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l.

Informatiser la traduction
[...] if someone had asked whether it would be hariler
to solae the problem of machine translation or to
place a man on the moon, most people in the 1950s
wouldhaae responded that, giaen the aaailability of
electronic brains, the moon landing would obttiously be
the most challenging. The rcader might analyze his or
her present aiew oflanguage by reflecting on what
would be more dfficult, a manned ttisit to t planet or
another star or the deaelopment of a machine translation
system thnt produces translations undistinguishnble
from those of a competent human translator.
Ar.en Mnlsv , The Possibility of Language

Tl existe différentes façons de concevoir l'automatisation de la


I traduction (ou la traductique). Celle-ci peut aller, comme l'ont
Isouligné Lehrberger et Bourbeau, de l'utilisation d'un traitement
de texte et d'une base de données contenant des termes et leurs
équivalents à la traduction entièrement réalisée par la machine.
The use of the computer in translating natural languages ranges from that
of a translator's nid for utord processing and dictionary look up to that of a
full-fledge translator of its own (1988, p. 1).

Il est vrai que l'informatisation d'une traduction peut être plus ou


moins lourde, mais traditionnellement les efforts de recherche se sont
cantonnés dans deux optiques fortement polarisées. Dans le premier
cas, l'automatisation porte sur I'ensemble du processus de traduction :
c'est la traduction automatique (TA). Dans le second, l'automatisation
s'applique à des parties du processus ou à une tâche précise qui lui
est associée : c'est la traduction assistée par ordinateur (TAO).
Aujourd'hui, la ligne de démarcation entre les deux optiques est
difficile à tracer (comme on le verra plus loin dans ce chapitre), mais
les pôles demeurent.

On oppose donc à la traduction automatique les environnements


dans lesquels le traducteur assumetui-même l'essentiel du travail et
utilise des outils informatiques à différents moments. Par exemple, la
recherche et le remplacement systématique d'un mot ou, encore,
l'identification de ceriaines coquiiles peuvlnt aisément être confiés à
un automate. Malheureusement, I' exDressron traduction assistée par
wilinateur a été passablement galvaudée au cours des demières annees
et a servi non seulement a désigner les environnements que nous
venorls de décrire, mars également a souligner, par dérision parfois,
les imperfections de la traduction automatique. Autrement dit,
t0 INITIATION A LA TRADUCÏQUE la traduction

puisque la TA sans postédition (sans révision faite Par un humain) est traduction humaine assistée par ordinateur et de la traduction machine
pratiquement inexistante, la TA devient une forme de traduction assistée Par l'humain'
assistée.
Les rapports entre les termes de la traductique peuvent être
schématisés de la façon suivante :

Quelques précisions terminologiques Traductique

Quel que soit le degré d'informatisation auquel on soumet la traductiorç Traduction Traduction humaine,
l'intervention humaine demeure indispensable pour produire des machine, puis puis appel à des outils
textes de qualité. Cependant, la nature de l'intervention varie et deux intervention humaine informatiques
expressions illustrant les rôles respectifs de l'ordinateur et de l'humain
TMAH=TA THAO =TAO
remplacent parfois les termes TA et TAO dans la littérature spécialisée.
Il s'âgit de lraduction machine assistée par l'humain et traduction humaine TEAHQ PTT
assistêe par ordinateur, qui sont définies ci-dessous. aide à la traduction

g Figure l.l - Rapport entre les termes associés à la traductique


Traduction machine assistée par l'humain (TMAH): L',initiative
de la traduction appartient à la machine; l'humain se contente Des débats idéologiques parfois houleux entourent toujours les notions
d'intervenir en périphérie, le plus souvent a posteriori' TMAH peut de traduction humaine assistée par ordinateur et de haduction machine
être envisagé comme un quasi-synonyme de TA, mais ne peut lui assistée par l'humain. Les uns préconisent l'utilisation d'outils d.ans un
être substifué dans tous les contextes. Traduction machine assistêe environnement où le traducteur coordonne les opérations (THAo) ; les
par l,humain rnet en relief les rôles respectifg de la machine et de autres pensent au contraire que la mécanisation de la traduction est
i,humain et témoigne du plus grand réalisme qui caractérise possible et qu'elle deviendra de plus en plus importante. Différents
aujourd,hui les recherches en traduction automatique. une seconde facteurs historiques, idéologiques et, surtout, commerciaux expliquent
expression est fréquemment associée àTMAH et à TA: il s'agit de ces façons d'appréhender les rapports entre l,informaUque èt h
triduction entièrement automatique de hnute qualité (TEAHQ), qui fait traduction, comme nous le verrons dans ce chapitre.
référence à la production automatisée de textes d'une grande
qualité. Dans les faits, cette situation s'observe dans des circons-
tances très particulières; les systèmes qui produisent ce type de
Traductique et localisation
traduction sont rares et sont destinés à des microdomaines de Il arrive souvent qu'on amalgame traductique et localisation, expression
spécialité (par exemple, tytÉtÉO, qui traduit des bulletins qui a fait_son apparition dans les années 1990 et qui s,est'rapidement
météorologiques; il en sera question plus loin). généralisée. Toutefois, les termes ont des extensions très différentes.
La
g Traduction humaine assistée par ordinateur (THAO) : L',initiative
haductique, cofiune on vient de le voir, regroupe un ensemble
de
techniques informatiques auxquelles un tradricter. ruit
appartient à l,humain, qui recourt à la machine pour accélérer des
pratique.
uppuiJ* ,u
tâches aïrnexes. THAO peut alors être envisagé comme un quasi-
synonyme de TAO. D'àuhes termes viennent gtaviter autour de Ia localisation/ en revanche, fait référence à un contexte précis dans
iUaO : poste de traaail du traducteur (PTf), qui fait référence à un lequel s'exerce la traduction. Le traducteur-localisateur
poste informatisé (composantes matérielles et logicielies) dans traduit tout
ce qui entoure la mise en marché
dfun logiciel, dont l'interface et le
iequel sont centralisés lei éléments essentiels à la réalisation d'une
hùuction, et aide à ln ttaduction, qui désigne tout outil :"1Tiy des messages destinés aux utiliùteurs ainsi que la
accompagnant ce logiciel. Le rraduct"*_tocutisiià.r,
docu_
informatique conçu à des fins d'assistance à la traduction ou l:îl",i"i
egalement haduire le contenu porrr"u
àe ressources informatiq.r", 1àuJ buru,
adaptable aux besoins des traducteurs. de données, par exemple)
ou des p"d w; Ce travail exige une con_
anprofondiË des formais îariés àans lesquels
En outre, le terme traductique englobe toutes les techniques visant à l11isange
res produits à traduire se"présentent
informatiser l'ensemble du'proceisus de traduction ou une partie de pPsqu'il se fait dans les fichiers informatiques
eux-mêmes. En ourre,
celui-ci. La traductiq.r" u-brurse alors les vastes domaines de la logiciels qui permenent
il fuit upp"i ; âes togiciet, ,pe"ifiqrr", 1a.",
de ph"iï; ù**r traduits dans l,interface
lxmerroN À rl l. lnformatiser la traduction t3
t2
--
par Même s'il soulignait les difficultés que pose la traductiory Warren
d,'un losiciel, par exemple) et à des logiciels déjà largement utilisés
à,autreJ traducteurs (les mémoires de traduction, par exemple).
Weaver croyait certainement qu'une machine viendrait à bout de
l'essentiel du travail. Son enthousiasme s'est rapidement propagé à de
sur le fait que cette
La littérature sur la localisation insiste souvent nombreux groupes de recherche (ces groupes étaient surtout concenhés
(mais n'est-ce pas
comprend une part importanted'adaptation aux États-Unis; ils ont d'ailleurs bénéficié d.'un financement important
""i"iie
il;-J" tJute traduciion ?).-Un traducteur-localisateur s'interroge' dont la principale source était le gouvemement américain). D'autres
i;.;;'ii p"rticipe à la mise en marché la d'un produit.dans une autre équipes se sont constituées ailleurs dans le monde (notamment en
visée. un projet de
i;;î". rL, 1", paramètres culturels de société combinées d'un traduc-
Union soviétique, à Moscou, et en France, à Grenoble). Pendant une
Iocalisation peut taile appel aux compétences quinzaine d'années, les activités de recherche ont été intensives. On
i""i, à't ir*ormaticien-et d'un spécialiste du marketing' tentait, au moyen de différentes approches, de construire le premier
système pouvant effectivement traduire des textes d'une langue à
Laconfusionentretraductiqueetlocalisations,expliqueprobablement une autre. Un certain nombre de prototypes ont été construits durant
par la place occupée par l'iirformatique dans les deux cas' Il est
vrai
cette période.
d'outils informatiques
fi;; â"â**", iocalisateur .r" ,urnuit se passer
ï.[',of,-|ruvuil, io"turois, un traductzur peut recourir aux
outils
localisation' Un premier overt ssement
â;uia" à h traduction sans jamais faire de

Au début des années 1960, l'optimisme des chercheurs cédait la place


De la traduction automatique à la traduction à une prise de conscience des difficultés que soulevait la traduction
automatique. Plus les recherches avançaienÇ plus les problèmes
machine assistée Par I'humain auxquels les chercheurs se heurtaient prenaient
de l'ampleur. En 1960, Yehoshua Bar-Hillel,
La troduction Por décryPtoge qui, paradoxalement, était le premier titulaire
d'une chaire en traduction automatique (au
et la traduction
Les premiers rapprochements entre l'informatique Massachusetts Institute of Technology [MITI),
1950, c'est-à-dire peu après_ l'appa-
*î"ïù", au début des années attira l'attention des chercheurs sur la
ritiondupremierordinateur,l,ENlAC,construitenlg45'.Lecoup complexité de l'entreprise. Bar-Hillel utilisa
weaver, qui
àt.r"oi rut aonne par un chercheur américain, warrenet sur un exemple relativement simple - The box was
*,ooa.^ des méthbdes fondées sur la logique certaines
in the pen- pour illustrer le fait que seul un
observées dans toutes les langues (les universaux)' A son
humain peut déduire sans équivoque que pen
"]fi|il"r
;;i;;;;.ie rédigé dans une langue éhàngère pouvait être décrypté. dans cette phrase ne peut pas être un stylo
î.i.i." qu'on porivait lire dans le texte de Weaver' :
(en admettant que pen a deux sens : < parc
d'enfants > et ( sglo
' Also knowing nothing about,
but haaing guessed and inferred considerable "), puisqu'une boîtÀ ne
peut pas être contenue dans un stylo. Ce petit
iairt port irl, new kechanized methoisln crvpto gr,ap,hy-:1t!!:l:-y!"
' 't;i;iÀ"t
I belieoe sicceed wen when one does not kttow what language nas geen exemple démontrait que l'activité de traduire
naturally wonders if the problem of translation. could fait appel non seulement à des connaissances
cotnceianbly be treatuâ as a problem of cryptograpf'V'YT I 1.12k al an linguistiques, mais aussi à des connaissances
-a,rticte
in Ï<ussian, I say : "Titis is real[y written in English, but it hss,been du monde. Bar-Hillel a exposé le problème de 5
(1955' p' 18)'
coded in some strange symbots' I witl nàw prcceed to decode" la façon suivante : r .AuL ç ABE

Noro what exactly is going on here? Why is it that


a machine with a memory capacity sifficient to
t Les rêves de mécanisation de la traduction sont plus anciens, mais la fin des
qui semblait
l'ordinateur, deal with a uthole paragrapii at â ilme, and a
Àees f94O a été marquée par la mise à contribution de syytacticys7nantic program thnt goes, if
necessary,
la rendre Possible' aeyorul the boundaries of singlisentences
, Dans un long texte, warren weaver a présenté les arguments et les principes qut, - up to Souce : Philippe Gelvk,It chot,..

à son avis, militaient en faveur d,une automatisation de la traduction' Le


o,
,rhd.t paragraph
cletermine
I..l t
stilt poraerlesi to et non pre le conhaire, Pu's,
the meaning of pen in our sample Éditioro l'ai lu, 1990.
âo*^".tt u eté écrit et distribué en 1949, mais publié en 1955'
INITIATION A L{ | K/{[r'rJrv I rrJec
t4

yryt .makes an intelligent human et les réussites sont rares, même aujourd'hui. Paradoxalement, MÉTÉ,O
sentence within the giaen paragrap\
reailer grasp tt i, *'iïi)'g,trî iÏntltnoti"gty -is
l"'l his know'ledg'e thatand
the
rnet en relief les limites de la TA, qui devient rentable lorsqu'on
relatiae size of pens, in-the sense of writ-ing imitements' toy
';;;:",";"",t";L;',,"i.p':'w;i:,:i:r:;i,y,;1:L*"r::#':::!X|':î#!;i
boxes
,""""n" radicalement les exigences auxquelles doivent satisfaire les
rcxtes qu'elle Prend en charge.
ordinary circumstant
playpen and not a urt't'ng
Il a fallu attendre la fin des années 1970 pour voii renaître un
intérêt
ïîi'iiiin, pen," he almasi't certainly tefns to a
pen (1960, P' 160)' lr.,ur la traduction automatique dans la communauté scientifique'
qu'on ne peut i-e perfecdonnement des ordinateurs, le raffinement des modèles
La traduction automatique de qualité.,(c'est-à-dire
pas' selon.Bar-Hillel' un ,tirrôirtiq.rus et celui des langages de Programmation, ainsi que
Ïîr,,"gt"t-à;.r " o"a"tu'"n humaine) n'était ou à moyen fuË.roirJ"-ent de la demande en traduction, expliquent en partie
;Ëiia" rc, .tt""i"trs pouvaient atteindre à court cette renaissance. En outre, certains industriels commençaient
à
terme. entrevoir les retombées économiques réelles de la TA. Pour un
udntittirttut"ur, la machine apporte une solution intéressante et, à
Une Période sombre oremière vue/ peu coûteuse au problème de l'augmentation du
iolume de textes à traduire'
que la recherche en traduction
C'est au milieu des années L960
véritablement' En 1964' un La rrise sur pied d'un vaste projet de traduction automatique
automatiqu" u .o*--u"té à ralentir des principaux organismes
comité gorrrr"*"*"t':iui àÀetituitt'
f ormé multilingue au début des années 1980, commandé par la Communauté
automatique' l'Automatic Language économique européenne (CEE), a également contribué à relancer le
subventionnuit", "t"t'àJuction
(ALPAQ; a évalué les réalisations et mouvement. Le projet, baptisé EUROTRA, regroupait diverses
Processing Advisory C;*;;i""
les possibilités dans le domaine'
universités européennes dans chacun des pays membres de la
que la Communauté et visait l'élaboration d'un système de traduction
document **]"q:-t-tt:."::lY
Enre66,re groupe rédigea un dans un avenir prévisible automatique multilingue'
;éa'sable
traduction u,rto^uuiiJ;'é"it Pt;
ffiil;;ott justifiait pas la poursuite des Iæ début des années 1980 est marqué également par le lancement des
et que le rapport "" linguis-
pîOi f" rechérche en informatique premiers systèmes commerciaux et leur utilisation dans des organismes
travaux. ff Le document
"r,.orr.uglliT d'aide à la traduction' publics et privés. Certains systèmes ont d'abord été élaborés par des
tique et la mise ut ioittt?'outils
(appelé ty."ç) I
d
un terme au financement Foupes universitaires, puis commercialisés. METAL, Par exemPle, est
"o**rrr,e*Stiituoof; (même si des critiques ont mis en le fruit de travaux menés au Linguistics Research Center, à Austin
massif de Ia recherti"-u"i'f'uts-Unis
qui yétaient présentées)' La diffusion (Texas), et financés par l'entreprise allemande Siemens. D'autres,
doute l'obiectivité a"t à""i*fons et Logos, ont été mis au point par des
aans la c^ommunauté scientifique cornme Systran sociétés
du rapport u *eeU"ïffiî"-t"*à"r est
et, en territoire ;;;;"ï' l'expression traduction automntique indépendantes.

demeurée Presque tubot" pendani une dizaine d'années'


Une yision plus réoliste

Quelques réolisotions l^a popularité relative de Ia TA, qui a crû au milieu des années 1970 et
qui règne encore aujourd'hui, dénote un plus grand réalisme
Malgrélesdifficultésqueprésentaitl'obtentiondecréditsaprès1966'
ont continué de se qu'auparavant. On n'attend plus de la machine qu'elle produise des
quelques grouPes;;ËË* et.nord-américains taductions parfaites de textes variés. Les recherches se poursuivent,
une équipe de Montréal a
a tu,""r'"-"iuî TA' Au Canada'
"bnsacrer fonctionnel et rentable' Le système' mais elles empruntent des voies plus compatibles avec les technologies
mis au point un P;;il;yttème existantes ': restriction à des sous-domaines de spécialité ou à des textes
produisait des traductions Presque
appelé à l'origine ïi'lu-wt:rt:O' bien précis; traduction fondée sur de grands corpus existants;
l',anglais au. français'
.r^rfuit", a" urrll"iio, météorologiquesdede référence pour la mise au lnteraction avec l'humain, etc. De plus, on tient pour acquis qu'une
ff#;;;;;J''"oËu";o"'d'huiétiert des sous-langages/ baduction machine nécessite invariablement des corrections. L'enjeu
point de ,yrtc*"' Ià*pltÀf"" (systèmes traitant a mettre au point des mécanismes pour en réduire le nombre.
c'est-à-dire d", ht;;;;:;t"tét
i au' Àittodomaines de spécialité)'
de la traduction automatique'
MÉfÉ,Oest le preriie-r véritable succès
i. lnformatiser la traduction t7
INITIATIoN À LA
t6

Défenseur de la traduction humaine assistée par ordinateur :

Dans un autre ordre d'idées' la


traduction automatique commerciale
ne
des secteurs où la qualité des textes I want to advocate a uieto of the problem in which machines are gradually,
connaît un certain succès dans servent
utilisateurs unilingues s'en almost imperceptibly, allowed to take ouer certain functions in the oaerall
constitue pas une ptl*itZ' Des
diffusion interne dans le but translation process. First they will take over functions not essentially
parfois pour traduir;;;tÀents à
un nombre imqolalt de systèmes relsted to translation. Then, Iittle by little, they will approach translation
â'en connaître la teneur' D'ailleurs, itself. The keynote will be modesty. At each stage, we wiII do only what we
sont maintenunt u.""î''iuG-e;'b
We!' Toutefois' leur mode de
knoin we can do reliably. Little steps for little feet! (1997, p' 13')
ailant de la simple substitution de
fonctionnement est ;;;;lâble'
composantes de la phrase'
Kay n'a pas été et n'est pas Ie seul à préconiser la THAO
coÛune
mots à une analyse véritable des
âe remplacement de la TA. Les traducteurs eux-mêmes ont
mise à contribution - et c'est ,ot.tUot
La traduction automatique est également aide .om-"r,.e à faire valoir leurs besoins et certains d'entre eux ont évalué
àans le présent ouvrage - comme
-qù[re
l'application qui-"ot"--i"téresse La machine réalise des outils adaptés au travail qu'ils doivent accomplir'. En
à la productio" d",";;";;"
pt.r"ssionnelle. "r-.""C" de recherche se sont donné coûune
le plus souvent un traducteur' outre, âes chercheurs et des centres
une traductior, U*t"'qtt ttï"t"uit" puj* contexte' le traducteur oUl".Uf d'automatiser modestement (pour paraphraser Kay) des tâches
remanie afin de 1" '"#i;;;il;Ë' "" asÉociées à la traduction. Il s'agit parfois de véritables conversions,
g/Pe d'utilisation de la TA rend
devient postéditeur' Ce demier orriro.r" dans certains cas on est passé d'une recherche intensive en TA
effectivement des t;;; ùttq"" 9érj*ii t:uPPlilÏ" à drstextes d'une â U *ir" au point d'outils d'aide à la traduction.
;;*;; précise (textes techniques à forte densité terminotogrque' Par
peut adapter le contenu d'un logiciel
à
y"tilt;;teu'i Au Canada, le groupe de Recherche appliquée en linguistique
exemple), puisque
ces textes' informatique (RALI) reflète bien la tendance. Il a mis au point divers
outils infôrmatiques dont l'unique but est d'alléger le travail du
par ordinateur Eaducteur. Par ailleurs, l'équipe de chercheurs a travaillé en étroite
La traduction humaine assistée collaboration avec le Bureau de la traduction du gouvemement du
conception de f iljoaatisation Canada afin d'évaluer les besoins des traducteurs et de proposer un
Au début des années 1980' une nouvg\ Il s'agissait de poste de travail conçu en fonction de ceux-ci (un PTT).
de t ua,,i"u"t" toÀençait à f1"" deï adeptes'
l'humain' qui reste

r,.r-Ji^J;;ft; par-ordinateur'
''activité
la traduction informatiques' mais
maître a" ,u t ua""Tl;, f* ;PP"l à des outils Micruordinoteur et traitement de texte : une informotique polpoble
uniquement au moment où cela
lui convient'
Ia commercialisation grand public des micro-ordinateurs est sans
l'intérêt que suscite la THAO' Le premier Apple
Parmi les tenants de cette nouvellerraPProche conteste à l'origine de
uàrituUt"t détracteurs de la traductio
|i":ÏËJffii$: a été lancé en1976 et le premier PC d'IBM, en 1981 : cette accessibilité
a écrit un long article souvent
li^gd;q;informatique' a contribué à démythifier l'appareil. Le non-informaticien pouvait
chercheur
"" le symbole de cette prise de position' désormais tirer profit de la technologie, puisqu'elle n'était plus
"."tiJàte "oro-Ë réservée à un petit groupe d'initiés.
Détracteur de la traduction automatique
:

not yet o'uer-in tttbich the Iæs premières applications logicielles destinées au grand public ont
Thete was a longPeilod-fot all I knoy' it is également fait leur apparition durant cette période. L'un de ces logiciels,
fotlowing ,o*raï'*à"o"t'à
î"i niig:ntty in bowelsextofs an
tne American
int o English' à savoir le traitement de texte, allait bouleverser les habitudes de la
-

\oa ernm ent


iiin"
ii"r- ;f i t riilin ç for ei sn t
"n!,
i,,oi,ît.p,o,i ";;'*ii,t, it was"d|esireà
on fu effect this delicate PluPafr des haducteurs. Ceux-ci, qui utilisaient une machine à écrire
Passages o7
and comptex
i a p'oc's''of i:ui::::-:-::^inthem
the ou confiaient la saisie du texte cible à un tiers, pouvaient désormais
hands of ,,
"p:;;;;'i'";;;'"';;i-;;'i
eiectronic minster that transformed

into
""ïi"nî"ai"g *"'koge (1ee7 p' 5)t'
stammeri";;;;;;';;;i-'3'bot ' 'LÀ
ce sujet, on peut lire les nombreux articles parus dans Circuit, revue
destinée aux traducteurs, qur en témoignent. Certairu articles sont
dans la bibliographie. Aujourd 'hui, on peut également consulter des revues
à la localisation (par exemple, Language lntemational, Incalization

I
t L'article a été rédigé par Kay en 1980' mais publié en 1'997
t8

et les corriger autant de fojs


qu'ils le logiques. Le premier logiciel, Termex, a connu une grande popularité,
gérer leurs documents eux-mêmes aiir it a aujourd'hui des rivaux (sans compter les systèmes de gestion
de te-xte ont connu des débuts
souhaitaient. t es rogrcàis'i"ir"i"*"nt d" b"r"r de données génériques, qui se prêtent bien à ce type
pour devenir des environne-
modestes, mais ils t"";;ù*ftctionnés alphabétique' de fusion
de tri d'aPPlication)'
ments complets i.tég;;-J* fo,'"tion' de versions' etc' Les
de documents, de cà're"tion' de comparaison Ces dfif&entes innovations
technologiques (traitement de texte, banques
entreprises, y f"" sérvices de traduction' ont commencé à Je t""mi.rotogie, gestion personnalisée de problèmes
de traduction)
"o*p'J
s'équiper : le concept de bureautique
a pris forme à cette époque'
an de plus en plus palpalle le concept de traduction humaine
Jrrt ,"t
par ordinateur. La machine n'était plus perçue colrune un
apparition au milieu assistée
par ailleurs, l,édition électronique,-qui a.fait son mais comme une sorte de partenaire silencieux. Alan Melby
faire la en page finale des ,utrtit"t,
des années rrao, p"iJ;;; â"
mise
logiciel de traitement de Uiutt résumé la perception de l'époque : Machines can become serttants
au moyen du "
documents préalablement saisis doèuments accessible au ioitn,ttton memies (1981., P.23).Cependant, les traducteurs véritable-
l'éditi-on de
texte. Cette iorro"utio''' u '""d" de produire des textes ment informatisés durant cette période étaient rares et l'automatisation
capable
non-spécialiste, qui éiait désormais ne constituait pas encore un thème central dans la communauté
prêts à imPrimer' professionnelle'

Outils terminologiques Co r rection o utom atis ée


terminologie, gralds . rép,ertoires
L,utirisation des banques. de des [æs correcteurs automatisés ont également fait leur apparition au cours
traducteur trJuve les équivalents
informatisés dans fu'q'i"f' le (défi- des années 1980. Les premiers produits commerciaux décelaient
termes spécialisés "#"î;;
i" i;ittrot*ation sur ces termes les fautes d'orthographe et étaient munis de tout petits
s'est accrue considérablement
au début des uniquement
nitions, contextes, etc'), dicti-oruraires (les vérificateurs orthographiques). Puis des outils plus
années L980'. perfectionnés, qui repèrent les fautes d'accord, ont été mis sur le
généralisee d31 ballues de inut"ne (les correcteurs grammaticaux).
Au Canada, on Peut situer l'utilisation
la fin des innées 1970' bien que
deux
termes par les ffaduc;;; à (BTe) er TEKM.UM, Au Québec, HLIGO, correcteur grammatical du français, a connu un
banques, ra Banque.]îîiài"togie du euébec grand succès peu après son lancement, mais il a rapidement été
du Canada' aient été
la banque de termrnologie du Èo."u::1"^ent délogé par des concurrents. En outre, les grands logiciels de traitement
mises en service u"#'JJ* fàtioa"'
MÎ1" si' au départ' elles étaient de texte ont commencé à intégrer des fonctions de correction
un
entrait en comn'runication avec
très peu conviviales ii "'ifià*"r de termi- orthographique et grammaticale. Aujourd'hui, les correcteurs les plus
ord.inateur distant ;-;"y*
d'urr modem)' les banques perfectionnés (Antidote, Cordial, Correcteur 101) posent un diagnostic
outils d'aide
les premiers véritabtès
nologie demeurent io"iaJ*e*e sur le style et relèvent certains anglicismes.
à Ia traduction' euffi;i;i; t elles sont diffusées
pluiart d'entre
de dictionnaires généraux
dans Intemet. En oute, un nombrecroissant L'apparition de diverses technologies (édition électronique, logiciels
et spécialisér, *o"oiàffit t" t"fufi"gues' sont versés sur cédérom de haitement de texte de plus en plus polyvalents, dictionnalres en
ligne, correction automatisée, logiciels de terminologie) ainsi que la
ou mis en ligne'
convivialité toujours croissante des logiciels rendaient le traducteur
traducteurs ont également fait
leur
D'autres produits destinés aux les logiciels leaucoup plus autonome qu'il ne l'avait jamais été sur le plan de
1980' Parmi ceux-ci'-citons l'Quipement. En outre, lès systèmes d;exploitation pour micro-
apparition ur, ses proPres
"ot"'*JJ'-Àe"'
d.e terminofogi", q;i"À"ttu"t-a
l'utilisateur de gérer ordinateur simplifiaient considéiablement l'utilisation simultanée des
de traduction ou les unites termino- logiciels.læ concept de poste de travail pour traducteur se précisait.
d.onnées, comme les problèmes

Eurodicautotn.
ta auuLttvrr
lNlrlATloN A LA TRAuUL I rt.ruc
L1

20

.orDus mis en place par le RALI (le corpus Hansard, qui est en fait
-t"-iou*ot
Télécommunications des-débati à la Chambre des corununes du Canada,
appelé Transsearch),
du début des années 1990 est sans fouillé au moyen d'un concordancier
L'innovation la plus marquante
â" tetc"o*tunication par ordina- d'autres approches de la mécanisation de la traduction
conteste 1'accessibilitéï;";;;;* configuration de base des Récemment,
teur. Le modem f"it d;;;;itËtti".a;.r" longteÀps' le modem et les lli-dra
v-- oroposées
et bénèficient d'une très large diffusion depuis leur
déjà utl! I
i^*-"r"iAhadon. Il s'agit d'outils effectuant un rappel automati,que de
^
appareils. Même n'ont jamais
"iI;;;;;;Jùt
réseaux de communi";tir;
(dont le titânesqule.rnternet)
ïilij""-".eahblement stockées, à savoir les mémoires de haduction
qui s'Ëxplique en partie par la (lvrur--- f
de vocabulaire. Ces techniques rendent d'ailleurs de
connu une aussi #;;;ù'ilu'ite'
-

réseaux' ^r lps traducteurs


e des lo[iciels d'accès aux 1i,1"ïîr"r difficile l'établissement d'une distinction entre traduction
"I""i"i"fi assistée par
Les télécommunications ont
un rôle de premier Plun à ioyel
dans un
Les
fi;htJ assistée par l'humain et traduction humaine
notamment celui des traducteurs' ordinateur'
nouveau contexte p'of"'sioot'"1' peuvent acheminer des
travailleurs u.tto"o'îà"î*i"f"ou"ailleurs des listes de
fréoueÀment avec des clients et rd
e Mémoires de traduction: Ces outils renferment
ef"ti'o"i[tt"' àiscuter leur traductiory ainsi qu'un programme qui les gère.
textes en format on ur", et
documen,",
il;d'inJ'ormation dans Internet, sans programme compare une phrase à traduire à des
se
"r,.oÏriiiÏ;ËC"t différentes technologies assurent des éîr,..Cr"^"nt,le
être forcés d" '" aépiut"'' aefuit liés à l'acheminement de on ur"r déià traduites et, lorsqu'il déniche une phrase identique
communications si'i;td* O*let io., s"nrbUÛle), il propose à l'utilisateur la traduction de l'ancienne
plus une véritable contrainte'
documents ne constitu'ànt àhrur". Des systèmes relativement connus exploitent ce principe:
beia Vu, SDLX et Trados Translation Memory '

D'outres outils
EI Traducteurs de vocabulaire: D'autres outils extraient le
sont produits sur support vocabulaire déjà documenté par le traducteur Pour produire des
À l'heure actuelle, tous les documents forme (dans le cas contraire' traductions partielles. Une fonction se trouvant dans Trados
électronique et sont ";;tib;Ju"'
Translation Memory exploite ce principe. un autre système
"utt" numérique)'
document paoier en fichier
un numéris".,' "o""ui'it un point à la diffusion
à la mise'au et (LogiTerm) produit un texte bilingue dans lequel la traduction
Cette accessibilité " ît*"U"e (o*t adaptables à leurs
les truductut"' à,une partie du vocabulaire est prise en charge automatiquement.
d'une série d'outil' ""d;;;r
besoins). Mentionnons une dernière application utile à la préparation d'une
g Exploitation des textes électroniques:
Les textes en format élec- haduction spécialisée: le dépouillement assisté par ordinateur.
âe re'tsei goements extrêmement certains dépouilleurs extraient les unités terminologiques (ou les
tronique constituent il;-;;;;
riche qui, fouilléeu'''
-oy"tt d'un logicie] appelé concordancter' suites de mots qui sont pressenties comme telles) d'un texte spécialisé.
Jur l'usage.,d'un *:i:..:l Nomino, conçu à l'Université du Québec à Montréal (UQAM) en
foumit des indications ptecieuses égalernent utile pour acquerr collaboration avec l'Office québécois de la langue française, ainsi que
est
;î*"". ir;" uu,tq"" ae'textes p"articurier ou dénicher des LogiTerm et MultiTral,s proposent ce tyPe de traitement. D'autres
des connaissances ,irr*-.^ ir"rame dépouilleurs signalent les formes nouvelles qui n'ont pas été
de texte'
formulations ProPÏes à un type documentées par l'utilisateur.
d'ailleurs engagé l'exploitation des
g Bitextes : Des chercheurs ont
documents éIectroniques d'ans
t"" "o''"'ullË ioie' En alignant les Composantes d'un PTT
ph'u'u à Phlu:: ou paragraphe
textes originaux JË' traduction' bilinguàs' appelés aides à la correction (qui font I'objet du chapitre 9)
à paragrapr,", oï"Jiti""t a"' ào"*"ntt attiibuée à Brian banques de terminologie er ouyrages de référence sur support électronique
est généralement
bitextes. 1t-a pateïit;;;t;t^"
Harris t19881') r"^'it"J""t"ur
i;"t"iio" fintérêt d'un tel
saisil banques de textes et concordanciers (abordés au chapitre 6)
î^i*iu"t"t ' tepétage de
concept, exptoitlti;-;; fa$3c!nsà
blto<tes (abordés au chapitre 6)
qu'il doit traduire'
passages ,"mbiubi"' ou identiqu"' ""t'* logiciels de dépouillement (dont le fonctionnement est décrit au chapitre g)
visualisation a""îrr"rr"s
Ot"l Ï-Hi
traductions proposéàs rt logiciels d'édition électronique
volumineux; parmi ceux-cr'/ clt
existe quelq""' Uii""tes
LL I

logiciels de traduction automatique


(abordés au chapitre l0) Au-delà des idéologies et des prises de position catégoriques, la plupart
des spécialistes s'intéressant à ces questions (informaticiens, linguistes
logicielsdetraitementdetexte(quelquesfonctionssontdécritesau
chapitre 4) et traducteurs) tentent aujourd'hui de mieux évaluer les possibilités et
les limites de l'ordinateur lorsqu'il est utilisé à des fins de traduction.
mémoiresdetraduction(quifontl'obietd'unesectiohdanslechapitreT)
(décrits au chapitre 5)
On sait qu'une automatisation assez lourde (par exemple, la traduction
ourils de gestion des données de traduction automatique) convient dans certains cas (textes répétitifs, grands
outils de télécommunication volumes de documentation). On sait aussi que certains types de
traducteurs de vocabulaire (abordés
au chapitre 7) traduction doivent être effectués en grande partie par l'humain; la
machine n'est alors qu'un élément accessoire utilisé lorsque cela
aujourd'hui l'embarras du s'avère nécessaire.
Le traducteur/ on le constate aisément' a
;iti; ;" matière d'outils informatiques' Il peut créer.un environne-
en charge un texte lffi :Ï,
;;;; ;;g;.;pant les applications qui.prendront de définir un
rraducrique :;ronorogiques
;""i.;ii:; une tâche âonnée. Il eit dèsormais possible
;ri
Traduction machine assistée Traduction humaine assistée
véritable PTT. Date par l'humain par ordinateur

tsts Texte de Warren Weaver


présentant les possibilités
Conclusion d'automatisation de la traduction
de la t1f11tion a
Ce bref historique montre que l'informatisation De 1950 Recherches intensives sur la
à 1965 traduction automatique
.""t"*ap"rraur,tplusde50utttetconstitueencoreaujourd'hui'
quelques années/ un Mise au point de prototypes
un ralentissèment des activités pendant 1960 Mise en garde de Bar-Hillel
Les attentes des
^"fgte
;;Ë", de recherche et de développement très actif. 1966 Diffusion du rapport ALPAC
;ù;;i""tt et des utilisateurs ont cependant changé' mettant un terme à la recherche
intensive en TA aux États-Unis
Les débuts de la recherche ont été marqués
par T optimisme 1975 Mise au point de rÀuwur,ÉiÉ.o Émergence d'une nouvelle
technologies de l'époqu,e' La traduction
démesuré, compte tenu des conception de la traduction
automatique est graduellement devénue une traduction machine I automatisée: la THAO

une nouvelle approchg' la traduction TA


;ttaé; par l'huÀain' Puis, laquelle l'informatique tient
1980 Reprise des recherches en
Lancement du projet EUROTRA
Rapport de Martin Kay critiquant
la TA et préconisant l'utilisation
humaine assistée par ordinateur' dans Commercialisation des logiciels d'aides à la traduction
d'envisager d'une autre façon
;;;1""" plus discrète, a permis En fait, l'histoire a peut-être
de TA Lancement des micro-ordinateurs
iiofo'.*utirâtion de l,activité iraduisante. sur la
et des logiciels grand public
se sont d'abord penchés
commencé à I'envers. Les chercheurs 1985 Popularisation de l'édition
réalisation d,une machine traduisante, ce
qui constitue un travail fort électronique
ensuite se tourner vers des solutions apparemment Apparition des premiers logiciels
complexe/ pour de terminologie
mieuxadaptéesauxtechnologiesactuelles.Letableaul..lreprendles Lancement des prerniers correcteurs
;;;;t"t chronologiques mentionnés dans ce chapitre' 1990 Utilisation de la TA dans certains PopuJarisation des techniques
organismes d'accès aux réseaux de
de débats sur
On constate également que l'historique est ponctué de la
Nouvelle impulsion insufflée aux communication
f"pp..r""irO à" t"ù"-o"'t"tt" apprg-ch9 de l'informatisation
logiciels de traduction automatique Diversification des outils offerts
part des dans le Web
de faire la choses.
traduction, si bien q,u,il est parfois àirfi.it"
aux traducteurs (concordanciers,
mémoires de traduction, outils de
Les uns avancent qn;iL"* iàpossible de reprodui* 9"Ï Yt: machine
pàrt de créativité et dont les
dépouillement, etc.)
une démarche humaine comportant une
1995
Localisation : spécialisation de la
compris. Les autres/
tenants et aboutissants sont eircore imparfaitement traduction
adoptant urr" optiq"" plus cartésienne'
croient qu'il faut se pencher
et qu'au,bout du compte il sera possible
de
sur les problèmes ;;ï"
It"ti"Jtegfer ou, du moins, dè se charger de l'essentiel'
INITIATION A T.A II1AL'ULI
24

La recherche DEUXIÈME PARTIE: LES BASES


traduction humaine assistée
La traduction machine assistée par I'humain et la
originaux'
pr lrain"t"r. continuent de fuire I'obiet de travaux de recherche pattie comporte deux chapitres :
'Nlout I.a deuxième
donnons deux exemples ici'
"n
Le MLl, dont nous avons déià Parlé' a mis au Point
un système aPPelé
r - chaDitf€ 2, L'ordinateut et la langue, les dfficultés, examine la
s'aPPuie sur
de la langue naturelle et les problèmes qu'on doit résoudre
le traduceur. Le système
TronsTyPe qui anticipe les choix faia Par
voir le chapitre 6) et fait une estimation io.Of"it*U
un corpus de traduction (un bitexte,
statistique des traductions Possibles d'un mot à traduire. Ces mots sont p"iri t" traiter automatiquement'
proposés au traducteur sous forme de liste
lorsqu'il traduit un nouveau texte'
Iæ chapitre 3,
L'ordinateur et la langue, les techniques courantes, donne
up"tç" de quelques techniques mises au point par les linguistes-
ambitieux ont Pour obiectif de
D'autres travaux de recherche extrêmement il
un système traduire un texte prononcé dans une et implantées dans les outils informatiques commerciaux.
metre au Point Pouvant
tioriru6"i"*
une autre langue. Aux difticultés déià
langue à un autre texte oral dans
la traduction automatique (et sur lesquelles nous aurons
évoquées que Pose
liés au traitement de la Parole.
l'occasion de revenir) s'aioutent les Problèmes

Suggestions de lectures
à la traduction automa-
On trouvera dans les manuels d'introduction
tiquedeshistoriquestrèsfouillés.ÀnoterleshistoriquesdeAmoldet
et Somers (reez)' Newton (dir')
Ëtt"b. Aôô;Ê;ï;ht"" (1e86), Hukhins de Bar-Hillel
iirtf ;A;âum (dir.) tîsssl' Lut textes. de Weaver (1955)' collectif
Kav tfqôil onf été reproduits en Partie ty.y"
(1e60) et de -Nii""u"ri
et co'ab.'(qi ).[20031. Le collecti'f comporte
;#;"r* de comprendre l'évolution de
d'autres textes intérerritttt qui permettent
pour des analyses critiques de la traduction automatique,
;"-il;t ". (1995)' Ces textes montrent que le
voir Bédard (L992 etigôil'"t Melby
soulève encore les passions'
r"1", a" h traàuction automatique

Ilexiste de nombreux historiques de ra


traduction automatique, mais
Pour les préoccupations
oeu de la fraduction assistée par ordinateur'
traducteurs, consulter Circuit' La revue consacre une
;;;p*t-""- Le RALI Propose une liste de
chronique u.r* ,ror,,,"Ues'te"t'"otogies'
sont citées en bibliographie.
publications interessanies, dont ceriaines

Deuxmanuelsanglaissontconsacrésauxoutilsd,aideàlatraduction.
AustermiiLhl (2001) ;;; ia question des ressources documentaires
dansleWebetleurexploitation'tls,intéresseégalement^auxlogicielsde
Ëowker (2002) se_penche
terminologie et aux "ieîàï*à" LuJ""tion.
électronique/ sur les logiciels
sur l,exploituuo,. au, ,"ssources en format gtrfi,', un collectif
de terminologie et ,.f l"; mémoires de traduction.
d'es articles qui-expliquent
préparé par Somer(aitj tZOOeul regroupe
technologies utilisées en traduction' La lôcalsation est
les nouvelles
(2000). Le fonctio'nement
abordée dans re désormais classique nsselink
etl,évaluationaerr"an,rype'o"tp'e'""tésdansMacklovitch(2006).

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