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Chapitre 5

L’ASSAINISSEMENT

Chapitre 5 : L’ASSAINISSEMENT
I- Définition:
L'assainissement est l'ensemble des techniques qui permettent
l'évacuation par voie hydraulique des eaux usées d'une communauté.
On distingue les différentes catégories d'eaux usées suivantes :
- Les eaux de ruissellement : elles proviennent des eaux pluviales, eaux
de lavage des voies publiques. Ces eaux entraînent toute sorte de déchets
minéraux et organiques (débris de caoutchouc, métaux lourds, carburant,
huiles de vidange etc.). Elle se caractérisent par des débits discontinus.
- Les eaux-vannes ou eaux noires : issues des WC.
- Les eaux ménagères ou eaux grises: provenant des cuisines, des salles
de bains…
Les débits dans ces deux derniers cas sont faibles et réguliers
- Les eaux industrielles : utilisées dans un processus industriel et dont
les débits, très variables mais constants pour chaque cas, elles sont
souvent nuisibles à l’environnement. Elle peuvent être déterminés avec
précision. 2
Toutes ces eaux véhiculent des matières organiques ou minérales en
suspension ou dissoutes dont la teneur caractérise la pollution de l'eau,
négligeable pour les eaux pluviales, est importante pour les autres
catégories ce qui nécessite un traitement préalable avant leur rejet dans
le milieu naturel.
Le raccordement à l'égout public des réseaux d'eaux usées est
obligatoire. Ce qui induit que des contraintes particulières comme le
niveau de raccordement, les points de rejet, les pentes minimales, etc.,
peuvent être imposés.

Les objectifs des systèmes d’assainissement:


 Hygiène et santé: Les eaux usées comme les eaux pluviales
véhiculent et génèrent des substances toxiques et/ou pathogènes.
L’assainissement a comme objectif la préservation de la santé des
citoyens, mais aussi leur qualité de vie,
 Préservation des milieux récepteurs : Cet objectif concerne les eaux
usées ainsi que les rejets induits par les pluies faibles et moyennes. Il
concerne la préservation des milieux aquatiques et des ressources en
eau.
 Limitation des inondations: On appelle inondation la présence
indésirable d’eau en surface du sol ou à l’intérieur de bâtiments,
Notamment les inondations dues aux systèmes de gestion ou de
transport des eaux pluviales urbaines
II- Les différents systèmes d'assainissement:
Un réseau d'assainissement peut être établi selon l'un des systèmes
suivants:
Le système séparatif : qui consiste à réserver un réseau à l’évacuation des
eaux usées domestiques (eaux
vannes et eaux ménagères) et sous certaines réserves de certains effluents
industriels alors que l’évacuation de toutes les eaux météoriques ( eaux
pluviales ) est assurée par un autre réseau (canalisations, fossés, caniveaux,
écoulement superficiel...), ce qui a l'avantage de ne pas surcharger les
stations d'épurations en cas de précipitations abondantes.
Système unitaire : L’évacuation de l’ensemble des eaux usées et pluviales
est assurée par un seul réseau. Ce le réseau aboutit à une station
d'épuration, qui rejette l’eau dans le milieu naturel (oued, lac, mer, etc.) après
traitement. En cas d’orage le rejet direct, par surverse, d’une partie des eaux
dans le milieu naturel.
Système pseudo-séparatif : c’est un réseau séparatif particulier dans lequel
le réseau d'évacuation des eaux usées peut recevoir certaines eaux pluviales
(toitures, cours...) en provenance des propriétés privés.
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Le système séparatif

Figure 3 : Système s
(http://www.siarp.fr
assainissement.asp)

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7

Le Système unitaire

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Fonctionnement d’un
déversoir d’orage
pour le cas du
système unitaire

Par temps sec, l’ensemble des Par temps de pluie le niveau d’eau mixte dépasse
eaux usées est évacué vers la le seuil de déversement et les eaux mixtes,
station d’épuration. fortement diluées, sont évacuées vers le ruisseau
récepteur. 9

Exemples de déversoir frontal à crête basse


10
Le système pseudo-séparatif

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III. SCHEMAS TYPES DES RESEAUX D’EVACUATION

Bien que les réseaux d’évacuation revêtent des dispositions très diverses
selon le système choisi, leur schéma se rapproche le plus souvent de l’un des
cinq types décrits ci-après :

1) le schéma perpendiculaire au cours d’eau: C’est souvent celui des


villes ou communes rurales qui ne se préoccupent que de l’évacuation
par les voies les plus économiques et les plus rapides sans avoir un souci
d’un assainissement efficace des eaux rejetées.

2) le schéma type « collecteur latéral »: Ce schéma oblige parfois à prévoir


des stations de relèvement.

3) le schéma type « collecteur transversal » : Ce schéma permet de


reporter par simple gravité l’ensemble des effluents plus loin à l’aval par
rapport au schéma précédent.

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4) le schéma type « par zones étagées » : Ce schéma s’apparente au
schéma précédent. Le collecteur bas qui doit souvent faire l’objet de
relèvement, se trouve soulagé des apports des bassins dominants qui
peuvent être évacués gravitairement.

5) le schéma type « centre collecteur unique » et Schéma type radial:


Selon que le réseau converge vers un ou plusieurs points bas où l’on peut
reprendre l’effluent pour le relever, on utilise ce type de schéma.

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IV-Les éléments constitutifs du réseau
d’assainissement:

Les réseaux d'évacuation des eaux sont constitués par des canalisations
enterrées en matériaux inattaquables et résistants. Leur longueur est plus
ou moins importante selon les dimensions du terrain. L'ensemble doit être
étanche pour ne pas polluer l'environnement

Un réseau se compose des éléments suivants :


- des collecteurs en conduites circulaires par bouts droits de 1 à 3 m
posés dans une tranchée ;
- des embranchements entre les bâtiments, les avaloirs divers et le
collecteur principal ;

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- des regards pour la visite et le curage, placés aux intersections, aux


coudes et à intervalles réguliers dans les sections droites ;
- des avaloirs, éléments recueillant les eaux de surface ;
- des accessoires de décantation ayant pour but d'arrêter tout ce qui
pourrait obstruer les canalisations en aval ou présenter un danger ;
- des siphons de chasse placés en tête des canalisations à pente trop
faible pour que l'écoulement s'effectue d'une façon satisfaisante ;
- le raccordement à l'égout public.

Remarque:
Les réseaux sont à écoulement libre et ne peuvent être mis en pression :
celle-ci est limitée par les débordements des avaloirs et des regards. Par
contre, il arrive qu'un égout public ne soit plus capable d'absorber un orage
exceptionnel. Pour empêcher les remontées d'odeurs, le réseau sera
ventilé (bouches à grille).

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1- Les collecteurs :
Les collecteurs sont constitués par des conduites enterrées
alignées, allant de regard en regard, avec un diamètre et une pente
constante entre ceux-ci et suffisamment en pente pour éviter toute
stagnation des liquides chargés.

a- contraintes appliquées:
Les principales contraintes aux quelles les conduites des réseaux
enterrés sont soumis sont :
- le poids propre du remblai ;
- le poids du liquide contenu, les charges abrasives transportées ;
- les charges fixes et mobiles sur le remblai
- l'agressivité du liquide contenu ou des terres de remblai ;
- les tassements différentiels du terrain ;
- l'action des racines d'arbres et des rongeurs ;
- les variations de niveau de la nappe phréatique ;
- les chocs lors de la mise en œuvre ;
- les tassements et vibrations dus au trafic, etc
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b- Pose des collecteurs


- Le tracé est rectiligne entre les ouvrages de visite (les regards) ;
les changements de direction se font également à partir des
regards. L'emploi des coudes et culottes est interdit car ils
s'obstruent facilement et le nettoyage en est pratiquement
impossible.
-La canalisation doit être enterrée sous une couverture de terre d'au
moins 80 cm au départ, portée à 1m dans le cas de diamètres
supérieurs à 400 mm. Il ne faut pas que les conduites soient
déformées par la surcharge de terre ou le passage des charges.
-Les canalisations d'eaux usées et pluviales sont posées en
parallèle dans la même tranchée mais elles sont décalées en
niveau de 30 à 40 cm afin de permettre le passage des
branchements particuliers et l'espacement entre axes est de 1 m
environ.

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Schéma d’un réseau d’assainissement
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Il est conseillé de placer le réseau Eaux Pluviales au-dessus du réseau
Eaux-vannes dans le cas où ils seraient voisins. En effet la disposition
inverse peut entraîner une pollution de l’eau pluviale en cas de fuite de
l’eau usée.

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2- Les regards de visite

Les regards sont des ouvrages maçonnés constitués par un puits vertical
surmonté d'un couvercle mobile.

Les regards ont plusieurs fonctions, ils permettent : l'entretien (curage...)


du réseau ; la jonction de plusieurs collecteurs ; le changement de
diamètre, de pente ou de direction sur le réseau

Leur conception doit leur permettre de résister (tout en demeurant


étanches) à la poussée des terres et à celles engendrées par le passage
des charges roulantes.

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23

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Composition du regard :
Un regard de visite se compose des éléments suivants :
-Une cunette épousant la forme de la partie inférieure de la canalisation
traversante, avec deux plages latérales inclinées,
- Une cheminée verticale circulaire (diamètre l m ou 80 cm) ou carrée (côté
de 1 m) terminée par une hotte pour recevoir la dalle de couverture, d'accès
constituée par un tampon en fonte ou en acier dont le type est fonction des
surcharges (trottoir, chaussée), avec orifice pour la ventilation et la
manipulation
- Des échelons de descente, avec une crosse mobile en tête dès que la
profondeur dépasse 1m.
éventuellement dans le fond, un couvre-cunette pour empêcher la chute
d'objets divers dans le fil d'eau.
NB: La cunette est coulée en place mais la cheminée est le plus souvent
constituée d'éléments de béton préfabriqués empilés.

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Dimensionnement des regards:


Les dimensions minimales des regards sont les suivantes :
- Profondeur inférieure à 1,50 m ; diamètre 80 cm ;
- Profondeur supérieure à 1,50 : diamètre 1,00 m avec échelons d'accès.
- L'épaisseur des parois est de 8 cm en béton préfabriqué en usine, 12
cm en béton coulé sur place avec un enduit étanche de 2 cm.

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Regard à chute
Les effluents peuvent être contraints par une chute d’eau de plusieurs mètres de
hauteur entrainant au point de contact une érosion importante du radier de l’ouvrage.
La mise en place d’un dispositif de chute est indispensable pour limiter ce
phénomène. Dans ce contexte, le regard de chute est employé pour :
- raccorder des canalisations situées à des altitudes différentes.
- diminuer la vitesse dans les conduites de forte pente
Les solutions suivantes peuvent être envisagées :

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Regard à chute
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3- Les entrées d'eau:

Les ouvrages destinés à récolter l'eau sont des regards munis d'un
dispositif d'entrée à la partie supérieure et d'un système empêchant les
gros objets d'y pénétrer et d'obstruer la canalisation. On distingue :

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a)- Caniveaux :
Ce sont des ouvrages annexes de voirie, destinés à la collecte des eaux
pluviales provenant de la chaussée et éventuellement du trottoir s'il y en a
un. Dans le cas de trottoir, ils sont constitués par une surface pavée ou une
dalle préfabriquée et une bordure

Caniveau central Caniveau lateral 30


b) Avaloirs, bouches d'égout :
Ces ouvrages assurent le recueil des eaux de ruissellement et leur
transfert vers réseau enterré.
Il en existe plusieurs types selon le système d'engouffrement des eaux
(bouche, grille, grille-avaloir).
Il est préférable (surtout si le réseau risque de ne pas faire l'objet d'un
entretien permanent) que les bouches seront toujours du type à
décantation afin d'éviter l'intrusion des sables dans le réseau.

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c- Tampon utilisé comme avaloir:
Ces tampons, en fonte ou en acier, peuvent être asphaltés, bétonnés ou
non. On peut avoir intérêt à recourir à des tampons sous forme de grille
servant même temps d'avaloir.

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d- Les regards à grille


Ce sont des regards de petites dimensions couverts par une grille en fonte.
ils comportent également une décantation. Elles évacuent les eaux de
ruissellement des parcs à voitures, des allées de piétons.

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e- Les caniveaux à grille
Ce sont des ouvrages allongés qui constituent un barrage contre les
venues d'eau importantes. Ils sont couverts par des éléments de grille en
fonte ou en acier, dimensionnés en fonction de la charge traversante
(piétons ou véhicules). Ces grilles reposent sur un cadre en cornières car
l'appui sur une feuillure en béton, souvent mal réalisée, est
Déconseillé.

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f- Caniveaux à fente centrale

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g- Les siphons de sol
Ce sont des siphons-paniers dont la grille est d'un diamètre important :
noyés dans un massif en béton et ne faisant pas saillie sur le sol ils sont
peu gênants pour les piétons mais ne peuvent supporter le passage des
véhicules ; leur débit relativement faible les fait réserver aux petites
surfaces faciles à entretenir car ils se bouchent facilement.

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V- Raccordement:

1- Définition
II s'agit d'un élément de réseau permettant le raccordement d'une
habitation au réseau général

2- Disposition
Pour éviter le reflux des eaux d'égout dans les caves, sous-sols et cours,
les branchements doivent être équipés de dispositifs étanches et de
canalisations capables de résister à la pression correspondant à la
dénivellation mesurée depuis le niveau de la voie publique.

Un branchement particulier comporte :


- le raccordement du coté de l'immeuble
- la canalisation d’évacuation;
- et le raccordement à l'égout public.

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3- Canalisation de branchement
Le diamètre des branchements, suffisant pour le passage des débits et
matières à évacuer, doit rester inférieur à celui de la canalisation publique
afin d'en limiter les risques d'obstruction.

La pente souhaitable est au minimum de 3%. En effet, l'expérience montre


que les pentes inférieures favorisent la formation de dépôts et qu'il serait
alors difficile d'éviter les contre-pentes.

4- Point de raccordement
Le point de raccordement sur le réseau général pourra s'effectuer soit :
- directement sur un regard de visite ;
- soit par l'intermédiaire d'une « culotte de raccordement » ou
scellement
- par une boîte de raccordement (ou regard borgne).

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a b

Raccordement sur un regard de visite

c
40
a b

c
Raccordement sur un regard borgne
41

Raccordement par l'intermédiaire


d'une culotte de raccordement
(n’est pas utilisé en Tunisie)

les culottes sont généralement


mises en place lors de la pose
d’un collecteur. Elles sont
généralement constituées
du même matériau que le
collecteur.
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Raccordement par Scellement
(n’est pas utilisé en Tunisie)

Les selles sont généralement mises en place sur un collecteur déjà existant.
Elles viennent se poser « à cheval » sur le collecteur dans un trou carotté ou
découpé par sciage. L’étanchéité d’une selle se fait entre la surface extérieure
du tuyau et la surface interne de la plaque de la selle.

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5- Boite de branchement
On peut utiliser des boîtes « siphoïdes » qui permettent la rétention des
éléments les plus gros susceptibles d'obstruer le réseau et évitent les
remontées d'odeurs vers les habitations.

Toutefois le curage du branchement à partir de cette boîte est plus difficile


que dans le cas d'une simple boîte. Ces boîtes doivent, bien entendu, être
accessibles depuis le sol pour permettre l'entretien et le nettoyage. En
général, cette boîte est située en limite de l'espace collectif.

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6- Branchement des eaux industrielles
Les branchements destinés à l'évacuation des eaux industrielles devront
être indépendants de ceux qui évacuent les eaux pluviales ou les eaux
usées domestiques (eaux de vestiaires, lavabos, éviers, eaux - vannes),
jusqu'à la sortie de l'établissement industriel où un regard de contrôle sera
aménagé sous trottoir.

Selon l’activité industrielle, les eaux usées industrielles peuvent faire l’objet
d’un prétraitement avant de les évacuer sur le réseau d’égout public.
L’objectif du prétraitement est de ramener les eaux usées industrielles aux
normes de rejet au réseau d’égout public. Ce traitement peut varier d’un
simple dégraisseur (cas des restaurants universitaires, ou des stations de
service par exemple) à une station de traitement secondaire (cas d’industrie
laitière ou abattoir par exemple)

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Dégraisseur
6- Poste de relèvement
Un poste de relèvement des eaux usées est une installation équipée d'un
dispositif de pompage permettant de relever simplement le fil d'eau d'un
réseau gravitaire profond.

7- Poste de refoulement
Un poste de refoulement d'eaux usées est une installation équipée d'un
dispositif de pompage permettant de relever le fil d'eau d'un réseau gravitaire
profond et de l'envoyer via une conduite en charge d'une longueur non
négligeable vers l’exutoire.
7- LES OUVRAGES DE STOCKAGES
Les ouvrages de stockages urbains peuvent se situer sur des cours d’eau plus ou moins naturels
ou sur des réseaux artificiels pluviaux ou unitaires, être à ciel ouvert ou être enterrés. Il en résulte
une multitude de cas qui se traduit par abondante : bassin de retenue, de rétention, de
décantation, d’infiltration, bassin tampon, bassin d’orage…

- BASSINS DE RETENUE D'EAU PLUVIALE : PROTECTION CONTRE L'INONDATION


Les bassins de retenue d'eaux pluviales sont des ouvrages destinés à réguler les débits reçus de
l'amont du réseau (en général séparatif pluvial mais pas forcément) en vu de les restituer
ultérieurement à l'aval (dans aucun cas à la station de traitement des eaux usées) sous la forme
d'un débit compatible avec la capacité totale ou partielle d'évacuation de l'exutoire (au sens large:
fossé, canalisation, antenne d'un réseau existant,...).
Le fonctionnement des bassins doit donc permettre :
• d'écrêter les pointes des orages de forte période de retour,
• la rétention temporaire destinée à maîtriser les débordements en raison des insuffisances du
réseau à l'aval,
• la restitution des volumes stockés à faible débit, appelé débit de fuite, sur une période plus ou
moins longue, selon la capacité hydraulique du réseau aval et surtout du milieu naturel.
Ces ouvrages peuvent être utiles dans le cas d'extensions des zones d'urbanisation d'une
commune : au lieu de renforcer tout le réseau aval jusqu'à l'exutoire naturel (ce réseau ayant
fonctionné jusqu'à ce jour), il apparait souvent moins onéreux, et psychologiquement plus
acceptable de réaliser un ouvrage de retenu. Cependant, les frais d'entretien de tels ouvrages
sont importants (dépôts fréquents).

BASSINS DE RETENUE D'EAU PLUVIALE


BASSINS DE DEPOLLUTION : PROTECTION DU MILIEU NATUREL
En réseau unitaire, et par temps sec, des dépôts s'accumulent dans le réseau
(notamment dans les conduites à faible pente), du fait des faibles débits transitant
dans des conduites prévues pour le débit pluvial décennal. Lors d'un orage ou d'une
averse orageuse, ces dépôts sont entraînés par le flot pluvial, c'est ce qu'on nomme le
"rinçage" des conduites et d'ailleurs, parallèlement des chaussées. Ces eaux de
rinçages peuvent être très chargées en matières polluantes diverses (organiques,
minérales, mais aussi toxiques avec les métaux lourds) et par là même, dangereuses
pour le milieu naturel. Un traitement de ce flot pluvial s'impose donc avant rejet au
milieu naturel. La station d'épuration ne pouvant accueillir qu'un débit en rapport avec
le débit d'eau usée dit "moyen de temps sec", il y a donc lieu de prévoir en amont des
installations de stockage pour limiter le rejet direct vers le milieu naturel. Dans les
systèmes unitaires on peut être ainsi amené à prévoir des ouvrages de stockage des
eaux pluviales et usées mélangées destinées à être renvoyée de manière différée
vers le système de traitement. Ce type d’ouvrage est destiné à stocker les eaux
produites par des précipitations. Le débit de vidange de ces ouvrages est conditionné
par le réseau aval et la capacité du système de traitement
En réseau séparatif, De part la nature des effluents en réseau séparatif et en fonction
de la qualité attendue du milieu naturel, il est parfois nécessaire de traiter les effluents
de temps de pluie pour ce type de réseau.

VI- Pose des canalisations:


Les canalisations peuvent être placées :
- dans le terrain naturel, solution la plus courante ;
- dans des galeries accessibles ;
- dans le remblai des fouilles ;
- dans un remblai créé pour surhausser le terrain (on est pratiquement
ramené au cas du terrain naturel).
Mais le sol peut comporter des obstacles (galeries) ou présenter des
difficultés diverses qu'il faut résoudre sans que la canalisation se
désorganise.

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Réseau dans des galeries accessibles à Bruxelles 53

1- Pose dans le terrain naturel:


- La pose des conduites s'effectue dans une tranchée
exécutée manuellement ou à l'aide d'une pelle mécanique
équipée éventuellement d'un godet spécial.
- La largeur de la tranchée, fonction de sa profondeur et du
diamètre de la canalisation, doit être suffisante pour
permettre la mise en place de la canalisation compte tenu
du blindage nécessaire, sa profondeur est fonction de la
pente, des surcharges possibles et de la composition du
remblai.

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- Les conduites sont posés soit sur un lit de sable de 10 cm disposé sur
toute la largeur de la tranchée, soit sur le terrain naturel si celui-ci
présente des caractéristiques analogues.
- Ce lit de pose est dressé, le fond de fouille ayant été soigneusement
débarrassé des cailloux ou autres éléments durs.
- Dans les terrains argileux ou dans ceux à grosse granulométrie, on
placera un feutre anticontaminant en fond de fouille pour éviter la
dégradation du lit de sable. Dès que la profondeur dépasse 1,30 m les
parois de la tranchée doivent être blindées.
- La partie du remblai en contact avec les conduites notamment sera
constituée de sable ou de matériau roulé et ne contiendra pas de
pierres ou cailloux à arêtes vives.
- Le remblai doit être déposé en couches de 15 cm soigneusement
compactées en prenant les précautions nécessaires pour éviter tout
déplacement de la conduite.

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56 12
Remblaiement des conduites

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Blindage des tranchées

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2- Pose dans remblai frais
-Il est déconseillé de poser une canalisation dans le remblai d'une fouille :
celui-ci se tasse, ce qui entraîne des désordres dans les joints, puis des
fuites qui à leur tour aggravent le phénomène.

Solution :
Si c'est cependant nécessaire, la canalisation sera alors posée sur des
corbeaux ancrés dans le mur de façade ou sur une dallette encastrée dans
celui-ci. Il est possible également de remblayer jusqu’au niveau de la
canalisation en matériau sablo-graveleux soigneusement compacté ou en
terre de déblai nettoyée et additionnée de 100 kg de chaux au mètre cube.

Dans le cas de remblais extérieurs dont le compactage est sujet à caution


la canalisation sera posée sur une semelle en béton maigre

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3- Cas particuliers de pose


La pose d'une canalisation ne s'effectue pas toujours en terrain vierge et
nous citerons quelques difficultés rencontrées dans le parcours et des
solutions possibles :

a- Traversée d'une galerie


La canalisation est placée dans un fourreau de diamètre supérieur et le
vide rempli avec un matériau mou afin qu'elle puisse jouer en cas de
mouvement de terrain.
b- Terrain argileux ou en pente
Sur les terrains en pente l'eau ruisselle et dans les terrains argileux elle
s'accumule.
Dans les deux cas, il faut drainer la canalisation. Celle-ci est alors placée
sur un massif en gravillons avec un drain à la partie inférieure.

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c- Terrains mouvants, marécageux, tourbeux ou hétérogènes
La canalisation repose sur une dallette en béton avec interposition de
sable. Eventuellement le terrain sous-jacent peut être amélioré par le
battage de petits pieux (picots en béton ou petits pieux en bois). Dans les
terrains vaseux la couche de sable est remplacée par une couche de
gravillon.

d- Sol rocheux
La tranchée est approfondie de 15 à 20 cm et le fond de fouille est rétabli
en terre fine damée ou en sable.

e- Terrain infecté
Le fond et les parois de la tranchée sont poudrés de chaux vive à raison de
0,5 kg par mètre carré. Les déblais remis en remblai sont additionnés de
chaux vive à raison de 1 kg/m3.

f- Couverture insuffisante
Si la hauteur de couverture est insuffisante, la canalisation est enrobée
dans un massif de béton de gravillon dont les dimensions sont
sensiblement le double de celles du tuyau (20 cm minimum d'enrobage).
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Traversée d'une galerie 62


Terrains mouvants, marécageux, tourbeux
ou hétérogènes 63

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VII. Les Stations d’épuration

Les eaux usées collectées doivent être traitées dans une station d’épuration
avant leur rejet dans le milieu récepteur (oued, lac, mer, etc)

L’objectif du traitement est de ramener les eaux usées aux normes de rejets
du milieu récepteur

Les différentes composantes de l’épuration des eaux polluées sont :


· Le pré traitement ;
· Le traitement primaire ;
· Le traitement secondaire ou l’élimination de la pollution carbonée
· Les traitements complémentaires ;
· Les traitements et élimination des boues.

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http://www.tomberdanslespoires.com/schema-de-station-d-epuration.html
Valeurs limites des concentrations en quelque polluants pour les rejets dans le domaine
public maritime, domaine public hydraulique, et réseaux public d’assainissement

VIII- Conception:
La conception de l'assainissement comprend les phases suivantes :
- enquête préalable sur l'environnement du projet et sur la zone couverte
par le projet ;
- choix du système de collecte et du mode de traitement ainsi que des
éléments constitutifs ;
- dimensionnement des éléments précédemment choisis ;
- test des solutions envisagées pour l'assainissement afin d'aboutir à un
compromis satisfaisant entre les différentes préoccupations
d'aménagement.

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1- Enquête préalable

a- Sur l’environnement du projet


Le maître d'œuvre doit analyser les interactions que le projet est susceptible
d'avoir avec son environnement, il doit donc :
- recenser les projets de création ou d'extension des réseaux de collecte ou
d'installations de traitement des effluents ;
- prévision de l’évolution de l’urbanisation, existence des projets
d’urbanisation futures devant transiter à travers la zone étudiée, (habitat,
commerces, industries, équipements publics...) permettant d'évaluer les
volumes futur d'eaux usées et le flux de pollution transportée ;
- se demander des particularités locales techniques (modes d'exploitation des
réseaux, branchements...) et géographiques (pluviométrie, géologie,
pédologie éventuellement...).

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Les enquêtes sont nécessaires à l'aval comme à l'amont du


projet et nécessitent des études particulières. L'inventaire
résultant peut faire apparaître, par exemple, les éléments
suivants:

• En aval
- l'existence d'un réseau de caractéristiques bien déterminées
- les capacités de traitement existantes ou envisagées :
-l'existence d'exutoires naturels ou artificiels, ainsi que la
charge de pollution qu'ils peuvent admettre.

• En amont
L'existence des projets d'urbanisation future, avec transit
éventuel des eaux usées et pluviales à travers la zone
étudiée.
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b- Sur la zone couverte par le projet

Certaines caractéristiques physiques du site et de son occupation future


peuvent conditionner le choix du système de collecte et du mode de
traitement ainsi que de leurs éléments constitutifs :
- la topographie, pour la nature gravitaire de l'écoulement des eaux
pluviales en particulier ;
- l'hydrogéologie locale, qui influence le choix du mode de traitement des
eaux usées notamment (épuration par épandage souterrain) ;
- la densité de l'urbanisation projetée ainsi que sa nature, et le taux
d'imperméabilisation des sols pour la détermination des débits de pointe
pluviaux ;

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2- Choix du système de collecte et du mode de traitement


Il faut éviter, par exemple, le recours systématique au séparatif sous
forme de deux canalisations enterrées parcourant l'ensemble des voiries
d'une opération qui est certainement la solution la plus chère et la moins
bien adaptée aux quartiers de petite taille (20 à 40 logements) ou à faible
densité.

3- Choix des éléments constitutifs


Il faut éviter, par exemple, le recours systématique au séparatif sous
forme de deux canalisations enterrées parcourant l'ensemble des voiries
d'une opération qui est certainement la solution la plus chère et la moins
bien adaptée aux quartiers de petite taille (20 à 40 logements) ou à faible
densité.

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IX- Dimensionnement des réseaux d’assainissement

1-Eaux pluviales
La démarche à suivre :

• Choix de la période de retour (T) selon l’importance du projet


• Calcul du temps de concentration du bassin versant (tc)
• Calcul de l’intensité de la pluie correspondante à tc et période de
retour T
• Estimation du débit à évacuer par formule empirique
• Choix de la pente. la pente minimale souhaitable est de 0.5. la
couverture au-dessus des conduites est généralement de 0.8m à
1.0 m.
• Estimation du diamètre de la conduite par abaque . Respecter la
vitesse minimale d’autocurage, pour ceci les vitesses de 0.60 m/s
pour 1/10 du débit à pleine section et de 0.3 m/s pour 1/100 de ce
même débit. La vitesse ne doit pas dépasser 4 m/s. Le diamètre
minimal des conduites est de 300, fixé par l’ONAS.

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Choix de la période de retour

Il s’agit de trouver un optimum technico-politico-financier qui concilie un coût des


ouvrages supportable et un niveau de protection techniquement et politiquement
acceptable. L’habitude est de dimensionner les ouvrages pluviaux pour une période
de retour de 10 ans.
La norme européenne NF EN 752 propose de dimensionner les ouvrages pour
limiter les fréquences d’inondation de la manière suivante :
• Zones rurales : 1 tous les 10 ans
• Zones résidentielles : 1 tous les 20 ans
• Centres villes, Zones industrielles ou commerciales : 1 tous les 30 ans
• Passages souterrains routiers ou ferrés : 1 tous les 50 ans
Les courbes IDF Enfidha-Ville
Estimation du débit par la méthode rationnelle :

D’après la méthode rationnelle le débit peut être calculé de la manière et E le coefficie


l’intensité en fo
suivante :
l’averse.

Avec
Qp :le débit de pointe à l’exutoire (m 3 /s)
K1 :le coefficient de conversion 1/360,
C: le coefficient de ruissellement,
i : l’intensité uniforme de l’averse,
A : l’aire du sous-bassin considéré (hec)

le coefficient de ruissellement
IX- Les techniques alternatives
Par « alternatives », on entend l’ensemble des techniques qui viennent se substituer
au schéma centralisateur et monotechnique traditionnel qui prévalait en matière
d’assainissement des eaux pluviales jusque dans les années 1990. En effet, le
concept de technique alternative s’oppose directement à celui du tout au réseau.
L’objectif n’est alors plus d’évacuer les eaux de pluie le plus loin possible du centre-
ville mais de gérer ces volumes au niveau de la parcelle ou du sous bassin versant
par des ouvrages de stockage puis éventuellement par une infiltration. Cette
approche est devenue indispensable avec l’urbanisation et donc de
l’imperméabilisation des sols.
En cas d’extension urbaine, et lorsqu’il est très difficile d’agir au niveau du réseau
d’assainissement, la gestion à l’amont des eaux pluviales devient une réelle
nécessité. Ces techniques présentent l’avantage d’être intimement liées à
l’aménagement urbain qu’elles peuvent contribuer à valoriser. Elles ne requièrent pas
de grands travaux de terrassement pour la mise en place de canalisations toujours
difficiles à réaliser en contexte urbain. Le corollaire est qu’elles sont plutôt moins
onéreuses que les solutions traditionnelles du fait de la déconcentration des flux et
de leurs multiples fonctionnalités : urbaines (chaussées), paysagères (noues),
environnementales (puits)…
En revanche, ces ouvrages souffrent souvent d’un mauvais usage du fait d’une
méconnaissance de leur fonctionnement. Trop souvent, le lien entre l’investisseur
(l’aménageur en général) et l’usager qui réalisera l’entretien, est inexistant d’où une
perte significative d’informations et d’implication.
1- Toiture stockante non végétalisée
Définition
Une toiture stockante non végétalisée est une toiture terrasse classique dont
l’évacuation est équipée d’un régulateur qui limite le débit de vidange. Ce dispositif
est complété par un trop plein situé à une hauteur suffisante pour permettre le
stockage.
Fonction
Cette technique consiste à profiter des surfaces offertes par les toitures pour
aménager un volume consacré au stockage temporaire des eaux pluviales. L’objectif
est donc de réguler le débit de ruissellement issu de la parcelle où se situe le
bâtiment concerné.
Cette technique présente des similitudes avec les toitures stockantes végétalisées qui
présentent également une capacité de stockage. Ces dernières permettent de plus
une réduction de volume d’eaux pluviales déversées au réseau par
évapotranspiration, ce qui n’est pas le cas des toitures non végétalisées.

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2- Toiture végétalisée
Définition
Une toiture végétalisée est une toiture étanche, sur laquelle est implantée une
végétation adaptée et permanente qui couvre la totalité ou la quasi-totalité de cette
toiture. On parle de toiture végétalisée extensive lorsque le substrat est de faible
épaisseur et lorsque la végétation est de très faible développement. On parle de
toiture végétalisée semi-intensive lorsque le substrat devient plus épais et les
plantes plus développées (strate arbustive possible). Une toiture végétalisée
intensive, permet d’implanter sur un toit un « jardin suspendu » dont l’apparence,
l’accessibilité et le développement des plantes rappellent ceux d’un jardin en pleine
terre (jusqu’à la présence d’arbres).
Fonction
Selon leur conception les toitures végétalisées peuvent assurer deux fonctions
hydrologiques :
- Le stockage temporaire des eaux pluviales,
- L’évapotranspiration de tout ou partie des eaux stockées.
Les eaux excédant la capacité d’évapotranspiration sont transférées vers l’aval. Ce
type de toiture peut souvent assurer d’autres fonctions. Elle peut être décorative,
visitable ou non par le public. Il peut même y être prévu de l’agriculture urbaine.
L’intérêt écologique de toitures végétalisées et des jardins suspendus va de pair
avec l’épaisseur du substrat. Un substrat plus épais présentera ainsi de meilleurs
services éco-systémiques, mais aussi des meilleures performances acoustiques et
thermiques(lutte contre les îlots de chaleur)
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3- Bassins d’infiltration
Les bassins d’infiltration permettent une gestion plus ou moins centralisée de
l’infiltration dans le sol. Ils peuvent prendre plusieurs formes :
- Bassins à ciel ouvert secs : de l’eau n’y pénètre que lors des événements pluvieux.
Par temps sec, ils peuvent avoir un autre usage (zone piétonne, jardin ou aire de jeu).
- Bassins à ciel ouvert en eau et mares : étanchéifiés en partie basse, ils se
caractérisent par un niveau d'eau conservé en permanence. Ils peuvent
éventuellement être aménagés comme écosystèmes (mare). Lors d'événements
pluvieux, le niveau d’eau s’élève temporairement et le bassin déborde sur une zone
prévue à cet effet pour retenir et infiltrer les eaux de ruissellement.
- Bassins enterrés. Cette option est à réserver aux contextes de fortes contraintes
foncières.

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4- CHAUSSEE RESERVOIR
Définition
Les chaussées à structure réservoir sont des ouvrages dont la fonction est double : en tant que
chaussées, elles supportent la circulation ou le stationnement des véhicules ; en tant que réservoir,
elles retiennent temporairement les eaux de ruissellement sous la surface. Cette fonction de stockage
est obtenue en utilisant des matériaux à granulométrie discontinue (graves poreuses) pour constituer
le corps de chaussées. Deux techniques peuvent être utilisées pour conduire l’eau à l’intérieur de la
structure de stockage. La surface peut être poreuse, constitué d’un revêtement de surface drainant
ou de pavés poreux, auquel cas l’infiltration s’effectue de façon repartie, directement depuis la
surface. La surface peut également être imperméable. L’eau est alors collectée par un système
d’avaloirs puis repartie dans le corps de la chaussée par des drains.
De la même façon, deux types de vidange peuvent être mis en œuvre. L’eau peut être évacuée par
infiltration dans un sol perméable ou drainée vers un exutoire prédéfini. Il est important de garder à
l’esprit que les chaussées à structure réservoirs diffèrent des tranchées d’infiltration dans la mesure
où elles doivent offrir une résistance mécanique compatible avec la circulation de véhicules
Fonctions et impacts
La fonction d’une chaussée à structure réservoir est d’écrêter les débits de pointe de ruissellement.
Les impacts de ce type de technique sont essentiellement hydrauliques et hydrologiques : réduction
du débit de pointe, réduction éventuelle des volumes rejetés.
Si l’évacuation se fait par infiltration dans le sol, ce type de dispositif l’alimentation de la nappe en eau
(ou la végétation en milieu urbain )
Dans le cas la vidange est restituée à un exutoire, ces chaussées peuvent être utilisées pour faire
transiter des écoulements pluviaux de façon ralentie.
L’impact vis-à-vis de l’aménagement est nul, ce qui représente un des atouts de cette technique : ce
type de dispositif s’insère en milieu urbain (route, lotissement, ZAC, etc.) sans nécessiter d’emprise
foncière supplémentaire.
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5- Les puits filtrants
Fonction
Les puits filtrants ou puits d’infiltration sont des ouvrages ponctuels qui ont pour fonction le
stockage temporaire des eaux pluviales et leur évacuation vers les couches perméables du sol
par infiltration.
Emplacement et gamme d'utilisation
Les puits filtrants ou puits d’infiltration sont utilisés pour retenir et infiltrer les eaux pluviales
s’écoulant de bassins versants relativement petits. Les mécanismes en jeu sont comparables à
ceux pour des bassins et tranchées d’infiltration mais ils s’en distinguent pour une question
d’échelle. Ils peuvent être vides ou comblés de matériaux (galets ou structures alvéolaires),
mais dans la majorité des cas, ils sont remplis d’un matériau très poreux qui assure la tenue des
parois. Ce matériau est entouré d’un géotextile qui évite la migration des éléments les plus fins
tantverticalement qu’horizontalement. Enfin, ils sont souvent associés à des techniques de
stockage de type chaussée-réservoir, tranchée drainante, noue ou même bassin de retenue,
dont ils assurent alors le débit de fuite.
Principe de conception
Les puits filtrants ou puits d’infiltration sont dimensionnés pour répondre au besoin de la zone
collectée et alimentés soit directement par ruissellement, soit par des drains ou collecteurs. Les
points dont il faut généralement tenir compte lorsqu’on conçoit un système d’infiltration sur le
terrain sont les suivants :
- La distance entre le fond du puits et le niveau le plus élevé de la nappe phréatique doit être
suffisamment importante : une couche non saturée sousjacente d’un à deux mètres est
nécessaire, en fonction de l’importance de la zone drainée.
- Le puits sera installé dans la partie basse de parcelle. Il sera implanté à une distance minimale
de 3 mètres par rapport à tout végétal arbustif ou arborescent (risque de dégradation de
l’ouvrage par le système racinaire) et à plus de 5 mètres des bâtiments. Pour une implantation
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plus proche, par exemple en sous sol, une étude spécifique est nécessaire.

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