Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Support de Cours Economie-et-Organisation-des-entreprises PDF
Support de Cours Economie-et-Organisation-des-entreprises PDF
SUPPORT DE COURS
SEMESTRE 1
Un ménage est constitué par tout individu ou groupe d’individus vivant dans
un logement séparé ou indépendant.
Les ménages ont dans la vie économique, la finalité principale de
consommer des biens ou des services. Cependant, ils ont une fonction plus
large : ils fournissent des facteurs de production aux autres agents (travail et
capital), ils utilisent les revenus que leur procurent ces facteurs pour la
consommation.
3 – Les administrations :
Regroupent les organisations dont l’activité principale consiste à produire des
services non marchands :
Processus de transformation des ressources en produits et/ou services
Vente de produits ou services
Les administrations publiques : L'État, les collectivités locales, communes rurales
et urbaines,… sont financés par les impôts et taxes.
Une entreprise est un groupement humain hiérarchisé qui met en œuvre des moyens
intellectuels, physiques et financiers pour produire former, distribuer les richesses
conformément à des buts définis pour réaliser un profit.
1- L’approche traditionnelle de l’entreprise:
L’entreprise en tant qu’unité de production: Le fait est que son objectif est
d’atteindre l’efficacité maximale à fin de minimiser ses coûts et de réaliser des profils.
Pour cela, elle recherche la meilleure combinaison possible des facteurs de
production.
L’entreprise en tant qu’unité de répartition: Les richesses créées par
l’entreprise (sa valeur ajoutée) servent à rémunérer l’ensemble des agents
économiques ayant participé à l’activité de production de l’entreprise.
La part de chaque agent à la richesse créée, dépend du degré de participation de
celui -ci à l’activité économique.
Agents rémunérés Type de rémunération
Le personnel Salaires
Richesses
L’Etat et les organismes Impôts et cotisations sociales
créées par sociaux
Les flux que l’entreprise reçoit de son environnement, sont utilisés pour l’atteinte des
objectifs qu’elle s’est fixés et qu’elle a formalisé dans le cadre de sa planification
(plan et budget). Cette planification se fait dans le cadre d’un processus décisionnel
qui devra régulièrement être remis en cause pour vérifier si l’entreprise a
effectivement atteint ses objectifs (contrôle du chiffre d’affaires, contrôle des
bénéfices, des parts des marchés,…)
Si les objectifs ne sont pas atteints, il faudra analyser les causes et remettre en
place, des nouveaux objectifs à atteindre qui seront réalisables en fonction de
l’environnement interne et externe de l’entreprise.
Les finalités sont caractérisées par des objectifs fixés par les dirigeants, comme par
exemple :
- doubler la production dans cinq ans ;
- augmenter annuellement les salaires de 5%.
On peut définir l’entreprise comme étant un système ayant les caractéristiques
suivantes :
des éléments différenciés le composant : les fonctions et les services
décomposés eux mêmes en sous-systèmes qui ont des objectifs et des
ressources propres mais qui doivent travailler ensemble (en interaction) ;
1
Etymologie : Hiérarchie du grec hieros, sacré et de arkhê, pouvoir, commandement.. Dans son sens originel,
la hiérarchie désigne l'ordre et la subordination des différents niveaux de l'organisation.
Etendue à l'organisation de tout groupe humain ou animal, la hiérarchie est l'ordonnancement de ce groupe tel
que chacun de ses membres est subordonné à un autre (qui le précède dans la hiérarchie). Elle définit
l'échelle des pouvoirs, des statuts.
Exemples : la hiérarchie militaire, la hiérarchie des pouvoirs, la hiérarchie en entreprise.
Une hiérarchie est aussi la répartition des éléments d'un ensemble selon une progression établie à partir de
normes déterminées. Exemple : une hiérarchie de valeurs.
2
« La structure de l’organisation, somme totale des moyens employés pour diviser le travail en tâches distinctes
et pour ensuite assurer la coordination entre ces tâches» Henry Mintzberg
3
Branche : Ensemble d’entreprises qui produisent une même catégorie de biens.
4
Secteur : Ensemble d’entreprises ayant la même activité principale.
On peut pousser un peu plus loin la distinction entre les entreprises privées et on
dissociera les entreprises sociétaires de personnes des entreprises sociétaires par
actions.
Entreprises sociétaires de personnes comme la société en nom collectif S.N.C ou la société
en commandite simple S.C.S et la société en participation.
Entreprises sociétaires de capitaux regroupant la société anonyme S.A, la société à
responsabilité limitée S.A.R.L et la société en commandite par actions.
Les sociétés « de personnes » privilégient la personnalité des individus. Par
opposition aux sociétés « de capitaux », qui donnent une place prépondérante au
capital, sans prendre en compte la personnalité de ses détenteurs. Dans le choix
d'une forme juridique, le créateur d'entreprise doit prendre en compte l'importance
qu'il entend donner à la personnalité des individus par rapport aux capitaux.
Concrètement, lui est-il égal qu'un inconnu détienne une part de son entreprise ou lui
est-il essentiel que seules les personnes qu'il a choisies, ou préalablement
Une personne physique est un être humain doté, en tant que tel, de la personnalité juridique.
5
Pour jouir directement et pleinement de sa capacité (ou personnalité) juridique, une personne
physique doit être majeure (sauf en cas d'émancipation avant l'âge de la majorité) et ne pas être
en incapacité partielle ou totale (mise en tutelle ou curatelle) ; sinon cette capacité est exercée en
son nom par un représentant légal.
À toute personne physique, s'attachent :
- des « droits subjectifs ». Il s'agit là de prérogatives attribuées dans son intérêt et lui permettant
de jouir d'une chose, d'une valeur ou d'exiger d'autrui une prestation (par exemple : la propriété,
le droit au respect de la vie privée) ;
- des obligations envers d'autres personnes (en vertu d'un contrat de travail par exemple) et le
reste de la Société (par exemple, l'obligation de réparer des dommages en raison d'un délit
commis).
Une personne morale est un groupement doté de la personnalité juridique. Généralement une
6
personne morale se compose d'un groupe de personnes physiques réunies pour accomplir quelque
chose en commun. Ce groupe peut aussi réunir des personnes physiques et des personnes
morales. Il peut également n'être constitué que d'un seul élément. La personnalité juridique donne
à la personne morale des droits et des devoirs. On distingue :
- les personnes morales de droit public : l'État, les collectivités territoriales, les établissements
publics... ;
- les personnes morales de droit privé : les plus courantes étant les entreprises, les sociétés civiles,
les groupements d'intérêt économique, les associations. Certaines personnes morales de droit privé
sont chargées de la gestion d'un service public.
2. La classification dimensionnelle :
a. selon l’effectif :
L’application des critères de mesure de la taille conduit à distinguer les petites
entreprises PE, les PME et les grandes entreprises. Le plus souvent, c’est le critère
de l’effectif qui est retenu pour réaliser cette partition. On distingue ainsi :
Le code des investissements de 1983 considère comme PME toute entreprise dont
le C.A ne dépasse pas 7,5 millions de dirhams.
La classification de Colin Clark: Les trois grands secteurs d’activité “The conditions of
Economic Progress”, 1941. Clark découpe le système productif en 3 grands secteurs
d’activité:
Est une des problématiques qui ronge l’économie marocaine et freine sa croissance
comme c’est le cas du reste des pays en voie de développement par le monde.
L’existence dudit secteur informel est par sa définition un fléau social qui oblige une
large proportion de la population de survivre à la marge loin de toute sécurité sociale.
La dénomination «secteur informel» est utilisée pour désigner cette partie de
l’économie des pays en développement qui concentre un nombre plus ou moins
important d’emplois pour la plupart dans des activités indépendantes ou de très
petites unités de production. Celles-ci partagent un certain nombre de
caractéristiques en commun: faible capital, peu de main-d’œuvre qualifiée, accès
limité aux marchés organisés et à la technologie; revenus faibles et irréguliers,
conditions de travail généralement médiocres; échappent aux réglementations
publiques et sont, presque toujours, en marge des systèmes officiels de protection
sociale et de protection des travailleurs. 7
37,3% Part de l'emploi informel dans l'emploi non agricole soit 2, 216 M8
C.A en 2007 279 916 M de DH9
17% la Part du secteur informel non agricole dans le PIB total (1999/2000) 10
7
Bureau International du travail 1991
8
Résultats de l’enquête nationale sur le secteur informel 2006-2007, Haut commissariat au plan
9
Ibid
10
Agence française du développement, Enquêtes emploi. Direction de la Statistique – Rabat.
Economie et Organisation des entreprises Page 9
La nomenclature marocaine des activités
1. Définition :
L’entreprise est un système ouvert ; elle entretient des relations constantes avec son
environnement. Celui-ci est constitué de tous les éléments extérieurs à l’entreprise
qui ont une influence sur elle. Traditionnellement, on distingue :
- un Macro-Environnement : c’est un environnement général de l’entreprise qui
intègre les aspects, sociologiques, économiques, juridiques, techniques… tant
nationaux qu’internationaux.
- un Micro-Environnement : c’est un environnement spécifique de l’entreprise
constitué de ses clients, ses fournisseurs, ses sous-traitants, ses concurrents…
Clients
Concurrents Four/s
Droit Politique
E L’ Comportement Analyse en
V E
O V de l’entreprise terme de stratégie
L I . ignorer les modifications de . absence de
U R l’environnement stratégie particulière
T O
I N
O N . faire face aux évolutions . stratégie défensive
N E défavorables
M
E . Anticiper les évolutions pour . stratégie offensive
D N ne pas se laisser surprendre
E T
Exemple :
L’augmentation du prix du pétrole (modification de l’environnement économique) est
une menace pour de nombreuses entreprises, notamment dans le transport aérien
ou l’automobile. Toutefois, cette évolution de l’environnement peut être perçue
comme une opportunité pour d’autres. Ainsi, partant de ce constat, Toyota a
développé une voiture hybride (Prius). La demande pour cette voiture dépasse
largement l’offre et permet à Toyota de gagner des parts de marché. Cette entreprise
a donc transformé une contrainte en opportunité.
Toutefois les entreprises ne font pas que subir leur environnement, elles peuvent
également l’influencer.
A. Environnement économique
1. Le rôle des Banques centrales
Les Banques centrales sont chargées de définir la politique monétaire de leur zone
d’intervention et de prendre les décisions nécessaires à sa mise en œuvre.
À ce titre elles doivent assurer et maintenir la valeur de la monnaie et donc la
stabilité des prix et le pouvoir d’achat. Dans la plupart des pays, le principal
objectif est de maintenir une inflation11 faible (entre 1 et 2 %).
Les principaux instruments de la politique monétaire des Banques centrales sont :
a. le pilotage des taux directeurs et les montants prêtés aux banques
Le pilotage des taux directeurs est le principal moyen pour une Banque centrale
d’agir sur l’économie. Lorsque le taux d’intérêt baisse, les agents économiques
empruntent davantage pour acheter, ce qui provoque une hausse de la demande et
donc une tendance à la hausse des prix. Le mécanisme est inverse lorsque le taux
d’intérêt monte.
La Banque centrale utilise trois taux directeurs différents :
✓ Le taux des opérations principales de refinancement. Par des opérations de prêt
aux banques, la Banque centrale injecte des liquidités sur le marché interbancaire.
Elle détermine ainsi la quantité de monnaie prêtée et le taux auquel les banques se
refinancent.
✓ Le taux de prêt marginal. Le besoin de liquidité des banques peut augmenter
brutalement. Elles ont la possibilité d’emprunter auprès de la Banque centrale
lorsqu’elles n’ont pas trouvé les liquidités entre elles.
✓ Le taux de dépôt, c’est le taux de rémunération des dépôts des banques auprès
de la BC. Les banques doivent constituer des réserves auprès de la Banque
centrale. Cette dernière les rémunère à un taux qu’elle détermine.
b. la conduite de la politique de change.
Le taux de change d’une monnaie est déterminé par la loi de l’offre et de la
demande. Son niveau est influencé par les soldes des balances commerciales et des
paiements qui déterminent le niveau des réserves en devises accumulées par les
Banques centrales.
Les Banques centrales disposent par ailleurs de deux leviers d’intervention pour
influencer le taux de change de sa devise :
✓ Le niveau de ses taux d’intérêts qui rend la devise plus ou moins attractive pour
les investisseurs internationaux. Elle agit par ses taux directeurs qui déterminent
ensuite ceux du marché monétaire.
✓ Ses interventions directes sur le marché des changes. Elle va ainsi acheter ou
vendre des devises en fonction de sa volonté d’influencer le taux de change de sa
devise par rapport à une autre devise.
11
L'inflation est la perte du pouvoir d'achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et
durable des prix. Définition de L’INSEE
Savoirs
2. Le rôle des états
La politique budgétaire détermine les prélèvements obligatoires et leur affectation.
(la politique budgétaire se manifestant par la loi de finance qui prévoit les sources du
budget de l’Etat et ses emplois ( salaires, investissements …)
La politique budgétaire des États a une incidence immédiate sur la croissance du
PIB. En effet, on peut fractionner le calcul du PIB d’une économie en suivant les
composantes de la demande :
PIB = Consommation des ménages et administrations+ Investissements des
entreprises et administrations + Échanges extérieurs (exportations – importations)
Chacune de ces composantes apporte sa contribution à la croissance du PIB.
Les États jouent un rôle significatif dans la conduite de la croissance économique en
particulier par leur impact sur la demande. Ils agissent sur la demande directement
par l’investissement et la dépense publique. Les politiques fiscales et sociales
influencent également la demande privée.
Les États interviennent massivement par la dépense publique pour soutenir
l’économie lorsque la demande des ménages et l’investissement des entreprises
font défaut.
3. L’entreprise et les capitaux
Pour exercer son activité, l’entreprise a besoin en plus du facteur "travail", du facteur
"capital" qui lui sera utile pour le financement de son activité.
Les sources de financement peuvent être nombreuses :
ils peuvent provenir des associés sous forme d’apports en nature ou en espèces pour
la constitution de la société ou en cas d’augmentation du capital.
les emprunts obligataires13 : la dette obligataire ressort du long terme. Sa durée de
vie est comprise entre 8 et 15 ans.
les crédits bancaires : ces crédits peuvent être à moyen et long terme pour le
financement des investissements réalisés par l’entreprise, comme ils peuvent être à
court terme, de quelques jours à quelques mois pour assurer à tout moment le
maintien de la solvabilité de l’entreprise.
le crédit-bail ou "leasing" qui a pour objet le financement d’investissements mobiliers
ou immobiliers de l’entreprise puisque sa caractéristique fondamentale est la mise à la
disposition de l’entreprise d’équipements dans le cadre d’un contrat de longue durée
qui prévoit le versement régulier de loyers. L’entreprise n’a pas donc la propriété du
bien investi bien quelle en ait l’usage.
la bourse ou marché financier dont la fonction essentielle est de constituer une source
de financement pour les émetteurs de titres. Deux grands types d’instruments, les
actions et les obligations, sont utilisés afin de mobiliser l’épargne des investisseurs.
12
http://www.bkam.ma : le taux directeur de Bank Al Maghreb est passé de 7% en 1995 à 3% en 2012.
13
Contrat par lequel une personne morale reçoit en prêt une certaine somme d'argent de la part des souscripteurs
des titres obligataires qu'elle a émis. Ces titres donnent le droit aux titulaires d'être remboursés à une échéance
dans des conditions fixées dans le contrat et de percevoir des intérêts rémunérateurs de leur prêt. En cas de
faillite de l'entreprise, les porteurs d'obligations sont remboursés avant les actionnaires.
Savoirs
traitants sont amenés à rapprocher leurs unités de production des usines de leurs
principaux clients.
Les délocalisations ont pour effet de concentrer la production dans les pays à bas
coûts. Les pays développés ne conservent de plus en plus souvent que la recherche
et le développement, le marketing et la distribution.
b. L’ouverture des marchés
La suppression des frontières et des droits de douane, le développement des
accords commerciaux de grande ampleur et les règles de la concurrence amènent
les entreprises d’un pays à être en concurrence directe avec les entreprises du
monde entier.
Le développement du e-commerce, à la portée des entreprises de toutes tailles,
met le client (individu ou entreprise) à une portée de clic d’une entreprise très
éloignée physiquement. Il n’a jamais été aussi facile de toucher une très grande
quantité de clients.
5. L’entreprise dans l’économie :
Les caractéristiques du système économique dans lequel l’entreprise est située vont
profondément influencer cette dernière. L’entreprise ne peut être isolée du régime
économique dans lequel elle baigne. Pour simplifier on oppose les nations
économiques selon le régime de la propriété (libérale ou collectiviste) et selon le
niveau de développement.
a. L’entreprise en économie libérale se caractérise par :
B. L’environnement juridique
La plupart des opérationnels doivent gérer des contrats : responsables de site,
vendeurs et responsables de l’administration des ventes, acheteurs, responsables
des services généraux, etc. Les acheteurs sont certainement les acteurs qui ont le
plus besoin de se former aux techniques juridiques :
✓ Ils doivent gérer une grande diversité de contrats : fournitures, biens
d’investissements, prestations intellectuelles, prestations sur le site,…
✓La direction juridique, lorsqu’elle existe, est naturellement plus proche de la
fonction commerciale qui est considérée comme le nerf de la guerre.
Economie et Organisation des entreprises Page 14
Définir le contrat
« Le contrat est une convention par laquelle une ou plusieurs personnes s’obligent
envers une ou plusieurs autres à donner, faire ou ne pas faire quelque chose ».
La plupart des contrats, plus encore dans le monde des affaires, prévoient des
obligations réciproques. En termes juridiques, ils sont dits synallagmatiques, par
opposition aux contrats conclus à titre gratuit, comme le prêt, le don ou le
cautionnement civil.
Les conditions de validité du contrat
« Pour le chef d’entreprise que je suis, la période dans laquelle nous sommes
entrés soulève de manière très vive une question longtemps occultée et qu’il me
paraît nécessaire d’affronter : celle du rôle de l’entreprise dans notre société.
Pendant de nombreuses années, qu’on s’en félicite ou qu’on le déplore, il était
admis qu’une entreprise cotée avait pour seule finalité de générer une valeur
maximale et toujours croissante pour ses actionnaires. Cette conception étroite du
rôle de l’entreprise nous a conduits dans l’impasse, et c’est pour moi une des
leçons majeures de la crise……………….
La recherche de la maximisation du profit n’est mécaniquement pas durable : à
force de se laisser griser par des taux de rendement de 10, puis 15, puis 20, et
pourquoi pas 25 %, on oublie simplement qu’il y a une limite physique au-delà de
laquelle le château de cartes s’écroule. Cette limite, nous venons brutalement de
l’atteindre…… Cette crise nous rappelle le bon sens : qu’aucun organisme ne se
développe dans un milieu appauvri ou dans un désert. Et qu’il est donc de l’intérêt
même d’une entreprise de prendre soin de son environnement économique et
social, ce qu’on pourrait appeler, par analogie, son « écosystème ». »
Franck Riboud – PDG Danone
En clair, la conception selon laquelle le profit est l’unique but recherché par
l’entreprise semble aujourd’hui totalement dépassée.
B - Satisfaire les besoins des agents économiques
Les activités des entreprises sont très variées – elles produisent toutes des biens et
des services destinés à être vendus et à satisfaire les besoins des clients. La
production est le résultat de la mise en œuvre de combinaisons productives entre le
facteur travail et le facteur capital.
La pyramide de Maslow (élaborée dans les années 1940 par le psychologue
Abraham Maslow) est utile en marketing car elle permet de positionner un produit
dans la hiérarchie des besoins. Cette pyramide fait partie aujourd’hui des basiques
du management
Elle s’applique également en psychologie du travail (A l’ origine elle
correspondait d’ailleurs à un schéma théorique sur les motivations des travailleurs !)
- par exemple la productivité d’un collaborateur (niv 5) peut être dégradée si celui-ci
ne se sent pas intégré dans son équipe de travail (niv 3) ou tout simplement s’il n’a
pas bien dormi ! (niv 1)
Niveau 1 : les besoins physiologiques liés à la survie des individus ou de l’espèce –
respirer, boire, manger, dormir, se réchauffer
Niveau 2: le besoin de sécurité : se protéger des dangers:
Le besoin de se loger - besoin de sécurité des revenus, de sécurité physique, de
sécurité morale et psychologique, etc.
Niveau 3 : Le besoin d’appartenance et amour révèle la dimension sociale de
l’individu qui a besoin de se sentir accepté par les groupes dans lesquels il vit
(famille, travail, association, …). Ce besoin passe par l’identité propre (nom,
prénom), et le besoin d’aimer et d’être aimé.
Niveau 4 : L’individu souhaite être reconnu en tant qu’entité propre au sein des
groupes auxquels il appartient.
Niveau 5 : Le besoin de s’accomplir est le sommet des aspirations humaines. Il vise
à atteindre l’épanouissement.
C - Créer des richesses - générer une valeur ajoutée qui sera répartie entre les
agents économiques
Rappel : La Valeur ajoutée créée par l’entreprise correspond à la réelle richesse
qu’elle génère – Cette VA se répartit au profit de tous les agents économiques.
VA = Production – Consommations intermédiaires
ou
VA = Valeur des biens et services produits – Valeur des biens que l’entreprise se
procure auprès d’autres entreprises pour produire ou vendre.
Publicité 10000
La valeur ajoutée de cette entreprise est égale à 500000 – (180000 + 10000 + 10000
+ 40000) = 260000
En effet, dans cet exemple, seules les charges suivantes sont considérées comme
consommations intermédiaires devant être déduites de la valeur de la production
(500000): Les achats de marchandises, les frais de transports ,la publicité , les frais
d’entretien.
Au regard de la composition de la valeur ajoutée, on peut donc dire que celle ci
se répartit principalement entre les salariés, l’état, et les apporteurs de
capitaux.
Remarquez que chacune des composantes de la valeur ajoutée représente un
revenu pour une catégorie d’agent économique.
II – La responsabilité sociétale et environnementale de l’entreprise
A – Notion de responsabilité sociétale et environnementale
Sous l’impulsion des travaux de Mayo, il apparaît, que l’individu n’est pas qu’une
simple mécanique, des éléments psychosociologiques l’animent. La performance de
l’ouvrier dépend, il est vrai de diverses conditions matérielles, mais tout autant sinon
davantage de facteurs d’ambiance.
La prise en compte de la dimension sociale de l’entreprise conduit plusieurs
entreprises, voulant être performantes, à mettre en place une gestion des ressources
humaines.
L’homme constitue ainsi la principale richesse des entreprises modernes.
L’ensemble des actions menées par l’entreprise en faveur de son capital humain,
traduit une situation sociale dans l’entreprise qui apparaît à travers la lecture du bilan
Economie et Organisation des entreprises Page 19
social. Celui-ci récapitule en un document unique les principales données chiffrées
permettant d’apprécier la situation de l’entreprise dans le domaine social.
Le schéma suivant résume les finalités de l’entreprise en interne comme en externe :
L’idée d’entreprendre engendre l’idée d’organiser ; dont son premier aspect est
l’identification des différentes tâches, des différentes opérations à accomplir. Cette
identification des tâches passe par :
une analyse minutieuse des différentes étapes nécessaires, à la réalisation de
la production,
un premier regroupement des tâches élémentaires en tâches plus complexes
un rassemblement des tâches complexes en activités en vue de la réalisation
d’un but commun, donnant naissance à des fonctions.
On peut songer à définir la fonction comme un assemblage, de personnes et de
moyens de spécialités similaires effectuant des services ou des opérations
complexes (tâches) de même nature et qui visent le même objectif dont la réalisation
est nécessaire à la vie de l’entreprise.
C’est Fayol qui s’est intéressé le premier vers 1910 à un regroupement des activités
essentielles en fonctions. Il distinguait les six fonctions :
14
Mécanismes destinées à réguler le fonctionnement d’un système. Dans l’organisation, Mintzberg a déterminé
différents modes de coordination :
- l’ajustement mutuel : la coordination s’effectue par contacts directs
- supervision directe : la coordination s’effectue par la hiérarchie
- standardisation des tâches : la coordination s’effectue par un code de procédures
- standardisation des résultats : la coordination s’effectue par le résultat à atteindre
- standardisation des qualifications : une coordination garantie par les compétences individuelles nécessaires.
- l’unité de commandement : chaque subordonné ne reçoit d’ordre que d’un seul chef
lequel relève aussi d’un seul supérieur et ainsi de suite.
- la délégation de l’autorité : c’est la transmission de l’autorité par un supérieur
hiérarchique à un subordonné. On délègue uniquement l’autorité mais le supérieur
reste responsable des résultats des décisions prises par le subordonné.
- le principe de la responsabilité absolue : c’est l’obligation pour un subordonné
d’accomplir les tâches qui lui sont assignés et d’expliquer les résultats non
satisfaisants obtenus. C’est ainsi que le supérieur doit déterminer avec rigueur les
objectifs attendus et ne doit pas intervenir dans les tâches qui relèvent du
subordonné :
Du point de vue de ses avantages la structure hiérarchique est une structure simple,
facile à mettre en place, facilement compréhensible, claire où chacun connaît
exactement son rôle.
C’est une structure qui permet une définition précise de l’autorité et de la
compétence :
- tous les éléments du système ont un pouvoir propre ou délégué.
- chaque élément du système est conscient du résultat qu’on attend de lui.
15
Formalisation : ensemble de règles et de procédures dans l’organisation ; abondance de règles et de
procédures ne favorisent pas la réactivité et l’adaptabilité.
16
C’est le fait de l’existence au sein d’une entreprise d’une séparation entre les divisions qui la constituent.
Ladite séparation vient principalement d’un manque de coordination et de communication entre les divisions.
L'effet du cloisonnement organisationnel est visible, par exemple, lorsque le chef de chaque secteur/ division
prépare une partie du plan d'entreprise et que les parties élaborées séparément sont rassemblées pour former le
plan annuel de l’entreprise. Cela peut entraîner un manque de synergie ou d'intégration du travail.
17
Le degré de centralisation organisationnelle est relatif au degré de répartition du pouvoir et de délégation dans
l’organisation. On parle ainsi du couple centralisation / décentralisation . C’est une des 4 dimensions clefs
utilisées pour analyser une organisation ( avec le degré de formalisation, de spécialisation et les modes de
coordination).
Chef d’atelier
Contremaîtres C1 C2 C3 C4 C5
Ouvriers
Direction d’usine
chef chef
d’équipe1 d’équipe2
18
Degré de spécialisation d’une organisation : degré de division horizontale et/ ou verticale du travail. Plus ce
degré de spécialisation est important, plus s’expriment dans l’organisation des risques de cloisonnement et de
rigidité.
Les sources d’ordonnancement, de contrôle, de sécurité ont une autorité, dans leur
spécialité, sur les chefs d’équipe des ateliers.
4. La structure divisionnalisée :
Alors que la structure fonctionnelle s'adapte assez bien aux entreprises qui ne
fabriquent qu'un seul type de produits ou tout au moins des produits différents mais
pouvant être fabriqués à partir des mêmes matières premières, la structure
divisionnelle s'adapte mieux aux entreprises de grande taille dont la production est
très diversifiée. Les activités de chaque fonction apparaissent en effet beaucoup trop
disparates pour adopter une structure fonctionnelle, on préfère alors une structure
par produits ou structure divisionnelle.
Le siège peut ainsi maintenir le contrôle face à l’autonomie des divisions. Ainsi le
mécanisme de coordination principal de la structure divisionnaire est la
standardisation des résultats et le système de contrôle des performances y est un
paramètre de conception essentiel.
5. La structure matricielle :
Cette structure a été décrite par Jay Galbraith en 1970. Pour cet auteur,
l’accroissement du volume des informations qu’une organisation doit traiter pour
prendre des décisions, conditionne l’évolution de sa structure. Généralement, dit-il,
les organisations se structurent à partir des fonctions. Or une telle structure se trouve
vite dépassée parce qu’elle ne tient pas compte de la stratégie (produits ou projets).
Aussi propose-t-il un schéma structurel qui développe des relations latérales
privilégiant la stratégie mise en place.
Les relations latérales (collaboration) sont celles qui se développent entre les
différents chefs du projet (ou produit) et les différentes directions.