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Institut Universitaire d’Abidjan Année Académique

Département De Droit 2019 - 2020

Chargé de cours :
Dr. SERI
Confection de la fiche :
M. Romuald ATTEKE

LICENCE 3 DROIT PUBLIC


Travaux Diriges de Droit de la Fonction Publique
THEME 1 :
LE PRINCIPE DE L’EGAL ACCES A LA FONCTION PUBLIQUE

BIBLIOGRAPHIE
Manuels

- BUI-HUAN (O.), L’égalité entre hommes et femmes dans la fonction publique : une
révolution manquée ?, AJDA, 2012, p. 1100.
- DIEU (F.), La condition d'aptitude physique dans la fonction publique, AJFP, juillet 2009, p. 203.
- FERRARI-BREEUR (C.), Recrutement et accueil des ressortissants de l'Union européenne
dans la fonction publique française : des modalités améliorées mais encore perfectibles, JCP A, 10
mai 2010, n° 19, pp. 46-48.
- FITTE-DUVAL (A.), Le fonctionnaire et la discrimination : approche administrative et pénale,
AJFP, 2003, p. 6.
- FITTE-DUVAL (A.), La Haute Administration et le genre, AJFP, 2012, p. 229.
- PAULIAT (H.), Quotas de femmes dans la haute fonction publique.
- PLANCHET (P.), Les garanties morales requises des candidats à la fonction publique, AJDA, 2005,
p. 1016.
- MEKHANTAR (J.), La lutte contre les discriminations en matière d’accès aux emplois publics,
AJFP, 2011, p. 146.

EXERCICE I : CONTRÔLE DE CONNAISSANCES

1- En vous fondant sur la jurisprudence ou le statut général de la fonction publique donnez les
conditions exigées pour accéder à la fonction publique ?

2- Un ressortissant étranger peut-il accéder à la fonction publique en côte d’ivoire?


Pourquoi ?

3- Le respect du principe de l’égalité entre les hommes et les femmes est-il assuré dans la
fonction publique Ivoirienne ? Justifiez votre réponse.

EXERCICE 2 : DISSERTATION


L’accès à la fonction publique et le principe d’égalité de tous devant la loi.

ANNEXE :

-C.E., Avis cont., 3 mai 2000, Mlle Marteaux, n°217017, au Lebon

Vu, enregistré le 2 février 2000 au secrétariat du contentieux du Conseil d’État, le jugement


du 25 janvier 2000 par lequel le président du tribunal administratif de Châlons en Champagne,
avant de statuer sur la demande de Mlle Julie Marteaux tendant à l’annulation de l’arrêté du
24 février 1999 par lequel le recteur de l’académie de Reims a mis fin à ses fonctions de
surveillante intérimaire à temps complet a décidé, par application des dispositions de l’article
12 de la loi n° 87-1127 du 31 décembre 1987 portant réforme du contentieux administratif, de
transmettre le dossier de cette demande au Conseil d’État en soumettant à son examen les
questions suivantes :

1°) les exigences tenant aux principes de laïcité de l’État et de la neutralité des
services publics, qui fondent l’obligation de réserve incombant à un agent public, doivent-
elles être appréciées en fonction de la nature des services publics concernés ? 2°) dans le cas
du service public de l’enseignement, convient-il de distinguer suivant que l’agent assure ou
non des fonctions éducatives et, dans cette éventualité, suivant qu’il exerce ou non des
fonctions d’enseignement ? 3°) convient-il, dans certains cas, d’opérer une distinction entre
les signes religieux selon leur nature ou le degré de leur caractère ostentatoire ? (…) Rend
l’avis suivant : 1°) Il résulte des textes constitutionnels et législatifs que le principe de
liberté de conscience, ainsi que celui de la laïcité de l’État et de neutralité des services
publics s’appliquent à l’ensemble de ceux-ci ; 2°) Si les agents du service de l’enseignement
public bénéficient comme tous les autres agents publics de la liberté de conscience qui interdit
toute discrimination dans l’accès aux fonctions comme dans le déroulement de la carrière qui
serait fondée sur leur religion, le principe de laïcité fait obstacle à ce qu’ils disposent, dans le
cadre du service public, du droit de manifester leurs croyances religieuses ; il n’y a pas lieu
d’établir une distinction entre les agents de ce service public selon qu’ils sont ou non chargés
des fonctions d’enseignement ; 3°) Il résulte de ce qui a été dit ci-dessus que le fait pour un
agent du service de l’enseignement public de manifester dans l‘exercice de ses fonctions ses
croyances religieuses, notamment en portant un signe destiné à marquer son appartenance à
une religion, constitue un manquement à ses obligations ; Les suites à donner à ce
manquement notamment, notamment sur le plan disciplinaire, doivent être appréciées par
l’administration sous le contrôle du juge, compte tenu de la nature et du degré de caractère
ostentatoire de ce signe, comme des autres circonstances dans lesquelles le manquement est
constaté (…).
Interdiction des discriminations en raison des opinions politiques ou des alternances
syndicales
C.E., 25 juillet 1939, Demoiselle Beis, au Lebon
Considérant qu'il résulte de la correspondance produite au dossier pour écarter la candidature
de la demoiselle Beis (Madeleine) à un emploi d'institutrice suppléante, l'inspecteur
d'académie de Seine et Oise a fondé uniquement sa décision sur le fait que la requérante
avait poursuivi ses études dans des établissements d'enseignement confession-
8/18 nel et qu'elle ne présentait pas, de ce fait, « les garanties nécessaires de laïcité
pour être admis à exercer ans l’enseignement public » ; Cons. que l’inspecteur a ainsi
dénié de façon générale aux candidats ayant poursuivi leurs études dans les
établissements confessionnels l’aptitude à enseigner dans l’école publique et institué une
incapacité de principe qui n’a été édictée par aucune disposition législative ; que sa décision
repose sur un motif erroné en droit et est, par suite, entachée d’illégalité ; (...)

Interdiction des discriminations en raison du sexe


C.E., 29 déc. 1993, Mme Martel, n° 78835, au Lebon
Considérant que, pour rejeter, par sa décision du 29 août 1985, la demande de Mlle
X... tendant à obtenir sa nomination dans le corps des officiers de l'air, le ministre de la
défense s'est fondé sur ce que les dispositions du décret susvisé du 10 mars 1983 modifiant
le décret du 22 décembre 1975 ne permettaient pas la nomination dans ce corps d'officiers de
sexe féminin issus de l'École de l'air ; Considérant qu'aux termes de l'article 2 dudit décret
qui porte statut particulier de corps des officiers de l'air, des officiers mécaniciens de
l'air et des officiers des bases de l'air : "En raison des conditions de mise en oeuvre
et d'intervention des unités de combat, le corps des officiers de l'air n'est ouvert qu'aux
hommes. Toutefois les femmes titulaires du brevet de pilote militaire du second degré
ont accès à ce corps en application du 2° de l'article 5 ci-dessous pour occuper des
emplois dans le transport aérien militaire ..." ; qu'aux termes de l'article 5 du même décret :
"Les officiers de l'air, les officiers mécaniciens de l'air et les officiers des bases de l'air sont
recrutés au grade de sous-lieutenant, dans les conditions fixées aux articles suivants, parmi
1° les élèves officiers de l'air, les élèves officiers mécaniciens de l'air et les élèves officiers
des bases de l'air figurant sur la liste de sortie de l'Ecole de l'Air. 2 - les élèves officiers de
l'air, les élèves officiers mécaniciens de l'air et les élèves officiers des bases de l'air figurant
sur la liste de sortie de l'École militaire de l'Air" ; Considérant que les dispositions
précitées, qui n'autorisent l'accès des femmes au corps des officiers de l'air que
lorsqu'elles figurent sur la liste de sortie de l'École militaire de l'Air, ont pour effet d'instituer,
entre les élèves masculins et féminins de l'École de l'Air une discrimination qui n'est justifiée
ni par la nature des fonctions, ni par les conditions d'exercice de celles-ci ; que Mlle X... est
dès lors, fondée à soutenir que le décret du 22 décembre 1975 modifié par le décret du 10
mars 1983 est sur ce point entaché d'illégalité et à demander par suite l'annulation pour excès
de pouvoir de la décision susmentionnée du 29 août 1985 qui lui en fait application, ainsi que
de la décision implicite par laquelle le ministre de la défense a rejeté le recours gracieux
qu'elle avait formé contre cette décision. (...)
-C.E., 11 mai 1998, Mlle Aldige, n°185049, aux Tables
Considérant qu'en application de l'article 2 du décret du 12 mars 1984 portant statut
particulier du corps des commissaires de l'armée de terre limitant l'accès des femmes à ce
corps à 20 p. 100 du recrutement annuel, l'arrêté du 26 avril 1996 a fixé à 2 le nombre de
candidats de sexe féminin susceptibles d'être nommés élèves commissaires de l'armée de terre
à l'issue des concours de recrutement ouverts en 1996 ; Considérant que Mlle ALDIGE,
candidate au concours externe ouvert en 1996 pour le recrutement d'élèves
commissaires de l'armée de terre a été inscrite par le jury en troisième rang sur la liste
complémentaire ; qu'à la suite de démissions intervenues, quatre candidats de sexe masculin
inscrits aux sixième, septième, neuvième et dixième rangs sur la liste complémentaire ont
été nommés élèves commissaires de l'armée de terre par un arrêté du 19 septembre
1996 dont Mlle ALDIGE conteste la légalité en tant qu'elle n'y figure pas ; Considérant qu'en
vertu du principe qu'a posé le Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946, auquel se
réfère le Préambule de la Constitution du 4 octobre 1958 et selon lequel "La loi garantit à la
femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l'homme", les femmes ont
vocation à occuper tous les emplois publics dans les mêmes conditions que les hommes,
aucune distinction ne pouvant être introduite entre les personnels de l'un et l'autre sexe hormis
celles qui seraient justifiées par la nature des fonctions ou les conditions d'exercice de celles-
ci ; Considérant que l'article 2 du décret du 12 mars 1984 susvisé dispose que : "En
raison de certaines conditions d'emploi dans le corps des commissaires de l'armée de terre,
l'accès des femmes à ce corps est limité à 20 p. 100 du recrutement annuel" ; qu'il ne résulte
toutefois pas des pièces versées au dossier qu'une telle dérogation au principe d'égal accès aux
emplois publics soit justifiée par la nature des fonctions de commissaire de l'armée de terre, ni
par les conditions particulières dans lesquelles ces fonctions sont exercées ; que, par suite,
Mlle ALDIGE est fondée à soutenir que la limitation au recrutement des femmes dans le
corps du commissariat de l'armée de terre à 20 p. 100 du recrutement annuel prévue par le
décret du 12 mars 1984 contrevient au principe susrappelé d'égal accès aux emplois
publics, et à demander, par voie de conséquence, l'annulation de l'arrêté attaqué pris en
application de ce décret, en tant qu'il ne la nomme pas élève commissaire de l'armée de terre ;
(...)

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