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1. Définition
Genre apparut dès l’Antiquité grecque.
A cette époque, la comédie s'oppose à la tragédie dans sa finalité, le rire, et son dénouement
heureux. La notion de comédie a été déterminée par Aristote dans sa Poétique : « l'imitation des
hommes de qualité morale inférieure [...] dans le domaine du risible » Ce dernier la juge come un genre
«bas», dé péu dé valéur, par opposition au génré « élévé » qu’ést la tragédié.
Il faudra attendre le XVIIe siècle et Molière pour que la comédie acquière ses lettres de noblesse.
La comédie est donc un genre théâtral mettant en scène un sujet ordinaire (mariage, argent,
éducation), des personnages de la vie quotidienne, son objectif est de corriger les défauts humains
tout en suscitant le rire.
Le théâtre comique a donc une portée éducative, au même titre que la fable a une morale, visant par
exemple à dénoncer certains maux de la société.
LE COMIQUE DE CARACTERE : Il est fondé sur la psychologie des personnages qui prêtent à rire
(les avares, les jaloux, les cocus...).
LE COMIQUE DES MŒURS : en plaçant le personnage dans son milieu, le dramaturge retrace les
meurs de son époque. Ainsi Molière par exemple se moque des médecins ignorants, des snobs, des
arrivistes, etc.
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Module : Etude des Genres 2
Niveau : 3ème année (PEM/PES)
Mme KAIDOMAR
Déshonore l'autel où leur cour sacrifie. Répond de toute chose à la personne aimée,
Mais les gens comme nous brûlent d'un feu discret, Et c'est en nous qu'on trouve, acceptant notre cour,
Avec qui pour toujours on est sûr du secret: De l'amour sans scandale et du plaisir sans peur
Le soin que nous prenons de notre renommée
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Module : Etude des Genres 2 (MME KAIDOMAR)
Niveau 3ème année (PEM/PES)
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Module : Etude des Genres 2 (MME KAIDOMAR)
Niveau 3ème année (PEM/PES)
vous a faite, est un effet de l'inclination, que dès
Extrait 3 : Le Malade imaginaire, Molière (1673) cette première vue nous avons prise l'un pour
l'autre.
ACTE 1 SCÈNE 5 (ARGAN, ANGÉLIQUE, ARGAN : Ils ne m'ont pas dit cela, mais j'en suis
TOINETTE) bien aise, et c'est tant mieux que les choses soient
ARGAN se met dans sa chaise : Ô çà, ma fille, je vais de la sorte. Ils disent que c'est un grand jeune
vous dire une nouvelle, où peut-être ne vous garçon bien fait.
attendez-vous pas. On vous demande en mariage. ANGÉLIQUE : Oui, mon père.
Qu'est-ce que cela? Vous riez. Cela est plaisant, oui, ARGAN : De belle taille.
ce mot de mariage. Il n'y a rien de plus drôle pour ANGÉLIQUE : Sans doute
les jeunes filles. Ah! Nature, nature! À ce que je puis ARGAN : Agréable de sa personne.
voir, ma fille, je n'ai que faire de vous demander si ANGÉLIQUE : Assurément.
vous voulez bien vous marier. ARGAN : De bonne physionomie.
ANGÉLIQUE : Je dois faire, mon père, tout ce qu'il ANGÉLIQUE : Très bonne.
vous plaira de m'ordonner. ARGAN : Sage, et bien né.
ARGAN:Je suis bien aise d'avoir une fille si ANGÉLIQUE : Tout à fait.
obéissante, la chose est donc conclue, et je vous ai ARGAN : Fort honnête.
promise. ANGÉLIQUE : Le plus honnête du monde.
ANGÉLIQUE : C'est à moi, mon père, de suivre ARGAN : Qui parle bien latin, et grec.
aveuglément toutes vos volontés. ANGÉLIQUE : C'est ce que je ne sais pas.
ARGAN : Ma femme, votre belle-mère, avait envie ARGAN : Et qui sera reçu médecin dans trois jours.
qué jé vous fissé réligiéusé, ét votré pétité sœur ANGÉLIQUE : Lui, mon père?
Louison aussi, et de tout temps elle a été aheurtée à ARGAN : Oui. Est-ce qu'il ne te l'a pas dit?
cela. ANGÉLIQUE : Non vraiment. Qui vous l'a dit à vous?
TOINETTE, tout bas : La bonne bête a ses raisons. ARGAN : Monsieur Purgon.
ARGAN : Elle ne voulait point consentir à ce ANGÉLIQUE : Est-ce que Monsieur Purgon le
mariage, mais je l'ai emporté, et ma parole est connaît?
donnée. ARGAN : La belle demande; il faut bien qu'il le
ANGÉLIQUE : Ah! Mon père, que je vous suis connaisse, puisque c'est son neveu.
obligée de toutes vos bontés. ANGÉLIQUE : Cléante, neveu de Monsieur Purgon?
TOINETTE : En vérité je vous sais bon gré de cela, ARGAN : Quel Cléante? Nous parlons de celui pour
et voilà l'action la plus sage que vous ayez faite de qui l'on t'a demandée en mariage.
votre vie. ANGÉLIQUE : Hé, oui.
ARGAN : Je n'ai point encore vu la personne; mais ARGAN : Hé bien, c'est le neveu de Monsieur
on m'a dit que j'en serais content, et toi aussi. Purgon, qui est le fils de son beau-frère le médecin,
ANGÉLIQUE : Assurément, mon père. Monsieur Diafoirus; et ce fils s'appelle Thomas
ARGAN : Comment l'as-tu vu? Diafoirus, et non pas Cléante; et nous avons conclu
ANGÉLIQUE : Puisque votre consentement ce mariage-là ce matin, Monsieur Purgon, Monsieur
m'autorise à vous pouvoir ouvrir mon cœur, jé né Fleurant et moi, et demain ce gendre prétendu doit
feindrai point de vous dire, que le hasard nous a fait m'être amené par son père. Qu'est-ce? Vous voilà
connaître il y a six jours, et que la demande qu'on toute ébaubie?
Le cours théorique apportera les définitions nécessaires pour l’introduction du genre comique. Un
rappel sur les autres genres est utile (tragédie et tragi-comédie) pour permettre à l’étudiant de
distinguer entre les différents genres théâtraux. L’enseignant propose la lecture de 2 pièces théâtrales
comiques de Molière : Tartuffe, Le Malade Imaginaire. Les TD suivants sont réservés à l’étude des
extraits de ces pièces choisies.
À travers ces extraits, l’enseignant évaluera le savoir-faire de l’étudiant à:
Réutiliser les notions apprises au premier semestre avec les chapitres de la tragédie et de la
tragi-comédie (double énonciation, réplique, tirade, stichomythie, didascalie,…)
Situer l’extrait par rapport à toute la pièce et identifier à quel acte il appartient.
Appliquer les notions relatives au genre comique (notions importantes du genre comique par
exemple les différents types : comique de mots, de gestes, de situations, de caractère, de
mœurs)
Repérer les vises et les travers dénoncés par le dramaturge à travers sa comédie.
Etudier les règles classiques de la comédie classique de Molière(Classicisme) : la règle des 3
unités, la vraisemblance, la bienséance.
Distinguer entre les forme de comédie (comédie de caractère ou/et de mœurs)
Contextualiser l’extrait par rapport à l’époque du dramaturge, 17ème siècle pour les comédies
de Molière.