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Informatiser la traduction
[...] if someone had asked whether it would be hariler
to solae the problem of machine translation or to
place a man on the moon, most people in the 1950s
wouldhaae responded that, giaen the aaailability of
electronic brains, the moon landing would obttiously be
the most challenging. The rcader might analyze his or
her present aiew oflanguage by reflecting on what
would be more dfficult, a manned ttisit to t planet or
another star or the deaelopment of a machine translation
system thnt produces translations undistinguishnble
from those of a competent human translator.
Ar.en Mnlsv , The Possibility of Language
puisque la TA sans postédition (sans révision faite Par un humain) est traduction humaine assistée par ordinateur et de la traduction machine
pratiquement inexistante, la TA devient une forme de traduction assistée Par l'humain'
assistée.
Les rapports entre les termes de la traductique peuvent être
schématisés de la façon suivante :
Quel que soit le degré d'informatisation auquel on soumet la traductiorç Traduction Traduction humaine,
l'intervention humaine demeure indispensable pour produire des machine, puis puis appel à des outils
textes de qualité. Cependant, la nature de l'intervention varie et deux intervention humaine informatiques
expressions illustrant les rôles respectifs de l'ordinateur et de l'humain
TMAH=TA THAO =TAO
remplacent parfois les termes TA et TAO dans la littérature spécialisée.
Il s'âgit de lraduction machine assistée par l'humain et traduction humaine TEAHQ PTT
assistêe par ordinateur, qui sont définies ci-dessous. aide à la traduction
yryt .makes an intelligent human et les réussites sont rares, même aujourd'hui. Paradoxalement, MÉTÉ,O
sentence within the giaen paragrap\
reailer grasp tt i, *'iïi)'g,trî iÏntltnoti"gty -is
l"'l his know'ledg'e thatand
the
rnet en relief les limites de la TA, qui devient rentable lorsqu'on
relatiae size of pens, in-the sense of writ-ing imitements' toy
';;;:",";"",t";L;',,"i.p':'w;i:,:i:r:;i,y,;1:L*"r::#':::!X|':î#!;i
boxes
,""""n" radicalement les exigences auxquelles doivent satisfaire les
rcxtes qu'elle Prend en charge.
ordinary circumstant
playpen and not a urt't'ng
Il a fallu attendre la fin des années 1970 pour voii renaître un
intérêt
ïîi'iiiin, pen," he almasi't certainly tefns to a
pen (1960, P' 160)' lr.,ur la traduction automatique dans la communauté scientifique'
qu'on ne peut i-e perfecdonnement des ordinateurs, le raffinement des modèles
La traduction automatique de qualité.,(c'est-à-dire
pas' selon.Bar-Hillel' un ,tirrôirtiq.rus et celui des langages de Programmation, ainsi que
Ïîr,,"gt"t-à;.r " o"a"tu'"n humaine) n'était ou à moyen fuË.roirJ"-ent de la demande en traduction, expliquent en partie
;Ëiia" rc, .tt""i"trs pouvaient atteindre à court cette renaissance. En outre, certains industriels commençaient
à
terme. entrevoir les retombées économiques réelles de la TA. Pour un
udntittirttut"ur, la machine apporte une solution intéressante et, à
Une Période sombre oremière vue/ peu coûteuse au problème de l'augmentation du
iolume de textes à traduire'
que la recherche en traduction
C'est au milieu des années L960
véritablement' En 1964' un La rrise sur pied d'un vaste projet de traduction automatique
automatiqu" u .o*--u"té à ralentir des principaux organismes
comité gorrrr"*"*"t':iui àÀetituitt'
f ormé multilingue au début des années 1980, commandé par la Communauté
automatique' l'Automatic Language économique européenne (CEE), a également contribué à relancer le
subventionnuit", "t"t'àJuction
(ALPAQ; a évalué les réalisations et mouvement. Le projet, baptisé EUROTRA, regroupait diverses
Processing Advisory C;*;;i""
les possibilités dans le domaine'
universités européennes dans chacun des pays membres de la
que la Communauté et visait l'élaboration d'un système de traduction
document **]"q:-t-tt:."::lY
Enre66,re groupe rédigea un dans un avenir prévisible automatique multilingue'
;éa'sable
traduction u,rto^uuiiJ;'é"it Pt;
ffiil;;ott justifiait pas la poursuite des Iæ début des années 1980 est marqué également par le lancement des
et que le rapport "" linguis-
pîOi f" rechérche en informatique premiers systèmes commerciaux et leur utilisation dans des organismes
travaux. ff Le document
"r,.orr.uglliT d'aide à la traduction' publics et privés. Certains systèmes ont d'abord été élaborés par des
tique et la mise ut ioittt?'outils
(appelé ty."ç) I
d
un terme au financement Foupes universitaires, puis commercialisés. METAL, Par exemPle, est
"o**rrr,e*Stiituoof; (même si des critiques ont mis en le fruit de travaux menés au Linguistics Research Center, à Austin
massif de Ia recherti"-u"i'f'uts-Unis
qui yétaient présentées)' La diffusion (Texas), et financés par l'entreprise allemande Siemens. D'autres,
doute l'obiectivité a"t à""i*fons et Logos, ont été mis au point par des
aans la c^ommunauté scientifique cornme Systran sociétés
du rapport u *eeU"ïffiî"-t"*à"r est
et, en territoire ;;;;"ï' l'expression traduction automntique indépendantes.
Quelques réolisotions l^a popularité relative de Ia TA, qui a crû au milieu des années 1970 et
qui règne encore aujourd'hui, dénote un plus grand réalisme
Malgrélesdifficultésqueprésentaitl'obtentiondecréditsaprès1966'
ont continué de se qu'auparavant. On n'attend plus de la machine qu'elle produise des
quelques grouPes;;ËË* et.nord-américains taductions parfaites de textes variés. Les recherches se poursuivent,
une équipe de Montréal a
a tu,""r'"-"iuî TA' Au Canada'
"bnsacrer fonctionnel et rentable' Le système' mais elles empruntent des voies plus compatibles avec les technologies
mis au point un P;;il;yttème existantes ': restriction à des sous-domaines de spécialité ou à des textes
produisait des traductions Presque
appelé à l'origine ïi'lu-wt:rt:O' bien précis; traduction fondée sur de grands corpus existants;
l',anglais au. français'
.r^rfuit", a" urrll"iio, météorologiquesdede référence pour la mise au lnteraction avec l'humain, etc. De plus, on tient pour acquis qu'une
ff#;;;;;J''"oËu";o"'d'huiétiert des sous-langages/ baduction machine nécessite invariablement des corrections. L'enjeu
point de ,yrtc*"' Ià*pltÀf"" (systèmes traitant a mettre au point des mécanismes pour en réduire le nombre.
c'est-à-dire d", ht;;;;:;t"tét
i au' Àittodomaines de spécialité)'
de la traduction automatique'
MÉfÉ,Oest le preriie-r véritable succès
i. lnformatiser la traduction t7
INITIATIoN À LA
t6
not yet o'uer-in tttbich the Iæs premières applications logicielles destinées au grand public ont
Thete was a longPeilod-fot all I knoy' it is également fait leur apparition durant cette période. L'un de ces logiciels,
fotlowing ,o*raï'*à"o"t'à
î"i niig:ntty in bowelsextofs an
tne American
int o English' à savoir le traitement de texte, allait bouleverser les habitudes de la
-
into
""ïi"nî"ai"g *"'koge (1ee7 p' 5)t'
stammeri";;;;;;';;;i-'3'bot ' 'LÀ
ce sujet, on peut lire les nombreux articles parus dans Circuit, revue
destinée aux traducteurs, qur en témoignent. Certairu articles sont
dans la bibliographie. Aujourd 'hui, on peut également consulter des revues
à la localisation (par exemple, Language lntemational, Incalization
I
t L'article a été rédigé par Kay en 1980' mais publié en 1'997
t8
Eurodicautotn.
ta auuLttvrr
lNlrlATloN A LA TRAuUL I rt.ruc
L1
20
.orDus mis en place par le RALI (le corpus Hansard, qui est en fait
-t"-iou*ot
Télécommunications des-débati à la Chambre des corununes du Canada,
appelé Transsearch),
du début des années 1990 est sans fouillé au moyen d'un concordancier
L'innovation la plus marquante
â" tetc"o*tunication par ordina- d'autres approches de la mécanisation de la traduction
conteste 1'accessibilitéï;";;;;* configuration de base des Récemment,
teur. Le modem f"it d;;;;itËtti".a;.r" longteÀps' le modem et les lli-dra
v-- oroposées
et bénèficient d'une très large diffusion depuis leur
déjà utl! I
i^*-"r"iAhadon. Il s'agit d'outils effectuant un rappel automati,que de
^
appareils. Même n'ont jamais
"iI;;;;;;Jùt
réseaux de communi";tir;
(dont le titânesqule.rnternet)
ïilij""-".eahblement stockées, à savoir les mémoires de haduction
qui s'Ëxplique en partie par la (lvrur--- f
de vocabulaire. Ces techniques rendent d'ailleurs de
connu une aussi #;;;ù'ilu'ite'
-
D'outres outils
EI Traducteurs de vocabulaire: D'autres outils extraient le
sont produits sur support vocabulaire déjà documenté par le traducteur Pour produire des
À l'heure actuelle, tous les documents forme (dans le cas contraire' traductions partielles. Une fonction se trouvant dans Trados
électronique et sont ";;tib;Ju"'
Translation Memory exploite ce principe. un autre système
"utt" numérique)'
document paoier en fichier
un numéris".,' "o""ui'it un point à la diffusion
à la mise'au et (LogiTerm) produit un texte bilingue dans lequel la traduction
Cette accessibilité " ît*"U"e (o*t adaptables à leurs
les truductut"' à,une partie du vocabulaire est prise en charge automatiquement.
d'une série d'outil' ""d;;;r
besoins). Mentionnons une dernière application utile à la préparation d'une
g Exploitation des textes électroniques:
Les textes en format élec- haduction spécialisée: le dépouillement assisté par ordinateur.
âe re'tsei goements extrêmement certains dépouilleurs extraient les unités terminologiques (ou les
tronique constituent il;-;;;;
riche qui, fouilléeu'''
-oy"tt d'un logicie] appelé concordancter' suites de mots qui sont pressenties comme telles) d'un texte spécialisé.
Jur l'usage.,d'un *:i:..:l Nomino, conçu à l'Université du Québec à Montréal (UQAM) en
foumit des indications ptecieuses égalernent utile pour acquerr collaboration avec l'Office québécois de la langue française, ainsi que
est
;î*"". ir;" uu,tq"" ae'textes p"articurier ou dénicher des LogiTerm et MultiTral,s proposent ce tyPe de traitement. D'autres
des connaissances ,irr*-.^ ir"rame dépouilleurs signalent les formes nouvelles qui n'ont pas été
de texte'
formulations ProPÏes à un type documentées par l'utilisateur.
d'ailleurs engagé l'exploitation des
g Bitextes : Des chercheurs ont
documents éIectroniques d'ans
t"" "o''"'ullË ioie' En alignant les Composantes d'un PTT
ph'u'u à Phlu:: ou paragraphe
textes originaux JË' traduction' bilinguàs' appelés aides à la correction (qui font I'objet du chapitre 9)
à paragrapr,", oï"Jiti""t a"' ào"*"ntt attiibuée à Brian banques de terminologie er ouyrages de référence sur support électronique
est généralement
bitextes. 1t-a pateïit;;;t;t^"
Harris t19881') r"^'it"J""t"ur
i;"t"iio" fintérêt d'un tel
saisil banques de textes et concordanciers (abordés au chapitre 6)
î^i*iu"t"t ' tepétage de
concept, exptoitlti;-;; fa$3c!nsà
blto<tes (abordés au chapitre 6)
qu'il doit traduire'
passages ,"mbiubi"' ou identiqu"' ""t'* logiciels de dépouillement (dont le fonctionnement est décrit au chapitre g)
visualisation a""îrr"rr"s
Ot"l Ï-Hi
traductions proposéàs rt logiciels d'édition électronique
volumineux; parmi ceux-cr'/ clt
existe quelq""' Uii""tes
LL I
Suggestions de lectures
à la traduction automa-
On trouvera dans les manuels d'introduction
tiquedeshistoriquestrèsfouillés.ÀnoterleshistoriquesdeAmoldet
et Somers (reez)' Newton (dir')
Ëtt"b. Aôô;Ê;ï;ht"" (1e86), Hukhins de Bar-Hillel
iirtf ;A;âum (dir.) tîsssl' Lut textes. de Weaver (1955)' collectif
Kav tfqôil onf été reproduits en Partie ty.y"
(1e60) et de -Nii""u"ri
et co'ab.'(qi ).[20031. Le collecti'f comporte
;#;"r* de comprendre l'évolution de
d'autres textes intérerritttt qui permettent
pour des analyses critiques de la traduction automatique,
;"-il;t ". (1995)' Ces textes montrent que le
voir Bédard (L992 etigôil'"t Melby
soulève encore les passions'
r"1", a" h traàuction automatique
Deuxmanuelsanglaissontconsacrésauxoutilsd,aideàlatraduction.
AustermiiLhl (2001) ;;; ia question des ressources documentaires
dansleWebetleurexploitation'tls,intéresseégalement^auxlogicielsde
Ëowker (2002) se_penche
terminologie et aux "ieîàï*à" LuJ""tion.
électronique/ sur les logiciels
sur l,exploituuo,. au, ,"ssources en format gtrfi,', un collectif
de terminologie et ,.f l"; mémoires de traduction.
d'es articles qui-expliquent
préparé par Somer(aitj tZOOeul regroupe
technologies utilisées en traduction' La lôcalsation est
les nouvelles
(2000). Le fonctio'nement
abordée dans re désormais classique nsselink
etl,évaluationaerr"an,rype'o"tp'e'""tésdansMacklovitch(2006).