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Chapitre V VRD 2017-2018 - L'ASSAINISSEMENT PDF
Chapitre V VRD 2017-2018 - L'ASSAINISSEMENT PDF
L’ASSAINISSEMENT
Chapitre 5 : L’ASSAINISSEMENT
I- Définition:
L'assainissement est l'ensemble des techniques qui permettent
l'évacuation par voie hydraulique des eaux usées d'une communauté.
On distingue les différentes catégories d'eaux usées suivantes :
- Les eaux de ruissellement : elles proviennent des eaux pluviales, eaux
de lavage des voies publiques. Ces eaux entraînent toute sorte de déchets
minéraux et organiques (débris de caoutchouc, métaux lourds, carburant,
huiles de vidange etc.). Elle se caractérisent par des débits discontinus.
- Les eaux-vannes ou eaux noires : issues des WC.
- Les eaux ménagères ou eaux grises: provenant des cuisines, des salles
de bains…
Les débits dans ces deux derniers cas sont faibles et réguliers
- Les eaux industrielles : utilisées dans un processus industriel et dont
les débits, très variables mais constants pour chaque cas, elles sont
souvent nuisibles à l’environnement. Elle peuvent être déterminés avec
précision. 2
Toutes ces eaux véhiculent des matières organiques ou minérales en
suspension ou dissoutes dont la teneur caractérise la pollution de l'eau,
négligeable pour les eaux pluviales, est importante pour les autres
catégories ce qui nécessite un traitement préalable avant leur rejet dans
le milieu naturel.
Le raccordement à l'égout public des réseaux d'eaux usées est
obligatoire. Ce qui induit que des contraintes particulières comme le
niveau de raccordement, les points de rejet, les pentes minimales, etc.,
peuvent être imposés.
Le système séparatif
Figure 3 : Système s
(http://www.siarp.fr
assainissement.asp)
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Le Système unitaire
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Fonctionnement d’un
déversoir d’orage
pour le cas du
système unitaire
Par temps sec, l’ensemble des Par temps de pluie le niveau d’eau mixte dépasse
eaux usées est évacué vers la le seuil de déversement et les eaux mixtes,
station d’épuration. fortement diluées, sont évacuées vers le ruisseau
récepteur. 9
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Bien que les réseaux d’évacuation revêtent des dispositions très diverses
selon le système choisi, leur schéma se rapproche le plus souvent de l’un des
cinq types décrits ci-après :
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4) le schéma type « par zones étagées » : Ce schéma s’apparente au
schéma précédent. Le collecteur bas qui doit souvent faire l’objet de
relèvement, se trouve soulagé des apports des bassins dominants qui
peuvent être évacués gravitairement.
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IV-Les éléments constitutifs du réseau
d’assainissement:
Les réseaux d'évacuation des eaux sont constitués par des canalisations
enterrées en matériaux inattaquables et résistants. Leur longueur est plus
ou moins importante selon les dimensions du terrain. L'ensemble doit être
étanche pour ne pas polluer l'environnement
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Remarque:
Les réseaux sont à écoulement libre et ne peuvent être mis en pression :
celle-ci est limitée par les débordements des avaloirs et des regards. Par
contre, il arrive qu'un égout public ne soit plus capable d'absorber un orage
exceptionnel. Pour empêcher les remontées d'odeurs, le réseau sera
ventilé (bouches à grille).
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1- Les collecteurs :
Les collecteurs sont constitués par des conduites enterrées
alignées, allant de regard en regard, avec un diamètre et une pente
constante entre ceux-ci et suffisamment en pente pour éviter toute
stagnation des liquides chargés.
a- contraintes appliquées:
Les principales contraintes aux quelles les conduites des réseaux
enterrés sont soumis sont :
- le poids propre du remblai ;
- le poids du liquide contenu, les charges abrasives transportées ;
- les charges fixes et mobiles sur le remblai
- l'agressivité du liquide contenu ou des terres de remblai ;
- les tassements différentiels du terrain ;
- l'action des racines d'arbres et des rongeurs ;
- les variations de niveau de la nappe phréatique ;
- les chocs lors de la mise en œuvre ;
- les tassements et vibrations dus au trafic, etc
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Schéma d’un réseau d’assainissement
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Il est conseillé de placer le réseau Eaux Pluviales au-dessus du réseau
Eaux-vannes dans le cas où ils seraient voisins. En effet la disposition
inverse peut entraîner une pollution de l’eau pluviale en cas de fuite de
l’eau usée.
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Les regards sont des ouvrages maçonnés constitués par un puits vertical
surmonté d'un couvercle mobile.
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Composition du regard :
Un regard de visite se compose des éléments suivants :
-Une cunette épousant la forme de la partie inférieure de la canalisation
traversante, avec deux plages latérales inclinées,
- Une cheminée verticale circulaire (diamètre l m ou 80 cm) ou carrée (côté
de 1 m) terminée par une hotte pour recevoir la dalle de couverture, d'accès
constituée par un tampon en fonte ou en acier dont le type est fonction des
surcharges (trottoir, chaussée), avec orifice pour la ventilation et la
manipulation
- Des échelons de descente, avec une crosse mobile en tête dès que la
profondeur dépasse 1m.
éventuellement dans le fond, un couvre-cunette pour empêcher la chute
d'objets divers dans le fil d'eau.
NB: La cunette est coulée en place mais la cheminée est le plus souvent
constituée d'éléments de béton préfabriqués empilés.
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Regard à chute
Les effluents peuvent être contraints par une chute d’eau de plusieurs mètres de
hauteur entrainant au point de contact une érosion importante du radier de l’ouvrage.
La mise en place d’un dispositif de chute est indispensable pour limiter ce
phénomène. Dans ce contexte, le regard de chute est employé pour :
- raccorder des canalisations situées à des altitudes différentes.
- diminuer la vitesse dans les conduites de forte pente
Les solutions suivantes peuvent être envisagées :
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Regard à chute
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3- Les entrées d'eau:
Les ouvrages destinés à récolter l'eau sont des regards munis d'un
dispositif d'entrée à la partie supérieure et d'un système empêchant les
gros objets d'y pénétrer et d'obstruer la canalisation. On distingue :
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a)- Caniveaux :
Ce sont des ouvrages annexes de voirie, destinés à la collecte des eaux
pluviales provenant de la chaussée et éventuellement du trottoir s'il y en a
un. Dans le cas de trottoir, ils sont constitués par une surface pavée ou une
dalle préfabriquée et une bordure
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c- Tampon utilisé comme avaloir:
Ces tampons, en fonte ou en acier, peuvent être asphaltés, bétonnés ou
non. On peut avoir intérêt à recourir à des tampons sous forme de grille
servant même temps d'avaloir.
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e- Les caniveaux à grille
Ce sont des ouvrages allongés qui constituent un barrage contre les
venues d'eau importantes. Ils sont couverts par des éléments de grille en
fonte ou en acier, dimensionnés en fonction de la charge traversante
(piétons ou véhicules). Ces grilles reposent sur un cadre en cornières car
l'appui sur une feuillure en béton, souvent mal réalisée, est
Déconseillé.
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g- Les siphons de sol
Ce sont des siphons-paniers dont la grille est d'un diamètre important :
noyés dans un massif en béton et ne faisant pas saillie sur le sol ils sont
peu gênants pour les piétons mais ne peuvent supporter le passage des
véhicules ; leur débit relativement faible les fait réserver aux petites
surfaces faciles à entretenir car ils se bouchent facilement.
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V- Raccordement:
1- Définition
II s'agit d'un élément de réseau permettant le raccordement d'une
habitation au réseau général
2- Disposition
Pour éviter le reflux des eaux d'égout dans les caves, sous-sols et cours,
les branchements doivent être équipés de dispositifs étanches et de
canalisations capables de résister à la pression correspondant à la
dénivellation mesurée depuis le niveau de la voie publique.
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3- Canalisation de branchement
Le diamètre des branchements, suffisant pour le passage des débits et
matières à évacuer, doit rester inférieur à celui de la canalisation publique
afin d'en limiter les risques d'obstruction.
4- Point de raccordement
Le point de raccordement sur le réseau général pourra s'effectuer soit :
- directement sur un regard de visite ;
- soit par l'intermédiaire d'une « culotte de raccordement » ou
scellement
- par une boîte de raccordement (ou regard borgne).
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a b
c
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a b
c
Raccordement sur un regard borgne
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Les selles sont généralement mises en place sur un collecteur déjà existant.
Elles viennent se poser « à cheval » sur le collecteur dans un trou carotté ou
découpé par sciage. L’étanchéité d’une selle se fait entre la surface extérieure
du tuyau et la surface interne de la plaque de la selle.
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5- Boite de branchement
On peut utiliser des boîtes « siphoïdes » qui permettent la rétention des
éléments les plus gros susceptibles d'obstruer le réseau et évitent les
remontées d'odeurs vers les habitations.
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6- Branchement des eaux industrielles
Les branchements destinés à l'évacuation des eaux industrielles devront
être indépendants de ceux qui évacuent les eaux pluviales ou les eaux
usées domestiques (eaux de vestiaires, lavabos, éviers, eaux - vannes),
jusqu'à la sortie de l'établissement industriel où un regard de contrôle sera
aménagé sous trottoir.
Selon l’activité industrielle, les eaux usées industrielles peuvent faire l’objet
d’un prétraitement avant de les évacuer sur le réseau d’égout public.
L’objectif du prétraitement est de ramener les eaux usées industrielles aux
normes de rejet au réseau d’égout public. Ce traitement peut varier d’un
simple dégraisseur (cas des restaurants universitaires, ou des stations de
service par exemple) à une station de traitement secondaire (cas d’industrie
laitière ou abattoir par exemple)
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Dégraisseur
6- Poste de relèvement
Un poste de relèvement des eaux usées est une installation équipée d'un
dispositif de pompage permettant de relever simplement le fil d'eau d'un
réseau gravitaire profond.
7- Poste de refoulement
Un poste de refoulement d'eaux usées est une installation équipée d'un
dispositif de pompage permettant de relever le fil d'eau d'un réseau gravitaire
profond et de l'envoyer via une conduite en charge d'une longueur non
négligeable vers l’exutoire.
7- LES OUVRAGES DE STOCKAGES
Les ouvrages de stockages urbains peuvent se situer sur des cours d’eau plus ou moins naturels
ou sur des réseaux artificiels pluviaux ou unitaires, être à ciel ouvert ou être enterrés. Il en résulte
une multitude de cas qui se traduit par abondante : bassin de retenue, de rétention, de
décantation, d’infiltration, bassin tampon, bassin d’orage…
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Réseau dans des galeries accessibles à Bruxelles 53
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- Les conduites sont posés soit sur un lit de sable de 10 cm disposé sur
toute la largeur de la tranchée, soit sur le terrain naturel si celui-ci
présente des caractéristiques analogues.
- Ce lit de pose est dressé, le fond de fouille ayant été soigneusement
débarrassé des cailloux ou autres éléments durs.
- Dans les terrains argileux ou dans ceux à grosse granulométrie, on
placera un feutre anticontaminant en fond de fouille pour éviter la
dégradation du lit de sable. Dès que la profondeur dépasse 1,30 m les
parois de la tranchée doivent être blindées.
- La partie du remblai en contact avec les conduites notamment sera
constituée de sable ou de matériau roulé et ne contiendra pas de
pierres ou cailloux à arêtes vives.
- Le remblai doit être déposé en couches de 15 cm soigneusement
compactées en prenant les précautions nécessaires pour éviter tout
déplacement de la conduite.
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Remblaiement des conduites
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2- Pose dans remblai frais
-Il est déconseillé de poser une canalisation dans le remblai d'une fouille :
celui-ci se tasse, ce qui entraîne des désordres dans les joints, puis des
fuites qui à leur tour aggravent le phénomène.
Solution :
Si c'est cependant nécessaire, la canalisation sera alors posée sur des
corbeaux ancrés dans le mur de façade ou sur une dallette encastrée dans
celui-ci. Il est possible également de remblayer jusqu’au niveau de la
canalisation en matériau sablo-graveleux soigneusement compacté ou en
terre de déblai nettoyée et additionnée de 100 kg de chaux au mètre cube.
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c- Terrains mouvants, marécageux, tourbeux ou hétérogènes
La canalisation repose sur une dallette en béton avec interposition de
sable. Eventuellement le terrain sous-jacent peut être amélioré par le
battage de petits pieux (picots en béton ou petits pieux en bois). Dans les
terrains vaseux la couche de sable est remplacée par une couche de
gravillon.
d- Sol rocheux
La tranchée est approfondie de 15 à 20 cm et le fond de fouille est rétabli
en terre fine damée ou en sable.
e- Terrain infecté
Le fond et les parois de la tranchée sont poudrés de chaux vive à raison de
0,5 kg par mètre carré. Les déblais remis en remblai sont additionnés de
chaux vive à raison de 1 kg/m3.
f- Couverture insuffisante
Si la hauteur de couverture est insuffisante, la canalisation est enrobée
dans un massif de béton de gravillon dont les dimensions sont
sensiblement le double de celles du tuyau (20 cm minimum d'enrobage).
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VII. Les Stations d’épuration
Les eaux usées collectées doivent être traitées dans une station d’épuration
avant leur rejet dans le milieu récepteur (oued, lac, mer, etc)
L’objectif du traitement est de ramener les eaux usées aux normes de rejets
du milieu récepteur
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http://www.tomberdanslespoires.com/schema-de-station-d-epuration.html
Valeurs limites des concentrations en quelque polluants pour les rejets dans le domaine
public maritime, domaine public hydraulique, et réseaux public d’assainissement
VIII- Conception:
La conception de l'assainissement comprend les phases suivantes :
- enquête préalable sur l'environnement du projet et sur la zone couverte
par le projet ;
- choix du système de collecte et du mode de traitement ainsi que des
éléments constitutifs ;
- dimensionnement des éléments précédemment choisis ;
- test des solutions envisagées pour l'assainissement afin d'aboutir à un
compromis satisfaisant entre les différentes préoccupations
d'aménagement.
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1- Enquête préalable
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• En aval
- l'existence d'un réseau de caractéristiques bien déterminées
- les capacités de traitement existantes ou envisagées :
-l'existence d'exutoires naturels ou artificiels, ainsi que la
charge de pollution qu'ils peuvent admettre.
• En amont
L'existence des projets d'urbanisation future, avec transit
éventuel des eaux usées et pluviales à travers la zone
étudiée.
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b- Sur la zone couverte par le projet
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IX- Dimensionnement des réseaux d’assainissement
1-Eaux pluviales
La démarche à suivre :
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Avec
Qp :le débit de pointe à l’exutoire (m 3 /s)
K1 :le coefficient de conversion 1/360,
C: le coefficient de ruissellement,
i : l’intensité uniforme de l’averse,
A : l’aire du sous-bassin considéré (hec)
le coefficient de ruissellement
IX- Les techniques alternatives
Par « alternatives », on entend l’ensemble des techniques qui viennent se substituer
au schéma centralisateur et monotechnique traditionnel qui prévalait en matière
d’assainissement des eaux pluviales jusque dans les années 1990. En effet, le
concept de technique alternative s’oppose directement à celui du tout au réseau.
L’objectif n’est alors plus d’évacuer les eaux de pluie le plus loin possible du centre-
ville mais de gérer ces volumes au niveau de la parcelle ou du sous bassin versant
par des ouvrages de stockage puis éventuellement par une infiltration. Cette
approche est devenue indispensable avec l’urbanisation et donc de
l’imperméabilisation des sols.
En cas d’extension urbaine, et lorsqu’il est très difficile d’agir au niveau du réseau
d’assainissement, la gestion à l’amont des eaux pluviales devient une réelle
nécessité. Ces techniques présentent l’avantage d’être intimement liées à
l’aménagement urbain qu’elles peuvent contribuer à valoriser. Elles ne requièrent pas
de grands travaux de terrassement pour la mise en place de canalisations toujours
difficiles à réaliser en contexte urbain. Le corollaire est qu’elles sont plutôt moins
onéreuses que les solutions traditionnelles du fait de la déconcentration des flux et
de leurs multiples fonctionnalités : urbaines (chaussées), paysagères (noues),
environnementales (puits)…
En revanche, ces ouvrages souffrent souvent d’un mauvais usage du fait d’une
méconnaissance de leur fonctionnement. Trop souvent, le lien entre l’investisseur
(l’aménageur en général) et l’usager qui réalisera l’entretien, est inexistant d’où une
perte significative d’informations et d’implication.
1- Toiture stockante non végétalisée
Définition
Une toiture stockante non végétalisée est une toiture terrasse classique dont
l’évacuation est équipée d’un régulateur qui limite le débit de vidange. Ce dispositif
est complété par un trop plein situé à une hauteur suffisante pour permettre le
stockage.
Fonction
Cette technique consiste à profiter des surfaces offertes par les toitures pour
aménager un volume consacré au stockage temporaire des eaux pluviales. L’objectif
est donc de réguler le débit de ruissellement issu de la parcelle où se situe le
bâtiment concerné.
Cette technique présente des similitudes avec les toitures stockantes végétalisées qui
présentent également une capacité de stockage. Ces dernières permettent de plus
une réduction de volume d’eaux pluviales déversées au réseau par
évapotranspiration, ce qui n’est pas le cas des toitures non végétalisées.
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2- Toiture végétalisée
Définition
Une toiture végétalisée est une toiture étanche, sur laquelle est implantée une
végétation adaptée et permanente qui couvre la totalité ou la quasi-totalité de cette
toiture. On parle de toiture végétalisée extensive lorsque le substrat est de faible
épaisseur et lorsque la végétation est de très faible développement. On parle de
toiture végétalisée semi-intensive lorsque le substrat devient plus épais et les
plantes plus développées (strate arbustive possible). Une toiture végétalisée
intensive, permet d’implanter sur un toit un « jardin suspendu » dont l’apparence,
l’accessibilité et le développement des plantes rappellent ceux d’un jardin en pleine
terre (jusqu’à la présence d’arbres).
Fonction
Selon leur conception les toitures végétalisées peuvent assurer deux fonctions
hydrologiques :
- Le stockage temporaire des eaux pluviales,
- L’évapotranspiration de tout ou partie des eaux stockées.
Les eaux excédant la capacité d’évapotranspiration sont transférées vers l’aval. Ce
type de toiture peut souvent assurer d’autres fonctions. Elle peut être décorative,
visitable ou non par le public. Il peut même y être prévu de l’agriculture urbaine.
L’intérêt écologique de toitures végétalisées et des jardins suspendus va de pair
avec l’épaisseur du substrat. Un substrat plus épais présentera ainsi de meilleurs
services éco-systémiques, mais aussi des meilleures performances acoustiques et
thermiques(lutte contre les îlots de chaleur)
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3- Bassins d’infiltration
Les bassins d’infiltration permettent une gestion plus ou moins centralisée de
l’infiltration dans le sol. Ils peuvent prendre plusieurs formes :
- Bassins à ciel ouvert secs : de l’eau n’y pénètre que lors des événements pluvieux.
Par temps sec, ils peuvent avoir un autre usage (zone piétonne, jardin ou aire de jeu).
- Bassins à ciel ouvert en eau et mares : étanchéifiés en partie basse, ils se
caractérisent par un niveau d'eau conservé en permanence. Ils peuvent
éventuellement être aménagés comme écosystèmes (mare). Lors d'événements
pluvieux, le niveau d’eau s’élève temporairement et le bassin déborde sur une zone
prévue à cet effet pour retenir et infiltrer les eaux de ruissellement.
- Bassins enterrés. Cette option est à réserver aux contextes de fortes contraintes
foncières.
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4- CHAUSSEE RESERVOIR
Définition
Les chaussées à structure réservoir sont des ouvrages dont la fonction est double : en tant que
chaussées, elles supportent la circulation ou le stationnement des véhicules ; en tant que réservoir,
elles retiennent temporairement les eaux de ruissellement sous la surface. Cette fonction de stockage
est obtenue en utilisant des matériaux à granulométrie discontinue (graves poreuses) pour constituer
le corps de chaussées. Deux techniques peuvent être utilisées pour conduire l’eau à l’intérieur de la
structure de stockage. La surface peut être poreuse, constitué d’un revêtement de surface drainant
ou de pavés poreux, auquel cas l’infiltration s’effectue de façon repartie, directement depuis la
surface. La surface peut également être imperméable. L’eau est alors collectée par un système
d’avaloirs puis repartie dans le corps de la chaussée par des drains.
De la même façon, deux types de vidange peuvent être mis en œuvre. L’eau peut être évacuée par
infiltration dans un sol perméable ou drainée vers un exutoire prédéfini. Il est important de garder à
l’esprit que les chaussées à structure réservoirs diffèrent des tranchées d’infiltration dans la mesure
où elles doivent offrir une résistance mécanique compatible avec la circulation de véhicules
Fonctions et impacts
La fonction d’une chaussée à structure réservoir est d’écrêter les débits de pointe de ruissellement.
Les impacts de ce type de technique sont essentiellement hydrauliques et hydrologiques : réduction
du débit de pointe, réduction éventuelle des volumes rejetés.
Si l’évacuation se fait par infiltration dans le sol, ce type de dispositif l’alimentation de la nappe en eau
(ou la végétation en milieu urbain )
Dans le cas la vidange est restituée à un exutoire, ces chaussées peuvent être utilisées pour faire
transiter des écoulements pluviaux de façon ralentie.
L’impact vis-à-vis de l’aménagement est nul, ce qui représente un des atouts de cette technique : ce
type de dispositif s’insère en milieu urbain (route, lotissement, ZAC, etc.) sans nécessiter d’emprise
foncière supplémentaire.
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5- Les puits filtrants
Fonction
Les puits filtrants ou puits d’infiltration sont des ouvrages ponctuels qui ont pour fonction le
stockage temporaire des eaux pluviales et leur évacuation vers les couches perméables du sol
par infiltration.
Emplacement et gamme d'utilisation
Les puits filtrants ou puits d’infiltration sont utilisés pour retenir et infiltrer les eaux pluviales
s’écoulant de bassins versants relativement petits. Les mécanismes en jeu sont comparables à
ceux pour des bassins et tranchées d’infiltration mais ils s’en distinguent pour une question
d’échelle. Ils peuvent être vides ou comblés de matériaux (galets ou structures alvéolaires),
mais dans la majorité des cas, ils sont remplis d’un matériau très poreux qui assure la tenue des
parois. Ce matériau est entouré d’un géotextile qui évite la migration des éléments les plus fins
tantverticalement qu’horizontalement. Enfin, ils sont souvent associés à des techniques de
stockage de type chaussée-réservoir, tranchée drainante, noue ou même bassin de retenue,
dont ils assurent alors le débit de fuite.
Principe de conception
Les puits filtrants ou puits d’infiltration sont dimensionnés pour répondre au besoin de la zone
collectée et alimentés soit directement par ruissellement, soit par des drains ou collecteurs. Les
points dont il faut généralement tenir compte lorsqu’on conçoit un système d’infiltration sur le
terrain sont les suivants :
- La distance entre le fond du puits et le niveau le plus élevé de la nappe phréatique doit être
suffisamment importante : une couche non saturée sousjacente d’un à deux mètres est
nécessaire, en fonction de l’importance de la zone drainée.
- Le puits sera installé dans la partie basse de parcelle. Il sera implanté à une distance minimale
de 3 mètres par rapport à tout végétal arbustif ou arborescent (risque de dégradation de
l’ouvrage par le système racinaire) et à plus de 5 mètres des bâtiments. Pour une implantation
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plus proche, par exemple en sous sol, une étude spécifique est nécessaire.
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