucle. Côté radio,
en dehors des généralistes, de nombreuses
fréquences tenues par des Eglises du réveil
remplissent leurs grilles de prêches et de
chansons religieuses.
Version
numérique
offerte*
Plus de 30 destinations
plus d’informations sur
www.petitfute.com

wwLes Dépêches de Brazzaville , www.
lesdepechesdebrazzaville.fr. Vendu 200 FCFA,
contre 500 FCFA pour les autres journaux,
avec un papier et une qualité d’impression
nettement supérieure à la concurrence, les
Dépêches s’imposent par KO. Le quotidien,
même s’il est proche du pouvoir, s’essaie tant
bien que mal à la neutralité. Son site internet
permet de télécharger le journal en PDF et la
majorité des articles y sont en accès libre.
Une véritable mine d’information sur les deux
Congo, puisqu’il existe une édition Kinshasa. Par
ailleurs, les Dépêches publient un supplément
week-end/loisirs qui fourmille d’informations
sur la vie culturelle du pays, de quoi agrémenter
son séjour.
wwL a S e m a i n e a f r i c a i n e , w w w.
lasemaineafricaine.net. Vendu 400 FCFA, ce
magazine catholique, bi-hebdomaire, fut lancé
durant la période coloniale par un spiritain
(membre de la congrégation du Saint-Esprit)
français. Parfois proche, par sa ligne éditoriale,
des positions gouvernementales, il garde une
appréciable distance critique qui fait de lui un
hebdo de référence. Article complémentaire
sur le site, journal également téléchargeable
après parution.
wwL’Observateur. Lancé en juin 1999 par une
équipe dissidente de La Rue meurt, ses positions
radicales contre le régime du président Denis
Sassou-Nguesso lui valent d’être considéré
comme proche de l’opposition en exil. Il est
régulièrement sur la sellette.
wwTam-tam d’Afrique. Hebdomadaire indé-
pendant axé sur l’information économique et
financière du pays. Parution irrégulière.
wwLe Patriote, www.lepatriote-congobrazza.
com. Hebdomadaire d’information générale.
Egalement téléchargeable en ligne.
wwTerrAfrica. Bimensuel, dernier né du paysage
médiatique congolais. Le journal, réalisé par
Musique
La musique et la danse sont omniprésentes au
Congo. Communautaires ou métissées, sacrées
ou festives, spontanées ou codifiées, elles font
partie des grandes passions des Congolais.
Musique et danse sont indissociables : l’une a
souvent donné son nom à l’autre, et vice-versa.
La permanence des pratiques, le foisonnement
des styles, les influences musicales africaines
et européennes, les recherches entreprises
par les nouvelles générations de danseurs-
chorégraphes témoignent de leur vitalité dans
un pays où vivre sans musique et sans danse
Musique - Arts Et Culture 67
une équipe franco-congolaise, est de bonne
qualité (imprimé en France). Il est doublé
d’une application pour tablette, une première
au Congo.
wwTélé Congo, chaîne d’Etat généraliste. Si
seulement son contenu pouvait être aussi moderne
que son contenant ! Le bâtiment ultra moderne,
le Centre national de radio et de télévision, situé
à Nkombo, dans le 7e arrondissement tranche
avec son environnement et avec la qualité des
programmes proposés… C’est la seule chaîne
que l’on capte dans tout le pays.
wwDRTV, www.drtvcongo.com, chaîne privée
appartenant au général Dabira, businessman
avisé, généraliste, infos, économie.
DéCoUVeRte
wwDRTV Force 1, petite sœur de la précédente,
axée sur les sports et les distractions.
wwCanal Bénédiction, ou CB+, autre chaîne
privée au contenu pas nécessairement œcu-
ménique contrairement à ce que laisse penser
son nom.
wwRadio Congo, radio d’Etat généraliste.
wwRFI : la radio internationale française est
très suivie ici.
wwRadio Liberté, radio privée appartenant à
Sassou-Nguesso, lancée en 1997 lorsqu’il n’avait
plus les rênes du pays (et donc des médias publics).
wwDRTV Radio, la radio du général Dabira,
généraliste.
wwTop TV, MNTV : chaînes privées.
wwwww.congo-site.com : un site de news
doublées d’informations sur le Congo (pas toutes
mises à jour malheureusement).
wwwww.journaldebrazza.com : une déclinai-
son par pays d’un agrégateur d’informations
internationales : il a le mérite de concentrer
en une seule plateforme l’ensemble des sites
et blogs qui évoquent le Congo.
est une hérésie. D’ailleurs, l’Unesco a fait de
Brazzaville (aux côtés de Séville, Bologne ou
Bogota), en novembre 2013, une « ville Unesco
de musique » reconnaissant là le berceau de la
rumba congolaise.
wwLa tradition. Dans chaque village, dans chaque
ethnie, les moments forts de la vie sont marqués
par la danse qui, comme le masque et le tam-tam
qui l’accompagnent souvent, est porteuse de
symboles, à l’exemple du linguéké, une danse
de fécondité exécutée lors de la naissance de
jumeaux, représentés par deux masques, les mvuli.
68 Arts Et Culture - Musique
Les danses bakongo, où le bassin impulse et
répercute le mouvement et les danses mbo-
chis, où celui-ci naît des épaules sont les deux
grands groupes de danses au Congo. Les danses
batéké, en accord avec la fonction de pas-
seurs des membres de cette ethnie, intègrent
des éléments propres aux deux traditions. Il
faut souligner, en accord avec la répartition
des ethnies, le caractère régional des danses
traditionnelles : chaque région possède sa
danse emblématique (les danses sur échasses
au Niari, le kébé-kébé des Mbochis...) ; on
peut donc les retrouver au-delà des frontières
nationales, dans les pays voisins. Dans ce
paysage foisonnant, les Pygmées ne sont pas
en reste : leur riche répertoire de danses et leurs
complexes polyphonies ont maintes fois retenu
l’attention des ethnomusicologues. Les ballets
traditionnels, créés juste avant l’Indépendance,
commenceront par jouer un catalogue de danses
régionales. En se produisant en milieu urbain,
dans une logique spectaculaire et non plus
rituelle, elles en modifieront peu à peu les
formes traditionnelles. Confrontés à d’autres
musiques et pratiques, ils produiront une danse
métissée, urbaine et festive.
wwMusiques et danses urbaines. La création
musicale contemporaine congolaise remonte
à l’époque coloniale dont le terreau urbain
se trouve à Kinshasa et Brazzaville. Dans les
années 1920, des groupes formés par des
coastmen, sorte de petite élite locale formée
par la population originaire d’Afrique de l’Ouest,
se retrouvent en fin de semaine pour danser et
chanter et animant les soirées européennes,
imitant les tubes en vogue de cette époque. Ils
jouent sur des instruments alors inconnus des
Congolais comme l’accordéon et la guitare. Les
Congolais, quant à eux, reproduisent en milieu
urbain les pratiques sociales des villages et se
retrouvent lors des mariages, des naissances,
des décès autour du tam-tam, incorporant dans
la musique les nouveaux rythmes entendus
dans les musiques importées. Les coastmen
se produisent aussi dans les dancings qui
commencent à fleurir dans les deux capitales
et où s’apprend un certain nombre de danses
comme le tango. Ces lieux attirent aussi la
prostitution et les hommes qui les fréquentent
découvrent parallèlement une certaine forme
de liberté, débarrassés des contraintes
traditionnelles. C’est dans ce milieu et avec
une forme de syncrétisme entre les rythmes
traditionnels et les musiques importées que se
développera la musique populaire congolaise.
wwLa rumba reine. L’histoire de la rumba est
faite de métissages, d’allers-retours entre
l’Afrique, l’Europe et Cuba. Elle brasse et résume
l’histoire d’un peuple et d’un continent avant de
devenir, après l’indépendance, la très sensuelle
ambassadrice du groove made in Congo et l’une
des reines des nuits africaines.
Il est unanimement admis que la rumba cubaine
tient son origine des danses que pratiquaient
les esclaves noirs déportés à Cuba qui fut une
possession espagnole et la dernière de leurs
colonies à avoir accédé à l’indépendance. Ce que
l’on nomme actuellement « rumba » puiserait les
origines de sa torride sensualité dans les danses
de fécondité du royaume Kongo qui incluait
l’Angola, une partie du Congo-Brazzaville, du
Gabon et du Congo-Kinshasa. Le lexique kikongo
comprend de nombreux termes qui peuvent être
à l’origine du mot « rumba » : l’acte sexuel se dit
zumba ; le nombril, kumba ; la vie est donnée
par une jeune fille, ndumba ; le même terme
désigne la prostituée… Aujourd’hui, la plupart
des spécialistes voient en kumba, le nombril,
l’origine du nom de cette danse qui se serait
altérée en rumba sous l’influence de la langue
espagnole.
En 1933, à l’Exposition universelle de Chicago,
les descendants des anciens esclaves noirs
de Cuba présentent pour la première fois dans
un événement d’une telle ampleur une danse
nommée rumba qui va marquer durablement
les visiteurs du monde entier.
Les Européens importent cette danse lascive
et la diffusent dans leurs colonies. Retour à
l’envoyeur pour des pays comme le Congo, qui
adoptent cette danse qui est la leur, mais passée
à la moulinette européenne, assagie après son
long séjour cubain. Le temps de la diffusion et
de l’adoption passé, celui de la guerre aussi,
arrivent les années 1950 et une génération avide
de nouveauté va peaufiner la musique de cette
« danse du nombril » qui va dominer pendant
quarante ans les nuits africaines.
Un puissant émetteur radio installé par les
Français dans les années 1940 va arroser
toute l’Afrique de chanson française, polka,
swing, cha-cha, tango, mais surtout de musique
cubaine et de high-life ghanéen qu’adopte-
ront passionnément les Congolais. Jean Réal
avec son orchestre Congo Rumba et Bernard
Massengo avec Jazz Bohème sont les pionniers
de la rumba dans les années 1940. Paul Kamba
fonde de son côté le groupe Victoria-Brazza, le
Centrafricain Jimmy Zakari assure la rythmique
guitare ou le solo. Antoine Moundanda joue du
likémbé qu’il introduit dans la rumba congolaise.
Ce petit « piano de pouces » à lames permettait
quand il en jouait auprès de son père, guérisseur
au village, de chasser les mauvais esprits des
malades. Après avoir été musicien, domestique,
Antoine Moundanda intègre le Ballet national
congolais et finit retraité de la fonction publique.
Paul Kamba est de nos jours considéré comme
le grand fondateur de la rumba congolaise.
 Musique - Arts Et Culture 69

Collé, chauffé et rumbas qui font la rumba

(D’après Vivre à Brazzaville de Elisabeth Dorier-Apprill, Abel Kouvouama et Christophe
Apprill, Ed. Karthala).
Danse tout autant que musique ou « corps enveloppé de musique », la rumba se décline
en styles. Au niveau de la danse, elle se décompose en deux phases.
wwLe collé : c’est la première partie de la danse, celle où l’origine cubaine reste le plus
visible, la plus sensuelle aussi où le couple enlacé ondule avec une extrême lenteur et
tend vers une économie de pas et des mouvements de bassin infinitésimaux. Ce temps est
aussi celui du texte chanté, souvent une complainte distanciée en calage avec la charge
érotique des corps enlacés qui évoluent sur la piste.
wwAprès cet échauffement sensuel vient ensuite le chauffé : dans un deuxième
temps, la musique s’accélère, le couple se sépare et chacun danse pour soi. Cette partie
est celle qui laisse le danseur exprimer son inventivité sur la piste.

DéCoUVeRte
Différentes rumbas naîtront de l’invention de pas de danse qui se répendront comme une
traînée de poudre de dancing en dancing. Recherche de gestuelle stylisée, le chauffé,
c’est le moment de démonstration du corps libéré, comme une séparation joyeuse…
Quoi qu’il en soit, la trouvaille d’un pas de danse peut populariser un rythme, et vice
versa, les plus fameux sont :
wwLe boucher : danse créée en 1965 par Bahonda et Balla, membres de cette corporation
au marché Total. Bras levés, comme armés de deux couteaux, avec de suggestives
ruades du bassin.
wwLe ngouabin : né après le voyage du président Marien Ngouabi à Kinshasa en 1970.
Invité de Mobutu, le sage président avait exécuté quelques pas de danse dans la réception
organisée en son honneur.
wwLe jobs : rumba inventée par Tabu Ley Rochereau lors d’un passage à l’Olympia en
1970. Elle avait pour but de détrôner le tout puissant style boucher, en vain.
wwLe kwasa-kwasa : est un « c’est quoi ça ? » insolent transformé à grands renforts de
moulinet des mains et jambes en pas de danse à la fin des années 1980.
wwLe soukouss : est à l’origine une rumba parmi tant d’autres, créée dans les années
1960 et basée sur une très ample rotation du bassin et qui nécessite, aux dire des
Congolais, « un bassin monté sur roulement à billes ».
wwLe ciao : reprend sur le mode dansant la position du conducteur de scooter, bras
allongés vers un guidon imaginaire.
wwLa danse ninja : liée à la guerre civile et à la milice du même nom, reprend à son
compte la position du combattant, le fusil à la main…
wwL’hélico : autre danse-exorcisme liée à la guerre qui apparaît en 1998, la position du
danseur est inspirée de celle de l’hélicoptère de combat pendant l’attaque…

L’ouverture à partir de 1947 d’un studio d’enre-
gistrement à Kinshasa va favoriser la traversée
du fleuve par les musiciens brazzavillois. La
rumba ne se pense pas en termes de production
nationale mais plutôt en termes d’écoles ; c’est ce
que seront pour des générations de musiciens les
trois groupes phares que sont l’African Jazz (créé
en 1953, avec Kalle, Nico Kasanda, Tino Baroza,
Dechaud, Damoiseau, Tabou Ley Rochereau…),
l’OK Jazz (créé en 1956 avec Luambo Franco,
Vicky Longomba, Mujos, Kwamy, Simaro) et Les
Bantous de la Capitale, créé en 1959 avec Essous,
Edo, Celio, Dino, Papa Noël, Pandy, De la Lune,
Nino Malapet, pour les membres fondateurs.
Joseph Kabasele (Le Grand Kalle), et son groupe
African Jazz, est connu pour avoir lancé son tube
Independance cha-cha. Son guitariste Nicolas
Kasanda, Dr. Nico, est réputé comme l’un des
grands de la musique congolaise.
L’histoire de la rumba reste voyageuse
comme en témoignent les allers-retours des
musiciens entre Brazzaville et Kinshasa, et le
retour des musiciens de l’OK Jazz de Franco
Luambo Makiadi, Congolais de Brazzaville qui
regagnent le bercail et fondent les Bantous
de la Capitale. Le groupe devient rapidement
une référence, puis une école musicale et un
mythe. Maintes fois remanié, il existe toujours
aujourd’hui, alter ego congolais du Buenavista
Social Club cubain que l’on peut voir se
produire au bar-dancing La Détente certains
dimanches.
70 Arts Et Culture - Musique
La musique entre
dans la danse
André Schaeffer, en décrivant une danse
traditionnelle à laquelle il avait eu la
chance d’assister, fait comprendre à
quel point musique et danse fusionnent
dans une même intensité d’expression :
« Le pied court sur le sol, non plus pour
frapper celui-ci, mais pour mettre en
branle les sonnailles serrées autour des
chevilles, des jambes et des genoux. Dans
ce dernier cas, il y a un saut, mais aussi
rapide mouvement de torsion de toute la
jambe et le bruit de pied disparaît sous
les cliquetis furieux des coquillages, des
coques de fruits ou des ferrailles. Or, que
ce soit aux jambes, à la ceinture ou aux
bras que s’attachent ces instruments, le
problème reste identique : du mouvement
du corps ou de ces mouvements partiels
habilement conduits et non plus d’un
choc, résulte un bruissement continu,
parure sonore de la danse. Ainsi le corps
s’enveloppe-t-il de musique. »
(Origine des instruments de musique,
Ed. Mouton & Cie).
La rumba, justement, doit beaucoup dans sa
diffusion à l’ouverture d’innombrables bars-
dancings à partir des années 1950. Lieux de
fête et de danse, ils accueilleront tous les grands
orchestres du moment. Lieux de rencontre et
de séduction, ils permettent de se soustraire
à l’attention trop intrusive de la famille. Ils
comportent généralement tous une piste en
plein air, doublée d’une autre, pour les plus
cossus d’entre eux, abritée dans un bâtiment qui
soustrait les danseurs aux regards. Les actuels
espaces VIP qui comportent une cour et une
terrasse sont les héritiers de cet arrangement
de l’espace, avec une tendance toutefois, sur
le mode de la boîte occidentale, à de plus en
plus clore l’espace.
Les musiciens congolais ne s’affranchiront pas
avant les années 1960 de la trame rythmique
cubaine, ils introduiront instruments et théma-
tiques congolaises avant de franchement puiser
dans le répertoire traditionnel des deux pays.
Ainsi la rumba du très populaire Tabu Ley
Rochereau – pseudonyme attestant de son
initiation parisienne, en référence à Denfert-
Rochereau où il vécut – s’apparente encore à
la rumba cubaine. Les Congolais danseront de
manière quasi exclusive sur la rumba, ou plutôt
les rumbas jusqu’à la fin des années 1980, avant
que celles-ci ne commencent à montrer des
signes d’essoufflement au moment où l’une de
ces formes, le soukouss, commence à séduire le
public d’Europe, avide de musiques du monde.
wwLe soukouss est une musique de danse que
l’on peut confondre avec le zouk martiniquais,
chanté par des groupes comme Kassav dans
les années 1980. La structure des morceaux de
soukouss ne suit pas le schéma classique « couplet
introductif, légère animation instrumentale, long
couplet, courte animation instrumentale ».
Dans le soukouss, le couplet introductif est suivi
d’une longue exécution instrumentale appelée
sébéné, au cours de laquelle la guitare solo est
mise en avant. Deux importants groupes phares
permettront à cette rumba congolaise de se
développer au niveau international : l’OK Jazz
de Franco et l’African Jazz de Kalle.
Ces deux groupes influenceront notoirement
la musique congolaise au point que selon les
musicologues, deux styles s’opposent. L’un
soutenu par l’African Jazz, c’est l’école Kalle
dont le fidèle disciple sera Tabu Pascal mieux
connu sous le nom de Tabu Ley Rochereau, le
Seigneur, qui à la disparition de l’African Jazz
en 1963, reprendra le flambeau de ce style.
L’autre style est imposé par Franco. On parle
donc de deux écoles : celle de Kalle et de Franco.
wwLe ndombolo est considéré comme une autre
variante de la rumba. Ce « jeté de fesses » (sa
signification littérale) a déferlé de l’autre côté
du fleuve au début des années 1990. Dans
l’univers instable du ndombolo, les groupes
naissent et implosent rapidement.
Certain connaissent tout de même du succès
comme la bande à Roga Roga, Extra Musica
Zangul. Bana Poto-Poto, orchestre créé par
Bienvenu Faignond, a été sacré révélation de
l’année 2003 avec un premier album Matiti
Mabé, entre rumba typique et ndombolo.
Si la rumba des origines était centrée sur le
texte, dans sa première partie nommée le collé,
le chauffé prend de manière quasi exclusive le
pas avec le ndombolo, au point que les paroles
sont souvent remplacées par des improvisations
des atalakus (animateurs) dans ce que les
Congolais nomment le « générique ». Celui-ci
se résume le plus souvent à égrener les noms
d’hommes politiques et personnalités en vue…
La période ndombolo coïncide avec un certain
assèchement de la créativité congolaise, entre
une période de guerre fratricide qui entraîna
l’exil de certains artistes et la destruction des
moyens d’enregistrement et de production et
un essoufflement de la rumba.
Les Congolais, avides de nouveaux morceaux à
danser, se sont rués comme toute la sous-région
vers une musique de danse mûrie entre la Côte
d’Ivoire et Paris, le coupé-décalé.

wwLe coupé-décalé est apparu en 2003 en
Côte d’Ivoire et dans la communauté ivoirienne
de Paris.
En nouchi, l’argot ivoirien, « couper » signifie
« tricher », et « décaler » « s’enfuir », donc coupé-
décalé c’est arnaquer quelqu’un et s’enfuir.
Une autre hypothèse veut que coupé-décalé
s’applique à la cocaïne que l’on coupe avant
de faire des lignes sur un plateau...
La réputation assez équivoque du genre ne sera
pas démentie par la pratique du « ravaillement »
de Doug Saga, l’un de ses fondateurs qui soignait
sa popularité en distribuant des billets de banque
à ses fans. La thématique du coupé-décalé à ses
débuts, c’est l’argent fait en Europe et particu-
lièrement en France grâce à diverses arnaques
et aussi une manière de parler des femmes et
du sexe très gangsta rap. Les pas de danse du
coupé-décalé, appelés « concepts » sont estimés
à plus de 150 et sont créés au gré de l’actualité
mondiale ou de celle de son créateur tels la
Mastiboulance, le Travaillement, le Drogbacité
ou le Guantanamo. Le genre conquiert toute
l’Afrique de l’Ouest et au-delà, il existe aujourd’hui
des variantes antillaise, malienne, togolaise,
béninoise, camerounaise.
A partir de 2006, début de la période la plus
créatrice du genre, on assiste à une certaine
« congolisation » des rythmes, paroles et artistes.
De la rumba au coupé-décalé, la musique de
danse a perdu en route les musiciens. Le coupé-
décalé est en effet une pure musique de studio,
une création logicielle mise en œuvre par des DJ.
Nombreux sont ceux qui parient ici que par son
côté trop fabriqué, son succès détonnant sera
éphémère, avant que la rumba, d’une manière ou
d’une autre, revitalisée, ne reprenne le comman-
dement des nuits congolaises. Si aujourd’hui le
Congo-Brazzaville a perdu la main en matière
de création musicale au profit de Kinshasa,
l’expérience acquise, la création de nouveaux
studios d’enregistrement devraient donner de
nouvelles issues à une créativité dont on sent
qu’elle est loin d’être épuisée. Un autre type
de danse, qu’on ne peut qualifier de populaire,
donne d’ailleurs au pays une nouvelle visibilité
sur la scène artistique internationale : la danse
contemporaine.
wwLa danse contemporaine. La danse
contemporaine au Congo tire son essence d’une
volonté de démarcation des danses urbaines
ou de couple et d’un désir de confrontation de
cette dernière avec d’autres arts scéniques.
Certains ballets traditionnels furent le laboratoire
où s’élaborèrent de nouvelles formes dansées
intégrant l’influence du théâtre, du hip-hop et de
la danse contemporaine occidentale. Le hip-hop
tout particulièrement, qui débarqua en 1986 au
Congo fut un choc et une invitation à de nouvelles
Musique - Arts Et Culture 71
expériences pour nombre de danseurs des ballets
traditionnels.
La première compagnie de danse contempo-
raine constituée se nommait Monana, elle était
dirigée par Chrysogone Diangonaya. Le groupe
éclata pendant la guerre de 1997. Les recherches
reprirent dans les années 2000 avec un ballet
créé par un ancien de Monana : le Ballet Thierry.
A ce moment, les créations sont encore basées
sur des danses traditionnelles intégrant des
éléments exogènes.
La compagnie gagnera en 2001 le prix RFI et la
danse contemporaine congolaise rencontrera un
premier écho favorable sur la scène internationale.
Les danseurs congolais, peu habitués à voyager,
y voyant une unique opportunité de gagner les
DéCoUVeRte
inaccessibles rives européennes, ont la fâcheuse
tendance à s’évaporer pendant les tournées…
Un autre temps fort pour la danse contempo-
raine au Congo sera la création des Ateliers de
recherches chorégraphiques. Durant trois ans,
avec un investissement important de l’Institut
français qui les accueille et les parraine, treize
danseurs verront se succéder les intervenants
avec pour but la création d’un spectacle annuel.
De ses ateliers essaimeront les compagnies qui
font actuellement la danse contemporaine au
Congo : Li-Sangha, Arche, Baninga, Zoungama,
Trio… pour ne citer qu’elles.
En 2006, ces efforts sont récompensés : la
compagnie Li-Sangha d’Orchy Nzaba obtient un
nouveau prix RFI à Paris. Orchy Nzaba profite de
cette visibilité pour poursuivre la démarche de
formation qu’il avait amorcée avec les Ateliers
chorégraphiques dont il fut l’un des initiateurs.
Sa compagnie Li-Sangha crée le festival
Makinu Bantu qui se compose d’une période de
formation suivie d’une période de représentation.
Nouveau brillant succès pour la danse contem-
poraine congolaise, Delavallet Bidiefono et sa
compagnie Baninga remportent le deuxième prix
aux prestigieuses Rencontres chorégraphiques
de Tunis en 2008.
En quelques années, la danse contemporaine
s’est établie et a gagné une réelle visibilité sur
le plan international. Le soutien de l’Institut
français, sa politique culturelle ont été essentiels
dans cette émergence. Aujourd’hui, profitant
de cette émulation, les autorités culturelles
congolaises semblent à leur tour prêtes à épauler
ces artistes et le Cfrad, Centre de Formation et
de Recherche des Arts Dramatiques, la salle de
représentation, devrait, un jour, connaître une
complète refonte et rénovation qui lui permettrait
d’accueillir dans de bonnes conditions spec-
tacles et résidences d’artistes. Dans le cadre
de sa nomination comme « ville musique », il
est prévu la création d’une salle de spectacle
complémentaire. Mais pour le moment, c’est
encore à l’état de bonnes intentions.
72 Arts Et Culture - Musique
wwLa musique qui enjambe les frontières. Les
musiques de danse n’éclipsent pas totalement le
reste de la production musicale. Il se développe
aujourd’hui, entre Paris et Brazzaville, des
groupes concernés par les deux environnements
et ayant assimilé les codes propres à chacun
d’entre eux. Brassages de styles, de thèmes et
de langues, cette musique d’ici et d’ailleurs qui
soigne ses textes arrive à marquer son empreinte
entre les rouleaux compresseurs du ndombolo
et du coupé-décalé.
En 1997, alors que le Congo sombre dans la guerre
civile se crée à Paris un projet nommé Tribalité
Créatrice, un constat désespéré et un appel à la
paix piloté par Nzongo Soul, un auteur-interprète
récompensé en 1984 par le prix Découverte de RFI.
Il continua après cette mise sous les projecteurs
une carrière solo, devint le chantre du walla, une
musique basée sur l’oralité et propageant des
thèmes de paix et réconciliation. « Le feu mal
maîtrisé de la Tribu brûlait déjà la capitale congo-
laise. Les musiciens congolais de toutes origines,
et d’opinions politiques divergentes, rassem-
blés à Paris, enregistraient sous ma direction
un disque d’eau pour éteindre l’incendie. » Ce
projet généreux était placé sous l’égide d’une
ONG et les bénéfices des ventes reversés aux
associations Delta et Pharmaciens sans frontières
pour le Congo-Brazzaville. Le « disque d’eau » fut
enregistré mais jamais sorti, il ne viendra pas
calmer l’incendie : « Hélas, pour des raisons que
nous ne pouvons pas évoquer ici, la sortie n’eut
jamais lieu. Les mêmes causes produisant les
mêmes effets, aujourd’hui encore Brazzaville
brûle… », témoignait par la suite Nzongo Soul…
Un autre collectif de Congolais basé à Paris
émerge dans les années 1990, Bisso na Bisso
qui en lingala signifie « entre nous ». Les huit
membres du groupe sont tous d’origine congo-
laise, ils appartiennent toutefois à des formations
rap différentes : Passi, son leader (Ministère
AMER), sa cousine Mpassi (Melgroove), les
jumeaux Doc et 6 Kill (2 Bal), Lino et Calbo
(Arsenyk), Ben J. (Neg’ Marrons) et Mystik. Passi
déclarait dans une interview à Afrique Magazine
en 1999 : « Il s’agissait non seulement d’un retour
sur des musiques qu’écoutaient nos parents et sur
lesquelles on a tous grandi, mais également d’une
vraie création artistique, qui introduit une nouvelle
dimension dans le hip-hop en incluant une acous-
tique proche du folklore musical congolais, un
mélange de rumba soukouss avec du free style
de rappeurs engagés ».
Leur premier album Racines est un succès
immédiat. Il témoigne, sur un mode parfois
idéalisé des origines revendiquées, de la volonté
de rentrer au pays où il fait toujours chaud,
mais surtout sur le mode désabusé de la diffi-
culté à assembler les deux pôles d’une identité
métissée :
« Brazza Paris
Des deux côtés, je suis bloqué
Là-bas, ici
Toujours le même qui va te croquer
Le cul entre deux chaises
L’exil presse mes pas
On ne sait quoi faire pour diriger nos pas… »
Passi connaît par la suite une brillante carrière
solo et revient en grande pompe et en invité
du président du Congo en 2008 au pays, son
premier séjour depuis son départ en France
lorsqu’il avait 7 ans.
Lang’i est un groupe formé de deux chanteurs,
Oupta, ondulante diva congolaise et Kébèn,
musicien français installé depuis presque dix
ans au Congo, et cinq musiciens-compositeurs.
Ce groupe revendique comme fondement le
multilinguisme, le désir de métissage musical,
une liberté d’entrechoquer le patrimoine musical
et émotionnel des ethnies qui font le Congo :
le groupe a traduit par exemple Tsétsa, une
berceuse lari, en mbochi, ce qui, au lendemain
de la guerre, était un message fort qui toucha
de nombreux Congolais. En 2003, le groupe
se produit au Festival panafricain de musique
(Fespam), à partir de ce moment les tournées
se suivront, en Afrique, en Europe et Amérique
du Nord. Le groupe sort dans la foulée son
premier album, Nto le ruisseau. Aujourd’hui le
duo n’existe plus et chaque chanteur s’est lancé
dans une aventure en solo.
wwDe l’autre côté du fleuve. D’après Marc
Gemoets, Dieudonné Kayembe Tovgard et
Philippe Wyvekens. La maturation commune
des rythmes qui font bouger les deux capitales,
d’une part, et la force de frappe musicale kinoise,
d’autre part, sont telles que les artistes les plus
populaires de l’autre côté du fleuve dominent
le paysage sonore congolais. On ne peut parler
de musique ici sans s’arrêter sur les mythes ou
les grandes stars actuelles : Luambo Makiadi
dit Franco crée le groupe OK Jazz qui, bien
qu’émaillé de nombreuses dissensions, restera
un groupe phare pendant trente-trois années.
Lorsqu’il décède à l’âge de 51 ans en 1989,
Franco laisse un grand vide. Il est originaire du
Bas-Congo. A l’âge de 10 ans, orphelin de père, il
quitte avec sa famille son village pour s’installer
à Kinshasa où il y découvre la vie urbaine et ses
tensions. Le hasard lui fait rencontrer Ebengo
Dewayon, guitariste qui l’initie à cet instrument.
Sans connaissance du solfège et sans culture
musicale, il se lance alors dans la musique qui ne
le quittera plus. Pendant ce temps, naît l’African
Jazz de Joseph Kabasele qui devient le groupe
mythique de cette époque. A 18 ans, Franco
crée son groupe avec Bowané, mais, malgré
ses premiers succès, le groupe se défait et se
refait plusieurs fois. Si toute la vie de l’OK Jazz
sera ponctuée de nombreux changements dans
 Musique - Arts Et Culture 73

Chez Faignond
Emile Faignond est né en 1926, de père normand et de mère congolaise. Mobilisé, il
évitera de justesse l’embarquement pour le front grâce à ses aptitudes footballistiques
lors d’un match contre le Congo belge organisé pour la venue du prince régent.
Démobilisé en 1947, il ouvre un bar portant son nom dans la rue Mbaka à Poto-
Poto. Faignond réussit à créer un lieu élitiste, qui fait se rencontrer les Brazzavillois
« évolués », comme la terminologie coloniale qualifiait les Congolais ayant adopté les us
et coutumes françaises des colons. Il réussit l’exploit d’attirer hors du centre les Blancs
et de créer un lieu festif cosmopolite. Jouissant d’un bon réseau de relations, étant
lui-même métis, c’est-à-dire maîtrisant les codes des deux cultures, son bar-dancing
devient bientôt l’un des lieux les plus chics de la ville, où se côtoient les colons voulant
échapper aux lieux de rencontres trop étriqués du centre-ville et l’élite congolaise
soucieuse d’élévation sociale, les amoureux de la danse et de la sape, de jolies filles.
Le statut de Brazzaville alors capitale de l’Afrique équatoriale française favorise un

DéCoUVeRte
brassage aussi bien européen qu’africain. Faignond devient bientôt pour ses adeptes la
Maison Mère. Emile Faignond grâce à ses amis se fait apporter les dernières nouveautés
en vogue à Paris et sa palette musicale va de la salsa au swing en passant pas le blues,
le be-bop, le merengue.
L’indépendance marquera un déclin de la mixité sociale et ethnique du bar, alors
qu’explose un genre mûri entre Afrique et Caraïbes et qui balaie les danses de couple
occidentales : la rumba.

les artistes du groupe, Franco, lui, demeure et
devient rapidement une vedette de la musique
congolaise. C’est pourtant Joseph Kabaselle
qui est choisi et qui accompagne la délégation
congolaise à la conférence de la Table Ronde
de Bruxelles avec ses musiciens. Choisi pour
animer la manifestation, il lance parallèlement sa
chanson Indépendance cha-cha qui devient un
symbole de l’indépendance du pays. Toutefois,
l’OK Jazz ne dément pas son talent. Entre
1970 et 1990, le groupe atteint son apogée et
ses disques se vendent partout. Franco devient
le musicien des grandes nuits présidentielles
où pavane tout le gotha politique et mondain
du pays et est élevé par Mobutu au titre de
Grand Maître de la musique zaïroise. En 1982,
il décide de s’installer en Europe avec tous ses
musiciens. A Paris ou à Bruxelles, il croule sous
le succès. Avec son tube Mario, il remporte un
disque d’or tandis que sa tournée aux Etats-
Unis de 1983 confirme sa célébrité mondiale.
En 1985, il retourne à Kinshasa pour un accueil
triomphal : depuis Ndjili jusqu’à sa résidence
de Limete, les foules affluent sur le parcours
pour un hommage digne d’un roi. En 1989,
il décède à Namur laissant derrière lui une
carrière musicale exceptionnelle qui comprend
un millier de titres.
Papa Wemba, de son vrai nom Jules Shungu
Wembadio Pene Kikumba, naît en 1949 dans
le Sankuru, au Kasaï-Oriental. Vers la fin des
années 1960, il participe à la création de Zaiko
Langa-Langa qui se démarque de la rumba avec
des rythmes mi-rock, mi-rumba.
Ce groupe remporte un vif succès. Il répond
en effet aux aspirations de la jeunesse kinoise
qui se lasse alors de la rumba et découvre le
rock importé d’Europe et des Etats-Unis. En
1975, Papa Wemba quitte Zaiko Langa-Langa
pour former ISIFI : Institut de savoir idéologique
pour la formation des idoles. Le groupe éclate
en 1976 et Yoka Lokole voit le jour. En 1977,
il quitte ce groupe et crée Viva la Musica. Il
se fait introniser chef coutumier du village
Molokaï, un village imaginaire, limité à la parcelle
familiale dans le quartier Matonge de Kinshasa.
Il impose un style musical avec l’usage du
lokole, un instrument de musique traditionnel,
mais aussi un style vestimentaire (le fameux
béret molokaï des années 1980), une manière
de penser, de parler, de danser (le mukonyonyo)
qui inspire toute la jeunesse congolaise. En
1979, Papa Wemba chante pendant quelques
mois dans l’Africa International de Tabu Ley
Rochereau. En 1980, peu après son retour
dans Viva la Musica, il entame une tournée
nationale et internationale qui l’amènera à
l’intérieur du pays et dans plusieurs villes et
capitales africaines où il remporte un énorme
succès avec sa chanson Analengo. En 1986,
Papa Wemba s’installe à Paris où il crée Viva la
Musica Nouvelle Ecriture qui co-existe avec le
groupe Viva la Musica original du Congo. Tout
va bien pour lui jusqu’en 2003, année de ses
ennuis avec la justice française dans le cadre
d’une enquête concernant son rôle dans une
filière d’immigration clandestine entre son pays,
le Congo-Kinshasa, la France et la Belgique.
74 Arts Et Culture - Musique
Trois mois et demi de détention plus tard, Papa
Wemba est bien décidé à poursuivre l’aventure
musicale, mais aussi à rentrer définitivement
au pays en 2006. Papa Wemba est encore
considéré aujourd’hui comme un mythe vivant
et un des rois de la sape.
Antoine Agbepa Koffi, dit Koffi Olomide, est né
le 13 août 1956 à Stanleyville, actuellement
Kinsangani. De père sierra-léonais et de mère
tetela, Koffi Olomide grandit à Kinshasa et est
très vite attiré par la musique, dont les chansons
de Tabu Ley Rochereau. Il apprend la guitare et
aime alors transformer les chansons de son idole
en y incorporant ses propres paroles et mélodies.
Vers la fin des années 1970, remarqué dans le
milieu artistique congolais, il collabore avec Papa
Wemba comme guitariste dans le groupe Viva
la Musica. Il enregistre en 1978 avec lui Anibo,
un disque qui lui vaut le titre de « meilleure
vedette de la chanson congolaise » en 1978.
Entre-temps, après avoir décroché son diplôme
d’Etat, Koffi Olomide s’envole pour la France où
il poursuit ses études à l’université de Bordeaux
Peinture et arts graphiques
Peinture
wwLe précurseur. Le premier artiste peintre
établit comme tel au Congo fut Gaspard Mouko.
D’origine camerounaise, il s’installa à Brazzaville
au début de la Seconde Guerre mondiale et
émergea dans les années 1940 comme
paysagiste mais est resté dans l’histoire comme
portraitiste. Il signa des portraits de rois locaux,
du premier député congolais Félix Tchikaya et
de De Gaulle. Quelques-unes de ses créations
étaient visibles avant la guerre au musée de
Brazzaville, le lieu ayant fermé avec la guerre
et jamais rouvert, les travaux du pionnier des
beaux-arts congolais demeurent invisibles.
wwPierre Lods et la création de l’Ecole de
Poto-Poto. En 1946, la mission Ogooué-Congo
amène en Afrique équatoriale un peintre nommé
Pierre Lods. Neveu de Jean Lods, cadre à
l’Institut des Hautes Etudes cinématographiques,
il participe aux préparatifs de l’expédition et, le
moment venu, embarque avec elle, emportant
toiles, pinceaux et couleurs. Séduit par l’opulente
beauté de la région et l’hospitalité des habitants,
il remonte la Sangha et la Ngoko sur un vapeur
et décide à la fin de l’année de s’établir à
Brazzaville. Lods poursuit son activité mais,
au début des années 1950, un événement le
marquera durablement et l’amènera à fédérer
un petit groupe de peintres congolais à ces
côtés. Lods a décrit la scène fondatrice de ce qui
deviendra la méthode de l’Ecole de Poto-Poto :
dont il sortira diplômé en 1980. Koffi Olomide
se lance alors dans une carrière musicale et
collabore avec plusieurs artistes avant de créer
son propre groupe en 1986 : Quartier Latin. Avec
ses chansons Loi et Ultimatum, il se propulse au
sommet de la gloire et est invité à se produire
en août 1998 à l’Olympia et en novembre au
Zénith à Paris. En 1999, il sort l’album Droit
de veto qui lui vaut un disque d’or. En février
2000, le succès de son nouvel album Attentat
est suivi d’un concert à Bercy : il est le premier
Africain à y tenir la vedette. En décembre 2002,
il remporte le trophée Kora en Afrique du Sud.
Parallèlement au clan Langa-Langa, un autre
groupe marque l’esprit des jeunes Congolais
depuis une dizaine d’années maintenant : Wenge
Musica. Les différents qui opposent les leaders
de la formation musicale seront à l’origine de
quatre groupes Wenge dont Werra Son, le Roi
de la forêt et JB Mpiana. En septembre 2000,
Werra Son se produit notamment à Paris y
remportant un grand succès tandis qu’en 2005 il
reçoit l’Award Music Afrique.
il surprend un jour son domestique Félix Ossali
peignant un oiseau avec son matériel, sans que
ce dernier n’ait suivi aucun cours ou formation
de peinture. « Ce fut ma première leçon de
silence et de respect et depuis un des principes
de ma méthode », déclara-t-il plus tard. L’Ecole
s’applique en effet à ne donner que des conseils
techniques sommaires, d’orienter aussi peu que
possible l’élan et la créativité de l’apprenant.
Lods commence sur ces bases à réunir autour
de lui une poignée d’amis congolais dont il
avait remarqué le talent : Jean Balou, Faustin
Kitsiba, Guy Léon Fylla, Eugène Malonga. Ils
constituèrent la première génération de peintres
de l’Ecole, tous s’en éloignèrent pour courir leur
chance en solo ; Eugène Malonga par exemple
compta bientôt une importante clientèle de hauts
fonctionnaires. La réputation de l’Ecole établie
dans une belle case coloniale au toit pentu
dans ce qui était alors Poto-Poto (aujourd’hui
Moungali) dépassa rapidement les frontières
congolaises : en 1952, la galerie Palmes, établie
place Saint-Sulpice à Paris accueillit la première
exposition collective des peintres de Poto-Poto,
puis Kinshasa et l’Afrique anglophone jusqu’à
l’exposition-consécration en 1955-1956 au
prestigieux MoMA new-yorkais. Lods, de son
côté, s’éclipsa à Dakar en 1961 pour s’établir
comme conseiller du président Sédar Senghor
et fonder l’Ecole de Dakar. Peu importe, les
peintres de Poto-Poto étaient lancés et cette
première décennie fut probablement l’âge
 Peinture et arts graphiques - Arts Et Culture
d’or de l’Ecole. Les artistes travaillant souvent
ensemble s’influencèrent mutuellement, les
styles se succédèrent, qui donnèrent, au-delà
des traitements différents, une griffe Poto-Poto.
L’une de ces premières manières, et l’une des
plus fameuses reste le style mikeys ou miké miké
inauguré par Félix Ossali, petites gouaches aux
couleurs flamboyantes évoquant des scènes de la
vie quotidienne. Membre de l’équipe fondatrice,
Nicolas Ondongo, peintre des foules presque
abstraites, devient le chef de file de l’Ecole dans
les année 1980, l’heure est au monopartisme
et aux commandes d’Etat. Dimi et Crespin lui
succèdent dans les années 1990.
wwL’Ecole de Poto-Poto aujourd’hui.
A l’indépendance du Congo en 1960, les
subventions furent coupées, l’Ecole s’organisa
en coopérative, une partie de la somme de la
vente est remise à l’artiste, l’autre alimente
une caisse commune. La première génération
des peintres de Poto-Poto s’est éteinte entre
les années 1980 et 1990. L’Ecole aujourd’hui
gère sa réputation, façonne son image de vitrine
des arts congolais. Elle demeure un centre
d’apprentissage, payant et ouvert à tous, et un
lieu de vente et d’exposition permanent dans
sa case du rond-point de Mougali, entourée
des arbres de son jardin. Les artistes qui
font aujourd’hui la peinture congolaise y ont
été associés (Gautène) ou en ont été virés
(Remy Mongo Etsion), si beaucoup y sont
passés, tous s’en sont détachés. Si l’Ecole
donnait une visibilité de groupe et nationale
aux artistes, double commodité, la scène
75
© STÉPHANE DAMANT
DéCoUVeRte
Portrait du peintre Gastineau dans son atelier.
artistique congolaise s’est individualisée et
reprend après une décennie de guerre le goût
de l’expérimentation et des rencontres. Les
personnalités les plus marquantes sont :
wwBill Kouelany. Née en 1975 à Brazzaville, Bill
Kouelany jouit certainement après avoir exposé
à la Documenta de la plus grande visibilité sur
la scène internationale. Balayant les références
à tout « africanisme », son travail se nourrit de
lecture, son approche se veut pluridisciplinaire,
sa recherche personnelle : « A travers mes toiles,
je veux vraiment exprimer ma personnalité ;
c’est à dire la liberté en tant qu’idée poétique,
intellectuelle, picturale, l’idée de destruction,
l’idée du laid… c’est tout ce désordre là que
je mets sur la toile. J’ai besoin de détruire, de
casser ce qui existe. » Volume Bill Kouelany de
la coll. « Mémoires », Ed. Mokand’Art. Contact :
billkouelany@hotmail.com
wwMichel Hengo. « Seul survivant de la
grande période de la peinture congolaise à
se remettre en question et à innover comme
peu d’artistes savent le faire », selon Patrice
Yengo, directeur de la revue Rupture. Michel
Hengo est né en 1942 à Mossaka. Il réalise
illustrations et plaquettes de timbres pour
subventionner ses recherches picturales,
créé sous le monopartisme une coopérative
d’artistes, travaille pour la presse, le Parti,
crée des affiches… Le parcours de Hengo a
été émaillé de rencontres décisives avec des
peintres étrangers. Depuis la guerre, il dit ne
plus peindre avec ses yeux mais avec son cœur.
Michel Hengo réside aujourd’hui à Pointe-Noire.
76 Arts Et Culture - Peinture et arts graphiques

Les conditions de création et de diffusion

de la peinture congolaise
Le matériel de peinture est rarissime au Congo, parfois totalement introuvable ou hors de
prix. Toiles, peintures sont importées d’Europe, les coûts sont multipliés par deux. Seul
les artistes confirmés ou rejetons fortunés peuvent s’offrir les nécessaires outils. Les
autres tâtonnent, abandonnent ou innovent : fabrication de pigments et enduits maison,
toile de récupération chinée au marché. Ceux qui le peuvent se servent de leur réseau
et amis à l’étranger pour se fournir en peinture, pinceaux. Si vous connaissez un peintre
congolais, pensez-y avant votre départ.
Ici plus qu’ailleurs, la reconnaissance est question de réseau, la politique culturelle
ne tend pas vers une valorisation des peintres congolais à l’étranger. Les possibi-
lités de diffusion sont donc extrêmement limitées. Les artistes congolais doivent
souvent attendre d’être décorés à l’extérieur pour bénéficier d’un semblant de consi-
dération de la part des autorités locales. Il faut également faire une lecture par rapport
au contexte actuel du pays, économique et sociopolitique. Quel marché pour quel
pouvoir d’achat ?

wwTrigo Piula. Peintre de la femme congolaise, immédiatement identifiables. Gotène désarticule

de la nudité, une lucarne ouverte sur l’imaginaire,
l’humour, le magique, Trigo Piula est né 1953 à
Pointe-Noire où il réside toujours. Trigo Puila
travaille autour du corps, de la lumière lors de
cérémonies comme le tchikumi, un rite magico-
religieux de la région du Kouilou dont le but est
de préparer la jeune fille nubile au mariage. Les
parures, la nudité, le crâne rasé, les danses, le
clair-obscur de la lumière du feu se combinent
dans ses toiles aux dominantes rouge et marron.
Contact : nkinsisi2000@yahoo.fr
wwAurélie Diansayi est née en 1975 à
Pointe-Noire. Si elle a un goût prononcé pour
le chant et la danse, la peinture ne l’attire
pas particulièrement, même quand elle se lie
avec une Française qui la pratique en amateur.
Après le départ de celle-ci lors de la guerre de
1997, Aurélie Diansayi hérite de son matériel et
s’inscrit à l’Ecole de Poto-Poto. Elle commence
à peindre à temps complet et ne s’arrêtera
jamais. De figuratives, axées sur la femme,
souvent stylisées, ses créations se font plus
abstraites. Elle y inclut des matières comme
le raphia et le style codifié très reconnaissable
des masques batéké dans des tons souvent très
sixties. Contact : adiansayi@yahoo.fr
Pour aller plus loin : la collection « Mémoires »
éditée par Mokand’Art, éditeur brazzavillois lié
par affinité de ton au Centre culturel français,
propose des petits volumes où la parole sous
forme de monologue, est laissée à l’artiste, en
complément de reproduction de ses travaux.
wwMarcel Gotène, né en 1939 à Yala, dans
le district d’Abala, est sans aucun doute le
plus connu des peintres congolais. Ses toiles
vibrantes aux sujets faussement naïfs sont
les corps ou les formes qui sont rendues plus
lisibles dans leur complexité, épurés. Gotène est
un peintre compulsif qui commence à griffonner
au charbon ses cahiers la dizaine d’années à
peine atteinte. On sent encore aujourd’hui la
même jubilation et la même nécessité dans
les toiles du peintre reconnu. Deux rencontres
seront décisives dans son parcours. Celle avec
Pierre Lods chez qui son frère lassé de le voir
dessiner sur n’importe quel support l’emmène.
Lods après avoir vu ses dessins conseille au
préadolescent d’imaginer tout ce qui lui vient
par la tête et de dessiner sans modèle. En 1952,
première expo dans une foire, huit gouaches
vendues sur dix, Gotène n’en revient toujours
pas. D’autres expositions suivront et son nom
commencera à circuler dans le milieu des
expatriés collectionneurs et amateurs d’art.
La deuxième rencontre sera celle provoquée
par Jean Lurçat qui le fait venir en France
en 1953. Gotène apprend la sérigraphie puis
la tapisserie à la Manufacture d’Aubusson.
Se succèderont des allers-retours entre la
France et le Congo, entre mal du pays, envie
de départ, de reconnaissance et de réussite.
En 1997, alors que les obus commencent
à tomber à l’aveuglette, il quitte sa maison
qui sera bientôt détruite et se réfugie à Oyo,
emportant dans la panique une dizaine de toiles
dont son Nid d’Oiseau acheté en 2007, dix ans
plus tard, par l’état-major congolais… Hélàs
Gotène n’est plus là pour recevoir le visiteur en
sirotant du Coca en évoquant sa peinture, sa
foi, le travail ou ses souvenirs français. Il est
décédé à l’âge de 74 ans le 20 février 2013,
laissant son nom gravé dans le marbre et des
centaines de toiles.
 Peinture et arts graphiques - Arts Et Culture
wwRemy Mongo-Etsion. Né en 1956, il a
tout étudié, sauf l’art : mécanique, études
professorales, ingénierie, la formation du
plasticien est aussi éclectique que sa pratique
artistique et sa maîtrise des matériaux, sculpture
sur bois verre, bronze, silicone, métaux. Peinture
où il s’illustre comme l’un des plus audacieux
créateurs de formes du pays. Des compositions
énergiques, souvent très colorées, de ses toiles
balafrées émergent des formes qui semblent être
des accidents de travail et autour desquelles
Mongo-Etsion crée des corps ou visages parfois
anamorphiques. Le sexe et la fécondité sont très
présents dans son travail, ainsi que des signes
qu’on croirait abstraits, avant que le plasticien,
n’en explique l’origine : ce sont ceux qui ornent
les masques batéké et leur signification liée à
la cosmologie de ce peuple attentif au sacré
et aux signes. Mongo-Etsion fut photographe
également, mais cette page est tournée après
la destruction dans l’incendie de sa maison
de 26 000 négatifs et tirages, il ne peut plus
toucher un appareil photo. Ecrivain aussi. Il
couvre tôt ses cahiers de dessins, ce qui lui
vaut de régulières raclées de la part de son
père et l’attention des professeurs. En 1968,
il vend sa première toile, fait une boucle par
l’Ecole de Poto-Poto où il s’essaie pendant trois
jours au collage : « Pas de ça ici », lui dit-on,
Mongo-Etsion s’en va. Dans les années 1970,
il travaille la pierre, la photo sur céramique, il
apprend le dessin industriel, à souder, à raboter,
gagne sa vie en faisant des maquettes de timbre
poste. En 1982, il fonde la Centre d’art de
la Tsièmé qui regroupe dans l’apprentissage
jeunes artistes et toxicomanes du quartier. Il
travaille avec un plasticien du Nouveau Mexique
résident à Brazzaville, qui, constatant l’indigence
matérielle des artistes, leur ouvre son atelier.
Puis la machine s’accélère, les voyages suivent :
résidence en Namibie, voyage d’étude aux
Etats-Unis, expositions à Brazzaville, en Afrique
de l’Ouest et plus tard en Chine. La guerre
vient mettre tout par terre : son atelier est
occupé, « des sculptures ont servi de bois de
chauffe, des tomes d’encyclopédie de PQ et de
papier de chauffe, d’autres sculptures en pièces
de foyer ». Mongo-Etsion reste à Brazzaville,
excepté une quinzaine de jours, pour « sous-
vivre à Brazzaville » comme le dit son fils Rémy
Beatrix Mike. Il exorcise cette période la guerre
City trip
La petite collection qui monte
Week-End et
courts séjours
77
finie avec des compositions violentes, souvent
sombres qui suggèrent le viol, la destruction, des
sculptures faites avec des éclats d’obus trouvés
dans le quartier. Aujourd’hui, il se penche sur des
grandes compositions en noir et blanc, sobres
mais avec toujours cette même énergie, toiles
rendues étrangement organiques par l’utilisation
de papier enduit qu’il plaque sur la toile comme
une peau. On y retrouve sa symbolique téké,
le travail de Mongo-Etsion semble à la fois
obsessionnel et ne jamais se répéter. Contact
+242 022 64 40 05 – rmongo_etsion@yahoo.fr
wwGastineau. Gastineau Massamba Mbongo est
né en 1973. Il n’est pas venu à l’art par le fruit
de rencontres comme c’est souvent ici le cas. Le
milieu artistique a été son environnement naturel.
DéCoUVeRte
Son père est Albert Massamba, enseignant à
l’Ecole des beaux-arts et céramiste talentueux,
sa mère Béatrice Eyemanboko, poétesse. On
doit au père les fresques du square De Gaulle et
du belvédère de Bacongo. Gastineau conserve
jalousement les écrits de sa mère. Son premier
terrain de jeux sera l’atelier du père, il y dessine,
y observe le travail de la matière. Il sera expulsé
de cet oasis, son père s’opposant à ce que son
fils suive ses traces. Après le père viennent les
maîtres ou amis : Anicet Magrego Malonga,
fou de couleurs, qui lui apprendra à mettre en
forme son imaginaire ou Rémy Mongo Etsion qui
l’incitera à se libérer et transgresser les formes.
Gastineau oscille entre peinture et sculpture,
son art se forge, ses thématiques s’articulent.
Sapeurs, papesses et Holocauste deviennent
ses thèmes de prédilection, entre mysticisme
et trivialité, réalisme et abstraction, jouissance
et hantise de destruction ; les traces de la
guerre : « On est toujours dans la psychose »,
déclarait-il en 2006. Le fond des thématiques de
cette période est souvent urbain, des hommes-
animaux s’alignent dans un désordre organisé,
une sorte de parade, certaines fresques sont
griffonnées de formules et messages cryptés
que chacun interprète comme il peut. S’il en
a la clé, Gastineau ne veut pas la donner. Sa
maîtrise de la couleur est exceptionnelle, il
s’en détournera bientôt, pour le blanc d’abord,
puis le sienne ensuite. Il expose à la biennale
de Lyon, puis à Dakar en 2004, des sculptures
essentiellement, à la biennale de Dakar, de
nouveau en 2006, des installations.
Version
*version offerte sous réserve de l’achat de
numérique
offerte*
Plus de 30 destinations
la version papier
plus d’informations sur
www.petitfute.com
78 Arts Et Culture - Peinture et arts graphiques

Rencontre internationale de l’Art

Contemporain par les ateliers SAHM
Les ateliers SAHM, créés en 2012 par l’artiste plasticienne et écrivaine Bille Kouelany, est
une plateforme culturelle des arts plastiques, de la littérature, du théâtre, du cinéma, de
la musique, de la danse… Mme Kouelany souhaite favoriser la création et la promotion
de l’art au Congo et en Afrique en général, par la formation des jeunes talents. Outre une
activité permanente de création, de workshops et d’expositions, l’initiative majeure des
ateliers est l’organisation annuelle, en septembre de la RIAC (Rencontre internationale
de l’Art Contemporain). Ainsi, les meilleures créations récompensées par des prix,
permettent à l’artiste de se faire connaître à l’international et, de partir en résidence en
dehors du pays. Cette structure accueille également en résidence des artistes étrangers.
Ces ateliers ont déjà permis de faire connaître à travers le monde des artistes africains.
M. Van Andréa originaire du Congo est un excellent exemple, il a bénéficié de plusieurs
résidences en Europe et expose maintenant ses toiles à l’international.

En 2006 toujours, la fondation Jean-Paul numérique se popularise au Congo, mais le prix du

Blachère l’invite en résidence. De valeur
montante, il devient une valeur sûre des arts
congolais. La reconnaissance n’amoindrit pas
son envie d’en découdre. La peintre-sculpteur
commence actuellement un nouveau cycle, le
plus ardu peut-être, qu’il nomme Feu-Eau-Air-
Terre-uring, FEATuring, Gastineau aime aussi les
mots. Ce travail s’articule autour des éléments,
sans peinture, la toile posée à même la terre,
brûlée, couturée, imbibée par endroit d’eau,
maculée de poussière. Maître des éléments
qu’il ordonne, Gastineau en est le cinquième :
l’éther. Contact : & +242 05 528 25 22 –
mgastineau2000@yahoo.fr
Photographie
wwLa pratique populaire. La photographie
comme médium est d’une grande popularité
au Congo, pas un village qui ne dispose de
son studio, le plus souvent un modeste cube
de tôle avec un poster, un salon à l’européenne
reconstitué pour les plus luxueux d’entre eux,
devant lequel posent les personnes désireuses
de se faire tirer le portrait.
De même, on rencontre partout des photographes
ambulants, sacoche en bandoulière prêts sur
un signe à venir déclencher. Le paiement est
immédiat, le photographe prend les coordonnées
du client et lui apporte le tirage après dévelop-
pement. Les Congolais aiment se faire prendre
en photo et chacun dispose ici comme ailleurs
de son stock d’images retraçant les moments
heureux, amoureux, festifs de sa vie. Tous ces
portraitistes œuvrent en argentique ; autodi-
dactes de l’image, ils travaillent instinctivement
et souvent sans maîtrise approfondie de leur
matériel, l’approche fonctionnelle, le coût de la
pellicule ne poussant pas à l’expérimentation. Le
matériel, l’environnement de travail nécessaire,
l’ordinateur, l’imprimante, les logiciels, rendent
son coût prohibitif pour la grande majorité de la
population. Les téléphones équipés d’appareils
photo constituent donc l’arsenal standard du
photographe numérique. On photographie donc
dans l’attente de remplacer le fichier par un
autre une fois la mémoire saturée de l’appareil.
Le paradoxe est que ce goût de l’image ne s’est
pas cristallisé dans une pratique profession-
nelle exigeante. Il faut dire que les supports
de publication sont peu nombreux, leur qualité
d’impression est médiocre, autant de paramètres
qui ont empêché l’éclosion d’une photographie
qui dépasse la cadre anecdotique ou mémorielle.
wwGénération Elili : une réévaluation de la
photographie congolaise. Mais la donne est
en train de changer : en 2004, cinq jeunes
photographes ayant pris part à des stages de
perfectionnement organisés par le Programme
de soutien aux arts plastique (PSAP) décident la
création d’un groupe de photographes : le collectif
Génération Elili. Ses membres fondateurs furent
André Désiré Loutsono dit Kinzengélé, actuel
coordinateur du collectif, Baudoin Mouanda,
Francois Ndolo, Denis Ngona, Patrick Mbiou
Ngatsele. Leur irréfutable constat de base est
que les seules images du Congo visibles ont été
prises par des photographes venant de l’étranger,
la production congolaise étant totalement
invisible sur la scène internationale. Derrière
ce regroupement, il y a, comme c’est souvent
le cas dans les collectifs de photographes, un
souci de mutualiser les compétences, le matériel,
de sortir de l’isolement. Dans le cas spécifique
du Congo, Génération Elili revendique un rôle
de formation auprès des photographes peu
familiers avec l’outil numérique et également la
constitution d’un fonds d’archives des travaux

les plus remarquables de leurs prédécesseurs,
travaux sans cela voués à l’oubli ou la disparition.
Cette initiative a rapidement rencontré un écho
favorable hors frontières nationales, les travaux
des photographes du collectif ont été montrés
aux VIe Rencontres de la photographie africaine
de Bamako, à la Biennale internationale de
l’Image de Nancy, à Photoquai, la Biennale des
images du monde pilotée par le Quai Branly.
Fort de ces premiers succès, le collectif
cherche aujourd’hui, sans soutien institutionnel
Sculpture
La collecte et la collection des arts traditionnels
au Congo, son exposition et son étude systé-
matique restent encore à faire. Tout d’abord le
pays ne correspond pas à une aire artistique
donnée, les populations débordant ces fron-
tières imposées par le colon. Plutôt que d’arts
traditionnels congolais, il faudrait parler d’art
traditionnel d’Afrique centrale où les styles
s’imposent et se différencient au-delà des
frontières nationales. Passé ce constat les
problèmes commencent. Si la région est consi-
dérée par les ethnographes et historiens de l’art
comme une mine, la pauvreté de la littérature
sur le sujet, l’éclatement des collections souvent
victimes de pillages, l’absence de volonté au
niveau local à mettre ce patrimoine en avant rend
tout tour d’horizon fragmentaire et incertain. La
notion même d’authenticité est problématique :
certaines des plus vielles pièces disponibles à
ce jour sont des commandes d’Européens, qui
dès le XVIe siècle commencèrent à faire faire
des copies. La ligne de partage entre usage
traditionnel et mercantile est souvent impossible
à établir et un « faux » du XVIe siècle a bien le
droit aux honneurs d’un musée. En France, seule
la Fondation Drapper et quelques collections
privées puisent dans ce patrimoine. Sur place,
c’est pire : plus de musée national, la création
annoncée d’un nouveau musée national à côté
du mémorial Pierre Savorgnan de Brazza n’est
encore qu’un projet. Restent le musée Loango
près de Diosso et quelques collections privées
comme celle de Gaps à Dolisie. Et pourtant
les masques batéké ou la statuaire kongo,
pour ne citer qu’eux, trouvent naturellement
leur place aux sommets de l’art africain. Le
masque est toujours l’objet d’une danse alors
que la statuaire est conçue pour le culte ou les
pratiques magiques.
Derrière les riches décorations ornementales
des masques congolais se cache une symbolique
chargée de sens et d’utilité sociale. Les couleurs,
les formes et les traits de visages représentés
ne sont jamais le fruit du hasard et rarement une
Sculpture - Arts Et Culture 79
à asseoir sa démarche et, par-delà les difficultés
techniques et matérielles, jeter des ponts en
direction de leurs homologues européens,
donner toujours une visibilité aux travaux des
photographes des deux Congo. Désormais,
23 photographes font partie de ce mouvement
et, entre expositions et travaux (certains sont
encore hébergés sur le site www.afriqueinvisu.
org), ils alimentent un blog aux textes et aux
photos magnifiques, le Congo d’aujourd’hui :
www.generationelili.com.
recherche purement esthétique. Les masques
DéCoUVeRte
souvent conçus par des sociétés initiatiques ont
été copiés par la suite pour être mis en vente
en Europe. Fabriqués dans des bois tendres
et légers pour en faciliter l’usage pendant les
cérémonies, ce qui explique leur fragilité, ils ne
résistent guère plus de cent ans à l’humidité et
aux termites. Les masques peuvent être colorés
avec des pigments (rouge), kaolin (blanc) et
charbon (noir), les couleurs portant elles aussi
une signification : le blanc incarne l’esprit d’un
défunt, alors que le rouge représente la vie et
le noir peut symboliser la justice mais être
aussi un élément purement esthétique. En règle
générale, le masque est fait pour impressionner
et inspirer la crainte, et le porteur du masque
pousse des cris pour effrayer l’assistance. Il est
utilisé pour réguler la vie sociale des villageois,
accompagne les funérailles, maîtrise les esprits
malfaisants... La compréhension du champ
d’action du masque demande une introduction
au milieu qui le voit naître, sans cela il est réduit
à un objet purement esthétique ou, pire, un
souvenir folklorique. Comme pour les masques,
la sculpture des peuples du Congo ne peut se
comprendre en dehors de l’usage magique
auquel elle était très majoritairement destinée.
Statues et statuettes aux pouvoirs de guérison,
de protection, reliquaires, objet de divination ;
ces fameux fétiches étaient souvent détruits
par les missionnaires chrétiens.
wwLes masques batéké. Ces fameux masques
ovales quasi bidimensionnels ont l’aspect de
disques ronds ou oblongs. Les éléments sculptés
ont très peu de relief. Le plus surprenant est
leur iconographie abstraite chargée de symboles
pour qui sait la lire. Ainsi les demi-cercles qui les
bordent représentent-ils souvent les phases de
lune, les traits verticaux de la partie inférieure
le verbe, un crocodile est souvent représenté
sur le front. Le visage du danseur est escamoté
derrière ces masques plats par une barbe de
raphia et une coiffure de plumes, tous deux fixés
grâce aux trous percés en bordure du masque.
80 Arts Et Culture - Sculpture

Le Kébé-Kébé
Sur la rive droite de la Sangha, l’ethnographe Noël Ballif a eu la chance d’assister à
la danse du Kébé-Kébé qui désigne à la fois la danse, le danseur et le masque : « La
tête de Kébé-Kébé est étrange : la bouche demeure entrouverte et les dents taillée
en pointe sont présentes sous la lèvre supérieure. Le nez est aplati, sur chaque joue
des diagonales descendent sur les mâchoires, d’autres sont tracées dessus des yeux
en amande sur le front légèrement bombé. Surmonté d’une crête parfois plantée de
plumes, ce trophée se prolonge à la base par un manche, lui-même attaché au bout d’un
bâton qui peut mesurer un ou deux mètres. Le danseur s’élève à près de trois mètres.
Ou alors en pliant les jambes, il rase le sol. Tour à tour, il a soit la taille d’un géant, soit
celle d’un nain.
Certains auteurs ont pensé que le Kébé-Kébé était aussi en honneur chez les Tékés et
les Kotas, mais quel est le sens de ces visages inquisiteurs et aux sourires inquiétants
comme des gesticulations fantomatiques ? Sans imaginer un certain mystère mêlé
d’intimidation, les questions demeurent sans réponse pour les non-initiés : drapé dans
sa cagoule de rabane, le danseur est caché et il évolue comme bon lui semble. Dirigeant
ses mouvements fantasques au gré de son imagination, il tourne sans cesse devant
les spectateurs intrigués. Dissimulé à leurs yeux, inconnu, il est un autre, porteur d’un
nouveau message. » (Le Congo, Ed. Karthala.)

wwLes masques bakouélé. Les Bakouélé sont
un sous-groupe Makoua, proches de la frontière
camerounaise. Leurs masques sont inspirés
des masques blancs des Fang du Gabon. Le
masque se prolonge par deux chevrons qui
donnent à l’ensemble l’apparence d’un cœur
évidé pour y faire apparaître un visage. Dans les
masques les plus complexes, un second masque,
reproduction du principal en plus petit, est répété
sur le chevron comme un fractale. Très stylisés,
d’une grande pureté de ligne, ils ont fasciné
les peintres abstraits avant la Seconde Guerre
mondiale. Certains spécialistes insistent sur la
ressemblance des chevrons avec des cornes qui
feraient de ce masque une élégante synthèse
zoomorphe et anthropomorphe.
wwLes masques punus. Les Punus, en
provenance du royaume du Kongo, sont venus
s’installer dans la région du sud-ouest de
l’actuel Gabon. Ils sont aujourd’hui présents
des deux côtés de la frontière. Leurs masques
sont les fameux « masques blancs » aux yeux
en amandes et à la bouche sensuelle teinte de
rouge sur un visage recouvert de kaolin. La
douceur des ovales, la complexité de la coiffure
qui surmonte le front leur donnent des airs de
masques japonais. Leur blancheur, couleur du
monde des esprits, répond au préoccupation
des Punus, soucieux du culte des ancêtres et
de l’utilisation de leur force pour lutter contre
les maléfices des ndoki. Ces masques étaient
utilisés par une société initiatique Mukuyi.
wwLes masques yombés. Ils sont réputés
comme faisant partie des plus beaux d’Afrique,
avec un rare souci de détails anatomiques.
Les masques yombés sont souvent appelés
« masques ngangas » : le nganga est le devin
qui, une fois le masque revêtu, entre en relation
avec les ancêtres, médiateur des forces vitales.
Porter ces masques est risqué : le nganga doit
connaître les règles qui régissent son usage sous
peine de voir la force des esprits se retourner
contre lui.
wwLes manéma (statuettes de protection
kongo). Les statuettes sont encadrées de bouts
de roseaux comme des échasses. Elles sont
également remplies de matières symboliques
variant selon l’objectif recherché. A ces matières
est également ajoutée de la poudre à fusil, ce
qui les rend, en plus d’être très inflammables,
facilement explosives. Les statuettes doivent
exploser si leur propriétaire fait l’objet d’une
agression… ou si l’on se déshabille devant elles.
wwLes nkissi (statuettes à pouvoir des
Bakongo du Mayombé). Le nkissi est conçu
comme un réceptacle à figure généralement
humaine. Une cavité est aménagée à la hauteur
nombril que le nganda (guérisseur) remplit avec
des particules telles que des rognures d’ongle
ou des cheveux appartenant au commanditaire
du fétiche. Cette charge est appelée bilongo.
D’autres pourront être ajoutées, qui seront
portées en collier par le nkissi. Le nkissi
remplit un rôle positif : il amène prospérité ou
fécondité, anéantit le mal que l’on veut faire à
son commanditaire. Il existe un type de nkissi
à pouvoirs multiples nommé nkondé (alliance).
Chaque requête du commanditaire du client
au nganga est matérialisée par un bout de fer
fiché dans la statuette après avoir été léché. Le
 Traditions - Arts Et Culture 81

nombre de bouts de fer ou de clous plantés
dans le nkissi atteste du nombre de requêtes du
commanditaire au nganda, et donc, de la durée
de leur relation. Les statuettes sont souvent
très expressives, bouche ouverte dans un cri
figé, dents limées en pointe bien visibles, ce qui
peut induire en erreur sur le rôle positif qu’elles
jouent au niveau individuel et social.
wwLes nkumi (statuettes à pouvoir téké).
Les Batéké sont réputés être de puissants
sorciers que les ethnies voisines viennent
trouver. Le principe est le même que pour les
nkissi, le style des statuettes est toutefois
beaucoup plus épuré, moins expressif. La
charge magique nommée ici bonga trouve
aussi sa place dans la poitrine, le rôle joué
est également protecteur.
wwLes cimiers de danse kouyou. Ressemblent
à de massifs gourdins sculptés, souvent très
colorés et à figure anthropomorphique. Le cimier
est dansé dans les cérémonies d’initiation de
jeunes hommes, au terme desquelles le serpent
dieu Ebongo leur est révélé.
wwHache d’apparat. Emblème du chef. La
hache est sortie lors d’importantes cérémonies
où la tradition de la communauté est mise en
avant. Certaines formes de haches que l’on peut
voir aujourd’hui existaient déjà au XVIe siècle.

Traditions
En Afrique, la transmission du savoir a toujours
été assurée par la tradition orale. De généra-
tion en génération, à travers les contes et les
légendes, on se transmettait les secrets de la
nature, les règles sociales de la communauté et
la sagesse des ancêtres. Il est important de faire
ici la distinction entre griot et conteur : le récit du
griot a une dimension historique, généalogique
que le conte, récit de vie à la morale à géométrie
variable, n’a pas. Il existe différentes catégories
de contes : initiatique, de mariage, conte de lit.
De nos jours, au Congo comme dans d’autres
pays d’Afrique, la transmission orale commence
à faire partie du passé et cède la place à l’écrit.
Pour tenter de parer à la disparition du patri-
moine oral, un projet de collecte a d’ailleurs vu
le jour, piloté par l’espace Tiné dans l’arrondis-
DéCoUVeRte
sement Bacongo de la capitale. Il se fonde sur
une période de collecte estimée à dix ans, pour
sortir des grands axes et pénétrer les villages où
la parole ne se livre pas aisément à l’étranger
ou à la communauté, fut-il congolais ou de la
même ethnie.
Les supports utilisés seraient le son et la vidéo.
Le projet prévoit ensuite la digitalisation, la
saisie, la traduction en français et l’archivage
de ce matériau, par région, langues, thèmes.
La phase ultime en serait la mise à disposition
sur ordinateur dans un lieu tel qu’une Maison
de la parole.
Les acteurs du projet ont commencé leur tour
congolais, mais l’absence de subventions a mis
un terme à la mission. Pas enterrée, l’initiative
attend des fonds pour être menée à terme.

Les Rencontres itinérantes des Arts

de la Parole et du Langage (RIAPL)
La treizième édition de ces RIAPL s’est déroulée en 2017. La vocation internationale
du festival s’est affirmée lors de cette édition avec des conteurs venus de plusieurs
pays. Au-delà d’un festival centré sur le conte et la transmission orale, le RIAPL se veut
un laboratoire multidisciplinaire. Chants, concerts, langage des masques et silences,
rencontres et débats viennent compléter les séances de contes. Aujourd’hui les conteurs
congolais qui tournent dans le pays et sont demandés à l’étranger sont : Audifax
Moumpossa, Céline Moundzé, Gisèle Tchicaya, Julien Bissila, La Compagnie Conte Duo
et Abdon Fortuné Koumbha dit KAF, par ailleurs le directeur artistique du RIAPL.
Pour tout renseignement relatif au festival, au projet de collecte et plus largement à
l’activité des conteurs congolais, contacter KAF ou un membre de son équipe à l’Espace
Tiné de Dolisie :
Centre de Recherche et d’Initiation aux Arts de la Parole et du Langage
& +242 05 376 57 71 / 06 619 35 03
espacetinedol@gmail.com / abdonkaf@yahoo.fr
 Festivités
Janvier
„„ FESTIVAL TAZAMA
BRAZZAVILLE
La quatrième édition du festival de cinéma des
femmes africaines, Tazama est organisé à l’IFC
en janvier 2018 (il a lieu tous les deux ans).
Depuis la première édition, les organisateurs
ont fait le choix de mettre la femme à l’honneur
à travers des messages forts, comme la lutte
contre le cancer, le leadership des femmes, etc.
D’une manière générale, il dévoile les enjeux
de la société actuelle à travers le prisme du
genre féminin.
Mars
„„ FESTIVAL INTERNATIONAL DU LIVRE
ET DES ARTS FRANCOPHONES
Initié par l’IFC se veut le point de convergence de
réflexions sur la création francophone contem-
poraine et en particulier celle du l’écriture par
la promotion de la vitalité des auteurs africains.
Mai
„„ FESTIVAL IMAGES ET HISTOIRE
BRAZZAVILLE
En mai 2017, la 4e édition du festival Images et
Histoire s’est tenue dans la continuité de celle
de 2016, qui avait pour thème « l’Afrique des
explorations et des explorateurs ». Réputé à
l’international, ce festival accueille des univer-
sitaires venus d’Afrique, d’Europe et d’ailleurs.
Il se compose de conférences, de débats et de
projections de films.
Juin
„„ FESTIVAL N’SANGU NDJI-NDJI
POINTE NOIRE
Depuis 2005 les organisateurs de ce festival
international des musiques et des arts réussissent
la prouesse de faire venir de belles têtes d’affiche
pendant 4 jours au mois de juin à Pointe-Noire. En
2017, le festival a lancé le programme « Pointe-
Noire ville créative africaine ».
„„FESTIVAL RENCONTRES ITINÉRANTES
DES ARTS DE LA PAROLE ET DU LANGAGE
(RIALP)
BRAZZAVILLE
www.festivalriapl.blogspot.fr
Organisé par l’Association Espace Tiné, regrou-
pant les conteurs congolais, ce festival, ouvert
à tous, petits et grands, ouvre les portes du
conte par la mise en valeur du langage et de
la transmission. Outre quelques représenta-
tions prévues à Brazzaville souvent à l’Institut
français, ce festival a la particularité d’être
itinérant : les festivaliers peuvent suivre un
carnaval, de nuit, ou écouter une histoire au
bord d’une rivière ou bien encore découvrir un
village. Chaque année le parcours change. Il
accueille de nombreux conteurs internationaux.
Juillet
FESPAM
„„
BRAZZAVILLE
www.fespam.org
Le Festival panafricain de musique se tient tous
les deux ans (les années impaires, celui de 2017 a
été annulé) dans Brazzaville. C’est l’occasion
d’accueillir durant une semaine des grands noms
de la musique africaine (Myriam Makeba, Youssou
N’dour, etc.) ainsi que des groupes locaux. La
scène principale se trouve dans le stade Felix
Eboué, en centre-ville, le Village au Cercle Sony
Labou Tansi et d’autres scènes secondaires sont
distribuées dans la ville : tous les concerts sont
gratuits. L’excitation monte en ville, et les concerts
d’ouverture et de fermeture sont particulièrement
prisés, même si le festival est souvent décrié car
son budget est astronomique, dans un pays où
les artistes disposent d’un infime soutien institu-
tionnel. Attention aux mouvements de foule, les
agents de sécurité et la police ne font pas dans
la dentelle quand il s’agit de ramener l’ordre.
„„ FESTI’BRAZZA
BRAZZAVILLE
Le festi’Brazza en lien avec le Festi’couleurs
de Toulouse promeut depuis 2013 la diversité
culturelle et sociale par des concerts, des
spectacles de théâtre, des animations, etc.
Engagée dans la lutte contre les discriminations,
Kirikou événements, association organisatrice
du festival, collecte des dons, afin de faire vivre
une salle de spectacle dédiée à la mixité et à
la richesse des peuples.
Août
„„ FÊTE NATIONALE
BRAZZAVILLE
Le 15 août.

La Fête Nationale qui est l’anniversaire de
l’indépendance du 15 août 1960 est l’occasion
d’un défilé des militaires... et des sapeurs,
sur le boulevard des Armées à Brazzaville. A
tour de rôle, les municipalités désignées par
le programme « Municipalisation accélérée »
sont en charge de l’organisation des festivités.
L’occasion donc de vérifier sur le terrain ou sur
l’écran les réalisations accomplies.
„„ FEUX DE BRAZZA
Début août.
Le festival populaire et international des
musiques traditionnelles célèbre toutes les
musiques. Il a lieu tous les deux ans, en alter-
nance avec le Fespam, et se déroule à Mfilou,
dans le 7e arrondissement. Se déroulant la
nuit, à la lueur des feux de bois d’antan, il est
une ode à la musique populaire congolaise
et africaine. Son succès semble grandissant
d’année en année.
Septembre
„„ FESTIVAL DE LA SAPOLOGIE
Ouenzé
BRAZZAVILLE
Le 28 juin 2015, le maire de Ouenzé lançait
pour la toute première fois le festival de la sape.
La première édition qui avait pour thème : « A
travers la sape, valorisons les idéaux de paix,
d’unité et de concorde nationale », était dédiée
à Mayembo de Base. Depuis chaque année, le
festival est reconduit, sous des thèmes diffé-
rents, pour le plus grand plaisir des sapeurs
de Brazzaville.
„„ RENCONTRE INTERNATIONALE
DE L’ART CONTEMPORAIN, RIAC „„ FESTIVAL MANTSINA SUR SCÈNE
Case C326 OCH, La Glacière
BRAZZAVILLE & + 242 04 499 94 52
www.lesatelierssahm.org
La RIAC est un rendez-vous d’artistes africains
contemporains qui se déroule depuis 2012 à
Brazzaville au mois de septembre. Ce festival
est organisé par les ateliers SAHM en partenariat
avec l’IFC. Cette rencontre permet d’apercevoir
la vitalité et le génie de la nouvelle génération
d’artistes.
Festivités 83
Octobre
„„ FESTIVAL BRAJAZZ
L’IFC organise ce festival dédié au jazz pendant
une semaine en octobre. L’objectif est de démo-
cratiser le jazz au Congo et de toucher particu-
lièrement les jeunes qui ne s’intéressent pas
toujours à ce genre musical. Depuis 2015,
l’institut a mis en place une soirée hebdoma-
daire « jazz à la cafet », soirée très réputée
dans la capitale.
Novembre
FESTIVAL TITARI
DéCoUVeRte
„„
Le festival TITARI est une rencontre
Internationale du film d’auteur pendant une
semaine en novembre. Il œuvre pour le déve-
loppement du cinéma congolais en particulier et
africain en général. Des activités annexes sont
organisées comme des séances d’initiation à
l’écriture cinématographique et le tournage de
courts et longs métrages.
Décembre
„„ FESTIVAL BILILI
BRAZZAVILLE
La bande dessinée s’invite à Brazzaville depuis
2016, au mois de décembre, à Brazzaville. Ce
festival organisé par l’IFC est l’occasion de
rencontrer les auteurs du bassin du Congo et
de France, de participer aux différentes activités
et de découvrir cette forme d’art, souvent caté-
gorisé à tort, comme mineur.
BRAZZAVILLE
Le festival Mantsina sur Scène a été créé, et en
grande partie financé, en 2003 par un collectif
d’auteurs, metteurs en scène et comédiens
congolais. Depuis 2015, faute de financement,
les spectacles sont montés et présentés dans
les parcelles, au plus près des habitants des
quartiers populaires de Brazza. Le festival met à
l’honneur des œuvres d’auteurs essentiellement
contemporains, d’Afrique, mais aussi d’Europe.
 Cuisine locale
L’opulence de la flore et la faune ne se retrouve
pas dans l’assiette, car la cuisine est assez
basique et peu variée.
Les plats du nord du pays sont principalement
constitués de poisson d’eau douce, de viande
de brousse (le produit de la chasse en zone
forestière). Ceux du sud, de poisson et de fruits
de mer. Les habitudes culinaires du nord et du
sud se retrouvent à Brazzaville, qui est, de par
sa situation géographique aussi bien que par
son statut de capitale, la vraie plaque tournante
des peuples du Congo. Les poissons comme la
viande se consomment frais, ou, pour d’évidentes
raisons de conservation, salés. Les Congolais
sont particulièrement friands de poissons
salés ou fumés conditionnés dans des sortes
de nacelles en bambou que l’on voit s’entasser
dans tous les ports de pêche du pays. Il semble
que l’usage du poisson salé ait été importé par
les Portugais. Lorsque le roi Kongo se fit offrir
pour la première fois du poisson salé (de la
morue) par les ambassadeurs portugais, sa
saveur inconnue, la forte note saline, fit craindre
à celui-ci la présence de poison, il recracha
aussitôt sa bouchée. Les gardes paniqués se
précipitèrent en demandant « bueka bueni ?  »
(« qu’est ce qui est arrivé au roi ? », en kongo).
Les Portugais témoignèrent de leur absence
de volonté de nuire au roi et s’en sortirent sans
encombre, mais l’expression qui marqua cette
découverte gustative radicale est restée et,
aujourd’hui, buaka bueni désigne toujours le
poisson salé.
Historiquement l’établissement du cuisinier
comme professionnel remonte à la colonisa-
tion. Les familles avaient toutes leur marmiton.
Ceux-ci, après l’indépendance, deviendront les
premiers cuisiniers du Congo. Il faut toutefois
attendre les années 1970-1980, avec une
demande de professionnalisme liée à la relative
prospérité que connaît le pays, pour que soit
reconnu aux cuisiniers le droit à une véritable
Produits caractéristiques
Parmi les grandes catégories de plats, on peut
distinguer :
wwLes maboké, (au sing : liboké) : en langue
bangala, liboké signifie « paquet ». Le terme
désigne actuellement tout mets cuit à l’étouffé
dans un emballage, une papillote de feuilles
sauvages. Celle-ci est mise au feu, sur ou
formation, au Maghreb le plus souvent. En
1995 ouvre la première école hôtelière du pays.
Les cuisiniers ont toujours du mal aujourd’hui à
faire reconnaître la noblesse de leur profession et
seuls les très rares d’entre eux ayant eu l’occa-
sion de voyager hors des frontières essaient de
faire évoluer l’image et le statut de leur corps de
métier. Aujourd’hui l’éventail des cuisines que
l’on peut goûter au Congo reste assez restreint.
Des Français tiennent les établissements les plus
prestigieux avec d’honnêtes cartes de brasserie
et des prix justifiés par le fait que la quasi-totalité
des ingrédients utilisés sont importés. Ce qui
nécessite, avec les fréquentes pénuries de tel ou
tel produit, d’importantes capacités de stockage
en chambre froide.
Les Chinois, une communauté grandissante,
ouvrent aussi des restaurants dont les meilleurs
sont fréquentés par des Congolais aisés et autres
expatriés. Les Libanais ont réussi à rendre le
sandwich chic et leurs snacks et restaurants sont
souvent des endroits en vue. On trouve dans les
villes où est présente une communauté ouest-
africaine des restaurants sénégalais. Leur forme
populaire est la cafétéria qui propose un mélange
de cuisine sur le pouce internationale (omelettes,
salades) et de plats sénégalais et congolais. En
montant de gamme, on trouve des restaurants
offrant un choix de yassa, couscous ou mafé à
des prix qui restent raisonnables. Les restaurants
congolais balaient toute la gamme des prix,
sans toutefois rivaliser avec les restaurants
français, les produits sont généralement fiables
et frais et la cuisine congolaise agréablement
variée. On peut regretter toutefois, à l’exception
du chef Honor Toudissa (voir « Brazzaville » –
« Restaurants » ), le manque de créativité des
chefs de cuisine congolais qui se contentent
de préparer (souvent bien) les plats classiques
qu’attend leur clientèle. Ne soyez pas étonnés si
on ne saurait vous changer vos tomates contre
de la salade si ce n’est pas inscrit au menu...
sous la braise. L’emballage de feuille en brûlant
superficiellement diffuse au mets cuit une
saveur légèrement fumée et caramélisée,
délicieusement typique. Les feuilles sauvages
après avoir servi de marmite, une fois ouvertes
par le haut, serviront d’assiette. Cette économie
de matériel fait du liboké l’aliment indispensable
des pique-niques et on le trouve souvent vendu
 Produits caractéristiques - Cuisine Locale 85

le long des routes qui mènent aux lieux de
détente des Congolais, comme au pont du Djoué,
près des cataractes, au sud de Brazzaville. Ce
mode de cuisson provient des régions forestières
du Congo, se trouvant le long du fleuve Congo
et de ses affluents et dans la vallée du Niari.
Aujourd’hui le liboké a été adopté et adapté
par tous les peuples du Congo, il est devenu
emblématique de la culture culinaire du pays.
Son usage s’est étendu à la cuisson d’autres
aliments que le poisson. Aussi voit-on souvent
précisé sur les menus : liboké ya soso, qui est
un liboké de poulet, liboké ya ngoulou, de porc,
liboké ya ndounda, de légumes. En ville, dans
les échoppes de rue, les feuilles sont parfois
remplacées par un emballage en aluminium,
mais ce mode de cuisson, du fait de son côté
rapide et fonctionnel, est devenu l’apanage de
la restauration de rue. La consommation des
grillades (poissons, viandes, crustacés) au feu
de bois a été importée par les Ouest-Africains.
Aujourd’hui, impossible de trouver un goudron
dans les villes exempt de ces grils ou barbecues
improvisés que les Congolais nomment parfois
« restaurant-typhoïde ». A chacun de composer
son menu en fonction de la résistance de son
système digestif… Dans la même catégorie
de restauration de rue, on trouve des étals
de sandwichs où l’on vous sert pain beurré,
saucisse, saucisson, salade, avocat, omelette,
un usage sans doute hérité du colon.

ce qui évidement change totalement la saveur
du contenu…
wwLes bouillons : les grands classiques de
la restauration congolaise. Presque chaque
viande ou poisson braisé a son équivalent en
bouillon. Il s’agit comme en France de bouillons
aromatiques dans lesquels on jette le ou les
pièces à cuire. Ils sont accompagnés de pain
ou de manioc, et de pili-pili, purée de piment
local. Excepté peut-être le poulet, toute sorte de
poissons et viandes sont servies en bouillon (à
noter qu’au Congo, le terme « viande » ne sert
à désigner que la viande de bœuf). On trouve
donc des bouillons de bœuf, de poisson d’eau
douce (comme le classique silure) ou de mer
(comme le délicieux likouf).
wwLes plats braisés et petite restauration.
Sont cuits au charbon, brochettes de poissons
ou de viande, cuisses de poulet, poissons entiers
badigeonnés d’une marinade. On trouve des
mets braisés dans tous les bons restaurants,
DéCoUVeRte
wwLa viande de brousse fumée. Le porc-épic,
l’antilope ou le sibissi (hérission) accompagnés
avec de la sauce à la pâte d’arachide sont
considérés comme des must. Des associations
locales à vocation écologique luttent cependant
contre la consommation abusive de cette viande,
qui touche encore trop souvent des espèces
menacées de disparition. Afin de pallier ce
problème, une loi a été mise en œuvre, qui
interdit la chasse, mais aussi la vente et la
consommation (sauf celle des communautés
locales) de la viande de brousse entre le 1er
novembre et le 30 avril. A éviter donc à cette
période de l’année.
wwConseils futés : dans les restaurants
traditionnels, tous ces plats sont généralement
servis seuls, sans accompagnement. Si on vous
propose de les compléter par des bananes
plantains, du riz, des aubergines... il y a de
fortes chances que cela soit considéré comme
supplément, ne soyez pas surpris. Sauf le
manioc qui est généralement inclus.

La panacée moringa
Le moringa, c’est un peu la plante bienfaitrice multi-usages et tout-terrain, le couteau
suisse végétal que promeut l’OMS. On trouve cet arbre originaire d’Inde dans la plupart
des pays tropicaux d’Afrique, d’Asie, et des Amériques. Ses feuilles contiennent de
protéines composées de neuf acides aminés essentiels qu’on ne retrouve pas dans
d’autres légumes. Elles sont donc particulièrement indiquées pour la prévention et
le traitement de la malnutrition et de certaines carences nutritionnelles. Elles sont
également riches en vitamines A, C, B1, B2, B3, B6, B12, E, renferment une grande
quantité de fer et contiennent les autres minéraux tels que zinc, phosphore, calcium,
magnésium. C’est déjà beaucoup mais ce n’est pas tout. Les graines de moringa
contiennent un polyélectrolyte cationique efficace dans le traitement des eaux en
remplacement du sulfate d’alumine ou d’autres floculants. La poudre d’une graine peut
purifier et clarifier un litre d’eau quand l’eau est peu trouble. Les graines renferment
aussi une huile alimentaire ou cosmétique de grande qualité. Les autres utilisations
courantes du moringa sont l’alimentation animale et la fabrication d’engrais vert. Cet
arbre est d’autant plus appréciable, car en tant que légumineuse, il enrichit le sol en
azote. C’est un arbre à croissance rapide.
86 Cuisine Locale - Produits caractéristiques
wwManioc. La première et indispensable plante
nourricière des deux Congo. On consomme
généralement ses racines tubéreuses riches en
amidon, mais aussi ses feuilles dans plusieurs
pays d’Afrique, en Asie et dans le nord du
Brésil. Il vient originellement d’Amérique du
Sud et a été introduit en Afrique centrale par les
Portugais au début du XVIIe siècle pour nourrir
les esclaves qu’ils capturaient. En Afrique, le
manioc amer est plus cultivé que le manioc doux
car son rendement est largement supérieur. La
présence dans les tubercules de cet arbuste
de glucosides cyanurés qui sous l’effet d’une
enzyme se transforme en acide cyanhydrique
rend indispensable une préparation avant
consommation. Deux procédés sont utilisés :
avec le rouissage, les tubercules sont pendant
plusieurs jours immergés dans une eau courante
de préférence, ou le râpage, les tubercules sont
épluchés puis râpés. On laisse le résultat pendant
plusieurs jours sécher au soleil. Le manioc peut
ensuite être consommé sous plusieurs formes :
wwChikwangue : omniprésent, c’est le très
populaire pain de manioc. La pâte de manioc
obtenue après le rouissage est entourée de
feuilles et cuite à l’étuvée. Riche en cellulose,
consistant, mais très peu nourrissant, son faible
coût en fait l’aliment de base du Congolais.
wwFoufou : l’autre mode de consommation du
manioc. La farine de manioc est mélangée à
de l’eau pour donner une pâte que l’on trempe,
comme le chikwangue, dans les plats en sauce.
wwSaka-saka : les feuilles du manioc sont elles
aussi utilisées. Pilées et bouillies longuement
pour les débarrasser de leurs toxines, elles
sont mélangées avec de l’huile de palme et
des épices et deviennent l’élément de base du
plus populaire des plats d’accompagnement.
L’aspect extérieur du saka-saka ressemble
beaucoup aux épinards. Il accompagne aussi
bien viandes que poissons, qui sont parfois
incorporés dans sa préparation.
wwKoko. C’est une herbe que l’on tire d’une
plante à longues racines. Il est considéré comme
un légume sauvage. Kokata koko (couper le koko
en lingala) : on voit partout sur les marchés des
femmes accroupies passer une lame bien affûtée
sur une poignée de longues herbes rigides qui
tombent en petits tas à leurs pieds une fois
tranchées… Le koko est particulièrement prisé
avec le poisson séché ou fumé.
wwBanane plantain et patate douce. Frite ou
cuite à l’étouffé, elle est consommée en extra des
plats principaux ou comme accompagnement
principal avec la viande et le porc.
wwMoambe. Il s’agit d’une sauce à base de noix
de palme. On peut la servir avec du poulet ou
de la viande de bœuf.
wwBière. Ngok, Primus, Mutzig, Guiness (locale)
la bière est sans aucun doute la première boisson
au Congo. Produites sur place et conditionnées
en bouteilles de 65 cl (Grand Modèle ou GM)
– les petits modèles de 33 cl sont rares –,
elles se consomment en toutes occasions.
Faiblement alcoolisée du fait de la chaleur
ambiante, elle a, jugent les Congolais, avant
tout une fonction désaltérante, l’ivresse est une
prime ou un accident. La Primus, ou « bière du
pays » selon le slogan bien établi, est de loin la
plus consommée, « chaude » le plus souvent,
elle est, estiment 40 % des Congolais sondés
par Henry Ossebi, « excitante sexuellement » …
probable confusion des causes et conséquences
de l’ivresse. Quelle que soit la marque, le grand
jeu du congolais en nganda est d’empiler les
cadavres de bouteilles pour montrer sa vigueur
et sa fortune. Ne soyez donc pas surpris si on
ne vient pas débarrasser toute de suite... Ils ont
pour habitude de toujours replacer la capsule sur
la bouteille ouverte, pour ne pas laisser rentrer
insectes et surtout les esprits. Une expression
courante veut que l’on « paie sa bière » pour dire
« laisser un pourboire ». Le genre d’expression
et d’usage qui peut fluidifier les rapports avec
les forces de l’ordre en cas de pépin…
wwVin de palme. On trouve à travers le pays
quatre sortes de vin de palme. On dit que cette
boisson en libre service (il « suffit » de grimper
au palmier et de le percer. Le liquide obtenu est
consommable dans la foulée) a été redécouverte
par les Congolais pendant la période de guerre
et d’exil forestier pour échapper à la terreur des
milices gouvernementales. Le vin de palme est
un produit maison que l’on achète dans les
parcelles des récoltants ou distributeurs, c’est
l’ivresse du pauvre, une néanmoins délicieuse
boisson d’apparence laiteuse et au goût fruité
que la fermentation rend parfois légèrement
pétillante.
wwTcham-tcham. Extrait d’un palmier que l’on
nomme ici palmier-dattier que l’on perce. Le
fruit est mis à mariner dans le liquide extrait,
ce qui le fait immédiatement fermenter. Le
liquide est récolté dans une calebasse, ou,
modernité oblige, un bidon en plastique, le vin
est consommé chaud ou tiède, ce qui lui donne
des relents de saké africain et fruité.
wwNtsamba. Le vin est obtenu en perçant ou
creusant le cœur du palmier et en laissant une
bouteille ou autre réceptacle pour recueillir le
liquide qui en sort. Il existe deux qualités de vin
de palme : sucré (le plus jeune) et fermenté.
wwNgoloma. Vin de palme fermenté que l’on
trouve au nord du Congo seulement. Le palmier
est abattu avant que son suc ne soit récupéré
dans des bidons.

wwMolengué. Extrait d’une sorte de palmier-
dattier nommé bongo, le mode de récolte est
semblable à celui de tcham-tcham, le goût proche
du ntsamba.
wwBoganda. Eau de vie distillée à partir du
maïs et dont le goût est assez proche de la
vodka. Degré éthylique aléatoire, une substance
à manipuler avec précaution.
wwDouma. Alcool traditionnel de miel des peuples
des forêts du nord (Likouala). On commercialise
sous ce nom un hydromel décliné sous trois
formes : sec, demi-sec et moelleux.
wwBissap. Délicieux et rafraîchissant jus vendu
dans les parcelles et la rue. Fabriqué par une
décoction sucrée de fleurs rouges d’hibiscus,
il est populaire dans d’autres pays de la région
sous le nom de karkadé ou d’oseille Guinée. Les
mamans proposent souvent aussi du tangawisa,
jus de gingembre, nettement plus corsé.
wwJus. Contrairement à ce que l’on pourrait
croire, ce terme générique ne désigne pas les
jus de fruits, mais toutes les boissons gazeuses
sans alcool, dont les principaux « goûts » sont le
Coca-Cola, le Fanta Orange et le Fanta Passion,
fabriqués ici sous licence. Là aussi, les petites
bouteilles n’existent pas : c’est 65 cl... ou rien !
wwSoda. Désigne l’eau gazeuse Schweppes
(ex-Krest). Malheureusement difficile à trouver
en dehors des deux principales villes congolaises.
wwEaux de source. Cristal et Mayo se partagent
le marché. Préférer cette dernière qui provient du
Mayombe. La Cristal de son côté provient d’une
nappe phréatique du sous-sol de Brazzaville...
cela se sent, surtout quand elle est chaude.
wwExcitants. On trouve au Congo sur les étals
des marchés et dans la rue une pharmacopée
très riche de produits naturels conditionnés en
petits sachets pour remédier aux mots courants :
Habitudes alimentaires
Les possibilités de restauration au Congo
peuvent se regrouper en trois catégories :
wwLa restauration de rue telle que les grillades,
le coupé-coupé, viandes cuites à l’étouffé,
ou les délicieux maboké, poissons ou autres
aliments cuits dans des papillotes de feuilles
sauvages, et bien sûr l’indispensable manioc. A
l’arrière des parcelles, des « mamans » cuisinent
parfois également pour le voisinage, et l’on peut
manger à moindres frais. Compter entre 500 et
1 500 FCFA par plat.
wwLe restaurant congolais, cantine ou
restaurant plus chic où l’on vient en couple ou
entre amis. On trouve les grands classiques de
Habitudes alimentaires - Cuisine Locale 87
diarrhée, maux de tête ou de ventre, infections
urinaires, etc. Ces connaissances médicinales,
dont les Pygmées restent les plus savants
détenteurs, viennent épauler les Congolais dans
leur grande obsession de se montrer champions
sur l’oreiller. Aussi aux abords des nganda
trouve-t-on très fréquemment des vendeurs
qui transportent dans des cagettes une grande
variété de racines, d’écorces à sucer, infuser,
supposées aphrodisiaques. Les produits les plus
courants et populaires sont incontestablement
la noix de cola et le piment indigène.
La noix de cola, fruit du colatier, arbre origi-
naire des forêts de la côte occidentale d’Afrique,
mesure de 12 à 15 m de hauteur, elle est omni-
présente dans toute l’Afrique de l’Ouest. Bien plus
DéCoUVeRte
qu’un simple stimulant, elle a valeur de cadeau,
d’offrande et accompagne les moments marquant
de la vie sociale. Ce fruit qui se présente comme
un bulbe à la chair ferme et au goût âpre est
produit majoritairement en Côte d’Ivoire, qui, avec
75 000 t par an, reste le plus gros producteur
suivi de la Guinée Conakry. Le Mali en est le plus
gros consommateur. La noix de cola peut être de
couleur rouge rosé, ou blanche. Sa teneur élevée
en caféine fait d’elle un stimulant nerveux et
physique augmentant la résistance à la fatigue
ainsi qu’un coupe-faim. On lui prête également
des vertus aphrodisiaques, tout particulièrement
quand sa consommation est couplée à celle du
piment indigène. Il s’agit d’un bulbe séché dont
le cœur renferme une sorte de poivre assez doux
et aromatique. La légère brûlure des grains après
mastication casse l’âpreté de la noix de cola.
Les Congolais aiment prendre les deux avec
la bière dont l’effet neutre et rafraîchissant est
bienvenu. Ces produits à l’effet incontestablement
excitant sont parés par les Congolais de vertus
aphrodisiaques, aussi sont-ils considérés comme
des adjuvants de la virilité et sont consommés
presque exclusivement par les hommes.
la cuisine congolaise : bouillons, saka-saka,
viandes ou poissons braisés. Les prix dépendent
plus du cadre (salle souvent climatisée) que de la
cuisine ; c’est celle de la rue, assiette, couverts
et égale qualité en plus. Compter entre 1 000 et
4 000 FCFA par plat.
wwLes restaurant chics, ou ceux des
hôtels internationaux fréquentés par l’élite
congolaise et les expats. Ils proposent une
cuisine congolaise, internationale, française,
parfois avec des spécialités originales. On y
vient plus pour faire des affaires que pour y
trouver une cuisine innovante. Compter entre
6 000 et 13 000 FCFA par plat.
88 Cuisine Locale - Recette

Avertissement sur la consommation

de la viande de brousse
« La viande de brousse, de même que le poisson, est un aliment de base traditionnel
et constitue une importante source de protéines pour les populations des régions
forestières. La chasse et la pêche contribuent aux régimes alimentaires ruraux,
mais ne représentent normalement pas une menace sérieuse pour les populations
fauniques. […] Le commerce de la viande de brousse est considéré comme l’une des
plus grandes menaces pour le futur de la faune sauvage en Afrique centrale, avec un
volume estimé de 5 millions de tonnes de viande abattue chaque année dans le bassin du
fleuve Congo. La chasse au gibier exerce une pression considérable sur de nombreuses
espèces d’animaux de forêt, y compris le pangolin, le crocodile, le boa, l’antilope et les
singes, en raison de la demande croissante émanant des zones urbaines émergentes.
[… ] La chasse au gibier est censée être réglementée par des lois, qui autorisent
uniquement la chasse de certains animaux de forêt à certains emplacements et à
certaines périodes. Malheureusement, ces restrictions légales sont souvent bafouées,
la corruption généralisée et la faiblesse des systèmes judiciaires et d’application des lois
rendant minime le risque d’être pris ou sanctionné. »
WCS PNR Urban bushmeat brief, Wildlife Conservation Society

Recette
Liboké de poisson
au pili pili
wwIngrédients : 1 kg de poisson d’eau douce
coupé en darnes • 2 gros oignons • 1 gousse
d’ail haché • 3 petites tomates • 100 g de
gingembre frais haché • 5 feuilles de basilic
• 1 petite botte de persil • 4 cuillères d’huile
• 2 pincées de sel • 1citron • 1 piment rouge
haché • 5  grosses feuilles de manioc ou
3 feuilles de bananier pour l’emballage des
papillotes, 2 m de ficelle.
wwPréparation et cuisson : dans un récipient,
mélanger poisson coupé en darnes, oignon,
ail haché, tomates coupées en petits dés,
gingembre, basilic et persil frais hachés, jus
de citron, sel, piment haché et huile. Laisser
mariner pendant 30 min. Placer ensuite le
poisson mariné dans les feuilles, faire des
paquets oblongs en liant l’extrémité de celles-ci
avec la ficelle. Cuire sur le barbecue, la braise
ou à défaut, au four dans une marmite pleine de
sable pendant 45 min. On peut accompagner le
plat au choix de pain, de manioc, de saka-saka.
 Jeux, loisirs et sports
Les jeux de société, que l’on pourrait nommer
jeux de société de rue, pratiqués dans cet
espace après avoir sorti quelques chaises en
plastique, et les jeux de cartes sont appréciés
des Congolais, tout particulièrement les jeux
de dames et le ludo, sorte de jeux des petits
chevaux. On joue passionnément, souvent en
pariant de l’argent, et avec volubilité. On joue
aussi beaucoup dans des casinos, essentielle-
ment aux machines à sous.
Il est à noter que malgré l’omniprésence de
l’eau, les Congolais sont rarement nageurs,
et ce, jusque chez les piroguiers et pêcheurs
pour qui l’eau est un élément nourricier. Les
pratiques balnéaires sont donc quasi inconnues,
les piscines des hôtels sont souvent désertes,
elles sont principalement fréquentées par les
expatriés et des familles de notables. D’ailleurs,
les Congolais disent « se laver » plutôt que « se
baigner » à la mer ou au fleuve.

Disciplines nationales
wwLe foot roi. S’il y a ici un sport qui fait
l’unanimité et qui déchaîne les passions, c’est
le football. Il est surprenant de s’apercevoir
que tout un chacun est au fait des derniers
classements des championnats européens
et mondiaux, tout autant que n’importe quel
aficionado plongé tous les matins dans la lecture
de L’Equipe.
Historiquement, le foot au Congo est apparu
dans les années 1920. Cette pratique du colon
va rapidement faire des émules, et les mission-
naires, à travers leurs associations sportives
missionnaires contribueront à la diffusion du
sport par l’intermédiaire des jeunes chrétiens.
Au moment de la création de l’équipe des Diables
Noirs dans les années 1950, les autorités reli-
gieuses sont furieuses, le nom de l’équipe ne
passe pas et un bras de fer s’engage, menaces
dans les sermons du dimanche, interdiction de
DÉCOUVERTE
nations en 2008 au Nigeria, le foot est aussi
pour tout Congolais, qu’il soit spectateur ou
joueur, l’occasion de s’échapper d’un quotidien
difficile. Le sport a aussi sa pratique de rue,
sur les routes en terre, un bâton signale les
buts, ce mwana foot (foot des enfants), donne
parfois naissance à des équipes structurées et
il arrive de croiser les joueurs de 10 ans, coupe
dûment gagnée en compétition à la main, qui
sollicitent un billet pour l’achat des maillots de
la prochaine saison.
wwLe catch entre lutte et magie. Loin derrière
l’écrasante popularité du foot, sulfureux,
mélange de genre détonnant, au croisement
de la lutte et de la magie, pratique récemment
importée maintenant établie, le catch est le sport
ou le show qu’on n’attend pas ici, et pourtant…
© STÉPHANE DAMANT

s’entraîner sur les stades de la Mission, et en

réponse, boycott de la part des jeunes footbal-
leurs et de leurs supporters de tous les offices
religieux... Les Diables emporteront la partie, et
l’équipe sera dûment reconnue et enregistrée,
les sanctions levées en 1952.
Le principal fait d’armes des Diables Rouges,
la sélection nationale, reste la victoire à la
Coupe d’Afrique des nations (CAN) en 1972 au
Cameroun après avoir battu le pays-hôte en
demi-finale et le Mali en finale sur des buts de
M’Bole et François M’Pelé, futur joueur du PSG.
Comme aux quatre coins de la planète, le football
est source de discussions sans fin et fait l’objet
d’une véritable passion. Qu’il s’agisse de la
Ligue des champions, du championnat national,
parfois source de débordements (victoire des
Diables Noirs de Brazzaville en 2007 : « S’ils
perdent, c’est le bordel, s’ils gagnent… aussi. »
[un supporter]), ou de la Coupe d’Afrique des
Match de catch opposant « Hors la Loi »
à « Robot-Vipère ».
90 © STÉPHANE DAMANT Jeux, Loisirs Et Sports - Disciplines nationales
Match de catch opposant « Hors la Loi » à « Robot-Vipère ».
Tout commence quand Nsiafoumou Nador, plus
connu sous le nom de Maître Nador, catcheur
kinois, traverse le fleuve en 1982, alors âgé
d’une vingtaine d’années. Il ouvre sans tarder
un dojo à Brazzaville, le catch congolais est né. Il
est une pratique syncrétique basée sur le pongo,
la lutte traditionnelle de la Likouala, mêlée aux
techniques du catch américain et celles de la
lutte occidentale, le tout associé à des pratiques
magiques. Aujourd’hui le catch compte quatre
ligues dans le pays : à Brazzaville, Pointe-Noire,
dans la Sangha et la Lakouala. On recense dans
la capitale à elle seule dix clubs. Tout catcheur
reçoit une formation de lutteur, « la préparation
mystique », comme on dit ici, est laissée à sa
discrétion. La magie est un élément fondateur
du catch africain et l’on entend encore parler
de rencontres d’anthologie où les catcheurs
n’en viennent aux mains qu’après avoir épuisé
toute la puissance magique de leurs fétiches,
esprits cogneurs qui propulsent sans contacts
l’adversaire à l’autre bout du ring. Le catch de
ce côté du fleuve, sous l’influence de la Ligue
départementale de la ville de Brazzaville montre
la volonté de dissocier lutte et magie. Reste que
le soutien populaire du catch, son public de base,
est très friand de l’aura de sorcellerie qui entoure
les combattants et cette normalisation pourrait
entraîner une désaffection des amateurs. Le
Congo-Kinshasa ne semble pas connaître
cette remise en cause de la discipline. Le pays
domine d’ailleurs la région, même si le Congo-
Brazzaville se targue de former des lutteurs plus
accomplis techniquement. L’Angola, le Nigeria
sont les autres puissances catcheuses, mais
le manque de moyens financiers et l’absence
de subventions rendent les rencontres
internationales rarissimes, excepté entre les
deux Congo.
wwLe ndzango. Vous aurez sûrement l’occasion
d’observer des groupes de jeunes filles réparties
en deux équipes s’adonner à ce curieux jeu, sorte
de mélange de marelles et de chi fu mi. Les filles
chantent des comptines et frappent des mains
tandis que deux filles sautillent sur le rythme
face-à-face. Au troisième saut, simultanément
les deux filles croisent ou décroisent les jambes :
celle de la première équipe doit réaliser le même
geste que celle de la seconde, tandis que l’autre
doit réaliser un geste différent de la première.
Celle des deux qui gagnent continue son chemin
et affronte l’adversaire suivante. Et ainsi de suite
jusqu’à ce qu’une des deux équipes épuisent
son nombre de participantes et perdent ainsi le
point. L’équipe gagnante est celle qui marquent
le plus de points au cours du temps imparti.
Longtemps cantonné aux cours d’école, ce loisir
est devenu depuis quelques années une véritable
discipline sportive, le « ndzango moderne »,
pratiquée par des équipes d’adultes portant le
jogging sponsorisé.
 Enfants du pays
Abd al-Malik
Né Régis Fayette-Mikano à Paris le 14 mars
1975, Abd al-Malik est le fils d’un diplomate
congolais qui séjourne à Brazzaville entre
1977 et 1981 avant de revenir en France, à
Strasbourg, où il poursuit ses études. S’ensuit
un cursus de lettres classiques et philosophie.
Leader du groupe de rap NAP, il choisit son nom
de scène en référence à son propre nom de
naissance. Son prénom Régis vient de « roi »
en latin, or en arabe « roi » se dit malik. Il puise
son inspiration dans l’islam soufi auquel il s’est
converti. Parolier talentueux, le slameur est un
des tenants d’un hip-hop intellectuel, débar-
rassé de ses clichés. Auteur de cinq albums
solo, dont le dernier Scarifications a été produit
par Laurent Garnier, Abd al-Malik a également
écrit un essai paru en 2004, Qu’Allah bénisse la
France, dans lequel il défend un islam tolérant
et réfléchi. En 2008, il est décoré chevalier des
Arts et des Lettres. En 2013, il se frotte à la
fiction dans son roman L’Islam au secours de
la République.
Grégoire
Ce Congolais qui fit la une de National Geographic
n’est autre qu’un... chimpanzé. Résident depuis
sa naissance en 1944 du zoo de Brazzaville, il
passa plus de quarante ans isolé dans une cage.
Au cours de la guerre civile de 1997, alors que
les animaux du zoo étaient décimés par une
population affamée, il fut sauvé par l’institut
Jane Goodall qui le transporta en hélicoptère
jusqu’au sanctuaire de Tchimpounga, près de
Pointe-Noire. Il y vécut là de dernières années
paisibles et s’éteignit en 2008, à 64 ans, comme
le plus vieux chimpanzé (captif) du monde.
Alain Mabanckou
Ecrivain congolais né à Pointe-Noire en 1966.
Après un premier cycle d’études en droit privé,
il s’envole boursier pour la France à l’âge de
22 ans. Après avoir obtenu un DEA, il travaille
dans le groupe Suez-Lyonnaise des Eaux et
se consacre de plus en plus à l’écriture avec
la parution en 1998 de son premier roman
Bleu-Blanc-Rouge qui lui vaut le Grand Prix
littéraire de l’Afrique noire. Eminemment doué,
le succès ne le quitte plus : Verre cassé sera un
succès critique et commercial, puis Mémoires de
porc-épic voit sa consécration avec l’obtention
en 2006 du très prestigieux prix Renaudot. Black
Bazar en 2009, confessions aussi burlesques
que pathétiques d’un sapeur congolais à Paris,
confirme son statut d’écrivain à succès, et
est ensuite transposé au théâtre. Ecrivain en
résidence en France en 2002, il part ensuite
enseigner la littérature aux Etats-Unis pendant
trois ans avant d’être nommé, par l’université
de Californie à Los Angeles (UCLA), professeur
titulaire de littérature francophone en 2007.
En 2013, paraît Lumières de Pointe-Noire, un
DÉCOUVERTE
récit autobiographique à part dans l’œuvre du
romancier.
Passi
Né en 1972, l’enfance de Passi s’est déroulée
entre la ville d’origine de ses parents à Dolisie
et Brazzaville. Sixième d’une famille de sept
enfants, Passi arrive en France à l’âge de
7 ans, en 1979, à Sarcelles. Il passe le bac,
entame des études d’agronomie, mais le basket
et le rap sont son chemin de vie. Révélé au
sein du Ministère A.M.E.R. au côté de Stomy
Bugsy, Passi a ensuite entamé une carrière
solo très vite couronnée de succès avec son
album Les Tentations qui devient disque d’or
en trois semaines. C’est en 2004 avec Odyssée
que Passi finit sa « trilogie » (comprenant Les
Tentations, Génèse et Odyssée). En 2005, il sort
Paris on fire sur les émeutes d’octobre 2005.
En 2007 paraît un nouvel album solo intitulé
Evolution. Entre temps, Passi est devenu un
modèle au Congo, leader du collectif Bisso na
bisso depuis sa création en 1998. Reçu comme
un chef d’Etat, il évite intelligemment une trop
évidente instrumentalisation, touché par la
réalité d’un pays qui a beaucoup souffert, il
donne les fonds pour la construction d’un terrain
de basket et d’un studio d’enregistrement à
Brazzaville. Silencieux depuis 2007, il revient
en 2013 avec Ère d’Afrique, un opus tourné
vers le continent.
Sony Labou Tansi
De son vrai nom Marcel Sony, le jeune
écrivain né en 1947 choisit son pseudonyme
en hommage à l’auteur congolais Tchicaya U
Tam’si. Il se fait connaître dès son premier
roman La Vie et demi, qu’il place dans un pays
imaginaire, la Katamalanasie, pour sa satyre
féroce des dictatures africaines construites
sur la terreur et le culte de la personnalité.
Ce thème ne quittera pas ses écrits, romans,
poèmes comme pièces de théâtre.
92 Enfants Du Pays
Des rumeurs persistantes soutiennent que des
« nègres » appliquaient un lifting aux œuvres de
l’écrivain afin qu’elles satisfassent aux goûts
des lecteurs occidentaux. Dénonciateur de la
Françafrique, il se rapproche de la politique et
est élu en 1992 député de Makélékélé, au sein
du parti de Bernard Kolélas. Emporté par le sida
en 1995, à 47 ans, il a donné son nom à un prix
littéraire décerné chaque année à une pièce de
théâtre francophone.
Jean-Léonard Touadi
Journaliste, docteur puis enseignant en philo-
sophie et en sciences politiques, catholique
convaincu, Jean-Léonard Touadi est homme
politique italien né en 1959 au Congo-
Brazzaville. Membre du parti l’Italie des Valeurs,
il fut élu député en avril 2008, devenant l’un
des premiers parlementaires italien de couleur,
luttant contre le racisme en Italie allant jusqu’à
poser nu dans une campagne choc. Battu aux
élections suivantes par un autre Italien d’origine
congolaise, mais « d’en face », il enseigne à
l’Université de Rome et se positionne toujours
pour la défense de l’immigration.
Jo-Wilfried Tsonga
Né au Mans d’un père congolais et d’une mère
française, le cas Tsonga agite la blogosphère
congolaise : doit-on le considérer comme
français ou comme congolais ? La tentation est
grande de voir en lui un frère tant son parcours
sportif au cours de ces deux dernières années
a été exceptionnel. C’est à l’Open d’Australie
en 2008 que Tsonga explose en éliminant Andy
Murray, Richard Gasquet, Mikhaïl Youzhny,
corrigeant Rafael Nadal en demi-finale pour
finalement s’incliner en finale contre Novak
Djokovic en quatre sets. La presse mondiale est
sous le charme de son charisme et du physique
qui rappelle un certain Muhammad Ali. Devenu
star du tennis, au capital de sympathie aussi
foudroyant que ses services, il remporte le
Masters de Paris-Bercy, rentre dans le Top Ten
et atteint son meilleur classement, 5e mondial en
février 2012. Son service, l’un des plus puissants
du circuit, et son jeu très offensif et spectaculaire
en font l’un des chouchous du public.
Abbé Fulbert Youlou
Né en 1917 dans le Pool, il est ordonné prêtre à
29 ans et cherche tout de suite des responsa-
bilités politiques à Brazzaville. Pris en flagrant
délit d’adultère, il est envoyé par la hiérarchie
ecclésiastique dans la brousse à Mindouli. Il
devient vite chez les Laris une figure de la
résistance africaine aux colons, et pour certains
de ces fidèles même la réincarnation de « Jésus-
Matsoua ». Candidat malheureux à la députa-
tion, il fonde en 1956 l’Union démocratique
de défense des intérêts africains (UDDIA),
parti anticommuniste d’obédience chrétienne-
libérale, soutenu par les colons. Ses partisans
n’hésitent pas à utiliser la violence dans la lutte
contre les autres partis. Il profite en 1958 d’un
véritable coup d’Etat institutionnel pour se faire
nommé Premier ministre et transférer le siège
de l’Assemblée territoriale de Pointe-Noire à
Brazzaville, qui lui est moins hostile. Il devient
président de la République à l’indépendance en
1960, élimine l’opposition parlementaire, limite
les libertés individuelles et développe un culte
de la personnalité autour de sa personne. Alors
qu’une motion de censure est déposée contre
lui à l’assemblée, le président sort un revolver
de sa soutane et force ainsi les députés rebelles
à retirer leur motion. Les progrès économiques
ne masquent pas la corruption qui gangrène
le nouvel Etat. Alors qu’il tente d’imposer le
parti unique, il doit finalement démissionner
le 15 août 1963 à l’issue de manifestations
connues sous le nom des « Trois Glorieuses ».
Le prêtre défroqué devenu polygame s’exile
alors en France puis dans l’Espagne de Franco,
où il décède en 1972.
Zao
Son titre Ancien Combattant fit un tabac en
1984. Natif de Goma Tsé Tsé, dans les environs
de Brazzaville, Casimir Zoba tourne dans les
années 1970 comme percussionniste dans un
ensemble représentant le Congo aux quatre
coins du monde communiste, et enseigne à
l’école primaire en parallèle. Au début des
années 1980, il entame sa carrière solo. Son son
particulier, qui se démarque du soukouss omni-
présent dans les deux Congo, et surtout l’humour
féroce de sa plume le font vite remarquer. Prix
Découverte RFI en 1983, il est signé par Barclay
l’année suivante. Si aucun sujet n’est tabou pour
lui, c’est qu’il manie la provocation comme un
art : dans Corbillard, c’est un macchabée qui
demande à son corbillard de ne pas l’emmener
au cimetière ; Ancien Combattant raconte avec
une fausse naïveté les horreurs de la guerre ;
dans Moustique, c’est autant les diptères que
les dirigeants corrompus qui sucent le sang du
peuple africain. Populaire tant en Afrique qu’en
France, le chanteur vit la guerre comme une
tragédie, à l’image du pays : il se réfugie en forêt
où il perd son enfant. Toujours aussi populaire,
il continue à enchaîner albums et tournées et à
s’occuper de son studio de Bacongo, mais ne
manque jamais une occasion de se reposer
dans son auberge dans le village de Linzolo.
Et à toute occasion ne se départit jamais de
son légendaire sourire.
 Lexique
Petit lexique de munukutuba
wwBonjour : mboté Congolismes
wwPays : inza, bwala Le français est parlé par la grande
wwVille : mbanza majorité de la population et la totalité
des citadins, grâce à un taux d’alphabé-
wwVillage : bwala tisation très élevé. Le français parsème
wwRue : nzila d’ailleurs les échanges dans les langues
wwMaison : inzo locales, les Congolais y font souvent
référence lorsqu’ils ne trouvent pas
wwLa cour (le jardin) : lupangu d’équivalent dans leur langue (la table,
wwLit : fulu le jardin, le verre…). Toutefois, contrai-
wwTable : mesa rement à la Côte d’Ivoire, le Congo n’a
pas développé un argot, mais il y a de
wwChaise : kiti nombreux « congolismes » qui corres-
wwMiroir : tala-tala pondent à une utilisation et à une inter-
wwAssiette : ndonga prétation particulière de la langue. Ces
derniers dépendent de l’état d’esprit et
wwVerre : opo de l’actualité du pays. De ce côté-là,
wwCouteau : mbelé les Congolais ne manquent pas d’ima-
wwCasserole, marmite : ndzungu gination.
Exemples de « congolismes » :
wwFeu : tiya
ww Cope, Coope (abrév. de coopérer
wwBoisson : malafu ou de coopération) : négociation,
wwEau : maza transaction plus ou moins illicite.
wwLampe, ampoule : mwinda ww Gros français : mot recherché, savant
wwObscurité : mpipa ou pédant.
ww Parent : personne considérée comme
wwAllumer la lumière : tula mwinda un proche mais avec qui on n’a pas de
wwDormir : kulala lien de parenté.
wwManger : kudia ww Rincer : escroquer, arnaquer.
wwBoire : kunwa ww Un cinglé : un marcel.
wwS’asseoir : kuvanda ww Une culotte : un short.
wwPrendre la douche, le bain : koyébila ww Court : petit.
wwLaver : kusukula ww Un deuxième bureau : expression
pour désigner la maîtresse d’un homme
wwFaire la vaisselle : kusukula ba ndonga marié.
wwFaire la lessive : kusukula bilélé ww Fermer le front : se fâcher, bouder.
wwVêtement(s) : bilélé, bikuti ww Se faire embrasser : se faire
wwChaussure(s) : dipapa (mapapa) embugner sa voiture.
wwPagne(s) : lélé, liputa (maputa) ww Le goudron : la route.
wwFaire la cuisine : kulamba ww En conversation cela donne :
wwCouper : kuzenga – Bonjour Papa.
wwFemme : kento – Ee, mboté maman. Comment ?
– Non, ça va. La famille comment ?
wwHomme : bakala
– Tout est vieux [rien à signaler]. On
wwEpouse de : kento ya est là.
wwMari de : bakala ya – En tout cas.
wwEnfant(s) : mwana (bana)
94 © FLORENCE DANNER Lexique

Vue du fleuve Congo.

wwLouer : kufutila wwDormir : kolalla

wwSe promener : kuziéta wwManger : komelia
wwPomenades : nziétolo wwChaussure : lipapa
wwPagne : liputa
Petit lexique de lingala
wwCouper : kata
wwBonjour : mboté
wwFemme : moisi
wwMaison : ndako
wwHomme : mobali
wwLit : mbeto
wwAssiette : sani wwEpouse de : moisi ya
wwFeu : moto wwEpoux de : mobali ya
wwEau : mayi wwEnfant : bana
wwVoiture : motduka wwSe promener : kotamtola
 BRAZZAVILLE
et le pool
La Tour Nabemba à Brazzaville.
© FLORENCE DANNER
 Brazzaville
Au premier coup d’œil, Brazzaville est peu impres-
sionnante. Et pourtant, à bien la fréquenter, elle
se révèle être une capitale délicieuse, au charme
presque rétro : larges avenues, délicatesse des
vieux manguiers des quartiers bourgeois, fleuve
majestueux, quelques grandes cases coloniales
décrépies, qui parlent d’un temps déjà lointain ;
la gentillesse des gens surtout, leur politesse
à toute épreuve doublée d’une élégance toute
parisienne, jusque dans les ruelles marécages, où
l’on s’enlise, la saison des pluies venue, jusqu’aux
genoux. Il y a ici une douceur de vivre entêtante,
et Brazzaville surprend. Sa végétation dense
et sauvage contraste avec ses jardins publics
taillés au cordeau, ses bananiers, manguiers
et palmiers opulents plantés dans les parcelles
– la propriété – tranchent avec ses ruelles de
terre sableuse, presque grises. De « Brazza la
verte », qu’elle est toujours, elle devient « Brazza
la moderne » : grands immeubles en verre miroir,
constructions permanentes, travaux d’aménage-
ments et efforts d’assainissements dessinent la
ville de demain.
Mais que cette sensation générale ne vous fasse
pas oublier la réalité congolaise : coupures
d’électricité incessantes, quartiers où l’eau arrive
mal, marchés grouillants, petits commerces
de rues, ruelles dépotoirs et routes défoncées,
surtout dans les arrondissements éloignés du
centre-ville, nuées de taxis vert et blanc, si
nombreux qu’on se demande s’il y a assez de
Brazzavillois pour les conduire – ou pour les
prendre ! –, veillées mortuaires où chants et
percussions résonnent toute la nuit, nettoyage
méthodique de la parcelle de bon matin, avant
© STÉPHANE DAMANT
Étal de mobokes, papillottes de feuilles sauvages.
que la chaleur n’accable, chœurs religieux,
balai des chaises en plastique de la rue à la
maison pour prendre le frais, groupes d’enfants
en uniformes se rendant à l’école. Débrouille,
combines, courage, incertitude du lendemain,
recyclage infini de tout ce qui est cassé ou
défaillant, sortie de fin de semaine en se disant
que, si le salaire d’il y a trois mois était tombé,
on pourrait plus s’amuser, mais que tout de
même on va tout faire pour s’amuser... Quoi
qu’il en soit, on est rarement occupé au point
de ne pouvoir renseigner le mundelé, le Blanc,
perdu dans le dédale de ruelles de son quartier
et discuter un moment avec lui...
Histoire
Ville jeune, fondée par Pierre Savorgnan de
Brazza, le 3 octobre 1880, Brazzaville a pris
la succession d’une agglomération précolo-
niale constituée de plusieurs bourgs dont Mfoa
vers l’actuel hôtel de ville, Mpila, Okila vers
l’école des peintres de Poto-Poto. Le nouveau
poste français ne sera construit que quatre ans
après l’établissement de la ville, en 1884. La
ville se développe paresseusement, largement
distendue sur la rive nord du fleuve. Les vagues
de constructions successives de son centre
cumulent les attributs du pouvoir colonial : le
Plateau, siège du pouvoir politique en 1887 ;
la Plaine et ses factories en 1888 ; le Tchad et
ses casernes en 1900 et enfin les deux vrai
lieux de vie que sont Poto-Poto et Bakongo.
La ville ne sera dotée d’un plan d’urbanisme
qu’en 1925. L’après-guerre, à la faveur du
rôle joué par la cité dans la France libre de
De Gaulle, c’est de Brazzaville que le général
lance son manifeste annonçant la création
d’un Conseil de défense de l’Empire en 1940,
et l’accès à l’indépendance en 1960, marque
la vraie transformation du bourg tropical en
capitale. Une génération d’architectes novateurs
planchent sur des synthèses de culture locale
et de techniques avant-gardistes comme Roger
Erell avec la basilique Sainte-Anne-du-Congo ou
Hébrard, disciple du Corbusier, avec l’immeuble
Air-France et le nouveau palais de justice.
Pendant les deux guerres des années 1990,
les destructions sont importantes, notamment
pendant le seconde qui fera du centre-ville le
lieu des affrontements les plus violents entre
les milices et du pillage le plus méticuleux. La
ville porte toujours les stigmates des horreurs
passées : ici une carcasse de tank posée sur
 Quartiers - Brazzaville 97

Les immanquables de Brazzaville

ww Admirer les rapides du fleuve Congo en dégustant des maboké au bord de l’eau.
ww Arpenter le marché Total et de Poto-Poto le jour, et le marché de Dragage la nuit.
ww Assister au défilé de sapeurs à Bacongo le dimanche soir.
ww Visiter la basilique Sainte-Anne et le mausolée de Brazza au centre-ville.
ww Sortir dans les nganda et VIP les plus en vogue de la capitale.
ww Assister à un match de catch au stade Mbongui.
ww Faire du shopping au marché d’artisanat de Plateau-Ville.
ww Visiter l’école de peinture de Poto-Poto et les ateliers Sahm.
ww Se promener sur la corniche et admirer Kinshasa.

un rond-point (du côté de Mpila), portant la
mention « Plus jamais ça », ailleurs des maisons
criblées d’impacts de balles ou tout simplement
détruites et qui n’ont jamais été reconstruites.
Si la ville est en forte expansion, la méfiance
vation du ministère des Affaires Etrangères,
Maison de la radio et de la télévision... Encore
aujourd’hui, les immeubles de bureaux et les
centres commerciaux sont au programme et
le CHU, au nord de la ville, réhabilité dans un

toujours pugnace entre quartiers sud et quartiers
nord atteste que les plaies mettront longtemps
à cicatriser.
La ville aujourd’hui
La physionomie de Brazzaville change : dans le
centre, on rénove et construit à tour de bras. En
2008 et 2009, la ville a bénéficié du programme
« Municipalisation accélérée » : le chantier pour
remettre la capitale sur pied est colossal, et
c’est, avec la pluie de pétrodollars qui s’abat
sur le pays, le moment ou jamais, estiment
les Congolais. La capitale prend alors le train
de la mondialisation : les Chinois débarquent
en force dans le commerce, le bâtiment et la
voirie ; les Libanais trouvent aussi leur place.
De nombreux bâtiments sortent de terre : réno-
Brazzaville eT le POOl
quartier en pleine mutation, qui a poussé aux
rythmes des arrivées des populations poussées
par la guerre ou attirées par le développement
de la route du Nord. Brazzaville se métisse,
s’enrichit et comme en contrepoint, la voirie
continue son agonie, le ramassage des ordures
dans les quartiers semble une lointaine utopie, le
démarrage en chœur des groupes électrogènes
salue le délestage électrique quasi quotidien.
Les routes goudronnées ont fait leur apparition,
la corniche a été réaménagée et la construction
du viaduc Talangaï-Kintéléde est devenu l’un
des symboles de la ville. Cependant, dès qu’on
s’éloigne des grands axes, le sable reprend
ses droits et Brazzaville souffre toujours des
embouteillages : au centre-ville, vers le nord
de Poto-Poto et surtout du côté de Talangaï et
Djiri, en direction de la route du nord.

Quartiers
Brazzaville, région administrative indépendante
du Pool depuis 1980, compte neuf arrondis-
sements : Makélékélé, Bacongo, Poto-Poto,
Moungali, Ouenzé, Talangaï, Mfilou, Madibou
et Djiri. Chaque arrondissement est lui-même
subdivisé en « quartier » et la frontière entre
chacun est très ténue...
Héritage de l’urbanisme colonial, les Congolais
distinguent encore parfois le « centre » des
« cités », implicitement les « cités indigènes »
dans la terminologie coloniale. Le « centre-ville »
dont parlent les Brazzavillois n’est pas une
identité administrative propre, il est englobé
dans le territoire de Poto-Poto, dans la partie
proche du fleuve. Logiquement, lorsqu’un
Brazzavillois parle de Poto-Poto, il évoque
la partie de l’arrondissement qui se trouve
au-delà du rond-point du même nom, après
le « centre-ville » en allant au nord. Afin de se
repérer, pour simplifier ce shéma compliqué,
sachez que le centre-ville est au bord du fleuve,
encerclé par les immenses quartiers de Bakongo
au sud et Makélékélé à l’ouest, prolongé par
Madibou vers le Djoué, Mougali au nord-ouest
et Poto-Poto au nord. Dans le prolongement de
ce dernier quartier s’étend les vastes quartiers
de Ouenzé et encore plus loin, au nord, Talangaï
et Djiri. Mfilou est situé derrière Moungali après
l’aéroport.
 98

Route
de Ma
yam
a

DISTRICT DE NGAMABA
Brazzaville
INZOULI
MOUNGALI

KIBOUENDÉ
NGA-MBIO

P
Ch
em

de MOUTABALA
in

fe
r
Co
ngo
-O
c
éa

MFILOU
n

Stade ominsport d
de la Révolution
s
Av. des premiers jeux africain

MASSINA P
Pa
Cimetière NGA-NGOUONI
de mounkoundri MILICE Université
Ngouaka Marien Ngouabi
KINSOUNDI
MOUKOUDZI-
MAKÉLÉKÉLÉ NGOUAKA
rr
chhee
oeelcl
eSScchho
e
ennuu
AAvve

METEO
lou
M fi

a
Lou
KINGOUARI de
e n ue
Av

lou
YAMAMBA bou Av.
An
dré
am

Rou
t Ma BACONGO
Ng

tso
ed

ua
eD

j NTANIA
ou
é

POTO POTO-DJOUÉ MANSSIMOU MPISSA

 Ave
nu
e 99

Ro
de

ute
la
MIKALOU

Cité des d

nat
ionale
i x- TALANGAÏ

n° 2
sep
t Cimetière de Tsiémé

MOUKONDO
Ts i
Avenue de la C Av ém
en é
ue
de
l’

Ave
Int
en
OUENZÉ da

nu
nc

e de
e
ité des dix-sept

la T

Av
sièm

en
ue
eé
Aéroport de Maya-Maya

de
l’
Int
en
da
nc
s NGAMBA
tyr

e
ar
is m
s tro
de
ue
ven
A
Rond-point Club
de Moungali nautique
Av
en
ue
de
la
Pa

PLATEAU DES 15 ANS

ix

e MPILA
nc
oua

es ra
mé eF
Ar
Mf

MOUNGALI II d
d es Av
.
rd chal Lyautey r
va du Maré Gare me
ule vard ou
Bo ule
ferroviaire lD
Bo au
eP
Av

Rond-point nu
.U

de la patte d’Oie POTO-POTO Ave Dépôt

ssi

s d’hydrocarbures
Parc zoologique onu
A. C
Av.

é
Av. ou
s

Cimetière
Av. des premiers jeux africain

central TCHAD Éb
ix
ay

Palais du Fé l Gare fluviale

a-M

Parlement um
ba Ru e
ay

PLATEAU um
P. L
a

v.
Allée d
A

u Chal Mairie
no

lu
na
d’Or
Av.
O
G
N
r CO
hheer
VE
E U
FL
LE

0 1 km
O
100 Brazzaville - Quartiers

Madibou et Djiri, les derniers nés

Pour faire face au développement croissant de la capitale et faciliter les rapports des
administrés avec les institutions communales, Brazzaville étend son influence au
nord comme au sud et crée, début 2012, les arrondissements 8 (Madibou) et 9 (Djiri).
Madibou démarre après le Pont du Djoué jusqu’à la rivière Maloto, un peu avant Nanga
Lingolo, sur les bords de la N1, la route du sud. Djiri, le dernier des arrondissements, très
dynamique, très populaire, englobe toutes les constructions qui se sont rapprochées de
la N2, la route du Nord. Il va de Mikalou jusqu’au Pont de Djiri. Derniers arrivés, derniers
servis : il reste encore beaucoup à faire dans ces deux arrondissements pour les mettre
« au niveau » des autres.

Centre-ville des artistes et intellectuels de la capitale. Au

Le centre-ville est toujours aujourd’hui le centre
du pouvoir et du prestige, du commandement
de l’armée et le centre financier. Très actif
la journée, il se vide dès 18 heures, à la nuit
tombée. Seule l’activité des restaurants et des
boîtes de nuit l’empêche de devenir triste à ce
moment-là. Il est arrimé par deux grands ronds-
points à ces deux arrondissements populaires et
actifs que sont Poto-Poto et Bacongo.
rond-point de Moungali se trouve la belle case de
l’école de peinture de Poto-Poto. L’Ecole de Poto-
Poto est bien née dans le quartier homonyme :
l’arrondissement de Moungali a rogné lors d’une
réorganisation cadastrale sur son voisin et ancêtre
Poto-Poto et le fameux rond de la fameuse école
a basculé dans son camp… Moungali est un
vaste arrondissement qui englobe le Plateau
des 15 ans, un quartier situé près de l’aéroport,
très cosmopolite.

Poto-Poto et Moungali Bacongo et Makélékélé

wwPoto-Poto. Cet arrondissement populaire très
commerçant est le plus ancien de Brazzaville.
L’importante population d’Ouest-Africains, ou
« West Af » comme on les appelle ici, explique
la présence de plusieurs mosquées dans
l’arrondissement. Poto-Poto est le quartier le
plus métissé de Brazzaville. La basilique Sainte-
Anne, inaugurée en 1949 et durement touchée
pendant la guerre de 1997 est désormais
restaurée. D’autres immeubles en portent
encore les stigmates, mais le quartier se rénove
progressivement. Aujourd’hui, Poto-Poto est
encore un lieu privilégié des sorties nocturnes
et abrite de nombreux clubs et lieux VIP.
wwMoungali. Autre point de chute des Ouest-
Africains, Moungali semble être une extension
de Poto-Poto, dont il partage les caractéristiques
sociologiques et le bâti. Les deux arrondissements
se signalent par une hyperactivité commerçante
sur leurs artères principales le jour et une grande
concentration de lieux de nuit. L’arrondissement a
de tout temps été réputé pour être le lieu d’élection
wwBacongo. Quartier où se trouve la case De
Gaulle où résida le général pendant la dernière
guerre, devenue aujourd’hui la résidence
de l’ambassadeur de France au Congo. La
vie du quartier est ailleurs : dans l’activité
grouillante de son grand marché, le marché
Total, une ville dans la ville. C’est du côté de
l’avenue Matsoua que l’on trouve les repaires
des sapeurs, l’arrondissement est leur fief
historique. Bacongo fut le fief des Ninja, la milice
de Bernard Kolelas durant la guerre civile, et
dans un autre registre celui des sapeurs, dont
l’avenue Matsoua est surnommée « le couloir
de la mode » par les Brazzavillois. Pour le reste,
c’est un arrondissement populaire peuplé de
manière presque exclusive de Balari (Bakongo
du Pool). La proximité du fleuve et la largeur
des ruelles le rendent très agréable.
wwMakélékélé. En surface, Makélékélé est
l’arrondissement le plus important de Brazzaville :
il s’étend le long du fleuve jusqu’au pont du Djoué,
à une quinzaine de kilomètres au sud-ouest.

Mfilou, un arrondissement presque rural

Paisible arrondissement 7 situé près de l’aéroport derrière Moungali, il comprend le
quartier de Diata, peuplé majoritairement de Mbembés originaires de la Bouenza et vers
lequel convergent nombre de Brazzavillois le week-end : les Mbembés sont réputés être
les champions du ngoulou mako, le porc à la banane plantain.
Brazzaville, vue du centre-ville
dominé par la Tour Nabemba.
© STÉPHANIE BORG
102 Brazzaville - Se déplacer
Il partage avec Bacongo une quasi-monoeth-
nicité bakongo.
Pour changer d’air, mettez le cap au sud sur le
rond-point de Makélékélé (direction Makélékélé-
Guinomere en minibus), à quelques minutes,
où se trouve un poignée de hauts lieux de la
nuit Brazzavilloise. En retrait du centre, la fête
y est plus congolaise, ou lari pourrait-on dire,
en tenant compte de la géographie ethnique du
quartier. La descente inopinée d’un mundele, un
Blanc, en ces lieux qu’il ne fréquente habituel-
lement pas, est souvent un motif de satisfaction
et d’amusement. Vous deviendrez vite le centre
d’intérêt de la fête.
Ouenzé et Talangaï déménager de force et s’improviser un peu
wwOuenzé. Quartier mixte où les différentes
ethnies du pays cohabient, Ouenzé est tout
de même majoritairement peuplé de Tékés
et de Mbochis. Son marché de pharmacopée
traditionnelle est le plus réputé de la capitale.
wwTalangaï. Arrondissement au nord de
Brazzaville, Talangaï est un quartier très
commerçant, avec une multitude d’étals sur
le trottoir de la rue du 18-Mars qui laissent un
Se déplacer
L’arrivée
Avion
„„ AERCO
Aéroport Maya-maya
& +242312 71 53
www.aerco-cg.com – contact@aerco-cg.com
Aerco est la société qui gère le bon fonctionne-
ment de l’aéroport de Brazzaville et de Pointe
Noire. Le confort et la fluidité des départs et
arrivées sont ses priorités. Derrière ce nom, c’est
bien Egis qui détient un large réseau d’aéroports
dans le monde et qui se développe de plus en
plus, de Brest au Brésil en passant par Chypre.
„„ AÉROPORT DE MAYA MAYA
La première surprise de Brazzaville, c’est son
aéroport. Ultra-moderne, fait de verre et d’acier,
climatisé – en principe, sauf panne aléatoire – il
marque la rupture avec son ascendant, un petit
bâtiment vétuste étouffant où les voyageurs se
bousculaient pour arriver jusqu’aux guichets,
réputé pour être un enfer pour les passagers.
Lorsque vous débarquerez, avant même de
passer les contrôles de police, vous devrez
présenter votre certificat international de
vaccination contre la fièvre jaune, obligatoire.
étroit passage aux voitures qui s’y faufilent. Il
est réputé pour ses bouchons interminables aux
heures de pointe, et beaucoup de taxis refusent
de s’y rendre pour cette raison. Même si ce n’est
plus le plus éloigné des arrondissements, c’est
ici que la compagnie de bus Océan du Nord,
qui emprunte la route du nord jusqu’à Bétou,
a installé son terminal. Talangaï est surtout
connu pour son marché nocturne, le marché
Dragage, qui vend des poissons et des viandes
de brousse (même si certaines espèces sont
protégées). Talangaï est l’un des quartiers les
plus denses de la capitale, qui connaît la plus
rapide expansion. La pression immobilière
est telle que ce fameux marché Dragage a dû
plus loin dans une rue, en raison d’un projet
immobilier sur son terrain. Il faut dire que
depuis quelques années Talangaï est un curieux
mélange de villas neuves construites par les
nantis et de logements précaires et insalubres.
Des complexes résidentiels luxueux comprenant
plusieurs immeubles plantés sur un parc sortent
de terre sur de vastes surfaces, chassant les
plus pauvres aux confins du quartier, le long
de la route du Nord.
Ne l’oubliez donc pas au même titre que
vos autres documents de voyage ! Ensuite,
seulement, seront contrôlés votre passeport,
votre visa et vos empreintes digitales enregis-
trées, le tout désormais entièrement informatisé.
Ces formalités sont assez rapides, vous pourrez
ensuite récupérer vos bagages : armez-vous de
patience, c’est long, très long !
Une fois obtenus, il est possible que l’on vous
demande de présenter le talon d’enregistre-
ment correspondant à vos valises pour éviter
les vols ou les erreurs. En tout, il vous faudra
1 heure 30 en moyenne pour quitter l’aéroport.
A la sortie, légèrement en retrait dans le hall,
vous trouverez un distributeur de billets qui
fonctionne ainsi que le bureau d’accueil de
l’Office du Tourisme.
Pour le moment, un seul hall assure les départs
nationaux ou internationaux. On vous demandera
votre passeport et votre billet pour vous autoriser
à passer en salle d’enregistrement. Après le
contrôle de sûreté « classique », un autre
contrôle « privé » complémentaire sera réalisé
si vous prenez Air France ou Ecair avant l’embar-
quement : ne vous étonnez pas de devoir montrer
à nouveau – vraiment – toutes vos affaires. En
salle d’embarquement, quelques magasins duty
free sont ouverts.
LES AEROPORTS DU CONGO
la Référence en Afrique Centrale

AERCO est le fruit d’un Partenariat Public Privé efficace

permettant aux Aéroports du Congo d’atteidre les standards
internationaux avec l’ensemble des opérateurs

Aéroports du Congo
BP 1851 - Brazzaville - République du Congo
BRAZZAVILLE - POINTE NOIRE - OLLOMBO Aéroport du Congo
104 Brazzaville - Se déplacer
wwTaxes d’aéroport. Les taxes d’aéroport de
sortie pour les vols nationaux et internationaux
sont désormais directement intégrées dans
le prix du billet ; si on vous réclame quelque
chose, refusez.
wwTaxi depuis/vers l’aéroport. Si vous n’êtes
pas attendu par le service navette de votre hôtel
ou pris en charge à votre arrivée, les taxis sont
identifiables, à l’aéroport, grâce à leurs gilets
beiges avec la mention « taxi ». La station se
trouve à la sortie, tout de suite à gauche, mais
le plus souvent, un chauffeur vous aiguillera
vers la première voiture sur la file. La course est
d’environ 3 000 FCFA pour aller au centre-ville,
négociable en fonction de votre réelle destination
finale. Soyez ferme sur les tarifs et vérifiez bien
qu’il inclut aussi les éventuels embouteillages
et autres détours en cas d’imprévus ! Autre
solution, monter au niveau supérieur, pour
prendre un taxi devant la porte des départs et
négocier le trajet à 1 000 FCFA.
wwConseils futés. Pour les vols domestiques,
privilégiez le billet électronique, à prendre auprès
de la compagnie ou des agences de voyages
qui émettent ce type de document : c’est la
garantie d’avoir votre nom sur la liste et votre
place dans l’avion, sans devoir se bousculer
au comptoir de check-in. Le nombre de vols
pour Pointe-Noire étant nombreux, vous aurez
facilement des places, même au jour le jour.
„„ AIR FRANCE
Avenue Amilcar-Cabral
& +242 22 281 00 35 / +242 05 531 21 51
www.airfrance.cg
En face du Casino
Ouvert du lundi au vendredi de 8h30 à 16h30.
Vols directs depuis Paris tous les jours sauf
le mardi, jeudi et dimanche. Durée moyenne
de vol : 7h50.
„„ ASKY
1er étage de l’Immeuble AOGC
rue Mbochis
en face de l’ambassade du Nigeria
& +242 05 717 49 81 / +242 06 629 12 60
www.flyasky.com
bzvkpcto@flyasky.com
Ouvert du lundi au vendredi de 7h30 à 12h et
de 14h à 17h. Samedi : 7h30 - 12h
Compagnie togolaise qui relie Brazzaville à
Addis Abeba, Cotonou, Dakar, Douala, Libreville
et Lomé.
„„CANADIAN AIRWAYS CONGO
Agence de l’aéroport
& +242 05 593 00 00
www.canaircongo.com
Ouvert du lundi au samedi de 7h à 17h, dimanche
de 7h à 11h.
Vols pour Pointe-Noire tous les jours, vols deux
fois par semaine pour Impfondo, le lundi et le
vendredi, un vol par semaine pour Ouesso, le
mercredi.
wwAutre adresse : Boulevard Denis Sassou
Nguesso Rue Papa Gaz & +242 06 624 91 67
„„ ÉQUAFLIGHT
Aéroport Maya-maya & +242 06 945 70 04
www.equaflight.com
Vols réguliers entre Brazzaville et Pointe-Noire.
Vols pour Port-Gentil, les mardi, jeudi et samedi.
„„ETHIOPIANS AIRLINES
81 avenue Foch
& +242 22 281 07 66 /
+242 06 833 93 33 / +242 06 671 20 20
www.ethiopianairlines.com
Ouvert du lundi au vendredi de 8h à 17h. Samedi
de 8h à 12h.
Vol pour Addis Abbeba avec des correspon-
dances pour toute l’Afrique et Paris.
„„KENYA AIRWAYS
Avenue Almicar-Cabral
& +242 05 578 15 38 / +242 05 616 90 53
www.kenya-airways.com
Ouvert du lundi au vendredi de 8h à 16h.
Samedi : 8h-12h.
La compagnie relie Brazzaville à Nairobi puis
connexions possibles pour de nombreuses
destinations.
„„ ROYAL AIR MAROC
10 avenue de l’Amitié & +242 06 628 28 28
www.royalairmaroc.com
Ouvert du lundi au vendredi de 8h30 à 12h30 et
de 13h30 à 16h30.
Relie Paris à Brazzaville via Casablanca 6 à
7 fois par semaine.
„„ SOUTH AFRICAN AIRWAYS
Avenue Amilcar-Cabral
Immeuble City Center & +242 06 650 91 92
Ouvert du lundi au vendredi de 8h à 16h30.
Samedi : 8h-12h.
Dessert plusieurs fois par semaine de multiples
destinations africaines ou européennes
(Londres, Moscou...) via Johannesburg.
„„TAAG
Avenue Almicar-Cabral
Immeuble City Center & +242 06 676 89 90
www.taag.com
La compagnie angolaise dessert plusieurs fois
dans la semaine Luanda, Bangui et Douala.
„„TAC (TRANS AIR CONGO)
Avenue Almicar-Cabral
Immeuble City Center
& +242 06 626 26 05 / +242 05 360 91 85
www.flytransaircongo.com

Ouvert du lundi au vendredi de 8h à 17h et le
samedi de 8h à 12h.
Vols tous les jours pour Pointe-Noire. Vols inter-
nationaux pour Libreville, Douala, Cotonou et
Abidjan.
Train
„„ CHEMIN DE FER CONGO-OCÉAN
Place de la Liberté
Centre-ville
Achat des billets au guichet de la gare
uniquement, le matin avant 11 heures.
En 2017, en raison des exactions dans les
départements du Pool et de Bouenza, les bus ne
circulent plus entre Brazzaville et Pointe-Noire.
Les informations suivantes datent de la dernière
édition. La liaison Brazzaville-Pointe Noire est
assurée par le Chemin de Fer Congo-Océan
(CFCO). Le trajet, soit de jour, soit de nuit,
dure en moyenne 12 à 15 heures. Même si on
n’est pas à l’abri d’un éboulement de terrain
ou d’un problème sur les voies, on est loin du
temps où il fallait voyager debout, s’armer de
patience et prévoir une journée de voyage. Bien
entretenu, entièrement climatisé, l’accès au train
est sécurisé et contrôlé, ne pratiquant plus la
surchage. On peut passer la nuit en couchettes,
propres et aseptisées, ou en première classe
dans des fauteuils inclinables, avec tablettes
et prises électriques. En deuxième classe, le
confort est plus sommaire, mais reste correct.
Restauration possible en voiture-bar centrale
où il y a encore des tables et des banquettes
pour prendre son temps. Attention, la région du
Pool connaissant régulièrement des violences,
renseignez-vous pour connaître la situation
avant votre départ. Néanmoins, en cas de doute,
vous pouvez prendre le train sans risque entre
Dolisie et Pointe-Noire.
Bus
En 2017, en raison des exactions dans les départe-
ments du Pool et de Bouenza, les bus ne circulent
plus entre Brazzaville et Pointe-Noire. Les infor-
mations suivantes datent de la dernière édition.
wwPour aller dans le sud. La seule route qui
relie Brazzaville au sud est la RN1. Pour se
rendre dans le sud du Pool, des bus partent
régulièrement des environs du marché Total.
Ils desservent Nganga Lingolo, Kinkala, Boko,
Linzolo, Madingou, Kayes, Dolisie, Pointe-Noire.
Il faut compter une journée pour atteindre
Pointe-Noire.
wwPour aller dans le nord. Océan du Nord est
la principale compagnie à assurer des liaisons
vers le nord, les bus sont à peu près à l’heure, en
bon état, efficaces et les réservations effectives.
Ils desservent Oyo, Owando, Makoua, Ouesso,
Se déplacer - Brazzaville 105
Pokola, Enyellé, Bétou, Impfondo. Attention,
dans le département de la Likouala, la route,
sauf exception, n’est pas goudronnée, la piste
peut donc s’avérer très difficile surtout entre
Sambala et Dongou et vers Bétou.
„„ GARE ROUTIÈRE DE LA COMPAGNIE
OCÉAN DU NORD
1 rue Ango-Mikalou
Quartier Talangai
& +242 06 628 88 33 / +242 521 76 78
Ouvert de 5h30 à 19h30.
Les bus – de vrais bus type long courrier en
assez bon état, de cette compagnie ivoirienne
rayonnent largement sur le nord du pays. C’est
la solution la moins coûteuse pour voyager
dans ce coin et goûter le vrai nord, que peu de
personnes de Brazzaville connaissent en réalité.
En revanche, réservez vos billets le plus tôt
possible, les bus, notamment pour Ouesso, sont
complets assez longtemps à l’avance, surtout
le week-end. Compter plus de 12 heures pour
se rendre à Ouesso.
Brazzaville eT le POOl
Pour réserver, il vous faudra aller patienter au
guichet de la compagnie : demandez le coordina-
teur de la gare, s’il est là, il vous accompagnera
dans vos démarches. Les bus desservent régu-
lièrement les principales villes, Ngo, Gamboma,
Oyo, Edou, Obouya, Owando, Makoua, Ouesso,
Pokola, Enyellé, Bétou, Impfondo.
Bateau
„„ BEACH
La traversée nécessite un visa pour la République
démocratique du Congo : l’ambassade de la RDC
à Brazzaville, ouverte le matin, les délivre en
48 heures, normalement pour les seuls résidents
au Congo. Traversée tous les jours, sauf le
dimanche après-midi, jusqu’à 17h30 environ.
C’est de là que se font les embarquements de
marchandises et de passagers pour Kinshasa.
Le port autonome se divise en trois zones :
après avoir franchi le portique qui le signale,
on arrive sur la zone d’embarquement où l’on
prend les pirogues rapides. La traversée dure
quelques minutes, dans de bonnes condi-
tions de confort, mais l’embarquement peut
prendre deux heures. En continuant, on arrive au
Beach proprement dit, on y rentre muni de son
passeport seulement. Premier contrôle. Ensuite,
une série de procédures, assurée par le service
spécial frontalier, est à réaliser pour embarquer :
achat du billet et paiement de diverses taxes,
y compris pour la fouille des passagers. Cette
zone d’embarquement, passagers et marchan-
dises, est une cohue difficilement descriptible.
Les passagers se pressent à l’heure d’arrivée
ou de départ des bateaux, chargés de tout ce
qui peut se négocier des deux côtés du fleuve.
106 Brazzaville - Se déplacer
Des convois de chaises, tricycles, chaises-
roulantes à guidon munies de pédalier, chargées
à se disloquer de caisses sur lesquelles trônent
en équilibre leur propriétaire handicapé, le
tout poussé par des aides tentant de se frayer
un chemin entre les piétons et les véhicules
divers qui convergent vers la sortie, tout en
essayant d’éviter les coups de chicote que les
douaniers et autres forces de l’ordre distribuent
généreusement pour ramener, sans doute,
cette turbulente humanité à plus de décence.
Une grosse tranche de chaos organisé et un
avant-goût de la traversée telle qu’expéri-
mentée quotidiennement par ceux qui vivent
du petit négoce entre les deux capitales. En
dépassant le Beach, on croise une multitude
de petits restaurants le long des bâtiments,
auvents de tôle en extension des bâtiments
portuaires qui vendent leur maboké et autres
poissons braisés. En poursuivant on arrive à
une plate-forme de béton qui offre une belle
vue dégagée sur Kinshasa, avec en contrebas
un cimetière de barges échouées. En continuant
la route, le terminus est la zone d’embarque-
ment des barges, baleinières et pirogues qui
remontent les fleuves Congo et Oubangui vers
le nord Mossaka, Impfondo et plus loin jusqu’en
Centrafrique.
Voiture
La location de véhicules est coûteuse au Congo :
il faut compter en moyenne 30 000 FCFA pour
une petite voiture, 80 000 FCFA pour un 4x4 de
grande marque. Les tarifs augmentent selon
le kilométrage. Dans le cas de déplacements
multiples en ville, mieux vaut négocier un taxi
à la journée.
„„ AVIS CONGO (CFAO MOTORS)
Boulevard Denis Sassou Nguesso
Quartier Mpila
& +242 05 550 17 78
& +242 06 665 44 65
www.cfaomotors-congo.com
Ouvert du lundi au vendredi de 8h à 12h et de
15h à 17h et sur rendez-vous. Livraison possible
du véhicule sur son lieu de résidence.
Ici, qualité de service et prestations d’Avis
– partenaire de CFAO Motors, grand groupe
français, notamment distributeurs de véhicules
multi-marques – sont au rendez-vous. Les tarifs
(par jour et à titre indicatif) varient en fonction
de la catégorie du véhicule, du nombre de
jours de location et du kilométrage. Possibilité,
moyennant supplément, de prendre un chauffeur
(très conseillé si vous n’êtes pas familier de la
conduite africaine ou si vous ne connaissez pas
assez la région). Réservation en ligne possible
sur www.avis.fr. Accueil professionnel et très
agréable.
„„EUROPCAR
Avenue du Camp
& +242 05 769 22 22
Voir page 24.
En ville
Bus
Des lignes régulières sillonnent la ville : leurs
numéros et les destinations correspondantes
sont inscrites sur le pare-brise des bus. Mais s’y
retrouver demande beaucoup de temps, d’autant
que de nouvelles lignes se créent régulièrement :
le mieux étant de demander là où les véhicules
sont concentrés si l’un d’entre eux va dans la
direction désirée. Quand on parle de bus, il
s’agit en réalité de minibus, ou fula-fula, de type
Toyota, comprenant un chauffeur et parfois un
receveur, servant de contrôleur et éventuel-
lement de copilote. Pour le reste, c’est-à-dire
vous et les passagers, il n’y a de limite que ce
que les essieux peuvent supporter. Conçus à
la base pour accueillir de 10 à 12 personnes,
ils acheminent environ 20 personnes, grâce
notamment à une banquette ajoutée derrière
les sièges conducteurs et des strapontins en
bout de banquettes. Aujourd’hui, la pratique
du kabola makolo, qui veut littéralement dire
« partager et s’entrecroiser les jambes », se fait
très rare : des usagers assis les uns en face des
autres, la distance les séparant étant minime,
leurs jambes se croisent, jambe gauche de l’un,
puis jambe droite de l’autre et ainsi de suite...
mais il faut assister à une sortie d’un passager,
surtout s’il est au fond du bus, c’est un véritable
spectacle ! Les rendements demandés par les
propriétaires de ces bus ou taxis expliquent les
comportements parfois erratiques de certains
chauffeurs, sous la réprobation générale des
passagers qui ponctuent chaque coup de frein
ou d’accélérateur de « Ohhhh ! », ou de « Ah
vraiment ! ». Course pour une somme modique :
à partir de 150 FCFA selon la distance.
Taxi
Impossible de ne pas reconnaître un taxi à
Brazzaville, tant il y en a ! Peints en vert et
blancs, de marque Toyota, principalement
Corolla, de différents modèles et décennies,
certains ont même des surnoms comme
« cuisse de poulet » – eu égard à leur forme –
ou « Sarkozy » – eu égard au lien entre l’année
de sortie de la voiture et l’année d’élection du
président français.
Pour rejoindre le centre-ville, depuis l’aéroport,
la course peut se négocier à 2 000 FCFA. En
centre-ville, la course est généralement de
1 000 FCFA. Une heure peut se négocier entre
2 000 et 3 000 FCFA et une journée entre
20 000 et 30 000 FCFA.
 Pratique - Brazzaville 107

Le chauffeur peut refuser de prendre un
passager si le quartier de destination ne lui
convient pas, sur la base de critères tels que
l’état des routes, la probabilité de bouchons...
mais vu le nombre de taxis, vous n’aurez pas de
mal à en trouver un qui réponde à vos critères.
wwTaxis collectifs ou 100-100. Un taxi collectif
qui assure, sur les grands axes, toujours la
même course, pratique pour vous rapprocher
de votre destination. On les reconnaît au nombre
de passagers (jusqu’à quatre sur la banquette
arrière et trois devant – chauffeur compris),
à leur klaxon incessant et à leur état général,
plutôt mauvais. Si vous n’êtes pas en confiance
pour des raison de sécurité, changez de taxi !
Course à 150 FCFA.

Pratique
Tourisme – Culture Représentations –
„„ OFFICE DE PROMOTION DE L’INDUSTRIE Présence française
TOURISTIQUE (OPIT) „„AMBASSADE DE FRANCE
Aéroport International Maya-Maya
Rue Alfassa
& +242 22 613 69 06
Rond-point de la Poste
www.officedutourisme.gouv.cg
contact@officedutourisme.gouv.cg & +242 05 361 24 07 
Pour toutes informations relatives au tourisme. & +242 05 361 24 06
cg.ambafrance.org

Brazzaville eT le POOl
L’office organise une visite de Brazzaville en bus
tout confort les jeudis après-midi et samedi Services consulaires ouverts du lundi au vendredi
matin et après-midi.  de 9h à 12h. Standard téléphonique ouvert de
Adultes : 5 000 FCFA, étudiants : 3 000 FCFA, 8h à 19h.
enfants : 2 500 FCFA. En cas d’urgence en dehors de ces horaires
& +242 05 556 17 20.
Réceptifs „„ AMBASSADE D’ITALIE
2 avenue Auxence Ickonga
„„AFRICA GLOBAL GUIDE & + 242 04 444 00 60
1555 avenue cité des 17 & +242 22 281 11 52
& +242 05 38 274 69 ambasciata.brazzaville@esteri.it
Voir page 16.
Ex boulevard Lyautey,
„„CONGO’S TRAVEL AGENCY vers le C.H.U.
aéroport Maya Maya, hall des arrivées Standard ouvert du lundi au vendredi de 8h à
& + 242 05 365 11 11 18h. En dehors et en cas d’urgence uniquement :
Voir page 16. & +242 055 5126 35
„„ÉQUATEUR VOYAGE CONGO „„CONSULAT HONORAIRE DE BELGIQUE
Avenue Foch Quartier Cathédrale
& +242 05 590 00 05 & +242 06 669 16 88
Voir page 17. consulatbelbzv@gmail.com

recommandé par
108 Brazzaville - Pratique
Argent
Rentré dans une période de modernisation, le
système bancaire rend aujourd’hui le retrait au
distributeur automatique très facile à Brazzaville,
pour les cartes Visa, plus difficile pour la Master
Card. Du fait d’une commission de change assez
élevée dans les banques ou dans les bureaux de
change – 6 à 7% en moyenne – on peut préférer
le retrait au distributeur ou, dans la catégorie
informelle, les papas qui tiennent boutique (un
tabouret, un portefeuille) à « la bourse », sous
les manguiers le long de l’ambassade de Russie,
avenue Amilcar Cabral. Ces anciens fonctionnaires
à la retraite acceptent euros comme dollars.
Les transferts internationaux d’argent peuvent
passer par Western Union, Money Gram. Tous
ont des bureaux dans l’ensemble du pays, y
compris dans les coins les plus reculés.
„„ BCI
Avenue Amilcar Cabral & +242 22 281 58 33
www.bci.banquepopulaire.com
Agence centrale
Banque du Groupe Banque Populaire, avec
guichet automatique acceptant les cartes Visa.
wwAutres adresses : Agence de la Poste, en
face de la BEAC • Bacongo • Maya-Maya (dans
l’aéroport) • Ouenze • Poto-Poto
„„ BGFIBANK
Avenue Almicar-Cabral & +242 05 505 17 39
congo.bgfi.com – agence.proxima@bgfi.com
Face au Crédit du Congo
Ouvert du lundi au vendredi de 8h à 16h30,
le samedi de 8h à 12h. Deux distributeurs de
billets pour carte visa seulement.
wwAutres adresses : 47 rue Ngania/Avenue
Marien N’GOUABI – Talangaï • Agence siège :
Angle Rue de Reims, face ex-Paierie de France
– Centre-ville
„„ CRÉDIT DU CONGO
Avenue Amilcar-Cabral
A côté du Casino
Ouvert du lundi au vendredi de 7h30 à 12h30 et
de 14h30 à 17h.
Distributeur automatique de billets qui acceptent
la carte Visa et Mastercard.
wwAutres adresses : Avenue de la Paix/Rue
Dispensaire, Poto-Poto • Bd Bitelika Ndombi,
Mpita • Rond-point Makélékélé • Rond-point
Mungali
„„ECOBANK
Rond-point de la Coupole
& +242 06 600 04 04 / +242 04 444 05 05
www.ecobank.com
ecobankcg@ecobank.com
Ouvert du lundi au vendredi de 8h à 16h.
Samedi : 8h-14h.
Agence avec distributeur de billets, Visa unique-
ment. Peu d’agences à Brazzaville mais quelques
autres distributeurs de billets disséminés dans
les grands hôtels de la ville.
wwAutre adresse : Avenue de la Paix, Poto-Poto
Moyens de communication
„„ CYBERCAFÉ DE L’INSTITUT FRANÇAIS
Place de la République
Rond-point du CCF
Le lundi de 14h à 18h, et du mardi au samedi
de 9h à 19h.
Cybercafé climatisé, agréable, ordinateurs de
qualité, connexion généralement assez bonne.
„„ CYBER-GNI
Centre-ville & +242 22 281 49 31
gnicongo@yahoo.fr
Au pied de l’immeuble de l’Arc
en face de la boulangerie
Ouvert de 9h à 20h. Connexion : 1 000 FCFA
l’heure, 500 FCFA la demi-heure.
Petit cybercafé à la connexion aussi rapide qu’à
l’IFC. Ecran plat, climatisation.
„„DHL EXPRESS
Avenue Foch & +242 05 516 68 78
www.dhl.com
Ouvert de 7h30 à 18h30 du lundi au vendredi.
Samedi et dimanche de 9h à 15h.
„„ OFIS
Boulevard Denis-Sassou-Nguesso
& +242 06 600 0000
www.yattoo.com
info@ofis-computers.com
Cette société, créée en 2000, a été le précurseur
du développement des nouvelles technologies
de l’information et de la communication (NTIC)
au Congo. C’est actuellement le partenaire de
référence dans les domaines de l’informatique,
de la sécurité électronique, des réseaux &
télécoms, connexions Internet… au Congo,
en Afrique du Sud et Centrale. Yattoo est le
fournisseur d’accès et la marque sous laquelle
la société OFIS commercialise l’accès à internet
dans les zones publiques et privées, à l’aide
de cartes de navigation prépayées, avec les
technologies Wifi et des réseaux filaires.
„„ POSTE
Face à l’Ambassade de France
Ouvert du lundi au samedi de 7h30 à 17h.
Samedi : 9h30-13h.
Oubliez-la, elle ne fonctionne pas, du moins pas
dans les termes qui vous sont connus. Vous
pourrez envoyer une carte postale du Congo
si bon vous semble mais ne la déposez pas
dans les jolies boîtes aux lettres rétro que vous
trouverez en ville : on y jette des cacahuètes...
 @

DÉCOUVREZ NOS OFFRES BUSINESS HAUTE PERFORMANCE

110 Brazzaville - Pratique

et votre lettre restera là jusqu’à votre prochain
passage ! Si les lettres « passent » sans
problème en dix ou quinze jours pour un envoi
entre Paris et Brazzaville, la réception des colis
est plus aléatoire, faites appel à des entreprises
privées pour des expéditions totalement sûres.
Pour ceux qui envisagent de s’installer au
Congo, l’ouverture d’une boîte postale est
nécessaire : c’est l’activité principale de cette
grande poste centrale.
„„ TOP NET WORLD
4 rue Loango – Poto-Poto
& +242 06 668 06 07 / +242 04 408 56 36
Perpendiculaire à l’avenue de la Paix,
au niveau du magasin Foberd
Ouvert du lundi au samedi de 8h à 18h, le
dimanche de 8h à 13h.
Agréable cybercafé haut de plafond bien ventilé
avec des horloges, façon aéroport de films
en noir et blanc, donnant au mur l’heure de
capitales lointaines. La connexion est plutôt
stable sur des écrans plats ; il y a même une
machine à café (soluble bien sûr). Par contre,
pas de possibilité de brancher son propre
matériel. Ce centre fait aussi fax, photocopies
et agence de voyage.
Santé – Urgences
En cas de problème grave, contactez votre
ambassade en priorité. Si vous avez des ennuis
de santé, commencez par trouver un médecin.
Evitez, de façon générale, de contacter la police
sans assistance : quelle que soit l’issue du
problème, il est probable que l’on vous réclame
de l’argent.
„„CABINET DENTAIRE SEMINET
Avenue du Camp – Immeuble CNSS
& +242 05 551 42 96 / +242 06 683 15 14
Au-dessus de la pharmacie Mavré
Consultation sur rendez-vous.
„„ CENTRE MÉDICO SOCIAL FRANÇAIS
Boulevard Denis Sassou
Immeuble Paul-Doumer
& + 242 06 639 45 45
Arrêt Congo Pharmacie
Du lundi au vendredi, sans rendez-vous de 8h à
12h30, sur rendez-vous de 15h à 18h. Samedi
matin, de 9h30 à 11h30. Urgences médico-
chirurgicales & +242 05 578 19 54.
„„ CLINIQUE GUENIN
& +242 05 575 67 73 / +242 22 294 18 86
administration@clinique-guenin.com
La clinique dispose de tout le matériel et le
personnel médical dont vous pourriez avoir besoin
lors de votre passage au Congo : médecins géné-
ralistes, chirurgiens, anesthésistes, urgentistes
ainsi que de nombreux spécialistes. La clinique se
spécialise également dans les services aux entre-
prises, notamment en couverture médicale, pour
la sécurité et l’autonomie des sites on-shore ou
off-shore (mer, terre, brousse...). Le personnel de
la clinique peut également faire des campagnes
de vaccination, des formations sur les maladies
tropicales ou sur les premiers secours. Dispose
de toutes les certifications utiles : terre, mer,
plongée... Cette clinique peut être aussi bien utile
pour les personnes résidant (ou de passage) au
Gabon ou en Angola.
„„CLINIQUE MÉDICALE SECUREX
33 avenue Amilcar-Cabral
& +242 05 548 59 95 / +242 22 281 38 72
www.brazzaclinique-securex.com
Face au City Center
Ouvert 24h/24.
„„CLINIQUE NETCARE
Avenue du Maréchal-Lyautey
Quartier CHU
& +242 06 679 59 11
& +242 06 679 69 11
En face du château d’eau Brazza

Aider les jeunes filles des rues

„„ ASSOCIATION DE SOLIDARITÉ INTERNATIONALE (ASI)
150 rue Vindza – Plateau des 15 ans & +242 05 532 94 02 / +242 05 364 87 35
www.asi-france.org – asi.congo@asi-france.org
L’ONG ASI intervient à Brazzaville et à Pointe-Noire. Elle mène actuellement 3 programmes :
un programme de prévention du phénomène des enfants des rues, un programme d’accom-
pagnement des femmes et jeunes filles en situation de prostitution et un programme de
lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants. L’approche pluridisciplinaire
développée par l’association (médicale, psycho-sociale, éducative et économique) a
permis la prise en charge de centaines de jeunes filles. Vous pouvez faire un geste en
faisant un don de vêtements ou en utilisant les services proposés par ces jeunes (couture,
ménage) via l’association.
wwAutre adresse : 193 avenue d’Alger, 7/7 de Dany, Tié-Tié, Pointe-Noire
112 Brazzaville - Se loger
„„ PHARMACIE MAVRE
Avenue Alphonse-Fondère
Immeuble CNSS
& +242 22 283 53 20 / +242 04 419 89 37
alexramel@hotmail.com
Ouvert du lundi au vendredi de 8h à 18h30.
Samedi : 8h-12h. A la réputation d’être la plus
sûre et la plus fournie.
Se loger
A Brazzaville, l’offre hôtelière est assez large
et développée : du confort très sommaire avec
eau froide et électricité aléatoire pour un budget
modique à un confort très haut de gamme, aux
standards internationaux avec des prix équiva-
lents aux grandes métropoles européennes.
S’adresssant en priorité aux hommes d’affaires,
ils sont concentrés dans le centre-ville mais on
trouve également de bons produits un peu plus
loin, côtoyant les nombreux petits hôtels « à la
congolaise » dans les quartiers plus populaires
de la ville, aux prestations correctes à prix
raisonnables. Globalement, gardez à l’esprit
que l’électricité est très aléatoire : mieux vaut
donc s’assurer au préalable à la réception que
le groupe électrogène est en état de marche.
Même chose pour l’eau : n’hésitez pas à tester ou
à signaler si le débit est trop faible : le problème
peut être résolu pour peu que le surpresseur
soit mis en marche. Ne soyez pas surpris si
l’on vous demande un virement pour garantir
votre chambre, ici le paiement en ligne n’est
pas encore opérationnel : soyez vigilants car les
réquisitions de chambres ne sont pas rares et
vous pourriez vous retrouver sans hébergement
à votre arrivée. Plus qu’à Pointe-Noire encore,
les prix sont sujets à variation et dépendent
beaucoup des événements qui ponctuent la vie
de la cité : aussi n’hésitez pas à discuter les
tarifs en fonction de la période et de la durée
de votre séjour, vous aurez peut-être l’agréable
surprise de séjourner dans un hôtel de luxe au
prix d’une chambre standard ailleurs.
Locations
„„ ELBO SUITES
6 rue Faidherbe
& +242 06 457 68 68
http://elbosuites.com
info@elbosuites.com
Suite senior de 300 000 FCFA la nuit à la suite
Elbo à 1 million de FCFA tout confort inclus.
Parce que vous êtes ... vous rêviez d’un guid
e
unique ... sur mesure   mon guide sur mesure
Adresse utile
„„MINISTÈRE DU TOURISME
ET DE L’ENVIRONNEMENT
Tour Nabemba – 11e étage
& +242 22 283 54 53 / +242 05 051 77 16
www.tourisme-environnement.gouv.cg
contact@officedutourisme.gouv.cg
Dressé sur les berges du fleuve Congo, Elbo
Suites est un complexe hôtelier bâti sur
10 niveaux répondant aux exigences inter-
nationales. Il propose 4 types appartements
meublés avec cuisine équipée offrant le confort
que vous souhaitez et une vue magnifique sur
Kinshasa. Le restaurant Gourmet « La Terrasse
d’El » propose une cuisine internationale, servie
– si on le souhaite – au bord de la piscine.
L’hôtel propose également des salles et bureaux
polyvalents pouvant s’adapter aux réunions,
séminaires, ateliers professionnels, cocktails,
lancements de produits et bien d’autres activités.
Cadre original et raffiné.
Centre-ville
Bien et pas cher
„„ BRAZZA HOTEL
136 rue Charles-Foucault
& +242 06 638 96 12
Au rond-point de la Grande Poste,
prendre la rue qui longe la Poste,
puis c’est la 2e à gauche.
36 chambres à 30 000 FCFA. Wifi inclus.
Un hôtel bien entretenu, aux couleurs chaudes
et vives, à l’extérieur comme à l’intérieur des
chambres, de bon confort, propres et bien
équipées : climatisation, TV satellite, minibar,
eau chaude... Préférez les chambres qui ont une
fenêtre sur la cour et qui sont dans le bâtiment II,
plus récent : elles sont plus agréables. Une bonne
adresse au centre-ville, même si l’hôtel ne fait
plus de restauration. La réservation est conseillée.
„„ COUVENT JAVOUHEY
Boulevard Denis-Sassou-Nguesso
& +242 06 882 88 40 / +242 06 517 05 34
Au sein du complexe scolaire Anne-Marie
Javouhey
Accueil de 9h à 12h et de 15h à 17h. Chambres
à 10 000, 15 000 et 20 000 FCFA.
www.mypetitfute.com
 “ Vous vivrez une expérience unique
de l’hospitalité africaine dans un cadre original et raffiné.”

ELBO suites est un complexe hôtelier,

situé au centre-ville au bord du fleuve
Congo. Idéal pour vos séjours et affaires,
notre établissement est composé de :
- Suites/Appartements - Un restaurant
Gourmet en plein air - Des salles de
réunion, salles de réception et bureaux.
ELBO suites répond à vos exigences
et vous assure calme et discrétion.

6, Rue Faidherbe au bord du Fleuve Congo,

Centre Ville, Brazzaville
+242 06 457 68 68
info@elbosuites.com
114 Brazzaville - Se loger

Les sœurs de Saint-Joseph de Cluny accueillent

les voyageurs au sein de leur couvent implanté
au cœur d’un complexe scolaire. Fondé en 1892,
caractéristique de l’époque coloniale, il est
encore très bien conservé avec son église et
ses bâtiments encadrant une place centrale. A
l’écart de l’activité quotidienne, une chambre
propre climatisée avec salle de bains. Les sœurs
disposent également de deux chambres, très
vastes avec petit salon, chambre, salle de bains
et toilettes, dont une rénovée : une mini-suite
au prix d’un hôtel des bas quartiers, au cœur du
centre-ville. Tranquillité assurée et fermeture des
Chambres standars, Chambres de luxes portes à 22 heures, sauf urgence. Réservation
Suites, Restaurant, Pizzéria, Internet obligatoire, les lieux sont souvent complets,
Satellite TV, Western Union, très bon plan pour les petits budgets oblige !
Service traiteur
„„ HÔTEL HIPPOCAMPE
Salles pour: Mariages, Anniversaires, Centre-ville, en face de l’ex-Radio Congo
Conferences, Réunions & +242 06 668 60 68
www.hippocampebrazza.com
hotresthippocampe@yahoo.fr
14 chambres à 28 000 et 38 000 FCFA, une suite
à 48 000 FCFA. 4 000 FCFA le petit déjeuner,
connexion wifi payante.
Hôtel aux chambres équipées d’un ingénieux
système de moustiquaire, avec ventilation et
climatisation (parfois un peu bruyante, vérifiez),
salle de bains, WC, réfrigérateur et petit salon pour
les plus chères. L’hôtel, au confort simple mais bien,
anciennement tenu par un couple franco-vietna-
mien, est le repaire des overlanders, voyageurs
Venez apprendre à nager
traversant toute l’Afrique en 4x4 ou moto. Ici, la
Formation:
clientèle est cosmopolite et familiale. Une adresse
35.000F CFA (1 mois) au bon rapport qualité-prix pour se loger au centre-
Séance: ville. Le restaurant asiatique de l’Hippocampe est
5.000F CFA l’endroit idéal pour déjeuner ou dîner.

Avec le maître Tél. 05 528 42 45 Confort ou charme

nageur Rostand 05 543 12 06
06 928 42 45
Contact@hotelsaphirbrazza.com
reservation@hotelsaphirbrazza.com
www.hotelsaphirbrazza.com
„„ HÔTEL AMBASSADEUR
161 avenue de l’Amitié & +242 05 548 00 00
30 chambres de 40 000 à 55 000 FCFA, wi-fi
inclus. Pas de restaurant ni de petit-déjeuner
sur place.
Cet hôtel, situé non loin du centre-ville, sur l’avenue
menant à l’aéroport, bénéficie de toutes les commo-
dités : TV satellite, climatisation, minibar… Mais la
qualité des chambres est variable. N’hésitez pas à
demander à visiter avant ou à réserver celles qui
sont dans la cour à gauche : en plus d’être mieux
entretenues, leur situation en retrait de l’avenue
est un gage de calme.
„„ HÔTEL SAPHIR
Impasse Charles-Ebina
Centre-ville, proche ambassade de France
& +242 05 528 42 45 /
+242 06 928 42 45 / +242 05 543 12 06
www.hotelsaphirbrazza.com
reservation@hotelsaphirbrazza.com
 Se loger - Brazzaville 115

Chambres de 65 000 à 100 000 FCFA, suites à

200 000 FCFA. Appartement à 150 000 FCFA. OLYMPIC PALACE
Petit déjeuner compris. TV satellite, climatisation, HOTEL DE CHARME
wifi. Transfert aéroport gratuit.
L’hôtel Saphir est un ovni au cœur du centre-
ville : il s’est construit par tranches autour de la
demeure de son fondateur, l’un des hommes d’af-
faires les plus connus de Brazza, Charles Ebina, 
décédé en 2004. Résultat : une succession de 54 chambres Luxe
bâtiments aussi classiques qu’incongrus autour 03 suites Prestige
d’une petite piscine et d’un jardin où s’ébattent 01 suite Executive
en liberté gazelle et paon. En conséquence, les 
Restaurant gastronomique « Le Missala »

Restaurant « L’Oriental »
chambres sont très différentes selon l’édifice :
n’hésitez pas à visiter avant de vous installer, si Pizza - Grillades - Tapas « Le Gusto »
Brunch tous les dimanches
vous le pouvez car l’hôtel est souvent complet.
Bar « Le Lissanga »
Le choix varie entre des chambres à la déco
vieillissante, bien équipées, à une suite junior
comptant un spa dans une immense salle de bain
marbrée. Dans la nouvelle aile, plus récente, les
chambres sont plus modernes et plus chères. A
noter, la présence de deux salles de conférence,
un accès à internet plutôt rapide, un restaurant

Brazzaville eT le POOl
ouvert à tous 24h/24 et l’ouverture prochaine
d’une salle de sport. La piscine est accessible
même si l’on n’est pas client de l’hôtel (droit
d’entrée de 5 000 FCFA). Les clients viennent
d’horizons divers, mais l’ambiance reste congo-
laise. Sa situation au cœur du centre-ville est
exceptionnelle. A noter que la fondation Ebina,
créée en 2005, est très active à Brazzaville.
Son objectif, venir en aide aux plus démunis
par des actions à caractère sanitaire et sociale :
défense des droits des autochtones, appui aux
orphelinats, assistance aux personnes malades,
distribution d’eau potable et de médicaments...
„„ LÉON HÔTEL
7 Avenue du Colonel Bisset
Centre-ville
& +242 22 281 23 11 / +242 06 837 52 00
leonhotelbrazza@gmail.com
27 chambres standard à 85 000 FCFA, semi-luxe
100 000 FCFA, semi grand luxe 130 000 FCFA et
grand luxe 150 000 FCFA. Petit-déjeuner buffet,
piscine et wi-fi inclus.
Un hôtel bien situé avec des chambres d’entrée
de gamme de bonne taille, confortables, bien
équipées avec douche. Les chambres de caté-
gories supérieures sont plus grandes, avec
des salles de bain avec baignoire, joliement
décorées. Globalement bien entretenu, l’hôtel,
très calme et à l’abri des regards, possède Salle fitness - musculation - sauna - jacuzzi
également une petite salle de restaurant massages thaïlandais, Salles de réunion, salle
très agréable pour le petit-déjeuner, qui peut de banquet idéale pour la réalisation
également se prendre près de la piscine. de tous vos événements
Brazzaville :
„„PLATINIUM HÔTEL Tél. (242) 22 281 34 36 / 05 730 16 16
Avenue de l’Amitié & +242 05 311 11 13 contact@olympic-palace-hotel.net
www.platiniumhotelcongo.com
www.olympic-palace-hotel.net
contact@platiniumhotelcongo.com
116 Brazzaville - Se loger
17 chambres de 80 000 FCFA (standard),
150 000 FCFA (petite suite) et 175 000 FCFA
(grande suite). Petit déjeuner complet,
blanchisserie et wifi inclus.
Un petit hôtel dans une maison particulière
au bord de route mais très calme, à l’accueil
très agréable et aux chambres modernes,
couleurs pourpres et bois, confortablement
équipées (grandes TV satellite, mini-bar). A noter
également des salles de bain joliment décorées
et assez grandes. Le tout très propre et bien
entretenu, accueil très agréable.
„„ RÉSIDENCE SAINT-JACQUES
381 rue du Ruisseau
Centre-ville, non loin du CHU
& +242 05 549 90 81 / +242 06 669 46 95
www.hotels-saintjacques.com
brazza@hotels-saintjacques.com
En bas de l’avenue de l’Amitié, un panneau
indique l’hôtel. Tourner à gauche.
23 chambres de 36 000 FCFA (standard),
58 000 FCFA (luxes), 85 000 FCFA (suite ou
studio avec kitchenette). Wifi, TV, satellite,
climatisation.
Petit hôtel de charme loin de l’agitation tout en
étant au cœur du centre-ville. Chaque chambre,
confortable, aux couleurs chaudes et vives,
simplement équipée mais où rien ne manque,
bénéficie d’un petit balcon individuel, avec
vue sur la verdure. Petit déjeuner possible en
terrasse. L’ensemble est (très) bien tenu par un
couple d’hôtelier chaleureux qui possède aussi
deux autres hôtels à Pointe-Noire. Excellent
rapport qualité-prix au regard de son empla-
cement et des prestations proposées.
Luxe
„„ ADONIS HOTEL
Rond-Point du ministère des Finances
80, avenue Général Foch
& +242 05 560 00 00 / +242 06 860 00 00
www.hoteladonis-brazzaville.com
contact@hoteladonis-brazzaville.com
De 100 000 à 165 000 FCFA, petit déjeuner
et wi-fi inclus.
Au centre-ville, un hôtel orienté business mais
à l’accueil familial. Les chambres standard et
deluxe sont spacieuses, confortables, bien
équipées (climatisation lit king size, écran
plasma TV satellite, wi-fi...), mais pas de piscine,
juste une petite cour donnant côté rue. Les suites
sont décorées de meubles design élégants. Un
peu cher comparé à des établissements de la
même catégorie mais on paye la proximité avec
le centre : l’hôtel est donc très souvent complet.
„„LEDGER PLAZA MAYA MAYA
Centre-ville
Avenue Auxence-Ickonga
& +242 05 666 95 95 / +242 06 666 96 96
www.laicohotels.com
158 chambres de 123 750 FCFA (chambres
standard), 330 000 FCFA (suites juniors),
520 000 FCFA (suites ministérielles) et
850 000 FCFA (suites présidentielles). Petit
déjeuner inclus. Carte visa et euros acceptés.
Ancien mythique hôtel Méridien, le Ledger est
désormais dans le giron du groupe Laico, qui
possède de multiples hôtels de luxe en Afrique.
Entièrement rénové, il répond aujourd’hui
aux standards internationaux – cinq étoiles
au compteur – y compris dans son accueil :
efficace, professionnel mais légèrement imper-
sonnel. Toujours situé dans un grand parc arboré
sur une petite colline, il possède deux restau-
rants, deux bars, un cours de tennis, une salle
de sport et une très belle piscine aux formes
arrondies. Côté chambres, les standards sont de
tailles correctes, à la décoration plutôt soignée.
„„ MIKHAEL’S HOTEL
67 avenue Nelson-Mandela
& +242 05 366 66 60
www.mikhaelshotel.com
reservation@mikhaelshotel.com
Chambres de 145 000 à 450 000 FCFA (de
la standard à la suite royale). Petit déjeuner
buffet inclus, climatisation, TV satellite avec
40 chaines, y compris à la demande, buanderie,
2 bars lounge, piscine, salle de sport, un
restaurant haut de gamme et un salon de thé.
Navette gratuite de/vers l’aéroport.
Depuis un grand hall en marbre clair, émaillé
de masques et d’objets africains en bois, on
accède aux deux ailes desservant les chambres,
les unes donnant sur la piscine, les autres
donnant sur une grande terrasse très calme ou
sur la rue adjacente, toutes profitant d’une vue
sur le centre. De taille confortable, y compris
pour la catégorie standard, décorées avec
élégance, elles sont bien équipées (lit king size,
coffre-fort, minibar, écran plasma...), les suites
luxueuses étant plus spacieuses, certaines avec
baignoires hydromassantes. Du hall, on rejoint
aussi les nombreuses installations du complexe :
petite piscine agréable, salle de sport, un bar
lounge à l’étage – avec une belle collection de
whisky, rare à Brazzaville, un restaurant haut-
de-gamme qui propose une cuisine d’une très
grande qualité, un salon de thé ainsi qu’une
salle de conférence et un business center.
Orienté affaires, l’hôtel de luxe, aux normes
internationales, reste néanmoins un havre de
paix et de sécurité pour les touristes, jouant la
carte de la proximité, de la fidélité et de l’écoute.
On s’y sentirait presque comme à la maison :
serait-ce parce que le Mikhael’s est dirigé par
un sympathique duo fraternel ? Probablement.
118 Brazzaville - Se loger
„„ OLYMPIC PALACE
Avenue de l’Amitié
& +242 22 281 12 49 / +242 05 730 16 16
www.olympic-palace-hotel.net
reception@olympic-palace-hotel.net
54 chambres de 150 000 à 350 000 FCFA (4 suites).
Petit-déjeuner buffet : 10 000 FCFA. Climatisation,
wi-fi, TV satellite, coffre-fort individuel, piscine,
service de buanderie, salle de sport et de massage,
trois restaurants, petit bar à cocktail.
Premier hôtel de luxe de Brazzaville, une position
qu’il a longtemps tenu, l’Olympic est aujourd’hui
concurrencé par de nombreux établissements aux
prestations similaires. Il n’empêche : il conserve un
charme délicieusement rétro avec ses chambres
immenses à la décoration classique avec petit
balcon, bien équipées (lit king size ultra confor-
table et douche balnéo impeccable), donnant
toutes sans exception sur la piscine et le jardin.
Situé sur un site légèrement en hauteur, très
vaste, l’offre du palace est conséquente : grande
piscine, boutiques, trois restaurants (un grill
vers la piscine, très agréable, le Missala, aux
spécialités françaises et L’Oriental, aux spécialités
marocaines et libanaises), salle de sport ultra-
moderne avec des coachs attentifs et une salle
de – véritable – massage thaïlandais, effectuée
dans les règles de l’art par une professionnelle
diplômée. Malgré tout, l’Olympic reste la référence
à Brazzaville et il s’y passe toujours quelque chose,
notamment les week-ends d’été. Pour minimiser
les nuisances sonores – la direction veille à ce
que la musique baisse à une heure raisonnable
mais au Congo tous les dîners ont du retard –,
l’hôtel est en train de construire une grande salle
de banquet de 1 000 m2, dans le parc, qui pourra
accueillir autant de soirées sans gêner les clients
de l’hôtel. Accueil agréable.
„„ RADISSON BLU M BAMOU PALACE HOTEL
Avenue Amilcar-Cabra & +242 05 050 60 60
www.radissonblu.com/hotel-brazzaville
A partir de 200 E la nuit par personne.
Situé sur les rives du fleuve Congo, l’hôtel
est proche de l’aéroport international, avec
un accès facile au ferry reliant Brazzaville à
Kinshasa. Il compte 148 chambres standards,
de nombreuses suites et deux penthouses. Ce
5 étoiles offre tous les équipements attendus
d’un hôtel de première classe avec un service
disponible 24h/24 : wi-fi partout dans l’hôtel
(chose assez rare au Congo), salon d’affaires,
bars et restaurants... Le club de bien-être
M’Bamou propose de nombreuses installa-
tions, notamment une piscine extérieure avec
cascades, une terrasse extérieure, un centre de
remise en forme. Si vous voulez danser, L’Étoile
est la discothèque la plus branchée de la ville et
un lieu populaire. En somme, plus qu’un hôtel,
un village où tous les services sont présents.
Poto-Poto et Moungali
Bien et pas cher
„„ AUBERGE COMMISSAIRE MAKOUMBOU
Chez l’Armée du Salut
Proche pharmacie Jagger, Plateau des
15 ans
& +242 05 307 48 53
30 chambres de 7 000 FCFA avec toilettes
communes à 12 000 FCFA pour une salle de
bain privative.
A l’orée du centre-ville, une bonne adresse pour
les budgets serrés. A ce prix-là, le confort est
sommaire, mais les chambres ventilées sont
spacieuses, relativement propres même s’il
faudra vous laver à l’eau froide et subir les
coupures de courant ; l’Auberge dispose d’un
groupe qu’elle n’allume que si le délestage
se produit la nuit. Couvre-feu à 23 heures,
mais négociable avec votre clé. Petit-déjeuner
possible à la petite cafétéria adjacente.
Accueil sympathique. Comme c’est un bon
plan, l’auberge est souvent complète, réservez.
„„ HÔTEL APPLICATION HÔTELIÈRE
Rue Nko
Plateau des 15 ans, proche école 8-mars
& +242 22 613 74 79
12 chambres climatisées à 35 000 FCFA, petit
déjeuner compris.
Cet hôtel inauguré en juillet 2017 a pour ambition
de mettre en place une formation sur les métiers
de l’hôtellerie. Situé dans une cour jardinée,
disposant d’un parking, l’hôtel est propre et
l’accueil est agréable. Les chambres disposent
d’une TV, d’un mini bar, d’un bureau et d’une
salle de bains avec eau chaude. Etablissement
recommandé.
„„ HÔTEL LES BOURGEOIS
89 bis rue Gamboma & +242 06 678 56 77
hotelbourgeois@yahoo.fr
Près de la rue de la Paix et du rond-point de
Moungali
18 chambres à 20 000 FCFA, 25 000 FCFA,
30 000 FCFA et 40 000 FCFA. Petit-déjeuner :
3 000 FCFA.
Un hôtel tout près de la rue de la Paix qui troque
le tarif et le bruit de la circulation contre une rue
tranquille même si l’on entend les basses de la
boîte de nuit attenante certains soirs... à vous de
choisir. L’hôtel s’étend sur plusieurs bâtiments,
petite résidence et un night-club inclus. Les
chambres sont agréables, équipées de TV et
climatisation, les variations de prix se justifient
en fonction de la taille et de la douche ou de
la baignoire. L’ensemble est propre, complété
d’une cour idéale pour le petit déjeuner ou boire
un verre. Pas d’Internet.
 TRU BLU
TRU
B R A Z Z AV I L L E

RADISSON BLU M’BAMOU PALACE HOTEL

Avenue Amilcar Cabral Centre-Ville, Brazzaville, République du Congo
T: +242 05 050 60 60 F: +242 05 050 60 61
reservations.brazzaville@radissonblu.com
radissonblu.com/hotel-brazzaville
120 Brazzaville - Se loger

„„ HÔTEL-RÉSIDENCE BAVIE
8 rue Nkouma
Moungali & +242 05 522 10 07
Près de l’école André Matsoua, non loin de
la mairie
32 chambres climatisées de 20 000 à
55 000 FCFA. Wifi gratuit.
Une résidence étonnante, située dans un quartier
très populaire et animé. Chambres vieillottes
avec télévision et bon matelas, service de blan-
chisserie, groupe électrogène et forage. Une
cour protégée et un restaurant complètent les
infrastructures. Ensemble propre.
Confort ou charme
„„ HOTEL AFRICA
41 rue Kouyou & +242 22 282 25 99
www.hotelafricabrazza.com
info@africabrazza.com
21 chambres de 80 000 FCFA (standard),
90 000 FCFA (confort), 100 000 FCFA (suite
junior) et 110 000 FCFA (suite senior). Petit-
déjeuner, wi-fi, TV satellite, accueil à l’aéroport
ou au beach inclus.
Petit hôtel dominant la rue de la Paix aux infras-
tructures modernes, très bien entretenues et
www.hotelafricabrazza.com ultra-propres. Les chambres décorées avec soin
– ambiance africaine à tous les étages – sont de
bonnes tailles, confortables, complétées par des
salles de bain design. A noter : des suites au dernier
étage avec de grandes terrasses surplombant la
ville ! Parking privé, location de voiture et de bateau,
bar et restaurant attenant, le Brazza, ouvert à tous,
viennent compléter l’offre de cet établissement,
une belle surprise dans ce quartier bouillonnant.
Luxe
„„ PEFACO HOTEL MAYA MAYA
Boulevard Denis-Sassou-Nguesso
Aéroport international Maya-Maya
& +242 05 604 8030 / +242 056 048 031
(+242) 22 260 0103 pefacohotelmayamaya.com
info@pefacohotelmayamaya.com
152 chambres à 180 000, 200 000, 350 000 et
450 000 FCFA. Suites à 550 000 FCFA et
980 000 FCFA pour la présidentielle. Petit
déjeuner à 15 000 FCFA. Piscine, salle de
sport, court de tennis, salles de conférence,
transfert aéroport.
Chaque visiteur qui débarque à Brazzaville
par voie aérienne ne peut manquer l’imposant
hôtel Pefaco Maya Maya. Situé en face de
l’aéroport, il faut franchir les portes et entrer
dans son magnifique hall pour comprendre
l’origine de ses 5 étoiles : les chambres sont d’un
confort luxueux, la grande piscine ovale est une
info@hotelafricabrazza.com promesse à la détente et les trois restaurants
offrent une cuisine d’une grande qualité.
 CHAMBRES
158 CHAMBRES DESIGN & CONFORT
Nos chambres sont conçues
pour se reposer, travailler, recevoir
et communiquer. Espace et luminosité
pour travailler, confort et élégance
pour le repos et la récupération.

RESTAURANTS
& BARS
UNE OFFRE VARIÉE
Nos plats sont conçus
avec des produits frais de saison,
choisis avec soin auprès de producteurs
locaux et internationaux.
Le Moringa : spécialités africaines,
Le Bochelli : spécialités italiennes,
Le Bistro Parisien : spécialités françaises.

SERVICES
NOS ÉQUIPES
Pefaco Hôtel Maya Maya 5*
permet à ses hôtes
de bénéficier de moments
de bien-être et de détente
(réunion d’affaires, mariages,
célébration, salle de sport, piscine,
tennis, etc.)

CONTACT
PEFACO HOTEL MAYA MAYA 5*
Tél. +242 056 048 030 / +242 056 048 031
 INFO@PEFACOHOTELMAYAMAYA.COM
FACE À L’AÉROPORT INTERNATIONAL DE BRAZZAVILLE
BOULEVARD DENIS, SASSOU NGUESSO, BRAZZAVILLE
RÉPUBLIQUE DU CONGO
122 Brazzaville - Se restaurer

Même si le tarif des chambres n’est pas abordable
pour tous, nous recommandons fortement les
restaurants : de la gastronomie française, aux
plats traditionnels congolais en passant par
les pizzas italiennes, tout le monde y trouve
son bonheur. Le voyage n’est pas seulement
culinaire, chaque salle est décorée avec soin
et rappelle sans équivoque le pays dans lequel
les papilles nous transportent. Par ailleurs, la
situation géographique, les services de haut
standing et les 4 salles de conférence attirent
une certaine clientèle d’affaire. L’Essengo bar
ouvert 24h/24 est une bonne alternative à la salle
d’attente de l’aéroport. Enfin, la direction menée
par le binôme Dominique Viard et Alexandre
Becher fait de cet hôtel un lieu vivant, l’enga-
gement artistique de ce dernier lui confère une
âme toute particulière que l’on retrouve rarement
dans ce type d’établissement.
Bacongo et Makélékélé
„„3 T HÔTEL
Immeuble Pepette. Centre sportif Makélékélé
& +242 06 676 15 78
12 Chambres de 10 000, 5 000 et 3 000 FCFA.
Entre le grand marché total et le centre sportif,
l’hôtel est situé dans un quartier très agité.
Les chambres les plus chères sont climatisées,
disposent d’un bon matelas, d’une télé et d’une
salle de bains avec eau chaude. Les chambres
premier prix sont vraiment d’un confort spartiate.
Suite au changement de propriétaire, l’hôtel a
bénéficié de petites rénovations qui le rendent
correct aux yeux des visiteurs pas très regar-
dants et qui n’ont pas peur du bruit.
„„ LA CLÉ DES CHAMPS
Face au square Charles-de-Gaulle
& +242 06 634 89 56
12 chambres climatisées de 30 000 et
40 000 FCFA, petit déjeuner compris.
A côté du restaurant chez Kojack, cet hôtel
– malgré quelques traces de vieillissement –, est
bien entretenu. Les chambres sont correctement
équipées (télé, eau chaude, mini bar et bon
matelas), les plus chères disposent d’une petite
terrasse dans une cour jardinée. L’établissement
offre une réduction pour les séjours de plus de
trois nuits. Bar et restaurant attenants.

Se restaurer
Internationalisation oblige, on trouve de tout à
Brazzaville : du « fast-food » libanais servant plats
Centre-ville
traditionnels orientaux et toutes sortes de pizzas,
burgers et autres omelettes aux restaurants
Sur le pouce
plus « chics » à cuisine asiatique, française ou „„ LA GOURMANDINE
congolaise davantage fréquentés par les hommes
67 avenue Nelson-Mandela
d’affaires africains et les expatriés. Le service, en
général, est plutôt « long » au regard de ce que l’on & +242 05 366 66 33
a l’habitude d’attendre d’un restaurant français Ouvert tous les jours de 6h30 à 23h, sur place
mais globalement de nombreux efforts sont ou à emporter, service continu. Viennoiseries
réalisés pour ne pas trop vous faire patienter : si et pâtisseries à partir de 500 FCFA, burgers et
tel est le cas, on vous servira du pain et du beurre sandwichs à partir de 3 000 FCFA, petit déjeuner
en lieu et place d’amuses-bouches ailleurs... complet : 3 000 FCFA.

L’engagement d’Alexandre Becher

Arrivé à Brazzaville en janvier 2016, Monsieur Alexandre Becher, promoteur culturel
est devenu le directeur artistique des hôtels Pefaco Maya Maya (Brazzaville) et Alima
(Oyo). Très vite, il s’est engagé dans la vie culturelle du pays. Il s’est d’abord investi dans
les ateliers SAHM et a permis de relancer ce projet ambitieux de valorisation de l’art
contemporain au Congo. Altruiste et philanthrope, il accompagne en tant que mécène
les artistes locaux, travaille en partenariat avec l’Institut français et s’investit dans des
projets culturels nationaux. Son engagement autant professionnel que personnel est
possible grâce au large soutien du groupe Pefaco qui met à disposition ses services et sa
notoriété : prise en charge de la communication de certains événements, hébergement
des artistes en déplacement, création de soirées spéciales (vernissages, cocktails,
défilés), ou encore en transformant l’hôtel Maya Maya en véritable galerie d’art.
Basilique Sainte-Anne-du-Congo.
© MTCURADO - ISTOCKPHOTO
124 Brazzaville - Se restaurer
Petit déjeuner, pause gourmande, déjeuner,
dîner léger, toutes les occasions sont bonnes
pour faire un détour à la Gourmandine. Très bon
café, club sandwich ultra frais, viennoiseries
et gâteaux secs de tailles conséquentes, tout
est avenant dans cet établissement climatisé.
Le standing, l’accueil et la qualité de l’Hôtel
Mikhael’s à des tarifs plus que raisonnables.
Pause gourmande
„„ PAIN DE SUCRE
1 avenue Orsy
Proche de l’Ambassade de Russie
& +242 06 944 36 36
Ouvert tous les jours de 6h30 à 20h. Le dimanche
à partir de 7h.
Si le traditionnel jambon-beurre vous manque,
poussez la porte de cette boulangerie/pâtisserie
aux allures chics, de noir et de rose vêtue,
vous y trouverez un pain baguette croustillant
et une multitude de viennoiseries, toutes plus
appétissantes les unes que les autres. On se
presse aussi au Pain de Sucre pour ses variétés
de gâteaux et ses glaces artisanales, produites
dans les règles de l’art. Deux petits mange-
debout permettent de déguster l’ensemble
de leurs produits sur place, sans supplément.
Accueil très agréable.
Bien et pas cher
„„ LE CAMION À BURGER
Avenue du Maréchal Lyautey
Proche CHU
& +242 06 637 80 60
Sandwitch et burger à partir de 2 500 FCFA,
pizza à 7 500 FCFA. Ouvert uniquement le soir.
Fermé le dimanche.
Un véritable truck-food comme on peut trouver
en Europe s’est installé non loin du CHU. On y
vient pour ces burgers qui sont excellents et
à un prix raisonnable. Restauration sur place
possible grâce à sa terrasse ombragée.
„„ LA MANDARINE
Avenue Foch
& +242 05 566 31 30 / +242 06 666 66 00
Ouvert de 6h30 à 23h.
Sous les arcades de l’avenue Foch, La Mandarine
est une institution. Une terrasse ombragée
devant, deux salles climatisées, une autre
terrasse au fond où devise une clientèle cosmo-
polite du petit-déjeuner au dîner sur le pouce
(on y sert aussi des sandwiches, hamburgers
et plats libanais). On y vient aussi pour ses
pains et pâtisseries.
„„LA MIE DORÉE
Avenue Foch & +242 05 556 66 00
En face de la Mandarine
Ouvert de 7h à 22h. Plats cuisinés 5 000 FCFA,
burger de 1 500 à 3 000 FCFA.
Grand choix de pains spéciaux (complets,
briochés, libanais). Cafétéria climatisée où l’on
peut également se restaurer de plats chauds,
type boulettes de viande et légumes cuisinés
et de burgers.
Bonnes tables
„„ LA BODEGA DE BRAZZA
40 rue de Dr Cureau
& +242 06 657 58 99 / +242 06 813 85 96
labodegadebrazza@hotmail.com
Rue parallèle à l’Hôtel Mikhael’s.
Plats entre 7 500 et 8 500 FCFA,
accompagnements à 2 000 FCFA. Desserts
autour de 4 000 FCFA.
Un restaurant proposant des plats inconnus nés
de la fusion de plats congolais et péruviens,
plus étonnants les uns que les autres : ladu
lomo articuchado (bœuf à la péruvienne), tacu
tacu (galette de riz fourrée de haricots blancs,
de bœuf et de bananes émincées), tubercules
de manioc farcis... auxquels s’ajoutent, plus
classiquement, des pizzas au feu de bois. En
dessert, mousse de mangue ou de barbadine.
„„ LA CANTINE
Rue Alfassa
& +242 05 743 48 17 / +242 06 864 00 33
Au rond point de la Coupole
Plats entre 7 000 et 11 000 FCFA. Pizza à partir
de 6 500 FCFA.
Un petit restaurant en retrait du rond-point de
la coupole à la carte franco-congolo-maro-
caine. Au menu : bouillon sauvage, 3 pièces,
spécialités marocaines et pizzas au feu de bois.
Malheureusement, le service est très très long
(sans aucune attention pour faire patienter), la
salle négligée et l’ensemble, à l’origine au design
rouge et blanc, est une pièce sans saveur, où
même la climatisation coule sur les clients sans
un haussement de sourcil. C’est dommage
car les plats sont de bonne facture et bien
présentés, mais l’envie d’y retourner ne s’est
pas faite sentir.
„„ CAPRICCIOSA
Avenue du Maréchal Lyautey
En face du CHU, proche pharmacie
& +242 04 030 47 30
Ouvert tous les jours. Pizza à 8 000 FCFA environ,
pâtes à partir de 5 000 FCFA.
Restaurant italien ouvert en 2017, réputé pour
ses excellentes pizzas. La carte des pâtes
est aussi variée, grand choix de sauces et de
fromages. Décoration moderne aux couleurs
rouge/vert, tables en bois de palettes recyclées.
Cadre et accueil agréable.

„„ HIPPOCAMPE
Centre-ville
Ex-radio & +242 06 668 60 68
hotresthippocampe@yahoo.fr
Ouvert tous les jours sauf le dimanche. Plats de
5 000 à 8 000 FCFA. Buffet vendredi et samedi
soir à 11 000 FCFA.
Une vaste terrasse, couverte et ventilée,
éclairée à la faveur de petites loupiotes une
fois la nuit venue, une équipe vietnamienne aux
fourneaux sachant préparer de bons classiques,
avec des produits de base et une préparation
irréprochable, un service sympathique et des
patrons très à l’écoute de leurs clients, autant
d’éléments qui font de l’Hippocampe une très
bonne adresse, tant pour l’assiette que pour
l’ambiance. Le week-end, buffet à volonté d’une
dizaine de spécialités asiatiques délicieuses,
accompagné d’un groupe de musique, ambiance
jazzy. Le porc au caramel est démoniaque. Le
dépaysement dans le dépaysement.
„„ PIZZERIA CHEF DAVID
15 Avenue Charles-de-Gaulle
& +242 06 661 29 23
A côté du marché Plateau-Ville ex Trésor
Pizzas de 6 000 FCFA à 8 000 FCFA. Bière :
1 000 FCFA. Sur place ou à emporter.
Chez David, on peut déguster des pizzas à pâtes
fines, de différentes tailles, idéal pour s’adapter
à son appétit, tranquillement installé sur une
des tables de l’agréable petite cour, au calme,
ambiance congolaise. A noter, car c’est assez rare
dans ce type d’établissement au Congo : service
très sympathique et efficace ! Parfaitement cuites
au four à bois avec des ingrédients frais de qualité.
Luxe
„„ D&D
Avenue Amilcar-Cabral
Immeuble Bolloré
& +242 06 669 16 88 / +242 05 551 32 51
Ouvert du mardi au samedi à partir de 19h.
Planche à 14 000 FCFA environ. Verre de vin aux
alentours de 5 000 FCFA.
Le D&D est un bar à vins, cocktails et tapas
qui vaut le détour. Les produits sont de qualité,
les planches, tapas et plats du jour excellents.
La carte change régulièrement et les soirées à
thèmes rythment la vie du restaurant. La carte
des vins est très appréciable, d’autant plus qu’un
tel choix est rare au Congo. L’ambiance familiale
y est très agréable, la décoration autour du
personnage de BD Corto Maltese est sublime.
„„ FILO TEMPO
Proche hôtel Mikhael’s
186 rue Pavié & +242 05 322 88 88
Ouvert tous les jours. Entrée à partir de
7 000 FCFA. Plats entre 9 500 et 15 000 FCFA.
Se restaurer - Brazzaville 125
Restaurant proposant une cuisine italienne de
qualité. Au menu, les grands classiques comme
les pizzas et les pâtes, mais ce sont les plats
de viande qui font la différence. On y trouve
quelques produits sud-africains, comme la
viande d’autruche et des bouteilles de vin. Villa
arborée où la tranquillité est garantie, d’autant
plus que l’accueil est agréable et le chef peut
s’adapter aux envies des clients.
„„ LE JARDIN DES SAVEURS
Avenue de l’Amitié
& +242 05 525 22 61
lejardindessaveurs@yahoo.fr
Face à l’Olympic Palace
Ouvert tous les jours, formule du midi à
15 000 FCFA, entrée à partir de 9 000 FCFA,
plats entre 14 000 et 19 000 FCFA, dessert à
7 000 FCFA.
A l’abri des regards, derrière un long mur blanc,
une petite villa abrite un restaurant de tradition
française, saupoudrée d’une pointe d’exotisme
congolais. Aux fourneaux, on retrouve le chef
Brazzaville eT le POOl
Michel Perron qui a officié pendant dix ans à La
Galiote – distingué au Champerard et 15 au Gault
et Millau – puis au Phare du Large, un restaurant
gastronomique de Libreville. Habitué des chefs
d’état à sa table, c’est tout naturellement que
toute la bonne société congolaise se presse
ici pour déguster sa cuisine bistronomique
à base de produits frais, à la carte variable
et aux nombreuses suggestions modulables.
Luxe des rois, Michel Perron est aussi celui
qui enchantera le palais d’une princesse de
passage avec un plat qui n’est, justement, pas
à la carte. Un jardin ombragé et odorant dans
lequel on déjeune ou dîne, comme dans la salle
feutrée et climatisée. Service impeccable et
attentif. Même si l’addition est un peu salée,
le souvenir, lui, reste savoureux.
„„ MAMI WATA
Avenue de la Corniche
& +242 05 534 28 79
Dans le Cercle nautique
Ouvert tous les jours de 12h à 23h. Formule midi
(entrée et plat ou plat et dessert) : 14 500 FCFA.
Plats entre 10 000 et 15 000 FCFA.
Mami Wata est une sirène, une divinité africaine
extrêmement jalouse qui peut rentrer dans le
corps d’une femme, une beauté... à l’image de
ce restaurant renommé. Avant de s’intéresser
à la carte, il faut prendre le temps d’apprécier
le panorama : observer les piroguiers qui, le
soir, partant ou rentrant de la pêche, passent
en contrebas de la terrasse couverte en teck,
où joue parfois un orchestre, prendre le pouls
du fleuve mais surtout contempler Kinshasa
la clinquante... peut-être l’une des plus belles
vues sur la capitale zaïroise.
126 Brazzaville - Se restaurer
Côté cuisine : langoustes, poissons, cuisine du
monde – un surprenant carpaccio d’autruche
qui se laisse apprécier, grillades... tout est
frais et bon. Service agréable avec un patron
qui prend le temps de saluer chaque table,
connue ou inconnue, glissant ça et là un petit
mot à chacun. Clientèle mixte, entre congolais
aisés, expatriés et dignitaires du régime. Une
adresse plus que recommandable.
wwMami Wata beach : A quelques minutes de
pirogue, Mami Wata installe en saison sèche,
un nganda, en plein milieu du fleuve Congo,
sur un grand banc de sable. Le lieu est festif
et dispose d’une vue imprenable sur Brazzaville
et Kinshasa.
„„ LE NÉNUPHAR
Marché Plateau-Ville
Ex. Trésor
& +242 222 81 09 15
Ouvert de 12h à 15h et de 19h à 23h. Plats de
6 500 à 10 000 FCFA. Fermé le lundi.
Sous une vaste paillote joliment décorée et
aérée avec d’énormes ventilateurs ou, pour les
plus sensibles, dans une petite salle climatisée,
on vient au Nénuphar pour la spécialité de la
maison : les grillades. Préparées à la manière
congolaise ou ivoirienne, elles sont parfaitement
cuites et bien accompagnées. Les travers de
porc sont succulents ! On apprécie, d’autant
que l’ensemble est relativement rapide, ce qui
ne gâche rien. Une belle adresse dans ce petit
quartier tranquille, face au marché de l’artisanat.
Poto-Poto et Moungali
Pause gourmande
„„ PÂTISSERIE LE BOURGEOIS
Avenue de la Paix
Proche marché Moungali
& +242 06 970 52 52 / +242 06 970 59 59
Ouvert tous les jours de 7h30 à 22h30.
Pâtisserie-snack, parfois avec une terrasse
donnant sur le « goudron » de l’avenue de la
Paix. Bon choix de sandwichs ou pour un café-
croissant hors du centre-ville.
Bien et pas cher
„„ FAIS-MOI MANGER D’ABORD
Avenue 16e
Plateau des 15 ans
Ouvert tous les jours à partir de 12h jusqu’à
tard dans la nuit. Bière à 1 000 FCFA, plats à
2 000 FCFA.
Une super adresse au Plateau des 15 ans, où
l’on commande des poulets à la découpe ou des
brochettes accompagnés de bananes plantain ou
de manioc : c’est bon, abondant, assez rapide,
et donné. On peut ensuite prendre une bière au
VIP attenant, la Cour des grands.
„„ LA PETITE FAIM
1317 rue Nko
Plateau des 15 ans
& +242 602 02 01 / +242 06 859 37 66
Ouvert tous les jours sauf le dimanche de 8h
à 22h. Sandwich à partir de 1 000 FCFA, plats
entre 2 000 et 5 000 FCFA.
Petit restaurant avec terrasse extérieure et salle
intérieure. La carte est composée de sandwichs,
salades, burgers, pâtes, pizzas et de quelques
plats locaux. Les produits sont bons, le service
rapide et l’accueil est agréable. Une bonne
adresse pour déjeuner le midi.
„„ LA SÉNÉGALAISE (AFRICA MOUSSO)
51 rue Makoko / Angle rue de la Paix
Poto-Poto
& +242 01 044 36 35
Ouvert du lundi au samedi. Plats entre 2 000 et
5 000 FCFA.
On accède à ce restaurant via un escalier raide et
étroit donnant sur une agréable terrasse ventilée,
qui domine la rue de la Paix : un point de vue
idéal pour observer le va-et-vient incessant de
l’avenue. Carte complète de mafé, yassa, thiep
et couscous et autres grillades congolaises.
Lieu très agréable.
Bonnes tables
„„ LA DÉSIRADE
10 rue Banziris
Poto-Poto
& +242 05 526 57 78 / +242 06 827 73 69
Dans la rue de la grande mosquée, 50 m
avant celle-ci
Ouvert tous le jours de 9h à 23h. Plats entre
3 000 et 6 000 FCFA.
Spécialités sénégalaises au menu de ce restau-
rant sénégalo-congolais : yassa copieux, thiep,
mais aussi couscous, ragouts et bouillons.
On peut choisir la salle climatisée ou la salle
ventilée, forme de terrasse couverte en retrait de
la rue. Service continu et attentif, une adresse
à recommander.
„„ RESTO LA BARAQUE,
CHEZ TANTINE CLARA
141 rue Vindza
Plateau des 15 ans
Croisement de la 16ème
& +242 05 556 19 59
Ouvert tous les jours sauf le dimanche de
9h à 22h. Plats entre 3 500 et 5 000 FCFA,
accompagnement 1 000 FCFA.
Petit restaurant, au fond d’une ruelle. L’ambiance
de quartier y est agréable. Le soir, le restaurant
est éclairé par des petites loupiotes. La cuisine
 Se restaurer - Brazzaville 127

y est très bonne, le poulet yassa et les rognons
sont délicieux. Tantine Clara est sympathique,
elle sait fidéliser sa clientèle. N’hésitez pas
à commander en avance, car l’attente peut
être longue.
„„ LES SAVEURS DU MONDE,
CHEZ VALENTINE
Avenue des trois-martyrs
Plateau des 15 ans – A côté de la pharmacie
Jagger & +242 04 466 2882
Ouvert tous les jours de 7h30 à 23h. Plats entre
3 000 et 5 000 FCFA.
Sous une grande terrasse abritée, Valentine
propose des plats congolais mais aussi came-
rounais, comme le poulet DG. Les assiettes
sont copieuses et savoureuses. Attention, il ne
faut pas être pressé, l’attente peut être longue
et l’accueil manque sérieusement de chaleur.
Mais entre amis, on y passe toujours un bon
moment, surtout pendant les matchs de foot.
Bacongo et Makélékélé
Une très bonne boulangerie dans le sud de la
ville, qui vend des boules, miches, en plus des
baguettes dans la pure tradition boulangère et
qui le revendique ! La boutique est prolongée
par un salon de thé carrelé et climatisé, de
quoi passer sans transition du chausson aux
pommes à la bière.
Bien et pas cher
„„ APACHE
68 rue Lamy & +242 06 660 08 89
Rue perpendiculaire à la rue des 5-Chemins
Ouvert tous les jours sauf le dimanche de 11h
à 20h. Plats entre 800 et 1 000 FCFA. Bière à
partir de 600 FCFA.
Apache est une cantine de couleur bleu, où l’on
mange le poulet haricot ou le poisson salé. A
l’époque, elle était connue pour sa situation
stratégique placée entre l’avenue Kibangou
et Matsoua, hauts lieux des ambianceurs.
Aujourd’hui, ce petit restaurant est moins animé,
mais l’ambiance de quartier est typique et la

Brazzaville eT le POOl
gérante vous recevra avec un grand sourire.
Pause gourmande
„„ LA CAFÈT LE FLAMBOYANT
„„BOULANGERIE BANK FILLES Place de la République
Avenue de l’O.U.A & +242 06 493 95 93
Makélékélé, quartier Kisito Dans l’enceinte de l’Institut Français
& +242 06 663 95 12 Ouvert du mardi au samedi de 9h à 22h, le lundi
En face de la station Total fermeture à 16h. Sandwich à 2 500 FCFA. Plats
Ouvert de 7h30 à 22h. à partir de 3 000 FCFA

Régis-Liboké ou la naissance
de la gastronomie congolaise
„„ RÉGIS-LIBOKÉ
Ecole professionnelle Sœur François-Régis
A côté de l’Eglise Sainte de Poto-Poto, en face du Luna Park
& +242 05 521 74 85 / +242 06 668 14 86
honortoudissa@yahoo.com
Ouvert du lundi au samedi de 10h à 20h30. Le dimanche et en soirée après 20h30, sur
réservation. Plats entre 2 500 et 4 000 FCFA. Trois formules gastronomiques, entrée, plat,
dessert, à 10 000 et 12 000 FCFA, sur réservation.
Au croisement de l’art culinaire et de l’action sociale, ce restaurant d’application est une
découverte gastronomique unique au Congo. Son créateur Honor Toudissa l’a conçu comme
un outil de promotion de la cuisine congolaise, un centre de formation gratuit pour jeunes en
difficulté et un laboratoire où s’élabore une cuisine nationale créative basée uniquement sur
des produits locaux, un vrai challenge au Congo. Revenant aux sources de la tradition culinaire
congolaise, Honor les revisite et les sublime à sa façon, avec une exigence de présentation
et des mélanges d’ingrédients inédits. Chacune de ses formules est un voyage culinaire :
« le bateau gastronomique » est une anthologie de la cuisine du pays, « le maboké VIPS »
met en valeur la cuisine à l’étouffée. « La cuisine de mama » est un hommage aux mères et
grands-mères congolaises. Les plats sont présentés sous formes de tapas pour déguster un
maximum de produits différents. Enfin, cerise sur le gâteau, Honor peut cuisiner en direct,
sous les yeux des convives et en expliquant l’histoire et les secrets de ses recettes.
128 Brazzaville - Se restaurer
Le Flamboyant, c’est la cafèt de l’Institut
français, avec plats congolais et autres sand-
wiches, donnant sur une terrasse extérieure
agréable, au cœur de l’Institut.
„„ IRÈNE BANDA
38 bis avenue Matsoua
Bacongo & +242 05 556 93 53
Vers la Mairie de Bacongo
Ouvert tous les jours de 7h à 23h. Plats entre
3 000 et 3 500 FCFA.
Tous les chauffeurs de taxi connaissent Irène
Banda, vous n’aurez pas de mal à trouver ce
restaurant isolé de l’activité de l’avenue par un
large mur qui dissimule une vaste terrasse ou
une salle ventilée, plus discrète. Pas de carte,
mais quelques plats qui varient chaque jour,
comme un bouillon sauvage aux aubergines ou
des grillages dont l’odeur vous chatouillera les
narines tout le repas. A noter : le service rapide
et la présentation des plats, assez originale.
Tout est bon et cuisiné du jour.
„„ CHEZ LOÏC
Avenue Sarvognan-de-Brazza
En face du centre culturel Sony Labou Tansi
Tous les soirs à partir de 18h. Plat et accom­
pagnement pour 2 500 FCFA environ.
La terrasse, directement installée sur le trottoir,
permet de savourer l’un des meilleurs poulets
braisés de la ville. La carte ne s’arrête pas là,
Loïc, propose des brochettes, des poissons,
différents accompagnements (frites, riz,
manioc), ainsi que plusieurs sauces. S’installer
chez Loïc le temps d’un repas, c’est profiter de
l’ambiance de Bacongo. Les ngandas d’à côté
peuvent fournir la bière.
Bonnes tables
„„ ESPACE MICKA TENTATIONS
57 rue Chaptal
Proche radio forum & +242 04 449 2215
espacemickatentations@gmail.com
Ouvert tous les jours de 11h à 23h. Fermeture
à 1h du matin le vendredi et le samedi. Plats
entre 6 000 et 9 000 FCFA.
Restaurant aux spécialités afro-antillaises :
colombo, acras, boudin antillais, mais aussi
des plats congolais plus classiques. Le service
peut être long, mais la saveur des produits
vaut bien l’attente. L’accueil est agréable, les
assiettes sont copieuses et d’un très bon rapport
qualité/prix. Quelques cocktails à base de rhum
et de fruits sont à la carte. Une adresse très
recommandable.
„„CHEZ KOJACK, LA MONTAGNE
Bacongo
& +242 06 656 98 83 / +242 05 558 92 64
kojaktraiteur@yahoo.fr
Face au square Charles-de-Gaulle
Ouvert tous les jours de 7h à 23h30. Le dimanche
à partir de 9h. Bouillons divers à 5 000 FCFA,
grillades à 4 500 FCFA, burgers.
En retrait de la route, face à l’activité du
grand square Charles de Gaulle, Kojack est un
classique de Bacongo : c’est bon, c’est fiable, on
y trouve une carte variée avec en point de mire
des bouillons et des poissons grillés opulents et
délicieux. On peut choisir la terrasse ventilée ou
l’une des deux petites salles aux tons rouges/
orangés pour des dîners feutrés. Service assez
rapide mais attentif, une clientèle mixte, un
ensemble très agréable.
„„ CHEZ PATOU
Rue Bayonne
Proche centre culturel Sony Labou Tansi
Ouvert tous les jours de 10h à 23h. Plat entre
3 500 et 7 000 FCFA.
Depuis 1983, Patou est à la tête de ce restaurant
de quartier. La décoration de couleur rouge et
noire est soignée, l’ambiance est chaleureuse.
La bonne humeur de Patou est contagieuse. Le
soir, cette guinguette rassemble les notables du
coin, les blagues fusent et les rires s’entendent
de loin. La cuisine de type congolaise est déli-
cieuse, poulet braisé, brochettes, maboké,
poisson. Une très bonne adresse.
„„ LES RAPIDES
Avant le pont de Djoué, au bord du fleuve
Ouvert tous les jours. Repas complet entre
4 000 et 8 000 FCFA.
Restaurant au bord du majestueux fleuve Congo.
La vue est imprenable sur les rapides. On vient
ici le temps d’une après-midi ou d’une soirée,
pour savourer une cuisine congolaise typique
(poisson, poulet, saka saka) et se détendre avec
une bière fraîche. Lieu incontournable pour tous
ceux qui veulent contempler la beauté du fleuve
en dehors de la cohue de la ville.
„„ LE VERGER – CHEZ MAMAN RO
Bacongo
& +242 06 635 70 60
En partant du CCF, descendre l’avenue
de l’OUA puis tourner à droite au niveau
du siège de l’Eglise évangélique du Congo,
au niveau du grand panneau de publicité
lumineux. Prendre ensuite la première
à gauche au niveau du parking de taxi.
Après 50 m, on tombe sur un opulent jardin
entouré d’un mur qui forme une patte d’oie :
le restaurant de Maman Ro.
Ouvert tous les soirs à partir de 19h. Repas
complet à 10 000 FCFA.
Un jardin planté de bananiers, safoutiers,
manguiers, lychees, des tables clairsemées
éclairées le soir à la bougie ou lampe à pétrole
vous plongent dans une ambiance intimiste.
 Parce que vous êtes
unique ...
... vous rêviez d’un gu
ide
sur mesure  
© Sean Pavone - iStockPhoto.com

a vous de jouer !

mon guide sur mesure

www.mypetitfute.com
130 Brazzaville - Sortir
Un menu invariable comme une célébration, telle
l’unique salade de moringa, le likouf braisé ou
les brochettes de bœuf.
Pas de stock, des produits toujours d’une irré-
prochable fraîcheur et qualité, achetés quoti-
Sortir
L’ « ambiance », c’est LE grand critère de la nuit
congolaise où le « tu dois sentir le boum-boum
à l’intérieur de toi » – et à l’extérieur, tant
la musique doit être forte – est de rigueur.
Résultat : sound systems à fond, chaises en
plastique à même le trottoir et cette fameuse
ambiance qui monte crescendo, du vendredi
au dimanche soir. Le luxe des virées brazzavil-
loises, c’est la bienveillance et la sécurité, tout
le monde pouvant déambuler sans crainte. Les
seuls vrais dangers de la nuit ? Les caniveaux
profonds comme des douves invisibles dans
certaines rues sans éclairage et la drague, sport
national par excellence, et les relations tarifées
qui peuvent parfois en découler, entraînant le
mundele vers des excès qu’il n’avait peut-être
pas calculé... Les lieux de sortie se divisent
globalement en trois catégories :
wwLes nganda : l’équivalent du maquis ivoirien,
la buvette autrement dit, avec terrasse et parfois
rien d’autre qu’une terrasse. S’ils attirent assez
de clients, un grill les jouxte, ou quelqu’un vient
poser son bidon-barbecue à proximité, ce qui
fait qu’on peut accompagner sa bière d’une
brochette. Des lieux ouverts sans droit d’entrée,
bière aux alentours de 600 FCFA. Les nganda
dans tous les cas arrosent les rues de leurs
sound systems à même le trottoir. Ouvrez les
yeux, bouchez-vous les oreilles, ou vice versa,
vous êtes au cœur de la nuit urbaine africaine.
wwLes VIP : des lieux fermés généralement
climatisés, adossés à une terrasse. Les VIP
(prononcer « vip » rien à voir avec l’abréviation
anglaise V.I.P) sont en fait des nganda améliorés
au fil du temps, dont l’entrée n’est pas payante, de
petites « boîtes » de quartier souvent conviviales
et bondées. Elles sont souvent fraîchement
repeintes aux couleurs des deux bières locales :
verte pour Ngok et bleue pour Primus.
wwLes boîtes de nuit : avec droit d’entrée,
entre 1 000 et 5 000 FCFA selon le standing,
une boisson comprise où la sélection se fait par
le porte-monnaie et le style. Lieux climatisés,
sans terrasses, qui ferment beaucoup plus tard
que les VIP, bière entre 1 000 et 5 000 FCFA,
bien plus pour les alcools forts.
wwGlobalement toute la ville regorge de lieux de
sortie, les petites boîtes de quartier, les VIP sont
légion, rarement déserts en fin de semaine et
diennement au marché. Le tout préparé et servi
par la magnifique Maman Ro, personne d’une
grande finesse et d’une égale gentillesse. La
meilleure et la plus belle des cantines braz-
zavilloises.
souvent pleins de bonnes vibrations. Poto-Poto
reste le quartier où la vie nocturne bat son plein
mais Moungali et Makélékélé lui impose une
sévère concurrence. Comme pour les hôtels,
le centre-ville reste dans la catégorie haut de
gamme avec son fameux Ram-Dam. Mais il n’y
a bien que les voyageurs pour se déplacer d’un
quartier à l’autre : en réalité, les Congolais font
la fête dans leur quartier, au coin de leur rue.
Pour les autres, le choix se fera sur des critères
de « classe » (prix, fréquentation de personnes
en vue ou élégantes) et d’ « ambiance » (énergie
déployée, musique, acharnement à boire, se
faire voir et s’amuser).
Cafés – Bars
Centre-ville
„„ LA BODEGA DE BRAZZA
40 rue de Dr Cureau
& +242 06 657 58 99 / +242 06 813 85 96
labodegadebrazza@hotmail.com
Rue parallèle à l’Hôtel Mikhael’s.
Restaurant-bar très agréable, disposant d’une
terrasse arborée et éclairée par des torches à
huile. Le jeudi soir, on y vient pour les concerts.
La carte des cocktails est bien fournie.
„„ MAKUSA
Avenue Amilcar Cabral
Entre Pain de sucre et le No stress
Large choix de bières en bouteille et quelques-
unes en pression, ce qui est rare à Brazzaville.
L’accueil est agréable même si la salle intérieure
est sur-climatisée et la terrasse un peu bruyante.
Restauration sur place possible.
„„ LE RENOUVEAU
Avenue Alphonse-Fondère
Le renouveau situé en plein cœur du centre-ville
attire une clientèle cosmopolite. L’établissement
bénéficie d’une grande terrasse, agréable pour
boire un verre en fin de journée et d’un choix de
spiritueux assez intéressant. Plus tard, quand le
nuit bat son plein, l’ambiance est plus chaude.
Attention aux sollicitations.
„„ROYAL SPICE BAR
175 avenue de l’amitié
Proche Olympic Palace & + 242 05 376 55 55

Le bar situé au sous-sol du restaurant indien a
changé de look récemment et s’est doté d’une
décoration plutôt rock. Larges fauteuils en simili
cuir, drapeaux anglophones, lumière tamisée,
musique occidentale... Au fur et à mesure de
l’avancement de la soirée, le bar se remplit
et les fêtards se lèvent pour danser entre les
tables basses.
Poto-Poto et Moungali
„„ SOUS LE PALMIER
Derrière chez Valentine, proche pharmacie
Jagger & +242 06 834 34 36
Bière locale à 800 FCFA.
Bar du plateau des 15 ans, terrasse extérieure
et grande scène sous un palmier. Différents
groupes de musique viennent y faire des pres-
tations les soirs de week-end, salsa, rumba et
percussions rythment ce lieu. L’ambiance est
agréable. Restauration possible.
Bacongo et Makélékélé
„„ LA CAFÈT LE FLAMBOYANT
Place de la République
& +242 06 493 95 93
Dans l’enceinte de l’Institut Français
Ouvert du mardi au samedi de 9h à 22h, le lundi
fermeture à 16h.
Le soir venu, la cafèt de l’Institut français se
transforme en un bar convivial. Toute la scène
artistique de Brazzaville est passée ou passera
boire une bière ici. Le jeudi, les soirées jazz
valent le détour.
„„ LA CAVE DE KAB
Avenue Savorgnan de Brazza. Bacongo
A l’angle du centre culturel Sony Labou Tansi
Ce nganda, en saison sèche, est un repaire
des sapeurs. Pour éviter de se faire appeler
toro (le mal-habillé) ou ngaya (le sans allure),
une tenue correcte est exigée. Car la sape,
c’est une affaire très sérieuse ! Chaussettes
et cravate en soie, costume croisé de grande
marque, coupe et assortiment des couleurs
impeccables, sans oublier les accessoires,
chapeau, canne, gants... Une exhibition des
sapeurs est théâtralisée au plus haut point :
démarche au ralenti, gestuelles et mimiques
appuyées, jeux de pieds, claquement, glisse-
ment, retourné… Il faut venir le dimanche en
fin d’après-midi pour apprécier le spectacle.
„„ CHEZ NDAYE
Rue Jolie, Bacongo
Rue perpendiculaire à l’avenue Matsoua
Le restaurant de Ndaye (prononcez ndayé) est
discrètement niché dans une parcelle en cours
d’aménagement. Ndaye n’en est pas moins un
des spots de sortie privilégiés des dimanches
Sortir - Brazzaville 131
après-midi de Bacongo. Sa popularité ne tient
pas au menu (poissons et viandes braisés,
bouillons), mais aux groupes de percussionnistes
et danseuses qui se produisent régulièrement dans
la cour. On vient ici passer un après-midi live en se
restaurant entre deux tournées de Primus. Très live
même puisque les danseuses viennent inviter les
clients à danser et c’est l’occasion de se souvenir
que la rumba est issue des décoiffantes danses
de fécondité du royaume Kongo…
„„ LA DÉTENTE
Avenue Ma-Loanga
Au croisement avec l’avenue Savorgnan
de Brazza
Ouvert de 10h à 23h
Ce bar typique de Bacongo est relativement
calme. Mais les soirs de concerts, le bar est
plein à craquet et les danseurs se bousculent
sur la piste. Des artistes importants y viennent
se produire, comme la célèbre chanteuse de la
République Démocratique du Congo, Mbilia Bel.
De plus, suite à la fermeture de la Main Bleue,
Brazzaville eT le POOl
l’ancien temple de la sape brazzavilloise, les
sapeurs viennent de temps à autre faire une
descente ici. Admirez le show.
„„ KUDIA, CHEZ MAMAN GLADYS
Rue Ampère. Près de Radio forum
& +242 05 579 95 71
Ouvert les soirs de week-end.
Maman Gladys est jeune, dynamique, sympa-
thique ; le samedi, elle fait venir ses amis
musiciens pour un concert mémorable suivi
d’un jam où tous ceux qui veulent s’exprimer
pourront chanter et danser jusqu’à la fermeture.
Possibilité de dîner sur place à condition de
commander en avance.
„„ LE LAMPADAIRE
Rue Bernard-Fouékélé
Entre les avenues Matsoua
et Savorgnan de Brazza
Ouvert tous les jours
Ce bar se résume en une très grande terrasse
avec tables et chaises en plastiques instal-
lées directement sur le trottoir. Le soir venu,
l’ambiance y est détendue et festive. On y vient
entre amis, pour boire une bière, écouter de
la musique. Possibilité de déguster quelques
grillades à un prix modique.
Clubs et discothèques
Centre-ville
„„ LE DIPLOMAT
Avenue Nelson Mandela
Le Diplomat est un complexe de la nuit braz-
zavilloise avec sa boîte, son bar-karaoké et sa
salle de machines à sous.
132 Brazzaville - Sortir

Le bar-karaoké est peut-être le plus agréable
de l’ensemble, vaste espace avec une scène
où se produit tous les vendredi soir un groupe
qui reprend des standards du moment ou
de ndombolo avec des danseurs. Clientèle
bigarée, dans une ambiance certains soirs
un rien décadente, entre énergie contenue et
lassitude chic.
„„ NO STRESS
2 Jules-Ferry
En face de la gare CFCO
& + 242 06 629 29 81
Le No Stress, ou plutôt le Calypso, nom du
night-club de l’établissement, est une boîte au
style européen, mais aussi plus « bling bling » et
élitiste. Des prestations de DJs et des soirées
à thèmes sont organisées régulièrement, il y
a souvent foule.
„„ LE RIALTO
Avenue Amilcar-Cabral
Derrière le Yes Club & + 242 04 412 15 72
Entrée 5 000 FCFA, avec une consommation
gratuite.
Un night-club particulièrement connu à
Brazzaville. Rien d’exceptionnel excepté qu’on
peut s’y défouler jusqu’au bout de la nuit. La
clientèle est cosmopolite, notables congolais,
expatriés plus ou moins jeunes. Les sollicitations
sont souvent très appuyées.
„„ TEQUILA BAR
Avenue du Maréchal Foch
En face de la mairie centrale
Une belle adresse pour découvrir les nuits
chaudes du centre-ville de Brazzaville.
L’établissement est composé de plusieurs
espaces salon, tables et chaises, d’un bar central
et d’une piste de danse. L’ambiance est jeune et
festive. La musique est entraînante, on danse
en couple ou en solo devant les miroirs.
Poto-Poto et Moungali
„„ LA COUR DES GRANDS
Avenue 16e, plateau des 15 ans
Ouvert tous les jours, de midi jusqu’à plus soif
VIP très chaud le week-end. Les filles dansent
en face d’un grand miroir, les garçons essayent
doucement de s’arrimer à leurs hanches.
Agréable terrasse aux lumières tamisées.
Ambiance locale assurée.
Bacongo et Makélékélé
„„ LE BOUENISSA
Makélékélé
A proximité d’Angola Libre. Bouenissa : « qu’est
ce que je peux faire » en lari ; la réponse se
trouve sur la terrasse suspendue, aux tables en
plastique couvertes de bouteilles de bière. On
s’assied, on se lève pour danser où l’on peut,
c’est bondé, on y écluse sec, très sec. Brut de
décoffrage.
La boîte l’Olympic qui plonge en sous-sol
au niveau du rez-de-chaussée où s’étale
également une deuxième terrasse offre une
alternative moins roots mais néanmoins
ambiancée.
„„ LE NEFERTITI VIP
Avenue Simon Kibangou, Bacongo
Un des clubs du moment à Bacongo. Que l’entrée
gratuite soit devenue payante n’y change rien.
Le VIP est assez agréable, de petite dimension
et bien aménagé. Une technique d’habillage par
la lumière qui rend tout beau pour une ambiance
dansante et festive. Les soirées sont assez
inégales au niveau musical.

Un pont sur le fleuve Congo ?

Si Brazzaville et Kinshasa sont sur le papier les deux capitales parmi les plus proches
du monde avec Rome et le Vatican, les 4 km qui séparent les deux rives sont en réalité
un océan. Elles s’ignorent, au mieux, quand elles ne se détestent pas, au gré des
déclarations de leurs dirigeants respectifs. Il faut parfois plus de temps pour atteindre
l’autre rive que pour aller dans le nord du pays... d’où la question récurrente qui se pose
depuis des décennies : à quand un pont entre les deux métropoles ? Depuis plusieurs
années, un projet de pont-rail route est à l’étude. Longtemps freiné par l’opposition de
la province Bas-Congo (RDC), dont l’économie repose sur les ports de Matadi et Boma,
il semblerait qu’un accord ait été trouvé avec cette dernière et que le projet avance. Il
se murmure également que le site de construction aurait été choisi... En tous cas, selon
la Banque Africaine de Développement, ce projet serait un facteur de développement
sous-régional important, afin notamment d’assurer la continuité du transport africain du
Cap à Tripoli. Le dossier est donc régulièrement mis sur la table, au gré de l’avancée des
études et de l’arrivée des financements. Ce qui est sûr, c’est que d’ici à la réalisation de
cet ouvrage, l’eau aura coulé sous les ponts...

Spectacles
„„ CENTRE CULTUREL SONY LABOU TANSI
Bacongo
Avenue Savorgnan de Brazza
Sans les moyens de l’Institut français, le
centre ouvre sa scène aux jeunes artistes en
proposant quelques concerts, de la danse, du
théâtre, accueillant défilés de mode ou grandes
kermesses. Il accueille également le village du
Fespam, qui a lieu en principe tous les deux ans.
À voir – À faire
Bien sûr, il y a à Brazzaville quelques incon-
tournables répertoriés ici mais il y a surtout à
expérimenter. Car la ville peut, contrairement
à de nombreuses capitales africaines et si le
temps le permet, être parcourue à pied pour
essayer de repérer les quelques rares et très
belles cases coloniales, imaginer les audaces
architecturales du siècle passé, deviner celles
à venir (nombreuses) puis entrapercevoir la vie
des parcelles où l’on mange, on somnole, on vit.
Centre-ville « cette église d’une ampleur inusitée en Afrique
„„ BASILIQUE SAINTE-ANNE-DU-CONGO aurait pu (et même aurait dû) être une vraie
Avenue de l’Indépendance
Juste avant le rond-point de Poto-Poto
Messe tous les matins à 6h30 et grande messe
à 10h30 le dimanche.
Dans une ville presque exclusivement hori-
À voir – À faire - Brazzaville 133
„„ MTN MOVIES HOUSE
Au sein de l’Hôtel de Préfecture
& + 242 06 634 72 72
Ouvert tous les jours, 4 séances par jour 16h,
18h, 20h, 22h. Dimanche première séance à
13 h. Tarif avant première, 3 000 FCFA adulte
et 1 000 FCFA enfant. Tarif normal 5 000 FCFA
adulte et 2 500 FCFA enfant.
La nouvelle salle de cinéma de Brazzaville. La
programmation s’adresse principalement à
un public familial avec des diffusions de films
américains et français.
zontale, la basilique Sainte-Anne-du-Congo et
ses voûtes hautes de 22 m, son toit émeraude
flamboyant aux 200 000 tuiles en forme d’écaille
de serpent ressemble à un ovni œcuménique.
Roger Erell, qui la dessine en 1943, la considère
comme l’aboutissement de ses recherches
Brazzaville eT le POOl
de synthèse architecturale franco-africaine.
L’utilisation de l’arc brisé en ogives très aigues
est inspiré des fers de lance, les arcs de la
voûte, qui évoquent les mains jointes pour la
prière est le résultat d’une étude sur les cases
obus tchadiennes. Selon H. Brisset Guibert,
centrale contient la quintessence de ce qui
voie d’avenir pour une architecture africaine
moderne. » (L’Architecture coloniale française
à Brazzaville, Ultramarine, n°2.). Modèle du
genre, elle vaut le détour ne serait-ce que pour
la sérénité qu’elle dégage.
© MTCURADO
Basilique de Sainte-Anne-du-Congo.
134 Brazzaville - À voir – À faire
„„ CATHÉDRALE DU SACRÉ-CŒUR Une galerie privée qui expose aussi bien des
Eglise ouverte tous les jours de 6h30 et 17h.
Messes à 6h et à 16h30 sauf le lundi et le
mercredi.
Située en haut de la butte de l’Aiglon – qui
offre une belle vue sur le centre-ville, le fleuve
et Kinshasa en arrière plan –, la cathédrale
de Brazzaville est la plus ancienne cathédrale
d’Afrique centrale encore sur pied. Sa construc-
tion commença en 1882 et son clocher fut
remplacé par un clocheton en béton par Roger
Erell en 1952. On notera deux statues poly-
chromes de Saint-Pierre et Saint-Paul de part
et d’autre de la façade principale et une horloge
anachronique aux couleurs d’un opérateur
téléphonique local... Visitée par de Gaulle en
1944 et Jean-Paul II, c’est là que fut inhumé
le cardinal Emile Biayenda, dont le meurtre en
1977 alimente encore toutes les rumeurs. A côté
de la cathédrale, la Place Marial : havre de paix
et de silence qu’entourent une série de maisons
coloniales particulièrement bien conservées,
dont le palais épiscopal, plusieurs librairies
religieuses où il est possible de se procurer des
chapelets fabriqués localement et un centre
d’accueil pour pèlerins. Les bâtiments sont
construits autour d’une jolie cour rectangulaire
où trône au centre une statue de Monseigneur
Augouard.
„„ GALERIE AN’CASE
241 avenue Charles-de-Gaulle
Plateau ville
& +242 06 672 37 53
A un angle de rue, face au restaurant
Le Nénuphar
© MTCURADO – ISTOCKPHOTO
Cathédrale du Sacré-Cœur, Brazzaville.
peintures de l’Ecole de Poto-Poto que de
l’Ecole des beaux-arts de Kinshasa (à partir
de 25 000 FCFA). On y trouve également des
statuettes, quelques masques des deux Congo
et des tapis en raphia (à partir de 7 000 FCFA).
Accueil très agréable.
„„ MARCHE ARTISANAL DU PLATEAU
Centre-ville
avenue du Général-de-Gaulle
Ouvert tous les jours de 8h à 18h, le dimanche
de 8h à 12h.
Un marché central et très accessible où se
chevauchent une quarantaine de petites
échoppes au choix honnête d’artisanat
congolais : statuettes modernes en ébène
gris, presque bleuté qui se patine magnifi-
quement, sacs et statuettes en cuir, sandales,
bijoux, masques... Quelques stands proposent
également des fétiches à clous, des lances et
haches de jet, bien que difficiles de nos jours à
rapporter dans un bagage cabine. Les prix sont à
négocier paresseusement sous la tôle brûlante.
„„ MEMORIAL PIERRE SAVORGNAN
DE BRAZZA
Avenue Amilcar-Cabral
Place de l’Hôtel de ville
& +242 05 532 87 40
www.brazza.culture.fr
Ouvert du lundi au samedi de 9h à 17h. Entrée
libre mais on vous demandera une pièce
d’identité à laisser en caution pour rentrer dans
le parc qui entoure le monument.
En plein cœur de Brazzaville, sur les rives du
fleuve et sur l’emplacement où les Français
construisirent 126 ans auparavant la première
maison de la future capitale, le Congo rend un
hommage appuyé à son découvreur et coloni-
sateur Pierre Savorgnan de Brazza. Le bâtiment
circulaire de facture néoclassique mêle marbre
et verre teinté, arbore colonnes et fronton, il
est coiffé d’une coupole de 12 m de diamètre.
Le hall qui sert de lieu d’exposition est orné
d’une fresque de 15 m de largeur retraçant le
parcours de De Brazza au Congo. Une crypte
abrite les dépouilles de l’explorateur et de sa
famille. Celui qui disait souvent que « l’Afrique
aurait sa vie » arrive au terminus qu’il appelait
de ses vœux après avoir reposé en Algérie. Le
projet est né d’une demande et du rapproche-
ment de Detalmo Pirzio Biroli, petit neveu de De
Brazza, et des autorités congolaises. On peut
voir, sur la plaque du mémorial, le vénérable
descendant déguisé en explorateur flanqué de
Gaston Ngouayoulou, XVIe roi des Batéké, rejouer
la rencontre fondatrice entre de Brazza et le roi
Makoko. La mise en œuvre du mémorial et d’un
transfert des cendres de l’explorateur prend
 À voir – À faire - Brazzaville 135

rapidement forme. La première pierre est posée

© FLORENCE DANNER
en 2005 par Sassou N’Guesso, Omar Bongo et
Jacques Chirac, le mémorial est inauguré en
2006. Il fut d’abord accueilli par une volée de
bois vert : dépense somptuaire, honneur fait
au colonisateur, mais aussi dans un pays ou
magie et religieux irriguent le quotidien, temple
maçonnique, lieu de cérémonies occultes…
Le mémorial fut boudé par la population : puis
d’expositions en efforts pédagogiques de la part
de la fondation qui le gère, de visites d’écoles
en articles de presse, le lieu trouva sa place. La
polémique est aujourd’hui apaisée. Reste que
dans un pays sans musée national, où la route
des esclaves est signalée par la première pierre
d’un monument jamais construit, le clinquant
édifice peut, sur le fond et la forme, poser
question : les autorités congolaises ne semblent
pas insensibles à ce constat, et promesse a
été faite que ce mausolée n’est que le premier
module d’un complexe culturel plus consé-
quent, encore à l’état d’étude aujourd’hui. Il

n’en reste pas moins que la scénographie de
l’exposition est agréable (même si elle reste très
sommaire) avec quelques films et témoignages
intéressants.
„„ MUSÉE DU BASSIN DU CONGO Quel que soit le côté où l’on se tourne, on
84 boulevard Denis-Sassou-Nguesso
& +242 05 532 01 09
galerie.congo@orange.fr
Dans l’enceinte des Dépêches de Brazzaville,
accès via la cour, au fond à gauche.
Ouvert du lundi au vendredi du 9h à 17h et le
samedi de 9h à 13h. Entrée libre. Œuvres à partir
de 250 000 FCFA.
Cette galerie ouverte en 2008 est le premier
véritable espace officiel dédié à la peinture et
aux arts traditionnels au Congo. Situé dans
les bureaux des Dépêches de Brazzaville,
n’hésitez pas à entrer et demander la galerie,
qui se trouve à l’étage. Un petit bar/cafétéria
très agréable avec une terrasse extérieure
fait office de hall d’accueil. A l’intérieur, des
salles très bien aménagées mettent en valeur
des œuvres d’artistes congolais contemporain
reconnus. Beaucoup d’entre elles sont à la
vente, et peuvent intéresser ceux qui veulent
revenir en France avec une peinture ou une
sculpture. D’autres salles de ce petit musée sont
de véritables cavernes d’Ali Baba, des centaines
d’objets traditionnels, d’objets de cultes et de
rites de sorcellerie de toutes les ethnies du
pays sont exposés aussi soigneusement que
les œuvres d’art contemporain. Si vous n’avez
pas eu le temps d’y passer à Brazza, ou si vous
voulez découvrir d’autres types d’exposition,
une librairie-galerie jumelle se trouve à Paris
(23, rue Vanneau dans le 7e ).
Brazzaville eT le POOl
Pêcheur en pirogue sur le Fleuve Congo.
„„ TOUR NABEMBA
Fermée au public.
aperçoit cette tour de 30 étages en forme de
cylindre évasé dominant la ville. Construite en
1990 par Elf-Congo, elle fut nommée ainsi en
l’honneur du point culminant du pays, le mont
Nabemba. Avec ses 106 m de hauteur, elle
reste l’une des plus hautes tours d’Afrique
centrale. Longtemps unique gratte-ciel de la
cité, d’autres édifices tendent aujourd’hui à lui
tenir compagnie, sans pour autant la rattraper.
Elle abrite aujourd’hui des ministères et des
bureaux mais ne se visite pas de l’intérieur.
Poto-Poto et Moungali
„„ AVENUE DE LA PAIX
L’avenue de la Paix est l’axe emblématique de
la ville, qui relie le rond-point de Poto-Poto, en
bord de centre-ville, au rond-point de Moungali.
Elle est animée de jour comme de nuit, et on y
trouve de très nombreux commerces : boutiques
de bricolage tenues par des Chinois, restaurants
ouest-africains, magasins de sapeurs, boîtes,
etc. C’est également la porte d’entrée vers
deux des plus populaires marchés de la ville : le
marché de Poto-Poto et le marché de Moungali.
„„ÉCOLE DE POTO-POTO
Rue Mayama
Moungali
& + 242 05 556 79 61
Ouvert tous les jours, entrée gratuite.
136
© STÉPHANE DAMANT

Statue de Brazza au mémorial Pierre Savorgnan de Brazza.

© STÉPHANIE BORG

Entrée et façade principale du mémorial Pierre Savorgnan.


Au milieu des années 1940, un peintre nommé
Pierre Lods accompagne la mission Ogooué-
Congo. Séduit par le pays et ses habitants,
Lods ne rentre pas et s’établit à Brazzaville. Il
a tôt fait de réunir un groupe d’amis et peintres
autodidactes talentueux, leur ouvre son atelier et
définit une méthode d’apprentissage : apporter
à l’apprenant le soutient technique minimum
afin de ne pas briser la spontanéité de l’expres-
sion. Cette école qui n’en est pas vraiment une
deviendra une matrice de création artistique qui
connaîtra au cours des années 1950 un fulgurant
succès jusqu’à l’exposition au MoMA new-yorkais
en 1955 et 1956. La belle case au toit pentu et
à la silhouette élancée existe toujours au rond-
point de Moungali. Rénovée, elle accueille une
expo permanente des peintres faisant partie de
l’école s’y tient. On peut à tout moment croiser
ces derniers, c’est souvent un des « maîtres »
présents qui vous servira de guide pour la visite ;
ils viennent souvent travailler à l’ombre du toit qui
descend très bas ou enseigner aux jeunes de la
6e génération. Entre galerie et musée, calme et
ombragé, le site de l’Ecole de Poto-Poto fait un
pied de nez à l’activité survoltée du rond-point
auquel il s’adosse.
„„ MARCHÉ DU PLATEAU DES 15 ANS
Le marché du plateau des 15 ans est situé à
environ 500 mètres de la pharmacie Jagger, entre
l’avenue des 16e et l’avenue des Trois Martyrs.
Plusieurs petits passages font office d’entrées
dans ce marché semi-abrité où se côtoient de
nombreux stands colorés et petites boutiques. On
y trouve de tout à des prix très abordables : fruits
et légumes, manioc, poissons séchés, viandes,
charbon et bois, objets de la maison en tout genre,
« chinoiseries », mèches de cheveux, ustensiles
de cuisine, petit électroménager, chaussures et
vêtements, etc. L’atmosphère un peu bruyante et
sympathique qui y règne est un bon aperçu de ce
que sont les marchés de quartiers à Brazzaville.
Bacongo et Makélékélé de 60 000 hectares offre une des meilleures
„„ LES ATELIERS SAHM fleuve Congo. Laveuses la semaine, ou ouvriers
Case C326 OCH, La Glacière
& + 242 04 499 94 52 / +242 06 487 67 96
www.lesatelierssahm.org
communication@lesatelierssahm.org
Ouvert du lundi au samedi de 9h à 18h.
Les ateliers Sahm, créés par l’artiste Bill Kouelany,
sont une plateforme culturelle des arts (plastique,
littérature, cinéma, théâtre, musique, danse) qui
a pour objectif de promouvoir la création et l’art
contemporain au Congo et dans toute l’Afrique.
L’accent est mis sur la formation des jeunes
artistes. Les ateliers proposent des résidences,
des workshops, des expositions et organisent
chaque septembre la Rencontre Internationale
À voir – À faire - Brazzaville 137
de l’Art Contemporain, RIAC. L’engagement de
Mme Kouelany et son ambition de stimuler et de
valoriser la créativité de la nouvelle génération
d’artistes est aussi rare qu’ambitieux, dans un
continent où les métiers artistiques ne sont pas
toujours vus d’un très bon œil.
„„ CASE DE GAULLE /
PHARE DE BRAZZA
Résidence de l’Ambassade de France
Entrée uniquement sur autorisation de
l’Ambassade de France.
La case De Gaulle a été construite par Erell
pour le chef de la France libre. Ayant conservé
en grande partie son mobilier d’origine, elle est
aujourd’hui la résidence de l’ambassadeur de
France. On ne la visite donc pas, à moins d’y être
invité (mais vous pouvez toujours tenter de faire
votre demande auprès de la Chancellerie, on ne
sait jamais). L’autre intérêt du lieu (à quelques
mètres du mur d’enceinte de la résidence) c’est
la place Savorgnan de Brazza ou plutôt le site
où a été établie cette place au milieu de laquelle
Brazzaville eT le POOl
trône le Phare de Brazza, un assez soviétique
monument commémoratif dédié au fondateur de
la ville, par ailleurs jamais achevé. L’ensemble
est à l’abandon et austère mais mérite qu’on
s’y attarde. Car là s’ouvre un panorama qu’on
n’oublie pas : à gauche, Brazzaville qui émerge
de la végétation, à droite Kinshasa, et les deux
villes s’élançant l’une vers l’autre, séparées par
le Congo au milieu. Magnifique.
„„ CATARACTES –
BRAZZAVILLE PLAGE
Au sud de Brazzaville, dans le prolongement de
l’avenue de l’OUA, se trouve la route du Djoué
– une rivière qui se jette à cet endroit dans le
fleuve Congo – qui mène au pont du même nom
(le vieux pont se traverse à pied, la traversée
est charmante et la vue agréable). La plage qui
borde les cataractes se trouve à 10 minutes de
marche du pont, au bout d’un sentier qui descend
sur la gauche. Le site d’une superficie de près
vues sur les rapides – et leur puissance – du
venus chercher du sable pour la construction,
elle s’anime le week-end, particulièrement lors
des grandes chaleurs de la saison des pluies,
lorsque les Brazzavillois viennent s’y poser pour un
pique-nique/trempette. Un bras de terre forme une
retenue d’eau paisible qui autorise une baignade
abritée des rapides. Les cataractes avec leurs
rochers émergeants comme des éperons et la
furieuse accélération du courant ont de tout temps
interdit la navigation du fleuve après le Stanley
Pool, elles ont à ce titre modelé l’histoire du
Congo, des échanges et du commerce entre les
royaumes, jusqu’aux projets de Pierre Savorgnan
de Brazza et des colons français.
138 Brazzaville - À voir – À faire
Côté agréments, on peut sur place trouver des
grillades, des boissons sorties de la glacière, ou
mieux, faire au pont du Djoué un ravitaillement
en maboké et en fruits dans l’un des multiples
étals qui en propose et venir les manger face
au fleuve.
Une petite île est accessible de la plage en
pirogue (le piroguier gonfle bien souvent ses
prix pour les mundele), surnommée l’île des
Amoureux, son nom en lari est beaucoup plus
explicite. Elle est un repaire pour les couples ou
groupes qui ont envie de s’isoler. Ses berges sont
constellées de rochers polis par le courant. Noter
les filets tendus entre des poteaux de bambous,
semblables à des filets de volley maison : ils
servent à la capture de chauves-souris, qui
seront bientôt revendues sur le marché, car
appréciées en bouillon…
Derrière cet îlot se trouve une île surnommée
l’île du Diable, très difficilement accessible en
raison des rapides, réputée infestée de serpents
et maléfique.
Mais il est possible que ce sceau de magie ait été
placé à dessein sur l’île : pendant la présidence
de Marien Ngouabi, le groupe de putschistes
emmené par Ange Diawara, après l’échec de
leur coup d’Etat, y aurait trouvé refuge.
D’autre part, le fleuve se resserrant à cet endroit,
sa situation à quelques encablures des deux
capitales fait qu’elle pourrait servir d’escale à
tous types de transits entre Kinshasa et Brazza.
Mais les rapides veillent et l’extrême densité
de végétation témoigne de son côté hostile
et inviolé.
„„ ESPACE ZAO ments et d’odeurs, parfois insupportables.
Rue Bergère
A côté de la paroisse Saint-Pierre de Claver,
Bacongo
Le célèbre chanteur Casimir Zoba dit Zao a
ouvert les portes de sa concession en créant
l’espace Zao. Les artistes y viennent danser et
jouer de la musique. L’ambiance est cosmo-
polite et les journées sont rythmées par les
percussions.
„„ GALERIE KONONGO étages et ses 2 083 tables en marbre, est aussi
Rond-point Bifouiti, Makélékélé
& + 242 05 530 29 61
Ouvert tous les jours de 7h à 18h.
Fondée dans les années 1960 par Benoît
Konongo, cette galerie/atelier propose de
nombreuses sculptures au croisement des arts
traditionnels et de la sculpture contemporaine.
Ses fils et petits-fils, formés par le maître, conti-
nuent à produire selon ses enseignements en
utilisant d’impressionnantes matières, comme
le « bois de fer » ou kambala, bois strié d’une
remarquable beauté. Une grande diversité de
formes et styles aux prix raisonnables.
„„ INSTITUT FRANÇAIS
Place de la République
& +242 22 281 19 00 /
+242 05 392 91 76 / +242 22 323 00 91
www.institutfrancais-congo.com
Aussi connu sous le nom « rond-point du CCF »
Ouvert du mardi au samedi de 9h à 18h. Pour
la programmation, consulter le site Internet ou
l’agenda mensuel disponible à l’accueil. Séances
de cinéma et spectacles : prix selon l’événement.
Il se passe toujours quelque chose à l’Institut
français, ou plutôt au CCF comme on l’appelle
encore souvent ici : concerts, enregistrement
d’émission de télé, expositions diverses, séances
de cinéma, théâtre, danse contemporaine... A la
limite du centre-ville et de l’arrondissement de
Bacongo, il dresse son imposant bâtiment ultra
moderne comme un étendard de la promotion
de la culture congolaise.
Et il le fait bien, permettant l’émergence d’une
scène locale que l’on retrouvera plus tard dans
les festivals et autres expositions françaises. Y
passer donne une bonne occasion de prendre
la température de la culture au Congo et de
découvrir des artistes de talents émergeants ou
confirmés, d’autant que les tarifs sont modiques
(voire souvent gratuit) au vu de la qualité de la
programmation.
„„ MARCHÉ TOTAL
Tous les jours sauf le lundi et un vendredi sur
deux.
Autrefois, le marché Total était un dédale de
ruelles boueuses où l’on avançait en titubant
au milieu d’une activité débordante, de mouve-
Délogés pour cause de construction d’une halle
moderne, les commerçants du marché s’étalent
pour le moment le long de l’avenue de l’OUA, au
milieu de l’avenue Matsua se déplaçant au gré
de l’avancée des travaux. Les allées sont moins
denses, mais on y trouve toujours de tout : des
légumes et des fruits, des ustensiles ménagers,
des objets en plastique, des médicaments,
des vendeurs ambulants chargés, des fripes à
gogo. Le marché couvert Total, avec ses deux
incontournable.
Ouenzé et Talangaï
„„ MARCHÉ DRAGAGE
Marché de nuit de Talangaï, au nord de la cité.
Les étals se garnissent vers 17h et le marché
atteint sa pleine activité vers 20h, il ferme à 22h.
Isolé de l’agitation de la rue par une palissade
qui l’escamote efficacement au regard du
promeneur, le marché Dragage est réputé
pour ses poissons d’eau douce et la diversité
de gibier qu’on peut, en nocturne, y trouver.

Avec ses étals éclairés à la lampe à pétrole,
cette lumière dansante qui anime animaux
vivants ou morts, tous à vendre, l’apaisement
Shopping
Il n’y a pas grand-chose à acheter à Brazzaville
pour les touristes en mal de souvenirs. En
revanche, ne manquez pas le marché d’artisanat
du Plateau, le plus important de la capitale.
Vous y trouverez de nombreux bijoux en pierres
semi-précieuses (agathe, pierre de lub, œil de
tigre, quartz, perles naturelles, jade...), à prix
très raisonnables. Vous pouvez aussi craquer
pour des statues en bois d’ébène, mais là les
prix grimpent vite, très vite. Il faudra marchander
serré pour ramener une statue intéressante
à bon prix.
Attention à la taxe de sortie du pays sur les
objets en bois. Pour les hommes qui apprécient
la sape, ramener un costume de sapeur est aussi
une bonne idée pour briller dans les mariages
avec un costume coloré, mais là encore, la
qualité a un certain prix.
Centre-ville
Centres commerciaux
„„ ASIA
Avenue Amilcar-Cabral & +242 22 281 08 18
En face du Casino
Ouvert du lundi au samedi de 7h30 à 19h, le
dimanche de 8h30 à 16h.
Communauté chinoise importante oblige, Asia
est leur supermarché comme le Casino l’est aux
européens. Ici, tous les produits sont importés de
Chine et à moins d’avoir un traducteur personnel
et/ou beaucoup d’imagination, il est parfois
difficile de savoir ce qu’on achète.
Néanmoins, on peut faire quelques affaires
sur les produits de beauté, les ustensiles de
cuisine, de ménage, le petit électroménager et
sur le rayon alimentaire asiatique, du moins sur
ce qui est connu. Pour le reste, le saucisson
n’étant pas encore chinois, nous vous conseil-
lons vivement d’aller l’acheter en face, c’est
plus prudent.
„„ CASINO
Avenue Amilcar-Cabral
Centre commercial Géant Casino – Le grand
fleuve
Ouvert tous les jours du lundi au jeudi de
8h30 à 20h, vendredi et samedi jusqu’à 21h,
dimanche jusqu’à 14h.
Un Casino et son parking bien achalandé où
l’on trouve tout le nécessaire au quotidien
européen, y compris un rayon fromages, vins
Shopping - Brazzaville 139
relatif des acheteurs et vendeurs sur le tard,
le marché Dragage peut être une promenade
d’une étrange et parfois saisissante beauté.
et charcuteries très fourni, qui pourrait faire
s’évanouir les sevrés après un long séjour en
brousse – mais aux prix français multipliés au
moins par deux. Le Casino flambant neuf est
doublé d’une galerie marchande, dont plusieurs
magasins de vêtement de marque et une FNAC.
„„ PARK’N’SHOP
Avenue William-Guynet
Entre le rond-point du Renouveau et la tour
Nabemba
Ouvert tous les jours, de 8h30 à 20h, le dimanche
de 9h à 13h.
Un supermarché à peine plus grand que le
Casino. On y trouve aussi des produits différents,
importés d’Afrique et du Moyen-Orient aux prix
Brazzaville eT le POOl
légèrement inférieurs.
Librairies
„„ FNAC
Centre commercial Géant Casino – Le grand
fleuve
Avenue Amilcar Cabral
Ouvert tous les jours, de 9h à 20h, excepté le
dimanche, ouvert de 10h à 19h.
Après la Côte d’Ivoire et le Cameroun, la Fnac
continue son implantation en Afrique, au
Congo cette fois. Elle a ainsi ouvert en juillet
2017 un magasin de 450 m² au sein du centre
commercial Grand-Fleuve. La boutique propose
les services classiques de la marque : livres,
ordinateurs, TV, DVD, appareils photos, objets
connectés, Hi-fi...
„„ LIBRAIRIE LA COUPOLE
Avenue de l’Indépendance. Centre-ville
En face de l’ambassade de RDC
Ouvert du lundi au vendredi de 8h à 13h et de
15h à 17h. Samedi : de 8h-13h.
Aussi appelé Bureaustock. Une grande maison
de la presse brazzavilloise qui ressemble à un
point presse français, avec toute la presse
nationale mais aussi internationale (même si
certaines éditions du Monde datent parfois
d’une semaine).
Fait également papeterie, petite maroquinerie
et librairie avec un petit coin consacré à la
littérature congolaise intéressant.
„„LIBRAIRIE LES DÉPÊCHES
DE BRAZZAVILLE
84 boulevard Denis-Sassou-Nguesso
& +242 05 532 01 09
140 Brazzaville - Sports – Détente – Loisirs
C’est la librairie des Dépêches de Brazzaville.
Elle propose de beaux livres et un choix vaste
et judicieux de publications sur l’histoire du
Congo, de romans écrits par des auteurs du
pays ou dont les histoires ont pour toile de fond
le Congo. C’est aussi un lieu de rencontre pour
tous les auteurs. Accueil très agréable.
Multimédia – Image – Son
„„ ORCHIDÉE NUMÉRIQUE
5 rue Louis-Tréchot
& +242 22 281 09 87
Face à l’immeuble Socofran
Ouvert de 8h à 17h30.
Pour faire des tirages de vos clichés, photos
studio et d’identité. Rendu correct, magasin
réputé comme étant le meilleur dans le domaine.
Poto-Poto et Moungali
„„ MARCHÉ POTO-POTO
Rues Mbaka et Nziri
Non loin de l’Avenue de la Paix
Les magasins sont généralement ouverts tous
les jours de 10h à 19h.
Le marché de Poto-Poto est le bon coin pour
dénicher le pagne qu’il vous faut dans les
nombreuses boutiques tenues par les Ouest-
Sports – Détente – Loisirs
„„ BRAZZAVILLE GOLF CLUB
& +242 05 528 36 43
Après le pont du Djoué,
accès via le siège régional de l’OMS
Ouvert tous les jours de 7h à 18h, mais plus
actif le week-end. 9 trous à 13 000 FCFA
(10 000 FCFA en semaine).
Situé sur les hauteurs, le golf surplombe le
fleuve Congo et offre une vue spectaculaire sur
les rapides. On y accède via l’entrée générale
de l’Organisation Mondiale de la Santé, où il
vous faudra vous enregistrer afin d’obtenir votre
badge pour accéder au site.
Bien entretenu, très étendu, ce golf 9-trous,
même sur terrain sableux, avec un petit practice
attenant, est une bonne surprise dans ce coin
de Brazzaville.
Africains : de la qualité la plus basique (autour de
4 000 FCFA) jusqu’au très luxueux super pagnes
(de 50 à 70 000 FCFA) qu’exigent au futur marié
les tantes de la promise. Vous pourrez ensuite
faire tailler sur mesure dans le pagne l’habit de
votre choix pour un prix modique.
Bacongo et Makélékélé
„„ MAISON CULTURELLE BISO NA BISO
& +242 06 699 58 76
& +242 05 536 74 10
ma_culture@yahoo.fr
Appeler pour prendre rendez-vous.
Des mordus de musique africaine, pour partie
d’anciens DJ, se sont réunis pour tâcher de
sauvegarder le patrimoine musical du pays et
du continent.
Sans soutien officiel, ils ont ainsi constitué
une impressionnante collection de milliers et
de milliers de vinyles de toute époque : les
Congolais bien sûr, de Franco à Zao en passant
par Tabu Ley Rochereau, mais aussi d’ailleurs,
pleins de petites perles africaines. Mélomanes,
foncez-y ! L’association ne vend normalement
pas ses vinyles (il s’agit de conserver le patri-
moine), sauf quand sa situation financière l’y
oblige...
„„ CLUB NAUTIQUE CHEZ MAMI WATA
Ce club dispose de pirogues en bois et en
aluminium. Contactez le restaurant du même
nom.
„„ TENNIS CLUB
Cité Emile Biayénda
& +242 06 662 35 12 / +242 05 538 26 59
A côté du rond-point de la Patte d’Oie
(celui qui mène à l’aéroport)
Ouvert de 7h à 21h, tous les jours
Tennis, squash, ping-pong, badminton, natation,
volley-ball et pétanque peuvent être pratiqués
au Tennis Club, à un tarif très attractif si on
reste 15 jours dans la capitale. Plus générale-
ment, il est surtout fréquenté par les expatriés
puisque les abonnements sont plus fréquents au
mois et à l’année. Un bar est ouvert au public,
sympathique.
 Les environs
de Brazzaville
AU SUD DE BRAZZAVILLE
NGANGA LINGOLO
Nganga Lingolo était un village en bordure de
Brazzaville. Il fait désormais partie intégrante de
la ville. Il n’empêche : les habitants de la capitale
aiment toujours s’y rendre pour se livrer à leurs
loisirs préférés, manger et boire, boire et manger
et, entre les deux, danser. Le dimanche est
traditionnellement le jour du ngoulou, porc braisé
ou cuit avec des plantains accompagné d’une
Primus et d’une Ngok. L’équivalent congolais
de nos dimanches après-midi barbecue en
somme, le rythme en plus.
Transports
On se rend à Ngangalingolo en taxi en négociant
la course qui sera plus chère qu’une course en
ville, ou pour une somme modique en fula au
départ du marché Total.
LINZOLO
Le village de Linzolo, situé à 20 km au sud de
Brazzaville, sur le plateau des Cataractes, a été
choisi pour fonder une mission catholique en
1884. Village très agréable si vous comptez y
passer un week-end.
Transports
La mission se trouve à un peu moins de 20 km de
Brazzaville. De l’avenue de l’OUA, on émerge au
sud de la capitale sur la RN1 jusqu’au carrefour
de Nganga Lingolo au km 11. Prendre à gauche
en direction du fleuve, après 5 km, on arrive
sur le site de la mission de Linzolo, qui est avec
celle de Loango la plus ancienne du Congo. Par
bus, comptez une grosse demi-heure en partant
AU NORD DE BRAZZAVILLE
Les îles Mbamou, Faignond et les falaises de
Nganganlingolo se visitent en excursion à la
journée depuis le centre de Brazza (contacter
le club nautique Chez Mami Wata).
On peut aussi se rendre en voiture à Kintelé
par la RN2, la route du Nord, à environ
de l’avenue de l’OUA (vers le marché Kolélas) à
Bacongo. Des taxis vous y emmèneront aussi
BRAZZAVILLE ET LE POOL
pour environ 3 000 FCFA.
À voir – À faire
„„ MISSION DE LINZOLO
Fondée par le père Augouard et les frères Kraft
et Pâris en janvier 1884, la mission s’était
établie en plein plateau des Cataractes suite
à une maladresse de De Brazza qui verrouilla
pour un moment son établissement dans la
future capitale. Prosper Augouard et son équipe
construisirent d’abord un campement avant de
négocier avec une vingtaine de chefs l’acquisi-
tion du terrain et l’établissement de la Mission.
L’accord fut finalement enlevé, complété d’un
traité de paix avec les autorités coutumières
du Pool qui enterrèrent symboliquement leurs
armes sur la place centrale de la mission, en
haut de la colline. Restent aujourd’hui de cet
établissement les bâtiments coloniaux. La
première église est toujours sur pied mais a
subi un incendie et ne sert plus de lieu de culte.
Une église moderne en forme de grande paillotte
a été construite à côté, en 1983, contenant des
panneaux sculptés de scènes religieuses. A
quelques pas de là, une source sacrée jaillissant
d’une grotte est un lieu de pèlerinage pour de
nombreux chrétiens de Brazzaville et d’au-delà.
„„ RAPIDES
Une balade de 45 minutes à travers champs
depuis le centre du village mène aux rapides
du fleuve Congo, qui est à cet endroit précis
particulièrement étroit (pas même un kilomètre).
La vue est vraiment superbe. En saison sèche,
de longues bandes de sable se dévoilent, et l’on
croirait même pouvoir traverser à pied.
30 km, prendre à droite la direction Kintelé,
la route descend ensuite jusqu’au fleuve
et au centre touristique de Kintelé, vaste
complexe de paillotes et restaurants qui
organise aussi la traversée pour environ
7 000 FCFA.
142 Les Environs De Brazzaville - Au Nord de Brazzaville

ÎLE MBAMOU d’autant plus verrouillé que les rapides en

Capricieuse, la morphologie de l’île Mbamou
change au gré des saisons, elle peut atteindre
185 km² au moment des basses eaux et occupe
à ce moment la majeure partie du Stanley Pool.
Son extrémité occidentale fait face au port
de pêche de Yoro, enclave dans le quartier
présidentiel de Mpila. Le pourtour de l’île se
constelle selon la saison de milliers de bancs de
sable que sillonnent une multitude de chenaux.
Dédale fluvial. Habitée par des pêcheurs qui
entretiennent également des jardins produisant
entre autres tomates et oignons, la popula-
tion de l’île est sujette à de grands mouve-
ments migratoires locaux, et peut atteindre,
selon estimation d’un des ses habitants,
jusqu’à 5 000 personnes lors des grandes
campagnes de pêche, au moment de la décrue
du fleuve.
La population se répartit dans six grands
villages-campements de pêche comme Mbamou,
Talangaï, Mboulamountombo, Montouyangombé
ou Kitengué. Une grande partie de sa popula-
tion temporaire habite les quartiers populaires
de Brazzaville, le produit de leur pêche sera
d’ailleurs prestement vendu au port de Yoro que
l’on aperçoit à la pointe occidentale de l’île. Une
minorité de résidents permanents, estimée à
environ un millier de personnes, habite la partie
sud de l’île, dans la toute proximité d’une belle
forêt de rôniers. L’île Mbamou, c’est en fait un
microcosme, un morceau de brousse fluvial, à la
population venant de diverses régions du Congo,
sans électricité ni eau courante, qui compte un
seul véhicule motorisé et faisant face à une ville
d’un million d’habitants.
Historiquement, l’île appartient dans sa totalité
au Congo-Brazzaville depuis 1908 seulement,
suite à un traité signé avec les Belges, alors
maîtres de l’autre Congo. Avant cela, elle servait
de plaque tournante commerciale aux Batéké
qui y entreposaient les marchandises que
leur livraient leurs vassaux du nord, tels que
les esclaves, l’ivoire ou le tabac avant que le
tout ne soit négocié aux Bacongo, eux-mêmes
en contact avec le Blanc, grand pourvoyeur
d’armes et d’outils. Lucratif courtage et
aval du Pool interdisaient et interdisent toujours
la descente du fleuve aux habiles navigateurs
du nord.
Pierre Savorgnan de Brazza et à sa suite la main
mise des échanges par le colonisateur mirent
progressivement fin à ce système d’échanges,
et l’île fut peu à peu abandonnée aux pêcheurs
dont le nombre s’accrut subitement au début
du XXe siècle, période d’exode rural massif.
ÎLE FAIGNOND
En dépassant l’île Mbamou, après 20 minutes
de navigation, on atteint une autre île, de taille
beaucoup plus modeste, nommée Faignond
en hommage à son premier résident, ou tout
au moins au premier que l’histoire a bien
voulu retenir, Emile Joachim Faignond. Elle
est inhabitée et s’anime les week-ends. Une
plage, plus ou moins vaste selon la saison,
quelques paillotes où l’on peut se restaurer
et boire.
Une clientèle cosmopolite vient rendre hommage
à la bière glacée et au poisson grillé, se
baigne dans un bras du fleuve qu’une avancée
sableuse isolée sécurise. Une annexe fluviale
de Brazzaville dédiée au farniente.
wwUne visite jusqu’aux falaises de
Manguenguengé est souvent proposée par
les piroguiers en extension de la sortie Mbamou-
Faignond. Elles se situent à 15 minutes de
pirogue de cette dernière. La colline pentue,
qui à cet endroit borde la rive du Congo, s’est
effondrée et laisse apparaître des pics ravinés
d’une roche que l’on dirait crayeuse et d’un
blanc aveuglant.
„„ CHEZ MAMAN MADO
& +242 05 538 12 87
Plat à 5 000 FCFA. Traversée en pirogue depuis
Kintélé à 5 000 FCFA aller-retour, depuis
Brazzaville à 30 000 FCFA.
Le bon plan pour se rendre sur l’île Faignond et
pour s’y restaurer, c’est de passer par Maman
Mado. Elle propose une cuisine locale de bonne
qualité (grillade viande et poisson) et un tarif
pour la pirogue défiant toute concurrence.

Avertissement !
Depuis 2016, le sud et l’ouest du Pool sont des zones de violences et d’exactions :
enlèvements, attaques de transports privés et collectifs ou de sites par des personnes
armées. Il est recommandé de reporter les déplacements dans ces zones, dont l’axe
Brazzaville, Kinkala, Mindouli et le contournement entre Mindouli et le PK 45 au nord
de Brazzaville. Restez informé de l’évolution de la situation auprès de l’ambassade de
France.
 Au Nord de Brazzaville - Les Environs De Brazzaville 143

Le fleuve, ses trafics et son imaginaire

« Moi, je suis un trafiquant, enfin un trafiquant porteur. J’achète la marchandise au
Zaïre [Congo-Kinshasa]. J’amène ça ici, je vais vendre. C’est un travail à risque. L’année
passée, nous étions à cinq, nous avions traversé le fleuve, nous avions huit ballots.
Arrivés au milieu du fleuve, il y a eu un vent très violent, très fort. Et les quatre autres
sont tombés dans l’eau, ils se sont noyés. Si je ne connaissais pas l’eau, je me serais
noyé aussi. Il y a des temps où l’eau est calme, tu traverses, et arrivé à un endroit, tout
à coup tu rencontres un tourbillon qui monte comme ça et la pirogue se met à tourner
et pis parfois ça s’enfonce dans l’eau et tu es parti... Ces gens là, on ne les a jamais
retrouvés. Il y a des choses mystiques dans l’eau, des serpents qui arrivent à rentrer
dans les pirogues et si c’est un grand serpent, tu n’as pas le choix, parfois tu tombes
dans l’eau où il peut te mordre et facilement tu meurs. Nous ici, aussi, on avait vu
dans les photos quelqu’un, la face d’un être humain et puis le corps, c’était carrément
un serpent, un boa. Voilà. Et je ne suis pas le seul qui a vu ces photos là. Et jusqu’à
présent, ils continuent à les vendre ces photos là. Il y a encore des photos là, vous verrez
quelqu’un avec des yeux ici mais là, c’est carrément un serpent. On est africain, parfois
il faut croire ce genre de truc. On ne peut pas en douter parce que l’Afrique, c’est chaud,
c’est comme ça. »
ww Propos recueillis par S.Coma, extrait de bandes utilisées pour l’émission Voyage en
Afrique de RFI, cité dans Vivre à Brazzaville, de Elisabeth Dorier-Apprill, Abel Kouvouama

BRAZZAVILLE ET LE POOL
et Christopher Apprill.

KINTÉLÉ Brazzaville où l’on vient le week-end pour

Kintélé est situé sur la route du nord à la
sortie de Brazzaville. C’est ici qu’a ouvert le
populaire complexe touristique d’Elonda où
les Brazzavillois viennent désormais passer le
week-end en famille.
Transports
Comment y accéder et en partir
wwEn taxi. Des taxis vous emmèneront
volontiers à Elonda, négociez bien la course
(environ 5 000 FCFA). Le week-end, des taxis
vous attendront là-bas en fin de journée pour
retrouner sur Brazzaville.
wwEn voiture. Le complexe est très bien indiqué
au bord de la route, vous ne pouvez pas le louper.
wwEn bateau. Le complexe touristique organise
une excursion en bateau sur le fleuve de
Brazzaville jusqu’à Kintélé pour 7 000 FCFA
(négociez pour vous arrêter sur les îles au
passage). Il faudra ensuite marcher un peu
pour arriver au complexe (c’est très proche).
Se loger
„„ COMPLEXE TOURISTIQUE ELONDA
& +242 05 763 63 39
L’entrée au complexe est gratuite, mais chaque
activité est payante.
Un complexe touristique aux portes de
profiter des activités proposées pour toute la
famille. Au choix, on peut opter pour la piscine,
aire de jeux, animaux, quad, tennis, basket,
VTT, balade à cheval (à dos d’âne pour les plus
petits), séance de massage, salon de coiffure...
Cinq restaurants aux cadres différents mais à
la carte unique proposent des plats congolais.
Le soir, une discothèque est ouverte.
HÔTEL ET RÉSIDENCE ELONDA
„„
Complexe Elonda
& +242 05 763 63 39
Hôtel : chambres de 85 000 FCFA (standard)
à 130 000 FCFA (supérieur), suites à
250 000 FCFA. Résidence : chambres à partir
de 55 000 FCFA, Appartements à 150 000 FCFA.
Le complexe Elonda cherche à séduire une
clientèle haut de gamme. Si son allure extérieure
n’est pas très engageante, les chambres sont
surprenantes : ultra-confortables, joliment
décorées dans une gamme de beige-marron très
moderne, bénéficiant de toutes les commodités,
certaines ont une vue agréable sur le complexe
et la brousse environnante. Les chambres en
résidence et les appartements tout équipés
peuvent être un bon plan. Ensemble bien tenu
et confortable. Une adresse agréable pour le
week-end.
„„ HÔTEL LA CONCORDE
& + 242 06 510 89 61
Chambres à 90 000 FCFA. Tarif piscine visiteur :
5 000 FCFA
144
© BENOÎT LOGNONÉ Les Environs De Brazzaville - Au Nord de Brazzaville

Ile Faignond.

Le complexe sportif de la Concorde était un la route si vous êtes en transport en commun.

point névralgique lors des 11e Jeux africains de
2015. Situé est en plein cœur des infrastructures
sportives – dont une piscine olympique de
50 mètres de long, ouverte aux visiteurs, unique
dans le pays – l’hôtel dispose de chambres
tout confort.
Vous pouvez prendre un taxi (environ 7 000 FCFA
au minimum) ou, en mode touristique, un bateau
jusqu’à Kintélé, en passant par les îles du fleuve,
puis à pied pour les dix kilomètres restant le
long de la route.

LIFOULA MALOUKOU-TRÉCHOT
Situé à une quarantaine de kilomètres de
Brazzaville, Lifoula est un petit village situé
sur la route du Nord. Un site très agréable, pour
se reposer, pique-niquer, se balader en pirogue
ou se baigner dans la rivière. Il a l’avantage
d’être beaucoup moins fréquenté que Kintélé.
Transports
Depuis la route du nord, un panneau indicatif
dans le village indique une piste sur la droite. Le
site est à une dizaine de kilomètres, attention,
la route peut être rude par endroit.
wwEn transport. Vous pouvez prendre un bus
Océan du Nord et vous faire déposer au bord de
Maloukou-Tréchot est un agréable petit village
lové contre le grand fleuve, qui vit de pêche et
d’agriculture. C’est une sortie plaisante depuis
la capitale, au calme. Une auberge sommaire
vous accueillera pour une somme modique.
Le nom Tréchot provient d’un ancien marin
et commerçant français, François Tréchot.
Véritable explorateur, il découvrira en bateau de
nombreuses parties de Congo encore inconnues.
En 1897, il fonde avec l’aide de Savorgnan
de Brazza, la Compagnie française du Haut
Congo et avait la main mise sur le commerce du
bassin de la Likouala-Mossaka. Parallèlement,
il développa le secteur immobilier de Brazzaville
et Pointe-Noire.

XIe Jeux africains

Les XIe Jeux africains se sont déroulés du 4 au 19 septembre 2015, en grande partie
dans le complexe sportif de la Concorde à Kintélé. Le pays a accueilli cet événement
pour la deuxième fois, après les Jeux inauguraux de 1965. Le gouvernement congolais
a consacré une enveloppe budgétaire de plusieurs dizaines de milliards de FCFA pour la
construction et la rénovation des infrastructures sportives. Conséquence : la bourgade a
vu sortir de terre un immense complexe sportif (un stade de 60 000 places, un Palais des
Sports de 10 000 places, un hôtel et un centre nautique de 2 000 places...).
 Pool
Le Pool, situé au sud-est du pays, entoure
Brazzaville, il en est l’arrière-pays et couvre
environ 10 % du territoire national. Il s’étend sur
quatre grands ensembles de relief : au nord-est,
les plateaux Batéké ; au sud, le plateau des
Cataractes ; à l’ouest, le bassin du fleuve Niari ;
au nord-ouest, les contreforts du massif Du Chaillu.
Le Pool s’adosse au fleuve, sur près de 100 km
et commence à former à 10 km en amont de
Brazzaville le fameux Stanley Pool ou Pool Malebo :
le fleuve se distend au point d’éloigner de plus
de 20 km les rives des deux Congo et forme
un ample lac intérieur parsemé selon la saison
d’îles et de bancs de sable. Après les premières
cataractes au sud de Brazzaville, le fleuve cesse
d’être navigable et cette particularité a fait du Pool,
historiquement, le lieu par excellence des échanges
entre le nord et le sud du pays. Humainement, il se
caractérise par la prédominance des deux princi-
pales ethnies du Congo : les Bakongo représentés
par les Balari, très largement dominants dans le
sud du Pool et de Brazzaville, et les Batéké dont
la capitale du royaume historique se trouve à
Mbé. Administrativement, la capitale du Pool est
Kinkala. Faiblement industrialisée, l’économie de
la région s’est toujours appuyée sur la fécondité
de sa terre avec des cultures vivrières dédiées à
l’approvisionnement de Brazzaville. Le Pool qui
a connu razzias et pillages lors de la guerre de
1997 a longtemps eu du mal à tourner la page. La
présence d’éléments plus ou moins contrôlables
parmi les Ninjas, les miliciens du pasteur Ntoumi
– chef de guerre et gourou ayant un poste (jamais
occupé) au gouvernement – qui érigeaient des
barrages ou rançonnaient les habitants des villages
font de la partie sud du Pool une région demeurée
sensible, encore très marquée par les blessures de
la guerre. Aujourd’hui, la région sud subit encore
des violences. Pourtant, elle pourrait grâce à la
beauté de ses paysages et à sa localisation, devenir
un pôle touristique important du pays.
TROU DE DIEU
Situé à proximité de la RN1, proche des chutes de
Loufoulakari et à une trentaine de kilomètres de
Kinkala, le cirque de Nguela plus connu sous le
nom de « Trou de Dieu » est une vaste dépression
en forme de cratère de volcan. Ancien volcan ou
impact de chute de météorite selon les sources,
le lieu n’en demeure pas moins impressionnant.
Considéré dans la région comme un site sacré,
sa visite nécessite l’accord des populations
l’entourant. Se renseigner avant de pénétrer dans
le cirque des modalités de cet accord. Rester aux
abords pour contempler cette profonde cuvette
qui donne un somptueux point de vue sur la route
de Kinkala ne devrait pas poser de problème…
„„ MUSÉE DE NKANKATA
Dans le village de Nkankata près de Trou de Dieu,
BRAZZAVILLE ET LE POOL
ce petit musée détient une des plus importantes
collections de fétiches du pays.
KINKALA
La préfecture du département du Pool est une
petite bourgade posée au bord de la nouvelle
nationale. On entre dans un territoire de
rébellion : ce fut ici qu’André Matsoua initia
son mouvement mystique. Plus récemment, la
ville et toutes les régions autour étaient et sont
toujours le pré carré des Ninjas. Il est fortement
recommandé de se renseigner avant tout voyage
vers Kinkala et en dehors des chemins balisés,
même si la situation venait à s’améliorer.
BOKO
Un petit village placé au bout d’une route
goudronnée en bien mauvais état. On n’est
qu’à quelques kilomètres de la République
démocratique du Congo, c’est une des routes
empruntées par les voyageurs qui traversent
le continent. Le village est au milieu de la plus
grande région fruitière du pays. Il a également
donné naissance au deuxième président du
pays, Alphonse Massamba-Débat.
LOUFOULAKARI
En partant de Linzolo, on arrive en continuant
vers le sud à Mbanza Ndounga puis à Kimpanzou.
Une mauvaise piste rend le 4x4 nécessaire pour
se rendre jusqu’aux chutes de Loufoulakari. Les
chutes sont un gigantesque escalier de dalles de
grès à l’estuaire de la Loufoulakari et du fleuve
Congo, ici très encaissé. Il vaut mieux avoir un
4X4 pour le tronçon de piste menant aux chutes.
Sinon, des bus partent également depuis le marché
Total. Les chutes sont également un lieu d’histoire.
Le grand résistant kongo Boueta Mbongo y fut
décapité et jeté à l’eau par les colonisateurs.
Plus tard, l’abbé Fulbert Youlou, futur premier
président du pays, considéré par ses partisans
comme la réincarnation de « Jésus-Matsoua »,
prit l’habitude de s’y baigner en soutane pour
s’imprégner des puissances ancestrales : ses
habits bien qu’immergés seraient restés secs.
 Dzanga

PL
146
Loungou Lékéti Djambala

AT
1040 m

EA
Léwala Ogoué
Massassa-Léwémé

U
X
Léfoutou Zanaga
Moussaou
AT

B
Ingoumina
Douakani
Obili Mpé
ÉK
Lékouala É
Kingani Madzounou

Makélé Makou Miango

Kengué
Vouka
Kitembé
Tongo

Le Pool Ingolo II Mbomo

Yuomi

Ingolo I Pangala
Ouanda-Mpassa
LÉKOUMOU Kimba Mambio
Vinza
Moukassi Miami

Minzère Nko Mauzaka

Matoto Tsomono Missa

Manguiri
Mayéyé Kinga Loukouo
Makoto Tsiaki Kingoué
P
Ngoungou
Makanda Madoungou
Zabata Kindamba
Bosso II
Mpono I Kibamba
Matensama Mayama
Mpassa-Village Kaounga-
Mbounou Boudzoumou
Moudzanga II Mouyondzi Antsiélissi Mienanzambi
Kimpelo
Mouvimba
Nguiri Kindamba-
Mabombo Mayalama
-Ngouédi
Moudzanga I Mpayaka
Louila Ngandou
Nkila-Ntari
Kintamou Kibouendé
Madingou Doungou II Kingouala Madzia
Ng
Bouansa Kinkembo

Loutété Missafou Matoumbou Kib

Mbamou
Ngouédi Mindouli
Yangui Tab
Kinsaka Mayanga Lombolo Ngamississa
Louengo
BOUENZA Mfouati Mpassa-Mines Voungouta Kinkala Y
Moulandou
Moulenda
Kimpalala Mpélo
Kinkengué Louingui
Mbandza-Baka Bitsiki M
Kimpanzou
Hidi
Loumo Kimpila
Voka
Minga Foota
Mbandza-Sanda
Madimba Beko Mayamboula
Nziéto Béla
Ntombo-Manyanga

Mandombé
 147
ala PLATEAUX Oban Mpouya
RÉSERVE DE CHASSE Ngo II
Impé
Olono
DE LA LÉFINI
Bowando
Etsouali
Mbouambé

L é f i ni
Inoni Mouala
Ilolo
Mpoumako
Okiéné

Kiani
Ngabé

Mah Imvouba Mbé

Ingolo

Dzio-Dzio Imbama
Inga
Koundzoulou-
Miranda
Oka Odziba
Kaba

POOL Nkouo
Massa

ma Boulankio Maty-Centre
Lessia

ambi
Kaounga Gatsou
Mabaya
P. K. Rouge RÉPUBLIQUE
Lengo D É M O C R AT I Q U E
payaka Kikouimba Maloukou-Tréchot DU CONGO
Loumou
uendé
Ngoma Tsé-Tsé BRAZZAVILLE
Île
Kibossi Mbamou
amou

Taba Nganga-Lingolo
ssissa

Yanga KINSHASA Routes principales

0 20 km Routes secondaires
Pistes pratiquables
lo Pistes
Mbandza-Ndounga Voie ferrée
Frontières
nzou Mbonza
Limites de région
Villes principales
Villes importantes
Villes secondaires
Foota Villages
Réserves
mboula
Altitude (en mètres)
1000
500
0

Principaux sommets
148 Pool - Loufoulakari

Denis Sassou Nguesso avait pris l’habitude de
s’y retirer et d’y inviter des hôtes de marque.
Il ne reste plus aujourd’hui que les ruines de
ces installations. La réfection de la route et des
infrastructures touristiques était néanmoins
en projet.
DE BRAZZAVILLE À NGO
La RN2 était L A nationale congolaise.
Aujourd’hui, des portions de route sont vraiment
abîmées, mais le trajet se fait sans problème.
Peu après Brazzaville, dans un paysage vallonné,
la savane arbustive déroule son tapis de couleurs
allant du vert tendre au jaune paille selon la
saison.
La route est rectiligne, peu fréquentée.
Quelques ornières obligent le chauffeur à
casser son rythme, ainsi que les imprévus
du réel congolais : un camion arrêté et son
chauffeur allongé sur la route à l’ombre de la
cabine en train de piquer un somme, un Land
Cruiser® à l’avant broyé abandonné là, une
barrière en bambou dressée par une poignée
de gamins, imitation ludique du péage de la
sortie de Brazzaville…
A 45 km de Brazzaville, on arrive au PK Rouge
où a été plantée une grande forêt de pins. Plus
au nord, on aborde les plateaux Batéké.
La route ondoie au milieu d’un enchaînement de
collines couvertes de savane herbeuse. Après le
pont, sur la droite, l’une d’elles couronnée d’un
colossal rocher que l’érosion a curieusement
aplati est un repère que chacun connaît. Le
rocher semble coiffer la colline d’une mitre,
les Congolais ont nommé le lieu « Ekoti ya
Monseigneur ». A partir de là s’étend la réserve
de la Léfini.
RÉSERVE
DE LÉSIO-LOUNA LÉFINI Transports
Lésio-Louna correspond à la partie sud de la
plus vaste réserve de la Léfini. Cette réserve
créée dans les années 1950, sans logistique et
sans moyens dédiés, a vu disparaître sa faune
diversifiée sous le coup de l’augmentation de
population vivant aux alentours, de la proximité
brazzavilloise qui s’accompagne d’une forte
demande en viande et de la période de guerre.
Au début des années 1990, la Fondation John
Aspinall (homme d’affaires anglais ayant fait
fortune dans le milieu des casinos et passionné
de faune sauvage), qui recherche un site pour
continuer ses expériences de réintroduction
de gorilles nommées Projet de protection des
gorilles (PPG), décide en partenariat avec le
ministère de l’Economie forestière d’établir
son sanctuaire sur ces 440 km² longeant les
rivières Lésio et Louna.
Aujourd’hui, le projet Lésia-Louna, son nouveau
nom, s’articule autour de deux sites, la réserve
de Lésio-Louna où sont accueillis les gorilles et
où ils vivront la période de pré-relâcher, et le
sud-ouest Léfini où a lieu le relâcher et son suivi.
La réserve de la Léfini s’étend sur
650 000 hectares, le site a été classé dès
1951 par les autorités congolaises, c’est-à-dire
françaises. Les villages qui se sont construits
aux alentours, la gestion erratique du site
pendant la guerre et le braconnage font que l’on
n’y croise plus beaucoup d’animaux. Eléphants
et buffles de forêt ont disparu.
Difficilement visibles car retranchés dans les
forêts-galeries qui parsèment la réserve à
proximité des rivières, les chacals dorés et
quelques variétés d’antilopes la peuplent encore,
tout comme le potamochère, un gros sanglier
rouge d’Afrique. Une excursion vaut toutefois la
peine d’être organisée : d’une part, la proximité
de Brazzaville rend son accès par la nationale
aisé, fait rare pour les autres réserves ; d’autre
part, la beauté du site et la qualité de lumière
qu’on y trouve, qui vire parfois lorsque la brume
se lève au bleuté, peut vous stopper net dans
votre marche. Réussir à affréter une pirogue
pour parcourir le fleuve Léfini promet aussi
des moments d’une époustouflante beauté.
Comment y accéder et en partir
wwIboubikro. La base vie est accessible par
la nationale 2 qui part de Brazzaville et rejoint
le nord de pays. A partir du péage d’Odziba,
situé à près de 100 km de Brazzaville, parcourir

Avertissement !
Depuis 2016, le sud et l’ouest du Pool sont des zones de violences et d’exactions :
enlèvements, attaques de transports privés et collectifs ou de sites par des personnes
armées. Il est recommandé de reporter les déplacements dans ces zones, dont l’axe
Brazzaville, Kinkala, Mindouli et le contournement entre Mindouli et le PK 45 au nord
de Brazzaville. Restez informé de l’évolution de la situation auprès de l’ambassade
de France.

Les immanquables du Pool
ww Observer les gorilles et randonner dans la réserve de la Lésio Louna.
ww Aller pique-niquer au bord du lac bleu.
ww Se rendre jusqu’aux chutes de Bela ou Loufoulakari pour profiter d’un cadre
splendide et sauvage
22 km et 30 km pour arriver respectivement à
Itaba et Imvouba.
De là, suivre les plaques de signalisation qui
conduisent au village de Mâh puis au poste de
contrôle du Mont-Blanc, situé à un peu plus de
10 km de la route goudronnée.
A partir du poste du Mont-Blanc, deux pistes
sont empruntables pour arriver au site d’Ibou-
bikro. La plus courte prolonge la piste suivie
depuis Mâh et surplombe ensuite le lac Bleu
avant d’aboutir après 4 km à un croisement
indiquant le chemin du lac Bleu vers la droite.
Continuer tout droit pour arriver à Iboubikro qui
est situé à 5 km.
Lorsque la route est humide, il est vivement
conseillé d’emprunter la seconde piste qui
rejoint le poste du Mont-Blanc à Iboubikro.
Cette piste est plus longue de 2,5 km, moins
confortable, mais évite une portion très pentue
de la première route. Pour l’emprunter, prenez
à gauche au poste du Mont-Blanc.
wwAbio. Le site d’Abio est accessible par une
piste reliant la nationale 2 au niveau du village
de Mpoumako-Tabet. A partir du péage d’Odziba,
situé à près de 100 km de Brazzaville, poursuivre
sur la nationale 2 pendant 56 km.
wwLe site du confluent. Un panneau planté sur
la gauche de la route signale le début de la piste
amenant à Abio qui se trouve alors à 12 km.
En entrant sur cette piste, on passe à côté
d’anciens camions ayant servi à la construction
de la route. Après une centaine de mètres, ne
pas emprunter la petite piste sur la gauche
mais continuer sur la route principale à droite.
Il est accessible par pirogue à partir du village
du site d’Abio ou du village de Mbouambé-Léfini.
Ce village est situé sur la nationale 2 au niveau
du pont qui traverse la rivière Léfini, à près de
80 km du poste de péage d’Odziba, situé à
100 km de Brazzaville.
Toutefois, vu la longue distance à parcourir
(une heure de pirogue), il est nécessaire de
s’organiser à l’avance pour réserver du carburant
et mettre à disposition un pinassier.
Pratique
Comptez 15 000 à 60 000 FCFA par personne
pour les excursions, « tout compris », voir le
site de PPG.
Réserve de Lésio-Louna Léfini - Pool 149
„„ FONDATION JOHN ASPINALL – PPG
& +242 05 587 99 99
www.ppgcongo.org
Possibilité de passer au bureau de la fondation
à Brazzaville, quartier Moukondo, proche centre
médical intégré, Moungali.
Se loger
L’hébergement a lieu à Iboubikro (chalet
en bois), Abio (maison traditionnelle) et au
Confluent (maisonnettes en bambou). Tous
ces sites disposent de l’électricité, de WC et de
BRAZZAVILLE ET LE POOL
douches rudimentaires. Attention, la présence
de nombreux insectes nécessite le port de
manches longues le soir, l’emploi d’un répulsif
est recommandé. Pensez à emmener aussi
votre nourriture, votre eau et votre réchaud
pour cuisiner, sauf pour Iboubikro où ce dernier
est fourni.
À voir – À faire
wwBalade à partir d’Abio. Abio est le point de
départ privilégié pour la vision de gorilles dans
leur milieu naturel. Départ en pirogue du site
d’Abio tôt le matin pour rejoindre une île au
niveau de laquelle des gorilles vivent en semi-
liberté. Avec un peu de chance, il est également
possible d’observer de la berge les gorilles
réintroduits en totale liberté. Aux alentours de
l’île des gorilles, balade jusqu’au sommet du
mont Abio où l’on a une vue panoramique sur
la région (entre 1 heure 30 et 2 heures aller).
wwBalade en pirogue. Parcours de la Léfini à
bord d’une pirogue avec l’alternance de savanes,
forêts-galeries et falaises qui constituent
les paysages de la réserve de la Léfini. Des
balades pédestres sur les crêtes surplombant
la Léfini permettent d’admirer de magnifiques
paysages. Avec un peu de chance, il est possible
d’apercevoir un groupe de gorilles réintroduits.
„„ LAC BLEU
Depuis Iboubikro, une promenade au lac Bleu
offre la possibilité de pique-niquer à l’ombre
d’une paillote aménagée. La baignade est
également facilitée par la présence d’un ponton
qui s’avance dans le lac Bleu. Pour accéder au
lac Bleu, compter 1 heure 30 de marche, le lac
est également accessible en 4x4.
150
Le projet Lésio-Louna
Le projet Lésio-Louna s’est fixé pour but
d’assurer la réinsertion des gorilles orphelins en
milieu naturel, de les protéger, et de p réserver
l’écosystème de la réserve. La fondation
s’efforce, d’une part, d’enrayer le trafic des
bébés gorilles en favorisant leur confiscation par
le ministère de tutelle. D’autre part, les gorilles
victimes de braconnage sont pris en charge
avec comme objectif principal de rétablir, dans
la nature, une population de gorilles de l’Ouest
viable et indépendante. Dans les années 1980,
madame Leroy, une expatriée française, recueille
des gorillons vendus illégalement à Brazzaville.
Elle les installe dans le jardin de sa maison,
jusqu’au moment où, sa capacité d’accueil étant
saturée, elle se met à la recherche d’un partenaire
qui lui permettrait d’asseoir et d’étendre sa
« démarche d’adoption ». Elle se tourne vers la
Fondation John Aspinall qui accepte de financer
la construction et le fonctionnement d’une
structure pour les gorilles orphelins dans le
zoo de Brazzaville, le lieu est opérationnel dès
1987. Soixante et onze gorilles sont accueillis
entre 1989 et 1997, les jeunes gorilles étaient
lâchés le matin dans la petite forêt non clôturée
entourant le parc zoologique puis remis en
cage pour la nuit. La surpopulation, la présence
immédiate de la ville d’où découlait un taux élevé
de mortalité font évoluer le projet d’orphelinat
initial en un programme de réintroduction ayant
comme base le sud de la réserve animalière de la
Léfini. En 1994, un premier groupe de six jeunes
gorilles mâles menés par Kola (7 ans) va être
transféré de l’orphelinat à la réserve de Lésio-
Louna. Cette tentative de réintroduction étant
une première en Afrique, aucun précédent ni
méthode n’étaient à disposition du projet. Malgré
la mort prématurée de trois gorilles en raison du
stress psychologique subi par le changement
d’environnement, l’habituation des gorilles était
bonne et laissait présager de grandes réussites.
Durant la guerre civile de 1997, les membres
du projet, avec l’aide de l’armée française, vont
évacuer les jeunes gorillons de l’orphelinat alors
encerclé par les combats. De même, à la réserve
de Lésio-Louna, suite à la présence de plus en
plus menaçante des rebelles dans la zone, il sera
convenu d’évacuer par hélicoptère l’un des deux
groupes de gorilles présents sur le site. Tous les
gorilles évacués seront accueillis au sanctuaire
de chimpanzés de Tchimpounga près de Pointe-
Noire. La fin de la guerre verra le retour des
gorilles ainsi que la fermeture de l’orphelinat du
zoo de Brazzaville. A partir de 2003, les gorilles
initialement relâchés à la réserve de Lésio-Louna
seront déplacés au sud-ouest de la réserve
de la Léfini suite à l’insuffisance de barrières
écologiques mettant en péril leur survie. En 2006,
la création d’une île de 25 hectares sur la rivière
Louna leur permet d’évoluer librement en forêt.
Le projet écotouristique fait partie intégrante
des actions de la Fondation, permettant le
financement de ses actions.
wwLa convalescence ou réhabilitation à Lésio-
Louna. Les orphelins sont confisqués par les
agents du ministère de l’Economie forestière et de
l’Environnement et sont remis à la Fondation. Les
gorilles arrivant à la réserve sont souvent affectés
par les conditions de leur capture, affaiblis par le
stress, la déshydratation et diverses maladies.
L’accueil est suivi d’une mise en quarantaine qui
dure au minimum un mois permettant d’éviter la
transmission de maladies dans le groupe de gorilles
et l’écosystème dans lequel les gorilles évoluent.
Pendant cette période est effectuée une batterie
de tests médicaux sur le nouveau venu. Durant
approximativement cinq années, les gorillons sont
amenés quotidiennement par leurs nurses dans
la vaste forêt non clôturée près de la base vie
Iboubikro à Lésio-Louna jusqu’au jour du relâcher
final. Au cours de la réhabilitation, les groupes de
gorilles s’établissent en fonction de leur âge et de
leur sexe afin d’établir des liens sociaux solides
nécessaires au maintien du groupe lorsqu’ils seront
lâchés définitivement. Idéalement, il faudrait créer
des groupes avec un mâle pour trois ou quatre
femelles. En effet, dans la nature, un seul mâle
dominant est accompagné de plusieurs femelles
avec ses jeunes. Cependant, puisque le sexe ratio
des gorillons confisqués est plus ou moins le même,
le projet a dû rassembler plusieurs mâles pour un
même groupe. Durant cette période, les bébés
gorilles sont quotidiennement nourris de chou,
aubergines, concombres, bananes, pousses de
bananiers, mangues, papayes, tout comme les
mâles adultes relâchés sur l’île, l’environnement
ne leur permettant pas de trouver une quantité de
nourriture suffisante.
wwLe relâcher au sud-ouest Léfini. Lorsque les
groupes sont bien établis, ils sont transportés dans
la partie sud-ouest de la réserve de la Léfini pour
le relâcher final. Cette zone d’une superficie de
1 230 km² ne comporte pas d’installation humaine
permanente, les barrières naturelles (trois larges
rivières) constituent une vaste étendue de savane
permettant de contrôler les mouvements des
gorilles. Ce relâcher ne signifie pas le complet
abandon de l’animal à lui-même, celui-ci bénéficie
d’un suivi post-relâcher. Les équipes d’écoguides
recherchent quotidiennement des signes tels que
traces, selles, contact visuel de présence des
gorilles. Les écoguides se déplacent soit sur un
réseau de pistes créé en forêt, soit en savane ou sur
la rivière pour des raisons de sécurité. S’il n’existe
pas de système de traçage par collier émetteur
adapté aux gorilles, plusieurs endroits clés existent
dans la réserve pour observer les gorilles relâchés.
Les rondes des 23 écogardes sont accompagnées
de patrouilles anti-braconnage pour sécuriser la
zone de réintroduction.

„„ LAC SAMPION
Depuis Iboubikro, une très belle balade jusqu’au
lac Sampion où il est facile de se baigner étant
donné la profondeur peu importante de l’eau
au bord du lac.
„„ NGAKA
Il est possible de réaliser une balade aller-
retour de 2 heures depuis Iboubikro jusqu’à
un très beau point de vue de la vallée de la
rivière Louna. Pour les plus entraînés, une
marche de 2 heures pour atteindre le sommet
de la montagne est récompensée par une vue
saisissante de la vallée.
Pour les plus aventureux, une nuit à la belle
étoile au sommet de cette montagne peut-être
organisée. Pour se faire, il est essentiel de
prévenir le PPG plusieurs jours à l’avance pour
mobiliser un guide.
„„SENTIER BOTANIQUE
Depuis Iboubikro, le sentier botanique est un
parcours fléché d’environ 1 heure à la décou-
verte de la forêt de la réserve et des végétaux
dont se nourrissent les gorilles. Un guide du
sentier botanique est disponible.
Visites guidées
„„PROJET LÉSIO-LOUNA
Proche centre médical intégré
Quartier Moukondo, arrondissement
Moungali
Réserve de Lésio-Louna Léfini - Pool 151
© BENOÎT LOGNONÉ
BRAZZAVILLE ET LE POOL
La Louna, dans la réserve Lésio-Louna.
BRAZZAVILLE & +242 05 587 99 99
Ouvert du lundi au vendredi de 8h à 17h, le
samedi de 8h à 12h.
Le siège de l’organisation John Aspinall, à
Brazzaville, est le lieu où vous pourrez organiser
votre séjour au lac Bleu et à la réserve de la
Lésio-Louna.
MBÉ
A environ 100 km de Brazzaville se trouve le
carrefour d’Odziba, la route à droite conduit à
Mbé après 55 km. Cette ville, qui fut la capitale
d’un royaume de 90 000 km² s’étendant de part
et d’autre du fleuve Congo, n’est plus aujourd’hui
qu’un bourg de la région des Plateaux. Les Batéké
détenaient traditionnellement le monopole du
commerce dans la région et étaient de fait les
intermédiaires entre les populations du nord et
celles du sud. Passaient entre leurs mains ivoire,
tabac, manioc mais aussi armes et esclaves. A
Mbé, on peut toujours voir la résidence royale
des Makokos, une maison de brique et une stèle
commémorant la signature du traité de 1880 par
lequel le roi abandonne à la France « ses droits
héréditaires de suprématie ». Les Batéké ont
perdu depuis longtemps le monopole qui faisait
leur prospérité mais ils gardent une discrète fierté,
une conscience de leur originalité qui manifeste, à
travers tissus de nervures de palmes, céramiques
et vanneries, monnaies et instruments, contes et
rites, leur antique sacralité.
152 Pool - Ngabé

Makoko Iloo Ier, roi des Batéké

C’est dans la résidence royale que Savorgnan de Brazza rencontra pour la première
fois le Makoko Iloo I er, le roi des Batéké. Brazza signa avec Iloo I er le fameux traité
du 10 septembre 1880, dont la chute de la monarchie lors de l’indépendance fut la
conclusion : les voisins firent mine alors de ne pas pardonner ce traité de protectorat qui
accordait alors à Iloo l’accès immédiat aux richesses de la côte sans avoir à passer par
l’entremise léonine des courtiers vilis.
« Enfin, précédé par ses femmes, le Makoko paraît. Il porte le grand collier en cuivre,
ainsi que sa première femme.
Quatre enfants (des pages) portent sur leur épaule, plié, un pagne en serge rouge. Un
jeune, le chef des pages, porte un uniforme de traite, mais le dos est mis sur la poitrine
et il est boutonné dans le dos. Le chef porte un grand pagne en étoffe, des grands
bracelets aux pieds et aux bras, un bonnet en laine fait en tapisserie qui est fixé à la tête
par une épingle en fer et où sont piquées deux longues plumes. Il est d’assez haute taille,
porte le tatouage des Abomas et des Batéké d’ici.
Il est suivi de son féticheur, qui porte aux pieds un bracelet en étoffe surchargé de cauris
et un collier de 15 ou 20 fils de cauris l’enveloppe – comme d’ailleurs les filles non encore
mariées. Le féticheur porte un bouclier fétiche de la main gauche et une épée de style fin
du Moyen Age de la main droite.
Un bonnet de plumes et en poils de queue d’éléphant couvre sa tête et il a pour collier
deux dents de lion [… ]. Le chef Makoko s’assoit sur un grand tapis de quatre mètres de
côté, à carré bleus et rouges, en serge, sur lequel est une couverture de voyage où est
un lion. Il s’appuie sur un grand coussin en serge rouge. Alors les gens qui l’ont amené
vont, un par un s’agenouiller devant lui, posant les mains sur la terre à côté de son tapis
et cela avec un grand respect. » Savorgnan de Brazza.

NGABÉ dans une cataracte sacrée. L’une des ces

Petit port fluvial, village assoupi sous les
manguiers, Ngabé était le lieu de résidence
des femmes du Makoko. La première d’entre
elles, la Ngassa, était souvent choisie pour
être la gardienne des objets sacrés comme le
Nkwémbali, l’« esprit du royaume », résidant
© BENOÎT LOGNONÉ
dernières reines, Ngalifourou, vécut à Mbé
jusqu’en 1958. Sa famille conserve un buste
d’elle en ébène du talentueux sculpteur
Massengo. La tradition lui impute une grande
puissance magique qui lui permettait de trans-
former les hommes en animaux, de commander
les fauves…

Le Lac bleu, dans la réserve Lésio-Louna.

 PLATEAUX
ET CUVETTE

Camp Ngaga, parc national Odzala-Kokoua.

© CONGO CONSERVATION COMPAGNIE
 San
gh

154

a
Botala
Ketta Pokola Matoko
SITE
Ngombé Basséla
Attention Epéna Ibolo
Lac Télé es
Ikélemba
Lengoué Miléléké
herb
SANGHA ux
Ilanga
LAC TÉLÉ- aa
Lobo al
Likou
Les Plateaux Edzama
Liouesso Dzéké
LIKOUALA AUX HERBES
PARC NATIONAL Kinami
Botanga
Moyoye
D’ODZALA L
Bondoki

en
gu
Lango

é
LIKOULA
Oloba Mossengué
Bomadjokou Bouanila
Pikounda
Kékélé Mbandza
Mbomo Epoma
Mougouma-Moké
Lébango Yengo
Mokouango
CUVETTE DE L’OUEST Ilhoura Ntokou-Otolou
Mbèndé Botobo Ebambi
Ngoyeboma Mvoula
Mohali Tsabou-Tsabou
Ebana Ekouamou
Entsiami
L i koua Aboua
la Tsongo-Otama
Issengué Obondjo
Lébaye Bokania Boya Okombé
Etoumbi Oyoué
Aboundji Ntokou
Mbomobakota Aliéni Palabaka
Makoua Ekimou Yombé Ebongo Loboko
Etaba II Bodzendzo
Ndouba Tcherré Odzema
Kéllé Akombo Ekouanguila
Apoko Elongo
Angomo Ebongui
Nguima Ololi I Ekondzo
Oboko I Okélataka Ikoumou-Okohoko
Oyabi Pamba Manga
Ambomi Aboundji Youmba
Abvoura Moundjéli
Oboko II Elingossayo
Engobé CUVETTE Bokoma
Akana
Lessia Essoura Assoko Mbondo
Talas Endiké Baya Bokanda
Omboyé Tsama I
Oka-Bambou
Owando
Mbeyi-Mbola Mbama Mbanza Ngoko Liranga
Okoba Ottendé
Yaba-Mbéti Mboma Ontogo Kouyou-Gandza
Enkéya Foura Oyendze Mambangué
Ekéyi Pouéré Boua Lokakoua
Endagui Bakouengo Motémabiongo
Obélé Okia Mboma-Ollembé Loboko Boléko
Bia Oka Ngouakandi Katsoko
 Obélé Okia Mboma-Ollembé Loboko Boléko
Bia Oka Ngouakandi Katsoko
Ewo Obéya Ngombé Botonou
Tsongo
Yama Okana Obélé Matoko
Routes principales Kébili Ebongui
Ndoumbi Obouya
Routes secondaires Ossélé Ekami Bouégni Loukoléla Likendzé
Pistes pratiquables Obana
Boundji Alemba
Eti Abolo Engana Mabirou Otsendé
Pistes Okogo Liboka
Otsiéné Edou Bokouélé Boyoko-Biri
Frontières Onguia Alembé Lékouala Bonga
Okouéssé Oyo
Limites de région Kébouya Ekouassendé Ilanga
Villes importantes Vaga Mvagui Bokombo
Otali Tchikapika Mossaka
Villes secondaires Adzié Ollébi Aba I Abala Ollombo Bokonko
Villages Ossangui Obessi
Pori Ngouéné
Marais Onguia

o
Okaga

g
Ossélé Ngania
Parcs nationaux Tongo
Epounou

Con
Ekassa Okassa
Réserves Okoyo Yama Mbandza
Kounda
Edzouga Okali Odzatoni Mapémé
Altitude (en mètres) Mbié Mboubé-Ondzala Eko
Lessanga Bounda
Nkana Inkouélé Ongonyi
1000 Ongali Lékéti Oban 0 40 km
500 Assiéné
Etoro Intsiala Bodzéka
0 Yaba
Oboli Enkatsiana
Mboubé Lébou
Ntsou

ou
Principaux sommets

uy
Akou Mbaya Mbantsé

Ko
Mengo Gamboma Mbaya Akana RÉPUBLIQUE
Motokoumba
Obaba
PLATEAUX Okonwé Mpounou
Nkan Makotipoko D É M O C R AT I Q U E
Mbon
Akou Mah Bouanga
Ombima DU CONGO
Bouemba
Ngakili Olonou I
Abili Nkoumou
Lékana Ebala Engankou
Nkoua Mpouandzio Okiéné Balémon
Abala-Ndolo Tchouanké Oyonfoula Onianva
Ntchoumou Allion
Mbali Aba I Mpo Mongolo
Kébara Ngoulonkila
Manianga Ossa Impo Oban
Ngo
Talangaï Kialé

PL
LÉKOUMOU Lékéti Djambala Adzi Ngo II Mpouya

A
Ogoué 1040 m RÉSERVE DE CHASSE

TE
Impé Olono

A
Zanaga DE LA LÉFINI Bowando

U
Ingoumina X Etsouali
Obili Mpé
Mbouambé
Lékouala
L é f i ni
Madzounou Makélé
BA
Inoni Mouala
Makou
TÉ
Miango Ilolo
Tongo Kengué
155

Kitèmbé
KÉ
Mpoumako
 Plateaux
Les cours d’eau sont les frontières naturelles
de la région des plateaux Batéké, séparée du
Pool par la Léfini, de la Cuvette par l’Alima, du
Congo-Kinshasa par le fleuve Congo, tandis
qu’à l’ouest s’étend le Gabon. La région couvrant
environ 11 % du territoire national se caractérise
par une alternance de plateaux de grès hauts de
600 à 800 m, que l’on peut regrouper en trois
ensembles : le plateau de Nsa et de Ngo, un
ensemble très fragmenté par les affluents de
la Léfini couvrant 2 800 km². Viennent ensuite
par ordre de grandeur le plateau de Djambala,
vaste de 1 250 km², de forme très allongée et
au sud-ouest se trouve le plateau Koukouya, à
la fois le plus petit avec ses 450 km² et le plus
élevé puisqu’il culmine à 860 m. Ces ensembles
sont entourés au sud de collines d’une hauteur
souvent supérieure à 700 m et culminant au
mont Ntalé à 850 m. Plateaux et collines sont
couverts de savane herbeuse. Ponctuellement,
la forêt-galerie est présente le long des rivières
comme la Léfini, la Nkéni ou l’Alima. Avec les
rivières Ogooué, Nkéni, Mpama, Alima et bien sûr
Léfini prenant leur source ici, la région est consi-
dérée comme le château d’eau du pays. Tous
ces cours d’eau sont reliés au bassin du Congo.
La population des plateaux est essentiellement
Téké, ethnie qui détint plusieurs siècles durant le
monopole des échanges commerciaux entre le
nord et le sud du pays et dont le roi, le Makoko
Iloo, signa avec de Brazza le fameux traité de
1880 par lequel il cédait ses droits et préroga-
tives à la France. Si l’opulence du royaume qui
impressionna de Brazza est un lointain souvenir,
la culture téké, riche et ombrageuse spiritualité,
garde intact son pouvoir de fascination.
NGO
La ville de Ngo est un carrefour plus qu’un
bourg. Elle offre deux possibilités : bifurquer
à gauche sur Djambala ou continuer tout droit
sur Gamboma. La route qui mène à Djambala
est désormais goudronnée. Le bus fait office de
ravitaillement quand il s’arrête dans les petits
villages aux cases de terre écrasées par le soleil
pour déposer un voyageur. A mi-chemin, une
portion de route vient casser cette monotonie
de la savane s’étendant à perte de vue. Le relief
se fait accidenté, le bus plonge puis remonte
au milieu d’un enchevêtrement de collines,
de petites vallées encaissées. Les nuances
de lumière et de couleurs qui semblent se
modifier sous le regard font de ce passage
un moment mémorable, puis la savane par
alternance reprend ses droits jusqu’à Djambala.
„„ MAISON FORESTIÈRE
& +242 06 698 04 24
15 000 FCFA par personne et par nuit.
5 000 FCFA pour les écogardes.
La maison forestière se situe à 4 heures de route
de Brazzaville. Après Ngo, prendre à droite vers
Djambala. Entre Mpo et Okiéné, prendre une
piste sur la gauche (inscrite dans la carte IGN
du pays). Ce gîte, au confort sommaire, date de
la période coloniale. Il surplombe la vallée. Les
rivières Nambouli et Eyena sont propices à la
baignade. L’association des amis de la réserve
de la Léfini gère le lieu. La maison peut accueillir
8 personnes, possibilité de planter les tentes.
Les écogardes qui sont bénévoles, proposent
différentes excursions : descente de la rivière
en bateau, balade à pied, observation sur un
mirador des éléphants qui peuvent éventuel-
lement passer. Le paysage est époustouflant.
DJAMBALA
Djambala est le chef-lieu de la région des
Plateaux. C’est concrètement un bourg pous-
siéreux au-delà de la savane, centre du pouvoir
local, et avant-dernière ville à être accessible
sans 4x4. La petite ville s’étend de parcelles
en parcelles, souvent construites en briques de
terre sur armature de bois. Quelques événe-
ments viennent détonner dans ce paysage
assoupi : les vastes maisons (en ciment) que
se font construire les dignitaires du régime
originaires de la ville ou de la région, une
préfecture qui fait face à un gradin construit
sous le monopartisme, théâtral et déserté, les
grandes antennes de l’opérateur MTN instal-
lées en centre-ville. Il y a bien sûr l’inévitable
nganda, propriété d’un ministre où toute la
jeunesse djambalaise se retrouve le week-end.
Et pourtant ici aussi ce qui fait le Congo opère :
sur l’unique route qui mène vers Lékana est
un corso où toute la ville se croise. Sur ce
goudron, on mange des brochettes, on danse
le samedi soir, on s’observe, on échange les
dernières nouvelles. Enfin, Djambala est la
ville des lucioles innombrables qui étoilent la
verdure entre les parcelles.
Transports
Pour quitter Djambala, deux options sont
possibles :

wwPrendre la très belle route rectiligne de
Lékana plongeant dans une superbe vallée.
Au-delà, les déplacements deviennent plus
aléatoires, mais il est possible de descendre
vers le Grand Niari sans passer par le Pool.
Un raccourci connu pendant la guerre, quand
traverser le Pool était s’exposer aux milices et
pillards de tout bord.
wwRetourner vers le carrefour de Ngo, pour
continuer vers le nord, direction Gamboma, ou
vers le sud pour rejoindre Brazzaville.
Se loger
Le tourisme étant ce qu’il est ici, rare, c’est avec
un étonnement poli qu’on vous verra débarquer.
Les directeurs d’hôtels du coin, qui gèrent les
affaires de propriétaires vivant à Brazzaville,
sont plus habitués à voir une clientèle de
passage. Négocier les prix.
„„ HÔTEL ROYAL
& +242 06 662 97 74
Rue à gauche avant celle du Ravin d’Or
Chambres ventilées avec moustiquaire à
10 000 et 15 000 FCFA.
Un hôtel appartenant au clan Ebina, une
puissante famille d’entrepreneurs originaires
de la ville. Demander une chambre avec terrasse.
Se restaurer
„„ LE RAVIN D’OR
Sur une perpendiculaire à la route qui mène
à la préfecture
Ouvert de 9h à 22h. Plats entre 1 500 et
2 500 FCFA, bière à 1 000 FCFA.
Paillotes en béton et toit de taule desservies
par de petits sentiers. Le haut mur d’enceinte
cache le ravin…
„„ AU TERMINUS MPINONTY-NGOKA,
ETS LA CONSCIENCE
& +242 05 555 80 47
Dernière ce nom énigmatique se cache de prime
abord une épicerie où l’on trouve du pastis et des
vêtements et, derrière, une vaste parcelle plantée
de manguiers, safoutiers, bananiers et bambous,
émaillée de paillotes à toit de chaume ici et là.
Le lieu serait déjà remarquable en soi, mais en
avançant on arrive à un panorama à couper le
souffle : deux collines très encaissées forment
un ravin que le propriétaire a planté d’herbe
– pour stabiliser le terrain – et d’essences
diverses, dont le fameux bois de fer. Des
plateformes ont été terrassées pour y installer
paillotes, tables et chaises. M. Mpinonty-Ngokia,
le propriétaire et entrepreneur, travaille sur le
site depuis de nombreuses années pour lui
donner forme.
Gamboma - Plateaux 157
GAMBOMA
Sous-préfecture des Plateaux et ville de
garnison, la ville de Gamboma est un lieu de
passage sur la route du nord. Localisée en plein
centre du pays, sur la RN 2, elle constitue un
véritable carrefour d’échange entre le nord
et le sud. Elle est connue pour sa production
d’ignames et de pommes de terre. A part les
militaires et leurs casernes que l’on ne s’aventu-
rera pas à prendre en photo, la vie de la cité est
rythmée par l’arrivée et le départ des bus, celles
des garnisons et l’activité du marché central.
Quand ce dernier ferme en début d’après-midi,
un autre, nommé « marché de nuit », commence
à voir les vendeurs arriver, il atteint sa pleine
activité entre 17h et 20h. Poissons séchés,
légumes et anguilles vivantes, forment le gros
de son offre. Gamboma est une ville jeune
où les jeunes se demandent que faire de leur
jeunesse. Les nganda version paillotes crou-
lantes et lampes à pétrole accueillent très tôt
ceux qui optent pour la solution vin de palme.
Pour les autres, il reste d’improbables rêves
d’immigration en Europe, le petit commerce
PLATEAUX ET CUVETTE
avec Brazzaville pour peu qu’un parent plus
ou moins éloigné y vive. Il y a à Gamboma
une impression d’abandon et de déshérence
particulière.
Transports
Le ruban de bitume étant presque parfait, le
trajet entre Ngo et Gamboma est bref, moins
d’une heure. La savane toujours présente se
fait par endroits plus arborée, on commence
à traverser de gros bosquets, prémices des
grandes forêts du nord.
Se loger
„„ HÔTEL-RESTAURANT MÈRE PÉPÉ
Au bout d’une rue perpendiculaire à la rue
d’Oyo en montant sur la gauche. Un panneau
le signale.
Chambre sans douche à 5 000 FCFA,
10 000 FCFA avec douche, 25 000 FCFA avec
climatisation.
Ce petit hôtel est devenu par la force des
choses un repaire que tout le monde connaît à
Gamboma. Il est équipé d’un groupe électrogène
qui tourne toute la nuit. Le restaurant voit passer
les notables locaux sous un portrait-tapisserie
de Sassou-Nguesso entouré de photos de Mère
Pépé en pleine force de l’âge. Mère Pépé, coca
ou bière à la main, c’est selon l’heure, fait
tourner son monde.
 Cuvette
« Pays des rivières », la Cuvette voit à son
extrémité est converger tous les cours d’eau
qui descendent du nord avant de se jeter ici
dans le fleuve Congo, formant une série de
deltas. La région est délimitée par la Sangha
au nord, la Léfini au sud, le fleuve à l’est. Son
relief est très faible, les abords du fleuve sont
souvent des zones marécageuses qui interdisent
la construction de routes, ainsi la petite ville et
port de pêche de Mossaka fait-elle figure d’île
continentale, adossée au fleuve et entourée
de marécages, son seul accès est fluvial. Le
chef-lieu de la Cuvette est Owando, l’équateur
passe ici par Makoua, mais le point focal de
la région est Oyo, le village dont est originaire
l’actuel président, Denis Sassou N’Guesso.
Capitale informelle pendant la guerre de 1997,
le village a vu pousser villas et palais.
Si la savane est présente à l’ouest de la région,
l’est est une terre d’eau, de prairies aquatiques
et de forêts inondées. A partir de mai-juin, les
bords des rivières se constellent de camps de
pêche où les poissons, après avoir été fumés
sur place, sont vendus par la suite au port d’Oyo,
avant de finir sur les étals des marchés de
Brazzaville. L’agriculture vivrière est concentrée
sur le manioc.
La Cuvette, où traditionnellement l’activité
industrielle et les équipements étaient quasi
nuls, semble aujourd’hui faire l’objet de toutes
les attentions, et un plan de développement
estampillé « économie verte » est en phase de
développement. Les Mbochis sont très largement
dominants, eux-mêmes formant des sous-
groupes indiquant leur origine géographique
tels les Makouas, les Kouyous, les Likouakas…
Si la route du Nord, la RN2, traverse la région de
part en part, en facilitant l’accès, c’est avec la
partie est de la Cuvette qu’on aborde réellement
le domaine « des hommes de l’eau », l’essence
d’un Congo fluvial non pas ignorant, mais indif-
férent aux passions qui agitent les villes.
OYO
La fameuse ville d’Oyo, fief du président Denis
Sassou-Nguesso est l’objet de sentiments
contradictoires au Congo : défiance et envie. Dès
les premiers pas et avant même l’arrêt du bus,
on sent que quelque chose se passe ici. Bonnes
routes, ouvriers affairés sur les gros chantiers :
nouvelle sous-préfecture, nouvel hôtel de ville,
nouveau tribunal de grande instance, qui ont l’air
de palaces, nouvel hôpital, dont on dit qu’il sera
le meilleur de toute l’Afrique centrale, nouveau
grand hôtel à la sortie de la ville, nouveau port,
nouveau commissariat, nouveau marché, etc.
Une université privée devrait également voir le
jour. Ces infrastructures, en partie construites
par les entreprises chinoises, viennent s’ajouter
aux villas déjà existantes, celles du président,
de sa famille, de ses hôtes, qui ressemblent,
de derrière leurs hauts murs d’enceinte peints
en blanc, à des hybrides de complexes hôteliers
et de domaines nobiliaires.
Oyo, c’est sans ambiguïté la volonté d’un
homme, efficacement relayée, l’affirmation
du Nord comme nouveau pôle économique,
c’est le Congo des chantiers menés tambour
battant. Structurellement et au niveau des
équipements, la ville a un temps d’avance sur
les autres cités congolaises.

L’eau que voici

Fin juin 1878, un homme hirsute, le visage mangé par la barbe et les pantalons étrillés
par les épineux bute sur une rivière qu’il décrit fasciné : « Ses eaux sont extrêmement
limpides et le sable de son lit s’aperçoit fort bien à une profondeur de quatre hommes ;
de largeur ordinaire, elle est cependant difficile à traverser à cause de sa profondeur et
de la nature des rives marécageuses, couvertes d’une végétation tropicale, formée de
palmiers, de bambous qui font une haie tellement touffue qu’elles barrent le passage. »
Cette découverte est le fruit d’une expédition partie des côtes gabonaises, une marche
forcée qui dure depuis près de trois ans pour de Brazza et son équipe. Il embarque ici sur
des pirogues pour une navigation de deux jours jusqu’à ce que les Apfourous, maîtres du
commerce fluvial de cette région, l’obligent par leur ardeur combative à tourner bride.
S’étant enquit auprès d’un autochtone du nom de la rivière, de Brazza nomma Alima le
cours d’eau sans comprendre la réponse de son interlocuteur : Anza malima, « l’eau que
voici » en langue téké.

Les immanquables de la Cuvette
et des Plateaux
ww Visiter Oyo et Owando, deux villes champignon à la modernité incongrue au milieu
de la brousse.
ww Se rendre à Mosaka, une ville fluviale coupée du monde.
ww Découvrir le parc national d’Odzala, sa faune et sa flore.
Oyo est un rêve de développement qui a l’avan-
tage d’exister. C’est aussi un beau bourg, posé
sur la rive droite de l’Alima, une importante
plaque tournante commerciale où les poissons
séchés déchargés des pirogues sont prompte-
ment expédiés avec cochons et jerricans de vin
de palme sur la route de Brazzaville, une cité où
les espaces publics et privés s’enchevêtrent : on
navigue entre les habitations dans des parcelles
non clôturées au milieu des résidents absorbés
par les tâches quotidiennes ou la sieste. Oyo
vaut l’arrêt.
Transports
wwDepuis Brazzaville et Gamboma, en bus
ou en coasters, minibus Toyota qui assurent
la liaison entre les principales villes du nord.
On continue la progression vers la forêt, qui
se densifie, mais laisse encore de larges
espaces à la savane, les bus et minibus sont
pratiquement les seuls utilisateurs de la
nationale, les chauffeurs s’amusent à se doubler
alternativement, les Congolais apprécient, se
tirent la langue et se saluent derrière la vitre.
Passé le pont sur l’Alima, on quitte le district
d’Ollombo pour entrer dans la Cuvette et dans
le village présidentiel d’Oyo. L’arrivée à Oyo en
coasters se fait dans un indescriptible désordre,
à un carrefour où le bus doit ralentir, les mamans
s’agrippent aux fenêtres et commencent à
bourrer leurs affaires sur les genoux des autres
passagers qui protestent et les envoient valser
à travers le bus ou par la fenêtre. Peu de sièges
se libèrent et le bus va faire demi-tour pour
redescendre sur Brazzaville, on bataille pour
une place, on s’invective pendant que le bus
effectue les derniers mètres au ralenti jusqu’au
terminus. Le mieux est de se mettre au diapason
sous peine de se retrouver avec une maman
sur les genoux, direction Brazzaville. Passez
vos bagages par la fenêtre, il y aura toujours
quelqu’un pour les réceptionner et agrippez-vous
pour rejoindre la sortie ou sautez par une fenêtre.
„„ AÉROPORT INTERNATIONAL D’OLLOMBO
Officiellement inauguré en 2007 pour les festi-
vités de l’indépendance, l’aéroport international
Oyo - Cuvette 159
d’Ollombo, situé à quelques encablures d’Oyo,
est pleinement opérationnel depuis mars 2013.
Comme à Brazzaville et à Pointe-Noire, avec qui
il partage les mêmes caractéristiques et le même
gestionnaire. L’aéroport était desservi par ECAIR
et Canadian Airlines plusieurs fois par semaine.
Malheureusement, les deux compagnies ont
stoppé leurs activités. Désormais, seuls les
avions privés l’utilisent.
„„ PORT
Pour remonter l’Alima jusqu’à Mossaka, c’est
au port qu’il faut s’adresser. Il se trouve en
contrebas de l’arrêt des coasters en provenance
PLATEAUX ET CUVETTE
du sud et en face de la résidence des hôtes
de Sassou-Nguesso. Ici arrivent les longues
pirogues motorisées chargées de poissons
séchés dans leurs nacelles de bambou, croco-
diles ligotés, tortues, singes et passagers.
Pratique
„„ HÔPITAL ÉDITH LUCIE BONGO ONDIMBA
Le nouvel hôpital général a été nommé en
l’honneur de la défunte épouse du président du
Gabon, fille aînée du président Sassou N’Guesso
et docteur. L’hôpital qui souhaite être à la pointe
des services de santé, est administré par une
équipe de médecins congolais et appuyé par
des médecins cubains en vertu d’un accord
sanitaire entre les deux pays. Il dispose de
nombreux services dont un service d’urgence.
Se loger
L’offre hôtelière est importante, de qualité, les
hôtels sont bien indiqués sur l’avenue principale
et, contrairement à l’idée reçue, pas plus chers
qu’ailleurs. Elle est cependant encore très liée
aux séjours du président dans son fief : quand
il est là – et c’est de plus en plus fréquent – il
devient très compliqué de trouver une chambre.
Mais quand il n’est pas là, la moitié des bons
hôtels sont fermés.
„„ASTORIA HÔTEL
Quartier Obangui
& +242 06 603 78 08 / +242 06 809 66 84
Chambre climatisée de 25 000 à 50 000 FCFA.
160 Cuvette - Oyo
13 chambres bien entretenues avec TV, salle de
bains propre avec eau chaude, connexion wifi et
salon pour les plus grandes. L’hôtel, entièrement
peint d’une couleur vieux rose, est agréable avec
sa cour intérieure, ses jardinières fleuries et la
sympathie de Monsieur Victor. L’hôtel dispose
d’un restaurant.
„„ BEL AIR HOTEL
Rond-point central à côté de la mairie
& +242 05 520 57 17
25 chambres climatisées avec TV, mini bar,
wifi de 35 000 à 50 000 FCFA, petit déjeuner
non inclus.
Restaurant, buanderie, lingerie, paillote inté-
rieure et extérieure. C’était la propriété de feu
Edith Bongo, fille de Denis Sassou et femme
d’Omar Bongo. Quasi désert, le Bel Air tourne
à plein régime lors des virées présidentielles.
„„ MARCELINO HOTEL
A côté de la CREF
& +242 06 939 74 20 / +242 06 695 50 11
Chambre climatisée avec télévision à
15 000 FCFA.
18 chambres bien entretenues dans de petits
bungalows cernés par un mur d’enceinte.
Discrétion. Un repas peut-être préparé sur
commande.
„„ PEFACO HÔTEL ALIMA PALACE
& +242 05 604 80 12 / +242 05 604 80 11
www.alimapalace.com
reservations@alimapalace.com
Depuis Ollomba, avant le pont de l’entrée
de la ville
Chambres à 195 000 et 260 000 FCFA. Master
suite à 500 000 FCFA, suite ministérielle et
présidentielle à 900 000 et 1 500 000 FCFA.
Petit déjeuner à 15 000 FCFA. Piscine, salle de
sport, court de tennis, business center, restaurant
gastronomique, lounge bar, discothèque.
En venant du sud, l’hôtel à l’entrée de la ville
plante le décor et renvoie aux ambitions du
Président de faire d’Oyo un pôle économique
majeur du nord du pays. Grâce à son imposante
architecture, sa décoration « afro-épuré » et ses
nombreux services en tant que business center,
l’Alima Palace attire une clientèle d’affaires,
d’hommes politiques et reçoit régulièrement
des sommets de chefs d’Etat. En mars 2017,
l’hôtel a eu l’honneur d’accueillir la conférence
internationale du Fonds Bleu pour le Bassin
du Congo. Pour les visiteurs, pas besoin de
porter une écharpe tricolore pour profiter du
cadre majestueux de l’hôtel. C’est l’occasion de
faire un arrêt sur le route du nord, profiter de
l’immense piscine, du restaurant gastronomique
et de sa vue imprenable sur l’Alima.
Se restaurer
Le long de l’avenue Marien Ngouabi, on trouve
de nombreux petits grills où l’on vous prépare
brochettes et autres viandes barbecue. Le soir,
cette activité se poursuit jusque vers minuit et
parfois plus du côté du marché de nuit. A la sortie
de la ville, direction la route du Nord, se trouvent
plusieurs nganda, très courus le week-end.
„„ BIEN-ÊTRE PRESTATION
Jardin public
& +242 06 654 01 80 / +242 05 531 00 21
Viennoiserie à 500 FCFA, jus à 1 000 FCFA.
Dans le jardin public de la ville, disposant de
nombreux bancs, jeux pour enfants et petits
bassins se trouve un petit restaurant/pâtisserie.
C’est l’occasion de profiter de la paillote du
jardin et pour les petits creux, de prendre une
viennoiserie et un jus de bissap ou de gingembre.
La qualité n’y est pas exceptionnelle, mais
le jardin est agréable. Restauration possible.
„„ KOLIA KITOKO
& +242 06 602 34 10 / +242 05 525 90 57
Rue derrière la compagnie Océan du Nord
Ouvert tous les jours midi et soir. Plats à
3 000 FCFA.
Ce nganda ne dispose pas de panneau d’indication
alors demandez maman Annie, on vous montrera
sa maison. Maman Annie a construit son petit
restaurant à côté de chez elle. Ambiance de quartier
assurée. Elle propose une cuisine très locale,
comme les bouillons de viande et de poisson. Ici
tout le monde se connaît, le restaurant attire les
travailleurs du coin qui viennent déjeuner le midi
et passer du bon temps le soir et le week-end.
„„ PAILLOTE DE L’HÔTEL BEL AIR
& +242 520 57 17
Dans cette petite serre tropicale bien ordonnée
qu’est Oyo, toute chargée des signes du pouvoir,
les paillotes du Bel Air sont la meilleure scène
et le meilleur observatoire. Rien de spécial
pourtant, quelques paillotes en béton, carrelées,
qui semblent surdimensionnées, posées au
principal carrefour de ville, un bar ouvert...
À voir – À faire
wwBalade sur l’Alima jusqu’à Mossaka. Bateau
rapide (moins de 3 heures) : 50 000 FCFA pour
la location du bateau et le salaire du pinassier,
ajouter à cela 4 bidons de 25 litres d’essence
et 4 bidons d’huile. Pirogue de passagers et
marchandises (environ 15 heures) à 6 000 FCFA.
Négocier directement avec les piroguiers, au port.
„„ MARCHÉS
Longeant l’avenue Marien Ngouabi, on trouve un
marché mi-alimentaire, mi-souk, sous des auvents
qui ombrent agréablement le parcours. On y vend
 DES CHAMBRES
AU-DESSUS
DES STANDARDS
INTERNATIONAUX
Les 116 chambres et suites
disposent des équipements standards
suivants vous permettant
de profiter au maximum
de votre séjour.

PLUSIEURS MANIERES
DE SE RESTAURER
EN FONCTION DE L’ENVIE
ET DU MOMENT
Nos plats sont élaborés
avec des produits frais de saison
sélectionnés avec soin
auprès des meilleurs producteurs
locaux et internationaux.

UN SERVICE PERSONNALISÉ
DE PREMIÈRE QUALITÉ
Autour d’un accueil souriant
et d’un service attentif,
Pefaco Hôtel Alima Palace 5*
offre à ses hôtes un séjour
résolument placé sous le signe
de laconvivialité et du confort.
(Réunion d’affaires, mariages,
célébration, salle de sport, piscine,
tennis, etc.)

CONTACT
PEFACO HOTEL ALIMA PALACE 5*
Tél. +242 056 048 011 / +242 056 048 012
 INFO@PEFACOHOTELALIMAPALACE.COM

ROUTE N2, VILLE DE OYO SUR LA RIVIÈRE ALIMA, CUVETTE

RÉPUBLIQUE DU CONGO
162 Cuvette - Abo
légumes, viande de brousse morte ou vivante,
chaussures, vêtements, ustensiles de cuisine.
De l’autre côté de l’avenue, les magasins tenus
par des Mauritaniens proposent de l’électronique,
pièces mécaniques, téléphones et accessoires. Au
bout du marché, derrière le nganda Synthetic se
tient un petit marché de nuit où l’on peut jusqu’à
minuit grignoter des viandes cuites sur le barbecue.
„„ SITE DE LA PAROISSE CATHOLIQUE
Sur les rives de l’Alima, vaste parc parsemé de
paillotes qui entourent la petite église en béton
ajouré. L’Alima, la paix.
ABO
A 8 km d’Oyo, par une belle piste qui traverse
la brousse et une vaste palmeraie qui sert à
la production d’huile, on arrive au très réputé
village d’Abo, fief de François Ibovi, ancien
ministre de la santé, ancien vice-président de
l’assemblée nationale, plusieurs fois ministre.
Plus encore qu’à Oyo, le bâti et la diversité des
infrastructures font se frotter les yeux, comme si
des fragments de banlieue pavillonnaire avaient
migré d’eux-mêmes ici : cinéma, salle de confé-
rence, piscine, pavillons sagement distribués
autour d’espaces verts fleuris, terrasse du
nganda aménagée dans un sous-bois, clinique
médicale où sont présentes les principales
spécialités médicales.... Malheureusement,
la plupart des infrastructures sont fermées,
où n’ont jamais été ouvertes. A part quelques
maisons occupées par des travailleurs, la
clinique et les arbustes bien taillés, ce village
semble être à l’abandon. Aux alentours se
trouve le cheptel de François Ibovi, sa réserve
animalière et piscicole. Abo avait pour ambition
de devenir une anticipation, le village-témoin
d’une prospérité pas encore advenue au Congo...
© STÉPHANE DAMANT
Remontée du fleuve Congo vers Mossaka.
Transports
A 8 km d’Oyo, en direction de Tchikapika.
MOSSAKA
Mossaka est avant tout un carrefour fluvial.
La Sangha qui charrie ses bateaux chargés de
bois en provenance d’Ouesso, de République
centrafricane ou du Cameroun, se jette ici dans
les eaux du fleuve Congo. Il y a aussi la Likouala
qui arrose Owando et la Likouala-aux-Herbes
qui irrigue les marécages de la grande forêt. On
croise ici les convois de bois flotté qui seront
redistribués vers leur destination finale, les
piroguiers, majoritairement de villages alentour
et du Congo-Kinshasa, venus vendre leurs
marchandises. Les Ouest-Africains sont bien
implantés dans cette plaque tournante et leurs
échoppes animent le marché proche du port. La
ville s’est construite et continue à grignoter sur
leur fleuve, par dragage et terrassement, pour
empêcher les crues catastrophiques comme
celle de 1982 qui l’a littéralement noyée. Cette
ville, accrochée au fleuve, parfois surnommée
« Venise du Nord », produit une bonne partie
du moukalou, un poisson fumé dont raffolent
les Congolais. Mossaka, c’est l’essence du
Congo fluvial, une cité enclavée seulement
accessible par voie d’eau, pas de routes mais
des pistes sableuses, encore moins d’aéro-
drome. Du port, on voit jusqu’à la tombée de
la nuit les pirogues, souvent barrées par des
femmes, faire des allers-retours entre leurs
villages et le débarcadère, et d’autres, plus
grandes, transporter marchandises et voyageurs
jusqu’à des localités inaccessibles autrement.
Pas d’éclairage public, on se croise à la lumière
des torches et des lampes à pétrole. Le soir, les
groupes électrogènes des boutiques du marché,

quelques nganda, des jeunes buvant les dosettes
de whisky, un rétroprojecteur installé dans la
rue au centre-ville autour duquel s’agglutinent
la population les soirs de match sont l’essence
de la vie nocturne de la cité. Mossaka est une
ville des confins fluviaux, c’est son charme.
Cependant, grâce à la politique de décentrali-
sation, de nombreux bâtiments sont sortis de
terre ses dernières années : nouveau marché,
nouvelle mairie, nouvelle sous-préfecture... Un
stade est également en cours de construction,
ainsi qu’une centrale électrique.
wwHistoire. Mossaka doit sa croissance à un
poste de ravitaillement créé en 1912 par M.
Colombe, un Français. Les bateaux à roues à
aube importés du Mississipi venaient y alimenter
leurs chaudières en bois. Tréchot, autre figure
du développement de la cité, jalonnera de son
côté le cours du Congo et de l’Oubangui de
ces comptoirs et factories qui firent sa fortune.
Maloukou-Tréchot, à l’entrée du Stanley Pool,
a fait entrer dans la cartographie le nom de
ce Français basé à Mossaka. Autre souvenir,
sa vaste case coloniale est toujours visible au
bout de l’avenue Marien Ngouabi. L’avenue
sableuse, entourée de très hauts palmiers,
garde dans la déshérence de ses cases
coloniales, que l’on détruit au maillet ou qui
s’effondrent d’elles-mêmes, une élégance
de corso de station balnéaire. Aujourd’hui,
la « Municipalisation accélérée », processus
de réhabilitation et de création de nouvelles
infrastructures voulu par le président, tente de
conjurer l’impression de déclin que donne la cité
(pont en construction, projet d’acheminement
de l’électricité via un barrage, constructions de
logements...). Sa seule richesse – entre 12 et
15 tonnes de poisson fumé – est aujourd’hui
menacée : poissons de plus en plus rares dus
à la pêche intensive, lieux de pêche de plus en
plus éloignés de l’hypercentre et gisements de
pétrole qui viennent d’être découverts. Mais
malgré ces tensions, Mossaka reste encore
un centre incontournable, qui compte sur son
fleuve pour la faire exister.
Transports
Pour quitter la ville entourée de marécages, la
seule issue est le fleuve. Un mode de transport,
la pirogue et deux possibilités : retourner sur
Oyo ou remonter la Likouala-Mossaka puis la
rivière Kouyou, qui vous mènera en deux jours
à Owando.
Se loger
„„HÔTEL BOSANGANI
& +242 05 703 73 03
Chambres entre 10 000 et 20 000 FCFA.
Mossaka - Cuvette 163
L’hôtel dispose de chambres correctes. Celles
qui viennent d’être rénovées sont d’un bon
rapport qualité-prix.
„„ HÔTEL DE VILLE
Hôtel de ville
& +242 06 522 10 37
Chambres à 10 000, 15 000 et 20 000 FCFA.
L’hôtel de ville met à disposition des chambres
pour les visiteurs. Les ventilées sont d’un confort
standard.
„„ HÔTEL LOUBOMO
& +242 06 440 46 97
Chambres à 3 000 FCFA.
Pour les budgets très serrés, l’accueil a le mérite
d’être agréable.
Se restaurer
Les échoppes qui vendent du poisson fumé et
grillades se trouvent autour du marché près du
port. Pas de restaurants en tant que tels, mais
vous pouvez toujours commander l’après-midi
pour le soir dans les parcelles où les mamans
s’activent autour de grandes gamelles en
aluminium.
PLATEAUX ET CUVETTE
Visites guidées
„„ PIROGUE MOSSAKA-OWANDO
Une croisière congolaise qui n’a rien d’un circuit
touristique. S’il faut environ deux jours pour
effectuer le parcours, c’est que les doubles
pirogues s’arrêtent dans un grand nombre de
villages et camps de pêche, pour ici acheter des
produits alimentaires, là prendre des nouvelles
des parents ou charger un passager. Les pinas-
siers négocient achètent et revendent le tout
au marché d’Owando. Petit commerce fluvial
itinérant.
Il faut donc accepter de se plier à ses règles,
ce qui veut dire ne pas être pressé d’arriver,
pouvoir attendre deux heures sur la pirogue
qu’un cousin éloigné aille dans les marécages
chercher trois poissons.
La récompense : la pirogue remonte la Likouala-
Moussaka, puis la rivière Kouyou jusqu’à
Owando : la lenteur, les arrêts dans des camps
de pêche inaccessibles, l’opulente beauté des
rives boisées, les couchers où le soleil semble
dilaté à exploser.
On dort, mange et échange sur la pirogue qui
bientôt se charge de tout ce que produit le
fleuve et les marécages environnants : poissons
séchés, bassines d’anguilles, viandes de brousse
mais aussi brouettes, sacs d’oignons et de
farine, ballots de manioc, un inventaire impos-
sible à faire, une vision transversale du Congo
comme il vit au jour le jour.
164 Cuvette - Owando
wwConseil : prévoir une moustiquaire dans
laquelle on s’enveloppera la nuit tombée, des
vêtements longs et des chaussettes montantes
et épaisses car les veines sous la cheville sont
très prisées des moustiques et de simples
socquettes ne seront d’aucune protection,
une petite laine car l’humidité peut rendre la
fraîcheur mordante, des provisions et de l’eau
car le ravitaillement est très aléatoire.
OWANDO
Chef-lieu du département de la Cuvette, peuplé
d’environ 40 000 âmes, Owando se distend le
long de deux routes principales. Les perpendi-
culaires en terre battue entourées de parcelles
s’enfoncent dans les quartiers d’habitation ou
descendent vers la rivière Kouyou. Le district
d’Owando a vu naître trois présidents de la
République, tous membres du PCT, Marien
Ngouabi, Joachim Yhombi Opango et Denis
Sassou N’Guesso. Tous trois ont fréquenté la
même école primaire. A Owando, la politique de
« municipalisation accélérée » a changé le visage
de la ville : le nouveau grand marché est bien
organisé, on peut y trouver à peu près tout ce
que l’on cherche, alimentation et ustensile en tout
genre. L’espace textile est particulièrement bien
achalandé. Le stade Marien Ngouabi, réhabilité
en 2007 est un lieu incontournable de la ville. Les
équipes s’entraînent quotidiennement et certains
matchs du championnat national se jouent ici.
Comme à Oyo, le futur hôpital général a pour
ambition d’être à la pointe de la technologie.
Transports
Comment y accéder et en partir
La ville est une halte sur la route du Nord, un décor
de western urbain, l’animation africaine en plus.
wwD’Oyo à Owando. A la sortie de la ville d’Oyo,
plusieurs grandes usines sont visibles, comme
Copasol, entreprise de fabrication de panneau
solaire et Okiessi, usine de production d’eau de
source en bouteille. A partir du village d’Edou, on
aperçoit des champs à perte de vue. Ces terrains
agricoles de type « openfield » sont à l’initiative du
Président et sont entretenus par des agriculteurs
brésiliens. On peut y trouver des troupeaux de
bœufs, chevaux, autruches et cabris. Il paraît
qu’il existe une usine de production de lait et
de fromage. Mais aucun de ses produits ne
se trouvent dans les magasins de la région.
L’influence du président via son fils, député du
district d’Oyo, s’étend jusqu’aux maisons des
villages. La majorité sont en dur et construites sur
le même modèle. Certaines sont pour les ouvriers
agricoles des exploitations environnantes. Le
passage au district d’Owando est perceptible
grâce au changement d’architecture. Ici, les
habitations sont en terre ou en brique avec des
toitures en chaume. Les grandes exploitations
ont disparu. Excepté quelques clairières, la forêt
reprend ses droits.
wwVers Oyo et Brazzaville. Les bus de la
compagnie Océan du Nord assurent des liaisons
quotidiennes. Leur arrêt (qui est aussi le point de
vente) se trouve à 100 m du nouveau marché,
sur le trottoir opposé.
wwVers Makoua et le nord. Sur le goudron
qui prolonge le pont sur la Kouyou se font les
départs pour Makoua en taxi-brousse.
Se loger
„„ HÔTEL DANIEL’S CLUB
Avenue Marien-Ngouabi
& +242 06 632 85 53
22 chambres à 35 000 FCFA, grandes suites
à 60 000 FCFA. Petit déjeuner : 4 000 FCFA.
Minibar, climatisation, écran plasma (avec Canal
satellite), surpresseur, restaurant, terrasse et
club pour cet hôtel tout confort dont le proprié-
taire Daniel Ngobo est l’un des dignitaires du
régime originaire de la ville.
„„ HÔTEL EXAUNEL
Avenue Marien-Ngouabi
& +242 05 515 53 85
Établissement situé juste avant le pont
Chambres de 15 000 à 35 000 FCFA, petit
déjeuner à partir de 2 500 FCFA, plat à partir
de 3 000 FCFA.
14 chambres climatisées avec TV, mini bar.
L’établissement est bien entretenu, au calme.
Le restaurant dispose d’une terrasse avec une
vue imprenable sur le Kouyou.
„„ MAISON DIOCÉSAINE
DE LA PAROISSE CATHOLIQUE
Rue Monseigneur
10 chambres ventilées à 8 000 FCFA.
Dans l’évêché d’Owando, en face de la cathé-
drale en béton ajourée, la solution hébergement
économique locale. Chants religieux, calme,
espace vert arboré, petite buvette ombragée très
agréable lorsque les menuisiers stoppent leurs
activités. La propreté des salles de bains laisse à
désirer, mais l’accueil est chaleureux. N’hésitez
pas à demander d’allumer le surpresseur ou de
nettoyer une deuxième fois la chambre.
„„ MOMBO BEACH
& +242 05 576 39 71 / +242 06 620 00 82
A 2 km d’Owando
Chambres à partir de 25 000 FCFA, bungalows
entre 75 000 FCFA (deux chambres) et
150 000 FCFA (3 chambres). Petit déjeuner
à 3 000 FCFA et plat à 5 000 FCFA environ.

Un grand complexe touristique sur les bords
de la rivière Kouyou. Une capacité d’environ
40 chambres, vastes bungalows équipés d’une
cuisine, restaurant, piscine, tennis, ping-pong,
buanderie et pressing, piste de danse et scène de
spectacle en extérieur. Un Club Med en fait, mais
sans touristes. Restent les délégations ministérielles
qui de temps en temps viennent atterrir ici.
Se restaurer
„„ CHEZ MAMAN ELISE
Avenue de la corniche
A côté du petit port
Plat à partir de 3 000 FCFA, grillade à
5 000 FCFA.
Les paillotes en bois et toiture en chaume sont
éparpillées dans un jardin fleuri, certaines
dominent le fleuve Kouyou. Cuisine locale et
fluviale en fonction du marché quotidien. Maman
Elise gère à la baguette sa petite troupe de
garçons, ambiance familiale.
„„ CHEZ MÈRE YVET
Rue du stade
& +242 06 642 18 28 / +242 06 979 28 29
Plat à partir de 3 000 FCFA.
Petit restaurant de quartier se situant aux abords
de la parcelle de mère Yvet. Elle y sert des
bouillons de poisson et de viande accompagnés
de manioc ou de pain.
Sortir
Pour sortir danser à Owando, deux night-clubs
sont réputés : le « Kiss and Go », à la sortie de
Makoua - Cuvette 165
© BENOÎT LOGNONÉ
La Likouala-Mossaka à Makoua.
la ville, direction Makoua et le « Kebekebe »,
derrière l’hôtel Saint Charles, proche de la
PLATEAUX ET CUVETTE
gare routière.
MAKOUA
Makoua partage avec Quito, capitale de l’Equa-
teur, Macapa au Brésil et Pontianac à Bornéo le
fait d’être située sous un cercle imaginaire de
40 000 km nommé équateur. C’est un bourg
très étalé, parcouru de routes de sable ou de
terre rouge larges parfois comme des boulevards
parisiens, la végétation luxuriante et l’absence
de véhicules en prime. Une ville aérée aussi,
et tant mieux, car il fait chaud sous l’équa-
teur, plus chaud que dans les autres villes du
pays. Les parcelles ici retrouvent une clôture,
souvent constituée comme dans le quartier
Bakongo de Brazzaville, des haies ou alignement
d’arbrisseaux.
On retrouve la topographie type de la ville
provinciale congolaise : un marché central tenu
majoritairement par des Ouest-Africains, cœur
de la ville, l’essentiel des nganda et restaurants,
assez peu nombreux, se trouvent à proximité,
autour de ce rond-point.
Puis viennent les zones d’habitation distendues
qui semblent parfois tout juste émerger de la
forêt. La ville a son petit débarcadère, tout juste
une petite plage en fait, sur les bords de la
Likouala-Mossaka, en contrebas de la résidence
du sous-préfet. La route qui y mène traverse
un quartier résidentiel aux villas entourées de
hauts murs, le pont largement surélevé donne
un beau point de vue sur le fleuve et la forêt
environnante.
166 Cuvette - De Makoua à Ouesso
La politique de municipalisation accélérée de
la ville a doté Makoua de nouveaux bâtiments
comme le nouvel hôpital doté d’un important
service maternité et le tribunal de grande instance.
Par ailleurs, la présence des Ouest-Africains a
permis la construction d’une mosquée en 2015.
Et l’équateur ? Dans le jardin du sous-préfet, un
globe à armature de fer avec les lettres du nom
de la ville célèbre modestement l’événement.
Mais, à proximité, une sorte de spirale de béton
qui attend sa couverture de marbre et le globe
qui couronnera l’ensemble – tout deux venant
d’Italie – veut visiblement marquer le coup.
Transports
Le long de la route Owando-Makoua, la forêt
est clairsemée par des espaces de savane. On
traverse quelques villages où, lors d’une halte,
vous pourrez acheter le kero (boganda), vin de
maïs maison dont on dit qu’il est proche de la
vodka. Le degré d’alcool est laissé à la discrétion
du distillateur, brutal.
Comment y accéder et en partir
La ville est dotée d’une gare routière où les
taxis brousse circulent entre Ouesso, Owando
et Kellé. La voiture ne part pas tant que toutes
les places ne sont pas réservées. L’attente peut
être longue. La compagnie Océan du Nord assure
les liaisons vers le nord et le sud. En milieu de
matinée pour Brazzaville et milieu d’après-midi
pour Ouesso. La réservation n’est possible que
le jour-même.
Se loger
„„ HÔTEL LA FLEUR
Derrière le commissariat de police
& +242 06 692 63 91
14 chambres climatisées avec eau chaude et
TV, 10 000 FCFA (salle de bains à l’extérieur)
15 000 FCFA et 20 000 FCFA. Petit déjeuner à
partir de 2 000 FCFA, plat à 2 500 FCFA.
L’hôtel est agréable et bien entretenu, les
espaces verts extérieurs sont fleuris. Petit
bémol sur la propreté des salles des bains et
le bruit du nganda d’à côté. Proche de la gare
routière, l’établissement est bien situé.
Se restaurer
„„ BOBOTO
Route Etoumbi
& +242 06 867 71 93 / +242 06 686 17 48
Plat à partir de 2 000 FCFA.
Petit restaurant en bord de route, salle inté-
rieure et terrasse extérieure, pour venir boire un
verre ou sustenter sa faim, cuisine et ambiance
locales assurées.
Sortir
Plusieurs nganda proches du rond-point égayent
la vie nocturne de la ville, comme le dépôt
Clément, chez Denis ou le Top Ten.
„„ MARATAÏ PARK
Sur une perpendiculaire à l’avenue du
Boulevard
Ouvert de 8h à 2h. Conso à 1 000 FCFA.
Une boîte en plein air, avec fauteuils et divans
tout autour de la piste de danse, cosy. Certains
Congolais sapés pour la circonstance, et d’autres
juste venus boire et danser jusqu’à épuise-
ment, jeunes marchands ambulants kinois à
la chevelure tricolore et pendants d’oreilles de
10 cm, une adresse festive et mondaine comme
une tranche de grande ville.
DE MAKOUA À OUESSO
La route est un plaisir pour les visiteurs, surtout
pour ceux qui se rappellent la piste qu’il fallait
emprunter auparavant pour arriver jusqu’à
Ouesso. Une belle route bitumée en plein cœur
de la forêt tropicale et légèrement vallonnée. Elle
longe le Parc national d’Odzala.
EWO
Ewo est une petite ville chef-lieu de la région
de la Cuvette-Ouest, qui compte environ
5 000 habitants. Elle se trouve à une quaran-
taine de kilomètres de la frontière avec le Gabon.
Perdue au milieu de nulle part, Ewo a été choisie
en 2012 pour célébrer les festivités du 51e anni-
versaire de l’indépendance du Congo : une façon
pour les autorités de faciliter le développement
de la région. A cette occasion : inauguration
d’un aéroport, de routes complémentaires,
construction d’immeubles et, entre autres,
électrification d’une partie de la ville. Plusieurs
sites naturels valent le détour dans le district
d’Ewo, comme le lac Lembessi, situé à 38 km
du village Kebili.
PARC NATIONAL
D’ODZALA-KOKOUA
Créé en 1935 à l’initiative de Saint-Floris,
alors administrateur de l’Afrique-Equatoriale
française, le Parc national d’Odzala est l’un des
plus vieux d’Afrique. Il est également, avec ses
110 000 hectares le plus vaste parc national
congolais. Il faut ajouter au parc proprement dit
la réserve de la Lékoli-Pandaka (50 000 ha) et le
domaine de Mboko (90 000 ha). Si le parc initial
se trouve dans le département de la Cuvette-
Ouest, ses extensions débordent les limites du
département et agrandissent l’aire protégée
 Parc national d’Odzala-Kokoua - Cuvette 167

à 1,3 million d’hectares. Odzala est bordé au

© CONGO CONSERVATION COMPANY

nord par la Mambili et traversé par la Lékoli,
deux affluents de la Likouala. La spécificité du
site réside dans la présence de savanes-forêts,
offrant au Parc national d’Odzala une grande
variété d’espèces animales et végétales. Ces
nombreux arbres géants comme l’acajou, le
limba, qui peuvent atteindre 40 m de hauteur,
sont peuplés de grands mammifères et sont par
endroits vierges de l’empreinte de l’homme. L’un
des atouts essentiels du parc est l’existence de
nombreuses salines, clairières au sein de la
forêt tropicale, parfaites pour l’observation de
la faune. Odzala est en Afrique centrale l’un des
endroits avec la plus forte densité de gorilles,
primates et éléphants. Il regroupe aussi buffles,
sitatungas, plus rarement lions et hyènes, soit
plus de 100 espèces de mammifères, dont
environ 50 de grande et moyenne taille, et
430 espèces d’oiseaux.
Pour faciliter l’observation, les petits groupes
s’installent dans un endroit et attendent que
les animaux sortent de la forêt. Cependant le
tempérament farouche de certaines espèces
demande souvent à l’observateur un pistage Troupeau de Bongo, parc national Odzala-Kokoua.
en forêt qui peut durer plusieurs jours.

Transports
Au village de Mokuagonda, une piste part sur la
gauche menant à l’entrée de la réserve située
à 7 km.
A l’intérieur du parc, la plupart des liaisons entre
les camps nécessitent des transferts en pirogue.
Pratique
„„ ODZALA DISCOVERY CAMPS
& +27 21 876 2153
www.odzala.com
discovery@odzala.com
Pack groupe 4 nuits : 4 173 E par personne,
7 nuits : 5 530 E par personne, 10 nuits :
7 211 E par personne.La pack comprend
l’hébergement, les excursions, les repas et
boissons, transferts en avion Brazzaville/Odzala,
tous les déplacements, la lettre d’invitation. Les
tarifs varient selon les périodes. Possibilité de
venir par ses propres moyens et de choisir un
séjour à la carte.
Dans la grande tradition des safaris sud-afri-
cains, en plein cœur du parc national d’Odzala-
Kokoua, Odzala Discovery camps gère trois
sites, Lango, Ngaga et Mboko. Les visiteurs sont
entièrement pris en charge par un staff attentif.
Les journées sont consacrées à la découverte de
la faune et de la flore : recherche des plus beaux
mammifères de tout le bloc d’Afrique Centrale,
doublées de soirées dans un confort haut de
gamme absolu dans les camps, où rien ne
PLATEAUX ET CUVETTE
manque. Tous disposent d’une grande terrasse,
parfois en hauteur pour observer la nature sous
le meilleur angle. Le tout est construit dans le
plus grand respect de l’environnement, des
cultures et des traditions locales.
Se loger
„„ LANGO CAMP
Les six chambres sont élevées au niveau de la
forêt environnante, donnant des vues incroyables
sur la baie faisant face au camp. Celle-ci attire
les oiseaux aux couleurs multicolores, les
troupeaux de buffles et les éléphants des forêts.
Point de départ pour l’exploration des rivières
Lékoli et Mambili à pied, en kayak ou bateau.
„„ MBOKO CAMP
Les 12 chambres s’étendent le long des rives
d’un affluent de la rivière Lékoli. Situé dans une
zone de savane fréquentée par les buffles, les
éléphants et les hyènes tachetées. Le camp de
Mboko offre une vue imprenable sur l’interface
entre la forêt tropicale et la savane, mais permet
aussi l’accès aux villages voisins, où vous pouvez
rencontrer et interagir avec les habitants.
„„ NGAGA CAMP
Le camp de Ngaga, situé juste à l’extérieur du
parc dans la concession de Ndzehi, surplombe
une belle clairière dans une forêt primaire
au-dessus d’un ruisseau forestier. Ngaga est
le camp central pour observer les gorilles.
168 Cuvette - Parc national d’Odzala-Kokoua

Quand visiter Odzala ?

ww Janvier-février : petite saison sèche, recommandée pour le tourisme (peu de pluie,
températures agréables). Eaux basses sur la rivière qui ralentissent la progression en pirogue.
ww Mars-avril : petite saison des pluies (beaucoup de pluie, il fait très chaud). Belle
luminosité pour les photos.
ww Juin-juillet-août : grande saison sèche (très peu de pluie, températures très agréables
de 22 à 25 °C, mais peu de soleil). Ciel couvert et luminosité peu propice aux photographes
exigeants. Eaux basses sur la rivière qui ralentissent la progression en pirogue.
ww Septembre-octobre-décembre : grande saison des pluies (extrêmement pluvieux).
Eaux très hautes sur la rivière, très chaud.
ww Mai et novembre : les pluies rendent ces voyages irréalisables ; campements fermés.

À voir – À faire les oiseaux, les éléphants, les crocodiles, les

Les activités principales autour des trois camps
sont :
wwle pistage des groupes de gorilles
« habitués » des plaines occidentales à travers
la forêt tropicale ;
wwl’exploration à pied de la baie de Lango,
des savanes et de la forêt Ndzehi ;
wwla descente silencieuse de la rivière
Lékoli en kayak pour observer les primates,
hyènes, les servals et les hippopotames ;
wwles sorties de nuit, à la recherche des
primates nocturnes et d’autres espèces
forestières timides ;
wwles baignades dans les cours d’eau en fin
de journée ;
wwla visite du village d’Ombo pour comprendre
les modes de vie des habitants.

Zoom sur la faune de Maya nord

ww Les buffles. On peut observer deux groupes principaux de buffles sur la saline, quand
ils sortent de la forêt, avant 10h. Ils restent la journée avant de repartir à la tombée de
la nuit. Ils voyagent la plupart en groupe, en général un mâle et plusieurs femelles avec
leurs jeunes. Des mâles solitaires visitent parfois Maya nord, mais sont fréquemment
poursuivis par les individus « locataires ».
ww Les sitatungas (antilopes). On les observe très facilement sur la saline. C’est en
matinée que l’on pourra le mieux les observer. Aux heures chaudes de la journée, certains
rejoignent les hautes herbes. L’occasion de découvrir la variété de comportements (toilette,
jeux, allaitement des jeunes, activités alimentaires et sexuelles, etc.).
ww Les éléphants. Plus de 90 % d’éléphants fréquentent la saline. Un taux important et
ce, tout au long de l’année (notons tout de même une baisse de fréquentation en janvier
et août). Le nombre moyen d’éléphants observés quotidiennement s’élève en moyenne à
30 animaux. Les meilleurs moments pour les observer sont au petit matin et au crépuscule.
ww Les gorilles. En dehors de janvier-février, le nombre moyen de gorilles vus quotidiennement
dépasse la vingtaine. Ils sont surtout présents entre 9h et 15h.
 SANGHA
ET LIKOUALA
La rivière Ibenga entre Enyellé et Moyoko.
© CLARISSE LHEZ
170
Routes principales
Routes secondaires
Pistes pratiquables
Pistes
Frontières
Limites de région
Villes importantes
Villes secondaires
Villages
Marais
Parcs nationaux
Réserves

Altitude (en mètres)

1000
500
0 CAMEROUN

Maka II Ntam Cabosse

Mélen Ndama
Assoumbundélé
Bidoumo I
Souanké Ngbala
Longa-Seize
Zouoba Minguiam Bolozo
Gola
Bossaka Néméyong Tala-Tala
Bamégod
Dia
Elogo Boudel
Goulménèm Minguélakoum Nakaoka Boutazab
Garabinzam Biéssi
Ekob I Sembé Goa Séka Pakou
Batékok Bad Douodjina Kandéko
Lopo
Mendiong Miélékouka Paris Mokéko
Ketta

Attention
SANGHA Lengoué
Miléléké

Lobo
Liouesso

Sangha et Likouala PARC NATIONAL

Moyoye
D’ODZALA
Len
gu

Lango
é

GABON Oloba
Bomadjokou
Mbandza
Kékélé
Lengui-Lengui Epoma
Lébango Yengo
Mbomo Ntokou-Otolou
Ilhoura
Ngoyeboma CUVETTE DE L’OUEST Mbèndé
Mvoula
Mohali
Li k ouala Ebana
Entsiami Tsongo-Otama Aboua
Onchoundjoko Bokania Obondjo
Lébaye Etoumbi Boya
Aboundji Aliéni Oyoué Yombé
Mbomobakota
Etaba II
Palabaka Makoua Ekimou
Ndouba Akombo Tcherré
Kéllé Ebongui
Apoko
Angomo
Nguima Ololi I
Oboko I Ikoumou-Okohoko Pamba
Oyabi Okélataka
Ossélé Ambomi Aboundji
Oboko II Engobé Abvoura Endiké Moundjéli
Akana
Lessia Essoura Talas Assoko
Omboyé Tsama
Oka-Bambou Mbama
Mbeyi-Mbola Okoba Ngoko Ottendé
Mboma Ontogo Mbanza
Tsama
Yaba-Mbéti Foura Pouéré
Ekéyi Endagui Ngouakandi Mboma-Ollembé
Okia
0 40 km Bia Ibonga Katsoko
Ewo Kenvouomo Tsongo Okana Obéya
Kébili Yama Ebongui
Ossélé Ndoumbi Obélé Obouya
Ekami

Boundji
 RÉPUBLIQUE CENTRAFICAINE 171

Dzanga
Bétoukoumba

Mouali Gbangba

Yèndé
Mimpoutou
Bérandjokou Bétou
Mindzoukou

ui
Oubang
Mimbelly
Makaou Enyellé
Linganga Lanza
Lidouma
LIKOUALA Bissambi
RÉSERVE DE FAUNE
Boyellé
Bangui-Motaba
NOUABALÉ-NDOKI Bolomo
Boucy-Boucy Ibenga

Lik
ou Ikouangala
a la
Bomassa au Motaba
Mbanza II
xh

Babali Dongou
e r be s

Kabo
Malala
Bokéta
Kounda Minganga Mabangui
Gatondo
Impfondo

Gi r i
Mokengui
Pakou Ouesso
ko Sa n g
SITE
Matoko Botala
a h a Lac Télé Ngoundzia
Ngombé Basséla
Pokola Youmbé
Epéna Ibolo
Ikélemba LAC TÉLÉ-
éléké
Ilanga Molembé

o LIKOUALA AUX HERBES Ebila

Dzéké
Edzama
Kinami Mombenzélé
Botanga
Bondoki

Mossengué Mbala

Bouanila Djoumbélé
Pikounda
Mougouma-Moké Soukissa-Balloys
Otolou
Mokouango Talangaï-Balloys
Botobo Ebambi
Tsabou-Tsabou
Longo
ondjo
Ekouamou
Okombé
ombé Ntokou
ou Loboko
Bodzendzo
Elongo Ebongo
Odzema Ekouanguila
RÉPUBLIQUE
amba Ekondzo
CUVETTE
Youmba Njoundou D É M O C R AT I Q U E
Manga
Bokoma Bongombélé DU CONGO
Mbondo
Baya Bokanda
Owando
ndé
Kouyou-Gandza Liranga
éré Boua Bakouengo Mambangué
Lokakoua Boléko
é
Motémabiongo
Lac Tumba
Loboko
Ngombé
Matoko Botonou
bouya Loukoléla Likendzé
 Sangha
Située au nord de l’équateur, avec ses
55 795 km², la Sangha est la seconde région
du pays en termes de superficie, en même
temps que l’une des moins peuplées. Elle est
délimitée au nord par le Cameroun, à l’ouest par
le Gabon, au sud par la Cuvette et la Cuvette-
Ouest, à l’ouest par la Likouala. Les cours
d’eau à l’ouest ont creusé des dépressions
marécageuses entrecoupées de collines que
domine le mont Nabemba, d’une hauteur de
1 000 m, point culminant du Congo. D’ouest en
est, le relief s’incline jusqu’à Ouesso au-delà de
laquelle s’étendent de vastes plaines inondées.
Forêts denses et forêts inondées couvrent cette
région au climat équatorial qui ne connaît pas
véritablement de saison sèche, les écarts de
température sont également peu significatifs
(environ 2 °C). La Sangha est le cœur vert du
Congo, une région ouverte qui semble plus
tournée vers le Cameroun et le Gabon que vers
Brazzaville. Ouesso, son chef-lieu, abrite une
active population camerounaise attirée par la
réputation d’ « eldorado » vert de la cité et les
produits de consommation courante sont majori-
tairement importés de ce pays. Le réseau fluvial
joue un rôle important, tout particulièrement dans
l’évacuation du bois qui conditionne l’exploitation
de certains sites. L’exploitation du bois à Pokola,
Ngombe, Kabo et Ouesso constitue la richesse
de la région et la Sangha charrie d’énormes
radeaux de grumes poussés par des remorqueurs
qui trouveront leur route jusqu’à Bangui ou
Brazzaville. Si la crise du secteur a durement
touché la population, elle n’en a pas moins perdu
son sens de l’humour, qu’on retrouve jusque
dans les noms des villages : ainsi le village
de Paris est distant de quelques kilomètres du
village de Washington, et Malembe-Malembe
(Doucement doucement) côtoie SoCoChom
(Société congolaise des chômeurs). La chasse
et la pêche procurent à la population locale
d’indispensables ressources alimentaires dans
Les immanquables de la Sangha et Likouala
ww Visiter le parc national de Nouabalé Ndoki au cœur de la forêt du Congo.
ww Traverser la forêt en pirogue de Impfondo à Ouesso et rendre visite aux autochtones.
ww Découvrir l’atmosphère particulière des petites villes forestières de Pokola et Ngombé.
ww Parcourir la réserve communautaire du lac Télé et observer sa myriade d’oiseaux.
une région où tout ce qui n’est pas produit sur
place arrive par des chemins longs ou compli-
qués, ce qui en accroît le coût.
OUESSO
Vue d’avion, simple clairière étouffée par les
grandes forêts, mais en réalité plaque tournante
du nord du pays : Ouesso est tout à la fois
capitale forestière, ville portuaire et ville
d’accueil pour une population camerounaise,
malienne, rwandaise et centre-africaine en
quête d’une vie meilleure ou de petits business.
Enclavée, loin de la capitale (900 km sur le
papier), Ouesso tente de sortir de son isolement
en regardant vers les pays limitrophes, sur
lesquels elle rayonne et d’où elle importe,
notamment du Cameroun, beaucoup de produits
manufacturés de consommation courante. Posée
sur les bords de la Sangha, Ouesso la rouge
est faite de briques de terre rouge orangé,
fabriquées à proximité du port, qui lui donne
une couleur et une identité reconnaissable. Au
cœur de la forêt tropicale, Ouesso la verte en
tire le principal de ses revenus : les convois de
bois, sur la rivière, puis sur le Congo, finiront à
Brazzaville. La « Municipalisation accélérée » de
la ville qui a débuté en 2014 dont la BEAC est le
fer de lance, a permis la construction de routes
goudronnées, de logements, de dispensaires et
d’un grand stade. L’électrification de la ville en
mars 2017 devrait également avoir beaucoup
d’impact sur la vie économique.
Transports
wwEn bus. La compagnie Océan du Nord assure
plusieurs liaisons hebdomadaires (mardi, jeudi,
dimanche). Départs tous les jours à 7h.
wwEn avion. L’aéroport de Ouesso dessert
uniquement Brazzaville quelquefois dans la
semaine.
 Ouesso - Sangha 173

Se déplacer

© MAISNA – ISTOCKPHOTO
Le trajet en taxi est à 500 FCFA, mais il est
collectif. Le chauffeur récupère et dépose
plusieurs passagers allant dans la même
direction.

Se loger
„„ AUBERGE NIANINA
Rue Elapa
Proche banque BCH (ancienne Mucodec)
& +242 05 528 26 18 / +242 06 929 11 43
Chambres ventilées à 10 000 FCFA, chambres
climatisées à 15 000 et 20 000 FCFA, 2 suites
entre 40 000 FCFA et 50 000 FCFA. Petit déjeuner
à partir de 1 500 FCFA, plat à 3 000 FCFA.
Très centrale, bien entretenue, l’auberge est
cependant vieillissante. Les chambres les moins
chères sont correctes pour le prix. De l’autre
côté de la route, à côté du restaurant, se trouve
l’aile construite en 2006, les chambres y sont
plus agréables.
„„ ESPACE MBALÉ I Perroquet.
Avenue de l’ancienne piste de l’aéroport
& +242 06 836 14 47 / +242 05 528 59 20 l’électricité et l’eau courante fonctionnent. La
www.espacembale.com mission est un peu en retrait de la ville et bénéficie
15 Chambres à 35 000 FCFA, 45 000 FCFA et d’un grand espace vert, au calme.
120 000 FCFA (suite), petit déjeuner compris.

Plats entre 3 000 FCFA et 6 000 FCFA environ.
Bungalows en bois traditionnels constitués de
deux chambres ou petites maisons en aggloméré.
Les chambres sont climatisées avec eau chaude,
TV, mini bar, petit salon et terrasse. Quelques
traces de vieillissement mais le rapport qualité-prix
reste très correct. Une grande paillote accueille un
restaurant-snack qui sert des plats congolais et
français. L’accueil est agréable et le lieu est calme.
„„ HÔTEL ONANGA
Rue Nkomo
& +242 06 642 59 72 / +242 05 574 98 87
Chambres standard à 40 000 FCFA, chambres
confort 50 000 FCFA, suites à 100 000 FCFA.
Restaurant, plat congolais à 5 000 FCFA et
européen à 8 000 FCFA.
Un hôtel tourné vers les berges de la Sangha
et le port, légèrement excentré du centre-ville.
Piscine, bar, restaurant, personnel accueillant,
l’un des établissements de référence de Ouesso.
„„ LOGEMENT À LA MISSION CATHOLIQUE
A l’évêché
& +242 05 523 19 51 / +242 06 859 15 61
favre_lucien@yahoo.fr
Chambre à 10 000 FCFA. Repas sur commande
à partir de 2 000 FCFA.
La meilleure des solutions : loger à la mission.
Chambres ventilées et lits avec moustiquaire. Le
confort est sommaire mais le matelas est correct,
SANGHA ET LIKOUALA
Se restaurer
Pause gourmande
„„ BOULANGERIE – PÂTISSERIE
PAIN DE VIE
Avenue Marien-Ngouabi
Proche Conseil départemental
& +242 06 928 48 95
Viennoiserie à partir de 500 FCFA, plat à
4 000 FCFA environ.
Cet établissement est l’endroit idéal pour un petit
déjeuner ou pour déguster les nombreuses vien-
noiseries faites sur place. La carte ne s’arrête
pas là et propose une cuisine plus européenne :
pizzas, hamburgers, spaghettis, salades...
Bien et pas cher
„„ BACOT ‘ OYO, CHEZ MÈRE GINA
A côté de la gendarmerie
& +242 06 925 69 90 / +242 05 553 05 59
Ouvert tous les jours de 9h à 21h, plat à
2 500 FCFA.
Malgré le décès de la très populaire Mère Gina
en 2012, sa famille a pris le relais et dans
cette modeste paillote sont toujours servis
ses maboké (poisson en papillote de feuilles
sauvages, sans aucun doute les meilleurs de
la région).
174 Sangha - Ouesso

Rouge latérite
Très présente dans la Sangha, la latérite marque d’une traînée rougeoyante le tapis vert
des savanes et des forêts. En zone de savanes surtout, les sols sont parfois recouverts
d’une croûte de couleur rouge caractéristique. On appelle ces sols « latéritiques » ou
« ferralitiques ». Leur formation est en fait issue d’un processus chimique intervenant
exclusivement dans les zones tropicales et équatoriales. Ils sont formés à la suite d’une
décomposition chimique due à de fortes chaleurs de roches très pauvres en silice mais
riches en fer et en alumine. La silice disparaît, exportée par les eaux de ruissellement,
avec pour conséquence une accumulation en surface d’hydrate d’alumine et d’oxyde
de fer. La formation de ces sols est accentuée par l’enlèvement de la strate végétale
protectrice et de la faible couche d’humus qui les recouvre. Les sols latéritiques sont très
pauvres et pratiquement incultivables. De plus, la croûte de latérite, extrêmement dure,
ne permet pas aux paysans d’exploiter ces étendues devenues stériles.

Ce lieu, où flotte encore la présence de Gina et
les odeurs de sa cuisine, est l’une des meilleures
surprises de la ville.
„„ LA RUCHE
Proche Compagnie de bus Océan du Nord
Ouvert tous les jours de 6h à 23h. Plats entre
500 et 1 000 FCFA.
Petit restaurant ouest-africain quelconque,
la nourriture est simple, bonne et change des
plats congolais : riz, spaghettis, haricots, poulet,
sandwichs, salades, café. Idéalement placé pour
attendre le départ des bus.
Bonnes tables
„„ NÉNUPHAR
Plats entre 5 000 et 10 000 FCFA.
Sans doute le restaurant le plus réputé de la
ville. Les expatriés et les notables viennent y
déguster des pizzas, des plats congolais et
européens. Cadre très agréable.
„„ TWIGA
Après l’hôpital
& +242 05 017 68 68
Ouvert tous les jours de 8h à 22h. Plats entre
4 000 et 9 000 FCFA.
Restaurant abrité mais entièrement ouvert sur
un petit jardin. Architecture en bois et décoration
élégante, c’est un des lieux de rendez-vous des
notables de la ville. La carte est bien fournie,
cuisine congolaise et européenne de très bonne
qualité. Petit déjeuner possible.
Sortir
La vie nocturne se joue dans une poignée de
lieux bien ambiancés, mélange de boîtes et
de terrasse, souvent très agréables. On aime
sortir à Ouesso, les lieux sont fréquentés toute
la semaine, mais à minuit, excepté le week-end,
extinction des feux. Ce qui fait que chacun
vient prendre sa bière ou danser ou chercher
sa chacune très tôt. Les Congolais passent
volontiers d’un endroit à l’autre, histoire de
voir lequel des nganda remporte la palme de
l’ambiance. La communauté camerounaise
a dynamisé la vie nocturne de la ville en y
apportant le rythme de la fête, interminable…
Cafés – Bars
„„ CHEZ BÉNI
Ruelle derrière le commissariat
de l’arrondissement 1.
Béni a installé dans sa parcelle un petit nganda.
Le dimanche, les quelques sapeurs de la ville
s’y retrouvent, pour boire une bière et manger
quelques grillades. Ambiance de quartier
assurée.
„„ VIS TA VIE
Nganda typique, terrasse directement sur le
trottoir. L’ambiance parfaite pour boire un verre
en fin de journée et déguster un poisson braisé.
Clubs et discothèques
„„ ÇA VA SE SAVOIR
Proche ancien château d’eau
Le lieu de rendez-vous de Ouesso quand tous
les autres bars ont fermé. A partir de minuit,
il y a foule. L’heure de fermeture dépend de
l’affluence des fêtards. Bar et piste de danse
au rez-de-chaussée, salon à l’étage.
„„ ELLE & MOI
Première perpendiculaire à droite
dans la rue du marché de la station
Derrière une palissade qui n’arrête pas le son,
tables disposées dans le beau jardin planté
d’arbres, aux lumières rouges, tamisées le
soir, intimiste, piste de danse couverte, cahute
où s’active les DJ et où on vend de la bière
glacée. Un beau lieu, pas le plus fréquenté,
mais un de ceux qui ont le plus de charme
à Ouesso.

„„ L’OPTION
Avenue Marien Ngoubi
proche de la place Rouge
Le nganda qui rameute tout Ouesso le week-end,
les clients ne savent plus où danser, chaud.
A l’intérieur, la piste est séparée par un mur
couvert d’un miroir autour duquel on se presse,
on se regarde danser.
„„ LA VOUMA III
Boulevard de la Sangha
Canapés et tables hautes de couleurs rouge et
noire dans un style moderne. Les plus ou moins
jeunes viennent pour y danser. La musique est
locale, parfait pour se déhancher sur de la rumba
congolaise. Une très bonne adresse.
Visites guidées
„„ À LA RENCONTRE DES AUTOCHTONES
DE OUESSO À IMPFONDO des « maîtres bantous » qui exploitent les
& +242 05 523 19 51 / +242 06 659 06 99
favre_lucien@yahoo.fr
Le père Lucien Favre est un missionnaire
de la congrégation du Saint-Esprit mission-
naires Spiritains, connu pour son dévouement
légendaire et son action sociale auprès des
autochtones. Ce personnage, que tout le monde
connaît ici, vit depuis de nombreuses années
entre Ouesso et Impfondo et a découvert les
secrets de la forêt et de ses habitants comme
personne. Pendant la guerre civile, il est resté
aux côtés des Congolais et, aujourd’hui, il visite
les villages de la forêt pour aider leurs habitants
dans leur quotidien.
Il propose aux touristes (mais attention, ce
n’est pas une agence de voyage) une visite
exceptionnelle de cette forêt, un périple au
cœur de la nature à la rencontre de ses villa-
geois si mystérieux. Vous surprendrez la faune
et la flore la plus sauvage et la plus belle du
Ouesso - Sangha 175
Congo, en remontant tranquillemen les cours
d’eau en pirogue, rencontrant les animaux qui
la peuplent, logeant dans des missions rudi-
mentaires aux abords des villages, et surtout
vous découvrirez les traditions de ce peuple
qui vit en symbiose avec les éléments. Avec un
budget serré, vous pouvez largement explorer
la forêt, une expérience incroyable que nous
vous conseillons vivement.
wwAttention, avec le père Lucien, pas question
d’offrir de l’alcool ou du tabac, mieux vaut
éventuellement acheter des cadeaux utiles
sur place, quelques tissus (dans les centres
Impfondo, Enyelle) ou soutenir d’une manière
ou une autre écoles et dispensaires (fournitures
scolaires ou médicaments) en sachant que la
relation pygmée est basée traditionnellement sur
l’échange (troc). La rencontre n’en sera que plus
authentique, basée sur un échange constructif.
Cigarette et alcool sont la monnaie d’échange
autochtones dans les villages de la région.
Et dans les villages beaucoup d’autochtones
sont effectivement demandeurs de cet « argent
empoisonné ».
wwSéjour proposé pour 5 jours (organisation
10 jours à l’avance au minimum) :
wwArrivée à Impfondo en avion, nuit sur place
SANGHA ET LIKOUALA
dans une mission avec eau, moustiquaire,
électricité (10 000 FCFA par personne), repas
sur place sur demande (2 500 FCFA).
wwVoyage Impfondo-Epéna en bus (3 000 FCFA).
wwLogement en mission à Epéna pour
5 000 FCFA par personne.
wwEpéna-Mboua en pirogue (au maximum
2 personnes par pirogue) avec deux rameurs
sur 120 km de rivière (de 1 à 2 jours) pour
60 000 FCFA. Observation de la nature, des
oiseaux, singes et autres animaux.
© THOMAS MORGAN
Bac de Bissambi.
176 Sangha - Ngombe
wwLogement à la mission de Mboua au cœur de
la forêt pour 5 000 FCFA (chambre avec douche).
wwMboua-Pokola en transporteur (au minimum
deux fois par semaine) pour 5 000 FCFA ou
possibilité de louer des motos sur demande
(12 000 FCFA).
wwNuit à Pokola chez « Tatie j’adore » pour
5 000 FCFA.
wwPokola-Ouesso, bus de 3 000 FCFA.
wwOuesso-Brazzaville : retour en bus par la
compagnie Océan du Nord ou par avion.
wwPossibilité d’explorer davantage les
villages pygmées en séjournant dans les
missions à Enyellé, Bétou, Mokabi pour
5 000 FCFA. Possibilité de faire le voyage dans
l’autre sens.
NGOMBE
Cette ville est le pendant de Pokola sur l’autre
rive de la rivière Sangha : la société concurrente
IFO y tient le siège de son exploitation. De
nombreuses actions ont été menées pour le
développement social des habitants : l’électricité
est fournie rapidement, et une école spéciale a
même été ouverte pour les enfants.
Transports
Comment y accéder et en partir
On accède à Ngombe par la route : une piste
entretenue par les exploitants rejoint la nationale.
Faites très attention aux camions grumiers qui
sont de véritables dangers ambulants. Il est
également possible de rejoindre Ouesso et
Pokola par la rivière Sangha, dans des canots
rapides.
© CONGO CONSERVATION COMPANY
Suivi des gorilles en forêt.
PARC NATIONAL
DE NOUABALÉ-NDOKI
Autre parc national géré en partenariat entre
Wildlife Conservation Society (WCS) et le
ministère de l’Economie forestière, Nouabalé-
Ndoki a été créé en 1993 sur un site de
4 238 km² de forêt vierge destiné à l’origine
à l’exploitation forestière.
En classant l’ensemble, le gouvernement a
protégé la zone de l’exploitation forestière et
de l’extraction minière intempestive, permet-
tant la préservation de vieux acajous en voie
de disparition et la préservation des espèces :
300 espèces d’oiseaux, 1 000 espèces de
plantes et d’arbres et des populations de
grands mammifères, comme les chimpanzés,
les éléphants et les buffles de forêt et les grands
singes (gorilles) dont la présence, très rare
ailleurs, est maintenant fortement associée à
l’image du Congo ou des Congo plutôt, car le
voisin possède aussi ses propres sanctuaires
de gorilles.
Le parc est aujourd’hui un des rares exemples
d’écosystème forestier dans cette région
totalement inhabitée et avec une très faible
densité de population dans les environs. Cet
effort de conservation s’inscrit également
au-delà des frontières congolaises : le parc
fait partie de la Sangha trinationale (TNS),
un complexe d’aires protégées, inscrit au
patrimonial mondial de l’Unesco en 2012,
impliquant en plus du Congo, le Cameroun
et la république de Centrafrique.
L’ensemble représente l’aire de conservation la
plus importante d’Afrique centrale, avec plus
de 746 309 ha de forêt tropicale qui abrite
quelques-unes des plus grandes populations
de gorilles et chimpanzés en Afrique.
Transports
wwDe Brazzaville : prendre un vol pour Ouesso
ou faites le trajet en bus, via la Compagnie
Océan du Nord. Depuis Ouesso, compter une
journée entière pour atteindre Bomassa, le
camp de base du parc.
wwDe Ouesso : compter entre 4 et 5 heures
pour se rendre en pirogue jusque Kabo ou un
véhicule du parc viendra vous chercher pour
vous conduire jusqu’à Bomassa. On croise
pendant la navigation vers Kabo quelques petits
villages et camps de pêche.
Il n’est pour l’instant pas possible d’accéder
directement aux camps de Mbeli et de
Mondika qui assurent l’hébergement des
visiteurs, leur accès nécessite un arrêt d’une
nuit à Bomassa.
 Parc national de Nouabalé-Ndoki - Sangha
Pratique
Une visite au parc de Nouabalé-Ndoki ne s’im-
provise pas, tout doit être organisé depuis le
bureau brazzavillois de la Wildlife Conservation
Society. Etant donné la complexité logistique de
telles opérations, il est nécessaire d’anticiper sa
demande. Prendre contact avant votre départ
avec les représentants de la WCS.
„„ WCS-CONGO PROGRAM
BRAZZAVILLE
& +242 06 492 76 68 / +242 05 722 7411
programs.wcs.org/congo
wcscongobrazza@wcs.org
Leur bureau brazzavillois se trouve non loin
de l’Institut français, sur l’avenue Charles-de-
Gaulle. Le WCS a d’ailleurs édité une brochure
sur ce que l’on peut trouver dans le parc. Très
complète et très détaillée (mais en anglais),
elle est téléchargeable sur le site de l’ONG.
Se loger
„„ MBELI
Le camp est situé à environ 2 heures 30 de
Bomassa, effectuées en partie en camion
puis en canot ou pirogue sur la rivière Mbeli
jusqu’à destination. Le camp est constitué
de 4 bungalows de 2 personnes sur pilotis,
avec une petite terrasse aménagée, toilettes
et douche. Les repas sont pris dans une salle
à manger rustique au centre du camp, qui est
pourvu en électricité par des panneaux solaires.
Le visiteur est accompagné d’un guide pour ses
déplacements et d’un cuisinier.
„„MONDIKA
Ce camp, le plus difficile d’accès, nécessite
une marche de 3 heures et la traversée d’une
petite rivière. Compter une autre heure de
marche quotidienne pour aller voir les gorilles.
Hébergement sous de grandes tentes protégées
par des auvents. Les tentes ont leur propre
espace WC et douche. Suivre le groupe de
gorilles Kingo entraîne quelques restrictions :
pas plus de 4 personnes par groupe. Le traçage
des gorilles se fait au milieu d’une végétation
parfois très dense et peut-être éprouvante,
bonne condition physique requise.
À voir – À faire
Les principaux sites du parc sont :
„„ CLAIRIÈRE DE MBELI plaines. Mais, plus encore, un groupe de gorilles
Les clairières sont dans les parcs naturels
les lieux privilégiés d’observation de la faune.
La clairière de Mbeli, située dans la partie
sud-ouest de Nouabalé-Ndoki, qui couvre
12 hectares, est régulièrement fréquentée
177
par un centaine de gorilles qui viennent y
chercher les plantes dont ils se nourrissent. A
proximité, quelques clairières sableuses, riches
en sel et autres minéraux, attirent éléphants,
antilopes (bongo) et buffles. L’observation à
Mbeli se fait de deux miradors hauts de 8 m
qui offrent une excellente visibilité sur l’acti-
vité des gorilles. Il faut ajouter que ceux-ci
sont habitués à la présence des observateurs
sur les plates-formes : les chercheurs y sont
quasi quotidiennement présents pour collecter
les informations qui nourrissent leur base de
données sur la démographie et l’organisation
sociale du gorille des plaines. Contrairement
aux gorilles vivant dans les régions volcaniques
d’Ouganda, du Rwanda ou du Congo-Kinshasa,
aux habitudes largement connues et étudiées,
son cousin des plaines, ou gorille occidental,
reste très méconnu.
Les statistiques des chercheurs indiquent que
les gorilles ont été vus à hauteur de 72 % les
jours d’observation, ce qui signifie que l’ob-
servateur a, quel que soit le jour donné, trois
chances sur quatre de pouvoir les observer. Le
gorille n’est pas le seul animal à occuper les
chercheurs qui collectent aussi des données
sur les éléphants de forêt.
„„ CLAIRIÈRE DE WALI
SANGHA ET LIKOUALA
Le plus récent des sites développés pour le
tourisme dans le parc national est la clairière
de Wali, située à deux kilomètres au nord du
du QG de Bomassa. La clairière abrite un lac,
elle est visitée par des groupes d’éléphants et
de buffles qu’on aperçoit de la petite plate-
forme aménagée à l’une des ses extrémités. La
présence du lac la rend propice à l’observation
de la faune aquatique et, en conséquence,
des oiseaux qui s’en nourrissent. Quelques
chemins aménagés autour de la clairière donnent
également la possibilité d’excursions guidées
dans la forêt.
„„ TRIANGLE DJEKE
A environ 20 km de Bomassa a été créée une
nouvelle aire protégée, fréquentée par des
groupes de gorilles des plaines : le Triangle
Djeke. L’aire fait partie du projet de conser-
vation de la Congolaise industrielle du bois
(CIB), en vue de sa certification par le Forestry
Stewardship Council. Le Triangle Djeke joue le
rôle de corridor entre les trois parcs transnatio-
naux de la Sangha. La zone de 11 000 hectares
a une exceptionnelle densité de gorilles des
nommé Kingo s’est habitué à la présence des
chercheurs. Le groupe Kingo est connu à ce
jour comme la seule communauté de gorilles
des plaines au milieu de laquelle chercheurs et
observateurs peuvent librement se déplacer.
178 Sangha - Bomassa

Biso na Biso, la radio de la forêt

En 2009 est né un projet original pour la préservation des traditions des autochtones,
dont le mode de vie nomade est mis à mal par la présence de plus en plus envahissante
des bulldozers et braconniers. La radio Biso na Biso (« entre nous », en lingala) émet
dans toute la région des programmes originaux concoctés par l’équipe locale : contes et
chants traditionnels, reportages auprès des populations, messages de sensibilisation à
la préservation de la forêt, aux questions sanitaires, aux droits des peuples autochtones.
Les émissions sont traduites dans les quatorze langues bantoues et autochtones
pratiquées dans la région, et de nombreux récepteurs radio rechargeables par une
dynamo ont été distribués auprès des populations. C’est également l’occasion pour
la Fondation Chirac, partenaire du projet, de récolter de précieux témoignages de ces
cultures en danger.

„„ TRIANGLE GOUALOUGOU des autochtones ; leur connaissance intime

Le terme désigne une aire où résident des
chimpanzés qui n’ont jamais été en contact
avec l’homme auparavant. Le triangle est pris
en sandwich entre deux barrières naturelles, la
rivière Ndoki à l’ouest et la rivière Goualougou
à l’est. La population a ainsi toujours été à
l’abri des chasseurs, l’observateur n’est donc
pas perçu comme un prédateur et les chim-
panzés manifestent une certaine curiosité à son
égard, tout au moins une absence de crainte.
Ce comportement a été observé dans d’autres
sanctuaires reculés, à l’abri de la prédation
humaine.
BOMASSA
Situé sur les rives de la Sangha, Bomassa
est le plus proche village de Parc national de
Nouabalé-Ndoki, à juste 800 m de son QG.
Sa création est attestée depuis les années
1920, son nom originel était Ngolio qui signifie
« aigle » en langue bomassa. Pendant la période
coloniale, les noms du village et celui de l’ethnie
n’ont plus été différenciés. Les Pomos, popula-
tion voisine de Bomassa, menèrent des attaques
sporadiques contre le village, qui furent repous-
sées lorsque Mokoto, le fondateur du village, alla
chercher de l’aide sur les îles de la Sangha d’où
il était originaire et où vivait encore un groupe
important de Bomassa. Son fils quitta le village
au début des années 1930 et la communauté
bientôt se disloqua en petits camps de pêche
sur la Sangha, dont certains, tels Bounda ou
Molongodi, existent toujours et où l’on peut
accéder en pirogue depuis Ouesso ou Bomassa.
A proximité du village de Bomassa vivent des
communautés d’autochtones semi-nomades
du groupe Bangombe. Traditionnellement, la
communauté vivait de raids de chasse qui
pouvaient durer plusieurs semaines. L’arrivée
des activités de conservation a modifié ce
mode de subsistance et les compétences
de la forêt en fait actuellement les meilleurs
pisteurs de gorilles et botanistes de la région.
Toutefois les liens qui lient les Bangombe à la
forêt demeurent partie intégrante de leur culture
et de leur identité, comme en témoignent les
danses et cérémonies qui ont régulièrement
lieu au village, telle celle qui a pour but de
repousser Ejengi, un esprit qui vient visiter le
village la nuit dans la forêt.
„„ BOMASSA
Le camp de base, passage obligatoire,
compte sept chambres : deux chambres de
6 personnes, 4 chambres doubles où peuvent
loger 8 personnes, une chambre additionnelle où
peuvent séjourner trois personnes. Le camp est
équipé de WC et de douche, on peut également
y trouver bière ou soda.
POKOLA
Au cœur de la forêt se trouve le siège d’une des
plus grandes exploitations forestières du pays,
la Congolaise industrielle des bois (CIB). La
ville est reliée au reste du monde par la rivière
Sangha, qui est également la voie de sortie des
grumes bien que la route du Cameroun soit de
plus en plus utilisée. Ce fut un petit eldorado
vert : de nombreux Bantous des environs et
au-delà sont venus travailler dans la concession
et la ville a compté jusqu’à 20 000 habitants. La
CIB reste le principal employeur de la cité ; elle
mène de nombreuses actions sociales (liées à
la certification du bois FSC – Conseil de soutien
de la forêt), participe à l’entretien de la voirie,
à la construction des bâtiments de la ville. La
ville compte même un hôpital que lui envient
de nombreuses préfectures. Au-delà du bois,
CIB-Olam se lance également dans l’exploita-
tion agricole, dans un programme test visant
à relancer la culture du cacao dans la région.
De nombreux autochtones se sont également
sédentarisés aux alentours de la ville.

Transports
Comment y accéder et en partir
Un avion de la compagnie Air Congo dessert
chaque vendredi l’aérodrome de Pokola depuis
Brazzaville. On peut y accéder aussi par la route
en empruntant un bac. La troisième voie d’accès
est la Sangha : Pokola se trouve à 40 km en aval
d’Ouesso, soit une petite heure de canot rapide.
Se loger
„„ HÔTEL SAPPELI
A côté de la CIB
& +242 06 900 12 82
Pokola - Sangha 179
© CLARISSE LHEZ
Piste entre Pokola et Enyellé.
18 chambres climatisées à 25 000 FCFA. Plats
à partir de 3 000 FCFA.
SANGHA ET LIKOUALA
L’hôtel est situé juste au bord de la Sangha et le
restaurant a une vue imprenable sur le fleuve.
De nombreux travailleurs de la CIB viennent
séjourner ici. Possibilité d’une visite guidée
de la scierie.
„„ CHEZ TATIE J’ADORE
& +242 05 523 19 51 / +242 06 859 15 61
favre_lucien@yahoo.fr
Chambres à 5 000 FCFA.
Chambres ventilées et équipées de moustiquaire,
les sanitaires sont à l’extérieur. Le personnel est
aux petits soins avec les visiteurs. Possibilité
de commander un repas.
 Likouala
Si la Likouala est, avec ses 66 044 km², la
plus vaste des régions congolaises, couvrant
pas moins de 19 % de la superficie du pays,
elle demeure la plus méconnue. Elle s’adosse
à l’est à l’Oubangui et fait face à l’autre Congo,
la République centrafricaine la délimite au nord,
tout comme la Sangha et la Cuvette à l’ouest.
L’altitude de la région oscille entre 300 et
400 m. Les bassins de l’Oubagui et du fleuve
Congo forment de vastes étendues de zones à
moitié lacustres. A une trentaine de kilomètres
d’Epéna se trouve l’énigmatique lac Télé dont
on présume qu’il est le résultat de la chute
d’une immense météorite. Le total annuel des
pluies oscille entre 1 600 et 1 800 mm, il n’y
a pas de véritable saison sèche mais juste une
période, de décembre à février, où les pluies
sont plus espacées. L’abondance des pluies et
l’omniprésence de la forêt dense entretiennent
une forte humidité qui se manifeste souvent
par des brumes matinales. Hormis les liaisons
aériennes qui relient Impfondo à Brazzaville, la
Likoula est une sorte d’île continentale parcourue
de cours d’eau qui en sont les voies d’échange.
La densité de population est estimée à 1 hab./
km², regroupée autour des centres adminis-
tratifs tels Impfondo, Epéna, Enyellé, Liranga,
ce qui laisse d’immenses zones forestières ou
marécageuses vierges de tout habitat. Hors
de ces centres de peuplement, les berges des
principaux cours d’eau comme l’Oubangui, la
Motaba, la Likouala-aux-Herbes abritent des
villages de pêcheurs dont le nombre dépasse
rarement la centaine. La forêt dense couvre la
presque totalité de la Likouala, elle peut-être
inondée, avec un sous-bois assez aéré pour
© CLARISSE LHEZ
La rivière Ibenga, Enyellé.
permettre la circulation en pirogue ou sur terre
ferme. On trouve des prairies flottantes sur la
Likouala-aux-Herbes, étendues de grandes
herbes aquatiques enracinées dans la vase
d’où la rivière tire son nom. La Likouala est la
brumeuse région des confins congolais, l’indus-
trie y est inexistante, tout juste existe-il une
poignée de scieries, l’activité des hommes est
principalement nourricière : chasse, cueillette
et bien sûr pêche sur la multitude de cours
d’eau très poissonneux. Les terres non inondées
produisent comme ailleurs le manioc, la banane
plantain et les arachides. La cueillette apporte
son lot de feuilles sauvages – dont on se sert
pour faire les papillotes des maboké – de racines,
de champignons et de fruits sauvages jamais
vus ailleurs… Les champions de cette activité
restent les autochtones qui peuplent la région,
souvent aux abords des agglomérations ou dans
d’inaccessibles campements. Ce département
est celui qui reçoit le plus de réfugiés, Bétou
et Impfondo sont les deux principales villes
d’accueil. Fin 2009, un nombre important de
réfugiés du Congo-Kinshasa est arrivé dans
la Likouala, après avoir traversé le fleuve pour
fuir des violences interethniques de la province
de l’Equateur. Enclenché en 2012 et 2013, un
programme de rapatriement volontaire en RDC
s’est poursuivi jusqu’en juin 2014, parfois non
sans heurts. Parallèlement, à partir de mars
2013, suite à la crise de RCA, ce sont plus de
30 000 Centre-Africains qui sont venus s’ins-
taller à Bétou et Ikpengbele dans les camps de
réfugiés. Par ailleurs, le département accueille
aussi depuis plus de 20 ans des Rwandais, qui
représentent aujourd’hui 3% de la population.
 Enyellé - Likouala 181

Les « autochtones »
Personne ne sait combien ils sont, la majorité n’a ni pièce d’identité, ni nationalité.
Mais la présence des Akas (autochtones) est immanquable dans les départements de
la Sangha et de la Likouala. Semi-nomades, ils vivent traditionnellement dans la forêt et
de la forêt. La chasse et la cueillette restent leurs activités principales et les villages se
vident en août et en septembre pendant la saison de récolte des chenilles. Malgré une loi
garantissant égalité et respect des droits des autochtones passée par le gouvernement
congolais en 2011, (le mot « pygmée » est devenu illégal car péjoratif), les Akas sont
très souvent vus comme des citoyens de deuxième classe. Ceux qui travaillent pour des
« propriétaires » bantous sont souvent payés en alcool et cigarettes. Par conséquent,
leur situation économique et sanitaire est inquiétante. Les mentalités sont incrustées
depuis longtemps et ne changeront pas vite.

ENYELLÉ
Enyellé, est une petite bourgade située entre
Ouesso et Impfondo. Elle est maintenant
desservie par une compagnie de bus et devient
une halte sur la route du grand nord. Bordant
l’Ibenga, Enyellé est une étape très agréable.
Les paysages sont magnifiques, l’ambiance est
tranquille et les habitants sont très accueillants.
C’est ici, que vous aurez le plus de chance de
rencontrer le Père Lucien. Fait intéressant, on
peut y voir la migration des pasteurs nomades
tchadiens et leurs troupeaux de zébus. Après des
Se loger
„„ MISSION CATHOLIQUE
& +242 05 523 19 51
& +242 06 659 06 99
favre_lucien@yahoo.fr
4 chambres de 2 000 et 5 000 FCFA.
Les chambres sont dotées de moustiquaire, les
plus chères sont dans un bâtiment neuf, avec
salle de bains privée et électricité solaire. C’est
le Père Lucien qui gère la mission catholique
d’Enyellé.
Par ailleurs, il est très engagé dans la région :

centaines de kilomètres dans des régions plus
arides, les zébus se repaissent de la végétation
tropicale et s’engraissent rapidement.
Transports
SANGHA ET LIKOUALA
à Bétou auprès des réfugiés, en forêt auprès
des autochtones, il s’investit aussi dans la
promotion de l’agriculture. A pied ou en bateau,
il peut organiser des excursions pour rencontrer
les autochtones.

Comment y accéder et en partir Sortir

On peut rejoindre Enyellé depuis Ouesso et
Impfondo. Les bus Océan du Nord font le trajet
plusieurs fois par semaine. La piste depuis
Ouesso est correcte, compter une journée de
voyage maximum. En revanche, la piste entre
Impfondo et Enyellé est un véritable enfer,
surtout entre Sambala (2e bac) et Dongou.
Sur cette portion, le bus est remplacé par un
camion Mercedes transformé pour le transport
de passagers. Les voyageurs sont installés sur
des bancs en bois, pas de fenêtre vitrée mais
seulement quelques rideaux. La difficulté de
la route et l’inconfort ne sauraient enlever la
beauté des paysages. Le temps de trajet est
variable, prévoir une journée, voire plus, les
problèmes en route pouvant être nombreux...
Si vous êtes en voiture, il est possible de s’arrêter
à Bissambi (1er bac) et, avec l’accord du chef du
village, un bidon d’essence et une rétribution
pour le piroguier, de faire une excursion sur
le fleuve et rendre visite aux hippopotames.
Attention aux fouroux.
„„ CHEZ EMMANUEL
Proche gare routière
Pour boire une bière glacée, c’est chez
Emmanuel qu’il faut aller. Avec son réfrigéra-
teur et ses quelques tables et chaises posées
à l’extérieur, c’est l’un des points de rendez-
vous de la ville.
On peut aussi y faire ses courses, très peu
de produits alimentaires européens, mais la
boutique est une véritable caverne d’Ali Baba.
IMPFONDO
Chef-lieu et ville district de la Likouala, Impfondo
est situé sur la même latitude que Ouesso.
Impfondo est accessible par une longue et
difficile piste, on peut y arriver par bateau
(barge, baleinière) ou avion. La ville reposant
sur les bords de l’Oubangui est traversée par
un axe routier de 135 km, unique dans cette
région marécageuse, souvenir d’une lointaine
coopération brésilo-congolaise.
182 Likouala - Epéna
Deux tronçons de route relient la ville à Dongou
et à Epéna, distantes respective de 50 et 85 km.
Les abords de la cité et de l’axe routier abritent
une multitude de communautés autochtones,
plus ou moins intégrées selon la proximité
de la ville et des possibilités de commerce
avec les Bantous. Les autochtones établissent
traditionnellement des campements de chasse
temporaires, huttes de feuilles et de branchages,
sorte d’igloos végétaux. Impfondo est un point
de départ privilégié pour partir (nécessairement
accompagné) à leurs rencontres.
Transports
„„ AÉROPORT
Vols depuis / à destination de Brazzaville une à
deux fois par semaine en fonction des compagnies.
Se loger
„„ HÔTEL MITHÉ
Avenue du Boulevoir
& +242 06 951 46 55 / +242 05 549 27 50
Chambres confortables de 10 000 et
20 000 FCFA.
L’hôtel est équipé d’un groupe électrogène, d’un
surpresseur, d’un bar et d’un petit restaurant.
Chaque chambre dispose d’une petite terrasse.
C’est un bon plan qualité-prix, il est souvent
complet, il faut donc réserver en avance.
„„ MISSION D’IMPFONDO
& +242 05 523 19 51 / +242 06 659 06 99
favre_lucien@yahoo.fr
Chambre à 8 000 FCFA.
La mission d’Impfondo propose des grandes
chambres rénovées avec eau, électricité et
moustiquaire. Un confort rudimentaire mais
propre. La mission propose aussi une maison
de deux chambres pour cinq personnes, avec
salon et cuisine équipée. Possibilité de repas
sur commande.
„„ LE TROPICANA
Boulevard Denis-Sassou-Nguesso
& +242 05 539 41 13
13 chambres climatisées à 25 000 FCFA et
suites à 35 000 FCFA.
L’hôtel dispose de tout le confort nécessaire. Les
chambres sont bien équipées et très agréables.
Certaines ont une superbe vue sur l’Oubangui.
Se restaurer
„„ RESTAURANT MITHÉ (2)
Avenue du Boulevoir
& +242 06 453 54 04 / + 242 06 737 70 95
Plat à partir de 2 000 FCFA.
Restaurant flambant neuf, nombreuses fresques
murales. La salle de restaurant est charmante
et aérée. Service en continue, possibilité de
prendre un petit déjeuner. L’hôtel attenant a
prévu d’ouvrir ses portes en 2018.
„„ LE TROPICANA
Boulevard Denis-Sassou-Nguesso
& +242 05 539 41 13
Plat à partir de 2 000 FCFA.
Même si la « carte », selon les jours, peut être
limitée, la cuisine locale est très bonne (viande,
poissons et divers accompagnements). Les
sauces à la tomate sont aussi de qualité. Le
restaurant dispose de plusieurs paillotes, au
calme, avec vue directe sur le fleuve. Un peu
plus loin, un night-club, lieu de rendez-vous
des fêtards de la ville.
À voir – À faire
„„ À LA RENCONTRE
DES AUTOCHTONES DE OUESSO
À IMPFONDO
OUESSO
& +242 05 523 19 51
Voir page 175.
EPÉNA
Epéna est un village qui se trouve tout au bout
d’une route anciennement construite par des
Brésiliens. Les pistes perpendiculaires à la
route principale s’enfoncent dans les quartiers
d’habitation. Ici, tous les produits manufacturés
proviennent d’Impfondo, le marché alimentaire
est miniature.
Transports
Comment y accéder et en partir
Les coasters font des aller-retours plusieurs
fois dans la journée entre Impfondo et Epéna.
Le premier départ est à 8h, compter 2 heures
de trajet. A Impfondo, l’arrêt de bus est à côté
de l’hôtel Tropicana, à Epéna, il est en face du
marché. Il est possible de prendre une pirogue
pour Mboa et rejoindre par la route Pokola,
Ouesso ou Bomassa.
Se loger
„„ BASE VIE DU PROJET DE RÉSERVE
COMMUNAUTAIRE DU SITE LAC TÉLÉ
A l’entrée du village, panneau signalitique
sur la gauche
& +242 06 912 13 48
lactelereserve@gmail.com
6 chambres de 5 000, 7 000 et 10 000 FCFA.
Au sein de la base vie, les chambres au confort
 Epéna - Likouala 183

« L’animal qui crée des rivières

en marchant »
Au début des années 1980, le magazine Actuel et la revue Science et vie publient des
photos assez peu lisibles du frère congolais de Nessie, le monstre du Loch Ness : c’est
le mokélé-mbembé, « l’animal qui crée des rivières en marchant » sur le cas duquel
vont se pencher journalistes, scientifiques, cryptozoologues et écrivains. Des textes de
la fin du XVIIIe siècle, comme ceux de l’abbé Liévain Bonaventure Proyard qui rapporte
des témoignages de missionnaires ayant vu un grand animal amphibie au long cou et
au corps de gigantesque éléphant. En 1913, Stein zu Lausnitz, capitaine des forces
coloniales de l’empereur Guillaume II en mission au Cameroun parle dans son rapport
du mokélé-mbembé, le nom est lâché, et la légende, entretenue par les Pygmées,
seuls véritables habitants des alentours de cette zone hautement inhospitalière peut
commencer. Dans les années 1960, certains d’entre eux auraient même pu chasser puis
manger un de ces dinosaures. L’attention portée à l’hôte du lac Télé culmine dans les
années 1980, avec deux missions scientifiques américaines, l’une conduite par Herman
A. Registers, ingénieur de l’industrie aérospatiale à Los Angeles, et l’autre par le Dr. Roy
Mackal de l’université de Chicago.
Le retour de ces expéditions fut assez peu convaincant : photos où l’on peut voir ce
que l’on veut, enregistrements voilés et bien sûr témoignages des Pygmées… Mais
le mythe persiste et quelques journalistes, aventuriers ou scientifiques baroudeurs
comme Redmond O’Hanlon, naturaliste et écrivain voyageur à l’humour très british
et à l’érudition débraillée, iront aussi hanter les rives du lac Télé, sans grand résultat
semble-t-il, sauf bien sur un roman pour O’Hanlon. Le mokélé-mbémbé ne fait de nos
jours plus trop parler de lui – sauf quand les journaux à sensation lui attribuent la mort
mystérieuse d’une jeune fille – l’établissement d’un parc naturel par WCS et le ministère
de l’Economie forestière dans la zone semble une plus concrète aventure et il se dit

SANGHA ET LIKOUALA
aujourd’hui dans des milieux bien renseignés que ces expéditions avaient pour but d’aller
récupérer un satellite militaire américain venu s’abîmer dans cet inaccessible coin du
globe… Varan ou crocodile géant, opération de mystification échappée d’un scénario
tardif de la Guerre froide ou dinosaure vivant sa vie, le mokélé-mbembé peut s’amuser
de ses changements d’identité.
Pour en savoir plus sur la bête et la réserve, tournez-vous vers le roman Le Monstre du
lac Télé (éd. Edilivre, Paris, 2010) de Nazaire Massamba, actuellement en charge de
la communication de la WCS Congo, écrit à l’occasion d’une mission avec le National
Geographic.

basique ont l’eau courante et l’électricité (groupe
fonctionnant pendant les heures de travail). Les
touristes sont rares, l’accueil est particulière-
ment sympathique.
Se restaurer
Pas de véritable restaurant en ville. Cependant,
les repas peuvent être commandés aux mamans
du village. Elles peuvent livrer le repas à domicile
ou directement dans un nganda. Possibilité de
commander à Maman Rose qui une très bonne
cuisinière au & +242 06 453 52 18.
À voir – À faire
„„ RÉSERVE COMMUNAUTAIRE
DU LAC TÉLÉ de mètres). La réserve regroupe également
Base vie du projet & +242 06 912 13 48
lactelereserve@gmail.com
Initiée par le WCS et le ministère de l’Economie
forestière en 2001, la réserve communautaire
du lac Télé (superficie : 4 400 km²), une zone
essentiellement couverte de savane et de forêt
immergée saisonnièrement, abrite un écosys-
tème de zone humide intacte et affiche une forte
concentration de gorilles des plaines (jusqu’à
10 par km²). Pour l’instant, 48 espèces de
grands mammifères ont été recensées, dont
14 espèces menacées, y compris 3 grandes
espèces de crocodiles telles que le Crocodylus
cataphractus et Osteolaemus tetraspis, l’un des
plus rares et des plus menacés du monde. Au
total, plus de 360 espèces d’oiseaux ont été
répertoriées auxquelles s’ajoutent des pythons
parmi les plus longs du monde (une dizaine
27 villages (à l’intérieur et autour) où vivent
17 000 personnes environ.
184
© THOMAS MORGAN
Likouala - Lac Télé
Embouteillage sur la route entre Enyellé et Bétou.
A terme, la zone sera considérée comme une
annexe de Nouabalé-Ndoki et s’inscrira dans
un vaste périmètre de protection. Dans la zone,
de nombreux projets sont mis en place auprès
des communautés locales, comme l’éduca-
tion et la sensibilisation à l’environnement,
ou la promotion des activités économiques
alternatives. L’écotourisme est encore peu
développé, mais il est possible d’organiser
un séjour à la carte si la demande est faite en
avance. Plusieurs excursions sont possibles :
balade en pirogue ou en kayak sur la Likouala
aux herbes ou dans les forêts inondées. Visite
du lac Télé en passant par le village de Mboa,
compter deux jours de marche pour atteindre
le lac. Visite des projets (agriculture, artisanat).
Les écologues servent alors de guide et font
découvrir aux visiteurs la richesse faunistique
et floristique du site.
LAC TÉLÉ Ouesso (& +242 05 523 19 51).
Entre la Sangha et l’Oubangui, à 85 km à vol
d’oiseau d’Impfondo, vu d’avion, un disque bleu,
vert glauque ou scintillant, selon l’heure, vous
survolez le lac Télé. Malgré sa rondeur parfaite,
ses 5 km de diamètre, situé à une trentaine de
kilomètres d’Epéna, dans cette région que forêt
et marécages rendent très difficile d’accès, le
lac Télé ne fait pas vraiment parler et souvent
les cartes générales du Congo l’oublient. Sauf
que le lac est le refuge supposé du mokélé-
mbembé, dinosaure de l’aire secondaire égaré
en Congo communiste.
BÉTOU
Bourg du bout du Congo, perché tout proche
de la frontière centrafricaine à quelque 850 km
de Brazzaville, Bétou repose paresseusement
sur la rive droite de l’Oubangui. Bétou, comme
Mossaka, est une cité des confins du pays.
La dernière ville, d’où partent les camions et
les baleinières pour rejoindre Bangui. Suite
au conflit en RCA et l’affluence des réfugiés,
Bétou a changé de visage avec l’implantation
des camps de réfugiés et par la présence de
nombreuses ONG et institutions : UNICEF, HCR,
Terre sans frontières, PAM, etc.
Transports
On accède à Bétou depuis Impfondo par une
longue et difficile piste (compter une journée
pleine). On peut également y accéder par le
fleuve Oubangui (on prend la barque à Dongou,
à 50 km de route bitumée d’Impfondo). Le père
Lucien peut aussi vous aider à organiser des
transferts entre Bétou depuis Impfondo ou
Se loger
„„ MISSION DE BÉTOU
& +242 05 523 19 51 / +242 06 659 06 99
favre_lucien@yahoo.fr
Chambre à 5 000 FCFA par personne
Possibilité de loger à la mission de Bétou dans
une chambre rudimentaire avec moustiquaire.
Possibilité de repas sur commande en avance.
„„MOKÉLO
En face de l’hôpital
Chambre au confort sommaire à 10 000 FCFA.
Mokélo, du nom de la sirène locale est une
auberge au cadre agréable, restauration
possible.
 Bolbo lbo
GRAND
BolboNIARI
lbo
Vue de la piste et du lac bleu.
© FLORENCE DANNER
186

Matsanga

Routes principales Ngoubou-Ngoubou

GABON
Routes secondaires
Pistes pratiquables
Pistes 0 25 km
Voie ferrée
Doumani Mbind
Frontières
Limites de région Mayoko
Villes principales
Villes importantes
Villes secondaires Tsinguidi Camp S
Villages Moukoundza Moupitou Moudounga
Moukodi Moukondo
Réserves Camp Soc
RÉSERVE
Altitude (en mètres) DU MONT FOUARI Moutsengani
Izendi Nzima
1000 Ngongo Vouka
500 Irogo Mougoundou-sud
0 Dziba-Dziba
Divénié Bangolo
Principaux sommets
Moungoundi Kissiélé
Ngoua I
Longo I
Ngoua II Oubouéssé
Nyanga Mossendjo
Marala
Ndendé Loufoula I
Moutamba
Ivarou Porro Tsimba
Maroundou
NIARI
Mouyombi N
GABON Kari-Zoungou Yaya
Itsotsou
Panga
Bongondo-Forêt Loubetsi Mabafi
Louboulou
Maboudou
Nioumvou Kayes Boudianga

Ngouanga
Makabana
Banda Kibangou
Grand Niari Loufouma
Pont du Niari
Yama Moukondo
RÉSERVE DE FAUNE
DE TSOULOU
Dilou-Mamba
Ko

Vounda
u il

Ndollo
Tsembo
ou

Yénéganou
Diamboufana
RÉSERVE DE FAUNE
Ngongo Cotivindou Kikanou
Sinda
CONKOUATI Kola Malolo-Village
Ngoungui Dembo
Camp Foralac Loubo
Nzambi KOUILOU
Louvakou Mouindi
Sialivakou Ikalou
Conkouati Bissindji I
i
ar

Nkola Dibéni
Ni

Mbéna
Mandsi RÉSERVE DE LA Moubotsi Loudim
kakamoéka Makaba
Tchilounga Koutou Mont Bélo
Pointe BIOSPHÈRE DE DIMONIKA
Kounda Youbi
Tchizalamou
Magne Scirina Dimonika Dolisie
Mvouti
Mboukoumassi Mpounga
Ditadi
Tchiboula Koubotchi Malemba
Kanga Mboulou Mvoungouti Yandza
Madingo-kayes Malélé Ilou-Panga
Doumanga
Bas-Kouilou Tchingoli Bilinga Ki
Baie de Loango Ncésse
Ntoupou Bilala M
Banga
Tchitondi Kimpesse Moukondz
Diosso Hinda M
Baie de Pointe-Noire
Loango Mengo Dembouanou CABINDA
O C É A N AT L A N T I Q U E Tchissakata (ANGOLA)
Manenga

POINTE-NOIRE Mbanga
Djéno Cayo
 187

Akou
Mbinda

Ngakili Abili
Simonbondo Lékana
Nkoua
Camp Sneb Abala-Ndolo
Mavounoungou
Ntchoumou

PL
amp Socobois Bandoye Ngoulonkila
Bambama

AT
Kébara
Talangaï

EA
Djambala

U
Lékéti

X
1040 m

BA
Léwala Ogoué

TÉ
Zanaga É

K
LÉKOUMOU Léfoutou
Ingoumina
Placongo Obili
Douakani
i Mpé
Ngonaka Moétché Lékouala fin
Kingani Lé
Kengué Makélé Makou Miango
Nzabi Mbaya Makaga Vouka Kitembé
ya
Moutouala Yuomi
Mbila Mbomo
Ingolo II
Kamono
Lissengué Ingolo I Pangala
Lékoli Kimba Vinza
Mambio
Moukassi Miami POOL
Nko
Loyo I Minzère Mauzaka
Mapati
Matoto Tsomono Missa
Boudouhou Manguiri
Mayéyé Kinga
Makoto Tsiaki
Moussolo-Dakar Mouléri
u il

Bagamba Sibiti Kingoué

Ngoungou
ou

Makanda Madoungou
Mikamba Bosso II Kindamba
Zabata
Matensama
Kibamba Kaounga-
Makoubi Mbounou Boudzoumou
Kendi
Louboulou Mouyondzi Antsiélissi Kimpelo
Kimandou Mouvimba
Nguiri Kindamba-
Mayalama
Pika-Songho Mabombo -Ngouédi Ngandou
Louila
Loudima
Madingou Doungou II Kintamou
Mont Bélo Kayes Yamba Madzia
Mindouli
Moutéla Bouansa
Nkayi Loutété Missafou Matoumbou
Kimbonga-Louamba Ngouédi
Lombolo Yangui
BOUENZA Kinsaka Mayanga
Sonel-Louamba
Boukoumoukongo
Mpassa-Mines Louengo Kinkala
ndza
Boko-Songho Mfouati Moulandou
Kikongo Moulenda Vouloumanba
Kimongo Soukou-Bouadi
Kinkengué
Matembo
Mbandza-Baka Bitsiki Louingui
Kitsindi
oukondzi
Hidi
RÉPUBLIQUE
Moukéké Voka
Diambala DÉMOCRATIQUE Loumo Kimpila
Banda-Kayes
DU CONGO Mankoussou
Mbandza-Sanda
Moukomokadi Madimba
Beko Béla

Londéla-Kayes Ntombo-Manyanga
Mandombé
 Grand Niari
BOUENZA
Adossée au Congo-Kinshasa, délimitée par le
Niari qui en son cours supérieur se nomme le
Ndouo et la Loudima au sud-ouest, par la région
de Lékoumou au nord, la Bouenza qui ne couvre
que 3,6 % du territoire est la moins étendue des
régions congolaises. Trois ensembles de reliefs
se détachent : une zone de plateaux au nord,
traversée par la vallée de la Bouenza, fleuve qui
donne son nom à la région ; au centre, la dépres-
sion dans laquelle coule le Niari forme une vallée
couverte de savane ; au sud du même fleuve, des
morceaux détachés du plateau des Cataractes
forment des chaînons au relief accidenté.
En contrepartie de sa faible superficie, la
Bouenza est plus densément peuplée que
la plupart des autres régions congolaises,
25,2 hab./km² pour une moyenne nationale
de 12,1 hab./km². L’agriculture et l’élevage
restent les deux principales activités nourricières
de la région. A côté de l’agriculture vivrière
de denrées, comme le manioc, la tomate, les
oignons et les arachides, s’est implantée une
agriculture industrielle telle que la pratique
la société Saris-Congo, cultivant la canne à
sucre sans irrigation. L’activité de Saris-Congo,
qui peut employer pendant les périodes de
récolte jusqu’à 3 000 personnes, est le fer de
lance économique de la région. Une cimenterie
prospère est également installée à Loutété, et
le manège incessant des camions témoigne
du besoin pressant qu’a Brazzaville en ciment
dans son effort de reconstruction.
NKAYI
De sa création au début des années 1970, où
elle prend le nom de Nkayi, la ville s’appelait
Jacob, du nom de l’ingénieur français Léon
Jacob en charge du tracé du CFCO, donnant
encore son nom à la gare, qui fait penser à
celle de Pointe-Noire. La ville s’est développée
City trip
La petite collection qui monte
Week-End et
courts séjours *version offerte sous réserve de l’achat
de la version papier
autour du chemin de fer et grâce à la Société
Industrielle et Agricole du Niari (SIAN), une
entreprise sucrière qui a laissé place à la Saris-
Congo, après sa privatisation. Chef-lieu de la
Bouenza, Nkayi et sa cinquantaine de milliers
d’habitants se classe parmi les premières villes
du Congo : c’est pourtant encore un gros bourg
traversé par des axes principaux goudronnés, le
reste n’étant encore que poussière. Néanmoins,
ses habitants bénéficient déjà de l’eau courante
et de l’électricité en continu, rare privilège dont
Nkayi s’enorgueillit. Aujourd’hui, la production
sucrière assure toujours l’essentiel de l’activité
économique de la région, alimentant en sucre
(c’est elle qui se cache derrière la marque
« Princesse Tatie ») l’ensemble du pays.
Transports
Comment y accéder et en partir
wwTaxis ou taxis collectifs pour Dolisie.
Départ de Mabombo, dans ce quartier un peu
périphérique que les Congolais nomment « la
Cité ». Le taxi part dès qu’il est complet, ce qui
signifie six passagers dans une indestructible
Carolla pour partir à l’assaut des ornières et
crevasses de la route. Compter 1 heure de route.
Se loger
„„ CASTEL CLUB
SARIS Congo
Chambre tout confort à 25 000 FCFA. Repas
à 5 000 FCFA.
L’entreprise sucrière SARIS Congo a créé son
propre club. Il est ouvert aux visiteurs extérieurs,
et est constitué d’un hôtel, bar, restaurant et
d’une piscine. Aux alentours, s’étendent les
13 hectares de plantation de canne à sucre.
Possibilité de visiter l’usine.
Version
numérique
offerte*
Plus de 30 destinations
plus d’informations sur
www.petitfute.com

LE PARADIS
„„
En face de la gare
Chambres entre 10 000 et 20 000 FCFA.
L’hôtel est tenu par deux Chinois. Salle de bains
privatives, TV satellite, minibar, ventilation ou
climatisation. Accueil très sympathique. Le
restaurant propose une très bonne cuisine
chinoise.
Se restaurer
„„ LE SAFARI-CLUB
Rue Lénine
& +242 06 958 55 41
Sur une rue perpendiculaire à la rue
du Niari, 50 m avant la boîte et nganda
« Les 5 chemins »
Ouvert de 7h à 22h. Plat de 1 500 à 5 000 FCFA.
Petit restaurant avec bar qui fait office de
réception et terrasse qui donne sur une rue
calme. Bon choix de plats du jour. Un resto très
agréable où l’on peut, entre autres, régulière-
ment déguster un très bon bouillon.
À voir – À faire
„„ GROTTE DE NKILA NTARI
Le village de Nkila Ntari se trouve à mi-chemin
entre Mouyondzi et Bouenza. Les grottes se
trouvent à environ 800 m du village, vous pouvez
demander au village à être guidé par le dénommé
Mabouka.
La descente dans ce tunnel long de près d’un
kilomètre passe par des boyaux d’un mètre de
diamètre et des galeries beaucoup plus vastes où
le plafond est à plusieurs dizaines de mètres de
hauteur. Il faut donc être relativement sportif et
bien entendu se munir d’une torche. Une corde
vous permettra même d’accéder à une sortie
au fond de la grotte qui vous amènera sur un
NIARI
Délimitée par l’Angola et le Congo-Kinshasa
au sud, le Gabon au nord, la Bouenza et la
Lékoumou à l’est, le Kouilou à l’ouest, le Niari
est la voie naturelle de passage entre la capitale
et sa façade maritime, autant qu’une potentielle
plate-forme d’échange internationaux.
Son relief est très contrasté, plaines bordées
de collines, vallée du Niari qui voit le fleuve
décrire une grande boucle, au nord le massif Du
Chaillu qui culmine à 903 m suivi d’un plateau
accidenté.
La région est celle qui reçoit le moins de préci-
pitations, avec une saison sèche longue de mai
à septembre. La ressource la plus prometteuse
est le bois qui couvre le massif Du Chaillu et
Niari - Grand Niari 189
© BENOÎT LOGNONÉ
La forêt du Mayombe.
plateau. La grotte est parsemée de peintures
rupestres, de stalagtites et stalagmites. On
trouve également une source dans la grotte où
barbotent des poissons et tortues.
„„ GROTTE DE NTADI YOMBA
La grotte se situe proche du village de Kimbédi
GRAND NIARI
situé sur la nationale et le chemin de fer entre
Mindouli et Loutété, au bord du Niari qui marque
la frontière entre les départements du Pool et
de la Bouenza. Demander un guide au village,
on vous guidera sur un chemin d’un kilomètre
qui mène jusqu’à la grotte.
De nombreux fragments et outils ont été trouvés
dans cette grotte datant de 5000 av. J.-C., ce qui
correspond à l’ère tshitolienne. Plus récemment,
la grotte a été utilisée comme cimetière par les
peuples de la forêt.
entoure Mossendjo, la seconde ville de région.
Le chemin de fer du Comilog (Compagnie minière
de l’Ogooué) qui se raccordait au CFCO à
proximité de Dolisie a permis à partir des années
1960 un essor économique rapide à la région
en permettant l’évacuation du bois. L’arrêt du
fonctionnement du Comilog et une décennie de
guerre ont stoppé net le développement régional.
La Société congolaise des bois (SOCOBOIS),
qui était jusqu’aux guerres civiles la première
entreprise forestière au Congo – avec plus de
1 500 employés – et disposait de la plus grande
scierie du Congo, a mis fin à ses activités à la
suite des pillages et de la destruction de ses
installations.
190 Grand Niari - Niari

Aujourd’hui la RN1 qui relie Brazzaville à
Pointe-Noire désenclave la région et facilite
les échanges avec les deux principales villes
congolaises et relance l’exploitation forestière.
Mais, en attendant le département est largement
impacté par la crise pétrolière et par les troubles
du département voisin.
en 2013, grâce aux excellents résultats de son
équipe de foot, l’AC Léopards de Dolisie, « les
Fauves du Niari », qui avaient atteint la Ligue
Africaine des Champions. Aujourd’hui, la route
qui la relie à la capitale est terminée. Mais les
troubles dans les départements de Bouenza et
du Pool font que l’essor attendu n’est pas arrivé.

DOLISIE Transports
Entourée de collines, ouverte sur les somptueux
paysages du Mayombe, Dolisie, qui doit son
nom à Albert Dolisie, a un charme indiscu-
table et des airs de station climatique avec
son élégant centre-ville hérité de la période
coloniale, ses quartiers populaires à l’indolente
mais néanmoins incessante activité, son grand
marché à étage, démesuré, et qui semble ne
jamais devoir s’achever. Au sud de la cité, coule
la rivière Loubomo dont la localité a porté le nom
de 1970 à 1991. De simple station d’un millier
d’habitant en 1950 sur le trajet du CFCO, elle
connaît un rapide essor lors de l’ouverture du
Comilog pour atteindre les 20 000 habitants
dès 1962. Elle est aujourd’hui la troisième
ville du pays. Longtemps assoupie, Dolisie, « la
capitale de l’or vert », commençait à retrouver
un certain dynamisme, comme en témoigne
l’implantation de la seconde cimenterie du
pays. Les regards convergeaient aussi vers elle
„„AÉROPORT
A environ 5 km de la gare, pas si loin du
centre. Vols pour Brazzaville une à deux fois
par semaine.
Se loger
Bien et pas cher
„„ HÔTEL GABRIELLA
Avenue Félix-Eboué
& +242 05 537 84 29
18 chambres entre 6 000 (toilette à l’extérieur)
et 10 000 FCFA.
Une adresse bien située, entre le centre-
ville, le marché et la gare. Cour intérieure
calme, canapés dans le hall du petit hôtel
où les clients s’attardent en regardant la TV.
Malheureusement, l’hôtel subit de plein fouet

Albert Dolisie (1856-1899)

Le compagnon dévoué
Issue d’une lignée d’officiers de l’armée, Albert Dolisie fut recruté, après avoir
démissionné de la Marine, par de Brazza pour le compte de la mission de l’Ouest
africain, avec pour but l’ouverture de la route du Kouilou-Niari.
Après quelques déboires et tâtonnement, Dolisie entreprend plusieurs missions de
reconnaissance dans le nord du pays, dans la Sangha et vers Impfondo. Infatigable
voyageur dont la santé se consumait, les succès de la mission lui valurent honneurs et
décorations.
Il fut nommé en 1889 administrateur résident à Brazzaville et organisa les ravitaillements
des postes fluviaux du Congo et de l’Oubangui.
Deux de ces frères emboîtèrent ses pas dont Charles, fondateur de la ville de Bangui en
Centrafrique. A partir de 1894, il remplace Charles de Chavannes au poste de lieutenant
gouverneur du Congo et s’établit au Gabon.
Laminé par l’épuisement et la maladie, Dolisie quitte l’Afrique pour Orléans en 1899 et y
mourut d’une congestion pulmonaire à 43 ans.
De Brazza, qui assista à ses funérailles, perdait l’un de ses plus indéfectibles
compagnons.
D’Albert Dolisie il reste un nom donné à l’une des plus belles villes du Congo, une
photographie de l’explorateur élégamment vêtu d’un costume blanc d’où émerge un
visage de pope au regard dense et scrutateur, la mythologie d’un disciple de De Brazza
qui utilisait des moyens pacifiques pour soumettre les tribus rencontrées, n’hésitant pas
à procéder à la cérémonie de l’échange du sang avec des chefs indigènes.

la crise, ce qui s’en ressent sur les rénovations,
inexistantes. Un autre hôtel Gabriella se trouve
à côté de l’aéroport, pensez à préciser celui où
vous allez au taxi.
„„ SALA NGOLO
Proche de l’aéroport
& +242 05 556 79 18 / +242 04 442 62 78
19 chambres de 10 000 FCFA à 20 000 FCFA.
Suite à 25 000 FCFA.
L’hôtel, dans l’enceinte du centre de formation
Sala Ngolo, fait office d’école d’hôtellerie, tout
comme le restaurant. Si les chambres sont un
peu vieillottes, le cadre de ce grand parc calme
et agréable fait tout le charme du lieu. L’adresse
gagnerait sûrement en popularité en revoyant,
même légèrement, ses prix à la baisse, justifiés
par son statut d’école et sa situation légèrement
excentrée du centre-ville.
Confort ou charme
„„ HÔTEL LE CHAILLU
Derrière le lycée général
& +242 06 839 54 57
hotellechaillu@gmail.com
12 chambres à 30 000 FCFA. 2 suites à
45 000 FCFA. Restauration, petit déjeuner
complet à 5 000 FCFA, plats entre 4 000 et
7 000 FCFA.
Les chambres sont équipées de tout le confort
nécessaire, clim, eau chaude, télé, bureau,
placard, mini bar, wifi. Les matelas sont de
bonne facture. L’hôtel se trouve à l’écart de
la route principale et bénéficie d’un calme
appréciable. Néanmoins, préférer les chambres
à l’écart de la salle de restaurant. Le chef
cuisinier assure une bonne cuisine. L’accueil
est discret mais sympathique. Une adresse
plus que recommandable.
„„ HÔTEL NONINE
Avenue du marché
Croisement rue Bangui, proche aéroport
& +242 05 638 18 38 / +242 06 420 20 87
15 chambres de 18 000 à 35 000 FCFA. Suite à
50 000 FCFA. Plats entre 3 500 et 5 000 FCFA.
Etablissement situé dans une petite rue d’un
quartier calme et flambant neuf. Le volume
des chambres est important et le mobilier de
qualité. Celles à l’étage possèdent un balcon.
Le rapport qualité-prix des chambres les moins
chères est surprenant.
Luxe
„„HÔTEL MPORI
Avenue de la République
Proche aéroport
& +242 05 602 50 03 / +242 06 649 13 42
15 chambres de 20 000 à 65 000 FCFA. Plats
entre 3 500 et 7 000 FCFA.
Niari - Grand Niari 191
Hôtel à la décoration congolaise, kitch à souhait,
mais disposant du confort attendu pour un établis-
sement haut de gamme. Lit king size (sauf pour
les chambres les moins chères), clim, TV, wifi,
grande salle de restaurant, salle de conférence,
terrasse au deuxième étage avec vue sur la ville.
Se restaurer
Pause gourmande
„„ DOLITHÉ
Avenue de la République
A côté de la SAB & +242 05 360 77 05
Ouvert tous les jours de 7h30 à 13h et de 16h
à 19h45. Fermé le jeudi. Viennoiserie à partir
de 500 FCFA. Formule déjeuner à 4 000 FCFA.
Formule petit déjeuner à 2 000 et 3 000 FCFA.
Boulangerie-pâtisserie-snack, cet établisse-
ment est idéalement placé au centre-ville. On
y vient pour un petit déjeuner, un déjeuner ou
pour déguster une petite douceur. L’équipe est
très accueillante.
Bien et pas cher
„„ CHEZ MAMAN HORTENSE
Perpendiculaire à l’avenue Félix-Eboué
& +242 05 565 80 95
Repas complet pour 4 000 FCFA. Chambres
GRAND NIARI
à 5 000 FCFA.
Maman Hortense a eu la bonne idée de créer
un petit hôtel-restaurant (ancien Windeck Bar),
elle a eu raison et le bouche à oreille fonctionne
très bien. La cuisine locale est bonne et très
copieuse. Elle offre la possibilité de commander
en avance les plats, ce qui permet d’éviter le
temps d’attente. D’une humeur joyeuse et convi-
viale, elle bichonne ses clients. Les chambres
avec moustiquaire et salle de bains privée sont
une très bonne option pour les petits budgets.
„„ MBOUNGOU PAUL
Avenue Félix-Eboué
Vers le stade
& +242 05 537 46 95
Ouvert tous les jours de 8h à 23h.Plats entre
2 500 et 5 000 FCFA.
Restaurant réputé pour sa cuisine et son
ambiance. On y vient pour manger et se relaxer.
La cuisine est locale et les spécialités proposées
sont bien entendu les missalas et les bouillons
de poisson d’eau douce ou de viande.
Bonnes tables
„„ MESS GAPS
Centre-ville
& +242 05 520 99 85 / +242 05 557 38 16
lisa_athane@yahoo.fr
A 5 minutes de la gare, au-dessus de l’hôpital
192 Rue
du
Ga
bo
n

Dolisie ôp
it al
l’ H

Rue An
de Hôpital
e
Ru

tonne
tti
Place
du Palais Mairie
Gare
vre
Fa
e
Ru

Stade
Rue Ciavaldini Gouverneur
Rue du

Avenue
de l’In
dépend
a
an
nce
Aven
ue de l
Répuba
li
que

o
Roman
ichel
Rue M
Avenue de Braza

Aérodrome

0 200 m

Loubomo
 193

kaya
lix Tchi
Rue Fé

Cimetière
Rue de la
Liberté

Rue
de la
Libe
rté

Rue K Terrain de sport

imon
go
Général
Félix
Éboué

Aven inte-Noire
u e de
Fran
ce
de la Po

Place Place
du Marché de la
Révolution
Avenue

Av
uard
en
ue Augo
Av

du r
en

neu
ue

Gé g
né n sei
Mo
Je

ra
an

l
de
-J a
cq
ue

Ga

ue
s

ul

Place en
le
M

Av
ou

de l’Église
Loubomo

ag
a
Avenue de la

Rue de Bangui

Rue Étienne Marcel

194 Grand Niari - Niari

Gérard Athané, dit Gaps

Gaps est un héritier des coureurs de brousse, arrivé sur le continent africain à l’aube de
ses 10 ans, qui aligne aujourd’hui l’œil pétillant une vingtaine d’années de Gabon et un
peu plus au Congo.
Il a beaucoup gagné et beaucoup perdu dans ces pays où il est chez lui mais,
contrairement a beaucoup d’autres connaisseurs intimes du continent, il en a tiré une
sagesse rigolarde et distanciée, jamais blasée.
Si Gaps est en verve, il pourra vous raconter ses histoires d’initiation, de fêtes hallucinées
au village ou de baisers du mamba et bien d’autres encore. Savoir si les événements
relatés se sont déroulés dans les conditions décrites serait une mesquinerie : Gaps est
un grand conteur.

8 chambres à 20 000 FCFA la nuit. Plats aux Sortir

alentours de 10 000 FCFA.
Le Mess Gaps est l’une des meilleures table de
Dolisie, dont les missalas sautées au cognac ou
au pastis sont la spécialité. On y trouve aussi la
seule bière pression de la ville. C’est surtout un
lieu de rencontre où Gérard Athané, dit Gaps, et
sa femme Martha tiennent salon et reçoivent les
visiteurs en hôtes plus qu’en clients (notables et
intellectuels de la ville font le gros des invités)
avec ses rituels et ses codes : chaises siglées du
nom de son occupant, « permission de prendre
la route » pour rentrer à l’hôtel ou à la maison…
Le Mess Gaps propose aussi des chambres
bien entretenues, entièrement équipées et
climatisées, avec télévision, eau chaude ainsi
qu’une petite piscine. Si vous en avez l’occasion,
demandez à visiter la collection de masques et
fétiches du patron – avec ses explications, c’est
encore mieux –, probablement l’une des plus
belles collections privées du Congo.
„„ LA CAVE 5 ÉTOILES
Vers le marché
Nganda typique, terrasse avec chaises et tables
en plastique en bord de route, ambiance de
plus en plus festive au fil de la soirée. Bière
glacée et grillades. Des concerts de musique
sont souvent organisés.
„„LE CONTAINER
Avenue de la République
Vers l’aéroport
Autre nganda notoire de la ville, les bières
sont fraîches, les habitués nombreux et la
musique locale.
À voir – À faire
„„ ARBRE DE BRAZZA
A 8 km du centre-ville, avant le péage, sur la
route de Pointe-Noire, se dresse un immense et
vénérable baobab. Le baobab surnommé l’arbre

La crevette de brousse contre la montre

La missala est une crevette d’eau douce de la taille d’une écrevisse que l’on pêche
aux alentours de Mossendjo et de Makabana dans le fleuve Niari, les rivières Louessé,
Ngokango, Louboulou. Sa chair ferme et sa saveur délicate en font un mets prisé des
meilleures tables de Dolisie, Pointe-Noire et Brazzaville. Cette activité très lucrative
pour les pêcheurs, mais très loin des lieux de consommation, se joue dans un contre la
montre pour la fraîcheur dans un pays au temps élastique et aux modes de transports
incertains, l’état des pistes interdisant l’utilisation des véhicules frigorifiques. Pêchées
de façon traditionnelle dans des nasses de bambou, les crevettes y restent, immergées
dans l’eau, jusqu’à l’arrivée du transport ou de celui chargé de la collecte. Placées dans
des glacières de fortune, il faut faire vite, très vite, sous la chaleur pour que la glace ne
serve pas qu’à détremper le taxi… Arrivées à Dolisie, elles sont stockées en chambre
froide ou prennent directement l’avion ou le train pour leur destination finale, Brazzaville,
Pointe-Noire, voire Kinshasa.

de Brazza est supposé avoir protégé une sieste de
l’explorateur fourbu. Sa taille comme les nombreux
et parfois très anciens messages gravés sur son
écorce attestent en tout cas de l’intérêt que lui
portent les hommes depuis longtemps.
CHUTES DE MADIABA
„„
Droit de passage à 15 000 FCFA à diviser en
trois : guide, gardien de la voiture, chef du village.
Les chutes de Madiaba se trouvent au sud de
Dolisie, près du village Sossi. Attention, les forma-
lités du droit de passage peuvent s’avérer difficiles.
La cascade se trouve à une 1 heure de marche à
travers la savane. La baignade est recommandée.
„„ LAC BLEU l’église à l’entrée de la ville). Il est difficile
Le lac se trouve à environ 10 km de Dolisie.
Prendre la nationale 3 vers Kibangou et prendre
la piste à gauche avant d’arriver au village de
Dibéni.
Un petit lac charmant qui doit son nom à la roche
de couleur bleue, quoique par temps couvert
cela ne saute pas aux yeux. Certains viennent ici
pêcher les carpes, d’autres observer les oiseaux
et les plantes ou simplement profiter du cadre.
„„ MONTS DE LA LUNE
ET RIVIÈRE BLEUE du tabac, etc. selon des techniques agricoles
A 2 et 3 heures de Dolisie.
Au nord de Dolisie, sur la route de Mossendjo,
dans la réserve de Tsoulou se trouve deux sites qui
valent le détour. Pour y accéder, prendre la RN3,
la piste est très correcte mais peut se dégrader
en saison des pluies. Après le village Mila Mila
(2 heures de route), continuer tout droit pour les
monts de la lune, prendre la piste sur la droite
pour la rivière bleue. 20 km plus loin, au passage
d’une colline, tourner à gauche sur une petite
piste, continuer sur 10 km pour atteindre la rivière.
wwLes monts de la lune se situent près de la
boucle du Niari, dans une vaste étendue plane
se trouve de spectaculaires pitons coniques,
paysage impressionnant, surtout après avoir
traversé la forêt dense du Mayombe.
Niari - Grand Niari 195
wwLa rivière bleue est un superbe endroit pour
faire une halte, pique-niquer et se baigner dans
une eau limpide.
MOSSENDJO
On attribue la découverte de la commune de
Mossendjo en 1883 au lieutenant de vaisseau
Mizon, un compagnon de voyage de Pierre
Savorgnan de Brazza. Longtemps isolée en
raison de son climat essentiellement pluvieux,
la région a été assez peu colonisée au regard
du reste du pays, essentiellement par des
missions évangéliques (comme en témoigne
d’obtenir l’estimation exacte du nombre de ses
habitants : si on se réfère à l’Institut National de
la Statistique congolais, ils étaient de 14 000 en
2007. D’autres estimations avancent les chiffres
de 39 000 habitants (probablement si on prend
en compte l’ensemble du district). Quoi qu’il
en soit, population essentiellement agricole et
forestière, l’activité économique de la région
repose sur la culture du manioc, du café, du
cacao, de l’arachide, de l’igname, de la banane,
traditionnelles, voire archaïques et l’exploitation
du bois : on y trouve des espèces comme le
GRAND NIARI
limba, l’okoumé, l’acajou, le kambala arrosée
de rivières dont les plus importantes sont la
Louesse, l’Itsibou, Lissafi. Coupées par des
chutes, elles offrent pourtant un véritable
potentiel touristique. Comme ailleurs, la ville
a entrepris des travaux d’assainissement, la
construction de hangards pour les marchés,
même si la ville est régulièrement en panne
d’électricité. Mais rien de suffisant ou de
vraiment concret, pour propulser Mossendjo
sur la voie du développement. Dans l’attente,
elle est accessible par piste au départ de Dolisie,
un 4x4 est nécessaire pour ce raid qui dure
entre 6 et 7 heures.
© FLORENCE DANNER
Le calme du lac bleu.
196 Grand Niari - Lékoumou
RÉSERVE DE LA NYANGA
Créée en 1956, l’actuelle réserve de la Nyanga
(Nord) qui couvre 7 700 hectares fait partie
d’un ensemble plus vaste se prolongeant dans
la région gabonaise du Nyanga. Limitée par la
route N3 qui mène au Gabon, elle est vallonnée
dans sa partie nord jusqu’à la Nyanga et s’élève
progressivement vers l’ouest dans les prolonge-
ments de la chaîne du mont Fouari. Sa végétation
est essentiellement constituée de savane avec
une strate arbustive claire (70%) et de forêts-
galeries. Aucun inventaire systématique de sa
faune n’a encore été réalisé mais la présence
de mammifères tels le buffle, l’éléphant, le cobe
onctueux, le cobe des roseaux, l’hippopotame
est attestée. La densité de population sur la
réserve est extrêmement faible, de l’ordre de
1 hab./km². Aucune possibilité d’hébergement
sur place n’est à ce jour connue et, comme
LÉKOUMOU
Faisant la jonction entre les plaines du Niari
au sud et les plateaux Bateké au nord, la
Lékoumou couvre 6 % du territoire congolais,
espace essentiellement couvert par la forêt
dense du massif Du Chaillu. De nombreuses
rivières et des marécages parsèment le massif
et serpentent dans des vallées encaissées. Au
sud du massif, le plateau de Sibiti est le domaine
de la savane abritant des parcelles de forêt. La
région abrite deux bassins hydrographiques : le
cours supérieur de l’Ogooué au nord et celui du
Niari au sud. Le bois est la principale ressource
de la région, s’y associent une agriculture de
subsistance (manioc, oignon, banane plantain)
et la chasse. La région est d’accès difficile, ce
qui freine son essor. On peut accéder à Sibiti,
son chef-lieu Dolisie ou Mossendjo, tandis
qu’un axe routier à la praticabilité à vérifier
file à Bambama, proche du Gabon en passant
par Zanaga.
ZANAGA
Zanaga est une petite ville très reculée dans
la forêt, à quelques kilomètres de la frontière
gabonaise. Elle produisait dans le passé les
perles de Zanaga, des grosses perles de pâte
de verre qui étaient très prisées dans toute la
région. La ville compte toujours une église néo-
romane, vestige de l’époque coloniale. C’est à
proximité, dans les monts Ntalé, que prend sa
source le fleuve Ogooué, principal cours d’eau
du Gabon que Pierre Savorgnan de Brazza
remonta pour pénétrer à l’intérieur des terres.
pour la réserve du mont Fouari, le site n’est ni
surveillé, ni protégé.
RÉSERVE DU MONT FOUARI
Créée en 1958, la réserve de faune du mont
Fouari est située dans le district de Divenié,
dans l’ouest du Niari, à la frontière gabonaise.
Sa rivière principale est la Ngongo Bapounou.
Elle est, comme la réserve de Nyanga, couverte
de savane avec une strate arbustive claire
et de forêts-galeries. La réserve est encore
aujourd’hui un espace sans surveillance et
sans réelle politique de conservation. Bien que
vierge de toute habitation, les populations des
alentours, l’extension des cultures vivrières, le
braconnage menacent l’équilibre de cette aire
de plus de 15 000 hectares. Aucune structure
n’est dédiée à l’accueil des visiteurs.
Transports
La principale voie d’accès est la longue piste
qui vient de la préfecture Sibiti, là où s’arrête le
goudron. Des bus font régulièrement le trajet,
il faut compter une bonne journée, selon les
aléas du voyage.
À voir – À faire
„„ PONT DE LIANE SUR L’OGOOUÉ
Le pont se trouve à la frontière gabonaise, à
environ 120 km de Zanaga. Prendre la route du
nord vers Franceville, dépasser Bambama et
s’arrêter au village de Simonbondo. Demander
ensuite aux villageois de vous guider jusqu’au
pont.
Long de 74 m et large de plus d’un mètre, ce
pont est uniquement fait de lianes et de bambous
entrelacés. Construit vraisemblablement au
début du XIXe siècle, cette petite merveille d’ingé-
niosité est le produit des populations locales,
qui ont su trouver une solution pour traverser un
fleuve hostile par endroit. Révisé une fois tous
les six mois par les villageois, sa solidité est
assurée par des cordes arrimées à des poteaux
de bois et à une base de pierres naturelles. Des
récits entourent ce pont de mystère, annonçant
que les objets perdus pendant la traversée
se retrouveraient au pied d’un arbre géant.
Plus récemment, on raconte que le pont serait
tellement solide que pendant les événements
des années 1990, une voiture Suzuki serait
même passée dessus pour fuir vers le Gabon !
 POINTE-NOIRE
Bolbo lbo
ET LE
Bolbo
KOUILOU
lbo
Pointe Noire – Pirogues des pêcheurs.
© STÉPHANE DAMANT
 198
Lékoli
Ngouanga Moukassi
Makabana
Banda Kibangou Mambouana Bidoua
Mapati Loyo I
Pont du Niari RÉSERVE DE FAUNE Tsomono
GABON Loufouma Mayéyé
Pointe-Noire et le Kouilou Yama Moukondo DE TSOULOU

Nia
Dilou-Mamba

ri
Makoto Tsiaki
Vounda Ndollo Bagamba Sibiti
Tsembo
Yénéganou Makanda Madoungou
Diamboufana Mikamba

u
Ngongo Cotivindou Mpono I

il o
Bihoua Mvouara
RÉSERVE DE FAUNE Malolo-Village Makoubi

Ko u
Kola Sinda Mbounou
Kendi
CONKOUATI Ngoungui Dembo
Camp Foralac
Nzambi Mouindi
KO U I LO U Kimandou
Louvakou Louboulou Nguiri
Sialivakou Ikalou Pika-Songho Mabombo
Conkouati
Nkola Bissindji I RÉSERVE DE LA Dibéni
Mbéna Nkila-Ntari
BIOSPHÈRE DE DIMONIKA Moubotsi Loudima
kakamoéka Makaba
Madingou
Pointe Tchilounga Koutou Mandsi Mont Bélo Kayes
Kounda Youbi Bouansa
Magne Scirina Dimonika
Mvouti Dolisie Moutéla Loutété
Tchizalamou Nkayi
Louléma Ditadi Ngouédi
Routes principales Mboukoumassi Mpounga Kinsaka
Routes secondaires BOUENZA Mayanga
Koubotchi Louvoulou Malemba Sonel-Louamba
Pistes pratiquables Tchiboula Ilou-Panga
Kanga Mboulou Mvoungouti
Pistes Kikongo Boko-Songho Mfouati
Madingo-kayes Malélé Doumanga Yandza Boukoumoukongo
Voie ferrée
Bas-Kouilou Tchingoli Bilinga Ncésse
Frontières Soukou-Bouadi
Kimongo Matembo Kinkengué
Limites de région Baie de Loango Ntoupou Bilala Banga
Villes principales Moukondzi Kitsindi
Tchitondi Kimpesse
Villes importantes
Diosso Hinda Moukéké Hidi
Villes secondaires Louvenza Diambala
Villages Baie de Pointe-Noire Minga
Loango Mengo Dembouanou
Réserves CABINDA Moukomokadi Banda-Kayes
Tchissakata Madimba
Altitude (en mètres) Manenga (ANGOLA)
1000 Londéla-Kayes
500
0 POINTE-NOIRE Mbanga
Cayo RÉPUBLIQUE
Djéno D É M O C R AT I Q U E
O C É A N AT L A N T I Q U E Fouta 0 25 km DU CONGO
Nzassi
 Pointe-Noire
et sa région
POINTE-NOIRE
Née il y a un peu moins d’un siècle des besoins
coloniaux de la France, Pointe-Noire, aussi
appelée Ponton La Belle ou Ndindji, compte
aujourd’hui plus d’un million d’habitants, les
Ponténégrins. Même si elle n’est « que » la
seconde ville en terme de population, elle est
indiscutablement l’autre capitale du Congo,
celle où l’argent prend le pas sur la politique.
Depuis le début des années 1980, Pointe-
Noire n’a cessé de se développer, attirant dans
son giron les Congolais venus de tout le pays,
séduits par les salaires plus élevés qu’ailleurs
proposés par les acteurs de la filière pétrolière.
D’ailleurs, elle n’attire pas que les locaux :
une large communauté d’expatriés – la plus
grande du pays – donne à la ville son visage
cosmopolite et multiculturel. Un développement
qui a permis à la cité, première pourvoyeuse de
devises, de moins souffrir pendant les conflits
qui ont déchiré le pays : elle fut épargnée des
destructions car dit-on « Si Pointe-Noire brûle,
le Congo meurt » attirant par conséquent les
populations fuyant les exactions de l’armée et
des milices dans les villages ou les tensions
de Brazzaville (quelques commerçants vous
raconteront facilement leur histoire au détour de
la conversation). Nombre d’entre eux ne sont pas
repartis et l’un des défis majeurs de la ville reste
encore l’aménagement urbain. Pour l’instant, le
pari n’est pas gagné au vu des bouchons aux
sorties de la ville à l’heure de pointe !
wwPointe-Noire, pour le visiteur, signifie
profiter du farniente ambiant. Malgré la présence
des entreprises et des plateformes pétrolières,
la ville bénéficie d’une certaine douceur de vie :
la présence de l’océan lui donne du souffle, sa
côte sauvage a des allures de station balnéaire
avec ses hôtels, ses restaurants, ses villas et
ses rendez-vous mondains à l’heure de l’apéritif.
Sa plage est une sorte de corso où se croisent
toutes les communautés le week-end, avec en
point de mire le Wharf. A y regarder encore plus
près, dès que l’on quitte le centre-ville, le Congo
reprend ses droits : quartiers populaires, petites
boutiques, marché, et à quelques encablures,
un bord de mer quasi sauvage et une forêt
magnifique.
wwAlors oui, c’est vrai, on y croise aussi
beaucoup d’expatriés avec pas mal d’argent
et l’ambiance peut rapidement virer glauque
dans certain bars et restaurants. Impossible de
faire abstraction des sollicitations des femmes
en centre-ville, beaucoup plus visible ici qu’à
Brazzaville – même si elle existe de la même
façon. L’argent facile et la perspective de pouvoir POINTE-NOIRE ET LE KOUILOU
obtenir des faveurs, voire des papiers et un
mariage en bonne et due forme, est une solution
comme une autre pour s’en sortir quand on
vient d’un quartier pauvre. Néanmoins, tous les
expatriés ne sont pas d’accord avec ce type de
pratique et nombre d’entre eux peuvent aussi
vous faire vivre le pays, à leur manière.
wwHistoire.  On attribue à des navigateurs
portugais la découverte du site de Pointe-Noire,
peu après la découverte de l’embouchure du
fleuve Congo par Diego Cao en 1482.

Les immanquables de Pointe-Noire

et du Kouilou
ww Déguster des langoustes dans un restaurant de la côte sauvage.
ww Profiter de la plage à la Pointe Indienne, assister à la remise à l’eau des tortues marines.
ww Visiter le parc national de Conkouati Douli, observer le nourrissage des chimpanzés,
les éléphants au bord de la rivière et les baleines en saison.
ww Admirer les gorges de Diosso, visiter le musée de Ma-Loango.
ww Découvrir la réserve de Dimonika, la forêt du Mayombe et observer le travail des
orpailleurs.
200

°5 n
Route nationale
Ro
ute
TCH

de
la raf
f i n er i e

LOANDJILI
SONGOLO

BAIE
DE POINTE-NOIRE

Pointe-Noire
Avenue Raymond Poincaré
Avenue J. J. Opangault

Av
en
ue
de
l’In MVOUVOU
dé
p en
da
o
s

nc B
emos

Club nautique e d.
Boulevard
Lo
D

Jea
uis
onse

n S
Av.
Po lix

Gare maritime
rte
h
Av. Alp

Fé

lla

Prat
e M oe
CÔ T E M O NDA I NE
a Avenu TCH
. Bind
afi

Av. M
Av. Stté
ass

Avenue de la Ré
ou
et
.M

at
Août 1968
Dad
ép
Av

a tM
hane

Ka
l
nue

.
Av. Av
Kimb
ma

Av. Sia

Av
. Fé DumGeorge
an d
Em

lix go
s

mon u

É Boulevard de Lo an
Tchich

ngo

A
Av.
Bik
Av um
bo

.G a
o
Ru

lle PLATEAU
ué

Bd. M
Gau
.

l’Émerau
eT

ellllee

DJINJI l de
chil

éra
A. de

bi
G é n ’Goua
rien N
o

du
Bd. Ma
un

Av.

nue
ud

Ave
Av. Rincaré

de
ga d

de
Po

M E R AT L A N T I Q U E .M
N’G
B

aym

ar i
ou

en
Bo
ond

N’ G
ule
édi

ou a
Av

Gare de
va

bi i n guissi T KILOMÈTRE
.L

rd

marchandises chikaya
B

QUATRE
ike

Av
li ka

.D Gendarmerie
oc
D om

te
ur
bi

Ja
cq
ue
sB
ou
it y

C Ô T E S AU VAG E
MPITA
 201

0 600 m
TCHIATI

1
n°
ale
ion
at
en
ut
Ro
Cimetière
sso Mont Kamba
gue
ou N
e Sass
nett
ntoi
ue A
en NKOUIKOU
Av

Route na
tionale n°
1

o
ng
oa
aL
eM elo
en
u tch
Av Ou
ue TCHIBATI
en
Av
TCHINIAMBI 1 ilo
T ch
ba
em TCHINIAMBI
Lou
ue MBOTA
en
a
nd

r Av
che
Ka

oel
a

Sch
ss

BISSONGO
ou

Av.
M

MATENDÉ
Av. de la Paix
ue

bé
en

m
Av

Prat Se
e
TCHINOUKA Ru
la Révolution
Av
en r
ue rie
de év
x

f
ai

l’In 19
aP

té

dé
du
té
el

so

p
ou
d

MFALLO en ue
os
ue

da en
ak
de
en

Avenue nc Av
M
Av

ue

du Généra e
ile
en

l de Ga
Ém

Bd. Mar ulle

Av

i en té
N’Goua er
ue

bi ib
en

aL
Av

MBOUKOU e l
u ed
en
Av
Gare Tie Tie

Base aérienne
202 Pointe-noire Et Sa Région - Pointe-Noire

Le port autonome de Pointe-Noire (PAPN)

Principal port en eaux profondes du golfe de Guinée datant de 1939, le PAPN s’impose,
tant par sa taille, bassin de 84 ha, bordé par plus de 2 km de quai, 500 000 m² de
stockage à ciel ouvert et 120 000 m² de hangars et de magasins que par son trafic
portuaire, dépassant les 9 millions de tonnes et presque 600 000 conteneurs par an.
Depuis la modernisation du port qui a débuté en 2009, le port autonome de Pointe-Noire
est le plus grand d’Afrique centrale. Carrefour des routes maritimes internationales, il
a pour but de desservir toute la région, surtout les pays ne bénéficiant pas d‘accès à la
mer. Le programme d’investissement prioritaire (500 milliards de FCFA) a été financé par
le port lui-même, la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC),
l’Agence française de Développement (AFD), la Banque européenne d’Investissement
(BEI), et en grande partie par le groupe Bolloré Logistics Africas.

Repérant sur la côte un éperon rocheux de
pierres noires, ils baptisèrent l’endroit Punta
Negra. Jusqu’à l’arrivée des Français au XIXe
siècle, Punta Negra restera un simple point de
repère sur les cartes de navigation.
A quelques encablures de là, Loango était le
véritable pôle économique de la région où le
royaume de Mâ-Loango prospérait grâce au
commerce réalisé avec les Européens et à la
traite négrière.
Le 23 mars 1883, à l’instar des accords de
protectorat signés entre Savorgnan de Brazza et
le roi Makoko sur les berges du fleuve Congo, un
accord similaire est signé avec le roi Maloango
par un lieutenant de vaisseau français, Cordier,
mettant ainsi fin à l’indépendance politique
du royaume.
La conférence de Berlin en 1885 légitimera les
traités signés par les puissances coloniales
et attribuera ces territoires à la France, terri-
toires qui deviendront par la suite Territoire du
Moyen-Congo en 1903, jusqu’à intégrer à partir
de 1908 l’ensemble des colonies de l’Afrique
équatoriale française (A.-E.F.) comprenant
le Centrafrique actuel, le Gabon et le Tchad.
Le siège du gouverneur de l’A.-E.F. est fixé
à Brazzaville.
A cette époque l’emplacement de la ville de
Pointe-Noire n’existe que sous la forme de
villages, devenus aujourd’hui des quartiers :
Mbou Mvoumvou (actuellement centre de
Pointe-Noire), Loandjili, Siafoumou, Mpita,
Tchimbamba... En 1911, l’idée d’un chemin de
fer reliant Brazzaville à l’Atlantique et permettant
d’évacuer plus facilement les matières première
de l’A.-E.F. voit le jour. Brazzaville est en effet
le terminus de la navigation fluviale reliant
l’Oubangui (actuel Centrafrique) au Congo :
des rapides en aval du Pool empêchent toute
navigation.
Initialement prévu à Libreville, le choix de Pointe-
Noire l’emportera finalement, non seulement
du fait d’un tracé plus court, mais aussi de la
configuration en eaux profondes de la côte. Le
décret est signé à Paris en 1914, et le premier
coup de pioche des travaux pour la construction
du chemin de fer et du port de Pointe-Noire est
donné en 1921 par le gouverneur de l’A.-E.F.,
Victor Augagneur.
La construction du Wharf en 1926, afin de
faciliter le débarquement de matériel pour le
chemin de fer, sous l’égide du nouveau gouver-
neur Raphael Antonietti, et enfin l’inauguration
du Chemin de fer Congo-Océan (CFCO), en
1934, finissent de conférer le statut de ville
à Pointe-Noire.
Transports
Comment y accéder et en partir
wwEn avion. Air France dessert directement
Pointe-Noire depuis Paris. D’autres compagnies,
telles que Ethiopian Airlines, Royal Air Maroc
ou South African Airways assurent aussi des
vols depuis la capitale française, souvent avec
escale, à fréquence variable. On peut aussi
rejoindre Pointe-Noire depuis Brazzaville ou
d’autres aéroports du pays par le biais de
plusieurs compagnies nationales. La TAC,
Equaflight et Canadian Airlines proposent des
vols quotidiens.
Lors de notre passage, les exactions dans le
Pool ne rendaient Pointe-Noire accessible que
par voie aérienne. Renseignez-vous auprès de
l’ambassade de France avant tout voyage, autre
que par avion, entre Brazzaville et Pointe-Noire.
wwEn train. La Gazelle, la nouvelle motrice
chinoise du CFCO, met actuellement entre
12 et 15 heures pour effectuer les 450 km
qui séparent Pointe-Noire de Brazzaville. Les
conditions de transport sont plutôt bonnes,
l’accès à bord est limité et strictement contrôlé
pour assurer la sécurité des voyageurs. La ligne
n’a pas très bonne réputation, mais les choses
évoluent doucement. En cause : la vétusté
des voies et les attaques sporadiques, lors de
 Pointe-Noire - Pointe-noire Et Sa Région
la traversée du Pool, des Ninjas, la milice du
pasteur N’Toumi. Il faut tenter l’expérience de la
traversée du massif du Mayombe et profiter de
ses spectaculaires paysages ; peu de touristes
ont l’occasion de le voir ainsi. On peut, en toute
sécurité, aller jusqu’à Dolisie ou Loutété en
train et rejoindre Pointe-Noire en taxi collectif
ou repartir sur Brazzaville en avion. Départ à
8h du matin, le mardi et le samedi.
wwEn voiture. La réalisation de la route entre
Pointe-Noire et Brazzaville faisant partie
des grands défis des dernières années est
terminée. Sachez que la route goudronnée va
jusqu’à la frontière angolaise au sud, jusqu’après
Madingo-Kayes, mais pour aller à Conkouati, il
vous faudra vous munir d’un 4x4.
„„ AÉROPORT AGOSTINHO NETO
Loin du modernisme de celui de Brazzaville, ce
petit aéroport détone dans le paysage quand
on sait qu’il est emprunté en majorité par une
clientèle d’affaires. A l’arrivée, c’est un peu la
confusion, vous serez contrôlé par la police et
devrez obligatoirement présenter votre carnet de
vaccination internationale avec un vaccin contre
la fièvre jaune à jour (sauf en vol intérieur). Par
contre, il n’y a qu’un seul tapis concentrant
l’ensemble des vols en cours pour récupérer
ses bagages... ce qui implique parfois une très
longue attente pour quitter les lieux ! Néanmoins,
un aéroport flambant neuf a été construit par
la même société chinoise qu’à Brazzaville.
Mais, quelques soucis techniques retardent
son inauguration...
„„ AIR FRANCE
69 avenue Charles de Gaulle
& +242 05 531 21 51 /
+242 22 281 27 19 / +242 06 626 00 00
www.airfrance.cg
mail.cto.pnr@airfrance.fr
A côté du restaurant Le Kactus
203
Ouvert du lundi au vendredi : 8h-12h30 / 14h30-
17h.
Vol direct Paris – Pointe-Noire. Un vol par jour,
tous les jours. Durée moyenne : 7h35.
„„ AVIS CONGO (CFAO MOTORS)
13 rue Côte Matève
& +242 22 294 06 30 / +242 06 832 04 01
www.cfaogroup.com
mbemba@cfao.com
Quartier du port
Ouvert du lundi au vendredi de 7h30 à 12h et
de 14h30 à 18h. Samedi : 8h-12h.
Ici, qualité de service et prestations d’Avis
– partenaire de CFAO Motors, grand groupe
français concessionnaire multi-marques – sont
au rendez-vous dans cette agence située au
cœur de la ville. Les tarifs de location varient en
fonction de la catégorie du véhicule, du nombre
de jours souhaités et du kilométrage envisagé.
Location d’une voiture à la journée a partir de
50 000 FCFA. Possibilité, moyennant supplé-
ment, de prendre un chauffeur (conseillé si vous
n’êtes pas familier de la conduite africaine ou
si vous ne connaissez pas assez la région).
Réservation en ligne.
„„CANADIAN AIRWAYS
Agence de l’aéroport & +242 22 004 63 74
www.canaircongo.com
Ouvert du lundi au samedi de 7h à 17h.
Dimanche : 7h à 12h.
2 rotations par jour entre Pointe-Noire et POINTE-NOIRE ET LE KOUILOU
Brazzaville.
„„ EQUAFLIGHT
A côté de l’aéroport & +242 06 945 70 04
www.equaflight.com
reservationpnr@equaflight.com
Vol mercredi, jeudi et samedi au départ de
Pointe-Noire pour Port-Gentil et trajet quotidien
pour Brazzaville.
© BENOÎT LOGNONÉ
La gare CFCO de Pointe-Noire.
204 Pointe-noire Et Sa Région - Pointe-Noire
„„ EUROPCAR
Route de l’aéroport, Km 4
& +242 05 553 20 80 / +242 06 666 26 26
www.europcar.com
Ouvert du lundi au vendredi de 7h30 à 12h30 et
de 14h30 à 18h.
Entrée de prix avec des véhicules de
petite catégorie à 55 000 FCFA, pick-up
à 117 000 FCFA, 4X4 (type Everest) à
128 000 FCFA, par jour, 60 km inclus. Compte-
tenu des difficultés de transport, il n’est pas
possible de prendre une voiture à Pointe-Noire
et de la laisser à Brazzaville. Réservation en
ligne très conseillée.
„„ TAXI FREGATE
Avenue Vangoula
& +242 05 530 12 80 / +242 06 673 59 70
taxifregate@mtinet.net
Ouvert de 7h30 à 12h et de 15h à 18h.
Location de voiture, 25 000 FCFA pour une
Nissan Pixo, 30 000 FCFA pour une Suzuki
Jimmy, par jour, 70 km inclus, jusqu’à
80 000 FCFA par jour pour un Land Cruiser.
„„ TRANS AIR CONGO
Agence de l’aéroport & + 242 06 626 26 17
www.flytransaircongo.com
Vols pour Brazzaville et vols internationaux pour
Douala, Cotonou et Libreville.
Se déplacer
wwEn taxi. De nombreux taxis circulent en ville.
A tout moment, vous pouvez faire signe à l’un
d’eux si vous souhaitez vous déplacer. Les tarifs
sont clairs : 1 000 FCFA pour n’importe quelle
destination en ville, que ce soit pour aller au fin
fond du port ou à 200 m. Si vous avez du talent,
vous pourrez négocier la course à 700 FCFA,
mais jamais moins. Vers les quartiers, la tarif
© FLORENCE DANNER
Vue sur l’océan au coucher du soleil.
monte à 1 500 FCFA. Vous pouvez également
prendre un taxi à l’heure (3 000 FCFA) ou à la
journée mais négociez serré, notamment sur
les modalités (environ 30 000 FCFA pour faire
l’aller-retour à Diosso).
wwEn cent-cent ou plutôt en 150 devrait-on
dire, si on se réfère au prix de la course ! Il s’agit
de taxis collectifs : vous ne pourrez pas vous
tromper en les empruntant au vu du nombre
de personnes déjà entassées dans la voiture.
Pour connaître sa destination, observez les
gestes du conducteur ou de son second. Un
index pointé vers l’avant, c’est « en ville ». Une
main qui tourne, index en l’air, c’est jusqu’à la
prochaine intersection ou rond-point.
Pratique
Réceptifs
Il existe de nombreuses agences de voyage
en ville, nombre d’entre elles proposent de
petites excursions à la journée ou pendant le
week-end, n’hésitez pas à les solliciter si vous
ne vous sentez pas de partir seul.
„„BOLLORE AFRICA LOGISTICS VOYAGES
Boulevard de Loango
& +242 05 039 67 10
Voir page 16.
„„CONGO’S TRAVEL AGENCY
355 avenue Charles-de-Gaulle
& +242 04 470 05 05
Voir page 16.
„„CTH
Boulevard Moe Kaat Matou
& +242 06 446 17 17
Voir page 17.
Représentations –
Présence française
„„ CONSULAT DE FRANCE
4 allée de Makimba
& +242 06 621 04 04 / +242 06 621 03 03
www.consulfrance-pointe-noire.org
Derrière l’Hôtel Victory Palace
Du lundi au vendredi de 8h15 à 12h30 et le mardi
après-midi de 15h à 16h30. En cas d’urgence,
contacter le + 242 06 636 18 77.
Couvre les territoires de l’ouest du pays : le
Kouilou, le Niari, la Bouenza, la Lékoumou et
bien sûr Pointe-Noire.
„„CONSULAT HONORAIRE DE BELGIQUE
13 avenue Fayette-Tshitembo
& +242 05 533 313 12 /
+242 06 666 070 56
consubel.pnr@gmail.com
206 Pointe-noire Et Sa Région - Pointe-Noire
Argent
Ville internationale oblige, le paiement par carte
Visa n’est plus réservé aux grands hôtels, ceux
des catégories inférieures et de nombreuses
bonnes tables s’y mettent progressivement.
Quoi qu’il en soit, à Pointe-Noire, en ville comme
au quartier, ce ne sont pas les distributeurs de
billets (Visa et Mastercard dans une moindre
mesure) qui manquent ! Le change peut s’effec-
tuer dans les banques ou à l’aéroport, mais
dans la pratique c’est le domaine de quelques
commerçants ouest-africains qui échangeront
volontiers vos euros contre des francs CFA.
N’oubliez pas avant de partir que ces derniers
n’ont pas cours en dehors de la zone franc,
et qu’il est par ailleurs interdit d’en sortir. En
cas de besoin, les transferts d’argent se font
de l’étranger essentiellement par Western
Union, qui a des agences un peu partout dans
Pointe-Noire.
„„ ALLIANZ CONGO ASSURANCES
Résidence Gabriella
Avenue Pembellot
& +242 05 601 12 00
www.allianz-africa.com
allianz.congo@allianz-cg.com
Le n°1 mondial de l’assurance de biens et
responsabilités est présent au Congo depuis
novembre 2011 (Pointe-Noire et Brazzaville).
Leurs services couvrent les particuliers et
professionnels. Allianz Congo bénéficie de
l’expertise d’une équipe expérimentée, de
l’appui du Groupe Allianz et de réassureurs
internationaux de tout premier plan.
„„ BANQUE BCI
Avenue Charles-de-Gaulle
& +242 22 294 10 06 / +242 22 294 10 09
www.bci.banquepopulaire.com
bci@bci.banquepopulaire.com
Agence centrale.
Fait partie du Groupe Banque Populaire (BPCE),
deux autres agences à Pointe-Noire : Grand
Marché et Tié-Tié, toutes équipées de distri-
buteurs de billets.
„„ LA CONGOLAISE DE BANQUE (LCB)
3 avenue Charles-de-Gaulle
& +242 05 310 11 89
www.lcb-bank.com/
Cinq autres agences à Pointe-Noire : Mawata,
Mvoumvou, Lumumba, Mpita et au port.
„„ CRÉDIT DU CONGO
Avenue Emmanuel-Dadet
& +242 22 294 24 00 / +242 05 530 13 10
www.creditducongo.com
Angle avenue Général-de-Gaulle, derrière la
station Total.
Agence centrale.
Trois distributeurs de billets acceptant Visa et
Mastercards. Autre agence : centre-ville (en face
de La Citronnelle, dans l’enceinte du Casino),
Loandjili, Mpita, Tchimbamba et à Grand Marché.
Moyens de communication
Quelques cybercafés en centre-ville, pour un prix
de connexion allant de 500 FCFA à 1 000 FCFA
la demi-heure. La vitesse de connexion n’est
pas toujours la cause de cette disparité de prix,
la climatisation ou la qualité des ordinateurs
pouvant impacter les tarifs. Quoi qu’il en soit,
on est très loin des vitesses de connexion euro-
péennes. Là aussi, il faut être patient quand on
lance une page... Autre solution : de nombreux
restaurants et hôtels proposent le wifi.
„„ ESPACE CYBER SUECO
Centre-ville & +242 05 539 35 39
Ouvert tous les jours de 7h30 à 21h30. 500 FCFA
la demi-heure de connexion, 1 000 FCFA de
l’heure
L’espace cybercafé du Foyer Sueco dispose
d’une quinzaine de postes, plutôt modernes,
avec écrans plats. Possibilité de connecter
son propre ordinateur. Climatisé ou ventilé, en
fonction des moments.
„„ MTCYBERNET
183 avenue Charles-de-Gaulle
& +242 06 667 20 20
www.mtcybernet.com
En face de La Citronnelle
Ouvert tous les jours de 8h à 22h. Le dimanche :
10h-20h. 1 000 FCFA les 30 minutes, 2 000 FCFA
de l’heure (tarif étudiant possible). Impression :
200 FCFA la page (noir et blanc).
Climatisé, 25 postes (dont quelques écrans
plats), possibilité de se connecter avec son
propre ordinateur. Imprimante dernier cri, noir
et blanc et couleur, envoi et réception de fax,
communications internationales.
„„ OFIS
319 boulevard du Général Charles-de-Gaulle
& +242 06 600 00 00
www.yattoo.com
info@ofis-computers.com
Cette société, créée en 2000, a été le précurseur
du développement des nouvelles technologies
de l’information et de la communication (NTIC)
au Congo. C’est actuellement le partenaire de
référence dans les domaines de l’informatique,
de la sécurité électronique, des réseaux &
télécoms, connexions Internet… au Congo,
en Afrique du Sud et Centrale. Yattoo est le
fournisseur d’accès et la marque sous laquelle
la société OFIS commercialise l’accès à internet
dans les zones publiques et privées, à l’aide
de cartes de navigation prépayées, avec les
technologies Wifi et des réseaux filaires.
 Pointe-Noire - Pointe-noire Et Sa Région 207

Santé – Urgences
Curieusement on trouve (presque) tout dans les
pharmacies de Pointe-Noire, le tout sans ordon-
nance. Ne soyez pas tenté par les échoppes de
coin de rue ou sur les marchés qui vendent des
médicaments : ce sont souvent des contrefa-
çons, très dangereuses pour la santé.
CLINIQUE GUÉNIN

62608
„„
107 Avenue Agostino Neto
& +242 05 575 67 73 / +242 22 294 18 86
www.clinique-guenin.com
administration@clinique-guenin.com
En haut de l’avenue Charles-de-Gaulle,
dernière rue à gauche avant le rond-point
Kassaï.
La clinique dispose de tout le matériel et le
personnel médical dont vous pourriez avoir besoin
lors de votre passage au Congo pour tourisme
ou pour des raisons professionnelles : médecins
généralistes, chirurgiens, anesthésistes, urgen-
tistes et de nombreux spécialistes. La clinique
se spécialise également dans les services aux
entreprises, notamment en couverture médicale,
pour la sécurité et l’autonomie des sites on-shore Médecine
ou off-shore (mer, terre, brousse…). Le personnel
de la clinique peut également faire des campagnes Chirurgie
de vaccination, des formations sur les maladies Urgence
tropicales ou sur les premiers secours. Dispose
de toutes les certifications utiles : terre, mer, Spécialités
plongée... Cette clinique peut être aussi bien utile ■■■
pour les personnes résidant (ou de passage) au
Gabon ou en Angola.
Assistance médicale
POINTE-NOIRE ET LE KOUILOU
et technique
„„ CLINIQUE NETCARE, CMC MEDICO
Avenue du Dr Moé-Poaty Couverture
& +242 06 666 69 11 / +242 06 679 39 11
cmcmedico.com sur site On/Off-shore
info@cmcmedico.com ■■■
Derrière Sporafric Agréements Terre-Mer-Air
Ouverture 24h/24 avec un service d’urgence.
Cabinets de consultations en médecine générale et Assurances et rapatriements
spécialistes : dentiste, pédiatre, gynécologue, ORL,
neurologue, cardiologue, chirurgien, anesthésiste,
ophtalmologue, dermatologue, psychologue, sage-
femme. L’équipe de médecins est réputée, majori-
tairement formée en Europe. La clinique dispose
aussi d’un matériel médical moderne : scanner, IRM,
rayons X, électrocardiogramme, mammographie,
échographie, radiographie panoramique, laboratoire
d’analyse et pharmacie.
„„PHARMACIE LA CROIX DU SUD
91 Avenue Charles-de-Gaulle
& +242 22 294 04 46
En face de Burotec 24h / 24 - 7jrs / 7
„„PHARMACIE MAVRÉ
Avenue Charles-de-Gaulle Tél. 05 575 67 73
Proche station service Total administration@clinique-guenin.com
& +242 652 73 73
208 Pointe-noire Et Sa Région - Pointe-Noire
Orientation
Sur le papier, Pointe-Noire ressemble à un
palmier. Des racines qui démarrent de la gare
de voyageurs et de marchandises, tout près de
l’océan, donnant naissance à un tronc solide ;
l’avenue Charles-de-Gaulle, autour de laquelle
s’est construit le centre-ville, où l’on travaille le
jour, s’encanaille la nuit, concentrant l’activité
économique liée au pétrôle au sens large. A
l’ouest de l’avenue, le port et la côte mondaine
en sont ses limites naturelles. A l’est, la voie de
chemin de fer et la côte sauvage. Au rond-point
Lumumba, au nord, l’avenue explose en sept
boulevards qui plongent au cœur de la ville
et des quartiers : le haut du palmier. La cité
congolaise, fourmille aussi, à sa mesure : ici,
pas d’industries, mais du commerce en tout
genre. On s’y amuse beaucoup, aussi : seul
point commun entre les deux « villes ».
Se loger
La distribution du courant et de l’eau étant aussi
aléatoire à Pointe-Noire que dans le reste du
Congo, ne sont mentionnés ici que les hôtels
pouvant assurer à leurs clients le minimum de
confort. Excepté dans la cité, l’offre hôtelière
n’est pas bon marché à Pointe-Noire mais il est
possible de négocier son tarif en fonction de la
durée du séjour. Le parc hôtelier peut parfois
s’avérer complet – visites ministérielles ou
réservation permanente de chambres par les
sociétés pétrolières sont monnaies courantes.
Bien et pas cher
„„ FOYER SUECO
Centre-ville
& +242 05 539 35 39
www.suecocongo.org
ibilasimone@suecocongo.org
24 chambres aux capacités, au tarif et au confort
différent. Avec sanitaires sur le palier à partir
de 10 000 FCFA. Avec sanitaire privé à partir
de 12 000 FCFA, chambre climatisée à partir de
18 000 FCFA. Appartement climatisé : 1 chambre
30 000 FCFA, 2 chambres 40 000 FCFA.
Restauration à partir de 2 000 FCFA.
Voici le bon plan pour séjourner au centre-
ville de Pointe-Noire à prix abordable. Ancien
foyer du Centre de coopération suédois, d’où le
nom Sueco, il est aujourd’hui géré par l’Eglise
Evangélique du Congo. Ici se côtoient familles
se rendant à un mariage, militaires de passage,
jeunes du monde entier en mission humanitaire ;
le centre accueille donc tous les voyageurs.
Les chambres sont très rudimentaires, rela-
tivement propres : préférez, dans la mesure
du possible celles aux sanitaires privées et
climatisées. Réservations indispensables et le
plus tôt possible car le foyer est très souvent
complet.
„„ LE FREDANTO
Quartier Tchiali
& +242 05 553 37 50
En direction de Madingo Kayes
Chambres de 10 000 à 15 000 FCFA.
Petit hôtel, construit de plain-pied autour d’un
jardin tropical. Un peu à l’écart de l’axe principal,
l’établissement est au calme. Souvent complet
car l’hôtel est utilisé pour les longs séjours.
„„ HÔTEL LAURIA ATLANTIC
73 avenue Schoelcher, quartier Grand
Marché
& +242 05 531 16 84
hlauria2@yahoo.fr
31 chambres et suites de 35 000 à 50 000 FCFA,
petit déjeuner compris. wifi.
Situé au cœur de la cité, l’hôtel Lauria dresse ses
cinq étages au-dessus du grand marché dans
un quartier très populaire, grouillant d’activité
de jour comme de nuit. Les chambres sont
sobres, fonctionnelles (baignoires, TV Canal
sat, climatisation), assez propres. Elles ont été
récemment rénovées.
„„ LE RAPHIA GUEST HOUSE
Quartier Songolo
& +242 04 427 50 42
Chambres de 30 000 à 40 000 FCFA.
25 000 FCFA pour les longs séjours. Petit
déjeuner compris, restauration sur commande.
Wifi.
Cet établissement, légèrement excentré, à
15 min du centre est sans doute l’un des
meilleurs rapports qualité-prix de la ville.
Dans un petit écrin fleuri, les chambres de
plain-pied possèdent tout le confort nécessaire
(bonne literie, bureau, penderie, climatisation,
lit double). La décoration est de bon goût.
La majorité du mobilier est fabriquée par des
artisans locaux. Une paillote centrale et un
restaurant avec terrasse extérieure accueillent
les clients pour se restaurer ou pour prendre
un verre, au calme. La propriétaire est très
accueillante, mais les soucis de compréhension
avec l’équipe sont fréquents.
Confort ou charme
„„ LE GUEST HOUSE
13 avenue Barthélémy-Boganda
& +242 06 920 40 10 / +242 05 920 40 10
www.leguesthouse.com
reservation@leguesthouse.com
A 100 m du Migitel, centre-ville
30 chambres et suites de 42 000 à 85 000 FCFA.
Petit déjeuner : 5 000 FCFA, menu complet, sans
boisson : 13 000 FCFA.
 Pointe-Noire - Pointe-noire Et Sa Région
Lodge
Un havre de paix au coeur de la ville - Chambres insonorisées - Wifi
Restaurant - Salle de fitness - Buanderie express
www.hotel-kactus-lodge.com
Tél. +242 06 600 00 73 / +242 05 500 00 73
Dans une grande villa, au cœur d’un charmant
jardin, le Guest House semble en apparence le
cadre idéal pour séjourner en plein centre-ville.
Hélas, les chambres au confort sommaire,
plutôt défraîchies malgré la TV satellite, le wifi
et la climatisation ne sont pas à la hauteur des
tarifs affichés.
„„ HÔTEL AZUR INTERNATIONAL
54 avenue N’Teta
& + 242 05 706 68 42 / +242 22 294 23 85
www.hotelsazur.cg/azur
reservation@hotelazurinternational.cg
64 chambres à partir de 51 000 FCFA. Suites
à 200 000 FCFA. Petit déjeuner 8 900 FCFA.
Climatisation, TV, wifi.
Sur la Côte Sauvage, l’un des premiers hôtels
de Pointe-Noire souffre de l’usure du temps et
ressemble désormais davantage à un motel
qu’à un grand établissement. Réception et bar
défraîchis, les chambres restent propres et
bien équipées, mais vieillottes. Le tarif peut
être facilement négocié. Le bon point de cet
établissement reste sa grande piscine rénovée
et son jardin taillé au cordeau qu’il partage avec
son petit-frère, Le Gilberts, un établissement tout
neuf, aux standard européens. De l’autre côté
de la route, l’Abri Côtier, le restaurant de l’hôtel,
est une large paillote en bord de plage, agréable.
„„ HÔTEL DU PORT
77 rue Georges-Dumont
& +242 05 598 11 10 / +242 06 535 32 34
hotelduport@gmail.com
Chambres standards de 35 000 à 50 000 FCFA,
Chambres luxes de 55 000 à 65 000 FCFA, Suite
à 100 000 FCFA. Petit déjeuner, 5 000 FCFA. Wifi.
Ouvert à l’été 2014, cet hôtel implanté dans un
ancien immeuble réhabilité est fait de couloirs
et de dédale de carrelage blanc lui donnant un
209
style original, plutôt agréable. Situé à l’écart de
l’agitation du centre-ville, il n’en est pas moins
qu’à 200 m à pied, dans un quartier tranquille.
Les chambres sont propres, décorées sobrement
dans des tons beiges avec des couettes
assorties très printanières. Les chambres luxes
sont composées en réalité de deux chambres
distinctes et d’un petit salon attenant, un bon
rapport qualité-prix pour les familles ou pour
les voyageurs en groupe. Mention spéciale aux
toilettes de cet établissement : un trône en
faïence imposant et décoré avec des peintures
et dorures qui tranche avec la sobriété du reste POINTE-NOIRE ET LE KOUILOU
de la chambre, à voir !
„„ HÔTEL HILARY
Route de l’aéroport
& +242 06 648 82 45 / +242 04 444 24 67
www.hilaryhotel.com
hilaryhotel@yahoo.fr
Chambres à 30 000 et 40 000 FCFA. Suites
à 60 000 et 75 000 FCFA. Appartements,
1 chambre à 100 000 FCFA, 2 chambres à
150 000 FCFA. Petit déjeuner à 5 000 FCFA.
Plats aux alentours de 10 000 FCFA. Wifi.
L’hôtel Hilary est une bonne solution pour ceux
qui veulent être à proximité de l’aéroport. Les
chambres « premier prix » au confort standard
valent le coup. L’hôtel possède un restaurant
autour d’une petite piscine et une salle de sport.
„„ HOTEL KACTUS LODGE
Avenue Général de Gaulle
& +242 06 600 00 73 / +242 05 500 00 73
www.hotel-kactus-lodge.com
info@hotel-kactus-lodge.com
13 chambres à 75 000 FCFA/nuit incluant une
bouteille d’eau par jour, accès à internet, à une
petite salle de sport, buanderie. TV satellite,
climatisation. Petit-déjeuner : 6 000 FCFA.
210 Pointe-noire Et Sa Région - Pointe-Noire
Situé au dessus du restaurant éponyme, l’hôtel aux
petites chambres confortables et bien aménagées
est une belle adresse pour un séjour à Pointe-
Noire. D’abord pour sa position, ultra-centrale,
depuis laquelle on peut observer à sa guise le
va-et-vient de l’avenue (l’isolation est très bien
assurée), que ce soit de sa chambre, du grand
salon TV ou de la terrasse sur le toit. Ensuite la
qualité de ses infrastructures : chambres très
propres, petite salle de bain avec douche très
fonctionnelle, télévision satellite, climatisation
et un service express de buanderie très appré-
ciable : on dépose son sac de linge sale le matin
et on le récupère vers 16h fraîchement lavé et
repassé ! L’hôtel est essentiellement fréquenté
par des expatriés à missions variables, de toutes
nationalités, l’occasion de lier des liens avec des
habitués de l’Afrique. Accueil très sympathique et
accès direct au restaurant du rez-de-chaussée
par une porte privée, que demander de plus !
„„ HÔTEL MIGITEL
90 avenue du Général-de-Gaulle
& +242 05 574 36 36 / +242 06 564 99 52
www.hotelsazur.cg
hotelmigitel@yahoo.fr
Au centre-ville
49 chambres et suites, de 48 000 FCFA la
simple, 53 000 FCFA la double à 63 000 FCFA
la suite. Climatisation, TV satellitaire et wifi. Petit
déjeuner à 5 200 FCFA.
Hôtel pour une clientèle d’affaires de longue
durée, cet établissement donnant sur l’avenue
principale est un grand classique de Pointe-
Noire. Il appartient aux mêmes propriétaires
que l’Hôtel Azur International et Le Gilbert’s.
Les chambres ne sont pas toutes de même
qualité, visitez avant de vous installer.
„„ LOGIS MANTHEY
Entre la côte sauvage et le wharf
& +242 06 655 44 31 / +242 05 580 15 80
hotellogismanthey@live.fr
18 chambres à 55 000, 65 000 et 80 000 FCFA.
Suite à 125 000 FCFA. Petit déjeuner compris.
Plats aux alentours de 8 000 FCFA.
Véritable villa de charme, le logis Mantheys
se démarque par sa décoration sud-africaine
d’antan, sa petite piscine et sa situation, à deux
pas de la mer. L’hôtel ressemble davantage à une
chambre d’hôtes, l’atmosphère est tout parti-
culièrement calme et agréable. Les chambres
sont très confortables. Néanmoins, préférer
celles à l’étage qui ont vue sur la mer.
„„RÉSIDENCE SAINT-JACQUES
(CENTRE-VILLE)
Centre-ville & +242 05 512 22 98
www.hotels-saintjacques.com
centreville@hotels-saintjacques.com
Proche du Consulat d’Italie
7 chambres de 31 000 FCFA, 41 000 FCFA et
51 000 FCFA.
Petit hôtel de centre-ville (même propriétaire
que celui la Résidence Saint-Jacques bord de
mer), aménagées autour d’une piscine. Souvent
complet, pensez à réserver !
„„ RÉSIDENCE ST JACQUES
(BORD DE MER)
146 Avenue Ngueli Ngueli
& +242 05 530 26 10
www.hotels-saintjacques.com
centreville@hotels-saintjacques.com
Derrière le Wharf
18 chambres et suites de 55 000 à 85 000 FCFA.
Hôtel de charme construit en bordure de mer
avec un accès direct à la plage, il bénéficie de
toutes les commodités en vigueur : TV satellite,
wi-fi, climatisation, room service, coffre-fort,
etc. Un jardin très fleuri autour d’une petite
piscine donne à cette résidence un calme et
une sérénité de bon aloi. Préférez néanmoins
les chambres ou suites avec vue sur la mer, les
autres manquant parfois de lumière. Accueil
très sympathique et professionnel.
Luxe
„„ ATLANTIC PALACE HOTEL
Avenue Charles-de-Gaulle
& +242 06 670 07 00 / +242 22 294 11 11
www.atlanticpalacecongo.com
info@atlanticpalacecongo.com
106 chambres de 185 000 FCFA (standard),
220 000 FCFA (luxe), 267 000 FCFA (prestige).
Petit-déjeuner : 10 000 FCFA. Piscine, salle
de gym, wifi.
Au cœur du centre-ville, l’Atlantic dresse son
imposante bâtisse, à l’architecture plus proche
d’un centre commercial que celle d’un palace
contrastant avec son immense lobby aux
lustres imposants et au marbre à volonté, à la
façon dubaïote. Les chambres sont classiques,
propres, à la décoration soignée bénéficiant de
toutes les commodités. L’intérêt de cet hôtel est
surtout dans sa piscine, semi-olympique, et son
immense jardin, loin de l’agitation et du bruit.
„„ ELAIS HÔTEL ET BUSINESS CENTER
Avenue Charles-de-Gaulle
& +242 05 511 84 84 / +242 22 294 12 51
www.hotelelais.com
info.pn@elais.com
191 chambres de 105 000 à 160 000 FCFA.
Appartements de 140 000 FCFA à 350 000 FCFA
(2 chambres). Petit déjeuner : 10 000 FCFA.
10 salles de réunions/conférences, open space
à 15 000 FCFA/jour et location de bureau à
55 000 FCFA/jour. Piscine, tennis, salle de
fitness, wifi. 2 salles de restaurant et 3 bars.
Dans un grand parc de 2,5 hectares, l’hôtel
 Pointe-Noire - Pointe-noire Et Sa Région 211

étend ses 3 bâtiments : côté « tour », là où les

chambres sont les plus récentes, mais plus
petites ; côté piscine où les chambres sont plus
anciennes, mais rénovées, toutes sont équipées
confortablement ; côté business center, bâtiment
flambant neuf, spécialement conçu pour sa
clientèle d’affaire, comprenant des salles de
réunions, des bureaux à louer et un open space
de travail. Le très vaste hall d’accueil est aussi
éclatant, un vert pomme ultra flashy, que son bar
attenant est rouge carmin, donnant à l’ensemble
une modernité inattendue. L’hôtel, situé au
cœur du centre-ville, reste bien protégé de la
circulation et des regards. Mention spéciale aux
tableaux très originaux, aux jardins superbement
fleuris et à la piscine très agréable.
„„ HÔTEL AZUR LE GILBERT’S ♦ 191 chambres 4*
& +242 06 657 30 30
www.hotelsazur.cg ♦ 2 Restaurants
resa@hotelazurlegilberts.cg ♦ 3 Bars
Chambres de 111 000 FCFA (standard),
131 000 FCFA (prestige), 181 000 FCFA (suite ♦ Salles de séminaire (500 places)
junior), 251 000 FCFA et 351 000 FCFA (suite ♦ Piscine
présidentielle). Petit déjeuner : 8 900 FCFA. ♦ Tennis
Petit frère de l’Hôtel Azur International avec qui
il partage jardin et piscine rénovée, le Gilbert’s, ♦ Salle de fitness
ouvert en septembre 2012 allie modernité et ♦ Business Center
confort : un grand hall gris et rouge design, des
chambres prestiges assez grandes, au mobilier ♦ 2.5 hectares de jardin
fonctionnel, grandes salles de bains mais surtout ♦ Parking
avec une très belle vue sur la mer, qui embrasse
toute la Côte Sauvage. Leur décoration est sobre
POINTE-NOIRE ET LE KOUILOU
(peut-être un peu trop ?). Par contre, évitez si
vous le pouvez les chambres standards, elles
ne possèdent aucune vue intéressante.
„„ HÔTEL PALM BEACH
Côte sauvage
& +242 05 713 33 33 / +242 05 712 22 22
palmbeachhotel2003@yahoo.fr
69 chambres et suites de 80 000 à 150 000 FCFA,
suites de 200 000 à 350 000 FCFA.
Face à l’océan, le Palm Beach compte parmi
les grands hôtels de Pointe-Noire depuis de
nombreuses années. Réparties sur plusieurs
bâtiments, les chambres donnent soit sur le
jardin, soit sur la mer. Préférez, si c’est possible,
celles construites dans la récente « extension » :
plus modernes, plus confortables (certes plus
chères aussi), elles restent globalement plus
agréables. L’hôtel se caractérise aussi par son
gros toboggan se jetant dans sa grande piscine :
le paradis pour les plus jeunes !
Boulevard Général de Gaulle
„„ L’ORCHIDÉE HÔTEL
Pointe-Noire
Avenue de l’Emeraude
& +242 22 294 19 19 / +242 05 511 84 84
+242 04 444 11 11 / +242 06 883 05 05 info.pn@hotelelais.com
www.lorchideehotel.com www.hotelelais.com
lorchideehotel@yahoo.fr
212 Pointe-noire Et Sa Région - Pointe-Noire
A quelques pas de l’Avenue Général-de-
Gaulle
36 chambres de 95 000 FCFA (standard),
135 000 FCFA (deluxe), 155 000 FCFA
(supérieur), 195 000 FCFA (panoramic),
290 000 FCFA (executive). Petit-déjeuner et
wifi inclus. Carte visa acceptée.
Dans un immeuble aux allures (faussement)
coloniales, mais plutôt bien fait, un établis-
sement « tout en un » à la mode du Congo :
au rez-de-chaussée une très bonne pâtis-
serie-chocolaterie « à la française » de type
salon de thé, doublée d’un snack pour une
petite restauration rapide (sandwich, plat du
jour à 5 000 FCFA changeant tous les jours,
pizzas correctes) et d’un bar à shicha attenant.
Dominant l’ensemble, un hôtel moderne de
quatre étages, aux chambres spacieuses toutes
équipées, à la décoration classique sur fond
beige et blanc avec de belles salles de bain avec
baignoire surélevée. Une piscine « suspendue »
a vu récemment le jour, elle renforce la beauté
du lieu. Petit bémol : l’hôtel ne dispose pas
d’ascenseur et les escaliers sont (très) raides !
Service attentif dans l’ensemble.
„„ VICTORY PALACE
23 Avenue Bouvanzi
& +242 06 654 20 20 / +242 06 660 88 88
www.victorypalace-congo.com
hotelvictorypalace@yahoo.fr
A quelques pas de l’avenue Charles de Gaulle
46 chambres de 195 000 FCFA (executive),
290 000 FCFA (suite junior) et 400 000 FCFA
(suite prestige). Duplex à 130 000 FCFA. Petit-
déjeuner, Jacuzzi, hammam, saunas et wi-fi
inclus. Deux restaurants ouverts de 6h à 23h,
un piano-bar. Navette gratuite aéroport.
Au cœur du centre-ville, dans une ruelle calme,
en retrait de l’artère principale, se dresse
fièrement le Victory Palace, une bâtisse datant
des années 30 – l’un des plus vieux hôtels du
Congo. Dès les portes en bois franchies, le
charme du style colonial agit : haut plafond,
lustres brillants, grand escalier majestueux
orné de bois. Ce classicisme s’étend dans les
chambres, ultra-confortables aux salles de
bains gigantesques sans pour autant oublier la
modernité : télévision grand écran, climatisation,
blanchisserie et service impeccable... tout y
est. Mention spéciale aux « duplex » – des
chambres plus modernes, de type appart-hôtel
avec un petit salon, une mini-cuisine et une
chambre en mezzanine – propres, fonctionnels
et bien aménagés : le service d’un palace pour
le prix d’une chambre classique ailleurs. Depuis
deux ans, le Victory Palace, sous l’impulsion
de son jeune et audacieux directeur général,
s’est engagé dans un processus progressif de
rénovation complet, comprenant la façade, les
jardins, certaines chambres, ambitionnant même
de construire une piscine à débordement. En
attendant, depuis le bar et le restaurant de sa
terrasse suspendue – au pied de laquelle vous
attendent hammam et sauna – profitez du point
de vue unique sur la ville, splendide !
„„ VILLA ANTONETTI
Proche avenue Charles-de-Gaulle,
derrière immeuble CNSS
& +242 05 535 44 09 / +242 06 935 44 09
villa.antonetti.2014@gmail.com
18 chambres de 150 000 à 230 000 FCFA.
Piscine, terrain de pétanque, wifi. Plats aux
environs de 10 000 FCFA.
En plein cœur du centre-ville, cette villa luxueuse
bénéficie d’un calme étonnant. Les chambres
de plain-pied sont réparties autour d’un jardin
paysagé. La décoration est magnifique et le
confort impeccable. La villa possède différentes
salles de restaurants, dont une sous une paillote
en bord de piscine. On y vient aussi pour sa
cuisine, la gastronomie française est au rendez-
vous. L’accueil est chaleureux et professionnel.
„„ VILLA MADIBA
Côte sauvage
& +242 06 620 66 66 / +242 05 500 20 00
www.villamadiba.com
info@villamadiba.com
26 chambres de 130 000 à 195 000 FCFA
et suites de 325 000 à 590 000 FCFA. Petit-
déjeuner : 12 000 FCFA. Piscine, cours de tennis,
wi-fi illimité. Hôtel non-fumeur.
En décalage avec ce que l’on trouve à Pointe-
Noire, la Villa Madiba impressionne avec sa
façade de verre et d’acier se dressant face à
l’océan. Et la surprise continue à l’intérieur :
atrium design constellé d’étoiles, chambres
agréables à la décoration sobre mais raffinée
(attention cependant, elles ne donnent pas toutes
sur la mer), service haut de gamme, piscine et
jardin très bien entretenus. L’ensemble, au
luxe discret, laisse un goût et une sensation
agréables. Si les tarifs restent élevés, n’hésitez
pas à découvrir cet endroit hors norme le temps
d’une pause déjeuner ou dîner (cuisine française,
congolaise et japonaise) ou simplement pour
prendre un verre, vous ne le regretterez pas.
Se restaurer
Sur le pouce
„„ FOOD FACTORY
Avenue Charles-de-Gaulle
& +242 05 366 68 68 / +242 06 474 78 11
Ouvert 24h/24h. Livraison 1 000 FCFA. Snack
à partir de 1 500 FCFA. Menu complet à
5 000 FCFA.
 Pointe-Noire - Pointe-noire Et Sa Région
Des burgers aux paninis en passant par des
galettes salées, ce snack propose une nourriture
plutôt bonne et qui a l’avantage d’être ouvert
24h/24h, une première à Pointe-Noire.
„„ MY GELATO
25 avenue Emmanuel-Dadet
& +242 05 346 05 05 / +242 06 921 33 01
Snacks entre 2 500 et 5 000 FCFA. Formules
aux alentours de 5 000 FCFA. Pot de glace et
crêpe entre 1 500 et 3 500 FCFA.
En dehors des burgers et sandwichs, My Gelato
propose de très bonnes glaces, en pot, en cornet
ou en barquette pour les plus gourmands. Salle
climatisée à la déco moderne ou petite terrasse
extérieure (un peu bruyante). Livraison possible.
„„ SI BON !
Avenue Nguéli-Nguéli & +242 06 431 45 45
abousalehhhh@gmail.com
Après Tractafric, ou après les rails
et avant l’hôtel Aauz
Ouvert 7j/7.
C’est effectivement si bon de passer par là...
Que cela soit des pizzas, paninis, sandwich,
shawarma ou même burgers, tout est fait pour
que vous puissiez être servis rapidement et
avec le sourire. Le lieu est très propre et bien
décoré. L’enseigne dispose d’une salle pour fêter
anniversaire et autre événements.
Pause gourmande
„„ LA CITRONNELLE
Avenue Charles-de-Gaulle
& +242 22 294 33 33
Ouvert toute l’année, tous les jours.
Partie intégrante du paysage ponténégrin, la
Citronnelle est un lieu de rencontre incontour-
nable – le plus souvent d’affaires – et un bon
repaire pour ceux qui viennent de débarquer en
ville. C’est surtout une très bonne boulangerie-
pâtisserie, avec un large choix de viennoise-
ries. Sa terrasse sur l’avenue vous permettra
d’observer le va-et-vient de la rue, même si le
brouhaha général ne facilite pas les conversa-
tions : dans ce cas, préferez l’intérieur et sa
grande salle climatisée.
„„PAIN DE SUCRE
Avenue Charles-de-Gaulle
En face de l’hôtel Elais
& +242 06 605 33 33
Ouvert tous les jours de 6h30 à 21h, excepté le
dimanche, ouverture à 7h.
Comme sa grande sœur de Brazzaville, la
boulangerie-pâtisserie Pain de Sucre fait le
bonheur des amoureux de la baguette française,
des viennoiseries, gâteaux, glaces et café
expresso. A Pointe-Noire, l’établissement
possède une grande terrasse ombragée.
213
„„ PHENICIA
Avenue Raymond Poincaré
& +242 05 672 88 83
Ouvert toute l’année, tous les jours. Comptez
5 000 FCFA en moyenne pour un plat à la carte.
Le Phenicia est avant tout une pâtisserie au
très large choix de gâteaux aux proportions
généreuses : de quoi rassasier les affamés à
tout petit prix.
Avec sa terrasse ombragée donnant sur une
rue à l’écart de l’artère principale, il est une
alternative agréable à ses concurrents. Petite
restauration complémentaire.
Bien et pas cher
„„ CHEZ ANDRÉAS
Grand Marché, « sur mardi »,
après la mosquée
Ouvert tous les jours à partir de 19h. Plats entre
1 000 et 5 000 FCFA.
Nganda togo-congolais, tous les taxis
connaissent. Possibilité de dîner bien et pas
très cher dans une ambiance locale. Grande
terrasse à l’arrière, marchands ambulants,
clowns… On y mange saucisses, poulet, poisson
braisé, accompagnés de bananes plantain, de
manioc ou de riz. Le service est un peu long mais
les bières ne coûtent pas cher pour patienter…
LOVING HUT
„„
Rue N’Djeno
Centre-ville, en face de l’hôtel Elais POINTE-NOIRE ET LE KOUILOU
& +242 05 665 63 21
Ouvert tous les jours de 11h à 22h, excepté le
dimanche, ouverture à 17h. Le midi, plats du jour
à 3 500 FCFA. A la carte, plats entre 5 000 et
8 000 FCFA. Livraison gratuite
Restaurant végétalien et vietnamien. Cadre
agréable et travaillé, on s’y sent bien malgré la
route. Idéal pour le midi, si on veut manger léger
et autre chose que congolais. Les gâteaux sont
bons. L’équipe est particulièrement souriante.
„„ LA MAIN GÉNÉREUSE
Grand marché, proche du rond-point du
gorille
Ouvert tous les jours midi et soir sauf le
dimanche. Plats entre 1 500 et 3 000 FCFA.
Seul un petit panneau sur la rue indique ce
nganda. Situé dans une cour intérieure, à l’écart
de la frénésie du grand marché, il est principa-
lement composé d’une grande paillote. Cuisine
sénégalo-congolaise et plats très copieux tels
que le tiep, le mafé ou encore le poulet yassa.
Pour se désaltérer, les jus de bissap et de
gingembre sont conseillés. L’accueil est chaleu-
reux, l’ambiance très locale, c’est le repaire des
travailleurs du quartier. Parfait pour un repas
du midi à tout petit prix.
214 Pointe-noire Et Sa Région - Pointe-Noire
„„ LE PACHA
Rue N’Djeno
& +242 06 675 55 55
En face de l’entrée de l’hôtel Elaïs
Ouvert tous les jours de 10h à 24h. Snacks
à partir de 2 500 FCFA. Plats entre 7 000 et
10 000 FCFA. Livraison + 1 000 FCFA.
Shawarmas et autres spécialités libanaises,
burgers sur place ou à emporter. A noter le
restaurant attenant, qui offre une cuisine
identique mais plus élaborée, avec plus de
choix à des tarifs très différents.
„„ LA PÉTANQUE
Avenue François-Charles
Centre-ville, en face de l’évêché
& +242 05 570 27 05
Ouvert tous les jours, de 9h à minuit. Plat du
jour entre 2 000 et 4 000 FCFA.
Ce fut d’abord un simple container posé sur le
bas-côté d’une rue. C’est de cette manière que
démarrent beaucoup de restaurant et nganda.
Puis l’établissement s’est construit petit à petit :
ajout d’une terrasse carrelée, salle contiguë,
deuxième terrasse. C’est aujourd’hui un restau-
rant à la carte classique : poulet, boulettes de
viande, bouillons, poissons...
„„ POULET ROYAL
Proche avenue Charles-de-Gaulle, derrière
« Pain de sucre » & +242 06 664 25 41
Ouvert du lundi au samedi pour le service du
midi. Plats aux alentours de 3 000 FCFA. Poulet
à emporter à 4 000 FCFA.
Une bonne adresse en plein centre-ville pour
manger congolais. Le cadre est très simple,
tables en bois, restaurant ouvert sur l’extérieur,
un peu à l’écart de la route. Le poulet et le riz
y sont excellents, attention les portions sont
généreuses. Mention spéciale pour le service
qui est plutôt rapide !
© FLORENCE DANNER
Un pêcheur rangeant ses filets au milieu des pirogues.
Bonnes tables
„„ ABRI COTIER
Côte sauvage
& +242 05 557 66 80
Face à l’Hôtel Guilbert’s
Ouvert toute l’année, tous les jours. Menu du jour
(entrée, plat, dessert) à 9 900 FCFA.
Dans cette grande et belle paillote directement
posée sur la plage, on profite de la vue sur la
mer en sirotant un bon cocktail. On peut aussi
s’installer plus encore en avant, sur des canapés
confortables ou des chaises de bar sur une
petite terrasse.
„„ CHEZ BEA
Avenue Schoelcher
& +242 05 553 37 42
A 100 m du rond-point du Gorille,
sur la gauche
Ouvert de 17h à minuit, tous les jours. Poisson
à 8 000 FCFA environ.
Restaurant congolais au cadre simple et propre.
Les poissons grillés sont savoureux : demandez
au cuisinier de vous montrer ceux du jour. Le
prix est fonction de la taille. Un poisson pour
deux peut largement suffire, c’est copieux. Les
accompagnements sont classiques, bananes
plantain, manioc, riz…
„„ CHEZ GASPARD
Avenue Moe-Makasso
Quartier Grand marché
Ouvert tous les jours de 12 à 15h et de 17h à 24h.
Poissons braisés aux alentours de 8 000 FCFA.
Incontournable pour qui veut goûter la cuisine
locale, Gaspard est une institution. Ici, pas de
carte mais des plats inscrits à l’ardoise, 5 à
6 par service, qu’une préposée efface au fur et à
mesure de l’avancée des commandes. N’arrivez
donc pas trop tard si vous voulez choisir les
 Pointe-Noire - Pointe-noire Et Sa Région
mets les plus prisés : poissons braisés, soles
grillées ou liboké.
Il restera toujours de l’excellent saka saka ou
de la viande marinée. Si vous ne craignez pas la
chaleur, choisissez la cour intérieure carrelée et
ornée de peintures colorées, plus pittoresque.
Pour les irréductibles, salle fermée et climatisée.
Service agréable.
„„ DERRICK
Avenue Massafi
Village des voiliers
& +242 06 660 26 00
Ouvert tous les jours midi et soir. Menu à
9 000 FCFA pour les personnes extérieures
à l’entreprise.
Historiquement, c’est le restaurant des salariés
du pétrolier Total. Cependant, il est possible d’y
manger moyennant un supplément sur l’addition.
Cuisine occidentale, restaurant en bord de mer
sous une paillote en dur. Idéal pour le midi,
entrée plat dessert, c’est rare au Congo ! La
carte reste globalement très abordable et les
pizzas sont plutôt bonnes. Les installations,
terrain de volley et piscine, sont réservées aux
salariés Total en cas d’affluence. Il est possible
de les utiliser (surtout le terrain de volley) s’il
n’y a pas foule.
„„ LE KACTUS
Avenue Charles-de-Gaulle
& +242 05 564 50 25
En face de la station Total
Restauration non-stop, ouvert tous les jours de 8h
à 23h. Petite restauration à partir de 2 500 FCFA,
plats à partir de 7 000 FCFA. Livraison à domicile.
Ici, c’est simple, bon et très abordable : vaste
carte allant de la salade composée à l’omelette,
du burger et de la pizza à une cuisine plus
élaborée à base de grillades (viandes toujours
de très bonne qualité). Que l’on choisisse la
terrasse, la salle (très) climatisée ou le bar
central, ultra convivial telle une case en pleine
brousse, on croise au Kactus une clientèle
bigarrée, entre expatriés en transit et Congolais
amateurs. Peu de chance de dîner sans vous
faire de nouveaux ami(e) s, de quoi, peut-être
vous faire changer de regard sur la ville. Une
adresse incontournable de Pointe-Noire.
„„ LA PYRAMIDE
Côte sauvage
& +242 22 294 28 27 / +242 05 533 89 59
Bar-restaurant. Ouvert tous les jours sauf le
lundi de 10h à minuit. Fermeture annuelle en
juillet. Plat du jour à 9 000 FCFA.
Passé la porte de ce jardin tropical planté face
aux rouleaux de l’Atlantique, on entre dans un
environnement mélangeant les styles d’Afrique
et d’Indonésie. La Pyramide est un des premiers
établissements à s’être implanté sur la côte
215
sauvage il y a une vingtaine d’années, ce qui
explique la hauteur des cocotiers. Une clientèle
cosmopolite se partage une cuisine internatio-
nale basée sur de nombreuses grillades, viandes
et poissons et une carte sans cesse renouvelée,
à prix raisonnables. Pour les plus sportifs,
Patrick, propriétaire et originaire des lieux, se
fera une joie de vous initier à la pratique du surf.
„„ CHEZ SIMON
Avenue du Dr Moé-Poaty
Centre-ville
& +242 06 474 74 74
Ouvert tous les jours de 11h à minuit. Plats entre
6 000 et 12 000 FCFA.
Restaurant de spécialités libanaises et occiden-
tales. Le lieu est très agréable, en extérieur, et
protégé de la pluie et du soleil par un toit en
bois. L’ambiance y est douce et reposante :
petit bassin et verdure. Musique d’ambiance
live certains soirs du week-end. On y mange
libanais bien sûr, l’assiette de mezze est un
délice. Service rapide et professionnel.
„„ LA SOURCE DU VILLAGE
Avenue Agostinho-Néto
Centre-ville
& +242 06 678 33 90
Dernière rue à gauche juste avant le rond-
point Kassaï (avant la clinique Guénin)
Ouvert tous les jours de 8h à 23h, sauf le
dimanche. Buffet à volonté le midi : 8 000 FCFA.
Plats à la carte entre 4 000 FCFA et 8 000 FCFA. POINTE-NOIRE ET LE KOUILOU
Cuisine africaine au sens large, qui fait la part
belle à toutes les saveurs du continent, dans
deux salles climatisées, que l’on peut découvrir
dans sa formule buffet à volonté. Mais la Source
du Village doit surtout sa réputation à la qualité
de sa cuisine éthiopienne : on peut donc y
manger des des goret goret (crevettes légè-
rement pimentées) et autres viandes servies
sur une pierre chauffée, le tout accompagné
de traditionnelles ingera (galette éthiopienne
qui remplace le pain). Accueil sympathique.
„„ SOUS LES MANGUIERS
176 avenue Linguessi-Tchikaya
Quartier Mpita, a côté du clup hippique
& +242 22 294 17 08 / +242 05 781 56 16
Ouvert tous les jours midi et soir. Plats aux
alentours de 8 000 FCFA
Restaurant franco-congolais, les spécialités sont
les produits de la mer, poisson, gambas, avec
pour accompagnement des mets congolais : le
saka-saka, spécialité du pays qui est très bon,
tout comme l’oseille. Attention, le poisson se
paie au poids, gare aux surprises sur l’addition.
Le restaurant s’articule autour d’un bar, d’une
paillote et d’une salle à l’intérieure. La cadre
est agréable et l’accueil chaleureux.
216 Pointe-noire Et Sa Région - Pointe-Noire
Luxe
„„ L’ARBALÈTE
Avenue Denis Ngoma
& +242 05 557 38 26
Perpendiculaire droite à l’avenue Charles-de-
Gaulle après l’entrée principale de hôtel Elaïs
Ouvert de 11h30 à 15h, puis de 19h à 23h30.
Fermé le samedi midi, le dimanche et le lundi
midi. Plats entre 10 000 et 15 000 FCFA.
Un petit bar pour boire l’apéritif, deux petites
salles boisées à la décoration délicieusement
rétro pour passer à table qui nous rappelle que
l’essentiel est dans l’assiette... et tout y est : une
belle carte de cuisine française traditionnelle où
se côtoient cailles, magrets, foie gras, cuisses
de grenouilles, sole aux amandes ou bien pavé
de bœuf à l’épaisse couche d’échalotte fondante,
parfaitement cuit. Autre spécialité de la maison
après les viandes : le gratin de papaye, un
véritable délice. A ce ravissement, s’ajoute
une carte des vins avenante et la gentillesse
et la prévenance des propriétaires des lieux.
L’Arbalète mérite et confirme sa réputation d’être
l’un des meilleurs restaurants de Pointe-Noire,
sans pour autant casser sa tirelire, ce qui ne
gâche vraiment rien.
„„ IL PEPE NERO, LA VILLA
21 rue de l’Emeraude
& +242 06 899 39 59
Ouvert tous les jours de la semaine le midi
et le soir, excepté le mercredi soir. Fermé le
dimanche. Pâtes à partir de 9 500 FCFA, ravioles
et gnocchis à partir de 10 000 FCFA, poisson et
viande, environ 12 000 FCFA.
Comme son nom l’indique, ce restaurant est
100 % italien. La spécialité, les pâtes bien
entendu, mais aussi le tiramisu... Comme en
Italie, les assiettes sont bien copieuses ! La
carte de suggestion change régulièrement,
quelques vins italiens sont proposés. Le cadre,
non ostentatoire est agréable et le service
très correct.
„„ CHEZ WLADIMIR
107 avenue N’teta
Derrière la gare, après les rails, sur la droite
A côté du Jean-Pierre Hôtel
Ouvert tous les jours de 12h à 16h et de 18h
à 22h, sauf le dimanche, ouvert uniquement le
soir. Plats entre 7 000 et 14 000 FCFA.
Wladimir chef étoilé qui a travaillé pour de
grands restaurants à l’international, propose
une cuisine française de très bonne qualité :
magret de canard, côtes d’agneau, gambas...
Les accompagnements sont aussi excellents
et le service impeccable. Le cadre est simple,
l’ambiance calme et l’accueil agréable.
Sortir
Pour découvrir les nuits de Pointe-Noire, il ne
faut pas s’arrêter au centre-ville. D’abord pour
les prix, plus élevés qu’ailleurs, qui n’autorisent
pas tout un chacun à boire son verre. Puis, une
part importante des femmes qui fréquentent les
boîtes du centre sont en chasse, d’une épaule,
d’un verre, d’un mari, d’un client, d’un ami,
c’est selon, le jeu n’est pas toujours prédéfini.
Quoi qu’on en pense, si elles sont là, c’est
aussi parce qu’il y a de la demande. Cela rend
en tout cas les boîtes de nuits du centre-ville
plus prédatrices, même si, dans leur immense
majorité, ces demoiselles sont respectueuses
et souvent enjouées. Donc, plus on s’éloigne du
centre-ville, plus l’ambiance est chaleureuse et
détendue, mais cela ne veut pas dire que vous
serez à l’abri des sollicitations...
Deux précisions : la boîte de nuit ne commence
à bien fonctionner que lorsque les bars de
nuit, nganda et autres ont fermé leurs portes.
Une heure du matin au dernier client, voilà les
bons horaires, même si beaucoup ouvrent dès
l’après-midi. Ici, c’est les vendredi et samedi
que tout le monde sort.
Cafés – Bars
„„ BURGUNDY
Avenue de Massafi
Village des voiliers
& +242 06 401 05 04
Ouvert tous les jours de 12 à 14h et de 18h à
23h30, excepté le dimanche et le lundi midi.
Dans une grande maison à étages, les deux
sœurs propriétaires de l’établissement ont
réussi à créer un restaurant-bar très chic. La
déco sud-africaine, la grande terrasse avec petit
bassin, les canapés d’une longueur interminable,
sans parler des différentes salles à l’intérieur
font que cet établissement est l’un des plus
beaux de la ville. La note est un peu salée, mais
la vue exceptionnelle sur le port vaut le prix.
„„ LE COMPTOIR
189 avenue Jean-Marie-Comcko
Centre-ville
& +242 06 443 56 09
Ouvert de 7h à 11h et de 18h à 1h. Fermé le
dimanche.
Dans une villa rénovée avec un jardin fleuri,
ce bar à tapas, ouvert en juin 2015 a réussi
à faire sa place dans la vie ponténégrine. Les
dynamiques propriétaires animent le lieu par
de nombreux évènements, concerts, cours de
danse, etc. 
La villa se compose d’une grande terrasse
abritée, de deux petits salons à l’intérieur, dont
un avec un billard et d’une cour au cadre plus
intimiste à l’arrière. La décoration moderne
 Pointe-Noire - Pointe-noire Et Sa Région
est très soignée. Ici, l’ambiance est festive
et on se laisse facilement tenter par la carte
alléchante des tapas.
„„ COULEUR ÉQUATEUR
102 avenue Georges-Dumont
En face de la petite école Italienne
& +242 05 557 28 12
Ouvert du lundi au samedi de 6h à 23h, sauf le
mardi. Le dimanche ouverture de 6h à 14h30.
Ce bar-restaurant-boutique de déco se situe
dans une petite rue calme à deux pas de l’avenue
Emmanuel Dadet. Tout de blanc vêtu, cette
villa bénéficie d’une grande terrasse abritée
et d’un jardin.
Le soir, on aime y venir en couple ou entre amis ;
les cocktails sont particulièrement réussis et le
bar propose des bières à la pression. Le vendredi
soir et le samedi soir de 19h30 à 21h30, c’est
l’happy hour, les terrasses se remplissent, les
serveurs toujours très courtois se laissent un
peu déborder, mais l’attente vaut le coup.
„„ L’ENDROIT
Avenue Kimgambo
Centre-ville & +242 06 604 82 26
En face de servitec
Nganda congolais disposant d’une large
terrasse. La clientèle est cosmopolite, on y
rencontre les notables du coin et de rares
expatriés. Etablissement idéal, pour prendre
une bière à petit prix au calme ou pour regarder
un match de foot. Lors des grandes soirées, un
grand écran est installé.
„„ EXOMING BEACH
Quartier Wharf & +242 04 478 83 50
Grand bar « les pieds dans l’eau », ou plutôt dans
le sable, l’Exoming offre un cadre exceptionnel
et change des autres établissements du bord de
mer. Les tarifs y sont moins élevés, l’ambiance
plus locale.
„„ HAPPY CORNER
Avenue Vangouela
A côté du KKFC
Ouvert tous les jours de 12h30 à minuit.
Petit bar à vin et spiritueux non loin de l’avenue
Charles de Gaulle. Quelques tables dehors à
même le trottoir, les prix des bouteilles de vin
sont loin d’être excessifs. La gérante est aux
petits soins avec ses clients. L’ambiance est
détendue. Petite restauration possible.
„„ PUNCH COCO
23 avenue Kimgambo
Centre-ville & +242 05 309 30 19
Ouvert de 12h à 23h.
Le Punch Coco proche du centre-ville est un
établissement accueillant avec ses terrasses
extérieures, ses tables, canapés et son bar
217
intérieur. Des soirées à thèmes et des concerts
sont souvent organisés. On y vient pour déguster
un cocktail ou une bière accompagné de tapas
ou d’une pizza. Fin 2017, le nouveau propriétaire
envisageait de nombreux changements, tout en
gardant l’âme du lieu.
„„ LA VOILE BLANCHE
Quartier Wharf & +242 06 419 48 48
Ouvert tous les jours de 10h à 1h du matin.
De par sa situation et sa déco chic, la Voile
Blanche a très vite fait sa place à Pointe-Noire.
Une immense terrasse abritée accueille un
grand bar, plusieurs coins canapés et un espace
restaurant.
La vue sur l’océan fait de ce lieu un endroit
particulièrement plaisant. La carte des
cocktails est intéressante, ainsi que celle
du restaurant.
Clubs et discothèques
„„ L’ALIZÉ CLUB
Avenue Barthélemy Boganda
Centre-ville
Ouvert tous les soirs, jusqu’au petit matin.
Les filles dansent, en gardant grâce aux
multiples miroirs un œil sur le bar. Expats et
Congolais s’y retrouvent. Attention aux sollici-
tations des demoiselles.
C’est aussi la boîte du centre-ville qui ferme le
plus tard dans la nuit, dernier point de chute de
la nuit ponténégrine. POINTE-NOIRE ET LE KOUILOU
„„ L’ESTHÉTIQUE 2
Quartier Loandjili
Grande boîte particulièrement amusante, avec
sa piste de danse lumineuse, style disco. La
musique est africaine et l’ambiance aussi. On
y vient plus tôt, il y a foule dès 22h.
„„ LE GALAMBI
Proche rond-point 31-juillet
La boîte de nuit congolaise par excellence !
Musique africaine et occidentale, atmosphère
joyeuse et conviviale. La soirée bat son plein
aux alentours de 23h.
„„ LE KAS BAR
Centre-ville
Le meilleur des pires exemples de la boîte
d’expats...
„„ MOULIN ROUGE
OCH
Ouvert tous les soirs, sauf le lundi.
A la frontière du centre-ville et de la cité, une
boîte de nuit qui réussit à attirer une clientèle
habituée à se cantonner dans le centre. On peut
y déguster à l’extérieur des grillades lorsque la
faim se fait sentir.
218 Pointe-noire Et Sa Région - Pointe-Noire
„„ OCÉAN ROUGE
Avenue Barthélemy-Boganda
Centre-ville
Ouvert tous les jours, sauf le lundi, à partir
de 22h.
Une boîte de nuit « sélect » du centre-ville. Le
prix des boissons le prouve : très cher. Musique
occidentale et carre VIP à l’étage donnant sur
la piste de danse. L’ambiance ne commence
vraiment qu’à partir de 2h du matin.
Spectacles
„„ CENTRE CULTUREL TATI LOUTARD
Proche rond-point Mpita
Ouvert du lundi au samedi de 8h30 à 18h30.
Ce centre culturel dispose d’une bibliothèque,
d’une ludothèque, d’une salle polyvalente et
informatique. Nombreuses manifestations
culturelles sont organisées, projections de
film, animations jeunesse, concerts...
„„ INSTITUT FRANCAIS
11 avenue Kaat-Matou
Rond-point Kassai & +242 22 294 05 82
www.ifc-pointenoire.com
com@ifc-pointenoire.com
Juste après le rond-point Kassaï
Ouvert de 14h-18h le mardi, 9h-18h le mercredi
et samedi, 9h-12h30 et 14h-18h le jeudi et
vendredi.
L’Institut français de Pointe-Noire propose pour
quelques francs CFA un accès à une vidéo-
thèque, bibliothèque, la presse française et
congolaise et réalise une revue de presse quasi
quotidienne affichée sur ses vitrines, librement
consultable. Y sont également régulièrement
programmés : séances de cinéma, expositions
© STÉPHANIE BORG
Vue générale de Pointe-Noire.
diverses, concerts, conférences, spectacles.
Des choix toujours pertinents et pointus qui
vous feront découvrir de nombreux artistes
africains, et congolais en particuliers. Demandez
le programme ou téléchargez-le sur le site de
l’Institut, il est mis à jour en permanence.
À voir – À faire
„„ CFCO
Avenue Charles-de-Gaulle
Même si vous ne comptez pas prendre le
train, il faut aller voir la Gare de Pointe-Noire.
Héritage des années 1930, elle s’inspire, pour
les familiers de la Normandie, de la Gare de
Deauville. Fait marquant, son architecte est
tout simplement le même, un certain Monsieur
Jean Philippot. Elle est plutôt bien conservée au
regard des aléas du temps par la Compagnie des
chemins de fer et mérite qu’on s’attarde sur sa
façade extérieure, marron et beige, comme sur
son intérieur, aux guichets de bois.
„„ GRAND MARCHÉ
A partir du rond-point Lumumba
Jusqu’à 18 heures environ.
Visite incontournable, le Grand Marché démarre
au rond-point Lumumba et s’étend sur sept rues
appelées par les jours de la semaine. On y trouve
de tout selon un imbroglio coloré d’échoppes
hétéroclites mais suivant une rigoureuse logique
de distribution. Préférez une visite matinale, pour
éviter les odeurs fortes. Attention également aux
« deux doigts crochés » comme les appellent
les Congolais, ces petites mains baladeuses
tentées de vous faire les poches : baladez-vous
donc avec le strict minimum et tout ira bien. Un
nouveau marché couvert doit voir le jour, mais
il semblerait que la construction ne soit pas
prévue pour demain...
„„ MAZRA CLUB
Songolo
& +242 06 664 74 47
Ouvert, en principe, de 10h à 20h du mardi au
vendredi, de 10h à 23h le samedi et dimanche.
Le Mazra Club est un lieu singulier. Tout a
commencé quand le Dr Kitoko, médecin enthou-
siaste et entreprenant, cherche un terrain à
l’écart des grands axes pour bâtir sa parcelle.
Celle-ci est isolée de la mer par une mangrove,
la dernière enchâssée dans la ville. Le docteur,
après avoir construit une piste pour accéder
à sa maison en travaux, décide, contre l’avis
de tous, d’acheter également le terrain sur
lequel se trouve la mangrove car le site l’attire.
Perte d’argent lui dit-on. Mais il s’obstine et
commence au gré des rentrées d’argent à
aménager le site, le nettoyer tout d’abord car
les palétuviers retiennent les innombrables
 Pointe-Noire - Pointe-noire Et Sa Région
Les restes de la structure du Wharf, couloir suspendu servant à décharger le minerai.
sacs en plastique qui pullulent et polluent les
grandes villes congolaises. Puis en domestiquant
la mangrove, la drainant, en faisant un espace
semi contrôlé. Quelques pontons la parcourent,
puis des plate-formes pour observer la vie de
cet écosystème si particulier. Aujourd’hui, le site
oscille entre aire de loisirs et de détente – les
jeunes ou les amoureux viennent y déjeuner à
l’abri des regards – et site écologique protégé
pour observer le fonctionnement de la mangrove
et son éco-système. Parfois une paillote avec
poisson grillé ouvre au gré des saisons. Un
très beau point de vue sur le port également.
„„ RÉNATURA CONGO
Quartier Tchimbamba
& +242 06 944 99 99
www.renatura.org
renatura.asso@gmail.com
Eco-centre ouvert du lundi au vendredi de 8h à
18h. Le samedi de 8h à 12h. Libération d’une
tortue : 10 000 FCFA par adulte, 2 000 FCFA
par enfant. Marche nocturne : 12 000 FCFA
par personne, avec hébergement 22 000 FCFA.
La façade maritime de la République du Congo
accueille, tout au long de l’année, des popula-
tions de tortues marines (luth, olivâtre, verte
et imbriquée). Ses plages sont propices à la
ponte de ces animaux menacés et certains sites
leur offrent des espaces d’alimentation et de
croissance. L’association congolaise Rénatura
Congo assure, en mer et sur terre, le suivi et la
protection des tortues marines. Elle accompagne
également les pêcheurs locaux lors de captures
accidentelles dans leur filet. L’association a
intégré un volet « tourisme responsable » à ses
activités, afin de permettre la découverte de ses
219
© STÉPHANE DAMANT
actions, mais aussi de financer des projets à
destination des communautés. Deux activités
sont proposées :
wwle matin, libération d’une tortue marine
prise dans les filets de pêche avec un guide
patrouilleur dans les villages côtiers.
wwla marche nocturne avec une équipe de
patrouilleurs, pour repérer les pontes de tortues
(mi-novembre à mi-janvier), à Djéno, sans POINTE-NOIRE ET LE KOUILOU
hébergement, ou Bellelo avec hébergement.
„„ VILLAGE DES ARTISANS
Le village des artisans a disparu au profit de l’or
noir et de la construction du nouveau port de
Pointe-Noire. Sans solution de reclassement, les
artistes se déplacent en fonction des opportu-
nités : lors de notre passage, les peintres expo-
saient devant la poste centrale, les sculpteurs
devant les barrières de protection du chantier du
port vers le Club Nautique, les vanniers étaient
vers la Mairie sur l’avenue Charles-de-Gaulle et
un échantillon de chaque se trouvait du côté du
stade Anselmi. Si vous en trouvez un, il saura
vous indiquer où sont les autres.
„„ WHARF
Quartier Wharf
Au bout de la côte
Il ne reste pratique plus rien du Wharf qui étalait
autrefois sa structure perchée sur des poteaux
métalliques au-dessus de la mer. Quelques
piliers de béton alignés, rien de plus. Il est
inutilisé depuis des décennies après avoir servi
pour l’extraction de mines de potasse, et les
assauts répétés des rouleaux de la côte sauvage
ont eu raison d’une bonne partie de sa structure.
220 Pointe-noire Et Sa Région - Pointe-Noire
Etrange squelette qui exhale parfois un solide
nuage de rouille lorsqu’une épave portée par
le courant le heurte.
Un autre wharf, qui se trouvait au niveau de
l’actuel port et dont il ne reste rien, a joué un
rôle de poids dans le développement de la ville.
C’est là qu’on été débarqués les matériaux
nécessaires à la construction du chemin de fer
dont le premier coup de pioche avait été donné
en 1921. La triangulation Wharf, chemin de fer
et port fera passer le bourg de Pointe-Noire au
statut de ville de première importance dans les
années 1930.
Sports – Détente – Loisirs
„„ AÉRO-CLUB
A côté de l’aéroport
& +242 05 537 20 66
acpointenoirecongo@gmail.com
Ouvert mardi, jeudi et vendredi de 15h à 18h,
samedi et dimanche de 9h à 20h. 1 500 FCFA
la minute.
Club aéronautique de Pointe-Noire pour tous
ceux qui sont passionnés par l’aviation et l’ULM.
Un baptême de l’air permet de découvrir Pointe-
Noire vue du ciel et ses environs. Les paysages
prennent alors une tout autre dimension :
quartier, port, forêt, lagune... Possibilité de
survoler les gorges de Diosso et de rechercher
les baleines en saison (juillet-octobre).
„„CLUB HIPPIQUE
Km 4, route de l’aéroport
& +242 05 533 21 77 / +242 06 673 69 70
www.clubhippique-pointenoire.ffe.com
Ouvert tous les jours de la semaine de 8h à 20h.
Pour tous les amoureux des chevaux et des
balades au galop.
Shopping
Dans le centre-ville, les mini-marchés sont
tenus, le plus souvent, par des Mauritaniens.
On y trouvera de tout à un prix un peu plus
bas. Côté quartier, les multiples échoppes,
souvent tenues par les Maliens ou les Béninois,
fourmillent d’articles en tous genres.
„„ CASINO
Avenue Charles-de-Gaulle
Ouvert du lundi au samedi de 8h30 à 20h, 21h
le vendredi et le samedi. Dimanche : 9h-13h.
Le supermarché Casino, flambant neuf est
très bien achalandé. On y trouve de tout, à
des prix très différents : les marques distribu-
teurs restent abordables tandis que certains
produits, comme le fromage ou les laitages,
sont multipliés minimum par trois par rapport
à vos habitudes.
„„ LA FOIRE
Vers le rond-point du 31 juillet
Ouvert tous les jours jusqu’à 18h.
Pour trouver vêtements, chaussures, sacs et
accessoires à petits prix, c’est à la foire qu’il
faut venir. Les vêtements peuvent être neufs,
mais la plupart sont d’occasion et ont déjà
vécu une première vie en Europe. Les chineurs
y trouveront leur bonheur, en cherchant bien,
on peut trouver des vêtements de grandes
marques, en très bon état, pour seulement
quelques milliers de francs CFA. Normalement,
il est interdit d’essayer avant d’acheter, mais les
vendeurs peuvent accepter, il est facile de se
cacher derrière les gros ballots et les portants
croulant sous les affaires.
„„ LIBRAIRIE PAILLET
Avenue Charles-de-Gaulle
& +242 05 533 60 42
& +242 22 294 10 62
Ouvert de 7h30 à 12h et de 15h à 18h.
La librairie incontournable de Pointe-Noire,
plantée au cœur de l’avenue principale. On
y trouve toute la presse nationale et interna-
tionale, un rayon de livres récemment parus
bien achalandé, un rayon papèterie fourni
et quelques ouvrages sur le Congo ou écrits
par des auteurs congolais intéressants. C’est
là aussi que vous pourrez vous procurer, si
besoin, une carte très détaillée de l’ensemble
du pays.
„„ M-L’OR CRÉATION
Avenue du Général-de-Gaulle
& +242 06 698 13 52
mlauredubost@yattoo.com
Face à l’immeuble rouge Airtel
M-L’Or Création (au rez-de-chaussée) et L’Atelier
(au 1er étage) est une bonne adresse pour ceux
qui cherchent des pièces inédites imaginées par
Marie-Laure et Marlène et réalisées par des
artisans et artistes locaux. Vous y trouverez
des bijoux alliant or, argent, pierres, bois, cuir...
dont les finitions vous surprendront par leur
qualité. Le mobilier et la décoration d’intérieur
ne sont pas en reste avec un travail du métal et
du bois remarquable d’originalité. Excellentes
idées de souvenirs !
„„ PARK’N SHOP
Avenue Emmanuel Dadet
Ouvert du lundi au samedi de 8h30 à 13h et de
15h à 20h. Dimanche : 8h30 à 15h.
Le nouveau Park’n Shop ouvert en décembre
2017, est devenu une deuxième alternative
aux Ponténégrins pour trouver des produits
occidentaux. Le rayon épicerie fine est très
intéressant.
 Les environs de Pointe-Noire - Pointe-noire Et Sa Région 221

LES ENVIRONS DE POINTE-NOIRE

DIOSSO – LOANGO de Loango est déclassée, le portage décline
Historiquement, les comptoirs et villages
alentour fournissent la main-d’œuvre à l’activité
essentielle de Loango, le portage de marchan-
dises qui part en caravanes jusqu’à Brazzaville
et le Haut-Congo. La rade de Loango sera la
première cause de son déclin : peu profonde,
elle ne peut pas accueillir les navires de gros
tonnage.
Au début du XX e siècle, sous la double
nécessité d’établir une voie routière et ferrée
entre Brazzaville et la côte, et de lui trouver le
meilleur débouché possible sur l’océan, Loango
et ses alentours voient défiler des commissions
d’experts qui sondent la baie et décident que
la plus profonde rade de Pointe-Noire sera un
débouché sur la mer plus adéquat. Le sort
du site est dès lors scellé. En 1910, la baie
brutalement, passant de plusieurs centaines de
caravanes en 1896 à une poignée en 1914. En
1934, le CFCO est achevé et Loango et sa baie
sont relégués dans les oubliettes de l’histoire
et de la prospérité.
Se loger
En dehors des hôtels et des cases en location
sur le bord de mer, il est tout à fait possible
de passer des nuits à la belle étoile sur les
plages désertes de la baie de Loango, direction
Madingo-Kayes.
„„LE RELAIS DU KOUILOU
Matombi & +242 06 658 81 52
Sur la route de Madingo Kayes (tourner
au panneau indicateur à gauche, le relais
est au bout de la piste)

Le royaume de Loango,
vestige de l’empire Kongo
Le royaume de Loango est un héritage de l’empire Kongo, qui trouve son origine dans
la migration de peuples bantous du VIIe au XVe siècle dans une vaste région allant de
l’Angola au Gabon, en passant par les deux Congo, peuplée alors de Pygmées bakas. POINTE-NOIRE ET LE KOUILOU
La modestie des témoignages du passé, le manque de moyens ou de volonté pourraient
laisser le voyageur passer à côté de l’importance de ces lieux pour le pays et l’histoire
de sa relation au monde.
On estime l’origine du royaume de Loango à l’arrivée au XVIe siècle de Bawoye peuplant
l’actuel Cabinda sur la côte. Deux clans s’appuyant sur une armée bien organisée
s’imposèrent rapidement à la population locale. Le royaume de Loango (de luangu,
« le commandement ») s’érigea. Sa capitale, nommée Bwali (deux) s’étendait, à partir
du règne des Kondi, de Diosso à Loango, qui était son port. Le très bel emblème du
royaume, visible sur un étendard au musée était « la paume de la main qui tient les sept
étoiles ». Les sept étoiles de cette main représentent les sept provinces du royaume,
mais aussi les yeux, les narines, les oreilles et la bouche du roi. Le royaume s’étendra
de Sette Cama au Gabon à Tchiloango au Cabinda, et de Loango sur la côte à l’actuel
Mindouli. Il sera entre les XVIe et XVIIIe siècles le plus puissant des royaumes de la côte
entre le cap Lopez et l’embouchure du fleuve Congo. Le royaume à partir du XVIIe siècle
entra dans un cycle de décadence, mais la cité de Loango sous la coupe des Français
va se muer en une importante plaque tournante commerciale et départ de la route des
caravanes.
La mission Cordier envoyée à la demande de De Brazza verra en 1883, avec la signature
du traité de Loango, le roi de Loango « placer son pays sous la suzeraineté et le protectorat
de la France ». Suite à cet accord, une dizaine de sociétés de commerce françaises,
hollandaises, portugaises, anglaises, belges et même une poste s’implantèrent.
Le royaume se dissout pratiquement dans ce changement d’époque, mais la région
acquiert une place prépondérante dans ce qui devient le Congo français.
ww Un monument de pierre, situé sur la gauche à l’entrée du village de Diosso, « raconte »
cette histoire, symbolisée par la main qui tient les sept étoiles.
222 Pointe-noire Et Sa Région - Les environs de Pointe-Noire

La route des caravanes

Pour les seuls mois de mai et juin 1891, 51 caravanes, représentant environ
3 000 porteurs partirent de Loango vers Brazzaville. Trois routes débutaient de la côte :
du village actuel de Tchissanga, de Loango et de Pointe-Noire, elles se rejoignaient
à l’entrée de Mayombe, pour une harassante traversée du massif où la piste se
réduisait parfois à une sente d’une cinquantaine de centimètres. Au poste de Bouenza
commençait la deuxième partie de la route des caravanes, du Niari à Brazzaville.
L’hostilité de certaines populations, comme celles des Bassoundi, « grands détrousseurs
de caravanes » selon les notes du colon Cordier, la rend peu sûre. La piste des caravanes
sera la colonne vertébrale économique de la colonisation française, son balisage avait
été décidé en 1883 par Brazza qui en fit un but de la mission de l’Ouest africain. En
1885, la route était ouverte, les postes de Bouenza, Loudima et Comba étaient créés,
les informations recueillies serviront à établir le tracé du futur chemin de fer amené à la
remplacer et à porter le coup de grâce à Loango. La route fut la reprise partielle de la très
ancienne voie de portage de l’ivoire et des convois d’esclaves qui était parcourue dans
le sens inverse, d’est en ouest, de l’intérieur des terres vers la côte. Autre réminiscence
de l’esclavagisme, si les porteurs étaient bien payés à leur retour à Loango, les
conditions de cette marche forcenée, chargés de colis de 30 kg et qui durait entre 25 et
40 jours étaient meurtrières : aucune nourriture n’était prévue pour eux. Si bien que
sur les 8 000 hommes recrutés par les premiers convois, les épidémies consécutives,
l’épuisement et la sous-alimentation ramenèrent à 1 700 le nombre d’hommes qui
arrivèrent à destination... Drastique et cynique réduction de la masse salariale.

27 chambres et suites à 20 000, 30 000 et
45 000 FCFA. Piscine, tennis.
Lieu très prisé des Ponténégrins le week-end,
ce complexe hôtelier, situé dans la baie de
Loango, a dû être sympathique en son temps.
Aujourd’hui, marqué par l’usure du temps, il
ne reste que des chambres au confort simple,
assez grandes, certaines avec vue sur la piscine.
C’est dommage car le site sur lequel est installé
le Relais est exceptionnel, bordant des plages
sauvages de toute beauté.
Se restaurer
Sur la route de Madingo Kayes, plusieurs
panneaux de signalisation indiquent des restau-
rants, comme « Les pieds dans l’eau » ou « Luis
Trophée ». Ces paillotes éphémères, qui ne
fonctionnent que le week-end ou les jours fériés,
sont directement installées sur la plage. Elles
attirent les Ponténégrins qui souhaitent déguster
un délicieux poisson fraichement pêché. Le
temps d’attente peut être long, mais le cadre et
la possibilité de siroter une bière fraîche et de
se baigner dans l’océan vaut la peine.
À voir – À faire
„„ GORGES DE DIOSSO
L’un des sites les plus connus et les plus beaux
du Congo : l’érosion des pluies dans la latérite a
modelé une succession de grands cirques créant
ainsi des gorges à la végétation très dense,
hérissés sur leurs flancs d’éperons d’un rouge
flamboyant en bordure de mer. Certains d’entre
eux ressemblent à de petites vallées oubliées.
On parcourt les gorges du haut de la falaise
qui les borde, on peut descendre au cœur de
la plupart des cirques, contre quelques jetons
(pièces), guidé par les gamins des villages
alentours qui en connaissent les chemins et
guettent l’arrivée de curieux aux abords du site.
Attention toutefois, la descente tient parfois
de l’équilibrisme, la latérite étant friable. A
chacun d’évaluer pour soi la faisabilité de cette
promenade casse-cou. Le plus grand et le plus
majestueux de ces cirques n’était jusque là
accessible que par des sentiers très pentus
qui en limitaient la fréquentation à quelques
chasseurs, gamins et Ponténégrins en excursion.
La création d’une nouvelle route a changé la
donne et du haut de la falaise, on aperçoit déjà
des trous dans l’épaisse forêt, clairières dues à
l’accès au site par les charbonniers qui viennent
y couper des arbres et les brûler. Il est probable
que si une politique de conservation n’est pas
mise en place, le cirque de ces gorges ne soit
plus dans quelques années qu’une aire stérile
et pelée. L’accès au haut des falaises se fait par
la RN5, aller au bout du village, c’est la petite
allée à gauche.
„„ MISSION CATHOLIQUE DE LOANGO
Première rue à droite quand on arrive dans le
village, puis encore à droite à la vieille église, la
mission se trouve au bout de la piste. La mission
 Les environs de Pointe-Noire - Pointe-noire Et Sa Région
de Loango semble partager ex-aequo avec celle
de Linzolo le titre de première mission catholique
du Congo. Son centenaire a été célébré en 1983,
alors que la fondation de la mission de Linzolo
est communément datée de janvier 1884. La
mission de Loango serait donc bel et bien la
première mission du Congo, un titre cependant
jamais mis en avant… Quoi qu’il en soit, la
chapelle en bois, détruite, a été remplacée en
1978 par une autre construite en dur. Mais à
l’extérieur, un charmant hôtel de pierre, immer-
geant de la brousse, permet à l’unique prêtre
en poste dans la mission d’assurer des messes
en plein-air quand l’afflux de pèlerins est trop
important, lors des grandes cérémonies par
exemple. Dans cet espace bucolique et discret,
propice à la réflexion et à la prise de recul (on
peut d’ailleurs venir y réfléchir en groupe, la
mission permet de passer la nuit sur une natte)
sont aussi éparpillées les tombes des premiers
missionnaires français.
„„ MUSÉE DE MA-LOANGO
Sur la route principale, une pancarte indique
le musée, sur la gauche. On y accède
après une piste en très mauvais état au bout
de quelques kilomètres.
Ouverture aléatoire, contacter Joseph Kimfoko, le
conservateur du Musée au +242 05 533 68 16.
A Diosso, voici l’ancien palais du royaume de
Loango (Mâ-Loango), résidence du dernier roi
Moe Poaty III, décédé en 1975. Cette bâtisse
de plain-pied de vingt mètres de longueur
avec son balcon a été transformée en musée.
Construite en dur par la population dans les
années 1950, elle est le témoignage d’un
royaume à la puissance envolée qui a joué un
rôle central dans l’histoire de la région et des
échanges avec l’Europe. La bâtisse contient
des effets personnels des rois de Loango,
mais aussi des documents historiques et objets
rituels et magiques. Le modeste musée remplit
donc la double fonction de lieu historique et
de musée ethnologique. Le visiteur pourra
être surpris de la simplicité de ce qui fut le
dernier palais d’un royaume autrefois très
puissant. Mais son déclin commencé il y a
plus d’un siècle s’amplifia avec la construction
de Pointe-Noire. La tombe de Moe Poaty III se
trouve non loin de là, sur l’ancienne route de
Madingo Kayes.
„„ POINTE INDIENNE LOANGO : 1889 –
Une plage bordée de cocotiers, devenue au
fil des ans lieu de villégiature privilégié des
expatriés, qui ont construit de telle sorte
qu’aujourd’hui l’accès en est rendu difficile.
Il n’en reste pas moins que le site est remar-
quable, malgré tout encore sauvage par endroit,
cherchez bien !
223
© STÉPHANIE BORG
Une des plages dans la baie de Loango depuis
laquelle on aperçoit la Pointe Indienne.
„„ ROUTE DES ESCLAVES
La route des esclaves, toute proche des gorges de
Diosso et du musée de Mâ-Loango, est aujourd’hui
un souvenir presque totalement effacé du paysage
congolais. Une double rangée de manguiers la
symbolise plus qu’elle ne la délimite sur quelques
centaines de mètres. Le lieu de rassemblement
et d’embarquement des esclaves se trouve sur
un des bas-côtés de la route et descend en
pente douce vers la très belle et paisible baie
de Loango. Difficile aujourd’hui, dans ce cadre POINTE-NOIRE ET LE KOUILOU
idyllique d’imaginer les souffrances des hommes
qui foulèrent ces lieux pour un voyage sans retour.
La première pierre d’un monument fut posée il
y a quelques années pour marquer dans la baie
l’endroit où embarquait « le bois d’ébène ». La
pierre repose toujours seule sur son piédestal, la
plaque de marbre commémorative de l’événement
n’en dit plus rien, le temps a effacé le texte qui y
était peint. Et cette plaque vierge ressemble à un
blanc dans la mémoire collective congolaise, alors
que beaucoup ici évoquent le site de Gorée au
Sénégal comme un exemple. A quelques mètres de
là repose sur l’herbe une sorte de cheminée carrée
en briques creuses jointes par un méchant ciment
et que sa chute a cassé en plusieurs tronçons. Là
aussi une plaque de ciment ; les lettres, gravées
à main, ont tenu bon, sur la plaque est écrit :
« DÉPART DES CARAVANES
PREMIERE VILLE
1920 LIEU D’EMBARQUEMENT
D’ESCLAVE
2 MILLIONS ENV »
Sans véritable chemin d’accès le site est
aujourd’hui un morceau de brousse côtière
à l’abandon. Le passage des rares visiteurs
marque encore une trace dans l’herbe.
224 Pointe-noire Et Sa Région - Les environs de Pointe-Noire

Déclin de Loango, le début de la fin

Alfred Fourneau, administrateur de la cité, à plusieurs reprises, pointe vers la fin des
années 1880, de manière extrêmement lucide et précise, les limites de la ville alors
très prospère et prédit son total effacement : « D’importants magasins ont été élevés
à Loango qui sont devenus la tête de ligne pour tous les ravitaillements du Congo. Il a
remplacé le cap Lopez, Lambaréné, Djolé ; des paquebots y débarquent directement,
sinon facilement, tout approvisionnement et tout notre matériel qui seront acheminés
ensuite à dos d’homme vers le Stanley Pool.
Port et rades déplorables, Loango vêt une importance absolument factice et qui n’en
croit pas moins le jour ; des milliers de porteurs bavilis en partent, en arrivent ; y sont
chargés de payer, la consommation est considérable et des comptoirs de commerce,
des débitants, viennent s’y abattre comme des vautours sur leur proie. Bas-Kouilou
au nord, Pointe-Noire au sud ont été désertés au profit de Loango qui absorbe et attire
tout et tous, mais pour combien d’années... Le jour où la voie de pénétration plus rapide
sera trouvée, construite, exploitée, ça en sera fait à tout jamais de Loango qui, à ce
moment-là, sera probablement vidée de sa population, anéantie par un portage intensif
et le reste. »

Sports – Détente – Loisirs sanctuaire est entouré d’une réserve naturelle.

„„ GOLF DE DIOSSO
& +242 05 440 50 84 / +242 05 393 46 27
www.diossogolfclub.com
diossogolfclub@yahoo.fr
A l’entrée du village, première piste à gauche
après le panneau Eglise du Congo
Ouvert tous les jours. Practice à Pointe-Noire
ouvert du mardi au dimanche de 8h à 17h30.
20 000 FCFA les 9 trous, 30 000 FCFA pour
18 trous, practice à 10 000 FCFA les 10 seaux
de 25 balles.
Au bord de la baie de Loango, dominant les
falaises, se cache un magnifique golf 18 trous,
bien entretenu et très agréable. Essentiellement
fréquenté le week-end par les habitués, vous
pourrez néanmoins taquiner la balle si l’envie
vous prend. En tous cas, rien que pour le site, un
petit parcours vaut le déplacement. Au centre-
ville de Pointe-Noire, dans le quartier du port,
au Cercle Civil, un petit practice permet de
s’entraîner avant de se déplacer à Diosso.
L’Institut met en œuvre un programme à long
terme visant, d’une part, la réintroduction de
certains chimpanzés dans la nature et, d’autre
part, l’accueil pour ceux qui ne peuvent pas
être relâchés car trop malades ou trop vieux.
Un nouveau site réparti sur trois îles du fleuve
Kouilou, plus adapté, accueille les chimpanzés
vivant en semi-liberté. Le sanctuaire travaille
également à l’amélioration des conditions de
vie des populations installées aux abords de la
réserve et conduit une politique de lutte contre
la viande de brousse (viande de singe). Pour tout
renseignement, voir le site Internet de l’Institut
Jane Goodall www.janegoodall.com
DJENO
A une dizaine de kilomètres de Pointe-Noire au
sud se trouve le terminal de Djeno où stationnent
tous les tankers de pétrole. Pourtant, la côte
est magnifique, de jolis lacs sont à visiter et
plusieurs établissements touristiques (hôtel /
restaurant) font le bonheur des Ponténégrins.

TCHIMPOUNGA
Le sanctuaire de Tchimpounga, de 555 km²,
situé à une cinquantaine de kilomètres au nord
de Pointe-Noire, en direction de Madingo Kayes,
fait partie d’un ensemble de complexes dissé-
minés en Afrique et dirigés par Jane Goodall,
biologiste américaine spécialisée dans les
primates. Depuis 1992, il constitue un véritable
refuge pour les chimpanzés orphelins dont
les mères ont été victimes de la chasse. Il
en accueille presque 200, mais à cause du
braconnage, ce chiffre ne cesse d’augmenter. Le
Se loger
„„ MALONDA LODGE
& +242 05 557 51 51 / +242 04 457 51 51
www.malondalodge.com
27 bungalows à 95 000 FCFA pour deux
personnes, petit déjeuner inclus. Piscine, tennis,
beach-volley.
Un complexe hôtelier situé sur la route du
Cabinda dominant l’océan avec lagune et plage
privée. Construit à partir d’un terrain vague, les
propriétaires en ont fait un site agréable, dans
 Les environs de Pointe-Noire - Pointe-noire Et Sa Région
un style afro-chic avec un souci d’esthétique.
Un bar et un restaurant sont ouverts tous les
jours au cœur d’un bâtiment en forme d’étoile
de mer, mais c’est vraiment le week-end que
l’activité du site bat son plein. Eparpillées sur
9 hectares, dans un jardin tropical, 27 huttes
rondes en toit de chaume, climatisées, simples
mais confortables sont propices au calme et à
la déconnexion car ici peu de wifi et surtout
pas de télévision !
„„ MUKIWA BEACH CLUB
Djeno plage
& +242 05 581 22 94
Studio à 40 000 FCFA, suite à 50 000 FCFA,
grande paillote avec deux chambres à
80 000 FCFA. Moitié prix du lundi au jeudi en
juillet et août.
A une trentaine de minutes de Pointe-Noire,
le Mukiwa offre la possibilité de loger dans
des bungalows très confortables avec vue
sur l’océan. C’est l’occasion de visiter le lac
papyrus, de louer des kayaks ou de se détendre
paisiblement sur la plage à l’ombre des palmiers.
Se restaurer
„„ MUKIWA BEACH CLUB
Djeno plage
& +242 05 581 22 94
Menu entrée/plat/dessert à 9 500 FCFA.
Le restaurant Mukiwa, ou plutôt « chez Xavier »
est en hauteur avec vue sur la plage. Il offre
une cuisine excellente avec un large choix de
plats. Les langoustes sont succulentes. Ici,
tous les plats sont notés à la craie sur un grand
tableau noir. Le nombre de plats est limité, donc
pensez à venir en avance quitte à profiter de
225
l’océan. L’ambiance est conviviale, on y croise
les travailleurs du terminal pétrolier, des familles
et des groupes d’amis.
À voir – À faire
„„ LAC LOUFOUALEBA
& +242 06 942 56 19
Location de la pirogue et rémunération du guide :
30 000 FCFA.
Le lac Loufoualeba, aussi appelé lac Papyrus
est une zone abritant une biodiversité excep-
tionnelle, véritable paradis pour les passionnés
d’oiseaux. De plus, son accessibilité en voiture
permet une excursion à la demi-journée. Pour
une balade en pirogue contacter Arnaud, orni-
thologue amateur. Généralement le rdv est à
8h, après le péage de la côte Matève.
„„ TERMINAL DE DJENO
Un terminal pétrolier où se déroule un ballet
permanent de pétroliers venant du large : c’est
ici que les supertankers viennent faire le plein.
Le terminal transite tout le pétrole du pays et
l’achemine à l’international. Pour y accéder, sur
la RN5, passé le péage de Mbondji, prendre la
direction de la côte Matève. Le terminal est
tout proche du bord de mer, ces citernes sont
alimentées par des pipe-lines sous-marins et
desservent elles-mêmes les deux bouées que
l’on aperçoit au large. Inutile de préciser qu’on POINTE-NOIRE ET LE KOUILOU
ne rentre pas, mais, en continuant la route qui
y mène et se transforme bientôt en piste, on
accède à la côte Matève, peu construite où
rien, excepté peut-être un ou deux pêcheurs
pensifs, ne viendra troubler votre promenade.
 Le Kouilou
LE MAYOMBE
Le Mayombe est une région de basses
montagnes qui s’étend du Gabon, jusque dans
l’enclave du Cabinda de l’Angola. La région est
recouverte d’une forêt dense, arrosée par de
nombreuses rivières qui peuvent atteindre un
débit important dans les zones les plus acci-
dentées. Le Mayombe est pourtant densément
peuplé, les habitants y vivent de chasse, de
pêche et d’agriculture. La région est surtout
connue pour son sol qui regorge d’un minéral
très recherché, l’or. Les villages d’orpailleurs
sont nombreux, la pratique d’extraction est
majoritairement artisanale. Au sein de Mayombe
se trouve la réserve de la biosphère de Dimonika.
Cette réserve a été reconnue par l’Unesco en
1988. Même si les éléphants se font rares, les
populations de chimpanzés et de gorilles sont
importantes. L’orpaillage artisanal est encore
réalisé dans la zone, mais la problématique prin-
cipale est l’implantation illégale d’une entreprise
d’extraction d’or chinoise. Fin 2017, les relations
étaient tendues entre la population, les acteurs
institutionnels et l’entreprise en question.
DIMONIKA agriculture, pêche traditionnelle ;
Dimonika, petit village au passé glorieux grâce
à ses mines d’or, s’est petit-à-petit fait oublier.
Nombreux sont les vestiges de cette activité
d’extraction : anciennes mines, cavernes, vieilles
machines… Cependant, le développement de
structures touristiques redore le blason de ce
village et valorise l’importance de la biosphère.
„„ AUBERGE VIGOUREUX
& +242 06 440 52 01
Chambres confortables à 15 000 FCFA par adulte,
10 000 FCFA par enfant, gratuit pour les bébés.
Cuisine équipée et possibilité de commander les
repas, 7 500 FCFA par personne.
C’est en 1940 qu’Armand Vigoureux, après des
prospections aurifères, s’installe à Dimonika.
Grâce à l’argent de l’exploitation des mines
d’or, il créa une véritable ville en l’équipant
de toutes les commodités nécessaires :
électricité, eau courante, école, et même un
cinéma. Aujourd’hui, Jan Limbourg, originaire
de Belgique, a repris la maison principale et
l’a transformée en auberge pour accueillir les
visiteurs qui souhaitent découvrir la richesse
culturelle du village.
„„ BASATSINDA WILDERNESS CAMP
Réserve de la biosphère de Dimonika
& +242 04 027 54 34 /
+242 04 027 45 43 / +242 06 41785 44
65 000 FCFA par personne comprenant
l’hébergement, les excursions, les frais
d’entrée dans la réserve et les frais de la caisse
communautaire.
En plein cœur de la réserve, Anne (de son vrai
nom Heather) et Claude vous accueilleront
chaleureusement dans leur nouvel ecolodge.
Engagés dans la conservation de la biodiversité,
le camp est construit en accord avec l’environne-
ment. Les bungalows en bois possèdent des lits
avec moustiquaires, les sanitaires et la cuisine
équipée possèdent l’eau courante. Le couple
valorise les activités économiques alternatives
et encourage les habitants ne pas braconner,
10 000 FCFA par visiteur sont reversés dans une
caisse communautaire. Plusieurs excursions,
adaptées à chaque public sont proposées :
wwrandonnées en forêt à la recherche des
gorilles et des chimpanzés ;
wwvisite des activités villageoises : orpaillage,
wwbalade en pirogue ;
wwbaignade en rivière et visite de chutes d’eau.
LES SARAS
Les Saras était un village prospère grâce au
commerce de la banane, du bois et de l’or, via
le chemin de fer. Les ouvriers tchadiens de la
voie ferrée sont à l’origine du nom du village,
référence à leur ethnie « Sara ». Le temps du
week-end, ce charmant village offre la possibilité
de faire quelques activités : promenade le long
du chemin de fer, visite du village, baignade
ou descente de la rivière en bouée (contacter
l’Auberge ou la Cabane perchée).
„„ AUBERGE CHEZ MAMAN ARMANDE
& +242 06 676 29 19
Chambre double à 15 000 FCFA. Chambre
familiale (4 personnes) à 20 000 FCFA. Location
de bouée : 5 000 FCFA par personne. Possibilité
de commander les repas.
L’auberge, à l’accueil familial, située sur les
hauteurs du village possède des chambres au
confort sommaire, mais suffisant. Réservez en

avance, et vous aurez la chance de rencontrer
maman Armande et son fils qui se feront un
plaisir de vous recevoir et vous proposeront
une cuisine locale et délicieuse. La descente
de la rivière en bouée (chambre à air) est
recommandée.
„„ LA CABANE PERCHÉE
& +242 06 647 97 71 / +242 06 835 75 49
Location de la cabane à 30 000 FCFA la nuit pour
deux personnes. Capacité totale de 4 personnes.
2 chambres dans le gîte à 20 000 FCFA. Repas
complet à commander en avance à 8 000 FCFA
par personne.
Perchée dans un baobab, la cabane offre une vue
incroyable sur la vallée et la forêt du Mayombe.
Le confort est basique, mais l’expérience est
unique au Congo. Pour se faire livrer les repas,
un panier attaché à une tyrolienne évite tout
effort. Pour les groupes, un gîte au pied de
l’arbre peut accueillir 6 personnes et des empla-
cements pour tentes sont prévues.
LOAKA de 4 jours à Loaka, au cœur de la forêt du
Loaka, petit village dans le Mayombe à 1 heure
de Kakamoéka a pour singularité sa situation
géographique. En effet, il se situe dans le
corridor écologique entre les zones protégées
PARC NATIONAL
DE CONKOUATI-DOULI
A environ 130 km de Pointe-Noire, à cheval
sur les deux districts de Nzambi et Madingo-
Kayes, le parc national de Conkouati-Douli
(PNCD) est l’un des plus récents des parcs
nationaux congolais, le second en taille. Limité
au nord et à l’ouest par la frontière gabonaise,
au sud-ouest par l’océan, il couvre actuellement
5 045 km², y compris une surface conséquente
de l’océan. Conkouati est une mosaïque d’habi-
tats d’une richesse unique au Congo : le littoral,
ses savanes et mangroves, les lagunes et lacs
entre lesquels s’insère la forêt sublittorale, la
forêt du Mayombe, dont les zones à l’écart des
villages sont intouchées depuis le départ des
exploitations forestières il y a une vingtaine
d’années, et enfin la savane des plaines du
Niari. La richesse de la faune répond à ces
conditions de conservation et cette diversité
d’habitat : gorilles, chimpanzés, hippopotames,
éléphants et buffles, tortues marines, lamantins,
dauphins et baleines. Environ 7 000 personnes
vivent dans les 28 villages en bordure de parc :
les pêcheurs de la côte, essentiellement Vili,
seraient implantés là depuis le XIIIe siècle. Quand
aux populations des villages bordant les routes
Le Mayombe - Le Kouilou 227
de Conkouati-Douli et Dimonika. De nombreuses
espèces protégées migrent entre ces deux
espaces, comme les gorilles, les chimpanzés
et les éléphants. Cependant, cette région étant
en dehors de ces zones protégées connaît
un braconnage important. C’est pour cette
raison que l’association ESI Congo a décidé
de s’implanter à Loaka, afin de sensibiliser les
habitants et créer des activités économiques
alternatives.
„„ ESI CONGO
Pointe-Noire
Quartier Foucks, arrêt clinique Mouamba
& +242 04 431 2116 / +242 05 612 72 16
www.endangeredspeciesinternational.org
contact@esi-congo.com
Parcours de 4 jours à 200 000 FCFA par personne
tout compris.
ESI Congo travaille avec les communautés
rurales de Loaka et des environs pour réduire
le braconnage des gorilles et des chimpanzés.
L’association propose un parcours aventure
Mayombe, pour aller sur la piste des grands
primates et rencontrer les communautés
rurales. Un parcours de 10 jours au départ
de la France, entre Pointe-Noire et Loaka est
possible. Contacter l’agence Azimut Voyage.
POINTE-NOIRE ET LE KOUILOU
forestières, elle est ethniquement hétérogène,
à la faveur des concessions industrielles. Les
habitants vivent traditionnellement de chasse,
de pêche et d’agriculture : ce qui n’est pas sans
poser, encore aujourd’hui, des problèmes de
cohabitation.
Transports
Comment y accéder et en partir
Un véhicule 4X4 est nécessaire pour circuler
sans encombre dans le parc. Il faut compter
4 heures pour rejoindre la base vie et traverser
un bac au niveau du fleuve Noumbi (10 000 FCFA
par véhicule aller-retour) : attention, il ferme à
18h. Les amateurs de grand frisson peuvent
emprunter le « gros moyen », un camion qui
empile marchandises et voyageurs. Compter
de 5 000 à 10 000 FCFA pour une place en
cabine. Le camion part du grand marché de
Pointe-Noire tôt le matin un jour sur deux.
Retour les jours suivants vers 8-9h. Le voyage
dure normalement la journée, parfois plus en
cas de panne ou s’il arrive en retard au bac.
228 Le Kouilou - Parc national de Conkouati-Douli

Les défis de la gestion du parc

Le parc est aujourd’hui conjointement géré par le ministère de l’économie forestière et la
World Conservation Society (WCS), une ONG américaine qui œuvre pour la protection et
la conservation de la biodiversité. Pour assurer son activité de conservation, l’ONG a dû
commencer par endiguer le braconnage en formant des écogardes chargés de surveiller
les accès du parc. Mais dans une zone où 80 % des 18-25 ans sont sans emploi, ce
genre de mission ne s’est pas fait sans heurts, malgré la mise en place de microprojets
pour contrebalancer la perte que représente le commerce de viande de brousse. Des
médiateurs poursuivent sans relâche leur travail de sensibilisation auprès des villageois :
un travail éducatif qui ne porte pas immédiatement ses fruits, se heurtant souvent à des
impératifs de survie ou à l’incompréhension. Les médiateurs se sont souvent trouvés
face à des villageois irrités que l’on puisse méconnaître la puissance des esprits et
forces magiques qui régissent la vie de l’individu et des espèces. S’ils ont réussi à limiter
le braconnage, les administrateurs du parc, sont chaque jour confrontés à de nouvelles
problématiques : aujourd’hui, les éléphants viennent piétiner les champs de manioc,
excluant toute activité agricole pérenne et ravivant le désarroi des populations, ou la
présence de gros chalutiers chinois pêchant illégalement dans la partie marine du parc.

Pratique du parc national de Conkouati, est un lieu

Le parc inclut des zones intégralement protégées
(IP) et des zones écodéveloppement (ECO).
Les IP excluent toute activité humaine, sauf la
recherche et l’écotourisme.
L’utilisation durable des ressources naturelles
est autorisée aux résidents du parc dans les
zones ECO.
A Tchizalamou, la route de Yanika plonge
au cœur du parc, celle de Youbi longe sa
limite sud-est. Deux postes contrôlés par les
écogardes surveillent entrées et sorties à Yanika
et Youbi.
Tourisme – Culture
L’entrée du parc est facturée 10 000 FCFA par
jour et par personne, gratuité jusqu’à 14 ans.
Les droits d’entrée sont reversés au ministère
de l’Economie forestière. Forfait de Caisse de
Développement Communautaire : 5 000 FCFA
par jour et par personne.
Se loger
„„ ECO LODGE KUNDA
Kunda
& +242 06 842 22 03 / +242 06 472 69 36
ecolodge.kunda@gmail.com
Location entière du lodge à 400 000 FCFA
la nuit et 700 000 FCFA deux nuits. Location
d’une partie seulement à 40 000 FCFA par
personne. Possibilité de prendre les services
d’un cuisinier qui achète, apporte et prépare
les repas : 40 000 FCFA par personne (deux
déjeuners et un dîner).
Ouvert en 2016, l’écolodge, à 3h de Pointe-
Noire, situé en bord de mer et à proximité
de détente à passer en famille ou entre
amis. Trois grandes cases en bois (de 4 à
9 personnes), quatre hamacs et une tente
suspendue (3 à 6 personnes) constituent les
différentes formes d’hébergement du site. Côté
pratique, les lits de bonne qualité sont dotés
de moustiquaire, l’électricité solaire et l’eau
courante fonctionnent en permanence. Dans
son ensemble, le lodge bénéficie d’un surpre-
nant confort. Un site sécurisé et encadré où
plusieurs activités sont possibles : surf, virée en
bateau à moteur, pêche, massage, observation
d’animaux…
„„ HELP CONGO
Pointe-Noire
355 avenue Charles-de-Gaulle
Congo’s Travel Agency
& +242 05 630 07 27
www.congostravelagency.com
commercial-congos.travel@yattoo.com
125 000 FCFA par personne pour deux nuits,
excursions comprises. Moitié prix pour les moins
de 12 ans. Gratuit pour les moins de 5 ans.
Hébergement en bungalow dans une clairière
ou dans une maison en bois avec vue sur la
lagune, composé de lits (double et simple)
avec matelas confortables et moustiquaires.
Sanitaires en extérieur avec eau courante et
toilette sèche. Cuisines équipée, exception
faite d’un four et d’un réfrigérateur. Apporter
les draps et la nourriture. Les réservations se
font à l’agence Congo’s Travel à Pointe-Noire.
Les excursions proposées sont :
wwObservation du nourrissage des chim­
panzés (en bateau). Le nourrissage est une
activité centrale au sanctuaire.
 ECO-LODGE
POINTE KUNDA, RÉPUBLIQUE DU CONGO

+242 06 842 22 03 / +242 06 472 69 36 / ecolodge.kunda@gmail.com

La tête dans les ...les pieds dans

nuages.. l’eau.
230
© HELP CONGO Le Kouilou - Parc national de Conkouati-Douli
Chimpanzés réintroduits en milieu naturel, parc national de Conkouati-Douli.
Les îles sur lesquelles se trouvent les chim-
panzés en attente d’être relâchés ou en retraites
ne peuvent fournir assez de nourriture. Les
travailleurs et bénévoles leur apportent un
complément de fruits, légumes et céréales,
une à deux fois par jour.
wwRemontée de la rivière Ngongo et
Louvandzy en bateau jusqu’au Triangle, zone
de recherche scientifique et de relâché des
chimpanzés.
wwUne nuit au bivouac en plein cœur de la
forêt et randonnée.
wwBaignade dans l’océan à l’embouchure
de la lagune.
wwBalade pédestre en savane ou en canoë
dans la lagune.
„„ SURF CAMP DE LA NOUMBI
Noumbi
& +242 05 533 39 19
30 000 FCFA par jour et par personne.
Juste avant la Noumbi au sein du parc de
Conkouati, existe un spot de surf qui attire
les fans de glisse. C’est pour cette raison que
Patrick, propriétaire de la Pyramide a construit
ce camp au bord de l’océan. Les cases assez
rustiques au confort sommaire sont tout de
même très agréables grâce à leurs sculp-
tures et peintures. Le site dispose de paillotes
équipées pour cuisiner. Possibilité d’aller au
village de la Noumbi pour acheter du poisson
et des missalas. Les sorties kayaks et surf sont
fortement conseillées.
„„ WCS
& +242 05 722 74 11
wcscongobrazza@wcs.org
De 90 000 FCFA pour 1 ou 2 personnes à
160 000 FCFA pour 8 personnes, avec entre
les deux des paliers en fonction du nombre
de convives. Possibilité de planter les tentes.
Excursions entre 7 500 FCFA et 25 000 FCFA.
Le WCS met à disposition des touristes une
maison en pierre de quatre lits doubles et d’un
lit simple, avec salon, salle de bains, cuisine
et terrasse.
Le camp du WCS possède bien sûr un groupe
électrogène. Le mieux est sans aucun doute sa
situation en haut de la colline où est installé
le camp, avec vue plongeante sur la lagune.
La maison se loue en entier, apportez la
nourriture.
Le WCS propose plusieurs excursions :
wwExpédition nocturne pendant la période de
nidification des tortues (novembre à février).
wwRemontée de la rivière Ngongo en bateau
moteur et s’enfoncer dans la forêt tropicale.
wwRandonnée en plein cœur de la forêt.
wwBalade en kayak sur la lagune.
wwBaignade dans l’océan à l’embouchure
de la lagune.
 Parc national de Conkouati-Douli - Le Kouilou 231

Un sanctuaire pour les chimpanzés

Un sanctuaire est une structure qui a pour mission de recueillir dans leur pays d’origine
les chimpanzés et autres primates ayant réchappé au braconnage. Ce sont en quelque
sorte des centres d’urgence pour primates, on évalue aujourd’hui à environ un millier le
nombre de chimpanzés vivant dans des sanctuaires. Leur mission est multiple : accueil et
soin des animaux, sensibilisation de la population et des autorités aux problématiques de
conservation des espèces, lutte contre le braconnage... La majorité de ces sanctuaires
sont regroupés en Afrique dans un même réseau : PASA pour Pan African Sanctuary
Alliance, dont fait partie Help Congo. Reste qu’avec une espérance de vie de 40 ans
en captivité, et le coût, estimé à 10 $/jour que représentent les soins aux primates, les
sanctuaires n’ont pas vocation à être des lieux d’accueil permanents. Ce qui fait dire aux
responsables de l’association : « Les sanctuaires ne devraient pas avoir à exister… Le
travail en amont de ceux-ci est donc essentiel : tout doit être fait pour que les chimpanzés
restent libres dans leur forêt. » Une solution à la saturation des sanctuaires, difficile dans
sa mise en œuvre et son suivi, est la réintroduction. Le programme de réintroduction de
l’association HELP Congo a débuté en 1996. Aujourd’hui, 41 individus ont retrouvé la
liberté. Dès leur premier jour en forêt, ces individus ont été observés afin d’étudier leur
adaptation à ce nouvel environnement. Non seulement le taux de survie est important,
mais le comportement alimentaire des individus relâchés est tout à fait comparable à
celui de leurs congénères sauvages. Les contacts avec des chimpanzés sauvages sont
très nombreux, et les femelles relâchées mettent au monde des bébés.
Le programme de réintroduction de Help s’appuie sur deux sites :
wwLa base ou sanctuaire. C’est le camp de vie installé au bord de la lagune. Les parties
communes, cuisine sous paillote, réserve, logement des employés permanents se trouvent
à son immédiate proximité. La clairière des volontaires et visiteurs se trouve à 200 m de
là. A quelques minutes de canot se trouvent les trois îles qui abritent une population de
19 chimpanzés. Ces derniers pour des raisons médicales ou d’âge vivent une paisible retraite.
wwLe Triangle est l’aire où sont relâchés les primates. S’y rendre est en soi un très beau
parcours d’une quarantaine de minutes depuis la base. Le canot traverse la lagune, puis
remonte les rivières Louvandzi et Ngongo, les rives se resserrent progressivement et POINTE-NOIRE ET LE KOUILOU
le pilote doit être expert pour ne pas percuter les arbres tombés ou déracinés par les
éléphants, ou encore échouer le canot sur un banc de sable en saison sèche. Assistés
d’un vétérinaire, 6 auxiliaires congolais pistent quotidiennement les chimpanzés en liberté.

wwSafari en voiture au lever de jour pour
chercher les éléphants, les buffles et les gorilles.
À voir – À faire
Nombreuses sont les manières de visiter le parc,
à pied, en bateau, en kayak ou en voiture, dans
tous les cas le dépaysement est garanti. Un
séjour à Conkouati laisse toujours un souvenir
indélébile.
Une navigation dans les méandres des rivières
permet de découvrir, une forêt tropicale où
se mêlent lacs, marécages, chutes d’eau.
L’opulence de la végétation qui couvre les
rives est magnifique, on y voit les traces que
laissent les éléphants et des buffles lorsqu’ils
viennent s’abreuver. Il faut une bonne dose de
chance pour passer à ce moment précis, mais la
possibilité d’apercevoir ces animaux des forêts
existe bel et bien. Sur la Ngongo, les tsé-tsé sont
légion, prévoir des vêtements longs de couleur
claire. La lagune de Conkouati parsemée d’îles
et d’îlots, aux rives bordées de mangrove est
un lieu propice à la baignade et à des sorties
en canoë. Les ornithologues en herbes seront
conquis. A l’embouchure de la lagune, les plages
désertes et sauvages sont simplement sublimes.
Le contraste entre les plages de sable fin et le
front de la forêt tropicale est saisissant. L’une
des spécificités du parc est d’être l’un des plus
importants centres de nidification au monde
de tortues luth et olivâtres. Côté océan, les
amateurs de surf trouveront leur paradis. Les
étendues de savanes vallonnées renvoient à
notre imaginaire et si l’on sait où chercher,
on peut apercevoir des troupeaux de buffles
ou bien encore des éléphants et des gorilles
sortant furtivement de la forêt...
 Bolbo lbo
Bolbo lbo
Bord de mer dans le Kouilou.
© FLORENCE DANNER
 Bolbo lbo
PENSE
BolboFUTÉ
lbo
 Pense futé
Argent
Monnaie
wwLa monnaie officielle est le franc CFA. La
parité entre l’euro et le franc CFA est fixe. A
noter toutefois qu’il ne s’agit pas du même FCFA
(et donc les pièces et les billets diffèrent) que
celui utilisé en Afrique de l’Ouest.
wwLes billets se répartissent comme suit :
500 FCFA (= 0,76 E) • 1 000 FCFA (= 1,52 E) •
2 000 FCFA (= 3,04 E) • 5 000 FCFA (= 7,62 E)
• 10 000 FCFA (= 15,24 E). Suivis de pièces
de 10, 25, 50, 100 et 500 FCFA. Les billets et
les pièces sont parfois en très mauvais état : ne
vous formalisez pas, ils sont toujours valables !
Taux de change
ww1 E = 655,957 FCFA. Pour ceux qui l’ont
bien connu, l’ancien franc facilite la tâche et
ravive des souvenirs puisque 1 centime est
égal à 1 FCFA.
Coût de la vie
Constat de base : le Congo n’est pas une desti-
nation bon marché. Comme pour la plupart des
pays d’Afrique subsaharienne, le billet d’avion
est coûteux auquel il faut ajouter des frais de
visa conséquents pour un séjour de longue
durée. La location de véhicule est bien plus
chère qu’en France, d’autant que l’utilisation
d’un chauffeur est souvent indispensable, ce
qui grève le coût de la location. La restauration
offre une palette ouverte à tous les budgets,
COMPTOIR CHANGE
OPÉRA
Avant de partir, achat de devises en toute
sécurité dans ce comptoir de change. Il est
certifié et agréé depuis 1955, l’achat en ligne
est 100 % sécurisé et la livraison est assurée
sous 48h partout en France. Par ailleurs CCO
propose fréquemment des promotions sur les
devises et offre le rachat garanti.
wwCorodonnées :
9, rue Scribe – PArIS 9e
✆ 01 47 42 20 96 – www.ccopera.com
depuis des grillades accompagnées de manioc
à 1 000 FCFA jusqu’au plat à 10 000 FCFA
dans un restaurant traditionnel. A Brazzaville et
Pointe-Noire, trouver une chambre en dessous
de 10 000 FCFA relève de l’exploit ; à l’autre bout
du spectre, les hôtels confortables ou internatio-
naux proposent des chambres à 100 000 FCFA et
souvent plus. Les transports en commun tels les
minibus ou les taxis collectifs, les « cent-cent »,
sont en revanche très bon marché ; les taxis,
que l’on trouve partout, sont plutôt abordables
aussi, sauf pour les longues courses : là, il vous
faudra négocier serré.
Budget
wwUn repas complet dans restaurant
français : de 15 à 20 000 FCFA.
wwU n r e p a s c o m p l e t d a n s u n
restaurant congolais : 5 000 FCFA.
wwUn déjeuner acheté dans la rue (brochette
et pain ou manioc) accompagné d’une
boisson dans un nganda : de 1  500  à
2 000 FCFA.
wwUne bière modèle standard (65 cl) :
600 FCFA.
wwUne bouteille d’eau minérale : 500 FCFA
à 1 000 FCFA.
wwUn paquet de cigarettes : 500 à 1 500 FCFA.
wwUne course en taxi : de 700 à 1 500 FCFA.
wwBillet d’avion entre Brazzaville et Pointe-
Noire : de 30 000 à 40 000 FCFA.
wwUne heure de connexion Internet : de
500 à 1 000 FCFA.
wwUne nuit dans un hôtel entrée de gamme :
15 000 FCFA.
wwUne nuit dans un hôtel de gamme
moyenne, hors centre-ville : 40 000 FCFA.
wwUne nuit dans un hôtel haut de gamme du
centre-ville : à partir de 90 000 FCFA.
Banques et change
De plus en plus de banques sont ouvertes de 8h
à 16h30, avec une grosse coupure entre 12 et
15h. Elles peuvent assurer le change (commis-
sion entre 4 et 8 %), comme à la réception de
 Argent - Pense Futé 235

Visa Premier, la carte à privilégier pour vos voyages !

◗ La carte Visa Premier est indispensable pour vos séjours à l’étranger puisqu’à
de nombreuses occasions elle facilitera votre voyage et vous permettra de faire des
économies.
◗ Lors de la planification de votre séjour par exemple, payer vos billets avec
une carte Visa Premier vous permet de bénéficier automatiquement d’une garantie
modification/annulation de voyage. De même, pour votre location de voiture, inutile
de prendre l’assurance vol et dommages proposée par le loueur. Si vous avez utilisé
une carte Visa Premier, vous êtes couverts.
◗ Sur place, c’est la carte qui vous rendra service. En cas de perte ou de vol
par exemple le Service Premier vous permettra de disposer d’une carte de secours
ou d’argent de dépannage en moins de 48h à l’étranger. Pour cela, pensez à noter
avant de partir le numéro de téléphone qui se trouve au dos de la carte. Pour vos
dépenses sur place, vous bénéficierez de plafonds de paiement plus élevés qu’avec
une carte Visa Classic.
◗ Enfin, en cas de problème de santé, votre carte pourra prendre en charge vos
frais médicaux jusqu’à 155 000 €, en plus du service de rapatriement proposé par
toutes les cartes Visa pour vous et votre famille.
Toutes les conditions ainsi que l’intégralité des services proposés sont bien sûr
disponibles dans les notices assurances-assistance qui vous sont remises avec votre
carte Visa ou disponibles dans votre agence bancaire.

nombreux hôtels ou de quelques offices en

centre-ville. A Brazzaville, devant l’ambassade
de Russie, un change informel se tient 7j/7 sous
les manguiers : « la bourse » tenue par des
« papas » – d’anciens fonctionnaires retraités
arrondissant leur fin de mois – est constituée
d’un tabouret, d’un portefeuille garni et d’une
calculette. Discutez les taux, qui peuvent être
avantageux, surtout pour de grosses sommes.
Carte bancaire
Si vous disposez d’une carte bancaire (Visa,
MasterCard, etc.), inutile d’emporter des
sommes importantes en espèces. Dans les cas
où la carte n’est pas acceptée par le commer-
çant, rendez-vous simplement à un distributeur
automatique de billets.
En cas de perte ou de vol de votre carte à
l’étranger, votre banque vous proposera des
PENSE FUTÉ

Le franc CFA n’est pas échangeable en Europe :
l’excédent est donc à changer, à donner ou à
dépenser avant le départ. Gardez en tête que
les frais de change peuvent être multipliés par
cinq d’un bureau de change à un autre (ces
frais sont souvent déjà inclus dans le taux de
change affiché).
A noter : certains commerces du centre-ville
acceptent les paiements en euros. La devise
européenne est recherchée, aucun souci à vous
faire. Par contre, il se peut, en fonction de la
balance dollar-euro ou livre sterling, que l’on
fasse un peu la moue devant vos billets verts :
tant que les taux sont bons, vous n’aurez aucun
problème pour changer des dollars ou des livres.
Le plus sûr reste cependant d’utiliser tout
simplement votre carte bancaire. Pour les
retraits mais aussi les paiements par carte,
le taux de change utilisé pour les opérations
s’avère généralement plus intéressant que les
taux pratiqués dans les bureaux de change. (A
ce taux s’ajoutent des frais bancaires, indiqués
ci-dessous.)
solutions adéquates pour que vous poursuiviez
votre séjour en toute quiétude. Pour cela, pensez
à noter avant de partir le numéro d’assistance
indiqué au dos de votre carte bancaire ou dispo-
nible sur internet. Ce service est accessible
7j/7 et 24h/24. En cas d’opposition, celle-ci
est immédiate et confirmée dès lors que vous
pouvez fournir votre numéro de carte bancaire.
Sinon, l’opposition est enregistrée mais vous
devez confirmer l’annulation à votre banque
par fax ou lettre recommandée.
wwConseils avant départ. Pensez à prévenir
votre conseiller bancaire de votre voyage. Il
pourra vérifier avec vous la limitation de votre
plafond de paiement et de retrait. Si besoin,
demandez une autorisation exceptionnelle de
relèvement de ce plafond.
Retrait
wwTrouver un distributeur. Le service de
retrait par carte bancaire fonctionne dans la
majorité des banques et guichets automatiques
́ ine ś dans la plupart des villes du pays.
disse m
236 Pense Futé - Argent
A noter : si un distributeur ne fonctionne pas,
ce n’est pas forcément un problème avec
votre carte. Retentez le coup un peu plus
loin où choisissez celui où les locaux font la
queue : accessibilité garantie. Pour connaître
le plus proche, des outils de géolocalisation
de distributeurs sont à votre disposition.
Rendez-vous sur visa.fr/services-en-ligne/
trouver-un-distributeur ou sur mastercard.
com/fr/particuliers/trouver-distributeur-banque.
html. En cas de besoin urgent de cash, on trouve
des agences Western Union ou leur équivalent
partout, jusqu’au fin fond des villages.
wwUtilisation d’un distributeur anglophone.
De manière générale, le mode d’utilisation des
distributeurs automatiques de billets (« ATM » en
anglais) est identique à la France. Si la langue
française n’est pas disponible, sélectionnez
l’anglais. « Retrait » se dit alors « withdrawal ».
Si l’on vous demande de choisir entre retirer
d’un « checking account » (compte courant),
d’un « credit account » (compte crédit) ou d’un
« saving account » (compte épargne), optez pour
« checking account ». Entre une opération de
débit ou de crédit, sélectionnez « débit ». (Si
toutefois vous vous trompez dans ces différentes
options, pas d’inquiétude, le seul risque est que
la transaction soit refusée). Indiquez le montant
(« amount ») souhaité et validez (« enter »). A la
question « Would you like a receipt ? », répondez
« Yes » et conservez soigneusement votre reçu.
wwFrais de retrait. L’euro n’étant pas la monnaie
du pays, une commission est retenue à chaque
retrait. Les frais de retrait varient selon les
banques et se composent en général d’un frais
fixe d’en moyenne 3 euros et d’une commission
entre 2 et 3 % du montant retiré. Certaines
© BENOÎT LOGNONÉ
Route de la corniche à Brazzaville.
banques ont des partenariats avec des banques
étrangères ou vous font bénéficier de leur réseau
et vous proposent des frais avantageux ou même
la gratuité des retraits. Renseignez-vous auprès
de votre conseiller bancaire. Notez également
que certains distributeurs peuvent appliquer
une commission, dans quel cas celle-ci sera
mentionnée lors du retrait.
wwCash advance. Si vous avez atteint votre
plafond de retrait ou que votre carte connaît
un disfonctionnement, vous pouvez bénéficier
d’un cash advance. Proposé dans la plupart des
grandes banques, ce service permet de retirer
du liquide sur simple présentation de votre carte
au guichet d’un établissement bancaire, que
ce soit le vôtre ou non. On vous demandera
souvent une pièce d’identité. En général, le
plafond du cash advance est identique à celui
des retraits, et les deux se cumulent (si votre
plafond est fixé à 500 E, vous pouvez retirer
1 000 E : 500 E au distributeur, 500 E en
cash advance). Quant au coût de l’opération,
c’est celui d’un retrait à l’étranger.
Paiement par carte
De façon générale, évitez d’avoir trop d’espèces
sur vous. Celles-ci pourraient être perdues ou
volées sans recours possible. Préférez payer
avec votre carte bancaire quand cela est
possible. Les frais sont moindres que pour un
retrait à un distributeur et la limite des dépenses
permises est souvent plus élevée.
Notez que lors d’un paiement par carte bancaire,
il est possible que vous n’ayez pas à indiquer
votre code pin. Une signature et éventuellement
votre pièce d’identité vous seront néanmoins
demandées.
 POUR AIDER LES PLUS PAUVRES,
JE CHOISIS D’AGIR AVEC EUX
Photo : Jean-Luc Perreard

FAITES UN DON
secours-catholique.org

BP455-75007 PARIS
 caritasfrance  Secours Catholique-Caritas France
238 Pense Futé - Assurances
wwAcceptation de la carte bancaire. Les
paiements par carte sont de plus en plus
acceptés, notamment à Brazzaville et Pointe
Noire. Par contre, sauf exception, seule la carte
Visa® est en vigueur. Heureuse exception pour
les bénéficiaires de MasterCard®, le Crédit du
Congo autorise l’utilisation de cette carte sur
les distributeurs de son réseau. Les règlements
par carte sont généralement acceptés dans
les hôtels, les restaurants et les agences de
voyages. Si certains commerçants peuvent
préférer les espèces, vous pourrez toutefois
en retirer aisément à l’un des distributeurs
à proximité.
wwFrais de paiement par carte. Hors zone
Euro, les paiements par carte bancaire sont
soumis à des frais bancaires. En fonction des
banques, s’appliquent par transaction : un frais
fixe entre 0 et 1,20 E par paiement, auquel
s’ajoutent de 2 à 3 % du montant payé par
carte bancaire. Le coût de l’opération est donc
globalement moins élevé que les retraits à
l’étranger. Renseignez-vous auprès de votre
conseiller bancaire.
Transfert d’argent
Avec ce système, on peut envoyer et recevoir
de l’argent de n’importe où dans le monde en
quelques minutes. Le principe est simple : un de
vos proches se rend dans un point MoneyGram®
ou Western Union® (poste, banque, station-
service, épicerie…), il donne votre nom et verse
une somme à son interlocuteur. De votre côté de
la planète, vous vous rendez dans un point de
la même filiale. Sur simple présentation d’une
pièce d’identité avec photo et la référence du
transfert, on vous remettra aussitôt l’argent.
Assurances
Touristes, étudiants, expatriés ou professionnels,
chacun peut s’assurer selon ses besoins et pour
une durée correspondant à son séjour. De la
simple couverture temporaire s’adressant aux
baroudeurs occasionnels à la garantie annuelle,
très avantageuse pour les grands voyageurs,
chacun pourra trouver le bon compromis. À
condition toutefois de savoir lire entre les lignes.
Choisir son assureur
Voyagistes, assureurs, secteur bancaire et
même employeurs : les prestataires sont
aujourd’hui très nombreux et la qualité des
produits proposés varie considérablement d’une
enseigne à une autre. Pour bénéficier de la
meilleure protection au prix le plus attractif,
demandez des devis et faites jouer la concur-
Pourboires, marchandage et taxes
wwPourboire. Le pourboire est peu répandu
dans les nganda et restaurants populaires,
on peut toutefois marquer sa satisfaction en
payant son jus ou sa bière au serveur. Cet
extra est d’ailleurs fréquemment demandé
avec une désarmante simplicité... Dans les
restaurants plus sélect, on retrouve le pourboire
à l’européenne.
wwMarchandage. Si le marchandage est un
usage courant en Afrique, il faut au Congo en
user avec certaine mesure et clairvoyance. Le
négoce « à la sénégalaise », où les prix annoncés
ont été multipliés par dix à l’approche du Blanc,
n’a pas encore trop cours ici, sauf chez certains
vendeurs ouest-africains... En règle générale,
les prix seront gonflés, entre 20 et 50 %, ou pas
du tout. Dans les échoppes, la discussion est
toujours ouverte : elle est d’ailleurs encouragée,
même pour un faible rabais. Dans les marchés,
pour l’alimentaire, les prix sont généralement
affichés.
wwTaxes. Les prix sont affichés TTC.
Duty Free
Puisque votre destination finale est hors de
l’Union européenne, vous pouvez bénéficier
du Duty Free (achats exonérés de taxes).
Attention, si vous faites escale au sein de
l’Union européenne, vous en profiterez dans
tous les aéroports à l’aller, mais pas au retour.
Par exemple, pour un vol aller avec une escale,
vous pourrez faire du shopping en Duty Free
dans les trois aéroports, mais seulement dans
celui de votre lieu de séjour au retour.
rence. Quelques sites Internet peuvent être
utiles dans ces démarches comme celui de la
Fédération française des sociétés d’assurances
(www.ffsa.fr), qui saura vous aiguiller selon
vos besoins, ou le portail de l’Administration
française (www.service-public.fr) pour toute
question relative aux démarches à entreprendre.
wwÊtes-vous couvert avec votre carte
bancaire ? Avant d’entamer toute démarche
de souscription à une assurance complémentaire
pour votre voyage, vérifiez que vous n’êtes pas
déjà couvert par les assurances-assistance
incluses avec votre carte bancaire. Visa®,
MasterCard®, American Express®, toutes
incluent une couverture spécifique qui
varie selon le modèle de carte possédé.
Responsabilité civile à l’étranger, aide juridique,

avance des fonds, remboursement des frais
médicaux : les prestations couvrent aussi bien
les volets assurance (garanties contractuelles)
qu’assistance (médicale, aide technique,
juridique, etc.). Les cartes bancaires haut
de gamme de type Gold® ou Visa Premier®
permettent aisément de se passer d’assurance
complémentaire (Voir encadré plus haut
détaillant les prestations incluses avec la carte
Visa Premier). Ces services attachés à la carte
peuvent donc se révéler d’un grand secours,
l’étendue des prestations ne dépendant que de
l’abonnement choisi. Il est néanmoins impératif
de vérifier la liste des pays couverts, tous ne
donnant pas droit aux mêmes prestations. De
plus, certaines cartes bancaires assurent non
seulement leurs titulaires mais aussi leurs
proches parents lorsqu’ils voyagent ensemble,
voire séparément. Pensez cependant à vérifier
la date de validité de votre carte car l’expiration
de celle-ci vous laisserait sans recours.
wwVoyagistes. Ils ont développé leurs propres
gammes d’assurances et ne manqueront pas de
vous les proposer. Le premier avantage est celui
de la simplicité. Pas besoin de courir après une
police d’assurance. L’offre est faite pour s’adapter
à la destination choisie et prend normalement en
compte toutes les spécificités de celle-ci. Mais
ces formules sont habituellement plus onéreuses
que les prestations équivalentes proposées par
des assureurs privés. C’est pourquoi il est plus
judicieux de faire appel à son apériteur habituel
si l’on dispose de temps et que l’on recherche
le meilleur prix.
wwAssureurs. Les contrats souscrits à l’année
comme l’assurance responsabilité civile
couvrent parfois les risques liés au voyage. Il
est important de connaître la portée de cette
protection qui vous évitera peut-être d’avoir à
souscrire un nouvel engagement. Dans le cas
contraire, des produits spécifiques pourront
vous être proposés à un coût généralement
moindre. Les mutuelles couvrent également
quelques risques liés au voyage. Il en est ainsi
de certaines couvertures maladie qui incluent
une protection concernant par exemple tout ce
qui touche à des prestations médicales.
wwEmployeurs. C’est une piste largement
méconnue mais qui peut s’avérer payante.
Les plus généreux accordent en effet à leurs
employés quelques garanties applicables à
l’étranger. Pensez à vérifier votre contrat de
travail ou la convention collective en vigueur
dans votre entreprise. Certains avantages non
négligeables peuvent s’y cacher.
wwPrécision utile : beaucoup pensent qu’il est
nécessaire de régler son billet d’avion à l’aide de
sa carte bancaire pour bénéficier de l’ensemble
Assurances - Pense Futé 239
L’assurance futée !
Leader en matière d’assurance voyage,
Mondial Assistance vous propose une
offre complète pour vous assurer et
vous assister partout dans le monde
pendant vos vacances, vos déplace-
ments professionnels et vos loisirs.
Son objectif est de faire que chacun
puisse bouger l’esprit tranquille.
de ces avantages. Cette règle s’applique à toutes
les assurances voyage (garantie annulation du
billet de transport, retard du transport, retard
des bagages) – si elles sont prévues au contrat
– et ne concerne en aucun cas l’assistance sur
place. Cette règle s’applique également à la
location de voiture, vous ne pourrez bénéficier
de l’assurance que si vous payez la prestation
avec votre carte bancaire.
Choisir ses prestations
wwGarantie annulation. Elle reste l’une des
prestations les plus utiles et offre la possibilité
à un voyageur défaillant d’annuler tout ou
partie de son voyage pour l’une des raisons
mentionnées au contrat. Ce type de garantie
peut couvrir toute sorte d’annulation : billet
d’avion, séjour, location… Cela évite ainsi
d’avoir à pâtir d’un événement imprévu en
devant régler des pénalités bien souvent
exorbitantes. Le remboursement est la plupart
du temps conditionné à la survenance d’une
PENSE FUTÉ
maladie ou d’un accident grave, au décès du
voyageur ayant contracté l’assurance ou à celui
d’un membre de sa famille. L’attestation d’un
médecin assermenté doit alors être fournie.
Elle s’étend également à d’autres cas comme
un licenciement économique, des dommages
graves à son habitation ou son véhicule, ou
encore à un refus de visa des autorités locales.
Moyennant une surtaxe, il est également possible
d’élargir sa couverture à d’autres motifs comme
la modification de ses congés ou des examens
de rattrapage. Les prix pouvant atteindre 5 % du
montant global du séjour, il est donc important
de bien vérifier les conditions de mise en œuvre
qui peuvent réserver quelques surprises. Dernier
conseil : s’assurer que l’indemnité prévue en
cas d’annulation couvre bien l’intégralité du
coût du voyage.
wwAutres services. Les prestataires
proposent la plupart du temps des formules
dites « complètes » et y intègrent des services
tels que des assurances contre le vol ou une
assistance juridique et technique.
240 Pense Futé - Bagages
Mais il est parfois recommandé de souscrire
à des offres plus spécifiques afin d’être paré
contre toute éventualité. L’assurance contre le
vol en est un bon exemple.
Les plafonds pour ce type d’incident se révèlent
généralement trop faibles pour couvrir les biens
Bagages
Que mettre dans ses bagages ?
Au Congo, il fait chaud, voire très chaud à
certaine période de l’année. Il est donc vivement
conseillé de prendre des vêtements légers, de
préférence en coton et de teinte claire. Malgré
la chaleur, il est indispensable de se couvrir les
avant-bras, les pieds et les jambes dès la fin
de journée pour éviter les piqûres d’insectes.
Cette recommandation est particulièrement
vraie en dehors des villes et près des zones
humides. Au lever du jour, les températures
grimpent rapidement : une chaleur enveloppante,
chargée d’humidité où le simple fait de sortir du
taxi vous douchera purement et simplement. En
revanche, en période sèche, il fait sensiblement
plus frais, parfois froid avec une légère bruine
dans certaines régions comme le Mayombe
et à Pointe-Noire – un peu comme un été en
Normandie : une veste légère pour la journée
et une petite laine pour la nuit ne sont donc
pas superflues.Pour les rendez-vous d’affaires,
le costume-cravate est obligatoire pour les
hommes... comme pour les femmes. Vous le
découvrirez très vite, les Congolais s’habillent
élégamment et restent sensibles aux apparences
de leurs interlocuteurs : ils font grand cas de la
« propreté », qui n’est pas seulement l’hygiène,
mais le soin comme une exigence d’élégance. En
revanche, pour les moments plus décontractés,
le port du short, bermuda, tee-shirt, etc. est
toléré ; évitez cependant les tenues sales ou
trop négligées.
wwCôté pratique : répulsif contre les
moustiques adapté à la zone tropicale, crème
solaire, chapeau, lunettes de soleil, lampe de
poche ou frontale (rendue indispensable par
les continuelles coupures de courant), couteau,
cartes (même si elles se trouvent dans les
grandes librairies de Brazzaville ou Pointe-
Noire), lotion antibactérienne pour les mains.
Réglementation
wwBagages en soute. Généralement, 23 kg
de bagages sont autorisés en soute pour la
classe économique (exception sur l’Afrique
pour la majorité des compagnies : 2 x 23 kg)
et 30 à 40 kg pour la première classe et la
perdus et les franchises peuvent finir par vous
décourager.
Pour tout ce qui est matériel photo ou vidéo, il
peut donc être intéressant de choisir une couver-
ture spécifique garantissant un remboursement
à hauteur des frais engagés.
classe affaires. Certaines compagnies autorisent
deux bagages en soute pour un poids total de
40 kg. Renseignez-vous avant votre départ
pour connaître les dispositions de votre billet.
wwBagages à main. En classe éco, un bagage
à main et un accessoire (sac à main, ordinateur
portable) sont autorisés, le tout ne devant pas
dépasser les 12 kg ni les 115 cm de dimension.
En première et en classe affaires, deux bagages
sont autorisés en cabine. Les liquides et gels
sont interdits : seuls les tubes et flacons de
100 ml maximum sont tolérés, et ce dans un sac
en plastique transparent fermé (20 cm x 20 cm).
Seules exceptions à la règle : les aliments pour
bébé et médicaments accompagnés de leur
ordonnance.
Excédent
Lorsqu’on en vient à parler d’excédent de
bagages, les compagnies aériennes sont
désormais plutôt strictes. Si elles vous laisse-
ront parfois tranquille pour 1 ou 2 kg de trop
sur certaines destinations, vous n’aurez aucune
marge sur les destinations africaines, tant la
demande des passagers est importante ! Si
vous voyagez léger, ne soyez pas étonné d’être
plusieurs fois accosté en salle d’enregistrement
par d’autres voyageurs afin de prendre, à votre
compte, ces kilos que vous n’utilisez pas. Libre à
vous de choisir, mais cette pratique est interdite,
surtout si vous ne savez pas ce que l’on vous
demande de transporter. Car il est vrai que passé
le poids autorisé, le couperet tombe, et il tombe
sévèrement : 30 E par kilo supplémentaire sur
un vol long-courrier chez Air France, 120 E par
bagage supplémentaire chez British Airways.
A noter que les compagnies pratiquent parfois
des remises de 20 à 30 % si vous réglez votre
excédent de bagages sur leur site Web avant de
vous rendre à l’aéroport. Si le coût demeure trop
important, il vous reste la possibilité d’acheminer
une partie de vos biens par voie postale, si la
destination le permet.
Perte – Vol
En moyenne, 16 passagers sur 1 000 ne trouvent
pas leurs bagages sur le tapis à l’arrivée. Si

vous faites partie de ces malchanceux, rendez-
vous au comptoir de votre compagnie pour
déclarer l’absence de vos bagages. Pour que
votre demande soit recevable, vous devez réagir
dans les 21 jours suivant la perte. La compagnie
vous remettra un formulaire qu’il faudra renvoyer
en lettre recommandée avec accusé de réception
à son service clientèle ou litiges bagages. Vous
récupérerez le plus souvent vos valises au
bout de quelques jours. Dans tous les cas, la
compagnie est seule responsable et devra vous
indemniser si vous ne revoyez pas la couleur
de vos biens (ou si certains biens manquent
à l’intérieur de votre bagage). Le plafond de
remboursement est fixé à 20 E par kilo ou à
une indemnisation forfaitaire de 1 200 E. Si
vous considérez que la valeur de vos affaires
dépasse ces plafonds, il est fortement conseillé
de le préciser à votre compagnie au moment
de l’enregistrement (le plafond sera augmenté
moyennant finance) ou de souscrire à une
assurance bagages. À noter que les bagages
Décalage horaire
L’heure officielle est GMT + 1, comme en France.
Il n’y a donc pas de décalage horaire en hiver,
mais, changement d’heure oblige, quand il est
20h à Paris en été, il est 19h au Congo. Sous
l’équateur, l’ensoleillement ne connaît pratique-
ment pas de variations saisonnières : le jour se
lève à 6h et le soleil se couche vers 18h toute
Électricité, poids et mesures
Pas besoin d’adaptateur si vous venez d’un pays
d’Europe, le voltage utilisé est le 220 volts.
Cependant, les délestages électriques et
autres variations justifient tout à fait l’achat
avant le départ d’une petite prise à fusible que
Formalités, visa et douanes
Le visa est obligatoire. Il existe deux types de
visas, tourisme et affaires, qui se déclinent en
deux durées :
wwTourisme ou affaires, court séjour de
moins de 15 jours, simple entrée : 62 E.
wwTourisme ou affaires, séjour de moins
de 90 jours et/ou plusieurs entrées : 117 E.
Sur place, un nouveau visa peut être obtenu
entre deux et quatre jours dans les offices
d’immigration de Pointe-Noire et Brazzaville.
wwLe vaccin contre la fièvre jaune est
obligatoire.
Décalage horaire - Pense Futé 241
à main sont sous votre responsabilité et non
sous celle de la compagnie.
Matériel de voyage
„„ INUKA
& 04 56 49 96 65
www.inuka.com
contact@inuka.com
Ce site vous permet de commander en ligne
tous les produits nécessaires à votre voyage,
du matériel de survie à celui d’observation
en passant par les gourdes ou la nourriture
lyophilisée.
„„ TREKKING
www.trekking.fr
Trekking propose dans son catalogue tout ce
dont le voyageur a besoin : trousses de voyage,
ceintures multi-poches, sacs à dos, sacoches,
étuis… Une mine d’objets de qualité pour
voyager futé et dans les meilleures conditions.
l’année. S’il y a un pays où l’expression « le
monde appartient à ceux qui se lèvent tôt » prend
toute sa signification, c’est bien le Congo. Les
activités commencent tôt le matin, vers 7h30,
et les villes se vident au coucher du soleil. Par
exemple, les écoles ouvrent leurs portes à 7h
pour commencer les cours à 7h30.
PENSE FUTÉ
fabrique Belkin, par exemple, et qui mettra
le matériel nomade à l’abri de foudroyantes
surtensions. Pour les poids et mesures, on
utilise le système métrique. On parle donc en
mètres et en grammes.
wwConseils futés : toutes les demandes de visas
pour le Congo se font à l’Ambassade du Congo
à Paris, quel que soit votre lieu d’habitation.
Prévoyez large en terme de délais (un mois au
moins) pour faire votre demande et, si vous le
pouvez, ne faites pas l’économie d’une agence
qui effectuera les démarches à votre place,
surtout si vous êtes loin : vous gagnerez en temps
et en souci ! Sachez qu’en-deçà de 15 jours
ouvrés, l’Ambassade peut éventuellement
considérer votre dossier comme une demande
« urgente » : les frais de visas seront alors
doublés, en affaire comme en tourisme.
242 Pense Futé - Formalités, visa et douanes

Escapade à Kinshasa depuis Brazza

Profitez de votre séjour pour explorer l’autre rive du fleuve Congo et la grande ville de
Kinshasa, « Kin » comme on l’appelle ici. Mais il vous faudra un visa pour traverser.
Deux solutions : soit anticiper et faire vos démarches en France à l’ambassade de la
République démocratique du Congo, c’est la solution la plus sûre, soit obtenir un visa
directement sur place à l’ambassade de la RDC. Mais la situation du pays étant ce qu’elle
est, les conditions d’accès sont extrêmement changeantes et sont conditionnées par
les événements : il se peut donc que l’on vous déconseille de traverser. Dans ce cas,
respectez ces consignes et profitez du spectacle depuis la rive congolaise, c’est plus
prudent.

Obtention du passeport Affaires

Tous les passeports délivrés en France sont
désormais biométriques. Ils comportent votre
photo, vos empreintes digitales et une puce
sécurisée. Pour l’obtenir, rendez-vous en mairie
muni d’un timbre fiscal, d’un justificatif de
domicile, d’une pièce d’identité et de deux
photos d’identité. Le passeport est délivré sous
trois semaines environ. Il est valable dix ans.
Les enfants doivent disposer d’un passeport
personnel (valable cinq ans).
wwConseil. Avant de partir, pensez à photocopier
tous les documents que vous emportez avec
vous. Vous emporterez un exemplaire de chaque
document et laisserez l’autre à quelqu’un en
France. En cas de perte ou de vol, les démarches
de renouvellement seront ainsi beaucoup plus
simples auprès des autorités consulaires. Vous
pouvez également conserver des copies sur le
site Internet officiel (mon.service-public.fr). Il
vous suffit de créer un compte et de scanner
toutes vos pièces d’identité et autres documents
importants dans l’espace confidentiel.
Formalités et visa
Vous aurez besoin :
wwD’un passeport valable six mois après la
date de sortie et de deux pages vierges au
minimum de visas (prévoyez large : les erreurs
sont fréquentes).
wwD’un formulaire du consulat de la
République du Congo rempli et signé avec
deux photos d’identité identiques, de moins
de six mois, sur fond blanc. La date d’entrée
au Congo devra être indiquée ainsi que des
informations multiples.
wwD’une attestation de voyage (la réservation
de votre billet d’avion).
wwD’une attestation de réservation hôtelière.
wwD’une lettre d’invitation du partenaire au
Congo (sur papier en tête, signée et tamponnée
par le partenaire local).
wwD’une lette de société, votre ordre de
mission (sur papier en tête, précisant le
motif du séjour et la durée et garantissant la
responsabilité financière pour le demandeur).
wwD’une confirmation de la réservation d’hôtel.

Tourisme „„ ACTION-VISAS
10-12, rue du Moulin des Prés (13e )
Vous aurez besoin :
Paris & 01 45 88 56 70
wwD’un passeport valable six mois après la www.action-visas.com
date de sortie et de deux pages vierges au Une agence qui s’occupe de tous vos visas. Le
minimum de visas (prévoyez large : les erreurs site Internet présente une fiche explicative par
sont fréquentes). pays. Très utile.
wwD’un formulaire du consulat de la
République du Congo rempli et signé avec „„ VISAS EXPRESS
deux photos d’identité identiques, de moins 37-39, rue Boissière (16e )
de six mois, sur fond blanc. La date d’entrée Paris & 0 825 08 10 20
au Congo devra être indiquée ainsi que des www.visas-express.fr
informations multiples. info@visas-express.fr
Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 18h.
wwD’une attestation de voyage (la réservation
de votre billet d’avion). „„ VSI
wwD’une attestation de réservation hôtelière Parc des Barbanniers
ou d’un certificat d’hébergement original légalisé 2, place des Hauts Tilliers
par une autorité compétente. Gennevilliers & 08 26 46 79 19

www.vsi-visa.com
contact@vsi-visa.com
Spécialiste des visas depuis 1984, Visa Sourire
International se charge de l’obtention de votre
visa, que ce soit pour tourisme, affaires, travail
ou stage. Ils interviennent à votre place, y
compris dans l’urgence. VSI, la garantie d’obtenir
votre visa dans les meilleurs délais en vous
évitant des heures d’attente aux consulats et
ambassades. Avec VSI voyagez sans soucis !
Douanes
„„ INFO DOUANE SERVICE
& 08 11 20 44 44 / 01 72 40 78 50
www.douane.gouv.fr
ids@douane.finances.gouv.fr
Standard téléphonique ouvert du lundi au
vendredi de 8h30 à 18h.
Le service de renseignement des douanes
françaises à la disposition des particuliers. Les
téléconseillers sont des douaniers qui répondent
aux questions générales, qu’il s’agisse des
formalités à accomplir à l’occasion d’un voyage,
des marchandises que vous pouvez ramener
Horaires d’ouverture
Côté administration, même si sur le papier
elles sont ouvertes quelques heures l’après-
midi, dans les faits, il faut mieux entreprendre
vos démarches importantes dans la matinée.
Désormais, la plupart des entreprises travaillent
toute la journée, soit en journée continue pour
se finir vers 14h soit avec une grosse coupure
Internet
Depuis mai 2012, le Congo a accès à l’internet
haut débit depuis que le pays a été relié au câble
sous-marin de la côte ouest de l’Afrique (WAFS),
piloté par l’Afrique du Sud et mis en œuvre par
Alcate-Lucent Submarine Networks. Dans les
faits, le déploiement terrestre est encore en
cours et en dehors de certains quartiers de
Pointe-Noire et de Brazzaville, le débit reste
très aléatoire. La fibre optique commence à
faire son apparition.
En attendant, il est possible de télécharger des
fichiers, consulter sa messagerie, surfer sur le
net ou se connecter aux réseaux sociaux, par
contre lire une vidéo est parfois plus compliqué.
Bien sûr, cela n’a rien d’instantané mais avec un
Horaires d’ouverture - Pense Futé 243
© FLORENCE DANNER
Plage dans le Kouilou.
dans vos bagages ou des informations utiles
pour monter votre société d’import-export. A
noter qu’une application mobile est également
disponible sur le site de la douane.
entre 12 et 15 h. La majorité des commerces
ferment généralement entre 18h et 19h, même
si de nombreuses petites échoppes de rue
ferment parfois beaucoup plus tard. Quant aux
PENSE FUTÉ
restaurants, ils sont très nombreux à proposer
un service en continu, parfois dès 8 heures et
souvent jusqu’à tard dans la nuit.
peu de patience, ça passe... souvenez-vous de
votre connexion française au début des années
2000, et vous aurez une idée de la connexion
congolaise ! Les opérateurs de téléphonie,
très actifs dans le pays, proposent une bonne
connexion internet et surtout 3G, accessible
depuis n’importe quelle puce locale (il suffit
d’activer l’option en tapant un code, variable
en fonction des opérateurs) et financièrement
intéressante. MTN (la 3G la plus stable), suivi
de Airtel se partagent le marché de l’internet. Il
existent aussi des cartes pré-payées chez Yatoo,
un fournisseur d’accès, dont la connexion est
plutôt rapide (au regard des standards congolais
bien entendu).
244 Pense Futé - Jours fériés
Jours fériés
ww1er janvier : jour de l’an.
wwLundi suivant le dimanche de Pâques :
lundi de Pâques.
ww1er mai : fête du Travail.
wwJeudi, 40 jours après Pâques : Ascension.
ww7e dimanche après Pâques et le lundi
suivant : Pentecôte et lundi de Pentecôte.
ww10 juin : fête de la commémoration de la
Langues parlées
Pour (vraiment) simplifier, le lingala est la langue
du nord et celle des communications officielles,
le munukutuba celle du sud et le lari celle du
Pool. Mais la plupart des Congolais manient
couramment ces trois langues, qui, même si
les patois locaux varient, leur permettent de
converser. Quant à l’usage du français, il est
très répandu et souvent bien utilisé.
wwApprendre la langue : Il existe différents
moyens d’apprendre quelques bases de la
langue et l’offre pour l’auto-apprentissage peut
se faire sur différents supports : CD, DVD,
cahiers d’exercices ou même directement sur
Internet. De nombreuses associations culturelles
proposent des cours de lingala ou de langues
bantou.
„„ ASSIMIL
11, rue des Pyramides (1er)
Paris
& 01 42 60 40 66 / 01 45 76 87 37
www.assimil.com
marketing@assimil.com
Photo
Au Congo, il est interdit de photographier les
bâtiments officiels et militaires, les casernes,
les gares, l’aéroport, les installations élec-
triques etc. pour lesquels on risque parfois
d’être ennuyé par la police ou, dans les pires
des cas, embarqué par les services de police
ou l’armée. Pour le reste, comme tout voyageur,
il faut savoir respecter l’intimité des sujets
que l’on souhaite photographier et demander
systématiquement l’autorisation.
Parce que vous êtes ... vous rêviez d’un guid
e
unique ... sur mesure   mon guide sur mesure
Conférence nationale souveraine.
ww15 août : fête nationale et Assomption ; fête
de l’Indépendance – anniversaire des Trois
Glorieuses (13, 14, 15 août 1960).
ww1er novembre : Toussaint.
ww28 novembre : Déclaration de la République
du Congo
ww25 décembre : Noël.
M° Pyramides
Précurseur des méthodes d’auto-apprentissage
des langues en France, Assimil reste la référence
lorsqu’il s’agit d’apprendre à parler ou écrire
une langue étrangère avec une méthodologie
qui a fait ses preuves : l’assimilation intuitive.
„„ POLYGLOT
www.polyglotclub.com
Gratuit.
Ce site propose à des personnes désireuses
d’apprendre une langue d’entrer en contact avec
d’autres dont c’est la langue maternelle, par le
biais de rencontres et de soirées. Une manière
conviviale de s’initier à la langue et d’échanger.
„„ TELL ME MORE ONLINE
www.tellmemorecorporate.com
Sur ce site Internet, votre niveau est d’abord
évalué et des objectifs sont fixés en consé-
quence. Ensuite, vous vous plongez parmi les
10 000 exercices et 2 000 heures de cours
proposés. Enfin, votre niveau final est certifié
selon les principaux tests de langues.
Développer – Partager
„„ FLICKR
www.flickr.com
Sur Flickr, vous pouvez créer des albums photo,
retoucher vos clichés et les classer par mots-clés
tout en déterminant s’ils seront visibles par tous
ou uniquement par vos proches. Petit plus
du site : vous avez la possibilité d’effectuer
des recherches par lieux et ainsi découvrir
www.mypetitfute.com
 Poste - Pense Futé 245

Les cartes postales futées !

Pour les amoureux de carte postale, en envoyer peut être parfois compliqué voire
mission impossible. Trouver la bonne carte, un timbre, mais aussi une boite aux
lettres pour éviter de traverser tout l’aéroport en fin de séjour, relève parfois de la
gageure. L’astuce c’est d’utiliser l’Application OKIWI depuis votre smartphone. Vous
sélectionnez l’une de vos photos sur votre téléphone, vous écrivez votre message puis
l’adresse de votre destinataire, seule une connexion wifi est nécessaire. L’avantage,
OKIWI imprime votre carte et s’occupe de l’envoyer directement par la Poste à
votre correspondant. Voilà au moins vous êtes sur d’envoyer une photo qui vous
plaît, et puis surtout qu’elle n’arrive pas deux mois après votre retour. Sur internet
www.okiwi-app.com et disponible sur Appstore et Android Market.

votre destination à travers les prises de vue
d’autres internautes. D’autant plus intéressant
que nombre de photographes professionnels
utilisent Flickr.
„„ FOTOLIA
www.fr.fotolia.com
Fotolia est une banque d’images. Le principe
est simple : vous téléchargez vos photos
sur le site pour les vendre à qui voudra. Le
prix d’achat peut monter jusqu’à plusieurs
centaines d’euros par cliché. Pas nécessaire-
ment de quoi payer vos prochaines vacances,
mais peut-être assez pour réduire la note de
vos tirages !
„„ PHOTOWEB
www.photoweb.fr
Photoweb est un laboratoire photo en ligne.
Vous pouvez y télécharger vos photos pour
commander des tirages ou simplement créer
un album virtuel. Le site conçoit aussi tout un
tas d’objets à partir de vos clichés : tapis de
souris, livres, posters, faire-part, agendas,
tabliers, cartes postales… Les prix sont très
compétitifs et les travaux de qualité.

Poste
Le service postal se résume à l’envoi de un coursier qui se chargera de les dénicher
lettre simple et à la réception de lettres après pour vous. Si la boîte postale assure une bonne
PENSE FUTÉ

ouverture d’une boîte postale : au Congo, le réception du courrier, les colis semblent assez
facteur ne passe pas. Vous pourrez acheter régulièrement ne jamais arriver... le mieux étant
un timbre à la poste, à la réception des grands de se tourner vers UPS ou DHL, présents au
hôtels mais le mieux est de donner la pièce à Congo, pour des envois internationaux précieux.

Quand partir ?
Climat
Le préliminaire à la question « quand partir ? »
est « pour quoi faire ? ». Si le voyage inclut
des déplacements, tout particulièrement par
voie routière, les saisons sèches sont les plus
indiquées – la petite saison sèche a lieu en
janvier et février, la grande saison sèche de
mai à septembre.
Les petites saisons (sèche et des pluies) sont les
plus chaudes, avec des températures oscillant
entre 30 et 35 °C.
Les pluies, tout particulièrement pendant la
petite saison des pluies, en mars et avril, se
manifestent sous forme d’orages d’une spec-
taculaire violence. En conclusion, le Congo peut
être visité toute l’année, mais la saison la plus
confortable en termes climatiques et au regard
de possibles déplacements est sans conteste
la grande saison sèche, même si, en termes
visuels, son ciel plombé d’un gris laiteux avec
quelques rayons de soleil épars en fait la moins
jolie des saisons.
„„MÉTÉO CONSULT
www.meteoconsult.fr
Les prévisions météorologiques pour le monde
entier.
246 Pense Futé - Santé
Santé
wwAvant le départ. Comme dans la majorité
des pays d’Afrique subsaharienne, le départ
s’accompagne d’une préparation médicale car
la plupart des maladies dites tropicales contre
lesquelles nous ne sommes pas immunisés
peuvent entraîner parfois des complications
sérieuses. C’est donc avant le départ qu’il faut
y penser et prendre éventuellement contact
avec un médecin pour planifier les traitements
préventifs.
wwDurant le séjour. Il est toujours préférable
de consommer des aliments cuits : les viandes
crues, les salades mal lavées contiennent
souvent des bactéries. Mis à part les moustiques
et les mouches, vous aurez peu de risques d’être
en présence d’insectes, de serpents et autres
bestioles tropicales. Seuls les séjours très
aventureux peuvent présenter un certain risque,
les séjours en brousse, par exemple, en dormant
à la belle étoile, etc. Compte tenu de l’humidité
ambiante, la moindre plaie (y compris un bouton
de moustique gratté) s’infecte rapidement :
prévoyez un antiseptique liquide (pas de crème)
qui sèche la plaie. Des petites lingettes ou une
solution pour les mains désinfectantes restent le
moyen le plus pratique pour se laver les mains.
wwAprès le séjour. A votre retour de voyage,
toute diarrhée persistante ou fièvre inexpliquée
devrait, par acquit de conscience, être signalée
car la plupart des maladies tropicales, identifiées à
temps, sont bénignes et se soignent efficacement.
wwL’eau. Dans de très nombreux pays, et en
particulier celui qui nous intéresse, l’eau est le
principal ennemi du voyageur. Statistiquement,
un voyageur sur deux est touché par la turista
au cours des 48 premières heures et 80 %
des maladies contractées en voyage sont
directement imputables à une eau contaminée.
Certes, une turista est heureusement souvent
bénigne, mais une diarrhée contractée en zone
à risques peut aussi dissimuler des amibes, la
giardia, des bactéries ou des virus, qui peuvent
être vecteurs de maladies graves (typhoïde,
choléra, par exemple). La plus grande prudence
s’impose donc. Il ne suffit pas d’éviter de boire de
l’eau du robinet : les glaçons, les aliments lavés
avec de l’eau impure ou le brossage des dents
avec l’eau du robinet – même dans un hôtel
4-étoiles – sont des vecteurs de contamination.
Mieux vaut donc prévenir que guérir : on trouve
des bouteilles d’eau capsulées partout, vérifiez
juste qu’elles arrivent décapsulées sur la table
car certains petits malins n’hésitent pas à
remplir la bouteille avec l’eau du robinet ! Faites
bouillir l’eau (le café et le thé sont des boissons
« sûres »), évitez de manger des crudités ou
des fruits non pelés (suivre la devise : « lavés,
pelés, bouillis ou rejetés ! »), bannissez les
glaçons. Si vous devez vous rendre dans un
endroit où on ne trouve pas de bouteilles,
procurez-vous des comprimés désinfectants.
Rien n’est plus simple : un comprimé dans votre
gourde ou dans votre bouteille d’un litre et vous
êtes tranquille pour vous brosser les dents
ou pour boire un peu d’eau en pleine nuit ou
même pour laver vos fruits. Plusieurs produits
sont disponibles : Micropur Forte DCCNa®
– seul produit sur le marché qui purifie l’eau
rapidement, élimine bactéries, virus, giardia
et amibes, et permet à l’eau de rester potable,
Aquatabs® ou Hydroclonazone® (le moins
cher, mais le goût de chlore est très prononcé
et seules les bactéries sont éliminées).
Pour les aventuriers, un filtre à eau est indis-
pensable pour filtrer l’eau boueuse. Les filtres
Katadyn® répondent aux attentes de ces
baroudeurs avec plusieurs modèles, dont le
célèbre filtre-bouteille qui permet d’avoir de
l’eau potable instantanément, sans pomper,
et qui élimine aussi les virus.
Conseils
Pour recevoir des conseils avant votre voyage,
n’hésitez pas à consulter votre médecin. Vous
pouvez aussi vous adresser à la société de
médecine des voyages du centre médical de
l’Institut Pasteur au & 01 45 68 80 88 (www.
pasteur.fr/fr/sante/centre-medical) ou vous
rendre sur le site du ministère des Affaires étran-
gères à la rubrique « Conseils aux voyageurs »
(www.diplomatie.gouv.fr/voyageurs). 
wwEn cas de maladie ou de problème grave
durant votre voyage, consultez rapidement un
pharmacien puis un médecin.
Maladies et vaccins
La vaccination contre la fièvre jaune est obliga-
toire. La vaccination contre la fièvre typhoïde, le
tétanos, l’hépatite A et l’hépatite B ainsi que la
méningite est vivement recommandée. Si votre
dernier rappel de vaccination DTP remonte à
plus de cinq ans, il est conseillé de vous faire
vacciner à nouveau. Il est aussi recommandé aux
voyageurs de suivre un traitement antipaludéen
avant, pendant et après leur séjour au Congo.
Centres de vaccination
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter
le site Internet du ministère de la Santé (www.
sante.gouv.fr) pour connaître les centres de
vaccination proches de chez vous.
 Santé - Pense Futé 247

„„ INSTITUT PASTEUR
209, rue de Vaugirard (15e )
Paris
& 08 90 71 08 11
& 03 20 87 78 00
www.pasteur.fr
Sur le site Internet, vous pouvez consulter la
liste des vaccins obligatoires pays par pays.
L’Institut Pasteur, créé en 1888  par Louis

62608
Pasteur, est une fondation privée à but non
lucratif dont la mission est de contribuer à la
prévention et au traitement des maladies, en
priorité infectieuses, par la recherche, l’ensei-
gnement, et des actions de santé publique.
Tout en restant fidèle à l’esprit humaniste
de son fondateur Louis Pasteur, le centre de
recherche biomédicale s’est toujours situé à
l’avant-garde de la science, et a été à la source
de plusieurs disciplines majeures : berceau de
la microbiologie, il a aussi contribué à poser
les bases de l’immunologie et de la biologie
moléculaire.
Le réseau des Instituts Pasteur, situé sur les
5 continents et fort de 8 500 collaborateurs,
fait de cette institution une structure unique Médecine
au monde.
Chirurgie
wwAutre adresse : 1, rue du Professeur
Calmette 59019 Lille. Urgence
Spécialités
En cas de maladie ■■■
Un réflexe : contacter le consulat de France.
Il se chargera de vous aider, de vous accom- Assistance médicale
pagner et vous fournira la liste des médecins et technique
francophones. En cas de problème grave, c’est
aussi lui qui prévient la famille et qui décide du Couverture
PENSE FUTÉ

rapatriement. Pour connaître les urgences et sur site On/Off-shore

établissements aux standards internationaux :
consulter les sites www.diplomatie.gouv.fr et ■■■
www.pasteur.fr Agréements Terre-Mer-Air
Assurances et rapatriements
Assistance rapatriement –
Assistance médicale
Si vous possédez une carte bancaire Visa® et
MasterCard®, vous bénéficiez automatiquement
d’une assurance médicale et d’une assistance
rapatriement sanitaire valables pour tout dépla-
cement à l’étranger de moins de 90 jours (le
paiement de votre voyage avec la carte n’est
pas nécessaire pour être couvert, la simple
détention d’une carte valide vous assure une
couverture). Renseignez-vous auprès de votre
banque et vérifiez attentivement le montant
global de la couverture et des franchises ainsi
que les conditions de prise en charge et les 24h / 24 - 7jrs / 7
clauses d’exclusion. Si vous n’êtes pas couvert
par l’une de ces cartes, n’oubliez surtout pas Tél. 05 575 67 73
de souscrire une assistance médicale avant administration@clinique-guenin.com
de partir.
248 Pense Futé - Sécurité et accessibilité
Sécurité et accessibilité
Dangers potentiels et conseils
wwAvertissement. Le sud et l’ouest du Pool et
l’est de Bouenza sont régulièrement des zones
en proies à l’insécurité. En 2017, de nombreuses
exactions y étaient perpétrées : enlèvements,
attaques de transports privés et collectifs ou
de sites par des personnes armées. Il était
recommandé de reporter les déplacements
dans ces zones, dont l’axe Brazzaville, Kinkala,
Mindouli et le contournement entre Mindouli
et le PK 45 au nord de Brazzaville. Restez
informé de l’évolution de la situation auprès
de l’ambassade de France.
wwLe vol individuel au Congo, le larcin de rue
sont très rares. On ne plaisante pas avec ce
genre de petit délit, et tout voleur risque la
lapidation ou un passage à tabac à peine moins
sévère. Après la guerre, une période de reprise
en main et d’éradication du banditisme a vu
nombre d’exécutions en public sur les lieux
mêmes des délits. Cette période a durablement
marqué les esprits. Le pays est redevenu très
stable, et l’on n’y recense pas d’attaques sur
les routes ni les pistes quand on s’y déplace
en voiture. Toutefois, les villages étant peu
nombreux, c’est cette solitude qui représente
le plus grand danger, s’il faut en citer un. Il
est donc conseillé de partir à deux véhicules
au minimum pour faire de la piste et de ne
pas rouler la nuit pour éviter tout accident
ou bien tomber en panne en pleine forêt.
Vers la fin de la grande saison des pluies
(mars, avril, mai), la route est difficile et
dangereuse à cause des grumiers qui circulent
à vive allure et qui s’embourbent au point de
boucher complètement les pistes. L’état des
routes rend tout déplacement très aléatoire
et souvent dangereux. Pour circuler, il est
vraiment indispensable d’avoir une bonne
expérience de la piste.
wwPolice et armée. La police ou l’armée
est particulièrement zélée le long des routes
et il arrive fréquemment que le véhicule et
ses passagers soient arrêtés pour une
vérification futile. Il est évidemment inutile de
s’alarmer ou de manifester bruyamment son
mécontentement, ce qui ne ferait que faire
monter la pression d’un cran.
Le plus souvent, ces contrôles se passent bien,
même sans payer le « service » du barrage
constitué le plus souvent d’un morceau de
bambou ou d’une ficelle tendue. De même, lors
de déplacements en pirogue ou passages de
fleuve, des vérifications ont lieu, dont certains
profitent pour essayer de manger un billet ou
deux. Il ne faut toutefois pas généraliser, la
majorité des contrôles se passe dans les règles.
Dans le cas contraire, la bonne conduite reste
la patience, l’humour et la tchatche en cas de
négociation financière. On peut choisir de ne
pas jouer le jeu du billet glissé « pour la bière »,
qui revient quand même à encourager le policier
dans sa voie. Dans ce cas, savoir perdre son
temps avec insouciance, mesurer les enjeux
et se souvenir qu’un flic même bien vorace est
rarement insensible à l’humour, à un argumen-
taire serré ou à un raisonnement bien tordu.
Pour connaître les dernières informations sur
la sécurité sur place, consultez la rubrique
« Conseils aux voyageurs » du site du ministère
des Affaires étrangères (www.diplomatie.
gouv.fr/voyageurs) ou directement le site de
l’ambassade de France au Congo (www.amba-
france-cg.org). Ces sites dressent une liste
exhaustive des dangers potentiels, y compris des
événéments sporatiques ou anciens et peuvent
parfois donner une image un peu alarmiste de
la situation réelle du pays.
Femme seule en voyage
S’il ne fallait citer qu’un « danger » pour une
femme voyageant seule, ce serait sans aucun
doute la drague perpétuelle : dans la rue, les
commerces mais surtout dans les bars, qui, au
Congo, sont beaucoup plus fréquentés par les
hommes. Seule dans un nganda, elle risque
d’apparaître comme disponible, voire deman-
deuse, et les sollicitations pourraient se faire
plus insistantes. En dehors de ça, elle paraîtra
avant tout très étrange aux yeux de la popula-
tion locale, d’autant plus si elle est seule pour
déjeuner ou dîner. Elle sera, en cas de galère,
facilement aidée.
Voyager avec des enfants
En Afrique, en général, les enfants sont accueillis
comme des princes. Cependant, les problèmes
de logistique fréquents sur un circuit touristique
nécessitent de prendre certaines précautions :
vérifiez les possibilités de restauration sur
les parcours et emportez quelques petites
provisions et, surtout, des bouteilles d’eau.
Le paludisme est aussi un facteur de risque
très important, surtout pour les enfants de
moins de 5 ans. Dans ce cas, des mousti-
quaires imprégnées individuelles de voyage
sont recommandées.

Voyageur handicapé
Actuellement, il n’existe pas de structures
adaptées pour les handicapés et les voyages
sont souvent pénibles quel que soit le moyen
de transport.
Téléphone
Comment téléphoner ?
Le téléphone au Congo est synonyme de
téléphone portable, seule les administrations
et quelques anciennes entreprises ont encore
un numéro de fixe. Le réseau filaire est très peu
développé et toutes les entreprises et adminis-
trations ont équipé leurs salariés de GSM. Un
numéro de téléphone peut à la rigueur servir à
récupérer le numéro de portable de la personne
à qui vous voulez vous adresser en particulier :
mais ne vous étonnez pas, ici on change de
numéro plus vite que de chemise neuve au gré
des promotions, avantages ou du réseau que l’on
souhaite utiliser. Les numéros de portable ont a
priori 7 chiffres, ceux de téléphone fixe, 6 chiffres
wwCode du Congo : 242.
wwTéléphoner de France au Congo : 00 +
242 + les 8 chiffres du numéro local.
wwTéléphoner du Congo en France : 00 + 33 +
les 9 chiffres de votre correspondant, après
avoir éliminé le premier chiffre (en général le
0) du numéro.
Téléphone mobile
Le téléphone portable est devenu l’une des
clés de la sociabilité congolaise, les numéros
s’échangent comme des poignées de main.
Quatre opérateurs (MTN, Airtel et Azur) se
partagent le marché ; les offres sont sujettes
à modification, opération marketing, etc.
Concrètement, on peut acheter une carte SIM
d’un ou même plusieurs opérateurs, selon les
besoins et tarifs, pour la somme de 200 FCFA.
Ensuite, on prépaie son crédit : les communi-
Parce que vous êtes ... vous rêviez d’un guid
e
unique ... sur mesure   mon guide sur mesure
Téléphone - Pense Futé 249
Voyageur gay ou lesbien
Le Congo n’est pas une destination gay friendly
mais, contrairement à de nombreux pays
africains, l’homosexualité y est légale, même
si elle reste discrète. La même discrétion est
bien entendu indispensable au voyageur. Deux
plate-formes associatives existent a Brazzaville,
donner ici leurs contacts ne serait peut-être pas
leur rendre service, sachez chercher...
cations coûtent de 50 à 200 FCFA la minute.
On peut recharger son portable en achetant
des cartes de crédit téléphonique mais de plus
en plus de vendeurs ambulants pratiquent le
« sap-sap », soit le « transfert de crédit » de
leur téléphone au vôtre. Il suffit de donner son
numéro : l’opération est fiable et immédiate.
Il peut être utile de se fidéliser auprès d’un
vendeur en prenant son numéro. On peut de la
sorte lui donner rendez-vous pour recharger
son compte, et si une relation de confiance
s’instaure, certains vendeurs acceptent de
dépanner en crédit contre un paiement différé.
Pratique lorsqu’on tombe en rade un soir d’orage
tropical…
Utiliser son téléphone mobile : si vous souhaitez
garder votre forfait français, il faudra avant de
partir, activer l’option internationale (générale-
ment gratuite) en appelant le service clients de
PENS FUTÉ
votre opérateur. Qui paie quoi ? La règle est la
même chez tous les opérateurs. Lorsque vous
utilisez votre téléphone français à l’étranger,
vous payez la communication, que vous émettiez
l’appel ou que vous le receviez. Dans le cas d’un
appel reçu, votre correspondant paie lui aussi,
mais seulement le prix d’une communication
locale. Tous les appels passés depuis ou vers
l’étranger sont hors forfait, y compris ceux vers
la boîte vocale.
Autres moyens
de téléphoner
wwLe téléphone public est assuré par des
échoppes de rue. On prépaye sa communication
pour disposer d’un temps-crédit.
www.mypetitfute.com
 S’informer
À voir – À lire
Cartographie
et bibliographie
Afrique
wwAlmeida-Topor (Hélène d’), Naissance des
Etats africains, Casterman, coll. « XXe siècle ».
Sur l’histoire contemporaine du continent et sur
la période de décolonisation jusqu’à la naissance
des Etats africains, bien illustré et qui autorise
une approche thématique.
wwBizot (Jean-François), Vaudou & compa-
gnies, Editions du Panama. Jean-François Bizot,
entre Port-au-Prince, Joburg et Brazzaville,
écume les boîtes, rencontre les opposants, se
documente et flaire comme personne l’air du
temps. La virée brazzavilloise se finira par une
grosse paire de claques et une expulsion pour
« Petite Secousse », le photographe de ces très
riches heures, et une grosse parano pour Bizot.
Une lecture réjouissante et un témoignage sur
un Congo alors communiste.
wwCollectif sous la direction de Marc Ferro,
Le Livre noir du colonialisme, Hachette. Synthèse
très dense de la colonisation française à travers
le monde et de ses séquelles : conflits intercul-
turels, sous-développement. Par l’historien qui
fait autorité sur le fait colonial.
wwHarel (Xavier), Afrique, pillage à huis clos :
comment une poignée d’initiés siphonne le
pétrole africain, Fayard. « Dans ce livre édifiant,
Xavier Harel décortique les mécanismes qui
permettent aux chefs d’Etat des pays pauvres
très endettés (PPTE) de mener un train de vie
extravagant, grâce aux libéralités que leur
octroient les sociétés pétrolières. »
wwKabou (Axelle), Et si l’Afrique refusait le
développement ? , L’Harmattan. Une étude
iconoclaste sur le sous-développement africain
et les discours qui l’entourent par une univer-
sitaire camerounaise, un radical déplacement
de perspectives. Sans angélisme ni cynisme,
avec souvent beaucoup d’humour : décapant.
wwLugan (Bernard), Atlas historique de l’Afrique
des origines à nos jours, Editions du Rocher. Un
atlas historique très précis et documenté qui
séquence de manière concise et éclairante les
enjeux historiques et géopolitiques du continent.
wwMeyer (Jean), Esclaves et négriers,
Gallimard, coll. « Découvertes ». Retrace avec
une iconographie très riche, qui est la marque
de fabrique de la collection, cette époque très
sombre de l’histoire du continent.
wwMichel (Serge), Beuret (Michel), photos
de Woods (Paolo), La Chinafrique, Grasset. Une
enquête et un récit passionnant de la conquête
par Pékin du continent à travers quinze pays
africains. Une mise au point récente de la nou-
velle donne africaine, avec en prime les photos
du talentueux Paolo Woods.
wwNantet (Bernard), Dictionnaire de l’Afrique :
Histoire, Civilisation, Actualité, Larousse. Un
ouvrage présenté sous forme de dictionnaire qui
balaye à la fois les fondamentaux indispensables
comme des éclairages plus récents. C’est clair,
facile d’accès, une bonne clé d’entrée pour
appréhender le continent.
Congo (chez Kartala)
L’éditeur de sciences humaines a, dans son
catalogue, une quinzaine de titres sur le
Congo-Brazza, des ouvrages souvent pointus,
à vocation universitaire. Parmi ceux-ci, on
pourra retenir :
wwBallif (Noël), Le Congo. Un excellent ouvrage
généraliste sur le pays, de très bon niveau,
toutefois assez fragmentaire et qui commence
à dater. Il est d’ailleurs épuisé.
wwDorier-Apprill (Elisabeth), Kouvouama
(Abel) et Apprill (Christophe), Vivre à
Brazzaville. Commencé avant la guerre, un livre
extrêmement éclairant sur la société brazzavil-
loise, fourmillant d’informations, à la fois très
documenté, en phase avec la réalité quotidienne,
et d’une écriture très fluide.
wwTonda (Joseph), La Guérison divine en
Afrique centrale (Congo, Gabon). Une étude
sur les guérisons divines, d’une bonne valeur
documentaire, qui phrase un peu, parfois beau-
coup, au détriment de la lisibilité.
wwYengo (Patrice), La Guerre civile du Congo-
Brazzaville. Par le directeur de la revue Rupture
publiée chez le même éditeur, par ailleurs asso-
cié à l’EHESS. L’une des voix les plus brillantes
et critiques avec le pouvoir en place. Une analyse
très argumentée de l’évolution du pays de la

Conférence nationale de 1991 et de la décennie
de guerre qui a suivi.
wwZiavoula (Robert Edmond), Brazzaville,
une ville à reconstruire. Ouvrage socio-logique
approfondi sur la capitale et sa population.
Chez d’autres éditeurs
wwCharpentier (Jacques), En naviguant sur le
Congo et l’Oubangui... en 1950, L’Harmattan.
En 1949-1950, les fonctionnaires, militaires
et colons servant en Afrique équatoriale rejoi-
gnaient leur poste par bateau de Marseille
à Pointe-Noire, en chemin de fer (CFCO) de
Pointe-Noire à Brazzaville et enfin par voies
fluviales pour rallier Bangui. Le voyage pouvait
durer quatre mois : 1 200 km dont 600 au cœur
de la forêt équatoriale.
wwGandoulou (Justin-Daniel), Dandies
á Bacongo, L’Harmattan, coll. « Logiques
Sociales ». Une analyse sociologique enlevée
et d’une lecture très agréable du grand héros
de la culture urbaine congolaise : le sapeur,
sa frime, son histoire, ses rites. Au cœur de la
sape, du même auteur, est le versant parisien
des mœurs et aventures du sapeur.
wwKlotchkoff (Jean-Claude), Le Congo
aujourd’hui, Editions du Jaguar. Un guide bien
documenté sur le pays et sa culture, agrémenté
de nombreuses photos.
wwKnight (Cassie), Brazzaville Charms, Magic
and Rebellion in the Republic of Congo, Frances
Lincoln Limited. L’auteur, formée à l’anthropolo-
gie et ex-humanitaire, revient sur son expérience
de trois ans au Congo, à la fin de la guerre civile.
Une lecture accrocheuse, parfois simplificatrice,
qui a l’avantage d’échapper aux prismes et
querelles des messieurs Afrique français.
wwMouellet Wa Indo (Issangh’a), Fuir
Brazzaville-Sud, otages des milices, L’Harmattan.
Journal que l’auteur, étudiant congolais, a
tenu pendant la guerre à huis clos du Congo-
Brazzaville en 1998-1999. Il l’a écrit au jour
le jour, décrivant les faits vécus depuis le
18 décembre 1998 jusqu’à la signature des
accords de cessation des hostilités à Libreville le
27 décembre 1999. Le désastre et la dévastation
vus de l’intérieur.
wwSmith (Stephen), photographies de
Robert (Patrick), Le Fleuve Congo, Actes
Sud. Chroniques compilées et augmentées
originellement publiées dans Le Monde au mois
d’août 2002. Récit de voyage, carnet de bord,
tableaux historiques et portraits de Savorgnan de
Brazza et Stanley, les deux figures complémen-
taires de l’aventure coloniale en ces terres, une
vision de l’Afrique contestable. Interrogations,
déceptions, souvenirs, allers-retours, références
À voir – à lire - S’informer 251
littéraires et tranches d’histoire : « Le Congo
est tellement complexe qu’il vaut mieux en
avoir deux… »
Photo
wwKeller (Samuel), Mawata, fonds tié-tié, Actes
Sud. « Mawata, fonds tié-tié », c’est l’annonce
des contrôleurs-encaisseurs des fula, les mini-
bus qui sillonnent les deux principales villes
congolaises en annonçant leur terminus. Le livre
de Samuel Keller est un recueil de photos noir et
blanc au regard attentif et sans exotisme facile,
dont la plupart sont des portraits en contexte
et qui laissent deviner le quotidien de la cité.
Un enregistrement de groupes de ces quartiers
vient enrichir la finesse du regard.
Le Congo en littérature
« Moins le Blanc est intelligent, plus le Noir lui
paraît bête. » C’est André Gide qui le dit dans
son Voyage au Congo : l’écrivain délaisse un
temps les salons parisiens et revient retourné
par la brutalité des concessionnaires français.
Une dénonciation sur la forme, mais pas le
fond du colonialisme qui a valu à l’auteur une
réaction outrée de la droite française. Et l’auteur
de conclure : « Désormais une immense plaie
m’habite, qu’allais-je donc chercher dans ce
pays ? »
wwBoyd (William), Brazzaville Plage, Le Seuil.
Récit d’une jeune éthologue en déroute qui
vient « s’échouer comme un bois d’épave » au
Congo. Colonie de chimpanzés qui s’adonnent
au cannibalisme, guerre civile, mathématiques
pures. A lire pour le style de Boyd, son humour
PENSE FUTÉ
cinglant et sa mélancolie sous-jacente, la ville
et le pays étant des toiles de fond sans grande
consistance.
wwConrad (Joseph), Au cœur des ténèbres,
Gallimard, coll. « L’Imaginaire ». Conrad
a remonté partiellement le fleuve Congo et
embarqué à bord un Français impaludé qui
décédera durant le voyage. Voilà pour les faits.
De cette expérience, il tirera un feuilleton en
trois épisodes publié dans une revue anglaise,
puis une nouvelle. Rien d’anecdotique dans ce
récit, l’action se passe dans un pays d’Afrique
qu’on ne peut localiser, soumis à l’aveuglement
et la brutalité des colons. Puis, le voyage en
amont du fleuve devient une plongée en soi :
« Je suis allé un peu plus loin, puis encore un
peu plus loin – jusqu’à ce que je sois allé si loin
que je ne sais comment je retournerai jamais. »
Une fable métaphysique âpre et hallucinée,
écrite sur le fil du rasoir, à ranger au rayon des
chefs-d’œuvre absolus, et qui est la matrice d’un
autre chef-d’œuvre puisque Apocalypse Now
de Francis Ford Coppola en est l’adaptation et
la transposition.
252 S’informer - Avant son départ
wwLondres (Albert), Terre d’ébène, Le Serpent
à Plumes. Le journaliste emblématique, qui
couvrit la condition des aliénés dans les asiles
de France, la traite des Noirs en Afrique et la
traite des Blanches en Argentine, les pêcheurs
de perles de Djibouti, se rend en 1927 au
Congo pour un séjour de six mois. Effaré
par la brutalité du pouvoir colonial et le sort
réservé aux Congolais, il publie à son retour
Terre d’ébène, violent réquisitoire contre la
politique coloniale française qui rappelle aux
métropolitains ce qui se cache derrière le bon
sourire Banania.
wwO’Hanlon (Redmond), O’Hanlon au Congo,
Flammarion. La recette de O’Hanlon, rodée
par deux best-sellers du récit de voyage :
se fourrer dans les situations les plus
improbables sous des prétextes fumeux – ici,
en l’occurrence, aller saluer le Mokélé-Mbembé,
le monstre du loch Ness congolais –, faire
de ses déboires et autres ennuis gastriques
un récit débridé, poser sur ses compagnons
d’expédition un regard généreux et sans
condescendance.
wwMabanckou (Alain), Lumières de Pointe-
Noire, Seuil. Un récit à la fois autobiographique
et romancé, où l’auteur revient à Pointe-Noire,
sur les traces de son enfance, après 23 ans
d’absence. Une plongée dans la Pointe-Noire
d’hier à aujourd’hui, irrésistible.
Langue
wwMakonda (Antoine), Quatre-vingt (et) un
congolismes, INRAP / Editions Scolaires du
Congo. Une étude par l’exemple des différences
sémantiques entre français et français-congo.
Pour savoir que « non » en réponse à une
question négative signifie en fait « oui », et
« oui » en réponse à une question négative
signifie « non ».
Arts traditionnels
wwRaoul Lehuard, grand spécialiste des arts de
la région, a sorti, entre autres, trois volumes :
Avant son départ
Ambassades et consulats
Les représentations consulaires ne délivrent
plus de visa. Toutes les demandes sont à faire
à l’Ambassade du Congo à Paris.
Parce que vous êtes ... vous rêviez d’un guid
e
unique ... sur mesure   mon guide sur mesure
Fétiches à clous du Bas-Zaïre, Art bakongo et
Téké aux éditions Arts d’Afrique noire. Pour les
spécialistes ou aspirants spécialistes.
Peinture
wwLes éditions Mokand’Art, basées à
Brazzaville, ont édité une belle collection
intimiste, « Mémoires », dans laquelle artistes,
peintres et/ou sculpteurs de renommée
internationale ou non, qui font aujourd’hui la vie
artistique congolaise, dévoilent sur le mode du
monologue les moments forts de leur parcours
d’artiste ou leur vie. Les six petits livres de la
collection sont disponibles à la boutique du
Centre culturel français.
Musique
wwMabika (Pie-Aubin), La Chanson congolaise,
L’Harmattan. Un recueil de chansons avec
textes traduits et leur mise en contexte et
interprétation. L’ouvrage, instructif et de lecture
agréable, se veut l’ébauche d’une théorie sociale
de la musique africaine.
wwStewart (Gary), Rumba on the river, New
York, Editions Verso. Une histoire des musiques
populaires de deux Congo, des années 1940 à
la fin des années 1990. 400  pages très
documentées, discographie. Un livre culte chez
les amateurs de musique congolaise.
Vidéo
wwBauer (Barcha), Poto-Poto, au cœur de
Brazzaville.
wwTall (Hassim), Brazzaville Malebo. Des
images récentes sont le véritable intérêt de
cette présentation sans surprise de la capitale.
wwKouamba Matondi (Annette) , On n’oublie
pas, on pardonne. Rédactrice en chef à la
Nouvelle République, la journaliste multiplie
les documentaires. Celui-ci, en compétition
officielle au Fespaco 2011, pose la question
de la mémoire, de la parole à travers le drame
des disparus du Beach.
„„AMBASSADE DU CONGO
37 bis, rue Paul-Valéry (16e )
Paris & 01 45 00 60 57
ambacongofrance@yahoo.fr
www.mypetitfute.com
254 S’informer - Sur place
„„ SERVICE ARIANE
www.diplomatie.gouv.fr
Ariane est un portail, proposé sur le site du
ministère des Affaires étrangères, qui permet,
lors d’un voyage de moins de 6 mois, de s’iden-
tifier gratuitement auprès du Ministère. Une
fois les données saisies, le voyageur pourra
Sur place
„„AMBASSADE DE FRANCE
Rue Alfassa
Rond-point de la Poste
Magazines et émissions
Presse
„„ AMINA
11, rue de Téhéran (8e )
Paris & 01 45 62 74 76
www.amina-mag.com
Abonnement annuel : 27 E (Europe) ; 33 E
(Afrique) ; 40 E (International).
« Le magazine de la femme », le magazine
mensuel de référence qui présente l’actualité
des femmes depuis 1972 : voici comment se
présente lui-même le magazine Amina. Et en effet,
créé à l’origine pour les femmes noires, Amina
continue à parler d’elles et pour elles, mais ce qui
s’impose comme une évidence, c’est qu’il s’agit
d’un journal passionnant, bourré d’informations
utiles ou divertissantes, mis en page et illustré
avec élégance et esthétisme et qui pourrait inspirer
plus d’une femme blanche, foi de Futé(e) ! La
gamme des rubriques que l’on y trouve est d’une
grande richesse : Mode, Beauté, Société, Lifestyle,
People, Culture, Femmes d’Amina, Agenda, Amina
TV… Amina est aujourd’hui diffusé aux Antilles,
en Amérique, mais également auprès de toute la
communauté afro-antillaise européenne.
„„ COURRIER INTERNATIONAL
6-8, rue Jean-Antoine de Baïf (12e )
Paris & 01 46 46 16 00
www.courrierinternational.com
abo@courrierinternational.com
Hebdomadaire regroupant les meilleurs articles
de la presse internationale en version française.
„„ JEUNE AFRIQUE
www.jeuneafrique.com
Hebdomadaire panafricain. Découvrez tout ce
qu’il faut savoir sur l’économie, la politique et la
culture africaine. L’actualité, pays par pays, est
traitée en continu sur le site Internet.
recevoir des recommandations liées (par
SMS ou mail) à la sécurité dans le pays. En
outre, la personne désignée par le voyageur
comme « contact » en France sera prévenue
en cas de danger. De nombreux conseils et
avertissements sont également fournis grâce
à ce service !
BRAZZAVILLE
& +242 05 361 24 07
Voir page 107.
„„ PETIT FUTÉ MAG
www.petitfute.com
Notre journal vous offre une foule de conseils
pratiques pour vos voyages, des interviews, un
agenda, le courrier des lecteurs… Le complé
ment parfait à votre guide !
„„ RANDOS-BALADES
www.randosbalades.fr
Magazine mensuel sur les randonnées en France
et à l’étranger.
L’approche est thématique (sentiers du
lit toral, itinéraires sauvages, thèmes
culturels…) et la publication est riche en
actualités, trucs et astuces, tests matériels,
fiches topographiques et, bien sûr, en guides
de randonnée.
Radio
„„ 107.5 – AFRICA N°1
33, rue du Faubourg Saint-Antoine (11e )
Paris
& 01 55 07 58 01
www.africa1.com
Née au Gabon en 1981 et s’étant développée
en Afrique grâce aux ondes courtes et à ses
émetteurs FM, Africa n° 1 est aujourd’hui la
plus importante des radios francophones du
continent. Elle bénéficie d’un auditoire global
de 900 000 personnes, dont plus de 180 000
auditeurs quotidiens.
Africa n° 1 Paris est née en 1992 et possède
un émetteur FM à Paris, à Melun (92.3 FM) et
à Mantes-la-Jolie (87.6 FM). Les programmes
spécifiques d’Africa n° 1 Paris sont composés
d’information, de débats, de musique, de sport
et d’interactivité. Africa n° 1 Paris relaie à 4h30,
6h, 7h, 12h et 19h TU les éditions d’information
de BBC Afrique en direct de Dakar.
256 S’informer - Magazines et émissions
Les deux chaînes produisent ensemble une
émission politique réalisée en duplex entre
Paris, Dakar et les capitales africaines (le Débat
samedi 11h TU).
„„ RADIO FRANCE INTERNATIONALE
www.rfi.fr
89 FM à Paris, également disponible sur Internet
en streaming.
Pour vous tenir au courant de l’actualité du
monde partout sur la planète. RFI est diffusée
mondialement en français et en 13 langues
étrangères : anglais (en.rfi.fr), cambodgien (km.
rfi.fr), chinois (cn.rfi.fr et trad.cn.rfi.fr), espagnol
(es.rfi.fr), haoussa (ha.rfi.fr), kiswahili (sw.rfi.
fr), mandingue (ma.rfi.fr), persan (fa.rfi.fr),
portugais (pt.rfi.fr), brésilien (br.rfi.fr), roumain
(www.rfi.ro), russe (ru.rfi.fr) et vietnamien (vi.
rfi.fr). Avec son réseau de quelque 400 corres-
pondants sur les 5 continents, RFI propose des
rendez-vous d’information et des magazines qui
offrent des clés de compréhension du monde.
Chaque semaine, ce sont plus de 40 millions
d’auditeurs dans le monde qui écoutent ses
et plus de 10 millions qui consultent son offre
nouveaux médias (site Internet, applications
mobiles, etc.).
Télévision
„„ FRANCE 24
www.france24.com
Chaîne d’information en continu, France 24
apporte 24h/24 et 7j/7, un regard nouveau à
l’actualité internationale. Diffusée en 3 langues
(français, anglais, arabe) dans plus de 160 pays, la
chaîne est disponible sur internet (www.france24.
com, en 3 langues), les mobiles et tablettes pour
vous accompagner tout au long de vos voyages.
France 24 est également diffusée par câble,
satellite, ADSL, et téléviseurs connectés. On la
trouve également sur des offres TNT de plusieurs
pays sur tous les continents : Burundi, Cambodge,
Cap-Vert, Danemark, Estonie, États-Unis, Haïti,
Île Maurice, Italie, Kenya, Laos, Nigéria, Ouganda,
RDC, Rwanda, Tanzanie.
„„ PLANÈTE PLUS
www.planeteplus.com
Depuis plus de 20 ans, Planète propose de
découvrir le monde, ses origines, son fonction-
nement et son probable devenir avec une grille
de programmation documentaire éclectique :
civilisation, histoire, société, investigation,
reportages animaliers, faits divers, etc.
„„RMC DÉCOUVERTE
12, rue d’Oradour-sur-Glane (15e )
Paris & 01 71 19 11 91
rmcdecouverte.bfmtv.com
Chaîne thématique diffusée en HD dédiée aux
documentaires dont la programmation repose
sur des soirées thématiques en première et
seconde partie de soirée : aventure, animaux,
sciences et technologies, histoire et investi-
gations, automobile et moto, mais également
voyages, découverte et art de vivre.
„„ TREK
www.trekhd.tv
Chaîne thématique.
Chaîne du Groupe AB consacrée aux sports en
contact avec la nature qui propose une grille
composée le lundi par les sports extrêmes ;
mardi, les sports en extérieur ; mercredi, les
sports de glisse sur neige ; jeudi, les expéditions,
avec des voyages extrêmes ; vendredi, le jour
des défis avec des jeux télévisés de TV réalité ;
samedi, deuxième jour de sports de glisse sur
mer ; dimanche, l’escalade, à main nue ou à
la pioche. Remplaçant la chaîne Escales, Trek
est disponible sur les réseaux câble, satellite
et box ADSL.
„„ TV5 MONDE
www.tv5monde.com
La chaîne de télévision internationale fran-
cophone diffuse des émissions de ses parte-
naires nationaux (France Télévisions, RTBF,
TSR et CTQC) et ses propres programmes.
La grille de TV5 Monde reflète la diversité
de la création audiovisuelle francophone :
cinéma, fiction, documentaire, jeux, diver-
tissement, musique, jeunesse, sport, spec-
tacles... TV5 Monde est diffusée dans plus
de 200 pays et propose 9 chaînes régionali-
sées et 2 chaînes thématiques. Son audience
moyenne hebdomadaire est de 55 millions de
téléspectateurs.
„„ USHUAÏA TV
& 01 41 41 12 34
www.ushuaiatv.fr
ushuaiatv@tf1.fr
La chaîne découlant du magazine éponyme a
un slogan clair : « Des Hommes, une Planète ».
Elle se veut télévision du développement durable
et de la protection de la planète et propose
nombre de documentaires, reportages et
enquêtes.
„„ VOYAGE
www.voyage.fr
info@voyage.fr
Terres méconnues ou inconnues, grands
espaces et mégapoles, lieux incontournables
ou insolites, cultures et nouvelles tendances :
Voyage TV vous propose d’explorer le monde
dans toute sa richesse à l’aide de documentaires
ou en compagnie de guides éclairés.
 Rester
Être solidaire
Soyons réalistes, en partant quinze jours « faire de
l’humanitaire » avec une association, on soulage
sa conscience mais on ne fait rien pour les popu-
lations locales. Un véritable engagement demande
temps et réflexion. Pourquoi voulez-vous aider ?
Quelles sont vos compétences ? À quel type de
projet croyez-vous ? La première étape est de
bien comprendre les difficultés rencontrées sur
place. Il vous faudra ensuite partir à la chasse à
la mission. Renseignez-vous bien sur l’association
avec laquelle vous envisagez de partir car, dans
le secteur de l’aide internationale, on trouve
beaucoup d’organisations qui, même avec les
meilleures intentions du monde, n’apportent
finalement que peu d’aide réelle au pays. Mais à
côté de ces missions, existent aussi des chantiers
solidaires intéressants pour aller à la rencontre
de la population, pour nettoyer une forêt, aider
à la préservation d’une espèce…
„„ACTION CONTRE LA FAIM
14/16, boulevard Douaumont (17e )
Paris
Étudier
Certes, le Congo n’est pas encore une desti-
nation de rêve pour poursuivre des études
supérieures. Ceci dit, elle peut être intéressante
si on s’engage dans un cursus humanitaire,
scientifique et/ou technique. Pour le moment,
il n’y a pas d’université digne de ce nom pour
établir des échanges mais la donne pourrait
changer lorsque les travaux de construction de
l’Université Denis Sassou N’Guesso à Kintélé
seront terminés.
D’ores et déjà, des partenariats se nouent entre
les écoles françaises et le Congo, à l’image de
l’IRD. On peut imaginer, à l’avenir, qu’un jour
des étudiants français iront étudier là-bas, et
non plus seulement des étudiants congolais en
France. S’il n’existe aucune filière prédéfinie, il
vous faudra entreprendre de longues démarches
mais le résultat d’une année à l’étranger vous
fera oublier ces désagréments tant c’est une
expérience personnelle et universitaire unique.
„„AGENCE POUR L’ENSEIGNEMENT
FRANÇAIS À L’ÉTRANGER (AEFE)
23, place de Catalogne (14 e )
& 01 70 84 70 84 / 01 43 35 88 88
www.actioncontrelafaim.org
srd@actioncontrelafaim.org
Action contre la Faim est une ONG internationale
spécialisée dans la lutte contre la faim dans le
monde. Elle est présente dans une quarantaine
de pays, dans les domaines de la nutrition, de
la santé, de la sécurité alimentaire, de l’eau
et de l’assainissement. Action contre la Faim
intervient avant tout dans des situations de
crise. Le but étant de rendre les populations
autonomes d’un point de vue alimentaire. Pour
cela, il est impératif, après être venu en aide
d’une manière concrète à la population, de
former les infrastructures locales adéquates
qui prendront bientôt le relais. Action contre la
Faim propose des missions de volontariat de
trois mois à un an en Afrique, Asie, Amérique,
Europe centrale, dans le Caucase, au Moyen-
Orient et dans les Caraïbes.
wwAutre adresse : Service Gestion Relations
Donateurs : 14/16 boulevard Douaumont – CS
80060, 75854 PARIS CEDEX 17.
PENSE FUTÉ
Paris
& 01 53 69 30 90
www.aefe.fr
communication.aefe@diplomatie.gouv.fr
Cette agence recense tous les établissements
d’enseignement français appartenant au réseau
et donc répondant à certains critères de qualité.
En outre, elle met en place un réseau scolaire
mondial, avec une association d’anciens élèves,
ainsi que divers événements. Enfin, elle diffuse
régulièrement des offres d’emploi destinées
aux expatriés.
„„ CIDJ
www.cidj.com
La rubrique « Europe et International » sur
le serveur du Centre d’Information et de
Documentation Jeunesse fournit des informa-
tions pratiques aux étudiants qui ont pour projet
d’aller étudier à l’étranger.
„„MINISTÈRE DES AFFAIRES
ÉTRANGÈRES
www.diplomatie.gouv.fr
258 Rester - Investir

Il est bon d’y jeter un œil avant votre départ
pour connaître les formalités de départ et y
glaner de bons conseils : santé, transports,
précautions à prendre et risques à éviter.
De plus, les informations mises à disposi-
tion dans l’espace politique, économie et
socio-culturel du serveur du ministère des
Affaires étrangères sont fort utiles pour les
personnes qui s’intéressent aux enjeux et
réalités du pays.

Investir
„„ BUSINESS FRANCE collaboration avec les missions économiques.
77, boulevard Saint-Jacques (14e ) Le site Internet recense toutes les actions
Paris menées, les ouvrages publiés, les événements
& 0810817817 programmés et renvoie sur la page du Volontariat
www.businessfrance.fr International en Entreprise (VIE).
L’Agence pour le développement international wwAutre adresse : Espace Gaymard 2, place
des entreprises françaises travaille en étroite d’Arvieux – 13002 Marseille.

Travailler – Trouver un stage

„„ ASSOCIATION TELI
Les Clarets
Saint-Pierre-d’Entremont & 04 79 85 24 63
www.teli.asso.fr
contact@teli.asso.fr
Le Club TELI est une association loi 1901 sans
but lucratif d’aide à la mobilité internationale
créée il y a 20 ans. Elle compte 4 000 adhérents
en France et dans 65 pays. Si vous souhaitez
vous rendre à l’étranger, quel que soit votre
projet, vous découvrirez avec le Club TELI des
infos et des offres de stages, de jobs d’été et
de travail pour francophones.
„„ VIE – VOLONTARIAT INTERNATIONAL
EN ENTREPRISE
www.civiweb.com
Si vous avez entre 18 et 28 ans et êtes ressor-
tissant de l’Espace économique européen,
vous pouvez partir en volontariat international
en entreprise (VIE) ou en administration (VIA).
Il s’agit d’un contrat de 6 à 24 mois rémunéré
et placé sous la tutelle de l’ambassade de
France. Tous les métiers sont concernés et
vous bénéficiez d’un statut public protecteur.
Offres sur le site Internet.

France Volontaires
„„ FRANCE VOLONTAIRES
www.france-volontaires.org
France Volontaires est une plate-forme française reconnue d’intérêt général, travaillant
en partenariat avec le Ministère des Affaires étrangères et l’agence du service civique.
L’association promeut et développe les différentes formes d’engagements relevant des
Volontariats Internationaux d’Echanges et de Solidarité (V.I.E.S.) et contribue à leur mise
en œuvre. Elle accompagne les associations d’envoi des V.I.E.S. dans leurs missions de
mobilisation, préparation, suivi et réinsertion au retour. Dans les pays d’accueil, elle opère un
suivi de chaque volontaire et de chaque
© FRANCE VOLONTAIRE CONGO

structure par un lieu physique et virtuel

de travail, d’information, de formation,
d’orientation et de mise en réseau. Elle
facilite l’immersion des volontaires à
travers une gamme variée des activités
(accueil, formation, activité de décou-
verte…), et appui chaque volontaire
tout le long de son parcours.
 Index
A /B /Cn
„„
ABO. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162
ARBRE DE BRAZZA (DOLISIE). . . . . . . . . . . . . . . . 194
ASIA (BRAZZAVILLE). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139
ATELIERS SAHM (BRAZZAVILLE). . . . . . . . . . . . . . 137
AVENUE DE LA PAIX (BRAZZAVILLE) . . . . . . . . . . . 135
BASILIQUE SAINTE-ANNE-DU-CONGO
(BRAZZAVILLE). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133
BÉTOU. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184
BOKO. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145
BOMASSA. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 178
BOUENZA. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 188
BRAZZAVILLE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
BRAZZAVILLE PLAGE (BRAZZAVILLE). . . . . . . . . . . 137
CASE DE GAULLE / PHARE DE BRAZZA
(BRAZZAVILLE). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137
CASINO (BRAZZAVILLE). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139
CATARACTES (BRAZZAVILLE) . . . . . . . . . . . . . . . . 137
CATHÉDRALE DU SACRÉ-CŒUR (BRAZZAVILLE). . 134
CFCO (POINTE-NOIRE) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 218
CHUTES DE MADIABA (DOLISIE). . . . . . . . . . . . . . 195
CLAIRIÈRE DE MBELI
(PARC NATIONAL DE NOUABALÉ-NDOKI). . . . . . . . 177
CLAIRIÈRE DE WALI
(PARC NATIONAL DE NOUABALÉ-NDOKI). . . . . . . . 177
CUVETTE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 158
D/E/Fn
„„
DIMONIKA. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 226
DIOSSO – LOANGO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 221
DJAMBALA. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156
DJENO. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 224
DOLISIE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190
ÉCOLE DE POTO-POTO (BRAZZAVILLE). . . . . . . . . 135
ENYELLÉ. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181
EPÉNA. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 182
ESPACE ZAO (BRAZZAVILLE). . . . . . . . . . . . . . . . . 138
EWO. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166
FNAC (BRAZZAVILLE) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139
FONDATION JOHN ASPINALL – PPG
(RÉSERVE DE LÉSIO-LOUNA LÉFINI). . . . . . . . . . . 149
G/In
„„
GALERIE AN’CASE (BRAZZAVILLE). . . . . . . . . . . . . 134
GALERIE KONONGO (BRAZZAVILLE) . . . . . . . . . . . 138
GAMBOMA. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157
GORGES DE DIOSSO (DIOSSO – LOANGA). . . . . . . 222
GRAND MARCHÉ (POINTE-NOIRE). . . . . . . . . . . . . 218
GRAND NIARI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 188
GROTTE DE NKILA NTARI (NKAYI) . . . . . . . . . . . . . 189
GROTTE DE NTADI YOMBA (NKAYI). . . . . . . . . . . . 189
ÎLE FAIGNOND. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142
ÎLE MBAMOU. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142
IMPFONDO. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181
INSTITUT FRANÇAIS (BRAZZAVILLE). . . . . . . . . . . 138
K/Ln
„„
KINKALA. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145
KINTÉLÉ. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143
KOUILOU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 226
LAC BLEU (DOLISIE). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 195
LAC BLEU
(RÉSERVE DE LÉSIO-LOUNA LÉFINI). . . . . . . . . . . 149
LAC LOUFOUALEBA (DJENO). . . . . . . . . . . . . . . . . 225
LAC SAMPION
(RÉSERVE DE LÉSIO-LOUNA LÉFINI). . . . . . . . . . . 151
LAC TÉLÉ. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184
LÉKOUMOU. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 196
LES SARAS. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 226
LIBRAIRIE LA COUPOLE (BRAZZAVILLE). . . . . . . . . 139
LIBRAIRIE LES DÉPÊCHES DE BRAZZAVILLE
(BRAZZAVILLE). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139
LIFOULA. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144
LIKOUALA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 180
LINZOLO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141
LOAKA. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 227
LOUFOULAKARI. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145
Mn
„„
MAISON CULTURELLE BISO NA BISO
(BRAZZAVILLE). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140
MAKOUA. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 165
MALOUKOU-TRÉCHOT. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144
MARCHE ARTISANAL DU PLATEAU
(BRAZZAVILLE). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134
MARCHÉ DRAGAGE (BRAZZAVILLE). . . . . . . . . . . . 138
MARCHÉ DU PLATEAU DES 15 ANS
(BRAZZAVILLE). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137
MARCHÉ POTO-POTO (BRAZZAVILLE). . . . . . . . . . 140
MARCHÉ TOTAL (BRAZZAVILLE) . . . . . . . . . . . . . . 138
MAYOMBE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 226
MAZRA CLUB (POINTE-NOIRE) . . . . . . . . . . . . . . . 218
MBÉ. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151
262 INDEX
MEMORIAL PIERRE SAVORGNAN DE BRAZZA
(BRAZZAVILLE). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134
MISSION CATHOLIQUE DE LOANGO
(DIOSSO – LOANGA). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 222
MISSION DE LINZOLO (LINZOLO). . . . . . . . . . . . . . 141
MONTS DE LA LUNE (DOLISIE). . . . . . . . . . . . . . . 195
MOSSAKA. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162
MOSSENDJO. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 195
MTN MOVIES HOUSE (BRAZZAVILLE) . . . . . . . . . . 133
MUSÉE DE MA-LOANGO (DIOSSO – LOANGA). . . . 223
MUSÉE DE NKANKATA (TROU DE DIEU). . . . . . . . . 145
MUSÉE DU BASSIN DU CONGO (BRAZZAVILLE). . . 135
N/O/Pn
„„
NGABÉ. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 152
NGAKA (RÉSERVE DE LÉSIO-LOUNA LÉFINI). . . . . 151
NGANGA LINGOLO. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141
NGO. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156
NGOMBE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176
NIARI. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189
NKAYI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 188
ORCHIDÉE NUMÉRIQUE (BRAZZAVILLE). . . . . . . . . 140
OUESSO. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 172
OWANDO. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164
OYO. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 158
PARC NATIONAL D’ODZALA-KOKOUA. . . . . . . . . 166
PARC NATIONAL DE CONKOUATI-DOULI. . . . . . . 227
PARC NATIONAL DE NOUABALÉ-NDOKI. . . . . . . 176
PARK’N’SHOP (BRAZZAVILLE). . . . . . . . . . . . . . . . 139
PLATEAUX. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156
POINTE INDIENNE (DIOSSO – LOANGA). . . . . . . . . 223
POINTE-NOIRE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 199
POKOLA. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 178
PONT DE LIANE SUR L’OGOOUÉ (ZANAGA) . . . . . . 196
POOL. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145
R/S/T/V/W/Zn
„„
RAPIDES (LINZOLO) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141
RÉNATURA CONGO (POINTE-NOIRE). . . . . . . . . . . 219
RÉSERVE COMMUNAUTAIRE DU LAC TÉLÉ
(EPÉNA) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 183
RÉSERVE DE LA NYANGA. . . . . . . . . . . . . . . . . . 196
RÉSERVE DE LÉSIO-LOUNA LÉFINI. . . . . . . . . . . 148
RÉSERVE DU MONT FOUARI. . . . . . . . . . . . . . . . 196
RIVIÈRE BLEUE (DOLISIE) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 195
ROUTE DES ESCLAVES (DIOSSO – LOANGA). . . . . 223
SANGHA. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 172
SENTIER BOTANIQUE
(RÉSERVE DE LÉSIO-LOUNA LÉFINI). . . . . . . . . . . 151
TCHIMPOUNGA. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 224
TERMINAL DE DJENO (DJENO). . . . . . . . . . . . . . . 225
TOUR NABEMBA (BRAZZAVILLE). . . . . . . . . . . . . . 135
TRIANGLE DJEKE
(PARC NATIONAL DE NOUABALÉ-NDOKI). . . . . . . . 177
TRIANGLE GOUALOUGOU
(PARC NATIONAL DE NOUABALÉ-NDOKI). . . . . . . . 178
TROU DE DIEU. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145
VILLAGE DES ARTISANS (POINTE-NOIRE) . . . . . . . 219
WHARF (POINTE-NOIRE). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 219
ZANAGA. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 196
Collaborez à la prochaine édition
Congo
Collaborez à la prochaine édition
Congo
......................................................................................................................

......................................................................................................................

......................................................................................................................

......................................................................................................................

......................................................................................................................

......................................................................................................................

......................................................................................................................

......................................................................................................................

......................................................................................................................

......................................................................................................................

......................................................................................................................

......................................................................................................................

......................................................................................................................

......................................................................................................................

......................................................................................................................

......................................................................................................................

......................................................................................................................

......................................................................................................................

......................................................................................................................

......................................................................................................................

......................................................................................................................

......................................................................................................................

......................................................................................................................

......................................................................................................................

......................................................................................................................

......................................................................................................................

......................................................................................................................
 LESAEROPORTS
LES AEROPORTS DU
DU CONGO
CONGO
la la Référence
Référence enen AfriqueCentrale
Afrique Centrale

AERCO
AERCO estestle lefruit
fruitd’un
d’unPartenariat
PartenariatPublic
PublicPrivé
Privéefficace
efficace
permettant aux Aéroports du Congo d’atteidre
permettant aux Aéroports du Congo d’atteidre les standards les standards
internationauxavec
internationaux avecl’ensemble
l’ensembledes
desopérateurs
opérateurs

AÉROPORT INTERNATIONAL MAYA MAYA BRAZZAVILLE

AÉROPORT INTERNATIONAL MAYA MAYA BRAZZAVILLE
AÉROPORT INTERNATIONAL AGOSTINHO NETO POINTE-NOIRE
AÉROPORT INTERNATIONAL AGOSTINHO NETO POINTE-NOIRE
AÉROPORT INTERNATIONAL SASSOU N’GUESSO OLLOMBO
AÉROPORT INTERNATIONAL SASSOU N’GUESSO OLLOMBO
L’Aéroport International de Brazzaville qui dessert la capitale du Congo, a connu
L’Aéroport International
d’importants de Brazzaville
développements ces cinq quidernières
dessert laannées.capitale Ladu Congo,aérogare
nouvelle a connu
d’importants
passagers,développements ces cinq dernières
entièrement opérationnelle depuis 2014, années.et laLa nouvelle
nouvelle aérogare
piste pouvant
passagers,
accueillirentièrement
l’A380 font de opérationnelle
l’aéroport un depuis 2014, et
hub d’Afrique la nouvelle
centrale, pisteetpouvant
efficace sûr.
accueillir l’A380
L’aéroport font de 1,3
a accueilli l’aéroport
million un
de hubpassagersd’Afrique centrale,
en 2015 efficace
et son et sûr. encore
trafic devrait
L’aéroport
connaître a accueilli 1,3 million
une croissance de passagers
importante sur les en 2015 et son
prochaines traficBrazzaville
années. devrait encore
relie
connaître
la régionune croissance
à l’Afrique importante
et aux deux hubs surmajeurs
les prochaines
de Parisannées. Brazzaville
(Roissy Charles relie
de Gaulle)
et de Dubaï.
la région Situéetsur
à l’Afrique auxla deux
côte Atlantique,
hubs majeurs l’Aéroport
de Paris International
(Roissy Charles de Pointe-Noire,
de Gaulle)
estDubaï.
et de la porte d’entrée
Situé sur lad’une
côte région économique
Atlantique, l’Aéroport du International
Congo enregistrant une forte
de Pointe-Noire,
est croissance. Il offred’une
la porte d’entrée par ailleurs,
région un accès à la région
économique du Congo de Cabinda.
enregistrantL’aéroport a accueilli
une forte
plus d’unIlmillion
croissance. offre parde passagers
ailleurs, unen accès2015.à Un important
la région plan de développement,
de Cabinda. L’aéroport a accueilli
plusincluant la mise
d’un million deen service deenla2015.
passagers nouvelle Un aérogare
importanten 2016
plan deetdéveloppement,
l’extension
Chiffresdeclésl’aire
de stationnement,
incluant la mise en servicerépondra de laaux besoins
nouvelle liés aud’énergie
Projets deaérogare
production dynamisme
et de et du
en 2016 trafic.
2012Le de
l’extension
Chiffres nouvel
l’aire 2013
clés
Aéroport International
de stationnement, répondra d’Ollombo,
aux besoins inauguré liés auend’énergie
2013,et de
dynamismeest le point d’entrée
du trafic. pour cette
distribution
Projets de production 2012Le nouvel 2013
Zone Économique
Aéroport InternationalSpéciale,
d’Ollombo, situé au norden
inauguré
distribution
du2013,
Congo, estrégion riche
le point en ressources
d’entrée pour cette
PASSAGERS

naturelles et jouissant d’un fort potentiel minier.

Zone Économique Spéciale, situé au nord du Congo, région riche en ressources
PASSAGERS

naturelles et jouissant d’un fort potentiel minier.

1 824 612 incluant 2 078 967 incluan
E
UAIRE
LA FORCE 1 329 612 trafic national 1 441 585 trafic natio
D’UN RÉSEAU 1 824 612 incluant 2 078 967 incluant
LA
DEFORCE
17 AÉROPORTS 1 329 612 trafic national 1 441 585 trafic natio
D’UN RÉSEAU
MOUVEMENTS

DE 17 AÉROPORTS
BELGIQUE
MOUVEMENTS

ANVERS
OSTENDE-BRUGES
CHYPRE
www.grouperougevif.fr - ROUGE VIF ÉDITORIAL - 24667 - Mars 2017

LARNACA
PAPHOS
BELGIQUE
BRUGES

42 386 incluant 43 693 incluant

ANVERS
PAPHOS

CHYPRE FRANCE
LARNACA

Aéroport International d’Ollombo

ANVERS
OSTENDE-BRUGES BREST

28 618 trafic national 28 153 trafic nationa

PAU
www.grouperougevif.fr - ROUGE VIF ÉDITORIAL - 24667 - Mars 2017

LARNACA QUIMPER

BRUGES PAPHOS BREST

PAU

QUIMPER

42 386 incluant 43 693 incluant

ANVERS
PAPHOS

FRANCE
LARNACA

Aéroport International d’Ollombo

CÔTE
BREST

28 618 trafic national 28 153 trafic nationa

QUIMPER PAU
PAU
BREST
QUIMPER ABIDJAN D’IVOIRE
ABIDJAN
Egis Airport Operation – S.A. – RCS Nanterre B 493 480 768 – © Egis - Hermes Airports - ADL - MATARAI - AERIA -

(tonnes)

CÔTE
Ce document est imprimé dans une entreprise certifiée Imprim’Vert sur du papier certifié FSC.

ABIDJAN GABON
D’IVOIRE
LIBREVILLE

Aéroport International de Brazzaville

ABIDJANLIBREVILLE
Egis Airport Operation – S.A. – RCS Nanterre B 493 480 768 – © Egis - Hermes Airports - ADL - MATARAI - AERIA -

(tonnes)
Ce document est imprimé dans une entreprise certifiée Imprim’Vert sur du papier certifié FSC.

FRET

LIBREVILLE
OLLOMBO
CONGO
GABON
BRAZZAVILLE Aéroport International de Brazzaville
Aéroport International de Pointe-Noire
74 586 incluant 28 217 incluant
49 351 trafic national 6 376 trafic national
POINTE
NOIRE LIBREVILLE
POINTE NOIRE
BORA BORA
BRAZZAVILLE
RANGIROA OLLOMBO
RAIATEA
SAO
PAULO
FRET

CONGO Chiffres clés 74 586 incluant 28 217 incluant

TAHITI-FAA’A

BRÉSIL
2012Aéroport International de Pointe-Noire
OLLOMBO

POLYNÉSIE BRAZZAVILLE
Projets de production d’énergie et de 2013 2014 2015
49 351 trafic national 6 376 trafic national
POINTE

POINTE NOIRE
SAO PAULO-VIRACOPOS
NOIRE

FRANÇAISE
BORA BORA

distribution
BRAZZAVILLE
RANGIROA OLLOMBO
RAIATEA
SAO
PAULO
TAHITI-FAA’A
Chiffres clés
TAHITI-FAA’A

BORA BORA
PASSAGERS

RAIATEA BRÉSIL
POLYNÉSIE RANGIROA Projets de production d’énergie et de
SAO PAULO-VIRACOPOS 2012 2013 2014 2015
FRANÇAISE distribution
TAHITI-FAA’A 1 824 612 incluant 2 078 967 incluant 2 376 527 incluant 2 391 161 incluant
BORA BORA 1 329 612 trafic national 1 441 585 trafic national 1 625 405 trafic national 1 603 179 trafic national
PASSAGERS

RAIATEA
RANGIROA
MOUVEMENTS

1 824 612 incluant 2 078 967 incluant 2 376 527 incluant 2 391 161 incluant
1 329 612 trafic national 1 441 585 trafic national 1 625 405 trafic national 1 603 179 trafic national

Aéroport International d’Ollombo 42 386 incluant 43 693 incluant 45 890 incluant 43 206 incluant
28 618 trafic national 28 153 trafic national 24 427 trafic national 22 736 trafic national
MOUVEMENTS

Aéroports du Congo
(tonnes)

Aéroport International d’Ollombo 42 386 43 693

incluant 45 890 incluant incluant 43 206 incluant
Aéroport International de Brazzaville 28 618 trafic national 28 153 trafic national 24 427 trafic national 22 736 trafic national
FRET

74 586 incluant 28 217 incluant 36 772 incluant 29 059 incluant

BP 1851 Aéroports
- Brazzaville du-Congo
République du Congo
Aéroport International de Pointe-Noire
49 351 trafic national 6 376 trafic national 13 400 trafic national 5 199 trafic national
(tonnes)

BRAZZAVILLE - POINTE NOIRE - OLLOMBO

Aéroport International de Brazzaville

Aéroport du Congo
FRET

74 586 28 217 36 772 29 059 incluant incluant incluant incluant

BP 1851 - Brazzaville - République du Congo

Aéroport International de Pointe-Noire
49 351 trafic national 6 376 trafic national 13 400 trafic national 5 199 trafic national

BRAZZAVILLE - POINTE NOIRE - OLLOMBO Aéroport du Congo

15,95 € Prix France
 Envolez-vous avec et …

Changez de point de vue !

LIBREVILLE ⎮PORT-GENTIL ⎮ FRANCEVILLE ⎮ GAMBA

BRAZZAVILLE ⎮ POINTE-NOIRE ⎮ SAO-TOMÉ
DOUALA ⎮ YAOUNDÉ

www.flyafrijet.online by
Une autre idée du service aérien régulier
 Envolez-vous avec et …

Changez de point de vue !

LIBREVILLE ⎮PORT-GENTIL ⎮ FRANCEVILLE ⎮ GAMBA

BRAZZAVILLE ⎮ POINTE-NOIRE ⎮ SAO-TOMÉ
DOUALA ⎮ YAOUNDÉ

www.flyafrijet.online by
Une autre idée du service aérien régulier