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LE RÔLE DU JUGE ADMINISTRATIF DANS LE CONTRÔLE

DE LA LÉGALITÉ À L’ÉGARD DES COLLECTIVITÉS


TERRITORIALES

FSJESM – 28/05/2019

ENNASHI ABDELAZIZ
TAMOURO MOHAMMED
YOUSSRA FATINE

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PLAN :

Introduction

I- Le rôle du juge administratif dans le contrôle de la légalité à l’égard des élus des organes des collectivités territoriales

A- La Déchéance des élus de la qualité de membre du conseil de la Collectivité Territoriale


B- La Révocation des élus des collectivités territoriales, du Président du Conseil des Collectivités Territoriales et de ses substituts
C- La Procédure de substitution à engager à l’encontre du Président du Conseil élu récalcitrant
D- La Suspension ou la dissolution du Conseil des Collectivités Territoriales
 

II- Le rôle du juge administratif dans le contrôle de la légalité à l’égard des décisions et actes pris par les organes et les représentants des organes des
collectivités territoriales

A- Le Contrôle des actes du Conseil des Collectivités Territoriales soumis à l’obligation de notification au représentant de l’Etat
B- Le Contrôle des actes du Conseil des Collectivités Territoriales non soumis à l’obligation de notification au représentant de l’Etat
C- La Procédure de Contrôle Judiciaire de la légalité à l’égard des actes du Conseil des Collectivités Territoriales et des décisions du Président du Conseil de ces Collectivités
territoriales
D- Le Contrôle des actes du Conseil des Collectivités Territoriales et du Président du Conseil de ces Collectivités territoriales à l’initiative de la personne subissant un
préjudice
E- Opposition quant aux décisions prises par l’autorité administrative en charge du contrôle et ouverte aux Collectivités Territoriales & aux personnes subissant un préjudice 2

Conclusion
INTRODUCTION : (1/2)

Définition des notions de :


 La Décentralisation de l’administration
 Les Collectivités territoriales et leurs organes
 Les Conseils des collectivités territoriales et la démocratie participative des élus
 La notion de Contrôle de la légalité au lieu de celle de la tutelle

 
Evolution de ces notions à la lumière de :
 La nouvelle constitution de 2011
 Les Lois organiques promulguées pour les collectivités territoriales
 Les Lois et les Règlements (Code d’urbanisme, Etat civil, etc…)

 
Enonciation de la problématique :
« Comment se matérialise la notion de contrôle de la légalité à l’égard des Collectivités Territoriales par le juge administratif passé
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au premier plan en matière de contentieux depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle constitution de 2011 ?  »
INTRODUCTION : (2/2)

 Questions connexes :
 Quels sont les domaines du contrôle de la légalité entre les mains du juge administratif ?
 Y a t-il des domaines administratifs qui ne sont pas entre les mains du juge dans le cadre du contrôle de la légalité à l’égard des collectivités
territoriales ?
 Quelle est la différence entre le contrôle de la légalité à l’égard des décisions organes des collectivités territoriales et le contrôle de la légalité
à l’égard des actes pris par les membres des conseils des collectivités territoriales ?
 Quel est le sens du contrôle de la légalité à l’égard des élus des collectivités territoriales ?
 Quelles sont les conditions qui doivent se réunir pour réussir et protéger par la justice sur le terrain ?
 Comment se matérialise cette réforme directe tendant à instaurer la décentralisation de l’administration ?

 Annonce du plan et de la méthodologie :


 Deux parties : une première relative aux élus des organes des collectivités territoriales et une deuxième relative aux décisions et actes pris par
les conseils et les élus des conseils de collectivités territoriales
 Méthodologie : usuelle en matière de recherche en droit

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- PARTIE I-

LE RÔLE DU JUGE ADMINISTRATIF DANS LE CONTRÔLE DE LA LÉGALITÉ À


L’ÉGARD DES ÉLUS DES ORGANES DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES

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A - LA DÉCHÉANCE DES ÉLUS DE LA QUALITÉ DE MEMBRE DU CONSEIL DE LA
COLLECTIVITÉ TERRITORIALE (1/2)
Président du Demande introduite Réponse sous 1 mois L.Os 111-14, 112-14 et
conseil ou Parti Tribunal Déchéance de
113-14 relative aux
politique administratif l’élu sur la base Base juridique collectivités locales

L.O 29-11 relative aux

Rép
Moyens inacceptables par la justice : partis politiques

o
nse
sou
- Le vote par l’élu a une liste

s1
concurrente n’est pas un moyen

mo
accepté par la justice pour déchoir Moyens acceptables par la justice:

is
l’élu de sa qualité au cours du
mandat de son élection (C.Cass). Refus de la L.Os 111-14, 112-14 et - Arrêt d’appartenance au cours de
demande de 113-14 relative aux
Base juridique collectivités locales son mandat au parti politique sous
- Le limogeage de l’élu par le bureau déchéance sur la les couleurs de qui il a été élu
politique du parti n’est pas un base de
moyen accepté par la justice pour L.O 29-11 relative aux - Démission directe du parti politique
déchoir l’élu de sa qualité au cours partis politiques ou acte clair affichant la volonté
du mandat de son élection. d’arrêter l’appartenance
- Candidater pour une prochaine - Candidater à une prochaine
échéance élective sans appartenance échéance élective sous la bannière
politique n’est pas un moyen d’un autre parti politique est moyen
acceptable pour la justice pour accepté par la justice pour déchoir
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déchoir l’élu de sa qualité au cours l’élu de sa qualité au cours du
du mandat de son élection (C.Cass). mandat de son élection.
B- LA RÉVOCATION DES ÉLUS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES, DU PRÉSIDENT
DU CONSEIL DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES ET DE SES SUBSTITUTS (1/6)

L’ELU Demande
d’explications
écrites à l’élu à
S’il a commis des actes contraires aux l’initiative de
L.Os, à la Loi et aux Règlements en l’autorité
Réponse de l’élu
vigueur compétente et
via le président
S’il a accordé l’autorisation de du conseil sous Renvoi de l’intéressé
branchement de l’électricité aux dizaine devant le tribunal
contrevenants à la Loi d’urbanisme administratif tout en
demandant sa
S’il a signé des bons de gazole en absence Demande révocation
de délégation de pouvoir d’explications
écrites à l’élu à Absence de
S’il a livré des pièces de rechange l’initiative de réponse de l’élu
l’autorité
S’il a accordé l’exploitation d’un bus de compétente et
transport sans motif légal via le président
du conseil sous
S’il a provoqué les substituts du président dizaine
de la commune

S’il a signé des contrats

S’il a fait des activités donnant lieu à un 8


conflit d’intérêt ou commis un acte de
concurrence déloyale ou une
contravention financière
B- LA RÉVOCATION DES ÉLUS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES, DU PRÉSIDENT
DU CONSEIL DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES ET DE SES SUBSTITUTS (2/6)

Demande
d’explications
écrites au
Président ou à
ses substituts à
Réponse
l’initiative de
l’autorité
Président du conseil ou substituts compétente Renvoi de l’intéressé
lorsqu’il a commis des actes sous dizaine devant le tribunal
contraires aux Lois Organiques, administratif tout en
à la Loi et aux Règlements en demandant sa
vigueur Demande révocation
d’explications
écrites au Absence de
Président ou à réponse
ses substituts à
l’initiative de
l’autorité
compétente
sous dizaine

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B- LA RÉVOCATION DES ÉLUS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES, DU PRÉSIDENT
DU CONSEIL DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES ET DE SES SUBSTITUTS (3/6)

Élus des collectivités


L.Os 111-14, 112-14 et Nouveauté depuis les L.Os Le juge administratif est le territoriales
113-14 relative aux seul compétent pour statuer
collectivités locales sur les demandes de
révocation à l’initiative de Président du conseil des
l’autorité compétente collectivités territoriales
et ses substituts

Référé Processus normal

48 Heures 1 Mois
Dès enclenchement de la
demande => suspension
de l’élu ou du Président
du conseil des
collectivités territoriales
Elu et ses substituts

Révocation par décision de justice


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Président du
Conseil ou de
ses substituts
C- LA PROCÉDURE DE SUBSTITUTION À ENGAGER À L’ENCONTRE DU PRÉSIDENT
DU CONSEIL ÉLU RÉCALCITRANT (1/2)

L’autorité
Abstention d’exercice de Justice Sous 48 heures Décision en premier et
compétent saisi
1 ses fonctions par le administrative dernier ressort sans
président du conseil (Référés) convocation des parties

Décision de Substitution par


Confirmation l’autorité
Abstention d’exercice de ses Expiration du d’abstention compétente
Demande par Justice
I fonctions par le président du Président du délai légal –
l’autorité administrative
1 conseil et nuisance au compétente conseil saisir du juge (Référés) Décision Maintien du
fonctionnement du service d’exercer ses par l’autorité
public d’infirmation président du
compétences compétente
d’abstention conseil

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D- LA SUSPENSION OU LA DISSOLUTION DU CONSEIL DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES (1/1)

 Selon les dispositions des Lois Organiques des collectivités territoriales, l’autorité de contrôle compétente peut saisir le tribunal administratif et
demander la dissolution du conseil de la collectivité territoriale en question et ce dans les cas de figures suivants :
 Le cas où les intérêts de la collectivité sont menacés pour divers raisons et entachant le bon fonctionnement du conseil (Art 75 de la Loi
Organique 111-14, Art 73 de la Loi Organique 112-14 et Art 72 de la Loi Organique 113-14).
 Le cas d’une collectivité refusant d’exercer ses compétences prévues dans les Loi Organiques relatives aux collectivités territoriales ou
refusant de délibérer et prendre une décision concernant le budget ou encore le cas de perturbation de la marche normale du conseil (Art 76 de
la Loi Organique 111-14, Art 74 de la Loi Organique 112-14 et Art 73 de la Loi Organique 113-14).
Þ Dans ce cas le président du conseil se trouve dans l’obligation de demander à l’autorité compétente en charge du contrôle de mettre en
demeure le conseil afin de redresser la situation Si le conseil ne réagit pas positivement et le dysfonctionnement persiste dans un délai d’un
mois, l’autorité compétente saisit le tribunal administratif et demande la dissolution du conseil.
Le cas de la violation des dispositions des Lois Organiques des collectivités territoriales notamment celles interdisant le conseil de délibérer sur
des questions objet d’opposition et soumises au juge des référés près du tribunal administratif et sur lesquelles ce dernier n’a pas encore statué.

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- PARTIE II -

LE RÔLE DU JUGE ADMINISTRATIF DANS LE CONTRÔLE DE LA


LÉGALITÉ À L’ÉGARD DES DÉCISIONS ET ACTES PRIS PAR LES
ORGANES ET LES REPRÉSENTANTS DES ORGANES DES COLLECTIVITÉS
TERRITORIALES

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A- LE CONTRÔLE DES ACTES DU CONSEIL DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES
SOUMIS À L’OBLIGATION DE NOTIFICATION AU REPRÉSENTANT DE L’ETAT

Le tribunal
administratif
Art 8 du COJ
DES
DES LITIGES
LITIGES
RELATIFS
RELATIFS AUX
AUX Recours
Recours en
en annulation
annulation
RECOUVEREMENT
RECOUVEREMENT pour
pour excès
excès de
de pouvoir
pouvoir
DES
DES CRÉANCES
CRÉANCES DU
DU
TRÉSOR
TRÉSOR

Litiges relatifs
EN
EN MATIÉRE
MATIÉRE
D’EXPROPRIATION
D’EXPROPRIATION
aux contrats
administratifs

LES
LES LITIGES
LITIGES NÉS
NÉS AA
L’OCCASION
L’OCCASION DEDE
L’APPLICATION
L’APPLICATION DEDE LA
LA Les
Les actions
actions ee
LÉGISLATION
LÉGISLATION DEDE LA
LA réparation
REGLEMENTATION
REGLEMENTATION
réparation du
du
DES
DES PENSIONS
PENSIONS DUDU
dommage
dommage causées
causées
CAPIITAL
CAPIITAL DU
DU DÉCÉS
DÉCÉS par les actes des PP
DES
DES AGENTS
AGENTS DEDE 18
L’ETAT
L’ETAT
A- LE CONTRÔLE DES ACTES DU CONSEIL DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES
SOUMIS À L’OBLIGATION DE NOTIFICATION AU REPRÉSENTANT DE L’ETAT

 A la lumière de l’article 115 de la loi organique 113-14 relative aux communes et en application des
dispositions du deuxième alinéa de l’article 145 de la constitution : le gouverneur de la préfecture ou de la
province exerce le contrôle administratif sur la légalité des arrêtés du président du conseil et sur les délibérations
du conseil de la commune
 Tout litige sur le sujet est examiné par le tribunal administratif.
 Sont nuls de plein droit les délibérations et les arrêtés ne faisant pas partie des attributions de la commune ou de
son président ,ou ceux pris en violation des dispositions de la loi organique 113-14 et des textes législatifs et
réglementaires en vigueur.
 Sur le plan procédural le tribunal administratif statut sur la demande de nullité après sa saisine à tout moment par
le gouverneur de la préfecture ou de la province ou son intérimaire

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B- LE CONTRÔLE DES ACTES DU CONSEIL DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES
NON SOUMIS À L’OBLIGATION DE NOTIFICATION AU REPRÉSENTANT DE L’ETAT

Le contrôle administratif
Article 116 de la loi organique n°113-14

Délai légal :
MAX de 15
Procès verbaux
jours
Le conseil de la et/ou arrêtés des Notifiés au gouverneur de
la province / préfecture
commune sessions de 5 jours : arrêtés
délibérations individuels en
matière
d’urbanisme

Le pouvoir réglementaire 20
B- LE CONTRÔLE DES ACTES DU CONSEIL DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES
NON SOUMIS À L’OBLIGATION DE NOTIFICATION AU REPRÉSENTANT DE L’ETAT

Les actes d’opposition émanant des représentants de l’Etat

En vertu de l’article 117 de la loi organique n ° 113 – 14 relative aux communes :

 «  le gouverneur de la préfecture ou de la province ou son intérimaire s’ oppose au règlement intérieur du conseil, ainsi qu’ aux
délibérations ne faisant pas partie des attributions du conseil de la commune ou pris en violation des dispositions de la présente loi
organique et des textes législatifs et réglementaires en vigueur …….. >>.
 l’ opposition du gouverneur doit être motivée et notifiée au président du conseil de la commune dans un délai de 3jours
ouvrables a compter de la réception de la délibération .
 L’ opposition fera l’objet d’un nouvel examen par le conseil de la délibération adoptée .
 Si le conseil maintient la délibération objet d’ opposition ,le gouverneur de la préfecture ou la province ou son intérimaire saisit de
l’affaire la juridiction des référés prés le tribunal qui statue sur la demande de suspension d’exécution dans un délai de 48 heures
a compter de la date d’introduction de cette demande au prêt du greffe du tribunal.
 Cette saisine emporte suspension de l’exécution de délibération jusqu’à ce que le tribunal statue sur la dite demande .
B- LE CONTRÔLE DES ACTES DU CONSEIL DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES
NON SOUMIS À L’OBLIGATION DE NOTIFICATION AU REPRÉSENTANT DE L’ETAT

 Le tribunal administratif statue sur la demande de nullité dans un délai de 30 jours a compter de la date de sa
saisine .
Une copie du jugement doit être notifiée au gouverneur de la préfecture ou de la province et au président du conseil
concerné dans un délai de 10 jours de son prononcé

NB : le respect de certaines régles de forme tels que la compétence matérielle , le délai d’ opposition +++++
a défaut d’opposition ,les délibérations du conseil deviennent éxécutoires aprés l’expiration du dit délai .
C - LA PROCÉDURE DE CONTRÔLE JUDICIAIRE DE LA LÉGALITÉ À L’ÉGARD DES
ACTES DU CONSEIL DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES ET DES DÉCISIONS DU
PRÉSIDENT DU CONSEIL DE CES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES

La procédure de
Demande d’un Intérêt suffisant Vérification du respect
l’examen judiciaire peut Examen par le Décisions des CT
requérant de la légalité et
être mise en œuvre sur juge avec impartialité
le fondement de
l’excès de pouvoir
(irrationalité, partialité
ou défaut d’action dans
un délai conforme aux
dispositions légales en
vigueur ). Cette procédure régule le contrôle, des relations entre l’Etat et les collectivités territoriales.
Il s’agit de la condition d’aboutissement du processus de décentralisation et donc du
processus plus général de bonne gouvernance.

Art 115 et 117 de la loi 113-14

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D- LE CONTRÔLE DES ACTES DU CONSEIL DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES
ET DU PRÉSIDENT DU CONSEIL DE CES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES À
L’INITIATIVE DE LA PERSONNE SUBISSANT UN PRÉJUDICE

 Une chambre administrative est consacrée aux litiges opposant le citoyen à l’administration de la collectivité territoriale dont il dépend.:
contentieux allant d’un permis de construire refusé à un différend fiscale.
 la taxe judiciaire pour le dépôt des requêtes est de 100 à 500 DH : somme moins importante ue celle d’une juridiction civile ou commerciale
(l’intérêt est t-il de donner la possibilité au citoyen de se pourvoir en cassation).
 Le citoyen doit être représenté par un avocat à l’égide des affaires civiles sous peine du rejet du dossier (manquements à la procédure).

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D- LE CONTRÔLE DES ACTES DU CONSEIL DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES
ET DU PRÉSIDENT DU CONSEIL DE CES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES À
L’INITIATIVE DE LA PERSONNE SUBISSANT UN PRÉJUDICE (JURISPRUDENCE)

Analyse du cas goguenard

Le rôle essentiel du juge administratif consiste surtout à évaluer le bien-fondé des décisions administratives : permis refusé à juste titre, ou
sans motifs valables ? autorisation octroyée répondant aux normes?
Donc, la tâche de ces fonctionnaires (les magistrats), consiste à valider (ou infirmer) les décisions prises par d’autres fonctionnaires!
Va-t-on donner raison à un citoyen de base, qui conteste la décision d’un gouverneur, éminente personnalité s’il en est dans l’organigramme d’une
ville ? Car les points de vue diffèrent : par exemple, tel citoyen demande une autorisation d’ouvrir un café, mais le gouverneur la refuse. Il a ses
raisons, par exemple la prolifération des cafés dans son secteur, tout comme le citoyen est libre d’exercer la profession de son choix, en
l’occurrence cafetier. Les deux parties sont donc parfaitement dans leur droit, et il faut bien que quelqu’un tranche dans ce litige : ce sera le rôle du
tribunal administratif. Autre contentieux classique, mais non moins nombreux, le contentieux fiscal. Devant une imposition jugée élevée ou une
taxation mal appliquée, l’unique recours demeure le tribunal administratif…Encore que, à un citoyen qui a exprimé son
intention de contester une taxation, un fonctionnaire a répondu, goguenard: «Mais bien sûr, allez-y, c’est votre droit; sauf que cela n’arrête pas la
procédure en cours…et que dorénavant nos services seront aux petits soins pour vous, concernant toute autre taxation à venir !»
De quoi décourager le plaideur le plus coriace. Mais soyons honnêtes : l’existence même de ces tribunaux est un gage du bon fonctionnement de
l’Etat de droit, surtout si l’on constate que ces juridictions n’existent que dans les Etats démocratiques, qui refusent l’idée même d’une
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bureaucratie pesante et omnipotente.
E- OPPOSITION QUANT AUX DÉCISIONS PRISES PAR L’AUTORITÉ ADMINISTRATIVE EN
CHARGE DU CONTRÔLE ET OUVERTE AUX COLLECTIVITÉS TERRITORIALES & AUX
PERSONNES SUBISSANT UN PRÉJUDICE

 Il est par ailleurs permis et non contraire aux dispositions des lois organiques des collectivités territoriales de recourir directement par les membres
des collectivités territoriales et les personnes qui ont été lésées à la justice pour ester l’autorité compétente en charge du contrôle de la légalité des
délibérations et des actes pris respectivement par le conseil de la collectivité territoriale et le président du conseil de la collectivité territoriale.
 Les cas qui peuvent faire l’objet par les collectivités territoriales d’usage du mécanisme juridique d’opposition sont ceux de :

 Refus de visa sur les délibérations du conseil de la collectivité territoriale ; et


 Le dépassement par l’autorité de contrôle dans le cadre de l’usage de son autorité le cadre limité de celle-ci.

=> Il est donc permis dans ces cas de faire opposition au refus de visa de l’autorité de contrôle

 Dans l’autre cas de la gestion quotidienne de la chose publique dans les collectivités territoriales et dans sa dimension globale , il est permis à
toute personne qui la qualité et qui se trouve être lésée d’introduire un recours en annulation et

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CONCLUSION :

 Actions à entreprendre pour une bonne implémentation des dispositions nouvelles :

 Formation continue des élus et du staff administratif de l’autorité compétente en charge des dossiers de contrôle

 Prise en compte des spécificités et de la technicité du Droit Administratif Marocain

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